| WRIZZIE • if you obey all the rules, you’ll miss all the fun |
| | (#)Jeu 22 Aoû 2019 - 12:23 | |
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BAYSIDE - OCTOBRE 2006 Elizabeth n’est plus ce qu’elle était il y a encore un an. Elle n’était plus près des étoiles, elle n’était plus cette jeune fille qu’on idéalisait et qu’on idolâtrait. Elle ne fait plus rêver, les parents ont dû supprimer sa tête des murs des chambres de leurs progénitures. Il ne faut pas que les têtes blondes suivent son parcours, prennent sa direction, grand dieu non. Que deviendrait l’humanité, sinon ? Lizzie a un sourire acerbe en y repensant. Elle est gonflée d’une nostalgie négative. D’un sentiment incomplet, d’un vide qu’elle n’a jamais songé avoir un jour. La lumière a fini par lui brûler les ailes et Lizzie n’est plus un papillon, elle n’est qu’une jolie larve sur le sol qui manque de se faire écraser à tout moment par des semelles sales et pétries. Lizzie n’a jamais rien demandé de tout ça. Elle n’a jamais voulu qu’on lui fasse toucher la gloire, qu’on lui donne ce goût d’être devant les projecteurs. Cet autre personnage, qu’elle a interprété pendant huit ans et qu’elle a fini à connaitre mieux qu’elle se connait elle-même. Qui est Lizzie Potter, dans le fond ? Une inconnue, une enfant silencieuse qu’on a brisé en lui promettant l’impossible. Pourtant, elle y était, la tête dans les étoiles. Cette sensation grisante que tout est possible, qu’elle transforme tout ce qu’elle touche en or. Elle n’est qu’une gamine, mais une gamine avec un compte en banque à faire pâlir d’envie les plus âgés. C’est outrageant, c’est irrationnel. Mais Lizzie n’a rien demandé de tout ça.
Alors Elizabeth s’échappe. Par la fenêtre de sa chambre la plupart du temps. Elle court le rejoindre, elle s’envole vers d’autres chemins qu’elle n’a jamais connu. C’est grisant cette sensation de nouveauté, de tremper dans l’inconnu total. Même si cet univers finit par devenir de plus en plus familier, une routine qui s’est imposée, et en majorité pour des yeux verts hypnotisants. Une fois sûre que ceux de sa mère ne pourront pas la voir si elle se met à regarder par le rideau, Lizzie sort une cigarette de son paquet tout en se bataillant pour chercher son briquet dans les tréfonds de ses poches. Si on la voyait, cette gamine qui a fait le bonheur des autres pendant des années via leur petite télévision. Se retrouver à fumer en secret, à s’éclipser en catimini pour que sa génitrice ne la voit pas. Maman serait encore une fois déçue mais Lizzie a décrété depuis un moment qu’elle s’en fout. Les cris à la maison deviennent de plus en plus récurrents, et montent en octave en même temps qu’en violence. Alors ce n’est pas surprenant qu’elle veuille fuir de ce cocon dans lequel elle avait pensé être en sécurité pendant des années.
Cette zone pavillonnaire de Bayside n’en finit plus avec ses ruelles de maisons qui se croisent et que se collent. La nuit est lourde, pour une fois. Mais les pas d’Elizabeth sont légers, quoique rapides, autant que la fumée qui sort de sa bouche dans un soupir saccadé. Wren est supposé l’attendre quelque part, à la lisière du quartier qui mène vers la mer. Une fête, encore une, toujours une, sur la plage apparemment. Elle n’a pas hésité (ni résisté) quand il lui a demandé de venir. Une main dans la poche, l’autre tenant ce qui lui bouffe ses poumons à petit feu, Elizabeth a les yeux qui se mettent à briller en apercevant l’apparence du jeune homme. Il est tellement grand qu’il est impossible de le louper. Et de toute façon, elle sera capable de le retrouver quoiqu’il arrive, ses iris brunes passant le plus clair de sont temps à le chercher même sans qu’elle s’en rende compte. Il y a quelque chose chez lui, de différent, de mystérieux et de terriblement attirant. Mais Lizzie ne sait pas comment on est censé gérer ce genre de choses. Elle n’a jamais vraiment été avec des gens de son âge, ou alors ils étaient trop cons à ses yeux pour qu’elle leur accorde son attention. Mais depuis qu’elle a été jeté dans le monde réel, sa capacité de communiquer avec les autres s’est largement trouvée mise à mal plusieurs fois. Elle est maladroite, elle est innocente, elle ne sait pas réagir face aux réflexions ou aux moqueries. Un an après, elle se défend bien mieux. Et l’influence de Wren y est sûrement pour quelque chose.
« Est-ce que la personne que t’attends va crier au scandale si je te kidnappes ? » Lizzie fait un léger sourire tout en tirant sur sa cigarette, les yeux coincés sur le jeune homme en face d’elle.
- Spoiler:
Dernière édition par Lizzie Potter le Lun 30 Déc 2019 - 21:49, édité 12 fois |
| | | | (#)Ven 23 Aoû 2019 - 22:34 | |
| Il devait dealer, nécessité absolue car la thune ne tombait pas du ciel, malheureusement. Les finances de la maisonnée étaient au plus bas alors, Wren avait passé le plus clair de son temps à essayer de revendre quelques grammes de coke à droite et à gauche. Il y avait une fête sur la plage et il allait être à la bourre, fait loin d'être rare. C'était la meilleure manière de se faire désirer, débarquer après deux heures comme une fleur et voir que les regards se tournaient vers lui, il adorait cela. Doherty avait conscience du pouvoir magnétique qu'il exerçait sur les gens et il n'hésitait pas à l'utiliser pour pouvoir vendre un sache en plus. Tout tournait autour de cela, de toute manière, la dope. Le lycée, il savait qu'il le finirait vaguement et ce n'était pas si important, les études n'étaient rien en comparaison de son envie d'indépendance. Alors, il ne faisait plus vraiment d'efforts pour éviter de se faire virer de cours. Il était de toute manière suspendu depuis qu'il avait commencé à fumer une clope en plein cors de chimie. Le règlement, soi disant, interdisait ces comportements déviants et quand il entendait ce genre d'aberrations, il avait juste envie de tous les cramer. Il l'aurait fait, certainement, s'il n'était pas dans la haine la plus totale de son connard de géniteur depuis l'incendie. Il s'abstenait, Wren, toujours prêt à faire claquer son briquet face aux âmes sordides mais préférant les rendre accro à la poudre blanche, c'était une question de pognon. Il était tellement à la bourre, l'enfer. Lizzie devait l'attendre depuis une bonne demi heure et lui avançait à pas de loups jusqu'au lieu de rendez vous, fumant sa bonne vieille clope de sa démarche mystérieuse, finissant par apercevoir la tête brune qui l'attendait au bout du chemin. Il s'arrêta à quelques centimètres d'elle seulement, la surplombant avec a cigarette aux lèvres, ses yeux verts d'eau se portant sur chaque trait de son visage, jouant au garçon irrésistible qu'il était certainement dans ce genre de circonstances. "Je pense ouais. Elle avait l'air vachement accro à moi alors si tu me kidnappes, tu risques de briser un coeur, brunette..." Il avait un don de lui balancer des surnoms changeants, juste comme cela parce qu'il aimait la taquiner et que les expressions de son visage étaient tellement nombreuses que Wren ne s'en lassait jamais. Lizzie était un joli brin de femme, elle manquait de confiance en elle cela dit depuis la débâcle de sa carrière mais ce n'était rien que Wren ne pourrait pas régler. Il la regardait encore alors qu'il fit voyager de sa cigarette délicatement de ses lèvres jusqu'aux siennes, la dévorant des yeux durant le processus. "On est super en retard mais c'est pas grave, la soirée nous aura attendus. Tu t'es apprêtée comme ça pour qui?" Il lui fit un clin d'oeil en détaillant sa silhouette, il était évident qu'il ne serait pas contre la mettre dans son lit mais Wren jouait les gentlemans ces derniers mois, allez savoir pourquoi, peut être parce qu'il ne désirait pas s'attacher. Quand c'était risqué, il ne faisait rien. Pourtant, il lui présenta son bras pour qu'ils avancent à l'unisson, la plage se trouvant à la fin de cette fichue rue. "Tu comptais faire quoi de la soirée? Que je sache si je dois te surveiller un peu ou te laisser vivre ta meilleure vie." Lui allait sûrement dealer mais il ne voulait pas qu'elle fasse partie de ce plan là, pas Lizzie. Il lui souriait, venant reprendre la cigarette entre ses lèvres, son pouce les caressant furtivement dans l'affaire et il continua de marcher en silence. Jeu dangereux, Doherty, mais c'était ce qui l'animait, cette adrénaline là. Ce brasier en lui qu'il voulait consumer. Au maximum.
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| | | | (#)Sam 24 Aoû 2019 - 2:34 | |
| Ce qui est drôle (ou peut être pas) avec Wren, c’est surtout l’attitude de l’environnement autour de lui. Lizzie n’a toujours pas décidé si le commun des mortels a décidé de le craindre, de le rejeter ou d’essayer de le séduire. Elle n’est pas sans ignorer qu’il a un passé sensible, les bruits de couloir courent rapidement et des âmes bienveillantes ont même essayé de la mettre en garde. Mais Elizabeth ne sait pas vraiment pourquoi. Elle n’a qu’une vie, elle veut en profiter, elle a besoin de vivre, de se défouler, de changer d’environnement, de sortir de sa zone de confort. Elle a été couvée pendant trop longtemps et sa première année dans la réalité avait été une vraie catastrophe. Alors elle a décrété qu’elle va donner un coup de pied dans la fourmilière, qu’elle cassera les codes dans lesquels la société et sa mère ont essayé de la foutre. Et si Wren peut l’aider sans même se rendre compte à obtenir ce résultat, Lizzie est prête à y plonger la tête la première.
