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 (Juby) And will he see, how much he means to me?

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Message(#)(Juby) And will he see, how much he means to me? EmptyMer 25 Sep 2019 - 16:05

And will he see
how much he means to me ?

Un mois. Voilà un mois que j’étais enfermée dans ce centre de désintoxication pour combattre mon addiction aux antidouleurs. Le calme ambiant, les gens sympathiques, cela me changeait de ma vie qui allait à deux cents kilomètres/heure. Je me levai le matin avec le soleil et je me couchai avec ce manque conscient. Ma jambe me faisait toujours souffrir malgré mes cours de rééducation quotidien. Mais les patients étaient sympathiques. Nous étions divisés en sous-catégories pour les réunions. Les drogués de l’un et les alcooliques de l’autre. Nous ne mélangions que pour les repas communs ou encore une réunion par semaine. Où l’on essaie de se confier sur tout, on parlait de nos malheurs de nos expériences. Pour ma part, je n’avais pris la parole qu’une fois car parler était pour quelque chose de superflu. Depuis que ma voix a mué subitement à l’âge de dix-neuf ans, je ne supportais plus cette dernière. L’histoire avec mon ancien compagnon n’a rien arrangé à mon souci langagier. Les autres avaient peur de moi car n’étant pas très causante, j’analysais très bien la nature d’autrui. Je me tenais écartée des hommes qui à mon sens ne valaient pas mieux que ceux de l’extérieur. Certains m’avaient reconnu et il ne fallut pas plus de quelques heures pour que l’un de mes films soit affiché sur l’écran. Ma série n’étant pas encore entrée en production suite à mes incartades, j’étais encore heureuse de constater que ma célébrité n’avait pas traversé cet océan. Je ne m’offusquai pas. ça me permettait de me concentrer sur autre chose que mon jeu d’actrice. J’avais recommencé à composer depuis mon retour. Quand je n’étais pas dans la piscine pour faire marcher mes muscles au prix de quelques larmes, dans la cafétéria à regarder les autres manger ou en séances, je restai dans la salle commune avec mes partitions pour composer le dernier album. On me l’avait commandé pour la fin de l’année et je devais me dépêcher si je voulais être dans les temps. Je n’étais pas la seule actrice à faire de la musique et je tirai mon chapeau à toutes ces femmes qui arrivaient à tout concilier. Je fouillai dans ma boite de substituts pour mettre un bonbon à la menthe dans ma bouche alors que Tyler vint me voir en courant. « Y’a un nouveau. » J’arquai un sourcil sans répondre. Lui et moi avions sympathisé dès le premier jour. Je m’entendais bien avec parce qu’il n’était pas intéressé par mes charmes et il avait appris à interpréter mes silences en très peu de temps. « Je peux te dire qu’il est canon. » Je haussai les épaules avant de descendre de mon piédestal sans prendre appui sur ma jambe blessée. Je tendis la main pour la refermer sur ma canne à pommeau et prendre mon violon de ma main vacante. « Je vais jouer un peu. » Mes paroles n’étaient qu’un murmure alors que j’attachai mes trop longs cheveux roux avec un stylo. Puis, je quittai la pièce bien avant que la nouvelle recrue ne nous ait rejointe. Tyler m’emboita le pas avec sa guitare alors que l’on s’exila dans le jardin. Il n’y avait personne. Tout le monde devait être à l’intérieur vu le temps qu’il faisait dehors. Une fraicheur réconfortante ainsi qu’une bruine qui ne nous avait pas encore mouillée. « Tu veux qu’on refasse Stampede ? » Je hochai la tête. cette musique me donnait du fil à retordre car je devais travailler de concert avec un autre instrument. J’avais pris cette fâcheuse habitude de m’occulter du monde lorsque je jouais. Et je devais rester constamment à l’écoute de Tyler. Il commença à jouer de sa guitare et je restai attentive avant de lâcher ma canne qui retomba durement sur le sol. Puis, je superposai mon violon dans ce qui semblait être un tango. Ne pas bouger était extrêmement compliqué quand on était hyperactif. Dès que j’esquissai un mouvement avec ma jambe, une grimace me déformait les traits. J’avais fort heureusement retrouvé la mobilité de mes doigts mais mon tibia était gravement touché « On recommence. » Un, deux, trois essais. Nous étions désormais complètement trempés et je dus m’avouer vaincue alors que nous avions presque achevé ce morceau. En claudiquant, je vins récupérer ma canne dont la tête était en forme de citrouille. Ma passion pour Halloween et suivre Tyler qui avait décidé de partir nous chercher des serviettes. Je marquai un temps d’arrêt alors que quelqu’un me percuta pour m’envoyer au sol. Ma canne me fut arrachée de la main pour rouler non loin de là. Punaise, j’avais encore des courbatures de ma précédente agression, mon corps guérissant trop lentement à cause de mon passif d’anorexique. Si en plus, on m’envoyait sur les roses. Je me mis en position assise avant de passer une main dans ma nuque pour relever la tête. Je constatai avec bonheur que mes attelles (une à la jambe et une autre au poignet) n’avaient pas bougé. Je me relevai seule en ayant une grimace de douleur avant de poser mon regard sur l’inconnu en question. Je connaissais son regard. Je le connaissais très bien même. Un ancien amant. Un ancien ami. J’ai connu cet homme chimérique alors que j’étais toute jeune, j’ai perdu ma virginité avec lui juste avant de quitter Brisbane dans le flou le plus total. Je ne m’en suis rappelée que quelques années plus tard. « Mais bon sang, John ! Fais attention où tu mets les pieds. » Je massai mon épaule endolorie avant de voir que ma canne était tombée à ses pieds. Je n’eus pas le temps d’ajouter quoique ce soit que Tyler vint nous voir en courant, ses cheveux blonds humides gouttant sur ses épaules dénudées. « Ruby, j’ai tout vu. Ça va ? » Je répondis par un hochement de tête avant de faire la navette entre lui et moi. « Tu peux pas faire attention le nouveau ? Tu vois bien qu’elle est blessée. » Il me prit par le bras pour m’inciter à le suivre. Sans doute l’heure du repas. « J’ai besoin de ma canne Tyler, dis-je le plus calmement possible. Je te rejoins sous peu. » Il hocha la tête. « Je te garde une place. » Je lui souris avant de me tourner vers John Williams. Mon violon avait également disparu et dans la confusion, je ne m’en étais même pas rendue compte. « Tu pourrais me donner mon violon et ma canne s’il te plait, murmurai-je d’une voix lasse. » Que dire de plus à son premier amour, à son crush de jeunesse ? Rien si ce n’était lui offrir un petit sourire discret avant de détacher mes cheveux complètement trempés et de me rendre compte que mon abruti d’ami avait oublié ma serviette. Un spasme secoua mon corps. Génial, j’étais gelée maintenant. Brillante idée que de me balader en robe à manches longues en plein hiver australien

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Message(#)(Juby) And will he see, how much he means to me? EmptyMer 25 Sep 2019 - 23:10


L'air paisible, allongé sur ton lit une place tu fixe depuis de longues minutes le plafond de la chambre. Tu ne sais pas ce que tu fiche ici, dans ce centre de désintoxication. Ta dépendance à l'alcool est devenue un réel problème. Normalement, Maddie aurait dû t'accompagner. Prendre une chambre d'hôtel pas loin du centre et t'aider à passer ce cap. La jeune femme n'est plus là, près de toi. Tu te retrouve seul comme tu l'as toujours été. Certaines personnes diraient que ça n'a rien d'étonnant. À force de se comporter comme un con, tu n'as que ce que tu mérites. Il y a une semaine et demie, tu as intégré un centre regroupant différentes personnes atteintes par divers troubles, handicaps. C’est ton amie Shay Khaan qui a t’as convaincue de venir ici malgré tout. Maddie aurait dû t’accompagner. Au final, c’est Shay qui l’a fait. Elle est la seule a savoir où tu te trouves. Ici, il a énormément de personnes avec divers problèmes. Toi, t'es juste un mec dépendant à l'alcool. T'aurais pu t'en sortir seul, arrêter de boire ou te contrôler. Tu es faible, tu n'as même pas été capable de faire ça. Depuis l'histoire avec Charlie et Léo, tu vis un véritable calvaire. Une descente aux enfers. Tu pensais que tout s’arrangerait avec Maddie mais non, elle est partie. Pourtant, elle avait promis de t'attendre. Elle n'a même pas été fichue de te tenir sa promesse. La page sera compliquée à tourner, tu n'as pas beaucoup de confiance en toi et très peu de personnes de confiance pour te prouver que tu es capable de t'en sortir. T'es partis de Brisbane comme un voleur. Tu n'as prévenu personne mis à part Quinn, ta meilleure amie d'enfance. Celle pour qui tu serais prêt à tout, absolument tout. Quinn est la seule à savoir que tu as fait ton entrée dans un centre de désintoxication, en revanche,, elle ne sait pas où tu trouve. Tu t'attend à une bonne engueulade de sa part. Vivre en collectivité est ue nouveauté pour toi. Tu fais très attention à te mélanger le moins possible aux autres. À l'heure des repas, tu mange seul dans ton coin. Parfois, t’essaie d'esquiver mais le personnel soignant réussis toujours à te mettre le grappin dessus. Le plus difficile ce n'est d'avaler cette tonne de comprimés que l'on te force à prendre quotidiennement, c'est de te confier au psychologue du centre. Tu ne te confie que très rarement et toujours à des personnes que tu connais. Cette fois, c'est à un inconnu que tu dois te livrer chaque jour. C'est difficile. Chaque jour, tu dois prendre énormément sur toi pour réussir à te livrer. Ton cœur ne te fait plus souffrir. Ta maladie te fiche la paix et, en franchissant le seuil d'entrée du centre, tu as éteins ton cœur. T'empêchant ainsi de ressentir quoi que ce soit. Maddie est partie, elle t'as brisée le cœur bien qu'elle t'avais promis de ne pas le faire. Tu sais exactement ce que te dirais Quinn à cet instant « ne la laisse pas te détruire ! » Ton amie a raison. Tu ne dois prendre cette séparation soudaine comme un énième échec de ta vie sentimentale. Ce qui ne te tue pas te rend plus fort. Cette phrase n'a jamais autant pris son sens qu'actuellement.
Tu viens te lever de ton lit, pour la première fois depuis ton entrée au centre, tu viens te mélanger aux autres de ton plein gré. Mains dans les poches, tu traverses les couloirs aux murs blancs et décorés sobrement. Quelques plantes habillent les lieux à divers endroits. Dans la salle commune, certains lisent un livre. D'autres peignent ou dessinent et d'autres encore décident de regarder seulement le paysage à travers la fenêtre, parfois ils rêvent. Le regard plongé sur le paysage, tu pense à ces personnes que tu as laissé à Brisbane. Eux, ils vivent leurs vies dans leurs coins. Ils ne se doutent aucunement de ce que tu es en train de vivre en ce moment. Tu te détache de l'ancien John, cet homme alcoolique, violent et qui s'évertue à faire sans cesse les mauvais choix. Tu ne fais pas attention à ce qui se passe autour de toi. Un homme te bouscule, il s'excuse mais toi tu ne répond même pas. Tu lèves à peine la tête d'ailleurs. Un bruit de pas se fait entendre dans le silence ambiant. Tu détourne la tête et voit une jeune femme rousse à la crinière de feu qui se déplace avec une canne. Sans réfléchir, tu lâches un « Charlie .. » à voix basse. Impossible qu'elle ait pu t'entendre. Tes jambes se mettent à la suivre, tu ne réfléchis pas. T'es comme hypnotisé, attiré par elle. La jeune femme et son ami s'installe dehors, il pleut fortement. Tu viens t'arrêter sous le porche. Tu les admire jouer. Non seulement, l'inconnu rousse t'attire pour tu ne sais quelle raison, mais en plus, elle joue merveilleusement bien du violon. Peu de personnes le savent mais t'aime la musique. C'est avec un plaisir non mesuré que tu écoute la demoiselle et son ami. Ton regard se pose sur la jeune femme. Soudainement, ton cœur se réveille et une pointe de panique s'empare de toi. Tu décide de rentrer à l'intérieur. Direction ta chambre où tu viens attraper un gilet. Sur les murs de ta chambre, il n'y a rien d'accrocher. Aucune photos de tes proches, tu te croyais dans une chambre d'hôpital où tout est aseptisé. L'heure de ton rendez-vous quotidien chez le psy approche. Au détour d'un couloir, tu viens heurter la jeune femme rousse qui se retrouva au sol et sa canne vient rouler loin d'elle. « Pardon .. Je suis désolé .. Je t'avais pas vu .. » Tu viens l'aider à se relever en lui tendant la main, la rouquine préfère se débrouiller seule. Tu t'écarte alors que son ami vient te passer une engueulade comme il se doit, t'aurais fait de même si quelqu'un avait fait tomber Quinn ou Lisbeth. Tu ne lui répond pas, c'est autre chose qui retient ton attention. « Tu connais mon prénom .. ? » Demandes-tu en dévisageant la jeune femme de la tête aux pieds. L'homme s'en va. Toi, tu reste planté là devant la rouquine et la bouche grande ouverte. Tu ne comprends pas comment elle peut connaître ton prénom, vous ne vous êtes jamais croisés auparavant. Autrement, tu t'en souviendrais. Tu viens ramasser sa canne ainsi que son instrument de musique et vient les lui tendre. « Jm'excuse encore, je .. j'étais perdu dans mes pensées.. » Rétorque-tu. Elle, elle semble te connaître. Ton regard sur elle, tu tente de te rappeler. Peut-être l'as-tu déjà croisé à Brisbane ? Une ancienne conquête ? Cela ne serait guère étonnant vu le nombre de femmes que tu as connus jusqu'à récemment. Tu remarque qu'elle a froid et, instinctivement, tu viens retirer ton gilet et le glisser sur ses épaules. « T'en as plus besoin que moi j'crois .. » Dis-tu, un sourire idiot plaqué sur tes lèvres et une main dans tes cheveux.
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Message(#)(Juby) And will he see, how much he means to me? EmptyMer 25 Sep 2019 - 23:39

