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 joamie + more than just a dream

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Message(#)joamie + more than just a dream - Page 12 EmptyJeu 25 Aoû 2016 - 19:02

more than just a dream
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


La matinée passait à une allure folle. Dans le jardin avec ses deux hommes, Joanne fut tentée plus d'une fois d'aider Daniel à attraper ses jouets, mais le père de famille l'incitait à ne rien faire, histoire qu'il apprenne à se débrouiller tout seul. Il n'avait pas tort, au fond, admit-elle. Le temps était radieux, et le couple se plaisait de voir à quel point leur bébé avait gagné en force et en dextérité au bout de quelques mois à peine. Après le déjeuner, Jamie et Daniel ne tardèrent pas trop à aller sur Perth. Les au revoirs étaient un petit peu difficiles pour la jeune maman, qui embrassait plusieurs fois son petit, suivi d'un long baiser amoureux pour son fiancé. Et ils partirent en empruntant la voiture de Molly. "Dis-toi que c'est préparatoire pour les fois où tu l'emmèneras à la crèche." dit la vieille dame. "Même s'il est un excellent père, Jamie a très peu confiance en lui en la matière. J'espère que tout ira bien." dit-elle un peu plus tard. Qu'il ne panique pas au moindre tracas, et tout devait très bien se passer. La petite blonde discuta un moment avec Molly, avec pour sujet central la fameuse pièce vide qu'elle devait remplir de ses propres centres d'intérêt, dans leur résidence secondaire. Après tout ce temps, rien ne l'avait réellement inspiré. Mis à part un canapé et ue étagère, elle ne voyait pas trop quoi mettre. "C'est un bon début, déjà. Mets déjà ça, et je pense que d'autres idées te viendront une fois que la pièce sera un petit peu meublée. Tu voudras peut-être changer l'agencement, ajouter un fauteuil, mettre de nouveaux luminaires... Rien ne t'empêche de faire ça par étape, ma chérie." lui conseilla Molly. Et Joanne ne savait toujours pas quoi faire de son après-midi, et elle finit par aller se promener un peu à la plage. Jamie revint pile poil pour l'heure de l'apéritif. Molly avait préparé des petits toasts, des légumes à croquer - elle s'était donnée beaucoup de mal, et rien que la table pour ce tout début de repas était bien garni. Jamie fila allonger Daniel, épuisé par cette après-midi pleine de rebondissements. Il les rejoignit sans tarder, prêt à boire un bon verre de vin. Les deux femmes étaient particulièrement attendries par les essayages de Daniel. "Il est tellement beau." dit Joanne tout bas, en parcourant les clichés. "Je suppose que la tenue qu'il portera au mariage ne se trouve pas là." supposa-t-elle en lui lançant un regard amusé. Tant mieux, elle voulait la surprise. "Et toi ? Tu as trouvé ton bonheur, mon amour ?" finit par demander Joanne, en laissant Molly parcourir à son tour toutes les photos. Elle le rendit quelques secondes plus tard à son propriétaire. Joanne baissa les yeux à la question de son fiancé, l'air timide et gêné. Molly soupira. "Joanne, si tu ne lui montres pas, tu ne sauras pas ce qu'il pense. Va donc les chercher." La jeune femme passait nerveusement sa main dans sa nuque avant de traverser la baie vitrée pour aller au séjour. Elle réapparut une poignée de secondes plus tard, en tenant précieusement dans ses bras, deux petits chiots - un blanc et un noir. Ils étaient emmitoufflés dans le gilet de Joanne qu'elle leur avait laissé. Elle s'approcha de Jamie. "J'ai discuté un peu avec Nanny et je voulais aller me promener à la plage. J'ai toujours aimé passé par un tout petit sentier, il n'y a jamais personne qui passe par là. Et je les ai trouvé bien caché dans un arbuste, collés l'un à l'autre. Ils ont été abandonné, c'est sûr." expliqua-t-elle en gardant ses yeux rivés sur les petits animaux. Leurs yeux étaient clos, ils étaient vraiment minuscules. "Alors j'ai passé mon après-midi chez le vétérinaire du coin, je le connais bien, il s'est toujours occupé de nos animaux quand j'étais encore ici. Ils ne sont ni tatoués, ni pucés, et il est à peu près certain que ce sont des pures races. Dès qu'on les détache l'un de l'autre, ils couinent, ça fait tellement mal au coeur. Donc il lest a ausculté ensemble, et ils sont totalement dénutris et affaiblis. Selon le vétérinaire, ils n'ont même pas un mois." Ils avaient quelques petits blessures ça et là que le professionnel avait minutieusement désinfection après une auscultation complète. "Je suis allée ensuite dans un refuge dans le coin pour qu'ils soient pris en charge. Mais il y avait bien trop d'animaux, il y a eu beaucoup d'abandons, à cause des vacances. Et ils auraient du les séparer, question d'hygiène je crois. Alors... je les ai amené ici. Je suis retournée chez le vétérinaire pour acheter du lait spécial, avec tous les apports nécessaires. Le temps de savoir quoi en faire... Nanny avait encore un vieux panier en osier pour un chien qu'elle avait il y a longtemps, nous y avons mis une couverture, mais ils ne veulent pas se détacher de mon gilet, ça doit certainement les tenir bien chaud. Ils étaient en hypothermie quand je les ai trouvé, ils grelottaient et tentaient de se réchauffer l'un l'autre en restant collés ensemble." Joanne les caressait tendrement. Ca l'attristait de savoir qu'il y avait encore tellement de personnes capables de laisser à l'abandon et pour mort d'aussi adorables petites créatures. "Joanne ne peut pas s'empêcher de prendre soin d'autrui. Je crois que c'est un hobby pour elle." dit Molly en laissant échapper un rire. "Ce sont deux mâles." précisa-t-elle tout bas quelques minutes plus tard. Joanne fut longuement hésitant, avant d'oser redresser les yeux vers Jamie, comme une enfant. "Pouvons-nous les... les garder ?" finit-elle par demander tout bas. "Je me suis dit que c'est tant mieux s'il s'agit de mâles, ce serait moins problématiques qu'avec des femelles. Une sorte de hiérarchie s'imposerait très vite. Et ils grandiraient en même temps que Daniel." Joanne avait tout un tas d'arguments, mais elle se disait que ça ne servait à rien de tout déballer si Jamie n'en voulait pas. "Tu serais d'accord ?" finit-elle par demander en le suppliant presque avec ses grands yeux bleus; tout en sachant qu'elle comprendrait parfaitement s'il n'en voulait pas.

crackle bones
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Message(#)joamie + more than just a dream - Page 12 EmptyJeu 25 Aoû 2016 - 20:26


☙ more than just a dream


D’un signe de tête, je confirme que la future tenue de Daniel n’est pas présente sur les clichés qu’elle fait défiler. Ce sera une surprise, bien évidemment. En tout cas, elle peut deviner à quel point il a été difficile de choisir. Il est si mignon dans tous les ensembles. Me concernant, le parcours du combattant s’est soldé par un échec. « Non, malheureusement. Je crois que j’en demande bien trop, le moindre détail me saute aux yeux et devient catastrophique. » Et parfois ce n'est que le détail de la couleur d'une couture qui me saute aux yeux. A ce point. Ce suppose que pour pareille occasion, il vaut mieux être trop pointilleux que pas assez. « Mais j’ai un plan pour avoir le costume qu’il me faut, ne t’en fais pas. » j'ajoute pour la rassurer, très sûr de moi. Et pour le coup, ça ne pourra pas être un échec. Après avoir récupéré mon téléphone, je demande à Joanne le résumé de son après-midi, à son tour. La question semble plus poser problème que je ne l'aurais cru. Le regard surpris, je ne comprend pas trop ce qu'il se passe jusqu'à ce que la jeune femme revienne de l'intérieur avec les bras chargés. Ce n'est qu'une fois assise que je peux voir les deux chiots emmitouflés dans son gilet, en écarquillant les yeux. L’un d'eux couine légèrement, et je me sens fondre comme neige au soleil. « Ils sont adorables. » Ma fiancée me raconte donc ses péripéties pour faire soigner les deux boules de poil et les confier à un refuge. Je fronce les sourcils. Pourquoi faire, un chenil? Les laisser dans deux cages? Heureusement qu'elle finit par demander à ce que nous les gardions. « Allons, Joanne… » Ses grands yeux bleus de petite fille sont craquants. Ses parents non plus ne devaient rien pouvoir lui refuser quand elle était petite. Je lui souris. « Je pensais que tu me connaissais mieux que ça, la question ne se pose même pas. » Les causes perdues, les chiens abandonnés, c'est mon truc. Et comment rejeter ces deux chiots? Comment avoir pu les abandonner? Bien sûr qu'ils resteront avec nous. Le contraire n'était pas envisageable. « Je peux ? » Avec énormément de délicatesse, Joanne dépose les chiots dans mes bras, toujours bien au chaud dans le gilet. Épuisés, affaiblis, ils bougent à peine. Il leur faudra quelques jours pour se remettre de leur mésaventure, qui intervient bien tôt dans leur petite vie. Au moins, c’est un traumatisme rattrapable. C’est une vision triste, les chiots sont d’habitude plein d’énergie et ne pensent qu’à jouer tout le temps. Ceux-là ne font que réclamer de la chaleur et de l’affection. « Nous allons vraiment finir avec un chenil. » dis-je avec un petit rire. Et nous passons soudainement de deux à quatre pensionnaires à quatre pattes, ce qui va constituer un sacré budget croquettes. Mais qu’importe, ce ne sont que des boules d’amour –et de poils- supplémentaires à la maison qui vont y mettre encore plus de vie. Et dire qu’il y a un peu plus d’un an, je pouvais entendre le bruit de mes pas résonner dans ma grande maison. « Bienvenue dans la famille messieurs. » Je caresse leurs petites têtes du dos de l’index. Il semble énorme par rapport à leurs petits corps. Ils sont tellement doux. « Vous avez déjà fait connaissance de la seule dame du foyer. Vous rencontrerez notre modèle réduit plus tard. Et Ben, et Milo. » Ils ne manqueront pas de compagnons de jeu. Les voilà qui troquent un bien triste sort contre une grande famille pleine d’affection à leur donner. Un endroit où ils n’auront plus jamais froid ni faim. « Daniel va être mort de jalousie. » dis-je avec un petit rire, jubilant presque d’avance à l’idée de voir ça. Oh, cela risque d’être terriblement drôle. Jusqu’à ce que la jalousie du premier contact passe, et qu’ils deviennent bons amis. « Comment tu veux les appeler ? » je demande à Joanne. Après tout, c’est elle qui les a trouvé et qui a demandé à les garder, elle a bien la priorité sur leurs petits noms –et elle a bon goût pour cela généralement. « Ne me dis pas Chocolat et Vanille, par pitié. » j’ajoute quand même, sait-on jamais si un élan de mauvais goût la traverse soudainement. Je ne sais pas trop s’il leur faut des noms en rapport l’un avec l’autre, ou complètement au hasard selon ce qui semble le plus coller avec eux –ce qui est un peu difficile à déterminer vu qu’ils sont encore si petits et dans un sacré état de choc.
 
