« Tu vas autant crier que moi donc te moques pas ! » « Ca c’est ce qu’on verra ! » Que je fanfaronne de plus belle, en montant sur le trampoline, me hissant dans ce jeu pour enfant qu’on a décidé de se réapproprier ce soir. Heureusement il y a quelques autres adultes parmi nous, preuve que ce jeu ne leur est pas réservé. J’ai l’air un peu idiot avec une chaussette blanche et une chaussette tachée de vin, mais qu’importe je ne suis plus à ça près ce soir. Mia propose un nouveau défi après qu’on ait tenté de sauter chacun bien plus haut que l’autre sans arriver à se départager. Cela consiste à alterner un saut sur les fesses et debout, le premier qui se trompera perdra le défi. Ca me semble facile jusqu’à ce que je me mette à sauter, comptant dans ma tête essayant de me rappeler les figures. Mais c’est un échec. Au bout de quatre enchaînements j’enchaîne deux sauts sur les fesses à mon plus grand malheur. Évidement Mia clame son titre de reine des fesses et je réplique que je serais roi du trampoline. « Ce sera reine du trampoline » Mais bien sûr on y croit, je me contente de lui faire une grimace avant de proposer un nouveau défi. « D’accord mais je ne vais pas lâcher ». Je saute autour d’elle essayant de lui faire ouvrir les bras, sans succès, au bout d’un moment ça commence à m’énerver et je la pousse arrivant à mes fins cette fois, avec un air innocent. « Tu triches !! Ca compte pas. » « Je vois pas de quoi tu parles ! » Dis-je d’un ton innocent.

Un groupe de gamin nous rejoint sur le trampoline. Je le vois qu’elle a une idée derrière la tête. « Celui qui arrive à faire tomber le plus d’enfants à gagner. Attention, juste en sautant, pas le droit de les toucher. » Je pouffe de rire face à l’idée. « Deaaal. » Elle saute à côté des enfants prétendant faire un concours de saut avec eux. C’est qu’ils me fuient tous les gosses sûrement à cause de la chausse. Elle gagne et je rage. « I’m the queen. » « Tu les as soudoyés !!! » Je demande à un gamin de me prêter son ballon qui par miracle accepte. « Ok nouveau défi, on met le ballon au centre, le but c’est de sauter partout en essayant de garder le ballon le plus près du centre possible. »

WIN : Avec moi le ballon reste au centre, avec Mia au bout de quelques secondes, le ballon part sur le côté.

So close : Aucun de nous n’arrive à garder le ballon au centre c’est trop difficile.


Fail : Le ballon refuse de rester au centre pour moi alors que pour Mia oui. « Mais c’est quoi ce trampoline !! »

« Ca c’est ce qu’on verra ». J’arque un sourcil, je sais que j’ai raison et que lorsque dans quelques minutes nous irons au train fantôme, il sera sûrement le premier à crier.

Pour le moment, c’est un concours sur le trampoline qui se trame. Un premier défi qui ne parvient pas à nous départager, aucun ne sautant plus haut que l’autre. Un deuxième défi où je gagne parce que Pete a trop bu, ne parvenant pas à enchaîner un saut sur les fesses et un saut sur les pieds en alternant. Ils se trompent et évidemment, je suis ravie. Pourtant, Pete ne s’avoue pas vaincu, clame même qu’il finira par obtenir le titre de roi du trampoline. Evidemment, je ne suis pas d’accord et lui dit, ce à quoi il me répond par une grimace. Très mature pour le coup (comme si nous l’étions depuis le début de la soirée). Le troisième défi ne compte absolument pas parce qu’il triche en me poussant ce qui bien sûr me fait ouvrir les bras. « Je vois pas de quoi tu parles ! ». Je le fusille du regard. Quoi qu’il en soit je suis toujours en tête.

