Jamais je n’aurai pensé sortir un jour avec John. Il représentait l’interdit. Certes avant que nous franchissions l’étape charnel, je lui prodiguais beaucoup d’affection. Mais sans arrière-pensée. Je n’ai jamais cherché à la conquérir ou autre. Car je savais que cela serait me changer. Je n’étais pas la femme qu’il lui fallait et à vrai dire j’en doutais toujours. Alors que le brun vint coller nos fronts, je fermai les yeux pour profiter un peu de ce moment rien qu’à nous. Ce moment niais qui ne durerait pas. car je sais que j’ai l’âme romantique. Mais pas lui. « c’est réel. » je vins relever la tête pour rencontrer ses yeux. Mes doigts se mirent à caresser sa nuque un instant alors que j’occultais tout. Seize ans. ça peut sembler être une éternité mais je m’en foutais. « Tu sais… » Je vins réfléchir car je n’avais pas tenu une aussi longue conversation avec un homme depuis bien longtemps. « Je n’ai jamais… je n’ai ja… ja… ja… » On vient respirer à mesure que mes joues changent de couleur. Je déglutis. « Je n’ai jamais rien fait pour… toi, t’avoir parce que je v… v… voyais bien que je n’étais pas t… t… ton genre de f… f… filles. » On partait dans les déclarations sérieuses si je me mettais à parler comme un disque rayé. Je viens donc caresser son torse du bout des doigts car je voulais saisir l’instant. Je voulais profiter de lui pendant chaque seconde, chaque minute et chaque heure qui nous seraient accordées. Oui c’est niais. Et oui, j’en ai rien à carrer. Il commence à me poser des questions sur ce que je désirai faire. A vrai dire, j’avais déjà fait le tour du monde. Plus d’une fois durant les tournées promotionnelles. Je voulais juste me poser un peu et profiter de l’instant présent. "Hum, je vois. Et si je t'ai dit que j'ai envie de me poser aussi. Pas nécessairement avoir des gosses, mais juste une femme avec qui construire quelque chose. Juste une femme que j'aimerais de toutes mes forces et qui m'aimerait de la même manière." Je vins rire doucement. Il ne tenait pas en place. J’étais plus calme et plus posée que lui. mais John était une pile électrique. « Je pense que c’est toi qui as du retard à rattraper. J’ai seize ans d’avance sur toi, crétin. » Je minaudai un peu avant de venir effleurer ses lèvres. Nos surnoms avaient toujours cette consonance propre à nous. Princesse et crétin. Le ying et le yang. Je l’ai vu se bagarrer un nombre incalculable de fois. au début, j’étais aussi horrifiée que les autres filles et je venais juste toucher son poignet en silence. J’ignore si cela faisait de moi quelqu’un de spécial mais je savais pour sa maladie donc je désirai plus que tout qu’il soit un peu plus tempéré. Il a toujours été fougueux, même dans ses baisers. Je vins lui parler de ma moto qui était une de mes passions. J’en faisais depuis mes vingt ans. je ne sais pas pourquoi mais j’aimais le sentiment de liberté que ça me donnait. « Ah non, tu ne m’interdiras pas de faire de la moto. Et j’en ai rien à faire de ma maladie. En plus qui peut se vanter de conduire un aussi beau bijou que le mien ? » Je vins doucement caresser son menton de mes doigts. Alors que j’eus un petit sourire mystérieux sur le visage. « J’ai représenté une marque. Tu vois une grande perche rousse en sous-vêtements sur une japonaise. Ils ont été sympa, ils m’ont laissé la garder. » Je vins prendre un air faussement négligé. Je l’avais longtemps entendu en parler que ça soit avec mon frère ou à moi-même. je l’ai regardé bricolé la sienne aussi. « Une belle R1 bien bleue. Eh oui, je sais que tu as toujours rêvé d’en avoir une. Et non tu ne la conduiras pas. Pas certaine que tu sois de taille pour un tel engin. » la provocation, le jeu de la séduction entre lui et moi. Après tout, il fallait bien tenir son homme un peu. Il vint me parler de tatouages. Alors, je découvris mon poignet pour passer mes doigts sur ce dernier et ôter le fond de teint qui couvrait la marque de patte de Monsieur Moustache. « J’en ai un autre. Mais il est caché. » Je savais qu’il en avait. Je l’ai assez vu torse nu comme ça. si au départ la nudité du jeune homme m’a gênée durant mes jeunes années, je devais admettre que j’appréciai assez ce côté naturiste. Vers l’âge de seize ans, âge à laquelle où ma sexualité s’est réveillée, j’ai commencé à avoir des papillons dans le bas ventre en constatant que ce mec était une vraie bombe. « Tu n’aurais rien pu faire concernant Nicolas. Il était fou. Il n’a pas supporté mon sh… s… shooting avec Monsieur Moustache. Prions le ciel que tu ne réagisses pas comme lui quand les photos sortiront. Mais c’est pour une bonne cause. » J’avais effectivement posée complètement nue. J’ai cessé d’avoir des complexes avec mon corps quand on m’a élu trentième plus belle femme du monde l’année dernière. Et que j’ai fait la rencontre de mes amies mannequins de Victoria Secret. « il faut entretenir une certaine part de mystère dans un couple. Et je ne suis pas bavarde. Ça me coûte déjà de devoir autant m’exprimer. » Une fois de plus, nous étions opposés. Lui était bavard, j’étais plus taciturne. Je me tenais loin de toute conversation même si elles venaient à moi comme des abeilles avec le pollen. J’en ai entendu des choses, j’en ai vu aussi. Mais je ne dirai rien parce que certaines choses avaient perdu de leurs intérêts après toutes ces années. « Tu m’aimes vraiment, John ? Ou tu dis ça uniquement parce que je suis sur le fil du rasoir ? » J’avais quand même mes doutes alors que j’étais dans ses bras pour me rendre dans ma chambre. Je devais évidemment mettre des sous-vêtements, prendre une bonne bouffée d’oxygène et mes médicaments. La fraicheur printanière de Brisbane m’avait quelque peu acculé et je devais me réchauffer au plus vite.
Jamais tu n'aurais pu penser qu'un jour tu deviendrais le petit-ami de Ruby McPhelps, la petite soeur de ton meilleur ami d'enfance. T'as quasiment grandis avec eux. Ruby, tu l'as vu grandir et s'épanouir. Tu l'as vu passer du stade de petite fille à celui de femme. Elle est devenue une belle jeune femme. Tu prends de plus en plus conscience de sa célébrité. Il va falloir que tu fasses attention à ce que tu dis, ce que tu fais. Tu n'auras pas le droit à l'erreur avec Ruby et tu refuse de la décevoir. Ruby, elle est ton âme soeur. Au fond de toi, tu l'as toujours su et aujourd'hui, vous pouvez enfin vivre cette relation et l'exposer à la vue de tous. Tu sais qu'au centre, cela ne sera bien vu et que l'on va certainement vous empêcher d'être ensemble. Rien, ni personne ne t'empêchera de la voir, de venir t'endormir près de la jeune femme après lui avoir fait l'amour. Tu te souviens de ces câlins que vous vous faisiez à l'époque. Ce n'était que des câlins amicaux, après tout tu faisais déjà parti de leur famille. À cet instant précis, tu te demande si tout ceci est bien réel. Si tu n'es pas en train de rêver. "Tant mieux. Si ça avait été seulement qu'un rêve, j'aurais voulu ne jamais me réveiller." Tu caresses sa joue du bout des doigts. Comme phrase niaise, tu ne pouvais pas faire pire. Après des jours à se hurler dessus, à lui montrer que tu es amoureux d'elle, Ruby se laisse enfin convaincre. Elle se laisse à ce moment niais qui n'appartient qu'à vous. Durant seize ans, la rousse était amoureuse de toi. Seize années où elle t'as vu avec une quantité assez énorme de femmes auprès de toi. "Comment j'peux m'faire pardonner .. ? Ca n'a pas dû être facile de m'voir avec ces femmes alors que toi tu souffrais en silence .." Une main posée sur son coeurs, tu viens lui dérober n baiser. Ruby se remet à bégayer. Ça a un petit côté mignon, presque adorable. « Je n’ai jamais… je n’ai ja… ja… ja… Je n’ai jamais rien fait pour… toi, t’avoir parce que je v… v… voyais bien que je n’étais pas t… t… ton genre de f… f… filles. » Vous voici partis dans des déclarations sérieuses, pas de niaiseries, pas de baisers fougueux. Vus vous livrez, vous vous confiez l'un à l'autre. Tu n'as pas peur de te confier à elle, d'être à cent pour cent honnête avec elle. C'est la base dans un couple, c'est grâce à cela que ça fonctionne entre vous. Charlie n'a pas eu confiance en toi, Lene encore mois et Mina, mieux vaut ne pas penser à elle. Si vous étiez restés plus longtemps ensemble, tu sais que vous vous seriez détestés. Elle a toujours vécue dans le luxe, toi t'es à l'opposé. Tu ne lui aurais rien apporter de plus dans sa vie. Alors que Ruby et toi, vous vous ressemblez énormément. Elle est certes une star mondialement connue, tu sais qu'elle ne prendra jamais la grosse tête. Elle n'est pas comme ça. "Tu dis des conneries Ruby. C'est toi que j'attendais, que je désirais dans ma vie. Arrête de te dévaloriser, t'as beaucoup de potentiel. N'importe quel mec rêverait d'être ton mec !" Hélas pour eux, c'est toi qui a ce rôle désormais. Et t'es pas prêt de le lâcher. Il y aura des hauts et des bas, des disputes suivies de réconciliations. Mais tu sais qu'au fond de toi, Ruby et toi, c'est fait pour durer. « Je pense que c’est toi qui as du retard à rattraper. J’ai seize ans d’avance sur toi, crétin. » Ce surnom, Crétin, qu'elle est la seule à utiliser. Il t'as manqué ce surnom et t'espère pouvoir l'entendre pendant encore de très nombreuses années. "Justement. Il n'y a pas de temps à perdre !" Dis-tu en bombant le torse fièrement. Ruby et John. La princesse et le crétin. Vous ne faites qu'un. Pour la première fois depuis des années, tu te sens tellement heureux. Ruby a toujours été la seule à réussir à te calmer. Une main posée sur ton bras, un seul geste de sa part et toute ta colère, ta haine s'envolaient instantanément. "Je ne vais pas t'interdire de monter sur ta bécane, ça serait égoiste de ma part. On se fera des sorties à deux, chacun sur sa moto !" Un petit sourire en coin des lèvres, tu serres la jeune femme contre toi. Tu as hâte d'organiser un road trip à moto, rien que vous deux; toon road-trip t'as donné le droit de te ramener à Brisbane à cause d'un problème avec ton coeur. « J’ai représenté une marque. Tu vois une grande perche rousse en sous-vêtements sur une japonaise. Ils ont été sympa, ils m’ont laissé la garder. » Cette publicité te revient rapidement en tête. Tu as été autant impressionné par la beauté de la bécane que par la beauté de la jeune femme. "Attends ! C'était toi ? Putain, mais cette moto. C'est mon rêve de la possédée !" Ou une similaire plutôt. T'es totalement dans le rôle de la groupie. Toi, tu n'as qu'une vieille bécane. Tu l'aime bien mais une japonaise, c'est ton rêve. « Une belle R1 bien bleue. Eh oui, je sais que tu as toujours rêvé d’en avoir une. Et non tu ne la conduiras pas. Pas certaine que tu sois de taille pour un tel engin. » Bien sûr qu'elle le sait, elle sait certainement beaucoup de choses sur toi par son frère à moins qu'elle ne vous espionnait. Il faut dire que Callum et toi, vous n'étiez pas très discrets lorsque vous discutiez. En vous entendez à l'autre bout de la maison. "Il me tarde de le découvrir alors !" Les tatouages sont assez personnels. Certains que tu possèdes ont été réalisés sur un coup de tête alors que d'autres ont, pendant longtemps, été mûrement réfléchis. « Tu n’aurais rien pu faire concernant Nicolas. Il était fou. Il n’a pas supporté mon sh… s… shooting avec Monsieur Moustache. Prions le ciel que tu ne réagisses pas comme lui quand les photos sortiront. Mais c’est pour une bonne cause. » Pour qu'elle vienne te dire cela, c'est qu'il s'agit de photos d'elle nue. Ruby est assez grande pour savoir ce qu'elle fait avec son corps. Tu caresses sa joue, plongeant ton regard dans le sien. "j'vois pas pourquoi je serais jaloux, c'est ton corps et moi, j'ai le droit de le toucher ce corps parfait. Bon, par contre, je ne sauterais pas de joie en imaginant certains mecs en train de se masturber devant une photo de toi. Ma petite amie !" Ca fait bizarre de dire cela mais c'est vrai, Ruby est à toi. Elle est ta petite amie et pendant longtemps tu l'espère. Tu feras tout pour en tout cas. Pas question de refaire les mêmes erreurs qu'avec Charlie ou d'avoir une relation destructrice des deux côtés comme avec Lene. Maddie et toi, ça commençait à peine quand elle a pris la décision de quitter Brisbane pour rejoindre sa famille à Los Angeles. « Tu m’aimes vraiment, John ? Ou tu dis ça uniquement parce que je suis sur le fil du rasoir ? » Tu te sens vexé par sa question mais tu l'as comprend malgré tout. Ta réputation ne joue pas en ta faveur, clairement. Tu la conduis dans sa chambre où tu sais déjà comment les choses vont tourner entre vous. Une fois la porte franchis, tu la fermes avec ton pied et viens l'allonger sur son lit. "Je suis réellement amoureux de toi Ruby. Ça me tue de te savoir en sursie mais c'est ainsi, je n'ai pas le choix .. J'ai pas envie de te fuir, j'veux t'accompagner jusqu'à la fin .. Mais je garde espoir qu'on te trouve un coeur à temps. Jamais jm'en remettrais de te perdre à tout jamais.." Avant que les larmes ne se mettent à se déverser sur tes joues, tu viens embrasser la jeune femme tandis que vous vous déshabillez l'un et l'autre.