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Message(#)joamie + more than just a dream - Page 12 EmptyJeu 25 Aoû 2016 - 21:08

more than just a dream
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Joanne ne savait pas d'où venait cette appréhension de devoir essuyer un refus. Après tout, son fiancé avait quelque chose pour les bêtes abandonnées. Peut-être que c'était le nombre de chiens au total qui l'impressionnait. Le regard surpris, Jamie attendit que sa fiancée ne s'installe pour comprendre ce qu'il se passait. Son visage changea du tout au tout, soudaine on ne peut plus attendri lorsqu'il se rendit compte qu'elle tenait deux chiots dans ses mains. Cela faisait grandement sourire Molly qui sirotait tranquillement son vin avec tendresse. Ce ne fut qu'à la fin de son récit que Joanne lui demandait comment on pouvait les garder. Pour Jamie, c'était certainement une évidence. "J'avais peur que tu refuses parce que ça nous ferait tout de même quatre chiens." Elle haussa les épaules. Mais son joli visage de porcelaine s'illumina lorsqu'il fit comprend qu'il était évident que les petits chiots allaient rentrer avec eux à Brisbane. Il demanda à les prendre un peu avec lui. Alors Joanne, se tenant bien droite, les confia délicatement à son fiané, en faisant bien attention à ces deux petites merveilles. Jamie commençait à comparer leur chenil. "Ce seront de précieux compagnons de jeu pour Daniel. Il ne risque pas de s'ennuyer avec eux." ajouta Molly, les yeux rieurs et joyeux. "Une maison heureuse." conclut-elle. Jamie les caressait du bout de l'index. Ils étaient si petits. "Je leur ai donné le biberon tout à l'heure, ils étaient affamés." raconta Joanne en restant auprès de son fiancé. "Ce sont de très beaux chiens, adulte, j'ai regardé sur Google tout à l'heure." Joanne tapota sur son portable pour montrer une image de berger suisse adulte. Il était subjugué par ces deux petites têtes qui avaient déjà eu plus d'affection que le destin n'aurait pu leur donner. Il fit les présentations aux deux petits animaux, qui avaient les yeux toujours bien clos. Jamie disait que leur fils serait terriblement jaloux. "Tu crois ?" demanda Joanne. Certes, ces deux petits êtres allaient avoir besoin de beaucoup d'attention et de soin dans les premiers jours, mais elle espérait qu'ils s'en remettent vite. Forcément, il fallait ensuite penser au nom. Jamie voulait laisser sa belle choisir. Après tout, le fait qu'elle les ait trouvé lui donnait ce droit. Ils allaient certainement se faire à l'odeur de Joanne imprégné dans son gilet. Joanne réfléchit quelques secondes. "Je pensais appeler le noir Lucky. C'était celui dont l'état de santé inquiétait le plus le vétérinaire, mais il m'a garanti que si nous nous conformions aux soins à prodiguer, il pourrant grandir normalement. Et pour le blanc... Je pensais à Snow. C'est très facile, j'avoue, avec la couleur de son poil. Mais j'aime bien. Ce sont des noms courts et simples à prononcer. Ils se reconnaîtront plus facilement que si c'était des noms à rallonge." dit-elle afin de se justifier. "Qu'en penses-tu ?" L'avis de Jamie avait tout de même son importance. Assis, Jamie continuait inlassablement à les câliner. Joanne se mit accroupi à côté de sa chaise pour avoir près d'elle ces deux petites boules de poil qui pouvaient attendrir même le plus dur des coeurs. "Il faudra que je me lève cette nuit pour leur donner à manger. C'est normalement toutes les six heures environ. Le vétérinaire m'a suggéré d'appliquer rigoureusement ces tranches horaires pendant les premiers jours au moins, pour qu'ils reprennent des forces. Et quand ils se sentiront mieux, nous pourrons les vacciner. Ils sont bien trop faibles, pour le moment." Elle sourit. "C'est un peu comme si je retombais au moment où j'allaitais Daniel." dit-elle en riant. "Tu sais, vu comme ils sont petits et qu'ils s'accrochent à ce point à ton gilet, je pense que ces petits vont très vite te considérer que leur mère." dit Molly. "Ils reconnaissent facilement les personnes à qui ils doivent leur vie. Tu as raison, ils sont sacrément chanceux d'être tombé sur toi. Je sais qu'ils ne manqueront pas d'amour sous votre toit." dit Molly d'un air attendri. "Il faut que nous les laissions à l'intérieur. Ils doivent rester dans un environnement chaud, surtout à leur si jeune âge. Nous avons mis le panier pas loin du radiateur, que nous allumerons pour la nuit." Elle avait à peu près penser à tout, mais elle voulait tellement que ces petites bestioles adorent vivent et grandissent normalement qu'elle y avait mis tous les moyens. Appuyée contre l'accoudoir, Joanne était tout près de leur petite tête, les admirant avec un petit sourire. "Et si nous trinquions à l'agrandissement de votre famille ?" s'enthousiasma soudaine Molly, les yeux pétillants. "Et venez manger un petit quelques chose, ce que je vous ai préparé ne va disparaître tout seul." ajouta-t-elle en riant.

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Message(#)joamie + more than just a dream - Page 12 EmptyVen 26 Aoû 2016 - 0:40


☙ more than just a dream


« Quatre, six, douze... Ce n'est pas la place qui manque. » dis-je à Joanne qui s'inquiète de notre capacité à accueillir plus de bêtes. Il y a toujours la place. La plupart des chenils ne sont pas beaucoup plus grands que la taille du jardin, et ils accueillent bon nombre d'animaux. Ce que sont pas quatre paires de pattes qui nous feront sentir à l'étroit. Je ne peux pas m'empêcher de me dire que même si Daniel na jamais de frères ou de sœurs, il ne se sentira pas si seul que ça. Certes, les chiens ne valent pas la compagnie humaine, mais il aura des compagnons, des complices qui auront grandi avec lui. « Quand il sera en âge de comprendre, nous lui raconterons d'où viennent ses compagnons. Il faut qu'il sache. » Et qu'il apprenne que des êtres vivants, ça ne s'abandonne pas de cette manière, ça ne se maltraite pas. Ils n'ont que de l'amour à donner, et tout leur dévouement. Il faut en prendre soin, et leur faire oublier d'où ils viennent. Joanne me montre rapidement à quoi ressembleront les chiots quand ils auront grandi. Ils seront sûrement aussi grands que Ben, Milo restera le petit polisson de service. « Et très touffus, Ben va avoir de la concurrence. » Je me demande s'ils s'entendront tous bien. Je l'espère. Il serait compliqué de gérer des tensions entre les quatre chiens. Ils seront obligés de vivre les uns avec les autres, et avec notre petit koala. Je ne doute pas que le premier contact avec les chiots sera assez complexe. « Oh oui, surtout en ce moment. Daniel va demander beaucoup d'attention, les chiots aussi. On va avoir droit à quelques crises. Qu'en dites-vous Molly ? » Elle acquiesce d'un signe de tête. « Le temps que les chiots soient plus grands et puissent jouer un peu avec lui, oui. Après, ils apprendront à se connaître, et ça ira mieux. » En attendant, Daniel se dira surtout qu'il doit partager sa maman avec encore plus de monde, et ça ne sera pas facile à l'heure où il a peur de la moindre séparation. Maintenant que les chiots font partie de la famille, il faut leur trouver un nom. Malheureusement, Joanne est dans un jour de mauvais goût. Autant les appeler Chocolat et Vanille, finalement. Mais je me contente de hausser les épaules. « J'en dis que c'est simple mais efficace. » Et si c'est ainsi qu'elle veut les appeler, alors soit. Ce sont ses petits protégés après tout. Et puis, je n'ai pas de meilleure idée à cet instant, d'autant plus que mon niveau d'originalité ne crève pas le plafond. Joanne m'explique que les chiots auront besoin de soins tout particuliers les premiers jours. Cela sera nécessaire afin qu'ils se remettent de leur péripétie. Elle a pensé à tout, et tout mis en place pour qu'ils ne manquent de rien, qu'ils se sentent à l'aise et en sécurité. « Regarde-toi, une vraie petite chef de famille. » dis-je en en posant un regard amoureux sur elle. C'est un rôle pour lequel elle est taillée. Elle sait prendre soin des hommes de son foyer et être un véritable pilier pour eux. Enthousiaste, Molly propose de fêter tout ceci. « Excellente idée. » Nous trinquons à notre famille agrandie de deux membres à poils. Avant d'attaquer les petites préparations de Molly, je vais à l'intérieur remettre les chiots dans le panier. Ils se suffisent amplement à eux-mêmes pour le moment, pas besoin de trop les solliciter. Ils ont avant tout besoin l'un de l'autre. Le gilet de Joane risque d'être souillé à plusieurs reprises, il ne faudra pas songer à le remettre sur son dos avant un bon nettoyage. Après l'apéritif vient le dîner. Je sors Daniel de son lit pour le repas, et lui présente rapidement nos deux nouveaux compagnons. Il reconnaît aisément qu'il s'agit de chiens, un genre d'amis qu'il connaît déjà bien, et il tend ses petits doigts pour toucher leur pelage ; mais les chiots se reposent, alors les câlins seront pour plus tard. N'ayant pas très faim, le dîner est léger pour moi. Je laisse Joanne donner à manger au petit, et je m'occupe de la conversation avec la vieille femme. Nous échangeons beaucoup à propos du travail à la radio. Même si je n'aime pas spécialement parler travail, je me dis que je m'adresse à une admiratrice de premier choix, et que je peux bien répondre à sa curiosité sur le fonctionnement de la chaîne et de mes tâches là-bas. Cela semble l'intéresser autant que l'impressionner. Nous parlons aussi de mes engagements pour la cause animale, dont elle était déjà vaguement au fait. Mais me voir avec les chiots lui a rappelé que, en effet, moi et les bêtes, c'est une grande histoire d'amour. Je lui raconte un peu tout cela, à elle qui voulait en savoir un peu plus que mes bons côtés. Je suppose que cela en fait partie. En tout cas, elle en semble ravie. Daniel, en pleine forme, parvient à veiller jusqu'à assez tard. Il faut plus d'une histoire de plumes et d'écailles pour calmer son énergie, et une grande révision du registre d'Elvis pour l'endormir. Mais Love Me Tender vient à bout de lui. Joanne et moi ne tardons pas à nous mettre sous la couette. Le sommeil me gagne toujours aussi vite. Et puis, au milieu de la nuit, un bruit me réveille ; des couinements provenant du rez-de-chaussée. Je grogne et re-grogne, mais néanmoins, je suis le premier à trouver le courage de me lever pour aller voir les chiots dont la solitude et l'obscurité les désespère. Histoire de régler le problème vite et bien avant que Daniel et Molly ne finissent réveillés à leur tour, je monte le panier à l'étage et le dépose près du lit de la chambre de Joanne. « Voilà, voilà. Nous sommes là. » Ils sertiront au moins notre présence, cela devrait les rassurer. La jeune femme a quelques heures de sommeil encore avant de devoir les nourrir. Je la retrouve sous la couette. « Je sens que les nuits vont être courtes. » dis-je la tête dans l'oreiller, déjà à moitié rendormi.
 
