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 joamie + I had to find you, tell you I need you

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Message(#)joamie + I had to find you, tell you I need you EmptyLun 28 Déc 2015 - 0:49

I had to find you, tell you I need you
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Joanne avait tout préparé avec soin. Elle avait même fait une petite liste pour être sûre de n'avoir rien oublié. Il n'y avait pas grand chose, mais tout était très important, elle n'avait pas droit à l'erreur. Elle était bien vêtue, avec cette toute simple robe particulièrement classe, suffisamment moulante pour mettre en valeur toutes ses formes sans pour autant être vulgaire. Des escarpins de même couleur, et le bracelet et le collier que Jamie lui avait offert pour Noël. Elle s'était fait belle pour lui. Elle n'avait qu'un fin manteau pour couvrir ses épaules dénudées. Son coeur battait à folle allure, elle se trouve au trottoir qui était à l'opposé de l'immense maison dans laquelle elle avait un jour habité. Elle avait du garer sa voiture plus un peu plus loin, il y avait beaucoup de monde dans le quartier ce soir-là. Joanne comprit rapidement pourquoi, Jamie avait du monde chez lui. Elle se sentait bête, elle devait bien être la seule dans tout Brisbane qui était seule pour fêter la nouvelle année. Tout ce qu'elle avait préparé tombait à l'eau. Elle ne cachait pas sa déception, et ne savait plus trop quoi faire. La jeune femme restait planté là quelques minutes, les yeux dans le vide, jusqu'à se décider enfin à retourner à sa voiture, et passer le réveillon chez elle. Quelques jours passaient. Une éternité pour elle, à tenter du mieux qu'elle pouvait de rattraper la casse. Elle se sentait tellement bête, d'avoir cru qu'il serait disponible pour la dernière fête de l'année. Cette fois-ci, ses mains tremblaient de plus belle, elle avait perdu beaucoup de courage, depuis l'autre jour. Une nouvelle fois, elle prit sa voiture, et alla se garer dans la rue où il habitait. Etrangement, toujours un peu à distance de la maison. A peine fut-elle sorti de la voiture qu'une petite boule de poil se rua sur elle, en gémissant. Elle n'eut aucun soucis pour reconnaître Milo, qu'elle caressa longuement en lui disant quelques mots doux. Il lui avait manqué. Joanne s'attendait à voir l'autre chien arriver, et le maître pas loin, se disant qu'il allait partir en promenade, mais non. La jeune femme demanda au chien de le suivre, restant bien auprès de ses pieds, la queue remuant dans tous les sens. Elle toqua sur la porte d'entrée, portant la même tenue que l'autre soir. C'était important. Quand Jamie ouvrit la porte, elle ne savait plus quoi dire en croisant son regard, et bafouilla longuement. "Bonjour." commença-t-elle, la voix timide. "Je crois que Milo a réussi à s'enfuir, il s'est rué sur moi quand je suis sortie de la voiture." Avec sa toute petite silhouette, le chien pouvait filer partout. Mais ce n'est pas la véritable raison de sa visite. Même si elle avait pris des journées entières pour tout préparer, elle manquait de mots face à lui. "J'aimerais t'emmener quelque part." dit-elle alors, reprenant les termes qu'elle avait employé le soir de Noël, comme s'il ne s'était rien passé. "Ca ne sera que l'histoire de ce weekend, et tu pourras repartir quand tu veux." réexpliqua-t-elle avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit. Joanne sentait son coeur tambouriner de toute ses forces dans sa poitrine et elle peinait à garder son calme, maintenant que le moment était venu. Elle souriait, non sans nervosité. Elle ne pouvait s'empêcher de se rappeler tout ce qu'il s'était passé le soir de Noël. Elle avait l'impression d'avoir rêvé, et, pourtant, elle savait que c'était bien réel. "Tu n'as pas besoin d'emmener grand chose." précisa-t-elle, espérant de tout coeur qu'il soit dans le même état d'esprit que l'autre soir. "Tu peux même rentrer demain ou... ou même ce soir si tu es vraiment pressé." Joanne tentait de se faire flexible au possible pour ça reste réalisable. "J'ai oublié de t'envoyer un message... Je suis désolée, ça m'est complètement passé par-dessus la tête." dit-elle, se sentant coupable. Elle se disait que s'il refusait, elle ne pourra que s'en prendre à elle-même. "Et... bonne année, Jamie."

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Message(#)joamie + I had to find you, tell you I need you EmptyLun 28 Déc 2015 - 11:19


☙ I had to find you, tell you I need you


La vie semble avoir repris comme si de rien n'était depuis le matin où j'ai fermé la porte de l'appartement de Joanne derrière moi. Les derniers jours de l'année avaient simplement été ponctués de fêtes que j'écumais parfois seul, parfois accompagné. J'ai le sentiment de fuir en permanence, mais je ne sais pas quoi. Je ne me sens à ma place nulle part, j'étouffe où que j'aille. Je suis bloqué dans un étau, la respiration courte, et pourtant je souris. Comme si de rien n'était. Comme si je n'étais pas complètement perdu, absent, fantomatique. La logique voudrait qu'avec le temps, les semaines qui passent, avec l'aide d'Hannah, et toutes ces foules pour me tenir occupé et rencontrer de nouveaux visages, je devrais me sentir de mieux en mieux. Je devrais pouvoir vivre chez moi de nouveau, rire sincèrement, trouver de nouveaux intérêts et enfin garder la tête hors de l'eau. Rien de tout ça. A vrai dire, tout empire. Il est tous les jours plus difficile de quitter le lit, de se concentrer au travail, d'avoir envie de sourire. Je glisse sur cette longue pente lisse, et tout ce à quoi je peux me raccrocher cède sous le poids de la peine, comme deux boulets à mes pieds, qui me tirent vers le bas. Parfois j'ai peur de mon envie de tout lâcher, et me laisser tomber jusqu'en bas. Après tout, on dit souvent qu'il faut toucher le fond pour remonter. Mais j'en suis encore à me débattre. Je n'ai jamais été du genre à baisser les bras et accepter mon sort. Je commence à croire que c'est autant une qualité qu'une malédiction. C'est épuisant, ce devoir de se battre envers et contre tout. Je crois que mes seuls moments de vraie liberté sont là-haut, au deuxième étage, dans l'atelier. Là où je passe les weekends à peindre, somnoler, dormir, dessiner, sans boire ni manger grand-chose ; un peu comme ma propre forme de méditation. Je me recentre sur moi-même, je fais le point, semaine après semaine, et à travers mes toiles, je me vois spectateur impuissant d'une dégradation régulière. Bras croisés, j'observe le pseudo-triptyque que j'ai eu envie de commencer aujourd'hui. Après quelques heures de travail, cela ne ressemble toujours à rien. Mes peintures sont généralement le miroir de mes émotions, et à cet instant, je suis terriblement vide. Non, ça ne ressemble à rien, le vide. A rien, ou à l'anarchie. Je soupire, désolé pour ces toiles gâchées d'être aussi incapable. Je tire une cigarette du paquet qui trône désormais à côté de ma montre sur la petite table, près du canapé toujours aussi délabré. Après l'avoir calée entre mes lèvres, je descends les escaliers jusqu'au rez-de-chaussée ; je ne fume jamais l'unique cigarette de la journée à l'intérieur de la maison. Merci Hannah pour cette habitude contagieuse. Les chiens se mettent immédiatement à sautiller dans tous les sens, s'accrochant à mes jambes toutes langues dehors et les bassins frétillants à l'idée de pouvoir mettre le museau dehors. Depuis que Milo s'est échappé la première fois, les journées entières à pouvoir aller et venir entre le salon et le jardin par les portes fenêtres sont terminées. Ils déboulent donc sur le gazon à toute allure pendant que j'allume la barrette de tabac. Je ne comprends toujours pas ce que ce picotement au fond de la gorge fait pour détendre, mais c'est le cas, et je le savoure les yeux fermés. C'est vers la moitié de la cigarette que l'on toque à la porte d'entrée. Je glisse la clope dans un coin du cendrier sur la table de jardin et file ouvrir. Tomber sur Joanne, pendant les premières secondes, me semble irréel. Pourtant, l'éclat des diamants autour de son cou semble particulièrement réaliste. « ...bonjour. » je murmure. Sourcils froncés, yeux plissés, la mine complètement pris au dépourvu, je n'arrête pas de la regarder en haut en bas, la bouche s'ouvrant et se fermant comme une carpe à chaque question qui me traverse l'esprit -oui, mais pas les lèvres. C'est Milo tirant sur mon pantalon qui me sort de ma léthargie. Il s'était encore échappé, malgré le fait que je sois à côté. Je le prends dans mes bras pour éviter qu'il ne se rue dans le jardin pour s'esquiver de nouveau. Je vais tout bonnement finir par le mettre au bout d'une laisse au fond de la cour, comme une chèvre. « Merci. Il va vraiment finir par se perdre. » je marmonne tout bas, toujours sonné par la surprise, fixant la jeune femme comme si je m'attendais à ce qu'elle s'évapore dans un courant d'air. Alors c'est aujourd'hui qu'elle veut appliquer ce petit plan qu'elle a échafaudé depuis Noël. Je lui avais demandé de me prévenir avant, mais cela lui est sorti de la tête. « J'ai vu ça, oui... » Milo ne cesse de gigoter dans mes bras, se débattre, et passe inlassablement sa lange sur ma mâchoire. Ce qui ne m'aide pas vraiment à me concentrer sur la situation actuelle, où à calmer mon rythme cardiaque. Sans avoir réellement repris mes esprits, j'acquiesce d'un signe de tête et réponds, toujours à voix basse, comme à moitié endormi ; « Je… D'accord, je dois juste préparer quelques trucs... et j'arrive. » Entre temps, Ben a remarqué qu'il y avait du mouvement dans l'entrée, et il ne tarde pas à nous rejoindre. « Entre. » Je fais signe à Joanne de pénétrer dans la maison et ferme la porte derrière elle. Gardant Milo dans les bras, je retourne rapidement dans le jardin pour écraser ce qu'il restait de ma cigarette et ferme les portes fenêtres. Là seulement, le petit chien peut reposer les pattes au sol et filer faire la fête à son ancienne maîtresse, qui lui a décidément autant manqué qu'à Ben. D'habitude, je les laisse chez Hannah, où ils vivent avec moi, même le weekend. Je ne veux qu'être seul ici. Mais la comédienne, éreintée et stressée, ne supporte plus vraiment leurs rares aboiements lorsqu'elle revient de répétition. Parfois leur présence est réconfortante, certes. Parfois, elle peut être irritante. Nerveux au possible, j'envoie un message à Gaby pour lui demander si elle peut s'occuper des chiens ce weekend, sans dire pourquoi je m'absente. Puis je m'apprête à monter dans la chambre pour faire un sac, sans savoir quoi prendre. « Est-ce que je dois emporter quelque chose ou… porter quelque chose de particulier ? » je demande, le pied sur la première marche. Vu la jolie robe que Joanne porte, et la joaillerie luxueuse, je me doute que je ne peux pas me rendre dans ce mystérieux endroit dans ma chemise pleine de peinture et mes lunettes sur le nez.

