Apocalypse now (zombieraeleah)

Apocalypse now
Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde – Jour 2

Je suis habituée à ne côtoyer que Mitch, et voir Leah réveille indéniablement des souvenirs. Parce qu’elle appartient à un passé que je n’arriverais jamais à mettre complètement derrière moi, parce que je ne peux me résoudre au fait qu’à présent c’est ça ma vie. Non, j’ai l’impression que ma vie s’était terminée en 2019, et qu’aujourd’hui je survis. Et que pour une raison inexplicable, peut être simplement l’instinct, je continue de mettre un pied devant l’autre, je continue de me battre alors que l’abandon serait certainement plus facile. « C'est ta spécialité ça, pas la mienne. » C’est justifié, et je lui adresse un vague sourire en avalant l’un des deux comprimés qu’elle me tends. J’aurais pu le refuser par fierté, pour ne rien lui devoir, mais ma survie et mon bien être comptaient plus que tout. J’avais toujours été égoïste, et l’épidémie n’avait pas changé ça.

A l’étage je commence à m’habiller, et une fois quelques tee-shirt récupérés je me mets en quête d’un pantalon. J’ouvre la penderie et laisse glisser mes doigts sur les tissus, laissant mes yeux se poser sur les jupes, sur une robe en soir avec une triste nostalgie. Mes doigts se posent sur une chemise beige en coton, épaisse douce et chaude, et je l’enfile, assez satisfaite de ma trouvaille. Finalement, c’est dans le dernier tiroir que je trouve les pantalons, et après en avoir éliminés certains j’enfile un jean noir, un peu grand pour moi, mais je trouve une ceinture que j’ajoute. Assez satisfaite je passe une paire de chaussette propres avant d’enfiler mes rangers noirs, et je me paye même le luxe d’attraper une brosse à cheveux sur la commode avant de me diriger vers Leah, en commençant à démêler doucement ma crinière. « Si on veut. » J’entre dans la salle de bain et m’appuie sur l’encadrement de la porte, bras croisés contre ma poitrine. « Cet endroit devait être sacrément agréable, avant tout ça. » La maison vibre d’une atmosphère douce et chaleureuse, même aujourd’hui. Je l’observe fouiller les armoires, à la recherche des médicaments ou quoi que ce soit d’utile, mais tout a l’air bien vide ici, à l’exception de choses n’ayant aucune utilité. Pas sûr qu’un test de grossesse nous sauve la vie un jour, par exemple. Mes yeux se posent par contre sur un tube de dentifrice à moitié entamé. « Ça par contre ça peut être utile. » Je l’attrape pour le fourrer dans ma poche, avant de finalement refermer mes doigts sur la boite en carton du test de grossesse. « Ça je te le laisse, c’est un cadeau, ça me fait plaisir. » Je lui adresse un sourire, avant de reposer la boite sur l’évier pour revenir vers la chambre. « Le soleil sera couché d’ici une heure ou deux, faut qu’on sécurise la maison. » L’inconvénient de l’hiver australien. A 17h30, extinction des feux.

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Fouiller les moindres recoins d'une maison aurait du devenir un sport national après la fin du monde. Plus aucun respect pour les limites ou pour la vie que ces gens avaient... Ces maisons ne représentaient plus un foyer mais bien un endroit recelant de ressources et pouvant éventuellement servir de toit pour la nuit. Le côté "matériel" n'avait plus la moindre importance. Tandis que Raelyn trouvait de quoi se rhabiller, Leah avançait méthodiquement; pièce par pièce. Finalement, c'est dans la salle de bain que la brune vint la rejoindre, se posant contre le chambranle de la porte en croisant les bras. « Cet endroit devait être sacrément agréable, avant tout ça. » La jeune femme vidait les armoires, jetant directement à la poubelle ce qui ne lui serait d'aucune utilité et mettant de côté ce qui pourrait éventuellement servir. "Je pense aussi. Ils l'ont jamais quitté." Lança-t-elle en faisant un signe en direction de la pièce qui contenait les trois macchabés. Elle la réservait pour la fin, comme si elle s'apprêtait à profaner une tombe ou une connerie du genre. « Ça par contre ça peut être utile. » Lança Raelyn en s'emparant du dentifrice sous le regard perplexe de Leah. "Je t'en prie." Ironisa-t-elle face au geste de la brune. Non mais elle aurait pu demandé, non? « Ça je te le laisse, c’est un cadeau, ça me fait plaisir. » La brunette secoua la tête avant de lui tendre à nouveau. "Au vu de notre activité respective, je crois que tu risques d'en avoir plus vite besoin que moi." Son ton était sarcastique et elle se demandait d'ailleurs qui serait assez stupide pour faire naître un enfant dans ce monde chaotique. « Le soleil sera couché d’ici une heure ou deux, faut qu’on sécurise la maison. » Au moins un sujet sur lequel elles s'entendaient sans avoir à se parler. "Pata est notre premier système de sécurité. Mais j'ai du fil barbelé dans la voiture qu'on peut mettre aux entrées et des grenades qu'on peut prendre avec nous. Tu sais, c'est mieux qu'un doudou." Elle leva les yeux au ciel avant de laisser son regard se perdre sur la dernière porte close. "Il reste cette chambre à fouiller." Son ton indiquait clairement que si Raelyn voulait se joindre à elle pour celle-ci, elle était la bienvenue.

