Too far gone • (Zombie Halsyn)

Too Far Gone
Raelyn Blackwell & @Halsey Blackwell Too far gone • (Zombie Halsyn) - Page 12 873483867

- 1 an après l’épidémie

J’ai du mal à croire que ma sœur puisse être aussi idiote. Comment est-il possible que nous ayons ne serait-ce que cinquante pour cent de notre matériel génétique en commun ? Elle a pris des risques inconsidérés, alors que nous pouvions de toute façon nous échapper. Nous étions dans les conduits, nous aurions pu y rester et nous y cacher chez le temps que les choses se tassent, et nous aurions fini par réussir à nous échapper. Là, tout ce qu’elle a réussi à faire c’est leur donner une bonne raison d’avoir envie de nous retrouver et nous tuer. Ça, et me rendre à moitié sourde. Mon oreille siffle encore violemment, et j’ai l’impression que mon ouïe est sacrément entamée. Non je ne tiens plus, dès que je saute à terre je m’approche d’elle et lui pousse violemment l’épaule. Elle ne peut plus continuer à agir comme si elle était seule dans tout ça. « Arrête de geindre, on est vivante non ? Eux, ils sont probablement morts et ils ont perdu toute leur force de frappe. En plus ça a sans doute créé une diversion, alors me remercie pas. » Je porte ma main à mon oreille avant de la retirer et de lui présenter ma pomme rougie de sang. « Te remercier ? TE REMERCIER ? » Ma respiration est saccadée, mes narines se gonflent et se dégonflent en rythme et je lui jette un regard méprisant. « On aurait réussi à s’échapper sans ça ! Tout ce que t’as fait c’est leur donner une bonne raison de nous retrouver pour nous botter le cul ! » on, ou plutôt j’avais trouvé une solution plutôt intelligente et fine, pour une fois, nous étions relativement en sécurité dans les conduits, le sanctuaire était trop vaste pour qu’il puisse nous en déloge rapidement, et il a fallu qu’elle joue aux apprentis chimistes. « La voie est libre, faut pas traîner. » A nouveau je lui pousse violemment l’épaule, avant de me mettre à courir. Elle a raison, il faut fuir, mais ce n’est que partie remise j’exploserai plus tard, quand nous serons en sécurité, mais elle ne sait pas à quoi il s’expose. « Ta gueule Halsey. » C’est un jour là ne fait pas partie d’un jeu, ce n’est pas juste une façon de la provoquer, j’ai mal et je suis en colère.

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La brune savait que comme d’habitude, Raelyn trouverait à redire sur ses agissements. C’était toujours le cas, du moins lorsqu’elle prenait une décision sans la concerter au préalable. Les deux aimaient être dans le contrôle, mais si c’était la brune qui avait lancé cette grenade, la jeune femme ne lui aurait pas fait le moindre reproche, au contraire. Elle avait probablement éliminé une partie des gardes qui étaient à leur trousse et surtout, ils n’avaient plus aucune ressource militaire. Si elles parvenaient à s’enfuir, ils n’auraient même pas de quoi les poursuivre avec de l’artillerie lourde et ça, c’était le principal à ses yeux. Elle voyait plus loin, alors que sa sœur restait fixée sur son oreille et le fait qu’elle lui avait possiblement pété le tympan, bon. Elle aussi souffrait en cet instant, mais l’adrénaline avait depuis bien longtemps pris le pas sur la douleur et le reste. Une fois dans la pièce, elle observa l’extérieur afin de voir si elles avaient une chance de s’enfuir par là, mais Raelyn ne sembla pas de cet avis. Elle s’avança et la poussa avec force, signifiant ainsi qu’elle désirait régler ses comptes avec elle. Ici et maintenant ? Vraiment ? « Te remercier ? TE REMERCIER ? » Elle saignait un peu, et alors ? Elles en avaient vu d’autre sur un an. « On aurait réussi à s’échapper sans ça ! Tout ce que t’as fait c’est leur donner une bonne raison de nous retrouver pour nous botter le cul ! » Halsey plissa les lèvres et soutint son regard, persuadée qu’elle avait fait le bon choix. « Ca, c’est toi qui le dit. Ils auraient fini par s’apercevoir qu’on avait disparu là-dedans, et ils auraient plus eu qu’à nous fumer avant de nous découper en morceaux. » Elle secoua la tête et décida qu’il était temps de mettre les voiles, réalisant que la voie était dégagée, comme elle le signifia à Raelyn et sa tête des mauvais jours. « Ta gueule Halsey. » Eh bien, cette fuite allait s’annoncer serrée si elles ne parvenaient même plus à communiquer pour s’échapper. Sans demander son reste, la brune commença à longer le mur du bâtiment et laissa sa tête passer vers l’autre côté, histoire de voir si il y avait du mouvement ou pas. Rien à gauche, mais il y avait des gardes devant les grilles qui eux n’avaient pas bougé d’un poil. « On devrait essayer de se rapprocher en longeant les divers bâtiment, pour être le plus près possible en restant à portée de tir. » Elle parla quand même, espérant que Raelyn soit assez intelligente pour comprendre qu’il y avait un temps pour râler, et un temps pour s’évader.