Etre avec John avait quelque chose d’irréel pour moi. parce que j’aimais ce mec depuis l’âge de mes treize ans. et que je l’attendais depuis seize ans. certes, nous avions eu des moments de tendresse mais jamais je n’aurai cru qu’il tomberait amoureux de moi. Alors que j’étais devant lui, contre lui, je me sentais plus sereine que jamais. Je le regardai avec mes grands yeux d’enfant pour sentir les larmes me venir aux yeux. J’ai toujours été trop romantique comparée à lui. « Je t’aime crétin. Je t’ai toujours aimé, je t’aime et je t’aimerai toujours, murmurai-je dans ses bras. » C’est d’un niais. « Plus qu’hier et moins que demain. » Les sentiments grandissent au fur et à mesure. J’en ai vu des choses avec John. Alors perchée dans mon arbre et que les garçons étaient en-dessous à siffler des bières. Les garçons qui rentraient tard de soirées à moitié ivres alors que je me tenais sur le toit. Ils ont mis du temps à trouver mes cachettes. Et les deux le même jour en plus. Mais pour ça, c’est une autre histoire. Je me souvenais aussi de lui bricolant sur sa moto alors que je le regardai en lisant mes livres en silence. Je vins doucement caresser son visage. "Comment j'peux m'faire pardonner .. ? Ca n'a pas dû être facile de m'voir avec ces femmes alors que toi tu souffrais en silence .." Je ris à sa remarque. « Reste toi-même. » Je ne voulais pas qu’il change. Après tout, chaque femme voulait que son homme change. Mais pas moi. Je l’aimais comme il était. Nous en vînmes à marcher un peu pour nous rapprocher de l’entrée. Avec une belle discussion à cœur ouvert. "Tu dis des conneries Ruby. C'est toi que j'attendais, que je désirais dans ma vie. Arrête de te dévaloriser, t'as beaucoup de potentiel. N'importe quel mec rêverait d'être ton mec !" Là-dessus, il n’avait pas tort. Mais est-ce que les hommes qui me couraient après en étaient dignes ? Je n’en avais aucune idée. je le fixai avant de venir lui voler un baiser à mon tour. Je profitai de ce moment car le connaissant ça ne durerait pas longtemps. John Williams et niaiserie ne vont pas ensembles. Je le vois faire le paon et je ris à gorge déployée. Cette dernière commençait à me gratter à cause du froid de l’extérieur et du manque d’oxygène. "Je ne vais pas t'interdire de monter sur ta bécane, ça serait égoïste de ma part. On se fera des sorties à deux, chacun sur sa moto !" Il ne pouvait me rendre plus heureuse. « T’as toujours la même ? » Il en avait passé des heures sur son américaine. Ma mère avait sauté un plomb quand elle m’avait vu derrière un ami à moi pour revenir de camp de vacances. Nous étions alors à moto et j’étais partie un mois. je me suis faite engueulée comme jamais et depuis, je n’ai cessé de lorgner sur les deux roues. « Je t’avouerai que je m’y suis mise pour t’impressionner mais je suis partie juste après avoir obtenue l’autorisation parentale. » Quelle gourde j’étais. De m’intéresser à ses centres d’intérêt alors que ça n’a servi à rien. Il m’a choisi sans savoir que je conduisais des motos ou alors que je faisais du sport. "Attends ! C'était toi ? Putain, mais cette moto. C'est mon rêve de la posséder !" Je vins me mordre la lèvre. « Tu veux posséder quoi ? La moto ou la nana qui est à califourchon sur elle ? » Ma voix se fit plus suave alors que je vins rire à nouveau. mes doigts jouaient sur son torse à mesure que nous étions proches l’un de l’autre. "j'vois pas pourquoi je serais jaloux, c'est ton corps et moi, j'ai le droit de le toucher ce corps parfait. Bon, par contre, je ne sauterais pas de joie en imaginant certains mecs en train de se masturber devant une photo de toi. Ma petite amie !" Cela semblait le surprendre. Je vins m’emparer de ses lèvres dans un baiser plus fougueux, plus assuré que les précédents. « J’ai été élu 33ème femme la plus sexy l’année dernière. Désolée mais certains se masturbent déjà sur moi. » Je prolongeai le baiser. « mais je suis ta petite amie et pas celle de ces pauvres types alors laisse-les fantasmer alors que toi, tu peux les assouvir. » Après tout, je n’étais pas très difficile à convaincre en matière de sexe car je n’y connaissais rien. mes ébats avec Nicolas étaient chouettes mais un peu mécaniques. Sauf quand il était énervé et qu’il faisait son affaire pour se retirer sans se soucier de mon bien-être. Alors qu’il vint me soulever, je nouais mes bras autour de son cou pour le regarder. J’avais comme un doute car le fait que John puisse m’aimer était hors du temps pour moi. tout simplement impossible. Nous nous embrassâmes avant d’entrer dans la chambre. Ce moment qui n’appartenait qu’à nous. Je descendis de la commode pour venir attraper mon maillot de bain et ma robe en velours bordeaux. "Et si on allait manger ? On va voir si on arrive à rester habiller assez longtemps." Je ne pus m’empêcher de rire. Quel obsédé. Je me retournai pour venir l’embrasser. « Tu devrais aller te changer. Tu sens le sexe à plein nez et ton pantalon est encore trempé. On se retrouve au réfectoire. » je déposai un chaste baiser sur ses lèvres avant de me diriger vers la salle de bain des femmes. je pris le temps de me coiffer et d’attacher mes cheveux avant de passer ma robe et mes chaussures. J’avais l’air propre sur moi. Puis, satisfaite, je repassais dans ma chambre prendre ma bouteille pour passer les tuyaux, avaler un cachet et rejoindre la cantine. Je me pris mon petit-déjeuner avant de rejoindre les autres qui étaient assis, fatigués. « Cet après-midi, c’est programme sieste les gars, déclara Mark en se prenant la tête entre les mains. » je commençai à éplucher ma pomme avant de faire signe à John. Redevenue muette. J’attendis qu’il s’asseye avant de glisser sur ses genoux et de passer mes bras autour de sa nuque. « Tu ne pensais pas que j’allais assumer, murmurai-je à son oreille avant de sourire. »
Ruby McPhelps est ta petite amie. Ça a quelque chose de totalement iréel. Avant d'entrer dans ce centre, tu n'aurais jamais pu imaginer que tu retrouverais cette fille que tu connais depuis qu'elle a cinq ans et dont tu es amoureux depuis ses seize ans. Ruby représente cette fille que tu ne pourras jamais avoir. Et pourtant, aujourd'hui, vous ne faites qu'un. Aussi bien au niveau du plaisir de la chair mais aussi dans la vie de tous les jours. Ruby est devenue ta petite amie. Cette fille qui va partager ta vie et ton quotidien jour après jour jusqu'à ce qu'elle se lasse de toi. Ce que tu n'espère pas. Ruby, tu l'aime depuis des années. Tu l'aime à en crever. C'est tellement injuste de la savoir condamné alors qu'elle n'a jamais rien fait de mal. Ruby c'est une jeune femme douce et gentille. Vous avez eu vos moments de tendresse. Des câlins par dizaine, tu as toujours aimé la tenir dans tes bras et la consoler. Ces personnes qui ont osés se moquer d'elle ne mérite pas de vivre, elles ne méritent pas d'être heureuses. La présence de la jeune femme te rend meilleur, tu te sens un autre homme lorsqu'elle est là, près de toi. « Je t’aime crétin. Je t’ai toujours aimé, je t’aime et je t’aimerai toujours.» T'es d'accord pour dire que cette phrase qu'elle vient de prononcer et niaise mais tu l'assume très bien cette niaiserie. Ces mots ne peuvent te faire que plaisir, tu viens lui sourire bêtement ne sachant quoi répondre. « Plus qu’hier et moins que demain. » Ruby t'aime et tu l'aime également. Tu n'es pas du genre à dire ce que tu ressens. Mais avec elle, tout te trahit chez toi. Tu manges moins, tu dors peu, tu mets à l'écart des autres et ne regardes plus les autres femmes. Elles ne t'intéressent plus. Maintenant que tu as enfin celle que tu convoite depuis des années, les autres femmes te semble si insignifiantes et presque sans intérêt. Depuis que Ruby a quitté Brisbane, tes sentiments n'ont jamais cessés d'exister. Tu les as simplement enfouis au plus profond de toi pour qu'enfin aujourd'hui, ils explosent au grand jour. Ruby, elle t'aime comme tu es. Aussi crétin et maladroit que tu puisses être. Ta moto, tu l'as obtenu alors que tu trainais avec Callum. Vous avez eu votre moto en même temps, à quelques semaines prêts. Vous vous faisiez des virés entre potes. Tu la bricolais chez eux vu qu'elle dormait dans leur garage, pas question de la laisser dormir dans la rue de ce quartier pourrie où tu vivais avec tes parents. Ruby connait très bien ton amour pour cette bécane. "Ouais toujours la même .. J'roule pas sur l'or tu sais .. Elle fonctionne encore très bien et j'en prends soin, c'est un peu mon bébé !" Les gens te prennent pour un taré quand tu leur dit ça et pourtant c'est vrai. Ta moto c'est toute ta vie, tu n'en serais que malheureux le jour où tu devras t'en débarrasser. « Reste toi-même. » Te dit-elle. Rester toi-même oui, certes mais en retirant ton côté infidèle et cette instabilité dont tu as toujours fait preuve. Tu feras tous les efforts avec elle, pas question de la faire souffrir ou lui faire du mal en faisant des conneries comme tu as l'habitude de faire. Mieux vaut éviter, Shay va te tuer si tu ose faire souffrir la jeune McPhelps. "Y'a pas un ou deux défauts en moi que tu voudrais que je change ? Sois honnête, n'aie pas peur !" La conversation dévie à nouveau sur la moto. Tu n'es pas le genre de mec à trouver qu'une femme n'a pas sa place sur une deux roues, au contraire ça rend la rousse encore plus sexy à tes yeux. T'es également fier d'elle, avec sa maladie elle arrive à faire ce qu'elle a envie et ça, ça mérite tout le respect du monde. « Je t’avouerai que je m’y suis mise pour t’impressionner mais je suis partie juste après avoir obtenue l’autorisation parentale. » T’impressionner ? T'es vraiment un idiot John Williams, cette femme elle t'aimais au point d'aimer tes centres d'intérêt. Un idiot doublé d'un aveugle en plus de ça. « Tu veux posséder quoi ? La moto ou la nana qui est à califourchon sur elle ? » Tu lui souris en entendant ta réponse dans ta tête. "Hum .. je serais tenté de dire les deux !" Tes mains sur ses hanches, tu la tiens contre toi. Ton corps tente de se calmer après être venu baiser la demoiselle sauvagement, comme elle le voulait. Ruby vient t'embrasser. Un baiser fougueux et passionné à la fois que tu te dépêche de lui rendre, le prolongeant le plus longtemps possible. « J’ai été élu 33ème femme la plus sexy l’année dernière. Désolée mais certains se masturbent déjà sur moi. » Quoi ? Trente-troisième seulement ? Toi, tu l'aurais mis directement numéro un mais t'es pas certain d'être objectif en fait. Tu serres la mâchoire à l'idée que d'autres hommes puissent se masturber en pensant en Ruby. « mais je suis ta petite amie et pas celle de ces pauvres types alors laisse-les fantasmer alors que toi, tu peux les assouvir. » Ruby a les mots qu'il faut pour te rassurer, tu viens l'embrasser à nouveau en mêlant ta langue à la sienne. Si Callum te voyant embrasser sa petite soeur de cette manière, il te casserait certainement la tête. "Effectivement, je suis l'heureux élu. Celui qui a réussis à pénétrer le coeur de Ruby McPhelps !" Tu sais déjà que les paparazzis ne vous laisseront pas tranquille. Tu vas certainement devoir supporter de voir ta tête dans les magazines peoples ce qui t'horripile au plus haut point. Tu n'en veux pas à Ruby de douter de toi et de ses sentiments que tu peux éprouver à son égard. Tu n'as jamais été un modèle en matière de relations amoureuses. Toutes tes précédentes furent des échecs parce que tu les sabotais toi-même. Jamais tu ne viendras détruire cette relation qui commence à peine entre Ruby et toi. Ton ventre se met à gargouiller, ça va être l'heure de déjeuner et tu meurs de faim. « Tu devrais aller te changer. Tu sens le sexe à plein nez et ton pantalon est encore trempé. On se retrouve au réfectoire. » La jeune femme n'a pas tort. Tu sens le sexe et les gens vont se poser des questions si tu viens les rejoindre en portant encore les fringues de la veille. "Très bien, je te rejoins au réfectoire alors ! Fais attention à toi Princesse !" Ce surnom, le sien. Il sort tout naturellement d'entre tes lèvres. Des années que tu ne l'a pas utilisé et enfin, aujourd'hui, tu peux le dire. T'as retrouvé ta princesse et tu ne compte pas la perdre de si tôt. Te voici dans ta chambre, tu viens rapidement te débarbouiller en attrapant un jean propre et un tee shirt moulant parfaitement tes abdominaux. Un sourire idiot ne se détache pas de tes lèvres. Ruby McPhelps est ta petite amie. Tu n'arrive pas à y croire. Tu traverse le couloir afin de rejoindre le réfectoire, elle est là entouré de gens que tu ne connais pas. Un signe de sa part et te voici assis à ses côtés. Ruby se pose sur tes genoux, ses bras autour de ton cou. Tu encercle sa taille fine et l'embrasses sur la joue "Oh je sais que t'es capable de tout pour marquer ton territoire !" La blonde vous observe. Tu lui lance un simple regars afin de la remercier car grâce à elle, tu as enfin Ruby pour toi. Rien que pour toi. Tu as envie de l'embrasser mais tu te souviens de ce qu'il s'est passé la dernière fois. Tu te raisonnes et te contente de manger ton donut.
Qui aurait cru qu’en l’espace de dix ans, nos vies aient à ce point changé ? Je n’aurai jamais cru John capable de tomber dans l’alcoolisme alors que je touchai d’un peu plus près les étoiles chaque jour. Je n’aurai pas non plus cru que nous serions capables d’avoir une conversation alors que je ne pouvais lui dire que quelques mots tout au plus. je ne suis pas prête de m’assumer complètement mais de savoir que j’avais désormais mon amour de jeunesse à mes côtés. je ne comprenais pas trop pourquoi il m’avait choisi moi. « Je pourrais savoir quand ? » Après tout, j’étais en droit de me poser la question. Je sais qu’il m’avait toujours vu comme la petite sœur de son meilleur ami alors quand avais-je changé à ses yeux ? Nous en vînmes à parler moto et je pouvais voir ses yeux briller. Encore une fois, je l’avais vu de nombreuses heures rafistoler sa bécane. Alors qu’il était dans le garage avec mon frère et qu’ils parlaient nanas. J’étais perchée dans mon arbre. Je les regardai faire et écoutai vaguement les paroles pour mieux faire chanter mon frère après. La petite sœur tyrannique. Mes parents refusaient de me donner de l’argent de poche et des libertés donc je les prenais toute seule. "Ouais toujours la même .. J'roule pas sur l'or tu sais .. Elle fonctionne encore très bien et j'en prends soin, c'est un peu mon bébé !" J’eus un sourire alors qu’il me parla de sa moto. Je pouvais comprendre. Pour moi il s’agissait de Monsieur Moustache. Le chat que j’avais reçu à mes dix huit ans. Et qui m’accompagnait toujours aujourd’hui. « Chacun son truc. Je m’en fiche un peu de la mienne mais Monsieur Moustache adore dormir dessus. Je ne sais pas si tu te souviens de mon chat. » Après tout, ce n’était qu’un chaton. Et il passait la majeure partie de son temps sur mes épaules ou sur mes genoux. Il était territorial et ne supportait pas que l’on s’approche de moi. Dans ses bras et toute essoufflée par l’acte auquel nous nous étions livrés, je viens l’embrasser. « Nan. Je t’aime bien comme tu es. Mon connard à moi. » Après tout, il fallait accepter sa réputation. J’avais celle d’une petite fille assez sage, assez douce et introvertie. Je l’étais. Je n’avais confiance en personne. John a mis du temps avant que je ne m’ouvre à lui. Des années. Presque dix ans. et encore, je n’étais pas certaine de me souvenir de cet été là convenablement. Mais, je savais qu’il ne me trahirait pas. « Quoique si tu pouvais éviter de me tromper comme tu avais l’habitude de le faire, ça m’épargnerait une émasculation. » J’eus un petit clin d’œil avant de venir caresser ses bras. Il avait toujours autant de muscles. Il n’avait pas changé là-dessus. Et j’en ai passé des heures à baver ou fantasmer sur le fait d’être simplement à lui, dans ses bras pendant une brève étreinte. Je repris le fil de mes pensées et de la conversation avant de rire à son affirmation. Forcément qu’il désirait les deux. « Contente-toi de la nana alors, murmurai-je en venant mordiller sa lèvre inférieure. » Après tout, j’étais à lui depuis tellement longtemps. Presque aussi longtemps que sa moto. Il me complétait. John était ma moitié et je l’ai toujours su. Il n’y avait que moi pour croire à ce genre de niaiseries. "Effectivement, je suis l'heureux élu. Celui qui a réussis à pénétrer le coeur de Ruby McPhelps !" John Williams, toujours si humble. J’ai un petit rire avant de passer mon index sur ses lèvres. « Qui t’as dit que tu avais mon cœur ? Il faut le mériter pour ça et tu n’as fait qu’effleurer la façade. » Bien sûr qu’il l’avait mais ça serait trop simple que de le jeter en pâture à ses pieds. Et mon cœur était en mille morceaux. Il allait devoir se lancer dans la quête du Graal pour les retrouver. Ou dans la quête des Dragon Ball, ça serait à voir quelle référence il préfèrerait ? Je viens donc passer mon maillot de bain sur mes épaules avant de lui signifier qu’il devait se changer. Je ne suis pas friande du look chiffonné même si je n’avais rien contre l’idée de partager de nouveau sa couche. Lorsqu’il me dit de faire attention, je lui envoie un baiser avant de venir me préparer. J’ai toujours été coquette. Mon liner en forme de yeux de chat, mes cheveux qui tombaient sur ma robe noire à fleurs, je marchai dans les couloirs avec Josette pour compagnie. Je vins m’attabler avec la joyeuse troupe de ce matin avant de couper mes fruits pour les manger. Ce que je pouvais aimer les clémentines. John ne tarda pas à nous rejoindre et je vins me mettre sur ses genoux. "Oh je sais que t'es capable de tout pour marquer ton territoire !" Je me penche dangereusement pour venir effleurer ses lèvres des miennes. Quitte à assumer autant aller jusqu’au bout. Je souris contre sa bouche sans lui donner de réel baiser. juste histoire de jouer avec ses sens. Je pouvais cependant capter son regard pour voir Blondie dans le fond de la pièce. Je lui servis un doigt d’honneur derrière le dos de John ainsi qu’un petit sourire. Sans ménagement, elle se leva. Viens à moi pouffiasse. Elle se mit debout. Même ses vêtements manquent de classe. « C’est quoi qui t’as plu chez elle ? A part ses seins, je veux dire. Au moins les miens sont vrais, pestai-je en levant les yeux au ciel. » Je viens caresser sa nuque sans quitter ma proie du regard. « Vous faites un joli couple. » Merci pétasse mais on se passera de tes commentaires. « La cancéreuse et le vieux. » Je roulai des yeux avant de venir ôter mon chapeau que je mis sur la tête de John. Puis, je défis mes tuyaux pour les poser à côté. « Petite chose fragile, je te le laisse ton vieux mec. » Je vins me mettre debout avant de me pencher en avant pour retirer la nourriture qu’il y avait sur mon plateau tandis qu’elle continuait de parler. Puis, je vins pousser un profond soupir. « Après tout s’il aime les cadavres ambulants, c’est sans doute parce qu’il est plus proche de la f… » Je vins lui mettre un coup de plateau dans la tronche. Je ne suis pas certaine que tout le monde ait compris le message. Il est à moi. « D’où tu dis du père de mes futurs enfants qu’il est vieux, espèce de catin ? » Elle vint se jeter sur moi pour me griffer le visage. Je sentis la morsure de ses ongles sur mon visage alors que je la repoussai d’un coup de pied. « Ton ex n’a fait que te commencer, rouquine. Moi, je fais de finir. » C’est ça. J’eus un haussement d’épaule tandis qu’elle vient me coller contre le mur. Je pouvais entendre l’affolement des mecs présents. Tu parles d’un combat de nanas. Elle me tira les cheveux et je lui collai un nouveau coup dans le nez. Elle me mit un coup de poing et je finis au sol non loin du plateau. Je lui en remis un coup dans la tronche avant de me relever sans difficile. Puis, je pris ma canne. J’allais l’abattre sur sa tête alors qu’un surveillant vint me ceinturer. « T’es morte salope, vociféra-t-elle à mon encontre. » Je me débattis dans les bras du mec qui me tenait fermement. « Viens donc espèce de trainée, je t’attends. » Je vis cependant le directeur du coin de l’œil. Et merde. « Williams, McPhelps, Johnson, dans mon bureau. » Le gardien me lâcha et je restai en alerte sans la quitter du regard. Fais un pas salope et je te finis.