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Message(#)joamie + I had to find you, tell you I need you EmptyLun 28 Déc 2015 - 12:32

I had to find you, tell you I need you
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Son coeur battait fortement dans sa poitrine, elle avait l'impressoin de n'entendre que ça. Il portait les vêtements qui'il avait lorsqu'il peignait. Néanmoins, elle fut surprise de sentir une odeur qui était inhabituelle chez lui. Elle n'eut aucun mal à remettre un mot dessus et fut triste qu'il en soit arrivé à avoir un besoin quotidien de nicotine. Joanne ne fit tout de même pas de commentaires à ce sujet. Jamie semblait encore bien interloqué de sa présence, il avait la mine fatiguée. Milo gigotait sans cesse dans les bras de son maître, plus que surexcité. Elle ne put s'empêche de sourire en le voyant ainsi. La jeune femme ne savait pas si elle devait se sentir soulagée ou non qu'il ait accepté de venir, mais l'une des plus grosses étapes étaient franchies. Elle lui sourit timidement lorsqu'il l'invita à entrer. Qu'il était étrange de revenir dans cette maison, chargée en souvenirs. Et c'était tout aussi bizarre de se revoir après cette nuit de Noël plus qu'irréelle. La jeune femme gardait ses mains dans les poches de sa veste, jouant nerveusement avec ce qui s'y trouvait dedans, notamment les clés de sa voiture. Elle n'osait pas trop s'avancer, voir s'il y avait eu du changement. Jamie la sortit de ses pensées en lui demandant s'il devait enfiler quelque chose de particulier. Il se le demandait certainement après avoir vu la manière dont Joanne était vêtue. "Non, non. Habille-toi comme tu le sens... Comme tu veux. Cela n'a pas d'importance." dit-elle en bafouillant un petit peu, très nerveuse. Puis il monta à l'étage afin de préparer quelques unes des ses affaires. Ben et Milo ne manquaient pas d'exprimer la joie de revoir la petite blonde en venant se coller contre elle. Joanne manqua de tomber à plusieurs reprises. Elle s'accroupit pour les chérir tous les deux le temps qu'il finisse de se préparer. Quelques minutes plus tard, Jamie redescendit, il s'était changé et avait abandonné ses lunettes, et avait un petit sac de voyage en main. "Tu as l'air fatigué." dit-elle, l'air inquiète. Joanne avait de lui caresser tendrement la joue, faire n'importe quel geste affectueux. Mais elle savait qu'elle n'en avait pas le droit. "Tu es prêt ?" finit-elle par demander. Ils sortirent tous les deux de la maison et marchaient côte à côte jusqu'à la voiture de la jeune femme. Une fois installés, elle lui précisa tout de même. "Il faut que nous allions à l'aéroport. Je n'en dirai pas plus." dit-elle avec un sourire timide. Elle espérait juste que tout fonctionne, que les changements qu'elle avait du faire soit bien pris en compte. La route fut silencieuse jusqu'à destination. Arrivés là-bas, elle l'emmena directement avec lui à la porte d'embarquement, prenant le soin de lui cacher là où ils allaient se rendre. On les accueillit directement dans l'avio, bichonnés à souhait. Joanne avait investi, et pas qu'un peu, dans des sièges en première classe. Elle avait contacté l'équipage pour maintenir le secret jusqu'au bout, ils s'étaient montrés particulièrement conciliants, certainement parce qu'ils savaient qui ils accueillaient à bord. Ils s'installaient, et attendaient le décollage. Les fauteuils étaient l'un à côté de l'autre. Elle ne voulait pas que le voyage n'importune le bel homme, elle avait préféré mettre plus d'argent pour qu'il s'y sente à l'aise. Elle l'était beaucoup moins. "Tu as bien fêté la nouvelle année ?" finit-elle par demander, alors que l'avion décollait. Elle espérait qu'elle ne lui retourne pas la question, elle serait embarrassée de lui raconter son réveillon à elle, qui n'avait rien de joyeux. Ils étaient aux petits soins, l'hôtesse de l'air était particulièrement attentive au besoin de chacun - le fait que Joanne soit enceinte jouait aussi certainement beaucoup. Elle avait expliqué brièvement le voyage à son médecin, qui trouvait cela acceptable. Une de ses mains était constamment posé sur son ventre, le caressant doucement avec le pouce. Son coeur continuait de battre à toute allure. Peu avant que l'avion n'arrive à destination, l'hôtesse venait en informer Joanne. Une fois partie, elle dit au bel homme. "Il faut que je te bande les yeux, pour que ça reste une surprise jusqu'au bout. Il n'y a pas de mauvaise blague, rien de ce genre." Ce n'était clairement pas le style de la jeune femme, mais elle préférait tout de même le spécifier. Elle sortit de son sac un petit foulard noir qu'elle déposa très délicatement sur ses yeux et fit un noeud derrière sa tête. Ses doigts restaient doux, elle caressa l'une de ses joues avant de rompre ce contact physique avec lui. Sans qu'elle ne s'en rende compte, il y avait aussi une certaine confiance qui devait à nouveau s'établir, pour qu'il la suive les yeux fermés jusqu'à l'endroit désiré. Les roues de l'avion touchèrent enfin le sol, les passagers débarquaient. Elle attendit que tout le monde soit sorti afin de ne pas être trop dérangé, et pour que personne ne bouscule Jamie. Elle le prit par la main et le guida, le prévenant systématiquement de potentiels obstacles, elle faisait attention au moindre détail. Qu'il était étrange de lui tenir aussi longuement la main, ou le bras. Ils devaient prendre un taxi pour enfin arriver là où ils étaient attendus. Par chance, il faisait merveilleusement beau, ce jour-là. Plus ils s'approchaient, plus son coeur s'accélérait. Arrivés sur place, on les guida jusqu'à la destination final. Il était fort possible