« Il faudra absolument qu’on prévienne l’équipage de l’état d’Ed. Pour qu’ils puissent le faire évacuer plus vite. » L’idée n’est pas mauvaise, mais pour le moment l’important c’est de mener @Edward Fitzgerald jusqu’à l’infirmerie. Et plus nous nous approchons, plus quelque chose attire mon attention. Jusqu’à ce que l’horreur me frappe quand je comprends que c’est un pied. « Mais qu’est ce que ça peut lui foutre ce qu’on mange ? » J’entends à peine les propos d’@Aaron Kennedy tournant le regard vers @Heidi Hellington qui vient de nous quitter pour vomir dans la poubelle juste à côté. Je m’approche d’elle pour déposer une main sur son dos alors qu’elle se laisse tomber au sol clairement sous le choc. « Respire Heidi… » Je m’agenouille à côté d’elle, en caressant son dos, essayant de créer une bulle autour de nous. « C’est qu’un mauvais cauchemar, on va sortir de là toi et moi, je te le promets. » Evidemment je ne devrais pas faire ce genre de promesse alors que je n’en sais rien, mais je pourrais donner ma vie pour elle, et de toute façon si on ne s’en sort pas il n’y aura plus personne pour me faire des remontrances. « Ca va mieux ? Lève toi et regarde l’océan. » L'océan est son ami, une surfeuse comme elle, il faut qu’elle fasse focus sur des choses rassurantes pour elle. « On peut déjà voir les lumières de la côte, ils vont venir nous chercher. » Je l’aide à se relever, passant mon bras à sa taille comme pour la soutenir avant de poser un baiser sur sa tempe. « On va aller prévenir la sécurité qu’il y a un blessé ici, et retrouver Douglas, il doit être entrain de te cherche lui aussi. » Je relève les yeux vers Aaron qui ressort et un autre regard vers l’intérieur pour voir que le staff médicale s’occupe de Ed. « Edward est entre de bonnes mains maintenant. » Non pas que celles de Kane et de l’autre infirmière soit mauvaise, mais là il  a du matériel et plusieurs personnes proches de lui. « Tu viens avec nous Aaron ? » Ce n’est pas tant une question qu’une affirmation, autant éviter de se séparer maintenant.

Couleurs  :

Une nouvelle tête se joint à nous, quelqu’un que Elio connait apparemment. Il tire le matelas avec nous, on refuse pas ce genre d’aide, ça fait plaisir de voir qu’il y a des gens encore prêt à donner un coup de main dans un moment pareil. Après quelques longues minutes à tirer le matelas on se retrouve enfin à l’infirmerie. « Un pied » est trouvé non loin et on entend le mot du fou furieux lu par @Elio Harrington . On commence doucement à comprendre ce qu’il se passe par ici. Le type doit être là pour faire passer un message, mais il ne le fait pas de la manière la plus douce qu’il soit. Je me demande où se trouve la personne qui a un pied en moins en ce moment. Elle doit être en train de perdre beaucoup de sang. @Heidi Hellington se sent pas bien et je veux bien comprendre. Elio s’occupe d’elle et moi je regarde les deux types de l’infirmerie s’occuper d’Edward. Ils ont l’air de savoir ce qu’ils font, je suis soulagé qu’on soit venu jusqu’ici même si ce n’était pas de tout repos. C’était ce qu’il y avait de mieux à faire. Je jette un coup d’oeil à @Vittorio Giovinazzo avant de prendre la parole.

« Il est entre de bonnes mains on dirait. »

Je sors de l’infirmerie et je regarde un peu autour de moi pour prendre la température par rapport aux autres personnes du bateau. On n’entend plus de cris ou de mouvements de foule. Peut être que le retour au port allait se faire dans le calme. Je l’espérais en tout cas. Je m’étire un peu et je vais me mettre contre la barrière. Une partie de moi n’a pas envie de s’éloigner trop d’Edward même s’ils s’occupent de lui maintenant. Du coup je reste par ici, de toute façon je n’ai nulle part de spécifique à aller et ici il y a du monde, du personnel, c’est un peu rassurant.

