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 (Juby) And will he see, how much he means to me?

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Message(#)(Juby) And will he see, how much he means to me? - Page 4 EmptyLun 14 Oct 2019 - 22:45



Elle n'avait que cinq ans lorsque tu as commencé à fréquenter son frère aîné, tu n'as entendu le son de la voix de Ruby qu'à partir de ses seize ans. Avant cela, elle se contentait de simplement hocher la tête ou d'interpréter ses regards. Tu as toujours pensé qu'elle ne t'aimais pas et que tu l'effrayais. Et si c'était l'inverse ? Et si c'était parce qu'elle était amoureuse de toi ? Tu n'y as jamais cru avant cette fameuse nuit il y a dix ans. Ce n'était pas une erreur. Ce n'était que le début de quelque chose de merveilleux entre vous, t'es certain que cela aurait pu l'être mais la vie a décidée de s'en mêler et de vous séparer. Les McPhelps sont partis, ils ont quittés la ville et t'ont abandonnés. Callum, Ruby, tu ne savais pas où ils étaient. Ni ce qu'ils faisaient. Tu n'as jamais pu oublier Ruby. Tu as tenté de l'enfouir tout au fond de toi, faire comme si cette nuit ne comptait pas. Hélas, elle a compté bien plus que tu ne le pensais. Dix années se sont écoulées depuis cette nuit, tu ne pensais pas revoir Ruby un jour. Et encore moins en intégrant ce centre. Maddie t'as quittée, t'en as eu le cœur brisé. Tu t'es laissé sombré dans l'alcoolisme, submergé par la tristesse. Finalement, cette séparation n'est sans doute qu'un mal pour un bien. Ruby est de retour dans ta vie. Elle est brisée, cassée. À cause de son ex petit ami mais aussi par ta faute. Tu lui as sortis des mots que tu ne pensais pas. T'ignore ce qu'elle représente pour toi. Une amie ? Une amante ? La femme de ta vie ? Tu ne sais pas. En tout cas, t'es certain d'une chose : Ruby McPhelps n'est pas un jouet à tes yeux. Tu la respecte énormément. Tu ne veux pas jouer avec elle, ni avec ses sentiments. Ton cœur, c'est pour elle qui bat aussi normalement qu'il en est capable. Cette semaine sans elle était atroce. Tyler a défendu son honneur en te foutant un coup de poing au visage, tu n'as même pas répliquer puisque tu le méritais. Durant une semaine, t'ignorais si elle allait bien ou pas. Si elle était vivante ou pas. Comme toi, Ruby est malade du cœur mais elle, plus gravement que toi. Tu t'estime chanceux. Ruby a besoin d'aide. Tu n'es certainement pas le mieux placé pour lui venir en aide. Callum te l'a demandé et s'il ne l'avait pas fait, tu serais venu lui tendre cette main dont elle a besoin. Ce soir, t'as déjà réussis à lui faire prendre sa douche. La voir dénudée devant toi ne te laisse pas indifférent, cela dit t'es fier d'avoir été capable de te retenir de lui sauter dessus. Tu te moque que la jeune McPhelps est donnée une bonne correction à la blonde tout à l'heure. Tu te moque de cette fille, Ruby passera toujours avant tout le monde et c'est d'autant plus vrai maintenant. Tu ne sais pas ce qu'il peut se passer dans sa tête. Tu ne sais pas ce qu'elle pense, ce qu'elle ressent. Si elle venait à te parler, tout serait plus simple mais non, Ruby reste muette comme une tombe. Elle ne te parle pas, tu tente de comprendre ce qu'il se passe en elle en scrutant son regard. Ruby a le regard vide. Ton cœur se serre dans ta poitrine. T'as envie de pleurer ou bien de la prendre dans tes bras, la serrer et lui dire que tout ira bien. Que t'es là, qu'elle peut lâcher prise en se reposant pour toi. Te trouver dans cette douche, exactement la même cabine de douche qu'il y a quelques jours, te rappelle ce que vous aviez partager. Tes mains sur son corps, vos lèvres qui se cherchent, se capturent ne désirant plus jamais se lâcher. Tout se bouscule dans ta tête, tout est confus. Tu tremble tout en venant enrouler le corps meurtris et blessé de la jeune femme. Tu la tiens fermement contre toi, portant sa bouteille d'oxygène aisément. Tu la ramène dans sa chambre. Bien que la directrice t'es interdit de t'approcher d'elle, Callum est intervenu afin de t'autoriser à prendre soin de Ruby. Même sans l'intervention de l'ainé de Ruby, tu n'aurais pas hésité à braver les interdits pour elle. Il n'est pas question de la laisser affronter cela toute seule. T'as bien trop peur qu'elle ne fasse une bêtise dans l'étant où elle se trouve. Lui enfilant un pyjama bien chaud, tu viens allonger la demoiselle dans son lit. Le fauteuil juste à côté, tu t'assois et prends sa main glacée dans la tienne. Ruby n'est pas un jouet, pour personne. Le prochain qui la casse, tu lui briseras ses bijoux de famille. Tu plonge ton regard dans le sien, ta main dans sa chevelure. Tu ne peux t'empêcher de la toucher. Certains te diraient que tu n'es pas responsable de Ruby, que tu dois la laisser tomber et qu'elle finira par sortir de son mutisme toute seule. Ils n'y connaissent rien. Tu n'as fait que rouvrir les blessures que son ex mari a causé en elle, t'es responsable de son état de catatonie et de son mutisme. Tu veux l'aider, qu'elle retrouve la parole et ce ravissant sourire sur son visage. Tu ne partiras que si elle te le demande, que si elle te parle. Mais non, elle ne te dis rien. Tant mieux, jamais tu n'aurais voulu partir de cette chambre et la laisser toute seule. Tu ressers ta main dans la sienne, entrelaçant tes doigts aux siens. Tu la vois qui ferme les yeux doucement, ton cœur rate un battement. Tu retiens ta respiration. « Ruby .. regarde moi .. » Tu viens te lever et commence à faire les cents pas dans la chambre. Tu ne sais pas comment lui venir en aide. Tu te sens tellement inutile et impuissant. Callum compte sur toi, s'il te l'a demandé c'est qu'il sait que t'en es capable. Il sait que tu peux aider Ruby a retrouver la parole, le sourire. Tu retourne t'assoir, mains sur la tête tu tentes de reprendre tes esprits. Ruby se lève et, sans un mot, elle se met à califourchon sur toi. Tu ne la repousses pas, passant tes bras autour d'elle pour l'emprisonner de ton étreinte. Tu ne fais rien, tu te contente de la laisser faire ce qu'elle souhaite. Un nouveau frisson s'empare de toi et te traverse la colonne vertébrale. Ton cœur bondit dans ta poitrine lorsqu'elle pose ses lèvres sur les tiennes. Les yeux fermés, tu prolonge le baiser en passant tes mains doucement sur son dos. Soudainement, ton esprit chasse toutes les autres pensées. Tu te laisses aller dans ce baiser. Il est rempli de passion, de fougue mais il est également doux. C'est comme si tu embrassais une fille pour la première fois. Ruby se serre contre toi, tu n'ose pas la toucher mais toutefois tu la garde prisonnière de tes bras. T'as besoin d'elle, cette fille te rend dingue à tous les niveaux. Ton cœur ne cesse de s'emballer si fort que tu ne sais plus si tu as pris tes cachets aujourd'hui. Tu t'en contrefous. Ce n'est pas ce qui te préoccupe le plus à cet instant. Ruby a besoin de toi, elle se montre extrêmement tactile envers toi, ce qui n'est pas pour te déplaire. Bien au contraire. Ruby n'a toujours pas prononcé un seul mot, tu comprends tout de même ce dont elle a envie. Son front contre le tien, tu te sens bien à cet instant. Comme apaiser, heureux. Sensation de bien-être qui s'empare de toi, cela fait des années que tu n'as pas ressenti un tel sentiment. Ta main vient se glisser dans son décolleté. Lentement, tu viens lui retirer son pyjama et viens déposer des baisers sur chaque parcelle de son corps que tu peux atteindre. Tu ne sais pas combien de temps il lui reste à vivre, encore de nombreuses belles années tu l'espère. T'es pas prêt à la perdre, ton cœur se serre à cet instant et les larmes ne demandent à qu'à couler le long de tes joues. Et s'il ne lui reste qu'un ou deux ans, tu veux partager ce petit laps de temps à ses côtés. La rendre heureuse. La voir rire, sourire. Tu veux simplement qu'elle soit heureuse. Après tout, elle le mérite amplement avec ce que son ex lui a fait subir. Tu n'as pas le droit de te plaindre que Maddie t'es quitté, tu devrais même la remercier. Jamais tu ne pourrais vivre et ressentir ce qui est en train de se passer entre Ruby et toi en ce moment. Il n'y a que vous dans cette chambre. Le temps semble s'être arrêté soudainement. Plus rien, ni personne ne semble exister à cet instant présent. Il faudrait être un idiot pour ne pas comprendre que la jeune McPhelps a envie de toi. Elle veut que tu lui fasses l'amour, que tu la fasses devenir tienne le temps d'un instant. Tu viens la soulever, doucement avant de l'étendre sur son lit. Tu viens retirer ton jean trempé ainsi que ton caleçon puis, viens terminer de déshabiller la demoiselle. Tu reviens te coller contre elle, tes mains reprenant les caresses sur son corps. Tes lèvres reprennent possession des siennes. Est-ce que ce sont des réconciliations ? Un petit moment de répit ? Un moment de bonheur à mettre entre parenthèse ? Tu te moque de ce que cela signifie pour le moment. Tu te laisses totalement aller. Tu la caresses. Ton sexe se frotte lentement à elle. Tu ne viendras te perdre en elle que lorsqu'elle t'en donneras l'autorisation. Un drap sur vos deux corps dénudés apprenant à se redécouvrir l'un et l'autre, tu la couvre de baisers et de caresses également. Tu l'embrasse sur ses lèvres, dans sa nuque, sur sa poitrine. Tes doigts s'entrelacent à nouveau dans les siens. Tu viens inverser la position, pour la laisser au-dessus de toi. Tu plonge ton regard dans le sien afin de capter son autorisation à t'unir à elle.
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Message(#)(Juby) And will he see, how much he means to me? - Page 4 EmptyMar 15 Oct 2019 - 16:45


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Message(#)(Juby) And will he see, how much he means to me? - Page 4 EmptyMar 15 Oct 2019 - 21:57

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Message(#)(Juby) And will he see, how much he means to me? - Page 4 EmptyMar 15 Oct 2019 - 22:52

And will he see
how much he means to me ?

