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 joamie + you left your heart in my chest

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Message(#)joamie + you left your heart in my chest - Page 11 EmptySam 17 Sep 2016 - 8:33

Par l'étrange magie d'une forme de distorsion dans le temps, mon esprit vit la cérémonie avec un décalage, et pendant que le prêtre énonce son discours, dans ma tête, je réalise et visualise vraiment les longues secondes pendant lesquelles Lucy a descendu la nef de la chapelle bordée par tous ceux que nous aimons pour me rejoindre et se tenir près de moi. En revoyant ce moment, je réalise à quel point elle est belle. Elle ressemble à un petit ange avec une couronne de fleurs sur la tête. Adorable comme tout, gracieuse, superbe, tout droit sortie d'un rêve. J'atterris doucement, j'assimile que dans un instant, le prêtre aura terminé, qu'il nous demandera si nous souhaitons nous unir à jamais avec la bénédiction de l’Église, et ce sera fait. Mon esprit vagabond rejoint peu à peu la réalité, le présent, et j'entends la voix de Lucy accepter de me prendre comme mari jusqu'à la fin de ses jours. Et quand le prêtre se tourne vers moi, il parvient à attraper mon regard avec de la sympathie et une petite touche de fierté. Nous échangeons un sourire. Ce n'est pas un mariage commun, mais c'est un moment parfait dans tous les cas. « Oui » je réponds avec une certaine solennité malgré moi. Ce n'est qu'un mot, et voilà que ces trois lettres font complètement changer la direction de ma vie. Me voilà promis à celle que j'aime pour l'éternité. « Je le veux. » Une fois la phrase prononcée, ma gorge se resserre instantanément sur le coup de l'émotion. Je n'arrive pas à croire que tout cela a lieu. A eu lieu. C'est fait. Je me tourne vers Lucy et la prend dans mes bras. Un baiser scelle cette promesse, les exclamations de joie s'élèvent. Mes yeux brillants d'émotion se noient dans ceux de celle qui est désormais ma femme. Je ne lui réponds qu'avec un sourire des plus sincères. Je l'aime tellement. Dans notre bulle pendant un instant, les applaudissement s'évaporent et le flash de l'appareil photo disparaissent ; tenant ses mains, mon front contre le sien, je fais abstraction du reste. Il n'y a qu'elle, et ces quelques mots qui nous suivront jusque dans la tombe. Je l'embrasse une nouvelle fois pour redescendre sur terre doucement. « Ton père va me tuer quand il saura ça. » je murmure avec un rire nerveux pour décompresser. Mais j'avoue que c'est la dernière de mes préoccupations. Absolument rien d'autre n'importe à cet instant que ce petit ange. Loin de perdre le nord, Scott ne manquerait pour rien au monde l'occasion de fêter l'événement comme il se doit, avec quelques grandes pintes et de la musique pour danser -ce qui est un programme qui semble convenir à tout le monde, même au prêtre et à Lucy. Absent pendant une seconde, je ne réagis pas. Mon regard s'est posé sur toutes ces personnes qui étaient présentes et dont ce mariage comploté me va droit au coeur, mais parmi tous ces témoins, il y en avait un qui aurait du être à mes côtés. « Je… Je pensais juste à Tom. » Mon regard s'est embué, le manque est toujours vif et la blessure profonde. Il y a des médailles qui perdent son sens sans lui, mais qui font vibrer sa présence près de mon coeur. « J'arrive tout de suite. » dis-je en déposant un baiser sur la main de Lucy avant de la lâcher et m'éloigner vers l'une des alcôves de la chapelle. Sur un portant face à une statue, quelques cierges continuent de brûler. J'attrape alors une bougie, l'allume délicatement, et la dépose aux pieds de Marie. Je n'ai jamais été bon pour prier de manière ordonnée, mon esprit se contente de penser de toutes ses forces à la personne pour qui la flamme brûle et de lui souhaiter d'être heureuse et en paix où qu'elle soit. « Amen. » je murmure après avoir signé. Je prend le temps de respirer un grand coup pour ravaler mes larmes et sécher un peu mes yeux bien assez brillants et rougis par toute l'émotion depuis le début de la cérémonie. Lucy m'attend toujours, et c'est notre moment. De nouveau d'aplomb, je retourne auprès d'elle et prend sa main pour l'attirer hors de la chapelle afin de rejoindre les autres. « Allons-y ! » C'est le signal pour que tout le monde se mette en route pour le pub où nous avions tous ensemble fêté le Nouvel An un mois plus tôt. Quand rien encore se laissait présager qu'une soirée pareille aurait lieu. « Tu n'oublieras pas de lancer ton bouquet quand on sera arrivés, hein ? » lance Emy à son amie, espérant peut-être le réceptionner et comptant sur ce bon présage pour son propre futur. Du reste de la route, l'on nous laisse être dans notre bulle, bras dessus bras dessous, vers l'arrière du cortège qui descend l'une des rues principales vers le port. « Est-ce que je peux déjà t'appeler Madame Fitzpatrick ? » je demande à Lucy avec un sourire complice. « Tu ne l'es pas pour la société, mais aux yeux de Dieu, et aux miens. Ca me suffit. »
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Message(#)joamie + you left your heart in my chest - Page 11 EmptySam 17 Sep 2016 - 9:14

you left your heart in my chest
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Daniel était tout aussi ému qu'elle durant ce beau moment. Comme s'il venait à peine de mettre les pieds sur terre et de réaliser que tout était bien réel. La robe, les fleurs blanches, le prêtre qui mentionnaient des lignes de la Bible qui lui tenaient à coeur pour ce genre d'heureux événements. Ca devait changer pour lui. Lucy l'avait déjà aperçu à l'hôpital, à donner les dernier sacrement aux soldats condamnés. Les mariages n'étaient certainement pas courants par ici, d'où la réjouissance qu'il avait eu lorsque l'on était venu lui supplier de les marier. Entendre le soldat dire oui firent couler les larmes de Lucy le long de ses joues roses. Il l'embrassait avec autant d'amour qu'il le pouvait. Elle ne pouvait s'empêcher de laisser échapper quelques rires, tant elle était heureuse. Ses doigts caressaient tendrement sa joue l'espace de ces quelques secondes où ils avaient l'impression d'être seuls au monde. Daniel l'embrassa encore une fois, comme s'il voulait officialiser à nouveau leur union. "Je suis certaine qu'il comprendra, il sait ce que c'est." C'était aussi un militaire après tout. Bien qu'il aurait préféré qu'ils se marient dans de meilleures conditions géopolitiques, ils comprendraient la précipitation des faits, de ne plus attendre parce que l'on craignait trop le lendemain. "Ne t'inquiète pas pour ça. Profitons juste de l'instant, de maintenant." lui murmura-t-elle en caressant ses cheveux. Le beau soldat, fraîchement marié, eut ensuite un moment d'absence, alors que tou tle monde était sur le départ pour aller boire un verre et trinquer en leur nom. Il n'y avait plus qu'eux deux dans la chapelle, et il avouait qu'il avait une pensée pour son meilleur ami. "Je suis certaine qu'il nous a vu, et qu'il n'était pas si loin de toi à ce moment là." lui assura-t-elle. Ils étaient dans un lieu de prière, après tout, là où, en plus du cimetière, on se sentait plus proches des morts. Lucy y croyait dur comme fer. Elle lui sourit tendrement et s'éloigna de lui afin qu'il puisse se recueillir. Dans un coin de la chapelle, elle le regardait faire avec tendresse. Par réflexe, elle fit le signe de la croix lorsque lui le faisait aussi. Ca ne devait pas être facile pour lui, Daniel aurait certainement beaucoup aimé que son ami soit auprès de lui. Il s'octroya quelques miutes de répit et de silence pour venir auprès de sa femme. Il semblait à nouveau plein d'énergie, très souriant. Les jeunes mariés sortirent de la chapelle, et suivirent de loin le groupe de soldats et d'autochtones jusqu'au pub que chacun connaissait. Daniel et Lucy prenaient un peu plus le temps, en retrait. La jeune femme assura à son amie qu'elle lancerait bien le bouquet avant d'entrer dans le bar. Elle rit ensuite à la question de son mari. "Bien sûr." lui répondit-elle sans la moindre hésitation. "Je n'y avais pas encore pensé, mais Madame Lucy Fitzpatrick, ça sonne vraiment bien." réalisa-t-elle soudainement. "J'aime beaucoup, en tout cas." Elle restait collée à lui, à le regarder avec amour. "Je suis si heureuse, Daniel. Au début, j'avais affreusement peur, je craignais surtout la réaction de mon père. Mais maintenant que c'est fait, je n'y pense même plus, je n'ai aucun regret. C'est ce que nous devions faire, notre moment était venu. Et j'espère que dans nos vies futures, nous le sentirons, au plus profond de nous-mêmes." "Vous traînez beaucoup je trouve, les deux tourtereaux." s'écria Scott sans la moindre gêne. Lucy rit nerveusement. Ils n'étaient plus si loin du pub. Mais cela ne leur fit pas accélérer le pas. "Faut-il attendre que je sois Madame Fitzpatrick aux yeux de la loi pour avoir droit à une nuit de noces, ou pas ?" demanda-t-elle tout bas avec les joues un peu rouges. Le dos de Daniel était encore douloureux, elle comprendrait qu'il veuille s'abstenir pour ne pas à ressentir de ce mal encore persistant. Arrivés devant le bâtiment, les filles de la mêlée était déjà prête à réceptionner le bouquet. "Dépêche-toi, Lulu, elles vont finir par se crêper le chignon sinon." dit John en riant à coeur joie. Elle lança un regard complice à Daniel et retira son bras du sien pour cesser de faire patienter ses amies. Elle leur tournait le dos, et pouffa de rire, trouvant le tout très amusant. Enfin, elle jeta le bouquet derrière elle, et ce geste fut suivi de cris d'enthousiasme, et d'un moment de silence lorsque l'heureuse élue eut le bouquet en main. Et c'était Emy. "Le prêtre est déjà là, si tu veux, Scott." lança-t-elle en riant. Il rit nerveusement. Elle plaisant, bien sûr, mais ça n'empêchait à ce que le soldat ait un rire gêné. "Non, c'est la soirée de Dan et Lucy ce soir. Demain soir, peut-être." dit-il afin de taquiner sa petite-amie. Celle-ci en profita pour enlacer Dan, puis Lucy, afin de les féliciter.