And will he see
how much he means to me ?

Depuis que j’avais fini au centre, je m’étais retrouvée seule. Coupée du monde extérieur, de la nocivité des réseaux sociaux. Seule avec cette canne et mes regrets. Les premiers jours furent difficiles car mon corps devait évacuer le manque de drogue. Je ne pouvais plus enchainer les pilules comme je le faisais auparavant. Je ne pouvais plus me contenter d’éteindre la douleur comme le ferait n’importe qui. J’ai bientôt vingt-neuf ans et j’ai fait trois arrêts cardiaques dans ma vie. Une machine fait en sorte qu’il ne s’éteigne pas et les symptômes étaient de plus en plus présents. La fatigue, les emballements, les bouffées de chaleur. Tout m’était devenu familier. Je ne sais pas par quel miracle, je suis parvenue à entrer en contact avec d’autres êtres humains. J’étais tellement habituée aux coups que je restai souvent dans mon coin, à admirer l’extérieur alors que les idées de mélodies me venaient en tête. je les couchai alors sur le papier pour essayer de les mettre en pratique. C’est Tyler qui vint me parler en premier. Il était aussi dans mon groupe de soutien. Arrivé quelques semaines avant moi, il a d’abord tenté d’engager la conversation mais a vite compris que je n’étais pas très bavarde. Je ne trouvai aucun intérêt à répondre aux gens. A leur dire mes états d’âme. Je préférai les sonder, voir au plus profond de leurs âmes. Déjà toute petite, cela posait problème. alors que Callum et John se préparaient à sortir, je restai à les regarder en silence. Les deux hommes me réprimandaient mais ma bouche refusait de s’ouvrir. Mes parents m’ont emmené voir des spécialistes pour savoir si je n’étais pas muette. C’est juste que je savais m’exprimer autrement. Aujourd’hui, nous avions un programme assez chargé. Ce qui était plutôt rare puisque nous étions ici pour nous reposer et nous recentrer sur nous-même. Mais je comptais travailler le matin sur mon violon, aller déjeuner et ensuite partir à la rééducation qui serait pénible. Mon coach avait accepté de venir me voir pour m’aider. Avec la piscine. Ça rendait les mouvements moins douloureux. Alors que j’avais retrouvé 80% de mobilité de ma main, celle de ma jambe restait réduite. Je pris soin d’aller à l’extérieur vêtue d’une longue robe en velours pourpre avec mes cheveux relevés pour écouter Tyler donner de sa musique. Puis, j’essayai avec difficulté de superposer ma musique à la sienne. Mes jambes me démangeaient mais chaque pas était un supplice. Je me faisais l’impression d’être la petite sirène d’Andersen. Celle qui a vendu sa voix à la sorcière des mers et qui doit endurer mille coups de couteaux à chaque pas pour parvenir jusqu’au prince. Qui finit inéluctablement par se barrer avec une autre. Alors que l’eau coule sur nous, je suis dans mon élément. Ce n’est que l’affolement de ma montre qui me fait remarquer que je m’étais trop affolée. Nous restâmes un moment sous la pluie en attendant que tout redevienne calme avant d’entrer. Puis, je me retrouve propulsée au sol. Ma tête cogne violemment contre le carrelage alors qu’une douleur sourde monte dans mon tibia meurtri. Les larmes me montent aux yeux mais je décide de me relever. Ne jamais rester sur un échec. Je me redresse pour détacher mes longs cheveux qui cachent mon visage. Je les dégage pour mettre les lourdes mèches derrière mes oreilles avant de poser mon regard sur mon assaillant. J’avais eu cette impression d’être suivie depuis le début de la matinée. Je ne peux masquer mon étonnement alors que John Williams se tient devant moi. Notre dernier échange me revient en tête à mesure que je ne peux m’empêcher de le réprimander. « Tu connais mon prénom ? » Je me contente de hausser un sourcil, silencieuse avant de tendre la main pour récupérer mes biens. Dans le fond, je pensais qu’il m’aurait reconnue mais il devait avoir eu multitudes de conquêtes durant son passé. Je n’ai dû être qu’une parmi tant d’autres. Je récupère ma canne avant de pousser un gémissement de douleur en m’appuyant sur ma jambe. Génial, j’ai dû me froisser mon muscle déjà bien endommagé par Nicolas. Je relevai la tête, toujours silencieuse. Pourquoi parler ? Je n’allais pas lui dire que j’étais la gamine qu’il avait sauté dix ans auparavant. Et puis, c’était carrément inutile. « Je m’excuse encore… je… j’étais perdu dans mes pensées… » Je balaye ses excuses d’un haussement d’épaules alors qu’il vint poser son gilet sur mes épaules. Cette odeur familière vint me chatouiller les narines à mesure que je déglutis. « Non merci. » J’ôte son gilet pour lui reposer sur l’épaule, étant quasiment à sa hauteur. Je ne confirme pas mon identité, je ne dis rien. Encore une fois, cela n’était pas nécessaire. Clac, clac, clac. Je détourne le regard pour finalement me diriger vers le réfectoire. Tout le monde y est attablé et j’ai un sursaut alors que Tyler arrive par derrière pour venir frotter une serviette sur mes cheveux, les ébouriffant au passage. Un rire s’échappe de mes lèvres alors que je le repousse manquant de perdre mon équilibre. Ce fameux sourire enfantin toujours collé aux lèvres. « Alors tu flirtais avec le nouveau ? Me demanda-t-il le sourire aux lèvres. » Je juge bon de lever les yeux au ciel avant de croiser les bras sur ma poitrine toujours trempée. « Il s’avère que je le connais. C’est l’un des amis d’enfance de mon grand frère. » Je me tourne pour voir qu’il ne doit pas être loin. nous étions de nous nourrir à la même heure. Alcooliques, comme drogués. « Mais je ne devais être qu’une petite fille parmi tant d’autres. » Clac, clac, clac. Je me laisse précéder par Tyler avant de prendre place sur ses genoux comme nous en avions eu l’habitude. Le plateau repas sous les yeux, je le laisse passer ses mains autour de ma taille et poser sa tête sur mon épaule. « T'as raison, les mecs sont vraiment des cons, mon cœur. » A qui le dis-tu.

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Message(#)(Juby) And will he see, how much he means to me? EmptyJeu 26 Sep 2019 - 16:20