« Je pense ouais. Elle avait l'air vachement accro à moi alors si tu me kidnappes, tu risques de briser un coeur, brunette... » Ses joues ont sûrement dû prendre une certaine couleur rosâtre mais elle se réjouit qui fait bien assez sombre pour qu’il le remarque. L’adolescente hausse les épaules tout en souriant légèrement d’un air mutin. « Elle s’en remettra, j’en suis persuadée. » A vrai dire, elle l’ignore. Elle ne sait rien sur les histoires de coeur, Lizzie. On ne lui a pas donné de notice, de mode d’emploi. Bien sûr Cora lui a déjà soufflé quelques idées sur ce qu’est l’amour – ou ce qu’elle pense être – ou même juste l’attirance. Mais en tout juste dix sept ans, jamais elle n’a encore ressenti tout ça. Elle n’a juste pas encore eu l’opportunité.
Elle eut un léger mouvement de protestation quand il lui ôte sa cigarette pour la lui prendre. « On est super en retard mais c'est pas grave, la soirée nous aura attendus. Tu t'es apprêtée comme ça pour qui? » Lizzie tsk des lèvres tout en secouant la tête. « Tu sais pas ce qu’on dit ? C’est pas toi qui es en retard, c’est les autres qui sont en avance. » Puis elle regarde ses fringues et lève des yeux souriants vers son acolyte tout en récupérant sa clope pour tirer dessus. « Je sais pas, pour le premier type qui viendra m’aborder, je suppose. » Elizabeth attrape sans broncher le bras qu’il lui offre, s’indignant presque de sa taille beaucoup trop grande. « Tu comptais faire quoi de la soirée? Que je sache si je dois te surveiller un peu ou te laisser vivre ta meilleure vie. » Wren ne peut s’empêcher de venir la titiller et franchement, ce n’est pas pour déplaire à l’adolescente. Elle lève la tête au ciel avant de se mettre face à lui, tout en marchant à reculons. « Et pourquoi je pourrai pas vivre ma meilleure vie sous ta surveillance, hein ? » Lizzie reprend ce qui traîne entre les lèvres du jeune homme tout en lui envoyant sa fumée au visage. « Qu’est-ce que tu veux me cacher, Wren Doherty ? » Elle est prête à percer le mystère, qu’il le veuille ou non. Cet aura qui l’encercle, elle veut en connaître l’origine, la source, les maux. Il l’intrigue, il la fascine et, si elle en croit son propre ressenti, il l’attire. Alors elle espère que Wren finira par la laisser entrer, la grande ou petite porte, d’une façon ou d’une autre.
Dernière édition par Lizzie Potter le Dim 22 Sep 2019 - 11:59, édité 2 fois |
| | | | (#)Sam 24 Aoû 2019 - 23:30 | |
| Il fallait toujours qu'il arbore son masque de grand mec idéal et le pire, c'était que les gens marchaient. Toujours. Wren savait y faire, c'était un fait et il ne comptait pas abandonner de sitôt cette douce mascarade. Au fond, il adorait cela, avoir du pouvoir sur autrui, se montrer en confiance dans n'importe quelle situation alors qu'il n'était qu'un adolescent blessé comme les autres. Et comme tout gamin de son âge qui se respectait, il prenait les pires décisions possibles en mettant cela sur le compte d'une famille à nourrir ou tout autre argument qui légitimerait son comportement d'abruti. Entrer dans le monde de la drogue était certainement le pire choix qu'il aurait pu faire parce qu'on n'en sortait jamais indemnes mais c'était ce qu'il aimait, les risques. Et Doherty voulait cela, ressentir des choses folles, n'importe quoi d'autre que le feu intérieur qu'il tentait de refouler. Sa haine nourrissait tout cela et lorsqu'il n'était pas en train de se mettre la tête à l'envers avec des substances plus ou moins licites, il fallait qu'il le fasse entre les draps de sombres inconnues. Il ne se rappelait de rien la plupart du temps parce que ce n'était pas ce qu'il recherchait, des souvenirs, non, plutôt des sensations alors ce soir là, sûrement encore, il se laisserait porter par le vent et foutrait sa vie en l'air, ou bien celle de quelqu'un d'autre. Lizzie était le choix parfait en la matière car elle était si douce et innocente, ne se doutant même pas qu'elle faisait face au démon à ce moment là. Et lui, l'idiot lui souriait, continuant de jouer son rôle à la perfection. "Oh ça, t'en sais rien, on se remet pas facilement d'un type comme moi." C'était censé être une plaisanterie, pas tellement un mauvais présage mais Wren lui avait fait un clin d'oeil pour marquer le coup. Clairement, il n'en avait aucune idée, aucune fille n'était vraiment venue lui demander des comptes parce qu'elles s'en fichaient autant que lui une fois qu'il s'était barré sans rien dire. "Bonne façon de pensée, j'adhère. Et il ressemblera à quoi ce fameux type, tu penses? Est-ce qu'il sera géant avec des yeux verts et une gueule d'ange?" Il n'était pas censé la charmer mais c'était le mode opératoire Doherty habituel. Il ne pouvait pas s'en empêcher parce qu'il adorait voir ses yeux pétiller et ses joues rosir. Elle le ferait encore, c'était certain et il la regarda se détacher de lui quelques temps pour marcher devant lui, l'air taquin. Evidemment, elle était curieuse et bien sûr, Wren ne la laisserait pas entrer aussi aisément de ce côté là de son existence. Pas elle, pas comme cela. "Parce que t'es une jolie jeune femme indépendante, Lizzie. Et puis, je suis pas sûr que t'aies envie de me voir vendre mon corps aux plus offrants. Gigolo, ça paye d'enfer." Il se mit à rire à peine deux secondes après avoir parlé: oui, il fallait qu'il plaisante pour lui passer l'envie de poser des questions. Heureusement, ils arrivaient sur la plage à ce moment là et la musique résonnait à fond dans leurs tympans respectifs. Wren s'avança dans la foule, tâchant de se faire une petite place, prenant un verre pour Lizzie et un verre pour lui. "Alors, il est où le prince charmant? Je voulais que tu me le présentes..." Une partie de lui aurait aimé qu'il y en ait un autre, oui, un qui ne l'entraînerait pas dans sa misère mais il y avait aussi cet espoir fou au creux de ses entrailles, qu'elle serait à lui. Au milieu de cela, Dohery arborait un sourire angélique en la regardant par dessus son verre d'alcool bien remplie.
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| | | | (#)Dim 25 Aoû 2019 - 19:08 | |
| Oh ça, t'en sais rien, on se remet pas facilement d'un type comme moi. Voilà des paroles que Lizzie n’a aucun mal à douter. Elle qui a croisé pas mal de gens, rencontré des individus aussi différents qu’imprévisibles, Wren est bien unique en son genre. Et la tentation d’essayer de briser cette carapace, de fracturer cette apparence de don juan assuré, de creuser pour savoir ce que cachent ses deux yeux verts est bien trop grande pour la laisser passer. Elle ne se doute pas de ce que le jeune homme peut cacher comme secret mais elle est prête à le savoir, à le découvrir. Quitte à se mordre les doigts et à sa brûler les ailes. « Sa perte. Elle n’avait qu’à pas te laisser seul à la merci du monde. » Comme si elle parle d’une petite chose fragile. Alors que Wren est à mille lieux de cette description.
Et il ressemblera à quoi ce fameux type, tu penses? Est-ce qu'il sera géant avec des yeux verts et une gueule d'ange? Elizabeth se met à rigoler. « Ça se peut bien. C’est une description vachement précise quand même. » Après tout, il en existe peu comme lui. Modèle unique, édition (très) limitée. Alors elle s’accroche, elle s’agrippe, elle ne le lâche pas. Elle ignore dans quoi elle s’engage, elle est innocente du sombre passé de Doherty. Pour l’instant, tout ce qu’elle voit, les seules choses qu’elle retient ce sont les sourires, la taquinerie, son charisme désarmant. Est-ce qu’il s’en rend compte ou est-ce que c’est naturel ? Impossible à savoir. « Tu crois qu’un tel type peut s’arrêter pour moi ? » Oh la jeune innocente se laisse prendre au jeu d’une simplicité désarmante. Peut-être la sensation grisante de jouer avec l’interdit.
Elle finit son mégot en quelques bouffés avant d’arriver à la plage. Parce que t'es une jolie jeune femme indépendante, Lizzie. Et puis, je suis pas sûr que t'aies envie de me voir vendre mon corps aux plus offrants. Gigolo, ça paye d'enfer. Rougissant de nouveau malgré elle devant le compliment à peine voilé, Lizzie balance la cigarette vers le caniveau et rattrape de nouveau son bras tout en levant sa tête vers lui tout en faisant un clin d’œil à son tour. « Je tâcherai de faire la meilleure offre alors. » Est-ce qu’il essaie de dévier le sujet ? Très certainement. Mais ce soir, il est avec elle et elle n'acceptera son attention détournée. Ce n’est que partie remise. Pour l’instant, Wren lui fourre un verre dans les mains et Lizzie le porte à ses lèvres automatiquement pour en boire quelques gorgées. Alors, il est où le prince charmant? Je voulais que tu me le présentes...
Elizabeth lève les yeux vers lui tout en passant sa langue sur ses lèvres avant de sourire légèrement. « Attends moi ici. » Intrépide, voilà ce qu’elle est à ce moment là. Et elle n’a rien fumé qui la rende au dessus du commun des mortels (yet). L’adolescente finit par quitter le champ de vision du jeune homme pour s’enfoncer dans cette foule mouvante. Elle finit son gobelet, le jette sur le côté et en prend un deuxième avant faisant défiler ses yeux dans la foule. Quitte à se trouver un prince charmant, autant que ce soit pour essayer de rendre un brin jaloux celui qu’elle espère être, au final. Même si cette histoire de prince charmant, elle n’y a jamais vraiment cru.