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Message(#)joamie + you left your heart in my chest - Page 11 EmptySam 17 Sep 2016 - 23:35

L'air est frais et de plus en plus iodé au fur t à mesure au nous approchons du pub près du port. Notre pas est tranquille, nous profitons de l'instant. Tout le cortège a hâte de célébrer l'événement, et nous flottons sur notre nuage un peu en retrait. Sans mariage civil, il n'y a pas vraiment de changement de nom officiel, mais personne ne s'en soucie à cet instant. Pour tout le monde désormais, la petite blonde est Madame Lucy Fitzpatrick. « C'est la plus belle mélodie pour mes oreilles. Dis-le encore. » C'est toujours difficile à réaliser, mais c'est bien le cas. Elle est ma femme, mon épouse, ma moitié. C'était une idée folle de se marier ce soir, quitter la maison en catimini pour nous rendre à la cérémonie. Ce n'est peut-être pas comme ça que nous imaginions les choses, et pourtant, c'était parfait ainsi. Nous sommes rappelés à l'ordre par Scott qui répond à l'appel de la bière, mais nous gardons le même rythme. Un minuscule détail m'interpelle. « Depuis quand tu m'appelles Daniel ? » je demande à Lucy avec un petit rire. Ca a toujours été Dan, elle sait que je le préfère ainsi. Avant d'arriver au pub, la jeune femme pose une dernière question tout bas. Je lui souris malicieusement. « Oh non, je compte appliquer ce cher devoir conjugal dès ce soir pour… consommer ce mariage comme il se doit. » Cela fait un peu partie de l'officialisation à mes yeux. Nous sommes unis en tant qu'individus, nos âmes sont liées, le corps doit l'être aussi pour que le mariage soit complet. Avant d'entrer dans le bar, Lucy se prête au jeu du lancer de bouquet -et tous les soldats regardent la scène à la fois amusés et dubitatifs. Je me pince les lèvres pour ne pas rire quand Emy réceptionne les fleurs, mais j'adresse à Scott un regard qui en dit long. A l'intérieur il n'y a quasiment personne, la salle est à nous. C'est un mercredi soir, une nuit en semaine, et cela tombe bien car nous sommes nombreux. Je m'installe dans un fauteuil assez large et tire Lucy par le bras pour la faire tomber sur mes jambes. « Viens par ici, hors de question que a femme se tienne à moins de dix centimètres de moi ce soir. » Je veux pouvoir capturer son regard et ses lèvres quand je le veux, caresser son visage et ses cheveux encore garnis de fleurs. « On va chercher la première tournée ! » lancent quelques soldats qui prennent à la volée les commandes qui ne sont pas des pintes de bière -de toute manière, il y aura de tout pour tout le monde ce soir. « Alors vous allez rester ici tous les deux, hm ? Tu ne rentres plus à Perth ? » me demande l'un des hommes en allumant une cigarette -ce qui me pousse à faire de même. « Nope. J'aime bien cette ville. Je ne veux pas arracher Lucy aux siens, et les miens… Ma vraie famille s'éparpille demain matin aux quatre coins de l'Australie. » « Arrête, tu vas me faire pleurer. » se moque Scott. « T'es con. » Il m’envoie un baiser pour me narguer, comme un gosse. Je fais mine de l'ignorer et de ne m'adresser qu'à l'autre soldat. « Nous aurons notre propre maison, je reprendrai l'élevage autant que je le peux. » Je ne sais pas encore à quel point mes blessures vont me limiter ou si tout ira bien. J'ai la chance d'avoir la propre petite infirmière pour prendre soin de moi. « Je vais repartir à zéro ici, avec ma magnifique épouse. Et ça sera parfait. » J'adresse un regard à ma femme puis approche son visage pour l'embrasser. Je ne risque pas de m'en lasser ce soir, je me sens un peu plus fier et heureux à chaque fois. Les boissons sont distribuées un peu anarchiquement à chacun, avec quelques accidents ici et là qui font atterrir de la bière sur le sol. Une fois que tout le monde est servi, Scott s'exclame ; « Allez, on trinque ! Mais avant... » Il saute sur la table pour se faire aussi grand que possible, surplombant toute l'assemblée. « Excusez-moi chère clientèle, un petit peu de silence ! En tant que témoin, co-instigateur de ce mariage et ami du marié, j'ai un petit discours à faire. Et vu que je suis vraiment nul pour ça et qu'il fait soif, rassurez-vous, ça sera court. » Un murmure amusé s'élève, et le silence se réinstalle. Il pose sa bière à ses pieds, parce qu'il se connaît, quand il parle ainsi, il a tendance à faire de grands gestes, et il pourrait asperger tout le monde de houblon. Il en profite pour s'éclaircir la voix et réfléchir une seconde. « On connaît tous Dan. On sait que c'est un type avec de la valeur, du courage, et un super soldat. » « Caporal. » « Caporal, pardon. C'est un foutu héros avec son lot de sacrifices, on aurait tous voulu que Tom soit là, et son lot de cicatrices, maintenant qu'on lui a refait la façade côté pile. Il méritait de trouver l'amour. Je ne connais pas bien Lucy, mais de ce que j'ai pu voir, c'était la femme parfaite pour mon frère d'armes. En plus d'être mignonne comme tout, ils partagent tous les deux un point commun : ils font passer tous les autres avant eux et sont dévoués à leur prochain. Ils sont bons. S'il y en avait plus comme Dan et Lucy, cette fichue guerre n'existerait pas. Maintenant, c'est dans des moments comme ça qu'on se rappelle pourquoi on va au front. Au Caporal et à Madame Fitz' ! » Il récupère sa pinte, et tous les autres verres s'élèvent à notre santé. Tout le monde trinque avec tout le monde dans un sacré vacarme. John se charge d'allumer le jukebox et de lancer de la musique. « Et t'avais rien préparé ? » je demande à Scott qui descend de la table et se laisse tomber dans son fauteuil. « Que dalle, au talent. Ca s'apprend pas, mon gars. »
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Message(#)joamie + you left your heart in my chest - Page 11 EmptyDim 18 Sep 2016 - 0:10

you left your heart in my chest
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Le soldat voulait que sa femme répète son nouveau nom, encore et encore, tant cet accord plaisait à ses oreilles. Lucy rit doucement et lui offrit un large sourire. "Tu le verras sur le courrier que je recevrai le matin, sur la boîte aux lettres et même sur la sonnette de notre maison, tu sais." lui dit-elle. [color=#006699]"Et ce sera écrit en toutes lettres dessus : Lucy Fitzpatrick."[color] Elle insista bien sur son nouveau, juste pour voir ce sourire si particulier se dessiner sur le visage de son bien-aimé. Celui-ci ne manqua pas de relever le fait qu'elle ait pu l'appeler par son prénom, du moins, pas son diminutif. "Parce que j'aime beaucoup ce prénom, même si tu préfères qu'on t'appelle Dan." lui répondit-elle en riant un peu. Mais elle continuerait de l'appeler Dan, elle ne savait pas pourquoi elle s'était mise à le nommer avec son prénom entier, c'était si peu courant. Avant de lancer le bouquet, elle posa une dernière question à son époux, qui lui répondit qu'il comptait bien consommer ce mariage, selon ses propres termes. Elle lui vola un baiser juste avant d'entrer dans le pub, où la salle n'était rien que pour eux. Le beau soldat l'entraîna avec elle, comptant bien rester à ses côtés pour le reste de la soirée. Et personne n'allait se mettre entre eux, c'était sûr. Les premières pintes arrivaient sur la table de cette bande joyeuse. Elle écoutait Dan lorsqu'il discutait avec l'un de ses compagnons, expliquant la manière dont il voyait l'avenir, sa détermination à rester à Darwin. Puis il la regarda d'un air attentionné après son discours, avec un regard amoureux et rêveur. Il l'embrassa longuement, et avec tendresse. Pendant le baiser, Lucy caressait délicatement sa joue. "Laisse d'abord le temps à tes blessures de guérir." lui dit-elle tout bas. "Rien ne presse, nous avons tout le temps du monde." Et elle l'embrassa une nouvelle fois. Elle ne voulait pas qu'il force sur des cicatrices fraîchement formées, des plaies à peine refermées, cela deviendrait un cycle infernal dont il ne sortirait jamais. Scott monta sur la table, prêt à discourir à son tour. Tout le monde trinquait gaiement à la santé des jeunes mariés. Dan était surpris que son ami ait pu improviser une telle tirade. "Mais sans cette guerre, nous ne nous serions peut-être jamais connus, encore moins mariés." dit Lucy tout bas à son époux, qui se mit à la regarder. "Et je suppose que nous ne sommes pas les seuls dans ce cas-là." Elle lui caressa tendrement la joue. "Tu penses que nous aurions supporter d'attendre une nouvelle vie pour se rencontrer et se marier enfin ?" Certainement pas. Leur vie là aurait été monotone, encore deux âmes perdues qui se cherchaient mutuellement sans jamais se trouver. La musique battait son plein et il y avait déjà de nombreux amateurs de danse sur la piste. Emy avait réussi à traîner Scott, parce qu'elle adorait danser, elle avait beaucoup de rythme. Dès qu'il y eut un morceau bien plus calme, la petite blonde entraîna son mari avec elle, pour entamer une danse lente. Son front était collé contre le sien, elle souriait toujours. Elle l'embrassait de temps en temps sur le bout de ses lèvres. Lucy n'avait même pas remarqué que tous les autres avaient fini par retrouver leur place et leur laisser la piste à eux deux. Encore une fois, elle se sentait comme en dehors du temps, et de l'espace. Elle était avec Dan, elle passait un agréable moment avec lui en tant qu'épouse, et il n'existait pas de bonheur équivalent à ses yeux. Ce n'était pas nécessaire de se parler, tous les mots d'amour se transmettait par le regard. Elle se laissait bercer dans ses bras, elle s'y sentait en sécurité. A la fin du morceau, Lucy passa ses bras autour de sa nuque pour l'enlacer et se blottir contre lui, sous les applaudissements des invités. Aucun d'entre eux ne se serait permis d'interrompre ce moment si beau à voir, et même les plus machos d'entre eux reconnurent que c'était particulièrement romantique. Ils rejoignirent leur place, et laissaient ainsi place aux autres amateurs de danse. Le cuisinier du bistrot avait sorti les plats et mets qui lui restaient, ce n'était pas grand chose, mais cela plut à tout le monde, si bien qu'on l'invita également à s'asseoir parmi l'assemblée. Il était un peu gêné, mais finit par accepter.  

