| dancing with the stars || eloz #8 |
| | (#)Jeu 25 Nov 2021 - 19:38 | |
| Elise recrache elle-même son café, dans un sens ça me rassure de voir que je fais pas la fine bouche et aussi, me conforte à me dire qu’elle est pas douée pour ça. Elle est douée pour bien d’autres choses, mais pas le café. Elle veut pas des fringues que je lui propose, tant pis, c’était plutôt généreux de ma part. D’ailleurs, je sais pas pourquoi je fais encore cette collection, faudrait que je les dégage, ca partira à la poubelle dans la prochaine rafle. Et puis, c’était vraiment con d’ma part. Ca s’pourrait bien que j’sois un poil rancunier. Vraiment con, hm. « Maintenant j'suppose. » elle a pas bien saisi ma question, parce qu’elle me répond comme si c’était moi qui lui disait de partir, mais j’vais la laisser s’habiller tranquillement dans la chambre. De mon côté, je m’occupe de vider les deux tasses de café dans l’évier, j’ai pas envie de faire semblant de boire un truc que j’aime pas. J’me charge d’en faire couler un second, avec les bons dosages cette fois. C’est long, encore, elle fait quoi toujours à mettre dix ans pour tout faire. Dix ans pour se laver, dix ans pour se rhabiller, peut être qu’elle s’est encore décidée à passer par la fenêtre de la chambre. Nan, ses chaussures sont toujours là. Le café à presque eu le temps de couler en entier. Elle remonte le bout de son nez, avec sa robe qui lui va toujours aussi bien mais qui fait un peu tâche à cette heure ci. « T'inquiète, j'vais plus te déranger. » je la suis du regard, prête à mettre ses chaussures quand je lui tourne le dos à nouveau pour aller servir deux nouvelles tasses de café, même si ca continue de couler encore un peu dans l’vide, c’était pas totalement fini. Je laverai ça après. « t’as pas fini ton café. » je lui tends sa tasse. La regarde avec insistance pour qu’elle accepte de la prendre. « A quarante piges passées, on peut arrêter de se courir après comme des ados ? » parce que ça va devenir fatiguant. « J’irai demandé des fringues à ma sœur. » pour qu’elle soit plus à l’aise, pour qu’elle puisse se détendre et s’installer une bonne fois pour toute. « Je t’ai pas demandé pour que tu partes. » puisque c’est clairement comme ça qu’elle l’avait compris. Par la fenêtre, y a un taxi qui se gare devant le portail. « bouge pas. » il pleut, j’ai qu’un short et un vieux t shirt sur le dos, mais j’ai pas de problème à sortir comme un clochard dehors, si c’est pour aller chercher mon courrier en temps normal. J’enfile juste une paire de basket rapidement et je m’occupe d’aller voir le taxi pour lui expliquer que c’était une erreur et lui donne un billet pour le déplacement. Il dit rien, repars sans insister et moi je retourne à l’intérieur complétement trempé. Il pleuvait bien plus que ce que j’avais anticipé. « tu prendras le prochain. » que je lui lance, une fois de retour. Le prochain, mais quand ? Pas tout de suite…
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| | | | (#)Jeu 25 Nov 2021 - 20:22 | |
| « t’as pas fini ton café. » Tu as presque envie de lever les yeux alors qu'il arrive derrière toi en te tendant la tasse de nouveau rempli par le liquide chaud. Tu prends quand même la tasse, plus pour qu'il te laisse tranquille qu'autre chose. Avec de la chance, tu peux tout le boire avant que le taxi n'arrive. T'es presque vexé de voir que le sien est meilleur que le tien. Sa machine, sa technique. Tu te reprendras avec la tienne s'il ose revenir chez toi un jour. Il n'arriverait sûrement même pas à la faire fonctionner lui non plus. Il y a bien trop de boutons pour rien. « A quarante piges passées, on peut arrêter de se courir après comme des ados ? » Sérieusement ? C'est lui qui dit ça ? « J'suis la seule à courir. Toi tu me fuis depuis des jours. » Même pas foutue de revenir chercher son appareil lui-même. Même pas foutue de juste venir se vider le coeur et de tourner la page. C'est sûrement ce qui fait de toi la méchante de l'histoire. Toi tu gardes rien. Tu vides tout trop vite sans réfléchir. Tu peux aussi remettre le masque en place et tout garder en dedans si c'est ce qu'il préfère. « J’irai demandé des fringues à ma sœur. » « Laisse tomber Dinis. J'suis très bien comme ça. » Légèrement à l'étroit, mais sinon, tout va bien. De toute façon, si tu veux vraiment te changer il y a sûrement une boutique pas loin. Mais bon, t'es à deux doigts de rentrer chez toi, donc, tu te changeras là-bas.
« Je t’ai pas demandé pour que tu partes. » Ouais bah ça ressemblait drôlement à ça. Il devrait retravailler ses tournures de phrases. Et après il s'étonne que tu t'énerves pour rien. Il a pour habitude d'être assez direct. Il ne peut pas juste être plus explicite dans ses paroles ? « T'as demandé pourquoi alors ? » On ne saura jamais la réponse puisque ton taxi est là. Tu avales une grosse gorgée de café. T'auras réussi à en boire la moitié quand même. Dommage que ce ne soit pas suffisant pour retrouver ta bonne humeur. « bouge pas. » Quoi encore ? « Dinis… » que tu débutes.Mais non, il passe devant toi. Il est déjà parti dehors à moitié habillé. À quoi il joue ? Pourquoi il fait ça ? Il avance jusqu'au taxi, manquerait plus que ce soit lui qui se barre en te laissant toute seule ici. Le taxi repart et il revient rapidement à l'intérieur complètement détrempé. « tu prendras le prochain. » Tu comprends rien. Il est aussi dur à suivre que toi. Tu dirais même pire, mais il ne serait sûrement pas d'accord. « Pourquoi ? » Pourquoi prendre le prochain quand il en avait un juste là près à t'amener très loin d'ici ? Il veut pas te laisser partir sans que tu aies entendue tes quatre vérités ? Mh t'aurais sans doute mieux fait d'insister pour partir. |
| | | | (#)Jeu 25 Nov 2021 - 20:43 | |
| « J'suis la seule à courir. Toi tu me fuis depuis des jours. » En ce sens là, elle a pas tord. Enfin, sur le fait que je la fuis, plutôt, que je l’évite. Sauf que quand je lui ai demandé de faire faire demi tour à ce bateau, elle a pas essayer de me convaincre que c’était pas une bonne idée, elle a pas essayé de s’excuser un seul instant. Trop fière ? Je comprends toujours pas ce qui l’a fait explosé ce jour là. C’était et puis, plus du tout, c’est partie en vrille complétement. Pourquoi ? Parce que son fils s’est marié ? J’ai du mal à croire que ce soit ça. C’est elle qui a mis la conversation sur le tapis, c’est elle qui a sortie cette photo pour me la mettre sous le nez. Elle devait pas s’attendre que je connaisse Megan, mais c’est vraiment ça qui l’a fait vriller ? J’comprends pas. Plus que des promesses, c’est des excuses que j’ai envie d’entendre.
