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 joamie + from a life to another

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Message(#)joamie + from a life to another - Page 13 EmptySam 22 Oct 2016 - 16:18

from a life to another
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Grace avait eu tellement peur pour lui, de le voir aussi affaibli. Elle n'aurait pas su survivre sans lui, elle ne pouvait plus se passer de son amour. Elle aurait fini par mourir également, de tristesse. Mais il était bien là, dans ses bras. Elle sentait sous ses doigts sa peau chaude, ses pores libérant tout ce plaisir et cet amour qu'il ressentait pour elle. Celso la serra contre elle, fermement. La Princesse le supplia alors de ne plus se rapprocher si près de son trépas. Ils s'embrassaient, et Grace apprécia sentir ses doigts se saisir de son visage. Lorsqu'il détacha ses lèvres de les siennes, il avait un regard on ne peut plus sérieux. Ses mots sonnaient comme une nouvelle promesses à ses oreilles. Elle désirait tant que justice soit faite. Elle aimait énormément cette constante détermination que son mari avait à chaque fois qu'il entreprenait quelque chose. Tant qu'il n'aura pas ce qu'il veut, il ne s'arrêtera pas. Ils finirent par s'allonger, les pieds entrelacés ensemble et parmi les draps, Grace blottie contre lui. Ses yeux regardaient au travers de la fenêtre, le ciel était joliment étoilé. Et ses doigts fins caressaient délicatement son torse, inlassablement. La jeune femme sentait son mari songeur, mais elle n'allait pas le questionner. Il allait parler de lui-même lorsqu'il en ressentirait le besoin. Il finit par partager ses suspicions vis-à-vis de Francesco. "T'aurait-il empoisonner le jour même de son mariage ? Quelle cruauté." dit-elle. Elle savait que les complots, trahisons et empoisonnements se faisaient au sein d'une même famille, mais cela devenait intolérable lorsqu'il s'agissait de la sienne. Grace se redressa un peu pour croiser son regard. "Il sera certainement déçu qu'un simple poison ne lui ai pas donné raison." lui dit-elle. "A mes yeux, cela est déjà un premier signe." Un signe supplémentaire qu'il était méritant de sa la place qui devrait lui être attribuée en ce bas monde par les liens du sang. Elle avait un léger sourire en disant cela. "Dans la lettre que j'ai écrite à mon frère, en lui proposant de venir avec Edward ici pour connaître un peu mieux Tricarico et surtout mon cher époux, je lui ai également suggérer de venir avec ma dot." commença-t-elle à expliquer. "Nous pouvons dire que celle-ci est particulièrement conséquente. Quelle chance tu as d'avoir épousé une veuve riche." Elle rit à nouveau, arquant un sourcil. "Cet argent pourrait être un petit élément supplémentaire qui pourrait peser en ta faveur. On a tendance à mieux écouter les plus riches d'entre nous, n'est-ce pas ?" Cela lui permettrait de voir les choses en un peu plus grand, d'établir un nouveau projet pour montrer son ambition et sa puissance. Grace n'avait fait cette demande que pour lui. Ses doigts caressaient doucement son visage. "Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour te permettre d'avoir ce que tu mérites et pour que tu deviennes invincible. Je ne veux que plus personne ne vienne t'atteindre." Elle lui sourit avec tendresse. "Et qui sait, tu pourrais discuter avec mon frère, il a de nombreux amis au sein du Conseil du Roi. Je suis certaine que certains d'entre eux préférerait voir quelqu'un d'autre à la place de Charles Quint à la tête de cet Empire." Elle haussa les épaules, puis rit nerveusement. "Regarde-moi, je suis en train de te conseiller en politique, je suis d'un ridicule." Elle l'embrassa tendrement. "Je dois être une bien piètre conseillère à tes yeux." dit-elle avec un large sourire. "Je crois être bien plus douée à t'aimer." Elle savait aussi sur ce qui pourrait leur accorder un avantage supplémentaire, était qu'elle tombe enceinte. Et le mieux, serait qu'il s'agisse d'un fils. L'on aurait plus confiance envers un couple princier qui disposerait déjà d'une descendance. Un premier enfant parmi tant d'autres, c'était tout ce dont Grace espérait. Elle ferait n'importe quoi pour assurer la sécurité de son mari, elle ne tolérerait que quelqu'un ose à nouveau attenter à sa vie. "Repose-toi désormais, amore mio. Tu en as encore besoin." lui souffla-t-elle au bord de ses lèvres. "Je veillerai sur toi." dit-elle tout bas en caressant doucement ses cheveux.

Grace avait fait la connaissance de plusieurs familles nobles de Tricarico. Etrangement, chacune d'entre elles avait au moins une fille qui adorerait faire partie de l'entourage proche de la Princesse. La messe à la cathédrale avait été organisée, et cela avait été un franc succès. Les regards étaient d'abord désapprobateurs, mais la bénédiction de Celso devant tout le peuple avait été d'un grand soulagement pour ce dernier. Grace l'avait ensuite un peu forcé à se balader en ville, à se rendre à la rue commerçante qu'elle aimait. Qu'il aille à la rencontre de son peuple, qu'il montre qu'il était là pour eux. C'était progressif, mais les tensions et méfiance s'apaisaient au fil des jours, et Celso pouvait enfin entièrement se consacrer à ses objectifs. La semaine suivante, Grace une suivante supplémentaire, portant le nom de Luisa. Elle avait demandé conseil auprès de Celso pour savoir si leur famille était fiable. Son teint était presque mât, ses yeux de biche étaient d'un brun particulièrement foncé. Ses cheveux châtains étaient longs et raides. C'était une belle jeune fille. La Princesse arriva dans la grande salle alors que son mari discutait sérieusement avec ses conseillers. Elle s'approcha et ces derniers s'inclinèrent. Elle prit la main de Celso pour l'entraîner quelques mètres à peine de ces politiciens. "Il m'arrive quelque chose de bien étrange en ce moment." lui lança-t-elle. "Depuis quelques temps, j'ai une incroyable envie de figues. Je n'ai qu'envie de manger ce fruit. Plutôt étrange, n'est-ce pas ?" dit-elle avant de s'éloigner de lui comme si de rien n'était avec un large sourire. En effet, Grace n'avait pas saigné depuis un moment, et elle savait qu'il ne s'agissait pas d'un retard.

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Message(#)joamie + from a life to another - Page 13 EmptySam 22 Oct 2016 - 17:37


☙ from one life to another


A mes yeux, cela ne fait aucun doute. En profitant des célébrations, Francesco a certainement empoisonné ma coupe ou mon assiette. Il l'aurait peut-être fait lui-même, ou aura employé un servant pour faire le sale travail. Je ne saurais pas dire si la Sforza est aussi coupable, j'ai du mal à le croire. Non, cela ne peut être que le dessein de mon cousin, pressé d'avoir sa couronne sur la tête. Gouverner Squillace n'est qu'un lot de consolation dont il ne saurait se contenter. Je ne peux pas lui en vouloir de voir grand. Mais je ne peux pas pardonner un tel geste. Si l'on m'apporte les preuves de sa culpabilité, il souffrira autant que moi de cette trahison. Et je me ferai aussi cruel qu'il l'a été, puisque être bon avec lui ne m'a rien apporté. « Nous portons un nom cruel. » je murmure, résigné. Je comprends aisément la réputation de ce patronyme. S'il a inspiré de la noblesse un jour, alors ce temps remonte à longtemps. Aujourd'hui, il semblerait qu'il y ait un Borgia dans toutes les manigances, sous chaque tapis du pouvoir, près à soulever la poussière pour frapper vite et bien. Je n'ai plus qu'à me ranger dans cette ligne de conduite. La droiture m'a mené à l'empoisonnement puis à la méfiance de mon propre peuple. Peut-être qu'il n'y a que les chemins sinueux qui mènent à un pouvoir certain. Ca, et la richesse. Grace n'a pas manqué de réclamer sa dot à son frère, mais il a bien plus de droits dessus qu'elle ou moi. Je souris, reconnaissant qu'elle veuille tout faire pour mettre sa pierre à l'édifice, même si je lui ai dit que je ne réclamerai jamais sa fortune. « Je ne pense pas qu'il la prendra, il désapprouve ce mariage. » Mais qui sait, peut-être qu'en venant ici, le Comte changera d'avis. Il pourrait comprendre que l'argent sera utilisé à bon escient, et participera à la construction de cet avenir qu'il pense trop incertain. C'est un projet à long terme dans lequel il peut investir, disons. Il est simplement question d'abaisser les bons leviers, tirer les bonnes ficelles, faire preuve de patience. Ce sont trois choses pour lesquelles je me suis découvert naturellement doué. Amusé, j'admire avec le regard pétillant mon épouse tenter d'esquisser des stratégies politiques. Cela se voit qu'elle ne s'y est jamais vraiment intéressée depuis bien longtemps. « Tu es une piètre conseillère. » dis-je en riant de bon coeur avant d'approcher le visage de Grace du mien pour l'embrasser tendrement. « Mais tu es adorable. Merci pour ta volonté d'aider. » J'apprécie chaque conseil, chaque encouragement de sa part. Il n'y a pas mieux que de se sentir soutenu par celle que l'on aime. Nous serons invincibles ensemble, il n'est plus question que de moi. Nous sommes indissociables l'un de l'autre désormais, et tous ces projets sont pour notre avenir à deux, ainsi que pour nos enfants. En cela, notre ascension deviendra vitale. Plus vite que je ne le pensais.