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Message(#)joamie + you left your heart in my chest - Page 11 EmptyDim 18 Sep 2016 - 1:14

La fête bat son plein. Je suis Lucy sur la piste pour un moment hors du temps. Notre première danse comme mari et femme. Un instant sans la moindre fausse note. Toutes les petites filles rêvent d'un mariage de princesse, en grande pompe, de la plus belle des robes, d'une immense cérémonie et d'un beau bal. Je n'aurais jamais pu proposer à la jeune femme plus qu'une chapelle modeste, une fête dans un pub, un buffet de restes et une première danse sur un parquet usé. Pourtant, elle a l'air si heureuse, son regard s'est incrusté d'étoiles. Pas besoin de plus d'artifices, tout est beau tel quel. Est-ce qu'être ensemble et entourés de nos amis n'est pas le plus important ? Le monde s'est encore embrouillé et pendant ces quelques minutes, il n'y a qu'elle dans tout l'univers. Ce balancement délicat, sa main dans la mienne, nos lèvres qui se frôlent. Je sais que je n'ai jamais été plus heureux qu'à cet instant. Alors j'aimerais qu'il dure éternellement. Pourtant vient la fin de la musique ; je serre ma femme dans mes bras un long moment et dépose un baiser au sommet de son crâne. Le monde se reforme lentement autour de nous. Les applaudissements s'élèvent et les petites exclamations de joie à travers des gorges serrées par l'émotion. Dans toute cette euphorie, personne ne remarque l'homme resté au bar, l'oeil mauvais. Nous mangeons un bout de cette cuisine modeste mais pas moins délicieuse, une seconde tournée de pintes circule d'une main à l'autre. C'est effervescent, joyeux, l'air enfumé n'est que rires et l'ambiance n'est que joie. Nos amis arrivent parfois à nous séparer, après tout, ils souhaitent aussi profiter un peu de nous, et je n'oublie pas qu'une grande partie de mes frères s'en va dans quelques heures. Ils prendront sûrement le train sans avoir dormi. Le pub n'est pas prêt de fermer, hors de question d'interrompre la fête. Même à l'opposé l'un de l'autre, Lucy et moi trouvons toujours le moyen de récupérer un contact visuel. Un regard, un sourire, et cela suffit. Plus tard dans la nuit, je sors prendre l'air et profiter du ciel étoilé. Je prends de grandes inspirations d'air iodé. Si seulement la nuit pouvait ne jamais s'arrêter. La porte du pub s'ouvre et je m'attends à être rejoins par des amis ou par Lucy, mais c'est un homme qui s'approche de moi et reste dans l'ombre jusqu'à ce qu'il soit assez prêt pour m'attraper. Pris par surprise, il parvient à me plaquer à la façade du bar et à m'y maintenir à l'aide d'un bras. De sa main libre, il appose un canif à ma gorge. En une demi-seconde, d'un coup sec, il peut signer mon arrêt de mort. « Alors vous l'avez épousée, hein ? » Je n'aurais pas pu reconnaître l'homme à son haleine alcoolisée qu'à sa voix grésillante, mais la lumière du lampadaire non loin me permet de distinguer les traits du visage de cet homme, ce voisin, qui nous avait abordés Lucy et moi dans un café l'autre jour. Et ses yeux brillent de rage. « Le soldat et l'infirmière, c'est d'un cliché. » Les paroles m'importent peu, c'est la lame contre ma peau qui m'inquiète. Il est impossible de prédire si ce genre de personne est capable d'agir ou non. Et si j'attente quoi que ce soit qui s'avère être un échec, je n'aurais fait qu'empirer mon cas. Alors je reste tranquille et je prie pour qu'un soldat sorte du pub. « Vous savez depuis combien de temps j'essaye de l'approcher ? Et vous me la volez comme ça, en une nuit. » Son bras ne manque pas de force et m'appuie par à coups contre le mur, si bien que mon dos me fait souffrir, mais je prends sur moi toutes les grimaces de douleur qui pourraient être des signes de faiblesse. Pourtant, plus il appuie, plus le mal embue mon regard. Et moins je me crois capable de m'en sortir seul, ni de m'en sortir tout court. Quelle ironie cela serait de survivre à six ans de front pour mourir sous la lame rouillée d'un ivrogne. « Vous avez intérêt à prendre soin d'elle, héros. Moi, je l'aurais traitée comme une princesse. » Peut-être qu'il me laissera partir finalement. J'ai un petit espoir. Non, il se reprend, il redresse son couteau au bout de sa main tremblante. La porte du pub s'ouvre enfin, tout la musique et la fumée s'échappe à l'extérieur, mais personne ne sort. On la referme. « Qu'est-ce que vous avez de plus, hein ? Elle vous connaît à peine et elle vous choisit vous. C'est injuste ! » La porte s'ouvre à nouveau, Scott s'extirpe du pub, mais l'homme est bien trop absorbé par son envie de rétablir ce qui lui semble juste. « Vous devriez pas avoir le droit de l'épouser. » J'adresse un regard furtif à mon ami, et, rassuré, je le laisse prendre la situation en main. Derrière lui, il n'a besoin que d'un geste vif pour dégager la lame de ma gorge -l'homme la lâche sur le coup de la surprise- et serrer les deux bras de l'agresseur dans son dos. Pour évacuer l'adrénaline, je lui assène un coup au ventre et au visage. Sonné, une fois lâché, il titube jusqu'au lampadaire pour retrouver ses esprits, puis s'éloigne. « Ca va ? » J'acquiesce d'un signe de tête. Je suis entier et vivant, mon dos qui me brûle m'en atteste ; je suis toujours là. « N'en parlons pas à Lucy, ça n'est pas nécessaire et ça va lui gâcher la soirée. » Scott approuve. Il me fait attendre un peu dehors, prétextant que je suis un peu pâle et que je dois me remettre de mes émotions avant de retourner à l'intérieur. Ce n'est rien, me dis-je, juste un dérangé. Il ne ruinera pas cet événement. Quand Scott estime que c'est bon, il m'ouvre la porte de pub. « Pas un mot. » je lui répète tout bas. Je me mélange très vite au reste de la fête pour reprendre les festivités. Quelques gorgées de bière plus tard, je ne pense même plus à ce qu'il s'est passé.
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Message(#)joamie + you left your heart in my chest - Page 11 EmptyDim 18 Sep 2016 - 1:54

you left your heart in my chest
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


