Apocalypse now (zombieraeleah)

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Apocalypse now

Leah observa Raelyn du coin de l'oeil tandis que celle-ci se lavait tant bien que mal les cheveux, sa blessure au crâne l'empêchant d'y aller avec autant de motivation qu'elle l'aurait aimé. Elle-même était contente de n'avoir été touchée qu'à la tempe, au moins ça n'allait pas l'handicaper. « Fais attention, j’ai égorgé des gens dans leur sommeil pour moins que ça. » Ahah. Pourquoi n'était-elle pas étonnée? Même si elle avait elle aussi fait des choses dont elle n'était pas fière mais qui s'étaient avérées nécessaires, elle savait que Raelyn avait déjà fait des choses répréhensible et ce, bien avant que le monde ne se transforme en terrain de jeu pour zombies affamés. "Tu peux toujours essayer, à tes risques et périls." Rétorqua Leah avec un ton amusé qui reflétait quand même le fond de sa pensée. Après tout, elle avait beau s'être détendue en la présence de la brune, ce n'est pas pour ça qu'elle lui accordait une confiance aveugle. La jeune femme semblait avoir changé, mais Leah restait tout de même sur ses gardes. « Ouais, merci. » Lui répondit Raelyn en clôturant ainsi un sujet qui devait lui faire de la peine, ça se voyait. Profitant qu'elle en ait terminé avec ses cheveux, Leah prit la bouteille à son tour pour commencer à faire mousser le liquide contre son cuir chevelu; une sensation magique. Se faisant, elle lui expliqua son expérience concernant ces fameux refuges, attisant ainsi la curiosité de la brune. « C’était prévisible. J’ai jamais pensé que ce genre d’endroit avait sa moindre chance ...C’était un carnage ou c’était simplement… Une promesse vide ? » Une moue étira les lèvres de la brunette tandis qu'elle se replongeait dans ces souvenirs. "Le premier refuge se situait dans une caserne... Et je pense que quelqu'un s'est transformé une fois à l'intérieur, car l'endroit grouillait de morts-vivants. Avec Lene on a tout fait péter." Elle haussa les épaules avant de reprendre. "Quant à l'autre, il n'y avait plus personne... Que des cadavres éparpillés un peu partout. Se retrouver en si grand nombre, c'est pas un bon plan si tu veux mon avis." Ajouta-t-elle en commençant à se masser vigoureusement les cheveux.

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Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde – Jour 2

Profitant de l’odeur du shampoing et des souvenirs et sensations que cela ramène, je me laisse à nouveau aller à une touche d’humour. Pas forcément drôle en fait, et plutôt de mauvais goût lorsqu’on sait que, même si ce n’était pas pour un shampoing, j’ai effectivement tué pour peu, par péché d’envie. Par nécessité surtout, j’avais toujours cru en l’adage qui dit que la fin justifie les moyens, l’élargissant même à tout ce qui sert mes intérêts justifie les moyens, et si avant tout ça je n’avais jamais ôté une vie, pas directement en tout cas, je n’en avais pas prise de mes mains, une fois que tuer était devenue une question de survie, je n’avais pas fait partie de ceux ayant des états d’âme et se posant la question à deux fois. Mitchell m’avait mis une arme entre les mains et j’avais tiré, sans me poser de question, sans me demander qui était le type en face de moi, s’il comptait pour quelqu’un ou si un proche à lui priait pour sa survie. « Tu peux toujours essayer, à tes risques et périls. » Je lui adresse un sourire amusé. Leah n’a pas confiance en moi, je m’en doute et le sent, et elle a raison. L’inverse aurait été stupide, déjà avant tout ça, d’autant plus maintenant. Mais je ne comptais pas chercher à la blesser ou lui nuire, je commençais à découvrir qu’elle était d’agréable compagnie et son retour m’avais soulagée, j’aurais eu peur d’être seule. « Le premier refuge se situait dans une caserne... Et je pense que quelqu'un s'est transformé une fois à l'intérieur, car l'endroit grouillait de morts-vivants. Avec Lene on a tout fait péter. » Pendant qu’elle parle je rapproche du bord pour attraper mes vêtements et les plonger dans l’eau, avant de les frotter avec le savon pour tenter de les débarrasser du sang et de la crasse. « Quant à l'autre, il n'y avait plus personne... Que des cadavres éparpillés un peu partout. Se retrouver en si grand nombre, c'est pas un bon plan si tu veux mon avis. » Ce n’était pas une surprise, et c’était finalement un peu un soulagement d’entendre ça. Mitch et moi avions toujours été sûrs que nous prenions la bonne décision, mais il restait toujours au fond de chaque personne une voix qui parfois disait "et si ?" « Qu’est ce qui t’a poussé à prendre la décision d’aller là-bas, de tenter ta chance ? » Je marque une pause, observant mon t-shirt. Bon à jeter en fait, le sang ne partira pas. Je le jette sur la berge sans regret, puisque Leah m’a affirmé qu’il y avait de quoi renouveler mon stock là-haut. « C’était au tout début, après que t’aies quitté la ville ? » Je cherchais à comprendre son cheminement, finalement heureuse d’avoir une vraie conversation avec quelqu’un d’autre que mon compagnon en deux ans.