Le bonheur éternel n’existe pas. Je l’ai appris à mes dépends. Rien ne dure et tout se fane un jour. Les gens finissent par s’en aller, tourner le dos. Ils s’en vont sans se retourner et on finit par se retrouver démunie. Alors que je suis blottie dans les bras de John, je sens sa respiration régulière contre ma nuque. Il dort du sommeil du mort alors que je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. Je n’ai cessé de me tourner et de me retourner ce qu’il venait de se produire dans ma tête. Qu’étions-nous en train de devenir ? Des plans culs ? Des amants occasionnels ? J’aurai pu sortir du lit comme je l’avais fait la dernière fois mais à la place, je suis restée. Pour profiter un peu de la chaleur de ses bras et pour ne pas affronter l’atroce réalité. Celle où mon meilleur ami quittait le centre aujourd’hui et où j’allais me retrouver toute seule. Sans personne pour me tenir la main et pour faire des conneries avec moi. Je savais que je n’allais plus rire avant un moment mais son temps touchait à sa fin et nous allions désormais être séparés. Tout comme je tournerai le dos à John, une fois la porte du centre passée. Je n’avais pas changé d’avis. Cette nuit ne changeait absolument rien dans le fait que je ne lui apporterai jamais rien. je n’étais qu’une personne en sursis et soyons honnête : il avait passé l’âge de jouer à la nourrice avec moi. je profitai qu’il se retourne et me lâche pour me lever. J’étais dans la pénombre. Alors je me mis à marcher à pas feutrés pour me saisir d’une autre robe extrêmement longue et la passer sur mon corps nu. Je viendrai mettre des sous-vêtements plus tard. Puis, je me saisis d’une paire de chaussures que je devinais être des baskets avant de quitter la pièce. « Tu as une tête de sorcière. » Je croisai le regard de Tyler qui m’attendait avec un sandwich dans la main. J’avais zappé la bouteille d’oxygène. Tant pis, je ferai sans. John s’éveillerait dans une ou deux et je pouvais survivre sans. « Tu lui as pardonné alors ? » Je fronçai les sourcils avant de me clouer sur place. « Ah bah visiblement pas si tu ne parles plus. » Il passa une main protectrice autour de mon épaule pour m’inviter à avancer. La bonne nouvelle dans mon malaise cardiaque, c’est que ma jambe allait mieux ; la mauvaise : mon temps sur cette Terre avait diminué de moitié. Callum avait pleuré en apprenant la nouvelle, Athair aussi ainsi que Mom. J’étais restée stoïque. Une petite année, peut-être moins et je prenais la tête sur la liste de personnes demandeuses de greffe. Je vins dans mon casier pour prendre mon violon avant de suivre Tyler. Les journées s’allongeaient et il faisait déjà jour. Quoiqu’un peu frais pour une personne qui ne porte qu’une robe en voile. Je regarde un instant le soleil se lever avant de voir l’équipe. Le tournage. Nous allions partir tourner dans les bois non loin du centre. Je pris une feuille de papier pour la tendre à mon meilleur ami. Donne ça à John. Je lui indiquai où j’étais puisqu’il était désormais mon ombre. Il soupira avant de faire demi-tour. Je vins m’asseoir sur un banc, le dos droit. Est-ce que je supporterai la présence de l’australien alors que j’étais désespérément amoureuse de lui ? je ne pense pas mais je n’avais que quinze jours à tirer. Les départs se faisaient le matin. Je m’en irai sans dire au revoir. Tyler avait prévu de venir me chercher de toute manière. Puisqu’il comptait venir vivre avec moi. Une colocation. Pour me surveiller afin que je ne m’ouvre pas les veines. Il vint s’asseoir à côté de moi pour nouer nos mains alors que je vins poser ma tête sur son épaule. Il était mon tout. Il représentait tellement pour moi. je fermai les yeux en apprivoisant son parfum alors qu’il me tendit le sweatshirt que j’avais l’habitude de lui piquer. Il ne dit rien. Puis nous nous levâmes pour aller vers la sortie. Ma robe trainait par terre et était désormais trempée. Il vint saisir mon visage avec ses mains pour me forcer à le regarder. « Tu m’appelles et je rapplique. » Je hochai la tête alors qu’on lui rendit son téléphone. « Et je suivrais ton live via instagram. » D’un clin d’œil, il embrassa mon front avant de quitter les lieux et je sentis extrêmement seule. Les larmes coulaient sur mes joues. Un sanglot sortit de mes lèvres alors que la secrétaire m’annonça que l’équipe m’attendait. Quelle idée avais-je eu de vouloir jouer ce morceau alors que je me sentais plus mélancolique que jamais ? Je soupirai la mort dans l’âme pour jeter le sandwich intact dans une poubelle. Je n’avais pas l’intention de me nourrir. Du moins pas aujourd’hui. Je vins retrouver l’équipe, composée de membres du centre, avant de me poser. On allait me maquiller et me poser la perruque. Je devais choisir et je pris la bleue. Elle représentait l’eau. et j’aimais l’eau. Si je pouvais choisir comment partir, j’aimerais qu’on me mette dans l’eau comme le vieux monsieur dans Big Fish. On vint me la fixer avant de me maquiller. Les arbres étaient morts, il n’y avait pas de feuilles et la rosée avait envahie le sol. Je restai un moment à les regarder, toujours silencieuse avant de voir qu’on m’attendait. La dernière fois que j’avais joué ce morceau, je me tenais dans le métro londonien. Je vins prendre une profonde inspiration avant de sortir mon violon de son étui ainsi que l’archet. J’accordai les cordes avant de venir lever le pouce comme pour dire que j’étais prête. Un miroir renvoyait mon refrain. Jeune fille à la peau blanche comme la neige, aux cheveux bleus comme un ciel de nuit calme, avec une robe noire de deuil. La parfaite Emily dans Corpse Bride. Après tout, Victor ne la choisissait pas et elle finissait par s’en aller dans une nuée de papillons. La jeune fille que John a aimé avant moi, avant de venir ici était sa Victoria et je serai à jamais son Emily. Jusqu’à mon dernier souffle. Les premières notes de Hallelujah retentirent dans le sience impénétrable de la forêt improvisée. Je fermai les yeux alors que mon archet commença à courir le long de mon instrument. Puis, j’ouvris la bouche pour superposer ma voix à mon instrument dans des intonations claires. Un murmure. Je n’étais plus qu’un murmure. Je commençai à bouger alors que le vent vint ébouriffer mes faux cheveux tout en continuant la mélodie. Je me revoyais souriante avec mon frère à faire nos conneries dans ma loge sur un tournage. Avec Tyler à Londres alors que nous avions importé de la nourriture. Avec mon chien. Une larme roula le long de ma joue tandis que je m’énervai. Que le morceau dérivait vers une improvisation qui m’était propre. Mon corps pourtant blessé vint à virevolter alors que je répétais d’une toute petite voix le refrain de la chanson. J’arquai mon corps en pensant à l’étreinte que j’avais partagé avec John alors que je virevoltai telle une danseuse classique avec mon violon en guise de compagnons. J’effaçai peu à peu ma peine. J’effaçai peu à peu les gestes qu’avaient eu Nicolas. J’effaçai les mots de John uniquement pour me concentrer sur ma musique. Et sur le silence religieux qu’entretenaient mes compagnons. Je savais que je n’étais pas la plus belle des personnes. Puis, je vins me stopper pour faire face à la caméra improvisée. Je n’avais pas vu que j’avais un public en chair et en os. « Je vous remercie de m’avoir écoutée, dis-je d’une voix claire, comme vous le savez : personne n’a su… à part vous, je n’ai pas grand monde qui m’aime sur Terre. Mais on m’a aimé d’un amour inconditionnel. Et j’ai fait cette vidéo pour lui rendre hommage, dis-je sur un ton plus affirmé. » Comme je le faisais toujours lorsque je discutais avec mes fans. « Comme vous le savez, j’ai très à cœur la cause animale. Et j’aimerai que nous rendions hommage à mon chien. Car même si pour certains, un animal n’est pas grand-chose. Crockdur fut le seul être sur cette Terre à avoir tout su de moi. A avoir la beauté qu’il y avait au fond de moi. et j’aimerai que les fonds soit reversé à une association contre la maltraitance animale. Et c’est pour cette raison que mon amie et moi allons vous interpréter un second morceau. A Thousand Years par Christina Perri. » Je vins me remettre en plein milieu du bois avant de prendre une profonde inspiration alors que la fille qui m’accompagnait commença à chanter de sa voix claire. Cette chanson que je connaissais par cœur. Je vins superposer mon violon à elle tandis qu’on nous accompagnait au synthé. « For a thousand years, i’ll love you for a thousand more. » Je chantai en Coeur avec elle. Oubliant mes tracas, ma mort imminente, les coups. Que j’avais mal à la poitrine. Que j’avais mal à la chance. « I’ve died everyday waiting for you » je lui fis face alors que ce fut mon tour de jouer. Elle avait une voix magnifique. On fait la connaissance de belle personne au centre. Et sur le coup, je me perdis dans ses yeux avant de sourire. Puis, je me remis à virevolter autour d’elle, me perdant dans mes notes de musique. Une larme coula sur ma joue. Puis une autre tandis que je continuai à jouer comme si ma vie en dépendait. Comme si je ne me représentais plus que par mon violon. Comme s’il était une extension de mon bras et que je n’étais plus que ça. La musique cessa naturellement alors que l’initiateur vint prendre la parole et que je m’autorisai à faire une petite révérence avant de venir m’asseoir, le souffle court derrière le synthé. J’attendais qu’on me dise quoi faire. Alors naturellement mes doigts vinrent jouer une mélodie mélancolique. La mélopée de Corpse Bride vint envahir cette forêt presque morte tandis que je continuai de jouer sans me soucier du regard des autres. La fille avait repris une chanson, le garçon l’accompagnait la guitare tandis que j’étais dans mon coin. Nous étions des pseudo-stars en rémission. Mes doigts continuèrent de jouer sans que je ne puisse m’arrêter. Mes pensées allèrent automatiquement vers John. Mon cœur lui appartenait. Depuis notre premier baiser. Mais il me l’avait dit : pour cette nuit. et la nuit était finie. Tout était fini. Dans un écran de fumée. Je ne fus qu’une brève étreinte. Un plan cul, rien de plus. Comme cette blonde que j’avais démoli. Je n’étais rien. je ne serai plus jamais rien.

©️ nightgaunt


@John Williams :l:

les musiques:
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Message(#)(Juby) And will he see, how much he means to me? - Page 4 EmptyMer 16 Oct 2019 - 14:04