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Message(#)joamie + more than just a dream - Page 12 EmptyVen 26 Aoû 2016 - 1:32

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Jamie se fichait bien du nombre d'animaux qu'ils pouvaient avoir chez eux. C'était vrai, ce n'était pas la place qui manquait à la maison, ni dans le jardin. Joanne lui sourit tendrement. "Ce sera un peu plus problématique lorsqu'il s'agira de les emmener à notre maison de campagne. Ce sera facile tant qu'ils seront encore petits. Après..." Elle rit. Ils vont grandir, ces deux petits bouts. Jamie comptait bien à inculquer quelques règles, valeurs et principes à leur fils concernant les animaux. Que c'était des êtres pouvant ressentir des émotions, et qui avaient tant d'amour et de reconnaissance à donner. Le chien est le meilleur ami de l'homme, après tout. Elle acquiesça un signe de tête, on ne peut plus d'accord à ce que cela fasse partie de son éducation. Il était persuadé que des crises de jalousie étaient à venir de la part de leur fils. Molly approuvait les dires du bel homme en renchérissant davantage. "J'espère qu'il comprendra à un moment que ça n'altère en rien l'amour que je lui porte." espérait Joanne. "Il est trop petit pour savoir que les chiots ont été arrachés bien trop tôt à leur mère et qu'il va falloir que nous nous en occupions." Il allait y avoir des larmes, c'était apparemment inévitable. Molly disait qu'il fallait du temps, pour que la place de chacun de se fasse dans cette famille. L'adaptation ne devrait pas être trop difficile. Joanne devina aisément que les noms qu'elle avait attribué aux chiens ne lui plaisait. Trop banal, sans doute. C'était les premières noms qui lui étaient venus à l'esprit, elle n'avait pas pris le temps d'y penser car elle n'envisageait pas qu'ils les emmènerait à la maison avant qu'elle ne le lui demande. "Ce sera par défaut, je n'ai pas vraiment songé à leur donner des noms. J'avoue ne pas avoir fait preuve d'originalité." dit-elle d'un air désolé. Après tout, les chiots n'avaient pas encore la force nécessaire pour reconnaître leur nom. Ca laissait à la jeune femme un petit délai supplémentaire. Jamie la qualifiait de chef de famille. Aux yeux de la jeune femme, ce titre s'attribuait plutôt à un homme. "Ca ne fait pas de moi vraiment un chef de vouloir prendre soin de vous." dit-elle pensive, avec un léger sourire sur ses lèvres. "Je veux juste que vous vous sentiez tous bien." Son ton était plus rêveur, plus songer, alors que ses doigts effleuraient les chiots. Après quoi Jamie les remit dans le panier à l'intérieur avant d'attaquer l'apéritif et le dîner. Cette fois-ci, c'était Joanne qui avait l'honneur de lui donner un peu de carotte. Mais il savait qu'un petit bberon l'attendait derrière, et ce fut un peu plus facile que d'habitude. Cela faisait plaisir à Joanne que d'entendre son fiancé et Molly converser autant. Cette dernière se passionnait véritablement de son métier. Le petit veilla plus tard que d'habitude, sa sieste ayant été décalé avec le programme de l'après-midi. Durant la nuit, ils entendaient tous les deux les chiots qui couinaient au rez-de-chaussée. L'obscurité leur rappelait certainement toutes ces nuits passées seuls au milieu de nulle part. Jamie fut celui qui trouva la force de s'extirper de sous la couette pour aller les chercher et les mettre dans leur chambre. Joanne l'entendait faire, mais somnolait et garder ses yeux bien fermés. Allongée sur le côté, il ne tarda pas à revenir tout contre elle. Joanne sourit à sa remarque et caressa tendrement la main qu'il avait passé par dessus sa taille. "Dis toi que c'est une piqûre de rappel pour notre prochain enfant." Ca ne la gênait pas, de devoir se lever plusieurs fois dans la nuit pour s'occuper de quelqu'un. Que ce soit Daniel, Jamie, ou plus récemment les chiots. Ils ne tardèrent pas à se rendormir. Joanne avait mis un réveil assez discret pour qu'elle soit la seule à se réveiller à l'heure du repas des deux petites boules de poil. Joanne fila au rez-de-chaussée récupérer les biberons et remontait dans la chambre, les nourrissant l'un après l'autre dans l'obscurité. Elle fit quelques pas, elle regardait pas la fenêtre pendant qu'ils mangeaient tous les deux avec appétit. L'estomac plein, ils se reposèrent le reste de la nuit bien au chaud, entre la couverture et le gilet de Joanne. Celle-ci se mit à nouveau au lit, et il lui fallut un certain temps avec de retrouver le sommeil. Daniel étant un petit peu décalé, ils eurent droit à une petite grasse matinée. Et quand bien même il commençait à couiner, Molly, debout déjà depuis un certain temps, décidé de s'en occuper en l'emmenant avec elle au rez-de-chaussée, permettant ainsi aux parents de prendre le temps de se réveiller. Joanne s'étirait longuement, les yeux ouverts avant ceux de Jamie. Elle se blottit contre lui et caressait délicatement son torse, le regard dans le vide. Une fois qu'il avait l'esprit moins embrouillé et qu'ils s'étaient embrassés pour se dire bonjour, il y eut quelques minutes de silence avant que Joanne ne prenne la parole. "Je crois que j'ai eu une autre idée de noms, pour les chiots." dit-elle tout bas, en continuant de faire des arabesques sur son torse à l'aide du bout de ses doigts. "Mon grand-père adorait me montrer les étoiles, quand j'étais petite. Il se passionnait de ce genre de choses. Et il me nommait souvent quelques étoiles. Il y en a une qui m'a marquée particulièrement, parce que je trouvais que son nom faisait toujours sourire. C'est Nunki. Elle fait partie des étoiles les plus brillantes, vu de la Terre. Il y en a beaucoup, mais j'ai surtout retenu celui-ci. Je me souviens aussi vaguement de Véga, Rigel... Je m'en suis rappelée cette nuit, lorsque je leur donnais le biberon, le ciel était très dégagé. Je me suis dit que ce serait beau, qu'ils portent chacun le nom d'une étoile." Et c'était à l'image de Joanne, cette pointe de poésie et de romantisme. "Il doit bien y avoir une autre étoile qui porte un joli nom." Et ce genre d'informations se trouvait facilement. Elle se demandait si sa grand-mère n'avait pas un livre d'astronomie quelque part, si le grand-père se passionnait tant de ça. Joanne se leva juste le temps de prendre les chiots dans ses bras, Elle se remit à côté de Jamie, assise, les jambes sous la couverture. "Ne dis rien à Daniel." dit-elle à Jamie en riant, en faisant référence aux chiots. Ca ne plairait certainement pas au petit de savoir que non seulement les animaux avaient dormi avec Papa et Maman, mais qu'ils avaient aussi droit à un peu d'affection matinale.