"Tu ne fumes toujours pas Lucy ?" demanda l'une de ses amies en lui tendant une cigarette. "Toujours pas, non." répondit-elle avec un sourire. "Elle est bien trop chaste pour ça, voyons." dit Emy en riant et en portant la bâtonnet de nicotine jusqu'à sa bouche. "Je pense qu'elle est beaucoup moins chaste depuis qu'elle connait Daniel. Difficile de résister à un aussi beau mec que lui, même pour Lucy." dit Emy qui rejoignit la tablée féminine. Les joues de la petite infirmière rougirent à ses propos, parce qu'elle n'avait pas faux. Attendre le mariage pour coucher avec son mari était une tradition qui était entre parenthèse le temps de guerre. Tout le monde avait besoin de se divertir à leur propre manière. Daniel était allé à l'extérieur, histoire de prendre un peu l'heure. La salle fut rapidement enveloppée d'un nuage de fumée, et les tournées de pintes allaient bon train. "Et c'est qui la prochaine ? Emy peut-être ?" demanda Mary en lui lançant un regard malicieux. "Maintenant qu'on sait comment ça fonctionne pour faire un mariage clandestin, ce sera vite vu. Le prêtre est vraiment cool en plus, je suis certaine qu'il serait ravi de vous marier tous les deux." "Tu racontes n'importe quoi, on sort à peine ensemble." "Et alors ? L'autre jour ma voisine a juste bu un verre, un seul, avec un lieutenant je crois. Le lendemain, elle avait la bague au doigt. J'étais à son mariage. Mais c'était pas aussi chou que Dan et Lulu." dit Margaret en sirotant sa bière. Lucy les écoutait en riant joyeusement. "Et on sait même où aller après la cérémonie. La nourriture est vraiment bonne ici. Et ils ont de la bonne musique." renchérit Lucy. "Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi !" s'exclama Lucy. "Oh que si." répondit-elle malicieusement. Daniel réapparait quelques minutes plus tard avec son frère d'armes. Lucy se leva pour le rejoindre. "Je pense que tout le monde va rester tout le reste de la nuit ici, les sujets de conversation sont loin d'être épuisés." lui confia-t-elle en riant.[color=#006699] "Et dans le coin des filles, là-bas, ça planifie déjà le mariage d'Emy et Scott. Ce seront eux, qui auront la surprise de nous voir débarquer [color]au milieu de la nuit. Faut bien qu'on rende la pareille. Sans rancune." ajouta-t-elle en riant. Ils se réinstallèrent tous les deux pour boire encore quelques verres de bière. Mais l'heure avançait. Au bout d'un moment, Lucy lui chuchota dans l'oreille. "Nous devrions les laisser terminer les festivités pour nous." suggéra-t-elle. "J'aimerais beaucoup terminer ma nuit juste avec toi." Consommer ce mariage, comme il disait. C'était une nécessité, un acte d'amour qui devait accompli avant le petit matin. Ca devait être fait, c'était indispensable pour Lucy. Elle avait un pressentiment, que cette nuit là allait être la plus importante de toutes. La petite blonde l'embrassa sur la joue, avec affection. Ils finirent par saluer l'assemblée. Lucy enlaça tout particulièrement Emy, et ses amies, en les remerciant encore une fois. Mais aussi Scott, qui avait su précipiter le plus beau jour de leur vie. Personne n'était dupe, mais tout le monde respectait leur choix. Les autres, à leur place, seraient aussi partis un peu plus tôt que les autres. Main dans la main, ils sortirent du pub, et se promenèrent avec la même nonchalance qu'avant. Lucy retira sa couronne de fleurs de sa tête. La pleine lune empêchait de voir précisément toutes les étoiles, mais c'était une très belle nuit. Ils ne parlaient pas beaucoup, mais s'envoyaient de temps en temps des regards et des sourires qui voulaient en dire long. Lucy ouvrit discrètement la porte d'entrée, et ils parvinrent tous les deux à ne pas réveiller ses parents. Ils grimpèrent les escaliers pour aller jusque dans sa chambre. La porte fermée derrière, elle pouffa de rire. Elle reconnut que c'était assez amusant, de transgresser certaines règles. Lucy s'approcha de lui et l'embrassa longuement, avec une très grande tendresse. "Je t'aime, Dan." lui répéta-t-elle sans cesse, inlassablement. Je t'aime tellement."   

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Message(#)joamie + you left your heart in my chest - Page 11 EmptyDim 18 Sep 2016 - 2:53

Scott et moi faisons facilement comme si de rien n'était. Ce n'est pas comme si nous avions vécu pire, cela ne nous a jamais empêchés de rire après. La vie reprend, et la mienne ne fait que commencer, rien ne pourra entacher ça. Ma femme ne tarde pas à me retrouver. Apparemment, une vague de mariages est à prévoir dans Darwin dans les prochains jours, et Emy et Scott en feront sûrement partie. « J'aurais jamais pensé vivre assez longtemps pour voir Scott se marier. » dis-je avec un rire avant de porter ma bière à mes lèvres. Il est évident que Lucy et moi organiserons celui-là. Il nous faut bien leur rendre la pareille. Elle reprend sa place sur mes genoux, ne la quittant lorsque la boisson a terminé sa descente dans mon organisme, et la soirée poursuit à bon train. Au milieu de la nuit, il s'agit plutôt des premières heures après minuit. Lucy se penche à mon oreille et demande si nous pouvons nous esquiver pour finir les festivités de notre côté. « Laisse moi juste le temps de dire au revoir. » je lui murmure avant de lui voler un baiser. Je n'aurai pas le temps de le faire à un autre moment. Cela fait beaucoup de monde à saluer et prendre dans les bras. Personne n'y échappe, qu'importe le temps que cela doit prendre. Certains sont déçus de me voir quitter la fête, mais le comprennent bien, d'autres m'adressent des regards malicieux et complices, sachant pertinemment pourquoi je les laisse. C'est mon mariage après tout. « Vous allez me manquer. Je demanderai vos adresses au bureau de la base pour vous écrire. » A mes yeux, il est hors de question de rompre le contact. « Bon Dieu, Dan, arrête d'être aussi sentimental. On te connaît, on sait que tu vas le faire. » lance Scott, ne manquant jamais une occasion de me chambrer. Maintenant que Tom n'est plus là pour le faire. Je prends un faux air autoritaire en le pointant du doigt. « Oublie pas d'aller rendre le buggy. Et ramène le prêtre, il s'est endormi là-bas. » Jones ronfle en effet dans un fauteuil à l'ombre du bar, le sommeil l'a rattrapé. « Oui Caporal. » J'essaye de ne pas avoir l'air trop affecté par ces au revoir, mais j'ai bien du mal. Je n'oublie pas de saluer les amis de Lucy, pour qui nous nous disons juste à bientôt. La jeune femme et moi finissons par quitter le pub, et la fête reprend doucement. Certes, ce n'est plus vraiment pareil sans nous, se disent-ils, mais cela ne les empêchera pas de célébrer un autre type d'amour, l'amour fraternel, jusqu'à l'heure de sauter dans le train. Rêveurs, Lucy et moi rentrons chez elle main dans la main. Notre silence respecte la quiétude de la ville à cette heure de la nuit. Nous ne faisons pas un bruit lorsque nous pénétrons dans la maison et grimpons les escaliers. Une fois dans la chambre, je ferme la fenêtre qui nous avait permis de nous échappe avec un petit rire. On dirait deux garnements qui ont fait le mur et qui sont fiers de leur coup. Mais il y a de quoi, cette soirée était parfaite, et elle se poursuivra sans fausse note. C'est incroyable de se dire que nous nous tenions là il y a quelques heures, que nous avons passé cette fenêtre… et qu'une fois de retour, nous sommes mariés. Alors que Lucy s'approche, nous savons tous les deux quelle sera la suite des événements, et cela me rend un peu nerveux, comme toujours. Je ne voudrais pas qu'elle soit déçue et qu'elle garde un souvenir mitigé de sa nuit de noces avec moi parce qu'il y aura ces bandages et ces blessures pour poser des limites. J'aimerais simplement pouvoir lui faire l'amour sans contraintes, comme la nuit précédent mon départ. Je l'embrasse avec la même tendresse, la même délicatesse. Je l'enlace et la serre dans mes bras. Doucement, je lui fais basculer la tête afin de dégager son cou et y déposer des baisers appliqués. « Je t'aime. » je lui réponds dans un murmure. Du bout des doigts, je défais le dos de la robe ; ma main s'applique alors sur sa peau si douce pour l'approche un peu plus de moi. Avec grand respect, je déloge les larges bretelles de ses épaules, et alors qu'elles glissent sur ses bras, le haut de son corps se dévoile. Je la laisse déboutonner ma veste et me la retirer en retour, puis faire de même avec la chemise en dessous. Il ne reste que les bandages. Je reprends le tissu de sa robe, logé sur ses hanches, et le tire le long de ses jambes, jusqu'à ses pieds qu'elle déchausse délicatement. Je me suis accroupi pour l'aider et poser les escarpins sur le côté. En remontant, je dépose des baisers sur son ventre, sa poitrine et ses épaules. Dans ses cheveux, je remarque une pétale qui s'est désolidarisé de sa fleur. Je la lui retire délicatement avec un petit sourire. Puis je prends la main de ma femme et l'attire vers le lit sur lequel elle s'allonge. Une fois entre ses jambes, ma main libre se glisse vers son visage pour l'attirer vers le mien, et capturer ses lèvres afin de l'embrasser langoureusement.
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Message(#)joamie + you left your heart in my chest - Page 11 EmptyDim 18 Sep 2016 - 3:36