que Jamie reconnaisse certaines odeurs, certaines sensations, certains bruits. "Nous sommes presque arrivés." dit-elle tout bas, en ouvrant une porte. Elle le fit entrer, et le guida jusqu'à l'extérieur. Ce ne fut que sur  la terrasse de la suite de l'hôtel de Sydney qu'ils avaient tant aimé autrefois qu'elle lui retira le foulard des yeux. Joanne laissa le temps à ses yeux de se refaire à la luminosité. Même si c'était la fin d'après-midi, le soleil était encore relativement haut dans le ciel. La belle blonde le regarda longuement, attendant une réaction, qu'elle soit positive ou négative. Mais elle savait que si elle laissait les minutes défiler, elle allait se défiler avec elles. Alors, Joanne commença à parler. "Depuis que je t'ai rencontré, tu occupes constamment mon esprit. Tu en as pris possession dès le premier regard, et depuis, je ne cesse de penser à toi. A nous. A tout ce que nous étions parvenus à construire malgré nos différences et l'impossibilité d'exprimer notre amour pour chacun comme nous l'aurions voulu. Mais nous avions trouvé un moyen, en créant notre univers, notre bulle, dans laquelle nous nous sentions si bien." Elle sourit en resonger à ces sensations, à cette sérénité dès qu'elle était auprès de lui. "Je n'ai rien écrit, ça vient tout seul, ça peut paraître un peu décousu." Elle était un peu gênée. Joanne n'était pas aussi beau parleur que lui. "Et je sais que j'ai eu tort de penser pour toi, d'avoir choisi pour toi. C'était la preuve-même que je n'étais pas faite pour toi, et je l'ai regretté trop tard. Je t'ai dit que je voulais réparer mon erreur, et c'est pour ça que j'ai voulu t'emmener ici." Là où il l'avait demandé en mariage, là où ils avaient concçu leur enfant. Ils avaient tellement aimé cet hôtel qu'ils voulaient y retourner. Les voilà. "Notre fils, toi... Vous êtes les deux hommes de ma vie. Et je ne veux plus jamais personne vous atteindre de n'importe quelle manière. Je ne veux plus que l'on soit capable de nous séparer. Parce que sans vous deux, je ne suis plus rien. Il n'y aurait plus rien pour me définir. Et lorsqu'il sera né, je ne serai que définie par son bonheur et son épanouissement, je ne vivrai que pour lui. Parce Joanne n'est plus rien sans Jamie, sans son fils." Ses yeux étaient plus que sincère, plus qu'amoureux, plus que tout. Joanne ne parlait qu'avec son coeur, comme ça venait, ne laissant aucune barrière la freiner dans quoi  que ce soit. Elle savait au fond que c'était sa dernière chance, elle le lui avait déjà dit. "Je sais que tu ne peux pas me pardonner ce que j'ai commis, que peut-être, tu n'y arriveras jamais. Et je le comprendrai, j'en subirai les conséquences s'il le faut. Tout comme je sais que tu ne m'appartiendras plus. Ta peau, ton odeur... Tout a changé. Et je l'accepterai aussi. Si tu ne me fais plus confiance, si tu penses que mes promesses sont vaines, alors créons des faits. Si tu préfères appuyer tout ça par un quelconque contrat, pacte, que sais-je... Je signerai sans hésiter. Qu'importent les conditions que tu veuilles que je respecte, j'accepterai." Elle continuait sa tirade, de peur de s'arrêter dans son élan et de ne plus être capable d'arriver jusqu'au bout. Elle sortit de son sac une grande enveloppe, expliquant tout ce qu'elle contenait. "Dans cette enveloppe, j'ai les papiers pour rendre l'appartement. Ils sont signés, il n'y a plus qu'à les envoyer. Pas de retour en arrière." C'était pour elle une étape pour avancer, arrêter de regarder constamment derrière elle. "Et le mandat par rapport à ton père. Ce n'est pas encore mis en application et ça ne le sera pas si ce n'est pas envoyé. Tu choisis. Il y a aussi les derniers clichés du petit. Ils datent d'avant-hier." Il restait le père, et, après de longues réflexions, bien qu'au fond, ça ne l'enchantait guère, il avait aussi le droit d'avoir le dernier mot sur la relation qu'aura leur enfant avec Edward Keynes, ce monstre. "Je t'aime, Jamie, je t'aime plus que de raison, et c'est incontrôlable. Je ne vois que mon avenir avec toi, je veux ne faire que ton bonheur, être là quand tu en as besoin. Construire cette famille dont nous rêvions. Ton bonheur fera le mien. Je veux pouvoir t'offrir ce que tu désires le plus, recréer notre monde dans lequel nous étions si bien. Que je puisse te retrouver, et t'aimer. Panser les blessures que je t'ai infligé de la manière dont tu voudras. Ou me les faire subir à la même échelle." Ensuite, avec un peu de difficultés, elle se mit à genoux, les deux à terre. "Mais il y a une chose dont je suis certaine, c'est que je veux faire toute ma vie avec toi. Te chérir jusqu'au bout et même au-delà, construire tout ce dont nous rêvions." Ses yeux se mirent à briller, même à se border légèrement de larmes. "Je t'aime." Sa voix tremblaient, aussi. "Lord Jamie Keynes, voulez-vous m'épouser ?" dit-elle en sortant un écrin de la poche de sa veste, contenant un anneau en platine, très finement sculpté, autant sur la face que sur le côté. Joanne ne savait pas vraiment pourquoi elle était passée au vouvoiement, certainement à cause de son titre, elle n'en savait rien. "Laissez-moi vous appartenir pleinement aux yeux de la loi, aux yeux de l'univers. Quand tu voudras." Joanne avait en tête de lui proposer de l'épouser quand il le voudra, même dans la minute, au moins le mariage civil, même s'il n'y avait qu'eux deux. Et faire peut-être plus tard le grand mariage dont ils avaient parlé, mais elle n'osait pas. Elle n'osait plus envoyer des plans sur la comète, bien qu'ils savaient tus les deux que les meilleurs décisions prises étaient les plus précipitées, dans leur couple.

