❝ trouble shared is trouble halved ❞
#PURPLETEAM

Je ne devrais sans doute pas le prendre pour moi mais c’est plus fort que moi. J’ai vraiment de la peine avec ce genre de généralité qui se veulent vrais mais qui sont juste accusatrices d’une petite minorité. Peut-être que les hommes qu’elle a rencontré jusqu’à maintenant étaient des goujats qui la jugeaient mais nous ne sommes pas tous pareil. « Ah, désolé. Je ne voulais pas que tu le prennes mal. Il m’arrive souvent de partir en vrille comme ça dû à mon esprit…d’écrivaine ! Bien sûr que je sais que ce n’est pas une généralité, et je ne te visais pas en disant cela. Je parle pour parler tu sais… » « Hemmm… » Je hoche la tête comme pour lui dire que c’est okay mais difficile pour moi de cacher le fait que cette conversation m’a fait un peu sortir de la bulle amicale que nous étions entrain de créer. « Eh James, désolée si tu t’es senti visé. Je parle beaucoup, et souvent je dis des choses que je ne réalise pas vraiment. Pour moi, ce n’est que des mots. Je peux partir des conversations philosophiques sans vraiment m’en rendre compte, mais ce n’est pas dans un but malveillant. J’aime…démystifier les choses si on veut dire. Et les gens se sentent parfois agressés par mes propos car je n’ai pas vraiment de filtre…Alors je m’excuse. À ma défense, nous sommes tous fatigués et un peu agités d’être ici. » « Pas de soucis… » Je ne suis pas sûr d’être très bon menteur mais pas très rancunier non plus donc il y a de grand chance pour que j’ai oublié tout ça d’ici quelques minutes. Surtout que ça n’est pas si grave je le sais bien. « On dira juste qu’on n‘a pas exactement le même point de vu. » Si je prône l’ouverture d’esprit il faut bien que je le fasse jusqu’au bout. Puis je vois bien qu’elle est sincèrement désolée – j’imagine qu’on l’est un peu tous les deux – cette conversation est une sorte de gros mal entendu alors autant oublier. « Changeons de sujet. Quel est ton métier ? » Je tente de ne pas paraitre trop froid d’un coup parce qu’au final je la trouve sympa cette fille malgré ses idées un peu trop tranchées et sa façon de parler. Je sens que c’est quelqu’un de sensible et je pense qu’on se rejoint sur ce terrain. Je rigole un peu à sa question parce que c’est plus ou moins un comble. « Je suis agent de probation… » Je la regarde avec un petit sourire. « Plutôt drôle non ? » Autant en rire je ne vais pas pleurer pour ça et au moins aucun de mes clients n’est en garde à vu avec moi. « Enfin à mi-temps et le reste du temps je travaille dans la fondation de mon père. Je ne sais pas si tu connais la fondation Beauregard ? C’est pour venir en aide aux personnes touchées par le cancer et leur famille. » Un projet très important pour mon père – que je porte aujourd’hui en partie sur mes épaules me préparant à être la relève. « Et toi que fais-tu ? » A part militer pour les minorités évidement.

© LOYALS.