Tu ne cesses de te demander comment t'as pu passer seize ans sans voir que Ruby était éprise de toi. Il y a dix ans, vous avez passés une nuit ensemble. Une seule nuit l'un contre l'autre. À l'époque, tu ne buvais pas autant que maintenant. Il faut dire qu'en peu de temps t'as accumulé les emmerdes. Ta rupture avec une autre rousse devenue blonde, le décès de ta mère. Tes deux hospitalisations également. Parfois, tu as eu envie de rejoindre ta mère. D'en finir avec la vie et de mourir. Tu ne peux pas reprocher à Ruby d'avoir pensé au suicide, étant donné que tu l'as pensé à ton tour. Contrairement à toi, la rouquine a des gens autour d'elle. Des gens qui tiennent à elle et qui seront très attristés le jour où elle ne sera plus de ce monde et toi, le premier d'ailleurs. « Je pourrais savoir quand ? » Une main dans tes cheveux, tu ne sais pas quoi lui répondre. Tu n'as pas pour habitude de te confier à qui que ce soit. En général, tu garde tes sentiments pour toi qu'ils te fassent souffrir ou non. "Depuis que j'ai compris qu'un autre homme pouvait t'obtenir si tu le désirais. Tu te souviens de cette après-midi auprès de la piscine de l'hôtel ? Quand t'as dit qu'il était ton copain, j'étais jaloux et c'est là que j'ai compris que j'étais amoureux de toi.." Tu te souviens très bien de ce que tu as ressentis ce jour-là, ton coeur s'est serré. Tu n'as supporté que ce mec puisse toucher Ruby. "Le pire c'est quand tu as sous-entendu que t'as couché avec lui .. C'était faux n'est-ce pas .. ?" Non pas que tu veuilles te sentir fier de l'avoir dépuceler, simplement que tu ne veux pas croire qu'elle est donné son innocence à un type tel que lui. Certes, tu n'es pas meilleur que cet homme mais il ne t'a jamais inspiré confiance. La conversation dévie sur ta bécane, t'es surpris de constater que la jeune femme en possède une aussi. Loin de toi l'idée de l'engueuler parce qu'elle fait de la moto et qu'avec son coeur, c'est synonyme de danger. « Chacun son truc. Je m’en fiche un peu de la mienne mais Monsieur Moustache adore dormir dessus. Je ne sais pas si tu te souviens de mon chat. » Ah oui ce chat ! Tu l'as connu alors qu'il était tout bébé. Tu n'as jamais été un très grand fanatique des chats et celui-là, il ne cessait de te miauler dessus chaque fois qu'il te crisait. "Bien sûr que je m'en souviens. Comment pourrais-je oublier le chat qui me miauler dessus chaque fois qu'il me voyait ?" Tu ne lui en tiens pas rigueur. T'assume préférer les chiens aux chats. Ayant vécu en appartement jusqu'à récemment, tu n'as pas osé prendre un animal de compagnie. À ta sortie du centre, peut-être franchiras-tu le cap. « Nan. Je t’aime bien comme tu es. Mon connard à moi. » Cette phrase a pour effet de te faire sourire. C'est bien la première fois qu'une femme te dis cela, qu'elle n'essaie pas de te changer. Mina avait essayé de changer ton style vestimentaire. Tu ne sais pas ce qui se serai passer avec Charlie ou Lene, le temps ne vous a pas été suffisant. "Bien, je reste comme je suis alors !" Dis-tu en posant tes lèvres contre les siennes et tes bras autour de sa taille. Tu n'arrive pas à croire que tu sois devenu le petit-ami de Ruby McPhelps. La belle avec la bête. Voici comment tu décris votre relation. « Quoique si tu pouvais éviter de me tromper comme tu avais l’habitude de le faire, ça m’épargnerait une émasculation. » Bien sûr, cela coule de source. Tu n'as pas envie de la tromper, Ruby n'est pas ce genre de filles que l'on trompe. Non pas que Charlie l'ai été mais cette histoire t'as fait assez de mal comme cela pour ne pas avoir l'idée de recommencer. "Je ne te tromperais pas .. Jamais .." Dis-tu en plongeant ton regard dans le sien. Ruby te caresse le bras, tu laisses tes doigts courir le long de son bras. Cet instant de calme qui vous ai offert est grandement appréciable. "Je vais m'en contenter. La croquer doucement, un peu plus chaque jour !" Tu viens mordiller son lobe d'oreille et vient l'embrasser tendrement sur ses lèvres. Au fond de toi, tu l'as toujours su que Ruby McPhelps est ta moitié. Ton âme-soeur -bien que tu déteste ce terme- et elle le sera toujours. « Qui t’as dit que tu avais mon cœur ? Il faut le mériter pour ça et tu n’as fait qu’effleurer la façade. » Tu arque un sourcil avant de faire une mine de chien battu. "Et je suppose que tu me diras pas comment je dois faire pour avoir ton coeur ? J'vais devoir trouver un moyen de te rendre accro à moi alors !" Même si tu penses lui en avoir fait la preuve un peu plus tôt sur la commode, contre le mur. Lorsqu'il s'agit de sexe, Ruby n'est plus cette petite fille sage dont elle a l'image. Durant un instant, Ruby et toi vous venez à vous séparer. Tu intègre à nouveau ta chambre afin de reprendre apparence humaine et changer de fringues. Tu optes pour une tenue quasiment similaire à celle que tu portais hier. Tu te dépêches de rejoindre le réfectoire. Là-bas, tu aperçois la jeune rousse autour d'une table. Elle te fait signe de la rejoindre, Ruby se glisse sur tes genoux. Un bras encercle sa taille. Tu crève d'envie de l'embrasser mais tu te retiens, tu te souviens de comment cela s'est terminé la fois où tu t'es laissé aller avec elle. Ruby marque son territoire alors que la blonde ne cesse de vous observer. « C’est quoi qui t’as plu chez elle ? A part ses seins, je veux dire. Au moins les miens sont vrais. » Tu souris et caresse sa joue. "J'sais pas. Je la connais depuis bien avant de venir au centre, j'devais avoir trop bu ou à moins que je ne sois qu'un idiot !" Dis-tu en lançant un soupir lorsque tu aperçois la bonde qui se dirige vers vous. Cette fois s'en est trop. "Je t'ai déjà dit de ne pas l'insulter !" Tu hausses la voix, lançant un regard noir à cette femme qui t'insupporte au plus haut point. Si elle ne semble pas vouloir te laisser tranquille, elle y sera pourtant obligé. Ruby ne la laissera pas marcher sur ses plates bandes. Soudainement, tu ne comprends rien. Ruby devient violente d'un coup en mettant un coup de plateau dans la tête de la femme. "Ruby.. qu'est-ce ..." Tu n'as pas le temps de terminer ta phrase. Tu es surpris des agissements de la ta petite amie. Tu les vois en venir aux mains tandis que la blonde griffe le visage de Ruby. "Je t'interdis de la menacer ! Tu m'entends ?!!" Hurles-tu en te levant d'un bond afin de te mettre entre elles. Tu ne peux cependant pas effacer de ton visage ce sourire idiot lorsque la rousse t'as appelé "le père de se futurs enfants !". Ton intervention ne sert à rien, elles continuent à se crêper le chignon. Tu soupires et demande aux mecs présents de te filer un coup de main afin de les séparer. C'est dangereux deux nanas qui se battent. Tu viens rattraper Ruby qui a attérit sur le sol. Elle est morte. La blonde est morte, elle n'a pas à s'en prendre à ta copine de cette manière tout ça parce que tu ne veux pas d'elle. C'est Ruby que tu aime, que tu désire. Tu l'aide à se relever mais elle ne semble pas vouloir de ton aide. Ça t'excite tout de même un peu de voir la rousse dans un tel état de rage et de jalousie. Salope, trainée. Tu lève les yeux au ciel devant tant de vulgarité. « Williams, McPhelps, Johnson, dans mon bureau. » Tandis qu'un gardien empêche Ruby de frapper la blonde, le directeur vous appelle. "Et merde !" Tu soupires et viens prendre Ruby par la taille, lui rendant sa canne. "Tu sais que t'es belle quand t'es en colère comme ça ?" Tu marche en direction du bureau du directeur. Tu sais que vous allez passer un sale quart d'heure. L'isolement te pend une nouvelle fois au nez ou bien l'exclusion définitive. Tu vas décevoir Shay, surtout que c'est elle qui te pend la cure et tu n'as pas envie de la décevoir. Tu toque au bureau et entre en ne lâchant pas Ruby de tes bras."asseyez-vous !" Dis le directeur sans mêle vous accordez un regard et l'agacement dans sa voix.
Je suis d’un naturel curieux donc je vins lui poser la question de savoir quand. Quand tout avait changé pour lui. "Depuis que j'ai compris qu'un autre homme pouvait t'obtenir si tu le désirais. Tu te souviens de cette après-midi auprès de la piscine de l'hôtel ? Quand t'as dit qu'il était ton copain, j'étais jaloux et c'est là que j'ai compris que j'étais amoureux de toi.." Je me souvenais de cet été. J’étais partie pour la première fois avec mes amis et j’avais eu mon premier petit copain. Rien de bien sérieux. "Le pire c'est quand tu as sous-entendu que t'as couché avec lui .. C'était faux n'est-ce pas .. ?" Je vins éclater de rire alors que sa question était franchement débile. « T’es vraiment vraiment un crétin. » Je viens approcher mon visage du sien pour venir poser ma main sur sa joue. Je me souvenais très bien des émotions ressenties par le brun. « T’es le premier mec à avoir touché mon corps, John. » D’une manière sexuelle bien entendue. Je vins poser mes lèvres sur les siennes, transformant mon baiser chaste en langoureux. A mesure que ma langue jouait avec la sienne. Mes mains passèrent dans ses cheveux qu’il avait longs mais plus courts qu’il y a treize ans. Je vins rompre le contact, en manque d’oxygène avant de plonger mon regard dans le sien. « T’es également le premier à m’avoir embrassé de la sorte, ronronnai-je en saisissant sa lèvre inférieure de mes lèvres. » On en avait perdu du temps à cause de notre ignorance. Quelle bande d’imbéciles nous faisions. Je viens rester dans ses bras alors que le sujet dérive sur sa moto. Le bébé de John. J’étais également montée sur elle la première fois cet été-là. Je me souvenais avec exactitude de ce que j’avais ressenti en posant mes doigts fins sur ses abdos. Pour ma part, mon bébé, c’était mon chat. « Il ne t’a jamais aimé. Sans doute a-t-il senti que tu étais en concurrence avec lui pour la première place dans ma vie. Mais en dix ans, il a eu l’art de prendre de la place. » Après tout, mon maine coon était un chat géant et territorial. Il a eu du mal à accepter Salem que j’avais recueilli après un shooting. Mais s’entendait très bien avec Crockdur. Je me focalise sur John alors qu’il me demanda si je voulais changer quelque chose chez lui. après tout, j’étais amoureuse de lui depuis seize ans. j’avais souffert un bon nombre de fois à cause de sa connerie. Donc je savais comment il était. Je savais également qu’il ne changerait pas. on peut essayer mais le naturel revient toujours au galop. Je plonge mon regard dans le sien avec intensité avant de sourire. "Je ne te tromperais pas .. Jamais .." Il savait que de toute manière, je n’hésiterai pas à lui couper son pénis si cher à ses yeux. Ma main vient se poser dessus. « Sinon je la coupe et je m’en fais un porte-clés. » J’étais aussi possessive que lui mais la question de le tromper ne se posait pas. je pense que si j’avais eu un mec, je l’aurai trompé avec John. Car il a toujours été mon évidence. Et je suppose que tu me diras pas comment je dois faire pour avoir ton coeur ? J'vais devoir trouver un moyen de te rendre accro à moi alors !" j’ai un petit sourire victorieux en secouant la tête à la négative. Ça faisait seize ans qu’il l’avait mais maintenant, il fallait qu’il montre qu’il en était digne. Que j’étais la seule à ses yeux. Après tout, s’il m’aimait depuis treize ans, c’est très long. Nous avions des années de frustration à rattraper. Je me retrouve seule et je vais rejoindre le réfectoire. A peine assise, John vient me retrouver et je mets sur ses genoux avec le plus grand naturel du monde. Mes lèvres viennent effleurer les siennes. "J'sais pas. Je la connais depuis bien avant de venir au centre, j'devais avoir trop bu ou à moins que je ne sois qu'un idiot !" Je me contente de sa réponse alors que Blondie vient nous retrouver. Je la remettais subitement. « Non crétin, c’est la pouffe que tu t’es tapé il y a treize ans. Tu dois être un amant exceptionnel pour que son vagin se souvienne de toi. Je veux une démonstration de tes talents. » Après tout, j’en avais eu mais c’était toujours appréciable de montrer à son mec qu’on le désirait toujours. Je prends le temps de retirer mes tuyaux et de poser Josette à côté de John. Puis, je lui colle un grand coup de plateau dans la tronche. La blonde en vient à me menacer et John nous crie quelque chose. Qu’il me laisse me battre, il l’a fait pendant toute ma scolarité. Je viens la mettre contre le mur avant de lui arracher une touffe de cheveux tandis qu’elle m’envoie au sol. Je me redresse avec l’aide de John avant de venir plonger sur elle avec mon plateau. Je m’apprêtais à lui asséner un autre coup qu’un homme me ceinture. Je me débats dans ses bras. « Lâche-moi j’vais la buter. » Je grogne alors que le directeur nous intime de le rejoindre dans son bureau. "Tu sais que t'es belle quand t'es en colère comme ça ?" pour toute réponse, je grogne avant de le suivre jusqu’au bureau du directeur en reprenant ma bouteille au passage que je remets. L’homme qui ceinturait cette conne nous suivit alors qu’on vint s’asseoir tous les trois dans le bureau. John entre nous. « Expliquez-vous. » Je vins prendre une profonde inspiration. « Cette fille n’arrête pas de m’insulter depuis deux jours. Et en plus, elle veut coucher avec mon compagnon. » Petit-ami ça fait trop puéril. « Vous savez que les relations sont interdites au sein de l’établissement. » Je ne le sais que trop bien puisque que Callum a dû faire un énorme chèque afin que je sois admise de nouveau. « Sauf qu’avec monsieur Williams, nous étions ensembles avant. » Je lui coule un regard en mode « ferme-la » avant de retourner vers le directeur. « Non c’est pas vrai ! Vociféra la conne. Je me suis tapée son mec. » Et elle en est fière en plus. « Chérie, il faut se taper plein de brouillons avant d’avoir la perfection. » Elle se pencha pour me mettre un coup et je dus me faire violence pour ne pas lui rendre avant de tousser. Une gerbe de sang s’échappa car sous son impulsion, je m’étais mordue la lèvre. « Johnson, vous êtes à l’isolement. Quant à vous, si ce que vous me dites est vrai. Pourquoi ne pas avoir demandé une thérapie en duo ? » Parce que nous sommes des menteurs ? « Parce que mon compagnon ne voulait pas de traitement de faveur. Et soyons honnête, vous n’allez pas me virer quinze jours avant la fin de ma cure. Je suis votre meilleur atout pour vous faire de la pub. » Je détestai jouer la carte de l’actrice. Mais j’ai appris à manier les mots en dix ans. J’ai endossé mon costume de femme d’affaire. « ça serait une perte de temps… » Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que l’autre idiote ricane. « C’est clair puisque tu vas crever. » Je grogne avant de faire abstraction. « je disais ça serait une perte de temps car nous n’allons pas arrêter de nous voir à cause d’une règle que la plupart des pensionnaires ne respecte pas. » Il me toise avec son regard et je ne lâche rien. « Très bien. S’il y a encore un souci avec vous deux. McPhelps vous serez virée et Williams sera mis à l’isolement. » J’ai un sourire triomphant avant de venir me pencher pour me saisir d’un post-it et écrire la somme. « Vous avez quelque chose à ajouter, Williams ? »
Tu joues carte sur table avec Ruby, elle souhaite savoir depuis quand tu es amoureux d'elle. Tu lui réponds sans aucune honte, aucune gêne. Tes mains se mettent à trembler, elles deviennent moites. Ton coeur s'emballe soudainement. Tu n'as pas peur de te livrer elle. Tu ne veux rien lui cacher, être à cent pour cent honnête avec elle. Ruby te l'as dit, elle t'aime comme tu es. Bien sûr que c'était faux, elle te l'as dit après lui avoir offert son premier vrai baiser. Un baiser rempli de passion, de fougue mais aussi d'amour. Si tu fus son premier baiser, Ruby fut également le tien. Tu n'as jamais embrassé une fille comme avant ce soir-là. Ta main caresse sa joue avant de laisser tes doigts parcourir son bras dénudé. « T’es le premier mec à avoir touché mon corps, John. » Un sentiment de fierté s'empare brutalement de toi. T'as réussis à apprivoiser Ruby McPhelps tout comme elle a su t'apprivoiser. Votre relation ne sera pas semblable à celle des bisounours, il y aura des hauts et des bas. Tu sais que la rouquine est en sursis à cause de son coeur, tu souhaite garder espoir. Tu croise les doigts et les orteils en attendant que l'on appelle ta petite amie afin qu'elle puisse avoir un nouveau coeur. Un coeur qui fonctionnera normalement cette fois et qui pourra lui offrir de nouvelles possibilités, qu'elle puisse continuer de vivre, de rire et d'être heureuse. Elle le mérite bien plus que toi. Ruby pose ses lèvres sur les tiennes, tu ne te fais pas prier pour poser tes mains sur ses hanches et la rapprocher de toi. Tu l'enlace et prolonge son baiser. Ta langue se mélange à celle de la jeune femme. Depuis que tu as intégré le centre, ta barbe a poussée ainsi que tes cheveux. Ce petit look négligé ne te dérange pas à voir ce que va en penser Ruby. Sortir avec une célébrité doit impliquer des compromis. Tu vas devoir faire attention à ton image. Pas pour toi mais plus pour lle, pour Ruby. Elle a une réputation et une image à tenir. "ça va sans doute te surprendre mais je n'avais jamais embrassé une fille comme cela avant toi.. Tu as été mon premier vrai baiser Ruby !" Dis-tu avant de reprendre tes baisers le long de sa nuque ainsi que de ses lèvres. Tant de temps perdu. Vous avez perdus près de dix années depuis que vous êtes embrassés lors de ces fameuses vacances. Vous n'êtes que deux idiots. Tu ne veux plus perdre une seule seconde dorénavant, profitant de chaque petit moment que la vie vous offre actuellement. Tu veux passer tout ton temps libre à ses côtés. Entre ses tournages, sa musique et ton travail, sans oublier sa famille et vos amis respectifs. Tu conserves la jeune femme dans tes bras, la caressent tout doucement. La conversation dérive sur vos motos respectives. Ruby connait bien la tienne, elle t'as vu la bichonner et prend soin d'elle comme si elle était ton bébé ou bien