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- 1 an après l’épidémie

J’ai rarement été aussi en colère contre ma sœur. Elle m’a toujours insupportée, cette tendance qu’elle a à prendre des décisions idiotes sans me consulter, enme les imposant parce que moi aussi j’en subis les conséquences et cette fois ci plus qu’elle. Si je n’écoutais pas, si j’écoutais mes instincts, je me ficherais d’être encore coincé à l’intérieur du sanctuaire, je le collerais mon poing dans la figure et la tabasserais pour passer mes nerfs. Je prends sur moi juste parce que nous avons besoin de partir d’ici au plus vite, mais si elle me connaît un temps soit peu elle sait ce qu’il attend. Elle a dépassé les bornes cette fois. « Ca, c’est toi qui le dit. Ils auraient fini par s’apercevoir qu’on avait disparu là-dedans, et ils auraient plus eu qu’à nous fumer avant de nous découper en morceaux. » un rire mauvais s’élève de ma gorge. « Ah oui, et c’est vrai que maintenant on est en bien meilleure position. Je sais pas si tu l’as remarqué mais on est encore coincées à l’intérieur. On est loin de la sortie, et l'enceinte est haute de au moins cinq mètres, alors à moins que t'aies une catapulte sous la main pour nous éjecter au dehors, on est loin d'être sorties de l'auberge. » On est coincées à l’intérieur, et on leur a surtout donné une raison supplémentaire de tirer à vue si ils nous s’aperçoivent. Que crois-t-elle que les gardes qui font leur ronde ne sont pas armés ? Qu’en détruisant l’armurerie elle a détruit toutes les armes du sanctuaire ? Est-ce qu’elle réfléchit de temps en temps ? je commence à avoir de plus en plus de doutes à ce sujet. « On devrait essayer de se rapprocher en longeant les divers bâtiment, pour être le plus près possible en restant à portée de tir. » Merci Einstein. Elle veut pas plutôt lancer une autre grenade ? Je lui réponds pas, elle n’entendra pas le son de ma voix tant qu’il n’aura pas admis avoir agi n’importe comment, et je m’élance. Sans vérifier qu’elle est sur mes talons, je me glisse le long du mur de la cour intérieure, restant baissée pour que les gardes postés à côté de la grille ne m'aperçoivent pas. J'aurais pu rajouter qu'on a en plus aucune idée de comment elle s'ouvre.

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La brune sentait que Raelyn fulminait et se retenait sans doute de lui sauter dessus afin de lui faire comprendre par la manière forte ce qu’elle pensait de ses plans foireux, mais heureusement, elle comprenait aussi que là, elles avaient plus urgent à régler. Un ennemi commun, qui était suffisamment dangereux pour qu’elle accepte de continuer à agir avec elle le temps qu’elles parviennent à s’échapper. Pour la suite, elle aviserait. Elle avait l’habitude des coups de sang de sa sœur, et une fois n’était pas coutume, même si cette fois ci elle avait l’air plutôt bien remontée. « Ah oui, et c’est vrai que maintenant on est en bien meilleure position. Je sais pas si tu l’as remarqué mais on est encore coincées à l’intérieur. On est loin de la sortie, et l'enceinte est haute de au moins cinq mètres, alors à moins que t'aies une catapulte sous la main pour nous éjecter au dehors, on est loin d'être sorties de l'auberge. » Elles n’avaient définitivement pas la même vision des choses, et à son sens, rien ne servait de tergiverser plus longtemps. Les conduits les auraient amenées dieu seul savait où, peut-être dans un endroit rempli de gardes les tenant en joue – ça n’était pas comme si elles avaient un plan des lieux avec elles – et Halsey avait tenté sa chance en apercevant une fenêtre, même si l’endroit était encore éloigné de la grille, elles avaient au moins un œil dessus. « Laisse tomber. » Siffla-t-elle, sachant qu’il s’agissait d’un débat stérile et qu’aucune d’elle ne laisserait tomber la première. Mieux valait dépenser de l’énergie à se défendre et à sortir d’ici plutôt qu’à se déchirer alors qu’elles avaient une armée de cannibales à leur trousse. Elle lui proposa de sortir et de longer les bâtiments, mais si Raelyn semblait d’accord, elle prit pas la peine de le lui faire savoir et sortit de la pièce la première et commença à avancer en s’abaissant, sans se retourner. Halsey leva les yeux au ciel et l’imita, serrant sa mitraillette contre elle en espérant qu’elles arriveraient à s’en sortir. « La sortie est là. » Elle pointa son index dans sa direction, plissant des yeux pour y voir mieux. « Il y a deux gardes. Un avec une tête de rat et l’autre avec une tête de héron, tu les visualises ? » Avec ses comparaisons animales, il y avait des chances oui. « C’est tête de héron que j’ai tenté de draguer, et si il a tenu bon, je sais au moins qu’il a des clés sur lui. Et que dehors, ils ont des véhicules. » C’était la seule info qu’elle avait en à sa disposition, mais c’était déjà pas mal. « Pour la porte par contre… Je sais pas comment l’ouvrir. Mais il me reste des grenades. » Elle se mordit la lèvre pour ne pas rire, même si au fond d’elle, exploser les remparts restait une bonne alternative pour se tirer de là. « Et le bruit attirera tous les rôdeurs à la ronde, ils auront de quoi être occupés. »