Au centre, t'es seul. T'es coupé du monde extérieur sans aucun moyen de communication. Tu n'es pas un accro à ton smartphone, cependant t'aime bien pouvoir envoyer des messages textes à tes proches. Shay est la seule personne à avoir connaissance de l'endroit où tu te trouve. C'est elle qui t'as convaincue de commencer cette cure malgré tout. Shay est une réelle amie, vous avez su développer une réelle complicité tous les deux. Quinn sait également que t'es actuellement en cure, mais elle ne sait pas où tu te trouve. Souvent, le soir tu as envie d'appeler ta meilleure amie d'enfance. T'as envie d'entendre sa voix, Quinn est l'une des seules personnes à te connaître par cœur. Elle sait exactement ce qu'elle doit dire ou faire pour te redonner le sourire. En ce moment, t'es seul. Abandonné de tout le monde. Eux, ils vivent leurs vies tranquillement à Brisbane ne se souciant absolument pas de toi. Accoudé à ta fenêtre, parfois tu imagine ce que t'es proche peuvent bien pouvoir faire. Tu imagine s'ils sont heureux, triste, en colère ou bien s'ils ont peur. Toi, tu n'es ni triste, ni en colère. Tu n'as pas peur non plus et on ne peut pas que dire que tu sois heureux également. En intégrant le centre, tu as éteint ton cœur. T'as empêché tous les sentiments quels qu'ils soient de pénétrer ton cœur et ton âme. Tu vis, ou tu survis plutôt, jour après jour. En d'autres circonstances, t'aurais pris ta bécane afin de rejoindre l'un des bars de Brisbane et boire jusqu'à oublier ton nom. Cela fait une semaine et demie que tu te trouve dans ce centre et que tu n'as pas bu une seule goutte d'alcool. Pour certains, c'est une courte durée mais pour toi, c'est déjà bien assez long. Les premiers jours ont été compliquées, jamais tu n'aurais pensé tenir jusqu'ici. T'aurais pu tout arrêter au bout de trois jours et rentrer chez toi. La perspective de te faire botter les fesses par Shay ne t'enchante pas trop. Elle fait environ vingt centimètres que toi mais il ne faut surtout pas l'embêter. À force de vivre au centre, certains te reconnaissent et t'interpellent dès qu'ils t'aperçoivent. Tu ne participe pas toujours aux différentes activités proposés par les membres du centre, il faut que le personnel te force la main pour que tu acceptes d'y aller. Des cours de dessins, de poésie. Tu n'as pas encore eu l'occasion de faire des sorties, d’après les médecins c'est trop tôt pour toi. Certains résidents reçoivent de la visite de leurs proches. Toi, personne ne vient te voir. La solitude, tu la vis quotidiennement depuis ta naissance. Heureusement que tu as trouvé des amis fidèles pour t'aider à traverser les différentes étapes de ta vie. Ici, tu n'arrive pas à t'attacher à qui que ce soit. Tous les jours, tu traine ta vieille carcasse à travers les couloirs du centre. Tu passes de ta chambre à la salle de restaurant puis tu retournes dans ta chambre avant d'intégrer la salle commune. Une à deux heures par jour, tu es forcé de te rendre dans le bureau du psy. Toi qui ne te confie pas facilement, les séances sont difficiles à supporter. Au détour d'un couloir, tu viens heurter une demoiselle qui se trouve étaler au sol. Tellement perdu dans tes pensées que tu n'as pas fait attention à ce qu'il se passait autour de toi. L'ami de la jeune femme vient t'engueuler, tu ne fais même pas attention à ce qu'il peut te dire. T'es bien trop attiré par la jeune femme à la chevelure rousse qui se relève devant toi. Son visage ne t'es pas inconnu, t'es certain de la connaître ou, du moins, de l'avoir déjà vu quelques part. Elle connait ton nom, elle sait comment tu t'appelle. Sourcils froncés, tu tentes de cacher ton malaise face à elle. La demoiselle est morte de froid, c'est dû à ces vêtements trempés par la pluie qui s'abat dehors. Tu lui poses ton gilet sur les épaules, elle le retire refusant de le posséder. « T'es complètement trempé. Tu vas tomber malade, ne fais pas l'enfant ! » Dis-tu en haussant légèrement le ton. Tu n'as pas pour habitude que l'on te refuse quoi que ce soit. Pas un mot de plus, la jeune femme tourne les talons et s'en va en direction du réfectoire. Elle n'a pas répondu à ta question. Elle semble te connaître, à moins qu'elle n'est entendu quelqu'un t'appeler un jour et qu'elle s'en soit souvenue à l'instant où vos chemins se sont croisés. Tes pas la suivent jusqu'au réfectoire. Tu ne la quitte pas des yeux. C'est l'heure de se nourrir et les membres du personnel présent sont heureux de voir qu'ils n'ont pas à venir te supplier de venir manger ce soir. Tu leur souris, tout en t'approchant le plus possible jusqu'à pouvoir entendre ce qu'elle raconte à son ami ? Son petit ami ? « Il s’avère que je le connais. C’est l’un des amis d’enfance de mon grand frère. » T'avais donc raison, elle te connait. Tu n'as pas eu trois mille amis dans ton enfance, surtout du côté des mecs. Mais tous les deux ont au moins une sœur. La suite de sa phrase t'interpelle. Il n'y en a qu'une avec qui tu as couché avant qu'elle ne se sauve à l'autre bout de la planète. Bras croisé sur le torse, t'observe la scène sans rien dire et -soudainement- tu as des envies de meurtre envers cet homme qi met son bras autour des épaules de la jeune femme et l'appelant mon cœur. Ce sentiment, tu le connais bien. Ça s'appelle de la jalousie. Tu ne sais pas d'où ce sentiment sort mais s'il s'agit bien de la fille à laquelle tu pense, tout devient plus clair. Tu sors de ton coin et passe devant la jeune femme assise sur les genoux de son ami ou de son petit-ami. Tu ne te gêne pas pour lancer un regard presque assassin à l'homme avant de venir plonger ton regard dans celui de la demoiselle. « T'es la sœur de Callum ? » Un regard plongé dans le sien, tu lui souris avant de rejoindre ta place. Tu ne la lâche pas du regard. Si c'est réellement elle, le monde est ridiculement minuscule.
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Message(#)(Juby) And will he see, how much he means to me? EmptyJeu 26 Sep 2019 - 22:37

And will he see
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Tomber amoureuse porte assez bien son expression. Car lorsqu’on se réveille un matin en se rendant compte que son cœur bat plus fort, que lorsque que la personne nous touche on a mal au ventre, on se rend compte qu’on commence à le voir différemment. Je connaissais John Williams depuis quasiment toujours quand je me suis rendue compte que la profonde affection que je lui portais s’était mué en amour adolescent. Dix ans nous séparaient et nous séparent toujours l’un l’autre. Idylle inaccessible, inachevée, impossible. Dès que j’ai compris la profondeur de mes sentiments, j’ai pris mes distances. Alors que n’importe quelle adolescente ferait son intéressante, je me suis contentée de rester en retrait. De pleurer à chaque nouvelle fille, d’avoir mal alors qu’il flirtait avec elle et pas avec moi. mais je n’étais qu’une gamine. Et en face de lui me propulse dix ans en arrière et violemment. Je me revois du haut de mes dix-huit ans avec mon visage juvénile, mon acné et mon appareil dentaire. Je venais juste de le retirer lorsque j’ai voulu sortir. Aller à une fête. D’une nature renfermée, je voulais juste exister. J’ai bu un verre, deux. Les gens ont commencé à se moquer de moi et il était là. Le moment était beau et parfait. Mais quelques jours après, je mourrais pour la première fois. Mon père me retrouvait inanimé dans mon lit. La décision fut prise à la hâte. J’aurai pu faire dans le cliché et aller le trouver pour lui dévoiler la nature de mes sentiments mais je connaissais par avance. Sa réaction. Le rejet aurait été trop douloureux. Et je suis tombée malade d’amour. Pendant très longtemps, j’ai refusé le contact qu’il soit simplement physique ou charnel envers un autre homme. Nicolas fut l’exception et il faut croire que je ne savais pas choisir les hommes. Alors que je me retrouve devant John, je n’ai pas besoin de lever la tête puisque nous sommes quasiment à la même taille. Le fait qu’il ne me reconnaisse pas, me blesse profondément. Je ne suis donc qu’une femme parmi tant d’autres. Je ne suis qu’une dans la foulée pour qu’il ait oublié ce moment que je considérai comme particulier. Juste une vulgaire baise. Je regarde le jeune homme poser son gilet sur mes épaules. Je pourrais le garder, le serrer contre mon cœur désormais mort au bout de la troisième tentative mais je lui rends. « Qu’est-ce que cela peut te faire ? » Ma voix. Je ne la supportais pas. l’entendre me vrillait les tympans et ce depuis toute petite. Mais elle n’avait plus rien de douce ou même de tendre. Je n’avais aucun ressentiment vis-à-vis de lui si ce n’était que je n’étais qu’une parmi tant d’autres. Une. Un vulgaire nom sur une putain de liste. Alors, je tourne les talons. cette boule familière se formant dans ma gorge alors que mon estomac se tord violemment. Je n’ai pas fait deux pas que Tyler me saute dessus pour venir m’ébouriffer les cheveux. Un rire cristallin s’échappe de mes lèvres. Je n’avais pas changé cette part de moi. Toujours le même sourire, le même rire et le même mutisme. Mon ami m’interroge sur ma relation avec « le nouveau » comme il aime l’appeler. Je me contente d’être évasive. Je ne mentionne pas la coucherie car à mon sens, ce n’était rien qu’une erreur de jeunesse. Quelque chose que j’ai trouvé beau mais que par son ignorance a gâché le moment. Je suis mon amie alors que le bruit de ma canne se répercute sur le sol avant de venir me poser sur ses genoux. J’ai toujours aimé la tendresse. Cette tendresse que je n’ai pas eu avec Nicolas, cette tendresse qu’on m’a volé en quittant Brisbane et John par la même occasion. Je vins me poser sur les genoux de mon ami qui pose sa tête sur mon épaule. Mon cœur mort, froid, se réchauffe un peu alors que mon être demeure trempé. Et pendant un instant, mes yeux se ferment et je me laisse bercer par cette chaleur réconfortante. « T’es la sœur de Callum ? » La voix de John me fait ouvrir les yeux alors que mon regard rencontre le sien. Je reste un moment, interdite. Je pourrais le gifler à cet instant. Réduite au simple fait que je ne suis que la sœur de. Qu’une sœur. Pas une femme. Une vulgaire sœur. Une enfant. « Mes parents trouvaient ce prénom joli, rétorquai-je avec sarcasme, sœur de Callum c’est original. » J’évite cependant son regard alors que je sens la poigne de Tyler se refermer sur moi. « Tu vois pas que nous étions en train de parler connard ? » Il le regarde s’éloigner, venimeux alors que je fais tout pour ne pas poser mon regard sur lui. De nouveau, je suis blessée. La troisième fois en une journée. Une physique et deux sentimentales. « Je… Je… Je… » Foutu bégaiement qui ne me reprend que lorsque je perds mes moyens. La main de Tyler se referme sur la mienne comme pour me réconforter. « Piscine. » Puis, je m’extirpe de son étreinte avant de venir déplier mon mètre soixante dix-huit. Ma jambe, mon poignet me font souffrir mais je n’en montre rien. « Tu veux que je te rejoigne ? » Je hoche négativement la tête. j’avais besoin de mes moments de solitude dans la journée. J’ai toujours aimé l’eau. Mon frère était sur de me retrouver au bord d’une piscine, dedans ou alors dans la rivière qui courait derrière nous. Sans en un mot, sans un regard pour John, je quitte la salle de repas sans y avoir touchée. Je sens le regard des surveillants sur moi mais « l’avantage » d’être une célébrité, c’est qu’on peut faire ce qu’on veut. Je soupire avant de m’adosser contre le mur en quittant l’ambiance étouffante du réfectoire pour remonter l’allée qui menait à la piscine. Une fois devant la porte, je composai le code. Nouvel avantage de pouvoir payer. Je pénétrai dans le local avant de coincer la porte au cas où Tyler voudrait me rejoindre. Puis, je me poste devant l’eau pour la regarder avant de retirer l’attelle de mon poignet et celle de ma jambe que j’envoie voler au loin. Geste rageur, de frustration. Ma robe ne tarde pas à glisser le long de mon corps gracile. Par chance, je portais toujours mon maillot en dessous. Comme si en quelque sorte j’avais prévu de finir ma course ici. Je rejette mes cheveux en arrière alors que je sens un mouvement derrière moi. Je sais par avance qu’il ne s’agit pas de mon seul ami en ses murs. Alors je me tourne pour faire face à John. Vivace, je boitille pour combler la distance qui nous sépare alors que ma main s’abat avec rage sur sa joue. Pour son ignorance. Pour m’avoir réduite au seul rang de sœur. Je le défis du regard, dévêtue au possible. « Pour ne pas t’être souvenue ni de mon prénom, ni même de ce moment. Pour m’avoir réduite au seul rang de sœur de. » je n’avais pas fait de phrases aussi longues depuis des années. Je pourrais être mal à l’aise mais au contraire, j’en avais rien à faire. Je restai stoïque alors que ma jambe me faisait souffrir, alors que mon cœur me trahissait encore, alors que le bruit des moteurs de la piscine emplissaient la pièce. Voir lequel de nous cèderait en premier.

