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 joamie + rewriting history

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Message(#)joamie + rewriting history - Page 6 EmptyMer 12 Avr 2017 - 13:12


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Our lives are not our own. We are bound to others, past and present, and by each crime and every kindness, we birth our future.

S'il était bel et bien question de ne faire pression que sur l'employeur actuel de Joanne dans l'espoir qu'elle puisse garder sa place malgré le retour de l'autre femme -dont je trouve la volonté de retourner au travail aussi vite que possible très discutable mais mon avis n'importe pas à ce sujet- il fut difficile de ne pas repenser au regard bleu et presque suppliant qu'elle m'avait adressé au café la dernière fois lorsqu'elle demanda si je pouvais également contacter le Brisbane Museum pour qu'elle y récupère son emploi. La tâche m'avait paru aussi difficile que absurde sur le moment, c’est vrai. Je n’avais aucune raison de m'imposer dans le paysage alors que c'était Joanne qui avait décidé de cesser son activité de son plein gré, d’autant plus que pour eux, les leviers manquaient. J'ai pourtant eu une longue discussion avec le directeur, sans autre résultat que l'assurance que si une place se libère, elle sera pour la petite blonde dont ils gardent un excellent souvenir en priorité. “Je pensais seulement qu'il allait être bien plus difficile d'apparaître comme une fleur pour faire comprendre que la très, très hypothétique exposition des tableaux reviendrait au plus offrant, celui qui t'offrira un job, j'explique à la jeune femme qui n’avait visiblement pas saisi la complexité de sa demande. Surtout qu'elle aurait bien plus sa place que Queensland Museum qu'à celui de Brisbane. Je devais rendre la démarche cohérente et légitime avant.” Au final, pour tout avouer, j'ai tout bonnement dit “s'il vous plaît”. Si aucune démarche n’est fructueuse de ce côté là, Joanne pourra toujours chercher une place auprès d'autres musées, peut-être des galeries, des curateurs, pour ce que j'en sais. De l'autre main, il y a Vee et ses bons conseils, qu'elle prodigue souvent trop tôt pour que l'on puisse comprendre qu'elle a vu bien avant nous quel chemin nous était dessiné. Dieu seul sait comment elle parvient à entrevoir le nécessaire au bonheur des gens dans un simple coup d'oeil, mais cela est efficace. Elle savait depuis longtemps ce dont j'avais besoin, et peut-être a-t-elle une idée précise de ce qui aiderait Joanne. “N’étant pas dans sa tête, je n'en sais rien. Ce n’est pas à moi qu'il faut demander.” dis-je en haussant les épaules. Personne n’est mieux informée par ses plans que la principale intéressée, autant le lui demander en personne et parler clairement. Même si Victoria aime entretenir le mystère autour d'elle, pour la petite blonde, elle saurait se faire guide et pédagogue. Là encore, ses raisons lui sont propres et mon explication n’est qu'une hypothèse probable. “Elle veut simplement du bien. Elle aime que ses amis soient épanouis, que son entourage soit plein de… bonnes vibrations. Et si elle peut aider, elle le fait.” C'est ce qui m’impressionne chez elle. Malgré son emploi du temps chargé, elle trouvera toujours une minute. Et elle ne laissera jamais croire que cela la dérange, au contraire ; elle sera ravie que quelqu'un place sa confiance en elle. Il suffit de lui parler, si Joanne le veut bien. Mais visiblement, la conversation s'arrête là. Notre fils, sorti de sa sieste, demandé sa mère à travers les barreaux de son petit lit. La jeune femme ne tarde pas à aller s'en occuper, passant d'abord troquer sa robe mouillée pour une propre. Le temps de son absence, je prends exemple et fais un saut par ma propre chambre pour enfiler un pantalon et une chemise propres -et bien plus présentables que mon accoutrement du jour- de même que pour avaler mes cachets quotidiens. Mes lunettes de soleil ne quittent pas mon nez malgré une étoile de plus en plus basse. Daniel, accompagné de sa mère, réapparait tout sourire et fier de pouvoir marcher comme les grands. Il n’a plus vraiment besoin d'aide, tout n’est qu'une question de confiance en lui, et il en a lorsqu'il faut débouler vers moi. “Te voilà prêt à voler de tes propres ailes et te prendre un appartement.” dis-je avec un petit rire. Le programme du soir est simple. Un dîner en extérieur composé d'un tas de petites choses à grignoter. Je sais que Joanne aime ce genre d'apéritif dînatoire, et que Daniel est toujours ravi de pouvoir picorer de tout. Ses réactions, ses mimiques, face à chaque aliment, chaque texture, constitue l’attraction majeure du repas. Du reste, pendant que le petit explore la suite sur ses deux pattes, criant parfois pour attirer notre attention afin de nous montrer tel ou tel objet -sans raison apparente- quitte à nous interrompre en pleine conversation -ou en plein silence-, l’atmosphère est légère. Le tout ressemble à ces parfaits portraits de famille qui m’ont tant manqué. Au fond d'un des larges fauteuils, assez large pour deux, Joanne et moi nous sommes blottis avec une couverture sur les épaules pour lutter contre la brise du soir, tout en somnolant sur la terrasse en observant le soleil et la lune de partager le même ciel tandis que la nuit s'installe. Daniel est venu jouer près de nous avec ses peluches. Je me suis endormi là, mais j'entends ses babillements lointains, je sens la chaleur de Joanne tout près de moi. Il n’en faut pas plus pour avoir le coeur léger, contenté par une petite dose de bonheur familial qui aurait pu être perdu à jamais.
☙ LOONYWALTZ
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Message(#)joamie + rewriting history - Page 6 EmptyMer 12 Avr 2017 - 14:22


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when we'll discover the truth, we may discover each other all over again.