ta femme. Elle est déjà montée une fois sur ta bécane, t'es prêt à recommencer quand elle le veut mais maintenant qu'elle possède une moto également, vous allez pouvoir en faire des sorties à deux. Des road trip à travers les routes australiennes. Tu te souviens parfaitement de son chat, un maine coon, tu n'y connais pas grand chose mais apparemment, c'est l'un des chats les plus imposants dans la race féline. « Il ne t’a jamais aimé. Sans doute a-t-il senti que tu étais en concurrence avec lui pour la première place dans ma vie. Mais en dix ans, il a eu l’art de prendre de la place. » Ce chat ne t'as jamais aimé, il passait son temps à te miauler dessus chaque fois que tu débarquais chez les McPhelps. Être en concurrence avec un chat, c'est bien la première fois que ça t'arrive. Tu n'as pas l'impression d'être en concurrence avec son chat pourtant mais soit, si elle veut. "Ah bah je me doute qu'il a dû grandir et grossir en dix ans." La dernière fois que tu l'as vu, il était tout bébé. T'es loin de te douter qu'un maine coon adulte est immense et qu'il prend beaucoup de place. Bien sûr que tu ne vas pas tromper Ruby, jamais. Tu es amoureux d'elle depuis cette soirée lorsqu'elle avait seize ans. Tu l'aime comme elle est, fragile et forte à la fois. La jeune femme t'aime également tel que tu es avec tes nombreux défauts. À en juger par ses dires, la demoiselle semble jalouse voire possessive à ton égard. Cela n'a rien d'étonnant, tu n'as pas été un gentleman dans le passé. Ton tableau de chasse est bien rempli et la rousse doit avoir peur que tu finisse par te lasser d'elle. "Tu sais que jamais je n'en aurais marre de toi. Je suis amoureux de toi depuis seize ans .. J'ai tenté de t'oublier mais ça n'a jamais fonctionné.. Jamais plus je ne te briserais le coeur .." Tu fais, encore une fois, référence à la fin de cette soirée où tout semblait si beau, si paisible entre vous. Tout vous souriez et pourtant, tu lui a brisé le coeur ce soir-là. Tout ça à cause d'un pari idiot avec tes amis aussi bêtes que toi. Ruby est partie en pensionnat suite à cela, ton coeur fut brisé à son tour. Ce n'était qu'un juste retour des choses. Ça a toujours été Ruby ta moitié, ton âme soeur. Ça a toujours été elle avant tout le reste. Tu fais un rapide passage dans ta chambre, afin d'enfiler tes fringues propres et sèches. Tu fais également un brin de toilettes rapide au lavabo de ton point d'eau et file rejoindre ta petite amie au réfectoire. Légèrement stressé, tu ne sais pas comment réagir avec elle face aux autres. Tout d'abord debout non loin d'elle tu la rejoins tandis que Ruby s'assois sur tes genoux. « Non crétin, c’est la pouffe que tu t’es tapé il y a treize ans. Tu dois être un amant exceptionnel pour que son vagin se souvienne de toi. Je veux une démonstration de tes talents. » Tu fixe longuement la blonde. Son visage ne t'étais pas inconnu mais jamais tu n'aurais pu penser que c'était elle, la fille d'il y a treize ans. "Maintenant que tu me le dis .." Rares sont les filles que tu te souviens t'être tapé. Cette blondasse ne fut qu'une aventure le temps des deux mois de vacances, c'est tout. Elle n'est rien de plus à tes yeux. "Hum .. Je pense te les avoir déjà montré pourtant !" Murmures-tu à son oreille, tandis que tes doigts parcourent son bras. Soudainement, al blonde s'approche de vous et commence à s'en prendre à Ruby encore une fois. Elle te fatigue cette nana, elle n'a toujours pas compris que tu ne veux pas d'elle depuis treize ans. Ruby s'emporte violemment en lui mettant un coup de plateau. Bordel, ma nana est sexy quand elle est en colère. Surpris, tu ne sais pas comment réagir, ni quoi dire. Tu ne l'as jamais vu comme cela avant aujourd'hui. "Ruby .. Arrête s'il te plait .. Elle n'en vaut pas la peine !" Mais Ruby ne t'écoute plus. Elles se battent, se tapent dessus. Ça a un petit côté sexy cela dit. Les gardiens viennent séparer les filles alors que le directeur vous ordonne de le suivre dans son bureau immédiatement. Au ton de sa voix, tu sais que vous allez passer un sale quart d'heure. Ruby n'a fait que se défendre, c'est l'autre nunche qui a commencé à s'en prendre à elle en l'insultant. Pour une fille malade du coeur, Ruby sait très bien se battre. T'ignore si t'as choisis la bonne place mais tu te trouve entre les deux filles. Tu refuse de laisser Ruby se mettre à côté d'elle, tu ne sais pas jusqu'où elle est capable d'aller. « Vous savez que les relations sont interdites au sein de l’établissement. » Evidemment qu'on le sait crétin, t'as passé une semaine en isolement loin de celle que tu aime. « Sauf qu’avec monsieur Williams, nous étions ensembles avant. » Le regard de ta bien aimée veut clairement dire "sois d'accord avec moi et ne fais pas tout foirer". Tu hoche la tête positivement en te tournant vers le directeur. "C'est exact on était ensemble avant d'intégrer le centre .. Cette fille, tu montre la blonde à côté de toi, croit qu'elle va pouvoir m'avoir mais c'est faux et elle ne cesse d'insulter ma copine. Ruby n'a fait que se défendre !" Là-dessus, tu n'as pas mentis. La blonde frappe à nouveau la rousse qui se met à cracher du sang. "La touche pas !" Cries-tu malgré le fait d'être en face du directeur du centre. Tu passes une main dans le dos de ta dulcinée en la caressant doucement. Ruby appuie sur sa notoriété pour que le directeur ne la mette pas dehors. À ce moment-là, tu comprends à quel point elle est influente. Tu sors avec une actrice. C'est nouveau pour toi et tu vas devoir apprendre à mesurer tes paroles ainsi que tes actes. De toute façon, si tu fais un pas de travers, Shay va te taper voire te tuer de ses propres mains. "Hum .. non rien à rajouter enfin .. On pourrait pas avoir une chambre de couple ? C'est difficile de dormir sans ma compagne voyez-vous .." Tu fais ton petit air de chien battu en attrapant la main de Ruby. "Très bien. Rassemblez vos affaires, des infirmiers vous conduiront dans le quartier des couples ! Maintenant sortez et que cela ne se reproduise plus." Sans demander ton reste, tu sors du bureau et, dos contre le mur tu viens embrasser Ruby passionnément. "Je t'aime ma femme !" Dis-tu en tenant ses joues entre tes mains.
Je me rappelais encore cet été-là. Il s’agissait de ma première en tant que femme. J’étais partie avec mes amis pendant les deux mois d’été. Voulant fêter mon indépendance et j’avais également passée beaucoup de temps avec ma grand-mère. Avant qu’elle ne décède subitement lors de ma vingtième année. J’ai subi ma première peine de cœur alors que je lui avais donné mon premier baiser. « Quand je me dis que j’ai fait un bain de minuit pour tes beaux yeux et que t’as été roulé une pelle à une meuf juste après. God damn, je me demande même encore maintenant ce que je fous avec toi. » j’avais dit ceci sur le ton de la plaisanterie. Mais il est vrai que j’avais fait mes valises pour fuir le pays et commencer ma carrière de mannequin dans la foulée. Certes, je n’avais pas ôté les vêtements et je ne me suis pas faite remarquer de suite mais j’ai très vite acquis mon indépendance. Dans les bras de mon mien, je profite un peu de cette tranquilité qui nous est offerte. Je savoure chaque seconde alors qu’il vient me confier un truc. "ça va sans doute te surprendre mais je n'avais jamais embrassé une fille comme cela avant toi.. Tu as été mon premier vrai baiser Ruby !" Je ne peux que rire à sa remarque avant de venir l’embrasser tendrement. « C’est mignon et très très niais. » Alors qu’il vint commencer à embrasser ma nuque, je le repousse. « Arrête ou l’on ne sortira pas de cette chambre. » Puis, je le chasse pour qu’il aille s’habiller après qu’il m’ait affirmé être amoureux de moi depuis une décennie. Idiot. J’enfile une robe ainsi qu’une paire de chaussures avant d’aller le rejoindre à la cafétéria. Je les voyais les couples cachés, ceux qui n’osaient pas s’afficher. Mais moi, rien à foutre. Je devais marquer mon territoire. "Maintenant que tu me le dis .." On se demande qui avait le cerveau dans notre couple. Je secoue la tête alors qu’il vient murmurer à mon oreille. "Hum .. Je pense te les avoir déjà montré pourtant !" Je me tourne pour le regarder. « Ah bon ? Aucun souvenir. Va falloir me rafraichir la mémoire. » Je continue de roucouler, passant une main dans ses cheveux alors que l’autre conne en vient à m’insulter. Excuse me ? On commence à se battre toutes les deux comme des chiffoniers tandis que John essaie de nous séparer. « C’est entre elle et moi, te mêle pas de ça. » Je gronde presque tandis qu’elle en vient à me tirer les cheveux. Le tout nous vaut une convocation dans le bureau. J’allais encore devoir jouer la carte de l’actrice. Je me sens lasse d’un coup. Je remets mes tuyaux pour suivre John et l’autre connasse. "C'est exact on était ensemble avant d'intégrer le centre .. » Je me vautre dans mon siège et je le vois qui regarde la fille avec un air courroucé. La pauvre nana. « …croit qu'elle va pouvoir m'avoir mais c'est faux et elle ne cesse d'insulter ma copine. Ruby n'a fait que se défendre !" Ce n’est pas totalement faux. Je ne fais que marquer mon territoire. L’autre me provoque et je mets du mien pour ne pas la frapper à nouveau. Mais son coup part et atterrit dans mon nez. J’essuie le sang qui coule de mes lèvres. John passe une main dans mon dos alors que je grogne. Je n’allais pas devoir me battre contre tout le monde à la fin ? Je continue de parler et un dialogue s’instaure entre le directeur et moi. Je déteste faire ça. Utiliser ma notoriété. Je sens le mec se détendre quand je lui écris la somme et que je la glisse vers lui. "Hum .. non rien à rajouter enfin .. On pourrait pas avoir une chambre de couple ? C'est difficile de dormir sans ma compagne voyez-vous .." Je hoche la tête. Et forcément on obtient gain de cause. Je soupire de soulagement avant de sortir. Je porte Josette tandis que Blondie passe devant nous. « Je t’aime aussi, mon crétin. » Je lui rends son baiser avant de le prendre par la main. Puis, je retourne au réfectoire pour mettre des muffins dans mes poches. « j’espère que je ne vais pas avoir à tabasser tout Brisbane. » Je décide de prendre le chemin de la piscine avant d’entrer le code. « C’est parti pour la partie la plus chiante de ma journée. Mes exercices de rééducation. » Je grogne avant de voir qu’il n’y avait personne. Forcément. Puis, j’ôte ma robe avant de me tourner vers lui. Doucement, je passe mes mains glacées autour de sa taille. « Tu sais, on avait commencé un truc cette nuit-là pendant notre bain de minuit. Et on ne l’a jamais terminé… » Je viens sourire avant de me glisser dans l’eau pour me mettre debout. « Si tu me vois pleurer c’est normal. C’est toujours très douloureux la rééducation et comme je ne vais pas au centre avant deux jours. » J’étire péniblement ma jambe en serrant le poing. Ouais, je détestai cette partie mais elle était indispensable. « Si tu pouvais passer derrière moi pour me tenir, ça serait cool. Pas de trucs sexuels avant une heure. C’est genre hyper important. » Bienvenue dans ma vie d’actrice, John.
« Quand je me dis que j’ai fait un bain de minuit pour tes beaux yeux et que t’as été roulé une pelle à une meuf juste après. God damn, je me demande même encore maintenant ce que je fous avec toi. » Tu te souviens très bien de cette soirée. Ruby avait seize ans, elle avait beaucoup trop bu ce soir-là. Toi, t'avais vingt-sept ans. T'avais bu mais sans plus, à cette époque, tu maitrisais encore ta consommation d'alcool. C'est lors de cette soirée que tu t'es rendu compte que tu éprouvais de très fort sentiments envers la jeune McPhelps. À tes yeux, tu pensais qu'elle ne représentais que la petite soeur de Callum mais en fait, elle était plus que cela. Des baisers, des caresses. C'est une autre Ruby que tu as découvert ce soir-là et ça t'as beaucoup plu. Bien que la Ruby discrète, réservée et bégayante te plaise tout autant. "Ce n'était qu'un pari entre potes .. J'étais je.. Non, en fait, j'étais juste con !" Réponds-tu le plus simplement du monde. Tu hausses les épaules en venant encercler la taille de la jeune femme de tes bras. Tu regrette d'avoir honorer ce pari et relever le défi. Mais t'es ainsi, les défis tu refuses de les perdre. C'est ton esprit compétiteur qui parle. Tu souris à la demoiselle et l'embrasse dans le cou. "Excuse moi Princesse.." Parfois, tu te demande ce qu'il se serait passé si Ruby et toi étiez restés ensemble après cette soirée. Si tu n'étais pas allé embrasser cette nana et que t'étais resté avec la rousse. Peut-être que tout aurait été différent, que toutes les conneries que tu as fait jusqu'à présent tu ne les aurait pas faites. Si ça se trouve, vous auriez déjà un enfant ou deux et vous seriez ensemble. Ou bien, elle t'aurais rejeté parce que t'es trop con, trop infidèle. Personne ne peut savoir et avec des si, on referait le monde. T'es pas certain que cette réalité alternative aurait été meilleure que celle que vous vivez en ce moment-même. « C’est mignon et très très niais. » Elle a raison mais elle a surtout le don de casser l'ambiance romantique qui se crée lorsque vous êtes dans la même pièce. Ruby te repousse et c'est à contre coeur que tu retourne dans ta chambre afin de te changer et de faire un brin de toilettes rapide. Une quinzaine de minutes plus tard, tu rejoins le réfectoire. Tout le monde semble être là, même la blonde. Tu soupire et rejoins ta bien-aimée alors qu'elle vient s'assoir sur tes genoux. Une sorte de marquage de territoire. Ça ne te dérange pas, loin de là. Vous avez passés l'âge de vous cacher pour vous embrasser, vous câliner. T'as bientôt quarante ans et elle trente, vous des adultes parfaitement conscient de ce qu'ils sont en train de faire. Même son aîné ne réussira pas à vous séparer. "Oh compte sur moi pour te la rappeler chaque jours qui passe alors !" Tu caresses sa main. Tu crèves d'envie de l'embrasser mais sortir avec une célébrité implique d'être discret. Et la discrétion n'est pas réellement ton truc. T'es même tout le contraire de la discrétion. La blonde s'approche de vous, elle commence à s'en prendre à Ruby en l'insultant. Tu vois rouge mais tu n'as pas le temps de répliquer quoi que ce soit que ta petite amie se jette sur elle et les deux filles en viennent aux main. Tu tentes une séparation, Ruby te fait clairement comprendre de ne pas t'en mêler, que c'est entre elles deux. Bien, tu capitules et attend qu'elles aient terminés de se crêper le chignon. Les infirmiers viennent les séparer , tentant de les éloigner l'une de l'autre. Les pauvres, ils risques de se prendre un coup dans la figure. C'est le directeur qui intervient et calme tout le monde. Ruby, la blonde et toi êtes tous les trois convoqués dans son bureau. L'isolement ou l'exclusion vous pend au nez. Un bras autour de la taille de la rouquine, tu l'aide à se déplacer après qu'elle est remis ses tuyaux d'oxygène pour l'aider à respirer. Dans le bureau, tu te place entre les filles et, comme tu le sentais, le directeur vous passe un savon. Tu le comprends, c'est son job de faire régner l'ordre dans son centre. La blonde termine en isolement pour une semaine tandis que Ruby et toi obtenez le droit de s'installer dans une même chambre. Terminé les escapades nocturne pour rejoindre ta belle en plein milieu de la nuit. Ruby et toi allez désormais dormir dans la même chambre, bien que sa sortie officielle se fera dans quinze jours. Ça va être difficile de rester ici, sans elle mais tu sais qu'à ta sortie en novembre, elle t'attendra et vous pourrez réellement commencer à être un vrai couple. C'est étrange de dire cela en parlant de Ruby McPhelps. Et dire que tu la connais depuis qu'elle a cinq ans. « Je t’aime aussi, mon crétin. » Tu souris à ces mots, un bras sur son épaule vous regagnez le réfectoire. Tout le monde vous observe avec des yeux de merlans fris. Tu souris et viens te servir un gobelet de café infecte, il te faut de la caféine dans tes veines, et opte pour un donut au chocolat. "Non mon amour. J'ai eu pas mal de conquêtes c'est vrai mais c'est terminé les conneries. C'est toi que je veux, toi et seulement toi !" T'embrasse le haut de son crâne. Ruby et toi , vous vous dirigez vers la piscine. Tu la laisses taper le code d'entrée. "Mais il le faut bébé, après qu'on soit sortis d'ici, j'pourrais toujours t'aider à reprendre le sport si tu le désires !" En effet, tu as une petite idée qui te trotte dans la tête dans un moment. Il faut juste que tu trouve le temps de lancer cela. Ça ne va pas si facile que cela, tu n'as pas confiance en toi. Peur de l'échec, peur de te tromper. "J'ai dans l'idée d'arrêter le travail au club .. J'aimerais bien devenir mon propre boss et devenir coach sportif." Aucun secret, aucun mensonge. C'est le mot d'ordre de votre relation. Tu commence à te diriger vers les gradins afin de la laisser nager tranquillement, Ruby semble avoir une toute autre idée en tête. "En effet, c'est exact. Ça implique de ne porter aucun je crois mais je ne suis pas certain. Tu veux bien me rafraichir la mémoire ?" Dis-tu en faisant glisser une des bretelles de son soutien gorge le long de son épaule. Tu viens retirer tes vêtements un à un, et pénètre dans l'eau seulement vêtu de ton caleçon. "Tu peux pleurer, je ne te jugerais pas Princesse. Tu t'approche d'elle et la tiens par les hanches. Comme elle te le demande, tu te positionnes derrière elle et la tiens fermement. "J'suis pas un animal Ruby, j'vais pas te sauter dessus !" Dis-tu en étant légèrement vexé qu'elle puisse penser que tu ne sais pas te retenir. "Dis, j'pense que j'peux demander une permission de sortie pour ton anniversaire Princesse. Qu'est-ce qui te ferais plaisir ?" Ca va être compliqué de lui trouver un cadeau en ne pouvant pas sortir du centre comme tu le désires. Il va falloir que tu missionne Shay afin qu'elle te trouve un cadeau à offrir à la rouquine.
