HALSEY & CLYDE you're the medicine and the pain I'm feelin' heat in December when you're 'round me I follow you through the dark, can't get enough You're the medicine and the pain, the tattoo inside my brain And, baby, you know it's obvious

Décembre 2020. Durant ces dernières semaines, l’esprit de Clyde avait été focalisé sur une priorité qui avait pris le pas sur toutes les autres - retrouver la confiance d’Halsey, ébranlée par les mauvais choix qu’il avait eu tout le temps de regretter amèrement. Quand bien même il avait senti durant de nombreuses semaines que la brune ne comptait pas passer facilement au-dessus du fait qu’il avait décidé de lui mentir effrontément, le simple fait qu’elle accepte à nouveau qu’ils échangent des messages ou se voient lui suffisait à espérer que l’orage finirait par passer. En comparaison des deux mois qu’il avait passé à la suivre et à attendre constamment un message de sa part qui ne venait jamais, il savait qu’il s’engageait désormais dans un long processus avant de retrouver la confiance - intacte, il l’espérait - de la brune. Pour autant, la manière dont ils se rapprochaient à nouveau avait révélé quelque chose que Clyde avait bien été forcé d’avouer dans son chemin vers la repentance - que si mauvais choix il y avait eu, ils avait été guidés par une forme de sentiments que lui-même était bien en mal d’expliquer et encore plus de contrôler. Si Halsey ne l’avait jamais forcé à en dévoiler davantage qu’il n’avait bien voulu exprimer lorsqu’il était venu s’excuser, la manière dont elle le regardait parfois la trahissait, comme si quelque chose l’empêchait de lui en vouloir autant qu’elle le voudrait. Le brun ne lui avait pas forcé la main non plus, acceptant silencieusement les raisons mystérieuses qui poussaient Halsey à revenir petit à petit vers lui, même s’il avait dû se rendre à l’évidence qu’elle prenait parfois un malin plaisir à lui compliquer la vie. Lui qui détestait plus que tout devoir avouer ses torts, ou même se contenir de lancer des remarques acerbes lorsqu’il pensait pourtant avoir raison, avait dû apprendre à faire preuve d’abnégation pour ne pas froisser la brune davantage qu’il l’avait déjà fait.

Alors, lorsqu’elle avait enfin fini par lui confier la situation face à laquelle elle se retrouvait avec Raelyn, il n’avait pas perdu un instant pour faire les recherches dont elle avait besoin. S’il se complaisait parfaitement dans le fait que la blonde ait disparu de la circulation, il ne pouvait pourtant pas décemment refuser ce service à la brune - surtout, qu’une fois de plus, il se tenait toujours en grande responsable de cette affaire. Contre toutes attentes, la blonde avait miraculeusement refait surface, sans qu’eux ne soient pourtant un instant dupes de la raison de son absence prolongée - puisqu’à la différence de celle de Clyde, cette dernière n’était pas vraiment volontaire. Alors, bon gré mal gré, le brun avait dû céder devant le fait que les demi-soeurs se revoient, allant même jusqu’à accepter lui-même de rencontrer Raelyn à nouveau. S’il y était allé à reculons, acceptant seulement pour aller dans le sens d’Halsey, cette entrevue lui avait finalement fourni davantage d’informations sur la blonde - mais surtout, cela lui avait permis de prouver à Halsey qu’il ne connaît pas l’abandonner, ou pire, la trahir. Car quoi qu’il puisse en dire, il était désormais prêt à la suivre bien au-delà de leurs affaires professionnelles, et espérait qu’elle ait fini par le comprendre.