Jamie faisait vraiment confiance à Victoria. Il la connaissait suffisamment longtemps pour savoir ce qu'elle était réellement, derrière ses mimiques et ses rires bien sonores. Il suffisait de la connaître un peu pour savoir qu'elle n'avait pris la grosse tête, bien qu'elle puisse être exigente sur de nombreux points. Et lorsqu'elle repère quelque chose chez quelqu'un, c'est qu'il faut apparemment bien s'y fier. Elle prenait toujours le temps de rappeler à ses assistants d'envoyer un carton d'invitation à Joanne, ou bien, elle préférait même écrire d'elle-même à la jeune femme par mail. Peut-être même que le bel homme préférait se fier à sa parole plutôt qu'aux anciens employeurs de Joanne, avec qui il avait tout de même parlé. Il avait tout de même tenté les négociations avec eux. Elle peinait à comprendre pourquoi il s'était donné tant de mal pour cela, alors qu'il n'était lui même pas vraiment convaincu. Par amour, aussi ? Elle ne savait pas trop quoi répondre – peut-être qu'il n'y avait rien à répondre après tout. "Nous verrons bien ce qu'ils diront quand je serai rentrée. Mais j'avoue que j'ai un peu de mal à montrer optimiste par rapport à ça." confessa-t-elle avec un sourire triste. "Et puis, si ce n'est pas exposé à Brisbane, je pense que je ferai quand même le trajet pour aller voir l'exposition, je ne voudrais pas manquer ça." Son rictus se fit plus convaincant après avoir dit cette phrase. Joanne se demandait ce que Vee avait en tête pour être si sûre d'elle la concernant. Que voulait-il faire de cette petite blonde aux yeux bleus ? Jamie lui-même n'en avait pas idée, et lui faisait bien comprendre qu'elle n'avait qu'à le demander à la directrice elle-même. Joanne ne se le permettrait pas, elle n'oserait pas. "Peut-être que j'accepterai une de ces invitations, en rentrant. Je verrai bien." Joanne ne savait pas trop. Elle avait un peu peur de ce qui pouvait l'attendre en s'y rendant. Quoi que Wesley serait certainement content de l'y accompagner afin qu'elle ne se sente pas trop seule. Quoi qu'il en soit, Vee semblait particulièrement déterminée à aider Joanne, même en essuyant ses nombreux refus. Daniel s'était entre temps réveillé et la jeune femme ne le fit pas patienter plus longtemps dans son petit lit. Bien fier de montrer de quoi il était capable, leur bout de chou montrait qu'il arrivait à marcher sans l'aide de personne, sans s'appuyer. "Oh non, pas encore." répondit-elle à Jamie avec une moue volontairement triste, en riant ensuite. "Pas encore ça." Joanne ne voulait pas encore penser à l'envol de Daniel, il en était encore très loin. Elle savait bien que Jamie plaisantait, sinon elle n'aurait certainement pas ri. Le bel homme s'était occupé d'organiser le dîner en commander un apéritif dînatoire. Joanne adorait ce genre de repas. C'était une agréable soirée, sans trop d'artifices. Une fois qu'ils avaient bien mangé, ils étaient restés installés sur le canapé extérieur. Sa tête appuyée contre l'épaule, Joanne avait toujours un oeil sur son fils, qui découvrait le monde d'un nouvel angle en étant sur ses deux jambes. Elle sentait la respiration de Jamie devenir plus paisible, et elle le connaissait suffisamment pour savoir à quel moment il s'était profondément assoupi. Joanne ne bougea pas d'un pouce. Au bout d'un moment, Daniel finit par s'approcher, voulant faire partie de ce câlin collectif. La jeune femme ne parlait pas trop fort et l'aida à grimper sur le fauteuil et à s'emmitoufler avec eux dans le plaid. Il gesticula pendant un long moment avant d'avoir trouvé une place confortable. Et, tout comme son père, une fois qu'il était bien installé, il ne tarda pas à fermer les yeux pour s'endormir également. La petite blonde les regardait avec beaucoup de tendresse, s'assurant à ce qu'aucun des deux n'attrape froid. Il n'y en avait qu'une qui n'arrivait pas à s'endormir malgré le contexte parfaitement plaisir. Et malgré la fatigue, ça ne la gênait pas, de rester éveillée. Elle rêvassait les yeux grand ouverts, comme toujours. Elle ne voulait pas interrompre ce moment d'une quelconque manière. Tout ce qu'elle fit, c'était de lever la tête pour regarder Jamie dormir. Il était si paisible. Elle découvrit l'une de ses mains du plaid pour lui caresser quelques traits de son visage. Il était un bel homme. Il avait l'air bien, là où il était. Elle se demandait alors s'il avait prévu de profiter du voyage pour dévoiler qu'il était le principal investisseur du projet, ou si tout a été fait hasardeusement, sans qu'il ne puisse planifier quoi que ce soit. "Je vais aller coucher Daniel, je reviens vite." lui dit-elle tout bas, sachant qu'il l'entendrait même en étant endormi. Elle se leva du canapé tout en délicatesse pour allonger Daniel et elle se hâte tout autant pour retrouver sa place sous le plaid et reprendre sa position initiale. "Mon médecin m'a prescrit des somnifères." souffla-t-elle tout bas. "Je n'ai jamas osé en prendre parce que j'avais peur de ne pas entendre Daniel ou de ne pas réussir à me réveiller quand il le fallait." Surtout lorsqu'elle était seule à la maison. "Mais je suis tellement fatiguée..." soupira-t-elle, presque en désespoir. "Et dès que je ferme les yeux, je fais des cauchemars." Joanne se trouvait désespérante. "Tu voudras bien rester si... si j'essaie de prendre un cachet ce soir ? Juste ce soir, pour... pour essayer." C'était peut-être trop demandé, elle n'en savait rien. "Non, ce n'est peut-être pas une bonne idée, en fait. Laisse tomber." C'était surtout l'idée de prendre ce comprimé qui la terrorisait.