Retrouver la confiance du peuple est presque aussi facile que de la perdre. Les humains ont l'esprit si volatile et parfois crédule qu'un rien remet un royaume en question, tout comme aussi peu permet de le guider comme un troupeau de brebis égarées. Suite à la messe demandée par Grace et ma bénédiction par l'église, les esprits se sont apaisés et les rumeurs ont commencé à désenfler. Je suis mon épouse dans quelques unes de ses sorties afin d'être au contact de ceux que je gouverne. Etrangement, je me sens parfois moins assuré au milieu du peuple qu'au sein d'une horde de nobles comme celles des Cours que j'ai connues. Je souhaite sincèrement leur plaire, avoir leur approbation. Qu'ils se sentent gouvernés légitimement par un homme qui leur inspire de la fiabilité. Les rues sont plus propres, les façades des bâtiments sont décrassées. Sous le soleil d'été, Tricarico retrouve sa belle teinte dorée. Afin de sortir de l'autarcie, les portes de la ville sont désormais grandes ouvertes à tous. Quant aux futures récoltes, des systèmes d’irrigation se mettent en place petit à petit pour prévenir les habituels incendies. Avec de la chance, à la même époque l'année suivante, le nom de Tricarico brillera à nouveau.

Mes forces me sont revenues entièrement. Le travail a repris tel qu'il doit être. Le ménage dans la Cour se poursuit avec l'exclusion de certaines familles et l'entrée de nouvelles. Il y a bien du mouvement dans le château, et ce vent nouveau se fait particulièrement ressentir. Grace a agrandi son entourage d'une nouvelle suivante qui fait partie de ces nouveaux entrants. Mon conseil m'apparaît de plus en plus fidèle à l'idée que je m'en faisais, et non plus débordant de traîtres potentiels et de bougons qui se vexent de la moindre remise en question de leurs décisions passées. Les hommes restés au pouvoir pendant trente ans finissent par ne plus être capables de concevoir autre chose que leur propre jugement bien arrêté. Seuls les plus ouverts et loyaux sont parvenus à sauver leur place. En pleine discussion avec ce conseil désormais neuf et restreint, mon épouse s'approche pour m'arracher à mon devoir un instant. Lorsqu'elle évoque son problème d'envie de figues, je crois à une bien mauvaise plaisanterie. Elle ne peut pas m'interrompre pour des sottises pareilles, si elle veut des figues, eh bien, qu'on lui en trouve. C'est son sourire qui me fait réaliser qu'il n'est pas réellement question de fruits. Petit à petit, mes yeux s’arrondissent et font les allers-retours sur son corps de bas en haut. « Seigneur... Tu… Tu es… ? » Tant de questions se bousculent dans mon crâne que je ne parviens pas à en arrêter une pour l'articuler. Comment le sait-elle ? Depuis combien de temps ? « Grace, tu en es sûre ? » je finis par demander en prenant ses deux mains dans les miennes, le regard débordant d'espoir, priant pour qu'il ne s'agisse pas d'une fausse bonne nouvelle.
 
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Message(#)joamie + from a life to another - Page 13 EmptySam 22 Oct 2016 - 18:48

from a life to another
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Grace était une bien piètre politicienne, elle le savait et ses conseils qu'elle donnait n'étaient guère valables ou faisables. Ce n'était qu'une preuve de son total désintérêt en la matière. Mais elle savait comment mettre en avant son mari en le forçant un peu à s'immiscer dans la foule pour faire taire ces rumeurs, et leur montrer que leur Prince ne désire que le bien-être de son peuple. Et ses méthodes étaient plutôt efficaces, les méfiances étaient vite oubliées. Même s'il y avait encore de nombreux problèmes à résoudre, mais Celso osait désormais plus sortir au grand jour et reprendre ses affaires. Il semblait satisfait des conseillers qui l'entouraient désormais, la Cour avait fait peau neuve, et ce vent de fraîcheur plaisait à beaucoup de monde. Elle s'était décidée à venir le voir, ce jour-là, plus qu'un autre. Elle ne pouvait plus attendre davantage pour lui annoncer la nouvelle. Grace se retenait de rire en voyant la première expression de son visage lorsqu'elle parlait de ses envies de figues. Il croyait qu'elle se fichait de lui dans un premier temps. Son sourire s'élargit lorsqu'il semblait enfin comprendre quelle était la véritable raison de son irruption au milieu d'un conseil. "Eh bien, ayant déjà porter un enfant une fois, je sais deviner les signes lorsque mon corps doit fournir de l'énergie pour protéger un tout petit être." dit-elle un peu plus bas en s'approchant un peu de lui, un sourire tendre sur ses lèvres. "Par chance, il y a certains de ses signes que j'ai pu te cacher, parce qu'ils ne sont pas très plaisants à voir ou à vivre." ajouta-t-elle avec un rire amusé. "Et c'est aussi pour cela que je me permets de dormir un peu plus longtemps le matin." Avec ses mains délicates, la jeune femme réajusta la veste de son époux. "Alors oui, j'en suis sûre. J'en suis certaine." lui assura-t-elle enfin. Elle prit doucement son visage entre ses mains pour l'embrasser tendrement. Il semblait avoir bien du mal à réaliser, sur le coup. Elle se fichait bien des conseillers qui la regardait être plus intime avec son époux en public. "Je porte ton enfant, Celso." lui souffla-t-elle alors, afin de verbaliser clairement ce qui était en train de se passer."Ta piètre conseillère de femme est enceinte." Elle riait, amusée de reprendre ses termes, avant de se rapprocher de son visage pour lui dire "Je suis d'ailleurs surprise que tu n'aies pas constaté que ma poitrine s'est quelque peu raffermie durant nos derniers ébats." ajouta-t-elle tout bas, près de l'oreille. "Mais je ne devrais pas te déranger plus longtemps, je crois que tes conseillers t'attendent." Elle était toute malicieuse. "Nous fêterons ça plus tard." Certainement le soir même pendant le banquet, mais surtout après. Elle se détacha de lui. "En attendant, il va falloir que je me trouve des figues." dit-elle un peu plus fort avec un rire. Grace marcha quelque part en arrière en regardant amoureusement son mari avant de lui tourner le dos et quitter la salle suivi de Jane et Luisa. Grace aimait bien laisser quelque peu Celso sur sa faim, l'obliger à se contenir et revenir à son devoir comme si de rien n'était. Elle ne saurait dire s'il parviendrait à retrouver son sérieux ou s'il aura ce large sourire naïf sur son beau visage pour le reste de la journée, jusqu'à ce qu'il puisse retrouver sa belle. Celle-ci retourna dans ses appartements pour s'y reposer et faire un peu de broderie. Elle appréciait le calme, et la sérénité, elle se doutait que le banquet de la soirée allait être quelque peu festif. "...Votre Majesté ? Puis-je vous poser une question concernant la grossesse." demanda Luisa, timidement. Elle était chaste et pure, Jane aussi. Cette dernière n'était pas présente au premier accouchement de sa maîtresse. "Les nausées... cela durent-ils jusqu'au terme ?" "Je suppose que ça dépend des femmes. Une amie à moi n'en a jamais eu, j'en ai surtout au début. Mais je n'ai jamais entendu dire qu'une future mère en avait tout du long." dit-elle doucement afin de la rassurer. Elles devinrent toutes les deux bien curieuses, et Grace se plut à répondre à leurs questions, leurs appréhensions. Elle n'avait certes qu'un enfant, mais cela lui avait procuré déjà une certaine expérience. Cette conversation tua le temps, jusqu'en début de soirée. Celso fit son apparition dans les appartements de son épouse, demandant à ses suivantes de sortir afin de les laisser ses seuls. Souriante, Grace se leva en posant la broderie sur la petite table qui se trouvait à côté de son fauteuil, près de la cheminée. "Quelles sont les nouveautés du jour ?" lui demanda-t-elle avec un regard complice et pétillant.

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Message(#)joamie + from a life to another - Page 13 EmptySam 22 Oct 2016 - 20:16


