Apocalypse now (zombieraeleah)

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Apocalypse now

La tête que tirait Raelyn en disait long sur ce qu’elle pensait ; de la déception, de la peur et de la frustration. Son seul chemin pour rejoindre son acolyte rapidement était maintenant envahi par une horde de zombies prêts à lui tomber dessus en moins de temps qu’il ne fallait pour dire « zombie ». La brune comprenait, mais elle espérait aussi qu’elle ne décide pas de continuer quand même, juste au cas où elle pourrait y arriver. Leah avait beaucoup de mal à comprendre son geste, à savoir pourquoi elle avait prit la peine de faire demi-tour. Sans doute cela s’expliquait-il par le fait qu’elles étaient désormais liées en ayant ainsi échapper à la mort à deux, et sans doute aussi que leur passé commun – même s’il n’avait rien de joyeux – avait réveillé quelque chose qu’elle n’aurait pas ressenti envers un inconnu. « Je te manquais donc. » La blague ne prit pas et la brunette haussa les épaules ; elle n’avait pas pour autant retrouver son sens de l’humour, l’heure était grave. « Je m’en serais voulue de t’avoir sauvé la vie pour que tu la perdes quelques heures plus tard. » Lança-t-elle en toute franchise avant de relever la tête en direction des bruits inhumains qui s’élevaient autour d’elles. Les bois permettaient aux sons de résonner et de les empêcher de savoir exactement d’où les bruits prenaient leur source, ce qui n’était pas pour arranger leurs affaires. « Me prévenir ou me sortir de là ? Parce que j’ai l’impression qu’ils se rapprochent, et vite. » La jeune femme se dirigea vers la voiture pour reprendre place derrière le volant, faisant signe à Raelyn de la suivre pour faire de même. Elle sortit sa carte et interrogea la brune du regard. « Tu connais mieux le coin que moi, tu suggères quoi ? » Elle se fichait bien de continuer de son côté ou bien d’emprunter le même trajet que la jeune femme, elle n’avait de toute façon aucun endroit précis ou se rendre.

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Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde – Jour 2

J’observe Leah, son visage, ses réactions, tout ça pour réaliser qu’elle n’avait pas l’air de comprendre plus que moi ce qu’elle faisait là, pourquoi elle est revenue sur ses pas, prenant le risque de tomber sur la horde, même si elle la pense loin, alors qu’elle aurait pu tracer au nord le nord rapidement possible en restant sur la nationale, plutôt que d’aller se mettre en danger sur une route poussiéreuse de forêt, prenant le risque de s’embourber, de crever un pneu, où de se retrouver dans une situation où elle ne pourrait plus faire demi-tour. Elle connait les risques, elle n’est pas stupide ou tête brulée, sinon elle n’aurait jamais survécu autant de temps après le début de l’épidémie, et elle les avait acceptés. Pour moi, Raelyn Blackwell, cette fille qu’elle détestait autrefois, qui avait à ses yeux un cœur de pierre, qu’elle comparait à une reine des glaces. Elle était revenue sur ses pas pour me sauver la vie. Combien de dettes allais-je contracter à son égard ? Trop, beaucoup trop. Je n’aime pas me sentir redevable, c’est un sentiment nouveau pour moi. « Je m’en serais voulue de t’avoir sauvé la vie pour que tu la perdes quelques heures plus tard. » Je laisse échapper un sourire en la voyant hausser les épaules d’un air détaché. Peut-être qu’elle me déteste moins qu’avant, maintenant, elle ne peut plus dire que je suis la pire chose qui lui soit arrivée en tout cas. « Tu connais mieux le coin que moi, tu suggères quoi ? » D’un geste de la main, je l’invite à me tendre la carte. « Démarre, s’ils sont droit devant nous pour l’instant il faut revenir sur nos pas, retourner vers la nationale. » Sortir de ce chemin boueux. J’observe un peu les environs. C’est serré, risqué parce que la pluie a détrempé le chemin, mais elle a la place de faire demi-tour. Pendant qu’elle s’exécute, j’observe la carte. « C’est par ici que tu les as aperçus ? » Je désigne du doigt la zone qui me semble la plus plausible, elle a dû aller tout droit après m’avoir déposée. Je fronce les yeux en comprenant ce que ça veut dire. « Et si on les entend jusqu’ici, ça veut dire que la meute s’étend sur plusieurs kilomètres. Ça ne nous laisse pas beaucoup de choix. » Et ça c’est du jamais vu. Je ressens une certaine peur qui monte à l’idée de tomber face aux morts vivants en si grand nombre, même si je tente de le dissimuler.