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Message(#)joamie + rewriting history - Page 6 EmptyMer 12 Avr 2017 - 15:32


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Le sommeil n’est pas aussi profond qu'au fond d'un lit, lové dans une couette confortable et la tête sur l'oreiller. Néanmoins je suis assoupi, le coeur léger, les traits détendus, la tête appuyée sur celle de Joanne en étant aussi à l'aise que possible. En dehors de ma vue, obstruée par mes paupières closes, mes autres sens demeurent dans un état semi-léthargique. Je peux deviner le vent qui frôle mes joues, de plus en plus frais au fur et à mesure que les minutes passent et nous font plonger plus profondément dans la nuit. Il y a le léger chatouillis des cheveux de Joanne dans mon cou, sa chaleur combinée à la mienne sous le plaid, et le rythme régulier de sa respiration. J’entends les histoires que Daniel se raconte, ses petits bruits d'animaux et ses grandes conversations. Je perçois vaguement ses petits pieds dans des chaussettes un poil trop grandes frotter sur les dalles de la terrasse jusqu'à nous, et ses bras se tendre vers sa mère comme lorsqu'il réclame d'être porté. Joanne ne fait pas de bruit, mais le mouvement me fait remonter d'une strate dans les cercles du sommeil. Le petit s'installe sur nos jambes, s'étale, se confectionne un nid dans lequel il peut participer à la séance de pré-dodo, et une fois parfaitement à son aise, son corps devient mou, sa respiration profonde ; il s'endort avec la même facilité que son paternel usé par les médicaments. Dans cet espace où le temps est une notion encore plus vague que d'habitude, impossible de déterminer la durée de cette profonde sieste. Tout ce que je sais c'est qu'au bout d'un moment, Joanne estime qu'il est temps que notre fils retrouve son lit. “Hm ?...” Un grognement du fond de ma gorge indique que j'ai saisi, plus ou moins. Cela ne me perturbe pas plus que cela ; je sais qu'elle sera rapidement de retour et que je pourrai me blottir à nouveau. En revanche, profitant que je dois relativement éveillé, la jeune femme prend la parole pour suggérer d’essayer les somnifères sous ma supervision. Cela la rassurerait. Je ne sais pas si c'est la proposition de rester qui me fait soudainement émerger, le fait qu'elle veuille enfin essayer ces cachets, ou qu'elle puisse se sentir assez en sécurité en ma compagnie pour m'autoriser à partager une nuit, et un lit, avec elle. La voilà qui retire le tout, qu'il n’est plus question de quoi que ce soit de tout ceci. Ma tête, lourde, se redresse, et mes sourcils se froncent. Délicatement, je saisis le visage de la petite blonde dans mes mains. À travers mes paupières à demi-closes, je capte quand même son regard bleu. “Hey.” C'est débordant de la douceur naïve du rêveur ayant encore un pied dans le pays de Morphée que je lui souris pour la rassurer. “Je serai là.” Si elle veut toujours de moi auprès d'elle bien sûr. Si elle a besoin d'une présence, de l'assurance de se réveiller, ce qui l'angoisse tant. Nous avons toujours eu cette connexion l'un avec l'autre dans la nuit, et je veux croire qu'elle existe toujours. Cette intuition qui permet d'enrouler un bras autour du corps de l'autre si l'on sent, même perdu au fin fond du néant, que c'est ce dont l’être aimé à besoin. Ce soir, j'imagine que si je suis le seul assez amoureux pour cela, ce n'est pas grave. Ce sera à moi seul de lui permettre de se reposer. “Et tu as besoin de dormir.” j'insiste avec sérieux. Délicatement, mes lèvres se posent sur son front pour y apposer un baiser tendre. “Je veille toujours sur toi.” Sans plus lui laisser le temps de réfléchir et de faire machine arrière, je lui prends la main, et malgré mes membres engourdis, je me lève avec elle pour nous rendre à l'intérieur. Malgré la fatigue je me traîne jusqu'à ma chambre pour y enfiler mon pyjama avec un t-shirt -afin que le désintérêt de mes intentions soit limpide- laissant Joanne se changer et prendre le somnifère tant redouté. À mon retour, je la trouve dans la chambre. Et, ayant la sensation qu'elle en avait besoin, je la prends dans mes bras avant de l'inviter à se glisser sous la couverture.
☙ LOONYWALTZ
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Message(#)joamie + rewriting history - Page 6 EmptyMer 12 Avr 2017 - 16:34


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Assise au bord du lit, et changée pour la nuit, Joanne regardait une nouvelle fois le comprimé au creux de sa main. Elle ne savait plus combien de fois elle en avait déconditionné pour regarder un de ces cachets avant de le jeter. Le verre d'eau était juste là, pour l'aider à avaler ce médicament. Et comme toutes les fois précédentes, elle était terrifiée. Mais Jamie avait raison, elle avait grand besoin de sommeil. Et il lui avait dit qu'il était là, qu'il serait toujours là, et que quelque part, il l'a toujours été. A se demander si ce n'était pas plutôt lui, cet ange gardien, plutôt qu'elle. C'était même lui qui l'avait évité de rebrousser chemin sur une décision qu'il semblait judicieuse, en la prenant par la main pour l'inviter à appliquer son idée. Un baiser sur le front avant qu'il n'aille se changer dans sa chambre. Lorsqu'il la rejoignit dans la chambre, Joanne venait à peine d'avaler le cachet malgré le noeud qu'elle avait à l'estomac. Savoir qu'il y avait une telle molécule en elle la rendait nauséeuse. Et dire que des personnes ne priaient que par ces comprimés, qu'ils en prenaient tous les soirs depuis des années, voire même des dizaines d'années. Cela lui semblait inconcevable et elle ne voulait certainement pas faire partie des gens là. Jamie la prit alors dans ses bras avant qu'il ne soit temps d'aller se coucher. Allongée sur le côté, elle regardait Jame s'installer juste à côté d'elle. Pour le moment, impossible de fermer les yeux. "Je ne veux pas en devenir dépendante. Juste, de temps en temps." Elle ne savait pas pourquoi elle se sentait obligée de le dire à haute-voix, certainement pour se rassurer elle-même avant. [color=#006699]"Tu disais que tu veilles toujours sur moi... Ca a été le cas, pendant tous ces derniers mois ?" [/coloro]lui demanda-t-elle. Joanne le regardait avec une certaine tendresse, elle souriait, même parfois. "Réveille-moi si je fais des cauchemars, je n'ai pas envie de rester enfermée là-dedans." Une consigne peut-être évidente, mais elle tenait également à le lui dire. "Merci... de veiller sur moi. Je suppose qu'il n'y aurait pas eu beaucoup de personnes qui auraient accepté de faire ça." Elle rit assez nerveusement, et sentait peu à peu le médicament faire effet. Sa tête devenait lourde, pas de la façon habituelle qu'elle pouvait ressentir lorsqu'elle était prête à s'endormir de façon plus naturelle. Un peu apeurée par cette sensation inhabituelle, elle prit la main de Jamie avec laquelle elle croisa ses doigts et où elle déposa un baiser sur son dos avant de la garder auprès d'elle. Après quoi, ses paupières s'abaissèrent sur cette paire d'yeux bleus. Dix minutes plus tard, elle s'était enfin endormie. Mais elle sentait que Jamie était là, qu'elle tenait toujours sa main, et elle voulait encore la garder pour le moment. Et puis... rien. Pas un rêve, pas un cauchemar. Juste une nuit paisible pour un corps et un esprit bien trop malmenés et bien trop épuisés pour se permettre d'être aussi actif la nuit. Comme si le comprimé avait créé des serrures, des enclos pour quelques heures afin de laisser un peu de répit à Joanne et de lui permettre de se ressourcer d'autant qu'elle en avait besoin. Et pour elle, c'était si apaisant, presque salvateur. Le fait que Jamie soit là, pas si loin que ça, devait certainement aider. Car elle savait au fond d'elle qu'elle n'oserait jamais prendre un comprimé une fois qu'elle sera de retour à Brisbane, seule avec son fils. Mais au moins, cette nuit là, elle pourra dire qu'elle aura passé une bonne nuit. Un peu de repos pour avoir les idées plus claires, mettre en peu d'ordre dans toutes ces pensées mélangées et entremêlées. Même si ce n'était que temporaire, que ça ne dure que quelques jours, c'était déjà ça. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, il faisait déjà bien jour, elle en état un peu éblouie. Jamie était toujours bel et bien là, il était réveillé, les yeux rivés sur elle. "Tu es resté..." lui dit-elle tout bas, avec un regard on ne peut plus reconniassant. Elle s'approcha de lui pour passer son bras par dessus lui et caler sa tête sur son torse. "Tu es resté." répéta-t-elle. Etrangement, sa présence, le fait qu'il ait tenu sa parole comptait énormément pour elle. C'était une preuve, une preuve de quelque chose et elle savait qu'elle ne voulait pas qu'il parte, pas encore. Le petit semblait encore bien assoupi. "Je ne sais pas si j'ai rêvé ou pas, je ne me souviens de rien. Je sais juste que... J'ai bien dormi." C'était le seul constat qu'elle avait. Et c'était certainement le seul qu'ils voulaient chacun entendre. "Tu as quand même dormi un peu ?" lui demanda-t-elle, en commençant à dessiner des arabesques sur son torse. "Ca te dérange si... on reste encore un peu allongés ?" Elle avait juste envie de lézarder un peu sous la couette, attendant que le petit n'émerge à son tour.