Je propose un nouveau défi un peu sadique je le reconnais en voyant des enfants nous rejoindre. Ils sont huit et l’idée est clairement de jouer au bowling avec eux. En gros, celui qui en fait tomber le plus en sautant à gagner. « Deaaal ». Je propose un concours de saut aux enfants, ce qui les font tous venir vers moi et donc me facilite la tâche pour les faire tomber. Tous sans exception. Quant à Pete, il se retrouve seul dans son coin « Tu les as soudoyés » « Même pas, j’ai un truc avec les enfants. Je t’ai dit que ta chaussette était pas un exemple ». Je lui tire la langue et cette fois, c’est Pete qui propose un nouveau défi « Ok nouveau défi, on met le ballon au centre, le but c’est de sauter partout en essayant de garder le ballon le plus près du centre possible ».   On essaye chacun son tour. Pete le premier parvient à garder le ballon au centre. Quant à moi… il part très vite à l’opposé « Ca change rien je suis toujours en tête. 2-1 ! ». J’attrape le ballon que je garde contre moi « On va jouer au virus. Venez les enfants ! ». Ils reviennent vers nous « Vous devez nous donner le virus avec le ballon. Le premier de nous deux qui est touché a perdu. Ok ? ». Tu parles, évidemment qu’ils sont d’accord.

Spoiler:

« Même pas, j’ai un truc avec les enfants. Je t’ai dit que ta chaussette était pas un exemple ». Je roule des yeux, peu convaincu. « Ouais ouais je suis sûr que tu leur as dit que c’était du sang pour leur faire peur ! » Je propose un nouveau défi qui implique un ballon que j’ai trouvé, ou plutôt que j’ai subtilisé à un gamin donc j’ai plus ou moins eu l’accord. J’explique les règles, le but étant de garder le ballon au centre. Cette fois, c’est moi qui gagne et je pourrais presque soupirer de soulagement tant que je commençais à croire que le jeu était contre moi. « Ca change rien je suis toujours en tête. 2-1 ! » « Plus pour longtemps ! » Je lui tire la langue, prêt à en découdre alors qu’elle propose le prochain défi.

On va jouer au virus. Venez les enfants ! » Je grimace, parce que je sens qu’elle prépare un mauvais coup si les enfants sont impliqués. Il est clair qu’elle a toujours l’avantage avec eux. « Vous devez nous donner le virus avec le ballon. Le premier de nous deux qui est touché a perdu. Ok ? » Je la fusille du regard parce que je sens que les gosses vont s’écharner sur elle et pas sur moi. On commence à sauter, les enfants cherchant à nous envoyer le ballon dessus. J’ai l’impression d’avoir une meute enragée en face de moi. Ce n’est pas du tout angoissant. Je finis par me planquer derrière Mia, qui évite à la dernière minute le ballon, résultat c’est moi qui me le prends. « Bien fait !!!! » Je la fusille du regard. « CA COMPTE PAS ! » Mauvais joueur toujours. « ON EN REFAIT UN DERNIER ! » Je réfléchis et puis un air malicieux apparaît sur mon visage. J’appelle les gamins autour de nous. « Ok les enfants, vous allez fait chacun une figure et nous le but c’est qu’on répète tout l’enchaînement dans le bon ordre ! » Les enfants enchaînent les figures et on va voir si j’ai tout retenu.

Win : Je les répète sans me tromper, Mia en loupe deux !

So close : On loupe tous les deux la dernière.

Fail : J’en oublie une à mon grand désespoir et Mia se souvient de tout.

« Ouais ouais je suis sûr que tu leur as dit que c’était du sang pour leur faire peur ». J’affiche ce petit air innocent qui laisse penser qu’il est possible que j’ai pu laisser entendre ça aux enfants, notamment quand l’un d’eux le regarder d’un air inquiet. Le défi suivant, Pete gagne mais même avec sa victoire je reste toujours avantagée « Plus pour longtemps ! ».

La compétition est rude, je propose encore un autre défi et je me demande comment on n’a pas encore la gerbe avec tous les sauts que nous sommes entrain de faire. Le jeu est celui du virus. Les enfants doivent nous envoyer le ballon pour nous le transmettre, le premier de nous deux touché perdant. On saute alors, esquivant les enfants mais surtout le ballon. Parce que ceux qui ne tirent pas tentent de faire barrage. Mais apparemment, ils en ont un peu plus contre Pete et ce dernier, pour se sauver, décide de venir se planquer derrière moi ! Le ballon arrive donc vers moi pour me toucher, je l’esquive et forcément Pete étant derrière il se le prend. Je gagne donc « CA COMPTE PAS » « MAIS SI CA COMPTE !!! J’ai pas triché MOI ! ». Mais rien à faire il campe sur ses positions « ON EN REFAIT UN DERNIER ! ». Les gamins sont tout content autour de nous alors que je n’en peux plus du trampoline. « Ok les enfants, vous allez faire chacun une figure et nous le but c’est qu’on répète tout l’enchaînement dans le bon ordre ! » « Facile, vu que tu n’as pas réussi la guerre des fesses tout à l’heure, tu vas forcément te planter encore ». Je suis sûre de moi, peut-être un peu trop sûre. Parce que les gamins enchaînent et je peine à tout retenir, surtout que mon estomac commence sérieusement à remuer avec la vodka ingurgitée. Malheureusement pour moi, Pete gagne. « Pfff j’estime avoir gagné quand même et AU PIRE on est à égalité ».