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Message(#)(Juby) And will he see, how much he means to me? EmptyVen 27 Sep 2019 - 11:20


Deux semaines. Tu as tenu le bonheur entre tes mains durant deux semaines seulement. Dans toute ta vie, tu as eu trois relations amoureuses. Seulement l'une d'entre elles t'as marqué : celle avec Mina. Lene et Charlie, tu les as aimé mais, dès que tout cela a commencé, tu savais que ces relations n'iraient pas bien loin. Peut-être tait-ce pour la seule et unique raison de ne pas être seul finalement. Peut-être bien, tu ne le sauras certainement jamais. Avant de connaître Mina, il y a eu cette fille. La sœur cadette de l'un de tes meilleurs amis d'enfance. D'ailleurs, il ne l'a jamais su et mieux vaut qu'il n'apprenne jamais. S'il savait que tu t'étais tapé sa sœur, lui prenant sa virginité, il te frapperait jusqu'à ce que tu t'écroule au sol sans jamais pouvoir te relever. Ruby n'est pas un nom de plus sur ta liste, ton cœur s'était mis à battre la chamade dès l'instant où ton regard croisé le sien. À l'époque, elle était déjà grande. Elle te plaisait beaucoup mais, comme le dit un vieux dicton, on ne touche pas aux sœurs de nos amis. Les copains d'abord, c'était le pacte entre Callum et toi. Tu as rompu ce pacte dès l'instant où tu t'es retrouvé extrêmement près de la jeune femme, ton corps qui collait le sien. La jeune femme était belle, vos corps étaient en parfait osmose ensemble. Tes mains sur ses hanches, tu te souviens de chaque sensation que tu as pu ressentir cette nuit-là. Ruby et toi auriez pu être heureux ensemble. Il aurait fallu en parler à Callum et tu sais ce qu'il se serait passé. Il aurait hurlé, il vous aurait insulté et tu aurais dû cesser de voir la jeune femme. Ce dernier point s'est réellement passé. Ruby est partie, elle a rompue tout contact avec toi. Première fois que ton cœur fut brisé, une déception de plus dans ta vie. Tu ne lui en veux pas, tu ne le lui en a jamais voulu de toute manière. Ruby a toujours eu une grande place dans ton cœur. Son côté réservée, timide t'as toujours beaucoup touché. Tu détestais ces personnes qui se sont moquées d'elle. Sa taille assez élevée, son bégaiement. Tu l'as trouvé touchante à souhait, t'aurais voulu la protéger, l'aider à s'endurcir. Tu n'en as pas eu le temps malheureusement. Dix ans se sont écoulés, tu ne pensais pas la croiser à nouveau un jour. Et encore moins ici, au centre. On ne brise pas Ruby, jamais. Ton regard sur elle, tu remarque qu'elle tremble de froid. En parfait gentleman, tu viens poser ton gilet sur ses épaules mais elle te le redonne presque immédiatement. « Qu’est-ce que cela peut te faire ? » Cette phrase te reste en travers de la gorge. Tu ne sais pas quoi répondre, tu la regarde s'en aller en direction du réfectoire. La voix de Ruby te résonne dans la tête, tu t'en souviens comme si c'était hier. Tu ne l'as que très peu entendu à l'époque où tu fréquentais les McPhelps, elle t'as toujours beaucoup plu en te procurant la chair de poule et te faisant dresser les poils sur tes bras. C'est l'heure de se nourrir et, pour une fois, tu intègre le réfectoire sans que le personnel ait besoin de te prier pendant trois heures avant de capituler et de t'apporter ton repas dans ta chambre. Cette fois, te voici à la cafétéria. Tout le monde est déjà présent. Certains sont en train de se restaurer, d'autres terminent de se servir. Planté au milieu de la salle, t'observes Ruby. La jeune femme est là, assise sur les genoux d'un homme qui ne t'inspire aucunement confiance. Ton cœur se serre dans ta poitrine. Il s'emballe, battant la chamade. Tu crèves d'envie d'aller prendre la main de Ruby, de l'entrainer loin de cet homme et de la garder prisonnière de tes bras. Aucun homme n'est assez bien pour elle. Aucun homme ne la mérite. Le premier qui lui fera du mal est un homme mort. Tu les observe, ne faisant attention à rien d'autre de ce qu'il se passe autour de toi. Un homme vient te parler, tu l'entend mais ne lui répond pas. Tu concentre toute ton attention sur Ruby riant aux éclats avec l'homme qui ose passer son bras autour de sa taille. Tu t'approche d'eux. À mesure que tes pas te conduisent vers eux, ton cœur s'emballe de plus en plus, un sentiment de malaise s'empare de toi. C'est elle, t'es sûr de toi. Elle est la sœur de Callum, cette fille qui a fait chavirer ton cœur il y a dix ans maintenant. Ton regard croise le sien. Tu ne lui répond pas, tu ne trouve pas les mots que tu as envie de lui dire. Tu n'ouvre la bouche que lorsque l'homme vient te crier une nouvelle dessus en rajoutant un « connard » à la fin de sa phrase. Grande sourire sur tes lèvres, tu te tourne vers lui. « Y'a pas marqué ton nom sur elle ! Elle ne t'appartient pas ! » Elle ne t'appartient pas non plus. Tu t'éloigne des deux compères, ton cœur vient se serrer à nouveau dans ta poitrine. Ton regard toujours posé sur elle, Ruby ne t'adresse pas un seul coup d'oeil. Elle quitte la salle toute seule. Ni une, ni deux, tes pas se mettent à la suivre. Son ami te lance un regard noir, comme pour t'interdire de la suivre. Tu n'en as que faire. C'est Ruby, cette fille que tu gardais avec son frère lorsque leurs parents décidaient de les laisser seuls. Ils t'aimaient bien et venir chez eux était comme ne délivrance de ton enfer familial. Ruby et toi n'avaient pas beaucoup parlés, surtout elle. T'as essayé d'avoir une conversation avec elle mais la fillette de l'époque ne décrochait que peu de mot. C'est dommage, le timbre de sa voix te déclenchait des frissons lorsqu'elle venait ouvrir la bouche, laissant sortir quelques sons. Tu la suis jusqu'à la piscine. Elle laisse la porte ouverte, tu viens te glisser à l'intérieur. Ruby n'a pas encore remarqué ta présence. Elle retire ses deux attelles, les jetant plus loin sur le sol puis, sa robe vient glisser le long de son corps. Tu as bien du mal à te retenir face à ce magnifique spectacle. Tu te revois dix ans en arrière posant tes mains et tes lèvres sur ce corps qui était déjà parfait en tout point. Ruby se retourne face à toi, enfin elle t'as vue. Elle avance vers toi en boitant. T'ignore ce qu'il lui est arrivé, la voir dans cet état te brise encore plus le cœur. Toi qui voulait la protéger de tout et de tout le monde, tu as raté ta mission. Une main vient violemment se poser sur ta joue. Tu ne l'as pas volée, néanmoins tu ne t'y attendais pas venant de la part de Ruby. « Pour ne pas t’être souvenue ni de mon prénom, ni même de ce moment. Pour m’avoir réduite au seul rang de sœur de. » Tu reprend tes esprits en posant ta main sur ta joue douloureuse pendant cinq minutes encore. « Qui te dit que je ne me souviens pas de toi Ruby ? » Commences-tu par dire en insistant bien sur son prénom. « Je me souviens de toi. De cette petite fille timide qui n'a dû me décrocher que dix mots à peine depuis que je la connais. Je me souviens de cette nuit où tu t'es offerte à moi, Ruby. Comment aurais-je pu oublier cela ? » Il n'y a que deux filles qui ont marqués ta vie et ton âme. Ruby fut la première. La revoir aujourd'hui ne fait que te rappeler ces sentiments que tu as enfouis au fond de toi depuis dix ans déjà. Le temps passe vite mais tu n'as pourtant pas oublié la jeune femme, ni cette fameuse nuit. Tu t'approche d'elle, le bout de tes doigts caressent son bras puis sa joue. Tes lèvres se rapprochent des siennes, elles les cherchent dans un premier temps puis, finalement, elles viennent les capturer. Tu l'embrasses, ton bras autour de sa taille, tu rapproche Ruby de toi. Sa poitrine venant s'écraser contre ton torse. Tu ne détache tes lèvres de celles de la jeune femme que pour reprendre ton souffle. Ce n'est pas un vulgaire baiser que tu viens de lui offrir. Tu y as mis tout l'amour, la passion et la fougue que tu as pu mettre dans ce baiser. Tu plonge à nouveau ton regard dans le sien, collant ton front au sien. « Je suis content de te revoir .. » Dis-tu en parlant d'une voix douce et calme. Tes doigts s'entrelacent à ceux de la jeune femme, refusant de la laisser s'en aller.
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Message(#)(Juby) And will he see, how much he means to me? EmptyVen 27 Sep 2019 - 21:13