En pleine recherche cependant, ses oreilles sont abordées malgré elle. « Hey, mais c’est la meuf de la télé ! » et un soupir franchit ses lèvres. Les gens autour d’eux ont déjà dû bien commencer leur soirée, ils arrivent tel un cheveu sur la soupe. « Bah alors, princesse, t’es d’retour chez les petits gens ? Ça fait comment d’être comme tout l’monde, hein ? Tu m’signes quelque chose, ma p’tite sœur t’adore. » L’impulsivité de la jeunesse, vous connaissez ? Ses doigts se serrent autour de son verre tout en l’ignorant superbement. L’autre ne semble pas apprécier l’ignorance dont elle fait preuve car il débarque pour lui prendre le bras. « Hey, j’te parle, princesse. T’es pas dans ton monde, là, on m’snobe pas ici. » Lizzie ôte brutalement son bras de son emprise avant de lui balancer le contenu de son verre dans la gueule. « Mais va te faire foutre, enfoiré ! » Putain, impossible de sortir sans se faire emmerder ? C’est vraiment à ça que sa vie va ressembler maintenant ? Il faut dire que l’autre type semble déjà bien loin, à la vue de ses yeux explosés. Même ça n’empêche pas son visage de se tordre d’une lueur mauvaise qui donne à Lizzie l’envie de se tirer. « Espèce de salope, j’vais t’apprendre le respect, moi. » Okay, tournure qu’elle n’a pas prévu. Ses défenses ne sont pas encore très bien formées et elle n’est pas sûre que son pauvre crochet droit est un quelconque effet sur la masse alcoolisée et sûrement droguée en face d’elle. « T’as qu’à pas aborder les gens comme ça, ducon ! » Il y a trop de gens, trop de mouvements, et elle n’est certainement pas encore au stade que certains dans les environs. Elle est encore maîtresse de ses faits et gestes alors que l’autre ne peut pas en dire pareil. Lizzie en profite donc pour se perdre dans la foule une nouvelle fois, retourner près de Wren et prendre le premier gobelet qu’elle croise (celui de Wren, désolé) pour le finir cul sec. « Je crois que les princes charmants sont partis se coucher, à cette heure ci. Il reste que les vilains. » Elle pose ses yeux bruns brillants sur lui, ses membres s’engourdissant du liquide alcoolisé qu’elle vient d’enchaîner. « Quel rôle tu vas être, ce soir, Wren ? Celui du gentil ou du méchant ? » Innocente petite chose qu’elle, s’engourdissant et se montrant un peu plus entreprenante. Elle penche la tête avant de laisser tomber le gobelet vide pour favoriser la prise de sa main dans la sienne tout en s’approchant un peu plus. « T’es un mystère que je compte bien percer à jour, Doherty. »
Elle espère que sa malheureuse entrevue ne viendra pas se retourner contre elle. Que le type soit parti faire un coma quelque part ou se trouver une nouvelle tête de turc pour la soirée. La présence de Wren peut aussi dissuader n'importe qui à venir les emmerder, n'est-ce pas?
Dernière édition par Lizzie Potter le Dim 22 Sep 2019 - 11:59, édité 1 fois |
| | | | (#)Dim 25 Aoû 2019 - 21:22 | |
| Jouer avec le feu, encore et toujours, dans tous les sens du terme, c'était certainement le but de Wren depuis sa naissance. A longueur de journée, il se donnait le rôle du malin, enchaînant les mésaventures intéressantes et surtout, en offrant à ceux qui osaient un peu trop s'approcher de lui. Le fameux Doherty alimentait les rumeurs avec grande joie parce qu'il aimait qu'on parle de lui, que ce soit en bien ou en mal, l'important résidait dans le fait qu'il était vu. On l'aimait ou on le détestait, c'était un fait mais dans tous les cas, le jeune brun ne laissait personne indifférent. Déjà, il ne rendait pas Lizzie indifférente et il le savait très bien. La jeune femme ne s'en cachait pas vraiment et si elle essayait de le faire, elle n'arrivait pas vraiment à faire taire ses joues qui rougissaient ou ses mots qui restaient coincés dans sa gorge quand elle essayait de répondre à un de ses compliments. Wren était doué pour cela, bien trop et la jeune femme ne pourrait jamais réellement lutter contre lui. Si elle essayait, il se battrait farouchement pour happer son attention de nouveau car il en avait besoin. Il le voulait. Wren regardait Lizzie avec ses yeux verts d'eau et il était persuadé qu'il ne la laisserait pas s'échapper de sitôt, ce que ses mots laissaient présager de toute évidence. "Peut être que c'est moi qui rend le monde à ma merci... Une description qui te plait quand même, non?" Il continuait de sombrer vers cette douce folie, se perdant dans le regard ébène de sa partenaire, terminant son verre sans plus attendre parce qu'il ne comptait pas rester sobre. Pas quand il jouait à ce point, pas quand il risquait la santé mentale de Lizzie Potter. Si elle restait trop proche de lui, elle sombrerait et pourtant, Wren ne pouvait pas essayer de l'éloigner, pas tout de suite, pas sans l'avoir eue auparavant. "Je crois que tout est possible, oui." Vu le regard qu'il lui lançait, la jeune femme n'avait aucun doute à avoir et c'était peut être pour cette raison qu'elle partit à la quête d'un autre prince charmant. Wren la regarda s'éloigner dans la foule et il put sortir de ses poches quelques sachets de poudre, accourant derrière la tente la plus proche pour faire les quelques transactions qu'il avait promis à des clients réguliers. Il put sortir de là avec une belle somme en poche et sans que Lizzie n'ait rien vu. Il n'avait plus de drogues sur lui, rassurant et voilà qu'elle revenait vers lui au pas de course, apparemment plus énervée que quelques minutes auparavant. "Peut être qu'ils existent juste pas ces enfoirés... Moi, je peux pas dire que je suis l'un ou l'autre, je suis ce qu'on veut que je sois. Qu'est-ce que tu veux que je sois, Lizzie?" Ils étaient proches et la main de la brune se portait vers la sienne, Wren ne la lâchant pas des yeux. Tout cela était dangereux, bien trop dangereux et voilà qu'elle jurait de briser tous ses secrets. Wren n'eut pas le temps de répondre que quelques types débarquaient derrière Lizzie et se mirent à rire en faisant des grimaces obscènes et en mimant des actes sexuels en la regardant. D'un calme imperturbable, Doherty relâcha la main de la jolie adolescente avant de se poster entre elle et eux, sa clope sur la chaussure du connard devant lui, l'écrasant avec vigueur pour qu'il sente la douleur le transpercer. "Si tu veux pas que ce soit tes poils pubiens qui soient cramés, je te conseille de te tirer vite fait avec ta troupe d'abrutis. Et t'avise plus jamais de l'emmerder, non, même, plus jamais tu la regardes, compris?" Quand il faisait cette tête là, il valait mieux vite accepter la défaite car Wren avait un physique imposant et des expressions faciales pouvant être très dissuasives. Raison pour laquelle les blaireaux s'échappèrent de là en moins de deux, Wren se tournant vers Lizzie avec inquiétude. "Ils t'ont pas touché, j'espère? Je crois que je vais être obligé de te surveiller finalement, t'as l'air d'attirer les abrutis, vaut mieux pas tenter le diable..." Son bras rassurant se porta autour des épaules frêles de la belle brune alors qu'il la surplombait avec un sourire. Wren ne devait pas faire cela pourtant, se rapprocher d'elle mais la lutte était vaine. Il savait qu'elle l'aurait à l'usure et qu'il ne pourrait absolument rien y faire.
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| | | | (#)Mar 27 Aoû 2019 - 16:13 | |
| Peut être que c'est moi qui rend le monde à ma merci... Une description qui te plait quand même, non? Elizabeth n’eut pas le coeur de le contredire. Elle ne joue pas sur le même plan, elle est totalement candide de ce genre de choses. On l’a tellement couvé, protégé, supprimé la moindre personne osant s’approcher d’elle pendant des années qu’elle ignore totalement ce qui se trame en face d’elle. Peut-être que se frotter à Wren Doherty dès son arrivée dans le monde du commun des mortels n’a pas été une brillante idée. Peut-être qu’elle s’en mordra les doigts, qu’elle le regrettera, qu’elle s’en voudra de ne pas avoir prêté un peu plus attention aux bruits de couloir. Mais quand Lizzie croise son regard olive, elle n’y pense absolument plus. Faire abstraction totale du monde, c’est une spécialité qu’elle maîtrise plutôt bien. La gamine timide et réservée n’est finalement jamais très loin. Alors oui, la description lui plait. La description l’attire plus qu’il ne le faudrait. Elle ne dit rien parce qu’elle risque de se rendre ridicule et elle ne veut pas l’être, pas devant lui. C’est déjà quelque chose d’assez impressionnant qu’il lui accorde une quelconque importance. Il a réussi à la charmer avant même d’avoir prononcé le moindre mot. Si un crush ressemble à ça, alors Lizzie est en plein dedans. Et vu les réactions de Wren, ses regards, ses gestes, ce n’est visiblement pas prêt de s’arrêter. Même si elle doit se faire des films. Cora lui a prévenu que c’est aussi une possibilité, de s’emballer, de croire quelque chose alors que non. Cruelle désillusion que cela serait mais une belle leçon de vie. Elle considère que son coeur a déjà subi la pire douleur qui soit. Ce n’est pas un garçon qui va pouvoir surpasser ça… Pas vrai ?