Je prends la sortie du trampoline avec Pete « Merci les enfants ! » je lance alors que nous en descendons et retournons mettre nos chaussures. « Bon, je suppose qu’on va faire le train fantôme maintenant ? ». Je fais moins la fière parce que je sais que je vais avoir une trouille monstre. On se dirige alors doucement vers l’attraction « Je crois que je vais avoir besoin d’une gorgée avant ». Je sors discrétement la bouteille, en bois un peu et ne demande même pas à Pete, je sais qu’il ne refusera pas. Je lui tends alors celle-ci, regardant autour de nous pour être sûre que personne ne nous voit, surtout le vigile ou un potentiel cafteur.

C’est un miracle avec tous les sauts qu’on fait et tout l’alcool ingurgité qu’aucun de nous deux ne soit malade. Il faut croire qu’on a toutes les deux l’estomac solide, et une passion sans fin pour les défis idiots. On enchaîne les défis sur le trampoline, utiliser les gamins qui sont montés nous rejoindre à notre avantage.

Lorsqu’elle gagne un nouveau défi je lui dis que ça ne compte pas persuadé que les enfants sont sous sa coupe. « MAIS SI CA COMPTE !!! J’ai pas triché MOI ! ». Je lui tire la langue, renchérissant sur un nouveau défi qui implique de répéter les figures es enfants et donc de s’en souvenir. « Facile, vu que tu n’as pas réussi la guerre des fesses tout à l’heure, tu vas forcément te planter encore » « Rira bien qui rira le dernier ! » que je gronde avant que les enfants ne s’alignent. Et cette fois c’est elle qui se plante et moi qui termine premier.

« Pfff j’estime avoir gagné quand même et AU PIRE on est à égalité » « Ok j’accepte l’égalité. » Mon sourire se fait narquois et je me conterais de ça, parce que soyons honnête mon estomac ne supportera pas un saut de plus sur ce trampoline.

« Merci les enfants ! » « Ouais merci les mioches ! » Je gueule avec un sourire, alors qu’on prend la direction de la sortie. « Bon, je suppose qu’on va faire le train fantôme maintenant ? » « Ouiiii ! » Son air craintif me fait déjà plaisir. « Je crois que je vais avoir besoin d’une gorgée avant » « Ca t’ évitera pas la crise cardiaque tu sais ? » Elle boit une gorgée puis me tend la bouteille pour que je fasse de même. Je la vois regarder autour de nous. « Oh ça va, personne fait gaffe à nous ! » Je lui donne un coup dans l’épaule avec de lui redonner la bouteille. « ALLEEEEZ c’est parti pour la trouille de ta vie ! » Je paie les billets et on s’installe dans le train fantôme.

« Ok j’accepte l’égalité ». On est au moins d’accord sur ça même si clairement, dans ma tête j’ai gagné. Il est temps de quitter le trampoline, nous avons suffisamment fait de pirouettes dessus pour la soirée. Surtout que l’alcool dans notre organisme ne nous aide pas à vouloir en faire davantage « Ouais merci les mioches ! ».

Chaussures remises, on prend la direction du train fantôme. Je demande au cas où à Peter, peut-être dans l’espoir qu’il change d’avis « Ouiiii ! ». Sur son visage, je vois très bien son air satisfait de me voir flipper avant même d’être dans l’attraction. Je sors alors la bouteille de vodka, me disant que j’aurai sûrement moins peur avec une gorgée de plus dans l’organisme « Ca t’évitera pas la crise cardiaque tu sais ? ». « Mais toi ça t’évitera peut-être de recevoir des coups de ma part ». J’affiche un sourire forcé à son attention avant d’apporter la bouteille à mes lèvres. J’essaye d’être discrète quand même, pour ne pas nous faire voir par les passants ou un éventuel vigile « Oh ça va, personne fait gaffe à nous ! » Il me donne un coup d’épaule alors, ce à quoi je fronce les sourcils « Ouais pas faux, avec ta tête de débile, personne n’a envie de regarder ». Je ris doucement alors qu’il me rend la bouteille. « ALLEEEEZ c’est parti pour la trouille de ta vie ! ». « T’es un sadique Mulligan ». Il paye les billets et nous prenons place malgré moi dans le train fantôme.