Couleurs :

Elle est un peu rassurée de tomber sur d’autres personnes, la solitude n’est pas si facile à gérer pour elle surtout dans ce type de situation. « Deal » maintenant qu’elle a deux acolytes elle leur dit ce qu’elle sait, les souvenirs des quelques explications qu’elle a reçu à son arrivée sur le bateau. Tous trois prenant un peu d’altitude en ouvrant plusieurs portes pour essayer de trouver cette fameuse salle sans succès. « Par ici ! » L’escalier ne lui inspire pas confiance mais elle suis le jeune homme dont elle ne connait même pas le prénom jusqu’à cette nouvelle porte. Entendant comme les deux autres une personne passer derrière et son coeur qui s'accélère, lui donnant l’impression qu’il va sortir de son corps. Puis les secondes qui passent dans le silence le plus total avant que Charlie n’ouvre la porte. « La voie est libre, allons-y. » Une fois de plus elle suit le jeune homme, continue à ouvrir les portes avec la peur au ventre jusqu’à ce qu’ouvrant une porte elle soit enfin là, la fameuse salle. « Je… ici ! Je crois que je l’ai trouvé. » Tous trois rentre dans la pièce ou plusieurs télés montrent les pièces du bateau, l’extérieur aussi. Elle regarde un peu partout son oeil d’un coup attiré par un télé. « Mon dieu ! » Ses mains se lèvent jusqu’à sa bouche alors qu’elle comprend ce qui se passe devant ses yeux. La fameuse femme dont les membres ont été coupés est la cheffe de cuisine, et le tueur est avec elle dans les cuisines, le couteau plein de sang à la main, la lame sous sa gorge il défait son gilet pour lui montrer quelque chose. « C’est quoi ? » A peine le temps de comprendre que le bruit leur explose les tympans. Le bateau tremble sous leur jambes, les cris qui reprennent de plus belle alors qu’elle comprend doucement ce qui vient de se passer. « Il s'est fait exploser. » Une panique nouvelle la prend. « Il doit y avoir des blessés. » Il faut qu’ils fassent quelque chose, qu’ils aillent aider… Il faut qu’on leur envoie de l’aide aussi. La bonne nouvelle étant que maintenant l’homme était mort… Il ne ferait pas plus de mal. Pourtant sous le choc et les larmes coulant sur ses joues, Yasmine était pour le moment incapable de faire un geste.

Couleurs  :

C’était trop, l’angoisse et le dégoût mélangés avaient raison de mon estomac qui renvoyait frénétiquement toute trace des burger Hungry Jack’s de mon organisme. Pour sûr, jamais plus de ma vie je ne mangerai un burger de la chaîne australienne. #Elio s’était aussitôt approché de moi, une fois que je m’étais laissée aller contre le sol, à bout de force et en proie à une crise de panique. « Respire Heidi… C’est qu’un mauvais cauchemar, on va sortir de là toi et moi, je te le promets. » tentait-il de me rassurer sans grand succès. « Si seulement ce n’était qu’un cauchemar » répondis-je, la voix rauque. Je fermais les yeux, posant la tête contre la paroi du bateau pour tenter de faire passer les hauts le cœur qui me secouaient encore, l’image de ce pied tranché me hantant encore. « Ca va mieux ? Lève-toi et regarde l’océan. On peut déjà voir les lumières de la côte, ils vont venir nous chercher » Je décidais de l’écouter, me relevant sur mes jambes flageolantes pour observer l’horizon, comme il me l’avait suggéré, tentant de me calmer et de prendre le contrôle. Ce n’était pas le moment de craquer. Elio s’assurait que je parvenais à me relever et que je tenais bien sur mes jambes, embrassant ma tempe. Geste que j’appréciais, mais pas à sa juste valeur, l’état d’Edward, l’absence de Douglas et la présence du tueur continuant de me ronger les sangs. « On va aller prévenir la sécurité qu’il y a un blessé ici, et retrouver Douglas, il doit être en train de te chercher lui aussi. » suggérait-il finalement, parvenant à ranimer quelque chose en moi. L’action, partir chez Douglas, servir à quelque chose, c’était autant de choses qui me parlaient. « Mais Edward… » commençais-je me tournant aussitôt vers lui. « Edward est entre de bonnes mains maintenant. » En effet, le staff médical s’occupait déjà de lui, tâchant de lui sauver la vie, sous la surveillance de #Kane et de #Vittorio. C’est alors que je remarquais la main de l’italien qui continuait de saigner malgré le bandage. « Vitto, tu saignes encore. Tu devrais peut-être leur faire examiner ta main ? » lui suggérais-je, en désignant un secouriste qui se trouvait dans l’infirmerie. A côté de l’état d’Edward ce n’était peut-être pas le plus urgent, mais c’était quand même suffisamment grave. « Vous restez ici ? » demandais-je finalement à #Vittorio et #Kane alors qu’#Elio s’inquiétait des plans d’#Aaron. « Soyez prudents surtout. » les avertissais-je, laissant mon regard s’attarder plus longtemps sur #Vittorio qui n’était déjà pas au top de sa forme. Pour sûr, je ne voulais pas avoir à déplorer un seul blessé de plus. Et #Elio attrapait ma main pour m’entraîner avec #Aaron plus loin, à la recherche de Douglas et de ses amis à lui. Alors que nous avancions, le bateau se mettait à trembler sous la violence d’une explosion. Sous la violence du choc, je tombais, me retrouvant projetée contre un mur, me cognant un peu la tête au passage. « C’était quoi ça ? » m’exclamais-je aussitôt.