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- 1 an après l’épidémie

Il manque décidément quelques cases à cette fille, mais je décide d’arrêter de me battre pour le moment. Elle est incapable de reconnaître qu’elle a tort, elle est incapable de reconnaître qu’en plus de se blesser elle aurait pu me blesser moi, qu’elle m’a blessée, alors je choisis pour l’instant le traitement du silence. Je m’engage la première dans la cour, avant d’observer les environs. « La sortie est là. » Merci Einstein j’avais remarqué. Une lourde porte en faire garder par deux molosses, c’est quand même difficile à louper. « Il y a deux gardes. Un avec une tête de rat et l’autre avec une tête de héron, tu les visualises ? » Et je sais aussi compter. Je jette un œil au deux gardes, et ne daigne même pas hocher la tête pour signifier que j’ai compris. Le fait que j’ai enterré la hache de guerre le temps de réussir à nous échapper ne veut pas dire que j’ai pardonné quoi que ce soit ou envie de lui faire la conversation. « C’est tête de héron que j’ai tenté de draguer, et si il a tenu bon, je sais au moins qu’il a des clés sur lui. Et que dehors, ils ont des véhicules. » « Félicitations, vos enfants seront magnifiques. » Mon ton est sec, et c’est assez clair : je suis en train de lui demander d’abréger. « Et tu comptes t’y prendre comment exactement pour lui récupérer ces clés ? » Loin de moi l’idée de remettre en doute son potentiel séduction, mais maintenant les deux types savent forcément que nous sommes recherchées dans tout le complexe. « Pour la porte par contre… Je sais pas comment l’ouvrir. Mais il me reste des grenades. » Elle sourit, et j’ai juste envie de lui arracher les yeux. Si cela le fait rire que j’ai potentiellement perdu une partie de mon audition ce n’est pas mon cas. « Et le bruit attirera tous les rôdeurs à la ronde, ils auront de quoi être occupés. » Je lui jette un regard mauvais, avant de siffler entre mes dents. « Mais tu fais comme tu veux Halsey. Tu fais toujours comme tu veux de toute façon… » Qu’elle la fasse sauter sa porte, et qu’elle se fasse sauter avec tant qu’elle y est.