"Non mon amour. J'ai eu pas mal de conquêtes c'est vrai mais c'est terminé les conneries. C'est toi que je veux, toi et seulement toi !" J’espère bien parce que j’en avais marre de devoir me battre ou me brouiller avec des filles que je ne connaissais pas et qui me semblaient juste blessées de ses agissements. Je le laisse passer un bras autour de mon épaule alors que je viens remplir mes poches de muffins. Je n’ai pas déjeuné et la journée allait s’annoncer très très longue. J’allais devoir faire ma rééducation ensuite apprendre un peu de texte et faire un ou deux exercices de chant pour ne pas perdre ma tonalité de voix. Je soupire alors que nous quittons le réfectoire où tout le monde nous observe. « Faudra qu’on voit comment et quand officialiser notre relation, murmurai-je, mais déjà on va essayer marcher ça correctement. » Je me dégage de son étreinte pour aller jusqu’à la piscine. "Mais il le faut bébé, après qu'on soit sortis d'ici, j'pourrais toujours t'aider à reprendre le sport si tu le désires !" Je me tourne vers lui en haussant un sourcil. « J’aime bien quand tu m’appelles bébé. Ça change un peu. » Je dépose un léger baiser sur ses lèvres avant d’entrer dans la pièce qui sentait le clore à plein nez. J’ai un haut le cœur avant de venir déposer ma bouteille à mes pieds pour ôter mes vêtements. Je ne sortais jamais avec une grosse couche de vêtements sur le dos parce que généralement, ça me gênait dans mes mouvements. « Je fais toujours du sport tu sais. Et j’ai Geralt pour ça. Je ne veux pas mélanger vie privée et professionnelle. » J’ai toujours mis un point d’honneur à ne jamais travailler avec mes compagnons parce que je savais que cela pouvait entacher notre relation. John était caractériel et avait le mouvement facile donc je ne voulais pas qu’il prenne le risque de me brouiller avec mes collaborateurs les plus anciens. « Il faudra qu’on parle de ta tendance à frapper sans réfléchir. » Je pensais notamment à cette histoire qui me trottait en tête depuis que j’étais revenue au centre. Je n’avais pas tenu compte des propos de Charlie. Mais savoir qu’ils avaient eu une relation ensembles m’avait déçu. De lui et d’elle. "J'ai dans l'idée d'arrêter le travail au club .. J'aimerais bien devenir mon propre boss et devenir coach sportif." Je hausse un sourcil alors qu’il me parle de l’endroit où il travaillait. « Le club ? » Je ne connaissais plus Brisbane n’étant revenue que très rarement pour des occasions spéciales. Donc il fallait qu’il explicite un peu s’il ne voulait pas me perdre en route. « ça peut être sympa. Si t’as besoin de quelqu’un pour te faire de la pub, je suis dispo tu sais. J’ai entamé ma carrière de mannequin quand je suis partie pendant deux ans après que tu m’ais piétiné le cœur avec tes grands pieds. » L’abruti. Nous étions tous les deux des imbéciles. Et c’était pour ça que je ne laisserai plus personne nous séparer. Même si je n’arrêtais pas de dire à tout va que jamais je ne sortirai avec lui. mais il y a une différence entre être derrière lui et devant lui. Quand je n’étais pas en sa présence, je pouvais me donner des airs mais je demeurai faible quand il s’agissait de John. Je me saisis avant d’entrer dans l’eau. Faire des mouvements était plus facile quand on était dans cet élément que sur la terre ferme car je ne souffrais pas de la gravité. Donc, je commençai à lui parler avec un ton plus désuet afin de ne pas penser à la douleur qui suivrait. Je n’aimais pas me mettre en position de faiblesse devant quelqu’un. Et plus particulièrement mon amant. Je commençai mes mouvements alors qu’il vint me parler de la fameuse nuit. "En effet, c'est exact. Ça implique de ne porter aucun je crois mais je ne suis pas certain. Tu veux bien me rafraichir la mémoire ?" Il fait glisser mes bretelles le long de mes bras et je sens ses mains chaudes parcourir mon décolleté alors que son regard se fait plus foncé. Je penche la tête sur le côté avant de m’approcher pour venir poser mes lèvres sur les siennes dans un baiser plus doux que passionné. « Plus tard si tu veux bien. Mais je tiens à te signaler que ça fait pervers de suçoter la poitrine d’une fille de seize ans alors qu’on en a dix de plus. » Je vins lui demander de venir sécuriser mes mouvements afin que je ne tombe pas la tête la première dans le bassin et que je ne me blesse plus que je ne l’étais déjà. "Tu peux pleurer, je ne te jugerais pas Princesse. » Ce surnom qui me collait à la peau depuis que j’avais seize ans. Je viens poser ma tête contre son épaule un moment, lui tournant le dos alors que j’étendis ma jambe en serrant les dents. La douleur irradiait de part en part et vrillait mes tempes un petit moment. Le muscle de ma cuisse me lançait alors que la cheville ne cessait de craquer. La kiné allait encore devoir me remettre tout ça en place. "J'suis pas un animal Ruby, j'vais pas te sauter dessus !" Je fronce les sourcils, sceptique. Mais soit. Je ne l’étais pas non plus. et j’appréciai ce rare moment de tendresse entre nous même s’il se faisait dans une douleur insoutenable. "Dis, j'pense que j'peux demander une permission de sortie pour ton anniversaire Princesse. Qu'est-ce qui te ferais plaisir ?" Je viens me mordre la lèvre avant de venir prendre appui sur ma jambe blessée pour commencer à faire des flexions-extensions en douceur afin de ne pas trop faire travailler les muscles blessés. « J’aimerai aller au manoir hanté. Tu sais du côté de Sydney. Cal ne pourra pas venir parce qu’il est en plein divorce. Donc ça me ferait plaisir que tu sois avec moi. » J’avais l’intention de me déguiser comme tous les ans. Je vins me tourner vers le brun pour venir poser ma main sur son épaule avant de venir étendre ma jambe, tirant dessus avec ma main vacante. Mon centre d’équilibre chuta soudainement et je manquai de tomber au fond de l’eau. Ma tête heurta son torse alors que je sentis les larmes me monter aux yeux. Je ne cessai d’entendre le craquement encore et encore de mon tibia qui se fêlait sous l’impact de ma chaussure. « Dis-moi… jure-moi que tu ne seras jamais violent envers moi… sur ce que tu aimes le plus au monde, John. » Mes ongles s’enfoncèrent dans sa peau alors que la douleur me frappa d’un coup comme la foudre. « Que tu ne feras pas comme avec Charlie, dis-je sur un ton voulu. » Dans le fond, j’avais besoin de savoir sans savoir. Je ne voulais pas croire que John était devenu le monstre qu’elle m’a décrit mais j’avais besoin de connaitre certains détails. Je vins l’interroger du regard avant de déglutir. Je l’avais choisi malgré le fait que je sois au courant. Et maintenant, je n’exigeai que la vérité.
Un coup de foudre, ce fut le cas entre Ruby et toi. Dès l'instant où tu as entendu le son de sa voix, ton coeur s'est mis à battre d'une manière étrange. Il n'avait jamais encore battu de cette manière. Au début, tu pensais qu'il y avait un problème avec ton coeur. Qu'il allait sortir de ta poitrine ou bien exploser. La vérité était tout autre : t'es tombé amoureux. Et c'est lors de cette fameuse soirée que vous avez passés tous les deux que tes sentiments se sont révélés exacts. Tu es amoureux de Ruby. Le bain de minuit était bien trop magnifique pour que votre relation puisse perdurer dans le temps. C'est elle que tu as toujours voulu à tes côtés jusqu'à la fin de tes jours. Tu as cru pouvoir l'oublier dans les bras de Mina, mais ce ne fut pas le cas. Avec Lene, c'était une véritable relation destructrice entre vous. Une relation rythmée de cris, de pleurs, de disputes. L'amour n'avait pas vraiment sa place entre vous. Tu n'aurais jamais dû sortir avec la jeune Charlie. Ce ne fut pas une erreur puisque pour toi, tout ce qui se passe arrive pour une bonne raison. Tu l'as détruite, tu l'as anéantie. Tu regrettes tellement tout ce que tu lui as fait subir, tu te doute qu'elle n'est pas prête à redonner sa confiance à un homme. Depuis que tu sais que l'ex copain de Ruby l'a battu à mort, l'a fracassé, brisé, tu doute être l'homme qu'il lui faut. Pourtant, l'idée d'être loin d'elle te déplait fortement. À Brisbane, t'es connu comme le grand loup blanc. Les femmes veulent quasiment toutes terminées dans ton lit, tandis que les hommes te détestent. Tu n'as pas une foule d'amis. Que tu sois apprécié ou non, cela t'importe peu. Après un rapide tour par le réfectoire histoire de prendre de quoi se ravitailler, Ruby et toi prenez le chemin de la piscine. Une très petite minorité de personne à accès à cet endroit du centre. Un bras autour de la taille de ta bien-aimée, tu la suis sans broncher. Beaucoup de couples se cachent pour pouvoir être ensemble mais pas toi. T'as passé l'âge de te cacher pour pouvoir tenir ta petite amie dans tes bras le temps de quelques minutes. Ruby et toi, vous avez très bien joués votre rôle. Le directeur croit dur comme fer que vous êtes un couple depuis des années. C'est faux mais au moins, vous allez pouvoir être ensemble sans vous cacher, dormir l'un contre l'autre sans avoir besoin de faire le mur pour la rejoindre en pleine nuit. Les escalades au beau milieu de la nuit, ce n'est plus de ton âge. « Faudra qu’on voit comment et quand officialiser notre relation, mais déjà on va essayer marcher ça correctement. » Tu l'embrasses sur la joue. Une relation correcte avec toi ? Elle ne sait vraiment pas où elle met les pieds mais t'es prêt à faire tout les efforts qu'il faut pour être avec elle. "T'es réellement prête à t'afficher avec moi ? D'officialiser tous ces trucs de petite amie et petit ami ?" Et toi ? T'es prêt ? Absolument. Ruby attend cela depuis seize ans et toi, depuis seulement treize ans. Que ça soit l'un ou l'autre, vous attendez cela depuis bien trop longtemps. "Je t'avoue que ça m'fait peur de voir ma tronche sur les magazines people mais si on m'associe comme étant le nouvel amoureux de Ruby Mchelps alors moi ça me va." Vous arrivez dans la piscine. Bébé, princesse. Ces surnoms lui appartiennent. T'es tout à fait contre le fait de l'appeler mon amour, mon coeur, ma chérie. Ces surnoms sont bien trop niais pour un couple tel que le vôtre. "Dans ce cas, je change de surnom. Même si tu seras toujours une princesse pour moi. La belle et la bête." C'est le Disney auquel vous ressembliez le plus. Cela n'a rien de péjoratif et à la fin du conte, la bête a la chance de se voir transformer en prince charmant pour charmer la belle. "Tu crois que y'a un prince charmant sous ces fringues ? Et si jamais y'en a pas, te contenteras-tu de la bête ?" Tu viens lui voler un baiser. Tu viens proposer à la rouquine qui fait battre ton coeur de devenir son coach personnel. Mais elle refuse l'invitation. Tu l'accepte, t'es pas vexé et sans doute as-t-elle raison, ce n'est pas bon de mélanger vie privée et vie professionnelle. Tu la regarde ôter ses vêtements un à un. Elle est si belle, si femme. Tu n'arrive pas à croire que ce corps et cette femme en face de toi soit à toi et rien qu'à toi. Ruby, elle t'appartient au même titre que toi, tu lui appartient. Elle a réussie à conquérir ton coeur et tu lui a donné les clés sans avoir peur de te le voir briser. Elle n'est pas comme cela, elle ne brise pas un coeur Ruby. C'est elle qui devrait avoir peur que tu lui brise le sien. "Je comprends. Tu n'seras pas jalouse si j'ai des clientes hein ?" En amour, tu n'as jamais été très fidèle mais avec Ruby, tout sera différent. Cette fille, tu la veux depuis treize ans. Jamais tu ne prendras le risque de la perdre volontairement. « Il faudra qu’on parle de ta tendance à frapper sans réfléchir. » Cette phrase, tu ne sais pas d'où elle sort. Comment est-elle au courant de ta tendance à frapper tout ce qui bouge ? Fait-elle référence à la fois où tu as frappé son meilleur ami en plein visage ? Est-elle au courant de ce qu'il s'est passé entre Léo, Charlie et toi ? Non. Impossible. Elle ne peut pas, elle ne doit pas être au courant. Tes mains se mettent soudainement à trembler. Tu préfère ignorer sa remarque, tu ne veux pas prendre le risque de la perdre ou de lui raconter cette partie de ta vie que tu préférerais effacer. "Le confidential club. J'sais pas si tu connais cet endroit, un club de strip tease .." Bravo Williams ! Ça ne va pas la rassurer de te savoir bosser dans un tel endroit. "Enfin, y'a une partie bar et une partie club de strip-tease, j'bosse dans la partie bar." Tu n'as pas trop à faire aux nanas à moitié dénudés. Bien sûr que tu les vois malgré tout, dans les vestiaires ou les toilettes mais jamais tu n'as cherché à les charmer ou à coucher avec elle. La seule avec laquelle tu t'entends bien c'est Lexie. Une amie. Elle au même titre qu'un pote dans ta vie. « ça peut être sympa. Si t’as besoin de quelqu’un pour te faire de la pub, je suis dispo tu sais. J’ai entamé ma carrière de mannequin quand je suis partie pendant deux ans après que tu m’ais piétiné le cœur avec tes grands pieds. » Tu souris en t'approchant de ta belle, tes bras autour de sa taille. "Je croyais que tu ne mélangeais pas vie privée et vie professionnelle." Tu ne refuse pas sa proposition, tu fais simplement référence à ce qu'elle t'as dit précédemment. Ça peut être très utile de choisir une mannequin et actrice mondialement connue pour te faire de la pub. "Il faut que j'y réfléchisse mais pourquoi pas. Tu viens caresser son corps du bout de tes doigts. Comment j'peux me faire pardonner d'avoir un crétin y'a treize ans ?" Même si tu sais très bien que la rousse t'as déjà plus ou moins pardonné. Il ne s'agit pas de refaire une erreur encore une fois, Ruby ne te pardonnera pas une seconde fois. Tu n'as donc aucunement le droit d te planter cette fois. C'est ta dernière chance d'être avec elle. Tu veux être avec elle. Ruby, c'est ta plus grande faiblesse. Si elle a mal, t'as mal toi aussi. Si on la brise, t'es brisé aussi. Ruby, c'est ta faiblesse. Un peu comme Superman et la kryptonite. Tu ne cesses de te répéter que tout cela n'est qu'un rêve, qu'elle est trop bien. Et même si c'est le cas, Ruby est ta moitié. Tu ne peux être heureux sans elle. Tu veux l'aimer comme elle le mérite, lui offrir des enfants si le temps vous le permets. Tu n'oublie pas cette épée de Damoclès au-dessus de vos têtes, celle prête à s'abattre sur vous à tout moment. « Plus tard si tu veux bien. Mais je tiens à te signaler que ça fait pervers de suçoter la poitrine d’une fille de seize ans alors qu’on en a dix de plus. Tu réponds à son baiser qui est remplis de passion. "Ca ne semblait pas te gêner à l'époque." Réponds-tu entre deux baisers. Tu viens te placer derrière elle, tes mains sur ses hanches afin de la soutenir durant sa rééducation. Elle a tout à fait le droit de pleurer devant toi, elle n'a pas à en avoir honte. Tu ne pleure que très rarement. La dernière fois ce fut lors du décès de ta mère. Depuis, tu t'es endurcis ne laissant personne te voir faible comme cela. Mais on parle de Ruby, elle te connait depuis vingt-quatre ans. Tu n'as pas à avoir honte de qui tu es avec elle. La chose positive de votre relation c'est que tu peux être toi-même. Sans filtre. Tu ne cesses de l'appeler Princesse. Ce surnom lui va à ravir. Elle pose sa tête contre ton épaule, tu souris et la laisses faire. Tu n'arrive pas à voir son visage, tu te doute bien que ces étirements doivent lui faire mal et ça te sert le coeur. Tu ne dis rien, tu la laisses faire ces exercices sans la perturber. Pendant qu'elle fait ces exercices de rééducation, tu lui proposes de fêter son anniversaire avec elle. Normalement, t'as le droit à un weekend de permission. Tu ne pensais pas t'en servir mais cette idée t'es venue soudainement. « J’aimerai aller au manoir hanté. Tu sais du côté de Sydney. Cal ne pourra pas venir parce qu’il est en plein divorce. Donc ça me ferait plaisir que tu sois avec moi. » C'est dommage que son frère ne puisse pas venir pour l'anniversaire de Ruby mais au moins, tu seras là pour le fêter avec elle. "On ira alors ! J'irais déposer ma requête auprès du directeur demain. Je t'autorise à venir te cacher dans mes bras si jamais tu as trop peur." En profiterais-tu ? Peut-être bien que oui, en effet. Tu encercle plus fort la taille de la jeune femme en embrassant doucement son cou. Les anniversaires, Noël, Halloween. Tu ne les as pas fêter depuis des années. Tu n'as même pas fêtet ton propre anniversaire cette année étant donné que tu venais d'intégrer ce centre. Shay t'as déposé ici, avec tes valises. Quel beau cadeau d'anniversaire ! Merci Shay ! Ruby vient à tomber, tu la rattrapes rapidement alors que sa tête heurte ton torse. Des larmes coulent le long de ses joues. Tu les essuie rapidement et viens la serrer dans tes bras. "Je pense qu'on va arrêter les exercices pour aujourd'hui.." Dis-tu en caressant sa chevelure de la couleur du feu. « Dis-moi… jure-moi que tu ne seras jamais violent envers moi… sur ce que tu aimes le plus au monde, John. » C'est tout de même la seconde fois en mois d'une heure que la jeune femme te parle de ton souci de violence. Tu fronce les sourcils. Si la première fois tu as cru qu'elle faisait référence au coup que tu as mis à Tyler, cette fois cela ne peut pas être une coïncidence. C'est impossible. Tu sens que ses ongles s'enfoncent dans ta peau. « Que tu ne feras pas comme avec Charlie." Tu sens ton coeur qui rate un battement. Tes mains se mettent à trembler. Elle sait. Elle sait tout. Ton regard dans le sien, les sanglots dans la voix tu tente de parler. Aucun ne veut sortir d'entre tes lèvres. "Tu .. tu co.. connais Cha.. Charlie ?" Inversement des rôles, c'est toi qui te met à bégayer. Première fois que cela t'arrive. La dernière fois que quelqu'un t'as terrorisé ainsi c'est lorsque ton paternel a voulu te frapper si violemment que tu ne t'en serais certainement jamais remis. T'avais huit ans, t'as voulu sauver ta mère. C'est elle qui a tout pris à ta place et t'as fuit. Tu l'as abandonné, trouvant refuge chez les McPhelps. "Jamais je ne te toucherais Ruby. Jamais je ne pourrais te faire du mal. Dis-moi que tu me crois.." Une main sous son menton, tu viens la forcer à te regarder dans les yeux. Tu caresses sa joue, une larme coule le long de ta joue. Ce que tu as de plus cher au monde ? Mais c'est elle. C'est elle qui compte le plus à tes yeux. "Je te le promet Ruby. Sur ma vie, ma moto, ta vie. Jamais je ne pourrais te faire du mal." Tu poses ta tête dans le creux de son cou. T'as envie de pleurer, d'éclater en sanglots. Tu ne sais pas d'où elle connait ton ex petite amie, ni ce que cette dernière a bien pu lui dire. Tu viens sortir de l'eau avant de venir t'assoir sur les gradins. "Qu'est-ce qu'elle t'as dit Charlie ?" Tu ne la déteste pas, elle ne pensait certainement pas à mal en parlant de ce que tu lui as fait à la rouquine. Elle voulait certainement simplement préserver la demoiselle. Ruby c'est la dernière personne à qui tu ferais du mal. Tu ne lâche pas la rousse et vient lui voler un baiser.