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Message(#)joamie + rewriting history - Page 6 EmptyJeu 13 Avr 2017 - 10:50


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Logée dans mes bras, Joanne se laisse réconforter un instant. Elle poursuit cette tendre étreinte dans le lit en se blottissant contre moi une fois installés. C'est une situation, et une sensation si étrange, de partager une nuit avec celle que j'aime, qui m’a aimé, qui m’aimera peut-être à nouveau un jour. Mais pas ce soir, pas cette nuit, pas demain. J’endosse le rôle du gardien du sommeil pour la petite blonde angoissée par cette manière de trouver le repos pourtant adoptée par des milliers de personnes. Je peux la comprendre, moi qui suis celui ayant besoin d'avoir la mainmise sur chaque aspect de sa vie et qui suis déjà obligé de déléguer la gestion de mes émotions anarchiques à des molécules non-identifiées. Je ne la jugerai pas pour ses craintes. Ce qui m'intrigue est ce qui alimente les cauchemars dont elle a tellement peur. Une donnée qui est encore un mystère pour moi. “Tu détestes bien trop les somnifères pour en devenir dépendante, ne t'en fais pas.” je lui assure avec un sourire. Joanne prend ma main, la serre dans la sienne, tout contre elle. Il est connu que les somnifères font effet rapidement ; sa tête blonde est déjà lourde, submergée par la fatigue accumulée qui déferle sur elle. De ma main libre, je caresse sa joue. Oui, j'ai toujours veillé sur elle, même malgré moi par moments. Même quand j'aurais voulu n’en avoir rien à faire. Même quand je le pensais capable de ne plus l'aimer. “Shh… Nous parlerons de ce genre de choses plus tard… Dors maintenant...” Sa tête s'enfonce dans l'oreiller, ses paupières se ferment, ne pouvant pas lutter contre l’attraction d'un repos bien mérité. La voilà endormie, la respiration profonde et les traits paisibles, ne pouvant pas me voir en train de l’observer, profiter d'un moment qui ne se reproduira peut-être pas de sitôt. Elle est superbe. Du bout des doigts, je dégage une mèche de son visage. Elle est imperturbable désormais. Je peux m'endormir à mon tour, sans le moindre effort. La nuit se passe sans incident. Une simple nuit de sommeil, sans rêves à se remémorer au réveil. Le réveil est plus difficile. Immédiatement, je m'assure que la jeune femme soit toujours auprès de moi. Elle est là, dormant encore à poings fermés. Elle a lâché ma main, mais elle n’est pas moins paisible. Elle demeure endormie encore un long moment après moi. Ses paupières battent vers dix heures. Malgré la bouche sèche du réveil, l’esprit embrumé, les membres engourdis, Joanne m’étreint en me remerciant de ne pas l'avoir quittée. “Bien sûr que je suis resté.” je murmure à son oreille. Je ne peux pas lui en vouloir d'en avoir douté, vu la manière dont je me suis enfui lors de ma dernière occasion de passer la nuit avec elle -alors que j'avais promis de ne pas laisser un oreiller froid auprès d'elle au matin. Tendrement, je serre la jeune femme contre moi. Ma capacité à trouver le sommeil dans toutes les situations ne mérite pas que l'on s'inquiète pour la nuit que j'ai passé, mais je réponds tout de même un classique “comme un bébé”. Le vrai bébé, d'ailleurs, dort encore dans la pièce d'à côté. A moins qu'il ne joue dans son lit. Quoi qu'il en soit, on ne l'entend pas nous réclamer, et cela pousse Joanne a vouloir traîner au lit autant que possible. “Aussi longtemps que tu voudras.” dis-je tout bas en caressant sa chevelure. Dix minutes, une heure. Autant dire que la durée ne me dérange pas tant que je peux avoir Joanne dans les bras, faute de pouvoir profiter d'une occasion pareille à un autre moment. Je laisse donc la jeune femme émerger, doucement. “Tu vois, ça s'est bien passé.” je murmure. Ses traits sont moins tirés que la veille, son teint moins blafard. L’allure d'une personne en vie, et non l’ombre qui se traînait hier. De longues minutes de silence s'imposent avant que ma à curiosité naturelle fasse apparition furtive ;“... Tu ne veux toujours pas me dire ce qui te perturbe autant ?” je demande timidement, ne voulant pas me montrer poussif ou intrusif. Peut-être qu'elle estime que cela ne me regarde pas, que je ne peux pas aider. Peut-être qu'elle ne veut pas déranger, passer pour un fardeau, cela lui ressemblerait aussi. Encore une fois, je ne pourrais pas lui en vouloir de garder le silence et de préférer se tourner vers quelqu'un d'autre.
