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 #42 joamie + if this is love, then love is easy

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Message(#)#42 joamie + if this is love, then love is easy - Page 2 EmptyVen 26 Fév 2016 - 1:17


☙ if this is love, then love is easy


Après une courte réflexion, je pense que oui, Joanne et moi aurions été attirés l'un par l'autre qui qu'il arrive. « Nous aurions été présentés l'un à l'autre dans tous les cas. » dis-je en haussant les épaules. Cela aurait été inévitable. Et au bout de quelques minutes de discussion, je serais sûrement tombé sous son charme. L'histoire n'aurait pas été la même, car il fallait nécessairement que la jeune femme voit d'abord le pire de moi pour apprécier le meilleur, mais l'aboutissement aurait été le même. Nous sommes forgés pour être ensemble, voilà tout. « Je pense qu'il y a des chances que cela ait quand même abouti sur quelque chose. C'était écrit après tout, non ? » Oui, ça l'était. Nous sommes âmes sœurs, nous errons sur la planète pour nous trouver. Et une fois l'une en face de l'autre, plus rien ne peut nous séparer de nouveau. Il ne pouvait en être autrement. Nous sommes l'un à l'autre pour toujours, aujourd'hui, demain, dans cette vie ou la suivante, comme dans toutes les précédentes. Nos esprits sont aimantés l'un vers l'autre, nos corps s'appellent et ressentent le besoin de s'unir, de ne faire qu'un. Un besoin qui vibre depuis le coeur de chaque cellule, car il n'y a qu'ainsi que de nous nous sentons entiers. Comme les pièces d'un même puzzle. Des mois sans ce contact sont une véritable torture. Ne pas pouvoir l'aimer comme je le veux est une frustration sans nom. Et je hais tous ces mots que je n'arrive pas à articuler en attendant de pouvoir lui faire l'amour de nouveau. Il n'y a que ce dialogue à nu, d'être à être qui convienne pour traduire un temps soit peu tout ce que je ressens et qui transpire par tous mes pores. Mais ce n'est toujours pas le moment, pas encore. Le corps de Joanne soit se remettre, son esprit aussi. Tous ses complexes sont de retour, sa pudeur étouffante que je dois de nouveau balayer. « C'est le corps de celle que j'aime et de la mère de mon fils. Il est forcément magnifique, avec toutes ses imperfections. » je lui assure, mon regard dans le sien. Je me fiche qu'il soit meurtri, encore un peu déformé. La beauté de l'histoire de chacun de ses détails suffit à faire oublier leur aspect plus ou moins disgracieux. Vraiment, cela n'a aucune importance. Mais il n'est pas question de brusquer Joanne. Cela prendra encore du temps. « Je sais... » je murmure avec un sourire en coin. Ce n'est pas grave. J'attendrai. La frustration sera toujours plus grande. Néanmoins, je sais que cela vaut le coup. Et puis, l'attente rendra ce moment de plus en plus précieux. Pour rattraper le coup, la jeune femme propose une boîte de loukoums et du thé. Je ris doucement. Elle est parfaite. Si adorable. « Ca fera l'affaire pour ce soir, je pense. » Je la suis jusqu'au salon, et m'assied dans le canapé en attendant qu'elle prépare le tout. Je lui demande d'attraper le thé à la vanille pour moi, celui que je préfère à cette heure de la journée, surtout pour accompagner une douceur. Cela fait, j'accueille ma belle dans mes bras, calés devant la télévision. Une idée me traverse. L'une de mes idées de grand enfant qui survient souvent lorsqu'on me met une boîte de loukoums sous le nez. Je fais signe à Joanne de se tourner un peu pour me faire face. Puis le trempe généreusement mes doigts dans le sucre glace. « Viens là, tu seras encore plus délicieuse que tu ne l'est déjà. » dis-je avec un sourire malicieux et déjà bien fier de ma bêtise. Je dépose le sucre glace sur les lèvres de la jeune femme en les tapotant doucement -j'en mets partout, et je m'en fiche bien. Je ne peux pas m'empêcher de rire pendant que l'effectue mon œuvre. A la fin, la bouche de la jeune femme est complètement blanche. C'est là que je l'embrasse pour récupérer le sucre sur ses lèvres, passant parfois le bout de ma langue sur celles-ci afin de ne pas en perdre une miette, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien. Ma bêtise terminée, j'affiche un sourire satisfait. Mon élan de régression prenant fin, le calme reprend le dessus ; assis au fond du canapé, Joanne s'est blottie contre moi, la tête sur mon épaule, et nous regardons tous deux l'un de ces documentaires historiques qui nous passionnent si facilement tous les deux. Nous avons une oreille tendue vers le baby-phone, mais Daniel dort toujours tranquillement. « J'aimerais ton avis sur quelque chose. Une idée. » dis-je au bout d'un moment. Cela n'a strictement rien à voir avec le programme télévisé qui tend vers sa fin. C'est un sujet qui me revient soudainement en mémoire et que j'attrape au vol, avant qu'il ne s'échappe de nouveau. « C'est dans la veine de tous ces grands principes que je n'applique plus qu'à moitié. » j'ajoute avec un petit rire. Ne pas boire, ne pas fumer, je suis loin d'être aussi strict avec moi-même que j'ai pu l'être, tout le monde l'a noté. Je ne m'en porte pas plus mal, même si je ne suis pas très fier d'avoir cédé à tout ceci, mettant à la poubelle mes ambitions de garder une esprit sain dans un corps sain. De toute manière, pour l'esprit sain, on repassera. « Tu vois, je m'étais dis que je n'altérerais jamais mon corps de quelque manière que ce soit. » Pas d'encre sous la peau, pas de piercing, rien de tout ceci. Sauf que je ne sais même plus pourquoi je tenais tant à rester aussi intact. Jusqu'à il y a peu de temps, j'avais sûrement une excellent raison. « Mais j'ai bien envie de me tatouer la date de naissance de Daniel, juste là. » dis-je en indiquant le haut de mon omoplate droite. « C'est notre premier enfant, notre petit miracle, après tout... » Quelque chose qui mérite d'être immortalisé ainsi. C'est comme l'avoir un peu sur moi à chaque minute de ma vie. « La date de naissance des autres s'ajoutera au fur et à mesure. » j'ajoute avec un regard complice. D'ailleurs, on pourrait y ajouter la date de notre mariage aussi. Graver là ces moments si importants. « Je ne sais pas d'où je sors cette idée, mais depuis qu'elle m'est passée par la tête, pas moyen de m'en défaire. » J'hausse les épaules. Même si c'est mon corps et que par définition j'en fais ce que je veux, je tiens à avoir l'avis de Joanne, son approbation. Cela lui appartient à elle aussi après tout, des pieds jusqu'à la tête.

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Message(#)#42 joamie + if this is love, then love is easy - Page 2 EmptyVen 26 Fév 2016 - 1:59

if this is love, then love is easy
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Jamie faisait partie de ces personnes qui avaient énormément de mal à gérer leur frustration. Ca ne le rongeait pas non plus de l'intérieur -quoi que-, mais il en tirait une grande insatisfaction. Il y avait autour de tout ceci cette sensation de n'avoir aucun contrôle, aucune maîtrise sur le sujet, rien qui ne puisse lui permettre de changer quelque chose afin que son désir soit assouvi. Mais dans ce cas précis, le bel homme faisait preuve d'une incroyable patience lorsqu'il s'agissait de retrouver entièrement Joanne. Lui dire ses mots d'amour à lui, d'une façon qui lui était bien propre. Au début, elle n'avait pas su tout déchiffrer, mais elle comprit ce langage comme elle parvint à l'apprendre, à sa propre manière. Elle avait aussi hâte, quelque part, qu'ils forment à nouveau un couple tous les deux, dans toutes ces facettes qui les caractérisaient tous les deux. Bien qu'il n'assurait pas en maîtrise de mots lorsque l'on parlait d'amour, il trouvait ce qu'il fallait pour commencer à rassurer la jeune femme. Il lui garantissait presque qu'il aimerait ce corps malgré ses imperfections, ses changements, ses déformations. A ses yeux, et bien qu'il n'avait plus vu depuis des lustres, son corps restait parfait en tout point. Il avait ce regard sûr de lui, croyant fermement en chacun des mots qu'il lui disait. Le genre de regard qui avait la capacité de donner raison à la jeune femme. Ce n'était qu'un début, un tout petit pourcentage dans la progression. Mais c'était déjà ça. Il ne semblait même pas vexé ou déçu du fait qu'il devait encore attendre un peu, il s'en doutait certainement. Il souriait même un peu à Joanne. Il devait tout de même être très impatient de revoir ce jour là arriver. Tous les deux savaient que ça allait être un moment tout particulier, comme une première fois. En quelque sorte, c'était bien le cas. Les loukoums étaient suffisant pour palier à cette frustration, étant un autre péché mignon de l'Anglais. Ils descendirent ensemble au rez-de-chaussée, et, une fois tout prêt, elle le rejoignit sur le canapé. Jamie avait toujours un comportement particulièrement enfantin dès qu'il avait des loukoums dans son champ de vision et le soir là ne fut pas une exception. Avec amusement, il barbouilla la bouche de sa fiancée de sucre glace, qui s'empêche bien de rire. Il l'embrassa ensuite afin de récupérer la moindre particule de sucre glace, ce qui fit un baiser particulièrement langoureux, avec une pointe d'érotisme. Il était largement satisfait de son idée. Jamie était tellement adorable, ainsi, avec cette lueur dans ses yeux. Cala faisait toujours sourire. Le temps de la plaisanterie prenant fin, la jeune femme se blottit largement contre son fiancé, appréciant sa chaleur. Ils avaient allumé la télé et regardait un documentaire historique. Lorsque celui-ci s'approchait de la fin, Jamie se mit à parler d'une idée qu'il avait en tête. Il prit un certain temps avant de verbaliser qu'il voulait se faire tatouer sur la peau la date de naissance de leur fils, lui indiquant l'endroit exact. Une idée qu'il ne parvenait pas à oublier une fois qu'elle lui était apparue. Joanne était quelque peu surprise qu'il vienne lui demander son avis, lui qui avait plutôt tendance à faire ce qu'il voulait quand il le voulait. Joanne restait silencieuse quelques secondes, son regard n'indiquait pas si elle était pour ou contre -elle cherchait elle-même à se faire un avis là-dessus. "Et pourquoi pas sur l'omoplate gauche, au plus près du coeur ?" lui demanda-t-elle, par pure curiosité. Peut-être qu'il s'était créé tout un symbolique derrière tout ceci. Au fond, Joanne n'avait rien contre les tatouages. Elle pensait juste qu'il y avait certaines personnes qui étaient tout simplement faites pour en porter, et d'autres, un peu moins. Elle ne l'avait encore jamais imaginé avec de l'encre sur la peau, et, au premier abord, elle ne le voyait pas tellement en avoir. Mais la symbolique derrière ce qu'il comptait la touchait tout particulièrement parce qu'elle savait ce que tout ceci signifiait. Et puis, peut-être que ça pouvait très bien rendre sur lui -elle espérait tout de même que ça reste relativement discret. "Tout ce que je peux dire, c'est que si c'est quelque chose qui ne te sort pas de la tête, c'est quelque chose qui devrait être fait. Comme ces évidences que nous avons parfois lorsque nous nous regardons." dit-elle pour commencer, songeuse. "Ce n'est pas à moi de décider ce genre de choses, c'est avant tout pour toi." ajouta-t-elle, d'un air des plus tendres. "Tout ce que je sais, c'est que si tu le fais, je serai étrangement menée à t'embrasser bien plus souvent au niveau de l'omoplate droite." Elle rit légèrement. "Encore plus si la liste s'agrandit." Joanne haussa ensuite les épaules, l'air de rien. "Et si tu ne le fais, eh bien, dans ce cas, je t'embrasserai ailleurs à la place." Joanne avait un de ces sourires complices. Elle s'approcha de lui pour l'embrasser tendrement, à plusieurs reprises, avant de revenir se blottir contre lui à nouveau. La fatigue lui donnait froid.