Le bonheur n'existe pas, tu n'y as pas le droit et ça tu l'as bien compris depuis que tu es venu rejoindre ce monde. Les gens sont sans pitié, limite égoïstes. Ils ne pensent qu'à eux, ils manipulent leurs proches et se fichent pas mal de les blesser aussi bien physiquement qu'à l'intérieur. Tu fais partis des ces gens qui blessent les gens sans le vouloir. Ces mots que tu as sorti à la rouquine avant qu'elle ne fasse son malaise, tu les regrette tellement. Ruby, tu l'aime. T'es amoureux de cette fille mais, hélas, tu ne sais pas comment faire avec elle. Tu ne sais pas être amoureux, personne ne t'as jamais appris à l'être. T'as jamais eu de modèles. Tes parents n'ont jamais cessés de se déchirer devant toi. Des cris, des hurlements, des coups. Le bonheur tu n'y a pas le droit. Pourtant, lorsque tu plonge ton regard dans celui de la rousse, tu as envie d'être avec elle. De l'aider, lui tenir la main et l'aider à remonter cette pente qu'elle a dévalée brutalement à cause de son ex compagnon. Tu le déteste, tu le hais. Cet homme a cassé ta Ruby, il l'a détruit. Il n'y a qu'une personne à qui tu as le droit d'appeler à l'aide, une seule personne qui peut t'aider. Il s'agit de Shay, cette femme qui t'as forcé à venir ici et à te soigner. Ce petit bout de femme de deux têtes de moins que toi mais qu'il ne faut pas trop chercher. Petite par la taille mais avec un tempérament de feu. Après t'être uni charnellement à Ruby, tu viens t'endormir. Tes bras toujours autour de son corps frêle et glacé, c'est la première fois depuis une semaine que tu dors aussi bien. Les cauchemars ne sont pas venus perturber cette nuit parfaite aux côtés de la jeune McPhelps. Tu ne sais pas si elle a réussie à s'endormir, lors de vos retrouvailles Ruby t'as prévenu qu'elle ne dormait que très peu, voire pas du tout. Toi, au contraire, tu dors d'un sommeil lourd. On pourrait croire que t'es mort si l'on ne te voyait pas respirer. Tu la sens néanmoins se tourner et se retourner durant toute la nuit. Tu serres sa main dans la tienne en essayant de l'apaiser. T'es là, tu ne vas pas t'en aller. Tu ne vas pas la laisser, et ça même si elle vient à te le supplier. Qu'êtes-vous ? Des amis ? Des amants ? Des crush se tournant autour et incapable de s'avouer leurs sentiments ? T'as peur qu'elle ne s'en aille. Qu'elle quitte ce lit et de retrouver seul lorsque tes yeux voudront bien se rouvrir. Tu sens sa chaleur encore contre toi, tu serres d'avantage ton étreinte contre elle et continues de dormir. C'est à ce demander si tu n'as pas été marmotte dans une autre vie. Avant de ne sombrer dans les bras de Morphée, la rouquine t'as prévenu que c'était juste pour cette nuit. Que vous ne serez pas le cliché du couple niais par excellence. Vous ne serez d'ailleurs probablement jamais un couple tous les deux. Tout vos opposent. Ta réputation ne joue pas en ta faveur. Ruby est convaincue que tu ne peux rien lui apporter. C'est faux. Tu as envie de lui crier dessus, de lui dire que tu l'aime et que tu ne désire qu'être sien. Être à elle, lui appartenir. Ton corps se retourne, ton bras la relâche et la rouquine en profite pour s'en aller. Se lever du lit et partir. Le bruit de la porte qui s'ouvre puis se referme la trahisse. À tes côtés, Ruby n'est plus là. T'as soudainement froid. T'ouvre les yeux avant d'allumer la lumière venant te bousiller les yeux tant elle est forte. Ruby n'est plus là, en revanche son oxygène est là. La peur, la panique s'emparent de toi. Et si elle faisait une bêtise ? Et si elle voulait en finir ? Ni une, ni deux, t'enfile tes fringues à peine sèche et quitte sa chambre, oubliant tes baskets au passage. D'un pas pressé, tu traverses les couloirs du centre. Ils sont déserts. L'absence de lumière ne t'aide pas à y voir clair. Tu te mets à la chercher partout autour de toi, tu cherche également Tyler. Peut-être que lui, il sait où elle se trouve et, si ça se trouve, elle est avec lui. Même si le frère aîné de Ruby t'as supplié de la surveiller, de rester près d'elle, tu l'aurais fait sans même qu'il te le demande. Activement, tu recherches la rouquine en demandant aux membres du personnels soignants s'ils n'ont pas croisés Ruby. Le bruit d'un morceau de musique se fit entendre. Il s'agit d'un violon et qui dit violon, dit Ruby. L'un ne va pas sans l'autre, ils sont indissociables. Ton coeur s'emballe à mesure que tes pieds nus s'approchent du lieu d'où la musique s'échappe. D'un coup, tu t'arrête net. Le spectacle se déroulant devant tes yeux est tout simplement magnifique. Une jeune femme aux cheveux bleus virevolte dans les yeux, un violon sous son menton. Elle semble heureuse dans cette danse qu'elle entreprend. Cette fille n'est autre que Ruby, tu la reconnais parfaitement. Son visage est ancré en toi, il ne s'effacera jamais. Tu reste sans voix devant ce spectacle. Aucun son, aucun mot ne parvient à sortir de ta bouche. Tu prend conscience que la scène est son élément, c'est comme cela qu'elle réussie à s'épanouir et à être presque heureuse. Ton coeur s'emballe, il bat la chamade. À tes yeux, Ruby est la plus belle femme que tu n'es jamais connue. Gagner sa confiance et son coeur ne sera pas chose aisée, cela dit t'es prêt à te battre pour qu'elle t'appartienne tout entière. « Je vous remercie de m’avoir écoutée, comme vous le savez : personne n’a su… à part vous, je n’ai pas grand monde qui m’aime sur Terre. Mais on m’a aimé d’un amour inconditionnel. Et j’ai fait cette vidéo pour lui rendre hommage. » Tu l'écoute attentivement, tout comme son public le fait également. Tu es tellement fier d'elle, de ce qu'elle est devenu. La fillette de l'époque n'aurait certainement jamais été capable de réaliser une telle prestation. Une larme de bonheur -tu supposes- coule sur ta joue et tu l'essuie rapidement. Qui est cette personne qui l'a aimé ? Ses parents ? Son frère ? Eh bien non, tu n'y es pas du tout. « Comme vous le savez, j’ai très à cœur la cause animale. Et j’aimerai que nous rendions hommage à mon chien. Car même si pour certains, un animal n’est pas grand-chose. Crockdur fut le seul être sur cette Terre à avoir tout su de moi. A avoir la beauté qu’il y avait au fond de moi. et j’aimerai que les fonds soit reversé à une association contre la maltraitance animale. Et c’est pour cette raison que mon amie et moi allons vous interpréter un second morceau. A Thousand Years par Christina Perri. » Ruby parle de son chien, celui dont son ex compagnon lui a brisé le cou. Pauvre Ruby ! Elle a vécue plus de drames que toutes les personnes présentes réunies. Tu comprends qu'elle ait pu perdre son ravissant sourire. Tu ne pense pas être capable de lui venir en aide. Tu n'es pas celui qu'il lui faut et pourtant, t'es attiré par elle tel un aimant. Ruby se place au milieu des bois. Ton regard ne se détache pas de la jeune femme. Tu la regarde s'amuser avec son violon, la mélodie de son instrument de musique se mêle à la perfection à celle de la jeune femme. T'es comme hypnotisé par ce qui se déroule devant tes yeux. Le violon cesse et Ruby commence à jouer du synthé. Décidément, la rousse ne cesse de te surprendre de minute en minute. Tu te fraies un chemin avant prendre place au premier rang, histoire qu'elle puise te voir. Tu as beau lui avoir dit que ce n'était que pour une nuit vous deux, tu n'en pensais pas un mot. Ton coeur ne cesse de te brûler, ton esprit ne cesse de t'insulter. Il te traite d'idiot et te demande d'aller monter sur scène, la prendre dans tes bras et l'embrasser. Un vrai baiser rempli d'amour, de passion avec un soupçon de fougue. Tu ne bouge pas, hypnotisé par la musique. Tu ne cesses de la regarder, tes yeux ne rencontrant jamais les siens. Personne ne pourra jamais remplacer Ruby dans ton esprit. Même le souvenir de Mina s'efface progressivement de ton esprit. Bientôt, Ruby sera la seule dans ton coeur. Tu n'as jamais été doué avec les mots, tu ne sais pas les manier, les assembler. Tu l'as blessé une fois déjà, Ruby en a fait un malaise. Tu n'as pas le droit à l'erreur. Tu pourrais t'en aller, la laisser être heureuse le temps d'un morceau de musique. Tu viens te lever et décide de l'attendre juste devant l'entrée des bois. Les images de Ruby qui dansent ne veulent pas s'effacer de ton esprit. Tu l'attends comme si t'étais son garde du corps. De toute façon, c'est ce que tu es non ?! Callum t'as chargé de la protection de sa soeur et tu ne trahiras pas cette promesse.
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Message(#)(Juby) And will he see, how much he means to me? - Page 4 EmptyMer 16 Oct 2019 - 15:33

And will he see
how much he means to me ?

Je n’ai jamais réussi à correctement dormir. Même lorsque j’étais petite. J’allais soit dans mon arbre, soit sur le toit. Et je regardai les étoiles, elles m’ont toujours fascinées. J’ai appris leur nom un soir alors que je m’ennuyais. Dans ma relation avec Nicolas, c’était pareil. Il dormait du sommeil du mort alors que je restai à la fenêtre. Au début, je m’imaginai avec une bague, des enfants. Puis après la première gifle, j’ai commencé à pleurer. en silence. Dans la douche, sur le rebord de fenêtre. Les larmes l’énervaient d’autant plus. alors, j’ai commencé à m’évader par le violon. Je composai mes chansons en silence, dans le noir absolu. Ecrire m’aidait à oublier. Et pourtant cette nuit, dans les bras de John, je n’avais aucune envie de m’enfuir. Je voulais le garder près de moi. Je ne voulais pas quitter le lit. Je sentais ses bras puissants autour de moi, sur ma poitrine dévêtue alors que son souffle se perdait dans ma nuque. Je savais qu’il dormait car les battements de son cœur étaient réguliers. Pas comme les miens. Alors, je caressai distraitement son avant-bras en me repassant le fil de nos conversations passées. C’était destructeur, trop destructeur pour lui, pour moi. je n’aurai rien à lui apporter. Si ce n’était des pleurs, de la douleur. J’étais condamnée et je le savais. Je ne pouvais pas aller à l’encontre de ça. Alors, dans ma tête, je rejouais ce morceau de musique. Je ne cessai de voir et revoir les fils qui me reliaient à un marionnettiste qui pourrait faire de moi ce qu’il voulait. Nicolas m’avait bousillé mais j’étais déjà foutue bien avant de le rencontrer. Mes parents l’ont su rapidement mais comme tous bons parents, ils ont réfuté la vérité. celle que leur fille cadette allait mourir qu’on le veuille ou non. Alors pourquoi ne pas abréger mon agonie rapidement ? J’en ai voulu à mon frère de m’avoir sauvée. Je lui en ai voulu car je ne voulais pas qu’on me sauve. Qu’on me tende la main. Je voulais seulement être en paix. Je n’étais qu’un cadavre en rémission, alors pourquoi ne pas accepter l’inévitable. Je ne tarde pas à me lever avant de me baisser pour déposer un baiser sur la tempe de John. Geste affectueux dont il ne rendrait pas compte puisqu’il dormait avant d’attraper le peu de vêtements que j’avais sous la main. Puis de quitter les lieux. Je me faisais plus furtive que jamais. J’étais restée plus longtemps que prévu alors Tyler m’attendait. Pour me faire ses adieux. Les larmes ruisselaient sur mes joues alors qu’il portait son sac à dos et qu’il me souriait. Il était libre alors que j’étais coincée ici. Dans cet endroit où je me sentais comme piégée. Dans deux semaines je serai dehors. Mais il peut s’en passer des choses en deux semaines. J’allais devoir affronter les jours les uns derrière les autres avec John sur mes talons sans réellement savoir si je serai capable de le supporter. Je tournai les talons pour aller à l’extérieur. L’air frais du matin vint mordre mon visage alors qu’une légère brise effleura mes cheveux. J’avais rendez-vous, je devais jouer. Mes journées monotones recommençaient. Nous marchions tels des êtres dénués d’émotion dans ce centre. Mon violon en mains, je traversai le parc où m’attendait l’équipe. Nous avions décidé de faire ça pour les animaux. Pour une association dont j’étais la porte-parole. Je n’avais plus que les chats et le craquement sourd des os de mon chien me revint en mémoire et m’arracha un frisson. Je vins donc me faire coiffer, me faire maquiller. Le maquillage noir faisait ressortir mes yeux verts alors que je vins entamer mon morceau de musique. Je voulais qu’on joue celui-là à ma mort. je voulais qu’on me brûle et qu’on disperse mes cendres dans l’air. Donc, je jouais comme si ma vie en dépendait. Car elle en dépendait dans le fond. Je n’étais plus qu’une extension de mon violon à mesure que ma robe noire tournoyait autour de moi. Je me sentais vivante le temps d’un morceau. Comme si la mélancolie de ma vie n’était plus. Je me stoppai alors que le morceau mourut sur mes cordes et que je vins prendre la parole. Comme à chaque fois, je ne bégayai plus. Je parlais d’une voix claire et distincte pour une cause qui me tenait à cœur. Les pensionnaires avaient commencé à me rejoindre à mesure que les deux autres artistes mettaient en scène la prochaine chanson que nous fîmes en duo. La fille était plus petite que moi et elle avait décidé de porter une perruque blanche en contraste avec la mienne. Je lui souris à mesure que je jouais avec elle. Que je connaissais la chanson sur le bout des doigts. Trop romantique dans le fond. Même si personne ne m’aimerait jamais, je savais que j’aimais. Que j’en étais capable. Je déglutis avant de me stopper. A bout de souffle, le sang battait dans mes tempes. Je les laissais prendre le relais. De toute manière, il ne me restait plus qu’une chanson à jouer et j’aurai terminé. Je pourrais retourner au chaud pour enfiler des sous-vêtements et retrouver ma bouteille chérie. Celle qui allait m’accompagner jusqu’à temps que mon pacemaker soit remis sur les rails. Je devais me faire opérer à ma sortie. une nouvelle fois, pour changer. Je jouais distraitement du piano avant de sentir une présence à côté de moi. Je relevai la tête pour voir la blonde que j’avais fracassé la veille. Elle ne me regardait pas. Mais elle avait une sale tête, je ne l’avais pas loupé. « Je ne comprends pas ce que tu as de plus que moi. » Je ne comprenais pas non plus à vrai dire. Elle me faisait de la peine dans le fond. Car elle semblait accrochée. Je ne sais pas ce qu’il lui avait promis mais c’était du John tout craché. « Je ne sais pas non plus, murmurai-je en pianotant sur le synthétiseur. » Je ne la regardai pas non plus. « J’ai fait des recherches sur toi. » Comme à peu près toute personne censée. « T’es l’actrice ? Celle qui s’est faite tabassée. J’aime bien tes films. » Pourquoi est-ce qu’elle était gentille soudainement ? Je ne comprenais pas avant de me tourner vers elle. J’ôtai la perruque qui me faisait mal à la tête avant de l’écouter. « Celle qui va crever. » Ah nous y voilà. Elle voulait me rappeler la date de ma mort. Certains pourraient le prendre comme une menace mais je savais qu’elle ne disait que la vérité. « C’est vrai. je vais mourir si je n’ai pas une greffe de cœur, dis-je sur un ton désintéressé, et tu te dis qu’une fois morte tu pourras récupérer John, c’est ça ? » Les femmes sont tellement viles. C’est fou. Je soupirai avant de me relever. Pathétique. « tu sais, même s’il ne me reste qu’un an à vivre, John ne voudra jamais de toi. Il ne voudra jamais de personne à vrai dire. Nous ne sommes que des distractions pour lui. » Du moins, je pensais en être une. « Mais contrairement à toi, je suis amoureuse de lui de toujours. Donc, tu crèveras avant moi si t’essaies encore de l’approcher. » Je la vis devenir toute blanche alors que je repris mon violon. Cette fois-ci la totalité du centre était là. Je tendis la feuille. Celle que j’avais écrite la semaine passée alors que j’étais à l’hôpital. Et mon ami dégagea la blonde pour prendre la place derrière le synthé. Dying for you. On se demandait bien pour qui j’avais écrit cette chanson. « So when you're down and out from your troubled life. I will be dying for you, dying for you. When all you have is doubt, know that I'm around. I will be dying for you, dying for you» Je commençai donc à jouer en superposant mon violon alors que mes cheveux étaient à l’air libre. Je l’écoutais chanter mes paroles, je l’écoutais jouer ma partition à mesure que mon violon vint l’accompagner. La dernière chanson. Je pourrais mourir pour toi. Pour mon frère, pour mes parents, pour Monsieur Moustache, pour Tyler, pour Salem et enfin pour John. « I will be dying for you, chantai-je de ma voix claire alors que la musique cessa. » Puis, je saluai le public heureux d’avoir une chanson inédite tandis que Mark vint me remercier. Puis, je rangeai mon violon dans son étui avant de sortir de la scène pour voir que quelqu’un se tenait juste derrière le synthé. John. Il était là depuis combien de temps ? Avait-il entendu ma conversation avec son ex-compagne ? Je déglutis avant de reculer machinalement. J’aurai bien fait un pas pour aller vers lui. Pour lui dire que je voulais passer cette année à ses côtés et que dans le fond, je m’en foutais qu’il me balance des horreurs au visage. Mais je n’aurai rien à lui apporter. Je me rappelai sa supplique alors que j’avais fait mon malaise. Je me rappelai des larmes qui roulaient sur ses joues. Je me rappelai son teint blanc. Je n’aurai décidément rien à lui apporter si ce n’est une immense tristesse. Alors, je tourne les talons.
Et je m’enfuis en courant.