☙ from one life to another


L'information a beau faire plusieurs fois le tour de mon crâne, je ne l'assimile pas. Je reste penaud, les yeux ronds, la bouche bêtement entrouverte. Il faut que Grace prenne mon visage entre ses mains, m'embrasse et m'assure à haute voix qu'elle est enceinte pour que cette phrase se greffe à mon esprit. Oui, là, tout de suite, à cet instant, il y a un petit être qui grandit dans le ventre de mon épouse. Un bébé Borgia, notre enfant, notre chair et notre sang. Elle porte en elle ce miracle de la vie que nous attendions avec tant d'impatience. Désormais ce rêve est réel. Je ne parviens pas à articuler un seul mot, je me contente de sourire, de plus en plus largement, je lâcher un petit rire parfois, flottant sur mon nuage de bonheur. Je n'avais rien remarqué, mais à vrai dire, je n'étais pas non plus en recherche de signes avant coureurs. Lorsque l'on cherche quelque chose avec trop de conviction, l'esprit l'invente, et je ne voulais pas me faire de faux espoirs. Je m'interdisais même de songer à ce futur enfant pour m'éviter toute déception. Ainsi, le moment venu, la surprise est plus belle. La plus belle qui soit. Grace, voyant sûrement qu'elle ne tirera rien de moi tant que je n'aurais pas à nouveau les pieds sur terre, me renvoie à mon devoir de prince. Et elle, elle part en quête de ces fruits qui lui font tant envie. Mon regard ne la quitte pas une seule seconde, débordant d'amour et de naïveté, jusqu'à ce qu'elle quitte la grande salle. Il me faut quelques secondes supplémentaires afin que mon corps réponde présent et que je puisse retourner auprès du conseil, visiblement secoué. « Votre Altesse ? Une nouvelle ? » Je m'assois sur le trône, continuant de me rejouer la scène afin d'enfin réaliser. « Elle est enceinte. » dis-je dans un souffle. Et tous me félicitent pour ce grand événement. Difficile d'avoir la tête aux affaires de la région après pareille annonce. Je suis complètement ailleurs, mais personne ne m'en tient rigueur. C'est un grand jour, une grande nouvelle, il est normal que ma tête soit dissipée. Puisqu'il est décidément impossible de tirer quoi que ce soit de moi, l'un des conseillers propose d'improviser une partie de chasse afin de fêter l'annonce de cette grossesse. « Nous ferons bénir le gibier et nous demanderons aux cuisines de le réparer pour ce soir. Cela donnera des forces au bébé. » Nous quittons donc le château pour le reste de l'après-midi, à cheval et arbalètes à la main, pour nous enfoncer dans la forêt environnante, et revenir bien des heures plus tard avec quelques belles prises. Les nobles ont ainsi pu voir que leur prince ne manque pas d'habileté et d'adresse, lorsque la flèche se logea droit dans le cou de la biche. Avant d'enfin pouvoir revoir mon épouse, je suis changé pour le banquet. Autant dire que je me précipite à sa porte, mourant de hâte d'avoir toute la liberté d'exprimer ma joie. A peine les suivantes parties, j'approche de Grace, et avant toute chose de saisis son visage pour capturer ses lèvres avec une fougue incommensurable. « Ma princesse attend notre enfant, c'est la seule nouvelle qui vaille aujourd'hui. » Complètement euphorique, loin d'avoir remis les deux pieds sur terre depuis son annonce, je ne peux pas m'empêcher de l'embrasser encore, sur la bouche, la joue, le cou, en la serrant autant que possible dans mes bras. « Je suis si heureux Grace. Je t'aime tellement. » Je ne peux pas arrêter mon coeur qui galope à toute vitesse, mon sourire de s'agrandir, les rires de m'échapper. Peut-être qu'elle n'est pas aussi exaltée que moi car il s'agit de son deuxième enfant, mais il s'agit de mon tout premier, mon héritier ou mon héritière. Et je me fais vieux pour enfin accueillir mon premier bébé. « Je l'annoncerai à la Cour ce soir. Ils vont exploser de joie. » Je pose un genou à terre et passe mes bras autour de la taille de la jeune femme, le front sur son ventre. Faisant passer tout mon amour dans son petit corps afin de le transmettre à l'être qui s'est logé là et dont nous ne ferons la connaissance que dans des mois. « Ton père te trouvera un trône. » je lui murmure. Ce n'est qu'une question de temps. Mais désormais, il est certain que je n'aurais pas de repos tant que je ne lui aurai pas assuré un avenir. Je me redresse et embrasse mon épouse une énième fois. « Qu'est-ce que tu sens ? Que c'est un garçon ou une fille ? » je demande, sans trop savoir si Grace peut se faire une première idée à partir de rien. Si elle n'a juste qu'une intuition à me donner.
 
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Message(#)joamie + from a life to another - Page 13 EmptyDim 23 Oct 2016 - 17:07

from a life to another
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Grace tentait de dissimuler toute son excitation, de garder contenance pour le simple plaisir de pouvoir correctement voir le visage joyeux de son mari lorsqu'il aura compris de quoi il s'agissait. Même s'ils savaient qu'ils étaient en droit de pouvoir s'exclamer comme bon leur semblait au milieu des conseillers, ils tentèrent de ne pas trop le montrer. Après un baiser, elle laissa son époux retourner à ses importantes occupation. Elle en profita pour être un peu au calme, sachant pertinemment que la soirée allait être fabuleuse et particulièrement festive. De toute l'après-midi, elle posait régulièrement sa main sur son ventre et avait comme un moment d'absence. Et son coeur s'emballait de plus belle lorsqu'elle réalisait une nouvelle fois qu'elle portait bien l'enfant de l'homme qu'elle aimait, un Borgia. Elle avait un peu de mal à exprimer sa joie. La Cour Anglaise ne permettait pas vraiment aux personnes de s'exprimer comme elles le souhaitaient. Il fallait cacher ses rires comme ses larmes pour être sûr de ne pas être atteint. Alors qu'ici, on pouvait faire ce qu'on voulait. C'était une habitude encore un peu déroutante pour Grace. C'était son époux qui la sortit de ses pensées, en arrivant dans ses appartements et demandant la sortie de ses suivantes pour avoir un peu d'intimité. Elle se leva de son fauteuil et il se jeta sur ses lèvres pour l'embrasser avec tout l'amour qui le possédait. La jeune femme y répondi avec tout autant d'ardeur, et passa ses bras au-dessus de ses épaules. Elle souriait, elle riait doucement, laissant son amant exprimer sa joie et son amour d'autant qu'il le souhaitait. "Je t'aime aussi, Celso." dit-elle, alors que des larmes de joie venaient à se former au bord de ses yeux. Il s'agenouilla devant elle, posant son front contre son ventre. Elle était profondément touchée par toute l'affection qu'il portait déjà pour cet enfant, qui devait devait être encore si petit. La Princesse lui caressait doucement les cheveux, le laissant déjà échanger les premiers mots avec son enfant. Celso se redressa et l'embrassa encore une fois. Elle lui caressait tendrement le visage, partageant un rire silencieux avec lui. "Je ne saurai vraiment le dire..." dit-elle en haussant les épaules, avec un rire nerveux. "Mais mon pressentiment est qu'il serait un petit garçon." dit-elle au bord de ses lèvres, échappant un petit rire. "J'aimerais tellement qu'il te ressemble, qu'il ait le même regard que le tien." Les larmes de Grace finirent par couler le long de ses joues. Elle l'enlaça alors, peut-être par pudeur de ces larmes de joie. "Je suis si heureuse de porter ton enfant Celso. Si heureuse, et si honorée. J'ai tellement hâte de le sentir grandir en moi, de l'avoir dans mes bras." Elle l'embrassa fougueusement à son tour. "J'espère que tu ne m'en veux pas de ne pas avoir été plus rapide à concevoir." lui lança-t-elle avec un rire amusé et un regard complice. Elle savait à quel point il avait hâte d'avoir un héritier ou une héritière, et il ou elle était enfin là. "J'ose espérer qu'il y aura quelques figues au dessert, aussi." Elle riait, et l'enlaçait une nouvelle fois. Une grossesse n'était pas sans risque pour la mère, mais Grace s'en fichait. Son coeur lui disait que tout allait bien se passer. "Il faut que je te prévienne de quelque chose." lui dit-elle avec un peu plus de sérieux. "Lors de ma précédente grossesse, je faisais quelques malaises. Il se peut que cela se reproduise cette fois-ci, et je ne voudrais pas que tu t'inquiètes inutilement. Il faudra juste que tu te rappelles que dans ces moments là, j'aurais besoin de me reposer, c'est tout. Je m'en remets assez vite." lui dit-elle avec un sourire tendre, en lui caressant le visage. Elle savait que c'était le premier enfant de Celso, qu'il n'avait jamais vécu de grossesse comme étant le père de l'enfant. Et cet enfant était déjà si précieux aux yeux de Grace. Elle posa une main sur son ventre, juste pour le sentir. "Je ne prendrai pas de risques, en faisant des voyages par exemple. Même si je sais que cet enfant aura la peau dure comme son père. Il suffit de savoir à quoi ce dernier a su survivre." Elle l'embrassa tendrement. "Je t'aime tant Celso. Et je l'aime déjà aussi tout autant." dit-elle, une nouvelle fois en larmes. "Aucun de vous deux ne manquera d'amour." Grace espérait déjà que ce ne soit pas leu runique enfant. "Allons dîner, je meurs de faim. Les festivités devraient commencer un peu plus tôt, vu l'annonce que tu as à faire." lui dit-elle avec un regard complice.

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Message(#)joamie + from a life to another - Page 13 EmptyDim 23 Oct 2016 - 18:39