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La jeune femme sentait qu’elle était entrain de perdre Raelyn, mais ça n’était pas vraiment le moment ni l’endroit pour décider de se la jouer vindicative et de ne plus lui adresser la parole. Il fallait qu’elles fuient cet endroit coûte que coûte, et ensuite, advienne que pourra. Halsey n’était pas sans savoir que sa conduite avait été imprudente, mais à ses yeux elle avait tout de même bien agit. La brun n’était pas du même avis car elle avait été blessée dans le processus, et aussi parce qu’elle n’avait pas eu son mot à dire, mais en attendant elles étaient encore en vie et à quelques mètres seulement de l’énorme grille qui les séparait de l’extérieur et de leur liberté. La jeune femme pointa les gardes et lui expliqua qu’ils avaient des clés sur eux, il fallait absolument qu’elles en chopent une pour pouvoir démarrer une des voitures, sans quoi elles termineraient leur fuite à pied, sans savoir quelle distance les séparait de leur ancien abri et leur propre voiture, celle qui contenait toutes leurs ressources. Et encore, ça n’était même pas certain qu’elle serait encore là, sur place et indemne. « Félicitations, vos enfants seront magnifiques. » Halsey leva les yeux au ciel, mais évita une nouvelle fois de rentrer dans son jeu en provoquant une énième dispute. « Et tu comptes t’y prendre comment exactement pour lui récupérer ces clés ? » Irritée, la brune se tourna vivement vers sa sœur, n’y tenant plus. « J’en sais rien Raelyn, aux dernières nouvelles je pensais qu’on était deux à tenter de s’enfuir. Maintenant si tu me dis que je suis livrée à moi-même, alors je sais même pas pourquoi je m’emmerde encore à te dire ce que je sais. » Elle serra les dents, n’ayant qu’une envie ; la planter là et se barrer de son côté. Seul ombre à l’horizon, elles seraient mortes dans quelques minutes si elles ne parvenaient pas à travailler ensemble. « Mais tu fais comme tu veux Halsey. Tu fais toujours comme tu veux de toute façon… » La jeune femme s’immobilisa et balança le sac contenant tout ce qu’elle avait pu emporter à ses pieds, levant les mains en l’air. « Allez tiens, débrouille toi pour nous trouver un plan. C’est toujours toi qui a les meilleures solutions, pas vrai ? Alors, vas-y, je t’écoute. » Elle haussa un sourcil dans sa direction, une lueur de défi brillant dans ses yeux.

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- 1 an après l’épidémie

Bien sur que ce n’est pas la meilleure des solutions que de refuser de coopérer avec elle, mais pour le coup je n’arrive pas à décolérer. Je ne ferai rien qui mettrait en péril notre évasion, mon instinct de survie est trop prononcé pour ça, mais je suis bien décidé à ne pas passer l’éponge. Je déteste qu’elle semble si sûre d’elle qu’elle m’en pose ses choix même lorsqu’ils sont mauvais, je déteste qu’elle ne prennent pas la peine de me consulter quand j’ai souvent des idées meilleurs que les siennes. Alors oui je n’ai pas passé la dernière semaine à faire du gringue à l’an des gardes, mais alors qu’elle me parle de son plan qui me semble clairement bancal je ne peux m’empêcher une remarque sarcastique. Une qui semble lui déplaire… « J’en sais rien Raelyn, aux dernières nouvelles je pensais qu’on était deux à tenter de s’enfuir. Maintenant si tu me dis que je suis livrée à moi-même, alors je sais même pas pourquoi je m’emmerde encore à te dire ce que je sais. » dès qu’on pointe du doigt la feuille de son pour soi-disant si génial madame Halsey s’énerve ? Fascinant. Elle parle de faire péter une grenade, et j’ai envie de lui dire qu’elle a qu’à encore plus attirer l’attention sur notre fuite. La première les aura au moins tous fait se diriger vers l’armurerie, elle veut que ça n’était pour rien ? « Allez tiens, débrouille toi pour nous trouver un plan. C’est toujours toi qui a les meilleures solutions, pas vrai ? Alors, vas-y, je t’écoute. » Je dépose les affaires à mes pieds, et loin de m’en offusquer je les récupère au contraire, passe le sac sur mon épaule, et hausse les épaules d’un air dédaigneux. Quand je suis en colère, je suis en colère… « Toi tu fais ce que tu veux, moi je sors d’ici le plus discrètement possible pendant qu’ils sont occupés à l’armurerie. » Elle fait la gueule, je me rends compte qu’elle fait la gueule et ça tombe bien nous sommes deux. Je pousse un soupir avant de lever les yeux au ciel. « Il faut en laisser un en vie… Si tu veux qu’il nous emmène à la voiture il faut en laisser envie et abattre l’autre. » On le tuera après, mais ça ce n’est pas utile de lui préciser. « Alors si t’as envie de te rendre utile, tu choisis : soit tu bute le garde de droite, soit tu t’approches de l’autre en silence pour le coller ton arme sur la tempe et le menacer. » Soit elle ne fait rien, et du reste je suis tellement agacé que je m’en fous.