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Message(#)#42 joamie + if this is love, then love is easy - Page 2 EmptyVen 26 Fév 2016 - 11:12


☙ if this is love, then love is easy


Toutes mes règles étaient apparues à la mort d'Oliver, et elles étaient bien la seule chose qui me différenciait radicalement de lui. Je lui avais pris son comportement, son caractère, ses habitudes, mais uniquement les bons côtés. Je suppose que mes mauvais côtés se suffisaient à eux-même à n'avaient pas besoin de l'influence autodestructrice de ceux de mon frère. Alors qu'il s'adonnait volontiers aux beuveries et n'hésitait pas à user de toutes les drogues à un âge bien trop jeune, pour moi, il était hors de question de tomber dans le piège. Je voulais, dans le fond, lui accorder une nouvelle chance, une nouvelle vie à travers moi, loin de tous ces vices. Pas d'alcool, pas de cigarette, pas de fumette, rien. Les seules altérations du corps possibles étaient celles infligées à la salle de sport. Je suppose que ces règles ont fait leur temps. Depuis que nous sommes allés dire au revoir à Oliver au cimetière à Londres l'année dernière, toutes ces règles s'étiolent petit à petit. Je ne dis pas que c'est une bonne chose, mais cela me paraît nécessaire. Dans ma renaissance, je passe aussi par cet étape de la vie consistant à essayer un peu de tout, et déterminer par soi-même si une chose est bonne pour soi ou non. Trouver son propre équilibre. Dans le fond, il n'y a rien de foncièrement mauvais dans un tatouage ayant une signification aussi précieuse, non ? Il n'est pas question d'être cool, de cherche de l'attention, mais d'avoir toujours sur moi cette date où ma vie a changé. Je suis devenu papa. Dans ce petit être, il y a une moitié de moi. De moi, le vrai moi. Il marque définitivement le début de ma vie. Joanne ne réagit pas vraiment dans un premier temps. Et finalement, elle me demande pourquoi un endroit plutôt qu'un autre. En l'écoutant, je me sens bien idiot de ne pas y avoir pensé plus tôt. L'omoplate gauche est une bien meilleure idée. « Hm, pas bête, je n'y avais pas pensé. » j'avoue en haussant les épaules. Pour elle, si l'idée d ce tatouage s'est si bien accrochée à mon esprit, c'est qu'il y a une raison, c'est que je dois le faire. « Tu crois ? » Sûrement oui. Si je ne le faisais pas, je le regretterai et j'en serais frustré. Je le veux vraiment. « Ton avis reste important pour moi, je ne veux pas faire quelque chose qui te déplaise. » Après tout, il serait vraiment agaçant de sentir sur mon un regard désapprobateur à chaque fois qu'elle verrait l'encre sous ma peau. Je sais qu'elle n'est pas très critique, cela ne l'empêche pas d'avoir des goûts comme n'importe qui. Elle ajoute qu'une telle marque la pousserait à déposer de nombreux baisers à l'endroit en question. Je ris légèrement. « C'est plutôt un argument pour, ça. » J'imagine déjà la liste s'agrandir de plusieurs lignes, et avoir toujours sur moi ces événements marquants et précieux. Je remercie Joanne pour son avis avant qu'elle ne m'embrase tendrement. Je la serre un peu plus contre moi et prends ses mains dans l'une des miennes pour les réchauffer. Elle a toujours le bout des doigts froids. Nous traînons encore là quelques minutes. Il n'y a plus rien d'autre à la télévision que de la publicité à cette heure-là. Je me penche pour attraper la télécommande et éteins la machine. Là, du silence. Voilà qui apaise mes oreilles sur-sollicitées. Toujours pas un son de la part de Daniel pour le moment, mais je suppose que cela ne devrait pas tarder. J'en viens même à vérifier que le baby-phone est bien allumé -il l'est. La tête de Joanne se fait de plus en plus lourde sur mon épaule seconde après seconde. Avant qu'elle ne sombre, je la secoue tout doucement. Un grand lit confortable l'attend là-haut, il ne faudrait pas qu'elle s'endorme sur le canapé. « Viens, tu m'a l'air bien fatiguée. Allons nous coucher. » je murmure tout bas afin de ne pas la brusquer et conserver un peu du silence qui règne. Je la laisse aller devant, monter l'escalier et rejoindre la chambre pendant que j'éteins les lumières du rez-de-chaussée et vérifie que les chiens ont tout ce dont ils ont besoin. Je les laisse à leur royaume après une caresse sur le sommet du crâne. A l'étage, il semblerait que Dan ait finit par se manifester, puisque Joanne se trouve dans la chambre du petit. Après ce repas, elle aura quelque deux ou trois heures de tranquillité. Pour ma part, je me change dans le dressing, n'enfilant qu'un bas de pyjama comme à mon habitude. Dans la salle de bains, je me dis que, oui, cette idée de tatouage pourrait quand même bien rendre. J'imagine juste des chiffres comme tapés à la machine à écrire, quelque chose de très discret, petit, qui ne regarde que Joanne et moi. L'omoplate gauche donc. Je prendrai sûrement rendez-vous bientôt pour cela. Après avoir reposé ma brosse à dents, comme toujours, j'attrape le flacons de cachets m'appartenant et en avale un sans avoir besoin d'eau. J'effectue toujours ce rituel à reculons, il provoque toujours un pincement au coeur. Joanne n'a pas idée de ce que c'est. Tous soirs, cela me torture vraiment l'esprit. Je n'ai jamais aimé me sentir si vulnérable, à la merci de ces médicaments, sous leur contrôle. J'ai l'impression d'envoyer une flèche tranquillisante dans le flanc d'un lion en cage. Je déteste me sentir somnolant après les avoir pris. Je suis toujours frustré de ne plus vraiment reconnaître mes propres émotions, et d'exercer encore plus de pression sur moi que je ne m'en infligeais déjà. Je soupire et repose fermement, agacé, le flacon au bord de l'évier. Ma fiancée est arrivée dans la chambre, je peux la voir à travers le miroir. « Un jour j'arrêterai de prendre ces trucs. » dis-je, comme pour me rassurer. Si ça ne tenait qu'à moi, ce serait déjà fait. Mais il y a Joanne. Il y a Daniel.

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Message(#)#42 joamie + if this is love, then love is easy - Page 2 EmptyVen 26 Fév 2016 - 12:14