Couleurs  :

J’échange quelques mots avec les deux secouristes qui sont dans l’infirmerie et ils m’ont l’air assez normaux. Je leur accorde peut être trop vite ma confiance mais les voir s’occuper du blessé avec attention me fait penser qu’ils sont du bon côté. Ils seraient en train de lui couper des membres et terminer le travail sinon. Je me tourne vers @Elio Harrington qui s’occupe de @Heidi Hellington qui s’est senti mal. Ils se relèvent tous les deux et regardent l’océan, je vais me mettre à leurs côté. Moi aussi j’aurai bien besoin d’une petite séance de méditation. Je ferme les yeux un instant pour les rouvrir quand Elio parle des lumières de la ville. C’est vrai qu’on est plus très loin à présent. Le cauchemar va prendre fin. Je vais pouvoir dormir dans mon lit ce soir. Elio propose d’aller prévenir la sécurité pour le blessé et il parle de retrouver un certain Douglas. Il me demande si je viens avec eux et je fais « oui » de la tête.

« J’ai pas envie de rester tout seul ouais. »

On s’éloigne de l’infirmerie et je ne manque pas de dévisager presque toutes les personnes qui sont sur notre chemin, me disant qu’ils sont tous suspect. Heureusement personne ne cherche à nous approcher. On sent un choc d’un coup, je me tiens à ce qui est le plus près de moi, c’est à dire Heidi, juste devant moi, qui tombe à terre, je la rejoins au sol, déséquilibré. Je ne me rends pas compte qu’elle s’est cogné.

« Putain ! »

J’en ai franchement marre de ce bateau. Heidi demande qu’est ce que c’était et je grimace.

« On aurait dit une explosion… »

Je suis pas un expert mais je suis à peu près sûr de moi et ça m’inquiète.

« J’espère qu’on va pas couler si prêt du port. »

Tout dépendait d’où l’explosion avait eu lieu et on a aucun moyen de le savoir. Je me redresse, regardant autour de moi mais surtout essayant de voir si le bateau commençait à prendre l’eau d’un côté ou de l’autre. Je ne pense pas forcément aux éventuelles victimes sur le coup. Il n’y a que l’état du bateau qui me préoccupe.

Couleurs :

Je menais la file cette fois, dans ce couloir à la recherche de cette fichue salle de contrôle. Je tenais toujours la main de #Sofia, présence rassurante et moyen aisé de m’assurer qu’elle était toujours là, jetant régulièrement des coups d’œil à la recherche de l’infirmière (#Yasmine). Cette dernière s’exclamait d’ailleurs : « Je… ici ! Je crois que je l’ai trouvé. » Pénétrants dans la pièce avec précaution, nous nous retrouvions face à plusieurs écrans nous permettant de visualiser ce qu’il se passait à divers endroits du bateau. « Elio est là ! » indiquais-je, en désignant du doigt un écran sur lequel on le voyait avec #Heidi, sa main autour de sa taille, à regarder par-dessus le bastingage. Mais #Yasmine attirait rapidement mon attention ailleurs. « Mon dieu ! » Sur l’écran qu’elle fixait se déroulait une scène digne d’un film d’horreur. On y voyait la victime du psychopathe, baignant dans son sang, en proie à une douleur sans pareille suite à la mutilation de ses membres. « Nom de Dieu ! » Je ne jurais que rarement, mais dans pareille circonstance, cela me venait plus naturellement. « Non, Sofia » avais-je tenté de l’avertir, en la voyant lever les yeux sur l’écran en question. J’avais moi-même un haut le cœur, que je tenais avec difficulté. L’infirmière regardait toujours la scène : « C’est quoi ? » Pas certain d’être prêt à affronter ce qu’il se passait dans cette pièce, je mettais un petit temps à lever les yeux. Juste à temps pour le voir refermer le gilet qu’il portait. Et quelques secondes plus tard, le bateau se mettait à trembler comme jamais, secouer par la violence de l’explosion. J’étais resté sur mes pieds, accroché au bureau, maintenant #Sofia avec moi. « Il s'est fait exploser. Il doit y avoir des blessés. » Le rediffusion vidéo de ce qu’il se passait dans les cuisines affichait maintenant un écran noir avec un message d’erreur. Pour sûr, l’explosion avait eu raison du dispositif de caméra surveillance dans la pièce. « Au moins, ce n’est plus de lui qu’on doit se méfier » Nous n’étions pas pour autant en sécurité. L’explosion avait provoqué un mouvement de panique d’une rare intensité ; en plus de faire plusieurs victimes parmi les occupants proches des cuisines et des dégâts matériels que cette explosion avait peut-être infligé au bateau. Me remettant du choc de l’information que nous avions eue, j’avais serré #Sofia contre moi, embrassant sa tempe avant d’entendre les larmes de l’infirmière. Je m’étais alors approché d’elle, posant ma main libre sur son épaule avec douceur dans un geste de réconfort. « Allez, ce n’est pas le moment de se laisser aller, on va s’en sortir » Ce n’était pas qu’à elle que j’adressais ces paroles d’encouragement, essayant de m’en persuader moi aussi. D’un geste délicat, je venais essuyer ses larmes. « Vous vous sentez de bouger ? Je pense que vos talents seraient plus qu’utiles en bas. On vous accompagne avec Sofia, on pourra peut-être apporter un peu d’aide à notre tour » Je me tournais vers la belle brune en arquant un sourcil comme pour savoir si mon plan lui convenait. Je voulais aider, mais ce n’était pas envisageable pour moi de me séparer d’elle. J’irai là où elle était prête à aller.