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Avec cette soirée qui allait bien au-delà de la perfection, Lucy en avait oublié que les compagnons d'armes de son mari partaient le lendemain de bonne heure. Il fut dont normal que les adieux furent particulièrement longs, le soldat tenait à serrer la main de chaque homme présent, allant parfois même jusqu'à donner une accolade. Ca ne l'empêcha pas d'endosser l'espace de quelques secondes sa casquette de caporal et de rappeler à Scott d'aller rendre le véhicule et d'avoir la gentillesse de ramener le prêtre à la base. Elle voyait bien qu'il était un peu triste de les quitter tous. Des liens forts et indéfectibles s'étaient faits entre eux, des liens que même le temps n'allait pas flétrir. C'était le bon côté d'avoir des frères d'armes. On souffrait mais on devait garder la tête haute dès que l'un d'entre eux périssait, mais ils vivent les mêmes galères que tout soldat, ils savent ce qu'ils ont vécu, et ils l'avaient vécu ensemble. Ce n'est pas rien. Ce lien, personne d'autre qu'eux ne pourra le comprendre. C'était unique, précieux, éternel. Ils marchaient tranquillement dans les rues jusqu'à arriver à la maison de la jeune femme. C'était en toute discrétion qu'ils montaient dans la chambre. Dan y referma la fenêtre, ne pouvant s'empêcher de rire au déroulé de la soirée. Un dîner des plus copieux avec des invités sympathiques, puis un mariage improvisé. A peine croyable, et pourtant bien réel. Après qu'elle l'ait embrassé, il la serra dans ses bras, et déposa de doux baisers dans son cou. Ses doigts habiles défaisaient lentement la robe de sa belle, pouvant ainsi effleurer sa peau porcelaine. Il avait toujours les mains incroyablement chaudes, et fermes malgré elles. Lucy fermait les yeux, se laissant totalement faire. Il fit ensuite glisser délicatement les bretelles le longs de ses bras fins, n'ayant plus que ses hanches pour faire tenir la tenue sur elle. Après quoi, Lucy le déshabilla également, lui ôtant d'abord sa veste, puis sa chemise avec grande précaution afin qu'il ne se fasse pas mal. Même avec les bandages, même avec les brûlures qui recouvraient son dos, elle le trouvait toujours aussi beau, avec autant d'allure. Ca n'allait être certainement pas ça qui allait la dégoûter, ou l'écoeurer, elle avait vu bien pire malgré son jeune âge. Dan lui retira la robe qui tomba par terre, et se pencha même pour mettre les chaussures de sa douce sur le côté. C'était un excellent prétexte pour embrasser différentes parties de son corps jusqu'à se mettre à nouveau debout. Il la guida en lui prenant la main, et l'invita à s'allonger sur le lit. A peine entre ses jambes, il l'embrassa amoureusement, chérissant la moindre partie de ses lèvres avec une fougue démesurée. Lucy y répondait avec tout autant d'entrain. Elle se servait de sa main libre pour déboucler sa ceinture et ouvrir son pantalon. Elle parvint à le faire glisser le long de ses hanches. Lucy réalisait combien elle adorait sentir sa peau contre la sienne. Se laisser enrober par sa chaleur, et tout l'amour qu'il avait à lui donné. Les bandages n'étaient au final qu'un frein, mais c'était tolérable.Elle avait hâte de pouvoir les lui enlever définitivement, et de sentir à nouveau son torse contre le sien. Mais ce ne sera pas avant des mois, elle allait se montrer patiente. La jeune femme parvint ensuite à se débarrasser de son soutien-gorge, soupirant en sentant les légers mouvements de bassin de son époux contre elle. Lucy prit ensuite l'une des mains de Dan, qu'elle déposa sur son sein gauche. Il pouvait ainsi profiter de la douceur de sa peau tout en sentant son coeur battre la chamade rien que pour lui. Elle ne se lassait pas de l'embrasser, de lui caresser les cheveux. Le désir de l'autre restait une sensation toute particulière. Ces papillons dans le ventre, ces fourmillements au niveau de son bassin, l'envie irrépressible de le sentir en elle. Des choses qu'elle ne contrôlait pas, elle ne savait pas toujours quoi faire d'autre avec. Elle lâchait déjà quelques soupirs lorsqu'il l'embrassait dans le cou, même lorsqu'elle sentait qu'il avait tout aussi envie d'elle, que d'elle que lui. Délicatement, Lucy se redressa et invita son époux à s'asseoir sur le lit. Elle pouvait ainsi se mettre à califourchon sur lui. Il pouvait la regarder autant qu'il le voulait, la désirer encore plus. Lucy, quant à elle, prit son visage entre ses deux mains, pour le regarder avec tout l'amour qu'elle avait à lui donner, avant qu'elle ne se défasse devant ses yeux du dernier vêtement qui lui restait.

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Message(#)joamie + you left your heart in my chest - Page 11 EmptyDim 18 Sep 2016 - 4:27

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Peut-être sont-ce les bières qui rendent le monde un peu flou, et ou bien l'envie qui fait disparaître la réalité. Quoi qu'il en soit, ce voile se repose sur ce qui nous entoure, comme au mariage, comme lors de notre danse, et comme lors de notre premier baiser. Et tout s'embrouille, tout se mélange, et ça n'a pas d'importance, parce que j'ai tout ce dont j'ai besoin pour savoir que tout ceci est réel ; je l'ai elle, et nous sommes aujourd'hui plus liés que jamais l'un à l'autre. Surtout, après ce soir, nous le serons pour toujours. Lorsque nous avons fait l'amour pour la première fois, nous le savions déjà et nous avions scellé ce pacte ; elle avait dit qu'elle était tout à moi jusqu'à la fin des temps, et je savais que je lui appartenais aussi, parce qu'il y avait désormais un peu de moi en elle, et un peu d'elle en moi. Cette fois, cette union de nos deux âmes sera acceptée et bénie par tout ce dont nous croyons, et à partir de là, rien ne pourra nous séparer, pas même la mort. Et demain matin sera le début du reste de notre vie à deux. Mais avant il faut écrire cette promesse dans la chair. Les bandages sont frustrants, mais je peux tout de même sentir sa chaleur à travers eux, et sentir les doigts délicats de Lucy sur mon visage ou ses jambes autour de moi. Nos lèvres se caressent inlassablement avec cette infinie tendresse ; elle mérite d'être traitée comme une princesse, c'est vrai, avec le même respect et la même dévotion. Irrémédiablement attirés l'un par l'autre, nos corps dansent déjà sensuellement, se frôlent et se cherchent, attendant le moment où ils seront enfin unis. En ouvrant mon pantalon, la jeune femme peut deviner le poids de ma virilité sur le tissu qui démontre toute mon envie pour elle. Elle amorce le retrait de mon habit, et je m'occupe de poursuivre jusqu'à ce qu'il ait quitté mes jambes pour le sol. Mes chaussures sont au rez-de-chaussée, afin de ne pas faire de bruit en montant les escaliers. Lorsque Lucy retire son soutien-gorge, il ne reste finalement plus grand-chose pour nous séparer, et cette idée fait grimper plus de chaleur dans mes joues. Je la laisse déposer ma main sur son sein que je me permets de caresser avec précaution. Chaque geste est tendre et délicat, il ne peut pas en être autrement face à un petit ange pareil. Et je veux que ma femme se sente choyée, aimée et précieuse. Qu'elle sache qu'elle est mon trésor désormais, l'être avec le plus de valeur à mes yeux. Lucy me redresse et se met sur moi. Nos lèvres ne se quittent jamais, nos regards se dévorent à la moindre occasion. Il n'y a que lorsqu'elle retire son dernier sous-vêtement que nous nous interrompons un court instant, et que je l'admire sous toutes sous coutures. « J'ai la plus magnifique des épouses. » dis-je tout bas, une main sur sa joue. « Je t'aime tellement. » Le coeur battant à folle allure, mon torse brûle de pouvoir sentir sa peau tout contre la mienne alors que cela est impossible. Alors je retire à mon tour la dernière pièce de tissu qui me couvre, afin qu'il n'y ait plus rien d'autre que les bandages pour nous séparer au moins. Pendant un instant, je me contente de ce contact et de l'embrasser, soupirant lorsque son intimité frôle la mienne, frissonnant parfois d'envie, et adorant chacun de ses mouvements de bassin qui font subtilement onduler Lucy tout contre moi. Mes mains passent sur ses fesses, ses seins, et saisissent son visage pour l'embrasser de plus belle. Nos corps deviennent de plus en plus chauds et désireux, si bien qu'il n'est plus possible d'attendre plus longtemps. Avec un regard cherchant sa connivence, je guide ma virilité en elle. C'est avec la plus grande des douceurs que ma bien aimée m'introduis de plus en plus en son sein jusqu'à ce qu'elle puisse me sentir au fond de son corps. Et pendant cette longue descente, je ne peux pas m'empêcher de soupirer en laissant cette impression de complétude m'envahir de plus en plus. Je capture le regard de ma femme, débordant d'amour plus que jamais et lui jurant une nouvelle fois toute ma fidélité, puis j'attrape ses lèvres avec tendresse. La houle débute avec la même sensibilité, la même douceur. Je dépose quelques baisers dans son cou en soupirant de plaisir à chaque va-et-vient. Chaque sensation est superbe, chaque caresse me transporte. Je laisse Lucy s'approprier mon corps et frôler mon âme, prendre tout l'amour que j'ai à lui donner, en continuant cette danse sensuelle qui m'envoûte et me fait perdre pieds.
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Message(#)joamie + you left your heart in my chest - Page 11 EmptyDim 18 Sep 2016 - 4:51