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Message(#)joamie + I had to find you, tell you I need you EmptyLun 28 Déc 2015 - 14:38


☙ I had to find you, tell you I need you


Complètement à côté de mes pompes, je monte l'escalier, fourre quelques vêtements au hasard dans un sac attrapé sans réfléchir, juste de quoi passer le weekend. En pilote automatique, je me déshabille, prends je ne sais quel pantalon et chemise -du noir et du blanc, on ne peut pas se tromper avec ça. Et, histoire d'enfin me réveiller, mettre les pieds sur terre, je me passe un peu d'eau froide sur le visage. Mon regard se pose sur mon reflet. Je n'avais pas remarqué que mes traits étaient tirés à ce point. J'aurais sûrement besoin d'un coup de rasoir. De couper mes mèches brunes. Tant pis. Je me répète quelques secondes que je vais bien. Joanne est en bas. Je ne sais pas ce qu'elle compte faire, où elle va m'emmener, encore moins pourquoi. Qu'est-ce que je déteste les surprises. Je passe mécaniquement une main par mes cheveux, remonte les manches de ma chemise sur mes avant-bras ; autant de geste qui ne sont effectués que pour vérifier que je suis en possession de tous mes moyens, qui m'aident à me concentrer, me recentrer. Je respire plusieurs fois, jusqu'à ce que l'allure de mon rythme cardiaque me semble décente. Petit à petit, je retrouve contenance. Quand je retourne dans la chambre pour fermer mon sac, après avoir jeté mes lunettes dedans, je suis calme. Quand je descends chaque marche de l'escalier, je suis assuré. « Je vais bien. » dis-je avec un sourire en coin pour rassurer Joanne. Puis j'acquiesce d'un signe de tête ; je suis prêt à y aller. Je caresse et embrasse Ben et Milo encore une fois avant de fermer la porte de la maison derrière nous. A partir du moment où leurs aboiements se taisent, tout n'est que silence. Je laisse la jeune femme nous conduire jusqu'à l'aéroport, faisant simplement signe d'avoir bien entendu ce qu'elle me dit. Je ne dis rien de tout le trajet, bras croisés, et observant la route. Jouant le jeu, je ne cherche pas les panneaux de l'aéroport des yeux à la recherche d'un indice sur notre destination. Au mieux, je reconnais l'aile des courriers nationaux, et devine que nous ne quittons pas l'Australie. Je n'y peux rien, je suis observateur -appelons ça une déformation professionnelle. Je me laisse guider jusqu'à la porte d'embarquement, puis dans l'avion. Toujours sans un mot. En traversant l'appareil de classe en classe, je comprends que Joanne a réservé la première classe. Ce n'est qu'une fois installés dans nos fauteuils, voyant la main qu'elle garde posée sur son ventre que je me dis que prendre l'avion n'est peut-être pas l'idée de l'année pour elle. Mais elle est responsable, me dis-je, sûrement a-t-elle demandé l'autorisation à son médecin avant -oui, ça serait son genre. Je me fais servir un thé pendant le vol, histoire d'avoir de quoi occuper mes doigts pendant un moment. Le nez dans ma tasse, je me contente de secouer la tête affirmativement quand Joanne me demande si j'ai fêté le nouvel an. Je suis trop mal à l'aise et perturbé par tout ceci que je ne souhaite pas articuler le moindre mot. Ce n'est pas contre elle, ce n'est pas de la contrariété, et je ne cherche pas à lui être désagréable. Mais je me confine dans ma bulle, dans mon coin, en attendant de savoir ce que la jeune femme me réserve comme surprise -c'est d'ailleurs, généralement, la réaction qu'on récolte lorsque l'on veut m'en faire une. Toujours docile, j'autorise Joanne à me bander les yeux. Cela me semble vraiment too much, mais qu'importe, je ne suis pas de mauvaise foi. Me fiant aux bruits, aux indications de la jeune femme et à sa main qui me guide, je comprends plus ou moins lorsque nous quittons l'avion, l'aéroport, quand nous montons dans un taxi, nous arrêtons, en descendons. Aux sons, si spécifiques, je reconnais un hôtel. En dehors de l'aéroport, c'est le seul endroit où l'on peut entendre autant de valises rouler sur le sol et de sonnettes d'ascenseurs. Il y a l'odeur iodée de la mer partout. Les pièces s'imbriquent, et quand Joanne détache le foulard noir qui couvre mes yeux, je constate que j'étais au moins parvenu à deviner où nous nous trouvons. La raison, elle, m'échappe toujours autant. Pendant un moment, mon regard glisse sur la surface de l'eau, le reflet de l'Opéra de Sydney, le long du pont qui mène à l'autre rive ; j'ai même un petit sourire en coin en retrouvant cette vue si particulière, chargée de souvenirs. Je pose mes mains sur la rambarde en bois, palpant un peu la réalité de l'instant. Mes yeux se posent finalement sur la jeune femme qui brise le silence. Elle se lance dans un long monologue dont je n'ose pas la tirer une seule fois. Mes yeux se plissent parfois en l'écoutant, très attentivement, cherchant toujours à voir au-delà de chaque phrase, à deviner où elle veut en venir. Je l'entends s'étaler sur tout ce que nous n'avons plus, tout ce à quoi elle a mis fin. Une erreur qu'elle reconnaît. Elle n'a pas seulement choisi pour moi. Elle a craché sur tout mon amour pour elle, sur tout ce que j'étais prêt à faire pour elle. Elle a tout piétiné. Elle a tourné le dos a tout ça comme si cela ne pourrait jamais être assez. Je n'étais pas assez. Elle n'avait pas assez confiance en moi. Je ne valais pas le coup. Je ne valais même pas la peine qu'elle vienne elle même me rendre sa bague. Non, elle n'a pas fait que choisir pour moi. Son geste allait bien plus loin que ça. Ce qu'elle ne comprend pas, ce qu'il n'y avait déjà rien ni personne pour nous séparer, avant. Rien, à part elle. Et c'est elle seule qui a tout fait imploser. Ses regrets ne sont pas suffisants pour m'inspirer du pardon. Si c'est ce qu'elle attend de tout ceci, elle sera déçue. Il faut bien plus qu'un mois de séparation et quelques belles paroles sur des yeux larmoyants pour que j'accepte d'effacer l'ardoise. Je peux l'aimer autant que possible, ce n'est pas aussi simple. Toute confiance est rompue. Il n'est plus seulement question d'appartenir à qui que ce soit, elle à moi, ou l'inverse. C'est plus. Beaucoup plus. Je ne saurais pas définir ce qu'elle a brisé, mais c'est au-delà de tout ceci. Du bout des doigts, je prends l'enveloppe que Joanne me tend. Un tas de papiers qui se veulent comme autant de preuves de bonne foi. Alors quoi, je l'emprisonne chez moi et tout est solutionné ? Je suis de plus en plus perdu, je ne comprends vraiment pas à quoi tout ceci rime. Ce n'est que lorsque la jeune femme pose ses genoux à terre que le sens de ses intentions me frappe de plein fouet. Je serre un peu plus la rambarde de peur d'être lâché par mes jambes. Un immense vent de panique me traverse tout entier, arrête ma respiration, lance mon coeur à une allure anarchique, me fait violemment trembler des pieds à la tête. Mon crâne va exploser. Faites qu'elle n'articule pas ces mots là. Pitié. Mais ils sont bien là, comme autant de lames qui charcutent ma chair. La panique grossit, comme un virus fulgurant qui me terrasse dans la seconde. Je parviens à peine à regarder l'anneau qu'elle tient dans ses mains plus d'une seconde. Non. « Je suis désolé. » je murmure à peine, la gorge si serrée que c'en est douloureux. Mes mains, tremblantes, se posent sur celles de Joanne, et referment l'écrin. « Je ne peux pas. » Comment pourrais-je ? Accepter de l'épouser, reprendre l'histoire juste avant qu'elle ne gâche tout, juste parce qu'elle se livre de cette manière, qu'elle accepte d'être mise en cage, parce qu'elle a des regrets, parce qu'elle a enfin ouvert les yeux, alors que je n'ai plus confiance en elle, que je n'ai rien pardonné ? Ca serait participer à une mascarade malsaine. Ce n'est pas ainsi que je vois les choses. Ce n'est pas ainsi que cela doit se passer. Je ne peux pas l'accepter. Seigneur, j'ai la nausée. C'est si difficile. Elle ne comprend sûrement pas, et je ne suis pas en état d'expliquer mon choix. Mon choix. Est-ce que je viens vraiment de dire non à celle que j'aime plus que tout ? Est-ce que je viens de refuser cette chance ? Mais qu'est-ce que je fais ? Je plaque une main sur ma bouche, réalisant mes paroles. Le regard fuyant, je cherche un point d'accroche. « Je ne sais pas. » Cette fois, mes jambes me lâchent. Adossé à la rambarde de la terrasse, je me laisse glisser pour m'asseoir par terre. « Je… Laisse moi un instant, j'ai besoin de… » C'est un bon retour des choses, non, de refuser sa bague après la manière dont elle a rendu la sienne ? C'est une vengeance en bonne et due forme, après tout. Sauf que je ne veux pas me venger. Je la veux elle. « D'être seul... Et d'air... » J'ai vraiment l'impression d'étouffer. Mes yeux sont terriblement secs à force d'être perdus dans le vide.