Le train démarre et déjà j’ai envie de repartir. On entre dans une pièce sombre, seul le bruit des wagons se déplaçant sur les rails, autrement tout est silencieux. Et puis tout à coup, un homme sort de là avec sa tronçonneuse. Il nous menace avec et je crie « AAAAAAAAAAAAAHHH ». Je m’agrippe à Pete de peur. Le mec à la tronçonneuse poursuit le wagon. Je ne vois pas le zombie qui surgit tout à coup et qui m’attrape alors le bras. Je me débats et malheureusement pour Pete, il se reçoit un coup de ma part.

Je refuse qu’elle ait gagné, c’est hors de question. Le plus proche que je vais pouvoir accepter est une égalité. On se décide à quitter le trampoline, remettant nos chaussures, au moins celle qui a été trempée de vin couine un peu moins et a eu le temps de sécher.

Il est temps de penser à l’attraction suivante. J’ai toujours autant envie de tester le train fantôme juste pour voir son air terrifié. Elle boit une gorgée de vodka et je lui rappelle que vu à quel point elle est trouillarde le risque de crise cardiaque reste grand. « Mais toi ça t’évitera peut-être de recevoir des coups de ma part. » « Si tu me donnes un coup je te balance du wagon ! » j’annonce avec un sourire narquois. Elle est stressée à l’idée de boire au goulot de la bouteille de vodka et qu’un vigile nous confisque la bouteille ou nous demande de partir. Mais il n’y a pas personne aux alentours et je lui dis de déstresser. « Ouais pas faux, avec ta tête de débile, personne n’a envie de regarder ». Mon majeur part pour la énième fois face à son visage.

« T’es un sadique Mulligan. » « Avec toi toujours McKullan ! » je fanfaronne, l’attrapant par le bras. Dans le train fantôme, tout est très silencieux, une musique un peu lugubre commence à se faire entendre et je ris, un peu anxieux. Cependant cela devient vite la panique. Un homme sort une tronçonneuse en nous poursuivant et mon cri se joint à celui de Mia. « AAAAAAAAAAAAAHHH ». « AAAAAAAAAAAAAH. » On est deux poules mouillées apparemment. Un zombie attrape le bras de Mia et elle finit par se débattre dans tous les sens et je me prends un coup dans le nez. Celui-ci déjà abimé par Bailey se met à pisser le sang. « MAIS MIAAAAAA ! MON NEEEEEZ. » Et ça y est je pisse le sang et l’autre continue d’hurler et je manque de tomber du wagon. « MIAAAA JE VAIS TOMBER. »

« Si tu me donnes un coup je te balance du wagon ! ». Tu parles, je lui ris au nez tellement cette probabilité me semble proche du néant. Il n’oserait pas… Si ?

« Avec toi toujours McKullan ». Il se réjouit d’avance de la peur que je vais ressentir dans cette attraction mais ça ne devrait même plus m’étonner venant de lui. Il m’attrape par le bras et quelques secondes plus tard, nous voilà dans le train fantôme.  Ma mine se ferme dès que les wagons commencent à s’enfouir dans une pièce pas du tout éclairée. Je sais qu’il va se passer quelque chose, c’est certain, c’est même prévisible ce genre de choses. Et pourtant, dès que j’entends la tronçonneuse retentir je sursaute et encore plus en voyant l’homme qui la tient. Je crie et je ne suis pas la seule « AAAAAAAAAAH ». Pas un pour rattraper l’autre, lui qui fanfaronner quelques minutes plus tôt pourtant, se languissant de me voir flipper. Mais je n’ai pas vraiment le temps de réagir à son cri, de me foutre de sa tronche que voilà un zombie qui m’attrape le bras. Je me débats, le zombie n’a rien… En revanche, ce n’est pas le cas de Pete « MAIS MIAAAAAA ! MON NEEEEZ » « JE M’EN FOU DE TON NEZ !!!! ». Je me cache encore alors qu’un autre zombie arrive et que je me camoufle encore plus contre Pete « MIAAAA JE VAIS TOMBER ». Je réagis quand même, le tirant vers moi pour qu’il ne tombe pas. « MAIS ? Tu saignes !! ». Je lance alors, encore plus horrifiée que par le mec enfermé dans sa cage. Je fouille alors dans mon sac, et en sort un mouchoir, sous le coup de la panique je suis efficace « TIENS !! AAAAAH ». Je sens une autre personne me toucher « TU VOIS ON AURAIT JAMAIS DU LE FAIRE !!!! ». Parce que je suis flippée à mort et parce que lui se retrouve avec un nez qui saigne !