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Raelyn ne releva pas sa réponse, et c'était tant mieux. Cela lui faisait du bien de redevenir un peu elle-même, de ne pas systématiquement se montrer menaçante ou de rester sur ses gardes, prête à attaquer au moindre mouvement louche. Elle osait espérer que l'aide qu'elle avait apporté à la brune suffirait à ce qu'elle ne lui fasse pas un sale coup, mais une sorte de sixième sens restait constamment en alerte - juste au cas où. Commençant à son tour à se laver les cheveux, alternant entre le rinçage et les shampoings - trois étaient au moins nécessaires - elle expliqua à la brune ce qu'elle avait eu l'occasion de voir en essayant de se rendre à deux refuges dont les messages avaient été captés alors qu'ils passaient en boucle sur des ondes radios. Ces escapades n'avaient aboutis à rien, si ce n'est à une perte totale d'espoir en l'humanité et en la possibilité de revivre un tant soi peu normalement. « Qu’est ce qui t’a poussé à prendre la décision d’aller là-bas, de tenter ta chance ? » Leah réfléchit un instant à cette question, profitant de plonger la tête dans l'eau afin de se rincer pour retrouver une contenance. « C’était au tout début, après que t’aies quitté la ville ? » La brunette hocha la tête en relevant le menton vers elle, essorant ses longs cheveux. "Oui... Quelques mois après. On a réussi à bidouiller une radio et on a capté un de leurs messages... A ce moment là on trouvait que c'était une bonne idée. Ils promettaient un lieu sûr, des vivres... Lene et moi on était pas encore prêtes à se résoudre à une vie comme celle-ci." Elle haussa les épaules dans un petit rire. "Finalement on a pas trop eu le choix." Lança-t-elle avec fatalité, voyant dans son esprit défiler les images de ces deux dernières années et l'évolution de sa propre personne. "Et toi alors? Vous n'avez jamais cherché à rejoindre d'autres groupes?"Demanda-t-elle avec curiosité à son tour.

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Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde – Jour 2

C’est étrange, de parler autant, d’échanger, de raconter le chemin qu’on a parcouru depuis le premier jour de l’épidémie. Mitchell et moi avons tout vécu ensemble, pratiquement tout, alors pas besoin d’en parler. Et en plus de ça, nous avons côtoyé et perdu les mêmes personnes, en faisant presque un sujet tabou. Pourtant je réalise que j’en aurai eu besoin, je n’aurais pas su faire mais j’en aurais eu besoin, de parler d’Alec, de ce que j’avais ressenti en réalisant que quasiment toutes les personnes auxquelles je tenais étaient certainement mortes depuis longtemps. Mais c’était trop compliqué, trop douloureux pour lui comme pour moi, de parler de ceux qui étaient, de parler de notre relation qui avait changée. Leah est une personne extérieure, la première que je rencontre et que je n’essaye pas de tuer ou qui n’essaye pas de me tuer depuis longtemps, et si je ne suis pourtant habituellement pas la plus bavarde, je me laisse aller à me confier, à ma façon, à lui poser des questions pour comprendre comment d’autres personnes que moi ont vécu ces deux dernières années. Et ça fait du bien, je crois. « Oui... Quelques mois après. On a réussi à bidouiller une radio et on a capté un de leurs messages... A ce moment-là on trouvait que c'était une bonne idée. Ils promettaient un lieu sûr, des vivres... Lene et moi on était pas encore prêtes à se résoudre à une vie comme celle-ci." » Je comprenais que ce genre d’endroit ait pu paraître être la solution. Je ne sais pas ce que j’aurais fait si je m’étais retrouvée seule. Mais Mitchell était le genre de type paranoïaque, qui ne se fiait à aucune organisation ou aucun gouvernement. Qui avait trop de passif pour ça, et qu’on se le dise, nous n’étions pas certains aussi qu’il y ait une place pour les gens comme nous dans ce genre d’endroit. La fin du monde effaçait-elle tout ce qui avait eu lieu avant ? « Finalement on a pas trop eu le choix. » Je hoche la tête, compréhensive, avant qu’elle ne me retourner naturellement la question. « Et toi alors? Vous n'avez jamais cherché à rejoindre d'autres groupes? » Je réfléchis quelques secondes, m’acharnant sur une tâche de sang sur mon jean pour me donner une contenance, finalement je secoue la tête. « Non on… On avait des armes, beaucoup, des vivres, on a préféré sauter dans une voiture et quitter la ville pour tenter notre chance dans des endroits peu habités dès qu’on a pu. » J’esquisse un sourire. « Et on a ni l’un ni l’autre jamais été le genre de personne capable de… D’être des citoyens modèles. Des survivants modèles, dans ce cas-là. » On avait préféré d’avoir de comptes à rendre à personne, en fait, c'était aussi simple que ça.