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Message(#)joamie + I had to find you, tell you I need you EmptyLun 28 Déc 2015 - 15:30

I had to find you, tell you I need you
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Il était si simple de briser un rêve. Il suffisait parfois d'un regard. Pas plus. Et cette boule de cristal, si fragile, qui semblait promettre des jours meilleurs se fissurent doucement, ruinant tout le tableau, jusqu'à ce qu'elle éclate en mille morceaux. Impossible de les rassembler, il y en avait beaucoup trop. Et tout s'évapore, tout devient poussière, c'était le néant. Les bruits de l'océan emportaient avec lui les restes, les quelques miettes d'une âme brisée, dont les particules s'étaient faufilées à travers le bois de la terrasse pour aller se plonger dans le plus profond des abysses. Il n'y avait là que du noir, on n'y voyait plus rien. Il était impossible d'apercevoir ou de deviner l'approche de rochers pointus lacérants sans cesse ce qu'il restait. Des plaies profondes que l'eau salée venait endolorir davantage. Le sel s'imprégnait dans les plaies comme du poison, s'infiltrant dans chacune des veines et se satisfaire de la douleur complémentaire qu'il était capable de faire. Et que restait-il, une fois que ces morceaux atteignent le fond ? Etait-ce encore existant ? Pouvait-on encore aller les chercher quelque part ? On en doutait, même avec une excellente vision, il ne restait rien à voir que des lambeaux, des restes sur lesquels il était impossible de construire quoi que ce soit. Il n'y avait plus rien, plus aucune lueur. Plus aucun rêve, plus aucune ambition, plus d'âme. Le monde continuait de tourner, se fichant bien des dégâts causés, les restes allaient être ignorés, puis ensuite, simplement oubliés. L'histoire était ainsi faite, il n'y avait rien qui pouvait changer quoi que ce soit. Joanne avait toujours était un peu rêveuse. Que se passait-il, quand ce genre d'expérience insoutenable se passait pour une personne qui adorait l'imaginaire, pour qui les rêves signifiaient tout. Elle n'avait plus de prénom, plus de personnalité, elle n'avait plus rien. Plus rien d'humain, plus rien de vivant. Elle avait tout donné de ce qui lui restait pour ce moment, tout donné d'elle, de sa personne, de ce qui lui restait d'économies. Encore une fois, elle avait un peu trop rêvé. Elle n'arrivait plus à respirer, ni même à penser. Elle était pétrifiée, ses yeux ne clignaient même plus. Celle qui avait perdu son nom, qui avait perdu tout d'elle se transformait en statut. Les mains de Jamie, qui se posaient délicatement sur les siennes. Ce contact la sortit de sa torpeur, mais de la manière la plus désagréable qui soit. Ses mains lui semblaient glaciales, son toucher semblait si douloureux qu'elle sursauta, plus par crainte d'autre chose. Ses paroles lui semblaient vides, si vides. Comme de lointains échos. A bout de force, elle se laissa tomber, s'appuyant sur ses mains afin de se maintenir assise. L'écrin était tombé à terre. Sa chute était lourde, mais elle n'y prêta plus aucune attention. A quoi bon ? Ses yeux bleus, qu'il avait toujours tant aimé, perdaient de leur lueur, jusqu'à ne plus rien y avoir, si ce n'est l'obscurité des ces abysses qui s'étaient emparée d'elle. Machinalement, elle retira ses escarpins. Elle n'avait plus aucune raison de bien se présenter pour qui que ce soit. Elle enlevait tout. Le bracelet, le collier, tous les bijoux qu'elle portait, et les posa délicatement sur la petite table en bois de la terrasse. Joanne n'était plus, on ne pouvait que la définir par un elle. "C'était ça, ma dernière chance." dit-elle à vois basse, d'un monocorde et dépourvu de tout, comme on ne l'avait jamais entendu. "Qu'est-ce que j'ai été bête." Elle aurait pu en rire jaune, ou nerveusement, mais elle n'avait plus le coeur à rien. A se demander si elle avait encore un coeur. Une vengeance tout bien comme il le fallait, elle devait largement mériter une telle revanche. "J'ai réservé la suite pour les jours qui viennent, tu peux y rester autant que tu veux. C'est déjà payé, de toute façon." dit-elle, sans le regarder. Elle quitta la suite en question, n'ayant pas envisagé grand chose en cas de refus, comme c'était le cas. Elle déambulait dans les couloirs, jusqu'à se rendre à la réception de l'hôtel, où le directeur réglait une affaire dans le coin. Il avait fini par la connaître, et Jamie aussi, et savait qu'ils étaient de précieux clients. Hors de question qu'ils ne se sentent pas bien dans son hôtel. "Miss Prescott, tout va bien ? Vous me semblez bien pâle." Elle haussa les épaules. "Y a-t-il quelque chose qui ne vous satisfait pas ?" Elle hocha négativement la tête. Tout était parfait, dans cet hôtel. "Harry, dites-moi, que nous reste-t-il au niveau des disponibilités ? Il y a une autre suite de disponible, non ?" Il avait certainement du deviner que Jamie était déjà dans la plus prestigieuse d'entre elle et qu'elle avait besoin de se retrouver seule. "Oui, Monsieur, la Rickson Suite est bien disponible." dit le réceptionniste en vérifiant sur son ordinateur. "Très bien, réservez-là au nom de Miss Prescott, tout les frais seront pris en charge par l'hôtel. Veillez bien à ce qu'elle ait tout ce dont elle a besoin." "Bien, Monsieur." Le directeur récupéra le pass et guida lui-même la jeune femme jusqu'à la suite en question. Elle ne comprenait pas vraiment ce qu'il se passait. "Prenez vos aises, je vais demander à ce que l'on vous rapporte de quoi vous désaltérer." assura le directeur. Elle le remercia, puis il s'en alla. La douleur était toujours bien présente. Les fragments qu'il restait d'elle souffrait de manière abominable, c'était inhumain. Elle s'installa dans l'un des fauteuils, sentant ses jambes faiblir. Elle n'était plus Joanne, elle n'était plus rien. Sauf peut-être cette poupée de chiffon avec laquelle on pouvait faire n'importe quoi. Rien de plus.

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Message(#)joamie + I had to find you, tell you I need you EmptyLun 28 Déc 2015 - 17:28