☙ from one life to another


L'émotion est impossible à contenir. Bien trop de joie, d'exaltation doivent être évacués d'une manière ou d'une autre. Par une pluie de baisers, de mots d'amour, et des petits rires de bonheur. Je suis prêt à écouter tous les pressentiments de Grace, et prendre son instinct au sujet de ce bébé comme de palpables vérités. Elle est en lien direct avec notre enfant, elle saura toujours mieux que quiconque ce qui est bon pour lui. Elle saura lui parler sans avoir besoin de mots, le rassurer s'il en a besoin, l'encourager à bien grandir et prendre tout ce qui est nécessaire à son épanouissement en elle. Qui sait, peut-être que la jeune femme sait déjà, en son fort intérieur, quelque part dans son coeur, si nous attendons un héritier ou une héritière. Ce qu'elle pressent, c'est qu'il s'agira d'un garçon. A vrai dire, qu'importe la réponse, ma réaction aurait été la même ; un large sourire, et un nouveau petit rire naïf, le regard pétillant de joie. « Un petit blond avec des yeux verts peut-être ? » Afin qu'il soit le parfait mélange de sa mère et de son père. Un peu d'elle et un peu de moi pour former un tout parfait. Il sera superbe, je n'en doute pas un instant. Il suffit de nous voir pour le deviner ; cet enfant récoltera ce que l'on fait de mieux en traits physiques et en caractère. Je l'imagine avec le grand coeur, la sagesse et la bonté de sa mère, la persévérance, le courage et la droiture de son père. Un parfait souverain pour les terres que nous lui laisserons. De joie, des larmes s'échappent des yeux de Grace. Les miens s'embuent immédiatement en la voyant aussi émue. Une forme de transfert qui s'effectue d'une âme sœur à l'autre par la force du lien entre nos deux coeurs. Je ris légèrement lorsqu'elle s'excuse presque de ne pas être tombée enceinte immédiatement. « Tu dis des bêtises. C'est notre trésor, et il arrive à point nommé. » Du moins, si Dieu nous permet d'avoir cet enfant à cet instant, je suis certain que cela a lieu pour de bonnes raisons. A mes yeux, c'est un signe des plus encourageants. Plus sérieuse, Grace m'informe des malaises dont elle a été sujette pendant sa précédente grossesse. Alors qu'elle dédramatise, cela me semble être une nouvelle terrifiante. Et si la jeune femme tombait mal et se blessait ? Et si le bébé était blessé dans la chute ? Et si un de ces malaises affaiblit trop son corps ? Est-ce que l'enfant survivrait ? Et elle ? Je prends une grande inspiration pour contenir ce vent de panique. « D'accord. » dis-je en acquiescent d'un signe de tête nerveux. « Tu sais que je serai quand même complètement mort d’inquiétude, mais d'accord. » De ce fait, il me semble particulièrement sage de redoubler de précaution. Pas de voyages ni d'autres situations éprouvantes ou dangereuses. Avec un baiser, Grace calme mon pauvre coeur effrayé. Contrairement à la majorité des familles liées uniquement par le sang et l'encre, la notre l'est aussi par l'amour, et ce lien est notre force. « Et tu ne manqueras pas d'amour de notre part. » j'ajoute avec un sourire tendre. A mon affection s'ajoutera l'amour sans bornes d'un enfant pour sa mère. J'ai déjà tellement hâte de pouvoir l'avoir dans mes bras. Le banquet nous attend, mais je ne suis pas pressé. Je prends délicatement le visage de Grace et dépose un tendre baiser sur ses lèvres. « Un instant. Sèche tes larmes, mon amour. » je murmure en passant mes pouces sur ses joues roses. Elle ne voudrait pas que la Cour ne la voit pas complètement à son avantage lors de pareille annonce. Même si, une fois dans la salle, assis sur le trône, entourés de tous les convives, et une fois le silence fait afin que je puisse m'exprimer -toujours aussi incapable de réprimer mon sourire bienheureux- celle-ci est fait de la manière la plus sobre et courte qui soit, sans fioritures et sans grandes paroles, car tout le bonheur réside dans quatre mots ; « La Princesse est enceinte. » Il n'en faut absolument pas plus pour que les murs de la salle de banquet tremblent à nouveau sous les cris et les applaudissements. L'on commence immédiatement à faire la queue devant nous, afin de déposer des « Congratulazioni vivissime. » à foison. Personne ne se permet de la toucher, même pour lui faire la bise. La jeune femme devient un objet quasiment sacré, et le moindre contact avec qui que ce soit en dehors de son époux pourrait attirer le mauvais œil. Anatoli se présente également pour formuler ses félicitations. Mon regard est toujours implacable, froid, lorsqu'il se pose sur lui. « Grazie. » j'articule tout de même, et il repart rapidement à sa place. Grace et moi nous installons à table pour un festin des plus copieux. Bien entendu, les femmes les plus proches y vont toutes de leur conseil sur la manière de vivre la grossesse ou de deviner le sexe de l'enfant avec énormément d'enthousiasme. L'on ne manque pas de souligner que la viande de ce soir provient de la chasse du prince de cet après-midi, et que cela ne peut être que très bon pour le bébé. Après le dessert, sans figues malheureusement car leur saison débutera dans quelques semaines, je me pencher vers mon épouse ; « Est-ce que vous danseriez avec moi pour célébrer cet événement ? »
 
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Message(#)joamie + from a life to another - Page 13 EmptyDim 23 Oct 2016 - 19:51

from a life to another
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Qu'importe la réponse que Grace aurait pu lui donner, Celso aurait été ravi. Il se fichait bien que ce soit une fille ou un garçon. Contrairement à de nombreux monarques, qui ne désirait avoir qu'une série de garçon afin de faire perdurer la descendance et avoir une garantie au cas où l'un d'entre eux partirait bien trop tôt pour pouvoir régner. Il était très attachant, avec ce regard à la fois naïf et plein de joie. Ses yeux pétillaient comme jamais. L'air attendri, elle lui caressait la joue, alors qu'il espérait que cet enfant soit un savant mélange de ses parents, autant sur le plan physique que mental. Ils espéraient tous les deux qu'il ne soit que le meilleur de chacun, un être parfait en tout point. "A condition qu'il ait le sourire ravageur de son père." dit-elle au bord de ses lèvres, le regard malicieux, avant de lui voler un baiser. En voyant les larmes couler le long des joues de sa belle, le regard de Celso devint bien brillant ausis, les yeux devenant humide en voyant sa femme tant émue par cette merveilleuse nouvelle. Malgré tout, Grace voulait le tenir informer de ces petits incidents qui avaient ponctué sa grossesse précédente. Mais elle préférait qu'il soit déjà au courant au lieu d'en avoir la mauvaise surprise si ce moment venait à arriver. Elle devina dans son regard qu'il se fit immédiatement du mouron, et qu'il s'imaginait déjà bien des choses à ce sujet. On voyait qu'il avait déjà tellement peur pour elle, pour le bébé. Grace prit son visage entre ses mains et planta son regard dans le sien. "Tout va bien se passer, je le sais." lui assura-t-elle. Les mères avaient peut-être un sixième sens, elle n'en savait trop rien. Mais elle avait un bon pressentiment, et elle se devait de le partager afin que l'esprit de Celso s'apaise et puisse pleinement profiter de l'événement. Elle l'embrassa tendrement et retrouva à nouveau ce regard plein d'excitation, ce qui la fit immédiatement sourire. Elle savait qu'elle pouvait lui faire confiance, qu'il mettrait absolument tout en oeuvre pour que sa grossesse se passe au mieux, qu'il se plierait à chaque demande. Avec affection, il essuya les joues humides de sa belle avant qu'ils ne quittent ses appartements. Après quoi, ils se rendirent dans la grande salle où l'on attendait qu'eux. Elle laissa Celso prendre la parole pour annonce la grande nouvelle de la journée. S'en suit une pluie d'applaudissements et d'exclamation de joie. Grace avait un peu de mal à concevoir un tel engouement alors que tout le monde dans cette salle devait savoir que cet enfant n'était pas un héritier. Pas encore, du moins. Et pourtant, ils sautaient de joies, et venaient tous faire la file pour féliciter le couple princier. Quasi vénérée, plus personne ne touchait Grace. Elle était devenue subitement encore plus précieuse qu'elle ne l'était déjà. Elle eut droit ensuite à de nombreux conseils des italiennes. Les moeurs étaient aussi bien différents d'Angleterre, cela la faisait sourire. Elle se demandait si elles savaient que Grace avait déjà été enceinte une fois et qu'elle en connaissait donc tous les aléas. "La viande est délicieusement cuisinée, il faudra féliciter les cuisines." dit-elle à Celso, avant de faire signe à un suivant afin qu'il transmette le message aux personnes qui étaient devant les fourneaux. A la fin du repas, Celso demanda aimablement à sa femme si elle acceptait de danser avec elle. Il le demandait d'une façon particulière, comme s'il s'attendait à un éventuel refus, ce qui serait tout à fait légitime. Elle lui sourit et acequiesça d'un simple signe de tête avant qu'ils ne se lèvent, sous les applaudissements de la Cour. Ils étaient les seuls à danser sur cette douce mélodie. Et comme à chaque qu'elle dansait avec lui, elle oubliait le monde qui tournait autour d'eux. Il n'y avait que Celso, et son enfant, qui comptaient, désormais. A la fin de la danse, Grace se permit de l'embrasser longuement et tendrement devant le regard attendri de tous. Elle l'enlaça ensuite longuement, et ils firent une autre danse, bien plus calme que la précédente. Il fallait croire que le couple gagnait en popularité de jour en jour. Les regards méfiants commençaient à devenir admiratifs. A la fin, ils saluèrent l'ensemble des personnes présentes pour retrouver un peu d'intimité. "Je vais vite me changer, je te rejoins dans tes appartements." dit-elle tout bas en lui volant un baiser.

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Message(#)joamie + from a life to another - Page 13 EmptyLun 24 Oct 2016 - 18:09


☙ from one life to another


Nous fêtons l’annonce de cette grossesse comme il se doit. Encore toute une semaine de réjouissances avant que le calme ne revienne à la Cour. Des semaines et des mois prospères se suivent alors que les réforment vont bon train et continuent de réjouir la population. Grace et moi sommes souvent à la messe, afin d’être en contact avec elle au plus près. Cet été-là, les dispositions en amont permettent d’éviter bon nombre d’incendies dans les collines, si bien que toutes les productions ont atteint des sommets. Le marché a doublé de volume. Le royaume raffole de notre vin. Malgré toute cette bienfaisance, il reste quelques mauvaises langues en marge pour attribuer le nouveau faste de la région à mon prétendu pacte avec le démon. Même l’enfant que porte Grace serait une partie de cet arrangement. Et plus le temps passe, plus je me retiens de faire enfermer quiconque ouvre la bouche pour prononcer pareilles ignominies. Je suppose que c’est la sagesse de Grace qui m’empêche de m’emporter à ce sujet. Elle trouve toujours les mots, elle sait comment m’apaiser. Notre petit grandit de semaine en semaine et son évolution se lit sur la silhouette de la jeune femme dont le profil s’est arrondi. J’avoue que depuis que la grossesse est bien plus visible, la princesse s’est également transformée en trésor intouchable pour moi. Les nuits d’ébats se sont raréfiées, puis, récemment, ont disparu. Mon amour pour elle n’en est pas moindre, loin de là. Il me semble au contraire l’aimer chaque jour un peu plus que la veille. Elle ne me donne que des raisons de l’admirer. En septembre, je m’absente deux semaines afin de me rendre à Bari, comme promis à Ippolita. La Sforza m’accompagne d’ailleurs rendre visite à son père qui attends avec impatience que le duché de Milan lui soit restitué. Cela n’arrivera que début novembre. Quelques jours plus tard, un messager du roi nous parvient.