And will he see
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J’ai toujours été du genre silencieuse. Le nombre de fois où j’étais assise sur les marches de notre perron avec mon violon sans dire un mot. J’en ai entendu des choses, j’en ai vu. Comme les premières copines de mon frère, celles de John. J’ai senti mon cœur se briser, j’ai senti chaque parcelle de mon corps se détacher peu à peu. J’aurai aimé ne plus avoir de sentiments et éteindre mon cœur. Puis, il y a eu cette soirée. Je me trouvai à une fête dans une jolie robe. Mes cheveux plus courts ondulaient de manière naturelle sur mes épaules et j’ai réellement cru que je plaisais à un homme. Un garçon de mon âge mais ce n’était qu’une farce. J’ai retrouvé John non loin de là alors que je rentrai à pieds. J’étais trempée car on m’avait aspergé de boissons alcoolisées et je pleurai. « pourquoi p… p… p… personne ne s’intéresse à moi, John ? » Je lui avais lancé un regard larmoyant et il avait tenu à me raccompagner. Une chose en entrainant une autre, nos lèvres en sont venues à s’effleurer, nos mains à se chercher et nos vêtements ont atterri sur le sol. Je savais que je n’étais pas du genre, jolie. Je savais que mon physique laissait à désirer. Que je n’avais pas encore le corps que je me trimballai maintenant mais je m’en foutais. « Je ne v… v… veux que toi, avais-je murmuré. » J’avais consenti à ce qu’il me ramène chez lui. à passer entre ses draps. Le lendemain, je m’étais réveillée en feignant ne pas me rappeler pour éviter un énième rejet. Et puis quelques jours plus tard, j’eus cette impression qu’on m’arrachait mon cœur dans la poitrine. Cet électrochoc et je me suis effondrée sur le sol. On m’a retrouvée « morte ». On m’avait un massage cardiaque. L’air de Brisbane était trop étouffant pour moi et nous avons dû partir en urgence. Le constat était tombé. Ma vie ne tenait plus qu’à un fil. Une émotion trop forte, un stress, de la fatigue et l’interrupteur se mettrait sur off. Comme lors de mon altercation avec Nicolas. Ou plutôt devrai-je dire mon agression. Nicolas a fondu sur moi comme un vautour sur sa proie. Comme si je n’étais qu’un vulgaire ramassis de chair fraîche et mon corps a volé si facilement. Je n’étais plus qu’une poupée désarticulée entre ses doigts. Ceux-ci qui se refermaient sur ma trachée, ceux-ci qui palpaient mon corps. Ceux qui brisaient mes os, mon esprit. Il me hantait constamment. Je te retrouverai salope. Je te retrouverai. Je ne cessai de l’entendre dans ma tête comme la conscience malfaisante jusqu’à vouloir l’éteindre définitivement. Un cachet, puis un autre, et encore une autre pour finir par me laisser choir sur le sol. Je pouvais sentir la vie s’échapper pour la troisième fois de mon corps. Je le voulais. Je ne voulais plus vivre cette vie faite que de regrets, de douleurs, de tromperies. Naïve. Trop naïve. Mon attachée de presse a étouffé cette nouvelle mais je fus forcée par Disney d’entrer en cure pour me soigner. Et me voilà à jouer du violon comme si ma vie en dépendait, à nager comme si c’était la seule chose que je pouvais faire. Je ne voulais plus me lier émotionnellement à un homme. Et mes retrouvailles avec John Williams ne feraient pas exception. Il avait une allure négligée. Des cheveux en bataille mais plus courts que la dernière fois où je l’avais vu, une barbe qui poussait. Son regard trahissait sa détresse alors que le mien était éteint. Je ne répondis pas à la joute verbale entre Tyler et lui. Je me faisais l’effet de n’être qu’un morceau de viande que des chiens se disputaient. J’ai choisi alors de me lever pour aller à la piscine. Le bruit de l’eau m’apaisait et j’avais besoin de reprendre mes esprits. Mais c’était sans compter sur John qui avait décidé de me suivre. Je ne comprenais pas pourquoi. Après tout, je n’étais que la sœur de. La petite sœur, celle qui posait sa tête sur son épaule, celle qui revenait de l’école en larmes. Celle qui le regardait bricoler sa moto sans broncher. Celle qui s’effaçait. Celle qui n’existait pas. Je fis donc volte-face, blessée. Comme s’il avait déposé la goutte de trop et ma main s’abattit sur sa joue. Je me suis promis en mon fort intérieur que plus jamais un homme ne me briserait. John fut mon premier chagrin d’amour. Mais il ne serait pas le prochain. Je ne voulais pas. « Qui te dit que je ne me souviens pas de toi Ruby ? » De la rage suintait de ses paroles et j’eus un mouvement de recul alors que mon corps commença à trembler. Les images se superposaient les unes aux autres et je n’eus pas le temps de prendre la parole que John continua de parler. Offerte à lui. Comme une sorte de présent. N’étais-je donc que ça ? La suite se déroula si vite. Mon regard s’attardant sur sa main qui caressait mon bras dénudé ainsi que ma joue alors qu’il vint effleurer mes lèvres. Je ne bougeai pas. j’étais tétanisée. Lorsqu’il vint m’embrasser, ce fut comme si mon cœur recommenca à battre. Mais il ne le faisait uniquement car nous étions enfermés dans ce centre et qu’il y avait peu de filles. Je ne lui rendis pas son baiser. je ne bougeai pas d’un cil. Une larme roula sur ma joue alors que je demeurai silencieuse. Dans le fond, Nicolas m’aura tout pris. alors que j’aurai dû sauter dans les bras de John, croire en cette chance nouvelle qui nous était accordée, je ne faisais que la repousser. « Je… Je… Je… » Une larme suivie la première et je fermai les yeux alors qu’elles coulaient silencieusement. « Premièrement, ne touche pas à tes aiguilles. Deuxièmement, maîtrise ta colère. Troisièmement, ne te laisse jamais, au grand jamais, tomber amoureux. Car alors pour toujours à l'horloge de ton coeur la grande aiguille des heures transpercera ta peau, tes os imploseront, et la mécanique de ton coeur sera brisée de nouveau, murmurai-je comme une douce mélodie. » Mon cœur n’était plus un organe à part entière. Il était devenu bionique avec ce pacemaker. Je vins retirer ma main de la sienne avant de me reculer, me tenant au bord de la piscine. Mes yeux perdus dans le vague, je ne bougeai pas un cil. « Je… Je… Je ne p… p… peux pas. » Je ne pouvais pas. Alors, je relevai la tête. Ma frange cachait mes yeux embués de larmes. « Je suis exactement comme elle » Je vins tapoter ma jambe brisée à mesure que mon autre poignet demeurait inerte. « Il… il… il… m… m… » Je retins un cri de rage de ne pas pouvoir parler librement. Boum, boum, boum faisait mon cœur. « Il m’a brisé. Il… il…. Il… m… m… m’a ca… ca… cassss…. Cassé. » J’aurai tellement aimé qu’il arrive avant. J’aurai tellement aimé ne pas partir. Ne pas le quitter. Mais on ne referait pas le passé. Je vins chasser mes larmes avant de venir dénuder ma poitrine, retirant les bretelles de mon maillot de bain, exposant ma monstrueuse cicatrice. Le maillot de bain glissa de lui-même le long de mes jambes pour atterrir sur le sol dans un silence douloureux. Je baissai le regard avant de chercher mes mots. « Je suis devenue comme ta mère. Et je refuse d’être un… » Je me balançai d’avant en arrière sur le bord de cette piscine. « je ne serai pas un n… n… nom de pl… pl… plus sur ta liste. » Même si dans le fond, je l'étais déjà. Mais je refusai de saisir cette main qu'il me tendait. Ce fil infime. Un fil qui m’était inaccessible. Et un fil que je décidai de briser en révélant mon unique secret.
Que je ne suis plus rien.
Que j’ai promis que j’obtiendrai l’aide nécessaire.
Et que j’étais désolée envers moi-même.
De n’être plus rien désormais.


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Message(#)(Juby) And will he see, how much he means to me? EmptySam 28 Sep 2019 - 15:27


Tu te souviens très bien de Ruby. Elle est la sœur de Callum, l'un de tes meilleurs amis d'enfance. Mais elle n'est pas que ça. Tu n'as entendu que peu de fois le son de la voix de la jeune femme. Moquée, harcelée par ses pairs, tu t'étais mis en tête de la protéger de ce genre de personnes à l'époque. La nuit où la demoiselle s'est offerte à toi partageant ainsi son tout premier moment de plaisir charnel avec toi, Ruby revenait d'une soirée. Les yeux embués par les larmes qui ont ruinés son maquillage ainsi que son ravissant minois, sa robe empestant l'alcool, tu as éprouvé une forte envie d'aller trouver ces personnes et de leur dire ta façon de penser. Tu n'es jamais allé les trouver, t'as préféré t'occuper de la jeune femme qui en avait fortement besoin. Ton bras autour de ses épaules, t'es venu la rapprocher de toi. « Je suis là Ruby. Tout ira bien maintenant ! » Avais-tu dit d'une voix rassurante et calme. Ruby, tu l'as souvent comparé à la douceur. C'est ce qu'elle t'inspire le plus. « pourquoi p… p… p… personne ne s’intéresse à moi, John ? » A l'époque, tu n'as rien trouvé à lui répondre. Tu n'as jamais osé lui dire que tu t'intéressais à elle, toi. Ruby te plaisait énormément. Elle était très amaigri et la voir manger une demie bouchée de ce qu'il se trouvait dans son assiette te faisait énormément de peine. Tout ça à cause de ces personnes, parce qu'ils se moquaient sans cesse d'elle et de son bégaiement. Arrivés chez toi, tu l'as laissé se mettre à son aise. Vos lèvres ont commencés à se rapprocher les unes des autres. « Je ne v… v… veux que toi » Des femmes t'en avais connus quelques unes avant elle mais jamais tu ne leur a fait l'amour comme tu as pu le faire à Ruby. Lentement, tu lui as retiré ses fringues. Vos vêtements ont rapidement recouvert le sol de ta chambre. Tes baisers se faisaient de plus en plus chauds à mesure que le plaisir augmentait. Ses lèvres, sa nuque, sa poitrine. Aucune zone n'a pu échapper à tes baisers. Ruby, tu l'as toujours trouvé très jolie et t'espérais que la manière de lui faire l'amour l'aurait aidé à s'accepter, passant outre face aux remarques de ses camarades. Toi tu n'as jamais eu une foule d'amis et tu sais bien que tu n'étais pas aussi apprécié que tu l'aurais voulu. Tu n'en est toujours moqué, te foutant pas mal de ce que le reste de la population pensait de toi. Ce soir-là, Ruby venait de passer de la catégorie enfant à la catégorie adulte. Elle est devenue une femme. Tu t'es endormie à ses côtés une main entourant la taille de la demoiselle. Si Callum l'avait su à l'époque, il t'aurais engueulé et interdit de voir Ruby. Le lendemain, tu t'es réveillé à ses côtés. Pas un mot, pas une parole. Ruby n'a rien dit et dès le moment où elle a franchie la porte de ton appartement, la demoiselle n'a plus jamais donné signe de vie. C'est comme si elle était morte. Quelques jours plus tard, la famille McPhelps a quittée Brisbane. Callum t'as donné une vague explication « urgence familiale ». Dans la même journée, tu as perdu ton meilleur ami ainsi que cette femme qui représentait tellement à tes yeux. Dans ton esprit, Ruby était la représentation de la perfection, de la douceur. Premier cœur brisé, première déception. Tu as enfouis cette histoire au plus profond de toi, tu t'es toujours interdit de penser à elle. Si bien, qu'elle a finie par ne plus être qu'un simple souvenir mais un souvenir agréable malgré tout. Des suite de cette histoire, tu as enchainé les conquêtes. T'as ensuite fait la connaissance de Mina avec qui tu as vécu une histoire passionnelle qui n'a duré qu'un mois à cause de son paternel. Seconde peine de cœur qui t'as rappelé Ruby. T'as fait taire tes sentiments, tu t'es empêché de ressentir le moindre sentiment envers une autre femme. Être amoureux, ce n'est pas pour toi. À l'époque, Ruby et toi n'étiez que des gamins. Aujourd'hui, vous avez grandis, elle n'est plus cette jeune adolescente amaigrie. Ses cheveux sont toujours de la couleur du feu mais plus long, ça lui va à ravir. Sa poitrine a augmentée généreusement, non sans te déplaire. En intégrant ce centre, tu ne pensais pas rencontrer une femme et encore moins celle qui a fait battre ton cœur pour la première fois. Tu ne pensais jamais revoir Ruby un jour, tous ces souvenirs enfouis depuis tant d'années sont tous en train de revenir à la surface un à un. Tout comme ses sentiments que tu as gardé silencieux durant toutes ces années. Le départ soudain de Maddie t'as fait comprendre que Cupidon n'était pas ton ami, il n'y avait pas de fin heureuse possible pour toi. Ton regard s'est posé sur Ruby et toutes tes bonnes résolutions se sont brutalement envolées. Des cheveux en bataille, comme à ton habitude, une barbe qui pousse non sans te déplaire et un style vestimentaire qui n'a pas vraiment évolué depuis ton adolescence, tu n'as pas tant changé. Tu es toujours cet homme simple que tu étais à l'époque où tu fréquentais les McPhelps. Ruby, elle a changé. Ses cheveux ont poussés, sa poitrine a augmentée. Sa corpulence a également augmenté, prenant ainsi quelques formes qui lui vont à ravir. Elle est ravissante et ça te plait. T'es comme hypnotisé par elle. Ruby quitte le réfectoire seule, tu ne te fais pas prier pour la suivre contre son gré. La piscine, endroit dont tu n'as jamais mis les pieds encore. Après avoir reçu une gifle de la part de la jeune femme, tu t'approche d'elle. Un bras vient encercler sa taille, tes lèvres s'approchent des siennes puis viennent les capturer. Tu lui offre un baiser rempli de passion et de fougue, un baiser comme tu n'en as pas offert à quelqu'un depuis des années et des années. À côté de ce baiser, ceux que tu offrais à Charlie ou à Maddie étaient plats, presque sans saveur. Durant quelques minutes, c'est comme s'il n'y a que vous et que le reste du monde n'existait plus. Le baiser se termine, tu te recule d'elle à regret. Ruby vient murmurer quelque chose, tu ne comprend pas tout mais ce n'est certainement pas à toi qu'elle parle. Tu te contentes de l'observer, ne détachant pas ton regrd du sien. Ruby se recule, elle se trouve au bord de la piscine. Encore un pas et la demoiselle se retrouvera les fesses dans l'eau. Elle se remet à bégayer. Alors que quasiment tout le monde se moquait d'elle, toi tu as toujours trouver cela charmant. Ruby vient te parler, tu ne comprends mais à ces mots, tu viens serrer les poings le long de ton corps. Tu ne sais pas quoi lui dire. Il ça veut dire que c'est un homme qui lui a fait du mal. Tu ne sais pas de qui il s'agit mais le jour où tu vas croiser sa route, c'est un homme mort. « Qui ça ? Qui t'as cassé ? Qui t'as fait du mal ? » Demande-tu en ne lâchant pas ton regard de la jeune femme. « Parles-moi Ruby .. » La supplies-tu en tentant de t'approchant d'elle. Jamais tu n'aurais dû la laisser partir ou, du moins, t'aurais dû partir avec eux. De toute façon, rien ne te retenais à Brisbane. Soudainement, Ruby vient se déshabiller devant toi. Tu ne vas pas t'en plaindre mais t'es surpris qu'elle fasse cela, elle qui a toujours été si pudique. Ruby possède une cicatrice assez horrible sur son corps pourtant si magnifique. Elle est en train de se balancer sur le bord de la piscine, tu as peur pour elle. Tes bras attrapent la jeune femme dénudée et la serrer fort contre ton torse. Elle ne se rend pas compte de ce qu'elle vient de dire, les mots qu'ils ne fallaient pas prononcer comme ta mère. « Tu n'es pas qu'un nom sur la liste Ruby ! » Te contentes-tu de dire en réponse à sa phrase. Tu laisses tes doigts se promener sur sa cicatrice, tu es en colère. Tu l'as laissé seule, tu l'as laissée affronter tout ça. Tu es en colère contre toi, contre celui qui lui a infligé cela. « Tu n'as jamais été un simple nom sur une liste .. tu as toujours été plus que ça .. » Lui avoues-tu. Oui, elle a toujours été plus que ça mais Ruby est la sœur de ton meilleur ami d'enfance tu viens déposer un baiser sur le sommet de son crâne avant de placer ton gilet sur ses épaules. Tu ne veux plus la laisser partir, tu souhaite la garder prisonnière de tes bras jusqu'à la fin de tes jours.
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Message(#)(Juby) And will he see, how much he means to me? EmptySam 28 Sep 2019 - 16:07

And will he see
how much he means to me ?