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Message(#)(Juby) And will he see, how much he means to me? - Page 4 EmptyMer 16 Oct 2019 - 23:00



La Ruby qui se trouve sur cette scène au milieu des bois ne ressemble en rien à la fillette que tu as connu lorsque les McPhelps ont fait irruption dans ta vie. À l'époque, la rouquine ne représentait que la petite soeur de ton meilleur ami. Tu la protégeais de toutes ces personnes qui se moquaient d'elle, de sa façon d'être, de sa façon de parler. Ruby a toujours été cette petite fille fragile, cette fille qui ne ferait pas de mal à une mouche. Ruby mérite qu'on l'aime, qu'on lui apporte beaucoup d'affection. La voir sur scène, l'entendre chanter, jouer du violon, s'épanouir. La voir dans cet état d'euphorie ne peut que te rendre heureux. Sa voix, elle te donne des frissons. T'en as la chair de poule. T'as envie de monter sur cette scène, la prendre dans tes bras et l'embrasser. Tu ne peux pas le faire, Ruby est célèbre. Les paparazzis vont s'en donner à coeur joie en vous affichant dans les différents magazines peoples. Tu comprends mieux pourquoi Ruby a tout arrêter entre vous il y a une semaine. T'ignore tout ce que son ex lui a fait pour la détruire autant mais tu le déteste. Tu as envie de le battre à mort, de lui faire comprendre que personne n'a le droit de faire du mal comme il a pu le faire à Ruby. Ni lui, ni toi. Ni personne. Ruby, c'est une princesse. Dans les contes de Disney, Ruby elle serait représenté par la Belle et toi, tu serais la Bête. À la fin du conte, la Bête devient un prince charmant et peut enfin imaginer un avenir à la Belle. Espérons que Ruby et toi, vous puissiez connaitre votre happy ending à vous aussi. Cette nuit, tenant la rousse dans tes bras, tu ne t'ai jamais sentis aussi bien. Apaisé, heureux. Tu ne t'ai jamais senti aussi bien que cette nuit. En la voyant sur scène, les larmes te montent aux yeux. Ce sont des larmes de bonheur. Tu es fier d'elle. Elle était cette petite fille timide et bégayante. Aujourd'hui, elle semble avoir grandie. Face à toi, Ruby ne bégaie plus. C'est exactement ce que tu souhaite, qu'elle puisse te faire confiance. T'es pas là pour la juger, lui mettre des bâtons. Tu n'es ici que pour lui venir en aide, lui tendre cette main réconfortante dont elle a besoin pour se relever. Elle en est capable tu le sais et elle aussi elle le sait. Elle est en mesure de se relever, il lui faut juste rencontrer les bonnes personnes qui l'empêcheront de tomber dans les pièges se retrouvant sur sa route. Tu souhaite être cette personne. Ou l'une d'elle au moins. Vos dernières conversations vous ont fait du mal, beaucoup de mal. Avec n'importe quelle autre femme, t'aurais lâché l'affaire depuis longtemps mais Ruby n'est pas n'importe quelle femme. C'est Ruby, cette fille que tu connais depuis qu'elle a cinq ans. Vos maladies cardiaques vous rassemblent, t'ignore à quel point sa vie est en danger. Lui reste-t-il un an ? Deux ans ? Plus ? Tu n'en sais rien. C'est sans doute cela le plus horrible, le fait de ne pas savoir combien de temps la vie lui a accordé. Admirant la jeune rouquine sur cette scène, cette dernière ne semble pas t'avoir remarqué encore. Sourire aux lèvres, tu la trouve tellement belle, ravissante. À cet instant, elle semble être une jeune femme normale. Personne ne pourrait se douter qu'elle porte cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. Ce n'est pas marqué sur son front, ni sur le tien. Tu viens t'éloigner du spectacle un peu, attendant la rouquine à l'entrée du bois. Jetant un coup d'oeil vers elle, tu aperçois la blonde s'approcher de Ruby. Les deux femmes commencent à parler entre elles. Sourcils froncés, tu te demande bien ce qu'elles peuvent se raconter. Ruby retire sa perruque. Tu la préfère ainsi, naturelle sans toute cette superficialité en elle. Ruby est une jeune femme très simple, c'est pour cette raison qu'elle te fascine autant et que tu ne parviens pas à laisser tranquille. Aucune femme ne t'as fait un tel effet. Ruby, elle te fait battre le coeur comme personne. Après le départ soudain de Maddie, tu ne pensais pas retomber amoureux un jour. Pour toi, la solitude était ta seule solution. La blonde s'en va dans ta direction, tu prie de toutes tes forces pour qu'elle ne te voit pendant que ton regard se pose à nouveau sur la rouquine reprenant son spectacle. Elle rayonne, elle est tellement belle sur scène. Tu ne te lasseras jamais de l'admirer dans les différents spectacles qu'elle donnera. Sa voix, elle te donne des frissons. La chair de poule te reprend. La blonde s'approche de toi et commence à te parler. Tu soupire lorsqu'elle t'interpelle "Hey John ! Ta copine va crever, il lui reste un an à vivre !" Bouche bée, tu viens te tenir à l'arbre. Ton coeur se serre dans ta poitrine. Ton visage devient pâle, presque blanc. T'as envie de pleurer, d'hurler. Ton coeur te fait mal, il cesse même de battre durant une minute. Ton regard, embué par les larmes, vient se poser sur Ruby se trouvant toujours sur scène. Tu tombe à terre, genoux au sol. Une larme s'échappe de tes yeux et coule le long de ta joue. Tu la savais condamnée mais de là à laisser vivre un an seulement, tu ne peux pas le concevoir. Ruby descend de la scène. T'es toujours à terre, le souffle court. T'as bien du mal à respirer. Ruby te remarque, tu tente de l'appeler mais rien ne sors de ta bouche. Tu lui tends la main, les yeux dévastés par les larmes. Tu parviens à te relever, te tenant à l'arbre. Tu tends la main vers elle mais Ruby prend la fuite. Encore une fois, elle te fuit. Fébrilement, tu la rattrape. Ta main sur son poignet, tu viens la tourner face à toi et pose ton front sur le sien. "C'est vrai ce qu'elle a dit .. ? Tu n'as plus qu'un à vivre ?" Tu viens t'effondrer à ces pieds, tu as bien du mal à respirer. Comme si on te retirait ta raison de vivre. Tu as envie de t'arracher le coeur et de le lui donner. Si tu venais à crever, tu ne manquerais à personne. Pas de famille, peu d'amis. Ruby, elle a encore ses parents, son frère et ses animaux. Elle mérite de vivre, pas toi. "Arrête de me fuir Ruby .. S'il te plait .." Parviens-tu à dire en restant à genoux devant elle. Les yeux sur le sol, tu tiens sa main dans la tienne en tentant de retrouver un souffle normal. "Je ne veux pas te perdre .. Jamais .."
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Message(#)(Juby) And will he see, how much he means to me? - Page 4 EmptyMer 16 Oct 2019 - 23:49

And will he see
how much he means to me ?