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La brune ne semblait pas trop apprécier le fait qu’elle doive encore probablement la vie à la jeune femme, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Elles avaient beau avoir changé par la force des choses, certains traits de caractère étaient comme ancrés à tout jamais, peu importe ce qu’il se passait. Et la fierté de Raelyn Blackwell était quelque chose qu’une apocalypse n’effacerait jamais. Un sourire au coin des lèvres, Leah remonta dans le vehicule, rapidement suivie par la brunette qui reprit sa place à côté d’elle, prenant la carte à son tour pour évaluer la situation. « Démarre, sils sont droit devant nous, pour l’instant il faut revenir sur nos pas, retourner vers la nationale. » La jeune femme opina du chef, regardant de tous les côtés afin de voir quel endroit serait le plus adéquat pour manœuvrer. Elle n’était pas dupe, emprunter ce chemin boueux était un mauvais plan sur bien des points. Serrant les dents, elle commença à faire demi-tour tout en braquant pour opérer un demi-tour tout en douceur. « C’est par ici que tu les as aperçus ? » La jeune femme pointa du doigt un point sur la carte et Leah y jeta rapidement un œil avant de se reconcentrer sur ce qu’elle faisait. « C’est ça oui. Ils sont passés devant moi, je les ai repérés de loin. J’aurais pu reprendre sur la gauche là… » Lança-t-elle en désignant la route. « … Si j’avais pas du revenir ici sauver tes fesses. » Son ton était sérieux mais on sentait une légère pointe d’amusement. « Et si on les entend jusqu’ici, ça veut dire que la meute s’étend sur plusieurs kilomètres. Ca ne nous laisse pas beaucoup de choix. » Souffla Raelyn avec un début de panique dans la voix. La brune s’efforçait de rester calme, mais la horde qu’elle avait croisée lui avait fichu une peur bleue à elle aussi. « Ecoute, il faut qu’on… » Un bruit sourd la fit sursauter et elle s’interrompit en fronçant les sourcils. Elle tenta de redémarrer mais rien n’y faisait. Sautant de la voiture, elle remarqua qu’un des pneus s’était embourbé dans un trou ; il ne manquait plus que ça.

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Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde – Jour 2

J’ai beau tenter une blague, j’ai beau avoir ma fierté qui sors pour essayer de prendre le dessus, une seule émotion m’anime vraiment : le stress, ce stress qui prend aux tripes et contracte l’abdomen. Celui qui fait monter en flèche l’adrénaline dans votre corps et vous rend capable de choses que vous ne pourriez pas faire en temps normal. Du genre courir sur des kilomètres, abattre une dizaine de morts vivants, tuer un être humain sans se poser de question juste parce qu’il se trouve sur votre chemin, escalader la façade d’un immeuble. Toutes ces choses que je n’aurais jamais fait avant tout ça. La poussée d’adrénaline je la sens, alors qu’après avoir repris ma place et donné une caresse rapide au chien – je ne le déteste plus autant maintenant qu’il m’a sauvé la vie – je commence à détailler la carte. « C’est ça oui. Ils sont passés devant moi, je les ai repérés de loin. J’aurais pu reprendre sur la gauche là… » J’observe le chemin dont elle parle en grimaçant. C’est possible que la horde ne l’ai pas emprunté, se scindant bêtement en deux, mais ce n’est pas sûr. Je ne sais pas si je suis prête à prendre le risque de tomber nez à nez avec plusieurs centaines d’Autres. « … Si j’avais pas dû revenir ici sauver tes fesses. » Je lui adresse un immense sourire, le genre colgate avec les dents de sortie, le genre ironique surtout. J’en étais déjà la spécialiste à l’époque, mais maintenant il s’agit plus d’un jeu de provocation entre elle et moi que de vraie animosité, comme c’était déjà le cas à l’époque. « Mes fesses te remercient. » Je me reconcentre sur la carte et Leah jette elle aussi un œil par-dessus mon épaule, en commençant à manœuvrer. « Ecoute il faut qu’on… » Un bruit sourd l’interromps, et moi qui n’a pas attaché ma ceinture ne doit qu’à un réflexe de tendre mes mains devant moi de ne pas me prendre le tableau de bord dans le visage violement. Je laisse échapper un juron avant de descendre en même temps qu’elle pour observer la roue du pick up, largement enfoncée dans la boue. « C’était vraiment le moment pour le coup de la panne Leah ? » Je tente de détendre l’atmosphère, mais les grognements qui s’amplifient rendent la tâche assez ardue. « Il va falloir pousser, mais avant, faut trouver une planche en bois à mettre sous la roue pour lui donner un appui. » On a déjà eu ce problème avec Mitch, et si je l’avais regardé faire à l’époque, je n’ai pas pour autant oublié la technique qu’il avait utilisé. Bon là évidement, pas de gros bras pour pousser la voiture, cela sera obligatoirement l’une de nous deux. Ok, c’est certain, on va mourir.

