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Amelyn - dimension zombie- Chapter #1
@RAELYN BLACKWELL

Je nargue et, tandis que la prudent m’impose de garder les yeux sur la route, je n’arrive pas à réprimer un regard mutin dans sa direction. C’est une partenaire de jeu agréable, Raelyn. Ce n’est pas la première fois que je me fais la réflexion et, a priori, tout indique que ça ne sera pas non plus plus la dernière. Je déplorerais presque d’avoir aperçu l’Eglise au loin et de l’avoir pointée du doigt. Déjà la transition s’opère, en douceur néanmoins, parce qu’elle commente et j’ajoute : « Je sais de quoi je parle, même ce dont toi tu parles. » N’a-t-elle pas aperçu les différents crucifix accrochés aussi des portes de la maison de mes parents ? En a-t-elle maladroitement déduit que j’étais un homme pétri par la foi ? Je me suis mariée à la fille d’un pasteur. Dans l’adolescence, l’intérieur de l’Eglise de son père est devenue notre terrain de jeu sage et pudique. Seuls ses jardins étaient dévoué à nos ébats. Qu’est-elle devenue, Sarah, dans cette débâcle ? A-t-elle péri comme mes parents ? Aurais-je dû vérifier ? Non ! Je ne nourris aucun regret la concernant. Elle était entourée, mon ex-femme. Je n’ai pas cherché après mes frères, pourquoi aurais-je gaspillé du temps utile à ma survie pour une épouse qui m’a balancé aux ordures ? Qu’importe, l’heure est venu de discuter de la suite, de nous fixer sur un objectif, si bien que je confie à ma partenaire de galère mes inquiétudes. A priori, elle les partage. Je l’ai aperçu son regard vers nos trésors. Ce sont les plus précieux du monde et je suis soulagé d’entendre qu’elle partage mon opinion. Mieux, elle me propose une alternative. « Non ! Je crois qu’il est partout. Mais, je pense aussi que si on est clean, il y en a d’autres. On parle d’un petit village où tout le monde se connaît et l’instinct grégaire de l’être humain veut qu’ils ont fait comme nous : ils se sont organisés. Je suis pas certain qu’on aura pas la figure de l’ennemi pour eux. » Raison pour laquelle j’aimerais nous éviter de croiser nos semblables. « Je n’aime pas avancer à l’aveugle.» Et, par là, j’entends au sujet de ce virus. Sommes-nous réellement sain ? Quelle est son incubation si c’est un virus ? Et si ça n’en était pas un, qu’est-ce ça pourrait être dans ce cas ? Une bactérie ? Un parasite mangeur de chair qui s’infiltre dans nos cavités pendant la nuit ? J’ai des frissons rien que d’y penser et je tranche. « Contournons. Regarde sur la carte s’il n’y a pas une étendue comme une forêt… quelque chose qui ne serait pas trop exposé. CE serait dangereux. » C’est triste d’avoir vu autant de pays, mais de ne pas connaître le sien.

(#)Lun 7 Sep 2020 - 20:40

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- premiers jours de l'épidémie

« Je sais de quoi je parle, même ce dont toi tu parles. » A ça, je ne réponds que d’un haussement d’épaule innocent. Je ne doute pas une seule seconde qu’il sache mais, pour l’heure, alors que nous approchons dangereusement d’un village, nous devons prendre une décision pour la suite.

Bien sûr, je nourris d’abord l’espoir que toute l’Australie n’ait pas connu le même sort que Brisbane. Après tout, les épidémies ont toujours d’abord rongé les villes et j’ignore si les métropoles ont été bouclées et confinées. Peut-être le virus n’en est-il pas sorti ? Puis je repense à la horde que nous avons croisée en chemin et je me ravise : s’il n’est pas déjà partout, il le sera rapidement. « Non ! Je crois qu’il est partout. Mais, je pense aussi que si on est clean, il y en a d’autres. On parle d’un petit village où tout le monde se connaît et l’instinct grégaire de l’être humain veut qu’ils ont fait comme nous : ils se sont organisés. Je suis pas certain qu’on aura pas la figure de l’ennemi pour eux. » « Nos semblables. C’est de eux que tu as peur. » Je m’en veux de ne pas y avoir pensé avant lui puisque c’est une évidence : nous sommes des étrangers pour eux, et des étrangers bien équipés. Sans réfléchir, je sors la carte pour trouver une alternative, puisqu’il n’est plus question de prendre de risque : nous dormirons dans la voiture, et de préférence loin d’une zone de population. « Je n’aime pas avancer à l’aveugle. » Il a raison et, à nouveau, je hoche la tête. « Contournons. Regarde sur la carte s’il n’y a pas une étendue comme une forêt… quelque chose qui ne serait pas trop exposé. CE serait dangereux. » Mon doigt glisse sur le papier et je tente de nous trouver un autre chemin. « Dans cinq kilomètre environ il devrait y avoir un panneau ou quelque chose pour indiquer le parc zoologique du comté. Il faut suivre cette direction, au nord, avant de bifurquer à l’est au bout d’une quinzaine de kilomètres, et on évite la ville. » Ensuite, il nous faut trouver ou dormir, et je contine pour ça à parcourir la carte. « Ensuite y’a plus que des champs sur une cinquantaine de kilomètres. On devrait pouvoir trouver quelque chose d’isolé non ? Une ferme ? Une grange ? » Tant que le coin est désert.