J’ai trouvé refuge dans l’atelier que je me suis installé à Tricarico. Je ne pouvais pas me passer d’une pièce où m’isoler lorsque j’en ai besoin, et où peindre lorsque j’en ai le temps, aussi rare cela soit-il devenu. C’est un atelier beaucoup plus grand que celui de Squillace paradoxalement, fort haut de plafond, orné d’un beau luminaire qui me prodigue tout l’éclairage dont j’ai besoin la nuit, ainsi qu’une cheminée pour me tenir chaud. Ce soir-là, songeur, tiraillé, rongé, impossible de peindre ou de dessiner. Je me suis assis dans un fauteuil face à l’âtre, et je me laisse dévorer par le grand dilemme contenu dans la lettre au cachet royal que j’ai reçue plus tôt dans la journée. J’ai mon propre pichet de vin qui se vide peu à peu afin de m’aider à réfléchir –ou à tout noyer jusqu’à m’endormir. Je ne sais pas comment évoquer le sujet avec Grace. Sa grossesse la fatigue, et toute émotion négative pourrait avoir un impact sur le bébé. L’on dit qu’il entend les pensées et les paroles de sa mère, qu’il ressent tout ce qu’elle ressent, la joie, la peine, la colère, la peur. La déception. Ma princesse finira par arriver, lorsqu’elle ne me verra pas la visiter dans ses appartements, et qu’elle ne me trouvera pas dans les miens. Je ne peux pas échapper à la conversation, pas si je me tiens à mon vœu de sincérité et d’honnêteté envers elle. De toute manière, elle est concernée, en première ligne. Nous redoutions les séparations et jusqu’à présent nous avions eu la chance d’échapper à de trop longs voyages nous maintenant à distance l’un de l’autre pendant des semaines. Cette chance s’arrête peut-être ici. Grace finit par pousser la porte et pénétrer dans l’espace feutré de l’atelier. L’on peut y circuler pieds nus tant les tapis jonchent le sol et en recouvrent toute la surface. La robe de chambre nouée sous sa poitrine met en avant son ventre bien arrondi. Même dans pareil moment de morosité, c’est une vision qui parvient à me faire sourire. Je lui fais signe d’approcher, et dès qu’elle se trouve assez près, je lui tends la main pour qu’elle y glisse ses doigts toujours un peu trop froids. Je dépose un baiser dessus, puis, une fois s’est-elle postée face à moi, embrasse notre enfant grandissant en son sein. « Mon garçon a été sage aujourd’hui ? » je demande avec un petit sourire. L’on dit aussi que le sexe de l’enfant se répercute sur la beauté de la mère. Les garçons l’embellissent, tandis que les filles la flétrissent. A voir à quel point Grace est radieuse depuis le début de sa grossesse, il n’y a plus vraiment de doute à mes yeux, il s’agit d’un héritier. Je reste silencieux un long moment, le front posé sur le ventre de la jeune femme, les yeux fermés et profitant de la caresse des doigts de mon épouse sur mes cheveux. « Le roi me fait appeler à Bologne. » dis-je tout bas, pour que cette réalité de frappe pas trop fort dès le départ. « Il veut mes conseils. » Je ne sais pas en quoi, ni pourquoi, le courrier n’en dit pas plus et un roi n’a pas à justifier ses demandes ; c’est ainsi, point à la ligne. Néanmoins, l’Italie est en plein mouvement depuis la ratification du traité de paix avec la France. Naples, Milan et Gênes ont été libérées, Rome est remise sur pieds, Florence sera bientôt récupérée. Pour espérer toute avancée, tout bond social, autant dire que c’est le moment ou jamais d’être au bon endroit au bon moment. Être parmi ses proches à cet instant crucial est une chance sans nom. « Il souhaite aussi m’avoir au premier rang de son couronnement en février. » Ce qui signifie une absence de plusieurs mois à l’autre bout de l’Italie. Quatre mois loin de Grace, de Tricarico. « Je pourrai peut-être revenir pour Noël… » Même si j’en doute. Cela prend huit jours pour relier Tricarico à Bologne. Passer les fêtes de fin d’année ici me pousserait à m’absenter du service du roi au moins trois semaines. Je ne pourrai pas tenir parole et être présent pour le carnaval en janvier non plus. Mais tout cela n’est pas le plus important. Je soupire, désespéré. « Tu es supposée accoucher en février. » Être absent lors de la venue au monde de mon enfant est sûrement l’une des pires choses qui puissent être exigées de moi. C’est une torture. Je relève enfin la tête, les yeux brillants de la douleur de ce tourment. « Je ne peux pas partir. Je ne peux pas te laisser seule. » Pourtant, cette absence serait pour nous tous, et pour cet enfant. Toute ambition vient avec son lot de sacrifices, l’un ne vient pas sans l’autre. Et si je veux augmenter nos chances d’avoir un héritage à donner à ce bébé, alors je ne peux pas refuser l’appel du roi.
 
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Message(#)joamie + from a life to another - Page 13 EmptyLun 24 Oct 2016 - 20:22

from a life to another
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Grace était reconnaissante que son mari respecte son repos et qu'il ne prenne pas mal un refus lorsqu'il peut avoir envie d'elle. Cela était très certainement frustrant pour lui, et elle en était désolée. Mais elle était fatiguée, et ne serait pas de bonne compagnie. Il y a tout de même ces quelques gestes de tendresse qui reste bien présents. Tout le monde la vénérait, surtout lorsque l'on commençait à deviner sa nouvelle rondeur. Certains associaient sa grossesse aux excellentes cultures de cette année-ci, promettant à Tricarico et sa région un hiver serein, et une augmentation des richesses. Celso venait surtout vers elle lorsqu'il avait besoin de calme, d'être écouté et apaisé. Les affaires politiques semblaient bien se passer mais il tenait à se vider l'esprit auprès d'elle. Cela faisait partie de son rôle, et elle excellait en la matière. Le frère de Grace était venu, en compagnie d'Edward. Cela lui avait fait le plus grand bien de les voir. A sa grande surprise, Nicholas avait écouté sa soeur en apportant effectivement sa dot. Il craignait bien trop d'offusquer un prince s'il ne venait sans rien. Mais ce qui attrista la jeune femme pendant de longs jours, c'était le fait de savoir qu'Edward allait continuer sa vie en Angleterre. Elle en avait longuement discuter avec son frère, et il fallait admettre qu'il avait déjà un avenir tout tracé en Angleterre. Il n'était pas le fils de Celso, il n'allait certainement pas lui faire de faveur si ce n'est pour faire plaisir à Grace. Cette dernière ne voulait pas qu'il se force à quoi que ce soit. Les séparations avaient été particulièrement difficiles, tout comme les jours qui ont suivi. Grace s'était beaucoup isolée, mais elle avait fini par sortir un peu de sa coquille et on retrouvait la princesse comme on la connaissait. Elle n'aimait pas trop en parler, depuis. Grace était en chemise de nuit, Luisa l'aida à enfiler une robe de chambre avant qu'elle ne se rende dans les appartements de son époux. Elle ne l'avait pas trouvé très loquace durant le dîner. S'il n'était pas dans sa chambre, il ne pouvait qu'être dans son atelier, où il aimait si bien s'isoler. Elle le trouva assis sur son fauteuil, bien songeur. Le prince la regarda, ses yeux s'illuminaient toujours lorsqu'il voyait son ventre bien arrondi. Grace s'approcha de lui en déposant sa main dans la sienne. Ses lèvres se posèrent ensuite sur le ventre de sa douce, elle le regardait faire avec affection. Il s'était déjà tant attaché à ce petit bout. "Il est toujours sage." lui répondit-elle avec un large sourire. Elle le laissait être songeur, son front posé contre son ventre. Il réfléchissait un peu trop, et cela ne présageait rien de bon. Grace lui laissait le temps dont il avait besoin pour parler, lui caressant patiemment les cheveux. Elle sentit son coeur s'accélérer. Il suffisait de cette poignée de mots pour deviner qu'il allait se passer la chose qu'elle craignait le plus; l'éloignement. Elle resta longuement silencieuse, caressant machinalement ses cheveux en écoutant ses explications. Ce regard bien humide lui brisa le coeur, elle n'aimait pas le voir si désespéré. Grace tentait tant bien que mal de ravaler ses larmes. Elle se mit à genoux devant lui. "Mon amour..." lui dit-elle tout bas. "Je ne serai jamais seule. Tu seras toujours un peu là." Elle lui souriait avec tendresse. "Il faut que tu penses que cette absence, c'est pour l'avenir de l'enfant que je porte, c'est pour le nôtre. Tu as de l'ambition, tu ne veux que le meilleur pour nous, et j'ai conscience que cela demande des sacrifices.." Elle comprenait sa profonde tristesse, de ne pas pouvoir assister à la naissance de son premier enfant. Il attendait déjà ce moment avec tant de hâte. "Mais je serai là, et il sera dans mes bras, à t'accueillir pour ton retour." Elle l'embrassa tendrement, en caressant son beau visage. "En général, je me fais une joie de t'éloigner de ton devoir, mais notre avenir dépend tellement de ce voyage, Celso. Je suis tout aussi triste que toi." Ses yeux étaient bordés de larmes, à la simple idée de devoir être séparé de lui si longtemps. Elle gardait son visage près du sien, son regard ancré dans ses yeux verts bien rouges. "Tu vas me manquer." lui avoua-t-elle la voix tremblante, désormais incapable de contenir ses émotions. "Je n'imposerai que deux conditions à ce voyage." dit-elle finalement, entre deux hoquets."Que tu me reviennes sauf, et en vie. Je t'interdis de mourir." Dieu sait qui voudrait lui faire du mal. "Et la deuxième condition, je veux que ce soit toi qui décide du prénom de notre enfant, que ce soit une fille ou un garçon, comme nous le pensons." Elle prit l'une de ses mains pour la déposer sur son ventre. "Je veux que ce soit ton choix." Elle se blottit contre lui pendant de longues minutes, ne parvenant pas à retenir ses pleurs au bout de quelques minutes de silence. "Quand dois-tu partir ?" Elle espérait qu'il ne dise pas que ce soit le lendemain.