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« Vous avez vu passer Joanne Prescott, de la suite... » « Il y a quasiment une heure, oui. » Mon regard laisse bien deviner que j'attends bien plus d'informations que cela de la part de l'homme à l'accueil, mais celui-ci prend l'air idiot de ceux qui veulent vous faire croire qu'ils ne comprennent pas ce que vous voulez. Calmement, j'insiste ; « Est-ce que vous savez où elle est allée ? » « Je ne peux rien vous dire, nos clients attendent de nous la plus grande discrétion... » Son expression change du tout au tout lorsqu'il voit les quelques billets qui glissent sur le comptoir et qu'il s'empresse de fourrer dans une poche de sa veste. « Dans la Suite Rickson. Deuxième étage. » Je le remercie d'un signe de tête, attrape le laisser-passer qu'il me tend, et retourne attraper l'ascenseur avant que les portes ne se ferment. Je suis au bon étage rapidement, là où le couple avec qui j'ai partagé ces quelques secondes descends aussi. Je trouve la chambre en question au bout de quelques pas dans le couloir, avec une certaine détermination. Sans frapper à la porte, sans m'annoncer, j'ouvre celle-ci et entre dans la Suite. Je tombe sur une Joanne qui se décompose dans un fauteuil, pieds nus, le regard vide. J'approche en douceur, comme on s'avance vers un animal blessé et apeuré. Accroupi face à elle, je prends ses mains dans les miennes. Plus de panique, plus de tremblements. J'ai eu toute une heure pour réfléchir, et cette fois, je sais. « Est-ce que tu comprends, maintenant, Joanne ? » je demande en cherchant son regard. C'est important. Sans cela, rien ne peut avancer. « Est-ce que tu comprends vraiment l'ampleur de ce que tu as fait en rendant ta bague ce jour là ? » Je l'espère de tout coeur, qu'elle réalise qu'elle n'a pas que fait glisser un anneau de son doigt, qu'elle n'a pas fait que rompre. Que ce geste signifiait tellement plus, et qu'il a fait bien plus de mal que tout ce qu'elle pouvait imaginer. « Est-ce que tu sens le vide ? Est-ce que tu sens la hauteur de la chute ? » je demande d'une voix douce, posée. La jeune femme n'a pas besoin de répondre, son regard offre une parfaite lecture de son esprit à cet instant. Éteint et sans couleurs. Oui, elle sent la froideur de ce vide, cruel, qui fait cesser le coeur de battre. « Je sais que tu as tout investi dans ce moment, tu as tout donné. » Elle n'a pas les moyens de s'offrir tout ceci. Mais plus que cela, elle a tout planifié des jours à l'avance pour que ce soit parfait. Elle a placé tous ses sentiments dans chaque mot de sa longue tirade. Elle s'est donnée corps et âme. « Comme j'ai toujours tout donné pour toi. » Que ce soit du matériel ou de l'affection. Je suis loin d'être parfait, j'ai failli plus d'une fois, mais jamais je n'ai cessé de lui donner tout ce que j'avais dans le seul but de la rendre heureuse. J'aurais toujours tout donné pour elle. « Maintenant tu sais ce que ça fait de voir que tout ce que tu peux donner n'est pas assez. » Elle vit, à cet instant. Elle voit le mal que cela fait. La blessure que cela crée au moment où on réalise que faire de son mieux n'est pas suffisant, et tout ce qu'on a déjà donné non plus. Ca brise toutes les certitudes, tous les rêves. Ca brise le coeur et les os sous la pression de toute cette peine qui écrase le corps. « Alors toi aussi tu n'es plus sûr du sens de quoi que ce soit ? Tu te demandes qui tu es, et ce que tu vas faire maintenant ? Est-ce que tu as l'impression qu'il est humainement possible de recoller tous tes morceaux ? » Non, sûrement pas. Ils sont trop petits. « Alors peut-être que tu peux enfin avoir une idée de ce que je ressens depuis un mois. » Le vide, la chute, la perte de tous les repères, toutes les certitudes, de son propre nom, et l'impression que rien ne peut rien y faire. Délicatement, je dépose un baiser sur les mains de Joanne. Je ne cherche pas à être moralisateur. J'ai besoin qu'elle comprenne. « Ce n'est pas que je ne veux plus faire ma vie avec toi. C'est tout ce que je souhaite. Mais il n'y a aucune dignité, aucune beauté dans le fait d'accepter une demande en mariage basée sur le désespoir. On mérite tellement mieux que ça. » Cela n'a pas de sens de se marier sans confiance, sans pardon, sans avoir tourné la page. Je ne veux pas que Joanne soit ma prisonnière, qu'elle se dévoue au point de s'oublier. Ce n'est pas sur ce genre de bases malsaines que je veux me marier. « Et ce n'était pas ta dernière chance. On sait tous les deux qu'il existe autant de nouvelles chances que de jours dans une vie. » dis-je avec un petit sourire. Il y a eu la chance au poste de police, puis celle au musée, sans oublier celle qu'elle m'a donné en venant à Londres, celle que je n'avais pas mérité après avoir été brutal avec elle, entre tant d'autres. « Joanne, si tu as été capable de briser des fiançailles sur le coup de la panique, comment est-ce que je peux être sûr que tu ne briseras pas un mariage de la même manière ? » Je ne peux pas remettre mon coeur entre les mains de quelqu'un qui ne se sent pas assez solide, qui n'a pas confiance en moi, et qui doute en nous. Je ne referai pas cette erreur. Je préfère souffrir seul et attendre que mes blessures se ferment plutôt que de revivre ça. Tendrement, je pose une main sur la joue de Joanne, caresse doucement sa peau. L'émotion fait repartir mon coeur à toute allure, et il fait briller mon regard. Mes nerfs ne tiennent plus qu'à un fil, et je tire dessus de toutes mes forces pour tenir ce discours, faire un pas vers elle. « Je t'aime... » De la poche de mon pantalon, je sors l'écrin qu'elle me tendait tout à l'heure et le dépose dans ses mains. « Tiens. Réfléchis vraiment à tout ça, il faut que tu saches exactement ce que tu veux et que tu aies conscience de tous les bons autant que les mauvais côtés de ce dans quoi tu t'embarques. Refais ta demande si tu es absolument sûre de toi. »

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Message(#)joamie + I had to find you, tell you I need you EmptyLun 28 Déc 2015 - 18:36

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Inerte, immobile, Joanne ne faisait plus attention à rien. Pas même le temps qui défilait, pas même l'employé qui était venu lui rapporter des boissons fraîches. Elle se sentait horriblement vide, et elle ne voulait que pour dernière amie la solitude. Celle-ci ne l'avait jamais déçu, elle se montrait toujours présente quand elle en avait eu besoin. Pas d'infidélité, pas de faux bond, sauf quand lorsque quelqu'un d'autre se permit de rentrer dans la suite sans frapper à la porte, ni même se présenter. Celui lui importait peu. Il s'approchait d'elle, s'accroupit en espérant trouver son regard. Mais il n'y avait plus rien à chercher. Elle sursauta lorsqu'il lui prit doucement les mains. Elle ne comprenait pas ce qu'il cherchait à faire, s'il voulait la briser davantage pour que sa vengeance soit à la hauteur de ses espérances. Il se délectait certainement de la voir ainsi, et de pouvoir faire la leçon derrière. Et cela ne faisait que creuser le vide, écraser les morceaux qu'il restait d'elle en fines particules. Elle était tout bonnement irréparable. Il n'attendait même pas qu'elle répondre quoi que ce soit, il avait la réponse sous les yeux. Joanne était de toute façon incapable de dire quoi que ce soit. Elle aurait grandement besoin d'exprimer sa peine, sa déchirure, mais rien ne venait. Le bel homme comparait l'expérience de la jeune femme à la sienne, ce qu'il avait vécu depuis qu'elle avait rendu la bague. Elle n'en était pas certaine, tout le monde vivait les choses tellement différemment. Elle, par exemple, ne voulait pas aller se consoler dans les bras d'un autre. Alors que c'était ce qu'il avait fait. Joanne se gardait bien de le lui dire, elle n'en avait pas la force de toute manière. Elle ne comprenait plus rien, tout ce qu'il disait n'avait plus de sens. Il refusait les engagements, et, une heure plus tard, dit que c'était la seule chose qu'il souhaitait. Joanne en avait le tournis. Son regard restait des plus vides, toujours rien, toujours pas de lueur. C'était peut-être ça, son objectif, d'être sûr qu'elle n'ait plus d'âme, qu'elle n'ait plus rien pour la définir. "Je ne mérite plus rien." dit-elle tout bas. C'était l'une des rares phrases qu'elle avait comprise. "Ca ne se brise pas, un mariage." dit-elle, l'air tout aussi perdu. La valeur sacrée qu'elle attache à cet acte d'amour était démesuré pour la jeune femme. Elle pourrait rompre n'importe quelle relation, voir mêmes des fiançailles, mais elle ne serait jamais capable de demander un divorce. La valeur d'un mariage lui était inestimable. Elle se mit à trembler lorsqu'il posa sa main, même si c'était de la manière la plus délicate qui soit, sur sa joue. La jeune femme ne comprenait pas ses intentions. Il venait de lui essuyer un refus, et voilà qu'il la poussait presque à recommencer. "Pourquoi ?" dit-elle, de manière à peine audible, tellement sa gorge s'était spontanément serrée. Jamie avait même ramené l'écrin contenant la bague qu'il était sensé porter. Tout ceci n'avait ni-queue, ni-être. Mais son regard n'avait rien retrouvé de ce qu'il avait d'antan. "C'était ma dernière chance." se répéta-t-elle. Un long moment de silence régna dans la pièce. "Ce sera pour mieux refuser une seconde fois ? Pour être sûr d'écraser ce qu'il reste de moi ?" Il lui avait fait de faux espoirs la nuit de Noël, pourquoi changerait-il sa technique du tout au tout ? "La vengeance aura été faite en bonne et due forme." Et tout aurait été correct. Joanne restait toujours aussi inexpressive, vidée, désespérée. "Rien ne me dit que tu me fais à nouveau confiance, que tu veuilles à nouveau de moi, que tu me pardonnes. A quoi ça servirait que je te redemande quoi que ce soit ?" Elle haussa très discrètement les épaules. "Je n'ai plus rien, Jamie. Je t'ai tout dit, et je ne sais plus ce que je dois faire pour espérer que tu me reviennes." Elle aurait adoré se lever, prendre l'air, mais elle était à bout de force, autant moralement que physiquement. Les minutes de silence entre chacune de ses paroles étaient horriblement longues. "Ca fait longtemps que je suis sûre de moi. Au début, je voulais t'emmener ici pour Nouvel An, je me suis dit que les feux d'artifice seraient magnifiques vu de la terrasse." L'écrin bougea tout doucement entre ses doigts. Il lui semblait tellement lourd, tellement pesant. "Quand j'ai voulu venir te chercher, j'ai vu que tu avais du monde à la maison, donc je suis repartie. Ca a été un peu un challenge, de réussir à tout décaler." expliqua-t-elle. Elle ne savait pas pourquoi elle lui racontait cela. Elle ne savait plus rien. Il devait bien se moquer d'elle, à lui dire de retenter sa demande si elle était sûre d'elle, alors qu'il venait de ruiner le peu de confiance qu'elle avait en elle. "La dernière chose dont je suis absolument sûre, c'est que je t'aime." dit-elle. Et c'était ce qui faisait le plus mal. Mais apparemment, ce n'était pas suffisant pour lui. Joanne restait tout aussi vidée qu'au début, toujours pas de lueur, toujours pas d'expression sur son visage. Elle était vaincue.