""T'es réellement prête à t'afficher avec moi ? D'officialiser tous ces trucs de petite amie et petit ami ?" Je fronce les sourcils avant de plonger mon regard le sien. Je me rappelai encore des mises en garde de Charlie concernant John. Mais je n’avais aucun doute nous concernant. « Bien sûr. » Je ne me lance pas dans de beaux discours niais car ce n’était pas nous. Mais dans le fond, je le pensais depuis l’âge de mes seize ans. s’il n’avait pas été embrassé cette fille… je ne savais pas encore où nous serions lui et moi. sans doute ne serions-nous pas aussi forts l’un l’autre ou alors aurions-nous des enfants ? On peut refaire le monde avec des « si » mais on ne pourra jamais le changer. "Je t'avoue que ça m'fait peur de voir ma tronche sur les magazines people mais si on m'associe comme étant le nouvel amoureux de Ruby Mchelps alors moi ça me va." Ça me faisait peur aussi mais tout ceci fait partie de mon travail. Je savais bien que mettre quelqu’un dans ce genre de vie ne serait pas chose aisée. Mais dans le fond, je n’avais aucun doute. Certes, les journaux risquaient de déterrer son passé et de le passer au crible mais ce n’était rien contre la vie que nous allions mener tous les deux. « Oh tu sais, on s’y habitue. » Après tout, je n’avais que vingt-deux ans quand ma carrière a débuté. Même si ma notoriété a mis du temps à dépasser l’Europe. J’aimais ma vie là-bas et le vieux continent me manquait. Seulement, je ne pouvais pas y retourner pour le moment. Et je n’en avais pas envie. On dit souvent que l’on change nos vies par amour et c’était le cas. J’étais prête à déménager dans cette ville où mon amant se faisait fustiger juste pour être avec lui. "Dans ce cas, je change de surnom. Même si tu seras toujours une princesse pour moi. La belle et la bête." Je hausse un sourcil en pénétrant dans la piscine. Je viens ôter doucement mes vêtements avant d’avoir un sourire. « Nous ne sommes pas la Belle et la bête, John. Nous sommes le ying et le yang. » Je m’approche de lui pour venir caresser sa joue du bout de mes doigts glacés. "Tu crois que y'a un prince charmant sous ces fringues ? Et si jamais y'en a pas, te contenteras-tu de la bête ?" je pousse un soupir alors qu’il me vole un baiser. Ne voulant pas qu’il s’éloigne trop, ma main se referme sur son poignet. Nombre de fois où il a fait ce geste à mon encontre pour m’empêcher de m’enfuir. C’était à mon tour. « Tu n’es pas une bête. Tu as juste eu une vie un peu chaotique mais tu n’es pas un monstre, John. » Je viens passer mes bras derrière sa nuque avant de me rehausser pour venir poser doucement les lèvres sur les siennes. Je prolonge le baiser avec timidité, lenteur pour lui permettre de m’apprivoiser correctement. « La prochaine fois que tu dis pareille sornette, c’est mon pied aux fesses. » Puis, j’attache mes longs cheveux à l’aide d’un chouchou que j’avais emprisonné autour de mon poignet pour entrer dans l’eau. La morsure fraiche sur ma peau m’arrache une grimace mais je commençai à avoir l’habitude. Alors que je commence par m’échauffer, nous parlons de son projet de devenir coach sportif. Je comprends. Tu n'seras pas jalouse si j'ai des clientes hein ?" Je me tourne vers lui pour hausser un sourcil interrogateur. « Non. » Je ne suis pas ce genre de femmes. Même s’il trainait qu’avec des nanas ou autres, j’avais conscience que j’allais devoir le tenir quelque part pour qu’il reste. Je vins étirer les côtés, sur mes appuis. « Je te rappelle que c’est toi qui as une place que beaucoup d’hommes rêveraient d’avoir. Donc si tu me trompes, ça sera ton problème. Pas le mien. » Déjà plus jeune, j’avais cette faculté d’analyser les personnes et de dire ce qu’il fallait au moment importun. Comme lorsque je l’ai remis à sa place au bar. Je ne me rappelai pas avec exactitude ce que j’avais dit tout comme ma discussion avec Charlie mais j’ai toujours eu cette facilité à clouer les personnes sur place dans le plus grand des calmes. "Le confidential club. J'sais pas si tu connais cet endroit, un club de strip tease .." Forcément. Pourquoi est-ce que cela ne m’étonne pas ? « Tu penses que tu pourras m’obtenir des cours de pole dance à notre sortie ? » je vins grimacer avant de déplier ma jambe. « Je joue une stripteaseuse après tout. » Je sens bien qu’il a marqué un temps d’arrêt à sa phrase comme pour attendre à ce que je m’énerve. Mais ça n’est pas mon genre. La blonde est un cas isolé car elle a pris pour tout le monde. « Donc en gros avant que tu démissionnes, va falloir que je vienne coller des billets dans le string de ses filles pour te voir ? » Ce n’est pas une question qui amène une réponse mais plus une moquerie. "Enfin, y'a une partie bar et une partie club de strip-tease, j'bosse dans la partie bar." Je lève ma jambe pour l’étirer en serrant les dents. Je sens que les larmes commencent à venir mais je les retiens. La douleur n’était plus aussi vive que les premiers jours et j’ai su e contenir jusqu’à la fin de la séance. « d’où le souci avec l’alcool. God, tu es un véritable cliché sur pattes. Le mec sexy en diable qui couche avec une triplette de nanas et qui est barman. Tu sais faire la même chose que Tom Cruise dans Cocktail ? » J’éclate de rire pour détendre l’atmosphère. Certes, je me moque légèrement mais je ne peux pas l’imaginer autrement. Déjà plus jeune, il était le cliché du parfait macho mais je ne suis pas le genre de nanas à se plaindre. Au contraire, j’ai été séduite par sa virilité et non par sa propension à me faire des déclarations. "Je croyais que tu ne mélangeais pas vie privée et vie professionnelle." Je ne peux m’empêcher de lever les yeux au ciel en secouant la tête par dépit. « Il ne s’agit pas de vie professionnelle puisque je n’aurai aucun contrat. Ça sera à titre gracieux. Un service rendu à mon petit-ami qui devient adulte. » Je souris alors que je sens les mains du brun sur ma taille. Je ne saurai expliquer ce qu’il déclenchait chez moi. Une vague de frissons vint me saisir alors que je vins me ressaisir pour venir terminer la séance. Les minutes passent trop vite quand je suis dans l’eau et j’appréciai cet élément. "Il faut que j'y réfléchisse mais pourquoi pas. Comment j'peux me faire pardonner d'avoir un crétin y'a treize ans ?" C’est vrai que pour avoir crétin, il l’a été. « Tu peux m’aider à trouver une maison ? Je ne connais pas le marché ici et si je dois rester à Brisbane pour surveiller tes jolies petites fesses, je dois avoir un toit sur la tête. » Je me laisse aller un instant. Je transpire comme un veau et cela n’a rien d’agréable. je sens les gouttes de sueur perler sur mes tempes. Bordel, qu’est-ce que je déteste ce moment dans ma journée. J’ai sans cesse l’impression de soulever le globe sur mon dos comme Atlas alors que je me contente juste de marcher dans l’eau. Je viens l’embrasser un peu plus fougueusement pour marquer une pause tandis que je virevolte pour reprendre mes exercices. "Ca ne semblait pas te gêner à l'époque." Je lui coule une œillade équivoque. « J’étais pétrifiée pour être honnête. Ce n’est pas pour rien que je t’ai demandé de rentrer au club. Je ne me sentais pas prête. » Et même à dix-huit ans j’ai eu des doutes. Mais je voulais que John soit mon premier. Je n’étais pas assez naïve pour croire qu’il serait le dernier. Seule ma vie serait capable d’en décider autrement. Je viens tousser violemment avant de regarder ma main. Intacte. Preuve que Josette fonctionnait. "On ira alors ! J'irais déposer ma requête auprès du directeur demain. Je t'autorise à venir te cacher dans mes bras si jamais tu as trop peur." Forcément. Quel gros pervers ! Je dodeline de la tête alors que mon chignon commence à se barrer. « Je te rappelle que je suis née le jour d’Halloween donc je n’ai peur de rien. » Ce qui est faux mais je participe à toutes les fêtes qui se déroulent ce jour-là avec plaisir. Je n’attendais rien de plus que sa présence qui serait un cadeau en soi. Je perds l’équilibre, en larmes, la tête contre son torse avant de peiner à reprendre mon souffle. Celui-ci se fait rauque tandis que je redresse ma tête. Mais mon regard est ailleurs. Je déglutis avant de lui poser la question. J’ai toujours su qu’il avait un souci avec la violence. J’avais besoin d’obtenir sa version pour comprendre le fondement des accusations de la blonde. "Tu .. tu co.. connais Cha.. Charlie ?" Je constate qu’il se met à bégayer. J’opine sans dire quoique ce soit. Je ne veux pas qu’il se sente encore plus mal qu’il ne l’est déjà. A vrai dire, son comportement n’a rien de rassurant. Mais je décide d’attendre, calmement. Je la vois cette satané larme qui coule. Je pose donc ma main sur sa joue. "Je te le promet Ruby. Sur ma vie, ma moto, ta vie. Jamais je ne pourrais te faire du mal." Dans le fond, il semble sincère et c’est le principal. Je caresse ses cheveux alors qu’il a sa tête dans mon cou. « Et je te promets sur ma vie que je ne te briserai jamais le cœur, murmurai-je. » Je ne laisserai personne se mettre en travers de la gorge. Je l’emprisonne dans mes bras alors que je le sens trembler tout contre moi. Mais il se dégage pour sortir de l’eau et aller se poser sur les gradins. Je le regarde, silencieuse avant de soupirer. Je décide de sortir avec mon pied bot pour me saisir d’une serviette que je passe sur mes épaules et d’une autre. Puis avec difficulté, je vins me positionner au-dessus de lui. Je me mets par terre, le prenant entre mes jambes. "Qu'est-ce qu'elle t'as dit Charlie ?" Doucement, je m’empare de la serviette douce qu’a mis le centre à disposition. Puis, je commence à le sécher. « Je connais Charlie depuis quelques mois. Je suis venue pour faire un repérage pour le tournage avant… » Avant que tout ne dégénère dans ma vie. Je n’ai pas voulu le recontacter car j’étais alors en couple. Et je savais que John Williams représentait la tentation à l’état pur pour moi. « Elle m’a convaincue de quitter Nicolas. » Ce qui a eu des conséquences désastreuses sur ma vie. Mon regard se perd quelques secondes dans le vague alors que je le revois foncer sur moi en m’insultant de salope. « Je l’ai revu juste après notre… dispute. Je sortais pour aller me dégourdir les jambes et on a discuté de choses et d’autres. Surtout de mon état à vrai dire. Et j’en suis venue à lui confier que… » Je marque un silence alors que la serviette glisse le long de son bras pour capturer les gouttes d’eau stagnantes sur ce dernier. « … que j’aimais un crétin depuis seize ans. Elle m’a donnée son avis, comme quoi nous deux, ce n’était en aucun cas de l’amour. Il faut savoir que je pensais que tu… » Que tu n’avais aucun sentiment pour moi. Mais il faudrait sans doute plus qu’une journée pour que je sois convaincue de ses sentiments à mon encontre. « … m’aimais. Elle m’a demandée ton nom pour savoir si je connaissais la « trainée » qui partage ma vie et je lui ai donné. » Je vins passer mes mains autour de sa taille avant de déposer un baiser sur le sommet de son front. « je lui ai dit et elle m’a confirmée que tu étais son ex. J’ai été tellement déçue. Déçue de ne pas être capable de rencontrer une femme sans que vous n’ayez couché ensembles. Et jalouse que vous vous ayez eu une vraie relation. » J’étais plus dégoutée qu’autre chose car cela m’a toujours été interdit. Alors qu’une fille plus jeune avait eu ce droit. Faut que je manque de crever pour qu’on daigne se mettre ensembles. La vie est parfois très ironique. « Elle m’a dit que tu étais dangereux. Ce que je sais déjà. Et qu’en gros t’avais envoyé quelqu’un à l’hôpital, cassé les phalanges d’un autre et que tu l’avais détruite. Et ça m’a mise en colère. » Je marque de nouveau une pause avant de venir déposer un baiser dans le creux de son cou. Ma jambe se faisant douloureuse, je l’allonge pour venir inspirer. « Je lui ai dit que son comportement était contre-productif car tu étais dans ma vie depuis vingt-quatre ans. Et que tu faisais partie de la famille. Hors même si tu as fait des choses qualifiées comme monstrueuses dans ton passé : on ne touche pas à ma famille. Jamais. Je t’ai vu traitée les femmes comme des kleenex, je t’ai vu te battre plus d’une centaine de fois. Et je t’aime quand même. Je ne saurai pas comment l’expliquer John. Mais mes sentiments pour toi sont si… puissants que je ne conçois pas de ne plus t’avoir dans ma vie. Tu es mon passé, mon présent et mon avenir. » Je constate que mes mains tremblent comme elles l’avaient fait au café. Je décide de me reculer pour stopper l’étreinte, le réconfort que je lui apportais. « ça aurait pu me tuer. Elle savait que j’étais en train de mourir. Que j’aurai pu cessé de respirer à chaque instant et elle me l’a dit quand même. » Je me relève pour venir descendre avec difficulté avant de me mettre au bord du bassin en m’asseyant. Glissant ma jambe dans l’eau, lui tournant le dos pour fixer un point devant moi. « Je t’ai été fidèle pendant presque dix ans. Je n’ai couché avec personne, éprouvé de l’intérêt pour quiconque. » Je ferme un instant les yeux alors que je baisse la tête. Je tente de repousser les réminiscences. Je tente d’éviter d’y penser. Mais tout ceci est tellement compliqué. « Et puis pour être honnête, votre histoire me semble dérisoire. La désinformation ne marche pas sur moi et je méprise toutes les personnes qui ont eu recours, lâchai-je avec dédain. » Je fixe l’horizon sans bouger. Le temps semble s’arrêter autour de moi alors que je sens de nouveau les mots de mon compagnon. « Un jour, je te raconterai en détails. Et tu comprendras. Mais il faut que tu me promettes sur ma vie que tu vas suivre une thérapie pour ta gestion de ta colère. » Une larme solitaire coule sur ma joue et je serre les dents. Je m’en veux d’être si faible. De pleurer dans un moment pareil alors que dans le fond, ce n’était pas mon combat. Il s’agissait du sien. « J’ai replongé, murmurai-je de manière inaudible, après que Charlie m’ait replongée dans mes souvenirs en maintenant ma tête sous l’eau, j’ai replongé. Ils sont cachés sous mon lit. Et je préfère mourir demain plutôt de ne plus t’avoir à mes côtés. Car ça a toujours été toi et ça le sera toujours. Peu importe ce que tu feras et ce que tu deviendras. »