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Leah essayait de garder le moral, de ne pas céder à la panique qui l’envahissait alors que les bruits reconnaissables que ces morts-vivants faisaient se rapprochaient de plus en plus. Elle se concentrait sur le demi-tour qu’elle devait effectuer sur un terrain plutôt instable alors que Raelyn observait le plan, tentant de repérer leur position exacte et élaborant des théories sur le fait que la horde soit séparée en plusieurs points. Cette idée ne ravissait pas la brunette qui préférait l’idée qu’ils soient tous un énorme groupe repérable plutôt que plusieurs groupes qui pouvaient se déplacer plus discrètement et les prendre par surprise. « Mes fesses te remercient. » Lança la jeune femme en lui adressant un énorme sourire qui indiquait une nouvelle fois qu’elle n’appréciait que moyennement le fait d’être redevable à une femme qu’elle avait regardé de haut pendant des années. La brunette aurait d’ailleurs pu rebondir là dessus si seulement un soubresaut l’en empêcha alors que la voiture s’arrêtait net, manquant de projeter la tête de Rae sur le tableau de bord. Cela n’annonçait rien de bon, et c’est avec les sourcils froncés qu’elle s’extirpa du véhicule pour aller voir ce qu’il se passait. « C’était vraiment le moment pour le coup de la panne Leah ? » Lui demanda la brune, toujours lancée dans ses tentatives d’humour visant à détendre une atmosphère qui donnait surtout envie de se jeter d’un pont. « J’ai toujours eu le sens du timing. » Rétorqua la jeune femme sur un ton neutre en s’accroupissant afin de mesurer la profondeur du trou dans lequel le pneu était embourbé, lâchant un léger soupir en se relevant. Elles étaient dans la merde – littéralement. « Il va falloir pousser, mais avant, faut trouver une planche en bois à mettre sous la roue pour lui donner un appui. » La jeune femme était pleine de bonne volonté et Leah releva doucement la tête dans sa direction, portant la main à sa tempe pour la masser doucement en fermant les yeux, tentant de garder son calme. « Et tu veux qu’on trouve ça où ? Y a du bois tant que tu veux, mais les planches IKEA ça courre pas les rues ici. » Elle jeta un œil autour d’elle, sentant la mauvaise humeur pointer son nez.

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Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde – Jour 2

Mauvais, vraiment mauvais moment pour que ce genre de chose nous arrive. Je n’ai pas envie de devoir laisser la voiture derrière, pas quand une immense horde approche de nous, sans que nous ne sachions exactement par quel chemin passer pour éviter de la croiser. Disons que la roue embourbée, ce n’était vraiment pas le moment. Surtout quand les deux seules candidates pour pousser le pick-up ont le tour du bras qui d’une adolescente de quatorze ans. Enfin surtout moi, pour Leah, on peut lui accorder seize. Pas d’homme fort et musclés à l’horizon quand on a besoin d’eux en tout cas. « J’ai toujours eu le sens du timing » Je lui réponds d’un sourire léger, parce que j’ai beau faire ce que je peux, la situation ne me donne pas envie de rire. Pas du tout en fait, avec les grognements et hurlements qui se rapprochent et que la terre commence à trembler. Putain ils doivent être nombreux. Je fais marcher mon cerveau, et la mésaventure que nous avons eue avec Mitch il y a plusieurs mois me revient en tête, et je m’empresse de le partager avec Leah. « Et tu veux qu’on trouve ça où ? Y’a du bois tant que tu veux, mais les planches IKEA ça court pas les rue ici. » Au moins, moi je cherche une idée… Ne relevant pas la remarque de Leah, je commence à regarder autour de moi à la recherche de quelque chose pouvant nous aider, quelque chose à installer sous la roue pour apporter de l’adhérence. Leah m’imite, et au bout de quelques minutes pendant lesquelles mon rythme cardiaque semble battre des records, mes yeux se posent sur une grande branche d’eucalyptus, assez épaisse. « Ça, ça fera l’affaire. » Je n’en suis pas si sûre mais préfère rester optimiste. Il faut que cela fasse l’affaire, parce qu’on a pas le choix. Je creuse un peu derrière la roue pour installer la branche, de sorte à ce que le pneu puisse l’accrocher et grimper dessus. Théoriquement, je sais comment ça marche. Dans la pratique, c’est un peu autre chose. Je cale un peu mieux mon travail pendant quelques minutes avant de me reculer et de regarder Leah. « Faut qu’une de nous deux pousse la voiture pendant que l’autre la démarre. » Je suis bien plus frêle qu’elle, mais pas non plus réellement persuadée que cela puisse changer grand-chose en fait, ni l’une ni l’autre n’avons suivi une cure de stéroïde. « C’est ta caisse, grimpe, je m’y colle. » Celle qui va rester derrière pour pousser risque de prendre une sérieuse quantité de boue sur ses vêtements. Entre ça et le sang qui commence à sécher, je vais sérieusement avoir besoin de m’arrêter pour me nettoyer une fois qu’on sera sortie d’affaire.