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En réalité je ne m’inquiète pas vraiment d’être enfermé ici. Je sais bien que je n’ai rien fait et même si j’avais vraiment été impliqué je ne vais pas faire de la prison pour ça – ils n’ont même pas pris mon nom. Alors je suis plutôt tranquille mais je me rends bien compte que c’est plutôt original pour un agent de probation de se retrouver en cellule. Et que si un de mes clients me voyait je perdrais tout ma crédibilité - du moins le peu que j’en ai. « Et c’est très noble de t’impliquer dans la fondation de ton père, même si je ne connais pas la fondation Beauregard. » Je me doutais bien qu’elle n’allait pas connaître – surtout si elle est là depuis peu de temps mais peu importe. « C’est un peu une affaire familiale alors je ne crois pas que c’est une question de noblesse. » Evidement tout ce qui touche au sujet du cancer me touche aussi de par notre histoire personnelle mais c’est plus l’attachement de mon père pour cette fondation qui m’a donné le gout de prendre le relais. Je laisse ensuite Adaline me parler de son travail en l’écoutant attentivement sans la couper. Pas vraiment étonné de la savoir dans un milieu créatif. « Ou en fait, je chantais. J’ai hérité d’un gros cachet à la mort…d’un de mes amis atteint d’un cancer du cerveau… » « Oh je suis désollll… » Pas le temps de finir ma phrase que Adaline se fait bousculer et que je me retrouve avec la tête de Scott juste en face de moi. Un peu apeuré je le regarde sans comprendre ce qui a bien pu déclencher une telle réaction chez lui. « Non! » Je pense que mon regard laisse transparaitre mon incompréhension alors que je me plaque un peu plus contre le mur comme pour échapper à cette grande brute. « Il  y a un soucis ? » De toute évidence oui, ou alors quelque chose le perturbe. « Dis-moi que t’es pas le frère de Thomas? » Cette fois je suis carrément étonné et je balbutie un peu… Cherchant mes mots… « Heu… pourquoi ? » Je ne suis pas sûr de savoir si être le frère de Thomas est un avantage pour moi ou si je vais me faire exploser la tête pour corriger mon ainé. Mais connaissant Thomas je doute qu’il ait ce genre de soucis – ce n’est clairement pas un homme à avoir des ennemis. « Enfin oui… Oui je suis le frère de Thomas… Vous le connaissez ? » Evidement je suis intrigué maintenant. D’où mon frère peut-il bien connaître cette grande brute ?  A première vue je n’ai pas vraiment l’impression que c’est le type de gens qu’il fréquente mais en même temps Thomas vit sa vie et je ne lui colle pas au basket pour vérifier ses fréquentations.

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Ce mec me fait un peu peur – non pas que je ne sache pas me défendre mais franchement je n’aurais pas envie de me retrouver enfermé seul avec lui – apparemment rien de l’arrêt alors si il  a d’un coup un problème avec moi – je pense qu’il va vouloir me faire ma fête. « J’avoue que Thomas et toi ne vous voyez pas vraiment souvent, c’est normal que tu saches pas qui je suis ! » « Heu… je vois très souvent mon frère à vrai dire… » Je ne veux pas le contredire mais Thomas et moi sommes en très bon terme, je passe au moins une fois par semaine pour le voir et lui amener Mathis – mon fils est même son filleul ce qui en dit long sur nos relations il me semble. Mais apparemment il n’a pas jugé nécessaire de me présenter son ami. « Mon nom ne te dit vraiment rien ? Je m’appelle Scott Nicholson » Ca fait tilt dans ma tête d’un coup et je pense qu’on peut voir mon regard devenir plus claire d’un coup… « Mais oui ! » « et je suis le meilleur ami de son frère depuis…certes… » Oui je dois bien l’avouer ça fait longtemps, mais presque aussi longtemps que je ne l’avais pas revu… Je n’ai jamais eu spécialement d’atomes crochus avec le meilleur ami de mon frère et la différence d’âge n’aidait pas vraiment. « Depuis très longtemps » . Je dois bien l’avouer j’ai de la peine à cacher mon étonnement… Dans mon souvenir Scott n’était pas aussi… Impulsif – pour rester gentil. « Evidement excuse moi, je ne t’avais pas… reconnu. » Et c’était peut-être mieux ainsi. Je n’ai pas vraiment envie d’avoir à expliquer à mon frère que son meilleur ami a quelques soucis pour géré ses colères. Et je doute que Thomas approuve que son ami violente les femmes… Du moins le frère que je connais. « Il faut dire que la dernière fois que je t’ai vu tu avais une coupe de cheveux un peu plus… longue. » Du moins dans mes souvenirs. Maintenant qu’il m’a dit son nom il me semble logique que c’est lui. Je me retourne tout de même vers Ada qu’il a un peu bousculée pour vérifier que tout va bien. « Tu as un peu bousculé la jeune femme… » Je le regarde n’ayant pas envie de me prendre la tête avec lui mais étonnamment le fait qu’il connaisse mon frère me donne un nouveau souffle – il n’est pas inconnu et de ce fait je peux le traiter comme tel. « Je comprends bien que tu étais étonné mais… Ca ne coute rien de s’excuser. » Vu comme il lui a volontairement broyé la bras précédemment j’ai comme l’impression qu’il n’est pas prêt de s’excuser mais pour ma part je n’ai pas très envie de papoter avec un homme irrespectueux. Meilleur ami de mon frère ou pas.