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Message(#)joamie + I had to find you, tell you I need you EmptyLun 28 Déc 2015 - 19:36


☙ I had to find you, tell you I need you


Non, elle ne semble pas comprendre. Si elle pense que tout tourne toujours autour d'elle, que ELLE ne mérite plus rien, alors elle n'a rien compris. Ce n'est pas à propos d'elle. Tout comme ce n'est pas à propos de moi. Parce qu'il est évident que nous ne sommes pas grand-chose l'un sans l'autre, alors penser de cette manière n'a pas de sens. C'est nous, c'est ce que nous méritons. Ce n'est pas SA pseudo-dernière chance, c'est la notre. Son fatalisme me dépasse, Joanne parle comme une condamnée. Nous avons pourtant des mois, des années devant nous pour, si nous le voulons, persévérer à recoller les morceaux. Je suis pourtant le plus impatient de nous deux, et je ne comprends pas cette hâte, pourquoi cette politique du maintenant ou jamais. « Je n'ai jamais cherché à me venger de toi. » dis-je en toute sincérité. Mais je vois bien que la jeune femme est plongée dans un de ces moments particulièrement désespérants où absolument rien de ce que le monde peut dire ou faire ne changera sa manière noire de voir les choses, qu'elle se renferme, se flagelle, et se rend imperméable au reste. C'est frustrant. Je suis là avec l'espoir qu'elle prenne cette nouvelle chance que je lui donne, qu'elle la saisisse et s'engouffre dedans ; je suis là, je suis présent, je suis revenu, et elle est trop occupée à se demander comment me faire revenir plutôt que de lever les yeux pour voir que c'est déjà le cas. Moi qui pensais qu'elle s'était fortifiée, qu'elle était plus solide. Tout son comportement et ses paroles ne font que prouver que ce n'est pas le cas. Après tout, elle s'effondre et laisse tomber après s'être simplement pris le juste retour de ses actes. « Je ne sais pas quoi te dire de plus, Joanne. » Je ne devrais pas me fatiguer à en dire plus, en réalité. Elle n'écoutera pas, ne comprendra pas, ne verra rien. Elle répétera que c'était sa dernière chance, en boucle, en se fichant toujours autant que je sois sous ses yeux. « Je ne te comprends vraiment pas. » Je me laisse doucement basculer en arrière pour m'asseoir complètement par terre, dépité. J'ai l'impression d'être transparent, que mes mots sont du vent. Nous voir dans une telle impasse me brise le coeur. « J'aurais dit oui. Si tu avais demandé de nouveau, j'aurais dit oui. » Cela me paraissait évident. Je n'aurais pas fait tout ça pour mieux refuser une seconde fois. Ca n'aurait pas eu d'autre sens que celui d'être cruel gratuitement. Et ça n'est pas moi. Ca me désole qu'elle me pense capable de cela. Je soupire, je ne sais plus sur quoi poser mes yeux, un peu désorienté. Au final, mieux valait qu'elle essuie mon refus aujourd'hui que le jour du Nouvel An. « Je t'aime toujours. Je pense toujours tout ce que j'ai dit quand je t'ai fait ma demande. » Mais à quoi bon le lui répéter. Je ne sais même pas pourquoi je reste là, pourquoi je persiste à parler. Elle doit sûrement continuer de se répéter que elle ne mérite plus rien. « J'ai compris que tu es prête à redoubler d'efforts. J'ai réfléchi, et je me suis dit qu'après ça, tu allais comprendre. Et j'ai pensé que le pardon et la confiance se seraient regagnés avec le temps, comme à chaque fois. Je me suis senti capable de faire ça. » Je passe une main sur mon visage, essayant de rapidement détendre mes traits alors que l'émotion commence à les tordre, ma mâchoire se serrant pour contenir la vague de peine et de déception qui tente de m'embuer le regard. « On a toujours trouvé des solutions. » dis-je en haussant les épaules, avec un sourire ironique. Oui, on a toujours trouvé des solutions. Si elle était venue me parler plutôt que de rendre sa bague sans réfléchir, nous aurions trouvé une solution. Et nous n'en serions pas là. Finalement, difficilement, les membres lourds et douloureux, je me relève et la surplombe de tout ma hauteur. Qu'importe tout ça. « Si tu persistes à penser que c'était notre seule chance, alors… soit. » Je reste là quelques secondes, m'accrochant au faible espoir de la voir bouger, se secouer, me coller une gifle s'il le faut pour me faire comprendre que si je ne l'épouse pas c'est que je suis le dernier des abrutis. N'importe quel dernier soubresaut.

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Message(#)joamie + I had to find you, tell you I need you EmptyLun 28 Déc 2015 - 20:20