Le taxi, puis les fringues, mais avant les fringues, Elise. « Pourquoi ? » y a des goutes qui tombent par terre tellement mes cheveux sont mouillés. Je passe rapidement dessus avec mes chaussures pour étaler l’eau et que ça sèche plus vite. « J’arrive. » les fringues. Finalement, je ressors rapidement de l’appartement pour monter les escaliers du palier et aller voir Sarah. C’est sa gamine qui répond, sa mère est pas là, tant mieux. Elle me laisse rentrer, prendre un t-shirt et un jean, tout simple. J’avais pas envie de prendre une tenue qui me rappellerait Sarah dès qu’Elise allait la porter et inversement. Je promet à la gamine qu’elle aura droit à des chocolats rapidement pour m’avoir laisser faire et surtout pour ne rien dire à sa mère. J’ai pas envie de voir l’autre sourde débarquer chez moi pour lui réclamer ses fringues qui risquent d’être encore sur Elise. Elle avait pas besoin d’être confrontée à ça. Je redescends, elle va m’tuer à force de faire des aller retours sans répondre à ses questions. J’avoue y prendre un petit plaisir quand même de la faire poireauter. C’est vache, mais j’me dis que ça mérite au moins ça pour les mots qu’elle a pu dire. « Tiens. » elle était toujours là, elle avait pas bougé d’un pouce et c’est une veine, parce que le risque, c’était surtout qu’elle finisse par en avoir marre et partir pour de bon, quitte à aller prendre un taxi plus loin dans la rue pour que je ne m’en aperçoive pas. « tu seras plus confort. » Bon, et on allait pas rester dans cette entrée jusqu’à la fin de la journée. D’ailleurs, je sais toujours pas quelle heure il est. Je vais prendre mon téléphone sur ma table de nuit pour le brancher rapidement et le rallumer. Il est pas encore midi, ca va. J’reviens dans le salon pour finir. « C’est bon, j’arrête, j’suis là. » comme si c’était rassurant ? J’sais pas. J’vais m’assoir sur le canapé, mes poignets posés sur mes genoux. J’attends qu’elle vienne, au cas où. « J’ai toujours l’impression que tu dors bien mieux dans des draps discount que dans tes draps de soie. » chez les gens comme moi. « on peut manger ensemble, à midi, si tu veux… »
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| | | | (#)Jeu 25 Nov 2021 - 21:39 | |
| « J’arrive. » À peine revenue chez lui qu'il repart encore. Il se fout de ta gueule ? Carrément. Il fait fuir ton taxi et te laisse en plan. Qu'est-ce qu'il fait ? Plus il prend son temps, plus ta patience s'écourte - déjà qu'elle est pas très longue à l'avance. Tu es à deux doigts de te rappeler un autre taxi. Il a dit que tu prendrais le suivant, bah voilà tu vas en appeler un autre et ce sera celui-là le prochain. Foutu Dinis. Tu reprends ton téléphone et il arrive au même moment avec des vêtements dans les mains. C'est vraiment ceux de sa soeur où il a fait semblant de s'en aller pour te refiler ceux de son amante en secret ? « Tiens. tu seras plus confort. » C'était pas nécessaire, mais visiblement il n'en à rien à faire. Tu sais plus si tu ne préférais pas quand il te boudait finalement. C'est le retour du bâton. C'est à son tour de faire ce qu'il veut avec toi. Il veut que tu te changes ? Parfait! Tu ne prends même pas le temps de retourner t'enfermer dans sa chambre ou dans la salle de bain. Tu l'enlèves directement dans l'entrée ta robe. Avec de la chance, revoir un peu de peau le rendra aussi docile que hier. Tu enfiles d'abord le t-shirt, puis le pantalon tout de suite après. Bon tu t'es changé selon les désirs de monsieur, c'est quoi la suite ? C'est de t'ignorer encore un peu on dirait bien.
« C’est bon, j’arrête, j’suis là. » Pas trop tôt. Il prend place sur le canapé et semble attendre que tu fasses pareil. C'est mieux quand c'est toi qui décide et lui qui fait ce que tu demandes. Tu t'avances donc à ton tour pour venir prendre place à ses côtés. « J’ai toujours l’impression que tu dors bien mieux dans des draps discount que dans tes draps de soie. » Ça veut dire quoi ça ? Comme si c'était les draps qui étaient pour quelque chose. « Tu peux pas savoir. T'as jamais dormi dans mes draps de soie. » Tu dormirais assurément bien mieux dans tes draps de soie avec Dinis en bonus. Il y a plus de place. C'est plus confortable. Mais c'est quand même mieux dans des draps discount avec lui que dans tes draps de soie toute seule. « on peut manger ensemble, à midi, si tu veux… » Il va jouer à ça combien de temps encore ? « Non, arrête. » Pas que t'es pas envie de rester pour manger. T'en à juste marre qu'il joue avec tes nerfs. Et il le fait volontairement là. « Tu veux qu'on arrête de courir ? Dis juste ce que tu as à dire. J'déteste ça tourner autour du pot. » Qu'il aille directement au but. Il ne s'est jamais gêné pour te lancer des vacheries au visage. Il n'a pas à changer ses bonnes vieilles habitudes. Mais ouais, ça doit lui faire trop plaisir d'avoir la situation entre ses mains pour une fois. Enfin, pour une fois, c'est toujours lui qui l'a eu. C'est un juste retour aux origines. « Dis-le. » Que t'es une connasse, que t'es égoïste, que tu détruis tout dans ton sillage, qu'il te déteste. « J'suis capable d'en prendre. » Il pourra jamais rien te balancer a la gueule que tu n'as jamais entendu avant. Il pourra jamais faire aussi mal que Saül. |
| | | | (#)Jeu 25 Nov 2021 - 22:08 | |
| On dirait bien une provocation de plus, à se changer au beau milieu de l’entrée, mais je la laisse faire, après tout, on est deux adultes responsables, qui se sont déjà vu totalement nus y a moins de dix heures et qui ont dormis dans les bras l’uns de l’autres, y a quoi de plus normal que de faire ça ? Hm. Elle fini quand même par me rejoindre et c’est presque bizarre de la voir dans un jean aussi basique mais j’ai l’impression que ça dessine divinement bien ses fesses. C’est pas par là que j’suis censé regarder. Je relève la tête, la suivant du regard jusqu’à ce qu’elle se décide à s’installer pour de bon ,c’est pas trop tôt. « Tu peux pas savoir. T'as jamais dormi dans mes draps de soie. » sauf que je parle pas de moi, je parle d’elle. Deux fois que je la vois se réveiller ici, deux fois qu’elle a l’air déjà moins défaite que d’habitude. Ou alors, c’est les cris des bébés qui l’empêchent de dormir ? Sauf que ça fait pas trois quand que cette gamine dort sous son toit. D’ailleurs, le musicien, il est toujours là ? J’ai pas entendu de téléphone sonner