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Message(#)joamie + rewriting history - Page 6 EmptyJeu 13 Avr 2017 - 12:03


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Collée à Jamie, la jeune femme prenait tout son temps pour se réveiller. Pas d'impératif, il n'y avait rien qui pressait. C'était aussi un peu ça les vacances, non ? Oui, il fallait se ressourcer, visiter, découvrir de nouvelles choses, mais aussi profiter du fait qu'il n'y ait pas de réveil le matin, et en profiter pour lézarder au lit. Il fallait reconnaître que ça lui avait aussi beaucoup manqué, de se réveiller dans les bras de quelqu'un, de profiter de sa chaleur. Tous les matins, ses draps lui semblaient froids, vides, mais pas cette fois-ci. C'était réconfortant, apaisant, ça incitait à vouloir rester au fond de son lit. Jamie ne semblait pas contre l'avoir tout contre elle, dans ses bras. Ses doigts glissaient même dans ses mèches blondes, ce qui n'aidait pas vraiment Joanne à émerger correctement. Oui, il était resté. Joanne ne pensait peut-être pas à la fois où ils avaient couché ensemble et où il était parti en voleur le matin alors qu'elle était endormie. Elle ne voulait juste pas être seule, encore moins lorsqu'elle avait pris son médicament. Le bel homme laissait Joanne décider du bout de programme qu'elle venait de proposer, c'est-à-dire de traîner au lit autant que possible. Tant que Daniel ne se manifestait pas, il n'y avait pas de quoi se précipiter. "Mais je ne pense que je le ferai si je suis seule avec Daniel. J'aurais bien trop peur de ne pas l'entendre s'il se mettait à pleurer la nuit. Peut-être une fois quand il sera chez toi le weekend, je n'en sais rien. Mais pas quand je suis seule avec Daniel." expliqua-t-elle alors qu'elle commençait à dessiner des arabesques sur son torse du bout des doigts. "Non, je... Je ne peux pas." soupira-t-elle pour répondre à la question de Jamie. Il se faisait du souci pour elle, il était normal qu'il chercher à savoir ce qui la tracassait tant, ce qui la faisait cauchemarder et ce qui l'empêchait d'avancer paisiblement comme elle le devrait. La petite blonde se redressa pour appuyer son coude sur le matelas, et sa tête sur la paume de la main. "Ce n'est pas... Quelque chose que je peux dire comme ça. Il y a toute une histoire derrière, et... Peut-être que tu ne me verras plus jamais de la même façon, peut-être que tu ne m'aimeras plus une fois que tu le sauras, je n'en sais rien. Mais ça fait de mois une horrible personne, vraiment." Joanne baissa les yeux. Elle ne pouvait pas trop donner de détails. Jamie restait un journaliste au fond, et il ne fallait que des petites choses pour aiguiser sa curiosité et donner envie d'en savoir plus. "Je ne sais pas vraiment à qui je pourrai en parler." C'en était désespérant. Certainement pas à Hassan bien qu'il était le premier concerné. "Mais ça me touche, que tu t'en soucies tant." dit-elle ensuite avec un sourire reconnaissant. Elle caressa tendrement son visage, avec un regard tout aussi affectueux. Un long silence s'instaura entre eux. Ils n'échangeaient que des regards, des petits gestes d'affection. Par ces contacts, la jeune femme avait l'impression de redécouvrir Jamie. "Il faut avoue que c'est plutôt étrange, comme départ à zéro." finit-elle par chuchoter avec un léger rire. Joanne n'aurait effectivement pas demandé à n'importe qui de rester avec elle pour voir comme se déroulerait une nuit en prenant des somnifères. "Mais merci, d'avoir accepté de rester pour veiller sur moi. J'avais besoin de savoir que quelqu'un état là." A moins que ce ne soit la présence même de Jamie qui la rassurait et qui lui permettait d'avoir enfin une nuit sans le moindre incident. Elle réposa sa tête sur son torse pour se blottir encore un peu contre lui. "Tu sais ce qu'on pourrait faire ? Un brunch. J'ai envie d'un brunch sur la terrasse." dit-elle songeuse. "Ce n'est pas très italien, mais ça fait une éternité que je n'en ai pas pris. Et je pourrai peut-être crâner en disant que j'ai brunché en ayant Florence à mes pieds. C'est plutôt pas mal, tu ne pense pas ?" Elle rit. Ils aimaient bien prendre des brunchs tous les deux, c'était un moment qu'ils avaient toujours appréciés ensemble. "Ca me manque aussi, les matinées comme ça, même s'il n'y a rien à dire, juste à se câliner, comme ça et... jusqu'à ce qu'un petit bout de chou ne se manifeste pour nous dire qu'il n'est vraiment plus l'heure de rester au lit." dit-elle en riant en entendant Daniel commençant à se manifester. Joanne se leva rapidement pour le chercher, lui changer la couche et l'emmener avec eux dans le grand lit de la suite. Joanne voulait continuer d'émerger un petit peu dans ses draps. Le tableau état une nouvelle fois bien familial, des images quasiment parfaites. Elle regardait Jamie et Daniel se chamailler gentiment, le petit s'esclaffait de plus belle. Les moments câlins, il venait plutôt les chercher chez sa mère pendant quelques minutes. Jusqu'à ce que son petit ventre ne crie famine. "C'est toi notre petite horloge désormais, hein ?" lui dit-elle en lui caressant les cheveux. "Toi aussi, t'as envie d'un petit brunch avec ton biberon, avec papa et maman ?"