Couleurs  :

@Heidi Hellington s’inquiète de l’état de son ami alors pour ma part que je regarde avec @Aaron Kennedy ce qu’il compte faire. « J’ai pas envie de rester tout seul ouais. » J’hoche la tête, rassuré qu’il vienne avec nous, retrouvant rapidement la main d’Heidi alors que nous partons à la recherche de son ami et en espérant aussi retrouver Sofia et Charlie. Nous avançons à vive allure quand d’un coup une détonation accompagnée d’un tremblement nous envoie valser au sol. Je sens ma main se tordre quand je touche le sol mais je me contente de grimacer, me relevant aussi vite pour m’assurer qu’Heidi et Aaron vont bien. « C’était quoi ça ? » Je regarde Heidi qui semble encore plus blanche qu’avant, ce que je n’aurais pas pensé possible. Puis Aaron qui lui est tombé dessus les aidant à se relever. « Vous allez bien ? » C’est la première de mes préoccupations, avant même de m’inquiéter de ce qui c’est passé. « On aurait dit une explosion… J’espère qu’on va pas couler si prêt du port. » Je donnerais chère pour un peu d’optimisme là parce que je n’en peux plus d’entendre les gens parler de mort et de malheur. « Venez on va voir. » J’ai besoin de savoir ce qui c’est passé et nous nous dirigeons vers la provenance du bruit pour trouver à la place de la cuisine un trou en feu, et plusieurs blessés qui hurlent autour. Les gens deviennent plus fous encore qu’ils ne l’étaient, certains sautant à l’eau sans plus réfléchir, d’autre essayant de déployer les canots de sauvetage gonflable. La sécurité ayant d’un coup refait son apparition pour commencer à évacuer les gens. « Aidez moi… » Le son est un peu cassé mais il me semble que quelqu’un appelle au secours et m’approchant un peu plus je vois enfin l’homme en question. Son torse est bloqué par un bout de poteau qui avec l’explosion lui est arrivé dessus. Sa respiration difficile. « Venez m’aider. » On en sera pas trop de trois pour essayer de sortir l’homme de cette mauvaise posture. Je prie pour que Sofia, Douglas et Charlie n’aient pas été à proximité… Je refuse de laisser la panique prendre le dessus, essayant plutôt de me rendre utile et de ne pas prendre de temps pour penser… Surtout ne penser à rien et refuser toute émotion.

Couleurs  :