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Message(#)joamie + from a life to another - Page 13 EmptyLun 24 Oct 2016 - 21:46


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Nous sommes devenus quasiment trop fusionnels pour nous passer l'un de l'autre pendant des mois. Certains monarques sont éloignés de leur épouse pendant bien plus longtemps, car tel est leur devoir, mais à mes yeux, cette longue distance est insupportable. Plus que la taille ou la durée de éloignement, c'est le moment qui ne saurait être plus mal choisi. La demande du roi serait un honneur sur lequel je me jetterai sans réfléchir s'il n'était pas question de rater la naissance de notre enfant. Je suppose que si j'envoyais un messager en retour pour décliner l'invitation en expliquant mes raisons, le futur empereur comprendrait. Tout homme sait l'importance d'être présent lors de la venue au monde de son héritier. Tout chrétien comprend que l'on ne veuille être absent le soir de Noël lorsque son épouse est enceinte. Tout souverain concède qu'il est désagréable d'être loin de son peuple lors d'une période comme celle-ci. L’on ne m'en tiendrai pas rigueur, néanmoins cela signifierai que quelqu'un d'autre jouira des privilèges que le roi était prêt à me donner. Pareil dilemme ne devrait pas exister. Cela me brise le coeur plus que je ne pourrais l'expliquer. Je vois bien que celui de Grace est brisé tout autant. Pourtant, toujours incapable de faire preuve d'égoïsme, elle le pousse à partir saisir cette chance et poursuivre nos projets pour notre famille. À deux conditions que j'accepte d'un hochement de tête. “C'est promis.” Alors que la princesse se blottit contre mes jambes pour cacher ses larmes, je passe mes bras autour de sa tête blonde et caresse ses cheveux tendrement, dépose parfois un baiser au sommet de son crâne. “Tu me manqueras tellement…” À chaque kilomètre parcouru, j’aurai l'impression de laisser une partie de mon âme derrière moi. Un morceau qui me serait si violemment arrachée que le reste ne pourra que saigner et agoniser jusqu'à ce que je revienne pour lui rendre cette moitié perdue. Je console Grace en luttant pour ne pas finir tout autant en larmes, décidément fort sujet à la sensiblerie. “Dès que je le peux, dit le courrier. Mais je retarderai le départ autant que possible.” je lui réponds en essuyant ses joues roses. On pourrait me croire résigné, mais j'en suis incapable. Remettre une région à flot me semble plus facile que d'accepter de quitter mon épouse pendant quelques mois et de la laisser donner naissance à notre bébé seule. “Comment tu peux le savoir, Grace ?” je demande, la voix tremblante. “Comment tu peux savoir que vous serez tous les deux là à mon retour ?” Autant suis-je d'un naturel optimiste, lorsque le négativisme prend le dessus, il ne le dévore jamais à moitié. Face aux pensées plus ardues, je finis toujours à genoux. Et celles-ci sont les plus horribles qui soient. “Et si c'étaient nos derniers mois tous les deux? Tu ne peux pas faire comme si cette probabilité n'existait pas. Et qu'importe ce que tout ce temps auprès au roi m'apportera, j’aurai tout perdu si c'est au prix des derniers moments avec toi. Et s'il n’y a plus personne a mes cotés, tout ça n'aura tout simplement servi à rien, il n’y aura plus personne pour hériter de ce qui m’aura tenu éloigné de toi ainsi.” Rien de tout cela n’a de sens sans elle. Fut un temps où je ne souhaitais ce pouvoir que pour moi, afin d'exercer ma vengeance personnelle sur une vie injuste pendant bien longtemps. Aujourd'hui, être seul avec une couronne me semble dénué d'intérêt. Je me trouve si faible sans elle. Qui sera là pour me transmettre tout son courage d'un simple regard? Qui apaisera tous mes doutes le soir venu? Être si seul me terrifie. “Pourquoi tu ne viendrais pas avec moi ? Nous prendrons toutes les précautions pendant le voyage, je te le jure, nous ferons attention, tu pourras te reposer une fois sur place, et tu seras on ne peut mieux traitée par la Cour. Tous mourront d'admiration face à une si belle princesse à qui la grossesse sied si bien.” Mon regard l’implore. Mes mains prennent les siennes et les portent à mes lèvres. “S'il te plaît ne me fait pas partir sans toi. Je ne supporte pas l'idée d'être absent au moment où tu auras besoin de moi.”
 
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Message(#)joamie + from a life to another - Page 13 EmptyLun 24 Oct 2016 - 22:57

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La situation était loin d'être évidente pour Celso. On voyait bien qu'il y laissait une partie de son âme, en laissant sa femme derrière lui, à quelques mois d'accoucher. Les larmes étaient présentes, la déchirure aussi. Sentir les doigts de Celso parcourir ses mèches blondes apaisaient la princesse. "Tu me manqueras tant aussi." souffla-t-elle tout bas, alors qu'elle tentait d'imaginer ces longs mois sans lui. Elle redressa la tête, pour savoir combien de temps elle allait être avec lui. Et la réponse qu'elle craignait n'était pas sortie de sa bouche. Un maigre soulagement comparé au reste. Elle ferma les yeux lorsqu'il essuyait délicatement ses larmes. "Alors il faut absolument que je profite de chaque seconde passée avec toi." dit-elle. Qu'elle absorbe et accumule tout l'amour qu'il a à lui donner afin qu'elle puisse survivre tous ces jours sans lui. La petite blonde lui assurait qu'elle serait là, avec son bébé, à l'attendre et à l'accueillir comme il se doit dès son retour. Le moral de Celso était si bas qu'il peinait à entrevoir un peu d'optimisme dans cette situation. Il doutait de la survie de Grace, ou de celle de l'enfant durant l'accouchement. C'était souvent soit l'un, soit l'autre. "Tu as cru en mon instinct lorsque tu m'as demandé s'il s'agissait d'une fille ou d'un garçon, pourquoi ne me crois-tu pas cette fois-ci ?" lui dit-elle tout bas, avec un léger sourire. "Bien sûr que j'en ai conscience, mais je crois qu'un enfant né d'un tel amour ne demandera jamais à sacrifier la vie de sa mère pour qu'il puisse voir le jour." Bien que Grace était déjà quelque peu préparée à l'idée de donner sa vie pour l'enfant de l'homme qu'elle aimait. Ce n'était pas l'option qu'elle souhaitait. Celso se révélait davantage, en lui parlant à coeur ouvert. Lui qui rêvait tant de pouvoir depuis le début ne souhaitait que le partager avec elle et avec leur enfant. Les yeux de Grace s'arrondirent lorsqu'il lui proposa de venir avec lui. Elle se redressa légèrement bien qu'elle restait toujours à genoux. "Penses-tu vraiment que cela soit une bonne idée ?" lui demanda-t-elle, inquiète. "Je ne me le pardonnerai jamais, s'il arrivait quelque chose au bébé. Je m'en voudrais tant, Celso." Grace n'avait jamais voyagé enceinte, l'appréhension qu'elle ressentait était considérable. Mais elle le voyait le supplier du regard, comme si sa vie en dépendait. Impossible de résister à un tel regard. "Je ne pense pas que tout le monde puisse être si admiratif, comme tu le penses." dit-elle avec un sourire gêné. Elle le regarda embrassa inlassablement ses mains, dans l'attente d'une réponse. "J'ai si peur du voyage, Celso." C'était ce qui l'effrayait le plus. Elle savait qu'il ferait absolument tout pour que ça se passe au mieux pour elle, encore plus une fois qu'ils seront arrivés à destination. "Mais je veux bien venir avec toi." dit-elle en frôlant son visage avec le sien. Grace savait qu'il n'arriverait pas à avoir les idées claires pendant tant de moi tout en sachant sa belle loin de lui. Elle le faisait avant tout pour lui. Elle l'embrassa tendrement. "Mais je veux que ce soit quand même toi qui choisisse le prénom de notre bébé." Elle l'enlaça longuement, à la fois soulagée de savoir qu'elle ne serait pas séparée de lui, mais aussi inquiète pour le trajet à venir. "Même si je serai avec toi, je veux que tu restes concentré sur tes tâches, sur ton devoir. N'oublie pas pourquoi tu vas là-bas." Il pourrait être facilement distrait, surtout si Grace est dans son champ de vision. La jeune femme se mit à nouveau debout, n'étant pas bien installée comme elle l'était, tout en ayant gardé une main de Celso dans la sienne. Elle la glissa sous sa chemise de nuit afin qu'il puisse sentir à même la peau de son ventre. Elle avait l'impression que cela faisait une éternité qu'ils n'avaient plus couché ensemble, ni qu'ils ne se soient vus nus. Grace était régulièrement fatiguée par ses journées. C'était un moment privilégié qu'ils partageaient ensemble. Puis elle fit ainsi monter sa main jusqu'à sa poitrine. Celso se leva, et elle l'embrassa langoureusement. "J'ai envie de sentir tes mains sur moi." lui souffla-t-elle timidement au bord de ses lèvres, comme s'il s'agissait d'un interdit.