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Les volets étaient ouverts, et la luminosité de la lune bien pleine suffisait à elle-seule d'éclairer la pièce. Lucy voyant sans le moindre mal les traits de son mari, et mettait en valeur certains détails qu'elle n'avait peut-être pas pu constater auparavant. Le clair de lune sublimait la scène bien plus qu'on ne pouvait l'imaginer. On avait l'impression que c'était irréel, que l'on pouvait associer cela à un rêve, une illusion. Ils étaient pourtant bien en train de le livre de tous les deux, et de s'y donner corps et âmes. Lucy était sur lui. Elle s'était dit que cette position était celle qui ferait moins souffrir le dos brûlée du caporal. Dès qu'elle était entièrement déshabillée, il se permit de l'observer, de contempler la moindre de ses courbes. Malgré sa pudeur et sa timidité, son regard de ne la gênait pas. Jusqu'ici, il ne s'était jamais véritablement permis de l'admirer, de la contempler dans son plus simple appareil. Afin de ne pas trop troubler le silence et la sérénité de la maison, il parlait tout bas, comme dans un murmure. Elle lui sourit tendrement et l'embrassa longuement après ses mots d'amour. Suite à quoi, Dan retira son sous-vêtement. Chacune des deux intimités se caressait l'une l'autre et aiguisait de plus en plus ce désir qui devenait sensible, et qui se transmettait d'un corps à un autre. Les mains du soldat parcouraient tous son corps, se délectaient de la moindre de ses courbes, caressaient la douceur de sa peau alors qu'ils continuaient de s'embrasser langoureusement. Impossible de les détacher l'un de l'autre. Leur âme fusionnait entre elles, et elles étaient désormais indissociables. Cherchant désormais le contact de son regard, Dan lui demanda silencieusement de passer à l'étape supérieure. Il restait toujours très délicat dans ce qu'il faisait, introduisant avec cette même attention sa virilité entre elle. Lucy ne put s'empêcher de délivrer un petit gémissement qu'elle étouffa en fermant la bouche. Elle regardait leur corps unis ensemble, sentant une grande satisfaction s'emparer d'elle. Dan lui donnait son corps et son âme ainsi, promettant un fidélité et d'être un refuge pour elle. Il donnait tout ce qu'il avait de lui, tout son amour, toute sa tendresse, tout son être. Il l'embrassait tendrement alors que la jeune femme commençait une houle délicate et légèrement maladroite. Les sensations étaient bien plus agréables que sa première fois, ce n'était même plus douloureux. Ses mouvements de bassin n'étaient pas très rapides, mais cela ressemblait à une danse sensuelle, où chacun de leurs gestes s'harmonisaient avec splendeur. Lorsqu'il ne l'embrassait pas, Dan laissait ses lèvres effleurer la peau de son cou, ou celle de ses épaules. Des contacts qui la faisaient frissonner, parcourant tout son échine pour lui octroyer des sensations agréables. Elle était tant aimée, et elle l'aimait tant. Elle plongeait parfois son regard dans le sien alors que son corps continuait frénétiquement de bouger. Elle y voyait le plaisir qu'elle parvenait à lui procurer, l'amour qu'il lui portait, le bonheur qu'il ressentait à l'idée d'être son mari, l'enthousiasme des jours à venir et de leur vie future. Lucy venait même à se demander si leur vie de famille n'allait pas commencer ce jour-là, s'il n'y aurait pas un petit être qui allait apparaître en son sein à la fin de leurs ébats. Ce serait beau, et parfait. Mais elle préférait ne pas trop y penser, bien trop concentrée sur ses gestes. Au bout de longues minutes, prise par une subite montée de plaisir, elle accéléra légèrement la cadence, certains gémissements devenaient assez difficiles à étouffer seule, alors elle l'embrassait. Dan pouvait les inspirer et les assimiler. Ses mains se tenaient au niveau de sa nuque, elle gardait son visage collé au sien lorsqu'ils ne s'embrassaient pas. Elle fut prise de vives bouffées de chaleur, et tout lui semblait alors incontrôlable. Elle ne voyait plus le monde qui l'entourait, elle ne le voyait plus que lui. Beau, majestueux, partageant ce même plaisir avec lui. Elle sentait cette bombe à retardement de plaisir en elle grossir, et encore grossir, où le décompte était totalement anarchique et imprévisible. Mais elle savait que ça approchait à grand pas, et à cette idée seule, tout son corps se crispa.

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Message(#)joamie + you left your heart in my chest - Page 11 EmptyDim 18 Sep 2016 - 5:35

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C'est encore quelque chose d'incontrôlable pour nous deux, quelque chose qui dépasse nos deux êtres sensibles et encore franchement inexpérimentés. Alors quand le plaisir grossit, il grossit intensément ; et quand le plaisir explose, il explose intensément. Et il n'y a rien à faire contre cette force là. Ce grand frisson s'empare de nos muscles et fait trembler nos os, il nous unit un peu plus ; Lucy, crispée, m'incruste dans sa chair autant que possible, et moi je la serre de toutes mes forces, mes lèvres collées aux siennes en me sentant me libérer en elle. Connaissant les prouesses de la nature, je ne serais pas étonné que ma petite femme m'annonce que cette nuit d'amour nous aura également apporté un autre heureux événement. Et alors tout ceci ne saurait être plus parfait. Lorsque le corps de Lucy se détend, je me penche et la dépose sur le lit délicatement, la tête sur l'oreiller. Je reste en elle, entre ses jambes, le corps collé au sien pour encore aussi longtemps que je le peux. Je ne veux pas la quitter, me défaire d'elle. Je m'y sens tellement bien. C'est confortable, doux et chaud, c'est elle. Éperdument amoureux, toutes les sensations et les émotions clignotantes un peu partout dans mon corps et dans ma tête, je souris en caressant le visage de mon épouse si incroyablement belle sous l'éclat de cette pleine lune. Je ressens le besoin de graver cette image dans mon esprit, dans tous ses détails. La manière dont ses lèvres restent entrouvertes pour que je puisse l'embrasser, ses pommettes pourpres sur ses joues pâles et bleuies par la nuit, la brillance de ses iris clairs qui me sondent et m'injectent toute cette affection directement dans l'âme, et ses mèches blondes qui forment des arabesques gracieuses autour de son visage angélique. Elle est si parfaite, tout est si parfait que je pourrais en avoir les yeux humides à l'idée d'avoir enfin droit à la paix et au bonheur après toutes ces années loin de chez moi à sacrifier ma vie et celle de mes amis et à avoir peur tous les jours de ne jamais pouvoir vivre jusqu'à ce moment précis où l'existence prend un tournant, fait un grand virage, et prend soudainement tout son sens. Et je suis là, à contempler cette femme qui est ma femme, à rêver des plans de notre maison, et à déjà me demander s'il faudra peindre les murs d'une certaine chambre en rose ou en bleu parce que je suis persuadé que nous serons une famille un jour. Une larme quitte mon œil et atterrit sur la joue de Lucy. Je l'essuie aussitôt avec un sourire gêné. « Désolé. » Délicatement, je pose mes lèvres sur les siennes et l'embrasse avec à la fois tout cet amour et toute cette gratitude qui remplissent mon coeur. Je finis par la quitter bien sûr, et m'allonger à côté d'elle, sur le flanc. Pendant un instant, je me plais à laisser mes doigts frôler son cou, ses épaules et sa poitrine, toujours aussi pensif et rêveur, ce fin sourire ne disparaissant jamais. Ce silence dure longtemps, et ce n'est pas gênant, car aucun mot n'est nécessaire. Rien du tout. Les regards parlent d'eux-mêmes et traduisent tout ce bonheur. Peut-être qu'une heure passe ainsi, où la seule chose que je murmure au bout d'un moment, juste pour l'entendre encore, est « Madame Lucy Fitzpatrick ». Il y a ce déclic, lorsque je caresse son ventre, qui me pousse à glisser ma main entre ses jambes et à la caresser là. Je reprends les lèvres de la jeune femme, remonte sur elle et je réintroduis en elle pour quelques minutes supplémentaires de plaisir qui la mènent à l'orgasme une seconde fois, et nous offrent quelques chances supplémentaires de fonder notre famille ce soir. Puis je m'allonge à côté d'elle, sur le ventre, pleinement comblé. Je m'endors avec ce sourire, et même dans mes rêves je ne vois que ma femme.
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Message(#)joamie + you left your heart in my chest - Page 11 EmptyDim 18 Sep 2016 - 6:06

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Le plaisir était partagé et libéré en même temps, pour tous les deux. Lucy ressentait ce moment jusqu'au plus profond d'elle-même, et à l'apogée de toute ces émotions, elle avait l'impression de ne faire qu'un avec lui. Il y avait cette phase d'abord un peu douloureuse, où tous ses muscles se contractaient et se crispaient, mais une fois qu'ils parviennent à se détendre, le mal disparaissait aussitôt, laissant place à une émotion et sensation bien plus grandes que ça. Après ce moment unique, Dan allongea sa belle en tout délicate, faisant bien attention à ce qu'elle ait la tête sur l'oreiller. Ce n'était pas pour autant qu'il désunissait leur corps, bien au contraire. Il restait en elle, bien placé entre ses jambes. Tout en échangeant des regards amoureux, le soldat caressait doucement son visage, appréciant chacun de ses traits. Il avait toujours ce sourire sur son si beau visage, c'était contagieux. Car Lucy se mit à lui sourire aussi, mais ne bougeait pas. Elle aimait bien trop sentir ses doigts effleurer la peau de sa joue. La jeune femme voyait qu'il était dans ses pensées, et qu'il serait bien difficile de l'en sortir. Elle se demandait à quoi il songeait, à quoi il rêvait. Mais il semblait heureux. Ses yeux se mirent à briller plus que de coutume, au point d'avoir une larme se forme au bord de ses paupière. Elle lui sourit avec tendresse avant de l'embrasser amoureusement. Ses doigts caressaient ses cheveux dans ce baiser. Elle comprenait qu'à ce moment là, où tout était à fleur de peau, il avait bien du mal à contenir quoi que ce soit. Dan s'allongea à ses côtés. Ses doigts parcouraient son corps, touchant à peine sa peau. "Monsieur Dan Fitzpatrick." lui répondit-elle tout bas avec un petit rire. Elle lâcha un long soupir lorsqu'elle sentit les doigts de son mari flatter son intimité. Trop tenté, il regagna sa place précédente afin de se réintroduire en elle, et de faire une dernière fois l'amour avec elle avant de s'endormir.