Elle est sous le choc, incapable de croire ce qu’elle vient de voir. Incapable d’accepter qu’un homme puisse faire ça, se faire sauter et blesser et tuer autant de gens sur son passage. Elle ne peut pas accepter parce que ça serait accepter de réaliser à quel point l’être humain peut-être cruel et sans coeur et que c’est un vision qu’elle essaye tout les jours de refuter. Pourtant les faits sont là… Sur les écrans la panique se voit clairement, les blessés, le feu, les cris, elle voit tout même le trou qu’il reste à la place de la cuisine et cette caméra qui ne marche plus - n’affichant plus qu’un écran noir. Les larmes coulent sur ses joues sans qu’elle ne puisse les retenir, sa sensibilité pas prête pour ce à quoi elle vient d’assister. Des horreurs elle en a vu, beaucoup, tellement, mais là c’est pire que tout. D’un coup elle sent une main sur son épaule, sursautant d’abord comme si elle avait oublié la présence des deux autres à ses côtés. « Allez, ce n’est pas le moment de se laisser aller, on va s’en sortir » Les mots sont supposés aider, mais elle n’ose plus espérer rien du tout maintenant se laissant faire quand il vient effacer ses larmes. En d’autres temps sans doute le geste l’aurait dérangé venant d’un inconnu mais là elle n’est plus qu’une poupée de chiffon et un contact rassurant près d’elle lui fait du bien. « Vous vous sentez de bouger ? Je pense que vos talents seraient plus qu’utiles en bas. On vous accompagne avec Sofia, on pourra peut-être apporter un peu d’aide à notre tour » Elle hoche la tête cette fois. @Charlie Hazard-Perry lui donne une mission - un sens à sa présence ici et ça l’apaise un peu. « Vous avez raison.. Je dois y aller. » C’est pour ça qu’elle été engagée au fond - pour soigner, pour aider les gens sur ce bateau et si la nuit a tourné au cauchemar, son polo du staff médicale lui est toujours présent, tout comme son but. Ses yeux regardent encore les écrans, cherchant à déceler l’ampleur des dégâts. « On dirait que le bateau ne prend pas l’eau… C’est déjà ça. » Et pourtant il serait temps que le paquebot soit évacué sans doute. « On y va ? » A son tour elle se tourne vers la brune ( @Sofia Axworthy ) qui acquiesce, tous trois se rendant en courant jusque dans le couloir, pour retrouver les cuisines, dont il ne reste plus rien maintenant. « Il va nous falloir de la glace sans doute, il doit y avoir plusieurs brûlés. » Longtemps elle a travaillé chez les grands brûlés, c’est son domaine et elle sait quoi faire. Mais ici elle n’a pas le matériel. « Vers le bar, il doit y en avoir. » Elle ne tentera pas la cuisine, si glace il y a eu, elle a disparu maintenant.

Couleurs  :

La cohue ambiante rendait la capacité à réfléchir un peu difficile, voire même pénible, et Tommy ne faisait pas exception à la règle. Pourtant pas spécialement claustrophobe, cette sensation d’être incapable d’échapper à cette pièce et à la panique qui y régnait pesait soudainement sur l’estomac du brun, qui avait mis plusieurs minutes à se rendre compte de la disparition d’@Elio Harrington et @Sofia Axworthy. « Elle s’est fait embarquer par le mouvement de foule et Elio est parti à sa recherche. » avait alors expliqué @Aaron Kennedy, avec l’air du gars pas totalement certain que son acolyte reviendrait. @Alvaro Williams voulait bouger, mais pas bien téméraire et persuadé que chercher à suivre la foule ne ferait que les exposer un peu plus, Tommy avait refusé. « Vous n’êtes en sécurité nulle part. Les mangeurs de cadavres mourront. » - « Les mangeurs de cadavres ?? C’est une putain de blague c’est pas possible. » A toute vitesse Tommy tentait de se rappeler du vague aperçu qu’il avait eu des coursives du bateau, des panneaux qu’il avait pu croiser sur son trajet et si oui ou non l’un d’eux indiquait le chemin jusqu’à la cabine du Capitaine. C’était forcément de là que venait l’annonce. Celle-ci avait d’ailleurs eu pour conséquence de faire céder les portes une bonne fois pour toutes, et bientôt la salle s’était retrouvée occupée seulement par quelques passagers hagards, comme eux. Comme cette fille écroulée au sol dans une mare de sang. Oubliant momentanément la présence d’XX, et ne prêtant qu’à moitié attention à la fuite d’Aaron qui avait justifié « Je crois que je vais sortir d’ici … J’ai besoin d’air. » Tommy s’était précipité vers elle avec encore l’espoir de pouvoir faire quelque chose pour elle, n’importe quoi, mais lorsqu’il avait croisé ses yeux encore ouverts il avait compris, et s’était laissé tomber à genoux à côté d’elle avait une horreur muette. Elle avait l’air tellement jeune. Elle était probablement venue avec des amis, un frère ou une sœur, un petit ami ... Peu importe, ceux ou celles qui l’accompagnaient n’étaient plus là désormais. « Faut qu’on … Je … » Il ne savait pas. Il avait relevé un regard impuissant vers Alvaro, comme s’il espérait une meilleure stratégie de sa part, mais il se faisait aussi silencieux que lui « On peut pas … On peut pas la laisser là, elle … » Sa gorge s’était serrée, et son oreille avait à peine entendu la nouvelle annonce « Mesdames et Messieurs les passagers. Les services de secours ayant pu être joints par radio, le bateau va à présent amorcer un retour au port. Pour des raisons de sécurité les passagers seront évacués par petits groupes à bord de zodiacs dépêchés par les garde-côtes. » Est-ce qu’ils devraient la prendre avec eux ? La laisser là ? Et si le staff, en plus d’être totalement incapable de gérer la situation, la ramassait ensuite comme un vulgaire déchet au milieu des frites écrasées et des gobelets vides ? Comme incapable de bouger, Tommy était resté là pendant peut-être un moment, jusqu’à ce qu’une détonation ne secoue légèrement l’embarcation « Qu’est-ce que c’était … ? » Une explosion, à n’en pas douter. Un problème mécanique, après tout ce qui venait déjà de se passer « Mon dieu … » A travers les vitres qui entouraient la salle de réception, une silhouette venait de tomber à la renverse. Puis une autre. « Les gens sautent par-dessus bord ! » Etaient-ils encore loin de la côte ? Ces gens allaient se noyer, l’océan semblait noir comme de l’encre avec la nuit tombée. « Viens ! » Attrapant Alvaro par la manche, Tommy avait failli chuter en glissant sur la flaque de sang, mais sans s’en soucier il avait rejoint les coffres alignées le long des murs de la pièce « C’est là qu’ils rangent les gilets de sauvetage. Aide-moi. » Enfilant un gilet et en lançant un second à Alvaro, il avait sollicité son aide pour traîner difficilement l’un des coffres jusqu’à la sortie de la pièce, et le long du pont latéral. A eux deux ils avaient jeté par-dessus bord quelques gilets dans l’espoir que ceux qui avaient sauté puisse tenter de s’en saisir. Tommy n’entendait plus rien, n’écoutait plus rien … Il agissait sans savoir quoi faire d’autre, priant en oubliant tout le mal qu’il avait par le passé pu dire de cette religion austère que ses parents prenaient tellement au sérieux, simplement parce qu’il espérait pouvoir rentrer chez lui et déposer un baiser sur le front de sa fille comme il le l’avait plus fait depuis un moment.