depuis qu’elle est là, aucun son de notification. Peut être que cette fois, elle l’a mis en silencieux, pour être plus discrète. Je lui propose alors de manger avec moi ce midi, sans trop savoir si ce serait ici, si j’étais motivé à jouer le chef cuisinier ou si on pouvait sortir pour prendre un brunch quelques part, ou attendre qu’un livreur uber eat vienne frapper à la porte après avoir traversé toute la ville pour deux ramen. « Non, arrête. » mes yeux se posent à nouveau sur elle, arrêter quoi ? « Tu veux qu'on arrête de courir ? Dis juste ce que tu as à dire. J'déteste ça tourner autour du pot. » dire ce que j’ai à dire depuis quand ? Depuis le bateau ? Depuis que j’suis allé chez elle et que j’ai vu ce mec ? Depuis qu’elle est repartie d’ici la dernière fois ? Depuis qu’on est marié ? Depuis quand ? « Dis-le. » ça semble être un ordre ou une supplication. « J'suis capable d'en prendre. » c’est ça, le problème d’Elise, c’est qu’elle a tellement pris, tout l’temps, qu’elle s’attend que ça arrive encore et encore. Je me penche en arrière, posant mon dos bien dans le fond du canapé, mon cerveau fume, mon cœur palpite, y a les bons conseils d’un côté, le diable de l’autre, les injonctions, les envies, les désirs, les peurs, la panique, aller vite, reculer, avancer, un pas d’côté. J’vais où ? Je me redresse finalement, me penchant vers elle, passant un bras près de son oreille pour que ma main se bloque contre le dossier derrière elle. Mes lèvres près des siennes. « Te dire quoi ? » mes yeux la dévisage, mes yeux remplis de présages. Lui dire quoi ? « C’est à toi d’me dire ce que tu veux faire de moi, Elise. » ca semble comme un défi, le challenge de sa vie. « J’représente tout c’que tu supporte pas. Tout c’qui te fais reculer. Mon monde ne te convient pas. Pas assez bien pour toi, pas assez riche pour toi, pourtant t’es là. » Je sais pas bien si c’est des reproches que j’lui fais, c’en est surement, certainement. « Y a autant de moi qui se croit près à supporter ça que l’autre moitié qui dit que c’est pas possible d’accepter ça. alors une bonne fois pour toute, Elise, si tu décide de rester ici, une seconde de plus, c’est que t’arrête de me considérer comme un jouet à prendre et à laisser quand t’en as assez. Si t’es pas prête à ça, j’te laisse prendre ton prochain taxi. » je me recule encore, la distance qui nous sépare reste quand même minime. « Mais y aura pas d’autre prochaine fois. »
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| | | | (#)Jeu 25 Nov 2021 - 23:08 | |
| « Te dire quoi ? » Qu'est-ce que t'en sais ? Il dit pas ce qu'il a à dire, c'est évident. Qu'il crève l'abcès une bonne fois pour toute. Et si on reprenait tout à zéro ? « C’est à toi d’me dire ce que tu veux faire de moi, Elise. » T'es là. T'es ici. Ce n'est pas évident ? Tu essaies, ou tu as essayé plutôt, de tout réparer tes bêtises. C'est à lui maintenant de dire ce qu'il veut. S'il a envie de continuer à essayer, s'il veut tourner la page, parce que t'es trop compliquée, trop détruite pour lui, s'il a pas les épaules assez solides pour supporter ton mauvais caractère. « J’représente tout c’que tu supporte pas. Tout c’qui te fais reculer. Mon monde ne te convient pas. Pas assez bien pour toi, pas assez riche pour toi, pourtant t’es là. » À deux doigts de dire que tu n'as jamais dit ça, mais oui, tu l'as dit. T'es vraiment qu'une idiote. « Y a autant de moi qui se croit près à supporter ça que l’autre moitié qui dit que c’est pas possible d’accepter ça. alors une bonne fois pour toute, Elise, si tu décide de rester ici, une seconde de plus, c’est que t’arrête de me considérer comme un jouet à prendre et à laisser quand t’en as assez. Si t’es pas prête à ça, j’te laisse prendre ton prochain taxi. » Si t'es pas prête à ça, depuis quand lui il est prêt à tout ça ? Ça sonne comme un engagement sérieux ce qu'il énonce là. Depuis quand il flippe plus ? Depuis quand c'est devenue toi dans le rôle de celle qui se méfie de l'engagement ? « Mais y aura pas d’autre prochaine fois. » Donc, c'est ta dernière chance. Ton regard n'a pas quitté le sien une seule seconde lors de son monologue, mais à la seconde où il arrête de parler il s'en détache immédiatement. Réfléchir avant de parler, voilà ce qu'il faut que tu fasses pour une fois dans ta vie. Ce serait con de tout gâcher pour un mot dit de travers.
« Non, t'as raison. Ton monde ne me convient pas. » Tu pourras jamais te contenter de vivre avec un train de vie comme le sien. Tu n'as toutefois pas besoin de lui pour subvenir à tes besoins luxueux. Tu peux y arriver très bien toute seule. « Et tu comprendras jamais le mien. » Et peut-être même que le tien ne lui convient pas non plus. Même s'il flirt quand même déjà pas mal avec. C'est pas pour tout le monde la vie de glamour. Tu peux même pas dire que tu en apprécies toutes les sphères toi-même. « Demande moi jamais de vivre dans le tien et je te demanderais jamais de vivre dans le mien. » S'il a envie de te tuer avant ton temps qu'il t'amène à ces trucs de camping où y'a pas d'électricité ni d'eau courante. Plutôt crever. « Et je te considère pas comme un jouet, j'suis désolé si c'est comme ça que tu t'es senti. » En aucun cas, tu n'as voulu t'en débarrasser. Tu as dit bien des choses blessantes que tu ne pensais pas, mais tu avais juste besoin de décompresser. Tu as toujours eu l'intention de revenir. Ce n'est sûrement pas la meilleure méthode du monde. « J'fais de mon mieux Dinis. C'est la première fois de ma vie que je fais des efforts pour que quelqu'un me déteste pas. J'sais pas quoi te dire si pour toi c'est pas assez. » T'as pas l'habitude de régler tes problèmes. Tu as plutôt l'habitude de les accumuler et lui il arrive quand tout ça menace d'exploser. « Ça m'fais du bien d'être avec toi. J'aimerais te faire ressentir la même chose, mais je sais que j'fais que te compliqué la vie. » Il est bon pour toi. Tu ne l'es pas pour lui. Voilà la vérité. |
| | | | (#)Jeu 25 Nov 2021 - 23:34 | |