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Raelyn semblait sincèrement intéressée par son parcours, et elle pouvait la comprendre. Survivre aussi longtemps était sans doute un exploit, et croiser d'autres êtres humains prêts à en parler était tout simplement de l'ordre du miracle. Elle-même avait failli presser la détente en tombant sur la brune, prenant sur elle de ne pas réaliser ce geste qui était presque devenu un habitude. Parler de Lene lui faisait du bien, même si ça demeurait douloureux. Elle avait perdu plus qu'une amie ce jour là, la pompier était devenue comme une soeur à ses yeux. Elle aurait donné sa vie pour la sienne si elle en avait eu l'occasion; elle aurait préféré être celle à partir la première. Avancer jour après jour sans elle était une épreuve encore plus difficile que celle qui consistait à survivre parmi les zombies. Curieuse de savoir ce qu'il en avait été pour elle, Leah lui retourna la question tout en profitant simplement de faire quelques mouvements dans l'eau afin d'aider à décongestionner ses muscles maintenant qu'elle était de nouveau propre. « Non on… On avait des armes, beaucoup, des vivres, on a préféré sauter dans une voiture et quitter la ville pour tenter notre chance dans des endroits peu habités dès qu’on a pu. » La brunette hocha la tête, repensant à l'ancienne Raelyn et à la façon dont elle avait pu réagir face à tout ça. Avait-elle été tentée d'embarquer ses robes de luxe? La pensée la traversa bien qu'elle s'empêcha de la formuler à haute voix, préférant laisser un petit sourire se poser sur ses lèvres. « Et on a ni l’un ni l’autre jamais été le genre de personne capable de… D’être des citoyens modèles. Des survivants modèles, dans ce cas-là. » La jeune femme releva le menton dans sa direction, soudainement poussée par l'envie d'en savoir plus sur ce vestige de son passé. "Tu trempais dans quoi exactement? La drogue je m'en doute mais... Tu faisais quoi exactement? Y a plus de commissariats où je pourrais témoigner contre toi alors..." Lança-t-elle en fronçant le nez, se demandant si la brune lui dirait la vérité cette fois ci.

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Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde – Jour 2

C’est étrange de repenser au passé, au Club, au trafic, à l’adrénaline et tout ce que j’ai fait pour elle. Pour le frisson. Putain quelle idiote, je ne savais rien du vrai frisson, de la terreur, de la peur qui va avec la vraie adrénaline. Aujourd’hui je donnerai cher pour revenir en arrière et simplement me la couler douce au bord d’une plage, vivre sans la peur constante au ventre qu’un mort vivant nous saute dessus ou de sa faire liquider juste pour une boite de conserve. L’épidémie m’avait changée, c’est clair, mais elle n’avait pas changé en profondeur qui j’étais, pas plus que Mitch, et c’est pour cette raison finalement que nous avions décidé de faire cavaliers seuls, sans que la question ne se pose réellement. Comment aurions-nous été accueillis dans un endroit comme celui-là ? Aurions-nous dû respecter des codes, des règles ? Avant de faire le chemin que nous avions à présent fait nous n’en aurions pas été capables.
« Tu trempais dans quoi exactement? La drogue je m'en doute mais... Tu faisais quoi exactement ? Y a plus de commissariats où je pourrais témoigner contre toi alors... » Je laisse échapper un sourire et relève les yeux vers elle, abandonnant mon jean quelques secondes. « Avoue que la question t’as travaillée pendant un moment après tout ça. » Elle avait quitté mon appartement en trombe, après que son quasi petit ami y ai trouvé la mort en me traitant de folle ou de malade, parce que je n’avais pas pleuré. Qui ne pleurait plus aujourd’hui à l’idée de faire couler le sang ? « Je suis arrivée à Brisbane à 18 ans, sans un rond et assez influençable. » Je hausse les épaules. « J’ai fait des mauvaises rencontres, pris de la drogue, et le Club m’a sorti de là. » Je précise, parce que si c’est évident pour moi ça ne l’est pas pour la mademoiselle tout le monde qu’était Leah. « Le Club c’était… Une organisation criminelle, un gang si tu préfères. Trafic de drogue, d’armes, de jeunes femmes, cambriolages… » Je lui décris tout ça comme s’il s’agissait d’une banalité, comme si ça n’avait aucune importance. Et au final ça n’en avait plus, parce que le Club avait fait de moi qui j’étais, mais aujourd’hui elle avait raison, il n’y avait plus d’Etat pour me juger et m’emprisonner. « J’ai dealé, j’avais arrêté quand on s’est rencontrée je crois. Je gérais l’approvisionnement. » Je relève les yeux vers elle. La Leah du passé aurait paniqué, elle n’aurait rien voulu avoir à faire avec moi si elle avait su tout ça. Mais celle-ci, j’étais bien incapable de savoir comment elle allait réagir.