Peut être qu'ils existent juste pas ces enfoirés... Moi, je peux pas dire que je suis l'un ou l'autre, je suis ce qu'on veut que je sois. Qu'est-ce que tu veux que je sois, Lizzie? Cette dernière est complètement happée par son regard sur elle qu’elle ne fit impression des autres que quand Wren dévie ses yeux par dessus sa tête. Son emprise contre sa main se crispe et Lizzie fronce des sourcils tout en tournant la tête. Le type d’il y a quelques minutes est revenu à la charge et il semble avoir été cherché du renfort. Pour se moquer, à priori. Et elle ne s’y ferra jamais, très certainement. Purée, on ne peut vraiment pas la laisser respirer cinq minutes ? L’adolescente n’a pas le temps de réagir, ceci dit, que Wren se place devant elle et prend les choses en main. Littéralement. Elle l’observe, surprise, foutre en l’air le mégot sur la pompe avant de siffler ce que Lizzie comprend comme mauvais des paroles acerbes. Avec le bruit, la jeune fille n’entend pas vraiment ce qu’il dit mais visiblement, c’est assez efficace pour que les autres finissent par prendre leurs clics et claques tant bien que mal. Avec un soulagement non dissimulé, Lizzie les regarde s’éloigner tout en bousculant du monde qui s’exclame sur leur passage. Ils sont vraiment pitoyables. « Finalement, c’est pas d’un prince charmant que j’ai besoin mais d’un garde du corps. Un brave chevalier pour s’assurer que je finisse cette soirée en un seul morceau. » Mais la bande d’abrutis finit par lui sortir totalement de l’esprit quand Wren se tourne vers elle, visiblement soucieux. Ils t'ont pas touché, j'espère? Je crois que je vais être obligé de te surveiller finalement, t'as l'air d'attirer les abrutis, vaut mieux pas tenter le diable... S’ils l’avaient touché, elle n’est pas sûre qu’elle le lui aurait dit, ceci dit. Pas envie qu’il se mette dans des sales draps pour elle. Il passe un bras autour de son épaule et Lizzie ne s’est jamais sentie aussi minuscule. Mais elle ne peut s’empêcher de sourire tout en reprenant la main qui pendait sur son épaule. Il n’y aurait pas eu Wren, elle n’aurait jamais pu venir ici par elle-même. Elle n’y connaît personne et elle a justement bien trop peur de la réaction complètement attardé de certains, surtout quand l’alcool s’invite. Quand ce n’est pas autre chose. « Tu vois, je te l’avais dit. » Son menton quasiment sur son torse, Lizzie finit par croiser son regard de nouveau en souriant légèrement. « Tu ne vas pas pouvoir te débarrasser de moi aussi facilement. » Elle finit par le traîner un peu plus loin de cette musique qui va finir par lui arracher les tympans. Et peut-être qu'aussi elle n'apprécie pas comment certaines semblent le regarder. Lizzie finit par lui lâcher la main pour attraper deux verres entre ses doigts. « J’ai foi que je vais réussir à finir un gobelet entier. » Elle lui en tend un tout en se dirigeant vers les rochers un peu plus loin. Ses fesses sur la roche, elle coince son verre avant de fouiller dans sa poche pour y sortir un précieux petit sachet. La raison même pour laquelle elle a dû dire au revoir au seul rôle de sa vie. Et pourtant, la voilà qui n’hésite pas à se rouler un de ces fameux joints qui l’a fait dégringoler. Un si petit truc qui a réussi à la faire sombrer et dont pourtant, elle ne peut se résigner à arrêter. Lizzie n’est pas dépendante, non. Mais ça lui permet au moins de faire une pause dans sa vie. D’éloigner les pensées sur ce que sa vie devrait être, ce qu’elle pourrait être, de sa mère, de la pression constante, de l’humiliation. Le front concentré et les doigts agiles d’un geste bien trop familier, l’adolescente finit par reprendre le contact visuel avec Wren tout en rangeant son matériel. Elle lui sourit légèrement. « Tu peux me l’allumer ? Promis on pourra partager. » Lizzie secoue légèrement son joint tout en attrapant son verre de l’autre pour y boire un coup. Tu ne vas pas me juger, n'est-ce pas, Wren?
Après tout, il ne faut pas non plus Wren pense qu’elle n’est qu’une enfant de cœur. Sweet young years, quand on veut montrer à l'autre ce dont on est capable.
Dernière édition par Lizzie Potter le Dim 22 Sep 2019 - 12:00, édité 1 fois |
| | | | (#)Mar 27 Aoû 2019 - 18:01 | |
| Wren n'était pas plus agréable que les autres, il cachait juste bien son jeu, voilà la nuance à retenir. Les connards dans le genre de ceux qui venaient d'embêter Lizzie, Doherty aurait pu en faire partie d'une certaine manière. Il n'avait pas toujours un comportement exemplaire, surtout pas avec les femmes puisqu'il couchait avec elles et les laissait tomber juste derrière. Il n'avait clairement pas envie de s'emmerder avec cela, l'attachement et ce genre de délires. Wren considérait qu'il n'avait pas le temps et de toute manière, qu'il n'était pas capable d'apporter quelque chose de bon à une autre personne. Il savait que son âme était noircie par le pêché et tôt ou tard, le monde en pâtirait. Pour le moment, il tenait le cap, tout accaparé qu'il était par cette recherche constante d'argent, tout cela pour faire vivre ses cadets et une mère à la dérive. Au moins, dans ce genre de circonstances, il n'avait pas vraiment le temps de penser aux flammes qui pouvaient le consumer à chaque instant, le vice l'appelant sans relâche dès que son cerveau était inoccupé. C'était certainement pour cette raison qu'il s'était mis à la cocaïne au coeur de son adolescence et il n'avait jamais vraiment pu décrocher. Ce soir là, il était sobre, ce qui paraissait étonnant mais il n'avait pas envie d'entraîner Lizzie dans un monde dont on ne sortait jamais indemne. Elle avait un coeur si pur, des intentions si nobles et l'univers, pourtant, s'acharnait contre elle à cause de cette histoire de carrière à la noix. Wren ne l'avait jamais jugée pour cela, il ne s'était d'ailleurs pas réellement renseignée sur l'affaire, considérant que la mère de Potter était plus en tort que la fille, plus perdue qu'autre chose parce que c'était l'âge qui voulait cela. Elle paraissait moins paumée à ce moment là, maintenant que Doherty avait joué au preux chevalier devant la trope d'abrutis du moment et le calme était vite revenu, serrant Lizzie contre lui dans un geste d'affection qu'il n'aurait pas dû avoir envers elle.Toute tentative de rapprochement était une grossière erreur parce qu'il n'était pas bon pour elle et Wren en avait parfaitement conscience. Néanmoins, il n'arrivait pas à s'arrêter, il serrait la main de Lizzie qui s'était posée sur la sienne et merde, il aimait bien l'idée tout de même. "J'ai bien peur que oui. Du coup, le grand dadais va rester sur tes talons, juste au cas où, soyons prudents jusqu'au bout." Peu de risque que les idiots se ramènent vu les menaces de Doherty mais il pouvait très bien y avoir d'autres types dans le genre dans cette fête bondée. Ils se munirent de nouveaux verres et Lizzie les dirigea doucement vers les rochers, plus proches de l'amour, là où la foule ne s'attroupait pas. Wren s'assit à ses côtés et la regarda sortir de l'herbe. "Un gobelet entier plus ça? Je vais devoir te ramener, c'est ça?" C'était à elle de choisir ce qu'elle désirait faire de sa vie et cette fois, ce n'était pas Wren qui avait été source de tentation. Il avait de toute façon vendu tous ses sachets de cocaïne un peu plus tôt dans la soirée et le seul moyen d'obtenir une dose, c'était ce que Lizzie avait dans les mains. Comment refuser? Elle roula le joint et Wren ne put que sortir son briquet, autant dire son objet de prédilection, pour lui allumer avec un regard envieux. "T'es peut être pas aussi sage que t'en as l'air, Lizzie... Mais, tu sais, si tu fais ça, juste pour attirer mon regard, sache que t'en as pas besoin. Je te regarde là. Je te vois." Effectivement, ses yeux verts d'eau étaient portés vers les siens et sa main vint se poser délicatement sur son visage aux traits fins. Il était magnétique quand il faisait cela et Wren savait qu'il ne devrait pas. Il avait beau le savoir, cela ne changeait rien, il était l'idiot de la soirée au final.
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| | | | (#)Jeu 29 Aoû 2019 - 11:26 | |
| Être restée dans une boule et presque coupée du monde pendant presque huit longues années, Elizabeth n’a pas eu la chance de s’éduquer de tout ce qui fait la culture d’un univers de personnes de son âge. Les fêtes, les cours, le sentiment d’appartenance à un groupe, tout ça, elle n’a jamais connu. Les premiers émois amoureux lui sont aussi cruellement étrangers. Dans son monde à elle, elle n’a été en relation qu’avec des personnes plus âgées, à quelques exceptions près. Sa mère avait voulu la faire grandir, la sortir de sa timidité et elle a, au final, complètement réussi. Mais depuis un an, sa fille reste maladroite, chancelante dans ses relations avec les autres. Elle se redécouvre la petite fille qu’elle était, celle qui voulait rester dans son coin, celle qui était maître de son jeu et celle qui n’aimait pas qu’on lui impose la foule et le monde. Barrez vous donc, laissez là tranquille, allez vous perdre ailleurs. Mais en même temps, Lizzie a envie qu’on l’intègre, elle a ce besoin de comprendre, de se sentir à sa place malgré tout. Sa première année n’a pas été une fière réussite mais elle va y arriver. Même si elle a l’impression que le regard des autres a un peu changé depuis qu’elle avait croisé celui de Wren lors d’une soirée quelconque. Comment elle ne l’avait pas remarqué dans les couloirs ? Aucune idée. Il faut dire qu’elle traverse souvent l’établissement les yeux baissés et le pas rapide, évitant le visuel le plus possible avec les autres. Sinon, c’est leur donner de quoi se moquer un peu plus, de la planter un peu plus dans l’humiliation et ne pas lui faire oublier son sentiment d’échec total. Et franchement, elle a assez de sa mère pour tout ça chez elle. Cette soirée, elle ne se rappelle même plus comment ni pourquoi elle a été conviée. Mais elle sait qu’elle y était, et elle n’oubliera certainement pas les verres qui se sont enchaînées dans ses mains ni même, et surtout, le moment où elle l’a vu, dans son coin, dépassant la foule de sa taille, à discuter avec retenu à une petite troupe autour de lui. Elizabeth avait sûrement dû être bien imbibé pour avoir eu le culot d’aller l’aborder. Il a suffit qu’il lève les yeux vers elle, un léger sourire au coin et elle était perdue.