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La situation commençait à lui échapper, et ça n'était pas pour lui plaire. Depuis que l'apocalypse avait commencé, Leah avait toujours mis un point d'honneur à être préparée, à avoir des coups d'avance, à se parer à toute éventualité... Et à la mort de Lene, elle avait continué à agir de la sorte, même si elle était désormais seule pour réfléchir et qu'elle n'avait plus son binôme pour l'aider à y voir plus clair quand la situation s'annonçait désastreuse. Jusqu'à présent elle n'avait jamais pris de risques inconsidérés, sauf quand il s'agissait de sauver la vie de son amie. Mais à sa mort, elle avait commencé à ne penser qu'à elle et à elle seule. Une façon de vivre en parfaite adéquation avec la survie en pleine fin du monde qui lui avait permis de ne pas rendre l'âme après deux ans. Et là, en quarante huit heures à peine, elle avait failli perdre la vie, perdre son chien, et là elle se retrouvait coincée au milieu d'une forêt dans laquelle elle n'aurait jamais mis les pieds si ce n'était pas pour sauver les fesses de Raelyn. Ca n'était pas la faute de la jeune femme, mais Leah s'en voulait de s'être laissée attendrir de cette façon. Maintenant, elles allaient y passer toutes les deux. Son impulsivité et son mauvais caractère faisaient surface alors que la situation devenait de plus en plus foireuse. Mais voyant la brune ne pas relever sa remarque et continuer de chercher une solution, elle tenta de se calmer; donnant un violent coup de pied contre la portière de la voiture. On faisait comme on pouvait. "Fait chier!" Marmonna-t-elle avant de se mettre elle aussi à chercher une solution, quelque chose qui pourrait permettre à la roue d'avoir un appui solide pour sortir de ce trou. « Ça, ça fera l’affaire. » Lança finalement Raelyn en lui mettant une grosse branche sous le nez, déclenchant une moue dubitative sur la tête de Leah. Elle s'abstint de tout commentaire, se disant que c'était toujours mieux que rien. Elle laissa la brune installer son système D tout en laissant Pata sortir de la voiture pour aller fureter et les tenir au courant de l'approche d'un éventuel danger. Il avait les babines retroussées, ce qui n'engageait déjà rien de bon. « Faut qu’une de nous deux pousse la voiture pendant que l’autre la démarre... C’est ta caisse, grimpe, je m’y colle. » "Ca marche." Leah ne se fit pas prier, parce que l'heure n'était pas vraiment à la politesse ou aux bonnes manières. La horde approchait, et elles avaient tout intérêt à dégager de là. Elle mit une vitesse et commença à appuyer doucement sur l'accélérateur. La roue tournait encore un peu dans le vide, mais elle sentit qu'elle avançait légèrement... Jusqu'à ce que la branche craque sous le poids de la voiture et que celle-ci retombe encore plus que tout à l'heure dans le trou. Leah laissa sa tête tomber sur le volant, prenant une grande inspiration pour ne pas tout défoncer sur son passage. "Il faut qu'on trouve autre chose." Lança-t-elle en redescendant de la voiture et en s'enfonçant un peu plus dans les bois à la recherche de quelque chose d'utile.

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2 ans depuis la fin du monde – Jour 2