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J’observe la jeune femme, triant méthodiquement le contenue de la salle de bain, n’accordant même pas un second regard à ce qu’elle jugeait comme inutile du premier coup d’œil. Nous ne nous sommes jamais autant ressemblées qu’en ce moment à vrai dire, pas uniquement parce que nous arborons à présent la même couleur de cheveux, non, parce que dans ses gestes et son visage, je lisais à présent autant de froideur que j’en possédait, elle était efficace, ne se posait pas de question, et même la vue des corps n’a pas semblé l’ébranler réellement plus tôt. Ou alors elle est devenue une sacrée actrice. Fake it until you make it. Ça avait dû commencer comme ça, par une Leah essayant de se convaincre et de convaincre tout le monde qu’elle s’en foutait, pour que cela devienne réellement le cas. « Je pense aussi. Ils l'ont jamais quitté. » Je reste silencieuse, et la rejoins à mon tour dans la fouille de la salle de bain. « Je t'en prie. » J’esquisse un sourire devant la pique de la brune. « Tu sais bien que je suis partageuse. Et de toute façon si tu dors avec moi, j’ai pas trop le choix ! » En langage Raelyn : je préfère encore partager que me réveiller avec ton haleine en plein visage. Mais Leah n’a plus besoin de traducteur avec moi depuis longtemps. Elle me tend la boite ne carton en secouant la tête. « Au vu de notre activité respective, je crois que tu risques d'en avoir plus vite besoin que moi. » Je laise échapper un sourire, avant de jeter la boite dans la poubelle. « Aucun risque ! » Pour l’instant en tout cas. Il me restait encore un peu moins d’un an avant que l’implant contraceptif que j’avais sous la peau cesse d’être efficace. Peut-être un peu plus si on considère la marge d’erreur que se laissaient les laboratoires pharmaceutiques. Et pour le coup, je préfère ne pas penser à l’après. +« Pata est notre premier système de sécurité. Mais j'ai du fil barbelé dans la voiture qu'on peut mettre aux entrées et des grenades qu'on peut prendre avec nous. Tu sais, c'est mieux qu'un doudou. » Oh mais elle est devenue piquante la demoiselle. « Dormir avec toi et une grenade. Ça a toujours été mon plus grand fantasme. » Je suis finalement son regard, qui se pose sur la dernière porte. « Il reste cette chambre à fouiller. » Je replonge finalement mes yeux dans ceux de la brune, y lisant un certain trouble. Peut-être qu’elle simulait encore son indifférence, finalement. Haussant les épaules et pour lancer le mouvement, je finis par répondre. « Ouais, plus vite ça sera fait… » Je me dirige vers la porte, pour l’ouvrir doucement. L’odeur était épouvantable, et l’état des corps, encore en semi décomposition, semblait indiquer qu’ils étaient morts depuis quelques semaines, quelques mois tout au plus.

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Aux yeux de Leah, la salle de bain restait la pièce la plus intéressante car c'est là qu'elle était susceptible de trouver des médicaments et de quoi se soigner. Une infection était plus mortelle que quelques jours sans manger et les antibiotiques ne courraient pas les rues tandis qu'on trouvait encore facilement des conserves à gauche ou à droite. Tant qu'on apprenait à se rationner du moins. La brune ne put résister à lancer une pique en voyant Raelyn s'emparer du dentifrice comme si il lui appartenait, peu habituée à devoir partager avec qui que ce soit depuis un long moment. « Tu sais bien que je suis partageuse. Et de toute façon si tu dors avec moi, j’ai pas trop le choix ! » Très drôle, vraiment. Leah leva les yeux au ciel en secouant la tête. "Si tu le dis." Elle insista cependant pour que la jeune femme prenne le test de grossesse avec elle, après tout elle était plus active qu'elle à ce niveau là. Mais la brune ne l'entendait pas de cette oreille. « Aucun risque ! » Répliqua-t-elle dans un sourire avant de jeter la boîte à la poubelle, mettant fin au sujet par ce geste qui voulait tout dire. Leah ignorait comment interpréter le "aucun risque" mais elle s'abstint de poser la question. Une vague pensée de Raelyn entrain de pouponner lui traversa l'esprit et elle se mordit l'intérieur de la joue pour ne pas exploser de rire. Elle reprit toutefois son sérieux afin d'expliquer à la brunette ce qu'elle avait en tête concernant la sécurité des lieux et sa dernière boutade fit sourire Rae. « Dormir avec toi et une grenade. Ça a toujours été mon plus grand fantasme. » "Je m'en doutais." Ironisa-t-elle en haussant les épaules avant de jeter un coup d'oeil en direction de la dernière chambre. « Ouais, plus vite ça sera fait… » Elle se dirigea vers la pièce, Leah sur ses talons, et l'odeur putride lui monta au nez. Il fallait faire vite. Elle se dirigea directement vers les armoires et commença à sortir tout ce qui pourrait être utile; couvertures, vêtements de filles - elles feraient le tri plus tard - et vêtements d'hommes... "Tu veux embarquer des vêtements pour ton "ami"?" Demanda-t-elle en se tournant vers la brune, un sourcil relevé.