Au final, cette sensation ne l’a jamais quitté, bien au contraire. Comment elle pourrait, alors que Wren tend la main vers elle, qui la ramène vers lui, qu’il lui promet de rester pour veiller à ses arrières ? Et Lizzie qui se permet de rentrer dans son jeu, bien plus maladroitement, est-ce que c’est censé apaiser ses membres ? Bien sûr que non. Mais elle y prend goût et franchement, elle n’a pas non plus envie de Wren se lasse d’elle ou se laisse capter l’attention ailleurs. Mais pour l’instant, ce sont sur ses épaules que son bras se trouve, un sentiment de protection qui fait gonfler de plaisir Lizzie. Il lui en faut tellement peu pour l’atteindre, cette enfant. J'ai bien peur que oui. Du coup, le grand dadais va rester sur tes talons, juste au cas où, soyons prudents jusqu'au bout. L’adolescente sourit, masquant qu’à peine la fierté qui lui broie son intérieur. Les autres peuvent bien la regarder bizarrement, elle s’en contrefout totalement. Lizzie se sent en pleine confiance et que Wren l’intègre un peu dans sa bulle la satisfait plus que cela le devrait.
Un gobelet entier plus ça? Je vais devoir te ramener, c'est ça? Lizzie eut un hoquet de rire tout en haussant les épaules. « Sinon, je peux aussi dormir sur place. Tu pourras m’y abandonner si jamais je deviens trop lourde. Y a pire comme paysage. » Elle lève les yeux vers l’océan entendu devant eux. La nuit peine à tomber, l’été australien faisant des siennes et s’étirant de tout son long sur les cadrans des horloges. Lizzie eut un léger sourire devant un tel paysage ; c’est une vue dont elle ne se lassera sûrement jamais. Même si la vue reste quelque peu perturbée par le bruit d’une musique trop forte et des gens qui s’adonnent à des activités sans aucune pudeur. Lizzie finit par froncer du nez avant de reporter son attention sur Wren, l’observant allumer ce qu’elle tient entre les doigts. T'es peut être pas aussi sage que t'en as l'air, Lizzie... Mais, tu sais, si tu fais ça, juste pour attirer mon regard, sache que t'en as pas besoin. Je te regarde là. Je te vois. Elizabeth porte le joint entre ses lèvres en même temps que la main du jeune homme qui vient sur son visage. Il réussit encore une fois à lui faire gommer la présence du monde extérieur et elle est qui pour rester, sérieusement ? Lizzie sourit légèrement tout en appuyant son visage un peu plus entre la main de Wren, laissant échapper la fumée de ses lèvres dans un souffle long. « On sait jamais… Je veux pas que tu le détournes, ton regard. » Ni ce soir, ni demain, ni jamais. Au point où elle en est, ça lui briserait le cœur, bien plus qu'elle ne peut l'imaginer. Parce qu’elle est déjà une cause perdue quand elle se perd dans ses iris clairs, l’observant avec une telle intensité. « Et puis, j’ai déjà foutu ma carrière en l’air à cause de cette connerie alors je suis plus à ça près. Ça me fait du bien. » A vrai dire, Lizzie aime bien trop la sensation que provoque l’herbe dans ses membres. Elle se sent plus libre, apaisée de pensées qu’elle veut mettre de côté, moins timide aussi. Sensation qu’elle ressent déjà, parce que c’est rapide et parce qu’elle l’accueille avec sérénité et plaisir. La jeune fille tire de nouveau sur le joint avant de le lever vers les lèvres du jeune homme. « Mmh ? Tu vas pas me laisser seule dans mon monde, quand même ? C’est pas ton genre, n’est-ce pas, Wren ? » De laisser une demoiselle dans son coin, de consommer de l’herbe ou de l’abandonner ? Le fond de la pensée reste un mystère absolu dans l’immédiat. Sa main libre se dirige vers celle du jeune homme posée sur son visage et elle tourne la tête pour y poser un baiser dans le creux.
Désinhiber, décomplexer, un léger sourire rêveur au visage, les yeux qui pétillent. Ce n’est qu’une adolescente qui cherche sa place dans les yeux d’un autre. Une foule de sentiments se déversant tranquillement dans ses veines.
Dernière édition par Lizzie Potter le Dim 22 Sep 2019 - 12:00, édité 1 fois |
| | | | (#)Jeu 29 Aoû 2019 - 23:07 | |
| Lire en Wren relevait d'une capacité surnaturelle. Il faisait toujours en sorte de tout cacher, la moindre émotion, la plus petite expression de son visage toujours annihilée par cette part mystérieuse qu'il désirait montrer envers et contre tout. Il n'agissait pas différemment en compagnie de Lizzie, au contraire, il en jouait plus que de raison parce qu'il sentait que la jeune femme était toute acquise à sa cause, toujours prête à le suivre dans n'importe quelle aventure, même si le danger arrivait en conséquence. La belle Potter semblait n'avoir peur de rien lorsqu'il était là et peut être que ce cher Doherty profitait un peu de la sensation que cela procurait à son cher ami ego. Il aimait cela tout particulièrement, le regard que l'on portait sur lui, cette admiration passive qui ne cessait de le rendre plus énigmatique encore. En la matière, Lizzie entrait parfaitement dans le jeu: elle essayait à tout prix de l'atteindre et lui restait toujours dans un coin, insaisissable et pourtant, si proche de sa portée dans le même temps. Pour lui, c'était parfaitement grisant, pour elle, la frustration devait être de mise mais Doherty ne mentionnait jamais ce lien singulier qu'ils partageaient depuis une quelconque soirée qu'il avait déjà oublié depuis un bon moment. Il se rappelait juste d'elle, qui venait lui parler comme s'ils avaient tous les deux côtoyés le même jardin d'enfant donc, pas question de mettre autant de barrière. Sa réaction l'avait beaucoup amusé alors, Wren s'était laissé tenter. Pas une unique fois mais tant d'autres depuis puisqu'il l'invitait à sortir autant qu'elle pouvait le faire, non sans se douter que tout cela relevait très certainement du cliché typique du couple d'adolescent. Doherty ne voulait même pas en entendre parler, il appréciait son indépendance autant qu'il aimait passer du temps en compagnie de la belle brune, cela n'allait pas plus loin que cela. Cela ne devait surtout pas aller plus loin que cela d'ailleurs car Wren savait fort bien ce que Lizzie risquait dans l'affaire: sa vie toute entière. Il avait toujours été une influence désastreuse pour autrui, en tant que Doherty, c'était la base même de son arrivée sur terre. La jeune femme méritait mieux que ce genre de destin alors, il se devait de garder un tant soit peu ses distances, même si c'était plus compliqué quand elle se faisait agresser par des idiots et qu'il s'interposait pour lui confirmer qu'il resterait derrière elle jusqu'à la fin de la soirée. La suite, il la connaissait déjà. Eux deux, assis sur des roches à partager un joint ramené par la brune, face à la mer. Romantique à souhait et dangereux au possible, bien évidemment. "Je serais pas un gentleman si je faisais ça, que le paysage soit magique ou non. Y a encore des sales types qui pourraient venir te chercher des noises donc..." Comme s'il connaissait réellement la définition de gentleman, ce n'était pas avec son expérience des femmes qu'il pourrait remporter cette médaille, là voilà l'évidence. Le pauvre Wren ne s'attardait jamais longtemps et il savait pourtant qu'il était un aimant pour celles qui aimaient l'effet mystère qu'il pouvait offrir gratuitement. Lizzie était de celles là, celles qui posaient sa tête contre son visage en exhalant la fumée du joint, le plus simplement du monde. Les yeux verts du lycéen se posaient sur les traits de la beauté face à lui et son expression laissait présager le pire: il la voulait, fait aussi simple que désespérant dans son cas. "Je le ferai pas. C'est un peu dur quand on commence à te connaître, t'es magique, Potter. Peut être que t'as ruiné ton passé, mais pas encore ton avenir, tu peux encore arrêter ça." Arrêter de sombrer vers la noirceur, de se laisser emporter par son regard vert d'eau et se diriger vers des gens parfaitement sains pour elle. Il devait y en avoir mille à cette soirée et pourtant, c'était avec lui qu'elle était, ce qui dépassait totalement le grand Doherty. Il récupéra le joint entre les doigts de Lizzie, non sans un sourire empli de sous entendus. "Non, c'est pas mon genre. Je peux pas te laisser seule. Je peux pas te laisser te perdre comme ça, faut que je te suive absolument..." Il ne pouvait pas la perdre, voilà ce qu'il lui disait et c'était horrible de le penser sincèrement. Le pauvre Wren était mal en point à lui confesser de tels faits, sentant la main délicate de la brune sur la sienne pis ses lèvres tout aussi douces se poser là. Il sentit un frisson courber son échine et arrêta de bouger, voire même de respirer. D'instinct sûrement, il se rapprocha de la jeune femme et son visage plus proche du sien, sa main voyagea de sa joue jusqu'à une mèche de ses cheveux. Ses yeux verts d'eau exprimaient tellement à cet instant là, mais peut être pas autant que ses doigts qui relâchèrent le joint dans le sable au moment où ses deux mains entourèrent son visage si fin. Ses lèvres, elle, voyagèrent tout doucement vers celles si désirables de Lizzie et lorsqu'elles atteignirent leur but, il était parfaitement prêt à s'y abandonner. Sans plus de cérémonie, l'idiot.