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Maintenant que la discussion prenait une tournure légèrement plus personnelle, Leah ne put s'empêcher de lui poser une question qui lui brûlait les lèvres depuis ce fameux soir. Bien entendu, elle n'y avait plus repensé depuis bien longtemps. C'est que la vie mystérieuse de Raelyn Blackwell avait légèrement moins d'importance que la survie au milieu d'une apocalypse de zombies mangeurs de cervelles. Mais la retrouver après toutes ces années et discuter à bâtons rompus avec elle la replongeait dans de vieux souvenirs, et comme elle l'avait souligné, elle ne pouvait pas exactement courir au premier commissariat pour venir témoigner de ce que la brune allait bien pouvoir lui confier. « Avoue que la question t’as travaillée pendant un moment après tout ça. » Non, elle n'avouerait jamais. Elle n'avait jamais aimé donner satisfaction à la jeune femme, ça n'allait pas commencer aujourd'hui. D'autant qu'elle lui avait déjà prêté son shampoing, elle n'allait pas exagérer. Elle l'observa sans réponse, préférant attendre qu'elle se lance. « Je suis arrivée à Brisbane à 18 ans, sans un rond et assez influençable. » Raelyn, influençable? Leah s'en serait presque étouffée. « J’ai fait des mauvaises rencontres, pris de la drogue, et le Club m’a sorti de là. » Le Club. Jamais entendu parlé. Et comme si elle lisait dans ses pensées, la brune lui apporta quelques détails supplémentaires. « Le Club c’était… Une organisation criminelle, un gang si tu préfères. Trafic de drogue, d’armes, de jeunes femmes, cambriolages… » Ah oui d'accord. Sans le savoir, Leah avait côtoyé un monde obscur et dangereux. Elle en avait eu un bref aperçu ce soir là et la jeune femme se félicita de ne pas avoir cherché plus loin. « J’ai dealé, j’avais arrêté quand on s’est rencontrée je crois. Je gérais l’approvisionnement. » Elle l'écoutait, faisant des mouvements d'étirements dans l'eau. Le regard que Raelyn lui lança ensuite la fit rire. "Tu t'attendais à ce que je parte en courant? Tout ça n'a plus d'importance." Elle haussa les épaules à son tour. "Moi je me suis fais mettre sur la gueule pendant quatre ans par un pauvre type, est-ce que ça me défini aujourd'hui? Pas vraiment." Lança-t-elle comme si cette information n'avait rien d'important, et elle reprit sur un ton plus amusé. "Mais sérieusement, t'as participé à du trafic d'être humain? J'pensais pas que c'était à ce point là." Elle secoua la tête. Elle aurait dû être choquée mais elle ne l'était pas. Trop de choses affreuses s'étaient déroulées sur deux ans, et elle en avait elle-même fait un bon paquet. Tout devenait relatif.

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2 ans depuis la fin du monde – Jour 2