La fin d’une vie. Beaucoup de personnes s’interrogent de savoir ce qu’on ressent quand on meurt. Je ne me suis jamais demandé, je ne voulais pas savoir. Je devais avoir sept ans lorsque je me suis retrouvée assise sur une chaise face à un médecin qui parlait à mes parents. Je ne comprenais pas les mots, je ne voulais pas les comprendre. Cardiopathie. Une maladie rare, une malformation cardiaque. Ma mère a fait jurer le secret à mon frère, à moi-même de n’en parler à personne. Ainsi, nous avons fait comme si tout allait bien. Comme si ma vie ne tenait pas qu’à un seul fil que les Parques pouvaient choisir de couper à tout moment. Callum a gardé les lèvres closes même envers John. Il ne lui a jamais dit par peur du jugement sans doute. Ou par peur que tout devienne réel. J’avais treize ans quand j’ai fait ma première pneumonie. J’étais restée jouer dans la neige avec mes amis et je suis rentrée avec un banal rhume. Rhume qui s’est transformé, amplifié. Mes parents ont dû en parler autour d’eux. Et les gens défilaient dans ma chambre. Mais sans pour autant mentionner mon cœur glacé. Je me tenais assise lorsque John est venu me voir. Mon organe défaillant s’est emballé de lui-même. « Parle-moi. » Sans doute les deux mots qu’il employait le plus à mon encontre. Mais je n’ouvrais jamais la bouche. Je me contentai de le dévisager. Puis, mes seize ans sont arrivés, mes sentiments se sont amplifiés. Je l’ai vu ayant des conquêtes tout comme mon frère. Mais alors que celles de Callum me laissaient indifférentes, celles de John me faisaient mal. Je m’effaçai. Me contentant souvent d’être assise sur le rebord de fenêtre en train de trafiquer mon violon. Je ne les écoutais pas. je travaillais mes cours de manière studieuse. Je voulais tellement devenir quelqu’un. Me sortir de ce mutisme qui m’étouffait et oublier que ma vieille amie la faucheuse n’attendait qu’un faux pas pour me saisir. A mes dix-huit ans, j’ai décidé de sortir. De faire la fête. Tout le monde s’est moqué de moi. de ma taille de géante, de mon bégaiement, de mon physique disgracieux. Je m’étais enfuie quand j’ai croisé John. Je ne me maquillais pas énormément mais je savais que le mascara avait coulé. Je savais également qu’il aurait été capable d’aller tous les frapper mais j’ai retenu sa main. Alors que nous étions dans le vestibule de son appartement, il y a eu le moment. J’avais déjà embrassé des garçons mais mes pensées étaient toujours revenues vers lui. mes lèvres ont effleuré les siennes, franchissant cette barrière qui nous séparait. J’oubliais les dix années d’écart, le fait que je venais tout juste de sortir de l’adolescence. Et contre toute attente, John est venu me rendre mon baiser. une unique phrase. Et il me débarrassait de mes vêtements trempés. Un soupir et ses mains se baladaient sur mon corps. Je le lassais faire, complètement inexpérimentée. Alors qu’il m’allongeait sur le lit, je n’avais aucune crainte, je savais qu’il me mettrait à l’aise. Le lendemain, je me suis réveillée dans ses bras. Je sus directement que j’avais franchi la ligne. Que mon frère ne nous pardonnerait jamais. John allait avoir trente ans, moi vingt. Les différences s’amenuisent avec l’âge mais le fossé qui nous séparait était encore trop grand. J’ai choisi de ne rien dire. et je me suis remise à tousser. Violemment. J’ai ressenti cette douleur dans ma poitrine comme si on m’arrachait le cœur. Comme si quelqu’un fouillait dans ma poitrine. Puis, je me suis effondrée. Et ainsi, je suis morte pour la première fois. Vingt secondes. Si mon père ne m’avait pas trouvé, cela aurait pu s’empirer. La seconde fois, presque une minute. Et la dernière quarante-sept secondes. Alors que je me tenais face à John, que ma main douloureuse me tiraillait, je ne pouvais pas m’empêcher de dire ses mots. De lui montrer dix ans après que je me souvenais belle et bien de cette nuit que j’avais feint d’ignorer. Par égard pour Callum. Alors qu’il m’affirma que lui également, je demeurai dans l’incompréhension. Quelle scène était en train se jouer entre nous ? Que faisions-nous ? J’allais avoir trente ans et lui quarante. Le fossé avait quasiment disparu puisque nous étions tous les deux des adultes. Ses souffrances d’enfance, les miennes d’âge mûr. Récentes. Alors qu’il vint passer ses doigts sur mon bras, alors qu’il effleura mes lèvres, je ne bougeai pas. c’était comme si on avait enfoncé mes jambes dans le sol. Comme si je n’étais plus qu’une statue. Je savais que son baiser était empli de passion mais je ne pouvais pas lui en parler. je n’y arrivais pas. je ne pouvais plus lui rendre. Mon cœur était mort la fois de trop. Je n’aspirai pas plus à cette vie. Je ne désirai que dormir pour l’éternité. Alors je me reculai, le repoussant. Mon organe ne se serra même pas. j’en étais incapable. Je ne savais pas si j’arriverai à avoir des sentiments pour quelqu’un d’autre à nouveau. Alors qu’il tente de s’approche, je me dérobe. Je ne voulais pas qu’on me touche. Je retire mon maillot de bain. D’avoir tourné des scènes de nues, j’ai appris à avoir confiance en mon corps. Et la nudité n’était rien. Si ce n’était une simple brindille. Je sens le regard choqué de John sur ma poitrine. Je savais qu’il avait lui aussi des soucis cardiaques, je savais aussi qu’il ignorait les miens. Je me balance au bord de la piscine mais j’ai toujours été très à l’aise dans l’eau. Je voulais y retourner mais John décida de me prendre contre lui. de passer un gilet autour de mes épaules, tentant de me rassurer. « Je ne te crois pas. » Mes paroles sonnèrent le glas. Je le repoussai à nouveau avant de voir que quelqu’un d’autre se tenait dans l’embrasure de la porte. Tyler me regardait sans bouger. Il tourna son visage parfaitement ciselé vers John. « Le réalisateur. » Les deux mots me firent frémir alors que mon ami s’approcha de moi pour passer un peignoir sur mon corps nu. « C’était son petit-ami, expliqua-t-il, et il a failli la tuer. » Je baissais la tête, honteuse. Ma main me faisait souffrir ma jambe aussi. « Il m’a tué, murmurai-je dans un souffle assez audible pour les deux hommes, pendant presque une minute. » Je passai une main sur ma cicatrice. Tyler passa sa main dans la mienne avant de froncer les sourcils en constatant la disparation de mon attelle. « Il lui a brisé le poignet et le tibia. Si son frère n’était pas arrivé… ça a fait la une de la presse. Tu aurais dû le savoir, mentionna-t-il à l’adresse de John, si Ruby avait compté pour toi, tu aurais dû savoir qui elle était. » Qui j’étais ? Personne. je ne suis personne. « Je pense que ce que je suis devenue n’a jamais intéressée… personne. » J’étais si fatiguée. Ma montre bipait dangereusement à mon poignet alors qu’une fine couche de transpiration recouvra mon corps. « Mes… mé… médicaments, soufflai-je à Tyler. » Il hocha la tête avant de se tourner vers mon ancien amant. « Je te la confie. Mets la dans l’eau. » J’avais la tête qui me tournait alors je titubai jusqu’à John pour poser ma tête sur son torse. J’avais trop chaud. Beaucoup trop chaud. « Pacemaker, dis-je douloureusement, j’ai un pacemaker. Je suis malade. » Ce n’étaient plus que des soupirs qui sortaient de ma bouche. « C’est pour… pour ça qu’on est partis. J’ai f… fait… un… arrêt cardiaque. » Mes yeux se fermèrent à mesure que mes mains glacées passaient autour de son corps massif. J’étais si fatiguée. J’avais tellement chaud. Une quinte de toux sortit de ma gorge avant que je ne lève le regard vers lui. Mes doigts effleurèrent son visage, sa joue alors que je vins poser doucement mes lèvres brûlantes sur les siennes. Sans fougue, sans passion aucune mais timidement comme j’étais capable de le faire. Car dans le fond, je n’avais besoin que de ça et si mon cœur venait à lâcher pour de bon… Je voulais partir avec le goût de ses lèvres sur les miennes.


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Message(#)(Juby) And will he see, how much he means to me? EmptySam 28 Sep 2019 - 22:15