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| | | | (#)Ven 30 Aoû 2019 - 14:30 | |
| « Si c’est un jeu de mot avec mon nom de famille, Doherty, je t’en fous une. » Un sourire. Un ton léger. Une tête qui se penche. Un œil brillant d’une taquinerie sans faille. Mais une rougeur qui enflamme ses joues. Elle est encore connue et reconnue – pas pour des raisons positives ces derniers temps – elle a voyagé, elle a posé, elle a connu un environnement d’attention et de compliment. Et pourtant, Wren réussit à la faire rougir. Encore et encore. C’est fou l’impact qu’il a. Il faut dire qu’Elizabeth accorde tellement d’estime à ce qu’il peut penser. C’est peut-être là, toute la différence, d’ailleurs. Elle le considère, elle le respecte.
Un bruissement de vague. L’environnement qui se floute. Disparaissant peu à peu, s’évanouissant de son champ de vision. La journée qui s’éclipse, la vie vibrante autour d’un feu vrombissant et aux enceintes criardes d’une musique assourdissante. Les répercussions sur son être ne suffirent pas à détourner son attention. Parce que lui, il aura toujours son attention – sa dévotion même ? Une ligne fine entre l’attirance et l’obsession, une fine petite étape à franchir pour passer de l’autre côté. Celle des remous d’une passion certaine, elle qui pour l’instant est sur la retenue, sur la réserve. Parce qu’il électrise ce qu’il touche, que ce soit de ses mains ou de ses yeux. Il ne laisse pas indifférent, jamais. Intouchable et pourtant, c’est lui qui a sa main posée sur elle. Correction ; ses deux mains. Et la seconde d’après, ce sont ses lèvres qui sont posées sur elle et elle, comment voulez-vous qu’elle réagisse ? Ce n’est pas son premier baiser mais c’est le premier qui lui provoque un tel feu d’artifice dans ses entrailles. Le premier qui lui donne envie de ne plus décrocher. Le premier qu’elle espère ne pas être le dernier. Est-ce que c’est ce qu’on lui avait parlé ? Les poumons qui ont du mal à respirer, le cœur qui manque d’exploser, et heureusement qu’elle est déjà assise. C’est timide au début. Etrange venant de Wren. Pas tant venant de Lizzie. Marcher sur des œufs, la sensation qu’il va se casser juste après, le perdre après lui avoir donné ce qu’il voulait. Et puis le choc, aussi. L’étonnement, la surprise qui la paralyse un moment, trop béate pour réagir.
Mais finalement, elle ne tarde pas vraiment à le faire. Réagir. Faire fonctionner ses mains qui s’attachent à la veste du jeune homme. Le ramener un peu plus contre elle. Faire bouger ses lèvres avec plus d’entrain. Un enthousiasme assuré, un appétit qui grogne, une ardeur insoupçonnable. Le laisser s’immiscer entre ses dents. Défaillir deux fois plutôt qu’une de la seule danse qu’elle accepte d’effectuer. Laisser ses pulsions la guider. Des envies qui sont régies par ce qu’elle a dans le corps mais elle sait qu’il n’y a pas que ça. Il faut avoir les yeux piqués par un corbeau pour ne pas voir qu’elle l’avait attendu, qu’elle avait patienté. Alors maintenant qu’il est là, elle ne compte pas le lâcher. Il est plus grisant, plus addictif que tout le cannabis du monde. Elle sent un flux d’émotions l’envahir et elle finit par passer une main sur sa nuque tout en s’approchant un peu plus. Elle ne veut pas le lâcher, elle ne veut pas ouvrir les yeux, elle veut juste se laisser bercer par tout ce qu’elle est en train de ressentir. Cependant, l’appel de l’air se fait ressentir – pourquoi elle ne peut pas le respirer lui ? Lizzie rompt alors leur contact physique, les lèvres en feu, les doigts serrés contre lui, leurs nez toujours plaqués l’un contre l’autre. Sa respiration siffle, perturbée, déboussolée. Mais une satisfaction incroyable l’envahit. Est-ce que ça va continuer ? Ou pas ? Est-ce qu’il va la laisser tomber ? Non, il lui a dit qu’il ne la laissera pas seule. Maintenant ? Tout à l’heure ? Demain ? L’adolescente finit par ouvrir les yeux – retour à la réalité. Ou presque. Puisque la première chose qu’elle voit, ce sont ceux de Wren. Vert, presque translucide, magnifique. « Tu viens de foutre en l’air de la bonne herbe, Doherty. » Qu’est-ce qu’elle s’en fiche éperdument. Un léger sourire naît sur le côté de ses lèvres alors que ses doigts n’ont pas quitté la nuque du jeune homme. Lizzie arque un sourcil avant d’embrasser sa lèvre supérieure avec précaution. Comme si elle veut s’assurer qu’il est bien là. Qu’elle a le droit. Qu’il lui donne ce qu’elle pense. Elle a mal au ventre malgré tout parce que ça ne peut être rien. Une histoire à dormir debout d’un désintérêt soudain. D’une erreur qu’il a commise, du pas de trop. Bang bang, tu m’as tué, Wren. Tu viens de me mettre sur les rotules et je n’ai plus qu’à espérer que tu tombes avec moi. T’as dit que tu ne me laisseras pas seule, Wren. Suis-moi, suis-moi, s’il te plait.
« Je crois que je préfère ça à ce qu’il y a dans les gobelets, finalement. C’est ton côté gentleman ? » Même si pour être honnête, elle n’aurait jamais associé Wren avec ce terme. Et qu’elle le soupçonne silencieusement de se fiche un peu d’elle quand il dit ça. Mais elle ne lui en tiendra pas rigueur. Ce n’est pas méchant. Et puis, de toute façon, Lizzie ne tient rigueur de rien à part de ses doigts sur sa peau et de ses lèvres, ces putains de lèvres qui l’appellent, qui la tentent comme étant le meilleur nectar qu’elle puisse goûter. Elizabeth n’a pas oublié ce qu’il a dit. Qu’elle est magique (un compliment à la faire rougir plus que nécessaire, à ne pas en douter). Qu’elle peut dévier pour son avenir. Faire mieux pour des jours plus brillants. « Et jusqu’où exactement tu me suivras, Wren ? » Une question d’apparence innocente mais qui en dit tellement sur son état d’esprit. Est-ce que c’est éphémère, passager, un moment furtif et fugace qui demain ne sera plus qu’un lointain souvenir, une source de raillerie, de moquerie, une nouvelle source d’humiliation ? Ou est-ce que c’est impérissable, inépuisable, éternel comme des adolescents peuvent penser qu’ils sont immortels, une possibilité de rêver de plus grand, de plus fort, une caresse qui ne finira jamais à les bercer à tout jamais ? « Parce que je sais pas ce que sera fait de mon avenir lointain, mais mon futur absolu… » Trois petits points pour marquer la suspension de ses paroles. C’est avec toi que je le vois, pour l’instant.
Dernière édition par Lizzie Potter le Dim 22 Sep 2019 - 12:00, édité 1 fois |
| | | | (#)Ven 30 Aoû 2019 - 21:59 | |
| S'arrêter avant qu'il ne soit trop tard, oui, tout cesser avant que la vie de Lizzie Potter ne soit foutue en l'air. Voilà les termes du contrat mais c'était bien connu que Doherty n'avait jamais rien respecté jusque là, pourquoi changer cette réalité? Il aurait pu se relever, le joint toujours collé à ses lèvres, et aller prendre une autre bière, loin d'elle, se perdre dans la foule et terminer la soirée avec n'importe qui d'autre. Il aurait pu, oui, aller faire son dealer du dimanche auprès de quelques mecs costauds qui auraient ri à ses plaisanteries ridicules. Il aurait pu boire, il aurait pu fumer, il aurait pu faire le con... Mais ce n'était pas l'option qu'il avait choisie, l'option qu'il aurait dû choisir pourtant. Tout était mieux que de succomber face aux beaux yeux marron de la belle Lizzie, pas parce qu'elle n'était pas assez bien, non, parce qu'elle était justement trop bien pour lui. Wren venait d'une famille de cinglés, toujours prêt à partir en fumée avec le reste de sa fratrie, certainement que le feu en lui était trop prononcé pour qu'on puisse le stopper. Dans tous les cas, le résultat était le même: il était de toutes les magouilles, souvent pris dans la débâcle de ses sentiments, trop mortifié pour agir contre son instinct. Il était faible, voilà la vérité puisque la moindre tentation devait être gagnante. Il devait assouvir le moindre de ses désirs même s'il avait conscience que les conséquences seraient désastreuses pour le reste du monde. A ce moment là, Doherty s'en fichait bien du reste de l'univers parce que son monde, c'était elle. Ses lèvres contre les siennes, d'abord timide et prête à relâcher cette douce pression sur son visage puis, une faim palpable,plus que visible. Wren n'allait pas la laisser jouer à ce jeu là tout seule puisqu'il se lança à son tour dans la lutte, une de ses mains continuant à enserrer son visage tout doucement alors que la seconde prenait possession de sa hanche pour la rapprocher encore plus de son corps assoiffé d'elle. Ses lèvres étaient vives contre les siennes, sa bouche ouvrant pour la recevoir avec entrain et il ne pouvait plus respirer, mais à quoi bon le faire? Wren préférait amplement cela, sentir le souffle de Lizzie se perdre jusqu'à ses narines, la sentir pantelante au moment de se détacher de lui mais pas trop non plus. Lui non plus ne bougeait pas mais ses yeux verts d'eau lui montraient toute l'étendue du désir qu'il pouvait avoir pour elle et cette folie n'était plus possible à contrer. Le lycéen ne pouvait que s'y noyer, que regarder Lizzie et sourire à sa remarque parce que, en effet, il avait gâché le joint en venant l'embrasser avec autant de ténacité. Et pour la première fois de sa vie, il se fichait totalement de la drogue, c'était dire l'étendue de ce qu'il pouvait ressentir secrètement en sa présence. "Gâcher? J'aurais pas utilisé ce mot là, tu vois." Il lui faisait un air taquin parce qu'elle devait se douter de ce qu'il voulait dire par là. Leur baiser était loin d'être un gâchis, pas quand des lèvres se donnaient autant les unes contre les autres. Il y avait quelque chose là, entre eux, quelque chose d'indescriptible et qui pouvait faire peur mais Wren ne se posait pas la question. Il se refusait à cela d'ailleurs, sachant pertinemment qu'il devrait s'éloigner au moment où il en arriverait à cet état béni de réflexion. Lizzie revint attraper une de ses lèvres et Doherty la laissa faire, toujours aussi souriant, se voulant en totale maîtrise de la situation alors que c'était purement faux. "C'est ce que tu veux que ce soit alors, gentleman au besoin... Mais pas que, c'est certain." Il s'aventurait sur un terrain glissant, incapable de se contrôler, incapable de lui refuser quoique ce fut, même si sa question aurait dû l'interpeller, lui faire faire machine arrière, au moins un peu au lieu de foncer tête baissée dans cette aventure qui s'annonçait tortueuse et ô combien douloureuse pour elle. "Jusqu'à l'arrivée. Mais vas y, finis ta phrase, dis moi quel sera ton futur absolu, Lizzie." Il la cherchait. Ses yeux verts clairs la toisaient avec une assurance non feinte, cherchant à sonder son âme avec ses iris si mystérieux alors qu'il caressait sa joue d'un doigt tendre, ses lèvres revenant tout doucement tenter les siennes mais il ne les posa pas là. Non, il les fit visiter sa joue puis l'arête de sa mâchoire et ce, jusqu'à son cou, quelques baisers parsemés qui cherchaient à la faire vaciller parce qu'il était Wren Doherty et qu'il ne savait qu'agir ainsi. Jusqu'à l'extrême, voilà jusqu'où il irait avec Lizzie Potter.