La question qui t'effraie le plus est relativement simple. Sortir avec une célébrité implique beaucoup de contraintes, de sacrifices. Tu n'es pas certain d'être prêt à voir ta tête affichée sur tous les magazines people. Lorsque tu poses ton regard sur Ruby, tu sais que t'es prêt à endurer cela. Tu préfère être pourchasser par les paparazzis avec elle plutôt que de vivre sans elle. Vous avez suffisamment perdus de temps comme cela. Face à ta question, la rouquine se contente de te répondre que oui, elle est prête à s'afficher avec toi. Pas de discours niais, pas de grandes déclarations d'amour. Ce n'est pas vous, ça ne vous ressemble tellement pas. Parfois, il t'arrive d'imaginer quelle aurait pu être ta vie si tu n'avais pas été embrassé cette nana juste après avoir embrassé passionnément Ruby dans la piscine. Déjà, elle ne serait jamais partis durant deux ans. Peut-être seriez-vous ensemble, avec un ou deux enfants. Qui fait. Personne ne peut savoir ce qu'il se serait passé si vous aviez fait des choix totalement différents. Tu l'aime Ruby, t'es certain de tes sentiments envers elle. Tu n'as jamais aimé une fille à ce point. Ruby McPhelps c'est ta moitié, ton âme soeur, celle que tu désire à tes côtés jusqu'à la fin de tes jours. Les jours de la rousse sont comptés, tu veux les passer avec elle. Lui faire vivre des tonnes de choses qui la feront vibrer comme elle le mérite. Tu garde espoir, tu veux croire que les médecins lui trouveront un coeur bien assez tôt pour la sauver. Tu n'as pas peur des paparazzis, tant qu'ils ne viendront pas te harceler chez toi ou à ton travail, tout devrait bien se passer. « Oh tu sais, on s’y habitue. » Pour elle, c'est un exercice facile mais pour toi, qui est nocive dans cet activité, ça ne s'annonce pas si facile que cela. D'autant plus que tu as un léger souci avec la violence. Ruby sera là, près de toi, tu sais que tout se passera bien. « Nous ne sommes pas la Belle et la bête, John. Nous sommes le ying et le yang. » Tu lui souris et la suis dans la piscine en ôtant tes fringues une à une. Tu te place derrière elle, tes mains sur ses hanches pour la maintenir durant ses exercices de rééducation. C'est à ce moment précis que tu prends conscience de ce que son ex lui a fait. Il a bien failli la tuer. Tu ne peux que remercier l'aîné de Ruby d'être intervenu avant qu'il ne parvienne à ses fins. Dommage que tu ne fus pas sur place ce jour-là. Tu l'aurais tué, personne n'a le droit de faire tant de mal à Ruby. À l'époque, lorsque ses pairs se moquaient d'elle, tu l'as toujours défendu. Mais Ruby a raison, t'es son yin et elle est ton yang, ou l'inverse qu'importe. Vous complétez si bien. Elle te comprends. On dit souvent qu'on est prêt à tout par amour, pour elle t'es prêt à arrêter tes conneries. Les filles, l'alcool. « Tu n’es pas une bête. Tu as juste eu une vie un peu chaotique mais tu n’es pas un monstre, John. » Ces mots te font sourire, tu viens déposer un baiser sur son épaule tandis qu'elle poursuit ses exercices. Ces bras autour de ton cou, les tiens viennent la serrer d'avantage contre toi. « La prochaine fois que tu dis pareille sornette, c’est mon pied aux fesses. » Tu souris tandis que tu prolonge le baiser de la manière dont elle t'as appris à le faire il y a treize ans. "Je t'aime, tu sais ça ?" Non pas d'un amour vulgaire ou banal mais d'un véritable amour. Celui qui te bouffe de l'intérieur, qui te ronge, qui te déclenche une multitude de papillons dans le ventre. Tu lui avoue travailler dans un club de strip tease. Enfin, t'es dans la partie toi mais au final, ça revient au même. « Je te rappelle que c’est toi qui as une place que beaucoup d’hommes rêveraient d’avoir. Donc si tu me trompes, ça sera ton problème. Pas le mien. » Tu continues de la tenir fermement par la taille tandis qu'elle continue de se mouvoir dans l'eau. "Je ne te tromperais pas. Tu te rends compte que je suis prêt à t'être fidèle ? Preuve que tu n'es pas qu'une fille de passage pour moi !" Preuve que Ruby est ta moitié, l'amour de ta vie. « Tu penses que tu pourras m’obtenir des cours de pole dance à notre sortie ? Je joue une stripteaseuse après tout. » La savoir là-bas, à se dandiner sur une barre tandis que tes hommes en manque de sexe baveront devant le corps si parfait de ta bien-aimée ne t'enchante pas; tu refuse de devenir le cliché du mec jaloux des hommes approchant sa nana. Surtout que Ruby a toujours été plus proche des mecs que des filles. « Donc en gros avant que tu démissionnes, va falloir que je vienne coller des billets dans le string de ses filles pour te voir ? » Petit sourire aux lèvres, tu viens caresse son dos en laissant tes doigts parcourir sa colonne vertébrale de haut en bas. "T'as pas besoin, t'as juste à venir t'assoir et à me tenir compagnie tu sais !" Depuis que tu bosse là-bas, t'es certain de ne pas avoir vu une seule fille être cliente dans ce club. Si Ruby s'aventure là-bas, tu vas devoir la surveiller. Pas question qu'elle rencontre un de ces hommes qui ne penseraient qu'à la baiser avant de l'abandonner lorsqu'il aura obtenu ce qu'il voulait d'elle. "Viens si tu veux mais je vais devoir marquer mon territoire pour qu'aucun mec te touche !" Tu ne vois pas le visage de Ruby, elle te tourne le dos. As-t-elle mal ? Tu ne sais pas comment l'aider mais sûrement que ta présence doit déjà beaucoup l'aider. « d’où le souci avec l’alcool. God, tu es un véritable cliché sur pattes. Le mec sexy en diable qui couche avec une triplette de nanas et qui est barman. Tu sais faire la même chose que Tom Cruise dans Cocktail ? » Tu ne peux t'empêcher de sourire lorsqu'elle te dit que t'es sexy. Tu n'as jamais fait vu ce film, pas encore du moins, mais la rousse a raison. Tu n'es qu'un cliché et il ne tient qu'à toi de changer cela. "Je rêve où t'as dit que j'étais sexy ?" T'as très bien entendu, tu n'es pas contre le fait de l'entendre prononcer ces mots à nouveau. "Et est-ce qu'à la fin du film il arrive à avoir cette film dont il est éperdument amoureux depuis qu'elle a seize ans ? Depuis qu'il l'a vu portant cette robe de princesse lors de son récital et qui est tombé non seulement de sa voix, de son corps mais aussi de son âme ?" Dis-tu en posant ta tête dans le creux de son cou. Par la suite, tu lui fais part de ton idée d'ouvrir un centre de coaching sportif. C'est une idée assez folle en soi mais tu ne peux pas te résoudre à vivre sans sport. Ruby ne le sait pas, personne ne le sait. Tu possède un club de boxe clandestin à quelques kilomètres de Brisbane. Il n'a pas beaucoup de membres encore, cela ne t'empêche pas de t'éclater dans ce club. « Il ne s’agit pas de vie professionnelle puisque je n’aurai aucun contrat. Ça sera à titre gracieux. Un service rendu à mon petit-ami qui devient adulte. » Tu souris, tes bras toujours de sa taille tu viens la serrer contre toi et dépose un rapide baiser dans son cou. "Ah bah si c'est un service alors, je ne peux pas refuser et je suis certain que la grande Ruby McPhelps va me ramener un paquet de clientes qui voudront tous lui ressembler. Ce n'est qu'une image. Personne ne peut ressembler à Ruby, elle est unique et elle est à toi. Elle t'appartient. Le temps d'un instant t'oublie tout. Le lieu où vous vous trouvez, le fait qu'il y ai une centaine de personnes de l'autre côté de cette porte. Tu as même oublié qu'à cause de vous, la jeune femme blonde se trouve en isolement pour une semaine. Tu l'as bien bite oubliée, en revanche, tu n'as pas oublié que dès ce soir, tu dormiras dans une toute nouvelle chambre en compagnie de Ruby. « Tu peux m’aider à trouver une maison ? Je ne connais pas le marché ici et si je dois rester à Brisbane pour surveiller tes jolies petites fesses, je dois avoir un toit sur la tête. » Sans même y réfléchir plus longtemps, tu viens imaginer Ruby vivant chez toi. À la base, cette maison dont tu t'es endetté jusqu'à la fin de tes jours devait être pour Maddie et toi. Cette dernière étant partie, tu n'as aucun scrupule à proposer sa place à la rouquine qui fait battre ton coeur si fort. "ça va te paraitre dingue mais viens vivre avec moi. Je viens d'acquérir une vieille baraque que j'ai retapé moi-même. Viens vivre avec moi ! Je serais ravi de t'accueillir chez moi, ainsi que dans mon lit !" Mais vu que vous êtes un couple, ça ne devrait pas poser de soucis. T'ignore, par contre, ce que cela va donner le fait de vivre ensemble tours les jours bien que ta dulcinée sera très souvent en tournage certainement. L'invitation est lancée, ton coeur ne se calmera pas jusqu'à ce que tu sache si elle accepte ou non ta proposition. Il faut savoir prendre des risques dans la vie, se lancer. C'est exactement ce que tu viens de faire. "Tu sais que jamais je ne t'aurais forcé à coucher avec moi. Je n'ai jamais forcé personne à vrai dire. Mais toi, t'as toujours été spéciale dans mon coeur. Et la manière dont tu t'es offerte à moi, deux années plus tard, a été mémorable. Je me souviens encore de tout ce que j'ai pu ressentir à l'époque. Aucune femme ne m'as fait ressentir de telles sensations depuis .." Peut-être Mina mais tu n'en es pas certain. Ruby restera toujours Ruby, cette femme si spéciale dans ton coeur. Tu pose ton front contre le sien avant de lui murmurer "J'voulais que tu sois la première .." Mais à l'époque, elle n'était qu'une enfant. T'aurais eu de graves ennuis et non, pas seulement qu'avec son frère aîné. On avait pourtant dit pas de déclarations niaises, à croire que tu ne peux pas t'en empêcher. C'est donc parfait, tu vas passer le weekend d'Halloween en compagnie de ta petite amie. "Soit je demande à Shay ou à Quinn de venir me chercher et on se retrouve à Brisbane, soit j'prend un taxi.." le fait de vivre depuis un mois et demi loin de tes proches, te fait ignorer le moindre événement de leurs vies. Il va falloir que t'aille appeler Shay ce soir, en espérant qu'elle ne soit plus aussi malade que lorsqu'elle est venue te botter les fesses peu après l'admission de Ruby à l'hôpital du coin. La conversation prend un tournant inattendu. Ruby connait Charlie. Ta Charlie, celle avec qui t'es sorti en début d'année et que tu as détruit. Tu te mets à bégayer. Tes mains se mettent à trembler. T'as envie d'hurler, de chialer. Tu lui fais la promesse que jamais, Ô grand jamais tu ne lui feras du mal. Tu n'es pas comme son ex copain, tu ne feras jamais du mal à Ruby. « Et je te promets sur ma vie que je ne te briserai jamais le cœur. » Ces mots te font du bien à entendre, tu caresses sa joue du bout des doigts. Rien, ni personne ne viendra se mettre en travers de votre route. Vous avez suffisamment perdu de temps comme cela, ça suffit. Ruby t'encercle de ses bras, tu l'emmène avec toi sur les gradins afin de venir t'assoir. T'es fichu de faire un malaise dans la piscine. Telle une maman, Ruby s'assoit derrière toi et commence à te sécher. Tu lui demande ce que Charlie lui a dit. Tu veux savoir si elle sait tout ce qu'il s'est passé ce soir-là. Leur rencontre date d'il y a plusieurs mois. Soudainement, ça fait tilt dans ta tête. "Attends t'étais à Brisbane quand il a failli te .. te .. tuer ?" Tu te sens encore plus coupable de ne pas avoir été là pour elle, pour la sauver. En même temps, personne ne t'as prévenu que la rouquine était de retour en Australie. « Je l’ai revu juste après notre… dispute. Je sortais pour aller me dégourdir les jambes et on a discuté de choses et d’autres. Surtout de mon état à vrai dire. Et j’en suis venue à lui confier que… » Tu l'écoute attentivement, tu ne dis rien. Tu te contente de l'écouter, ton regard plongé dans le sien. « … que j’aimais un crétin depuis seize ans. Elle m’a donnée son avis, comme quoi nous deux, ce n’était en aucun cas de l’amour. Il faut savoir que je pensais que tu… … m’aimais. Elle m’a demandée ton nom pour savoir si je connaissais la « trainée » qui partage ma vie et je lui ai donné. » Tu ne dis toujours rien, tu te contente de prendre sa main et d'enlacer tes doigts aux siens. « je lui ai dit et elle m’a confirmée que tu étais son ex. J’ai été tellement déçue. Déçue de ne pas être capable de rencontrer une femme sans que vous n’ayez couché ensembles. Et jalouse que vous vous ayez eu une vraie relation. » Tu te redresses avant de reprendre la parole. "C'était pas une vraie relation Charlie et moi .. Enfin, je ne sais pas .. On savait tous les deux que ça ne durerait pas.. C'était une jolie parenthèse .." Pas comme avec Ruby, tu sais que ta vie est liée à la sienne. Tu le sais très bien et être loin d'elle t'es insupportable aujourd'hui. « Elle m’a dit que tu étais dangereux. Ce que je sais déjà. Et qu’en gros t’avais envoyé quelqu’un à l’hôpital, cassé les phalanges d’un autre et que tu l’avais détruite. Et ça m’a mise en colère. » Ruby reprend son récit, elle continue de te raconter ce que Charlie et elle se sont dit. Etait-elle en colère contre toi ? Contre Charlie ? La suite te fait peur et tu sens ton coeur qui se serre dans ta poitrine. Les larmes te montent aux yeux. « Je lui ai dit que son comportement était contre-productif car tu étais dans ma vie depuis vingt-quatre ans. Et que tu faisais partie de la famille. Hors même si tu as fait des choses qualifiées comme monstrueuses dans ton passé : on ne touche pas à ma famille. Jamais. Je t’ai vu traitée les femmes comme des kleenex, je t’ai vu te battre plus d’une centaine de fois. Et je t’aime quand même. Je ne saurai pas comment l’expliquer John. Mais mes sentiments pour toi sont si… puissants que je ne conçois pas de ne plus t’avoir dans ma vie. Tu es mon passé, mon présent et mon avenir. » Les mots de Ruby te font du bien, ils te font sourire. Ruby, elle est réellement la femme de ta vie, ta moitié. Tu viens déposer un baiser sur ses lèvres avant qu'elle ne poursuive son monologue. Ses mains se mettent à trembler à leur tour, tu les serre dans les tiennes et dépose un baiser dessus. Ruby vient te tourner le dos, soudainement. Elle se remet à parler mais ne te regarde pas, toi, en revanche, tu ne détache pas ton regard d'elle. « Je t’ai été fidèle pendant presque dix ans. Je n’ai couché avec personne, éprouvé de l’intérêt pour quiconque. » Et bam, dans ta gueule Williams ! C'est toi l'idiot de l'histoire. Le crétin comme elle aime t'appeler. Le fait que malgré le fait que Charlie est tentée de vous éloigner, Ruby et toi, et que la rousse est tout de même pris ta défense, prouve bien que tu es fou amoureux de la jeune McPhelps. De toute façon, comme elle le dit, tu fais déjà presque partie de la famille. « Un jour, je te raconterai en détails. Et tu comprendras. Mais il faut que tu me promettes sur ma vie que tu vas suivre une thérapie pour ta gestion de ta colère. » Lentement, tu te lève pour venir te placer devant la jeune femme. Tes mains attrapent les siennes et ton regard se perd dans celui la rousse. "Je te le promet Ruby. Sur ta vie, sur notre amour. Dès que je sors du centre, j'prend contact avec un psy et je me soigne !" On est réellement prêt à tout par amour. Tu viens d'admettre que tu as un souci et que t'es prêt à demander de l'aide. Tu l'embrasse furtivement sur ses lèvres quand soudain une idée complètement folle te vient à l'esprit. « J’ai replongé, après que Charlie m’ait replongée dans mes souvenirs en maintenant ma tête sous l’eau, j’ai replongé. Ils sont cachés sous mon lit. Et je préfère mourir demain plutôt de ne plus t’avoir à mes côtés. Car ça a toujours été toi et ça le sera toujours. Peu importe ce que tu feras et ce que tu deviendras. » Tu te redresse et vient te racler la gorge. Ton regard dans le sien, tes lèvres cherchent d'abord les siennes avant de venir prendre possession de ces dernières. Tu lui offre un tendre et doux baiser rempli d'amour, de passion. Tu le fais durer le plus longtemps possible. Puis, à la fin, tu viens défaire le pendentif à ton cou. Celui où est accroché la bague de ta mère que tu as réussis à conserver après sa mort. "Epouse moi Ruby ! Pas seulement parce que tu vas mourir. Epouse moi parce qu'on s'aime à en crever, qu'on est malheureux. Je t'aime depuis treize ans, je ne veux plus perdre une seule minute avec toi. Si tu dois mourir, je veux que le fasses en étant ma femme. Sur ta tombe, je veux pouvoir y écrire que tu étais ma femme et que tu m'as comblé de bien des façons." Tu viens retirer la bague de ta mère du collier et la glisse à son doigt. "C'est la bague de ma mère. Dès que je sors, je t'en offrirais une autre. Une qui reflètera tout l'amour que je ressens pour toi. Rien est trop beau pour toi." Tu vas être forcé de mettre ta bécane en vente, tu ne pourras pas lui offrir cette bague que tu imagine dans ta tête." Tu pose ton front contre le sien. "Epouse moi Ruby McPhelps ! Prouvons à tous ces gens qu'on est plus fort que tout et que notre amour en faiblira jamais." Tes lèvres se pressent à nouveau sur les siennes. Tes mains passent le long de son dos, la serrant d'avantage. C'est une demande assez folle mais au fond de toi, t'en as très envie. Tu souhaite qu'elle devienne ta femme et, si la vie vous le permet, pourquoi ne deviendrait-elle pas la mère de tes enfants ?