| A quarante trois ans, j’suis capable de dire ce que j’attends de quelqu’un. J’aime quand les choses sont claires, j’aime quand les choses sont dites. Tu veux me voir uniquement pour passer du bon temps dix minutes par ci, trente par-là, une heure voir plus, pas de problème. On s’appelle, on se retrouve, on fait notre affaire, on se sépare et plus rien jusqu’à la prochaine fois. Ne me fais pas de promesse, je ne t’en ferai pas, mais ne me demande pas de te décrocher la lune si t’es pas prête à sacrifier ton vœu pour une étoile filante. Je dis toi, c’est elle, c’est n’importe qui, c’est tout le monde et personne à la fois. Je suis pas compliqué, je ne l’ai jamais été. Je respecte les closes du contrat, mais j’ai besoin de closes. J’ai besoin de savoir où je met les pieds, une fois que c’est balisé, j’suis sûre de pas poser un pied sur une mine et que tout m’explose à la gueule. Pas de sentiment, pas d’attachement, c’est primitif, c’est animal, ça me convient, toujours. Mais là. Toi, Elise pourquoi ? « Non, t'as raison. Ton monde ne me convient pas. » alors qu’est-ce que tu fais encore là ? C’est quoi cette version moderne de Roméo et Juliette à deux balles ? « Et tu comprendras jamais le mien. » nan, c’est pas parce que ça fait quinze ans que j’y baigne que je les comprendrai, c’est sûre. Et plus le temps passe, plus j’en ai assez d’leur connerie. « Demande moi jamais de vivre dans le tien et je te demanderais jamais de vivre dans le mien. » elle porte déjà les fringues de ma sœur, surement les moins chers qu’elle aura jamais mis sur son dos. Elle baigne déjà dans mon monde. Elle serait pas ici, si elle voulait pas y vivre, et elle s’y sentirais pas aussi bien. C’est pas moi qui l’dit. « Alors on s’appelle, quand tu t’sens un peu trop seule et que t’as besoin de réconfort, et puis, chacun chez soi ensuite ? » j’veux juste que ce soit clair, si c’est c’qu’elle veut, très bien. Je mettrais pas mon nez dans ses affaires. « Et je te considère pas comme un jouet, j'suis désolé si c'est comme ça que tu t'es senti. » « tu peux l’être. » j’me relève, parti sortir un jus du frigo, c’est pas des oranges fraichement pressées, j’espère que ça conviendra à Madame. J’me sers un verre, le bois presque cul sec et en sert un deuxième, puis un autre verre pour elle, si elle veut. « J'fais de mon mieux Dinis. C'est la première fois de ma vie que je fais des efforts pour que quelqu'un me déteste pas. J'sais pas quoi te dire si pour toi c'est pas assez. » j’reviens, deux verres à la main que je pose sur la table, un devant elle. Bien sûre que j’suis pas indifférent à ce discours et que j’ai conscience qu’elle a l’air de faire des gros efforts. Mais suffit pas d’une fois. « Ça m'fais du bien d'être avec toi. J'aimerais te faire ressentir la même chose, mais je sais que j'fais que te compliqué la vie. » c’est sûre que ça n’a jamais été autant le bordèle et en même temps, j'suis contente de l'entendre me dire que j'suis apporte pas que du dégout. « Ca m’apprendra à abuser d’une personne vulnérable sous emprise de l’alcool pour en profiter de lui passer la bague au doigt. » retour de bâton, c’est ça. « J’ai voulu être plus malin, j’me suis vite fait rattraper. » je souffle, on en est où, dans ce divorce d’ailleurs ? C’est le moment d’en parler ? Non. « Je marche tout l’temps sur des œufs avec toi. » j’pourrais dire que ca m’intéresse pas, que j’ai jamais voulu prendre ces risques là, que c’est pas la vie que j’ai choisi. « Comment j’peux savoir à quel moment j’suis censé faire en sorte que ça n’explose pas ? » |
| | | | (#)Ven 26 Nov 2021 - 3:50 | |
| « Alors on s’appelle, quand tu t’sens un peu trop seule et que t’as besoin de réconfort, et puis, chacun chez soi ensuite ? » Okay, tu t'es vraiment mal exprimé. Ce n'est vraiment pas ce que tu veux. Quoi que quand tu te sens trop seule ou que t'as besoin d'un peu de réconfort, c'est presque tous les jours ça. Ça ne lui permettrait pas vraiment de voir d'autres personnes. « Non, c'est pas ce que j'veux. » Si c'est ce qu'il veut lui, vous pouvez finir ça tout de suite maintenant avant que ça ne se termine mal. « Tu crois qu'on peut pas être ensemble sans aller dans le monde de l'autre ? » Être ensemble, voilà, c'est dit. T'as rien contre être ici avec lui, mais tu ne te poserais jamais ici à temps plein avec lui. Tu veux une jolie maison trop grande pour rien. Tu veux la remplir de babioles inutiles que tu auras payées trop cher juste parce que tu en as les moyens. Si lui veut rester dans ces trucs de pauvre, qu'il y reste mais qu'il ne te demande pas d'y aller avec lui. C'est tout. « tu peux l’être. » Tu l'es. Vraiment. Tu te demandes s'il ne va pas mettre fin à cette conversation quand il se lève pour se sauver dans la cuisine, mais il revient s'installer à tes côtés en posant deux verres de jus d'orange sur la table du salon.
« Ca m’apprendra à abuser d’une personne vulnérable sous emprise de l’alcool pour en profiter de lui passer la bague au doigt. » Tu souris doucement - sérieux c'est maintenant un souvenir qui te fait sourire ? Tu te tournes légèrement vers lui en venant lover ta main contre sa joue. « J’ai voulu être plus malin, j’me suis vite fait rattraper. » Ça l'aurait fini par arriver un jour ou l'autre. Il ne peut pas toujours gagner en jouant les arrogants. « J'suis contente que tu l'ai fait. » Parce que vous n'en seriez pas là aujourd'hui. Tu serais toujours en train de le mépriser quand ton chemin croiserait le sien et lui ? Il ne s'intéressait déjà plus à ta vie depuis plusieurs mois. Bon, tu te passerais quand même de l'aspect mariage. Tu ne pensais même pas te remarier un jour. Encore moins dans ses conditions. Tu dis pas que tu es contente d'être marié avec lui, mais tu veux pas divorce non plus. Pas pour l'instant. Tu as envie de voir où tout ça peut mener… sûrement pas bien loin puisque tu as réussi à brûler toutes tes chances en quelques semaines. Il ne t'en reste plus qu'une. Ce serait pas si étonnant que tu la gâches elle aussi. « Je marche tout l’temps sur des œufs avec toi. » Vraiment ? Tu trouves pas qu'il avance si doucement. Il ne mâche pas ses mots. Il dit tout ce qu'il pense et ça lui éclate en plein visage. « Comment j’peux savoir à quel moment j’suis censé faire en sorte que ça n’explose pas ? » Hm, bonne question. Tu hausses les épaules. Comment est-ce que les autres pourraient arriver à te comprendre si tu n'y arrives pas toi-même ? « J'en sais rien. » Ce n'est sûrement pas la réponse qu'il aurait aimé entendre. Tu ne viens pas avec un mode d'emploi, malheureusement. Tu serais la première à vouloir le lire. « Tu sauras. » Avec le temps. Il finira par te décoder. Ça prendra peut-être du temps, mais il le saura.