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Je souffle une sorte de petit rire, à moitié endormi, et sombre la seconde suivante comme si je ne m���étais pas levé pour aller chercher les chiots. Leurs couinements cessent pour quelques heures, notre présence les rassure bel et bien. De plus, les rideaux de la chambre ne sont pas complètement tirés et laissent passer un peu de l’éclat lunaire dans la pièce, ainsi, il fait bien moins sombre qu’au rez-de-chaussée. Nous avons quelques heures de sommeil paisibles jusqu’à ce que les couinements reprennent et que Joanne ne se lève à son tour pour s’occuper de nourrir les deux petites bêtes. Je l’entends faire, écoute le bruit de ses pas en somnolant. Je dors plus légèrement, mais cela ne m’empêche pas de me reposer. Cela me rappelle en effet les premiers mois avec Daniel, quand la jeune femme se levait au milieu de la nuit pour lui donner le sein. D’habitude, j’ai le sommeil bien assez lourd pour ne pas me laisser réveiller par quoi que ce soit, mais dans ces moments-là, une partie de moi reste attentive à ce qu’il se passe, peut-être au cas où l’on aurait besoin de moi, j’en n’en sais rien. Je ne me rendors profondément que lorsque je suis sûr que tout va bien, quand je devine que les chiots sont à leur aise, et que Joanne est de retour dans le lit. Ces interruptions nocturnes sont compensées par une petite grasse matinée. Nous nous tirons longuement et tranquillement de notre sommeil. Ma fiancée revient se blottir contre moi après quelques étirements. Elle caresse machinalement mon torse, et moi son épaule, le temps d’émerger. Puis la jeune femme prend la parole, pour revenir sur le nom des chiens, ayant finalement une autre idée, inspirée par la nuit. Les étoiles, cela lui ressemble tellement, je ne peux pas m’empêche de sourire avec tendresse et un peu d’amusement. « C’est mignon, Nunki. Je trouve que ça convient bien au blanc. » Pourquoi spécifiquement à celui-là, je n’en sais rien, question d’inspiration. Les sonorités sont pétillantes, elles me font tout de suite penser à quelque chose de clair, et cela correspond plus au poil blanc du petit chiot. « Tu sais, pour le noir, il y a une étoile qui s’appelle Sirius, ça ferait un bon combo de références. » j’ajoute avec un petit rire. C’est à la fois idiot et bien trouvé, il faut quand même l’avouer. Mais je doute que mes âneries plaisent à ma fiancée en quête de poésie. « Je plaisante, nous ferons quelques recherches. » Des noms un peu plus… vaporeux, disons. Joanne s’échappe du lit afin de prendre les chiots et s’assois à côté de moi, préférant visiblement les câliner eux. J’arque un sourcil. Ah, très bien. « Oh que si, je vais lui dire. » Je suis lésé de bon matin et je devrais rendre service en plus. « Il n’y a pas de raison que je sois le seul jaloux chronique de cette famille. » je donne comme excuse. Qu’importe de toute manière, Daniel ne comprendra pas ce que je lui dis. Il ne piquera vraiment une crise de jalousie que lorsqu’il verra sa mère câliner les chiots, leur donner le biberon comme à des bébés. Il aura sûrement peur qu’on cherche à lui voler sa place. Que de drames en perspective. « Alors nous sommes de retour au moment je t’aurai à peine pour moi? » je demande en me redressant petit à petit jusqu’à m’asseoir à côté d’elle. Les chiots sont un peu plus vifs après une bonne nuit, mais je pense qu’il faudra compter encore quelques jours avant qu’ils ne retrouvent vraiment leur vitalité. Et cela va demander de l’attention, des soins, de l’énergie. Oui, comme pour des bébés. « Je vais encore devoir attendre deux ou trois mois avant de pouvoir te faire l'amour? » j’ajoute avec un petit regard de chien battu –puisque c’est ce qui gagne son attention pour le moment. Puis je tourne son visage vers le mien pour l’embrasser longuement, avec tendresse. « Avoue que ça te plaît, toute cette attention masculine juste pour toi. » Deux garçons supplémentaires à la maison, tous en train de se plier en quatre pour avoir son affection et lui en donner. C’est loin d’être un calvaire.
 
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Message(#)joamie + more than just a dream - Page 12 EmptyVen 26 Aoû 2016 - 17:17

more than just a dream
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


La nuit avait véritablement porté conseil à Joanne en matière de nom our les chiots. Jamie semblait bien plus convaincu par son illumination. "Appelons-le Nunki, dans ce cas." lui répondit-elle avec un sourire. Un de trouvé, il ne fallait plus que trouver le nom parfait pour la petite bête noire. Jamie suggéra Sirius, qui était à la fois le nom d'une étoile et d'un personnage célèbre de livre. "C'est bien trouvé." lui dit-elle en riant. "Tout correspond, alors pourquoi pas." A croire que c'était un comble. Il voulait quand même faire quelques rechercher pour le chien noir. Cela semblait être une petite activité pour la journée, se dit-elle. Elle prit ensuite les chiots dans ses bras, et Jamie ne tarda pas à faire remarquer sa jalousie à sa belle, non seulement par les expressions de son visage que par le ton qu'il employait. Dès qu'il y avait un petit nouveau dans la famille, c'était toujours la même histoire. D'autant plus que Joanne demeurait la seule figure féminine de la famille, donc forcément, on voulait avoir de l'attention. Même Jamie semblait craindre de perdre sa place. "Bien sûr que non." lui dit-elle en le regardant avec tendresse. Il pouvait l'avoir tout pour elle, ce n'était pas la question. Elle déposa les chiots dans leur panier alors que Jamie s'inquiétait de la fréquence de leurs ébats à venir. "Je ne viens pas d'accoucher, Jamie, ce n'est pas la même chose." lui dit-elle ne lui caressant les cheveux. "Ce n'est pas comme si un petit bébé venait tout juste de déformer et martyriser mon bassin pour pouvoir naître." Malgré la péridurale, ça n'avait pas été une partie de plaisir. Il suffisait de se rappeler à quel point elle était à bout de force, prête à abandonner tant la durée du travail avait été long. Il l'embrassa ensuite longuement, avec beaucoup d'amour. "Avoue que ça te rend foncièrement jaloux, toute cette attention masculine pour moi." lui rétorqua-t-elle au bord de ses lèvres. Elle se mit à califourchon sur ses genoux, et lui vola un baiser. "J'avoue que c'est parfois assez étrange, d'être comme... réclamée de toute part." reconnut-elle avec un rire nerveux, en baissant. "Je fais de mon mieux." Sur le coup, elle se demandait si ça avait été un reproche, de la part de Jamie, ou si c'était juste pour la narguer. "Et si nous avons la chance d'avoir une fille, tout s'inversera. Vous jetterez tous son dévolu sur elle, parce que c'est une nouvelle âme féminine dans la maison. Et pour l'autre, eh bien, ils la connaissent bien, pas la peine de s'y attarder davantage." Durant leur conversation au bar, Joanne avait déjà fait part de cette petite angoisse. Le fait que Jamie désire tant une fille la poussait à croire qu'il finirait par se désintéresser de sa fiancée et de ne porter que de l'attention au nouveau fruit de leur amour. Il ne porterait pas le même amour à la mère qu'à la fille, mais Joanne était prête à parier qu'il aimerait beaucoup plus leur chère et tendre petite Louise. "Et à ce moment là, je suis certaine que tu trouveras tout aussi plaisant que d'être aussi convoité." Elle redressa ses yeux au bout de quelques minutes, après avoir réussi à échapper cette angoisse de sa tête. "Alors autant avoir toute ton attention tant que je peux encore l'avoir." dit-elle doucement avant de retirer sa nuisette, la mettant ainsi totalement à nu sur lui. Joanne prit son visage entre ses mains et l'embrassa fougueusement, le faisant ainsi basculer en arrière pour que sa tête retombe sur les oreillers. Elle dévorait ses lèvres et sa langue avec une avidité certaine. "Tu vois ? Pas la peine d'attendre trois mois pour ça." dit-elle au bord de ses lèvres, le regard particulièrement envieux. Elle effleurait à peine sa bouche avec la sienne, mais son bassin effectuait de très légers mouvements, procurant ainsi quelques caresse à celle de Jamie. "Alors, prends absolument toute mon attention." Elle déposa quelques baisers le ong de sa mâchoire, et dans son cou. "Fais-moi l'amour, Jamie." lui glissa-t-elle juste à côté de son oreille.

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Message(#)joamie + more than just a dream - Page 12 EmptyVen 26 Aoû 2016 - 18:21