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Je n’ai pas de suite compris pourquoi d’un coup Scott m’avait reconnu puis analysant la conversation je comprends que c’est mon nom de famille qui l’a fait réagir. A bien y regarder je me trouve un peu idiot de ne pas l’avoir reconnu – encore plus alors que j’ai appris son prénom mais je pense que son attitude ne m’a pas mené sur le bon chemin. J’en viens aussi à me demander si Scott a toujours été comme ça ? Ou si il a un peu dérapé ces dernières années ? J’avoue que je n’aborde pas vraiment le sujet avec Thomas mais après cet événement j’imagine qu’il risque d’être mis sur la table – non pas que je sois fan de commérage mais si Scott voit toujours mon frère et qu’ils sont encore meilleurs amis alors il y a fort à parier que je ne vais pas pouvoir garder cette histoire très longtemps secrète. Pour autant malgré les retrouvailles je me sens un peu agressé par l’attitude de Scott et surtout en vers Adaline. Et j’essaye de lui demander de s’excuser – sans trop savoir si je vais me faire rembarrer ou pas.   « Ça va ton épaule ? C’tes pas intentionnel. » Bon ça n’est pas clairement des excuses mais ça fera l’affaire. De toute façon j’ai la nette impression que je n’obtiendrais pas mieux de lui. J’attends la réponse d’Adeline avant de me retourner à nouveau vers Scott qui se tient toujours en face de moi. « Comment tu vas depuis le temps ? Je veux dire à part ça ! » Je désigne la cellule pour parler de notre petit séjour ici qui n’est pas exactement rêvé. «  Toujours chez les marines ? » Je jette un coup d’œil à sa personne en me demandant ce qui a bien pu se passer pour lui pendant ces années – et me sentant un peu coupable de ne jamais avoir pris de nouvelles, pas même en demandant à mon frère. Puis je regarde l’amie que Scott vient d’abandonner. Elle semble aller un peu mieux – sans doute ce qui explique qu’il m’ait sauté dessus comme ça. Mine de rien il a quand même fait une ou deux bonnes choses ce soir – c’est en parti grâce à lui si j’ai pu joindre Liv et m’assurer que mon fils soit en sécurité et il a été un support pour la petite brune qui n’était pas au top de sa forme. J’imagine que ça serait un peu dur de ma part de le juger uniquement sur ces mauvaises actions même si c’est celles qui me sautent au visage.

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Scott monopolise un peu mon attention – mais j’imagine que c’est normale pour lui – il a l’air d’être le genre de personne qu’on remarque forcement pour preuve depuis notre entrée dans cette cellule tout le monde a le regard braqué sur lui – attendant la prochaine extravagance qu’il va inventer. Mais depuis qu’il m’a reconnu il semble un peu plus calme – et je commence même à me demander si il n’attend pas quelques chose de moi ? Peut-être que j’ai eu tord de penser que mon frère allait vitre être au courant de cette histoire et qu’au lieu de ça il va me demander de garder ça secret. J’espère bien que non, je ne suis pas très doué pour les secrets encore plus quand sa concerne Thomas qui me connaît très bien et peu lire en moi comme dans un livre ouvert. « Disons que je sors beaucoup depuis mon retour au pays. Je suis en arrêt forcé suite à un accident mais je suis toujours à mon poste! » Je hoche la tête les accidents sont fréquents dans nos métiers – et le plus souvent ils nous faut un moment pour nous en remettre. Mais physiquement il a l’air d’aller plutôt bien. « J’espère que ça n’était rien de trop grave… » J’ai comme un doute en toute honnêté… Quand les blessures ne sont pas physiques c’est là qu’elles font le plus mal malheureusement. « Et puis, comment il va Mathis depuis la dernière fois? Avoir su que c’était toi…j’aurais…Tu sais, pousser plus pour que t’aille ce foutu appel… » « Depuis la dernière fois ? » Je dois l’avouer je ne suis pas vraiment enchanté de savoir que Scott connaît Mathis – ce mec me fait un peu peur malgré lui et même si je le reconnais comme cette vieille connaissance j’ai de la peine à me mettre en tête qu’il n’est pas un grande méchant un peu barré. « Il va bien en tout cas… En pleine forme. » Et encore heureux je ne pourrais sans doute pas supporter de savoir mon fils malade et moi ici. Ce gamin c’est la prunelle de mes yeux. « Ne t’inquiète pas t’as fait ce que tu pouvais – et j’ai eu mon appelle c’est l’important. » Je ne vois pas l’intérêt de revenir là dessus – maintenant c’est derrière nous de toute façon et Mathis est entre de bonnes mains c’est tout ce qui m’importe.

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