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Evidemment que l’être humain me fait peur. Il me terrifie pour avoir flirté avec la pire partie de leur personnalité, qu’elle soit concrète ou non. La première, je l’ai côtoyée durant mon expérience dans l’armée de terre. La seconde, je les ai désamorcées pendant une vie afin d’éviter les dommages collatéraux qu’auraient pu provoquer leur folie et leur cupidité. Alors, oui, je tremble à l’idée d’en croiser, car ils sont plus coriaces que les morts ambulants. « Oui ! Parce qu’ils sont bien plus intelligents que les seuls ennemis que nous avons rencontrés jusqu’ici. Et toi aussi, ils te font peur, je me trompe ?» Comment ne pourrait-il être autrement ? Elle évolue depuis des années dans un monde où l’Homme est devenu un requin, un univers où les petits poissons sont avalés tout ronds, un environnement qui n’est pas taillé pour les femmes. J’ai assisté à un échantillon du sort que ces pourceaux lui réservent parfois. Je ne la croirais pas si elle prétendait qu’elle a appris à vivre dans la méfiance. Concentré sur les souvenirs de ces innombrables fois où nous avons frôlé la mort sur ces derniers jours, elle l’a simplement oublié, mais elle s’en rappelle à présent. Elle s’arme de sa carte – meilleur rempart contre nos congénères – et elle s’attellent à nous dégoter un coin tranquille où passer la nuit. Fort bien ! Je n’en attendais pas moins d’elle et, optant pour le silence, je refoule le compliment qui pend à ma bouche : elle est toujours aussi belle quand elle est attentive. Au lieu de ça, je l’interroge sur le fruit de ses recherches et je ne cache pas ma joie – je l’exprime par un sourire – d’apprendre que sa pêche a été fructueuse, voire miraculeuse. « Le parc zoologique pourrait faire l’affaire aussi. Ça veut dire, grande grille, passage pour entrer la voiture et la cadenasser.» En avons-nous pris un de cadenas ? « Au pire, un parking bondé de voitures vides dans lesquelles nous pourrons nous fondre dans la masse. Au choix. La grange et les champs ou le parc. »

(#)Mar 8 Sep 2020 - 15:30

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« Oui ! Parce qu’ils sont bien plus intelligents que les seuls ennemis que nous avons rencontrés jusqu’ici. Et toi aussi, ils te font peur, je me trompe ? » Il n’a pas tort et si nous nous connaissons encore mal, ou en tout cas pas assez bien pour lire les regards de l’autre et comprendre ce qu’il pense, il pointe une évidence : comme lui, j’ai appris à ne pas avoir grande foi en mes semblables. Encore moins lorsqu’il sont mis au pied du mur et j’ai, sans aucun doute, aucune fois en la capacité de l’humanité à gérer cette crise avec intelligence. « Tu te trompes pas. » Mon sourire, il est amer, j’aurais préféré que nous nous trompions tous les deux, mais j’ai trop côtoyé les bas fonds de l’humanité pour nourrir le moindre espoir.

« Le parc zoologique pourrait faire l’affaire aussi. Ça veut dire, grande grille, passage pour entrer la voiture et la cadenasser. » Je fais la moue. « Tu crois que les animaux seront encore dans leurs enclos ? Depuis combien de temps ça aura été laissé à l’abandon ? » Je n’ai pas envie que notre nuit tourne au cauchemar. « Au pire, un parking bondé de voitures vides dans lesquelles nous pourrons nous fondre dans la masse. Au choix. La grange et les champs ou le parc. » Le parking est une bonne idée mais je crois que la part la moins raisonnable de ma personnalité préférerait que nous soyons seuls. Je ne pourrais m’empêcher de me faire des films toute la nuit durant le cas échéant. « On a qu’à continuer à rouler ? Il nous reste deux heures de soleil encore on avisera d’ici une heure. » Si ça lui convient bien entendu. Je n’ai pas l’habitude de me laisser porter et guider, mais je fais confiance à son passé de militaire. « J’avoue que j’aime l’idée d’être isolés. Et pas uniquement parce qu’on sera plus tranquilles. » Je lui adresse un coup d’oeil mutin, autant voué à me rassurer qu’à nous entraîner à nouveau sur la voie de la séduction.