« Tu veux qu'on se commande quelque chose à manger ? » Tu reviens sur sa proposition de tout à l'heure. Tu sais pas si c'est ça qu'il avait en tête à la base. T'as pas particulièrement envie de partir d'ici et tu sais pas s'il y a quelque chose à manger ici. T'imagines son frigo vide, mais ce n'est qu'un préjugé de mec célibataire. « C'est moi qui t'invite. » C'est un peu ridicule que ce soit toujours lui qui paie tout. Même les taxis que tu ne prends pas. |
| | | | (#)Ven 26 Nov 2021 - 11:15 | |
| C’est pas ce qu’elle veut, va falloir être plus explicite. Et ça arrive rapidement. « Tu crois qu'on peut pas être ensemble sans aller dans le monde de l'autre ? » Etre ensemble ? Alors c’est la place qu’elle m’accorde, passer après Saul ? Et si elle veut pas que nos monde soit confronter, ça ressemble quand même à du chacun de son côté, ca ressemble un peu à ce que j’ai proposé, en quelques chose d’un peu plus… officiel ? J’ai jamais été dans une relation officiel, sauf ces histoires de lycée et d’étudiants. Ca n’a jamais duré très longtemps. Mais si nos mondes ne seront pas croisés, ça veut aussi dire qu’elle attend pas de moi que je m’investisse, elle viendra pas dans trois mois pour me dire qu’elle veut des gosses, qu’elle veut se marier – un vrai mariage, j’entends – qu’elle veut qu’on emménagé ensemble. Au final, ça a l’air d’être un compromis pas si mal que ça. J’aurai aucune promesse qui me semble énorme à tenir. Pas tant d’effort à faire. Et à la fois, aucun engagement, y a rien qui m’obligera à revenir vers elle si elle me pète encore un câble comme elle a fait. « On peut toujours essayer. » essayer, ca veut bien dire période d’essai, j’lui ferai plus de cadeau. On a pas à sauver les apparences pour se courir après coute que coute. On a aucun morceau à recoller, parce qu’on a pas d’historique à cette histoire là. Alors, on va arrêter de s’épuiser juste pour rien. « Si ca colle pas, ça colle pas. » c’est pas que j’suis défaitiste d’avance, mais c’est juste une mise en garde. J’allais faire comme si y avait aucun indice qui m’laissait présager que vraiment, ça ne collerait pas. Mais, avec son air presque intimidé qu’elle a depuis ce matin, j’ai rien envie de lui refuser. Et j’arrive même à lui arracher un sourire avec cette histoire de karma. Moi, je sais pas s’il faut en rire ou pleurer. « J'suis contente que tu l'ai fait. » tien donc. Ca nous aurait pourtant évité bien des emmerdes, du temps perdu. Et aussi, on aurait pas eu à se revoir aussi souvent non plus. On en serait même pas là aujourd’hui. Un mal pour un bien ? « tu dis ça parce que j’cherche plus à ruiner ta fortune ? » je dis, en rigolant sur un sujet qui est en réalité pas forcément drôle. Jusqu’à présent, j’ai passé plus de temps à lui voler son argent qu’autre chose, une bonne relation saine. « J'en sais rien. Tu sauras. » ça, ça veut dire qu’Elise était encore sur un mode de bombe à retardement, prête à exploser à nouveau. Ca pue. « il nous faut un code rouge. » un mot, un signe, un truc qu’elle me fera pour me dire que c’est trop. « pas juste me dire de fermer ma gueule. » ou en tout cas, pas de cette manière là, elle sait bien que j’ai une bien trop grande gueule pour que ça fonctionne. « Tu veux qu'on se commande quelque chose à manger ? » je jette un œil sur l’heure du four, qui est jamais à l’heure, mais je sais qu’elle est en +1h en ce moment, du coup, il est pas tout à fait midi encore, bientôt. « C'est moi qui t'invite. » j’refléchit rapidement à ce qu’on pourrait commander dans le coin, j’ai pas tellement d’idée. « je sais pas. » il fait pas un temps à sortir non plus et à aller se poser en terrasse pour profiter du soleil. Le soleil il a fuit depuis hier lui aussi. J’me lève à nouveau, incapable de rester en place, pour aller ouvrir le frigo. J’ai des légumes frais qui trainent depuis trois jours par là et du saumon qui attend d’être cuisiné. « tu sais, je fais pas de la gastronomie mais j’me débrouille plutôt bien. » quarante ans de célibat et de vie tout seul, faut bien apprendre à se faire plaisir, hors de question de manger des boites de conserve toute ma vie. « j’peux gérer ça. » je sors deux trois trucs sur le plan de travail (petit plan de travail mais bien assez pour moi). « j’peux même gérer ça avec un nœud papillon et un pantalon de smoking pour tes beaux yeux. » que je lance, en riant, en me prenant pour le mannequin du coin.
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| | | | (#)Ven 26 Nov 2021 - 14:12 | |
| « On peut toujours essayer. » Tu hoches la tête. Essayer, franchement, c'est déjà mieux que ce que tu pourrais espérer, que ce que tu méritais avec tes vacheries d'il y a quelques jours. Reste plus qu'à espérer qu'il ne se pousse pas à la seconde où ce sera un peu plus compliqué. Qu'il va rester pour affronter la tempête. « Si ça colle pas, ça colle pas. » Oui, bien sûr, c'est pas parce que vous essayez que ça va forcément fonctionner. Les chances que ça colle sont quand même plutôt minces. Les chances que vous en sortez tous deux amochés sont très élevées. Les statistiques ne sont clairement pas en votre faveur. Pourtant, vous êtes là tous les deux à vouloir tenter de les déjouer. Reste plus qu'à espérer que l'un des deux se rendre compte que ça colle pas avant que l'autre s'attache trop. « tu dis ça parce que j’cherche plus à ruiner ta fortune ? » Ouais bah c'est sûr que ça aide. « Ou peut-être que ton plan a fonctionné, parce que j'suis prête à la partager avec toi. » Enfin, partager, c'est relatif. Tu comptes pas lui faire un virement tous les mois. Tu le prendrais sûrement hyper mal qu'il te demande de l'argent aussi - il est mieux d'être à deux doigts de la rue la journée où il osera le faire. Disons que tu es prête à lui en faire profiter plutôt. Ce qui est sûrement plus que ce qu'il n'a jamais eu. « il nous faut un code rouge. » Un code rouge ? Ça sonne sado-maso son truc. Vraiment pas dans tes cordes s'il se pose la question. « pas juste me dire de fermer ma gueule. » Ça te fait sourire. Pourtant, ta gueule ça veut aussi tout dire. Pas très poli, mais toujours aussi efficace. « Tu proposes quoi ? » Qu'il fasse un effort pour pas trouver un code trop stupide au cas où tu dois t'en servir en public. Quoique tu te gères mieux en public que dans ta vie privée. Faudrait surtout pas faire une scène devant tout le monde. Faudrait surtout pas que les autres sachent à quel point ta vie est bien loin d'être parfaite.