Je ne sais pas d’où m’est venue cette faculté à écrire des chansons. Lorsque je me suis retrouvée toute seule dans ma chambre d’hôpital, j’ai tout de suite pensée à cette chanson. Les paroles tournaient et tournaient encore dans ma tête. Une jeune fille qui a perdu le sourire et qu’un homme tente de lui redonner le sourire, qu’il serait prêt à mourir pour elle. je sais bien que personne ne sera capable de ce genre de choses pour moi mais je voulais y croire. j’ai tenté de poser des notes justes sur les belles paroles qui me venaient en tête. je devais avoir quatorze ans quand j’ai appris que John était cardiaque. Comme moi. Raison pour laquelle j’ai toujours été si douce avec lui. je ne voulais pas le brusquer ou lui faire du mal. je voulais qu’il puisse trouver du réconfort dans mes bras. J’en ai composé des chansons pour lui quand j’étais plus jeune. J’ai encore les partitions jalousement gardées dans un coin de ma malle chez mes parents. Je n’en ai utilisé qu’une seule pour mon précédent album. Shatter me. Je ne sais plus dans quel contexte j’en suis venue à l’écrire mais elle nous représentait si bien maintenant que je l’avais retrouvé. J’ai mis du temps avant de retrouver le violon. Je ne sais pas d’où c’est sorti mais j’ai ressorti mon fidèle violon et j’ai commencé à jouer. Les mélodies s’échappaient harmonieusement de mon instrument, sans difficulté. Je jouais sur les plateaux quand j’avais cinq minutes. Puis on a eu l’idée avec Coco que je sorte un album. Au départ, je n’osai pas. je ne pensais pas que les gens pourraient aimer cet instrument mais les ventes ont explosé. Etait-ce parce que c’était moi ? Parce que j’étais Ruby McPhelps, une actrice ? Ou alors parce que j’avais réellement du talent ? nous avions décidé de donner un petit concert pour une cause caritative mais également pour redonner le sourire aux membres. Tout le monde trainait son poids dans cet endroit. Même la jeune fille qui était éperdument amoureuse de John. Je n’étais pas la seule en lice pour le cœur du brun. Mais je le savais inatteignable. Je savais très bien que John n’avait pas de capacités à rendre des sentiments amoureux car il ne croyait pas en l’amour. je l’ai entendu le dire à mon frère. J’avais ce vain espoir la semaine passée qu’il avait réussi à tomber sous mon charme. Mais ses mots prouvaient que je n’étais qu’une femme de plus dans son lit. pourtant les gestes de la veille me laissaient perplexes. Quand je suis restée dans ses bras pour savourer l’instant. Il m’a fait l’amour. il ne m’a pas baisé. Il m’a fait l’amour tendrement, me laissant le dominer alors qu’il détestait ça. Je m’éloignai après la seconde chanson pour reprendre mon souffle. Je n’eus pas une minute de répit que la demoiselle vint me trouver. Elle avait le visage salement amoché. Je culpabilisai. Parce que je ne suis pas violente. Je n’en avais pas une once en moi. mais elle était mal tombée. Je l’entendis ricaner quand je lui affrmai que j’allais bientôt rendre mon dernier souffle. Qu’on allait brûler mon corps et qu’on mettrait mes cendres aux quatre vents. Dans la mer, sur la chanson de Jeff Buckley. Cet artiste a la voix magnifique qui est mort noyé. Le pauvre. J’allais mourir branchée à des tuyaux et dans une lente agonie. Je me demandai ce que j’avais fait pour mériter ça car dans le fond, je n’ai jamais fait une vague. Mais il faut croire que certaines personnes ne sont pas faites pour briller. Ma lumière s’était éteinte il y a dix ans. et ne s’était pas rallumé depuis. Je vins descendre de scène avant de voir que John se tenait à l’arbre. Il avait le teint blanc. Je le vois tomber au sol et je crois voir une tignasse blonde au loin. « La salope. » Je ne disais jamais de gros mots mais si je tombais sur elle, j’allais la défoncer. Je m’approchai de John. Sans doute était-il fatigué de cette nuit ? Je déglutis pour ne pas avoir la réponse à ma question avant de fuir. Je voulus partir en courant mais la main de l’australien se referma sur mon poignet gracile. Je me tournai alors pour voir qu’il collait son front contre le mien. « C'est vrai ce qu'elle a dit .. ? Tu n'as plus qu'un an à vivre ? » Je pris une profonde inspiration. Mais je vais la défoncer. Je n’eus pas le temps de répliquer que John vint s’effondrer à mes pieds. Sa respiration était sifflante, difficile. Je connaissais ce genre de symptômes. Une crise d’angoisse. Sauf qu’il est cardiaque. Je devais donc trouver les bons mots pour le calmer et éviter qu’il ne tombe entre mes bras. Mon cœur se serra de le voir dans cet état. Je vins me pencher mais ma jambe se rappela à mon bon souvenir. « Arrête de me fuir Ruby… S’il te plaît… » Je fronçai les sourcils. Que voulait-il dire par ça ? J’étais toujours muette car je cherchai les bons mots. Je ne savais pas trop comment faire car mon frère était rôdé comme mes parents. Nicolas n’en a jamais rien eu à faire et mes amis proches ne faisaient plus ce genre de crises depuis des mois. Certes, les gens pleuraient, craquaient. Mais ne se mettaient pas dans de tels états. « Je ne veux pas te perdre… Jamais. » Je vins donc m’accroupir malgré la douleur avant de venir m’asseoir dans l’herbe encore humide. Puis, je vins lâcher sa main pour passer ma main glacée sous son menton. « Je… » Ok, je dois dire quoi ? Me lancer dans une belle déclaration bien niaise ? Ne pas réfuter et le repousser encore ? Mon cœur se serra alors j’approchai doucement mon visage pour venir poser mes lèvres sur les siennes. Le baiser n’avait rien de fougueux. Il n’était pas passionné. Il était juste doux. Comme un câlin. « C’est vrai. Si je n’ai pas de greffe… » Je vins me mordiller la lèvre car c’était un moment délicat. Je ne voulais pas lui faire du mal. « Quand… Quand… Quand Nicolas m’a… il a tenté de me… » Je pris une profonde inspiration avant de fermer les yeux. Je m’imaginai une lettre. Une lettre que j’aurai pu écrire. « Nicolas a tenté de me violer. Il m’a étranglé et mon cœur s’est stoppé un petit peu moins d’une minute. On m’a posé un pacemaker mais… on s’est rendus compte récemment... » pour ne pas dire la semaine dernière car je ne voulais pas qu’il croit que tout était de sa faute. « Il est en panne. Je dois me faire opérer après mon anniversaire. Il ne me reste qu’un an à vivre. Un peu plus, un peu moins. » Les larmes me montèrent aux yeux et j’avais conscience d’être pathétique. Alors je regardai le ciel qui commençait à devenir bien bleu. « La journée va être belle. » J’avais raison. Je vins nouer nos doigts pour prendre une profonde inspiration. « Si je te repousse, si je n’ai voulu qu’une nuit c’est que je sais que… » Comment dire ça pour ne pas le brusquer ? « Tu avais raison, je t’aime depuis si longtemps. Je t’ai pardonné ta connerie dès l’instant où je t’ai revu mais… » Ma voix se cassa, se brisa. Je vins passer une main dans mes cheveux. « je n’ai rien à t’offrir. Je n’aurai pas le temps de porter tes enfants. Et pour quoi ? Te les laisser sur les bras après. Je n’aurai pas le temps de… de… construire quelque chose avec toi. Je ne peux pas te demander ça. Tu mérites une fille comme la demoiselle que tu as aimé il y a dix ans ou comme la demoiselle que tu as aimé avant de venir. Quelqu’un qui est en bonne santé. Et pas moi. » Je baissai la tête pour chasser les larmes que j’avais sur mes joues. Je pense que je n’ai pas autant parler depuis mon discours pour les Golden Globes. « Mais je suis égoÏste. Je n’ai jamais rien fait de mal. Je n’ai jamais bu d’alcool et on m’a tabassé. Je n’ai jamais fumé et on a tué mon chien. Je n’ai pas eu moultes amants et on me vole ma vie. Déjà ta connasse… » Second gros mot en une journée. On pourra l’inscrire dans les annales. « Je vais la défoncer. Sérieux, il faudra des radios pour la reconnaitre. Et ensuite, marre des conneries. J’en ai marre que tu dises m’aimer pour ensuite venir m’insulter par derrière. J’en ai marre de faire semblant. Ça fait SEIZE ANS que je fais semblant de pas être amoureuse de toi. Alors fuck, fuck et refuck. » Mon cœur s’emballait dangereusement. Je vins nous relever tous les deux pour passer mes bras autour de sa taille. « Juste pour un an, soufflai-je. » Je vins me mettre sur la pointe des pieds, devant tout le monde pour l’embrasser. Sensuellement. Je vins approfondir le baiser et j’en avais rien à foutre que tout le monde le sache. Que mon frère soit au courant. Je n’avais plus le temps. Et il fallait que nous grandissions tous les deux. Je vins coller mon front contre le sien. « Si tu es d’accord pour passer le peu d’éternité qu’il me reste à mes côtés. et en tant que… » Je vins rencontrer ses yeux avant de caresser son visage qui était blanc comme un linge. Je vins le prendre par la main pour retourner jusqu’à la chambre. Je vins me mettre contre le mur pour le regarder. « On s’frottera l’un contre l’être à s’en faire cramer le squelette et à l’horloge de mon cœur, à minuit pile on prendra feu, chantonnai-je en dodelinant de la tête. » Je vins sourire avant de l’attirer contre moi. L’englobant dans ma bulle pendant un instant. Je fermai les yeux. « Je n’y vois que du feu en quelques pas seulement. Je peux me perdre au loin Je peux me perdre au loin, si loin dans ma rue. Et même que je n'ose plus, regarder le soleil, n'y regarder le ciel, droit dans les yeux, chantonnai-je en nous berçant l’un l’autre. » Ma main vint caresser sa joue alors que l’autre se posa sur son cœur. « Je ne fuis plus John Williams, murmurai-je en effleurant ses lèvres, à toi de voir si tu assumeras d’être mon mec et de baiser à chaque heure qu’il me reste ou alors si tu veux t’barrer retrouver ta connasse. » Les rôles étaient inversés. J’étais celle qui employait du langage vulgaire. Mais je ne parlais que le John. J’apprenais son langage, j’apprenais ses gestes, sa manière d’aimer. Et je rêvai secrètement qu’il puisse me réparer. Qu’il puisse réparer cette foutue horloge du cœur qui ne voulait pas fonctionner correctement et que l’éternité s’écoulerait plus facilement. Même si dans le fond, j’en doutais. Je vins prendre sa main. Je savais ce qu’il fallait faire pour calmer une crise d’angoisse. Il fallait lui donner une autre chose pour se focaliser. Alors, je fis passer doucement sa main sur ma peau laiteuse dans la fente de ma robe le long de ma jambe, histoire de lui montrer que je ne portais rien en-dessous. Sur le coup, j’oubliai la troisième règle et la plus importante : ne jamais se laisser tomber amoureux car alors pour toujours à l’horloge de ton cœur, la grande aiguille des heures transpercera ta peau, tes os imploseront et la mécanique de ton cœur sera brisée de nouveau.


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Message(#)(Juby) And will he see, how much he means to me? - Page 4 EmptyJeu 17 Oct 2019 - 9:58