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Message(#)joamie + rewriting history - Page 6 EmptySam 15 Avr 2017 - 4:42


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Le réveil s'effectue en douceur. Joanne, la mine reposée, somnole encore volontiers dans le lit. Pour ma part, mes yeux sont rivés sur le plafond, pensif, tandis que je caresse machinalement les cheveux de la jeune femme blottie contre moi. Le profond sommeil dont elle pourra profiter tant que nous sommes ici et que je suis auprès d'elle pour m’assurer que tout va bien prendra faim à notre retour à Brisbane, quand chacun retrouvera sa vie, sa maison, et que Joanne sera à nouveau seule avec un petit garçon qui compte sur elle. “Tu sais, il a aussi besoin d'apprendre que tu n’es pas complètement à son service, que tu ne vas pas accourir dès qu'il le demande, qu'il doit prendre son mal en patience parce que maman aussi a besoin de repos.” je tente de lui expliquer, même si je doute que l'argument fasse mouche auprès d'une jeune femme aussi dévouée à son fils et qui, de son propre aveu, n’a pas vraiment autre chose à faire que d'être mère. Elle refuse à nouveau de me parler de ses tracas, absolument convaincue que ce secret qu'elle garde, s'il était révélé, pourrait tout changer entre nous et noircir à jamais mon image d'elle. “Toi, une horrible personne ? Ne dis pas des bêtises.” Malheureusement, je connais assez Joanne et il m’a été donné de savoir d’expérience qu'elle est capable de s'en vouloir pour des évènements dont elle est la victime. Il suffit de lui imposer le bon angle de vue pour qu'elle s'en persuade. Et ensuite, impossible de lui arracher l'idée de la tête. C’est ainsi qu'elle poursuit, pas à pas, son autodestruction. Je n’insiste pas, une fois encore. Mais maintenant je suis persuadé que si la petite blonde se confie à moi un jour, je n’aimerai pas le contenu de ses paroles. Elle caresse ma joue, ne sourit d'une manière presque tendre, reconnaissante. À travers le t-shirt qui couvre mon torse, je sens les fines caresses des doigts de Joanne qui glissent et dansent aléatoirement. Comme lorsque nous étions ensemble, lorsque nous étions assez intimes pour partager une nuit et traîner au lit. Lorsqu'elle m’aurait embrassé pour me remercier, ou simplement pour dire qu'elle m’aime. Il n'est plus question de cela entre nous. Malgré cette manière étrange de débuter ce nouveau chapitre, absolument rien n'est acquis. Je dois me contenter de contempler ses lèvres avec envie et nostalgie. “A votre service, miss Prescott.” je souffle avec un sourire. Puis elle revient se blottir contre moi. Nous ne sommes pas dimanche, mais c’est d'un brunch dont la jeune femme a envie pour démarrer la journée. Sur la terrasse bien sûr, de là où nous pouvons voir la ville de haut. “Si tu t’entraines pour être plus mégalo que moi, je trouve que tu es sur la bonne voie.” dis-je en riant. C'est étrange, à nous voir, rien de laisserait croire que nous sommes séparés et en froid depuis six mois. Qu'il y a eu les tribunaux, les disputes, les menaces. Cette guerre contre les sentiments qui nous liaient, et qui remontent à la surface, déterrées, justement, par ce genre de moments. Tout ce qui nous rappelle les bons côtés et les merveilleux instants partagés lorsqu'il était encore question de se marier. Est-ce que ce projet renaîtra un jour de ses cendres, de même que nos rêves de grande famille, toute cette vie ensemble que nous voulions ? Tout cela me semble lointain. Peut-être irrécupérable. Alors qui sait si d'autres rêves prendront leur place. Daniel se manifeste, prêt à attaquer la journée. À son âge, son besoin d'attention ne cesse de croître ; monsieur veut être le centre de l'univers, et il y parvient sans mal. Calé entre ses deux parents, dans le lit, après que sa mère soit allée le chercher, il gazouille d'aise, demande des jeux, des câlins, et tous les regards rivés sur lui. Quand il décide de partir en vadrouille sous la couette et se transforme en explorateur d'une grotte obscure, nous ne devinons plus que son dos formant une boule en mouvement et émettant des rires. “Mais où est Daniel ?...” je demande assez fort à Joanne pour que le bonhomme soit satisfait de son jeu. Je pars à sa recherche dans le lit, lui attrape les pieds et le tire hors de la couverture. Suspendu comme un jambon au bout de mon bras, tête en bas, il pouffe et s'émerveille de ce nouvel angle de vue pour le moins original, du visage de sa mère à l'envers. Je le jette avec précaution sur le lit, et après le choc de l'atterrissage il s'esclaffe à nouveau. Puis il file se réfugier auprès de sa mère. Pour ma part, je quitte le lit pour me charger de commander le brunch au room service. Salé, sucré, thé, jus, différents pains, confitures et spécialités locales arrivent sur un chariot un quart d'heure après. Daniel accourt vers le groom et prend un des pieds du chariot pour aider à le pousser. Même s'il n’y a que la force du jeune homme pour faire avancer le tout, le garçon y croit, se persuade qu'il est utile, et les remerciements en italien le confortent dans cette idée. Nous échangeons tous un regard amusé et attendri. Sur la terrasse, toujours en pleine forme, le bonhomme refuse catégoriquement d'être installé sur une chaise haute : il veut son propre fauteuil, comme nous,son assiette, ses couverts, son verre. Je dispose quelques coussins sous ses fesses afin qu'il puisse être à la bonne hauteur. Et là, à table avec ses parents, il est fier comme un coq. “Depuis quand tu es si grand, hein ?” Ma main passe affectueusement sur sa tignasse. Ces moments m’ont manqué. Être à ma place auprès de ma famille. Ce n’est pas encore parfait, mais ça le sera un jour. Daniel a continué de montrer particulièrement volontaire et manuel. Le petit veut faire comme les grands, ou en tout cas, constamment attirer leur attention afin d'avoir sa place dans leur monde. Il apporte le menu du room service dès que nous sommes assis sur la terrasse, même s'il n’est pas l'heure de manger et que nous n’avons pas faim, juste au cas où, parce qu'il a compris que nous dînons à chaque fois à l'extérieur de la suite et que nous consultons ce papier là avant d’appeler. Il a d'ailleurs plusieurs fois pris le combiné du téléphone pour babiller avec la réceptionniste, puis il conclut par un “bye” poli, ce qui les faisait bien rire dans le lobby. Et quand le chariot avec le petit-déjeuner, le déjeuner ou le dîner est apporté, il effectue à nouveau son manège et se met dans les pattes sur groom pour aider pousser lui aussi. Ces petites attentions ont continué jusqu'au jour du départ où, voyant Joanne préparer sa valise, il se mit en tête de faire pareil : au milieu du salon, il a apporté ses vêtements et il tente désormais de les plier pour que sa mère puisse les mettre dans son sac. Mais il n’a pas la moindre idée de la technique permettant de plier correctement un t-shirt ou un pantalon, et ses habits ont l’allure de petits origamis.