« je sais pas. » Il sait pas il a pas envie de commander ou il sait pas son invitation ne tient plus ? Il se relève du canapé pour retourner à la cuisine fouiller dans le frigo. Y'a ça de bien dans les appartements trop petits. Tu as juste besoin de te retourner sur le canapé et t'as toujours un contact visuel avec lui. « tu sais, je fais pas de la gastronomie mais j’me débrouille plutôt bien. » Alors il va cuisiner ? On dirait bien oui. Il sort quelques ingrédients qu'il pose sur le plan de travail devant lui. « j’peux gérer ça. j’peux même gérer ça avec un nœud papillon et un pantalon de smoking pour tes beaux yeux. » Il rit et ça te fait immédiatement sourire. Ça fait du bien de le retrouver. Tu le préfères comme ça, léger et insouciant. « Tu veux que je t'aide à faire quelque chose ? » que tu lui demandes en te relevant à ton tour pour aller le rejoindre. Après l'épisode du simple café manqué il doit même pas avoir envie de te laisser ne serait-ce qu'un minuscule contrôle de sa cuisine. « J'ai pas de domestique qui me fait la cuisine à tous les jours. Désolé de te décevoir. » Autrement dit, t'es capable de cuisiner. Après avoir passé près de dix ans en Italie à vouloir être à la hauteur de leur plat culinaire - tous les moyens sont bons pour mettre la belle-famille dans sa poche - tu te débrouilles plus que bien. |
| | | | (#)Ven 26 Nov 2021 - 22:16 | |
| « Ou peut-être que ton plan a fonctionné, parce que j'suis prête à la partager avec toi. » ca, c’est un traquenard. Ca, c’est un coup à me le faire encore plus payer dans les années à venir si ça vient à mal se finir entre nous. Vraiment, sa tune, faut qu’elle la garde, j’suis un mec qui gagne sa vie depuis toujours, j’ai besoin de personne pour m’entretenir – j’veux dire, sans que ça rentre dans le cadre de mon travail. « c’est partagé à partir du moment où on est marié, non ? » bien sûre que j’plaisante, bien sûre que c’est pas le moment de lui dire non merci. Elle pourrait se vexer aussi. C’est bon, j’ai ma dose de grimace pour les cinq prochaines années. Et pour éviter que ça dérape encore, j’ai pas meilleure idée de proposer ce code rouge. « Tu proposes quoi ? » Forcément que c’est à celui qui donne l’idée de devoir se casser la tête pour avoir une vraie proposition. J’en sais rien, c’est pas mon truc tout ça. « Laisse tomber, j’crois que de toutes façons, suffit d’voir ton regard pour comprendre que ca va trop loin. » le regard que je connais par cœur en plus. Sauf qu’avant tout ça, c’était presque un but ultime de la faire sortir de ses gongs, c’était pas marrant, si elle finissait pas par me sortir une vacherie, sauf qu’avant, je le prenais pas à cœur, avant ça me passait au-dessus, j’écoutais même pas. C’était surement plus fatiguant pour elle que pour moi. Si Elise est épuisée aujourd’hui, j’ai surement une part de responsabilité à tout ça aussi. Sans vouloir me donner une trop grande importance dans son passé, mais je pense vraiment y avoir contribué, en remuant toujours la merde. Prêt à cuisiner, Elise me rejoint en faisant quatre pas vers ce qui ressemble à une cuisine. Un plan de travail contre un mur, un évier, quelques placards, un four et un frigo. Ca m’convient, franchement, j’me suis toujours très bien débrouillé avec ça, mais je sais que tous ceux qui viennent chez moi comprennent pas comment j’peux prendre du plaisir à faire à manger dans un si petit espace. J’ai pas d’problème avec les petits espaces. Ca permet que moi, j’me fasse inviter et que les gens aient pas envie de revenir ici de sitôt. « Tu veux que je t'aide à faire quelque chose ? » ah tiens. Je la regarde surprise, et j’ai rien besoin de dire qu’elle doit déjà comprendre c’que j’pense, c’que j’peux dire. « J'ai pas de domestique qui me fait la cuisine à tous les jours. Désolé de te décevoir. » Vraiment déçu ouais. J’crois que j’me suis toujours une image bien trop erronée d’Elise et en même temps, elle est dure à faire changer les clichés aussi. « Montre moi c’que tu sais faire alors. » je sais pas pourquoi, l’idée de me voir partager ce moment là avec elle me plait d’avance. Parce que je vais réellement découvrir une nouvelle partie d’elle que je ne soupçonnais pas une seule seconde. « Y a les légumes, là. » elle les a surement bien vu déjà, vu que ça occupe la moitié de l’espace. « j’vais gérer le poisson. » y a pas trente placards là, suffit qu’elle ouvre pour trouve ce dont elle aura besoin, à ce niveau, j’suis quand même pas mal équipé en ustensile, qu’elle me dise pas que j’ai rien pour cuisiner. Je la regarde, un instant, sans bouger, juste pour voir son air perdu dans une cuisine qu’elle connait pas. Elle veut aider, elle va aider, on va faire ça ensemble. « j’aurai vraiment aimé partir à Sydney avec toi. » que je lance, regrettant cette fin épique qui nous avait fait faire demi-tour. Et finalement, j’ai pas envie de revenir sur ça, je pense que les choses ont suffisamment été dites, Elise à compris et moi aussi. « Ca fait longtemps que j’ai pas pris de vacances. » si jamais, l’envie de retenter lui passe par la tête, ou peut-être qu’elle préfère pas s’y frotter de sitôt. Bon, j’m’y met, moi aussi, à sortir des herbes séchées qui devraient donner bon goût au poisson, je lui passe devant, glissant mon bras à sa droite pour ouvrir un tiroir et alors que je me redresse, je me retrouve juste derrière elle. Mes bras enlacent sa taille et mes lèvres viennent se nicher dans sa nuque. « Vous faites ça bien, madame Irish… » que je glisse ensuite derrière son oreille, tout en l’observant par-dessus l’épaule.
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| | | | (#)Sam 27 Nov 2021 - 1:34 | |
| « c’est partagé à partir du moment où on est marié, non ? » Bien joué. « Hm, y paraît oui. » Est-ce que c'est vraiment valable pour les mariages dans une chapelle qui menace de tomber avec un Elvis qui pue la clope et les mauvais choix ? Non, sûrement pas. C'est déjà un miracle que ce mariage soit vraiment valable aux yeux de la loi - et pas à votre avantage. Il en a combien d'autres personnes qui se sont réveillés le lendemain avec un contrat de mariage et bien des regrets ? « Laisse tomber, j’crois que de toutes façons, suffit d’voir ton regard pour comprendre que ca va trop loin. » Alors il laisse tomber cette histoire de code rouge sans même avoir essayé. Il dit ça, mais il a rien compris la dernière fois et pourtant t'es sûr que ton regard lui a dit de se fermer la gueule plus d'une fois. À voir si la prochaine fois le message passera mieux.
Tu finis par te relever à ton tour quelques minutes après lui pour le rejoindre dans la cuisine. Dinis ne semble pas trop confiant de te laisser l'aider. S'il veut se taper tout le travail tout seul qu'il le fasse, ça te fera changement pour une fois de pas devoir mettre un repas sur la table quand monsieur le mari termine sa grosse journée de boulot. « Montre moi c’que tu sais faire alors. Y a les légumes, là. j’vais gérer le poisson. » Les légumes. La tâche facile. Il est vraiment encore traumatisé par l'épisode du café. Il s'installe pour préparer le poisson et ne semble pas vouloir t'indiquer où sont rangés ses affaires. Bon, c'est pas très grand, y'a pas des armoires à ne plus finir. Tu devrais trouver facilement. Tu ouvres une armoire, puis une deuxième avant de trouver une planche à découper. Tu avais déjà repéré les couteaux sur le comptoir. « j’aurai vraiment aimé partir à Sydney avec toi. » Ah, on y revient ? Ça ne semble toutefois pas être un reproche cette fois-ci. Toi aussi tu aurais aimé, beaucoup. Ce n'est que partie remise. Il y en aura des centaines d'autres occasions de partir sur un coup de tête. « Ca fait longtemps que j’ai pas pris de vacances. » Tu as envie de dire la même chose, mais tu doutes que ton longtemps et le sien ne concordent pas vraiment. C'est quand la dernière fois que t'es partie de Brisbane ? C'était en Mars avec Jack. Ça c'était mal terminé là aussi. Finalement, t'es peut-être mieux dans ta ville natale. « On part où tu veux, quand tu veux. » Dans le transport de son choix. Aussi longtemps qu'il le désire. Encore une fois, à lui de décider. C'est lui qui a des engagements. Ce n'est pas toi. Toi, t'es libre comme l'air. Pas de boulot qui t'attend. Ni personne qui a besoin de toi.