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| | | | (#)Sam 31 Aoû 2019 - 20:06 | |
| Prise au piège comme un animal en manque d’amour de ses pairs. Bras, mains, doigts, iris, bouche, torse, l’être tout entier qui l’emprisonne et qui la tient. Des yeux clairs trainant dans les siens, plus foncés, plus doux. Lizzie a été enfermée pendant longtemps dans une cage invisible, qu’elle ne soupçonnait même pas. Mais maintenant qu’elle est libre, de ses faits, de ses gestes, qu’elle s’en fiche de ce que l’on peut penser d’elle demain, elle finit finalement par revenir dans une même situation. Mais cette fois, la cage est bien plus belle, bien plus attirante. Gâcher ? J'aurais pas utilisé ce mot là, tu vois. Elizabeth sourit en retour tout en baissant les yeux, juste pour remarquer – for godsake, à quel point il est près d’elle. C'est ce que tu veux que ce soit alors, gentleman au besoin... Mais pas que, c'est certain. Lizzie remonte vers ses yeux, tellement spéciaux, tellement clairs, mais qui cachent tellement de choses. « Juste toi. Ca me suffira amplement. » Même si elle ne sait pas dans quoi elle s’engage, dans quoi elle se jette. Mais est-ce qu’ils sont en train de franchir quelque chose, là ? Ou est-ce que c’est une simple euphorie du moment, l’ambiance envoûtante d’une soirée d’adolescents, où on ne contrôle jamais vraiment ce qu’il s’y passe ? (Lizzie espère que non.)
Jusqu'à l'arrivée. Mais vas y, finis ta phrase, dis moi quel sera ton futur absolu, Lizzie. Elle ne va pas lui dire que, quand elle ferme les yeux, elle ne voit que lui, putain. C’est ridicule, c’est absurde, humiliant ? – mais c’est naturel ? Lizzie veut se perdre mais elle se retient et pourtant, la tentation est là alors qu’il lui frôle les lèvres sans les toucher, sans les appliquer une nouvelle fois alors qu’elle en crève d’envie. Bordel, Wren, à quoi tu joues ? Mais il ne t’entend pas, il s’amuse juste, à attirer, à te faire défaillir – te faire voir, te faire sentir autre chose. Meilleur que l’herbe, c’est ça, exactement. C’est encore plus euphorisant et exaltant, son odeur envie ses sens et rien que sa proximité suffit à la rendre dingue. L’adolescente essaie de concentrer ses idées, de rassembler ses pensées, de donner une cohérence à ses propos. Mais il l’embrasse, il la papillonne, il l’attise et elle n’est qu’humaine, bordel. Une humaine en pleine adolescence, aux hormones en feu, à la merci de la spontanéité de la jeunesse. Réfléchir, c’est pour les adultes. Et là, les lèvres de Wren qui sillonnent sa peau, sa main qui se cramponne un peu plus autour d’elle, leur rapprochement bien trop intime pour qu’elle puisse avoir des phrases rationnelles qui lui traversent la gorge. Sa main sur son épaule se resserre un peu plus. « Mon futur absolu, c’est d’espérer que tu n’es pas comme ça avec toutes les autres. » Les autres, ce vaste mot pour décrire ces filles qui peuvent minauder, qu’elle a vu rôder autour de lui, à papillonner, à lui sourire et – sûrement le pire – à le toucher. Jalouse, Potter ? Oui. Définitivement. Et Lizzie ne peut pas s’empêcher de penser à ces autres parce que franchement, qu’est-ce qui le retiendrait auprès d’elle quand il y a mieux là-bas ? « Je- Putain, Wren, qu’est-ce que tu me fais, là ? » Un soupir, un murmure, une pensée fébrile qui est censée rester dans sa tête mais qui lui échappe des lèvres. Parce qu’elle ne comprend rien. Tout va à 200 à l’heure, ça ne répond plus à l’appel, c’est complètement hors service. Se laisser envahir, se laisser posséder, le laisser faire. Lizzie ne peut s’empêcher de rire légèrement quand il embrasse son cou et le caresse de son souffle léger. C’est ridiculement anodin. Une vraie gamine qui découvre pour la première fois ce que c’est d’avoir un crush. Fort, puissant et qui a en plus le plaisir d’être visiblement partagé – pas vrai ? Elle l’espère en tout cas. Mais quand des baisers vous enflamment la peau, que vous avez l’impression que ce doigt caressant vous laissera une marque à vie, que la sensation d’en avoir trop mais pas assez, est-ce que l’on peut parler d’un simple béguin ? Elle n’en sait rien, Potter. Mais ses connaissances sur ce sujet sont assez limitées de toute façon. (Mais jamais aucun garçon ne l’a embrasé comme ça.) « Je veux pas être un jeu, Wren. » Parce que l’humiliation, elle a déjà donné. Elle ne le lui pardonnerait jamais s’il ne fait que s’amuser. Elle n'ignore pas qu'il a du succès quand il n'intimide pas. Elle l'a vu à l'oeuvre avec d'autres (et ça la faisait crever un peu plus à chaque fois). Lizzie caresse fébrilement sa nuque, à la lisière de ses cheveux. « Faire des plans sur la comète, c’est pas mon truc. Mais je… T’es le premier à me faire ressentir ça. » C’est quoi, ça, exactement ? Même elle, elle ne pourrait pas le décrire. C’est tellement violent, mais en même temps tellement agréable. Est-ce qu’il va s’en foutre ? Au moins, Lizzie serait fixée.
(Encore une fois, Lizzie espèce que non.)