Leah semblait commencer à s’énerver, je sentais la tension monter, crispant ses épaules et durcissant son regard. Elle avait toujours été plus nerveuse que moi la demoiselle, et même si ces deux dernières années les nerfs d’aciers que je me vantais d’avoir avaient été mis à rudes épreuves, cette spécificité que j’avais m’avais bien aidé à garder un calme relatif dans des situations où j’aurais pu m’effondrer sans cette compétence que j’avais développée. Leah vraisemblablement n’avait pas trop changé. Elle avait toujours eu un tempérament plus vif que le mien, et le prouvait une fois encore en donnant un coup de pied dans la portière du pick-up, qui n’avait pas réellement choisi de nous foutre dans la merde à ce point. « Fait chier ! » Fermant les yeux une minutes j’avais tenté de me calmer, et d’ignorer l’énervement de la jeune femme. L’espoir apporté par la découverte d’une branche qui me semblait suffisante me permit de retrouver un semble de calme à moi aussi. Après l’avoir positionné, j’expliquais rapidement à Leah ce que nous allions faire. « Ça marche. » Tu m’étonnes, n’importe qui aurait sauté sur l’occasion d’être tranquillement installé à l’intérieur du véhicule pendant que l’autre était à la portée des Autres et recouverte de boue projetée par les roues de la voiture. Leah fit tourner le moteur et commença à tenter d’accélérer, alors que de mon côté je posai mes mains sur la voiture pour commencer à la pousser de toutes mes forces, bandant mes muscles au maximum. Je sentis la voiture se dégager alors que de la sueur commençait à perler sur mon front. Mais alors que nous nous pensions tirées d’affaire, la branche craqua et la voiture s’enfonça quelques centimètres seulement à côté de sa position initiale, mais plus profondément cette fois ça. Je laissai échapper un juron. « Putain ! » A mon tour de commencer à sentir la colère monter. Pas contre Leah, pas contre la voiture, mais contre la situation. Le destin avait décidé de nous compliquer la vie. Ou d’y mettre fin, au choix. « Il faut qu'on trouve autre chose. » je hochai la tête et me mis en route, suivant Leah à travers les eucalyptus. Les grognements, l’obscurité angoissante de la forêt, je n’avais qu’une envie, me tirer de ces bois, le plus loin possible de la horde. Même si en regardant la carte je l’avais compris : cela signifiait aussi m’éloigner de la grange et de Mitch dans un premier temps. « Si on trouve rien on sera obligée d’abandonner la voiture Leah… » Je n’en avais pas plu envie qu’elle, mais commençait à envisager l’option. Elle devait me détester à ce moment, se détester d’être revenue me chercher. C’est à ça que je pensais alors que mes yeux se posèrent sur une barrière en bois, entourant une petite maison. Ce n’était pas la maison ou l’abris qu’elle pouvait nous apporter qui fit rater un battement à mon cœur. Non, si la horde passait ici les quatre murs en bois ne résisteraient pas longtemps. Non, se réfugier à l’intérieur de la maison était une fausse bonne idée, mais la barrière par contre. « Faut qu’on arrive à extraire une planche de la barrière ! » C’était notre dernière chance, nous n’avions plus beaucoup de temps.

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L'espoir que ce plan fonctionne avait effleuré les deux jeunes femmes, du moins jusqu'à ce que la branche ne se casse en deux et ne les remette à la position de départ, si pas pire. « Putain ! » Raelyn perdait elle aussi son calme, et il y avait de quoi. Les bruits qu'elles entendaient étaient oppressants et elles ignoraient tout du moment où ces zombies allaient leur tomber dessus. Dépitée, la brune sortit de la voiture et commença à chercher du regard quelque chose qui pourrait les tirer de ce mauvais pas avant qu'elles n'y laissent la vie. La brune la suivait elle aussi et elles s'éloignèrent de plus en plus de la voiture, ce que Leah n'appréciait que moyennement. « Si on trouve rien on sera obligée d’abandonner la voiture Leah… » Une moue crispée apparu sur les lèvres de la brunette, alors qu'elle entendait Raelyn prononcer à voix haute ce qu'elle pensait déjà tout bas. Cette pensée ne lui plaisait pas du tout, car cette voiture contenait bien plus qu'elle ne pouvait transporter. Toute sa vie était dedans, et à moins de trouver une autre véhicule, il était hors de question qu'elle l'abandonne. "On va trouver." Rétorqua-t-elle en avançant un peu plus vite, ignorant le regard que lui lançait la jeune femme. Elle était énervée et la perspective de laisser tout ça derrière elle n'arrangeait rien à son état. Soudain, elle releva le menton et aperçu elle aussi la maison, mais surtout, la barrière. « Faut qu’on arrive à extraire une planche de la barrière ! » La jeune femme hocha la tête et se dirigea vers la-dite barrière, cherchant un endroit qui aurait déjà été un peu altéré par le temps et le manque d'entretien. Elle mit quelques secondes mais finit par trouver et elle se mit en position, armée de ses grosses bottines militaires afin d'éclater les planches. Elles n'avaient pas d'outils sous la main, et c'était la seule solution pour espérer récupérer des planches. Le tout vola en éclat et elle observa Raelyn avec un petit sourire en coin. "Ca devrait faire l'affaire." Lança-t-elle en se pencha pour ramasser le tout.