Tu étires ton bras pour aller chercher les légumes sur le plan de travail un peu plus loin. Tu poses le tout sur ta planche avant de commencer à les découper un par un. Tu te colles contre le comptoir pour lui laisser de l'espace lorsque Dinis semble vouloir ouvrir un tiroir juste à côté de toi. Ce n'est pas la meilleure cuisine du monde pour travailler à deux. Tu sens soudainement ses bras enlacer ta taille alors qu'il vient perdre un baiser contre ta nuque. Ça te fait sourire immédiatement. « Vous faites ça bien, madame Irish… » Toujours aussi incertaine d'assumer ce nom, mais tu n'émet aucun commentaire. « Tu dis ça parce que j'ai un couteau entre les mains ? » Ce serait pas vraiment le temps de te contrarier. Ta main libre vient se glisser sur les siennes alors que ta tête se tourne vers lui pour lui voler un baiser. |
| | | | (#)Sam 27 Nov 2021 - 1:58 | |
| « On part où tu veux, quand tu veux. » est-ce qu’elle a aussi un jet privé pour partir à l’autre bout du monde sans se poser de question ? Est-ce que ce serait pas le moment pour aller chercher ma mère enfin et tenir la promesse que je lui ai toujours faite ? Celle de l’emmener au Chili. Mais que j’suis incapable de tenir. Elle le sait très bien, qu’elle remettra pas un pied dans son pays natal et qu’elle aurait mieux faire de tourner le dos à jamais à mon père le jour où il a décidé de l’emmener en Australie. Il lui a fait beaucoup trop de promesse non tenues lui aussi. La première : c’est de l’aimer jusqu’à la fin de sa vie, pour le meilleur et pour le pire. Tu parles. Ca a duré moins de trois ans, sa fidélité, une fois que ma mère était en Australie, j’étais à peine né qu’il allait déjà voir ailleurs, j’ai a peine appris à marcher qu’il savait déjà qu’il quitterait ma mère et c’est quand j’ai appris à lire qu’il était partie une bonne fois pour toute. J’aime Brisbane autant que je la déteste parce que c’est ici qu’il a décidé de camper pour fonder sa nouvelle famille, c’est ici que j’étais obligé de venir pour supporter mes sœurs la moitié des vacances scolaires. Heureusement que j’venais pas un weekend sur deux, de toutes façons, c’était beaucoup trop loin et ça aurait terminé par un suicide collectif. Et quand j’vois que moi non plus j’suis pas foutu de tenir les promesses données à ma propre mère… j’en ai même faite une à Elise, jamais lui mentir. Affaire à suivre. Y parait que j’avais plus de mon père que ce que je ne voulait l’admettre. Quelle plaie. Enfin, qu’elle se rassure, Elise n’était pas prête de rencontrer ma mère, c’était même pas dans un espoir minime. Même si ma mère rêve du jour où son fils unique sera capable de lui présenter une femme, O oui, elle serait fière de voir Elise, elle serait ravie de faire sa connaissance. Elle la trouverait magnifique, elle aurait l’impression que j’aurais réellement réussi ma vie en fréquentant une femme comme elle. Forte, indépendante. Elle m’avait toujours répéter de ne jamais tomber amoureux d’une femme faible, elle se disait souvent être une femme faible. J’aurais pourtant tout donné pour avoir une femme aussi forte qu’elle. J’observe Elise qui s’exécute, elle a la maitrise des ustensile, elle sait y faire et là, elle fait ses preuves. Manquerait plus que je sois impressionné par si peu, j’ai pourtant le sentiment que si. « Tu dis ça parce que j'ai un couteau entre les mains ? » c’est vrai, qu’elle pourrait être menaçante, en temps normal, plutôt avant. « même pas peur. » pas après le baiser dont j’ai eu droit. « Tu devrais juste faire attention. » je pose ma main par-dessus la sienne, doucement, tenant le couteau avec elle. « Maintenant, c’est moi qui l’ai. » pas pour la menacer, juste, pour reprendre son geste, elle casse son poignet, elle finira par se faire mal et avec un poignet ferme, la coupe sera aussi plus régulière. J’ajuste son geste, sans forcer et relâche le couteau. « maintenant, tu mérites ton grade de cheffe. » je reste un instant encore derrière elle, venant humer son parfum. Elle sent surtout mon gel douche à l’heure qu’il est. C’était pas prévu qu’elle ait tous son attirail sur elle en allant à cette soirée. C’était pas prévu qu’elle passe par ici. Enfin… on sait jamais quels sont les plans d’Elise. L’atelier cuisine se poursuit et rapidement, c’est l’heure de passer à table. J’ai du mal à intégrer tout ça encore mais tout est bien plus naturel à présent. Plus de malaise, ou en tout cas, les tensions sont apaisés et l’air ambiant est plus léger. « J’ai l’impression de m’être planté sur toute la ligne à propos de toi. » que je lance alors que j’apporte une bouteille de vin. Faut pas changer les bonnes habitudes. « J’ai toujours cru que la plus assisté de nous deux, en réalité, c’était toi. » bon, c’est peut être un peu violent, dis comme ça. « Dans l’sens, où j’étais persuadé que tout te tombait toujours dans la bouche, que t’avais jamais le moindre effort à produire. » au quotidien, dans les tâches ménagères, par exemple. « c’est très con, j’admets. » et pour m’excuser, je m’autorise à m’approcher à nouveau d’elle et de déposer mes mains sur ses épaules alors qu’elle est déjà assise. « on deal un massage de deux minutes pour chaque préjugés détruits par l’un ou l’autre ? J’suis sûre que j’vais avoir droit à de longues heures de massages aussi. » elle doit en avoir une liste longue comme le bras de clichés sur ma façon de vivre. Peut être que j’en rempli certains, mais j’suis sûre de pas être si à côté d’la plaque que ce qu’elle peut bien imaginer. Alors, j’suis sûre qu’elle pourra être à ma place régulièrement, et moi à la sienne, à profiter de ses doigts qui massent ma nuque. « Deal ? » y a pas trop l'choix, j'ai déjà commencé.