Lucy se réveilla de bonne heure, le soleil n'était pas levé depuis si longtemps que ça. La nuit fut courte, mais elle se sentait en pleine forme. Son beau soldat dormait encore à point fermé, et elle comptait le laisser pour lui permettre de se reposer. Discrètement, elle sortit de la chambre pour aller se laver dans la salle de bains, et enfiler une robe bleue qu'elle aimait beaucoup. Ses parents avaient déjà entamé le petit-déjeuner. Lucy les embrassa tous les deux afin de leur dire bonjour. Elle ne s'installait pas encore, préférant attendre le réveil de Dan afin de lui refaire son pansement. Ce n'était que l'histoire d'une petite heure supplémentaire, Lucy l'avait entendu ouvrir la porte de la chambre. Elle grimpa alors les escaliers pour le retrouver dans la salle de bain. Elle ferma la porte derrière elle, tout sourire. "Bonjour, mon amour." dit-elle en s'approchant afin de l'embrasser sans la moindre gêne. "Tu dormais si profondément, je n'osais pas te réveiller." C'était une nuit sans cauchemar ni angoisse, autant lui permettre de se reposer sereinement. "Je vais profiter que tu sois presque nu comme un ver pour refaire ton bandage. Avec toutes ces émotions, il ne doit plus être très propre." Et il disait toujours se sentir mieux après qu'elle ait pu les refaire. Comme la veille, elle appliqua de l'eau un peu plus fraîche sur la peau de son dos. C'était déjà devenu comme une routine pour elle, les gestes étaient automatiques et ne perdaient pas en délicatesse. Une fois le bandage propre mis, elle l'aida à s'habiller afin qu'il ne se fasse pas trop mal en faisant des torsions inutiles. "Tu disais hier que tu voudrais bien récupérer les coordonnées de tes compagnons. Nous pourrions peut-être passer à la base ce matin pour ça." suggéra-t-elle. "Papa ne travaille pas aujourd'hui, il a enchaîné de nombreux jours et il a voulu qu'on lui laisse une petite journée de répit. Sinon, je le lui aurais bien demandé." Mais le père de famille n'était pas un surhomme, et savait savourer le moindre congé qu'on lui permettait d'avoir. "Ca nous ferait déjà une belle petite promenade pour ce matin, qu'en penses-tu ?" dit-elle en boutonnant sa chemise et en l'ajustant correctement.

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Message(#)joamie + you left your heart in my chest - Page 11 EmptyDim 18 Sep 2016 - 8:04

Aucune nuit n'avait été aussi reposante depuis bien trop longtemps. Pas de cauchemars, pas de terreurs, rien pour me perturber. Malgré le peu d'heures de sommeil, je suis si profondément endormi qu'elles sont on ne peut plus réparatrices. Et quand je me réveille, bien plus tard que ce dont j'ai l'habitude, je suis tant à mon aise que j'ai bien du mal à me tirer du lit. J'aurais aimé que Lucy soit là. Qu'elle soit la première chose que je vois en ouvrant les yeux et traîner avec elle sous la couette une petite heure, mais je suppose que traîner le matin n'est pas une chose que les filles de militaire font souvent. Tant pis, l'oreiller à son odeur, cela convient pour cette fois. Je la kidnapperai pour faire la grasse matinée un autre jour. Je parviens à me lever et grimace un peu à cause de mon dos. Le bandage a bien besoin d'être changé et ma chair le sent. Le moindre mouvement me tiraille et me fait souffrir. Je déteste cette sensation d'être complètement limité dans mes mouvements, d'être vulnérable dans un sens. Je peux me débrouiller seul, mais je dois prendre sur moi la douleur. Et je crois que je n'ai pas assez de fierté pour la supporter constamment. Une fois debout, je me rends dans la salle de bains pour me préparer pour la journée. N'oubliant jamais son devoir, Lucy me rejoint pour s'occuper du bandage. D'un côté, je suis désolé de lui imposer ça deux à trois fois par jour, de l'autre je suis plutôt content lorsqu'elle le fait. Sa présence rend le moment moins pénible, et à chaque fois qu'elle termine, je sens que mon dos est soulagé. « Merci. » dis-je tout bas pendant qu'elle m'aide à enfiler la chemise propre du jour. Elle se donne vraiment du mal. On dirait que ce n'est pas grand-chose comme ça, mais elle n'est pas obligée de m'assister dans ce genre de choses et elle le fait quand même pour m'éviter la douleur autant que possible, et ça me touche. Pendant qu'elle boutonne, ma femme suggère que nous allions récupérer les adresses de mes compagnons comme je l'avais dit hier. J'ai un petit pincement au coeur en pensant qu'ils sont partis. « Je n'ai pas très envie d'aller à la base ce matin, je pense que nous pourrons y aller plus tard. » dis-je en espérant qu'elle ne soit pas déçue. « Je pensais plutôt à une balade sur le port pour ce matin. Les navires vont repartir demain pour une mission à ce qu'on m'a dit hier soir. » J'avoue avoir un faible pour ces gros bateaux, et si nous le pouvons, j'espère croiser un membre de l'équipage de celui qui nous a ramenés à la maison, ou même glaner auprès d'eux quelques informations qui m'indiqueront un peu où en est la guerre. Il y a peut-être une évolution pour qu'on les fasse repartir, mes hommes n'en savaient pas plus, c'est une histoire de marine et d'aviation après tout, pas de notre ressort. « Nous irons à la base après. De toute manière j'ai un rapport à faire là-bas. On m'a laissé quelques jours de répits, mais je ne devrais pas abuser. Mais ça ne sera pas long, ne t'en fais pas. » Tout le monde sait ce qu'il s'est passé, je ne ferai que confirmer la version qui a été rapportée, éventuellement ajouter des détails, mais rien de plus, c'est avant tout pour la forme. J'en profiterai pour prendre les coordonnées des soldats, et je pense que je serai réaffecté dans un bureau où je prendrai mes fonctions une fois remis de mes blessures. « Il faudrait que j'achète des vêtements un de ces jours, je ne vais pas éternellement piquer les anciennes fripes de ton père. » dis-je avec un petit rire en me regardant dans le miroir. Les habits sont tout de même en excellent état, seule la coupe est démodée mais ce n'est vraiment pas important. « Tu lui as parlé d'ailleurs, du mariage ? Ou tu veux que ça reste notre petit secret ? » je demande avant que nous ne rejoignons ses parents en bas, afin de ne pas faire de gaffe en ouvrant la bouche pendant le petit-déjeuner.
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Message(#)joamie + you left your heart in my chest - Page 11 EmptyDim 18 Sep 2016 - 9:33

you left your heart in my chest
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Dan avait bonne mine, ça se voyait sur son visage qu'il s'était bien reposé, contrairement aux nuits précédentes. Il n'avait presque pas de cernes, et ses traits n'étaient pas trop tirés. Cette simple image ravit Lucy, qui n'attendait pas davantage pour refaire son pansement et l'aider à se vêtir. Il la remercia à chaque fois, inlassablement. Alors qu'elle terminait de boutonner la chemise, elle proposa un programme comme un autre afin d'occuper cette journée. Ca ne devait pas être facile, de savoir tous ses frères d'armes loin de lui désormais. Beaucoup de choses n'allaient pas être faciles dans les temps à venir, Lucy en avait conscience. "Comme tu voudras." lui assura-t-elle avec un franc sourire. Ce matin là ou un autre jour, rien ne pressait après tout. Et Daniel allait certainement être satisfait de pouvoir envoyer des lettres à ses amis. "Nous irons au port, dans ce cas." lui dit-elle d'un air enthousiaste en finissant de réajuster son col. Lucy avait l'habitude de voir ces gros navires au port de Darwin, ils faisaient partie du décor. Mais c'est vrai que ces gros bâtiments impressionnaient n'importe qui, même ceux qui y vivent et qui y travaillent. C'était totalement démesuré. Mais il le fallait, pour cette guerre, toujours voir plus grand. Etre au moins aussi ambitieux que ce fou d'Autrichien. "Il fait beau en plus, il n'y a pas un seul nuage dans le ciel." ajouta-t-elle. Une première journée en tant que mari et femmes, bien qu'il n'y en avait que très peu qui le savaient pour le moment. Mais Dan semblait voulait aller à la base après cette fameuse promenade, ayant quelques impératifs à boucler pour être tranquille le reste de la journée. Elle lui fit un signe de tête pour montrer qu'elle avait bien tout compris. Le soldat commençait à être un peu embarrassé à l'idée de toujours porter les vêtement de son beau-père. "Eh bien, je pense qu'aujourd'hui est déjà bien chargé, nous pourrons faire un tour au centre demain, si tu veux. Histoire de construire ta garde-robe d'ici." lui lança-t-elle avec un regard complice. "Nous demanderons à Papa où est-ce que nous pourrions nous trouver tout ceci. On ne dirait pas comme ça, mais il a aussi de bonnes adresses pour les magasins de vêtements. Il faut tu vois comme il peut être coquet parfois le dimanche, pour aller à la messe." dit-elle en riant. C'était un gros dur au coeur tendre, il fallait gratter un peu pour voir que le père de Lucy était un homme adorable, bien qu'un peu dur par moment. "Je ne leur ai rien dit, non." dit-elle plus bas. "Je ne sais pas vraiment comment m'y prendre, il faut que je trouve les bons mots pour qu'il me comprenne. Je sais qu'ils nous comprendront. Je veux dire, ils ont été jeunes aussi, ils savent ce que c'est de vivre en temps de guerre. Je suppose qu'ils peuvent accorder qu'il y ait des choses qui ne peuvent pas attendre, surtout dans une période où nous vivons tous au jour le jour, sans savoir ce qui se passera le lendemain." Ils savaient ce que c'est aussi, le temps de guerre. "Donc ça reste notre petit secret pour le moment." conclut-elle avant de lui voler un baiser. "Mais avant de faire quoi que ce soit, allons manger notre petit-déjeuner." dit-elle en le prenant par la main. Ils rejoignirent les parents qui étaient à table et qui prenaient bien leur temps de manger. Ils s'intéressaient au programme du jeune couple et Lucy expliquait vaguement ce qui était prévu. Mais elle lui assura qu'ils seraient là pour le déjeuner et le dîner. Ils ne pouvaient pas non plus se permettre d'aller déjeuner à l'extérieur tous les jours. A la fin du repas, tout le monde se mit à la tâche pour débarrasser cette table préalablement généreuse en nourriture. Lucy et Dan ne tardèrent pas à se préparer - ce qui n'était l'affaire que de quelques minutes - pour aller se promener comme ils l'avaient convenu. Elle aimait bien marcher avec lui, mais s'il n'y avait rien à dire. Parfois les mots n'avaient pas leur place. Le soleil était radieux, et il faisait même déjà un peu chaud pour cette heure-ci. A peine sortis de la maison, ils étaient tous les deux main dans la main, prêts à passer quelques heures à se promener. "Tu sais où vont se rendre les navires que nous allons voir ?" demanda-t-elle finalement durant leur marche, curieuse.
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Message(#)joamie + you left your heart in my chest - Page 11 EmptyDim 18 Sep 2016 - 12:00