Alors, lorsqu’elle lui avait envoyé un court message pour lui demander ce qu’il était en train de faire, là tout de suite, il n’avait pas hésité un instant avant de mentir - pour la bonne cause, cette fois - en prétextant être désoeuvré en cette fin d’après-midi. Tout ce qu’il avait reçu en retour était une adresse, et il n’avait pas attendu longtemps avant de laisser tomber le dossier sur lequel il planchait, pour enfourcher sa moto et se retrouver moins d’une demi-heure plus tard sur le parvis de l’hôtel de ville, devant lequel trônait le dôme réfrigéré accueillant la patinoire chaque soir. Il n’y avait bien évidemment jamais mis les pieds - à quoi bon? - mais il était suffisamment au courant des initiatives du conseil municipal pour ne pas être absolument surpris de voir une patinoire installée en plein été - aussi illogique que cela puisse paraître. Après avoir attaché son casque à sa moto, il finit par s’avancer sur le parvis avant d’apercevoir la brune qui lui tournait le dos, ses longs cheveux reflétant les lumières du coucher de soleil. La vision lui tira un léger sourire, tandis qu’il s’approchait doucement d’elle avant de surplomber son épaule. “La patinoire, vraiment?” Sans doute pas, car il avait du mal à imaginer la brune apprécier ce genre d’activités elle aussi. “Cela dit si t’as toujours rêvé de me foutre par terre, c’est l’occasion.”

A croire qu’il venait de lui donner la pire des idées, alors qu’il voyait du coin de l'œil la brune en train d’aviser les passants qui rentraient dans le dôme leur faisant face. Il aurait parié qu’Halsey soit la dernière à vouloir s’amuser au patin, et pourtant, elle se retourna vers lui avec un sourire qu’il ne connaissait que trop bien. “Tu me connais si bien.” La volonté d’Halsey de rendre la vie impossible au brun n’était pas une nouveauté, et cela n’avait jamais été aussi vrai que ces dernières semaines. “Malheureusement.” Pourtant, l’once de malice qui transparaissait à travers son sourire laissait à deviner qu’il était tout sauf malheureux, en cet instant. Du moins, jusqu’à ce qu’elle le prenne réellement au mot et qu’il lève un sourcil surpris en réalisant qu’elle le traînait vraiment vers le stand de location de patins. “Déçu du programme?” Il l’imaginait déjà rire devant la tête dépitée qu’il tirait désormais, mais se reprit bien vite en réalisant que si la brune voulait se venger de lui, ce n’était peut-être pas la pire manière d’y arriver. Il finirait avec de la glace dans les vêtements et trois bleus mal placés, mais ce n’était rien en comparaison de la possibilité de passer quelques instants dénués de discussions difficiles, pour une fois. Car malgré les semaines qui s’étaient écoulées, ils restaient campés sur leurs positions respectives concernant la blonde. Pire, Clyde commençait à céder à l’envie de faire davantage de recherche sur sa famille dont l’existence demeurait encore inconnue à Halsey. Il ne savait pas encore comment ni même si il voulait lui annoncer cela de but en blanc, alors que sa propre demi-soeur était à l’origine de leur dernière dispute.

En fin de compte, l’occasion de se voir pousser sur la glace par la brune ne paraissait pas si horrible, en comparaison. Clyde n’aurait jamais franchi le seuil de la patinoire de lui-même, mais il s’agissait d’une nouvelle activité qu’ils n’avaient jamais pratiqué ensemble - alors, aux nouveaux souvenirs les nouveaux compromis. Il releva donc le menton vers elle, cachant assez mal la pointe d’amusement qui s’était emparée de lui lorsqu’il avait réalisé ce qu’il l’attendait vraiment. “Pas déçu, surpris. Ton standing diminue avec les années, c’est bien.” Si peu. Alors qu’ils arrivaient au stand, il se chargea de louer leurs paires de patins - parce qu’après autant d’années à côtoyer les louboutins de la demoiselle, cela aurait été un comble qu’il ne connaisse pas sa pointure par cœur. Une fois les formalités réglées, il lui tendit les patins en se dirigeant vers le banc à leur disposition. Il aurait presque fait le fier, mais la réalité était qu’il n’avait pas enfilé de patins depuis qu’il avait huit ans, et que sa grâce risquait donc d’être mise à rude épreuve. “Tu maîtrises si bien, pour être si sûre que tu vas me mettre par terre?” Il pouvait rigoler, Clyde, mais pas bien longtemps - car si elle maîtrisait réellement, Halsey aurait bien vite fait de se rendre compte que ce n’était pas du tout son cas.