if this is love, then love is easy
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Joanne avait pu constaté d'elle-même qu'il y avait un certain relâchement des règles strictes que Jamie s'imposait depuis le décès de son frère. Elle n'y voyait pas d'inconvénients, elle se sentirait moins seule à boire un peu d'alcool lorsqu'ils dîneraient ensemble. Mais il y avait bien un point pour lequel elle désapprouverait toujours, c'était bien le tabac. Jamie rentrait parfois avec une très discrète odeur de cigarettes et il n'était jamais venu à l'esprit de la jeune femme que son fiancé puisse fumer. Elle se disait qu'il était aux côtés d'un de ses collègues fumeurs et que ses vêtements se sont imbibés de l'odeur. Il ne fallait pas essayer d'imaginer le jour où elle apprendrait que le bel homme polluait de sa propre volonté ses poumons. Joanne avait un grand-père qui avait eu un cancer des poumons, pas à cause de la cigarette, mais elle était alors devenue très sensible à ce sujet. Elle le prendrait très mal, dans tous les cas. Mais le tatouage, pourquoi pas. Joanne se doutait bien qu'il ne ferait rien d'extravagant, qu'il ferait en sorte que cela reste particulièrement intime, juste pour eux deux. Elle n'avait pas d'avis fixe, Jamie préférait lui rappelait que son avis comptait beaucoup pour lui. Le fait qu'elle comptait bien déposer de nombreux baisers là où il y aurait de l'encre semble largement le convaincre. Joanne lui échangea un sourire avant de l'embrasser avec tendresse. Elle se blottit à nouveau contre lui, Jamie prit ses mains entre les siennes pour les réchauffer un peu. Elle commença rapidement à sombrer une fois qu'il éteignit la télé, bien installée tout contre lui. Il finit par la secouer tout doucement, l'invitant à monter à à l'étage et à s'endormir dans leur lit plutôt qu'ici. La jeune femme se redressa difficilement, encore bien somnolente, avant de se lever et d'aller machinalement à l'étage. En passant dans le couloir, elle entendit Daniel commencer à s'agiter tout doucement. Joanne entrait à pas feutré dans sa chambre et le prit doucement dans ses bras. "Tu es réglé comme une horloge, toi." lui dit-elle tout bas, en embrassant le sommet de son crâne. "Mon petit trésor." Il restait tout blotti contre elle le temps que la jeune maman ne se prépare afin qu'elle puisse lui donner le sein. Assise dans la chaise à bascule, elle effectuait avec de légers mouvements pour le bercer un peu, à l'aide ses pieds. Joanne n'avait allumé qu'une toute petite lumière dans la pièce. On lui avait recommandé d'essayer de faire comprendre au petit le rythme jour/nuit, afin qu'il s'y habitue. Mais c'était bien bébé-dépendant, la période où il commencera à faire ses nuits. Les premiers jours, il était effectivement très demandeur, pour manger. Joanne avait l'impression que les intervalles étaient un tout petit peu plus espacées durant la nuit. C'était plus trois heures que deux. Ce qui l'arrangeait, parce que même si ça ne la dérangeait absolument pas de se lever pour allaiter, elle commençait à s'épuiser. En journée, elle prenait souvent Daniel avec elle, dans son grand lit, et dormait juste à côté de lui. Repu, le bébé s'endormit très rapidement. Joanne se rhabilla et gardait Daniel encore un peu dans ses bras, faisant quelques pas dans sa chambre et lui glissant inlassablement des mots d'amour. Elle l'embrassa une dernière fois avant de l'allonger et de bien le couvrir. Joanne se dirigea rapidement dans le dressing, prenant soin de fermer la porte pour se changer. Elle avait toujours cette manie de prendre un des t-shirts de Jamie, parce qu'il sentait bon, qu'elle était bien dedans, et qu'ils étaient suffisamment larges pour dissimuler les restes de sa grossesse. Et un pantalon de pyjama à elle. Elle s'installa en tailleurs sur le lit, voyant Jamie dans la salle de bain. "Un jour, oui." lui dit-elle avec une voix douce. Il était bien contrarié en sortant de la salle de bains et fermant la porte derrière lui. Joanne l'invita à s'asseoir à côté d'elle. Elle se mit à genoux, et l'embrassa sur la joue. "Je suis certaine que tu pourras t'en passern un jour ou l'autre." lui dit-elle en faisant pivoter son visage vers elle. "Je sais qu'il y aura éternellement cette boule de colère en toi." Une partie de lui dont elle avait peur parce qu'elle savait mieux que quiconque ce dont il était capable. "Mais j'ose espérer que... nous aurons suffisamment de chances pour qu'un jour, il y ait tant d'amour à donner dans cette maison que tu finiras par l'oublier." Plus les jours passaient, plus elle s'épanouissait à s'occuper de Daniel. Ca ne lui donnait que plus envie de renouveler tout ceci, malgré tous les soucis qu'elle avait pu avoir pendant sa grossesse et son accouchement. Mais pas pour tout de suite. "Comment tu le vis, de devoir prendre ces cachets tous les soirs ? Qu'est-ce que tu ressens ?" demanda-t-elle, inquiète. "Et tes séances avec ta psy ?" Dont elle était toujours quelque part jalouse et énervée parce qu'il se confiait bien mieux à elle plutôt qu'à sa propre fiancée ; ça lui donnait l'impression d'être une incapable, parfois. C'était une chose qui la frustrait au plus haut point.

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Message(#)#42 joamie + if this is love, then love is easy - Page 2 EmptyVen 26 Fév 2016 - 18:42


☙ if this is love, then love is easy


Le peu d’agacement que je laisse filtrer suffit à comprendre qu’il vaut mieux pour tout le monde que je continue de prendre cette médication pour qu’il n’y en ait pas plus. De toute manière, Joanne sait très bien ce que les cachets permettent de contenir. Ils sont comme le couvercle sur la cocotte-minute, ne permettant qu’à un mince filet d’air de passer afin que le tout n’explose pas. Je me promets qu’un jour je n’en aurai plus besoin, sans vraiment savoir si je pourrai tenir cette promesse que ce soit dans un futur proche ou lointain. J’en ai déjà assez de ce rituel. Viendra un moment où cette mécanique sera si bien huilée que je ne m’en apercevrai même plus. Mais en attendant, je ne la remarque que trop bien, et c’est un petit coup de pied dans ma fierté à chaque fois. Un peu dépité, je m’assois au bord du lit près de Joanne. Son petit baiser sur ma joue suffit à m’arracher un léger sourire. Son regard bleu m’apaise un peu. La frustration redescend doucement. « Je l’espère aussi… » je murmure. Un tas de têtes blondes à aimer et choyer. Je préfère être épuisé par des bambins plutôt que par ma colère. « C’est tout ce que je souhaite. » j’ajoute avec un petit sourire en coin. Nous avions parlé d’avoir plusieurs enfants, cela fait partie de notre vie rêvée. Cela serait parfait si ce vœu pouvait se réaliser. Nous avons pu avoir un fils en parfaite santé, un bébé qui concentre jusqu’à présent le meilleur de ses parents. Il n’y a pas de raison que cela n’arrive pas de nouveau. Mais je suppose qu’à chaque fois, les médecins seront on ne peut plus prévoyants me concernant, et resserreront leur encadrement. Je soupire à cette idée. « Ce n’est pas que la colère, tu sais, c’est… tellement de choses. » C’est la solitude, l’ennui, la tristesse, la peur et même l’amour ressentis à telle intensité qu’ils en deviennent étouffants, oppressants, qu’ils écrasent mon cœur et ma tête et me donnent l’impression d’imploser. La colère, même si elle existe indépendamment du reste, est une toile de fond qui traduit ma frustration face à mon incapacité à maîtriser tout ceci, lorsque le poids sur ma poitrine devient si lourd qu’on croirait que mes côtes se brisent. Je ris légèrement en entendant Joanne me demander ce que je ressens. « On croirait l’entendre, ma psy, quand tu parles comme ça. » Mon sourire s’efface bien vite, je soupire de nouveau, hausse les épaules, ne sachant pas trop quoi répondre. « C’est… » Pas que je ne veuille pas en parler à Joanne. Je me dis que cela pourrait me faire du bien. Mais pas à elle. Elle pourrait ne pas tout comprendre, ne pas savoir quoi dire, comment m’aider, et finalement se faire un sang d’encre. Mieux vaut lui éviter tout ceci. Elle a bien assez à penser avec Daniel désormais. Et puis, il est si difficile de mettre des mots sur ce que je ressens. « C’est une sensation que je n’arrive pas à décrire. » dis-je finalement. « Ca n’a pas d’importance. » Mon avis importe peu. La situation est ce qu’elle est, et il n’y a pas mille issues possibles. Je suis forcé d’emprunter ce chemin là et pas un autre, de gré ou de force, si je veux espérer garder de l’harmonie dans mon foyer. Personne ne peut supporter de vivre avec quelqu’un à l’humeur changeante au jour le jour. Encore moins un enfant. « Ca ne change rien, que ça me plaise ou non. C’est comme ça, je dois prendre ces cachets, déballer mes pensées à une inconnue, et ça permet à tout le monde d’avoir la paix. » Tout du moins, mon entourage a la paix, et moi, j’apprends à vivre avec en me contentant de la satisfaction à l’idée de savoir que je fais ce que je dois faire pour leur bien. Une consolation plus maigre certains jours que d’autres. Je sais que ma réponse ne convient pas vraiment à Joanne. Elle aimerait que je lui en dévoile plus. « Je n’aime pas ça. » j’avoue donc gravement. Cela suffit à résumer ma situation, mon état d’esprit, sans entrer dans les détails. « Si ça n’était pas pour toi et Daniel, j’arrêterais tout. » Car dans le fond, je me fiche assez de moi à ce niveau-là. Je sais que tout ce que ces émotions me poussent à faire sont mauvais pour moi néanmoins. Mais parfois je ne sais pas si la frustration que je ressens en vaut le coup. Il n’y a que pour ma famille que le jeu en vaut la chandelle. « Mais je ne veux pas que vous en souffriez, ou que vous ayez peur de moi. » Cela serait pire que tout.

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Message(#)#42 joamie + if this is love, then love is easy - Page 2 EmptyVen 26 Fév 2016 - 23:47