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Elle craint les humains autant que moi et je n’en suis pas surpris. Elle y a fait allusion plus tôt et, qui plus est, il ne faut pas la fréquenter depuis des lustres pour être frappé par son intelligence. Elle réfléchit vite, bien et avec cohérence. C’est une alliée de taille alors, quoique je me sente plus ou moins fort de mon expérience de vie, je ne lui impose rien. Ce n’est pas nécessaire. Si nous ne sommes pas d’accord, elle me propose du pareil au même, du mieux, mais certainement pas du plus dangereux. Dès lors, au terme de nos petites plaisanteries, je la questionne. Je lui soumets différentes idées qui, d’après moi, sont l’une l’autre viables bien que certaines soient plus cavalières. Lorsqu’il est question du parc zoologique, je réalise que nous sommes tantôt capables de penser de concert, tantôt d’observer la situation avec une paire de lunettes différentes. Elle pense à la dangerosité des animaux une fois hors de leur enclos. Moi, je suis tout ailleurs : « Tu crois que les animaux se… relèvent eux aussi ? » En soi, la question est hors contexte. Je sais par avance que si je peux nous camoufler au milieu d’un cimetière de véhicule, je ne mettrai pas les pieds dans l’enceinte de la réserver. Assez de mauvaises surprises pour un seul homme sur trois jours. En conclusion, si elle souhait rouler, nous le ferons jusqu’à ce que la nuit tombe. En attendant il ne nous reste plus qu’à espérer que nous trouverons un abri avant le coucher du soleil et, pour ce faire, à ouvrir l’œil et le bon. « Très bien. Avançons pendant une bonne heure… à moins qu’on ne trouve un endroit intéressant avant. » A mon avis, les granges ne doivent pas manquer dans ce coin de terre. Le débat est donc clos et, parce que le silence, en pareilles circonstances, semblent nous oppresser – nous ne sommes pourtant pas deux grands bavards – elle m’amuse d’un sous-entendu. « Pas uniquement ?» lui ai-je lancé, l’air mutin, « Pourtant, plus on est isolés, plus on est exposés et donc, potentiellement en danger… » Il va falloir revoir la copie, miss Blackwell.

(#)Mer 9 Sep 2020 - 18:04

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« Tu crois que les animaux se… relèvent eux aussi ? » Je suis prise d’effroi alors qu’il plante dans ma tête une nouvelle crainte, une éventualité à laquelle je n’avais pas du tout pensé. Et si les animaux se relevaient eux aussi ? « On en aurait croisé non ? » Le ton est hésitant, il est clair que je cherche à me rassurer, que je ne suis certaine de rien. « Et si on évitait d’aller confirmer ? De toute façon transformés ou pas, j’ai pas envie d’avoir à faire à un animal sauvage laissé à l’abandon. » Et non nourri, potentiellement assez enragé pour s’échapper de son enclos. Je n’en sais rien et je cesse d’imaginer la chose pour éviter d’en faire de mauvais rêves.

« Très bien. Avançons pendant une bonne heure… à moins qu’on ne trouve un endroit intéressant avant. » Nous dépassons l’embranchement qui nous aurait permit de rejoindre le parc - c’est un soulagement - et je confirme que l’idée me va d’un hochement de tête. « Pas uniquement ? » Je tourne la tête vers lui, un sourire enjôleur sur les lèvres. « T’as besoin que je t’écrive un Haïku pour savoir que tu me plais ? » Je le provoque du regard : on sait tous les deux à quoi je faisais référence. On sait tous les deux également que je n’ai pas pour habitude de me montrer sage et raisonnable. Nous sommes seuls tous les deux, dieu seul sait pendant combien de temps et sa présence me rassure : les chances pour que je résiste à l'envie de me laisser aller à une nouvelle étreinte passionnée - s’il la désire lui aussi - sont minces. « Pourtant, plus on est isolés, plus on est exposés et donc, potentiellement en danger… » J’expire tout l’air de mes poumons en fixant la route qui défile au loin. Je n’en sais rien, je ne suis pas préparée à ça et je dois dire que d’un coup, je me sens submergée. Être en mouvement, devoir élaborer des plans et des stratégies, tout ça m’a empêché de penser à la réalité dans laquelle nous sommes coincés toutes la journée mais, à présent, elle me rattrape. « Je... » Je secoue la tête en prenant une inspiration. « J’en sais rien. Je suis dépassée. Qu’est ce que tu ferais toi ? » Je ne suis pas seule dans cette galère, je ne dois pas l'oublier.