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| | | | (#)Sam 27 Nov 2021 - 5:08 | |
| « même pas peur. » La menace au couteau, ce serait une première. « Tu devrais juste faire attention. » Il reste derrière toi, vient poser sa main par-dessus la tienne. À quoi il joue là ? « Maintenant, c’est moi qui l’ai. » Ton sourcil se lève alors que tu tournes de nouveau la tête vers lui. C'est toujours toi qui tient le manche, qu'il se fasse pas trop d'idées. Il reprend la coupe des légumes avec ta main dans la sienne. C'est pas trop clair si c'est vraiment un cours de cuisine et s'il fait juste flirter. De toute façon, t'es bien trop déconcentré par son souffle qui se casse sur ta nuque pour vraiment apprendre quelque chose. « maintenant, tu mérites ton grade de cheffe. » Tu le méritais déjà, mais bon, si ça peut lui faire plaisir de penser que c'est grâce à lui que tu le mérites.
Tu déposes les deux assiettes montées sur la table quelques minutes plus tard et prend place sur l'une des chaises. « J’ai l’impression de m’être planté sur toute la ligne à propos de toi. » qu'il débute en venant poser une bouteille de vin sur la table. Ah ? Du vin ? Déjà ? Tu as l'impression que vous êtes debout depuis seulement vingt minutes. Il a beau être passé midi, ça ne fait pas des heures que vous êtes sorti d'entre ses draps. Vous avez plus dormi dans la matinée que dans la nuit. La nuit a été courte que voulez-vous! « J’ai toujours cru que la plus assisté de nous deux, en réalité, c’était toi. » La plus assistée ? Il aurait vraiment dû réfléchir à un code rouge finalement. Sur quel terrain il est en train de s'en aller encore ? « Dans l’sens, où j’étais persuadé que tout te tombait toujours dans la bouche, que t’avais jamais le moindre effort à produire. » Ça ne devrait pas autant te vexer. C'est pas ce qu'il pense de toi, mais plutôt ce qu'il croyait. Toi aussi tu t'imaginais des choses à son sujet qui sont aussi fausses. C'est pas pour autant que tu vas lui dire à voix haute. Toute vérité n'est pas forcément bonne à dire - quelque chose te dit qu'à l'inverse, il n'en ferait pas tout un plat. Finalement, il tombe à pic ce vin dans lequel tu noies tes lèvres et ton envie de répliquer impulsivement. « c’est très con, j’admets. » « Oui, en effet. » C'est très insultant de l'entendre alors que t'as bossé toute ta vie à t'en rendre malade pour être à la hauteur de ce qu'on attendait de toi. C'est un combat sans fin, un combat contre toi-même sans aucun doute. Tu l'as déjà statué qu'il ne comprendrait jamais le monde dans lequel tu as grandi.
Toujours debout, Dinis fait le tour de la table pour se remettre derrière toi et glisser ses mains sur tes épaules. « on deal un massage de deux minutes pour chaque préjugés détruits par l’un ou l’autre ? J’suis sûre que j’vais avoir droit à de longues heures de massages aussi. Deal ? » Qu'est-ce que tu disais ? Ça lui passe dix pieds par-dessus la tête lui ce que tu pouvais bien avoir comme préjugé à son égard. Ça le ferait sûrement rire de t'entendre dire que t'imaginais retrouver des rats morts sous son lit - bon c'est faux, tu n'imaginais pas ça réellement. « J'vais me faire avoir si j'accepte ça. » Dans le sens où il va sûrement briser plus de tes préjugés que l'inverse. « Mange pendant que c'est chaud. » que tu lui dis en pointant son assiette d'un coup de tête plus pour qu'il revienne prendre place face à toi qu'autre chose. Tu préfères avoir un contact visuel quand tu parles avec quelqu'un. « C'est délicieux. » que tu ajoutes en venant prendre la première bouchée. « Déjà un deux minutes de gagné pour toi. » Oh oui, bien sûr que tu l'imaginais mauvais cuisinier. Tu n'aurais même pas pensé une seconde qu'il puisse avoir des légumes dans son frigo. « J'suis pas certaine d'avoir envie d'entendre la suite de tes préjugés. » En fait, t'es presque certaine de ne pas en avoir envie plutôt. |
| | | | (#)Sam 27 Nov 2021 - 23:19 | |
| Okay, j’essaie de me rattraper après les branches. Le message, c’est pour la détendre tout de suite, quand je capte que c’est pas l’bon plan de lui faire entendre que j’avais tout faux sur elle. Et si finalement, c’était pas un code rouge qu’il nous fallait mais plutôt ça, un massage quand moi, je capte que je manque de tact. Bordel, ça va pas être facile ça. « J'vais me faire avoir si j'accepte ça. » bon, ça a pas l’air de lui plaire tant que ça comme idée. Tant pis pour moi, tant pis pour elle aussi. Elle a pas l’air d’avoir envie de voir les heures s’accumuler à force non plus. Alors que moi, ca m’ferait juste rire de voir ce qu’elle peut s’imaginer. Est-ce que j’peux déjà mettre le profiteur sur le coup ? Ce serait un bon moyen d’en profiter ouais, et lui donner raison du coup. J’me tire une balle dans l’pied encore avec cette idée. « Mange pendant que c'est chaud. » je lève les yeux au ciel, tire la gueule deux minutes et fini par retrouver le sourire en lâchant ses épaules, me rendant compte que j’allais l’écouter et faire le tour de la table pour aller en face d’elle. « C'est délicieux. » ah, un point pour moi, je remonte sans doute dans son estime là. C’est le yoyo avec elle, j’vais profiter d’être en haut de l’échelle. « C’est le travail d’équipe. » est-ce que ça la flatte ? « Déjà un deux minutes de gagné pour toi. » ca m’fait sourire davantage. « Finalement, c’est pas une si mauvaise idée. » donc, j’étais piètre cuisinier selon elle. Parce que j’ai l’air de manger des fast food tous les jours ? J’ai pas l’impression de déjà me laisser aller niveau physique. J’suis pas souple, mais je tien la route sur un footing. « J'suis pas certaine d'avoir envie d'entendre la suite de tes préjugés. » je hoche la tête. « J’avais compris, t’as vu, j’ai pas rebondi. J’vais les garder pour moi. » et au final, j’suis sûre qu’elle a une petite idée de quoi j’veux parler. « J’suis désolé. » que je lance, le pensant réellement tout en commençant à grignoter dans mon assiette. C’est vrai que c’est pas trop mal. On dirait bien que le soleil commence à dégager les nuages, c’est des percées qui arrivent jusqu’à taper sur la table et la réchauffer. « T’as déjà fait de la moto ? J’voulais décrasser ma bécane. Ca fait un moment qu’elle est sous sa housse. Et comme on dirait qu’il va faire beau cet après midi…» j’ai aucune idée si elle est déjà montée sur un bolide à deux roues, si elle accepterait de venir faire un tour avec moi. « Ca te dit ? » peut être qu’elle a aussi son engin chez elle et si elle me dit que c’est le cas, on ira le chercher, pour faire la virer à deux. Si elle a pas envie, ca m’pose pas de problème de rester ici non plus. « t’avais peut être quelques chose de prévu aussi ? » parce qu’au final, je la retiens, mais elle s’est peut être dit qu’elle pourrait s’éclipser après le repas. |
| | | | | | | | dancing with the stars || eloz #8 |
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