Couleurs :

ils se retrouvent rapidement tous les trois à arpenter le bateau. cherchant la salle de surveillance. un endroit où les caméras pourraient éventuellement les mener à ce psychopathe. ses doigts enlancés à ceux de Charlie, Sofia se permet quelques coups d’œil vers l'infirmière. non pas qu'elle n'ait pas confiance en elle. simplement pour assurer ses arrières. errant dans les couloirs sombres. les trois compères ont souvent retenu leur souffle. Sofia, elle, c'est son coeur qui s'arrêtait. à chaque fois qu'elle entendait un bruit suspect. Je… ici ! Je crois que je l’ai trouvé. laissant Yasmine et Charlie pénétrer dans la salle les premiers, Sofia est sur leur talon. Elio est là ! un sentiment de soulagement la traverse lorsqu'elle voit Elio. sain et sauf. la once de jalousie qui menace s'évapore bien vite. Mon dieu ! Nom de Dieu ! alors, Sofia, elle suit leur regard. ceux de l'infirmière et de Charlie. prête à rétorquer que ce genre d'injure son à proscrire à ses côtés. Charlie le sait pourtant bien.  Non, Sofia. mais, c'est trop tard. elle a déjà regardé, Sofia. le corps maculé de sang de cette femme. les membres manquants. une nausée vient la saisir tandis que sa main vient rejoindre sa bouche. c'est pas vrai.. qu'elle souffle alors qu'un sanglot vient déjà briser le son de sa voix. C’est quoi ? et Sofia, elle comprend bien trop rapidement. Non ! qu'elle crie alors qu'elle s'approche de l'écran. comme si ça allait changer quelque chose. mais, trop tard. elle entend le bruit. elle sent le sol trembler. et, elle ressert son étreinte. Charlie, son pilier. Il s'est fait exploser. Il doit y avoir des blessés. l'écran noir n'indique rien qui vaille. Au moins, ce n’est plus de lui qu’on doit se méfier. elle a envie de lui coller un coup de coude, à Charlie. mais, elle est pétrifiée, Sofia. les larmes qui coulent le long de ses joues. le baiser rassurant de Charlie vient la ramener à la réalité. et puis, elle voit l'infirmière. elle aussi sous le choc. elle aussi traumatisée.
Allez, ce n’est pas le moment de se laisser aller, on va s’en sortir. Vous vous sentez de bouger ? Je pense que vos talents seraient plus qu’utiles en bas. On vous accompagne avec Sofia, on pourra peut-être apporter un peu d’aide à notre tour. Sofia, elle acquiesce doucement. cherchant à se remettre de ses émotions. Vous avez raison.. Je dois y aller. On dirait que le bateau ne prend pas l’eau… C’est déjà ça. il n'aurait manqué plus que ça. un naufrage. qu'ils finissent bouffer par les requins. ou noyer. On y va ? allons-y. qu'elle murmure. alors, elle vient se saisir à nouveau de la main de Charlie. direction les cuisines. « Il va nous falloir de la glace sans doute, il doit y avoir plusieurs brûlés. Vers le bar, il doit y en avoir. Allons-y avant de rejoindre les cuisines alors. ne perdons pas de temps. si une Bonnie s'est éveillée en elle quelques minutes auparavant. cette fois, Sofia doit assurer en tant qu'aide à l'infirmière. si on peut dire. et le bar, elle sait où il se trouve. surtout parce qu'elle y a passé la majeure partie de sa soirée. alors, Sofia les mène jusque là. cherchant des glaçons. Charlie, va nous chercher des torchons. qu'elle lui demande. elle sait, Sofia, qu'il ne faut pas mettre de froid à même la peau. un reste de l'époque où elle a eu son cours de premiers soins. le plus rapidement possible, Sofia réussit à trouver quelques sacs en plastique. les remplissant de glaçons. on est prêt ? qu'elle demande. prêts à affronter l'horreur. encore une fois.