Elle n’avoue pas, certainement pas ne pas m’en donner la satisfaction, que voulez-vous, les habitudes ont la vie dure. Mais je sais qu’elle y a pensé, qu’elle s’est posé des questions, parce qu’elle est humaine et que je n’ai jamais rencontré quelqu’un chez qui mon mode de vie ne soulève pas d’interrogations. Sans réponse de sa part je continue donc, et pour une raison que j’ignore c’est la vérité que je lui dis. Mais oui elle a raison, aujourd’hui, nous sommes toutes les deux des survivantes, sur un pied d’égalité sur lequel nous n’avions jamais été autrefois. Pas de criminelle, pas de citoyenne modèle, deux survivantes. « Tu t'attendais à ce que je parte en courant? Tout ça n'a plus d'importance. » Je la regarde un instant, avant de hausser les épaules à mon tour. « Je sais pas ce à quoi je m’attendais. J’ai plus la prétention de le connaître, ou de pouvoir prévoir les réactions de qui que ce soit pour ce que ça vaut. » Moi qui adorait lire les gens, l’épidémie avait redistribué les cartes. D’abord en changeant notre nature profonde, ensuite en nous isolant les uns des autres. « Moi je me suis fait mettre sur la gueule pendant quatre ans par un pauvre type, est-ce que ça me définit aujourd'hui? Pas vraiment. » Si elle me posait réellement la question, j’aurais répondu que c’est peut être un mal pour un bien, peut être que ça l’a endurcie et préparé à notre réalité actuelle. « Mais sérieusement, t'as participé à du trafic d'être humain? J'pensais pas que c'était à ce point-là. » Je réfléchis un instant, essorant mon jean avant de le jeter sur les pierres en bordure de lac et de rincer une dernière fois mes cheveux. « Disons que j’y ai jamais pris part directement, mon truc à moi c’était les stupéfiants, mais oui, je savais, cautionné, et ça ne m’a jamais empêché de fermer l’œil. » A quoi bon mentir ? J’avais commencé à lui dire la vérité, si la vérité la poussait à me laisser en plan ici alors tant pis, mais je commençais à croire qu’elle le pensait, quand elle disait que ça n’avait plus d’importance. « Et tout cas preuve en est que ces histoires de karma, c’était des foutaises. Si des gens comment Mitch et moi sont toujours là, deux après le début de cette merde. » J’y avais jamais cru de toute façon. Et je n’avais jamais considéré faire des choses réellement répréhensibles, j’ai juste fait ce qui me semblait nécessaire. Je sors de l’eau, essorant mes cheveux rapidement avant de m’asseoir sur une large pierre, le temps de sécher, profitant du soleil qui tape.

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L'information était étonnante, voire choquante, mais la brune ne parvenait pas à se ressentir ce qu'elle aurait dû ressentir en temps normal. L'ancienne Leah aurait blêmit, se serait demandée si Raelyn représentait encore un danger potentiel et n'aurait plus jamais voulu la revoir - enfin ça c'était encore d'actualité il n'y a pas si longtemps. Mais à ce stade, la jeune femme avait fait bien pire que de vendre de la drogue et elle considérait Rae comme une personne capable de l'aider à survivre, c'est tout ce qui lui importait. « Je sais pas ce à quoi je m’attendais. J’ai plus la prétention de te connaître, ou de pouvoir prévoir les réactions de qui que ce soit pour ce que ça vaut. » Et elle faisait bien, parce qu'elle avait foncièrement changé. "Si ça peut te rassurer, si j'avais su ça à l'époque je serais sans doute partie en courant." Lança-t-elle pour la forme dans un petit rire avant d'attraper ses vêtements sales et de commencer elle aussi à tenter de les récupérer. Se faisant, elle lui expliqua sa propre vision des choses, ce qui à ses yeux faisait que le passé n'avait pas le moindre impact sur ce qu'on était aujourd'hui à tenter de survivre comme on pouvait. Elle était faible et vulnérable, aujourd'hui elle était forte et prête à tout pour sauver sa peau. La fin du monde remettait les compteurs à zéro. « Disons que j’y ai jamais pris part directement, mon truc à moi c’était les stupéfiants, mais oui, je savais, cautionné, et ça ne m’a jamais empêché de fermer l’œil. » Bon à savoir. Et pas vraiment étonnant. « Et tout cas preuve en est que ces histoires de karma, c’était des foutaises. Si des gens comment Mitch et moi sont toujours là, deux après le début de cette merde. » Leah haussa les épaules avant de l'imiter et d'étendre ses vêtements au soleil avant de sortir de l'eau. "Ca dépend pour qui je suppose." Rétorqua-t-elle en souriant, repensant à la mort douloureuse de Camden. "Je crois que c'est vraiment une question de chance et de capacité d'adaptation."Ajouta-t-elle en se laissant tomber à côté de Raelyn. Pata s'installa à coté d'elle et elle l'observa un instant, se disant que lui aussi devrait profiter de l'eau pour se débarrasser du sang. Elle l'attira à l'eau, lui faisant signe qu'il pouvait se laisser aller et le chien, comme s'il avait attendu d'en avoir la permission - commença à nager et à jouer tout seul au bord de l'eau. Ca faisait du bien de le voir un peu insouciant lui aussi.

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Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde – Jour 2