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Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde – Jour 2

Plus que jamais, Leah semblait avoir besoin de se convaincre que les choses pouvaient bien tourner. Je la comprenais, l’abandon de notre voiture à Mitchell et moi avait été un crève-cœur, nous obligeant à laisser derrière nous beaucoup trop d’armes et de provisions, même en nous chargeant au maximum et en prenant donc le risque d’être rattrapé par la horde. Lorsque nous étions revenus sur les lieux deux jours après, et avions constaté que la voiture avait été volée avec tout ce qu’elle contenait, Mitchell était rentré dans un colère noir dirigée contre le monde entier, et j’avais été son exutoire. Tous les deux beaucoup trop fiers, nous ne nous étions pas adressé la parole pendant 48h après ça. « On va trouver. » Je hoche la tête, je n’ai pas autant d’espoir que Leah et me prépare déjà au pire, mais je ne préfère rien dire, rester silencieuse et prier pour que l’on arrive effectivement à faire démarrer la voiture. Quand nos yeux se posent sur la barrière en bois, j’ai un peu l’impression d’un miracle, et rapidement Leah comprend comme moi que la clôture est providentielle. Sans se soucier de savoir si quelqu’un habite encore ou se réfugier dans cette maison nous échangeons un regard, et quand Leah s’avance vers la barrière je ne bouge pas. D’un coup de pied violent elle arrive à détacher une planche d’une longueur satisfaisante, et enfin j’ai l’impression que le destin a décidé de nous tirer de ce mauvais pas. « Ça devrait faire l'affaire. » Même moi je ne peux m’empêcher d’esquisser un sourire. « Allez on bouge, on a plus beaucoup de temps. » J’adresse un regard à Leah et nous nous mettons à courir pour regagner la voiture plus rapidement. Une fois arrivée elle me lancer la planche en bois et je l’attrape avant de l’installer. Quelle synergie, il est difficile de croire en nous voyant que ne relations étaient si compliquée avant tout ça. Leah s’installe derrière le volant et je me place à nouveau derrière la voiture. « Vas-y ! » Encore une fois je bande mes muscle et pousse de toute mes forces alors que Leah appuie sur l’accélérateur. Au deuxième essai et après de trop longue minutes le pneu adhère enfin à la planche en bois, qui tient le coup, et la roue se dégage progressivement. J’ai envie de m’effondrer là et de me dormir pendant des heures après l’effort physique et la poursuite de ce matin, mais nous n’en avons pas le temps. Avant de remonter dans la voiture j’attrape la planche en bois, la jette à l’arrière du véhicule – on ne sait jamais – et m’installe sur le siège passager, couverte de boue et de sang. « Allez on roule, on se tire d’ici. » Et quand la voiture démarre, j’essaye de faire taire la voix au fond de moi qui me dit que je m’éloigne de mes retrouvailles avec mon compagnon, avant de déplier la carte pour l’observer.

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Tout espoir semblait perdu, mais pour une fois Leah ne cédait pas au pessimisme; il était hors de question de perdre la voiture. Si elle s'efforçait de ne pas s'attacher aux objets lorsqu'elle était avec Lene, les choses avaient un peu changé depuis qu'elle vivait seule. Toute sa vie - c'est à dire plus grand chose - se trouvait dans ce véhicule, et elle ne pouvait pas se résoudre à tout perdre. Les raids en solo étaient dangereux, et même si elle-même devenait une guerrière plutôt redoutable, elle n'aimait pas risquer sa peau quand ça n'était pas utile. Elle avait de quoi tenir un bon moment avec ce qu'il y avait dans sa voiture, et c'est même pour ça qu'elle n'avait pas trop hésité à approvisionner Raelyn afin qu'elle ne meure pas de faim ni de soif. Après de longues minutes, la barrière en bois apparu et avec elle, la chance de s'en sortir. Il n'en fallu pas plus à la brune la défoncer d'un coup de pied, obtenant ainsi une planche qui leur permettrait peut-être de se sortir de là. Il le fallait. La horde approchait, c'était certain; elles n'avaient plus beaucoup de temps. « Allez on bouge, on a plus beaucoup de temps. » Un sourire échangé plus tard, elles tapèrent un sprint jusqu'à la voiture pour faire un nouvel essai. Reprenant leur place sans même se concerter, les deux jeunes femmes se lancèrent dans la tentative de la dernière chance. « Vas-y ! » S'écria Raelyn, et Leah ne demanda pas son reste avant d'appuyer vivement sur l'accélérateur. "Allez... Me lâche pas putain..." Marmonna-t-elle en voyant la brune se donner à fond dans le rétroviseur. Enfin, la voiture s'élança et la jeune femme parvint à s'extirper de là. Bonheur. « Allez on roule, on se tire d’ici. » La jeune femme hocha la tête avec conviction, non pas qu'elle ait eu besoin d'attendre l'accord de la brunette pour démarrer et se tirer de là. Elle roula rapidement, et s'extirpa assez vite de l'orée de la forêt, laissant un soupir de soulagement s'échapper de ses lèvres. "T'as réfléchi à ce que tu voulais faire du coup?" Demanda-t-elle en voyant Raelyn se replonger dans la carte.