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« Si tu le dis. » Sans un mot elle lève les yeux au plafond, et ce faux air excédé me fait sourire intérieurement. Le fait qu’elle me refile le test de grossesse beaucoup moins, parce qu’à vrai dire je me suis déjà posée la question. Comment ferais-je lorsque l’implant que j’avais fait remplacer quelques mois avant le début de l’épidémie cesserait d’être efficace ? Les moyens de contraceptions ne courraient pas les rues, et avoir un enfant n’avait jamais fait partie de mes ambitions ou envie, alors avoir un enfant dans ce monde… Je n’osais même pas l’imaginer. Je ne voulais même pas l’imaginer à vrai dire, j’avais le temps encore de me poser la question, et d’ici là, Mitch ou moi serions peut-être six pieds sous terre de toute façon. Alors je jette le test dans la poubelle, et change de sujet pour passer à autre chose. Quelque chose d’un peu moins flippant de préférence. Ah oui, comme la perspective de dormir avec une grenade en guise de doudou. Avec Leah Baumann, dormant à côté de moi avec une grenade en guise de doudou. Il était encore temps de changer d’avis, et de dormir à l’étage avec les corps en décomposition… « Je m'en doutais. » Je ne réponds rien et me contente de secouer la tête, avant de prendre la direction de la chambre où reposent les anciens habitants de la maison, et mes yeux ne peuvent pas s’empêcher d’être attiré par la triste scène. « Tu crois qu’il s’est passé quoi ? L’un d’eux a été mordu ? Ou bien ils n’avaient plus de vivres et le père a préféré mettre fin aux souffrances des filles ? » Un choix de lâche, d’homme faible à mon sens quand il était possible de se battre pour survivre. J’avais du mal à saisir l’abandon, il n’avait jamais été dans mes gènes. Leah se dépêche d’ouvrir l’armoire et je la suis, mettant de côté tout ce qui peut être intéressant, rapidement pour ne pas passer plus de temps que nécessaire ici. « Tu veux embarquer des vêtements pour ton "ami"? » Je tourne les yeux vers elle, pour constater qu’elle a ouvert une armoire masculine. Je réfléchis un instant. Je n’ai récupéré que le strict minimum tout à l’heure pour moi pour une bonne raison : je ne suis pas certaine de tout pouvoir transporter. Et je ne sais pas ce que Leah a prévu. De m’accompagner ? De me reconduire jusqu’à la grange ? Sans voiture, je préfère éviter de me charger, mais avec, ça changerait la donne. « Je sais pas si je… » Je me rapproche, pour jeter un œil aux vêtements, avant de relever les yeux vers elle. « Je veux pas me charger si je dois marcher, pas alors que j’ai pas encore évalué la perte de temps engendrée par la meute qu’on a croisée. Et comme je sais pas ce que tu comptes faire… » Je ne réclame rien. Si elle veut partir de son côté, je ne la supplierai pas. Mais l’idée d’être véhiculée et d’avoir une compagne de route m’a traversé l’esprit, c’est certain.