Elle n’avait pas bronché Leah, je devais lui reconnaitre ça, elle avait pris du caractère. Je me surprends à me demander si c’était arrivé avant ou après l’épidémie, parce qu’une invasion de mort vivant ça vous endurcit une personne, mais se faire battre pendant quatre ans je suppose également. « Si ça peut te rassurer, si j'avais su ça à l'époque je serais sans doute partie en courant. » Cela ne m’effraye ni ne me rassure à vrai dire, cela me surprend juste peu. Elle était partie en courant pour un cadavre dans mon salon alors que je n’en étais même pas responsable, alors si elle avait appris ça. « Oh oui, ça je le sais. » Je lui adressai un sourire, avant de me rapprocher du bord. « Blanche neige. » Une fois au soleil, j’autorise mon corps à se détendre un peu en allongeant mes jambes devant moi, avant de me tordre pour jeter un œil à ma plaie au flanc. Bon, nettoyée elle a meilleure mine que la veille au soir, et d’ici quelques jours elle ne sera plus qu’un mauvais souvenir. Par contre elle a abimé un de mes tatouages, et sans que je ne sache trop pourquoi cela me chiffonne. C’est pas comme si ça avait la moindre importance, mais l’encre qui recouvre partiellement mon corps, ressortant au soleil me donne l’impression d’être un des derniers vestiges de la personne que j’étais. Au moins elle ne me file pas de maux de tête comme celle plus fraiche que je me suis faite ce matin en fuyant l’immeuble. Je me note d’aller fouiller la salle de bain à la recherche de médicaments, anti douleur, n’importe quoi. « Ça dépend pour qui je suppose. Je crois que c'est vraiment une question de chance et de capacité d'adaptation.» Je lève un sourcil. Si elle n’estime pas que quelqu’un comme moi aurait mérité d’être rattrapée le kama, alors qui ? « Parce que je suis pas la pire personne que t’ai fréquentée ? Fais attention, tu vas me vexer. » Je réfléchis un instant, me rendant compte de la bourde. « Ah oui. Le type qui te frappait je suppose. » Je marque une pause avant de rajouter. « Désolée. » Mon regard se porte sur le chien qui s’en donne à cœur joie. « Je crois pas au destin, et que tout arrive pour une raison. Mais faut se dire que si je n’avais pas été celle que j’étais je serais certainement plus de ce monde aujourd’hui. Et peut être que si ce type t’avait pas cognée, tu serais restée blanche neige toute ta vie également. » Et on sait toutes les deux que blanche neige n’aurait pas tenu cinq minutes dans ce monde, inutile de le préciser.

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Leah prenait les choses au second degré, comme d'habitude. Tout ça lui paraissait s'être passé dans une autre vie et très sincèrement, elle se fichait bien de ce que Raelyn avait bien pu faire avant; disons que sa curiosité avait été apaisée, c'est tout. Lui aurait-elle dit qu'elle était tueur à gage à l'époque que ça lui aurait fait le même effet. « Oh oui, ça je le sais... Blanche neige. » La brune l'observa avec un air provoquant et Leah leva les yeux au ciel avant de lever une nouvelle fois son majeur dans sa direction. "Tu sais ce qu'elle te dit Blanche Neige, hein?" Elle secoua la tête en riant tant ce surnom ne lui convenait plus à présent. Elle s'allongea à son tour, fermant à moitié les yeux tout en sentant la chaleur du soleil sur sa peau. Les moments comme ceux-ci étaient extrêmement rares et elle comptait bien en profiter. Tous ses muscles étaient tendus par l'effort qu'elle les obligeait à fournir et un peu de repos n'était pas de refus. Dieu seul savait quand elle aurait l'occasion de se prélasser de la sorte au bord d'un lac sans risquer de se faire tuer. « Parce que je suis pas la pire personne que t’ai fréquentée ? Fais attention, tu vas me vexer. » Leah éclata de rire. "Avant tout ça je t'aurais bien dis que oui, mais là depuis tout ça... J'ai croisé bien pire." Les humains survivants avaient perdus leur humanité pour la plupart, devenant bien plus dangereux que ces morts vivants qui étaient pourtant la première menace. « Ah oui. Le type qui te frappait je suppose... Désolée. » La brune haussa les épaules en souriant une nouvelle fois, histoire de lui montrer que tout ça appartenait au passé et que ça n'avait plus la moindre importance. "T'en fais pas. Il a eu ce qu'il méritait, et c'est sans doute pas le seul." Elles observaient Pata qui jouait dans l'eau et Raelyn reprit la parole. « Je crois pas au destin, et que tout arrive pour une raison. Mais faut se dire que si je n’avais pas été celle que j’étais je serais certainement plus de ce monde aujourd’hui. Et peut être que si ce type t’avais pas cognée, tu serais restée blanche neige toute ta vie également. » Elle avait sans doute raison. Leah s'étira de tout son long avant de hocher la tête. "Ouais. Ca m'a appris à suturer et à résister à la douleur... Et aussi à éviter les coups." Elle fronça le nez avant de se relever en s'époussetant afin d'aller chercher des vêtements propres dans la voiture. "Ca va ta tête au fait?" Lui demanda-t-elle par acquis de conscience.