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La situation devenait compliquée à gérer et Halsey sentait les esprits s’échauffer, aussi bien le sien que celui de Raelyn. Elles étaient épuisées et cela faisait des jours entiers qu’elles n’avaient pas connus la moindre sérénité, enchaînant les déboires entre les morts-vivants et les humains qui semblaient s’être donné le mot pour leur faire la misère. La brune continuait de conserver un visage fermé, un mâchoire contractée et un air insolent dès qu’elle osait à nouveau ouvrir la bouche, ce qui n’était pas exactement le genre de base qu’on attendait pour parvenir à une communication solide. Pourtant, il allait bien falloir. La jeune femme commença à perdre patience face au manque de réaction de sa sœur et s’emporta légèrement, finissant par lui balancer le sac d’armes et de munitions diverses qu’elle avait emporté avec elle avant de faire exploser l’armurerie. Raelyn le ramassa sans un mot, le portant à son épaule avant de les hausser, avec la même nonchalance que d’habitude. « Toi tu fais ce que tu veux, moi je sors d’ici le plus discrètement possible pendant qu’ils sont occupés à l’armurerie. » Et s’ils étaient occupés en ce moment, on se demandait bien grâce à qui c’était. A son tour de rester muette, et la brune la laissa s’équiper sans prononcer le moindre mot. « Il faut en laisser un en vie… Si tu veux qu’il nous emmène à la voiture il faut en laisser envie et abattre l’autre. » Si elle avait envie qu’il les emmène à la voiture ? « C’est pas une obligation, on peut aussi s’enfuir à pied. » Parce qu’après, si la voiture lâchait en cours de route, elle trouverait probablement un moyen de dire que ça aussi, c’était de sa faute. « Alors si t’as envie de te rendre utile, tu choisis : soit tu bute le garde de droite, soit tu t’approches de l’autre en silence pour le coller ton arme sur la tempe et le menacer. » Il lui en coûtait beaucoup de suivre ce qu’elle venait de dire, mais pour l’instant, elle était focalisée sur l’idée de sortir de l’enceinte. « Je prends celui de gauche, avec ton poignet il risque de te désarmer. » C’était un fait, pas un reproche, mais au point où elle en était elle s’attendait à ce que pour ça aussi, elle se mette à râler. Sans attendre, elle vérifia que la voie était libre et se mit à courir vers le bâtiment suivant, celui qui était le plus proche des deux gardes et qui leur permettrait de rester cachées jusqu’à se rapprocher suffisamment d’eux.

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Elle reste là finalement, elle a balancé les affaires à mes pieds mais tout ce que je vois c’est qu’elle est incapable d’aller jusqu’au bout et de se tirer toute seule. Moi aussi malgré mes protestations et la façon dont je l’agresse verbalement depuis tout à l’heure je ne me suis pas tirée non plus. C’est la règle, on avance ensemble ou on avance pas. C’est bien la seule chose qu’on arrive à respecter même lorsque la discorde s’invite dans notre relation. Par contre, d’un point de vue mauvaise fois et capacités à ronchonner pendant des heures, on est toutes les deux des grandes championnes. Il est déjà arrivé que nous nous adressions pas la parole pendant des jours à cause de ce genre de choses, le fait que nous ayons toutes les de la tête aussi dur que de la roche n’arrange rien. « C’est pas une obligation, on peut aussi s’enfuir à pied. » Je lève les yeux au ciel. Oui bien sûr c’est une bonne idée, enfuyons-nous à pied alors qu’ils sont équipés de véhicules et que nous ne savons même pas où nous sommes. « T’as qu’à faire ça et je prends une voiture, on verra qui arrive la première. » Je réfléchis un instant, elle m’a donné une idée. « Par contre j’utiliserai mon couteau pour crever les pneus de toutes les autres voitures. » je me fiche qu’il puisse y avoir des gens innocents ici. Je ne m’embarrasse pas de ce genre de considération. « Je prends celui de gauche, avec ton poignet il risque de te désarmer. » Elle a raison, et je choisis généralement mes combats. Donc je ne dis rien, je suis simplement la tête pour montrer que je suis d’accord avec elle. Il vaut mieux qu’elle s’occupe de tenir on joue celui qui nous mènera à la voiture et que je descende de l’autre.

Je me glisse alors le long de l’enceinte, m'approchant doucement du garde en restant hors de vue. Lorsque nous sommes toutes les deux assez près, je lui fais un signe de la tête avant je m’approcher doucement dans le dos du mien, en accélérant qu’au dernier moment pour l’égorger grâce a mon couteau papillon sans qu’il n’est le temps de donner l’alerte. Grâce à l’effet de surprise j’y parviens, et ma sœur colle son flingue sur la tempe de l’autre garde avant qu’il n'ait le temps de réagir. « Si t’as pas envie de le rejoindre, tu te tais et tu fais exactement tout ce qu’on te demande. Où sont gardées les voitures ? »