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« Aucune idée.» Et quand je pense que l’on a passé quelques jours dans le ranch de mes parents, je m’en voudrais presque d’avoir pris le temps de libérer les chevaux. Peut-être les ai-je envoyés à la mort, mais n’était-elle inévitable dans leur enclos ? Je suis intrigué, bien entendu et, Raelyn, elle ne doute plus de ma curiosité : je lui en ai fait l’étalage. Aussi me suis-je aussitôt demandé si sa remarque était destinée à l’éteindre juste avant que je ne formule l’idée grotesque de faire tout de même crochet par le parc zoologique. Fort de cette supposition qui tend vers l’évidence, je souris plus librement. « Je n’avais pas l’intention de te le proposer. Je n’en ai pas plus envie que toi.» J’ai davantage peur d’un chien enragé que d’un homme armé. Ce dernier, il se peut qu’il rate sa cible. Un cabot apeuré et malade, il ne la loupe jamais et il s’est, en général, ce qu’il mordra en premier. Qu’importe. Le débat est clos et elle réouvre un autre, celui entamé plus tôt… il y a quelques mois et le matin même. « Non, ça je le sais. » Pas de poème pour me prouver que je l’attire. Pas besoin non plus que j’écrive un lai pour la convaincre que la réciproque est vrai. « Mais, pour que je sois pas trop difficile, tu peux, oui. » Je la taquine évidemment. Elle est comme un fruit exquis, Raelyn. Je l’ai croqué en pleinement conscience : je savais que je n’en reviendrais pas et que j’y retournerais, que j’ambitionnerais de cueillir toutes les pommes de son jardin. Et, cette plaisanterie, elle était suivie d’une autre au sujet de notre exposition. C’était acté, la possibilité de trouver une grange ou quelque chose ressemblant. Or, je la sens doucement perdre pied, comme si la réalité la rattrapait et j’ai saisis sa main pour attirer son attention. « Hey, on va trouver un endroit. La seule condition c’est qu’il faut qu’on puisse y cacher la bagnole et donc, nous. C’est largement faisable. » Je ne la berce pas d’illusion. Nous nous enfonçons dans les terres cultivées pour le moment. « J’ai pas dit que j’avais besoin d’un palace pour que tu puisses m’écrire ton poème sans être interrompue.» Je ponctue d’un clin d’œil et, lâchant ses doigts, je retrouve la route !

(#)Jeu 10 Sep 2020 - 11:56

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« Aucune idée. Je n’avais pas l’intention de te le proposer. Je n’en ai pas plus envie que toi. » On raye donc l’activité voyage en terre inconnue avec des animaux sauvages de notre agenda, et je dois bien admettre que je suis soulagée : je n’ai pas particulièrement envie de me retrouver en plein remake d’un mauvais film d’horreur. La petite blonde platine meurt toujours dans les première minutes dans ce genre de long métrage, et je préfère refuser le rôle.

« Non, ça je le sais. Mais, pour que je sois pas trop difficile, tu peux, oui. » J’esquisse un sourire en coin, sans lâche ma carte des yeux. « Comme si t’allais jouer le difficile. » Je crois que cela me vexerait. J’ai trouvé ça diablement attirant qu’il me résiste mais, à présent que nous nous sommes adonnés aux plaisirs de la chair et que nous n’avons plus que l’autre sur qui compter, je serais offensée qu’il fasse la fine bouche. « Tu peux toujours essayer. Mais maintenant, tu sais ce que tu rates. » Et tu ne tiendras pas cinq minutes. J’en fais ma mission.

« Hey, on va trouver un endroit. La seule condition c’est qu’il faut qu’on puisse y cacher la bagnole et donc, nous. C’est largement faisable. » Je hoche la tête alors qu’il tente de me rassurer. L’est-il vraiment, serein à l’idée de ce qui nous attend ? J’en doute et je le soupçonne de faire bonne figure pour ne pas sembler alarmiste mais nous sommes tous les deux conscients de notre situation, et de celle de l’humanité au passage. « J’ai pas dit que j’avais besoin d’un palace pour que tu puisses m’écrire ton poème sans être interrompue. » Pour preuve, il tente à nouveau de détendre l’atmosphère et je secoue la tête en plissant le nez. « Il risque d’être très court. » Mais rudement efficace. Je m’interromps une seconde, le regard au loin, avant de tourner à nouveau la tête dans sa direction - lui, il semble imperturbable. « Comment les choses ont pu dégénérer si vite ? » A quel point c’est contagieux et propageable ce qui transforme ces gens ?