if this is love, then love is easy
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Jamie n'appréciait certainement à être rabaissé, contraint de prendre un traitement pour ne pas nuire à qui que ce soit. Ne pas en être capable soi-même était révélateur de faiblesse à ses yeux, et il ne voulait pas paraître faible devant qui que ce soit, pas même Joanne. Pourtant, il le reconnaissait, il savait qu'il y avait tout ça en lui et qu'il n'était pas en mesure de modérer ses actes sous l'emprise de la colère ou de la frustration. Joanne en avait déjà payé les frais une fois. Elle n'était pas vraiment ravie qu'il puisse la comparer à sa psy ; c'était presque l'insulter, connaissant ses appréhensions avec cette branche du monde paramédical. Son sourire s'effaça également et elle se tut. Il n'arrivait toujours pas à lui en parler, alors qu'il se montrait bien plus ouvert avec une autre femme. C'était assez blessant, quelque part. Il pouvait croire ce qu'il voulait. Qu'il ne partageait à ce sujet pour elle, pour son bien. Mais le fait de ne rien savoir, d'avoir cette immense ombre sur le tableau était d'autant plus angoissant pour elle. Etre aussi inutile pour lui était quelque chose qu'elle ne supportait pas. Bien évidemment, il ne trouvait pas les mots pour décrire tout ce qui bouillonnait en lui. Joanne aurait du s'y attendre. Elle ne savait même plus pourquoi elle avait posé cette question. Pour lui, ça n'avait pas d'importance, ça n'allait rien changer. "Je voulais simplement te comprendre un peu plus sur tout ça." dit-elle d'un air désolé, en baissant les yeux. Mais rien que le fait d'en parler de loin l'énervait déjà un peu, elle le voyait bien. Joanne haussa les épaules sans dire mot. Elle avait peut-être un peu trop d'espoir à croire qu'il s'ouvrirait facilement à elle, et se sentait bête d'y avoir cru. Jamie finit par avouer qu'il n'aimait pas ça. En soi, ce n'était pas une énorme révélation pour Joanne, qui le savait déjà bien avant qu'ils ne se séparent. Jamie ne voulait certainement pas montrer cette facette de lui à son fils, cette part de lui que Joanne connaissait depuis très longtemps maintenant. Il voulait être quelqu'un d'exemplaire pour Daniel, et ne jamais le nuire de n'importe quelle façon. Mais la jeune femme en souffrait malgré tout, qu'il ne soit pas en mesure d'en parler avec elle. C'était ce que l'on était sensé faire, se disait-elle. Etre là l'un pour l'autre, à l'écoute, prêt à répondre à chaque demande. Mais ça ne fonctionnait apparemment pas dans ce sens chez eux. Elle regrettait d'avoir prolongé ce sujet de discussion là, qui ne lui fit que lui rappeler qu'il ne se révélerait jamais à elle entièrement. Ca la rendait un peu triste. Joanne passa tout de même une main tendre sur sa joue. "Allons dormir." dit-elle tout bas. Elle ne voulait plus vraiment en parler, ça n'aboutirait nulle part de toute manière. Elle se leva du lit afin de s'y installer normalement, blottie sous sa couverture en attendant qu'il ne la rejoigne et ne vienne se coller à elle, comme à leur habitude. Bien que Joanne était exténuée, elle ne parvenait pas à fermer l'oeil avant un bon bout de temps. Elle ne s'inquiétait pas pour Daniel, elle n'avait pas un sommeil particulièrement lourd ce qui lui permettait de s'éveiller facilement lorsque le bébé avait besoin de sa mère. Elle n'arrivait pas à trouver ce qui la tracassait véritablement, c'était énervant. Joanne restait tout de même collé à lui, sans rien dire, attendant que le temps passer. Daniel finit par se manifester un peu. Elle se leva discrètement sans regarder si Jamie dormait, puis alla dans la chambre du petit pour l'allaiter. Il avait les yeux grand ouverts et eut un de ces adorables sourire lorsque son visage et suffisamment proche du sien pour qu'il puisse reconnaître les traits de sa maman. Celle-ci l'embrassa sur ses joues, son front, avant de le prendre tout contre elle et s'installer dans la chaise à bascula. Le nouveau né téta un peu plus longtemps que d'habitude - signe qu'il se réveillera une ou deux heures plus tard ? Elle l'allongea et retourna discrètement dans la chambre. Joanne posa sa tête contre l'épaule de Jamie après l'avoir embrassé tendrement sur son torse. Encore une fois, le temps se fit bien long.

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Message(#)#42 joamie + if this is love, then love is easy - Page 2 EmptySam 27 Fév 2016 - 0:25


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Malgré un peu de bonne foi de ma part, je vois bien que mes réponses ne suffisent pas à satisfaire une Joanne qui termine bien déçue face à mes paroles fatalistes. Parler de ce problème m'agace rapidement. Car je sais que je ne peux rien y faire, que c'est une énorme partie de ma vie sur laquelle je n'ai aucun pouvoir, et que je dois déléguer à des médecins, des psys, des médicaments. Parce que je ne suis pas assez solide pour gérer cela moi-même. L'on peut me répéter encore et encore que ce n'est pas de ma faute, que je suis né avec cette sensibilité qui s'est accrue à force de mauvais traitements, mais que je peux tout de même espérer vivre plutôt normalement malgré ce trouble, je ne peux pas m'empêcher de me sentir soit misérable soit faible selon les bons ou les mauvais jours. Dans tous les cas, c'est un coup au moral chaque jour avant d'aller dormir, et je n'en parle pas, je n'en montre rien. « Si je t'en dis plus, tu ne feras que t'inquiéter. Je te connais. » dis-je à Joanne. Elle ne peut pas vraiment le réfuter. Elle s'inquiète pour un rien, panique facilement. Si aujourd'hui, sans avoir plus d'informations, elle se sent inutile, cela n'en sera que pire si je lui dévoile toutes mes pensées et qu'elle se rende compte qu'elle ne peut rien pour moi. Alors j'aurai beau lui dire que sa présence me suffit et que son amour est une bonne motivation, elle s'en voudra de ne pas pouvoir faire plus. Il en faut peur pour la ronger de l'intérieur, et il n'est pas question que je lui donne du grain à moudre. « J'aimais pouvoir t'en parler plus mais... Je préfère que tu te concentres sur Daniel. Moi, je suis entre de bonnes mains. » je lui assure avec un petit sourire. Un bon médecin, une bonne psy, et même si parfois ils me donnent l'impression de tourner en rond, je sais qu'ils se donnent du mal pour que j'aille bien et que mon quotidien ne soit pas trop compliqué. Je parle régulièrement de mon envie d'arrêter la médication, mais cela ne semble jamais être une bonne idée, ni le bon moment. La réaction de Joanne me laisse penser la même chose. Je ne pourrai sûrement pas m'en défaire avant des années, peut-être des dizaines d'années même. Il n'y a jamais de bon moment pour imposer pareil tempérament à sa famille. Le sujet est abandonné. L'heure avancée sert de bonne échappatoire. Sans roncher, je file sous la couette et laisse Joanne se blottir contre moi. Comme toujours, je m'endors en une minute, d'un sommeil lourd, profond, sans rêves. C'est au bout de quelques heures que la soif me tiraillant me sort de ma torpeur. Mon regard lourd se pose sur la jeune femme aux yeux encore ouverts. « Tu ne dors pas. » je murmure d'une voix faible avant de déposer un baiser sur son front. « Tu devrais te reposer mon ange... » dis-je en me dégageant doucement. Je sors du lit, le corps et la tête tout engourdis, et me traîne jusqu'à la salle de bains histoire de prendre ce fameux verre d'eau. Cela ne prend que deux secondes. Quand je quitte la salle de bains, fermant la porte derrière moi, j'observe Joanne à travers mes paupières encore un peu lourdes, un léger sourire sur les lèvres. J'effectue pieds traînants le chemin inverse pour retourner dans le lit. « C'est toujours le bazar sous cette tignasse blonde, hm ? » Oui, ma jeune femme a toujours été aussi pensive que rêveuse, tantôt idéaliste, tantôt fataliste. C'est toujours un océan agité de pensées qui garde son cerveau en éveil plus qu nécessaire et lui arrache quelques heures de repos dont elle a pourtant bien besoin. Je lui ai déjà proposé plus d'une fois d'avoir recours à l'un de ces cachets que je garde quelque part dans l'armoire à pharmacie pour faciliter et alourdir un peu son sommeil, mais elle n'en veut jamais. Alors j'ai cessé depuis longtemps de lui demander d'en prendre pour se reposer. Elle refusera d'autant plus facilement à cause de Daniel, prétextant qu'elle doit rester alerte pour lui et qu'elle ne peut pas s permettre d dormir trop profondément au cas où il ait besoin de quelque chose. Il faut dire que ce n'est pas moi que ses petits hoquets réveilleront. Je soupire en cédant face à la partie de moi qui se décide à être solidaire avec le jeune mère et qui se refuse à se rendormir tant qu'elle ne sera pas elle aussi dans les bras de Morphée. Cela peut prendre du temps. Mais après tout, ce n'est pas bien grave. Cela me permet de lui tenir compagnie en attendant le sommeil, et de profiter encore un peu plus de sa présence en étant éveillé. L'avoir contre moi, la serre tendrement, caresser doucement son bras dans l'obscurité. Parler de tout ce qui peut lui passer par la tête. « A quoi tu penses ? » je demande alors, une fois de nouveau bien installé, légèrement assis avec mon oreiller comme dossier. Ma fatigue se met aisément entre parenthèses, et je me sens de nouveau bien éveillé en quelques secondes. Assez pour tenir un petit moment, malgré le grand bâillement qui m'échappe.

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Message(#)#42 joamie + if this is love, then love is easy - Page 2 EmptySam 27 Fév 2016 - 1:07