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L’envie de la planter là et de trouver un moyen de partir de son côté la démangeait, mais les deux brunes avaient fait un pacte dès le début de cette apocalypse : ne jamais abandonner l’autre. Elles connaissaient fort bien leur caractère respectif, leur tendance à l’impulsivité ainsi que celle qui les poussait à rejeter au lieu de laisser venir. C’était pour cette raison qu’elles s’étaient jurées d’avancer ensemble, en dépit des disputes et des divergences d’opinion – qu’elles savaient déjà nombreuses pour l’avenir, on était une Blackwell ou on ne l’était pas. Et s’il y avait bien une chose qu’elles respectaient plus que tout, c’était leur parole. Par conséquent, Halsey décida de rester sur place même si son esprit lui hurlait de se barrer et de faire sa vie de son côté, persuadée en son for intérieur qu’elle finirait par la tuer un jour ou l’autre. Finalement, elle laissa Raelyn prendre les commandes puisque le problème se situait là, et planta les affaires devant elle en lui laissant l’opportunité de prendre les décisions elle-même. « T’as qu’à faire ça et je prends une voiture, on verra qui arrive la première. » La brune haussa les épaules, ne prenant à nouveau pas la peine de répondre puisque l’idée des voitures, c’était la sienne. « Par contre j’utiliserai mon couteau pour crever les pneus de toutes les autres voitures. » « Très bien. » L’air renfrogné, elle ne précisa pas qu’il s’agissait d’une excellente idée qui permettrait de les ralentir et de leur laisser le temps de s’enfuir sans qu’ils ne puissent retrouver leur trace. Elle proposa ensuite d’attaquer les gardes par surprise, et Halsey jugea opportun d’être celle qui contiendrait, puisque la brune était encore blessée. Elle se contenta de hocher la tête pour donner son accord et ensemble, silencieusement, elles se dirigèrent droit vers tête de héron et tête de rat, prêtes à faire ce qu’elles faisaient de mieux. Raelyn attaqua la première, égorgeant le premier tandis que la jeune femme pointait le canon de son arme contre la tempe du suivant afin de le dissuader de faire quoique ce soit. « Si t’as pas envie de le rejoindre, tu te tais et tu fais exactement tout ce qu’on te demande. Où sont gardées les voitures ? » Halsey sentit son hésitation et elle accentua la pression contre son crâne, s’approchant légèrement de lui en restant sur ses gardes. « Et n’essaie pas de gagner du temps, on n’a pas envie de s’attarder ici. Réponds, et ouvre-nous la grille. » « Elles… elles sont dehors. Dans un abri. » Il répondait mais ses yeux cherchaient des renforts, ça ne plaisait pas à la brune. Pas du tout.

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- 1 an après l’épidémie

Finalement, nous semblons toutes les deux réaliser que leur n’est pas aux querelles ridicules, et si je suis persuadée que comme moi elle n’oublie pas sa rancœur nous tentons tant bien que mal de la mettre de côté pour s’échapper, tout en restant peu loquaces. Prochaine étape du plan : s’emparer des clés de l’une des voitures, traîner l’un des gardes avec nous pour qu’il nous dise laquelle ouvrir, et crever les pneus de toutes les autres pour les rendre inutilisables. Ça c’est un vrai moyen pour les ralentir, ça c’est une bien meilleure idée que de faire sauter la moitié du complexe. « Très bien. » Un très bien dans la langue de ma sœur, cela revient à dire félicitations c’est une idée géniale pour la plupart des gens. Je la connais et je m’en contente, de toute façon tant que l’abcès ne sera pas crevé nous n’aurons ni l’une ni l’autre envie de nous faire la conversation.

Alors sans plus de cérémonial, nous refermons notre plan sur les deux gardes. J’égorge rapidement le premier qui tombe à terre sans un bruit, et ma sœur pointe son arme sur la tempe du second avant qu’il n’ait le temps de donner l’alerte. « Et n’essaie pas de gagner du temps, on n’a pas envie de s’attarder ici. Réponds, et ouvre-nous la grille. » Il semble hésiter, mais finit par nous dire ce que nous voulons entendre. « Elles… elles sont dehors. Dans un abri. » Dehors, dans un abri, rien de bien précis mais ce n’est pas grave puisque nous l’emmenons avec nous, même s’il l’ignore encore. « Montre nous. » Il semble hésiter, attendre que l’on vienne le secourir, mais personne ne viendra avec tout le chahut provoqué à l’armurerie. « Tu nous emmènes là-bas, et une fois qu’on a la voiture on te libère. » Je compte bien tenir ma parole, sauf que je n’ai pas précisé dans quel état nous le libérerions. Il réfléchit un instant, avant de déglutir et de hocher la tête, il ouvre enfin le portail avant de s’engouffrer à l’extérieur.