Le temps est une ressource gratuite, mais tellement précieuse. Si vous êtes désireux d'avoir plus de la vie avec le peu de temps qui vous est imparti, n'essayez pas d'en faire plus, mais essayez de devenirplus que vous ne l'êtes. Il n'est jamais trop tard pour commencer à devenir cette personne que vous désirez être. Tu n'as pas toujours été un homme bien, droit, honnête. L'image que tu as renvoyé aux autres n'a jamais été l'image de la meilleure version de toi. T'es malade, tu porte cette maladie cardiaque en toi depuis que ta naissance mais cette dernière ne s'est déclarée qu'à tes seize ans. Elle ne t'empêche pas de vivre comme elle empêche Ruby de vivre. Apprendre qu'il ne lui reste qu'un an à vivre te fait mal. Tu sens ton coeur qui se serre dans ta poitrine. Il te fait mal, tellement mal. T'as l'étrange impression que quelqu'un est en train de l'écraser, de le broyer. Les larmes te montent aux yeux, les sanglots sont coincés dans ta gorge. La vie est tellement injuste. T'as envie d'hurler, de crier. Tu voudrais pouvoir aller crever à la place de Ruby. Elle a encore sa famille, ses amis, ses fans et ses animaux. Toi, mis à part quelques amis, tu ne possèdes rien d'autres. Accroché à cet arbre, tu la vois. Cet échange de regard ne dure que deux minutes, elle s'en va. Ruby te fuit à nouveau. Il n'est pas question qu'elle réussisse à t'échapper, tu veux savoir si tout cela est vrai. S'il lui reste réellement un an à vivre. Et si c'est réellement le cas, tu veux passer cette année avec elle. Tu veux être avec elle jusqu'à son dernier souffle. Tu viens te relever, tes mains tremblent, tes yex sont toujours remplis de larmes. Ta main vient se poser sur le poignet de la rousse qui se retourne face à toi. Ton regard se pose sur elle. Un regard rempli d'amour et de passion. T'as envie de la prendre dans tes bras, de la serrer fort contre ton torse et de lui dire que tout ira bien. Que t'es là, près d'elle et que tu l'accompagneras jusqu'à la fin. Perdre Ruby sera si horrible. Tu refuse que cela se produise. Il lui reste une chance d'obtenir un coeur tout neuf et d'être sauvé. Tu refuse de perdre espoir et si elle, elle n'en a plus d'espoir alors tu l'auras pour deux. Tu vas te battre pour deux. Ruby ne mérite pas de mourir. Elle est tellement gentille, simple. Beaucoup de gens se sont moqués d'elle. De sa grande taille, de sa façon de parler, de sa façon d'être. À ces gens, tu as envie de les tuer. C'est eux qui devraient mourir et pas elle. Tu ne peux pas, tu n'arrive pas à l'accepter. Cette nuit, Ruby s'est donné encore une fois à toi. Tu lui as fait l'amour, tu ne l'as pas baisé comme si elle était une fille lambda. Tu lui as fait l'amour. À tes yeux représentent cette fille que jamais tu ne pourras avoir près de toi, cette fille que tu aime silencieusement depuis toujours. Tu sais que son aîné n'apprécierait pas de te voir avec elle, du moins au début. Mais il se passe quelque chose de fort entre Ruby et toi, tu le sens et elle aussi, tu le sais. Face à elle, la jeune femme ne répond rien. Vous vous contentez de vous regarder en silence, les yeux dans les yeux. Ruby va mourir. Il n'y a que cette phrase dans ta tête. Tes mains se mettent à trembler, ton visage est toujours aussi pâle, comme si t'étais malade. Tu tombes, à genoux devant elle. T'as beaucoup de mal à respirer, ton coeur se serre. T'as mal, tellement mal. T'es en train de faire une crise d'angoisse c'est la première fois que cela t'arrive. Tu la supplie de ne plus te fuir, de rester avec toi jusqu'à ton dernier souffle. La blonde pensait certainement que t'abandonnerais Ruby, que tu la laisserais passer cette année seule sans personne à ses côtés. Elle est loin de se douter ce qu'il se passe entre Ruby et toi depuis que cette dernière est âgée de cinq ans. Ruby refuse toujours de parler, tu lui avoue alors ce que tu ressens. Cette peur qui te paralyse. Ta respiration se fait forte et bruyante. Tu tiens sa main dans la sienne lorsque Ruby se retrouve assise dans l'herbe humide avec toi. Ça y est, elle te parle. Elle t'avoue que oui, tout est vrai. Tout ce que la blonde t'as dit est vrai. « C’est vrai. Si je n’ai pas de greffe… » tu ressers ta main dans la sienne, ton regard sur elle. Tu caresses sa joue du bout des doigts, légèrement tremblant. Puis, Ruby te parle de son ex. Tu sers le poing et a des envies de meurtre à l'égard de cet homme qui l'a complètement détruite. « Nicolas a tenté de me violer. Il m’a étranglé et mon cœur s’est stoppé un petit peu moins d’une minute. On m’a posé un pacemaker mais… on s’est rendus compte récemment... » Morte durant une minute, ton coeur cesse brutalement de battre durant dix secondes. Une larme s'échappe et vient ruisseler le long de ta joue. Tu ne dis rien, tu l'écoute tout simplement. Ta main se pose à l'endroit où se trouve son coeur malade, son coeur qui cessera de battre bien trop tôt. « Il est en panne. Je dois me faire opérer après mon anniversaire. Il ne me reste qu’un an à vivre. Un peu plus, un peu moins. » La sentence est sans appel. Tu viens déposer un baiser timide sur son front et ne lâche pas la demoiselle du regard. "et cette opération .. même avec t'es condamnée .. ?" Tu refuse de l'admettre, de l'accepter. Ruby ne mérite pas de mourir. Tu ne sais pas comment l'aider. Tu ne sais pas quoi dire, quoi faire. Tes mots sont maladroits, il te faut bien les choisir. Tes doigts entrelacent ceux de Ruby, ton regard ne se détache plus du sien t'as peur que si tu détourne le regard ne serait-ce qu'une minute, celle-ci vienne à disparaitre. « Si je te repousse, si je n’ai voulu qu’une nuit c’est que je sais que… Tu avais raison, je t’aime depuis si longtemps. Je t’ai pardonné ta connerie dès l’instant où je t’ai revu mais… » Tu écoute attentivement la jeune femme, tu ne l'interrompt pas et écoute très attentivement chaque mot, chaque parole qu'elle prononce. Ton coeur s'emballe dès l'instant où elle te dit qu'elle est amoureuse de toi depuis longtemps, très longtemps. « je n’ai rien à t’offrir. Je n’aurai pas le temps de porter tes enfants. Et pour quoi ? Te les laisser sur les bras après. Je n’aurai pas le temps de… de… construire quelque chose avec toi. Je ne peux pas te demander ça. Tu mérites une fille comme la demoiselle que tu as aimé il y a dix ans ou comme la demoiselle que tu as aimé avant de venir. Quelqu’un qui est en bonne santé. Et pas moi." Tu secoues la tête négativement, sourcils froncés tu la regarde avec attention. "Arrête de dire des bêtises Ruby. Je me contrefous d'avoir des enfants. C'est toi que je veux, c'est toi que je désire. Le reste, ce n'est que secondaire. Je ne souhaite qu'être avec toi. T'aimer comme tu dois l'être. Te tenir la main jusqu'à ton dernier souffle. Qu'on est des gosses ou non, je m'en fiche. C'est toi que je veux, toi et toi seule." Lorsqu'elle vient te parler de Maddie et de Mina, tes lèvres viennent se poser sur les siennes. Tant pis pour les règles du centre ou les paparazzis t'es prêt à assumer. Prêt à être viré du centre, tu n'as pas envie de te priver de cela à cause de règles stupides. Tes mains sur les joues de la jeune femme, tu la force à te regarder. "T'es forte Ruby. T'es capable de te sortir de tout ça, je le sais, je le sens. T'es forte et si t'as besoin que je te le dise trente fois par jour, je le ferais. T'es pas ma roue de secours. Au contraire, t'es celle qui m'empêche de sombrer quand rien ne va. Je te veux à mes côtés jusqu'à la fin. Si ça doit durer un an, je te ferais vivre et vibrer au maximum. Et si la vie nous accorde plus de temps, je te ferais vivre aussi." Tes mains se mettent toujours à trembler, t'as peur de la perdre. « Mais je suis égoÏste. Je n’ai jamais rien fait de mal. Je n’ai jamais bu d’alcool et on m’a tabassé. Je n’ai jamais fumé et on a tué mon chien. Je n’ai pas eu moultes amants et on me vole ma vie. Déjà ta connasse… » Elle a raison. Ruby n'a jamais rien fait de mal et la vie semble s'acharner sur elle. Tu viens poser ton front contre le sien, son parfum vient te caresser les narines. « Je vais la défoncer. Sérieux, il faudra des radios pour la reconnaitre. Et ensuite, marre des conneries. J’en ai marre que tu dises m’aimer pour ensuite venir m’insulter par derrière. J’en ai marre de faire semblant. Ça fait SEIZE ANS que je fais semblant de pas être amoureuse de toi. Alors fuck, fuck et refuck. » Tu n'as jamais vu Ruby sortir de tels mots d'entre ses lèvres. Ça te choque mais un sourire apparait sur ton visage. "Je ne t'insulterais plus Ruby. Je ne le ferais plus si tu ne me fuis plus." Seize ans. Cela fait seize ans qu'elle t'aime en silence, elle a dû tellement souffrir de te voir fréquenter toutes ces nanas à l'époque. "Jm'en veux .. J'suis désolé Ruby .." Te contentes-tu de dire en serrant ta main dans la sienne. Vous vous relevez, les bras de la demoiselle autour de ta taille. Tu fais de même, la rapprochant d'avantage de toi. "Juste pour un an !" Souffles-tu doucement. Cette fois, c'est elle qui t'embrasse. Devant tout le monde. Tu ne dis rien, tu prolonge simplement le baiser. Ton souffle redevint normal, la crise d'angoisse semble être passée. « Si tu es d’accord pour passer le peu d’éternité qu’il me reste à mes côtés. et en tant que… » Tu n'as pas le temps de répondre, Ruby vient chantonner doucement. Juste pour vous. "Bien sûr que je suis d'accord, je le souhaite depuis longtemps. Très longtemps. Je te ferais vivre jusqu'à ton dernier battement de coeur. Je te protégerais, je t'aimerais, je t'aiderais à te relever jour après jour." Tu ferme un instant les yeux pour te laisser bercer par la voix de la jeune femme. Elle est si douce, si apaisante. Cette voix la représente tellement bien. Ta main sur ta joue, l'autre sur son coeur. T'es le plus heureux des hommes à cet instant. Tu ne pourrais rêver meilleur moment pour se retrouver et s'avouer, tout s'avouer. « Je ne fuis plus John Williams, à toi de voir si tu assumeras d’être mon mec et de baiser à chaque heure qu’il me reste ou alors si tu veux t’barrer retrouver ta connasse. » Tu ressers ton étreinte avant de l'embrasser à la commissure de ses lèvres. Tes yeux plongent dans les siens. "Je ne fuirais plus non plus. Je n'en veux pas une autre, c'est toi que je désire tout au fond de mon âme Ruby McPhelps. " Une déclaration qui vous ressemble. Une déclaration imparfaite, avec quelques maladresses. Mais ce qui vous plait. Tu ne sais pas si la vie sera suffisamment clémente pour vous laissez le temps de vous aimer comme vous le méritez. Tu veux vivre cette année à fond avec elle, ne jamais rien regretter. La faire vivre. Lui faire découvrir ton monde et qu'elle te fasse découvrir le sien. "Et si on rentrait se mettre au chaud ?" Tu glisses ta main dans la sienne. À partir de maintenant, ton monde a changé. Tu n'es plus seul, tu n'as plus le droit d'être égoïste, ni maladroit. Tu dois être fort pour toi, pour elle et pour vous. Tu dois la réparer. Même si Ruby est aussi grande que toi, tu viens la soulever dans tes bras et la porter jusqu'à sa chambre. "Il ne fallait pas oublier ton oxygène !" Tu viens l'allonger sur son lit et la rejoins en la caressant tendrement. Tes lèvres s'approchent de son oreille. "Je t'aime Ruby McPhelps, pour toujours et à jamais. Je t'aimerais même au-delà de la mort !" T'as foi en vous, t'es certain que vous réussirez à braver la mort, à la laisser sur le côté tandis que vous continuerez à tracer votre route sans vous souciez de rien, ni personne. C'est Ruby et John contre le reste du monde.
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Message(#)(Juby) And will he see, how much he means to me? - Page 4 EmptyJeu 17 Oct 2019 - 13:12

And will he see
how much he means to me ?

« Et cette opération… même avec t’es condamnée ? » Je regarde John en fronçant les sourcils. Je ne suis pas douée pour les discussions à cœur ouvert -sans mauvais jeu de mots- donc je devais réfléchir à ce que j’allais dire ou faire. « Je peux gagner six mois ou un an grand maximum. Mais ça me referait descendre sur la liste. » Cette foutue liste où les gens étaient en attente de greffes. On m’avait expliqué qu’elle était d’ordre nationale et que j’avais plus de chances d’en obtenir une en Australie qu’en Ecosse. Sans doute dû à la taille du pays. Je continue donc mes explications d’une voix calme et posée. Je ne peux pas être avec John parce que déjà je ne suis qu’une gamine comparée à lui et ensuite, je ne peux pas lui apporter ce qu’il veut. Je ne peux pas le forcer à rester enchainé à une morte. Je ne suis qu’en latence et la mort attend pour venir me saisir. Je savais d’avance que je l’accueillerai comme une vieille amie. « Arrête de dire des bêtises Ruby. Je me contrefous d'avoir des enfants. C'est toi que je veux, c'est toi que je désire. Le reste, ce n'est que secondaire. Je ne souhaite qu'être avec toi. T'aimer comme tu dois l'être. Te tenir la main jusqu'à ton dernier souffle. Qu'on est des gosses ou non, je m'en fiche. C'est toi que je veux, toi et toi seule. » Oui bien sûr et après il va encore me dire que je suis une fille facile ? Ou alors me balancer des horreurs. « J’ai constaté ça la semaine dernière. » Je ne pus m’empêcher de lever les yeux au ciel alors qu’il vient m’attraper pour écraser ses lèvres sur les miennes. Oui écraser. Le baiser qu’il me donne est empli de désespoir. Sur le coup, je mis du temps à lui rendre parce que je ne suis habituée à de telles effusions et en plus, il s’agissait de John merde. « T'es forte Ruby. T'es capable de te sortir de tout ça, je le sais, je le sens. T'es forte et si t'as besoin que je te le dise trente fois par jour, je le ferais. T'es pas ma roue de secours. Au contraire, t'es celle qui m'empêche de sombrer quand rien ne va. Je te veux à mes côtés jusqu'à la fin. Si ça doit durer un an, je te ferais vivre et vibrer au maximum. Et si la vie nous accorde plus de temps, je te ferais vivre aussi. » Je constate que ses mains tremblent. Pour une fois que je suis la plus calme des deux. Je l’observe donc en cherchant mes mots. Je dodelinai un peu de la tête avant de venir soupirer. « Ça n’a rien à voir avec la force. On parle de la mort de quelqu’un. Pour j’obtienne ma greffe il faut que quelqu’un meure. Et… je n’ai pas profité de ma vie à fond. J’veux dire, toi t’as vécu à fond. La seule chose qui me permet d’être un peu fofolle, ce sont mes motos. Tu parles de folie, waouh ! » J’avais plus l’air blasé qu’autre chose. Je serrai un peu sa main. « Mais calme-toi bon sang. Je ne vois pas pourquoi vous en faites une affaire d’état. » ça c’était parce que j’étais suicidaire que je ne m’en rendais pas compte. Je soupirai avant de venir m’énerver. Ça fait seize ans putain. J’en ai marre d’être la petite fille gentille. Celle qui attend patiemment son tour dans son coin. Déjà, je n’ai plus le temps d’attendre alors ils vont arrêter de me faire suer. Et ensuite, parce que c’est John. Je ne voulais pas que l’autre tepu le rafle à ma place. « Je ne t'insulterais plus Ruby. Je ne le ferais plus si tu ne me fuis plus. » Je me retiens d’éclater de rire à cette promesse qu’il ne tiendra pas. Mais ça n’était pas drôle comme situation. « Bien sûr que si. On est comme ça. On va se disputer, se réconcilier sur l’oreiller parce que t’es un obsédé et ça fait parti des aléas de la vie. Sauf que si tu dis à nouveau que je suis une salope : je te coupe ton pénis. Et je l’envoie à ta connasse. Comme ça, tu seras prévenu. » Pourquoi faut-il que je sois la plus rationnelle de nous deux ? Je n’ai même trente ans et je me retrouve à être la tête pensante pour John et moi. « j’m’en veux… j’suis désolée Ruby… » Le pauvre, il me faisait tellement de peine à voir. Je me relève -parce que j’ai froid- pour venir le prendre dans mes bras. Le pauvre tremble. Je viens me mettre sur la pointe des pieds pour l’embrasser. Un baiser empli de promesses. Car il s’agissait avant tout de promesses. Mais est-ce que nous allions les respecter ? Lui qui est aussi bancal que moi. ? « Bien sûr que je suis d'accord, je le souhaite depuis longtemps. Très longtemps. Je te ferais vivre jusqu'à ton dernier battement de cœur. Je te protégerais, je t'aimerais, je t'aiderais à te relever jour après jour. » C’est pas beau de mentir. Mais bon, on va passer outre. Même si c’est horriblement niais. Et lui qui se vante de ne pas être romantique. Je viens poser ma main sur son cœur pour venir chantonner doucement. Histoire qu’il se calme un peu. Le pauvre était dans tous ses états. A ce rythme-là, c’est lui va claquer et pas moi. Je viens glisser ma main dans la sienne alors que je constate que les gens rentrent. Sans doute l’heure de la pitance. Quoique non, il est trop tôt. Les gens vont sans doute retourner se coucher. je ne fuirais plus non plus. Je n'en veux pas une autre, c'est toi que je désire tout au fond de mon âme Ruby McPhelps. » Je grimace avant d’éclater de rire. Ce n’est pas de ma faute, c’est la tension qui s’évapore. Je mets mon front contre le sien. « Et toi qui n’arrêtes pas de dire à tout le monde que t’es pas romantique. » Je ne peux retenir mon fou rire. Mais c’est tellement comique de voir John comme ça. Bon ce n’est pas très gentil non plus mais il m’a insulté de fille facile la semaine d’avant et je ne l’insulte pas. je détends l’atmosphère. Je hoche la tête alors que je sens qu’il est aussi gelé que moi. Il a les joues toutes rouges malgré ma pâleur. « Oh cette excuse pour venir me recoller dans ma chambre. Laisse Josette en dehors de ça et assume le fait que tu veux vérifier si j’ai des sous-vêtements en-dessous espèce de pervers. » Il vient me soulever de terre et je viens enfouir mon visage dans son cou à mesure que mes jambes se nouent autour de sa taille. Je pourrais m’y habituer à cette sensation. Nous traversons le centre comme ça. Je salue poliment les infirmières, même si la situation est ridicule. J’ai l’impression de jouer une mauvaise scène de Fifty Shades. Je me retrouve allongée sur mon lit, avec lui sur moi. Tandis que ses mains viennent réchauffer mon corps glacé. « Je t'aime Ruby McPhelps, pour toujours et à jamais. Je t'aimerais même au-delà de la mort ! » Je viens planter mon regard dans le sien à mesure que je rapproche nos visages. « C’est exactement ce que je t’ai dit hier. Sauf que c’était en gaélique. » Je viens l’embrasser alors. Un baiser fougueux, cette fois-ci. J’en ai marre d’être sage. J’en ai ras la casquette.