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De toute manière, Joanne était inquiète depuis longtemps. Il n'était pas nécessaire qu'elle en sache plus pour que ce soit le cas. Jamie pourra faire ce qu'il veut, elle se faire toujours du souci pour elle. Il pouvait dire ce qu'il voulait, se cachant le fait qu'elle doit aussi beaucoup penser à Daniel pour qu'elle l'épargne de ses questions et ses curiosités incessantes, elle pensera toujours autant à l'un qu'à l'autre. Qu'importe si Jamie est entre de bonnes mains concernant son mal. Ses paroles étaient très loin de la convaincre et elle préféra avorter la discussion, sachant qu'elle fonçait une nouvelel fois droit dans un mur. Elle n'avait pas vraiment la tête à ça. Tous les deux sous la couette, Jamie trouvait sans problème le sommeil, ce qui n'était absolument pas le cas de sa dulcinée. Après s'être occupée de Daniel, elle revint contre son fiancé. Celui-ci se réveilla un peu, constatant qu'elle ne dormait toujours pas. Elle ne fit pas de commentaires, et restait bien en place, profitant de son baiser sur le front. Elle savait qu'elle devait dormir, que de nombreuses heures de sommeil manquaient à son compteur. Mais elle n'y pouvait rien, Morphée ne voulait pas encore d'elle. "Je sais..." dit-elle tout bas, songeuse. Elle le regarda aller à la salle de bain pour s'hydrater un peu et revint rapidement dans la chambre. "Toujours, oui." Joanne avait constamment matière à penser, à s'inquiéter, à songer, à rêver, à dramatiser. Il y avait cette tempête quasi constante dans sa tête qui ne se désemplissait jamais. Dès qu'un problème était réglé, une montagne de d'autres se créaient juste derrière. Un cycle infernal dont elle ne sortira certainement jamais. "Toujours, oui..." dit-elle sur le même ton à sa remarque. Il savait qu'elle cogitait beaucoup, et beaucoup trop, mais n'en savait pas plus sur ce qui pouvait la tracasser. Pourtant la liste était bien longue et il y avait certains points qu'il pouvait facilement deviner s'il le voulait. A nouveau dans le lit, et en position demi-assise, il finit par lui demander ce qui pouvait lui trotter dans la tête. Joanne soupira, et prit quelques secondes avant de répondre. "Des banalités." Ces choses habituelles qui faisaient que Joanne était Joanne, rien de très surprenant, mais qui savaient très bien lui occuper l'esprit pour quelques futilités. "Et des choses un peu moins banales." Des pensées qui ne lui avaient pas encore parcouru l'esprit, ou du moins, pas depuis longtemps et qui avaient refait surface suite à leurs sujets de conversation. Son imagination débordante et parfois quasi paranoïaque qui la rongeait quotidiennement en faisait aussi partie. "A toi, à Daniel, à nous." Ils restaient malgré le tout le centre de ses pensées, auxquels circulaient autour ces centaines de milliers de pensées, comme des électrons qui gravitent autour de son noyeux. Ses paroles vagues étaient loin d'être volontaires. Tout défilait si vite devant ses yeux qu'il était impossible de faire un tri et de faire jaillir une idée plus qu'une autre. Un tourbillon interminable qui parfois la rendait folle, et qui lui faisait faire croire des choses plus improbables que les autres. Et c'était constamment destructeur pour elle. Elle préférait garder ces choses-là, elle avait l'habitude. C'était ce qu'elle faisait pendant près d'un an, après son divorce, elle parvenait à tout gérer. Mais tout semblait être décuplé lorsqu'il s'agissait de Jamie, elle ne comprenait pas pourquoi. Peut-être que tout était comme leur amour. Excessif et incontrôlable. C'était à en perdre la raison. Entre ses hantises, ses craintes, et tout ce qu'elle s'imaginait -il n'y avait jamais rien de positif-, Joanne avait de quoi faire travailler ses neurones. Elle se redressa légèrement pouvoir le regarder et lui faire un léger sourire bien qu'il ne devait pas voir grand chose avec l'obscurité de la pièce. "Tu devrais te rendormir." dit-elle. Si déjà il s'endormait facilement, il devait en profiter. "Ne te soucie pas de moi." Elle haussa les épaules. Ca ne la gênait pas, d'être la seule encore éveillée dans la maisonnée. Joanne était bien installée, tout contre lui, et ne comptait pas trop bouger. "Ca viendra quand ça voudra bien venir. Ce n'est pas grave." Le lendemain allait être un peu difficile mais elle savait être endurante. Le seuil de tolérance allait par contre être bien plus bas que la normal, ce qui était assez prometteur en sachant que les Keynes seniors débarqueraient le lendemain. Ca allait certainement être très folklorique, ainsi.

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Message(#)#42 joamie + if this is love, then love is easy - Page 2 EmptySam 27 Fév 2016 - 1:49


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Nos murmures, aussi bas soient-ils, suffisent amplement. Toute la maison est plongée dans le silence et l'obscurité. Nous pouvons nous entendre malgré tout, même si nos voix s'apparentent à des souffles. Et une fois mes yeux habitués au manque de lumière, le peu de lueur lunaire qui traverse la fenêtre de la chambre suffit à me permettre de deviner les traits de Joanne ne plus en plus clairement. De toute manière, même dans le noir total, je la reconnaîtrais. Je connais ses traits par coeur, mais aussi sa respiration, son odeur, les fluctuations de sa voix. Tout ceci n'a plus d secrets pour moi, encore plus dans l'obscurité. L'on dit que les aveugles développent leurs autres sens pour palier à celui qui manque. Même temporairement, le reste des Hommes connaît c même mécanisme durant la nuit. Nous percevons mieux les sons et différences de textures grâce au toucher. Alors je devine plutôt facilement la crampe dans la gorge de Joanne qui me dissimule ses troubles. Sans être perturbé par son regard bleu, il est tout de suite plus simple de savoir les émotions qui la traversent et modifient sensiblement le timbre de sa voix. Et d'insister pour en savoir plus, sans être torturé par la supplication de ses iris. Je soupire. Du banal, du moins banal. Bien sûr qu'elle ne me dit pas tout, elle ne me dit rien du tout. Juste retour des choses me direz-vous, face à mes propres secrets. « Parfois j'aimerais dérober un peu de ce je-ne-sais-pas-quel sable pour que tu t'endormes plus facilement et profondément. Ou juste pour que tes pensées soient plus calmes et positives. » dis-je avec un sourire perceptible tandis que je me glisse de nouveau dans le lit. Je ne comprends pas comment la jeune femme fait pour tenir avec les heures de sommeil qui lui manquent. Néanmoins, connaissant son penchant pour les idées sombres et torturées, je me dis que la fatigue ne fait qu'amplifier cette tendance. Si elle était plus reposée, peut-être serait-elle plus gaie plus souvent, plus optimiste. La solitude et l'ennui doivent jouer aussi. Autant dire qu'absolument aucun facteur n'est favorable à ce que ma belle ait l'esprit tranquille. Elle a bien trop de temps pour penser. Trop de temps pour s'enfoncer dans des réflexions destructrices. De celles qui l'ont poussé à me rendre sa bague par exemple. D'où le fait que je ne souhaite pas la laisser seule face à ses idées noires. « Je n'aime pas te voir toute fatiguée. Ou inquiétée. » Même si, finalement, elle l'est souvent. Joanne n'est pas un esprit tranquille, ses neurones travaillent trop malheureusement, et j'avoue que je ne sais pas quoi faire pour la soulage, à art la forcer à parler. Et encore, c'est une tache laborieuse. Tirer la langue de la jeune femme pour extraire les informations voulues relèvent parfois de l'impossible. Elle sait si bien se transformer en coffre fort quand elle l'a décidé. Lire en elle est simple. La pousser à exprimer les pensées que l'on devine dans ses yeux est bien plus complexe. Parfois, cela laisse hors d'haleine. Je ne sais pas pourquoi elle se montre si souvent si peu coopérative. Je me demande si c'est parce qu'elle ne me trouve pas assez digne de confiance, pas assez fiable pour les secrets de son esprit. Ou si c'est encore parce qu'elle a peur de moi, de ma réaction. Cette hypothèse me torture toujours autant. Son regard débordant de crainte à mon égard fait partie de ces images qui me hantent. Joanne m'intime l'ordre de me rendormir. Je secoue vivement la tête ; « Non, trop tard, je n'ai plus sommeil. » Tant que je serai en position assise, je peux rester éveiller un bon moment. C'est à partir du moment que je m'allonge que je sombre fort rapidement. Et là, je suis assez déterminé à savoir ce qui empêche ma fiancée de dormir. « Dis-moi. » je murmure toujours aussi bas. Je dépose un baiser sur sa tempe, tendrement. « Dis-moi ce qui se trame sous ces mèches blondes. »

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Message(#)#42 joamie + if this is love, then love is easy - Page 2 EmptySam 27 Fév 2016 - 2:37

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Il se faisait du souci pour elle, c'était une réaction des plus normales lorsque l'on tient énormément à quelqu'un. Jamie savait qu'elle dormait peu, et que de toute manière, ce n'était pas reposant dans la mesure où elle se levait fréquemment pour allaiter Daniel. Un rythme de vie que bien peu pouvait certainement suivre, mais Joanne semblait être capable de maintenir le cap et de faire ce qu'il fallait faire. Ca ne la gênait pas, c'était son rôle de maman, après tout. Elle le faisait avec plaisir bien que quelque part, c'était délétère sur sa santé à elle, à force de fatigue. Jamie espérait tant être capable de dissiper tous ses soucis, qu'elle puisse dormir des nuits complètes en toute tranquilité. Cela n'allait pas être le cas avant quelques mois, sinon plus. Elle n'avait pas beaucoup d'influence sur la date à laquelle où Daniel sera capable de faire ses nuits. Il était tendre dans sa voix, et semblait être enclin à écouter tout ce qu'elle aurait envie ou besoin de dire. Jamie partageait également son ressenti quant à son état. Celui-ci était bien pire avant l'accouchement, il n'en avait pas dit un seul mot. Depuis la naissance de Daniel, tout semblait être résolu par on ne sait quel mécanisme et il était certainement bien plus attentif à ce genre détails. Jamie ne se sentait plus fatigué et semblait bien déterminé à savoir ce qui l'empêchait de dormir. Une fois qu'il avait une idée en tête, il était bien difficile de s'en défaire tant qu'il n'avait pas trouver satisfaction. Elle aura beau le remballer à chaque fois, il reviendra à la charge de manières différentes. Joanne resta longuement silencieuse, après qu'il lui ait une nouvelle fois forcé la main afin qu'elle se révèle un peu plus à lui. Les yeux vides, elle restait encore un petit moment dans ses songes. "Si je les dis, ça les rendrait peut-être réelles." finit-elle par murmurer. Cette crainte que l'une de ses idées soient avérées, existantes. "Et si ces idées étaient réelles, ce ne serait pas bon signe pour nous." Pour leur couple, leur famille. "Ca me rendrait triste." Triste était loin d'être le mot pour qualifier ce qu'elle ressentirait si tout était vrai. Elle ne voulait pas dramatiser sa situation, elle pensait qu'elle n'en avait pas le droit. Joanne craignait tellement sa réaction à ce qu'elle comptait lui dire. "C'est comme... Depuis que nous étions rentrés de Sydney, je commençait à me demander si tu n'étais pas allé revoir Hannah ou.... Ou Nyx. Du fait que je ne pouvais pas, et ne peux toujours pas répondre à tes attentes, je me demande si tu n'allais pas voir ailleurs pour... que tu puisses être satisfait." Elle aurait été incroyablement jalouse, bien plus qu'elle l'aurait été avec Madison, et n'aurait certainement pas su gérer cette forme de colère. "Et je sais que dans tous les cas, ce serait de ma faute." Avec la grosses, sa pudeur, l'aversion qu'il pouvait avoir par rapport à elle pendant quelques semaines. "Ca me pousse à me poser d'autres questions. Est-ce que j'ai le droit de te toucher ? En ce moment-même, je suis en train de me demander si j'ai vraiment le droit de m'appuyer contre toi, alors que je vois très bien les marques qu'elles ont laissé sur toi. Elles semblent si profondes, imprégnées." Pourtant elle restait bien en place, paralysée par le fait de verbaliser toutes ses pensées. Elle avait la gorge un peu serrée, un peu nerveuse, mais elle ne bougeait pas d'un pouce. "Ou depuis que Daniel est né, je n'arrête pas de me demander si je serai capable de porter et mettre au monde un aussi beau bébé. Je sais que tu as des attentes, que tu adorerais avoir une fille. Je crains tellement que la suite ne soit qu'un enchaînement de fausse-couches, d'avortements et de faux espoirs. Que tu finisses par te rendre compte que ça ne sert à rien de persévérer, et que je finisse par te décevoir au point de ne plus vouloir de moi." Joanne se mettait une pression énorme à ce sujet. Pas au point de suivre les recommandations étranges de certains sites, mais elle avait énormément d'appréhension pour la suite des événements. Qu'une fausse-couche la fasse descendre de leur petit nuage familial. "Et je me demande aussi ce que tes parents peuvent bien préparer comme plan pour me voler mon fils." Ils permettraient certainement à Daniel de voir son père, mais certainement pas sa roturière de mère. "Et je me demande aussi quelle épouse je ferai si je ne suis même pas capable de comprendre tout ce qui peut te troubler, lorsque tu n'as les mots, sans me faire comparer à une psy. C'est bien misérable, une femme qui ne comprend pas toujours son mari, qui ne sait pas se mettre un peu à sa place." Peut-être que Joanne se plaçait la barre trop haut. Elle avait toujours un très haut niveau d'exigences pour elle-même, c'en était souvent largement excessif. Elle avait des idées très idéalistes qui faisait office d'objectifs à ses yeux, et cela devait about à un accomplissement, sinon les choses n'allaient pas bien se passer. Joanne était peut-être un peu rigide là-dessus, elle avait des idées assez complexes à ce sujet. Tout ce qu'elle venait de lui dire n'était qu'une petit vague au milieu d'une tempête, mais c'était déjà un début.