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Après que Raelyn lui ait fait comprendre que ce test de grossesse ne l’intéressait pas le moins du monde – et Leah ne souhaitait à personne d’avoir à en utiliser un en pleine apocalypse – les deux jeunes femmes se dirigèrent vers la dernière pièce qui leur restait à fouiller. « Tu crois qu’il s’est passé quoi ? L’un d’eux a été mordu ? Ou bien ils n’avaient plus de vivres et le père a préféré mettre fin aux souffrances des filles ? » La brune évitait de trop observer cette scène morbide, mais Rae semblait s’interroger sur le comment du pourquoi. Détournant donc son regard de l’armoire pendant un instant, elle analysa la situation avant de hausser les épaules. « Je pense qu’il a préféré les faire quitter ce monde en paix plutôt que de survivre dans ces conditions. »A l’inverse de la jeune femme, Leah comprenait ce choix même si elle trouvait cela horrible d’avoir eu à ôter la vie de ses deux gamines avant de se tirer une balle en pleine tête. Survivre avec des enfants en bas âge ne devait pas être une chose aisée et la brunette se félicitait de n’avoir eu à s’occuper que d’elle seule. Se reconcentrant sur ce qu’elle faisait, elle demanda à Raelyn si elle voulait emporter des vêtements masculins dans l’optique où elle retombait sur son partenaire. « Je sais pas si je… Je veux pas me charger si je dois marcher, pas alors que j’ai pas encore évalué la perte de temps engendrée par la meute qu’on a croisée. Et comme je sais pas ce que tu comptes faire… » Leah releva la tête dans sa direction, comprenant où elle voulait en venir. Elle-même n’avait pas encore réfléchi à la suite des évènements. « Ecoute, ça me dérange pas de t’amener jusque là. C’est pas comme si j’avais un endroit précis où aller… Par contre il faudra qu’on fasse un détour pour retrouver de l’essence. On pourra pas faire énormément de kilomètres avec ce qu’il reste dans le réservoir… Et si j’estime qu’on doit s’arrêter pour une raison ou l’autre, il faudra que tu fasses avec. » Elle haussa les épaules, faisant ainsi comprendre à la brune que si elles se lançaient dans ce road trip, elle devrait composer avec les exigences de Leah.

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La scène macabre aurait pu sembler difficilement soutenable. Elle l’est surement, pour une personne normalement constituée. Mais je ne le suis pas, et c’est la curiosité qui l’emporte chez moi alors que je me surprends à m’interroger à voix haute sur le sort que le destin a réservé aux occupants de la maison. Je tente de reconstruire le fil des événements dans ma tête, m’interrogeant sur les différentes possibilités. « Je pense qu’il a préféré les faire quitter ce monde en paix plutôt que de survivre dans ces conditions. » J’abandonne ma contemplation des corps pour observer le visage de Leah un instant, qui semble un peu plus troublée que moi par tout ça, même si elle est plutôt douée, pour donner l’illusion du contraire. Je finis par hausser les épaules simplement. « C’est lâche. » Quand elle me demande ce que je veux faire de tous ces vêtements masculins dont elle n’aura pas l’utilité, je réfléchis un instant avant de me rendre compte que pour trancher, il va falloir que j’ai avec Leah la conversation que je laissais volontairement trainer, que je gardais pour plus tard. Qu’allons-nous faire, une fois le jour levé ? Une fois que la horde ne nous menacera plus directement, et qu’il faudra observer le plan pour savoir dans quelle direction partir. Prendrons nous la même, ou bien nos routes de sépareront-elle définitivement. « Ecoute, ça me dérange pas de t’amener jusque-là. C’est pas comme si j’avais un endroit précis où aller… Par contre il faudra qu’on fasse un détour pour retrouver de l’essence. On pourra pas faire énormément de kilomètres avec ce qu’il reste dans le réservoir… Et si j’estime qu’on doit s’arrêter pour une raison ou l’autre, il faudra que tu fasses avec. » Ma respiration se détend, et je réalise que j’avais peur de devoir parcourir cette distance seule. Parce qu’il s’agissait déjà de plusieurs jours de marches avant que la horde de nous force à nous détourner, nous éloigner encore plus de mon objectif. Je ne sais pas combien de temps il me faudra pour retourner à la grange, mais avec Leah et sa voiture, je sais que j’ai une chance d’y parvenir. « Ça me va. Aucun commentaire, je serai la plus agréable des co-pilotes. » J’en fais peut être un peu trop, je m’avance parce que je ne suis pas capable d’être agréable 100% du temps. J’attrape deux jeans masculins et quelques t-shirt assez simples, les dépliants pour vérifier qu’ils iront à Mitchell, avant de les glisser dans mon sac. Je retourne rapidement dans l’autre pièce, glissant dans mon sac un pantalon supplémentaires, quelques t-shirt féminins et deux pulls pour l’hiver, maintenant que je sais que je serais véhiculée. Je reviens vers Leah, pour attraper les couvertures qu’elle a sortie du placard. « On a tout ce qu’il faut ? » L’odeur ne me donne pas réellement envie de m’attarder à l’étage.