"Je t'aime, tu sais ça ?" Je lui fais mon plus beau sourire alors qu’il dit ça. Je viens caresser sa joue du bout de mes doigts avant de faire la moue. Celle que j’ai sur le visage depuis toute petite. A cet instant, il n’y a plus rien qui compte si ce n’est John et moi. si ce n’est nous. Pour la première fois depuis que mon cœur a battu plus vite en le voyant, je me sens complète. Je m’abandonne un baiser plus doux avant de reprendre mes étirements. Je lève un peu la jambe avant de venir grimacer alors que je lui signale qu’il a de la chance de m’avoir. Sans présomption aucune. Il s’agit plus d’une mise en garde humoristique plutôt que d’une menace. De toute façon, il savait que je serai capable de prendre mes jambes à mon cou si jamais il osait aller voir une autre femme. "Je ne te tromperais pas. Tu te rends compte que je suis prêt à t'être fidèle ? Preuve que tu n'es pas qu'une fille de passage pour moi ! Je grimace alors qu’il dit ça. « Waouh quelle chance j’ai que mon homme ne veuille pas aller dans les draps d’une autre. How lucky I am. » Je ne peux m’empêcher de lever les yeux au ciel car j’ai toujours été la plus rationnelle des deux. Déjà à l’âge de seize ans, je le remettais à sa place. Je me demande tout de même ce qu’il se serait passé si j’avais cédé ce soir-là. Est-ce que nous serions mariés avec des mouflets ? Ou serions-nous ce genre de couple qui vient à se déchirer pour des raisons futiles ? "T'as pas besoin, t'as juste à venir t'assoir et à me tenir compagnie tu sais !" Je reprends le fil de mes pensées alors qu’il me parle de l’endroit où il travaille. Le pire étant que ça ne m’étonne même pas. John est le cliché par excellence de l’alcoolique. Le mec trop sûr de lui qui a enchainé les verres sans s’en rendre compte. « je ne suis pas trop branchée bar. C’est toujours bourrées de pintades qui gloussent devant le barman parce que les jeans lui font un beau cul. Oh mon dieu, regarde celui-là comment il est trop beauuuu. C’est d’un pathétique. » Je ne l’ai jamais fait même si j’avais bel et bien la bave aux lèvres que je le voyais avec son marcel et ses cheveux longs. Ce mec m’agace. Peu importe sa coupe de cheveux, tout lui va. Alors que moi, je dois sans cesse les porter longs. Selon les producteurs, c’était ce qui faisait mon charme. Tout ça, ce n’est que des conneries. "Viens si tu veux mais je vais devoir marquer mon territoire pour qu'aucun mec te touche !" Revoilà son côté mâle alpha qui refait des siennes. Je ne peux m’empêcher de lui tourner le dos parce que c’est moins pénible qu’en face. Mais je sentais que mes muscles me tiraillaient déjà moins qu’au début de mes séances avec le kiné. « hommes des cavernes. » Je ris à ma remarque avant de reposer ma jambe qui a trop longuement travaillé. Je me colle sur la pointe de mes pieds, un vieux réflexe de danseuse classique. "Je rêve où t'as dit que j'étais sexy ?" Et agaçant aussi. Je fais claquer ma langue dans un geste réprobateur. « Bien sûr que tu l’es. Et tu le sais. J’en ai entendu parlé du grand John Williams qui fait tomber toutes les pintades de la basse-cour. J’avais envie de les frapper à chaque fois. » J’étais jalouse à en crever et tout le monde le savait. Enfin mes copines parce que je n’étais pas des plus discrètes mais je n’avais pas masse filles dans mes amies. A part Lizzie. Et j’espérai dans le fond qu’il n’avait pas couché avec elle aussi. Sinon, je le tabasse, je lui coupe et je me fais un porte-clés avec sa verge. "Et est-ce qu'à la fin du film il arrive à avoir cette file dont il est éperdument amoureux depuis qu'elle a seize ans ? Depuis qu'il l'a vu portant cette robe de princesse lors de son récital et qui est tombé non seulement de sa voix, de son corps mais aussi de son âme ? » je me tourne pour le regarder droit dans les yeux sans ciller. C’était d’un niais ce qu’il me disait. J’allais devoir m’y faire avec le fait que mon mec était romantique. J’eus un petit sourire avant de venir déposer un baiser sur ses lèvres. « ça dépend si le mec fait des bêtises ou pas. » Je lui glisse un clin d’œil puis je reprends mes entrainements. Je m’étire doucement avant de souffler pour évacuer la douleur en même temps. Cet enculé. Je pense que Nicolas était devenu officiellement le gars à abattre dans ma tête. Et mon estomac à l’idée de le revoir lors du procès. Je déglutis essayant de me changer les idées pour revenir vers le boulot. "Ah bah si c'est un service alors, je ne peux pas refuser et je suis certain que la grande Ruby McPhelps va me ramener un paquet de clientes qui voudront tous lui ressembler. » Je hausse les épaules. Je ne sais pas si les femmes veulent me ressembler, ça serait présomptueux. Mais en tout cas, si je pouvais aider John, ça serait un plus. Je passe les mains dans l’eau pour reposer un peu mon poignet. Je ne tarde pas à lui parler de mon envie de venir vivre ici. Après tout, je n’avais pas de mauvais souvenirs à Brisbane. A part une peine de cœur. Mais cette dernière est derrière moi. Et je ne parle pas qu’au sens littéral. "ça va te paraitre dingue mais viens vivre avec moi. Je viens d'acquérir une vieille baraque que j'ai retapé moi-même. Viens vivre avec moi ! Je serais ravi de t'accueillir chez moi, ainsi que dans mon lit !" Je me tourne à nouveau vers lui avant de poser une main sur son épaule pour venir étendre ma jambe. « Tu vas nous supporter au quotidien ? J’ai des enfants. » Je marque un temps d’arrêt pour venir prendre ma jambe dans ma main et la lever dans une position de danseuse. « Mes chats. Et j’ai un bébé chien qui va arriver bientôt. Tu vas supporter d’avoir autant de monde à la maison ? Enfin quoique, je ne serai pas beaucoup là » Entre les concerts, les tournages et les shootings. Je serai pas mal prise. Je lui souris. « mais ça sera avec plaisir pour partager ton lit. Même si je pense qu’on va devoir retirer les effluves de tes conquêtes des autres pièces. » Je fronce un peu le nez avant de reposer mon pied en grimaçant. Je grogne pour venir reprendre ma position initiale. "Tu sais que jamais je ne t'aurais forcé à coucher avec moi. Je n'ai jamais forcé personne à vrai dire. Mais toi, t'as toujours été spéciale dans mon coeur. Et la manière dont tu t'es offerte à moi, deux années plus tard, a été mémorable. Je me souviens encore de tout ce que j'ai pu ressentir à l'époque. Aucune femme ne m'as fait ressentir de telles sensations depuis .." Je reprends mes exercices avant de soupirer. Je ne me pensais pas différentes des autres. « Je voulais que tu sois mon premier. Même si à l’époque, j’étais certaine que tu avais aucun sentiment pour moi. » Après tout, il n’était pas très démonstratif. "J'voulais que tu sois la première .." je ne peux m’empêcher de partir dans un fou rire. « J’avais sept ans. Pédophile. Et je crois savoir que tu avais vingt-six ans quand tu t’es rendu compte que j’avais de la poitrine. » Je ne faisais que reprendre ses dires. Mais nous étions un couple compliqué. « Callum savait. Que j’avais des sentiments pour toi. C’est même lui qui m’a affirmé que tu sortais avec une fille de mon âge. D’où mon exil de deux ans. Si je la chope cette conne, je la massacre. » La dernière phrase était plus pour moi que pour lui. Car après tout, je n’allais pas taper une pauvre trainée dix ans après. Quoique. Mais je prenais ça comme une vile trahison, sachant qu’il m’avait fait des avances qu’il n’a pas assumé. "Soit je demande à Shay ou à Quinn de venir me chercher et on se retrouve à Brisbane, soit j'prend un taxi.." Pourquoi retourner à Brisbane ? « Ce n’est pas à Brisbane. C’est à côté de Sydney mais j’enverrai Tyler te chercher avec ma bécane. Je serai déjà sur place. » Sans doute pour faire des photos puisque j’avais un emploi du temps chargé. Je me gardai bien de lui rappeler que j’allais me faire opérer la semaine d’après. Je viens le prendre dans mes bras alors que le sujet Charlie arrive sur le tapis. Je ne savais pas ce qu’il y avait pu se produire entre eux. Et dans le fond, je ne voulais pas qu’on me mette au courant. Il vaut mieux vivre dans l’ignorance. "Attends t'étais à Brisbane quand il a failli te .. te .. tuer ?" Reparler de Nicolas évoquait une vive douleur en moi. « NON. » mon hurlement s’échappe malgré moi et je me surprends à sursauter. Mon cœur s’affole et je tente de me calmer avant de déglutir. « J’étais venue ici car j’avais déjà signé pour Netflix. Mais ça s’est produit… » Je prends une profonde inspiration avant de lui tourner le dos un instant en baissant la tête. Je chasse les mauvais souvenirs par volonté même si je savais qu’ils allaient revenir me hanter. « à Paris. » Je partageai un appartement avec lui puisque nous étions ensembles depuis deux ans. Ma main passe dans l’eau que je peine à saisir avant de me rendre compte que John est allé se poser sur les gradins. Je soupire avant de sortir avec difficulté à cause de ma jambe. Je prends deux serviettes pour nous sécher afin que nous n’attrapions pas froid. Lui comme moi, cela risquait d’être catastrophique. Je me pose derrière lui pour venir éponger l’eau qu’il avait encore sur le corps pour venir parler de mon échange avec Charlie. Je pose mes lèvres sur son épaule de temps à autre pour lui prodiguer du réconfort. Puis, il se tourne vers moi pour venir me parler. "C'était pas une vraie relation Charlie et moi .. Enfin, je ne sais pas .. On savait tous les deux que ça ne durerait pas.. C'était une jolie parenthèse .." Je viens froncer les sourcils avant de tousser un peu malgré moi. « Je ne sais pas si je dirai joli si vous vous êtes faits du mal mutuellement. » J’ai une grimace désolée avant de reprendre mon récit. Je ne savais pas trop où les choses allaient mais je parlais pour mettre des mots sur les images qui se succédaient dans ma tête. Je sens mon cœur s’affoler alors que je me remets debout pour aller au bord du bassin, dos à John. Je ne sais pas me confier. Je mets ma jambe dans l’eau alors que je ne sais pas comment confier mon histoire. Je ne saurai mettre des mots sur mon ressenti. Mais l’affection que j’avais pour John était pure et désintéressée. "Je te le promet Ruby. Sur ta vie, sur notre amour. Dès que je sors du centre, j'prend contact avec un psy et je me soigne !" Ses paroles me réconfortent quelque peu et je me tourne vers lui pour lui faire un petit sourire désolé. Je ne voulais pas lui parler de mon addiction. Je n’étais qu’une camée dans le fond. Soudain John se lève pour me rejoindre et se mettre devant moi. Je fronce les sourcils alors qu’il se met à parler. "Epouse moi Ruby ! Pas seulement parce que tu vas mourir. Epouse moi parce qu'on s'aime à en crever, qu'on est malheureux. Je t'aime depuis treize ans, je ne veux plus perdre une seule minute avec toi. Si tu dois mourir, je veux que le fasses en étant ma femme. Sur ta tombe, je veux pouvoir y écrire que tu étais ma femme et que tu m'as comblé de bien des façons." Je manque de faire un arrêt. Je vais faire un infarctus avec ses conneries. « Hein ? » Je crois que je suis véritablement sans voix. Mais ça sortait d’où ? L’épouser ? Même dans mes scénarios les plus niais je n’ai jamais vu l’éventualité d’un mariage. Parce que je n’aurai jamais pensé que John Williams soit du genre à demander ce genre de choses à une femme. "C'est la bague de ma mère. Dès que je sors, je t'en offrirais une autre. Une qui reflètera tout l'amour que je ressens pour toi. Rien est trop beau pour toi." J’ouvre la bouche comme un poisson mort alors qu’il glisse la jolie bague à mon doigt. Je ne cesse de faire la navette entre lui et la bague. Me marier ? Est-ce que je voulais me marier ? Je n’ai jamais réfléchi à la question car j’allais mourir. Je ne me voyais pas laisser mari et enfants derrière moi. A la pensée d’enfants que je n’aurai jamais, mon cœur se serre. "Epouse moi Ruby McPhelps ! Prouvons à tous ces gens qu'on est plus fort que tout et que notre amour en faiblira jamais." Il vient m’embrasser et dans le fond, c’est sans doute ce qui me fait revenir sur terre. Je recouvre mon souffle avant d’aviser la bague. « O… ou… oui. » La réponse est sans doute aussi impulsive que la demande. Je me perds à regarder le bijou scintillant. « Je ne veux pas d’une autre bague. Je garde celle-là. » Car dans le fond, je savais qu’il serait peiné qu’elle ne puisse pas venir. Une partie d’elle sera avec nous comme ça. Et puis, je ne suis pas très matérialiste. Je lui souris avant de venir déposer mes lèvres sur les siennes dans un baiser plus doux. « T’es complètement taré. Tu le sais ça ? Et tu vas devoir aller demander officiellement ma main à mon père. » je savais par avance qu’il accepterait. Mais histoire de lui faire prendre conscience que sa décision était un brin impulsive. Je viens rire doucement avant de me lever pour venir glisser ma main dans la sienne. « Donc en une journée, tu viens de passer de petit-ami officiel à fiancé. Y’a pas à dire nous ne sommes pas un couple comme les autres. » Je viens le tirer jusqu’au jacuzzi. « Amène toi, je suis gelée et on peut dire que t’es coincé maintenant. » Je lui montre ma bague avec une petite moue avant de rire. Y’a pas de doutes : nous étions deux tarés.
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