☙ more than just a dream


Certes, entre l’adoption de deux petits chiots et la mise au monde d’un bébé, il y a un monde, strictement rien de comparable, surtout concernant l’incidence sur le corps de Joanne. Je le sais bien, je la taquine un peu, avec mon regard de cocker. « Non, mais tu as deux nouveaux petits en plus du modèle réduit qui ont besoin de toute ton attention et toute ton énergie. » Car il faut les nourrir, jouer avec, les soigner, avoir toujours un œil sur eux, et même si parfois cela ne semble être rien de bien difficile, cela suffit à fatiguer toutes les mamans. « Il ne restera plus rien pour moi. » Et sûrement pas de quoi participer à quelques ébats matinaux, ou tard dans la soirée quand la maisonnée est endormie. C’est vrai, cela me rend jaloux. Joanne ne fait que parfaitement remplir son rôle de pièce maîtresse de notre famille, mais j’ai parfois peur qu’il n’y ait vraiment plus de place pour moi. Si nous avons d’autres bambins en plus de toute cette compagnie à quatre pattes, et si je suis toujours aussi pris par mon travail, tout ce monde deviendra vraiment l’univers de Joanne, et moi, je graviterai autour de ce tableau, de loin. « Eh bien, j’étais là en premier. » dis-je en haussant les épaules, comme si cela me rendrait prioritaire sur le reste. En tout cas, j’espère que c’est un peu le cas, dans la limite du raisonnable. Joanne, pour poursuivre la discussion, repose les chiots et s’installe à califourchon sur moi. Je lui souris, toujours aussi charmé par cette paire d’yeux bleus, et même sa manière de la baisser lorsqu’elle manque de confiance en elle. « Tu dis des bêtises. Tu seras toujours le pilier de ce foyer. » dis-je en l’observant, le regard attendri. Joanne ne sera jamais au second plan, cela ne peut pas arriver. Encore moins si je lui dois la petite fille qu’elle espère tant avoir pour me combler, quitte à mettre bien trop de pression sur ses épaules. « Tu seras toujours mon ange à moi. » j’ajoute, une main sur sa cuisse, la caressant avec le pouce. Sans que je m’y attente, la jeune femme se déshabille et se retrouve nue devant moi. Une manière particulièrement efficace d’avoir la totalité de mon attention. J’attrape son baiser en vol, me laissant tomber sur le lit et dévorer avec ardeur. « J’aime beaucoup quand tu le demandes comme ça. » j’avoue au bord de ses lèvres, souriant légèrement. C’est vrai, ce sont quelques petits mots qui suffisent à eux seuls à faire monter une bien grande vague de chaleur et qui me font craquer dans la seconde. Impossible de le lui refuser, impossible de résister. De toute manière, je ne l’aurais pas fait. J’en avais envie et elle l’a sûrement facilement deviné. Doucement, je guide les mains de la jeune femme jusqu’à mes hanches, déloge le bas de mon pyjama jusqu’au bas de mes fesses, et la laisse faire le reste pour m’en débarrasser complètement. Lorsque son visage revient près du mien, je capture ses lèvres avidement et la bascule sur le côté afin d’échanger nos places. Dans un coin de ma tête, je me fais la remarque que cela est quand même une bien bonne manière de débuter une journée, d’avoir cette superbe silhouette tout contre la mienne, cette beauté, et cette dose de plaisir au réveil. C’est la plus délicieuse des visions le matin. Je le constate en faisant glisser ma main sur son corps, sur sa poitrine, jusqu’à se poser entre ses jambes et suivre à l’aide de caresses les mouvements effectués par son bassin. Je l’embrasse dans le cou, le long de son buste, et m’attarde longuement sur ses seins. Ils sont on ne peut plus sensibles le matin, et réagissent à la moindre caresse de mes lèvres sur ses mamelons. L’un après l’autre je les flatte avec application et saisis ce galbe parfait entre mes doigts pour le sentir se faire de plus en plus ferme. Plus bas, je m’affaire toujours à lui arracher quelques soupirs de plaisir, et je poursuis jusqu’à ce qu’elle soit tentée de m’inciter à poursuivre en elle ; c’est à ce moment que je lui donne satisfaction, mais en introduisant ma virilité en elle. J’avale son gémissement, adorant définitivement le son de sa voix à chaque fois qu’elle émet un petit bruit, même un soupir.
 
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Message(#)joamie + more than just a dream - Page 12 EmptyVen 26 Aoû 2016 - 19:10

more than just a dream
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


"J'ai une réserve d'énergie entièrement consacrée à toi, tu sais." dit-elle, un brin rieuse. "C'est marqué au fer rouge, et ça peut être sollicité n'importe quand, n'importe où, et que par toi." Il y avait toujours de l'énergie pour son âme-soeur. Que ce soit pour passer un moment ensemble à discuter, à s'embrasser, ou à faire l'amour. Même si la journée avait été chargée, il restait toujours un petit quelque chose pour pouvoir passer un temps plaisant avec l'être aimé."Il suffit de le demander, ou de déverrouiller les serrures de cette réserve. Tu sais très bien comment faire." lui lança-t-elle avec un regard malicieux. Jamie voulait garder sa place de choix, malgré l'arrivée de Daniel et des chiots. Il était dans une logique de premier arrivé, premier servi, et il n'avait pas tout à fait tort. A califourchon sur lui, elle partageait ses appréhensions, si la vie leur permettait d'avoir une petite fille. Dit comme ça, être le pilier de la famille semblait être un rôle lourd à porter, ça l'impressionnait beaucoup. Elle ne se rendait pas compte que c'était tout simplement ce qu'elle faisait depuis la naissance de Daniel. "Je suis presque sûre qu'elle serait aussi un ange à tes yeux, surtout si elle me ressemble, comme tu l'espère." Elle ne serait plus l'unique ange de cette maison. Joanne se voyait déjà perdre en valeur aux yeux de tout le monde si la petite est là un jour. Mais Jamie ne semblait pas lui en vouloir, d'avoir cette appréhension là. C'était peut-être un phénomène tout à fait normal dont il ne fallait pas s'inquiéter. Il caressait avec tendresse la peau de sa cuisse pendant qu'elle parlait, il avait le regard incroyablement amoureux. Après quoi, ils se retrouvèrent à nouveau allongés sur le lit, à s'embrasser langoureusement. Jamie était particulièrement satisfait de la manière dont Joanne avait réclamé qu'ils couchent ensemble, cela semblait particulièrement le séduire. Sa fiancée d'habitude si pudique qui sortait un peu des sentiers battus. Les mains sur les hanches de Jamie, la jeune femme finit par lui retirer le seul vêtement qui le recouvrait, laissant à découvert sa virilité, n'ayant aucune raison d'être stimulée davantage. A peine Joanne eut-elle le temps de remonter son visage jusqu'au sien qu'il lui attrapa les lèvres pour les embrasser avec fougue. Ils échangèrent leur place sans cesser leurs baisers. La main de Jamie glissait le long du torse de sa belle, éveillant ainsi chacun de ses sens avec délice. Désormais située au niveau de son intimité, elle effectuait des caresses au même rythme des mouvements de bassin de la jeune femme. Celle-ci soupira rien qu'en sentant ses doigts à ce niveau-là. En même temps, sa bouche se mit à parcourir le haut de son corps jusqu'à ce qu'il commencer à embrasser et lécher sa poitrine, s'attardant minutieusement sur chacun de ses mamelons. Joanne soupirait de plasir, sa respiration s'accéléra doucement, surtout lorsqu'elle le voyait s'appliquer aussi longuement, jusqu'à ce qu'il soit satisfait de la fermeté de sa poitrine. Dès le réveil, les sensations étaient particulièrement décuplées, elles étaient différentes de la soirée. Le soir, surtout lorsque Jamie travaillait, les sensations étaient stimulées avec l'attente de retrouver l'être-aimé, c'était encore bien différent. Il intensifiait peu à peu ses caresses au niveau de son intimité, attendant certainement à ce que Joanne demande à ce qu'il passe à l'étape suivante - il la connaissait trop bien, et savait tout anticiper durant leurs ébats. Il ne tarda pas à répondre à sa demande en s'introduisant en, procurant un long gémissement à la jeune femme. Jamie s'imprégnait volontiers du moindre gémissement qui sortait de sa bouche, il les avalait avec gourmandise, insatiable. La houle n'était pas aussi tendre et délicate que certains matins. Elle était plus prononcée, plus passionnée. Jamie ne détachait pas ses lèvres des siennes, voulant apparemment s'approprier le moindre gémissement qu'il parvenait à provoquer. Joanne avait passé ses bras par dessus ses épaules et se retenait de ne pas faire trop de bruit. Ce sentiment d'interdit, de savoir qu'il y avait quelqu'un d'autre dans la maison, et qu'on ne voulait pas se faire entendre apportait une certaine dose d'excitation. Devoir se contenir ainsi rendait la peau de Joanne brûlante; il fallait bien extérioriser tout ce plaisir procuré d'une autre manière. Ses ongles se plantaient également dans la peau de son dos. Et lorsqu'elle ne pouvait vraiment pas retenir un gémissement, soit elle l'embrassait, soit elle nichait son visage dans son cou afin de pouvoir étouffer son cri. Joanne voulait tellement que ce moment s'éternise, se rappelant qu'ils ne pourraient bientôt plus coucher ensemble de bon matin ; d'ici quelques jours, la vie allait reprendre son cours. Ca ne la réjouissait pas vraiment. Alors elle voulait encore en profiter, faire durer ce moment d'amour. Elle ne voulait pas échanger leur position, désireuse de se donner totalement à lui.

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Message(#)joamie + more than just a dream - Page 12 EmptySam 27 Aoû 2016 - 0:55