Ses doigts, plus petits, moins fins, maladroits finissent par remonter le long de son cou avant de tracer sa mâchoire et de lever sa tête vers la sienne. Plantes tes yeux dans les miens encore une fois, fais-en sorte que je te crois, vends moi l’honnêteté de tes propos. On peut s’amuser, on peut flirter, on peut s’embrasser mais dis moi si je peux te confier plus. Adolescence éparpillée, saccadée en fraction, en pic de « je sais pas je sais rien » et de « je t’emmerde je sais ce que je fais ». Avec Wren, Lizzie a envie de croire qu’elle maîtrise le jeu mais elle qui n’y a jamais joué, comment est-ce qu’elle pourrait gagner ? « T’aurais dit quoi, à la place de gâcher, alors ? »
Dernière édition par Lizzie Potter le Dim 22 Sep 2019 - 12:01, édité 1 fois |
| | | | (#)Dim 1 Sep 2019 - 1:35 | |
| Wren n'était pas un sain mais il tâchait de le paraître tout de même, question de principe. Quand on avait autant de défauts qu'un Doherty, il fallait toujours les terrer derrière une jolie panoplie de qualités parce qu'il était hors de question de faillir à sa réputation. Celle-ci était pourtant médiocre car son histoire familiale avait parlé pour lui. En ville, tout le monde savait que le père Doherty avait essayé de brûler le reste de sa famille et pourtant, Wren faisait comme s'il n'était au courant de rien, comme si c'était aussi simple d'effacer un événement traumatisant de sa vie. Faire semblant, c'était toujours ce qu'il faisait de mieux et il n'avait pas envie de changer de mode opératoire, non, il n'avait pas l'envie de montrer ses failles même si elles étaient nombreuses. Il voyait pourtant le regard des gens se poser sur lui, parfois c'était la haine qui primait, d'autres fois de l'admiration puisqu'il avait survécu à une épreuve tragique. Dans tous les cas, on reconnaissait son existence et rien que pour cela, il s'estimait heureux. Il avait conscience pourtant que tout cela ne suffisait pas, que ce n'était qu'une illusion qui tomberait à l'eau à un moment ou un autre. Wren était plus superficiel qu'il ne pouvait le croire parce que c'était lui qui courait après les sensations, presque autant qu'il courait après les filles, juste avec cet espoir fou qu'il finirait par ressentir quelque chose mais cela n'arrivait jamais. Et puis, Lizzie était entrée dans sa vie comme une tornade. Déterminée quoique timide, elle avait montré des aptitudes à le suivre partout sans chercher à le séduire du premier coup d'oeil. Non, ce que l'adolescente avait recherché avant tout, c'était un travail de longue haleine, créer cette connexion entre eux, ce lien qui se jouait désormais face à la plage alors que le joint terminait de se consumer juste à leurs pieds. Wren l'avait embrassée, incapable de contrôler cette pulsion de la posséder parce que c'était de cela dont il s'agissait, il avait envie de l'avoir, qu'elle soit enfin à lui et que plus aucun homme n'essaye de lui ravir la jolie brune. Sa logique était parfaitement égoïste mais cela faisait déjà des années que Doherty réagissait ainsi, certainement qu'il avait récolté du patrimoine génétique de son paternel avant d'obtenir la gentillesse suédoise. "Tu crois vraiment que je peux te suffire?" Wren ne suffisait à personne parce qu'il ne se donnait pas suffisamment pour permettre à autrui de s'attacher à sa personne. Cela dit, il était vrai que la jeune Potter paraissait déjà accrochée à ce qu'il avait à lui proposer, elle n'aurait autrement pas répondu à son baiser avec autant d'ardeur. Cette fois, Wren était certain qu'elle l'appréciait plus que de raison mais il redoutait aussi largement qu'elle lui demande plus que cela.Un baiser de ci de là, un corps, c'était si simple à offrir, une âme, c'était une autre paire de manches. Le lycée n'avait jamais su faire cela alors, comment répondre à ses interrogations? En restant silencieux. En embrassant sa peau diaphane, se laissant porter par ses envies, par les pores qui frissonnaient sous ses actes parce que Lizzie appréciait réellement ce qu'il lui donnait à ce moment là. Wren ne pouvait pas vraiment lui cacher la vérité: elle était désirable et ses réactions ne faisaient que lui donner envie de voir plus loin, de répondre par la positive à la moindre de ses questions parce qu'il n'était qu'un homme et qu'il ne voulait pas perdre une occasion supplémentaire de vivre en harmonie avec son souffle si doux et son regard ambré. "Et je suis comment avec les autres, tu penses? Ce que je te fais? Je te fais du bien, je crois... Non?" Il voulait qu'elle lui affirme que oui, ce qu'il faisait l'attirait réellement mais Doherty ne voulait pas paraître présomptueux. Il se doutait que la belle Potter n'avait que peu d'expériences en la matière: après tout, elle avait vécu sous le joug de sa mère quasi toute sa vie, alors comment s'attendre à ce qu'elle ait découvert les détails de sa sexualité? Le lycéen n'allait pas lui poser plus de questions que cela, se contentant de continuer ses quelques baisers parsemés alors que ses mains voyageaient dans son dos, sans aller plus loin que cela parce qu'il était hors de question de la brusquer. En cela, Wren pouvait se considérer comme un gentleman. "Ressentir ça, c'est à dire plus exactement? Mais c'est pas un jeu, Lizzie." Il ne pouvait pas être plus explicite que cela parce qu'on parlait de Wren Doherty et qu'il avait rarement la maîtrise des événements. A ce moment là, son regard était planté dans le sien et il attendait le verdict, pas certain de pouvoir répondre favorable à toutes ses requêtes. "J'aurais dit... Profiter de ce que le vrai monde à offrir. C'est toujours mieux qu'un peu d'herbe, non? A moins que tu veuilles qu'on se fasse un autre joint et dans ce cas, je garde mes lèvres pour moi. Tu devrais même choisir ça, ce serait beaucoup plus sûr pour toi, jolie Potter." Il ne voulait pas qu'elle s'éloigne pourtant et c'était ce que ses yeux indiquèrent rapidement, quelques doigts passant la frontière de son haut en atteignant sa peau sans oser grimper ou descendre, juste caresser ce qu'il avait sous la main, regard planté dans le sien. "Qu'est-ce que tu préfères, Potter, dis moi?" Il ne ferait rien de plus sans son aval, mais ce qu'il effectuait était déjà en trop, Wren le savait. Il risquait la vie d'une jolie jeune femme qui méritait mieux que lui, il ne pouvait pas s'empêcher, en bon Doherty qu'il était.
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| | | | (#)Dim 1 Sep 2019 - 23:33 | |
| « Tu crois vraiment que je peux te suffire? » Comment il peut même poser une question pareille ? C’est un monde à lui tout seul, un univers où les autres tournent, gravitent autour de lui, sans avoir vraiment la volonté de le frôler. Lizzie a envie de connaitre autre chose que la bulle protectrice dans laquelle elle a grandi. Et avec Wren, ça lui semble tellement facile, tellement accessible. Il vit sa vie sans penser à demain, sans se laisser emmurer dans des préjugés, sans laisser des chaines l’emprisonner. Elizabeth essaie de détacher les siennes avec un peu plus de vigueur tous les jours. Et rattacher à Wren c’est comme avoir le sentiment que rien n’est impossible. Cette question est absolument désarmante venant d’un tel personnage que lui. « Comment tu peux en douter ? » Elle n’oserait pas dire que pour elle, il est suffisant et même plus que ça. Est-ce que c’est niais à dire ? Totalement – l’envie de la jeunesse de vouloir paraitre plus vieille, plus mature alors que dans le fond, ce n’est qu’une gamine qui se cherche et qui pense trouver dans des yeux verts limpides des réponses à ses questions. Ou simplement une façon de se sentir libre – délivrée, ôtée de toute contrainte sociale. Laissez la profiter de la vie, putain.
« Et je suis comment avec les autres, tu penses? Ce que je te fais? Je te fais du bien, je crois... Non? » Parler de ces autres, c’est de révéler une jalousie certaine. Est-ce qu’il en serait fier ? Est-ce qu’il trouverait ridicule ? Est-ce qu’il lui rigolerait au nez ? Purée, elle n’en sait rien, Lizzie. Elle veut juste profiter encore de lui, oublier ces questions, pourquoi il les lui pose ? Parce que tu lui as tendu la perche. D’accord, mea culpa. Laisse tes mains là où elles sont, ne les détachent pas, parce que oui, ça fait du bien, ça la réveille du long coma artificiel qu’était sa vie. Wren lui donne plus de sensations maintenant qu’en dix sept années de sa vie. Comment est-ce possible ? C’est normal de ressentir autant en si peu de temps ? « Ressentir ça, c'est à dire plus exactement? Mais c'est pas un jeu, Lizzie. » Tant mieux, elle ne sait pas comment elle réagirait sinon. Cette aura, cette attraction, un truc, quelque chose qu’il a, mais c’est quoi ? Pourquoi est-ce que ça fout le bordel dans sa tête, dans chaque parcelle de corps ? Que quelqu’un lui dise que c’est normal de frissonner alors qu’il se met à caresser la lisière de son haut, sans chercher à aller plus loin. Qu’on lui donne ce fichu manuel d’explication, de lecture entre les lignes – non, Wren se montre assez limpide dans ce qu’il veut visiblement. « Qu'est-ce que tu préfères, Potter, dis moi? » Mais elle, Lizzie, Elizabeth, qu’est-ce qu’elle préfère ?
Elle se mord la lèvre, maudissant ses palpitants qui vont beaucoup trop vite. Elle est stressée et en même temps, elle a envie. De lui, de ses mains, de ses lèvres, d’être l’objet de son attention, elle ne veut pas que ça s’arrête. Alors Lizzie prend la main caressante pour l’amener à l’endroit même où son cœur s’emballe. « C’est ressentir ça. » Une adolescente éprise, définitivement, sans qu’elle n’ait demandée quoique ce soit. Sens ce que tu me fais ressentir, Wren. Alors oui, ça fait du bien. C’est même exaltant. Mais ça mène à où, tout ça ? La jeune fille frôle ses lèvres des siennes avant d’embrasser sa joue et de se diriger vers son oreille. « Je pense que tu les fais craquer de la même façon que tu le fais avec moi. » Elle l’embrasse sous l’oreille avant de laisser son souffle remonter sa mâchoire – parfaitement irrésistible – pour replanter ses yeux dans les siens. « Je m'en fous de ce qui est sûr ou non. J'ai passé trop de temps dans la sûreté. Je veux juste voir ce que c’est d’être libre. » Lizzie rapproche leurs bouches, le frôlant comme il l'a fait avec elle quelques secondes auparavant sans aucune application. L'alcool, la nicotine, l'herbe qui se mélangent et putain que c'est limite aphrodisiaque. « T’es meilleur que toute l’herbe du monde, Doherty. » Peut-être sous l’effet rapide de l’alcool dans ses veines, Elizabeth attaque ses lèvres, bien plus sauvagement, d’appétit et d’entrain. What a foolish girl. Un type comme ça, ce n’est pas fait pour te durer dans les bras éternellement. Il partira, elle le sait. Ou peut-être qu’elle trouvera un moyen de le garder près d’elle ? Après tout, il l’a embrassé en première. Non, Wren ne va pas la lâcher demain. Et même s’il le fait, elle reviendra vers lui. Parce qu’elle n’a peut-être jamais eu de relation sérieuse, mais elle sent quand elle est voulue. Désirée même. Et ce soir, il n’y a que ses lèvres qui comptent. Qu’elle savoure, qu’elle cueille, qu’elle apprécie. Les bras autour de son cou pour l’empêcher de partir, le garder auprès de lui. La déception, le grognement de devoir s’éloigner pour respirer. Respiration saccadée, Lizzie lui mordille la lèvre, pour faire bonne mesure. Elle a chaud, soudainement, beaucoup trop chaud. Le bruit des vagues lui vient à l’oreille et, le front collé à Wren, elle sourit légèrement. « Si j’ai pas un bain de minuit même avant minuit, je serai très déçue. » Un léger rire sort de ses lèvres – gloussement d’une adolescente alcoolisée sur son nuage très certainement.
Dernière édition par Lizzie Potter le Dim 22 Sep 2019 - 12:01, édité 1 fois |
| | | | | | | | WRIZZIE • if you obey all the rules, you’ll miss all the fun |
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