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Raelyn semblait réellement dubitative quant au choix de ce pauvre homme - et encore elles n'étaient pas sûres que ça se soit réellement passé comme ça - et elle finit par formuler sa pensée à voix haute. « C’est lâche. » La brune haussa les épaules tout en continuant de sortir ce qui leur serait utile de l'armoire. Pour elle, ça restait une question de point de vue. "J'crois qu'on peut pas comprendre si on a pas d'enfants." Répliqua-t-elle en s'imaginant ce qui avait dû traverser l'esprit de ce pauvre homme. Se sachant condamnés, il avait préféré faire ça au calme que de voir ses filles devenir des monstres sous ses yeux... Elle pouvait le concevoir, même si cet acte était horrible et qu'il aurait au moins du essayer de se battre pour elle. Sa proposition d'embarquer des vêtements pour ce Mitch eut le mérite de faire glisser la conversation sur la suite des évènements. Leah n'était pas dupe, Raelyn préférerait certainement aller jusque là dans le confort et la sécurité d'une voiture que de continuer seule à pied. De son côté, la brune n'avait de toute façon rien de mieux de prévu. Elle se sentit toutefois obligée d'émettre une réserve sur d'éventuelles décisions, et la jeune femme hocha rapidement la tête, heureuse que Leah lui propose l'alternative tant attendue. « Ça me va. Aucun commentaire, je serai la plus agréable des co-pilotes. » Ben voyons. La brunette secoua la tête dans un petit sourire avant de refermer les portes de l'armoire et de se tourner vers son interlocutrice. « On a tout ce qu’il faut ? » Hochant la tête, Leah sortit précipitamment de la pièce, s'autorisant à avaler une bonne bouffée d'air frais. "Il faut qu'on repère où on pourra trouver une station-service demain, c'est la priorité." Lança-t-elle en descendant les escaliers pour retourner vers l'extérieur. "Je vais chercher ce qu'il nous faut pour sécuriser la maison et passer une nuit tranquille... Je peux te laisser installer le couchage?" Demanda-t-elle en haussant un sourcil, surprise de la dynamique qui s'installait entre elles.

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Mes yeux quittent la scène macabre, pour se concentrer à nouveau sur la brune. Mais je ne serais pas moi, je ne partageais pas le fond de ma pensée quand à ce qui ressemblait à mes yeux à une solution de facilité, à de la lâcheté simplement. J’avais toujours été intransigeante, dure dans mes pensées comme dans mes propos, et l’apocalypse ne m’avait ni adoucie ni rendue plus tolérante, et certainement pas à la faiblesse. « J'crois qu'on peut pas comprendre si on a pas d'enfants. » Je hausse simplement les épaules, voyant bien que Leah et moi ne tomberons jamais d’accord sur le sujet. Et pour le coup je n’ai pas d’énergie à perdre à tenter inutilement de la convaincre, de la faire adhérer à mon point de vie. Une fois toutes les affaires récupérées dans les armoires et ramassées dans nos bras, je suis la demoiselle dans l’escalier, soulagée de m’extirper à cette odeur insoutenable. « Il faut qu'on repère où on pourra trouver une station-service demain, c'est la priorité. » En arrivant en bas, je dépose toutes les couvertures sur un fauteuil, avant de me retourner vers la brune. « Oui, je sortirai la carte tout à l’heure. » Pour chercher une bourgade d’une taille suffisante pour abriter un endroit où faire le plein d’essence. Et pour essayer de comprendre où nous avons atterri, et surtout quel chemin emprunter pour rentrer, pour regagner mon lieu de rendez-vous. « Je vais chercher ce qu'il nous faut pour sécuriser la maison et passer une nuit tranquille... Je peux te laisser installer le couchage ? » Je réponds simplement. « Ça marche. » C’est dans mes cordes, et si la Raelyn d’autrefois aurait râlé d’avoir à se farcir ce genre de tâches, celle d’aujourd’hui ne cille même pas lorsqu’on le lui demande. Parce qu’il n’y a plus personne pour le faire à ma place, parce que le sentiment de supériorité à tendance à s’effacer, quand il n’y a plus personne envers qui se sentir supérieure sur la surface de la planète. Je pousse la table basse dans un coin de la pièce, avant d’attraper le bord du canapé pour le déplier. Une fois chose faite, j’installe un drap récupéré à l’étage, bordant rapidement les coins, avant de tendre deux couvertures, une pour moi et une pour la brune. J’ajoute deux oreiller lorsqu’elle revient, pile à temps pour me tourner vers elle avec un sourire. « J’hésite encore à rajouter des bougies, t’en penses quoi, too much ? C’est notre première nuit ensemble, je veux que ça soit particulier. » La fin du monde de m’ôtera décidément pas ma propension au sarcasme.