©️ nightgaunt


@John Williams :l:
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Message(#)(Juby) And will he see, how much he means to me? - Page 4 EmptyJeu 17 Oct 2019 - 23:17



« Je peux gagner six mois ou un an grand maximum. Mais ça me referait descendre sur la liste. » Tu ne sais plus quoi dire. Tu n'as pas envie de perdre, pas si tôt du moins. Vous venez de vous retrouver et de vous offrir une chance d'être ensemble. T'ignore si votre histoire fonctionnera. Il y aura des cris, des disputes, des engueulades. Mais tu veux croire au dicton "l'amour pardonne tout". Debout dans les bois, tu plonges tes yeux dans les siens tandis que tes bras la serrent d'avantage contre toi. Tu n'as plus envie de vivre sans elle, de la laisser partir loin de toi. T'as besoin d'elle pour vivre, besoin d'elle dans ta vie. Tu ne sais pas si cela fonctionnera entre vous, tu as envie d'y croire. Tu veux garder espoir. Ta main vient caresser sa joue. "Qu'importe le choix qu'tu fais, je l'accepterais." Tu n'auras pas le choix de toute façon. C'est sa vie, c'est elle qui décide ce qu'elle souhaite. Tu comprends à quel point ça peut être difficile de vivre avec tout ce qu'elle a vécue ainsi que sa maladie de coeur. Tu ne peux rien faire pour l'aider, mis à part être là pour elle et l'aider à traverser cette épreuve le plus aisément du monde. Tu commence à t'énerver lorsqu'elle te parle du fait qu'elle n'a rien à t'offrir. C'est faux. Vu ton âge avancé, tu te fiche pas mal d'avoir des enfants avec elle ou avec une autre. T'aimerais devenir papa, c'est certain mais plus le temps passe et plus tes chances s'amaigrissent. Si elle savait tout ce qu'elle représente à tes yeux, tu n'arrive pas à lui dire. Tu deviens déjà trop niais à ton goût et connaissant la jeune femme, elle va e le mettre en plein visage. "Tu sais, j'le pensais pas ce que je t'ai dit l'autre jour .. Tu n'es pas une fille facile, loin de là. Si tu savais à quel point je m'en veux Princesse !" Ce surnom sortit de nul part. Tu dépose un baiser sur la paume de sa main. Puis, sur ses lèvres. Un baiser rempli de désespoir mais de peur aussi. Cette peur de la perdre te paralyse. C'est idiot parce que tout le monde meurt un jour mais pas si tôt, Ruby n'a que vingt-neuf ans. Elle a mille et une choses à vivre, la vie est tellement injuste. « Ça n’a rien à voir avec la force. On parle de la mort de quelqu’un. Pour j’obtienne ma greffe il faut que quelqu’un meure. Et… je n’ai pas profité de ma vie à fond. J’veux dire, toi t’as vécu à fond. La seule chose qui me permet d’être un peu fofolle, ce sont mes motos. Tu parles de folie, waouh ! » Bien, tu comprend ce qu'elle veut dire. Tes mains glissent dans les siennes tandis que ton regard ne perd pas le sien. "Imagine qu'on soit pas au centre, qu'on soit à l'extérieur. T'aimerais faire quoi là, tout de suite, maintenant ? Un saut en parachute ? Le tour du monde ? Dis moi !" Qu'appelles-t-elle vivre à fond ? Tu n'as rien fait d'extraordinaire mis à part avoir un tableau de conquêtes féminine impressionnant. "Si tu veux, dès que je sors, on s'fait un weekend en moto. Juste toi et moi." T'approche ta bouche de son oreille, un sourire coquin sur les lèvres. "J'suis sûr que tu t'es jamais envoyé en l'air sur une bécane ?!" Toi, tu ne l'as jamais fait. En pleine nature oui, mais jamais sur ta moto. Ça sera donc une grande première. Tu ne veux pas qu'elle se suicide. Pour toi, c'est la décision facile à prendre. C'est une décision égoiste. Ta mère l'a fait et même si tu n'as jamais été très proche d'elle, tu regrette tellement cette distance que tu as installé entre vous. Tu regrette de ne pas être allé la voir plus souvent depuis qu'elle a intégré le centre pour femmes battues. Tu serres toujours la main de la rouquine. "J'veux pas que tu pense au suicide Ruby. Tu sais, ma mère a finie par intégré un centre pour les femmes battues. Elle ne pouvait pas rester toute seule, dans un appartement. Elle ne me reconnaissait plus.. Début d'année, j'ai appris qu'elle avait mis fin à ses jours. Pas une lettre, un mot d'explication de son geste .. Rien .. Elle est partie et m'a abandonné.." Les sanglots dans la voix, tu tente de les ravaler. "Ne m'abandonne pas à ton tour Ruby .. S'il te plait .." Qu'elle meurt parce que son coeur a cessé de battre, tu l'accepte mais qu'elle meurt parce qu'elle a décidé de mettre fin à ses jours, ça tu ne l'accepte pas. Tes mots sonnent comme un cri d'alerte face à la rousse. La blonde vous observe dans un coin, tu lui lance un sourire amusé. Si elle savait ce qu'elle vient de faire. Certainement qu'elle pensait t'éloigner d'elle, ce fut tout le contraire. Elle vient de vous poussez dans les bras l'un de l'autre. « Bien sûr que si. On est comme ça. On va se disputer, se réconcilier sur l’oreiller parce que t’es un obsédé et ça fait parti des aléas de la vie. Sauf que si tu dis à nouveau que je suis une salope : je te coupe ton pénis. Et je l’envoie à ta connasse. Comme ça, tu seras prévenu. » De quelle connasse parle-t-elle ? La blonde ? Mina ? Maddie ? T'entrelace tes doigts aux siens, jouant avec en même temps que tu viens lui répondre. "Oui, on est comme ça. T'as tout à fait raison. On est comme ça mais ça ne nous empêchera d'être heureux. On sera beaucoup moins chiant que tout ces couples niais qui dégoulinent d'amour." Entre les "mon chéri", "mon amour, les "je t'aime" à tout bout de champ. Ça te donne la nausée. Bien sûr, tu le lui diras que tu l'aime mais ra relation avec Ruby sera épique. "Et puis je te signale que t'es aussi obsédée que moi !" Dis-tu pour la taquiner un peu. Elle cache bien son jeu la jeune McPhelps, elle t'étonne de jour en jour. Cette fois, c'est elle qui t'embrasse et tu ne te fais pas prier pour venir prolonger son baiser. Tes mains passent dans ses cheveux couleur du feu puis dans son dos. Sa poitrine vient s'écraser contre ton torse. Le désespoir et la peur semble s'être envolés, il n'y a plus que de l'amour dans ce baiser. De l'amour, de la passion avec un peu de fougue également. La main de Ruby sur ton coeur, tu lui souris. Un vrai sourire comme tu n'en as pas offert à tes proches depuis des années. Avec Maddie, tu étais niais à souhait. Tu te serais collé des baffes et tu feras tout pour ne pas être ce genre d'hommes avec Ruby. Elle ne supporte pas les mecs niais, du moins tu le suppose. Toutes ces révélations t'ont épuisés, fatigués. Ton coeur, ton âme, t'en es tout retourné. Ruby et toi, vous avez tout à fait le droit à votre moment de niaiserie, de repos. Juste pour quelques heures. Sourcils froncés, tu prends un air faussement vexé en lui tirant la langue. On dirait un enfant de six ans pris en train de faire une bêtise. "T'aime pas le romantisme ? Donc pas de fleurs, pas de chocolats ? D'accord, je prends note." De toute façon, les chocolats ça fait grossir et les fleurs ça fanent. Avec une facilité déconcertante, tu viens la soulever de terre afin de la ramener dans sa chambre. « Oh cette excuse pour venir me recoller dans ma chambre. Laisse Josette en dehors de ça et assume le fait que tu veux vérifier si j’ai des sous-vêtements en-dessous espèce de pervers. » Ruby a du caractère, un tempérament de feu et ça te plait. Il y aura toujours un défi entre vous. Tout ne te sera pas dû en claquant simplement des doigts. Elle va te faire ramer, ça va te changer. "Tu m'as démasqué !" Dis-tu entre deux rires. Tu viens porter la demoiselle jusqu'à sa chambre. Ruby a toujours ce corps gelé, glacé. Tu tente de la réchauffer en la caressant ici et là, sur chaque parcelle que tu peux atteindre. Vos visages se rapprochent, vos lèvres se cherchent. « C’est exactement ce que je t’ai dit hier. Sauf que c’était en gaélique. » Un jour, tu apprendras la langue natale de ta petite amie -oh mon dieu, comme c'est étrange de parler de Ruby de cette manière. Pour le moment, tu te contente de venir prolonger son baiser. Ruby ne ressemble plus à cette fille sage que tu as connu jusqu'à aujourd'hui. La nuit dernière, c'était doux et passionné. Cette fois, ça promet d'être plus sauvage.
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Message(#)(Juby) And will he see, how much he means to me? - Page 4 EmptyVen 18 Oct 2019 - 0:17

And will he see
how much he means to me ?