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Je suis curieux et, en définitive, quelques fois cavaliers, mais je n’ai pas encore perdu toute notion de raison. Il n’est pas question que je prenne le risque de tomber nez à nez avec lion enragé pour le plaisir d’illustrer un bestiaire qui ne sera jamais édité qui plus est. Je n’ai pas besoin de marche à suivre pour me tirer d’un mauvais pas. J’ai appris déjà. Dès lors, je ne reviendrai pas sur la question et, tandis qu’un panneau nous indique la direction du zoo, je passe tout droit. Je ne lui jette pas même un regard. Celui-là, il est tout concentré sur Raelyn qui tente à nouveau de peindre l’ambiance de quelques couleurs plus gaies, voire plus chaudes. Ces allusions - les nôtres pour être honnête, nous renvoyons la balle - amplifient les souvenirs de ce matin et m’obligent à tirer un seul constat : le contact de sa peau m’a suivi durant des heures, mais il est presque effacé, au même titre que le goût de ses baisers. N’aurions-nous pas un objectif de survie à atteindre - nous trouver un endroit sécurisé ou cacher la voiture et dormir - que j’aurais stoppé le véhicule sur le bas côté de la route et profiter de la chaleur écrasante de cette soirée d’été pour raviver ma mémoire contre le capot. Qui nous surprendrait ? Et, quand bien même, il y a plus grave que l’impudeur aujourd’hui. L’ordre des priorités est bousculé. « Je saurais oui et… c’est presque dommage dans le fond. Tu es....» Comment dire ? Douée pour l’art de la séduction ? Est-ce insultant comme formule ? « Non.» Je réfute d’un hochement de la tête, je n’ai pas attaqué par le bon angle. « Je dirais que c’était très plaisant.» Pour ne pas dire grisant. « Et pas seulement pour mon ego de te voir faire monter la température comme ça.» Et DIeu qu’elle a grimpé durant ces deux mois. Ce soir où je lui ai dérobé ce baiser, je me suis fait violence pour ne pas pas empoigner à pleine paume tout ce qu’elle m’a suggéré au préalable. « ça n’arrivera plus et c’est dommage je trouve. » ai-je conclu, m’amusant de sa proposition de poème qu’elle annonce court. « Et il dirait ? » Va te faire foutre ou tout le contraire ? S’il doit tenir en quatre mots, j’aime l’idée qui se dessinne en moi, bien plus que de réfléchir à ce qui aura provoqué la chute de notre monde. « Je ne sais pas… La folie des Hommes. Notre mode de vie… Et on a rien vu venir tellement on est égoïstes. A force de se regarder le nombril, on ne voit plus l’arbre qui cache la forêt...»

(#)Sam 12 Sep 2020 - 20:27

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« Je saurais oui et… c’est presque dommage dans le fond. Tu es... » Je penche la tête sur le côté et je l’observe avec attention. Je suis quoi ? Quel compliment - je suppose que c’en est un - s'apprêtait-il à formuler pour se résigner au dernier moment. Il secoue la tête, fait signe qu’il reprend et je le laisse se débattre en silence, un sourire sur les lèvres et avec la certitude de le troubler. Il s’agirait pas comme ça. Il ne pèserait pas ses mots pour trouver les mots et, peut-être par peur de me blesser ou en tout cas de me vexer. « Je dirais que c’était très plaisant.Et pas seulement pour mon ego de te voir faire monter la température comme ça. Ça n’arrivera plus et c’est dommage je trouve. » Mon sourire s’élargit un peu plus et, faisant mine de réfléchir je laisse un instant de flottement avant de me mordre la lèvre. « Je suis plus attirante quand tu ne m’a pas ? » Qu’il se rassure dans ce cas, il ne me possède pas après une nuit et des façon de faire monter la températures il en existe des tas. Certes, le champ des possible s’est vu considérable réduit par les récents événements et notre nouvelle réalité à prendre en considération, mais si nous allons passer la soirée et toutes les prochaines en solitaire, je me sais incapable de résister à la tentation. « J’ai pas besoin de grand chose pour faire monter la température. Et certainement pas besoin que tu me résiste. » Alors si ce n’est pas une question d’ego, il trouvera son compte dans notre nouvelle dynamique s’il l’embrasse. « Et il dirait ? » Il dirait quatre mots : j’ai envie de toi. Seulement sur l’heure je préfère nous concentrer sur la recherche d’un endroit sûr pour cette nuit. « C’est une surprise. » Tu verras plus tard. « Sois patient. »

« Je ne sais pas… La folie des Hommes. Notre mode de vie… Et on a rien vu venir tellement on est égoïstes. A force de se regarder le nombril, on ne voit plus l’arbre qui cache la forêt… » Sa réponse ne me satisfait pas : elle n’est pas assez rationnelle, pas assez concrète par rapport à toutes les questions que je me pose. « J’ai passé la soirée au Club la veille. Tout le monde était… Normal. » Je crois que je l’aurais remarqué si l’un des employés ou des client empestait la chair pourrie. « En moins de vingt quatre heure... » Ils étaient tous morts, ou tout comme.