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Message(#)#42 joamie + if this is love, then love is easy - Page 2 EmptySam 27 Fév 2016 - 12:56


☙ if this is love, then love is easy


Le silence n'a pas le temps de s'imposer dans la chambre après la tirade de Joanne. Car je sais que le moindre blanc un peu trop long pourrait commencer à la faire paniquer, ses pensées et son coeur partiront au galop et la tempête de son cerveau reprendra de plus belle. « Ca en fait des choses. » je murmure alors histoire de meubler l'air et me donner le temps de réfléchir à ce que je vais dire. J'embrasse la jeune femme sur le sommet du crâne, tendrement, et laisse mes doigts glisser mécaniquement dans ses cheveux. Nous restons dans l'obscurité de la chambre. « Je ne sais pas par où commencer. » Mais je cherche, et rarement mes neurones se sont autant activés pour trouver des mots à mettre sur mes pensées, d'autant plus que les informations sont nombreuses et que je ne veux pas en rater une miette. Faire l'impasse sur le moindre sujet pourrait être mal interprété. Seigneur, les femmes. « Je ne pense pas que tu puisses te mettre à ma place. Ni toi, ni personne. Tu pourrais peut-être imaginer un peu ce que je ressens, mais je doute que cela soit une bonne chose. Je ne veux pas que ça te ronge toi aussi. Tu penses que c'est le cas en ne sachant pas, mais je t'assure que savoir te ferait sentir encore plus mal. Je te connais, Joanne, tu ne le supporteras pas plus, et tu ne m'écouteras pas quand j'essayerai de te rassurer. » Là dessus, elle sait que j'ai raison. Les mécanismes de son esprit sont tels qu'elle trouvera toujours le moyen de se torturer pour une chose ou une autre. Il faut malheureusement la protéger contre elle-même pour éviter qu'elle ne sombre. « Et je ne t'en veux pas pour ça, je ne te trouve pas misérable. C'est moi qui te tient sciemment écartée de cette situation. Je le fais pour toi et pour notre fils. » Qu'elle se rappelle toutes les fois où je l'ai faite passer par la porte de derrière pour entrer dans une soirée, et que cela lui déplaisait. A chaque fois, je lui disais que c'était pour son bien, et que les choses iraient progressivement. Elle n'écoutait pas, absolument toutes mes paroles étaient vaines. Alors j'ai fait comme elle le voulait, pour lui faire plaisir, je l'ai dévoilée au monde sans plus attendre. Et est-ce que je n'avais pas raison ? Elle a bel et bien paniqué. Et nous savons tous comment cela s'est terminé. Il n'est pas question que cela recommence au sujet de mes troubles. En savoir peu ne veut pas dire qu'elle ne m'aide pas à sa mesure. Elle est là pour moi, autrement. Elle est un autre type de médecine. Elle est ce qui me motive, et sûrement ce qui m'empêche de sombrer dans une bien belle dépression. Il faut qu'elle se souvienne de notre expérience passée, et il faut qu'elle revienne à la raison, qu'elle me laisse prendre soin d'elle, la protéger. « Personne ne te volera Daniel. Je te l'ai dit, ça n'arrivera pas. » je reprends après quelques secondes. Le moindre faux pas de mes parents les expulsera de sa vie et de la notre. Ils ne peuvent rien faire. « C'est notre trésor, notre miracle. S'il devait être le seul que nous aurons jamais, j'en serais tout aussi comblé. Nous avons des rêves, mais ce n'est pas grave s'ils ne se réalisent pas. Si nous voyons que la vie nous refuse d'autres enfants, que ça ne sert à rien d'essayer, alors nous ferons sans. Ca ne sera pas de ta faute. Nous serons quand même une belle famille, et nous serons heureux ainsi. » Elle maintiendra que cela sera de sa faute, la connaissant. Et je pourrais tout aussi bien lui rétorquer que la faute est également sur moi parce que je ne serais pas capable non plus de lui faire un enfant aussi parfait que le premier. Mais c'est un débat sans fin dans lequel je n'ai pas envie de m'enfoncer. « Je n'aurais jamais du avoir de famille, et tu avais peu de chances d'en avoir une aussi. Finalement, nous avons un magnifique bébé. Quoi qu'il arrive, je pense que c'est un bonheur inespéré dont nous serons parfaitement capables de nous contenter. » Nous aurions tort de nous montrer plus exigeants que cela. Je serre un peu plus Joanne contre moi et l'embrasse de nouveau sur la tempe. « Et non, je ne vais pas voir ailleurs. » je murmure non loin de son oreille. « Je n'ai pas revu Hannah depuis la première de sa pièce, et je ne parle à Nyx que dans un cadre strictement professionnel. » Nous avons rapidement su tirer un immense trait sur l'expérience que nous avons eu. Ce n'était qu'une fois, une fois stupide, et cela ne risque vraiment pas de recommencer. Concernant Hannah, je suppose que nous sommes trop bien l'un avec l'autre, et que nous sommes encore mieux l'un sans l'autre. « Il s'est passé ce qu'il s'est passé parce que j'étais triste et complètement perdu. Ca n'est plus le cas. » J'ai la femme que j'aime, j'ai un fils. Je n'ai aucune raison de cherche de l'affection ailleurs, alors que j'ai tout ce qu'il me faut ici. Je suis heureux, alors quel intérêt de tout gâcher juste pour du plaisir sexuel ? D'autant plus que je ne tire pas de satisfaction dans l'acte en soi, Joanne le sait bien. C'est la crainte la plus infondée qu'elle puisse avoir. « Depuis Sydney, je t'appartiens de nouveau. Même si les premières semaines ont été très difficiles, ça n'a absolument pas changé ça, ni mes sentiments pour toi. Il ne me vient pas à l'esprit d'aller voir quelqu'un d'autre juste pour ''me satisfaire'' alors que je t'aime plus que jamais. Tu sais que je ne fonctionne pas comme ça. Tout ce qui pourrait me satisfaire c'est de te retrouver, toi. J'attendrai le temps qu'il faudra pour ça. » Doucement, je relève le visage de ma belle. Je pose mon front sur le sien quelques secondes, puis caresse légèrement ses traits du bout des lèvres, frôle sa joue, sa mâchoire, jusqu'à atteindre sa bouche. Il n'en faut pas plus pour que mon coeur parte à toute allure et que je me sente fébrile. Je l'embrasse avec une grande délicatesse, osant à peine la goûter dans un premier temps. Puis je m'attarde sur chaque parcelle de ses lèvres, me risque à frôler le bout de sa langue. Le baiser commence à gagner en intensité quand j'y mets fin. Alors je prends une main de Joanne et la pose sur mon torse, sur mon coeur qui a adopté un rythme effréné. Déjà tout mon corps trahit l'envie et l'impatience de la retrouver pleinement. Elle, et pas une autre. « Tu vois, il n'y a que toi pour me faire cet effet là. » je murmure avec un sourire gêné qu'elle ne voit sûrement pas. « Je suis tout à toi. »