Tu t'es toujours interdit de voir Ruby autrement que comme la sœur de Callum, toutefois si tu es honnête envers toi-même la jeune femme t'as toujours énormément plu. Tu l'as également trouvé touchante. Pendant que les autres se moquaient d'elle de part son bégaiement et son corps amaigrie, toi tu l'observait pour une toute autre raison. Tu ne venais pas uniquement chez les McPhelps pour passer ton temps libre avec ton meilleur ami. C'était également un moyen de voir la fillette qu'étais Ruby à cette époque. Le plus souvent, elle restait enfermé dans sa chambre. Parfois, elle vous observait en silence. Tu ne connais que peu le son de sa voix, malgré tout elle te procure des frissons à chaque fois que tu entends sa voix. Ruby c'est un peu la fille inaccessible pour toi. Celle que tu ne pourras jamais avoir. Lorsqu'elle a quittée Brisbane avec le reste de sa famille, tu ne pensais pas la revoir un jour. T'as fait taire ces sentiments que tu éprouvais pour elle. Tu as enfouis tes sentiments et le souvenir de cette nuit passée avec elle au plus profond de toi, tellement loin qu'à l'instant où ton regard a croisé celui de la rouquine au centre, t'as mis plusieurs minutes avant de faire le rapprochement avec cette gamine de dix-huit ans que tu as pris plaisir à faire devenir femme. Ruby McPhelps, ton amour de jeunesse est là, juste devant toi. Ton cœur s'emballe. Tu ne peux t'empêcher de la suivre jusqu'à la piscine. Là-bas, elle ne se gêne pas pour te coller une gifle. T'aurais pu t'énerver, lui hurler dessus. Tu n'as rien fait. C'est Ruby, tu es incapable de t'énerver contre elle, certainement à cause de cette image que tu as d'elle : une enfant timide, n'ouvrant la bouche qu'en cas de grande nécessité. Tu as essayé de discuter avec elle dans le passé, la connaître en lui posant des questions mais elle ne répondait pas. Callum s'amusait même à dire qu'elle était muette. Tu trouvais cela mignon, t'aurais juste souhaité à la connaître un peu plus. Découvrir ses secrets, elle en avait forcément. Tout le monde a des secrets. Toi, Callum et même Ruby. Tu te souvient de la fois où ton meilleur ami t'as appris que sa sœur était clouée au lit à cause d'une pneumonie. Sans réfléchir, t'es parti la voir. T'étais là, assis sr la chaise à côté de son lit, tu lui as pris la main -tu te souviens qu'elle étai glacée- et tu lui a demandé de te parler. Encore une fois, rien. Ruby est restée muette, vous avez dû rester ainsi durant quinze bonnes minutes. Vos regards ne se lâchaient pas, ton cœur déjà bien défaillant battant à tout rompre dans ta cage thoracique. Ce n'est que lorsque la mère de Ruby est venue te demander de rentrer chez toi que tu la supplier de rester. Elle a bien évidemment accepté mais à une condition : laisser Ruby se reposer. Tu l'as fait, le simple fait de te savoir sous le même toit que Ruby t'as grandement rassuré. Tu t'es mis à jouer durant toute la nuit aux jeux vidéos avec Callum, vous n'êtes tombés de sommeil qu'à trois heures du matin. À partir de ce moment, tu t'es mis en tête que si Ruby ne souhaitait pas te parler c'est parce que tu lui faisais peur et qu'elle ne le désirait pas. Les femmes ont commencées à défiler dans ta vie. Mais jamais aucune n'a su te charmer comme Ruby avait pu le faire. Jusqu'à ce fameux soir. Jusqu'au soir où Ruby et toi avaient franchis la limite. Depuis ce soir-là, silence radio du côté de la jeune femme. Tu n'as eu qu'un seul crush depuis Ruby. Revoir la rouquine te rappelle tellement de souvenirs. Tu ne sais pas comment réagir face à elle, t'es tel un enfant qui découvre le père Noël pour la première fois. Tu te fous royalement de vos dix années d'écart. Pour toi, l'amour se fiche de l'âge. Je n'ai jamais su la réelle raison de leur départ. Raison familiale, c'est ce que t'avais dit ton meilleur ami à l'époque. Tu l'as cru mais tu savais qu'il y avait autre chose là-dessus. Ce baiser, que tu viens de lui offrir, n'est en rien une erreur. Tu te retiens depuis dix ans de le faire, tu ne vas certainement pas te priver de le faire maintenant que tu l'as retrouvé. Tu ne sais pas ce que vous êtes en train de faire. Tu ne crains plus son frère désormais, tu veux assumer pleinement ce que tu ressens envers Ruby. Elle n'a même pas parlé de ce qu'elle a ressenti mais toi, tu le sais. Tu l'as senti à travers ce baiser que tu lui as offert. Tu ne la laisses pas indifférente, tu le sens. Ruby te repousse comme si tu étais le diable en personne, celui qui lui voulait du mal. Lorsqu'elle t'explique qu'un homme lui a fait du mal, qu'il l'a brisée, cassée, tu serres les poings le long de ton corps. Tu serres la mâchoire également. La voix de son ami se fait entendre, tu soupire en te retournant vers lui. Ruby a refusée par deux fois ton gilet pour la réchauffer et là, elle accepte volontiers le peignoir que lui tend son ami. Son réalisateur, son petit ami -ou son ex petit ami en réalité- c'est apparemment lui qui a cassée la belle Ruby. Ta Ruby. Ce type, tu ne le connais pas mais il vient d'attérir sur ta liste de personnes à abattre. Les mots sortent de la bouche de la jeune femme, t'en as des frissons qui te parcourent l'échine. « Il m’a tué,  pendant presque une minute. » Ton cœur se serrer dans ta poitrine, tu crève d'envie de la prendre dans tes bras. De la serrer fort et de lui promettre que tout ira bien maintenant, que t'es là pour la protéger de ce genre de mecs. Soudainement, alors que tu écoute d'une seule oreille les paroles de l'ami de Ruby, tu repense à cet article lu sur internet. Une jeune actrice qui s'est fait violemment tabassé par son petit-ami de l'époque. Tout devient plus clair soudainement. Ruby est cette actrice, tu as déjà vu quelques films d'elle. Son visage ne t'étais pas inconnu. Tu vas rarement voir un film pour un acteur ou une actrice, il faut bien avouer que la rouquine à un jeu d'acteur parfait. Tu es fan de ces interprétations. « Je pense que ce que je suis devenue n’a jamais intéressée… personne. » Tu soupire. « Dis pas de conneries Ruby ! » Toi et ton franc parler, toujours intact comme elle peut le constater. Tout s'enchaine soudainement. Tyler s'en va chercher les médicaments de la demoiselle, il te charge de la mettre à l'eau. Cette fois, elle n'aura pas d'autre choix que de te faire confiance et de te suivre. Elle s'approche de toi, pose sa tête sur ton torse. Tu passes ton bras autour de sa taille. « Pacemaker j’ai un pacemaker. Je suis malade. » Tu ne comprend pas tout. « T'es malade du cœur ? » Tu n'attends pas plus longtemps et viens la mettre à l'eau, la tenant toujours contre toi. Pas le temps de retirer tes fringues, tu rentre dans la piscine tout habillé. « C’est pour… pour ça qu’on est partis. J’ai f… fait… un… arrêt cardiaque. » Après des années sans réponse, Ruby t'annonce la vraie raison de leur départ soudain. Tu n'aurais jamais pu le deviner. Si elle savait .. Si elle savait que toi aussi t'es malade du cœur, c'est moins grave qu'elle puisque ton cœur te laisse tranquille pour le moment. Cela dit, ton traitement fut renforcé. Tu vis avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. Tu tiens la demoiselle fort contre toi, elle est faible tu le sens. T'embrasse doucement le haut de son front. « Cesse de parler .. » C'est bien la première fois que tu lui dis cette phrase. « Garde tes forces ! » T'espère que son ami ne va pas revenir tout de suite, juste pour pouvoir la garder comme ça, contre toi encore un petit moment. Ruby t'embrasse. Un baiser timide, sans fougue, sans passion. Tu le prolonge encore un peu. Une main sous son menton, tu plonge ton regard dans le sien. Le hasard n'existe pas dans ta vie. Si le destin a remis Ruby sur ton chemin, c'est pour une bonne raison. Tu ne fais même pas attention à Tyler qui revient en courant comme un fou.
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Message(#)(Juby) And will he see, how much he means to me? EmptyDim 29 Sep 2019 - 0:25

And will he see
how much he means to me ?

Je n’avais pas confiance en moi. tout le monde le savait. Les réalisateurs, les scénaristes. Lorsque j’ai passé mon audition pour Sally, j’étais tellement intimidée que je n’ai pas pu alignée deux mots sans bégayer. J’ai cru que tout était foutu en sortant. Je me suis effondrée, j’ai pleuré. Et puis, ils m’ont rappelé en me trouvant parfaite. Grande, élancée, rousse à la peau blanche, je correspondais au rôle. Je devais bientôt rencontrer mon Jack. Mais le destin en avait décidé autrement. Lorsqu’on se fait battre, c’est fou le nombre de messages que l’on reçoit. Je ne m’attendais pas à un tel déferlement de soutien mais j’étais toujours désespérément seule. c’est le destin qui a voulu que je retrouve Tyler. Nicolas m’avait tout pris. Il m’avait pris mes jambes. Ce qui faisait que je dansais aussi bien. J’étais enfant lorsque je me suis prise de passion pour la danse classique. Je venais de regarder Le lac des cygnes à la télévision. C’était une danse de précision et j’ai travaillé si dur. Mais lorsque j’ai eu ma pneumonie, on m’a interdit de pratiquer à nouveau. je suis rentrée pour m’enfermer dans ma chambre. J’ai pleuré longtemps en serrant le chat obèse que nous avions dans la famille. Inconsolable, je suis devenue l’ombre de moi-même jusqu’à découvrir le violon. Je cassais les oreilles de tout le monde mais je ne pouvais m’empêcher de jouer. De laisser les mélodies mélancoliques s’échapper de mon instrument. Souvent, je quittais la maison alors que Callum et John étaient accompagnés de filles pour aller dans le jardin. Là, j’observais la lune, le chat entre les mains, le violon à mes pieds avant de m’asseoir pour me mettre à jouer. Ce n’était pas seulement de la musique qui s’en échappait mais plutôt une partie de moi-même. Souvent, j’avais un public silencieux. Ce fut un étonnement pour ma famille lorsque j’ai décidé de me mettre à jouer la comédie. Au début dans des rôles secondaires mais c’est durant mon apparition du show Outlander que je fus très remarquée. Les séries historiques se sont rapprochées de moi. des mini-séries. Je jouais des rôles tous plus soutenues les uns que les autres. Et mon premier film est arrivé. Ça me fit un choc alors que je me voyais en tête d’affiche. Mes longs cheveux roux retombant sur mes épaules, je paraissais plus pâle que jamais. J’eus un sourire lors de l’avant-première au bras de Nicolas. Sourire qui s’effaça alors que nous passions le pas de mon appartement. Jaloux de mon succès, il m’asséna une gifle violente dès le premier soir. J’en eus le souffle coupé. Pendant neuf mois, j’ai subi ses tortures psychologiques, physiques. Mais je pensais qu’il m’aimait. Ce fut Tyler qui m’aida à couper le cordon une bonne fois pour toutes. Il fut un véritable soutien et m’aida à quitter l’Europe sans regrets. Je pleurai encore la perte de Crockdur, je pleurai la perte de mon train de vie, de qui j’étais auparavant. Et je me retrouvais ici. Entre ses murs blancs, dans le jardin à essayer de faire sortir ma mélancolie. Je me retrouvais sous surveillance à cause de ma tentative de suicide raté. Alors que je repoussais violemment John, je savais que je repoussais l’idée de pouvoir construire quelque chose avec ului. Mais j’étais trop instable, brisée, cassée, j’étais condamnée. J’allais mourir si je n’obtenais pas une greffe. J’allais y rester. Les laisser. Et j’en avais assez de me battre. Tyler dut comprendre ma détresse car je n’eus aucun mal à plonger dans ses bras, à le laisser passer un peignoir autour de moi. Il fut mon pilier pendant les quelques mois qui se sont écoulés. Je pouvais pleurer sans retenue avec lui. le nombre de fois où je me suis retrouvée recroquevillée dans mon lit, avec ses bras autour de moi. « pour une fois, je suis d’accord avec l’abruti. Arrête de dire n’importe quoi. » bip bip bip. Il résonnait dans la piscine, se répercutait contre les murs pour revenir vers moi de plein fouet. J’en eus le souffle coupé et mon ami comprit la chose. Il partit en courant, le diable aux trousses alors que je rejoignis John à bout de force. Je ne voulais pas qu’il s’inquiète, je ne le méritais pas. Je ne voulais pas le mériter. Il vint me porter pour m’immerger totalement dans l’eau. la chaleur de cette dernière me fit le plus grand bien et je sentis mon cœur se remettre peu à peu en marche. Je relevai la tête vers lui alors qu’il me serrait contre lui. « Tu… tu… tu vas être trempé. » mon regard clair cherchant le sien. Je vins poser doucement mes lèvres sur les siennes sans prétention aucune. Boum. Je ne voulais pas me laisser tomber. Je ne voulais pas qu’il soit ma faiblesse. C’était comme revenir treize ans auparavant. Alors que j’ai une main de John sous le menton, je m’immerge totalement dans l’eau. J’ai besoin de faire le vide. Je ferme donc les yeux avant de tirer mon ami par la jambe pour venir le coller près de moi. Mes mains se refermèrent sur ses joues alors que ma bouche se posa sur la sienne. Boum. Le baiser n’avait plus rien de timide. Dans l’intimité, sous l’eau, je laissais libre court à mes pensées. Je n’étais plus la petite fille fracassée. Je n’étais plus cet enfant. Une main vint cependant me sortir de l’eau, m’arrachant à John. Je toussais le surplus d’eau que j’avais avalé alors que Tyler me coucha sur le sol. Puis, il me tendit le cachet. Cette petite chose qui faisait en sorte que mon pouls se calme. « T’avale ça et je te mets au lit. Tu rouleras des patins à ton mec demain matin. » je clignai des yeux avant de me remettre à tousser. Un sifflement rauque s’échappa de ma gorge alors que Tyler me mit sur le côté. Je sentais que je m’étouffais. Ma respiration se fit plus sifflante. Me mettre la tête sous l’eau n’était pas forcément une bonne idée. « Détourne le regard, entendis-je mon ami dire à John, s’il te plait. » Puis le sang sortit de ma gorge alors que Tyler m’asséna une tape dans le dos. Le caillot s’évacua directement et je sentis les couleurs revenir vers mon visage. « La bouteille, demandai-je d’une voix faible. » Cette fichue bouteille qui me permettait de rester en vie. Il me mit en position assise avant de m’emmitoufler dans le peignoir et de me passer le masque. Je pris une immense bouffée d’air avant de lever le pouce. Le blondinet poussa un soupir de soulagement. « Je dois aller à mon rendez-vous avec la psy mon cœur. Toi tu la mets au lit et tu la surveilles. » Il vint déposer un baiser sur ma joue et je continuai de prendre des profondes inspirations avant de me mettre à grelotter. J’étais complètement gelée. Sonnée. Je tendis la main vers John qui devait être aussi frigorifié que moi. J’ôtai le masque avant de lever le regard vers lui. « J’ai le droit de prendre une douche ou… » je vins tousser à mesure que mon cœur se serrait. Je collais le médicament dans ma bouche qui commença à fondre sous ma langue. « … ou je vais me faire gronder ? »