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Elle se gausse de mes hésitations et si à une époque, ça m’aurait froissé, j’estime aujourd’hui que c’est de bonne guerre. Ce n’est pas lié à l’état de la planète. Ce n’est pas non plus consécutif à ce que nous sommes désormais des alliés. C’est l’impact de ce que nous avons partagé en intimité et en déboires. Je ne suis pas à l’aise avec les mots : si elle ne l’avait pas encore remarqué, elle est confrontée à un exemple éloquent. Quant à moi, je suis victime d’une incompréhension entre nous qui ne m’arrange pas vraiment. « C’est pas ce que je dis… » Ou si, peut-être, mais ce n’était pas ce n’est pas la teneur du message. « Je dis que la situation est moins plaisante si je n’ai plus le droit de jouer les hommes difficiles parce que ça ne serait plus cohérent.» Et parce qu’elle ne me ravira plus en déployant des trésors de séduction, faute à l’apocalypse. Qui n’aurait pas envie de céder à l’appel de la chair avec une facilité déconcertante quand il frôle la mort à chaque instant ? Qui, à moins d’être fou, ne se vautrerait pas dans la luxure histoire de se rappeler qu’il est toujours en vie et qu’il a survécu une journée ou une nuit de plus ? Qui ne regretterait pas de ne plus être tantôt chat tantôt souris grâce à des jeux enjôleurs ? «Du reste, je ne doute pas.» Elle n’a pas fait grand-chose, ce matin. Elle a juste planté son regard dans le mien et la mèche s’est allumée sur-le-champ. Je n’ose imaginer à quelle vitesse elle bouterait le feu dans mes tripes si elle me déclamait un poème, aussi concis soit-il. Toutefois, considérant que badiner ne nous sauvera pas, je me concentre sur le paysage. Je cherche une grange, une maison isolée qui n’aurait pas été barricadée, une étendue d’arbre qui nous permettrait de nous cacher du monde des vivants et aussi de celui des morts. Les deux se côtoient désormais et, pour l’un comme l’autre, notre butin est une proie de choix. Rien à l’horizon malheureusement. Et, entre Rae et moi, une panoplie de questions pour lesquelles je n’ai pas de réponse. « La veille, je suis passé au Club. Puis, je suis allé voir mon frère. Je me suis arrêté dans un bar pour me vider la tête.» Réflexe de survie après un appel de Sarah. « Tout m’a semblé normal à moi aussi. Ils m’ont semblé aussi tout à fait normal le lendemain, avant qu’on ne quitte le Club ensemble. Je présume que c’est un truc qui nous échappera longtemps, à moins de chercher des réponses.» Or, pour ce faire, il faut se risquer à côtoyer les grandes villes et serait-ce bien intelligent ? Ne serait-ce pas cracher sur nos efforts pour nous garder en vie ?

(#)Dim 13 Sep 2020 - 16:21

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« Je dis que la situation est moins plaisante si je n’ai plus le droit de jouer les hommes difficiles parce que ça ne serait plus cohérent. Du reste, je ne doute pas. » J’esquisse un sourire alors qu’il lutte avec les mots, certainement parce qu’il a peur de me braquer ou de trop en dire. « J’ai rien contre les jeux de rôle. » Je le houspille plus que je ne suis sérieuse, pour le plaisir de lire ses réactions sur son visage. Est-il embarrassé ou amusé ? J’ai du mal à trancher et j’enfonce le clou une dernière fois. « On s’amusera autant si tu ne joues pas les difficiles. Non, plus ! » Et j’en ai besoin. J’ai besoin de me rassurer à ses côtés, j’ai besoin d’entretenir un sentiment de normalité et de me réchauffer auprès de la peau d’un homme, qu’il me tienne entre ses bras pour ne pas perdre les pédales. Bien sûr, la nuit dernière était particulière mais sur l’heure je mets ça sur le compte de la situation particulière plus que sur le dos de notre attraction.