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Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde – Jour 2

Leah lève une fois de plus son majeur dans ma direction, alors que je l’observe depuis la berge. Sur les millions d’êtres vivants habitants en Australie, quelles étaient les chances que, séparée de Mitchell, je me retrouve avec une fille avec laquelle j’avais un tel passif. « Tu sais ce qu'elle te dit Blanche Neige, hein? » Je souris, avant de me laisser aller à un léger rire. C’est peut-être idiot, mais j’ai enfin l’impression d’être détendue, le ton est léger, le soleil vient me réchauffer la peau. Mais je sais aussi qu’il ne faut pas se fier aux apparence, et qu’un moment comme celui-ci peut virer au cauchemar n’importe quand. Il faut rester sur ses gardes tout le temps à présent. « Avant tout ça je t'aurais bien dis que oui, mais là depuis tout ça... J'ai croisé bien pire. » Oui moi aussi. Des types prêts à m’égorger pour une boite de conserve, prêt à nous abandonner aux Autres pour avoir eux une chance de fuir. Mais n’ai-je pas fait la même chose ? N’ai-je pas massacré des gens potentiellement innocent ? Je préfère me taire, profiter du moment, et de toute façon Leah n’a rien à craindre de moi. Elle m’a aidé, et dans un monde comme celui-ci j’ai par contre appris la reconnaissante, même si je la déteste autant que le sentiment d’avoir des dettes qu’elle apporte avec elle. « T'en fais pas. Il a eu ce qu'il méritait, et c'est sans doute pas le seul. » Je suppose donc qu’il est mort, certainement avec le début de l’épidémie, même si je n’en ai pas la certitude. Ma curiosité me pousse à me demander si comme moi elle a perdu des gens qui comptaient avec tout ça, mais je suppose que oui, comme tout le monde. « Ouais. Ça m'a appris à suturer et à résister à la douleur... Et aussi à éviter les coups. Ça va ta tête au fait ? » Je laisse échapper une grimace. « C’est pas la sensation la plus agréable du monde. » Non, j’ai l’impression qu’on me plante des lames directement dans le cerveau en fait. « Me faudrait de bons antidouleurs, mais malheureusement j’ai pas d’ordonnance. » Je me relève jetant un regard à mon jean et à mon t-shirt tous deux trempés. « Bon, j’ai pas l’intention de passer la soirée en sous vêtement, je vais faire un peu de shopping. » Fouiller les armoires de personnes décédée plutôt. « Tu m’accompagnes ? » Je lui propose par acquis de conscience, et parce que l’idée d’être seule à l’étage avec les cadavres ne me donne pas plus envie que ça, mais elle fait ce qu’elle veut au fond.

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Ces petites joutes verbales semblaient presque lui avoir manqué. Leah ignorait encore si elle était contente ou non d'être tombé sur Raelyn. Aurait-elle préféré que ça soit un inconnu? Sans doute pas. Un inconnu se serait fait logé une balle dans le crâne à l'instant même où elle était tombée dessus, du coup le fait que la brune fasse partie de son passé lui avait sauvé la vie. Ceci étant dit, si elle avait pu choisir n'importe qui sur qui retomber, son choix ne se serait certainement pas porté sur elle. Cependant, la jeune femme avait de l'esprit et de la répartie, et au delà du fait qu'elle était une alliée correcte face à ces morts vivants, elle était au moins sure de ne pas s'embêter pendant la soirée. La solitude était difficile à vivre, et cet interlude lui faisait du bien au moral. « C’est pas la sensation la plus agréable du monde. Me faudrait de bons antidouleurs, mais malheureusement j’ai pas d’ordonnance» Lui répondit la jeune femme lorsque Leah lui demanda comment allait sa tête. Soupirant, elle observa sa boîte à pharmacie et en attrapa deux cachets d'anti-douleurs qu'elle tendit à la brune en revenant vers elle. "Tu vas me vider tout mon stock. Mais prends-les, c'est de la part du Docteur Baumann." Finit-elle par dire en fronçant le nez avant de s'habiller rapidement. Toujours le même style; des pantalons à la militaire avec ses grosses boots et un débardeur. On aurait dit une paracommando. « Bon, j’ai pas l’intention de passer la soirée en sous vêtement, je vais faire un peu de shopping... Tu m’accompagne ? » La brunette hocha la tête avant de siffler pour que Pata revienne auprès d'elle pour garder la voiture. "Ca faisait longtemps que je n'avais pas fais un peu de shopping."Plaisanta-t-elle en se mettant en route vers la maison. "On va essayer de fouiller toutes les pièces... Y aura peut-être des choses intéressantes." Ajouta-t-elle en mettant ses mains dans ses poches.