☙ more than just a dream


Malgré la passion et le désir palpables dans la houle qui s'est engagée, il demeure toujours dans le fond une infinie tendresse et un amour au-delà de la raison. Il n'y a pas de violence, pas de bribes de rage, pas de tornade, seulement cette affection sans bornes. J'ai l'impression que même mes nerfs ont enfin pris de vacances, que mon esprit est tranquille, comme apaisé, et qu'il ne cherche qu'à profiter et sublimer les bons moments. Cela passe par cette ferveur dans chaque va-et-vient, l'adoration dans chaque baiser. Ces lèvres avides l'une de l'autre ne se détachent quasiment jamais, mais se mordillent et se suçotent pour s'assurer que l'être aimé n'est jamais loin. Ses souffles sont miens, le tambourinement de mon coeur lui appartient ; tout se parle et se répond, tout n'est qu'un cycle sans fin. Nous sommes aussi discrets que possible, même si Molly a eu notre âge, et qu'elle a eu un mari, et qu'elle n'est pas dupe. Ce n'est pas au vieux singe que l'on apprend à faire la grimace, comme elle me l'a dit. Mais nous étouffons quand même les soupirs les plus sonores, nous avalons les gémissements l'un de l'autre, et tout ce qui ne peut pas être extériorisé s'exprime dans des regards envieux, des baisers fougueux, des étreintes étouffantes. La tête de lit tape quand même contre le mur à intervalles réguliers. Ma main libre trouve la sienne et, plaquée près du visage de ma belle sur l'oreiller, entrecroise nos doigts fermement. Elle est à moi et je suis à elle, rien ne peut détruire ce lien là. S'il a traversé le temps, alors rien ne peut en venir à bout. Elle est magnifique. Ma Joanne, ma fiancée, est tout simplement une des plus belles femmes au monde. Une âme brillante comme ces étoiles qui la font rêver. C'est ce que je me dis à chaque fois qu'elle plonge ses iris bleus dans les miens, qu'elle m'absorbe ainsi, m'envoûte et me dévore. Elle me regarde comme si rien d'autre n'importait au monde, et cet abandon, ce don de soi inconditionnel. A cet instant, nous nous accrochons l'un à l'autre comme s'il ne restait rien d'autre de réel dans notre monde de sensations. Ses jambes serrent ma taille de plus en plus fort, elles m’enfoncent en elle avec toujours d'intensité, pour que nos corps et nos âmes s'assimilent. La houle s'accélère, rien qu'un peu, pour courir le long de cette dernière ligne droit une fois un certain point de non retour franchi. Après ça, plus question de réfléchir, plus question de languir ; l'ultime vague de plaisir est au bout du parcours et nous noie avec délice. C'est une belle délivrance, soupirée au bord des lèvres de Joanne, alors qu'elle serre mes cheveux entre ses doigts le temps que ses propres frissons lui permettent de respirer à nouveau. « Je t'aime. » je lui souffle avec un sourire. Un sourire de plus en plus large alors que mon regard pétille. Pendant que mon coeur décélère, je l'embrasse sur la lèvre inférieure, supérieure, frôle le bout de sa langue, de son nez. Elle est si belle, si adorable, on la mangerait. « Mon petit ange... » Regardez-moi ces yeux venus d'une autre galaxie, même cette âme n'est pas d'ici. Trop délicate pour être le fruit d'un monde trop souvent trop laid. Mais elle le rend plus beau. Elle rend tout plus coloré et brillant. « Ma Lady... » Je l'embrasse sur la joue, le long de la mâchoire, au creux du cou ; j'y souffle un peu d'air tiède pour la chatouiller. Toujours exalté, souriant, amoureux comme un adolescent. « Tu me rends dingue. » Et c'est un euphémisme. Elle me fait perdre la tête, mais j'aime tellement ça. J'aime être à elle, j'aime dépendre de son regard, de son sourire. J'aime vivre à travers ses yeux, sentir que j'existe. Je me retire, mais je reste tout contre elle, à la taquiner avec mes baisers, à rire de rien. « Nous devrions rejoindre notre mini nous. » dis-je au bout de quelques minutes, longeant son nez avec le mien avec ce même sourire qui ne me quitte pas. Notre petit bout nous attend, il doit avoir faim, mais surtout avoir très très envie d'être dans les bras de sa maman. Faire le koala, bien accroché à elle. Ils sont tellement adorables ensemble. Dès qu'ils sont dans la même pièce, on sent le lien fusionnel entre eux. Cette connexion. Et lorsqu'ils sont séparés, cette connexion subsiste. C'est un truc de parents. On sait quand notre petit va bien ou va mal, on le sent. Entre une mère et son enfant, c'est un peu lus que ça, mais ça ne s'explique pas. Quoi qu'il en soit, quand Daniel est dans ses bras, on voit qu'il sait qu'il est dans le meilleur spot qui existe. Près de celle qui l'aime plus que tout, et qu'il aime plus que tout. Ils se regardent avec ces yeux de cette couleur commune et dans un sourire communicatif, pendant une seconde, ils ne sont vraiment qu'une personne. Ils sont beaux, l'un avec l'autre. C'est le genre de vision qui se contemple pendant des heures. Alors, une fois sortis sur lit, habillés, une fois en bas des escaliers, je laisse la mère câliner son fils, et j'installe le panier des chiots dans le salon. Molly a fait des gaufres pour le petit-déjeuner, la bonne odeur a envahi toute la maison. A cet instant, même si nous ne sommes pas chez nous, je me dis que j'aimerais que ces vacances ne s'arrêtent pas. Qu'elles durent encore une semaine, ou deux, ou un mois. Je me sens quand même bien ici. Je me sens bien tout court, et cela faisait longtemps que je n'avais pas ressenti de tension intérieure. J'aimerais que cette quiétude dure indéfiniment. Rester sur ce nuage, vivre ce bonheur, voir ma fiancée et notre garçon sourire et respirer cet air léger, rempli de vie. Me sentir complet, aimé et à ma place. Je ne suis pas chez moi, mais je suis avec ma famille, et je ne voudrais pas être ailleurs.
 
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Message(#)joamie + more than just a dream - Page 12 EmptyDim 28 Aoû 2016 - 16:03

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Jamie était si passionné dans la moindre caresse, dans le moindre mouvement de va-et-viens. Il n'y avait là aucune colère, aucune rage, rien qui le hantait et qui le poussait à devenir bestial, voir même brutal. Non, il ne s'agissait que d'amour. Il avait à nouveau ce regard d'adoration, lorsqu'il la contemplat les yeux entrouverts et vitreux, pendant qu'il mordillait affectueusement l'une de ses lèvres. Il avait croisé ses doigts avec les siens, la main posée juste à côté de la tête de sa belle. Agrippés l'un à l'autre, Jamie accélérait légèrement sa houle afin d'atteindre cette phase de plaisir qui dépassait toutes les limites. Les doigts de Joanne serraient de toute ses forces les cheveux de son fiancé, alors qu'il effectuait les derniers mouvements nécessaires pour la faire jouir. Tout son corps fut parcouru d'un long frisson tout à fait plaisant, avant qu'elle ne relâche chacun de ses muscles et se laisse tomber totalement sur le matelas. Sereine, il y avait un discret sourire sur son visage. Satisfaite, comblée, aimée. "Je t'aime aussi." lui répondit-elle tout aussi bas. Jamie souriait, et de plus en plus. Il ne se lassait pas de lui déposer de nombreux baisers sur son visage, et restait bien logé entre ses jambes. Il continuait de chérir son visage tout en lui donnant les noms dont il avait l'habitude d'appeler. Joanne souriait, et se laissait totalement faire. Elle riait un peu parfois, certains de ses baisers chatouillant sa peau. Elle parvenait parfois tout de même à attraper ses lèvres pour l'embrasser amoureusement. C'était si agréable, de passer un moment comme ça avec lui. Mais il fallait revenir à une certaine réalité, et s'occuper de leur petit bout de chou. Ils finirent par s'habiller et aller au rez-de-chaussée où Molly s'était encore une fois démenée pour offrir un repas digne de ce nom. Joanne était si heureuse de reprendre Daniel dans ses bras, et c'était tout à fait réciproque. Elle ne se lassait pas de lui parler, de l'embrasser ou de l'enlacer. Bien sûr, elle laissait tout de même Jamie lui dit bonjour et l'embrasser également. "Tu n'aurais pas du te donner tant de mal, Nanny." dit Joanne avant de se rendre à la cuisine. "Il faut que je fasse bien me voir, tu sais. Il ne faut pas que je me loupe." répondit-elle en riant. Elle préparait le biberon et rejoignit tout le monde à table. Daniel voulait qu'il lui tienne le biberon une bonne partie, préférant admirer sa mère pendant qu'il mangeait avec appétit. Une fois qu'il avait fini, Joanne le porte afin qu'il puisse se blottir contre elle. Daniel parvenait à se redresser, et il fut pris de contemplation pour le visage de sa mère. Il déposait ses petites mains sur ses joues, très attentif à ce qu'il touchait, puis sur ses lèvres. Joanne embrassait ses petits doigts, que Daniel regardait tout de suite après, puis se mit à rire, on ne peut plus heureux. "Il faut que Maman mange un petit peu, Daniel." lui expliqua-t-elle. "Et après, nous pourrons à nouveau faire plein de câlins, si tu veux." lui chuchota-t-elle avant de l'installer sur la chaise haute qui se trouvait juste à côté d'elle. "Que comptez-vous faire, aujourd'hui ?" demanda-t-elle. Joanne haussa les épaules. "Rester ici, être un peu avec toi. Je voudrais emmener Jamie ce soir pour voir le coucher de soleil à la plage." répondit Joanne. Elle ne voulait pas vraiment remplir cette journée d'activités en dehors de la maison. Après tout, ils étaient surtout venus voir sa grand-mère, autant passer la journée avec elle. A la fin du petit-déjeuner, alors que Molly commençait doucement à débarrasser, Joanne se leva et s'approcha de son fiancé, qui lui restait assis. Il pouvait appuyer sa tête contre sa poitrine. D'une main, elle portait Daniel, de l'autre, elle caressait les cheveux du bel homme. "Tu as l'air si heureux." lui dit-elle tout bas, pendant que ses doigts glissaient le long de son visage. Daniel l'avait vu faire, et il voulait forcément faire pareille en mettant l'une de ses petites mains dans les cheveux de son père. Elle finit par se mettre sur ses genoux, de côté, afin qu'ils puissent se regarder. "Pas de tracas, ou de colère, rien de tout ça. Tu ne fais que profiter de tout ce que tu as. Comme lorsque nous avons fait l'amour ce matin... Tout... Il n'y avait que de l'amour." lui dit-elle plus bas au bord de ses lèvres. "Tu ne sais pas combien ça me rend heureuse de te voir comme ça." Elle caressait tendrement sa joue. Au bout de quelques minutes elle lui confia Daniel après s'être levé. "Je vais aider Nanny pour tout ranger, reste un peu avec lui." Joanne aida sa grand-mère à faire un peu de vaisselle. Les yeux de la vieille dame pétillait, et elle se mit a rire. "Fais-moi penser à changer ta tête de lit, pour la prochaine fois que vous viendrez." pouffa-t-elle tout bas. Le visage de Joanne rougit subitement, ne sachant plus où se mettre. Molly ne pouvait pas s'empêcher de rire, elle connaissait par coeur les réactions de sa petite-fille. Ca l'amusait beaucoup de la voir ainsi. "Je suppose qu'un homme aussi beau, et aussi surtout très amoureux de toi doit être exécuté son devoir conjugal à la perfection, vu comme il te dévore des yeux à chaque fois." Molly continuait de rire en finissant de ranger. "Peut-être que je devrais en parler à lui, je suis certaine qu'il sera beaucoup plus à l'aise pour en parler." "Nanny !" s'exclama Joanne alors qu'elle riait encore et toujours. "Je plaisante." lui assura-t-elle. Ou pas, la vieille dame n'était pas du genre à avoir la langue dans sa poche - puis elle aimait beaucoup taquiner Joanne ainsi.