Le sourire qui ornait le visage de la brune n’annonçait rien de bon, surtout si elle ne prenait même pas la peine de répondre aux piques de Clyde. A croire qu’elle était particulièrement confiante en ses capacités, tandis que Clyde réalisait peu à peu qu’il était sur le point de se ridiculiser - et qu’il n’appréciait que peu cette idée, même si c’était en compagnie d’Halsey. Surtout si c’était en sa compagnie. Cependant, si cela permettait de dérider la brune un moment, il voulait bien servir de cobaye, mais un instant seulement, avant que son ego ne soit trop heurté pour continuer davantage. “Un des copains de ma mère m’emmenait patiner régulièrement pendant qu’ils étaient ensemble. C’est un des rares types avec qui elle est sortie qui valait le coup.” Ils relevèrent les yeux en même temps, réalisant mutuellement qu’il s’agissait là d’une des rares confessions de la jeune femme en ce qui concernait son passé, et surtout, sa mère. En d’autres circonstances, il se serait jeté sur l’occasion pour l’embêter à ce sujet, mais il se contenta de laisser passer l’instant, avant qu’elle ne se relève et le fixe d’un air amusé qui avait tout de satisfait. “Mais c’était il y a longtemps, tu as encore tes chances.” Non, elle serait meilleure que lui et le savait, et cette remarque ne servait qu’à lui rappeler à quel point il allait se mordre les doigts d’avoir émis une telle idée en premier lieu. “Tu mens mal, Blackwell.” Peu importe son degré de sincérité, il lui rappelait par là qu’il n’avait pas toutes ces chances, et qu’elle ferait mieux de se préparer à ce qu’elle était sur le point d’observer.

Peu sûr de lui sur les patins qui avaient selon lui étaient inventés pour ridiculiser quiconque tentait de marcher avec, il finit par se laisser glisser sur la glace avant d’attraper stratégiquement le bord et de s’y stabiliser. “Ouais, alors.” C’est la galère. “Aucun mec de ma mère m’a jamais emmené patiner.” Surtout parce qu’aucun mec n’était resté suffisamment longtemps pour supporter le comportement si changeant de sa génitrice, mais il s’agissait d’une précision qu’il n’avait pas besoin d’ajouter, se livrant déjà bien assez en lui rappelant qu’ils avaient sans doute eu des enfances plus similaires qu’ils ne l’imaginaient.

Clyde avait observé pendant bien trop d’années Halsey se jouer de son monde pour tomber dans la plupart de ses mensonges, mais elle arrivait encore parfois à le surprendre. Pourtant, qu’elle tente de le rassurer ne rendait que le mensonge plus grossier encore, là où il était bien connu que la jeune femme se satisfaisait pleinement de gagner à chaque fois que cela était possible - surtout face à lui. “Seulement quand j’ai envie que tu le saches.” Il lui offrit une moue contrite, qui répondait moins à la remarque amusée de la brune que cela ne signifiait son peu d’envie de se ridiculiser vraiment sur la glace. Si Clyde n’avait jamais cru un instant qu’Halsey avait eu droit à une enfance dorée - bien trop de signes tendant vers le contraire - elle avait au moins eu la chance d’apprendre à se tenir sur des patins, là où le brun pensait pourtant la pousser vers une énième situation où il pourrait l’embêter. Finalement, il était celui qui se retrouvait à souffrir par sa propre faute, alors qu’Halsey s’approchait de lui, moins moqueuse qu’elle aurait très clairement pu l’être devant sa mine défaite. “Il y a une première fois à tout.” La moue du brun s’aggrava encore, l’air de la supplier de ne pas tenter de le rassurer avec des phrases toutes faites qu’ils étaient tous deux bien trop réalistes pour croire un seul instant. “Suis-moi.” Clyde n’eut pas vraiment le loisir de refuser alors qu’elle l’attirait déjà sur la glace. Sa raison lui criait de rejoindre le bord de la patinoire pour éviter la chute qui n’allait pas tarder, mais il était en réalité déjà trop tard - s’il lâchait les mains d’Halsey, il finirait par terre avant même d’avoir pu tourner la tête vers la palissade.