Couleurs :

Malgré mes avertissements, malgré l’horreur que j’avais tenté d’épargner à #Sofia, cette dernière se tournait vers l’écran pour observer le trépas lent et douloureux de la jeune femme mutilée et estropiée. Je la sens qui tremble à mes côtés, elle aussi le cœur au bord des lèvres à cette vue. « c'est pas vrai.. » Je serrais sa main avec affection, tentant de lui dire que j’étais là et de lui apporter un certain réconfort à travers ce geste pourtant anodin. Mais le tueur fou ne nous laissait aucun répit, se faisant sauter et faisant exploser les cuisines avec lui. C’était un cauchemar, atteignant un tel niveau d’absurdité que mon cerveau se mettait en mode sécurité. Je prenais une certaine distance, essayant de me détacher pour laisser mon cerveau réfléchir, aller aux conclusions qui pourraient nous sauver la vie et nous permettre de quitter cet enfer le plus rapidement possible. Ma priorité : ramener #Sofia en sécurité sur la terre ferme et passer la soirée de demain avec Oliver, mon neveu et mes frères et sœur. Je parvenais à redonner une peu de courage à #Yasmine et #Sofia, déterminé à aller aider les gens dans le besoin à l’étage en-dessous. « Vous avez raison.. Je dois y aller. On dirait que le bateau ne prend pas l’eau… C’est déjà ça. On y va ? » disait l’infirmière. « allons-y. » acquiesçait #Sofia, glissant de nouveau sa main dans la mienne et nous prenions la direction des cuisines. « Il va nous falloir de la glace sans doute, il doit y avoir plusieurs brûlés. Vers le bar, il doit y en avoir. » suggérait #Yasmine, l’idée me paraissant judicieuse, je la suivais, flanqué de #Sofia qui menait finalement la route, visiblement sûre d’où elle allait. A peine arrivés, je lâchais la main de #Sofia pour chercher des glaçons de mon côté quand elle s’adressait à moi : « Charlie, va nous chercher des torchons. » Sur le chemin en venant j’avais repéré une cabine qui servait pour tout ce qui était blanchisserie, j’étais certain d’y trouver ce que j’avais besoin. « Je reviens ! » leur indiquais-je, me précipitant vers la laverie. Je fouillais parmi les piles de linge propre, à la recherche de plusieurs torchons blanc immaculé. Les bras chargés, j’étais rapidement revenu auprès des deux femmes qui avaient remplis plusieurs sacs plastiques de glaçons. « on est prêt ? » J’hochais la tête. « On ne peut plus prêts. » Et nous nous étions remis en route, avançant vers le lieu de l’explosion. Cette fois-ci, l’enfer avait vraiment pris possession du bateau. La foule paniquée courrait dans le sens opposé, la fumée nous parvenant alors qu’une désagréable odeur de brûler se saisissait de mes narines. C’était horrible de sentir de cette façon la chair brûlée. Je ne savais combien de victimes avaient fait ce taré, mais pour sûr, peu importait le message qu’il avait tenté de faire passer, les journaux ne feraient que parler de lui. Pour ma part, je m’assurais toujours que #Sofia n’était pas loin. « Là, la jeune femme au visage mafflu ! » m’écriais-je en désignant une jeune femme aux visage rond qui était adossé à la paroi du bateau, se tordant de douleur alors que sa jambe semblait brûlée au troisième degré. Rapidement, #Sofia et moi nous chargions de lui donner un peu de glace enroulée dans une torchon pour qu’elle puisse refroidir la brûlure et permettre d’éviter qu’elle ne continue de s’aggraver. Bientôt, les victimes des flammes nous surpassaient largement en nombre, c’était l’apocalypse.