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Il ne fallait pas être devin pour constater que Raelyn n’était pas tout à fait – et par tout à fait comprenez « absolument pas » - d’accord avec ce qu’elle pensait. Chacune sa vision des choses, Leah savait depuis bien longtemps qu’elles étaient radicalement différentes. La fin du monde n’allait pas changer ça, c’était évident. Préférant l’une et l’autre ne pas poursuivre plus loin ce dialogue de sourd, les deux jeunes femmes sortirent une bonne fois pour toute de la chambre et Leah referma la porte avec soulagement, mettant cette odeur horrible derrière elle. Déposant les couvertures sur le fauteuil, la brune mit l’accent sur l’importance de repérer une station-service pour le lendemain. « Oui, je sortirai la carte tout à l’heure. » La brunette hocha la tête. « Le mieux c’est de viser plusieurs endroits proches les uns des autres… C’est souvent compliqué de pomper de l’essence, il n’en reste pas partout. » Raison pour laquelle elle bougeait beaucoup et se retrouvait souvent à changer de véhicule. Elle se dirigea ensuite vers l’extérieur afin d’aller trouver tout le nécessaire pour la nuit, demandant à Raelyn de s’occuper d’installer leur couchage pour la nuit. Celle-ci lui lança un « Ça marche. » assez étonnant quand on connaissait la jeune femme. Voir la brune se plier avec autant de facilité à ce qu’elle lui demandait était étrange, mais ça facilitait les choses. Leah avait beau se radoucir depuis quelques jours, elle n’en était pas moins sur les nerfs à chaque instant. Il lui fallut un bon quart d’heure pour récupérer tout ce qui lui était nécessaire et elle gara la voiture à un endroit stratégique si elles devaient prendre la fuite. Elle fit son retour dans la maison les bras chargés et Pata sur ses talons. « J’hésite encore à rajouter des bougies, t’en penses quoi, too much ? C’est notre première nuit ensemble, je veux que ça soit particulier. »La brunette secoua la tête en observant Raelyn avec un sourire amusé plaqué sur les lèvres malgré elle. « Qui a dit que le romantisme était mort, hein. » Elle laissa échapper un rire avant de désigner les issues. « Tu m’aides avec les barbelés ? » Elle avait l’habitude de le faire seule, mais à deux c’était bien plus rapide.

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Trouver de l’essence était une activité à laquelle je ne m’étais malheureusement pas adonnée depuis plusieurs mois, puisque nous avions perdu notre unique véhicule et n’avions pas réussi jusque-là à mettre la main sur une voiture fonctionnelle, Mitchell et moi. On avait cru être tiré d’affaire avec un vieux pick-up, mais il n’avait jamais démarré et nos connaissances à tous les deux en matière de mécanique étaient assez limitées. J’étais contente dans un sens d’être tombée sur Leah. Peut-être resterait-elle avec nous au bout du compte ? Même pour un temps ? Elle se rendrait finalement compte qu’à présent l’adage "mieux vaut être seul que mal accompagné" n’avait plus aucun sens, plus sa place. Bien sûr que si, il valait toujours mieux être accompagné. « Le mieux c’est de viser plusieurs endroits proches les uns des autres… C’est souvent compliqué de pomper de l’essence, il n’en reste pas partout. » Je hoche la tête, notant l’information pour plus tard. Là-dessus, j’étais plutôt d’accord avec elle et n’avait rien à redire.

J’installe notre couchage rapidement, assez contente à l’idée de dormir dans un vrai lit, parce que cela fait une éternité finalement. On s’habitude à dormir à même le sol ou presque, mais j’ai presque les yeux qui brillent à l’idée de profiter du luxe d’un vrai matelas. Lorsque la demoiselle veut bien, je tente un trait d’esprit, qui la fait sourire, bien malgré elle. « Qui a dit que le romantisme était mort, hein. » Je lève un sourcil. « Bon, j’en déduis que c’est non, pour les bougies. » Je dépose les couvertures restantes sur un fauteuil, avant de me diriger vers la brune. « Tu m’aides avec les barbelés ? » Je hoche la tête, sans trop réfléchir, avant d’attraper un drap qui ne nous est pas utile – il y en a bien assez, pour déchirer deux bandes fines et les entourer autour de mes mains, comme j’ai l’habitude de le faire lorsque nous installons nos systèmes de sécurité, Mitchell et moi. Je surprends le regard surpris de Leah en relevant la tête. « Fou toi de ma gueule, mais c’est moi qui me marrerais quand mourras du tétanos après avoir survécu deux ans à ces pourritures. » Je finis d’entourer mes mains, et fait deux nœuds pour attacher ces protections improvisées. « Tu veux qu’on en installe où ? Devant toutes les ouvertures ? » Je ne connais pas la longueur de fil qu’elle possède.