Le train démarre, lentement dans un bruit grisant qui me fait grimacer. Les lumières se font plus sombres, clignotent même. On passe des décorations un peu flippantes mais pas de quoi paniquer non plus. Seulement à un tournant, un homme avec une tronçonneuse débarque, la tronçonneuse qui tourne, n’en fait évidemment que le bruit la chaine ayant été enlevée, mais le fait qu’il se mette à courir derrière le wagon ajoute à son côté terrifiant et très vite Mia et moi nous mettons à crier. Ca aurait pu être simplement ça quelques cris, mais non, lorsque le zombi arrive, Mia se débat et ce n’est pas le zombie qui s’en prend une mais bel et bien moi avec mon nez déjà amoché. Je crie, je râle et elle ne pense qu’à sa survie. « JE M’EN FOUS DE TON NEZ !!!! » Elle me pousse de plus en plus sur le côté du wagon avec une force presque surhumaine. Quand j’appelle à l’aide au moins elle réagit, m’attrapant pour me ramener sur le siège. « MAIS ? Tu saignes !! » « Sans blague Sherlock ! » Je parle du nez, les doigts plein de sang alors que jessaye d’arrêter le carnage. Elle me donne un mouchoir que j’appuie sur mon nez. « TIENS !! AAAAAH » Une autre personne la touche et j’hurle avec parce que c’est un Clown. « TU VOIS ON AURAIT JAMAIS DU LE FAIRE !!!! » « TOUT SERAIT TRES BIEN ALLÉ SI T’AVAIS PAS EU LA BONNE IDEE DE VOULOIR ME PETER LE NEZ !! » Le reste du trajet se finit en plusieurs cris mais au moins je ne suis pas de nouveau éjecté. En sortant, je penche la tête en arrière pour arrêter le saignement. « PLUS JAMAIS je fais de trains fantômes avec toi ! T’as intérêt à me payer des churros pour te rattraper ! »

L’ambiance est flippante et déjà que je suis moi-même flippée à l’idée de faire cette attraction, ça n’arrange rien. Rien au point que je finis par donner un coup dans le nez à Pete, involontairement. C’est sûr qu’il aurait mieux fallu que ce soit ce zombie qui se prenne mon poing dans la tronche que Mulligan, surtout quand ce dernier se retrouve avec son nez saignant « Sans blague Sherlock ! ». Je m’en rends compte que quelques secondes plus tard, mais je n’ai pas le temps de m’en vouloir. Je cherche à la va vite un mouchoir que je trouve dans mon sac pour lui donner, afin de limiter les dégâts. Mais un clown s’en prend à moi, je crie à nouveau, Pete aussi. Pire idée qu’il ait eu. Encore une fois « TOUT SERAIT TRES BIEN ALLE SI T’AVAIS PAS EU LA BONNE IDEE DE VOULOIR ME PETER LE NEZ !! » « MAIS J’AI PAS FAIT HAAAAAAAAAAA EXPRES ! ». Des cris encore et encore, il y en aura tout le long de l’attraction. Je fais attention à mes gestes cependant pour éviter d’envoyer Pete à l’hôpital d’ici la fin. Une fois sorti, je vois en effet les dégats que j’ai déjà causé chez lui « PLUS JAMAIS je fais de trains fantômes avec toi ! T’as intérêt à me payer des churros pour te rattraper ! ». Je m’en veux et ça se voit sur mon visage « Je suis vraiment désolé Pete ». Je viens lui tendre un autre mouchoir « Viens on va trouver un point d’eau pour nettoyer tout ça. Garde ta tête en arrière ». Je le guide en le tenant par le bras, des personnes nous regarde un peu bizarrement « Ils sont violents dans le train fantôme » je lance alors avec un sourire amusé à des passants. Arrivés au point d’eau, je sors un autre mouchoir que j’humidifie l’aidant à se débarbouiller le mieux possible « Ca va ? » je fais en grimaçant. Puis un sourire moqueur apparait à nouveau sur mon visage « J’ai plus de poigne que Bailey ou pas ? ». Une fois débarbouillé, je lui tend la bouteille de vodka « Tiens, tu l’auras  bien mérité pour une fois ».  