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Apocalypse now
Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde – Jour 2

Les médicaments sont rapidement devenus une denrée rare. La nourriture en premier, parce que c’est la faim qui tenaille le ventre qui nous a tous saisi la première, puis les médicaments. Et peu à peu, les magasins, stations essences, et même les maisons abandonnées par leurs occupants ont commencé à se vider d’outils de bricolage divers pouvant servir d’arme, de vêtements, adieu les armes planquées sous des faux plancher… Ironiquement, l’argent liquide et les bijoux sont toujours là, on tombe souvent sur des liasses de billets abandonnées alors que toutes les conserves ont été volées. L’ordre des choses a été bouleversé avec tout ça. J’observe Leah s’approcher de la voiture pour revenir vers moi, deux pilules en main. « Tu vas me vider tout mon stock. Mais prends-les, c'est de la part du Docteur Baumann. » Elle les fait tomber dans ma main, et je les observe quelques secondes. « T’essayes de me droguer à mon insu Baumann ? Je sais qu’on dit que la vengeance est un plat qui se mange froid mais là… » Là elle risque clairement l’intoxication, pratiquement dix ans après cette fameuse soirée. La vérité c’est que je ne sais pas comment réagir. N’importe qui aurait trouvé que c’était trop et n’aurait pas accepté, mais ma priorité a toujours été ma petite personne, alors je finis par en avaler une, et par glisser l’autre dans mon soutien-gorge – à défaut de porter autre chose pour l’instant. « Merci. » Je propose à la jeune femme de me suivre à l’intérieur, et suis finalement un peu soulagée qu’elle accepte. « Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait un peu de shopping. » J’attrape mes rangers d’une main et mon sac à dos de l’autre, laissant le reste de mes affaires sécher avant de me diriger à nouveau vers la maison. « On va essayer de fouiller toutes les pièces... Y aura peut-être des choses intéressantes. » Je hoche la tête, avant de pousser à nouveau la porte de la petite ferme, pour me diriger vers l’escalier et monter directement à l’étage, en direction de la chambre que m’a désignée Leah tout à l’heure. Je pousse la porte, observant quelques secondes autour de moi, même si Leah a fait le tour on n’est jamais trop sur ses gardes, avant de me diriger vers l’armoire, d’ouvrir mon sac et de le poser à mes pieds. J’ouvre d’abord un tiroir, dans lequel j’attrape quelques sous-vêtements que je glisse directement dans mon sac. Le tiroir suivant est une vraie mine d’or puisqu’il contient principalement des t-shirts assez simple, et j’en attrape un noir avant de l’enfiler, et d’en sélectionner deux autres pour les glisser dans mon sac à dos. Je réfléchis quelques secondes avant d’en ajouter un de plus, je pourrai jeter ceux que j’avais jusqu’ici, que je n’ai pas réussi à récupérer. « Tu trouves des trucs qui valent le coup ? » En culotte et t-shirt, je me retourne vers la jeune femme, pour observer ce qu'elle fait, et on pourrait presque croire à deux adolescentes en pleine soirée pyjama. Presque.

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Leah ignorait ce qui la poussait à se montrer si généreuse face à une Raelyn qu'elle avait détesté plus qu'elle ne l'avait apprécié pendant la majeure partie de leur relation. Peut-être que ce temps passé seule l'avait radoucie et que le fait d'avoir de la compagnie valait le coup de séparer de quelques cachets ou d'un peu de shampoing. « T’essayes de me droguer à mon insu Baumann ? Je sais qu’on dit que la vengeance est un plat qui se mange froid mais là… » Très drôle. Vraiment, la brune devait repenser à cette période avec nostalgie pour y faire référence aussi souvent. "C'est ta spécialité ça, pas la mienne." Rétorqua-t-elle en lui tendant les cachets, repensant une nouvelle fois à cette soirée qui avait tout changé pour elle. Un évènement qui serait sans doute resté le plus traumatisant de sa vie si le monde n'était pas parti en cacahuète quelques années plus tard. « Merci. » Elle lui adressa un simple sourire avant d'acquiescer quant à l'idée de retourner vers la maison. Elles avaient suffisamment profité de l'extérieur et il fallait qu'elles préparent leur couchage, qu'elles piègent les entrées et qu'elle trouve un système pour être prévenue si des rôdeurs s'approchaient. C'était dans leur sommeil qu'elles étaient les plus vulnérables. Une fois à l'intérieur, elle laissa Raelyn monter directement à l'étage pour s'habiller et elle resta en bas, faisant toutes les cachettes habituelles. C'est ainsi qu'elle dégota quelques armes en délestant le canapé de ses coussins et qu'elle trouva encore un peu de nourriture planquée dans des pots qui n'avaient l'air de rien. Ce n'était pas le butin de l'année mais c'était toujours ça. « Tu trouves des trucs qui valent le coup ? » "Si on veut." Rétorqua-t-elle en se dirigeant à son tour vers l'étage en direction de la salle de bain; peut-être y aurait-il des médicaments ou d'autres équipements qui pourraient servir.

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