Alors, lorsqu’il avisa du regard un gamin qui leur fonçait droit dessus, il n’eut le temps que d’écarquiller les yeux, car il n’avait en réalité aucun échappatoire. Le gosse vint les bousculer tous les deux alors que Clyde lâchait les mains de la brune pour perdre l’équilibre tout aussi instantanément, lâchant un instant le regard d’Halsey alors qu’il s’assurait d’être en un morceau. La glace était loin d’être confortable, mais à part son ego, rien n’avait réellement pris de mauvais coup. “Les gosses, putain...” Il l’aurait bien coursé pour le rappeler à l’ordre, mais l’option n’était même pas envisageable. “Au moins t’aura pas à me pousser toi-même, j’espère que t’apprécie la vue.” Il fit mine de râler mais une part de lui ne pouvait s’empêcher d’être amusé. Qu’elle profite de le voir ainsi perdre ses moyens, car cela n’arriverait pas tous les jours.

Alors que des frissons commençaient à le parcourir, Clyde rageait intérieurement qu’Halsey ne soit pas tombée en même temps que lui - là, au moins, son ego aurait été parfaitement intact. A la place, la brune lui offrit un regard amusé avant de se mettre à rire, ne tentant même pas de cacher que cette vue de lui à moitié étalé par terre était tout de même assez satisfaisante. “Il m’a ôté tout le plaisir, je suis déçue.” “Est-ce que je peux espérer qu’un jour tu n’aies plus envie de me mettre par terre?” Il en riait, Clyde, et pourtant sa question transpirait d’une réelle pointe de sincérité - allait-elle un jour préférer se fondre à nouveau dans ses bras que le voir perdre de sa superbe et profiter pour s’en moquer? S’il apparaissait désormais clair que leur relation était sur la pente ascendante et qu’Halsey ne comptait pas le renvoyer au loin du jour au lendemain, le brun marchait encore parfois sur des œufs concernant le comportement à adopter. Il ne pouvait décemment pas faire comme si de rien n’était alors même que la brune maintenait encore une certaine distance - physique et émotionnelle - entre eux. Pourtant, il espérait qu’un jour son besoin continuel de se racheter prendrait fin, car aussi conciliant qu’il accepte de se montrer pour pallier à ses erreurs passées, il n’accepterait pas éternellement d’être du mauvais côté de l’histoire.

Heureusement, ou malheureusement - la nuance étant encore à déterminer - le gamin refit son apparition au moment même où Halsey tendait une main à Clyde pour l’aider à se relever. Il frôla la jeune femme qui fit quelques mouvements dans le vide avant de se stabiliser, le bras toujours tendu en direction du brun qui n’avait osé bouger de peur de la faire tomber. Et pourtant, l’idée finit par lui traverser l’idée une seconde et une seulement - suffisamment longtemps pour qu’il profite de l’équilibre encore précaire de la brune pour tirer sur sa main en faisant mine de se relever. Tout cela pour mieux la faire chuter et l’entraîner au sol avec lui - et même sur lui, par la force des choses. Dire que cela était désagréable aurait été mentir, si seulement des frissons glacés ne commençaient pas à le parcourir après tout ce temps au contact de la glace.