« Qu’importe le choix qu’tu fais, je l’accepterais. » De toute façon, je ne lui demanderai pas son avis. Il n’a pas été présent pendant dix ans. Et sous prétexte qu’il était là depuis dix minutes… je repoussai ce besoin d’indépendance. Je ne devais pas le fuir à nouveau sous prétexte que je n’ai jamais eu personne à part mon frère. Et Callum avait été clair. John allait me coller aux basques comme si ma vie en dépendait. Je commence cependant par lui dire que je ne peux rien lui apporter. Je le connaissais. Il n’avait pas tant changé que ça au final. Il voulait des enfants. Je sais que son désir de paternité, il l’a toujours eu. Et j’aurai aimé pouvoir lui en donner. Un petit nous. Mais je n’en aurai pas le temps. Et je ne voudrais pas les laisser tous les deux. Je voudrais rester avec eux pour toujours. "Tu sais, j'le pensais pas ce que je t'ai dit l'autre jour .. Tu n'es pas une fille facile, loin de là. Si tu savais à quel point je m'en veux Princesse !" J’eus un sourire en coin alors qu’il m’appelait de nouveau princesse. Ce surnom que j’ai eu pendant plus de dix ans à cause de mon récital. Princesse. Je portais une robe de princesse donc j’en avais le surnom. Je voulus le mettre au défi mais alors que ses lèvres se posèrent sur ma paume, je sentis toute ma bonne volonté s’envoler. Putain, j’allais vraiment devoir me blinder si je voulais lui résister. "Imagine qu'on soit pas au centre, qu'on soit à l'extérieur. T'aimerais faire quoi là, tout de suite, maintenant ? Un saut en parachute ? Le tour du monde ? Dis moi !" Je n’en avais aucune idée. Je fronçai les sourcils pour réfléchir à sa question. « J’ai déjà fait le tour du monde. Je ne sais pas trop. Je suis plus du genre classique du genre me poser, avoir… » ma lèvre inférieure se mit à trembler alors que je vins déglutir. « un chien, des trucs normaux pour une fois. » Car je n’avais pas eu ce loisir. J’enviais Mom et Athair avec leur petit cottage en Ecosse. J’enviais les gens normaux. Je voulais avoir une terrasse face à la mer et me voir vieillir. Mais la vie en a décidé autrement. "Si tu veux, dès que je sors, on s'fait un weekend en moto. Juste toi et moi." John et la moto. J’ai acheté ma R1 parce qu’il en avait fait part à mon frère une fois. Je ne suis pas trop dans le même style que lui. Il préférait les américaines et j’étais plus portée sur les japonaises. "J'suis sûr que tu t'es jamais envoyé en l'air sur une bécane ?!" Sa voix suave me donna des frissons alors que je sentis cette adrénaline annonciatrice du désir monter en moi. « Je ne suis pas certaine que ça soit possible. Mais on pourra essayer. Je ne suis pas certaine que ta moto arrive à suivre ma Japonaise. D’ailleurs je reçois mon nouveau bébé pour mon anniversaire. » Je dodelinai de la tête. Depuis quelques années, mon anniversaire était un évènement parce que j’étais née le jour de Samain. La consécration des sorcières. Je vins nouer nos mains pour le regarder. Mais mon sourire s’efface à mesure qu’il me parle de sa mère. Je me souvenais de ses parents. Son père m’a toujours fait peur et sa mère était une petite chose si chétive. Battue, brisée. Comme moi. Je lui avais dit lors de nos retrouvailles que j’étais devenue comme elle. « Tu ne sais pas ce que c’est… » Je compatissais réellement à son deuil. Je le comprenais bien que j’avais encore ma famille au grand complet. Car c’est terrible de perdre un parent. « Je suis vraiment navrée pour ta maman, c’était une femme bien. Mais si je veux… si j’ai voulu mourir ce n’était pas seulement à cause des coups. » je sentis les larmes affluer et je les réprimais car je détestai me sentir en position de faiblesse. « Je souffrais. J’étais une camée. Je ne pouvais plus jouer, je ne pouvais plus danser et j’avais mal tout le temps. J’ai mal tout le temps. Pas seulement à ma jambe ou à ma main mais mon cœur me fait souffrir depuis bientôt vingt-huit ans. Et tu ne sais pas ce que c’est… » Il souffrait comme moi mais sa maladie était plus bénigne que la mienne. « Tu te rappelles quand Mom m’interdisait de sortir à cause du froid ? C’était pour éviter que j’attrape une pneumonie. Tu te rappelles de tous les séjours qu’elle faisait à l’hopital pour sa maladie ? Ce n’était pas elle. C’était moi. » Nous avions caché ceci pour que personne ne le sache. Mais déjà à quatorze ans, je me savais condamnée. Je savais que j’allais y passer. Et c’est horrible de connaitre la date de sa mort. « Je ne te promets pas que je n’y penserai plus. Mais je vais… » J’eus une grimace parce que je n’aimais pas en parler. et je n’aimais pas parler tout court. « j’irai voir quelqu’un. » C’est atroce de se savoir dans cet état d’esprit. Et ce n’était pas sa présence qui ferait changer des convictions que j’avais au plus profond de moi depuis dix-sept ans. "Oui, on est comme ça. T'as tout à fait raison. On est comme ça mais ça ne nous empêchera d'être heureux. On sera beaucoup moins chiant que tout ces couples niais qui dégoulinent d'amour." J’eus un rire. C’est vrai que la niaiserie ne faisait pas partie de John Williams. Et pourtant, il était là à me dire de belles choses. Et à essayer de me faire aimer la vie à travers ses mots. "Et puis je te signale que t'es aussi obsédée que moi !" Je lui coule un regard blasé avant d’avoir un petit rire. « Je me mets juste à ton niveau. Mom m’a toujours dit que pour garder un mec on doit le tenir par son estomac et son pénis. A défaut de pouvoir te faire à manger, je te contente sexuellement. » Et qui sait ? Il n’ira peut être pas voir ailleurs si nous avons des rapports assez soutenus ? J’avais sans cesse cette peur qu’il me préfère une autre. Je ne peux cependant m’empêcher d’éclater de rire pour détendre l’atmosphère. Nous étions de vrais gamins. "T'aime pas le romantisme ? Donc pas de fleurs, pas de chocolats ? D'accord, je prends note." Je me mords la lèvre inférieure avant de venir m’approcher de lui. « Bébé, je reçois des fleurs et des chocolats à ne plus savoir quoi en faire. Et des lettres d’amour aussi. Des tas et des tas. Donc tu pourras juste m’emmener en moto ? » Je me voyais bien lui piquer son blouson de toute manière. Je caressai son poignet. « Au pire on fera comme tous les marginaux et on se fera un tatouage que seuls toi et moi comprendrons. » je lui coulai un clin d’œil alors qu’il vint me soulever de terre. J’enroulai mes longues jambes autour de sa taille avant de rejeter la tête en arrière pour éclater de rire. « Je t’aime comme tu es, espèce d’imbécile. Crétin, obsédé, un brin macho et trop possessif. » Je l’embrassai alors qu’il nous emmenait dans ma chambre. Je sentais que ça allait devenir notre refuge.


©️ nightgaunt


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Message(#)(Juby) And will he see, how much he means to me? - Page 4 EmptyVen 18 Oct 2019 - 22:45



T'as beau lui dire que tu accepteras son choix, tu n'aurais pas le choix que de le faire. C'est sa vie, c'est elle qui décide. La seule chose que tu as à faire c'est l'accepter et l'aider à terminer sa vie en étant le plus heureuse possible. Ruby est amoureuse de toi depuis seize ans. Ça fait seize années qu'elle t'aime. Et toi qui n'as rien vu. Mais quel crétin ! C'est d'ailleurs ainsi qu'elle t'as appelé depuis que vous fréquentez. La princesse et le crétin. Ou la belle et la bête, comme tu aime à le dire. Tu t'es toujours montré tendre et câlin avec elle surtout lorsqu'elle rentrait les yux humidifiés par les larmes à cause de ces personnes qui se sont moqués d'elle à l'école ou dans la rue. Callum était là pour elle mais toi aussi. Il y a toujours eu énormément d'affection de ta part envers Ruby et elle, qui était amoureuse de toi. Pauvre Ruby, elle a tellement dû souffrir de cette situation. Tu n'as pas été présent pour elle durant dix années. Ce n'est pas en une journée que tout va changer entre vous même si les choses sont en train de changer, d'être bouleversées. Son frère aîné t'as chargé de veiller sur elle, il ne t'as jamais demandé de coucher avec elle et pourtant, c'est ce que vous faites Ruby et toi. Certainement que Callum te giflerait vu qu'on ne touche pas à la petite soeur de son meilleur ami. Ruby c'est ta moitié, sans elle t'as l'impression de ne pas être complet. Qu'il te manque une partie de toi et que tu ne peux être heureux sans elle. D'ailleurs, tu n'étais pas heureux jusqu'à aujourd'hui. Tu tentais de faire illusion en mentant à tout le monde même à toi. Mais à elle, à Ruby, tu ne peux pas lui mentir. Les yeux dans les yeux, tu enlace sa taille et viens la serrer d'avantage contre toi. "Dis-moi que j'rêve pas. Dis-moi que toi et moi c'est .. c'est bien réel .." Dis-tu tn caressant sa joue du bout des doigts. En général, chaque fois que tu touche d'un peu trop près le bonheur, il vient à s'évaporer en un éclair. Princesse. Son surnom que tu lui as attribué il y a des années déjà. Aucune autre fille n'a eu le droit de se le voir attirbuer. Il appartient à Ruby, aucune autre femme n'a le droit de se l'approprier. Tu te souviens de cette robe qu'elle portait lorsque Callum et ses parents t'ont conduis de force au récital de Ruby. C’était soit ça, soit rentré chez toi et affronter les cris de tes parents et les coups de ton père envers ta mère. Autant dire que le choix fut vite fait. Tu viens t'excuser de lui avoir sortis ces mots atroces, ces mots horribles qui l'ont détruites. T'es conscient que c'est de ta faute si elle a fait son malaise, si ces années de vie s'en sont trouvés amaigris. Tu mérite pas son pardon, tu ne la mérite pas. « J’ai déjà fait le tour du monde. Je ne sais pas trop. Je suis plus du genre classique du genre me poser, avoir… » OK. Donc Ruby et toi avaient les mêmes envies, les mêmes attentes. Tu la serres toujours contre toi, plongeant ton regard dans le sien. "Hum, je vois. Et si je t'ai dit que j'ai envie de me poser aussi. Pas nécessairement avoir des gosses, mais juste une femme avec qui construire quelque chose. Juste une femme que j'aimerais de toutes mes forces et qui m'aimerait de la même manière." Au fond de toi, tu sais que Ruby est capable d'être cette fille. Elle qui n'a cessée de te repousser depuis vos retrouvailles, aujourd'hui, elle semble prête à vous laissez une chance. « un chien, des trucs normaux pour une fois. » Un chien. Encore un point commun entre vous. Tu as envie de lui apporter toutes ces choses qui pourraient la rendre heureuse durant sa courte éternité qui lui reste. Tu as toujours souhaité avoir un chien, tu n'as jamais osé sauter le cap et vivre avec un chien en appartement, non merci. Peut-être franchiras-tu le pas maintenant que tu possède ta maison. « Je ne suis pas certaine que ça soit possible. Mais on pourra essayer. Je ne suis pas certaine que ta moto arrive à suivre ma Japonaise. D’ailleurs je reçois mon nouveau bébé pour mon anniversaire. Ton dernier voyage en moto s'est soldé par un rapatriement à Brisbane à bord d'une ambulance et un mois d'arrêt avant de venir ici, dans ce centre hyper cher. Merci à maman Shay de te payer cette cure. Et d'autant plus merci à elle parce que tu as pu retrouvé Ruby et commencer une histoire avec elle. "Attends tu fais de la moto ? Et c'est pas trop dangereux avec .. ta maladie ?" Dis-tu alors que tu en fais bien que tu ais cette déficience cardiaque toi aussi. Pour ne rien cacher à Ruby, tu viens lui parler de ta mère et de son suicide. Ruby, elle connait tes parents. Tu passais le plus clair de ton temps chez les McPhelps pour échapper à l'ambiance horrible de chez toi. « Je suis vraiment navrée pour ta maman, c’était une femme bien. Mais si je veux… si j’ai voulu mourir ce n’était pas seulement à cause des coups. Je souffrais. J’étais une camée. Je ne pouvais plus jouer, je ne pouvais plus danser et j’avais mal tout le temps. J’ai mal tout le temps. Pas seulement à ma jambe ou à ma main mais mon cœur me fait souffrir depuis bientôt vingt-huit ans. Et tu ne sais pas ce que c’est… » Les larmes viennent ruiner son joli visage, tu les lui essuie à l'aide de ton pouce et dépose un timide baiser sur ses lèvres. "Je suis tellement désolé et triste pour toi .. J'aurais voulu te protéger de ce type, l'empêcher de te détruire comme il a pu le faire .. J'imagine ce que tu as dû ressentir .. Non, je ne sais pas mais .. tu peux peut-être tenter de me l'expliquer non ?" Dis-tu en entrelaçant tes doigts aux siens. Tu t'estime chanceux par rapport à Ruby. Certes ta vie familiale fut plus dramatique que la sienne mais ce n'était rien comparé à sa maladie qui la tuait à petit feu. "Tu peux me parler à moi .. Tu sais bien que j'te jugerais pas princesse .." Tu poses ton front contre le sien. À cet instant précis, tu te sens bien. Une sensation de bien-être, un sentiment de bonheur s'empare de toi. « Je me mets juste à ton niveau. Mom m’a toujours dit que pour garder un mec on doit le tenir par son estomac et son pénis. A défaut de pouvoir te faire à manger, je te contente sexuellement. » Tu ne peux t'empêcher de sourire à ces mots, t'as toujours beaucoup apprécié ses parents. Tu te demande bien ce qu'ils vont dire lorsqu'ils seront au courant pour vous deux. "J'aime bien les recommandations de ta mère mais tu sais, j'irais pas voir ailleurs !" L'épisode Charlie t'as suffit. Si tu oses briser, encore, le coeur de Ruby tu sais que Tyler et Callum vont te tuer de leurs propres mains. Évitons de mourir prématurément, veux-tu ?! Des fleurs, des chocolats. Ce n'est pas trop ton truc. Tu fronce légèrement les sourcils lorsqu'elle évoque les lettres d'amour mais c'est ce que font tous les fans non ?! Du moins, tu le supposes. "Je vote pour le tatouage en commun. Nos verrons cela en temps et en heure princesse !" Tu viens la soulever facilement avant de la conduire à nouveau dans sa chambre. Une chambre assez bien décorée et avec une grand télévision. Toi, t'as juste un petit écran de pacotille dans la chambre que tu occupe. « Je t’aime comme tu es, espèce d’imbécile. Crétin, obsédé, un brin macho et trop possessif. » Venant de n'importe qui d'autre, ça aurait pu te mettre en colère mais pas venant d'elle. Tu te contente de sourire en franchissant la porte de sa chambre que tu referme à l'aide de ton pied.

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