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Message(#)joamie + more than just a dream - Page 12 EmptyLun 29 Aoû 2016 - 17:45


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Depuis l’autre côté de la table, je fais quelques grimaces à Daniel pour le faire rire pendant que les deux Prescott parlent du programme de la journée –à savoir, pas grand-chose à part faire un tour sur la plage pour le coucher de soleil ce soir, puisque nous avons oublié de nous lever pour assister à son réveil ce matin, les chiots ayant quelque peu bouleversé nos plans. Il en redemande en tapant dans ses mains, et quand je m’arrête pour manger un peu, il tire une moue renfrognée, sourcils froncés. Il se résigne au bout d’un petit moment, en jouant à taper tout ce qui lui passe par la main sur sa chaise haute. Il est à un âge où l’on aime le bruit et la gravité. On s’y fait, je suppose, même si cela est parfois agaçant. C’est ainsi qu’il continue d’évoluer et de grandir, ses nouvelles découvertes. Après le petit-déjeuner, le nouveau petit jeu est de caresser les cheveux de papa. C’est doux, comme les poils des animaux dans ses petits livres. Et si maman le fait, c’est qu’il doit avoir le droit lui aussi, et que papa apprécie. Joanne, elle, est enthousiaste de me voir aller bien mieux qu’au début des vacances. C’est peut-être lié à Molly, peut-être pas, je n’en sais rien, peut-être que ce n’est que le fait que je parvienne enfin à me détendre et profiter des jours de repos qu’il me reste. J’ai toujours besoin de temps pour décrocher de tout. Là, j’ai la chance que mon tempérament soit calme. Pas de colère, seulement l’envie de jouir de chaque petite chose. « Il faut en profiter le temps que ça dure. » dis-je tout bas, avec un petit sourire. Je tourne la tête pour déposer un baiser au creux de sa main qui caresse ma joue. Qui sait si demain ou même dans une heure cette bonne humeur aura disparue à cause d’un petit rien. Tout est tellement versatile en ce moment, incontrôlable. La jeune femme me confie Daniel afin d’aider sa grand-mère à ranger. Le petit n’est pas de cet avis, et c’est le regard désespéré qu’il voit sa maman s’éloigner et disparaître dans la cuisine. Bien vite, il se met à couiner et gindre. « Allons, maman est juste à côté. Elle est toujours là, dans la maison. Regarde. » Je le berce un peu pour le calme pendant que je fais le tour de la table et m’approche discrètement de la porte ; de l’autre côté, il la voit, et cela le rassure un peu. Il hoquette un peu, blotti contre moi. « Je ne sais pas si c’est la perfection, mais je fais de mon mieux. » dis-je en surprenant la conversation entre les deux femmes. « Joanne ne semble pas s’en plaindre, n’est-ce pas mon ange ? » A moins qu’elle ait un reproche à faire, mais si c’était le cas, elle ne le ferait pas devant Molly. Elle est déjà fort gênée d’évoquer le sujet, ses pommettes sont toutes roses. Elle est bien moins prude que lorsque nous avons commencé à nous côtoyer ou à coucher ensemble, mais parler à voix haute de ce qu’il se passe dans la chambre à coucher, cela l’embarrasse bien trop. « Ma chère et tendre est toujours très gênée par ce sujet. » dis-je à Molly. « Désolé pour le bruit. » j’ajoute, ayant cru comprendre que la tête de lit a été évoquée, un son qui a sûrement laissé deviner ce qu’il se passait à l’étage pendant qu’elle s‘occupait de notre garçon. « Ce n’est rien, je sais à quoi m’attendre quand j’accueille un couple sous mon toit vous savez. » Surtout de jeunes parents en vacances qui ne vont pas tarder à se marier. Cette relation est toujours assez jeune dans le fond d’ailleurs, et il demeure une forme d’effervescence qui, dit-on, s’atténue au bout de trois ans. « Et Daniel n’a pas été apporté par une cigogne. » Ca non, c’est sûr. Je ris légèrement et adresse un regard au petit qui a réagi en entendant son prénom. Il regarde Molly avec intérêt, et elle lui sourit tendrement, puis elle reprend ; « Et je préfère vous savoir actifs, épanouis, et... Joanne, si tu continues de rougir tu seras assortie aux tomates du jardin. » Je remarque en effet que la jeune femme ne cesse de rougir, on ne peut plus gênée. Molly et moi en rions bien –et Daniel nous regarde, intrigué par ces éclats de voix. « Viens bonhomme, on va arrêter d’embêter maman. » dis-je au bout d’un moment avant de retourner dans le salon où nous nous installons avec quelques jouets.
 
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Message(#)joamie + more than just a dream - Page 12 EmptyLun 29 Aoû 2016 - 18:36

more than just a dream
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Jamie comptait bien profiter de ce temps où il était bien, heureux, où il était enfin parvenu à décrocher de tout. De son travail, de tout ce qui gravitait constamment autour de lui. Même durant leur semaine à Londres l'année précédente, il n'était pas parvenu à se détacher de son téléphone, il avait toujours des murs à sauvers, des choses à régler. Joanne savait que son travail avait pris une place considérable dans sa vie, c'était un échappatoire par rapport à sa vie personnelle. C'était un peu la même chose pour tout le monde, après tout. Chacun avait sa manière de vouloir échapper à une réalité qui déplaisait. Joanne l'embrassa tendrement avant qu'elle ne file donner un coup de main à sa grand-mère à la cuisine. Daniel ne semblait pas être d'accord, mais il n'avait pas trop le choix. Mais la jeune femme n'était pas épargnée par sa grand-mère, qui parlait sans le moindre embarras de la vie conjugale de sa petite-fille. Jamie ne put s'empêcher de tendre l'oreil afin d'intercepter quelques mots de la conversation. Joanne le regarda avec des yeux ronds, ne sachant plus quoi faire en voyant qu'il ne faisait qu'alimenter cette conversation. Elle aurait tellement voulu se faire toute petite, mais il lui posait une question, où elle se contenta de secouer la tête afin d'y répondre. Elle avait chaud aux joues, tant elles étaient rouges. Cela faisait toujours autant rire Molly, qui s'attendait forcément à ce genre de bruit en accueillant le couple chez elle. Joanne les regarder discuter, étoffer le sujet en évoquant même la conception de Daniel, jusqu'à ce que la vieille dame constate que sa fille était toute rouge. Tout le monde en riait sauf elle, et Jamie se décida de la laisser un peu tranquille en allant dans le salon. Molly continuait de pouffer comme une adolescente. "Tu es juste adorable ma chérie." finit-elle par dire en passant une main sur la joue de la petite blonde. Celle-ci finit par rejoindre ses deux hommes, qui jouaient tranquillement sur le canapé. Mais elle se rappela qu'elle devait nourrir les deux petits chiots, et qu'il fallait bien qu'une première rencontre se fasse. Elle prit les deux chiots, avec le gilet dans ses bras. Ils semblaient déjà un peu plus en forme que la veille et ne se détachaient pas l'une de l'autre, comme des frères. Joanne s'accroupit devant le canapé où Daniel était assis avec Jamie, afin qu'il puisse les voir. "Regarde, Daniel, ce sont tes nouveaux copains." lui dit-elle doucement avec un sourire, en approchant un peu plus les chiots de lui pour qu'il puisse les voir. "Ce sont encore de tout petits bébés, mais tu pourras bientôt jouer avec eux, tu sais. Le blanc, il s'appelle Nunki. Et Papa a eu une belle idée pour le noir, alors nous l'appellerons Sirius. On t'expliquera toutes les références quand tu seras un peu plus grand." ajouta-t-elle. Joanne appella son nom pour attirer l'attention de son fils, qui se mit alors à la regarde. "Daniel, Maman va aussi devoir s'occuper d'eux pendant un peu de temps. Ce sont de tout petits bébés, ils ont aussi besoin de boire des biberons. Comme Daniel." Il approchait des sept mois, et il commençait forcément à comprendre quelques mots, à les reconnaître du moins. "Je vais leur donner le biberon maintenant, d'accord ? Alors pas de cirque, parce que Maman t'aime toujours très fort, mh ?" Elle l'embrassa sur sa joue et laissa les chiots sur le canapé le temps qu'elle aille chercher les deux petits biberons. Elle s'installa ensuite sur le fauteuil et mit les animaux sur ses genoux, leur donnant alternativement à boire. Ils avaient déjà bien moins de difficultés à saisir la tétine et la suçoter. Forcément, cette image fut plus qu'évocatrice pour Daniel, et c'était le drame. Il se mettait à pleurer à chaudes larmes, si bien que Molly arriva dans le salon pour voir ce qu'il se passait. "Ce n'est qu'un petit exercice préparatoire pour le jour où tu auras un petit frère ou une petite soeur, mon bonhomme." dit Molly. Joanne le laissait pleurer un temps, inconsolable. Il avait suffi que Joanne lève les yeux, le regard plus ferme et plus sérieux pour qu'il atténue ses vocalises. "Daniel, ça suffit maintenant." dit-elle d'un ton qui correspondait avec son regard. Elle restait calme, mais le petit n'était certainement pas habitué à voir sa mère être sérieuse comme ça. Il gardait sa bouche fermée en hoquetant régulièrement, les yeux toujours larmoyant. "Fais un câlin à Papa, il est là tout pour toi aussi, tu sais." Mais Papa n'était pas en train de donner le biberon aux chiots, ce n'était pas pareil. "Tu auras aussi un câlin après, mais je veux que tu arrêtes cette colère maintenant." Mais il continuait de couiner tout du long. Seulement sa mère ne comptait pas céder à ses caprices. Lorsqu'elle en avait fini avec les animaux, elle s'installa à côté de Jamie, en les gardant sur ses genoux. Elle comptait les montrer à nouveau à Daniel mais celui-ci se jeta littéralement dans les bras de Joanne pour se greffer à elle et enfin se calmer. Joanne le câlina, elle lui réexpliqua les choses. Il allait comprendre, c'était certain. Elle sentit Jamie prendre les chiots pour les caresser un petit peu. Ils étaient adorables.Elle mit Daniel sur ses genoux et guida sa petite main pour toucher la tête de Nunki. "Tu vois ? C'est comme Ben et Milo." Et malgré ses yeux encore bien rouges, il souriait. Joanne s'adressa ensuite à Jamie. "Il faudrait que tu leur donnes aussi le biberon une fois, et qu'il le voit. Qu'il comprenne qu'on s'occupe tous les deux des chiens comme on s'occupe tous les deux de lui. Je ne serai pas la seule méchante dans l'histoire." ajouta-t-elle en riant un peu.