« La veille, je suis passé au Club. Puis, je suis allé voir mon frère. Je me suis arrêté dans un bar pour me vider la tête. Tout m’a semblé normal à moi aussi. Ils m’ont semblé aussi tout à fait normal le lendemain, avant qu’on ne quitte le Club ensemble. Je présume que c’est un truc qui nous échappera longtemps, à moins de chercher des réponses. » Ses réponses, faut-il tenter de les trouver ? Est-ce que cela servira à quelque chose, si l’humanité est réduite à l’état de poussière que de savoir ce qu’il s’est passé ? Certains chercheurs parviendront-ils à se cloîtrer dans leurs laboratoires pour tenter de renverser la situation en faveur de la race humaine ? Seront nous toujours là pour le voir ? « Tu penses qu’il va se passer quoi dans les villes ? » L’armée interviendra-t-elle ? Bouclera-t-elle toutes les métropoles en empêchant les gens de sortir ? Ou bien les évacueront ? Je n’ai pas le temps d’y penser qu’un bruit sourd se fait entendre et que la voiture perd de la vitesse avant de s’arrêter. « C’est pas le moment du coup de la panne Amos... » Je me rassure d’une blague mais alors qu’il sort de la voiture et que je le suis, méfiante et en jetant des coups d’oeils mal assurés autour de moi. « Qu’est ce que c’est ? » Il a ouvert le capot et est penché dessus. « Le moteur ? Les bougies ? Le dérailleur ? » Je lance des mots clés au hasard, pas tout à fait certaine qu’ils appartiennent bien au champ lexical des véhicules à quatre roue mais, nerveuse, j’ai besoin d’exprimer mon angoisse.

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Amelyn - dimension zombie- Chapter #1
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J’étais tout près de protester, de lui demander si elle faisait exprès de détourner tout ce qui sort de ma bouche sous prétexte que ça l’amusait beaucoup ou si j’étais vraiment aussi nul qu’annoncé avec les mots. J’étais à deux doigts de le faire quand j’ai tourné la tête dans sa direction et que j’ai compris qu’elle s’en amusait en réalité. Elle se distrait de mes difficultés à énoncer clairement ce que je conçois pourtant bien et, comme elle, j’ai souri. C’est plus qu’une promesse qu’elle énonce, c’est presque un serment et, pour peu, je lui aurais bien tendu la main pour le sceller. Je me suis retenu sans trop m’expliquer les raisons de cette abstention. Sans doute est-ce lié aux souvenirs qu’elle éveille en moi. Elle active la boîte à question et pour moi, qui aime tout contrôler, c’est un supplice de ne pas avoir de réponse probante à lui offrir. Je n’en ai pas pour moi malheureusement. « Je pense que si l’armée n’est pas décimée, ils vont les vider. Les nettoyer de ces choses et sauver autant de vivant qu’ils le peuvent. Ils feront sans doute des expérience aussi. Mais, je ne sais pas ce qu’il en est de l’armée. » Aurais-je une sybille que j’aurais au moins pu essayer de capter la fréquence - les chances de réussite aurait été mince, mais ça m’aurait au moins donné l’illusion d’être utile autrement que pour notre survie - sauf que nous n’en avons pas encore croisé une en état de marche. « Je me dis que...» Rien du tout ! La voiture crachote et je suis à peine surpris. La route tourne toujours au gré du vent et cette fois, il n’a pas soufflé entre notre faveur. « Si tu savais comme j’aurais préféré que ça soit ça...» D’être assez ringard que pour lui tendre ce piège vieux et con comme le monde. Je descends du véhicule sans prendre la peine de jeter un oeil autour de moi. Elle, qui m’a suivi de près, elle le fait et comme elle ne s’alarme pas, je me penche à l’intérieur du capot préalablement ouvert. Sauf que la nuit tombe et que je ne pourrai pas réparer de suite. « Au moins, ça ne fume pas» ai-je lancé avant de poser sur elle un regard perplexe. Un dérailleur ? Sérieux. « Ce n’est pas un vélo, tu sais. Tu peux essayer de pédaler, mais...je doute que ça fonctionne.» Je moque, mais gentiment : je lui souris. « Je pourrai rien faire maintenant. La nuit va tomber. Il faut….faire un truc… pousser, nous cacher… protéger tout ça, mais je prendrais trop de risque à essayer de réparer ça maintenant. »

(#)Dim 13 Sep 2020 - 19:38

We are the end of the world
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor We are the end of the world - Page 15 873483867

- premiers jours de l'épidémie

« Je pense que si l’armée n’est pas décimée, ils vont les vider. Les nettoyer de ces choses et sauver autant de vivant qu’ils le peuvent. Ils feront sans doute des expérience aussi. Mais, je ne sais pas ce qu’il en est de l’armée. » Je constate qu’il a plus réfléchi le sujet que moi et je ne suis pas surprise : je me contente de penser à l’essentiel, à prioriser pour continuer à mettre un pied devant l’autre pour ne pas perdre la raison face à cette situation qui me dépasse. Je remercie mon sang froid de ne pas encore m’être effondrée et lui peut compter sur son expérience militaire. « Vider les villes pour mettre les gens où ? Ils crèveront autant à la campagne. » Si j’en crois les scènes morbides que nous avons traversées dans son village d’enfance et sur la route.