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Message(#)joamie + rewriting history - Page 6 EmptySam 15 Avr 2017 - 7:13


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Il était en effet difficile pour Joanne de parvenir un peu à lâcher prise avec Daniel. Pour elle, il était encore petit et même s'il avait atteint l'âge des premiers caprices, il s'exprimait encore pour des besoins primaires et primordiaux. "Je sais bien." soupira-t-elle. "C'est plus facile à dire qu'à faire." Elle souriait presque tristement. Si Joanne était totalement noyée dans ses idées noires, elle serait vite venue à la conclusion qu'elle n'était pas une si bonne mère que ça. Il y aurait à nouveau toute une remise en question, mais ce n'était pas le cas sur le moment. Joanne savait qu'elle pouvait et devait faire mieux en matière d'éducation, elle ne savait juste pas comment. A côté de cela, le bel homme ne voyait pas en quoi Joanne pouvait être une horrible personne. Il ne la croyait pas et pensait qu'elle disait n'importe quoi, ce qui n'incitait pas vraiment la jeune femme à s'ouvrir davantage et à être capable de lui raconter ce qui lui pesait tellement. Fort heureusement, Jamie n'insista pas et ne fit pas plus de commentaires que celui qu'il venait de faire. S'en suivit ce moment presque intime entre eux deux, jusqu'à ce que leur petit bout de chou ne se manifeste et que Joanne aille le chercher pour qu'il traîne un peu avec eux dans le lit. "Je ne m'entraîne pas, j'en profite." corrigea-t-elle avec un léger sourire. Car il ne lui restait plus beaucoup de temps ici et qu'elle voulait en profiter jusqu'à la dernière minute. Les choses allaient être bien différentes une fois qu'elle sera dans l'avion, de retour pour Brisbane, alors que Jamie allait prolonger ses vacances. La jeune femme ne vit d'ailleurs pas passer cette journée. Elle les avait regardé jouer dans le lit, le petit explorant les dessous de la couette avec amusement. Daniel était aussi bien ravi d'avoir tous les regards posés sur lui dès qu'il aidait le groom à pousser le chariot ou qu'il voulait faire comme les grands en s'installant sur un fauteuil comme papa et maman. Il était fier comme tout, en haut de sa pile de coussins qui étaient là pour le réhausser un petit peu. Il voulait rendre fier ses parents, c'était certain. Il voulait que leur regard ne soit posé que sur lui et s'en délectait. Mais le petit bonhomme voulait grandir un petit peu trop vite pour le coup. Jusqu'à ce qu'il soit temps de faire les valises. Daniel voulait aider sa mère et faire pareil qu'elle en rangeant ses propres habits. "Tu veux que je te montre comme on plie les vêtements, mon trésor ?" lui demanda-t-elle d'un air attendri. Le petit fit un petit signe de tête et amena bras tendu un de ses t-shirts. Assise par terre, elle l'invita à s'asseoir sur ses genoux. Ainsi, elle guida ses mains dans le pliage du vêtement. C'était loin d'être parfait et un peu maladroit, mais cela semblait largement convaincre Daniel, qui posa le t-shirt avec précaution dans sa propre valise. En rangeant ses affaires, la jeune femme avait l'impression de ranger aussi cette semaine de vacances. Une certaine tristesse s'emparait d'elle au fur et à mesure qu'elle fermait ses bagages. Elle restait bien silencieuse et ne parlait que lorsque Daniel ne la sollicitait. "Il va... Il va falloir qu'on y aille." dit-elle au bout d'un moment, lorsqu'il était temps de se rendre à l'aéroport. Joanne ne voulait pas qu'il se sente obligé de l'accompagner jusqu'à l'aéroport. S'il voulait commençait à prendre du recul par rapport à tout ce qui s'était passé durant la semaine dès ce moment-là, elle n'allait pas l'en empêcher. Elle mit son gilet sur les épaules puis fit un dernier tour dans la suite afin d'être sûre de n'avoir rien oublié. "Merci encore pour... tout." dit-elle en s'approchant de Jamie. "Je n'aurai jamais pensé vivre ça un jour, et j'ai véritablement hâte d'en savoir plus sur Grace et Celso." dit-elle avec un vague sourire.[color=#006699] "Et par rapport au ... reste, j'espère que tu trouveras les réponses que tu voudras à Rome, et que cette prise de recul te permettra d'y voir plus clair dans tout ça. Tu n'as pas choisi la ville ni la période la plus hideuse qui soient pour ce temps de réflexion."[/colo] Le téléphone de la suite retentit, le réceptionniste annonçant que le voiturier attendait Joanne. Un groom était déjà venu chercher leurs bagages. "Je ne sais pas si tu veux venir avec ou pas... Ca n'a rien de très passionnant de me regarder enregistrer les bagages ou Daniel se faire fouiller si jamais il détient une arme blanche au fond de sa couche." dit-elle pour plaisanter. Même si en soi, l'aéroport n'était pas bien loin de l'hôtel, elle ne voulait pas qu'il perde son temps. "Daniel, tu dis au revoir à papa ?" Elle le tenait dans ses bras et le confia à Jamie. "Tu le revois bientôt, mon trésor." souffla-t-elle en lui caressant le dos alors que le petit commençait à avoir du chagrin.
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Message(#)joamie + rewriting history - Page 6 EmptySam 15 Avr 2017 - 10:02


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Les affaires de Joanne et Daniel s’empaquetent lentement mais sûrement. Avec un thé, sur la terrasse, je les observe plier les vêtements ensemble, un sourire attendri au coin des lèvres. J’admire la volonté d'aider de notre fils, l’application qu'il met dans ses gestes maladroits, et la fierté qu'il tire de chaque apprentissage. Il se concentre et se donne du mal pour faire les choses bien. Il dépose chaque vêtement dans sa propre valise avec soin, parce qu'il ne faut pas abimer le travail de sa mère. Puis il s'attaque à l'habit suivant. Au final, les valises sont pleines et emportées par le bagagiste. Il ne reste qu’un dernier tour à faire pour vérifier que tout est en ordre. Je ne récupérerai pas la Suite, et compte conserver ma chambre à l’étage du dessus. Ce n’est qu’une nuit de plus après tout. Ce sera une soirée seul, sans dîner avec Joanne sur la terrasse, dans les babillements de Daniel qui jou à côté. Cela risque de laisser un vide sur le moment. Et je me dis qu’à Brisbane aussi, car l’on prend vite l’habitude de ces moments en famille, de la présence, des bruits de ceux que l’on aime. Mon thé terminé, je retourne à l’intérieur. Je souris à Joanne qui formule des énièmes remerciements pour ce voyage et la chance d’avoir pu voir les tableaux. Elle semble persuadée qu’après lui avoir avoué mes sentiments à demi-mot, je souhaite prendre de la distance, comme une manoeuvre pour revenir en arrière et retirer mes aveux. Alors que tout ce que je souhaite, c’est nous laisser le temps. Daniel, la moue triste, vient dans mes bras. Il comprend que si ses affaires et celles de sa mère sont emballées mais que je n’ai pas l’air sur le départ comme eux, c’est parce que je ne viens pas. Et je ne me sens pas particulièrement invité à les accompagner à l’aéroport, alors je ne m’impose pas. “Il n’a pas besoin d'une arme ce garçon, regarde le. Cette paire d’yeux est létale.” dis-je avec un petit rire. Il passe ses bras autour de mon cou et m’étreint longuement. Je dépose un baiser sur sa tempe. “On se voit le weekend prochain mon petit bonhomme. Ça ne sera pas long. Et tu vas retrouver Nunki et Sirius. Tu leur fera plein de câlins de ma part.” Je pense qu’au moment où il verra les chiens, il oubliera instantanément que je ne suis pas là. Je n’aurai pas le temps de lui manquer, et peut-être qu’à Joanne non plus. C’est le visage plus sérieux que je m’adresse à elle pour éclaircir mes intentions. “Tu sais, c'est aussi pour toi, ce… cette “prise de recul”. Je ne suis pas vraiment celui qui doit être convaincu que cette volonté de recommencer quelque chose est une bonne idée.” Après tout, c’est elle qui doit être reconquise. Moi, mes sentiments ne sont jamais complètement morts. Et même lorsque je voulais de tout coeur qu’ils le soient, je ne le voulais que pour elle. Alors que la jeune femme en revanche est parvenue à m’exiler de son coeur, me rayer de sa vie. Elle ne m’aime plus, même si elle ne demande qu’à tomber amoureuse. Cela peut être de moi, ou de quelqu’un d’autre. Je resterai le père de son fils, et elle mon premier amour, quoi qu’il arrive. “Peut-être qu'à la fin de la semaine, tu auras réalisé que c'était une erreur, et que tu n’as pas envie que je fasse à nouveau partie de ta vie. Peut-être que cette toute petite étincelle aura disparu à mon retour.” je reprends en déposant Daniel par terre. Puis je hausse les épaules. “Nous verrons bien.” Malgré tous les stratagèmes mis en place, je ne peux pas forcer Joanne à m'aimer. Je ne peux pas effacer de sa mémoire tout ce que j'ai dit, tout ce que j'ai fait, et qui pourrait jouer en ma défaveur. Je doute qu'elle comprenne aussi facilement que pour les tableaux que tout ceci était aussi pour elle. Une manière à la fois maladroite et désespérée de veiller sur elle. J'appréhende énormément mon retour à Brisbane, et de découvrir ce que cette semaine lui aura révélé.