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Depuis le début de l’apocalypse, c’est Lene qui s’était toujours chargée de récupérer de l’essence, comme si la répartition des tâches s’était faite naturellement. Heureusement, la brune avait eu la bonne idée de lui inculquer tout ce qu’elle savait au fur et à mesure du temps qui passait, comme si elle voulait se préparer à l’éventualité du jour où elles seraient séparées pour une raison ou l’autre. Finalement, Leah avait la nette impression que son amie avait eu plus de choses à lui apprendre que l’inverse, et elle se demandait parfois encore ce qu’elle avait pu amener comme dynamique à leur duo. Elle appliquait à la lettre tout ce que son amie lui avait appris et répétait les mêmes gestes ; chose qu’elle avait plutôt bien réussi à maîtriser avec le temps. Elle laissa Raelyn se dépatouiller avec leur couchage pendant qu’elle s’occupait de rapprocher la voiture, de ramener Pata à l’intérieur et de prendre tout ce qui pourrait s’avérer utile. Elle sortait systématiquement certaines choses essentielles de la voiture, au cas où celle-ci serait prise d’assaut par des rôdeurs ou des humains qui passeraient par là. Elle essayait de penser à toutes les alternatives et c’était assez épuisant. Une fois de retour à l’intérieur, elle fut accueillie par Raelyn et son humour douteux ; mais elle sourit quand même. « Bon, j’en déduis que c’est non, pour les bougies. » Leah secoua la tête. « Les bougies ça peut tout faire cramer, laisse tomber. » Toujours aussi rabat joie. Elle releva le menton pour lui demander de l’aide afin d’installer les dispositifs de sécurité aka le système D des barbelés ; on faisait comme on pouvait. Raelyn délaissa ses couvertures pour s’emparer d’un drap qu’elle déchira en deux pour en faire des protections sous l’œil dubitatif de la brune. « Fou toi de ma gueule, mais c’est moi qui me marrerais quand mourras du tétanos après avoir survécu deux ans à ces pourritures… Tu veux qu’on en installe où ? Devant toutes les ouvertures ? » La jeune femme quant à elle s’empara d’une paire de gants qu’elle trimballait avec elle pour l’occasion – montrant celle-ci à Raelyn histoire de lui montrer qu’elle ne comptait pas mourir du tétanos de sitôt - et elle se tourna vers les différentes sorties possibles. « J’aimerais qu’on sécurise la porte de devant et celle de derrière. Après on fera un maximum de fenêtres au rez-de-chaussée même si je doute qu’on puisse toutes les protéger. »Mais elles avaient Pata comme système d’alarme et assez d’armes pour descendre une armée si il le fallait.

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Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde – Jour 2

Elle a toujours cet air préoccupé, renfrogné sur le visage la demoiselle. Elle n’était pas comme ça à l’époque où nous écumions les soirées ensemble, et je me surprends à me demander quel a-t-elle changé. Après l’overdose de Tobias ? Après avoir été battue par son compagnon pendant des années ? Ou est-ce plus récent, lié à l’apocalypse et la mort de son amie ? Difficile à dire, je ne la connais pas assez, plus assez en tout cas pour pouvoir deviner la réponse à cette question. Sans Mitchell, si j’avais du survivre seule à tout ça, cela ne fait nul doute : je me serais renfermée comme une huitre moi aussi. « Les bougies ça peut tout faire cramer, laisse tomber. » Je hausse les épaules, avant de secouer la tête en soupirant. « T’as toujours été rabat joie Baumann… » Mais je compte encore réussir à la convaincre de déboucher la poire, une fois la nuit tombée. J’enroule mes mains dans des protections de fortune confectionnées à l’aide de draps, alors qu’elle sort simplement d’épais quand de jardinage. Bon, oui, si elle triche aussi… « J’aimerais qu’on sécurise la porte de devant et celle de derrière. Après on fera un maximum de fenêtres au rez-de-chaussée même si je doute qu’on puisse toutes les protéger. » Les portes feront l’affaire. Ce qui me fait un peu plus peur, c’est la voiture, que nous avons laissée devant la maison. « Il faudrait garer le Pick-up à l’arrière non ? Sinon, autant faire un grand feu de joie et placarder une banderole sur les murs pour attirer tous les survivants des alentours. » Et les survivants sont devenus plus dangereux que les morts, elle doit le savoir aussi bien que moi à présent. Les positions les plus délicates dans lesquelles je me suis trouvée, je les doit toutes à ma propre espèce. J’attrape un rouleau de barbelé qu’elle me tend, avant de me diriger vers la porte d’entrée, pour commencer à sécuriser la maison, Leah à mes côté. Je ne peux m’empêcher de remarquer que malgré tout, on fait quand même un bon duo. Une équipe efficace, et que malgré nos différents du passé, on se complète plutôt bien aujourd’hui. « T’as pas eu envie de retrouver d’autres groupes de survivants ? Quand tu t’es retrouvée seule ? »