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2 ans depuis la fin du monde – Jour 2

Je ressens un déferlement de soulagement alors que la roue cède et quitte le trou dans lequel elle était embourbée. Je suis en nage et complètement épuisée mais cela n’a plus aucune espèce d’importance, parce que je suis en vie, et grâce à ce coup du destin j’entretiens encore l’espoir de le rester un peu. Quelques heures de plus, c’est tout ce qu’on peut espérer à présent, plus la peine de tirer des plans sur la comète. « Je t’avais dit qu’on aurait pas besoin d’abandonner la voiture, on va pas marcher comme de la piétaille non plus ! » Quand je m’installe dans la voiture je ne peux m’empêcher d’éclater de rire en croiser mon reflet dans le rétroviseur. Raelyn Blackwell, celle que Leah connaissait est bien loin alors que je suis couverte de boue, de sueur et de sang. « T'as réfléchi à ce que tu voulais faire du coup? » Je tourne les yeux vers elle, un sourire aux lèvres, comme portée par l’euphorie d’avoir réussi à nous en sortir. « Prendre un bon bain pour commencer. » Je retrouve mon sérieux et attrape à nouveau la carte. Parce qu’il y a une ombre au tableau, la seule voie qui nous éloigne de façon certaine de la horde m’éloigne aussi de la grange, et de Mitchell, s’il a réussi à s’y rendre, non de Mitchell qui a réussi à s’y rendre. Je pousse un soupir et déglutis. Il est stupide de prendre des risques inconsidérés. Il vaut mieux que je lui revienne entière et moins rapidement que pas du tout. Je lui montre la carte du doigt. « La seule chose censée c’est de revenir sur nos pas, et de contourner l’immeuble par l’ouest, avant de reprendre la nationale vers le Sud, à cet embranchement-là. Mais… » Je secoue la tête. « Mais y’a pas de mais, c’est ce qu’il faut faire. Je te guide. » J’abandonne l’espoir de retrouver les bras de Mitch rapidement donc, pour notre survie à toutes les deux. Essayant de me changer les idées, je rajouter. « Par contre je ne plaisantais qu’à moitié, si on peut trouver un point d’eau… J’ai pas besoin de te faire un dessin. » Non, mon apparence parle pour elle. Et elle n’est pas particulièrement reluisante non plus de son côté.

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Leah avait elle aussi un petit sourire en coin qui ne la quittait plus, sans même qu'elle ne s'en rende compte. Elles avaient frôlé la mort à plusieurs reprises, mais pour l'instant la chance leur souriait encore en dépit des coups du sort qui leur tombait dessus. « Je t’avais dit qu’on aurait pas besoin d’abandonner la voiture, on va pas marcher comme de la piétaille non plus ! » De la piétaille? La brune éclata d'un rire franc en secouant la tête, se demandant depuis quand Raelyn se la jouait dame de la cour avec son vocabulaire de bourgeoise. Laissant passer ce détail avec amusement, elle ne put s'empêcher de jeter un coup d'oeil dans le rétroviseur afin d'être sûre qu'elles n'étaient pas suivies par une petite horde; en groupe ils courraient plus vite, c'était à n'y rien comprendre. Mais rien n'était à signaler. "Pourtant t'étais prête à abandonner si mes souvenirs sont bons." Lança-t-elle en fronçant le nez, sa bonne humeur prenant le pas sur les récents évènements; un fait assez rare ces derniers temps. L'observant avec la carte en main, elle lui demanda si elle savait ce qu'elle voulait faire, ce à quoi Raelyn rétorqua un « Prendre un bon bain pour commencer. » que Leah ne comprenait que trop bien. Elle-même n'avait pas eu l'occasion de se laver correctement depuis un bon moment, et ça la dérangeait. Surtout quand du sang de mort-vivant venait s'ajouter à l'équation. « La seule chose censée c’est de revenir sur nos pas, et de contourner l’immeuble par l’ouest, avant de reprendre la nationale vers le Sud, à cet embranchement-là. Mais… Mais y’a pas de mais, c’est ce qu’il faut faire. Je te guide. » La brunette laissa une moue assombrir son visage en voyant la tête dépitée de Rae. Elle ne la comprenait que trop bien, si elle savait que Lene était quelque part, elle aussi ferait tout pour la retrouver. "Tu le reverras. Il faut juste pas se précipiter." Lança-t-elle avec un léger sourire avant de bifurquer sur la route qu'elle avait emprunté quelques heures plus tôt. « Par contre je ne plaisantais qu’à moitié, si on peut trouver un point d’eau… J’ai pas besoin de te faire un dessin. » La jeune femme jeta un oeil à l'état lamentable de la brune avant de faire de même avec sa tenue; elles étaient dans un piteux état. "Y a pas un point d'eau sur ta carte à proximité?" Demanda-t-elle en réfléchissant si elle n'en avait pas aperçu un en traversant la nationale.