Il amorce une phrase qu’il interrompt finalement lorsque la voiture toussote avant de s’arrêter. Moi, je tremble déjà à l’idée que nous la perdions mais pour ne pas céder face à la panique je tente un trait d’humour. « Si tu savais comme j’aurais préféré que ça soit ça... » « Moi non. J’aurais été déçue. » Déçue de le savoir si ringard et peu inventif. Sauf que malgré ça, il s’agit d’un mensonge éhonté et je ne peux le cacher alors que je le suis dehors en jetant des regards méfiant à chaque bosquet et chaque ombre. « Au moins, ça ne fume pas. » Et c’est un bon signe ? Je n’y connais rien en mécanique, je ne saurais nommer aucune des parties du véhicule et je me hasarde à quelques théories fumeuses. « Ce n’est pas un vélo, tu sais. Tu peux essayer de pédaler, mais...je doute que ça fonctionne. » « Un vélo ? » Je fronce les sourcils avant de comprendre qu’il me chahute, et je réponds d’un léger coup dans le bras.

« Te moques pas de moi, dis moi juste si c’est réparable. »
« Je pourrai rien faire maintenant. La nuit va tomber. Il faut….faire un truc… pousser, nous cacher… protéger tout ça, mais je prendrais trop de risque à essayer de réparer ça maintenant. »

Je grogne, les muscles endormis d’avoir passé la journée assise mais je me retrousse les manches, littéralement et prête à me salir les mains, bien que j’ai peur de ne pas lui être très utile. « La pousser jusqu’où ? »

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@RAELYN BLACKWELL

La question est pertinente dès lors qu’elle quitte les lèvres d’une civile. De l’armée, Raelyn ne sait que ce que la télévision veut bien lui montrer. Moi, qui ai fait partie de ce monde si secret, je visualise des tas de lieux qui pourraient accueillir les humains toujours en vie : les prisons, les casernes, des bivouacs improvisé sous bonne garde. Les exemples sont légion et quoique l’idée pourrait la rassurer, je n’ai pas le temps de la lui confier. La voiture fait des siennes et j’ai l’impression que mon monde s’écroule aussitôt. Bien sûr, sa plaisanterie m’amuse, mais si je rétorque, ça respire plus le désarroi que l’amusement. « Sois-le surtout parce que ce n’est pas une blague.» Ce qui sous-entend que j’ai davantage d’estime pour moi et pour elle que pour lui tendre un piège aussi grossier. Si le véhicule est désormais à l’arrêt, c’est parce qu’il y a un grain de sable dans la mécanique, mais lequel ? Est-ce dans mes cordes ? La pression grimpe jusqu’à mes épaules et je me sens soudainement pesant. Jamais nous ne pourrons transporter notre précieux barda si nous ne sommes pas véhiculés et une chose est sûre : je n’ai aucune envie d’abandonner tout ça derrière nous. Et, malgré tout, hormis le stress qui me gagne, bien que je sois concentré sur les entrailles de l’auto, je souris et la houspille devant sa grossière erreur. Ce que j’y gagne ? Un coup de poing dans le bras qui me fait vaciller et je m’esclaffe. « Un dérailleur. Mais, qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre…» Je secoue la tête et je réalise, à regret, que je ne pourrai pas agir sur l’instant. Il faut déplacer la voiture, lui trouver une planque et nous servir de sa carrosserie pour qu’elle soit la nôtre. « ça l’est, mais pas tout de suite, pas maintenant. Il y a au moins deux heures du boulot si je me trompe pas de diagnostic.» A trifouiller les organes, j’ai les mains pleines de cambouis. « Je vais la pousser jusqu’au taillis là-bas. » Il a l’air épais, voire vaste… je crois qu’il pourra nous cacher, quoiqu’il nous faudra prévoir des tours de garde. Dormir en même temps serait cavalier. « Pas le choix de toute façon. Prête ? » Elle retrousse ses manches et j’ai profité de ce moment pour lui lancer les clés, la taquinant d’un « Réflexe» utile à l’informer et à les tester.

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