« MAIS J’AI PAS FAIT HAAAAAAAAAAA EXPRES ! ». On sort enfin de ce carnage. Je penche la tête en arrière, râlant sur le fait que je ne ferais plus jamais de train fantôme avec elle. « Je suis vraiment désolé Pete ». Au moins elle a l’air penaude et j’en rajoute trois couches pour qu’elle se sente coupable. « Pfff mon visage détruiiiiiit ! » Elle me tend un autre mouchoir et je jette dans une poubelle celui plein de sang. « Viens on va trouver un point d’eau pour nettoyer tout ça. Garde ta tête en arrière » C’est que la douleur commence à être bien présente et même si je pense que ce n’est rien de grave, cela ne va pas aider les bleues qui commençaient à peine à s’estomper. On nous regarde bizarrement et je tente de leur sourire faisant pire que mieux. « Ils sont violents dans le train fantôme » « Tu parles, c’est toi la violente oui. » je marmonne dans ma barbe. On arrive au point d’eau et elle humidifie un mouchoir pour me débarbouiller. « Ca va ? » « Défiguré. Voilà. » J’en rajoute trois couches mais j’ai un léger sourire qui étire mes lèvres malgré tout. « J’ai plus de poigne que Bailey ou pas ? » Je pouffe de rire, grimaçant sous la douleur qui parcoure mon visage quand je le fais. « Tu veux rire ? Mais évidemment que oui ! Bailey c’est une mauviette ! » Une mauviette qui m’avait cassé la gueule mais bon passons, c’était l’égo qui parlait. « Tiens, tu l’auras bien mérité pour une fois. » Elle me tend la bouteille et je bois une longue gorgée en espérant que ça fasse passer la douleur. « T’es dangereuse en fait. Ils sont où mes churros pour te rattraper ? Comment tu veux que je me trouve une meuf ou un mec après ça ?! »

Je m’en veux parce que même si parfois il pourrait le mériter, là ce n’était pas le cas. Je m’excuse alors, sincèrement, avec un air inquiet et voilà qu’il en rajoute « Pff mon visage détruiiiiiiit ! » « Oh n’exagère pas non plus ! ». Parce que bon, ce n’est pas comme si c’était de ma faute. S’il n’avait pas fait le con avec Jill, il n’aurait pas eu un coup de poing dans son nez par Bailey et donc mon propre poing n’aurait pas fait autant de dégâts dans le train fantôme. Je lui propose de trouver un point d’eau pour qu’il se nettoie, des passants nous regarde bizarrement. Je leur fais croire que c’est la faute aux gens qui font flipper dans le train fantôme, ce qui n’est pas totalement faux « Tu parles, c’est toi qui est violente oui ». Je le fusille du regard. Je lui demande quand même si ça va « Défiguré. Voilà ». Je roule des yeux alors que je l’aide à enlever le sang sur sa tronche de cake. Je lui demande non sans m’en amuser si j’ai plus de poigne que Bailey. « Tu veux rire ? Mais évidemment que oui ! Bailey c’est une mauviette ! ». Je ris avec lui, pas certaine que ce soit vraiment le cas, surtout quand on voit dans quel état il se trouve. Je lui tends la bouteille que j’estime qu’il a bien mérité « T’es dangeureuse en fait. Ils sont où mes churros pour te rattraper ? Comment tu veux que je me trouve une meuf ou un mec après ça ?! » « Zut, démasqué ! J’ai fait ça parce que justement, je veux que tu évites de te retrouver quelqu’un… Oui si c’est pour que tu merdes à nouveau… ». Je le regarde du coin de l’œil, non sans sourire. « Aller viens, tu les as mérités aussi tes churros hon’ ». Je l’attrape par la main après avoir bu une gorgée de vodka et avoir glissé la bouteille dans mon sac.

On arrive devant le stand « Bonsoir. Deux paquets de churros s’il vous plait. Avec du Nutella ». Je remercie la personne une fois servie, payant la commande, et tend son sachet à Pete « Tiens le défiguré ». Je lui tire la langue et on va s’installer sur un banc en face de la Brisbane River.