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Raelyn Blackwell & @Leah Baumann – Univers alternatif
2 ans depuis la fin du monde – Jour 2

Elle a l’air aussi remontée par notre petite victoire sur mère nature, et d’un côté cela m’aide à oublier la solitude que j’ai subi ces derniers jours. « Pourtant t'étais prête à abandonner si mes souvenirs sont bons. » Je lui lancer un regard qui signifie je ne vois pas de quoi tu veux parler avant de me reconcentrer sur la carte, étudiant avec applications les solutions qui s’offrent à nous. Et il n’y en a qu’une à vrai dire. Une seule qui tienne la route et fasse sens en tout cas. Et je n’ai l’aime pas cette solution. Je ne m’étais jamais réellement penchée sur une carte routière avant tout ça, cela fait partie des nombreuses compétences que j’ai bien été obligée de rajouter à mon arc, ça et l’extermination de morts vivants affamés de cervelle et chair fraîche. Quand je lui fais part du plan, Leah semble deviner ce qui se cache sous mon hésitation, ce que je ne peux pas dissimuler avec mes traits fatigués. « Tu le reverras. Il faut juste pas se précipiter » Je la regarde avant de hausser les épaules comme si de rien n’était, comme si elle n’avait pas raison et je n’étais pas en train de penser à Mitchell à cet instant, espérant juste qu’il soit encore une vie. Je n’étais pas du genre à montrer mes failles et sentiments à l’époque, et ça ça n’a pas réellement changé, je suis gênée d’être surprise dans ce genre de situation de faiblesse. Elle le ressent certainement puisqu’elle me laisse changer de sujet de bonne grâce. « Y a pas un point d'eau sur ta carte à proximité ? » Je laisse mon doigt glisser sur la route que j’ai prévue de nous faire emprunter. « Y’a une rivière à une heure de route je dirais. Y’a des fermes, ou des habitations en tout cas à côté, ça peut valoir le détour. » Pour trouver des vivres, des vêtements, et même se reposer un peu. Le soleil a déjà atteint son zénith et nous nous sommes levées aux aurores, pour une matinée plutôt sportive. Lorsque Leah arrive au bout du chemin de terre, je lui indique simplement la direction. « A gauche. » Finalement je pose la carte sur le tableau de bord, pour continuer à surveiller notre itinéraire et jette un œil au chien. « Depuis quand tu te balades avec lui ? » J’imaginais pas Leah du genre femme à chien, je n’y peux rien, je suis curieuse et surtout j’ai besoin d’une distraction pour ne pas laisser vaquer mes pensées.

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Leah ressentait la détresse de Raelyn, mais uniquement parce qu'elle l'avait ressentie elle aussi. En pire. Faire face à la mort de Lene avait été une épreuve dont elle ne pensait pas se remettre, mais il fallait croire qu'elle était plus forte que ce qu'elle pensait finalement. Au moins, la brune avait encore une chance de revoir son binôme, et c'était plus que ce à quoi elle aurait jamais droit. C'est sans doute ce qui la poussait à lui venir en aide au lieu de faire cavalier seul comme elle l'aurait fait quelques jours plus tôt. Elle était sensible au désarroi de la jeune femme; un fait qui l'étonnait elle même. Sentant que le sujet était sensible, elle s'empressa de faire suite à la demande de Raelyn en lui demandant si un point d'eau était visible sur la carte. « Y’a une rivière à une heure de route je dirais. Y’a des fermes, ou des habitations en tout cas à côté, ça peut valoir le détour. » Effectivement. Il était rare de trouver des endroits qui n'avaient pas encore été pillés, mais ça valait toujours le coup d'essayer comme le soulignait la brune. "On pourra peut-être y passer la nuit si l'endroit est sûr." La brunette avait besoin de se poser après les évènements de la matinée, elle ne se sentait pas en grande forme avec la blessure qu'elle avait à la tête. Elle avait tiré sur la corde ces derniers jours, elle en était consciente. Un peu de repos ne lui ferait pas de tord, c'était certain. « A gauche. » Leah obtempéra, s'en remettant au sens de l'orientation de Raelyn; une première également. Ca lui faisait du bien de se reposer l'espace de quelques jours sur quelqu'un d'autre qu'elle, elle devait bien l'avouer. « Depuis quand tu te balades avec lui ? » La jeune femme jeta à son tour un oeil à Pata qui avait posé sa tête entre elles deux, la langue pendante comme s'il savait que le sujet venait d'arriver sur lui. "Depuis le commencement. C'était le chien de mon amie. Et quand elle est..." Sa voix se cassa et elle se racla la gorge en déglutissant légèrement. "Et quand elle est morte, il m'a suivie. Ca fait quelques mois maintenant." Elle haussa les épaules, fixant la route en se mordant la lèvre.

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