“J’aurai toujours envie de te mettre à terre, Wakefield.” Le fait qu’elle botte quelque peu en touche devant cette question n’était pas réellement étonnant, le brun ne s’attendant pas à ce qu’elle lui livre le fond de ses pensées au milieu d’une patinoire gelée. Si Halsey s’était prévenue de faire quelque plan que ce soit sur le futur, ni même de lui faire comprendre que tout était oublié, il attendait néanmoins un signe de sa part lui signifiant qu’il n’avait pas perdu la place qu’il occupait auprès d’elle - et qui lui manquait maintenant qu’il se retrouvait constamment seul dans ses draps froids. Alors, à défaut d’obtenir davantage qu’une remarque ironique de la jeune femme, il profita de son bras tendu pour lui rendre la pareille et la mettre à son tour à terre, quand bien même elle s’étala sur lui et non pas sur le sol dur comme du béton. “J’aurais pu te faire mal.” “Je crois que je peux supporter ton poids.” Loin d’être une remarque désobligeante, il s’agissait surtout d’un rappel à toutes les fois où les deux corps avaient été aussi proches, alors que ces souvenirs se faisaient de plus en plus lointains et pourtant si vivaces encore.

A en juger par ses éclats de rire, la jeune femme était en réalité bien loin d’être inquiète, et Clyde ne put s’empêcher de joindre son rire au sien avant de retenir brusquement son souffle tandis qu’elle se penchait vers lui. Alors qu’il était sur le point de relever légèrement la tête pour combler l’espace qui le séparait des lèvres de la brune, cette dernière se redressa d’un mouvement rapide, le laissant dans l’expectative la plus totale. “Tu vas finir par congeler si tu restes là.” Le brun finit donc par se relever à son tour, avant de réaliser que la moitié de ses vêtements étaient déjà humides. “Il va falloir que je trouve quelqu’un pour me réchauffer alors.” L’air de rien, ses yeux se baladèrent sur la patinoire tandis qu’il évitait soigneusement le regard de la brune - il devait bien y avoir une jeune femme suffisamment charmante dans les environs, n’est-ce pas? “Ou un verre de vin chaud.” Étant donné son appétence pour le vin, la première option lui semblait bien meilleure.

Le souffle chaud de la brune sur son visage, Clyde n’arrivait pas à lâcher ses prunelles alors que cela faisait des semaines et même des mois qu’ils n’avaient pas été aussi proches. Il n’était plus question de jouer ou de prétendre, et le brun n’avait aucunement l’intention de cacher une fois de plus ce qu’il pouvait ressentir alors que le corps d’Halsey pesait sur le sien. “Ah oui? Tu t’en sens encore capable?” Il plissa les yeux d’un air de défi en réalisant que pour la brune, il ne s’agissait donc encore que d’un jeu - quand bien même la remarque laissait à espérer qu’elle n’était plus si insensible à sa présence qu’elle tentait encore de le faire croire. Plus que de s’en sentir capable, il en avait envie, mais les lèvres de la jeune femme s’arrachèrent à lui à l’instant où il espérait enfin les retrouver, ce qui lui tira une moue qu’il camoufla sous ses gestes mesurés pour se relever de manière à ne pas retrouver le sol glacé instantanément. “Bon courage avec ça.” “Sois pas mauvaise.” Le terme aurait aisément pu être remplacé par ‘jalouse’, si seulement Clyde était persuadé qu’il s’agissait de cela - et pourtant, la cassure qui avait eu lieu entre eux le laissait plus que jamais dans le doute de ce que ressentait réellement la jeune femme.

Il finit donc par attraper la main qu’elle lui tendait sans réellement lui laisser le choix, tandis qu’il se laissait lentement glisser vers elle. “Arrête de pleurnicher et viens. Encore quelques tours et on s’en va.” A son tour de hausser un sourcil, à la fois amusé et dépité de se faire traiter comme un enfant. “C’est vraiment parce que tu me supplies.” Une légère modification de la réalité n’avait jamais fait de mal à personne, après tout, et il préférait imaginer que sa présence était absolument essentielle, plutôt que de s’acharner sur le fait qu’il était entièrement responsable pour les tremblements qui parcouraient son corps. “Mais t’as pas froid?” qu’il ne put s'empêcher de relever l’air de rien, alors que ses frissons se faisaient de plus en plus difficiles à contenir.