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Enfermée dans son mutisme, Halsey se contenta de hocher la tête dans un haussement d’épaules qui en disait long sur ce qu’elle pensait en ce moment, ou comment elle se sentait d’ailleurs ; énervée. Mais peu importait, elle sentait qu’elles étaient proches du but et ça, ça la revigorait un petit peu. Assez pour ne pas planter la brune en tout cas. Elles firent ce qui était prévu, en silence, et tandis que le premier garde s’effondrait, la gorge en sang, le deuxième était mis en joue par ses soins, afin d’obtenir les informations dont elles avaient besoin – et un laisser-passer également. Il était garde, il savait forcément où trouver les voitures et comment ouvrir la grille. Après un moment d’hésitation, il finit par avouer que les voitures se trouvaient un peu à l’écart, à l’abri en dehors des grilles de l’enceinte. « Montre nous. » Il hésita une nouvelle fois, mais Halsey elle n’hésita pas à enfoncer un peu plus le canon contre lui, exerçant une sacrée pression contre lui pour qu’il n’oublie pas qu’il était à une balle de crever. « Tu nous emmènes là-bas, et une fois qu’on a la voiture on te libère. » La brune fut étonnée que Raelyn songe à le libérer, mais quelque chose lui disait qu’il ne serait pas tout à fait intact si tel était le cas. « Allez, ouvre la grille. Et pas de gestes brusques, sinon tu le regretteras. » Annonça-t-elle en pointant son arme un instant contre son petit copain qui gisait dans une mare de sang ; un bel exemple. Le visage fermé, il laissa ses mains se diriger vers ses poches et Halsey recula d’un pas, sans lâcher son arme. « T’as intérêt à ce que ce soient des clés qui sortent de ta poche et pas autre chose… » Parce que s’il décidait de jouer au héros, il allait perdre. Elle plissa les yeux, et fut rassurée de voir un trousseau de clé sortir de sa veste et non pas une arme. « Allez, grouille toi. » Ils allaient finir par se douter qu’elles étaient déjà entrain de s’enfuir, c’était pas possible autrement.

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- 1 an après l’épidémie

Le garde tremble unl’instant sous la menace de ma sœur, il semble hésiter et avoir besoin d’un petit encouragement. Je m’y emploie, lui rappelant ce qu’il vient d’arriver à son camarade et la brune en rajoute une couche en le pointant du doigt. « Allez, ouvre la grille. Et pas de gestes brusques, sinon tu le regretteras. » moi aussi, je tremblerais presque d’appréhension tant j’ai hâte de voir cette grille s’ouvrir et de pouvoir quitter cet enfer. Je crois que je n’ai pas encore réellement appréhendé ce qu’il se passe ici, ce que nous avons failli vivre, ce que nous avons mangé tous les jours au déjeuner… Mais, pour être capable de continuer à avancer je dois pour l’instant repousser ça dans un coin de mon esprit. Il porte sa main à sa poche, et rangeant mon couteau, je braque à mon tour mon arme dans sa direction alors que ma sœur réagit également. « T’as intérêt à ce que ce soient des clés qui sortent de ta poche et pas autre chose… » Mon cœur bat la chamade, mais lentement, pour éviter que nous fassions le moindre geste brusque il sort de sa main de sa poche en tenant un trousseau de clé. Dans ma tête je crie victoire. « Allez, grouille toi. » Je prends la tête de ce petit cortège, marchant en arrière pour pouvoir le braquer moi aussi de mon arme tandis que Halsey le tient fermement contre elle, son flingue toujours pointé sur la tempe du garde. « Les voitures, c’est par où ? » La main tremblante, craignant de tout évidence pour sa vie, il désigne un petit abri du bout du doigt. J’échange un regard avec ma sœur, elle hoche la tête et nous l’entraînement vers là-bas. Une fois arrivée au niveau du bâtiment, il fait tourner la clé dans la serrure et nous ouvre la porte. Une dizaine de véhicules sont rangés là et je me retourne vers le type. « T’as les clés duquel ? » Nous n’avons pas le temps de faire les fines bouches, si bien que la petite voiture qu’il désigne du doigt suffira parfaitement à notre fuite. Je le braque de mon arme, alors qu’il sort la clé de la voiture de sa poche. « Prends-là et vérifie, que je puisse le libérer après. » Le libérer, elle sait très bien de quoi il s’agit.