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Message(#)(Juby) And will he see, how much he means to me? EmptyDim 29 Sep 2019 - 10:44


Du plus loin que tu t'en souviennes, Ruby t'as toujours plu. Son manque de confiance en elle fait qu'elle ne croit pas en elle. Toi, tu as toujours cru en elle et en sa beauté. Elle l'est bien plus que toutes ces femmes qui sont passés entre tes draps. Tu te souviens de chacun des battements de ton cœur, de tes mains qui sont devenus moites à chaque fois qu'elle est apparu devant toi. Tu te souviens, également, de son regard meurtri lorsqu'elle te voyait entouré de ces nanas sans importance à tes yeux. T'étais persuadé que tu ne l'intéressais pas, alors t'as commencé à flirter avec la moitié des filles de Brisbane en espérant trouver la bonne. Ce ne fut pas le cas. Celle que tu attends depuis toutes ces années, c'est elle. C'est Ruby. T'as fais taire ses sentiments pour elle le jour du départ des McPhelps et, aujourd'hui, ils reviennent plus vite qu'ils ne sont partis. Tu ne sais pas ce qu'il a pu se passer pour qu'ils en viennent à quitter Brisbane du jour au lendemain. T'aurais aimé qu'elle te parle, qu'elle se confie à toi ou, du moins, que son frère le fasse. Tout le monde part un jour. Le départ de Ruby a été difficile à encaisser, tu t'es rendu compte que plus jamais tu ne la verrais. Elle et sa chevelure semblable au feu. La douleur s'est emparée de toi, serrant ton cœur dans ta poitrine. La douleur, tu as dû apprendre à la surmonter et espérer qu'elle disparaisse d'elle-même. T'as espéré qui l'a causé se referme toute seule. Pas de solutions, pas de remèdes. Il te suffit simplement de respirer à fond et d'attendre. Attendre que la douleur s'estompe seule, attendre que le temps fassent les choses. Tu as appris à gérer la douleur, à éteindre tes sentiments pour ne plus rien ressentir. Ça a très bien fonctionner durant toutes ces annéses. Tu fus presque incapable d'aimer à nouveau, tu pensais qu'il s'agissait d'amour. Ça y ressemblait simplement. T'as eu beau t'attacher à divers personnes, tu es incapable de leur avouer ce que tu ressens. La tristesse, la colère, la joie. Tu ne montres jamais le moindre sentiment à qui que ce soit. C'est un signe de faiblesse pour toi. Et les gens sont tellement mesquins, égoistes que tu refuses de leur laisser une porte ouverte afin de pouvoir t'atteindre. T'as beau passer pour le connard de service, tu n'en as que faire. Tes proches savent qui tu es et comment tu es surtout. Au fond, tu n'es pas un mauvais garçon. Tu fais simplement les mauvais choix, ceux qui poussent les gens à te détester. Lorsque l'on te connait, on découvre un mec sympathique, avec le cœur sur la main. Certaines fois, lorsque tu dois te décrire, tu dis de toi un bad boy avec un cœur guimauve. ça te décrit assez bien selon toi. Peu de personnes croient en toi et voit le bon côté de ta personnalité. Que t'es trente-six ou trois amis, ça revient au même pour toi. S'ils veulent te détruite, ils le feront qu'importe quand et la manière utilisée. Tu fus vexé lorsque Ruby accouru dans les bras de son ami qui recouvrit son corps d'un peignoir alors que, quelques minutes plus tôt, la demoiselle a refusée ton gilet. Certainement parce qu'il possède ton odeur sur lui. Les yeux levés vers le ciel, tu ne réponds même pas lorsque le garçon te traite d'abruti. Chacun sa vision des choses. Tout se passe très vite par la suite. Tyler s'en va chercher les médicaments de la demoiselle tandis que toi, tu reste à ses côtés, la tenant dans tes bras. Sans même retirer tes vêtements, tu rentres dans l'eau de la piscine afin de satisfaire Ruby. « Je m'en contrefous de mes fringues.» Ce n'est que la vérité. Si tu devais choisir entre la laisser mourir ou te sacrifier pour elle, le choix ne se pose même pas. T'es prêt à mourir pour lui permettre de vivre, elle a encore plein de jolies choses à vivre et ça, même si un abruti l'a complètement bousillée, cassée. Même si elle a cette déficience cardiaque qui lui bouffe littéralement la vie. Le regard de la jeune femme se plonge dans le tien. Ruby est fragile, elle a besoin de quelqu'un qui la protège et prend soin d'elle. Au fond de toi, tu veux être cet homme. Pas nécessairement être l'homme de sa vie. T'es prêt à te sacrifier et à devenir un simple amis pour elle qui répondra toujours présent lorsqu'elle te le demandera. Les lèvres de Ruby se posent sur les tiennes, tu ne t'opposes pas à ce baiser digne d'un premier baiser maladroit de deux adolescents. Tu la serres contre toi. Son corps est gelé, glacé. La demoiselle rentre entièrement dans l'eau, elle vient te tirer vers elle. Tu te laisses faire, un petit sourire en coin des lèvres. De nouveau, elle t'embrasse. Un baiser qui n'a plus rien de timide. Un baiser qui fut bien trop court à ton goût puisque Tyler vint tirer Ruby par la main. Tu soupire. « T'as le don pour gâcher un moment parfait toi ! » Tu viens sortir de l'eau, un peu déçu de le voir mais à la fois soulagé puisque ça signifie que Ruby va prendre ses médicaments et à aller mieux. Lorsqu'elle se met à tousser, tu as mal pour elle. Ta maladie est bien moins avancée et handicapante que celle de Ruby. Du moins, pour le moment. Tu t'estime chanceux tout de même. Un sourire complètement idiot s'affiche sur ton visage lorsque le garçon te décrit comme étant son mec. Tu ne rêve que de ça mais ne précipitons pas les choses. Il te demande de tourner le regard. Tu croise le bras sur ton torse. « Je l'ai déjà vu nue tu sais ! » T'exclame-tu. Certes, son corps a changé mais elle reste la même malgré tout. Tu viens tout de même leur tourner le dos. Non pas pour Tyler mais plus par pudeur envers Ruby. Tu demeure jaloux que son ami puisse la toucher alors que tu n'en as pas le droit. Pas encore du moins. Les minutes sont longues, tu as envie de te retourner et de la voir, la contempler. Tu l'entends se remettre à toucher et réclamer une bouteille, tant pis tu te retourne. T'as mal au coeur en découvrant qu'elle vient de cracher du sang. Ton coeur se serre à nouveau et tu ne la lâche ps du regard, observant et décryptant le moindre de ses faits et gestes. C'est la voix de Tyler qui te sors de tes pensées, tu viens te retourner et te contente de hocher la tête tel un automate. « T'inquiète pas, je sais prendre soin des gens! » Te contente-tu de dire en admirant la jeune femme devant toi. Ton cœur se brise lorsqu'il l'appelle mon coeur. sont-ils un couple ? Ou est-ce une simple marque d'affection ? Tu viens t'approcher de la jeune femme et lui tend timidement la main pour pouvoir attraper la sienne. Une fois que c'est fait, tu t'approche d'elle et la sers à nouveau dans tes bras musclés. Tu veux qu'elle comprenne que jamais tu ne la laisseras tomber. Jamais tu ne l'abandonnera et ça, même si elle te supplie de le faire. Tu n'en seras qu'attristé de devoir la laisser. « C'est quoi cette manie de croire que je vais t'engueuler ? J'suis pas un bourreau ! » Dis-tu en lâchant un soupir. Un baiser déposer sur son front, tu ramasses ses fringues avant de quitter la piscine. « T'as le droit à ce que tu veux Princesse ! » Petit surnom qui sors tu ne sais pas d'où mais tu n'as aucune gêne de le lui accorder. À tes yeux, Ruby est une princesse. Certes, une princesse fragile mais c'est ce qui fait que la demoiselle est très attachante, touchante. Tu la suis jusqu'à sa chambre. Elle est bien mieux décorée et rangée que la tienne, elle doit être au centre depuis plus longtemps que toi. Tu l'assois sur son lit, histoire qu'elle se repose un peu et reprenne des forces. Son visage est très pâle, tu lui prends la main en te posant face à elle, un genoux à terre. « Je t'emmène prendre une douche alors ? » Lui propose-tu suite à sa demande précédemment. À cet instant, c'est toi qui t'occupe d'elle. C'est toi son ange gardien, tu ne partiras pas de cette chambre même si on t'en chassait. Tu veux veiller sur elle, savoir qu'elle va bien. Lentement, tu la soulève à nouveau et l'entraine dans la salle de bain. Tu commence à faire couler l'eau afin qu'elle soit bien chaude et vient laisser glisser son peignoir jusqu'à ses pieds. Ton regard est à nouveau attiré par la cicatrice de Ruby, tu passes tes doigts dessus. Puis ton regard dans le sien tu commence à te déshabiller. Un sourire rempli de malice, tu viens te glisser sous le jet d'eau chaude entièrement nu et viens tirer la jeune femme contre toi. Ton corps se colle au sien, tu commence à la caresser de manière assez sensuelle. « T'es encore plus belle que dans mes souvenirs.. » Lui murmures-tu dans le creux de son oreille. Tes bras autour de sa taille, tu pourrais rester ainsi durant des heures, sans le moindre souci.
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