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Apocalypse now

Raelyn faisait des efforts pour garder un ton enjoué en dépit des circonstances malheureuses dans lesquelles elles vivaient désormais, et Leah s'en voulait presque de ne pas réussir à se montrer réceptive. A croire qu'elle avait perdu son sens de l'humour le jour où Lene avait perdu la vie. Elle était devenue un peu amère, elle s'en rendait bien compte maintenant que la brune était là pour mettre en relief son manque total de sociabilité. Ceci étant dit, elle n'avait pas eu facile ces derniers temps et survivre seule sans personne à qui parler était une épreuve davantage psychologique que physique, si on voulait son avis. Elle avait du s'endurcir, et pour ça, elle avait du se fermer complètement. N'en déplaise à Raelyn et ses bougies. « T’as toujours été rabat joie Baumann… » Pas vraiment, mais elle acceptait la critique sans broncher. Elle n'était pas encore là deux ans après pour sa capacité à blaguer avec les morts. Elle décida donc de ne pas relever et commença à lui expliquer la façon de procéder pour sécuriser les lieux. « Il faudrait garer le Pick-up à l’arrière non ? Sinon, autant faire un grand feu de joie et placarder une banderole sur les murs pour attirer tous les survivants des alentours. » La brune haussa un sourcil, choquée par si peu de confiance en elle.
"Et tu crois que je faisais quoi pendant que tu transformais la pièce en chambre d'hôtel?" La voiture avait été déplacée pour y avoir accès rapidement par l'arrière en cas d'attaque. Et évidemment pour empêcher qu'elles se fassent repérer à cent kilomètres comme le suggérait la jeune femme. Elle laissa néanmoins un sourire étirer ses lèvres avant de commencer à installer les barbelés à l'aide de Raelyn. « T’as pas eu envie de retrouver d’autres groupes de survivants ? Quand tu t’es retrouvée seule ? » La brunette haussa les épaules. "La majorité des survivants que j'ai croisé a essayé de me liquider... Alors non. J'suis restée quelque temps avec un groupe - c'est eux qui m'ont appris à faire les bombes - mais on s'est fait attaqué et je suis la seule à m'en être sortie..." Un souvenir pas très joyeux encore une fois. "Je préfère pas me fier à des inconnus."Ajouta-t-elle. La confiance était devenue plus rare et précieuse que jamais en ces temps difficiles.

AVENGEDINCHAINS

Apocalypse now
Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde – Jour 2

Leah ne rebondit pas, et je laisse tomber. Elle sera de meilleure humeur ce soir, avec quelques coups dans le nez parce que, oui, j’y crois encore. Pour l’instant, il est question de sécurité, comme c’est souvent le cas depuis le début des événements, parce que c’est la seule chose qui compte, la seule qu’on ne peut prendre pour acquis. La sécurité, dormir sur ses deux oreilles, ces choses-là sont devenue un luxe maintenant, ayant bien plus de valeur que n’importe quelle somme d’argent. Je ne me souviens pas de la dernière fois où j’ai fait une nuit complète, sans me réveiller prise à la panique et à la paranoïa à plusieurs reprises. Sans trop y réfléchir, j’expose mon point de vue en ce qui concerne la voiture : repérable et qui attire trop l’attention sur nous, sur le fait que la maison est habitée. « Et tu crois que je faisais quoi pendant que tu transformais la pièce en chambre d'hôtel ? » Un sourire furtif traverse mon visage avant de s’évanouir à nouveau dans la nature. Bon, et bien on dirait presque qu’on partage un cerveau, Leah Baumann et moi. « Si j’avais su qu’un jour on serait à ce point sur la même longueur d’onde… » Ouais, c’était inattendu, je pense que c’est une chose sur laquelle on pouvait tomber d’accord. Ce n’était pas écrit, pas le moins du monde.

Je manipule les fils de fer avec attention, tentant de les démêler puis de les installer sans me couper, ma protection de fortune me couvre bien moins que les solides gants de la demoiselle. Je plaisantais en ce qui concerne le tétanos mais cela n’en reste pas moins vrai : sans médecine moderne, la moindre plaie, même la plus insignifiante peut devenir mortelle. Mitch a attrapé une sale infection l’an dernier, et pendant plusieurs jours je me suis demandée si il allait y rester et qu’est-ce que je ferais dans ce cas. « La majorité des survivants que j'ai croisé a essayé de me liquider... Alors non. J'suis restée quelque temps avec un groupe - c'est eux qui m'ont appris à faire les bombes - mais on s'est fait attaquer et je suis la seule à m'en être sortie... » Logique, aujourd’hui il n’y a plus rien qui nous empêche de libérer nos pulsions animale, plus d’état au de peur du jugement. « Je préfère pas me fier à des inconnus. » Je hoche la tête, compréhensive. « Et tu préfères te fier à moi ? » Je ne compte pas la doubler en l’occurrence, mais je ne m’impose pas comme un choix naturel pourtant. « T’as eu de la chance en tout cas. » Je serai devenue folle et sauvage, seule.

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