Couleurs  :

@Heidi Hellington  remarque que @Vittorio Giovinazzo saigne encore et je me rapproche de lui. Effectivement ça s’est pas arrangé.

« Je vais te nettoyer ça. »

Les deux infirmiers ont l’air occupé dans leur petite pièce. Heidi nous dit d’être prudent et j’hoche la tête pour toute réponse. Elle file de son côté avec les deux autres types et je vais chercher ce qu’il faut pour nettoyer la plaie de Vitto. J’explique rapidement aux types que j’ai été secouriste pendant des années et que je sais ce que je fais. Ils me laissent me servir dans leur stock parce qu’ils ont les mains pleines avec Edward. Je défais le pansement de Vitto, je nettoie la plaie et je lui fais un nouveau bandage tout propre, bien serré en espérant que ça arrête le sang de couler.

« Voilà ça devrait aller com- »

Et je suis coupé dans ma phrase à cause d’un bruit violent. Comme une détonation. Ca fait trembler tout le bateau et je suis sûr qu'il n'y a plus un calmar à cent mètres aux alentours du bateau. Je perds l’équilibre un instant mais je parviens à rester sur mes deux jambes. Je regarde Vitto, lui demandant par le regard qu’est ce que c’était que ça. Puis j’entends du bruit provenant d’un autre côté du bateau. Des cris. Encore.

« Il a fait exploser une bombe ? »

Je pose la question comme si y’avait une chance que Vitto me réponde par la négative. J’ose à peine y croire. Le tueur est allé jusque là. Il devait vraiment avoir préparé ça depuis un moment. On ne prévoit pas de faire sauter une bombe sur un bateau du jour au lendemain. Ca ne doit pas être donner à tout le monde de construire ce genre de truc. Pas en une nuit en tout cas.

« Il doit y avoir un tas de blessés… Je… »

J’essaie de ne pas imaginer le carnage que ça doit être.

« Je vais aller voir… »

Même si ça m’a pas l’air très sûr. Il pourrait très bien y avoir une autre bombe à n’importe quel moment. Je suis pas rassuré mais il faut ce qu’il faut.

Couleurs :

Tout s'était passé très vite, je m'étais retrouvée seule en quelques instants, encore choquée par la main découpée que j'avais vu plus tôt, j'avais l'impression d'avoir eut un black out total. Tous ceux qui étaient avec moi plus tôt, dont les visages étaient connus avaient disparus. Surement occupés à être présents les uns pour les autres.
Moi qui pensais que c'était le chaos sur ce bateau, c'était sans compter qu'une bombe allait exploser sur ce navire! Et là, c'était réellement le chaos. Je n'étais pas à coté de la détonation mais le bateau, aussi grand puisse t il être, n'est pas non plus un bateau de croisière. Tout s'était mis à vibrer et on pouvait entendre des cris de frayeurs venir de tous les côtés. C'était une scène digne d'un film d'action, thriller, mais là c'était plutôt l'horreur de notre coté. Je n'avais jamais penser vivre ça un jour. Je m'empresse de retrouver un visage connu, quelqu'un qui j'avais croisé plus tôt, avec qui j'avais partagé un petit bout de soirée. Dire que c'était censé être une soirée pour me vider la tête, où j'aurai pu être celle que je ne suis pas, être une nana completement désinhibée, ca m'aurait fait le plus grand bien. C'était maintenant, tout le contraire... et je n'avais qu'une envie : penser à moi, sortir de là en vie, revoir mes proches et surtout profiter d'eux.
Le bateau s'était remis en "route " vers le port. On pouvait voir les lumières de la ville se rapprocher doucement. J'ignore si le bateau était encore en état de naviguer après cette explosion. Mais au loin on pouvait aussi voir des lumières dans le ciel qui se rapprochaient, on dirait bien des hélicoptères. Le bruit devient de plus en plus précis et ils sont presque au dessus de nous. Ils lancent des échelles au dessus de l'eau pour semble t il, sauver en premier les personnes qui se sont jetés à l'eau. De l'autre coté du navire, on peut apercevoir au loin plusieurs zodiacs arriver. Comme des canots de sauvetage, il y avait plus qu'à espérer que les gens ne s'y précipitent pas et ne les fassent pas couler.
Doucement, le bateau se vide, les canots et hélico peuvent embarquer prés d'une centaines de personnes à la fois, tout embarquement confondu. Les autres personnes se sont rassemblée d'un coté du bateau, l'autre étant completement détruit par l'explosion.

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