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Message(#)#42 joamie + if this is love, then love is easy - Page 2 EmptySam 27 Fév 2016 - 14:25

if this is love, then love is easy
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Ca y est, elle venait de lui parler des principales choses qui la hantaient dernièrement. Elle appréhendait beaucoup ce qu'il pouvait répondre à tout ceci, ou s'il allait même répondre tout court. Peut-être qu'il ne voulait rien entendre de cela, peut-être qu'il penserait qu'elle n'avait aucune raison de se torturer autant l'esprit pour de telles futilités. Il l'embrassa affectueusement sur le sommet du crâne, ce qui prouvait déjà qu'il n'était pas en colère ou contrarié. Jamie laissa un petit moment de flottement avant de se lancer lui-même dans son discours, cherchant certainement à ne manquer aucune information qu'elle venait de lui transmettre. Et cela commençait relativement mal, dans la mesure où Jamie verbalisait le fait qu'il la maintenait volontairement écarté de ses maux, qu'il n'en partage pas un. Il savait que ça la rongeait de ne pas savoir, et était le mieux placé pour savoir que ce serait bien pire si elle savait tout. Joanne trouvait qu'il y avait une part d'injustice. Elle venait tout juste de s'ouvrir à lui, de lui partager tout ce qui lui pesait sur le coeur, mais elle, elle n'avait pas le droit de savoir ce qui pesait sur le sien. Elle ne comprenait pas tout. Le bel homme ne la blâmait pas pour celan il devait bien se douter qu'elle n'apprécierait sa réponse, qu'elle ne comprendrait pas tout. Jamie cherchait certainement à la protéger ainsi, il disait qu'il faisait tout ceci pour elle et pour leur enfant. La jeune femme ne savait pas quoi répondre à cela et préférait rester silencieuse. Il parvint tout de même à la rassurer en lui garantissant que personne ne parviendra à lui arracher leur fils, pas même les Keynes seniors. Son coeur et sa conscience devinrent plus légères sur ce point, c'était déjà ça de gagné. Il embraya sur sa peur de ne pas être capable d'enfanter à nouveau. Joanne était surprise qu'il soit si résolu que si on ne leur permettait pas d'avoir un autre enfant, il resterait un homme satisfait et comblé. "Même si nous n'arrivons pas avoir de fille ?" demanda-t-elle tout de même. Elle savait que Jamie rêverait d'avoir une fille, qu'il voulait qu'elle ne soit qu'une copie conforme de la femme qu'il aimait. Joanne serait tout aussi heureuse de n'avoir que Daniel. Avoir d'autres enfants ne serait qu'un bonus supplémentaire à leur vie de famille. Mais avoir déjà un enfant en parfaite santé la comblait déjà largement. De la force de son bras, Jamie serra un peu plus sa belle tout contre lui, déposant un nouveau baiser sur sa tempe. Après quoi il lui murmura à l'oreille qu'il ne voyait personne d'autre à côté. Qu'il n'allait pas satisfaire sa frustration dans le lit d'une autre. "Tu as pris beaucoup de plaisir, avec elles ?" Elle savait que la réponse allait tout autant être une torture que sa question. Jamie enchaîna en lui assurant qu'il était bien à nouveau à elle depuis Sydney, que les dernières semaines de son accouchement n'altéraient en rien ce qu'il pouvait ressentir pour elle et que ça ne lui donnait pas raison d'aller voir ailleurs, même si l'attente se faisait de plus en plus longue. Jamie redressa doucement la tête, à l'aide d'une main. Il colla son front sur le sien, puis caressa quelques traits de son visage du bout de ses lèvres, avant d'atteindre les siennes. Son baiser était d'abord très délicat, comme s'il n'osait pas toucher ses lèvres, mais il gagnait rapidement en fougue. Joanne se laissait totalement envoûtée, répondant avec autant d'amour au baiser. Elle sentit son rythme cardiaque s'accélérer de plus belle. Il prit ensuite sa main afin de la déposer au niveau de son coeur, qui battait également à folle allure. Jamie lui assurait qu'il était tout à elle. Elle resta subjuguée par ce rythme effréné pendant de longues secondes. Rien que de se rappeler qu'il était torse nu lui fit rougir ses joues. Heureusement qu'il faisait sombre. Joanne déposa un baiser là où sa main avait été placée, puis revint auprès du visage de son fiancé. "Tu veux bien m'embrasser ? Comme tu viens tout juste de le faire." Ca allait certainement très difficile pour lui de réitérer l'expérience tout en sachant qu'il serait quasi impossible d'aller plus loin. Elle était un peu cruelle de lui demander, du moins, c'était ce qu'elle pensait. Mais Joanne adorait ces caresses, et elle y avait retrouvé des mots qu'elle n'avait pas senti sur sa peau depuis une éternité. Joanne démarra d'elle-même le baiser, en touchant à peine ses lèvres et en se redressant un peu plus.

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Message(#)#42 joamie + if this is love, then love is easy - Page 2 EmptySam 27 Fév 2016 - 15:31


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Dans le noir, impossible de savoir si mes paroles arrivent à convaincre ou rassurer Joanne. Elle ne dit rien, pas un mot, et je ne sais pas si cela est une bonne ou une mauvaise chose. De toute manière, je ne sais pas quoi dire de plus. Je suis parfaitement honnête avec elle, je lui livre toutes les réponses à ses questions. Alors que je lui explique que je serais parfaitement heureux si nous n'avons finalement qu'un seul enfant, la jeune femme cherche quand même à me faire confirmer mes dires. Elle sait à quel point j'aimerais avoir une petite fille, un petit ange aussi blond que sa maman. C'est une chose qui me tient à coeur. Mais cela reste un rêve. Un espoir qui ne se réalisera peut-être jamais. Et je suis déjà fait à l'idée que nous ne serons peut-être que nous trois. « Même si nous n'arrivons pas à avoir une fille. » je répète. Après tout, ce n'est pas ce qui importe réellement. Nous pouvons avoir quatre garçons ou un seul, je serai heureux. L'autre questionnement de ma belle au sujet de Hannah et de Nyx me laisse bouche bée un instant. J'ai du mal à croire qu'elle me demande vraiment une chose pareille, alors qu'elle doit parfaitement savoir qu'il n'y a qu'une seule réponse possible à cette question qu'on pourrait qualifier de masochiste. Une réponse qui ne peut lui faire que du mal. « Joanne... » je murmure en secouant négativement la tête. Dans un premier temps, j'ai envie de lui dire que je ne répondrai pas à cette question. Sauf que, la connaissant, cela serait la pire des réponses, celle qui lui donnerait encore plus de matière à s'inquiéter. Et si c'était mieux avec Hannah qu'avec elle ? Et si, lorsque nous pourrons de nouveau faire l'amour ensemble, je me rende compte que ce n'est plus pareil et que je préfère retourner dans le lit de la comédienne à la silhouette parfaite ? Que de torture inutile. Je soupire. De toute manière, je n'arriverai sûrement pas à balayer ce genre de craintes de son esprit. « Il y avait forcément du plaisir. » dis-je finalement pour rester parfaitement honnête. « Mais c'était bien différent. » Mes sentiments pour Hannah étaient différents, mon attirance pour Nyx était étrange. Nous ne dialoguions pas comme Joanne et moi pouvons le faire. Le physique avait une part bien plus important, et le mental, lui, restait à la porte. Même si j'ai apprécié chacun de ces instants sur le moment, je préfère de loin l'intimité avec ma fiancée. Sa cruelle petite demande me rappelle le soir où nous étions dans le canapé de son appartement, et où notre désir l'un pour l'autre nous avait surpris. Il était trop tôt pour cela ce soir-là, et aujourd'hui, c'est de nouveau le cas. Amusé à cette idée, je souris légèrement. Je glisse une main sur la mâchoire de Joanne et approche son visage du mien sans plus me faire prier. Je capture doucement ses lèvres, les caressant aussi finement qu'un peu plus tôt. Je parcours cette pulpe délicate avec une grande précaution, et profite du contact de sa bouche épousant si parfaitement la mienne, comme si elles avaient été crées dans ce but. Au fil des secondes, très sensiblement, le baiser reprend un peu plus d'intensité. Il se fait plus langoureux, plus amoureux, et petit à petit, plus passionné. C'est toujours en douceur que je rallonge Joanne complètement sur le lit, sans quitter ses lèvres, sans lâcher son visage. Je la surplombe, une jambe entre les siennes, mon corps contre le sien, l'épiderme déjà chaud. Ma main sur ses côtes remonte sur sa poitrine pour la frôler très légèrement, et suit cette courbe le long de son ventre. Dans l'obscurité, alors que la jeune femme est complètement habillée, je me dis qu'il est possible de m'accorder un parcours timide de son corps. Juste pour retrouver, un temps soit peu, ces formes que j'aime tant. Atteignant le bas du t-shirt qu'elle m'a emprunté, mes doigts se glissent en dessous pour se poser sur le bas de son dos. Capter un peu de sa chaleur, la serrer plus fort contre moi. Cela ne peut pas être assez. Forcément. Le manque peut se faire si oppressant. Alors c'est tout aussi lentement que je poursuis, attentif aux réactions de ma belle, prêt à stopper au moindre signal. Je ne quitte pas sa peau le long de ses hanches, descends sous son pantalon de pyjama pour suivre sa cuisse, et en frôle délicatement l'intérieur jusqu'à ce que mes doigts se posent à même son intimité.

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Message(#)#42 joamie + if this is love, then love is easy - Page 2 EmptySam 27 Fév 2016 - 16:22