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Message(#)joamie + from a life to another - Page 13 EmptyMar 25 Oct 2016 - 0:07


☙ from one life to another


Plus j'y songe, plus il m'apparaît impensable de quitter Grace à pareil moment. Pas même pour le roi, pour mes ambitions, tout cela ne vaut rien soudainement si elle n'est pas près de moi. Plutôt rester et passer à côté de cette chance plutôt que de partir et risquer de manquer la venue au monde du fruit de notre amour. Elle aura besoin de moi. Pour toutes les fois où elle a été présente afin de m'épauler, m'apaiser, me rassurer, elle aura besoin de ma présence à ses côtés lorsque cette vie sortira de son si fragile petit corps. Elle ne mérite pas d'être seule à ce moment. Soit Grace vient, soit je ne pars pas, c'est ce que je me dis quand je lui propose de m'accompagner. Vu la durée du voyage, cela semble peu raisonnable au possible de l'imposer à une femme enceinte. « Il n'arrivera rien. Nous feront toutes les pauses dont tu auras besoin, qu'importe si cela allonge la durée du voyage, et nous t'installerons aussi confortablement que possible. Vous serez protégés tous deux, vous ne risquerez rien. » Je trouverai comment faire pour que Grace ne se rende même plus compte qu'elle est en train de traverse l'Italie. Cela avance la date de notre départ en revanche ; si le voyage dure plus longtemps que d'habitude, nous ne devrions pas trop tarder. Le trajet semble véritablement la terrifier. Et si son instinct lui disait que quelque chose se passera mal à cet instant ? Que le bébé souffrira de pareil stress et pareille fatigue ? J'ose espérer que si cela était le cas, elle me le dirait. Quoi qu'il en soit, elle accepte de m'accompagner à Bologne. Mon regard s'illumine, soulagé. Je réponds à son baiser avec de plus en plus de passion, jusqu'à dévorer ses lèvres de reconnaissance. « Tout ce que tu voudras. » dis-je au sujet du prénom de notre enfant. Si elle y tient tant, je le choisirai. Je serre ma belle dans mes bras, si heureux de ne pas avoir à vivre cette séparation qui me terrifiait. Hors de question de bâcler mon travail auprès du roi après ça. « J'y mettrai toute mon énergie. » Peut-être que l'avenir dont nous rêvons dépend de ces mois que nous passerons au lus près du roi. C'est le moment ou jamais de gagner notre place. « Merci, Grace, merci, merci infiniment... » je ne cesse de répéter en l'embrassant de partout. Les effusions latines. Grace finit par se relever, être à genoux n'étant pas l'idéal pour elle. Sa main guide la mienne sous sa chemise de nuit et la dépose sur son ventre. Et, petit à petit, sur son sein. Dieu sait depuis combien de semaines nous avions aboli ce contact. En me levant, ma main fuit presque aussitôt cette tentation qui relève de l'interdit ; l'on ne touche pas les femmes enceintes. Tant qu'elles accueillent la vie, leur corps est un temple. Il ne saurait être l'objet de pareil désir, ce sont des pulsions à réprimer des mois durant, jusqu'à la venue au monde de l'enfant. « Je... » Allons, huit jours de voyage semblent faisables, mais toucher ma propre épouse ne le serait pas ? L'esprit d'un homme, si extérieur à tout ceci, n'a parfois aucune logique. « D'accord. Je vais prendre soin de toi. Suis-moi, et laisse-moi faire. » Je prends sa main et l'attire en dehors de l'atelier. Après avoir fermé la porte à clé, nous traversons le couloir pour rejoindre mes appartements. J'invite Grace à s'installer assise au bord du lit, puis lui retire délicatement sa robe de chambre ainsi que sa chemise de nuit. Mon regard glisse sur son petit corps, et ce ventre bien arrondi, toujours avec autant d'émotion. Elle m'aide à me déshabiller à mon tour, faisant toujours confiance à ma démarche. Je dépose un long baiser amoureux sur ses lèvres, puis m'installe à mon tour sur le lit, juste derrière elle. Puisque la jeune femme souhaite sentir mes mains sur sa peau, et qu'il est exclu de s'adonner à des ébats trop intenses afin de ne pas faire de mal au bébé, je peux user de caresses et de baisers afin de l'aimer quelque peu autrement. Grace n'a jamais été déçue de découvrir l'éventail de manières de faire l'amour dont j'use, elle peut simplement se détendre et se laisse aller. Mes paumes se déposent sur son dos, alors, et mes doigts glissent sur sa peau en effectuant des pressions en partant de ses reins jusqu'à ses omoplates tout doucement. « Tu es magnifique, ma princesse. » je murmure entre deux baisers au creux de son cou, remontant progressivement vers son oreille. J'en mordille et en suçote légèrement le lobe avant de poursuivre le long de sa mâchoire. Chaque baiser est appliqué et épouse parfaitement sa peau. D'un côté de son cou, puis de l'autre, lentement, afin de faire naître quelques fins frissons le long de son échine tandis que je poursuis mes massages. Au bout d'un moment, je m'écarte afin que Grace puisse s'allonger sur le lit. Sur le flanc, appuyé sur un bras, je colle mon corps au sien, retrouvant ainsi la chaleur de son épiderme qu'il me semble avoir quitté depuis trop longtemps. Alors que je joins nos lèvres, ma main libre reprend les caresses. Longuement, toujours avec autant d'application, mes doigts appuient sur son buste, sous les clavicules, puis glissent entre ses seins sensuellement. De sous sa poitrine, il est facile de deviner à quel point leur galbe est devenu plus ferme, mais aussi plus tendu. Après en avoir détendu la périphérie, je les saisis délicatement un à un pour les flatter d'une manière bien plus charnelle. Ma bouche quitte la sienne pour s'occuper de ses mamelons. Ma main, elle, toujours ferme, poursuit son chemin sur les bords de son ventre, frôlant notre bébé au passage. Je peux atteindre le haut de ses cuisses pour en masser également la partie haute, mais aussi empoigner ses fesses. Finalement, lorsque je récupère les lèvres de la princesse, mes doigts atteignent son intimité. Et ainsi je poursuis mes caresses tendres, de longues minutes durant, rendant sa peau toujours plus chaude et sensible à mon toucher, m'appliquant sur ses parties les plus réceptives au plaisir, jusqu'à ce que ses soupirs deviennent des gémissements qui se multiplient d'une manière incontrôlable.
 
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Message(#)joamie + from a life to another - Page 13 EmptyMar 25 Oct 2016 - 1:04

from a life to another
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Celso allait s'assurer que sa belle ne manque de rien pour le voyage, même si celui-ci devait s'avérer plus long que prévu. Elle se demandait ce qu'il était prêt à mettre en place pour elle, afin d'assurer son confort et son bien-être. Le connaissant, il n'allait certainement pas lésiner sur les moyens. La jeune femme le regarda avec tant de reconnaissance, il se donnait tant de mal pour elle, pour leur enfant. Un acte d'amour parmi tant d'autres, elle ne les comptait même plus. Les yeux verts de Celso se mirent à briller d'espoir une fois qu'elle accepta de l'accompagner pour ce long voyage. L'appréhension était présente, mais elle savait qu'avec son mari à ses côtés, elle se sentirait en sécurité, et rassurée. Elle maintint tout de même sa condition que ce soit Celso qui choisisse le prénom de leur enfant. Ce qu'il accepta sans broncher. Il accepterait n'importe quoi si elle en demandait plus. Il la garda précieusement dans ses bras, et elle ne manqua pas de lui rappeler son devoir, le but même de ce voyage. Il ne cessait de la remercier, encore et encore. Il la couvrait d'innombrables baisers, tout en toute démesure. C'était ce qu'elle aimait, chez lui. Dès lors qu'elle fut relevée et qu'elle guida sa main sur la peau de son ventre, puis au niveau de sa poitrine, elle sentit Celso devenir à la fois interdit fébrile. Cela faisait une éternité qu'il ne l'avait plus vu nu, tout comme il ne l'avait pas touché. Si bien qu'il retira très rapidement sa main, comme s'il venait de profaner quelque chose qui était sacré. Celso en restait muet. Il bégaya ensuite, avant de finalement accepter. Il prit délicatement sa main pour la mener en dehors de l'atelier et pour aller dans les appartements du Prince. Il avait toujours été délicat avec elle, mais cette fois-ci, il l'était encore plus. Il l'invita à s'asseoir au bord du lit et retira doucement ses vêtements. Une fois Celso dénudé également, il s'installa derrière afin de soulager les muscles du dos de sa femme par un massage divinement bien exécuté. Grace dégagea ses cheveux de son dos en les faisant passer par-dessus son épaule. Ses lèvres se plaisaient alors d'embrasesr la peau de son cou et de ses épaules sans être gêné par sa chevelure blonde. Elle souriait à ses mots d'amour. "C'est en partie grâce à toi." lui répondit-elle doucement. Il y avait ces quelques fois où il peinait à dissimuler son désir, en venant par exemple mordiller le lobe de son oreille. C'était tout aussi exaltant pour elle. Elle penchait légèrement la tête selon où ses lèvres chérissaient sa peau. Elle se laissait totalement guider par Celso, qui l'invita ensuite à s'allonger sur le lit. Lui était juste à côté d'elle, prenant d'assaut ses baisers pour l'embrasser passionnément. Il redécouvrait peu à peu son corps ainsi transformé, ses doigts flattant d'abord timidement sa poitrine. Puis son doigté se fit plus prononcé, toujours tout en délicatesse. Grace était très sensible à ses caresses et elle sentit un frisson la parcourir. Celso pouvait aussi avaler ses premiers soupirs provoqués par ce simple contact. Encore plus lorsque sa bouche finit par chérir ses mamelons et que ses mains se firent plus baladeuses. Elle n'avait pas eu de telles sensations depuis bien longtemps.Et elle devait reconnaître qu'une telle façon d'aimer lui avait manqué. Grace se mit à gémir assez rapidement sous ses caresses. A l'aide de l'une de ses mains, elle fit remonter son visage afin de pouvoir l'embrasser et lui transmettre tout le plaisir qu'il lui procurait, et qui montait en flèche. Il ne fallut pas beaucoup de temps pour qu'elle atteigne le seuil maximum de plaisir et qu'elle étouffe son cri en embrassant son amant. Elle le regarda avec reconnaissance. "Tu m'avais manquée, de cette façon-là." lui confessa-t-elle tout bas en posant sa main sur celle qui caressait légèrement son intimité. "Et je m'en veux, de ne pas pouvoir te satisfaire comme tu le voudrais, comme nous le faisions." Non pas qu'elle s'en voulait d'être enceinte, mais elle savait que les désirs d'un homme, eux, ne cessaient pas. Certains auraient pris une maîtresse. Sa confiance en Celso la rendait certainement aveugle, mais elle était persuadée qu'il ne voulait d'aucune autre femme. Laisse-moi te satisfaire." lui souffla-t-elle tout bas en glissant sa main au niveau de sa virilité. Ce n'était certainement pas les mêmes sensations que lorsque leur corps sont unis. Elle ne pouvait pas vraiment faire plus, mais elle espérait que ce soit suffisant pour lui. Ses caresses étaient tout aussi délicates, et elle gardait ses lèvres proches des siennes pour pouvoir les embrasser avec tendresse et amour dès qu'elle le voulait.