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Message(#)joamie + rewriting history - Page 6 EmptySam 15 Avr 2017 - 10:53


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Jamie estimait que la petite blonde avait également besoin de prendre un peu de recul. Mais tout était encore si récent, si indécis. Certes, elle était la première et la seule à devoir être convaincue que tout reprendre à zéro était une bonne idée ou non. Elle ne voyait pas en quoi une semaine loin de lui lui permettrait de se décider catégoriquement sur tout ce qui avait débuté à Florence. "Je... Je verrai." soupira Joanne. "Je ne sais pas si c'est ce qu'il y a de mieux, de se donner une semaine pour savoir où nous pourrions aller, et comment. Je veux dire, ça a recommencé dans un cadre de rêve, dans un contexte assez particulier. Je pense qu'il faut qu'on voit comment ce potentiel nous devient à Brisbane, voir comment ça se passera là-bas." Joanne haussa les épaules. Même après ces jours agréables passés avec lui, la jeune femme ne sera peut-être pas capable de se dire qu'il lui manquait à un moment donné. L'étincelle y serait peut-être toujours, mais elle ne serait pas maintenue avec une semaine d'absence. De plus, une fois rentrée à Brisbane, elle n'était pas certaine d'avoir le temps pour y réfléchir comme il se doit, ou comme le pourrait Jamie en s'octroyant une nouvelle semaine de vacances. Elle reprenait son travail, redevenait une mère célibataire pendant toute la semaine. Et avant tout, elle redeviendra celle qu'elle avait laissé derrière elle à Brisbane, avec toutes ses idées noires qui lui reviendront en pleine figure. Sur le moment, juste avant de partir, Joanne avait une volonté certaine de revoir son psychologue, mais elle avait peur de se défiler une fois qu'elle aura remis le pied sur le sol australien. "Et tu as toujours fait partie de ma vie." le corrigea-t-elle. Même lorsqu'ils ne voulaient plus se parler, plus se voir. Il restait le père de son fils après tout, et c'était un lien indéfectible. "Il faut se donner une chance de faire les choses bien, du début." dit-elle après quelques minutes de silence. "Et pour ça, il faut se donner du temps." Lorsqu'ils s'étaient connus, ils avaient l'impression qu'il n'y avait pas le temps, qu'il fallait faire au plus vite, comme pour rattraper le temps perdu alors qu'il n'y avait peut-être pas lieu d'autant s'alarmer. Laisser bien plus de place à cette phase de séduction et de charme, d'attirance. Joanne leva sa main pour lui caresser tendrement la joue. "Profite-bien de ta semaine supplémentaire de vacances, petit veinard." dit-elle avec un sourire amusé. Doucement, Joanne le prit dans ses bras et l'enlaça longuement. "Prends soin de toi." lui souffla-t-elle avant de desserrer son étreinte et après l'avoir embrassé sur la joue. Joanne prit son fils dans les bras, et quitte la suite en se retournant une dernière fois pour voir Jamie et échanger un dernier regard, un dernier sourire. Elle aurait voulu que le vol se prolonge, mais il passait bien trop vite. Pas d'encombre particulière pendant ce temps là. Les chiens étaient là pour les accueillir à la maison, ravis comme tout de revoir leurs maîtres. Elle était arrivée dans la soirée et avait rapidement couché Daniel. Elle, malgré la fatigue du voyage, elle n'avait pas sommeil. Elle se chargeait donc de tout ranger, tout mettre en ordre. Elle ne s'attendait pas à ce que l'air lui semble si lourd, si pesant. Comme prévu, beaucoup de choses lui étaient revenus et la légèreté qu'elle avait emmené avec elle à Florence s'était rapidement envolée. Alors qu'il faisait nuit, elle se permettait enfin de s'asseoir dans son canapé, les chiots l'ayant vite rejoint pour avoir leur dose de caresses. Elle se sentait incapable de réfléchir ou de prendre ce fameux recul par rapport à ce qu'elle entreprenait avec Jamie. Difficile à évaluer pour elle. A ses yeux, il fallait passer plus de moments avec lui, en bonne et due forme, et voir ce que ça donnait au fur et à mesure. Elle avait l'impression d'avoir un ultimatum, et de devoir être fixée sur ce qu'elle voulait ou non d'ici la fin de semaine. Mais il y avait tellement de choses qui lui pesait sur l'esprit, elle était incapable de penser normalement sans ne voir que les côtés négatifs. A ce moment là, elle se demandait comment elle pouvait accorder sa confiance à Jamie, si elle devait encore tenir compte de toutes les horreurs qu'il avait pu lui dire, ou qu'il laissait volontairement comprendre. Difficile de faire le tri, et cela la menait à une véritablement incompréhension. Elle devait passer plus de temps avec lui, lui devait s'expliquer auprès d'elle, mettre toutes les choses à plat. Et à partir de là, seulement, ils pourraient envisager de reconstruire quelque chose et voir ce que cela pourrait donner. Du moins, ce n'était pas cette nuit là que Joanne trouvait des réponses à toutes ses interrogations.
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