We are the end of the world

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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor We are the end of the world - Page 17 873483867

- premiers jours de l'épidémie

« Moyenne d’âge élevée. » Bien entendu, je n’avais pas réfléchi au fait qu’il pourrait se vexer : il est plus âgé que moi mon amant mais je n’y ai même pas pensé. Comment l’en trouver diminué alors que, sans lui, je serais morte une dizaine de fois depuis le début de notre fuite ? Je n’aurais pas réussi à m’extraire du Club sans son sang froid et je m’interroge : où le trouve-t-il alors que les événements bouleversent toutes nos convictions ? « C’est presque étonnant qu’on n’en ait pas trouvé une chez mes parents. » Ses parents : je n’y avais pas pensé non plus. Il les a enterré il y a moins de quarante huit heure mais j’ai l’impression que cela fait déjà des semaines. On ne peut faire demi tour de toute façon et, par volonté de ne pas aborder ce sujet difficile, je tranche : « On trouvera. Je me fais pas de souci pour ça. » Et si nous ne pouvons nous tenir au courant, nous aurons au moins l’autre sur qui compter. Je suis contente de ne pas être seule dans ce bordel mais, au delà de ça, je suis contente d’être avec lui.

Une fois dans la voiture, je tente de trouver le sommeil mais mes sens sont en éveil : l’adrénaline retombe et j’ai encore le souvenir de l’odeur de sa peau. Là, enfermés dans l’habitacle de la voiture, elle m’oppresse et fait monter mon désir d’un cran, comme si c’était réellement nécessaire. Alors, sans avoir froid aux yeux, je l’enjambe pour m’installer sur ses genoux et coincer ses cuisses entre les miennes. « L’adrénaline, oui. Et puis, la frustration accumulée pendant des mois aussi. » « Une chance que tu m’aies cédé ce soir-là non ? Image si tu avais été coincé dans cette voiture avec quelqu’un d’autre... » Cela n’aurait pas eu la même saveur et j’ambitionne d’en faire une certitude. « Mais je ne comprends pas ce que tu veux, Rae. Il va falloir que tu me montres ou que tu en parles. Au choix. » « Ce que je veux ? » Mes lèvres caressent doucement la peau de sa nuque tandis que mes doigt s’accrochent à sa mâchoire. « Je veux simplement te remercier. » Elles glissent jusqu’aux siennes à présent, et je lui vole un baiser en augmentant la pression de mon bassin contre le sien. « Tu sais, d’être là pour moi. De veiller à ma protection. » Je ne sépare nos lèvres que pour glisser les miennes proche de son oreille et chuchoter quelques mots joueurs. Je ne résiste pas à l’envie de l’embrasser, encore et encore. « C’est important non, de te remercier ? » Je chuchote, tout contre ses lèvre avant de céder encore une fois à leur appel.

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Amelyn - dimension zombie- Chapter #1
@RAELYN BLACKWELL

J’ai enterré mes parents. J’ai succombé aux charmes de la jolie blonde avec moi dans des circonstances qui sortent du cadre initialement prévu puisqu’il n’était pas question d’être interrompu par un zombie, un autre et, en cours de route, un essaim. Je n’avais pas non plus imaginé que, me laver dans la demeure de mon enfance, serait un luxe et que tout ce que nous avons récolté à chaque fois que nous nous sommes arrêtés en cours de route vers Dieu sait où, nous nous sommes rendus plus riches que bien des gens puisque nous ignorons encore s’il y a des survivants. Je pourrais allonger la liste des surprises qui nous ont sauté à la gorge et parfois, caresser dans le sens du poil, jusqu’à ce qu’elle soit plus longue que mon bras. Je n’en fais pourtant rien. Je m’accroche à l’optimisme de Raelyn. Quoique nous cherchions, nous trouverons et j’en déduis qu’ensemble nous sommes plus forts à ses yeux. J’y réfléchis. Je conclus que je suis d’accord et, tandis qu’elle amorce des jeux de mains que les circonstances pourraient presque transformés en gestes inconvenants, je n’y songe pas. Je me laisse embarquer dans cette partie en plaisantant avec elle. J’affirme que si nous n’avions pas été désigné par une fieffé destin moqueur et railleur, nous serions morts tous les deux. Je confirme que c’est toutefois plus agréable de ne pas être privé des plaisirs de la chair quand l’électricité deviendra bientôt un vieux souvenir. Mes lèvres caressent les siennes de temps à autre sans embrasser. Les siennes imitent. Nous faisons mine qu’il n’est pas question de se céder cette fois, mais l’envie est là. Elle boute un feu dans nos tripes dès l’instant où je lui demande ce qu’elle veut. Me remercier, a-t-elle dit, aguicheuse et tentante. Les causes ? Je m’en cogne sur l’instant. Je suis obsédé par le velours de ses lèvres, les frissons qu’elle fait naître en moi. Chaque mot est une flatterie pour mon ego, mais il ne gonfle pas au point de faire mine de ne pas être un “mec facile”. Je lui cède, à Raelyn. Je lui donne tout ce qu’elle peut attendre, là, dans la voiture, parce que nous avons la chance d’être propre, d’être encore assez frais pour nous vautrer dans la luxure, ce qui ne sera peut-être pas le cas demain et qui, par confort et par hygiène - tant qu’ils comptent encore parmi nos priorités - nos instincts triviaux ne se taisent pendant longtemps sans se soucier de toutes les frustrations qui en découleront.

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