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Message(#)joamie + from a life to another - Page 13 EmptyMar 25 Oct 2016 - 16:09


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joamie + from a life to another - Page 13 3180130893
Peu de monarques font exception à la règle ; tous prennent une maîtresse pendant la grossesse de leur épouse afin de satisfaire leurs besoins. Cela est si courant alors que cela va à l’encontre des vœux de mariage que personne n’ose blâmer un homme qui partage la couche d’une autre femme le temps que son enfant vienne au monde. Je suppose que dans le cadre de ces mariages royaux dans lesquels l’amour est aussi rare que l’eau dans le désert, cela n’impacte pas le couple de la même manière. Les femmes sont beaucoup plus sensibles et voient dans cet échange temporaire une réelle tromperie qui les blesse malgré tout. Elles ont bien plus de facilités à développer des sentiments pour leur époux, à les laisser naître avec les années, et de fait, à espérer de la fidélité de leur part comme l’exige le sacrement du mariage. Les hommes sont loin de fonctionner de la même manière. A mes yeux, remplacer Grace pour ces besoins charnels est une trahison à laquelle je ne pourrais jamais participer. Elle est celle que j’aime, celle à qui je suis dévoué corps et âme, et elle est en ce moment plus sacrée que jamais. Elle accueille cette vie qui est la plus précieuse de toutes. Je ne peux plus l’aimer comme nous en avions l’habitude, partager ces sensations avec elle par une union complète de nos corps, mais il y a bien d’autres moyens de lui parler d’amour et de plaisir, de flatter son corps. Un simple contact tendre de mes mains sur ses parties les plus intimes et sensibles pour lui procurer toutes ces délicieuses sensations. Rapidement, elle se laisse aller, profitant de caresses auxquelles elle n’avait plus eu droit depuis quelques temps. Les mouvements de son bassin laissent deviner son envie de plus, mais elle saura se contenter de ce plaisir-là qui suffit à la faire gémir entre deux baisers brûlants. Elle ne tarde pas à ressentir cette volupté des plus intenses l’envahir complètement, alors elle expire ce trop-plein de sensations dans un cri étouffé. En se remettant de ses émotions, elle pose sa main sur la mienne, entre ses jambes. « Toi aussi tu m’as manqué. » je murmure. A vrai dire, elle me manque encore, mais avoue le droit de poser mes mains sur elle est déjà un privilège qui me convient parfaitement pour aujourd’hui. « Tu n’as pas à t’en vouloir pour quoi que ce soit. » Ce n’est qu’une question de patience. Encore quelques mois. J’ai vécu bien des frustrations pendant des années, attendre ne me fait pas peur. Mais Grace souhaite tout de même me rendre la pareille, avoir une attention pour moi afin que je ne demeure pas bredouille. « Grace… » je souffle, prêt à lui dire que cela n’est vraiment pas nécessaire, jusqu’à ce que ses doigts entrent en contact avec ma virilité et m’ôtent toute volonté de l’empêcher de faire quoi que ce soit. Mon échine tremble de bas en haut. Mes lèvres se collent immédiatement à celles de la jeune femme. Pris en otage par ce plaisir grandissant, même si je tente de me contenir juste avant le point de non-retour comme je l’ai toujours fait, je ne parviens pas à réagir à temps. Les caresses de Grace me font jouir bien malgré moi. J’abandonne un long râle au bord de ses lèvres. J’ai droit à quelques secondes de flottement avant que la honte ne l’emporte. « Je suis désolé. » je souffle en enfouissant mon visage au creux de son cou un court instant pour retrouver mes esprits. Puis je me lève et trouve un linge afin de faire disparaître toutes traces de ce léger incident. Cela fait, je me blottis contre Grace, une main sur son ventre. Je demeure silencieux un moment, songeur. Une femme enceinte est un être fascinant. Ma petite princesse porte une vie, bientôt son ventre sera encore plus grand, bientôt elle fera preuve de plus de force que jamais pour mettre au monde cet enfant. Je suis soulagé de savoir que je ne serai pas à l’autre bout de l’Italie à ce moment-là, que nous serons tous ensemble. « Est-ce que tu le sens parfois ? Bouger, grandir… » je demande pendant que mes pensées poursuivent leur cours. Tout cela est un véritablement mystère pour moi. « Je ne sais pas trop comment l’appeler. » j’ajoute. J’ai encore le temps avant de me décider, néanmoins depuis que j’en ai fait la promesse à mon épouse, je cogite déjà.
 
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Message(#)joamie + from a life to another - Page 13 EmptyMar 25 Oct 2016 - 17:35

from a life to another
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Les doigts de Celso était délicats, chacun de ses gestes débordait d'amour et de tendresse pour elle. Son regard la vénérait comme si elle était bien plus qu'une princesse. Il lui transmettait tous ses sentiments qu'il avait pour elle comme il le pouvait, bien qu'ils étaient tous les deux très limités dans ce qu'ils pouvaient faire. Cela n'empêchait pas que le plaisir soit partagé. Grace était flattée qu'il accepte toujours de partager de tels moments d'intimité avec lui. Satisfaite, elle tenait tout de même à ce qu'il garde pour le moment sa main sur son intimité. Elle aimait le sentir si proche de lui, ils ne pouvaient pas faire plus pour le moment. Elle se sentait désolée d'être incapable de pouvoir le satisfaire comme il le désirait tant. Elle savait que c'était énormément frustrant pour lui. "Je m'en veux quand même un peu." lui avoua-t-elle. Grace voulait ne pas être si fatiguée, si épuisée de porter leur enfant. C'était un rôle qu'elle avait accepté avec beaucoup de joie, mais cela engendra des freins dans d'autres compétences. Elle aurait souhaité être plus polyvalente pour lui. "J'aurais adoré être capable de répondre à tous tes besoins." souffla-t-elle alors que sa main commençait à chérir sa virilité. Le Prince souffla son nom avant de se laisser totalement succomber par le plaisir qu'elle lui procurait, le mettant ainsi à sa merci. Au bout de quelques minutes, il s'abandonna totalement à elle en jouissant sans retenue. Ainsi donc, il n'arrivait plus à se contenir lorsqu'il s'agissait d'elle. C'était assez flatteur, Grace le reconnaissait. Celso s'excusa d'avoir cédé. Il logea son visage dans son cou. "Tu n'as pas à t'excuser. Je le voulais, après tout." lui souffla-t-elle tout bas en l'embrassant, le visage serein. Il se leva soudainement et essuya les doigts de Grace avant de jeter le linge un peu plus loin. Toujours allongée sur le dos, elle le regardait admirer son ventre arrondi, qu'il caressait avec douceur et une certaine curiosité. Il restait longuement silencieux, devant un corps qui semblait le fasciner tout comme le laisser perplexe. "Je le vois grandir de jour en jour." lui dit-elle doucement, en lui caressant les cheveux. "Et il bouge beaucoup aussi, oui." dit-elle avec un petit rire. "Ce n'est pas toujours très agréable pour moi, mais c'est aussi rassurant que ce petit être soit déjà si fort et plein de vie. Avec un peu de chance, tu pourras le sentir bouger." dit-elle en se redressant un petit peu, en s'appuyant à la tête de lit. Rester sur le dos n'était pas très confortable pour elle. "Garde bien ta main sur mon ventre." lui conseilla-t-elle avec enthousiasme. Elle posa sa main sur la sienne. En attendant que leur enfant ne se manifeste, Celso réfléchissait au prénom. "Tu as encore quelques mois devant toi. Peut-être que tu le sauras dès que tu l'auras dans tes bras." Cela faisant tant plaisir de le voir joyeux et enthousiaste à ce sujet. Surtout impatient. Un jeune père qui n'avait qu'une seule hâte, rencontrer son premier enfant. Il avait les yeux qui brillaient à chaque fois qu'il la voyait, avec ce ventre de plus en plus arrondi. Grace plaça correctement un coussin dans son dos afin d'être plus à l'aise. Elle regardait Celso caressa son ventre, l'embrasser, et l'admirer. Il était ému.. La jeune femme sursauta légèrement et prit immédiatement les deux mains de son mari pour les déposer là où l'on sentait leur bébé s'agiter. "Là, tu le sens ?" lui demanda-t-elle avec un large sourire, riant même parfois de bonheur. Elle, elle sentait bien les petits coups qu'il donnait. Ca ne durait que quelques secondes, mais c'était amplement suffisant pour un jeune père qui attendait avec impatience son enfant. "Ce bébé à la force de son père, à n'en pas douter." dit-elle en le regardant avec affection. L'une de ses mains caressait ses cheveux. "Je crois qu'il sait que tu es là, pour qu'il tienne à se manifester autant." lui dit-elle en riant, alors que l'enfant se mit à nouveau à s'agiter. Elle savait que Celso ferait de son mieux pour passer du temps avec cet enfant. Bien sûr, ce dernier aura une éducation digne d'un jeune prince ou d'une jeune princesse, mais ses parents avaient certainement plus d'affection pour ce bébé que n'importe quel autre monarque pour les leur. Celso et Grace ne le voyait pas seulement comme un héritier de leur richesse, une descendance assuré pour les Borgia, non. Ils aimaient cet enfant parce qu'il était le fruit de leur amour, la preuve vivante. Grace avait tant hâte de pouvoir accoucher -et y survivre-, pour pouvoir le prendre dans ses bras, l'allaiter.

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