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☙ more than just a dream


Joanne ne tarde pas à nous rejoindre dans le salon. Elle fait un détour néanmoins, récupérant les deux boules de poils dans le panier discrètement déposé dans un coin de la pièce. Ils sont toujours bien emmitouflés dans son gilet, où ils semblent complètement à leur aise. Daniel les regarde avec intérêt ; du poil, des oreilles et une truffe, ce genre de bestiole lui parle, il a déjà deux copains dans le même genre à la maison. Mais ceux-là, il ne les connaît pas. Curieux comme tout, il garde une main bien accrochée à mon t-shirt –en cas de repli, sait-on jamais- et se penche pour mieux voir les chiots. Il ne comprend pas tout, voire rien du tout, mais Joanne lui explique tout de même certaines choses. Parfois, le ton de la voix suffit à lui faire saisir certaines choses. Et puis, il reconnaît quelques mots couramment utilisés à la maison. Il sait ce qu’est un bébé, parce qu’il l’est lui-même, il l’a saisi. Il sait ce qu’est un biberon, et l’association d’idées ne semble pas lui plaire d’emblée. Lui, il a déjà eu son biberon, alors ce n’est pas pour lui, c’est pour les autres petits. Et ça ne va pas se passer comme ça. A peine Joanne commence-t-elle à nourrir les chiots que Daniel se met à brailler comme cela n’a que rarement été le cas. On lui vole sa maman, alors forcément. Molly a raison, c’est de l’entraînement. J’en viens à me demander ce que ça sera quand il aura en effet un petit frère ou une petite sœur, si nous aurons le même drame à chaque repas. « C’est de famille. » dis-je à Molly avec un rire complice. La jalousie, la possessivité, même quand ce n’est que par principe. C’est maladif chez moi, et Joanne l’a un peu, alors Daniel ne pouvait que en hériter. La jeune femme tente de raisonner notre fils, en vain, et même être dans les bras de son père ne lui est pas de la moindre consolation. « Papa compte pour du beurre quand maman donne le biberon à quelqu’un d’autre. » dis-je avec un rire. Et Daniel me jette un regard assassin, parce qu’il n’y a rien de drôle, rien du tout. Il pleure un peu plus fort, au cas où son désarroi ne serait pas déjà évident. Je le berce un petit peu, cela le calme à peine. « Allez Daniel, du calme mon garçon. » J’essuie ses grosses larmes de crocodile avec mon pouce, même si d’autres viennent tremper ses joues rougies par la colère dans la seconde qui suit. Il veut tellement sa maman qu’il pose ses mains sur mon torse pour me pousser afin que je le laisse tranquille. Il quitte mon étreinte comme un boulet de canon pour retourner dans les bras de Joanne à la première occasion. Je soupire. Eh bien, que d’émotions pour un simple biberon. Je dégage les chiots des jambes de la jeune femme et les dépose sur les miennes. Ils bougent déjà un peu plus qu’hier, mais nous sommes loin de la vivacité normale de petites boules de poils. Difficile de savoir si Daniel sourit parce qu’ils ont le pelage doux et touffu ou parce qu’il a sa maman pour lui maintenant. « Qu’est-ce qui te fait croire que j’ai envie de faire partie de l’équipe des méchants ? » je rétorque en arquant un sourcil. « Je vais avoir assez à faire avec le prochain drame, à savoir détacher les chiots de ton gilet. Il est complètement souillé, ils ont besoin d’être au sec et au propre. » Question d’hygiène –et d’odeur. Délicatement, je tente de les mettre un par un dans le panier rembourré d’une couverture, mais rien que les séparer l’un de l’autre me vaut des couinements aigus de profond désespoir à briser le cœur de n’importe qui. J’abandonne assez vite et les garde collés l’un à l’autre dans mes mains –ils sont si petits que je peux facilement les porter au creux de mes paumes. Les couinements reprennent une fois déposés sur la couverture. Les voilà perdus, il n’y a plus l’odeur de celle qu’ils doivent déjà considérer comme leur maman d’adoption, ou en tout cas, l’odeur qui correspond à un environnement sûr. Même s’il est difficile de réfléchir avec ce bruit de fond, je trouve assez rapidement une idée ; je monte deux à deux les escaliers menant à l’étage, file dans la chambre et retire la housse en tissu de l’oreiller sur lequel Joanne a dormi. De retour dans le salon, je glisse le tissu sous les chiots qui s’y blottissent, puis les enveloppe dedans. « Voilà, la taie d’oreiller a aussi ton odeur, ça devrait faire illusion. » Les chiots couinent encore un peu, mais cela s’apaise avec quelques caresses.

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La jalousie allait être un problème prédominant dans cette famille, c'était une chose dont Jamie et Joanne avaient pleinement conscience. Déjà, qu'à la base, entre eux deux, ça volait n'importe comment dès que l'on discutait avec une personne du genre opposé, il fallait forcément que Daniel hérite de cette aptitude qui est d'être possessif au possible. Alors voir sa mère en train de donner le biberon à quelqu'un d'autre que lui posait clairement problème, puisque c'était son propre privilège depuis près de sept mois maintenant. Joanne tenta un peu de le recadrer, en vain. Inconsolable, il ne voulait même pas de l'étreinte de son père qu'il rejetait. Jamie précisa à Molly que c'était bien un truc de famille, qu'il ne fallait pas s'en inquiéter. Il ne fut qu'apaiser que lorsqu'il était dans les bras de sa mère. Elle le guida pour caresser ces petites bêtes encore bien fragiles, puis parlait à Jamie. "Merci de me laisser seule dans mon propre camp." lui rétorqua-t-elle également, haussant les sourcils. Le bel homme se chargea de mettre au propre les deux petits chiots encore bien emmitouflés dans le gilet. Ca faisait tellement mal au coeur de les voir couiner autant. Après les avoir déposa dans le panier, Jamie eut une idée soudaine et grimpa à l'étage pour redescendre avec la taie d'oreille sur laquelle avait dormi la petite blonde. "Excellente idée." lui dit-elle en le regardant affectueusement. Molly avait récupérer le gilet et l'avait mis à la machine sans attendre, afin qu'il soit propre et sec au plus vite. Daniel, quant à lui, restait bien calme, attaché comme un petit koaloa contre Joanne. Il regardait dans le vague, ou lançait parfois des sourires à son père dès qu'il croisait son regard. "Le retour à la maison va être folklorique." dit Molly en riant, son journal posé sur les genoux qu'elle comptait un petit peu bouquiner. Le reste de la matinée se passait tranquillement à discuter. Le soleil était si radieux qu'ils purent manger le déjeuner à l'extérieur. En fin d'après-midi, il y avait quelques nuages qui couvraient le ciel, mais ils étaient encore relativement rares. Après le dîner, ils couchèrent Daniel assez tôt, assez épuisé d'une journée rempli de jeu et de câlins, ce qui demandait tout de même beaucoup d'énergie. Une fois que les jeunes parentes s'étaient assurés que le petit dorme bien, Joanne embarqua Jamie à la plage. Elle lui montra le tout petit sentier qu'elle avait pris, et où elle avait trouvé les chiots la veille. Désormais, ils étaient sains et saufs, et n'allaient jamais manquer d'amour. Il n'y avait personne, encore une fois. La plage était propre, les gens étaient très respectueux de l'environnement par ici. Ils marchaient donc paisiblement, les pieds dans l'eau, à regarder le ciel changer peu à peu de couleur une fois que le soleil s'était noyé dans l'horizon. D'abord des vagues bleues et jaunes pâle, les derniers rayons illuminaient les nuages qui se promenaient par là, ne faisant que les mettre davantage en relief. Puis le ciel virait ensuite vers le rose et le mauve d'une manière parfaitement harmonieuse. Et au fil des minutes, tout devenait bien plus chaleureux, enrobant, même l'océan avait quelques reflets dorés. Il y avait peu de vent, c'était paisible. Joanne restait particulièrement silencieuse, à regarder ce spectacle qui l'émerveillait. Ca n'avait pas changé, à ses yeux, c'était toujours aussi beau. Ils finirent par s'asseoir dans le sable à observer le crépuscule. Elle finit par par poser sa tête sur l'épaule de Jamie. "Alors, est-ce que ça vaut le coucher de soleil de Brisbane, pour toi ?" lui demanda-t-elle tout bas. Elle prit sa main, qu'elle caressait délicatement ou qu'elle parsemait de baisers. Le ciel s'assombrissait peu à peu, révélant les étoiles. Il y avait très peu de pollution lumineuse aux alentours. "Je pouvais passer des heures ici, parfois je voulais même dormir à la belle étoile, mais Nanny était déjà bien gentille de me faire veiller aussi tard le soir pour que nous puissions voir les étoiles. C'était notre secret, nous ne le disions pas à mes parents, ils auraient été furax sinon. J'avais l'impression de transgresser un interdit, c'était excitant. Et puis, c'était les vacances, Nanny ne voyait pas d'inconvénients à ce que je me couche plus tard."

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