La journée est belle, on aperçoit un ciel bleu et de rares nuages. Un temps idéal. Nous irons au port pour notre balade, et à partir de demain, une fois mes formalités remplies, nous pourrons nous concentrer sur mon implantation définitive à Darwin, à commencer par une garde-robe qui me soit propre dans un coin de l'armoire de Lucy en attendant que nous ayons notre chez nous. J'ai hâte de m'y mettre. Elle n'a pas encore informé ses parents qu'elle est désormais ma femme, et non plus leur petite fille. Cela ne presse pas je suppose, nous garderons le secret en attendant le bon moment. Nous les rejoignons pour prendre un copieux petit-déjeuner avant de partir pour profiter de la journée. Nous prenons la direction du port d'un pas lent et tranquille. « Java je crois. » je réponds à sa question sur la destination des bateaux. « Ca chauffe pas mal de ce côté apparemment. » En tout cas, c'est ce qu'on m'en a dit hier soir avant que Scott ne tape sur les doigts de tout le monde pour oser mentionner la guerre alors que nous devions fêter mon mariage, ce qui a coupé court à la conversation. Même à distance de la marina, il est possible de voir le haut des grands navires de guerre à la carlingue métallique luisante sous le soleil. « Ils sont superbes, je trouve. » dis-je avec le sourire d'un enfant qui reçoit un nouveau camion pour Noël. « Ca doit être un truc de militaire, pas assez raffiné pour une jeune femme, même pour une fille de Général. » j'ajoute pour taquiner ma belle. Je ne pense pas qu'elle soit sensible à ce genre de choses. Ces gros outils de guerre. La guerre n'a rien de beau mais ses outils exercent une certaine fascination. Nous approchons des pontons en essayant de ne pas déranger le fourmillement des marins qui préparent leur départ de demain. « Tu es déjà montée sur un navire de ce genre, avec ton père peut-être ? C'est toute une ville à l'intérieur. » C'est assez impressionnant, une véritable fourmilière. Malgré mon intérêt pour les bateaux, je n'ai jamais été tenté par la marine. J'aurais été volontiers dans la RAAF, mais c'est le terrain les deux pieds au sol qui l'a emporté. La balade se poursuit le long des grands navires. Dérangé par je-ne-sais-quoi, je passe plusieurs fois ma main sur mon oreille sourde. « Tu entends ça, ou c'est mon oreille qui bourdonne ? » J'entends un son très bas, régulier, légèrement grésillant. Comme un bruit de moteur je réalise. Je regarde autour de nous, les bateaux, les voitures, mais ce n'est rien de tel. Alors, par réflexe, je lève le nez. Je devine de petits points à l'horizon qui commencent à en interpeller plus d'un. Mon regard croise celui de plusieurs marins, intrigués. S'il n'y a pas d'alarme, c'est qu'il doit d'agir d'avions alliés qui rentrent au bercail. Mais plus ils approchent, plus cela est étrange. Mon estomac se tord d'un mauvais pressentiment. « Ils volent haut. » Ce qui signifie qu'ils ne comptent pas atterrir où que ce soit aux alentours. Ils m'amorcent même pas de descente, ils sont stationnaires à cette hauteur en formation. Une partie de moi sait exactement de quoi il s'agit. L'autre refuse catégoriquement de le croire, et se répète que ça ne peut pas arriver. Parce que la guerre n'a jamais touché le pays sur son sol, parce que nous avons toujours été à l'abri. Ca n'est pas en train d'arriver, c'est tout, c'est impossible. Pourtant une première bombe est larguée et explose dans l'eau juste à côté d'un des immenses navires, et son souffle fait trembler les palmiers aux alentours. Cette fois, je me reprends et je saisis la main de Lucy. « Il faut partir. Tout de suite. » Pas de discussion, pas de questions, et si elle ne court pas assez vite avec ses souliers de ville alors elle les abandonnera. Je la tire à toute vitesse aussi loin que possible du port. L'attaque va se concentrer sur tout ce qui est militaire, la marina va finir en cendres, c'est une évidence. De même pour les quelques baraquements qui se trouvent non loin de là. Ils sauteront. Ce n'est qu'alors que l'alarme retentit dans tout Darwin, bien trop tard. Tout le monde a déjà commencé à paniquer, à se réfugier, à fuir la ville. Mais nous n'aurons jamais le temps de mettre assez de distance entre nous et le port, d'autres explosions retentissent déjà là-bas et de grands fracas de bois laissent deviner que des bâtiment sont détruits. D'un coup d'oeil derrière nous, je vois l'épaisse fumée noire grimper vers le ciel provenant certainement d'un navire touché par une bombe. Au-dessus de nous, les avions fendent le ciel comme des groupes d'oiseaux bien en rangs. Je bifurque en entraîne Lucy dans le premier bâtiment qui semble plus robuste. A l'intérieur, je trouve une table et nos glisse en dessous. J'attire la jeune femme dans mes bras et l'incite à se faire aussi petite qu'elle le peut tout contre moi afin que je puisse la couvrir au maximum avec mon corps. « Viens-là. Caches ton visage. » Je lui fais baisser la tête et cale la mienne juste à côté. Pendant ce temps, le bâtiment tremble du sol au plafond. Les explosions ne cessent jamais et se succèdent tant que l'on dirait un écho. Du port, on devine les navires qui partent en fumée au bruit fracassant de la taule trouée, de gigantesques déflagrations quand l'un d'eux éclate en morceaux qui sont propulsés à travers la ville comme des météorites. L'odeur des combustibles qui s'échappent envahissent l'air déjà envahi par la poussière, il devient irrespirable et brûlant pour les poumons. Je prie de tout mon coeur pour que le bâtiment tienne bon face au souffle des explosions ne soit pas le dégât collatéral d'une bombe mal larguée comme cela arrive si souvent. « Je suis là. » je répète à Lucy qui reste recroquevillée pendant la totalité de ce qui doivent être les dix plus longues minutes de sa vie. Dix minutes pendant lesquelles presque deux cent avions nous survolent dans ce bourdonnement insupportable qui n'est autre que la mélodie de la mort qui nous nargue. Un immense tremblement fait céder des murs et emporte le toit, les vitres soufflées font fuser du verre de toutes parts. Ca n'en finit pas, une heure semble passer avant qu'une impression de calme commence à s'imposer. Difficile de savoir si c'est mon esprit qui croit que le sol tremble alors que ce n'est plus le cas. Je redresse prudemment la tête pour regarder autour de nous. La moitié du bâtiment est une ruine. Tous les arbres autour sont en feu. Je continue d'entendre les bourdonnements, mais je suis à peu près sûr que mon esprit me joue des tours pour me garder en alerte. Je relève le visage de Lucy et capte son regard pour m'assurer qu'elle est bien avec moi. « Tu es blessée ? » je demande, mais en état de choc, elle pourrait ne pas sentir qu'un morceau de verre l'a atteinte. Je passe mes mains rapidement sur ses vêtements pour vérifier, mais elle semble aller bien. Soulagé, je prends quelques secondes pour la serrer plus tendrement et l'embrasser sur le front. « Il faut aller à l'hôpital, ils vont avoir besoin d'aide. » lui dis-je pour la faire bouger. Elle y pensait sûrement déjà. Il faudra nous y rendre au trot, au cas où un autre raid arriverait bientôt. Nous serons en sécurité là-bas. On ne bombarde pas les hôpitaux.
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