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Un des problèmes était résolu dans son esprit, d'autres se mirent à dominer tout le reste. Et c'était ceux qui n'allaient jamais être réglés, certainement, qui la hanteraient toujours un peu, de manière bien vicieuse. Le fait qu'il avait pu être touché par deux autres femmes était déjà peu supportable. Qu'il reconnait avoir pris du plaisir avec elles, encore moins. Joanne savait qu'elle n'allait pas aimer la réponse, que cela allait lui faire horriblement mal, mais elle devait savoir. Elle se comparait constamment à Hannah, qu'elle trouvait plus belle qu'elle, avec bien plus d'assurance et de sens de la réplique. Bien mieux qu'elle, en somme. Elle n'avait jamais vu cette Nyx, Joanne en avait juste entendu parlé lorsque Jamie s'était lancé dans la création de sa galerie d'arts avec ses propres oeuvres, et ensuite, par Hannah, qui avait jugé bon de la prévenir qu'elle n'avait pas été la seule à dormir dans le même lit de Jamie pendant cette période de creux. Joanne s'était ensuite demandée s'il avait fait ça par vengeance - alors qu'elle ne l'avait jamais trompé de quelque manière que ce soit, pas même pendant leurs ruptures. Il y avait forcément du plaisir, disait-il. Cette phrase faisait office de coups de poignard, c'était tout particulièrement douloureux à entendre pour la jeune femme. Mais elle avait besoin de savoir, et voulait en savoir encore plus. Etait-ce bien mieux qu'avec elle ? Joanne gardait cet esprit de comparaison en permanence. Un nouveau flot de questions qui allait encore longuement la hanter. Avec son lot de réponses qui allait tout autant la heurtait. Elle n'expliquait pas cette tendance masochiste qu'elle avait de vouloir savoir comment il avait vécu ces ébats intimes avec une autre. Deux autres. "En quoi était-ce différent ? Qu'est-ce qu'elles avaient de plus ?" Elle n'oubliait pas qu'il y avait cette part de tristesse suite à leur séparation qui l'avait mené dans les draps d'Hannah. Mais pourquoi Nyx ? Qu'avait-elle de si particulier ? En soi, Joanne voulait peut-être juste la voir pour comprendre ce qu'elle pouvait avoir du plus qu'elle. La belle blonde avait à nouveau bien matière à penser et songer lorsque Daniel dormirait paisiblement. Jamie devait certainement s'en douter. Elle sentait son coeur battre rapidement, mais cela était surtout du à la nervosité ressentie dans l'attente des réponses. Elle savait qu'elle n'allait pas aimer, que ça allait faire mal, mais elle préférait que ce soit dit plutôt que tout laissait en suspend. Joanne lui demanda par la suite de l'embrasser comme il venait de le faire. Une demande bien cruelle, mais elle en ressentait le besoin. Le besoin de savoir si toute son affection était réellement à nouveau tourner que vers elle. Jamie ne tarda pas de répondre à sa demande malgré tout en faisant approcher son visage du sien sans attendre, et commencer un baiser de la même manière que précédemment. Celui-ci gagnait progressivement en intensité, en amour, en passion. Ce genre de baisers qui trahissait largement le désir pour l'autre, malgré les limites qu'elle ne parvenait pas à franchir. Le même que le soir où il était venu chez elle sans prévenir, et qui avait prouvé à chacun d'entre eux qu'ils s'aimaient beaucoup trop, beaucoup trop tôt comparé aux conventions. Ils avaient vite appris à s'en passer, de ces règles là, dépassant toute limite imposée lorsqu'ils étaient à Londres, à un moment où aucun des deux amants ne s'y attendait vraiment. Jamie bascula doucement Joanne afin qu'elle se trouve allongée sur le dos. Leurs lèvres ne se quittaient pas à un seul instant. Il se cala en plaçant une jambe entre les siennes, la surplombant. Elle sentit le corps de son fiancé gagner très rapidement en température, à travers ses habits. Ressentant le besoin de retrouver ses courbes, il se risqua à parcourir très timide son corps. Rien que de sentir ses mains posées sur elle fit bondir son coeur dans sa poitrine, presque douloureusement. Ses mains glissaient de ses côtes à sa poitrine qu'il frôlait à peine - mais qui électrisa totalement la jeune femme, étant devenue extrêmement sensible à cet endroit là. Mais il ne s'y attarda pas, se doutant que c'était une partie dont il fallait du temps avant de pouvoir y accéder. Elle était à quel point il restait attentif à ce qui complexait la jeune femme, malgré tout le désir qu'il avait pour elle à cet instant. Il ne toucha pas à un seul moment son ventre, il avait à peine effleurer ses seins. Il se risqua ensuite à retrouver sa peau, en passant ses doigts en dessous de son t-shirt et les posant au niveau de ses reins. Ce contact fit spontanément et légèrement courber son dos. Fébrile, elle était un tout petit tremblante, ayant une certaine appréhension. Comme ces toutes premières fois. Mais elle continuait de l'embrasser inlassablement, le laissant la dévorer comme bon lui semblait. Ses doigts glissaient ensuite le long de sa cuisse, faisant descendre le bas de son pantalon de pyjama. Il frôla l'intérieur de sa jambe, ce qui lui procura un frisson qui parcourut tout son corps. Joanne hoqueta de surprise lorsqu'il posa ses doigts sur son intimité. Elle avait l'impression que chaque parcelle de sa peau était devenue beaucoup plus sensible au contact de son fiancé. Que ce soit ses baisers, ou ses doigts qui retrouvaient une partie dont il était bien le seul à avoir accès. Son corps entier trahissait à quel point elle pouvait le désirer. Sa fréquence respiratoire, son rythme cardiaque, sa peau chaude et particulièrement, le fait qu'elle ne l'ait pas arrêté dans ses gestes, qu'elle ne l'empêche pas de se coller aussi sensuellement à elle. Tout un tas de signaux. Mais il y avait toujours ce lot d'appréhension, qui rendrait sa respiration haletante, légèrement tremblante. Elle avait interrompu le baiser, à bout de souffle à cause de toutes ces sensations qui lui paraissaient être à la fois familières et nouvelles. Son visage était resté proche de Jamie, le regardant dans l'obscurité. On pouvait même dire qu'il y avait un peu d'angoisse, mélangé au milieu de tout ce désir. Et puis, bien plus timidement et beaucoup moins d'assurance, elle s'approcha à nouveau de ses lèvres.

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Message(#)#42 joamie + if this is love, then love is easy - Page 2 EmptySam 27 Fév 2016 - 17:17


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Je ne comprends pas pourquoi Joanne insiste, mais je n'arrive vraiment pas à me battre contre elle ce soir. Je n'en ai pas envie. Je préfère lui livrer les réponses qu'elle veut, dire toute la vérité. Et si elle souhaite continuer d se torturer à partir de mes paroles, alors qu'elle continue de s'enfoncer dans son angoisse. Je sais que je ne peux rien y faire. Cesser de se torturer ne dépend que d'elle. Avec un peu de chance, avoir toutes les informations qu'elle demande lui permettront d'y voir plus clair et d'enfin tourner la page de ce chapitre. Il le faudrait. Il ne me semble pas que cela soit très sain pour notre couple que la jeune femme reste autant prisonnière de ces aventures que j'ai eu. Je soupire de nouveau, passe une main sur mon visage, par mes cheveux. Pas que je sois en train de perdre patience ou d'être agacé par ses questions, mais je sais que mes paroles ne peuvent que faire du mal -autant que rester silencieux lui porterait un coup au coeur-, que je suis coincé, et il est particulièrement difficile d'accepter de la blesser à sa propre demande. « Elles n'avaient rien de plus. » je lui réponds, haussant légèrement les épaules. De toute manière, si Hannah avait quoi que ce soit que j'estimais meilleur que Joanne, je n'aurais pas accepté de reprendre mon statut de fiancé auprès de la petite blonde et serais resté dans le confort de ma relation avec la comédienne. Mais je ne compte pas sur Joanne pour comprendre et encore moins croire cela. Je réfléchis un peu pour réussir à expliciter la différence qu'il y avait entre Hannah, Nyx et elle. Chacune a sa manière de se mouvoir, de réceptionner les caresses et les baisers, de soupirer, de jouir, mais il n'y aurait rien de plus cruel que d'entrer dans ce genre de détails charnels. Je ne me vois pas expliquer à Joanne que la brune n'était pas fan des préliminaires et que je trouvais cela un peu frustrant dans la mesure où j'ai pris l'habitude avec Joanne de prendre le temps, d'attiser le désir, d'attendre jusqu'à n'en plus pouvoir afin de décupler l'intensité du moment. Elle n'a pas envie de savoir ça. « Hannah arrivait à me faire oublier à quel point j'étais blessé. L'affection que je lui portais était complètement différente, et nous n'avions pas ce lien, cette connexion que nous avons toi et moi. Et Nyx… Elle m'intriguait. Je ne sais pas trop pourquoi ça a eu lieu. Il y avait une certaine attirance, et puisqu'il n'y avait pas de raison de se freiner, ça s'est juste passé. » Après tout, Joanne et moi n'étions plus ensemble, je n'avais plus grand espoir de la voir revenir, j'étais libre de mes actes, libre de céder à ce genre de pulsions en maigre consolation de ces sensations qu'elle seule pouvait me procurer et dont je devais faire le deuil. Maintenant que la jeune femme a sa réponse, j'espère de tout coeur qu'elle ne posera plus d'autres questions. Elle ne se rend vraiment pas compte du mal que cela me fait aussi de lui parler de ce genre de choses. Je ne vois pas quelle est l'importance, ni en quoi cela eut l'aider en quoi que ce soit désormais. Nous sommes ensemble, nous projetons de nous marier, cela devrait lui suffire. Sauf que ça n'est jamais vraiment suffisant avec elle, pour ma plus grande déception. Suite étrange ou logique des événements, je me retrouve tout contre la jeune femme, à l'embrasser avec toute la passion qu'elle m'inspire -à laquelle s'ajoute la frustration de ces derniers mois. Sûrement pour lui dire qu'il n'y a plus qu'elle. Uniquement elle. Elle est la seule à me mettre dans tous mes états en une faction de seconde, à faire naître si facilement une telle envie. Le moindre contact entre nous a toujours créé de l’électricité, mais les jours passants sans la moindre intimité entre nos deux corps accentue d'autant plus le magnétisme qui opère entre eux. Je me sens aussi timide et fébrile que lors d'une première fois. Car c'est bien la première fois depuis des mois que je peux la toucher ainsi. Je m'attendais à me faire refouler par Joanne, pourtant ma main se trouve toujours entre ses cuisses -dont les muscles tremblent légèrement. C'est en conservant cette grande délicatesse et cette tendresse que mes doigts frôlent et caressent son intimité et en parcourent chaque parcelle si douce, chaude et humide. Je me contente de la surface de son épiderme sans jamais franchir cette limite qui semble tant l'angoisser, même si cela est une certaine source de frustration -je m'estime déjà heureux d'avoir le droit de la toucher de nouveau de cette manière. J'espère la calmer et la détendre à force de la flatter ainsi, que sa crainte se tarisse, que sa respiration tremblante laisse place à quelques soupirs de plaisir. Qu'elle lâche prise peu à peu -ou alors, qu'elle ne s’agrippe qu'à moi comme elle l'a toujours fait durant nos ébats. Ma propre respiration s'est saccadée, mon rythme cardiaque affolé ne sait plus sur quel tempo battre. Je poursuis ainsi pendant de longues minutes, dévorant son cou lorsque je ne capture pas ses lèvres, jusqu'à ce qu'elle me demande de cesser, ou qu'elle ne retrouve le point de non retour.

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