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Too far gone

Halsey commençait à se sentir fébrile tant la possibilité de fuir était proche. L’adrénaline s’écoulait dans son sang et elle sentait les palpitations de son cœur s’accélérer, craignant qu’à tout instant, les renforts ne débarquent et commencent à leur tirer dessus dans tous les sens. Pour l’instant, la chance semblait être de leur côté, et la grenade qu’elle avait lancée avait fait suffisamment de dégâts pour les tenir occupés, même si quelque chose lui disait que ça ne durerait pas. Elle décida de mettre la pression au garde, car celui-ci essayait évidemment de gagner du temps en espérant précisément l’inverse ; que la cavalerie arrive. Il se décida enfin à plonger ses mains dans ses poches à la recherche des clés tant convoitées, laissant les deux jeunes femmes se crisper un peu plus en pointant leur arme dans sa direction, prêtes à tirer au moindre faux pas. Il sortit finalement un trousseau de clés, un fait qui eut le mérite de décrocher un sourire à la brunette qui voyait désormais la porte de sortie s’entrouvrir encore un peu plus. « Les voitures, c’est par où ? » Les deux brunes continuaient de le tenir en joue tandis qu’il ouvrait ensuite la grille pour les diriger vers l’abri auquel il avait fait référence un peu plus tôt, celui où se trouvaient les véhicules. Ils y entrèrent et Halsey prit soin de refermer derrière eux, peu désireuse de voir la compagnie arriver. « T’as les clés duquel ? » Il désigna une petite voiture et la jeune femme lui attrapa les clés des mains, alors que Raelyn lui lançait un « Prends-là et vérifie, que je puisse le libérer après. » qui n’était même pas nécessaire tant elle avait envie de se tailler d’ici au plus vite. Elle entra la clé dans la portière et la tourna, ravie de constater l’ouverture des portes. Elle se plaça sur le siège conducteur et tourna une nouvelle fois la clé, histoire de vérifier qu’il n’y avait pas une sécurité ou autre, mais non. Le moteur se mit à tourner et elle effectua une marche arrière approximative, touchant les deux autres voitures à côté (oopsie) et s’arrêta à hauteur du duo avant de sortir. « Allez, on fait ce qu’on a dit et on bouge. » Elle le remit en joue pendant que Raelyn se lançait dans la mission lacération de pneus.

Spoiler:

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Too Far Gone
Raelyn Blackwell & @Halsey Blackwell Too far gone • (Zombie Halsyn) - Page 12 873483867

- 1 an après l’épidémie

Je suis fébrile alors que le garde nous entraîne vers le hangar. Qu’allons nous y trouver ? Une rangée de voiture comme prévu, notre ticket pour réussir enfin à nous échapper ? Ou au contraire nous a-t-il attiré dans un piège et allons nous tomber sur une armée de gardes remontés et armés jusqu’aux dents ? Nous n’avons pas d’autre choix de toute façon, c’est notre seule chance de réussir à sortir et enfin nous échapper de tout ce merdier. La porte s’ouvre, mon coeur bat la chamade mais heureusement, il ne nous a pas tendu de piège. Les voiture sont alignées en ordre, et aucun garde à l’horizon. J’ordonne à notre captif de nous montrer la voiture et de sortir les clés, et Halsey s’en empare avant même que je n’ai besoin de lui demander de le faire. Et se dirige vers le voiture, en ouvre la portière et je suis prise d’un vent de soulagement lorsque j’entends le moteur démarrer en trombe.

Soulagée j’attends qu’elle revienne, tienne l’homme en joue avant de baisser mon arme et de sortir mon couteau de son étui. « Allez, on fait ce qu’on a dit et on bouge. » Je hoche la tête, m’approche de la voiture et frappe violemment le pneu en trois endroit pour le crever. Je répète l’opération sur les trois autres de la voiture, avant de passer à la seconde. J’ai peur, devant les secondes qui passent j’ai peur que nous soyons finalement retrouvées par le reste de la milice du complexe. Je termine la voiture avant de relever les yeux vers Halsey et de m’adresser à elle d’un ton détaché. « Tue le maintenant et viens m’aider, on ira plus vite. On a plus besoin de lui. » Si nous n’avons plus à le surveiller elle pourra à son tour venir crever les pneus des véhicules du complexe. Je n’attends même pas qu’elle réponde pour retourner m’affaire sur la voiture suivante. Je n’ai aucun scrupule à lui demander de tuer un homme : je n’en ai plus depuis longtemps, tant pis s’il tremble comme une feuille, tant pis s’il commence déjà à supplier la brune de l’épargner.

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