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Elle le croyait, lorsqu'il disait qu'il n'avait jamais cherché à se venger de quoi que ce soit. C'était déjà un bon point. Pour une raison qui la dépassait, son coeur se mit doucement à s'emballer. Elle savait qu'elle était un peu têtue, surtout pendant ce genre de situations, qu'elle restait accrochée à ses idées. Il ne cachait pas son incompréhension sur son comportement, sa manière de réagir. Lui était pourtant pendant plus d'un mois dans cette léthargie, ne pouvait-elle pas l'être juste une heure de plus ? Un petit moment de répit, histoire qu'elle parvienne à se remettre sur pied, à retrouver quelque chose de sa personnalité. Son regard ne manqua pas de surprise lorsqu'il dit que la seconde fois, il aurait accepté. Joanne s'en voulait d'avoir une nouvelle fois douter de lui. Pour elle, c'était la fois de trop. Et ce fut à ce moment qu'elle se jura de lui faire pleinement confiance. Et là, une petite lueur renaissait. Une toute petite, à peine visible. Mais il y avait quelque chose qui surgissait peu à peu de ses cendres. Il aurait dit oui, il aurait accepté de devenir son fiancé, son mari, le père de ses enfants. Jamie ne cessait de lui répéter qu'il l'aimait, que ce sera toujours le cas. Qu'il n'aimait pas que la mère de son fils, mais aussi là Joanne qu'il connaissait si bien, et qu'il voulait certainement retrouver. Il disait qu'il pensait toujours à ces innombrables mots d'amour qu'il avait fait en lui tendant cette magnifique bague de fiançailles, il y a quelques mois de cela. Il semblait avoir compris qu'elle était prête à aller de l'avant, à protéger ce qu'il y avait de plus précieux à ses yeux. Lui, son fils. Les rouages de son esprit commençaient peu à peu à tourner à nouveau, bien que tout était rouillé et couvert de poussière. Peut-être qu'il ne voyait pas ces lueurs là, il devait chercher un appui ailleurs et elle avait la tête baissée. Il avait raison. Ensemble, ils avaient toujours trouvé comment résoudre leurs problématiques, et dieu sait qu'elles étaient nombreuses. Finalement, Jamie se releva, attendant là quelques minutes. C'était à son tour de se résilier, de tourner les talons. Sur le coup, elle se disait qu'il en avait le droit, c'était la première fois qu'il le faisait concrètement, sans tenir compte du jour où il avait hésité à retirer sa bague de fiançailles. Soudain, avec une force qui ne venait de nulle part, la jeune femme se releva et saisit le bras de Jamie avant qu'il n'ouvre la porte. A peine eut-il le temps de réaliser qu'il se retournait qu'elle s'empara de ses lèvres, tenant son visage entre ses mains. Un baiser digne des films romantiques. N'ayant plus ses talons, elle remédia au soucis de taille comme à son habitude sur la pointe des pieds. Son coeur battait à vive allure. Mais son baiser était indéfiniment tendre et amoureux, il faisait partie de ceux qui parlaient bien mieux que les mots. Elle l'embrassa aussi longtemps qu'elle le pouvait, jusqu'à ce qu'elle soit à bout de souffle, entourant ensuite son cou de ses bras. "Je ne veux pas la laisser filer comme ça, cette chance là." chuchota-t-elle, les yeux fermés, gardant son visage tout près du sien, passant ses doigts sur sa joue. "Ni les suivantes, d'ailleurs." Elle était parvenue à sortir de sa torpeur juste au bon moment, pour une fois. "Je ferais tout ce qui m'est possible de faire pour mériter ton pardon, et regagner ta confiance. Que tu puisses te fier corps et âme à moi, et que je puisse nous protéger comme j'aurais du le faire depuis le début." Elle avait une détermination comme on le voyait trop rarement chez elle. "Comme tu l'avais dit, depuis ce soir-là, où je t'ai sorti de cette cellule, ma vie a pris une tournure incroyable. Et chaque jour passé sans toi est similaire à l'heure qui vient de s'écouler. Je sais que je ne veux que toi dans ma vie, que je ne veux que ce nous, entre toi et moi, mais aussi ce nous là." dit-elle en prenant l'une de ses mains et le déposant sur son ventre. "Je veux être la spectatrice quotidienne de voir un père prendre dans ses bras son enfant tous les jours, et l'aimer dans une parfaite démesure. Tout comme je t'aime toi, à ignorer tout ce qui est raisonnable." Pas un seul instant, elle ne quitta son regard vert. "J'en ai assez de chercher des problèmes où il n'y en a pas." Son passé n'ayant pas aidé dans cette problématique là, mais elle faisait de son mieux pour y remédier. "Je veux être la seule qui soit puisse t'offrir tous ces rêves dont nous avions parlé. Elle se détacha de lui, et chercha l'écrin qui était tombé au sol. "Celle que tu avais avant était beaucoup plus joli, mais ce n'est pas grave." dit-elle en l'ouvrant et pour regarder le bijou pendant une fraction de secondes. Et une nouvelle, elle s'agenouilla devant lui, l'écrin tenu délicatement par le bout de ses doigts. Son coeur battait aussi, comme si c'était la première fois que la question était posée entre eux. "Lord Jamie Keynes, veux-tu m'épouser ?" dit-elle, d'une voix qui tremblait malgré tout. "Es-tu d'accord de saisir de notre nouvelle chance afin de pouvoir rêver à nouveau ensemble ?" Parce que c'était à quoi leur couple s'assimilait, un fantastique et merveilleux rêve.

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Message(#)joamie + I had to find you, tell you I need you EmptyMar 29 Déc 2015 - 2:56


☙ I had to find you, tell you I need you


Je tente de la réceptionner dans mes bras, mais je parviens surtout à finir le dos collé contre la porte qui se referme sur le coup. Le visage pris entre ses doigts, mes yeux se ferment sur le coup, et je me laisse complètement submerger par le baiser que Joanne me donne, par mon coeur qui s'emballe, par cette vague d'émotion qui me coupe le souffle. Mes bras l'étreignent immédiatement, la serrent avec force. Je réponds et prolonge cette caresse autant que je le peux, jusqu'à manquer de souffle, épousant chaque parcelle de ses lèvres avec avidité, comme si je n'avais pas pu l'embrasser ainsi depuis des années. Lorsqu'il prend fin, je garde mon visage tout près de celui de la jeune femme, sa bouche frôlant la mienne à chaque mot qu'elle prononce, mon regard ne quittant pas ses iris bleus, mon front s'apposant parfois au sien, quand le bout de mon nez ne glisse pas doucement de long de son arrête, caressant sa peau douce avec la mienne par tous les moyens, gardant son souffle chaud mélangé au mien, buvant ses paroles avec un petit sourire soulagé. Je pensais sincèrement qu'elle allait me laisser partir, continuant de se morfondre dans son coin, enfermée dans sa bulle opaque. Je pensais qu'elle allait baisser les bras, focalisée sur ses pensées sombres, se dire qu'il n'y a en effet plus rien à réparer et que nous ne pouvons que nous contenter d'être de bons parents pour notre fils. Je ne sais toujours pas si je peux croire toutes ses paroles, ces promesses. Mais je suis prêt à lui laisser le bénéfice du doute, essayer encore une fois, donner cette chance. Je veux y croire. Ca me perdra peut-être. Je n'en sais rien. S'il le faut, autant tout perdre en ayant tout essayé. Il n'y a que le temps pour me dire si j'ai pris la bonne décision, et le temps est volage et bourré d'incertitudes. Jusqu'au bout, je me raccrocherai à une chose, à cette évidence qui m'a toujours lié à Joanne. Je n'accepte de la lâcher que pour qu'elle aile récupérer l'écrin qu'elle a laissé tombé plus tôt. Ma précédente bague et la montre qu'elle m'avait offert en cadeau ont été volés avec l'Audi, dont ils étaient dans la boîte à gants. Celle-ci fera très bien l'affaire, elle n'est pas vilaine après tout. Il n'était pas nécessaire que la jeune femme se fasse plus petite qu'elle ne l'est en mettant les genoux à terre, mais elle semble tenir à faire les choses dans les règles de l'art. Un rire nerveux m'échappe malgré moi ; cela me gêne toujours tant lorsqu'on prononce mon titre avec sérieux. « Si tu veux dire les choses bien, c'est plutôt Lord James Keynes. » dis-je avec un sourire, même s'il est difficile de croire qu'on puisse plaisanter dans un moment pareil. Je la prends par les bras afin qu'elle se relève, trouvant décidément trop étrange de ne pas être celui qui pose le genou à terre. Oubliant d lui donner une réponse, j'attrape son visage et colle sur ses lèves un long baiser, puis un autre, afin que cette caresse ne se termine jamais. « Je t'aime. » je murmure en reprenant à peine mon souffle, l'embrassant de plus belle, refusant de me détacher d'elle comme si elle pouvait disparaître dans la seconde, changer d'avis, repartir, m'abandonner de nouveau. Un baiser qui promet d'essayer de construire ensemble des jours meilleurs. « Je t'aime tellement. » je répète tendrement entre deux caresses, frôlant ses joues du bout des doigts, les glissant entre ses cheveux, sur sa nuque, et approchant toujours plus son visage pour retrouver petit à petit le goût et la texture de ce qui donne un sens à mes jours et n'a jamais cessé d'hanter mes nuits. Je me fiche d'avoir à peine le temps de respirer ; en la retrouvant ainsi, je n'ai absolument pas l'impression de manquer d'air, bien au contraire. Mon coeur ne cesse de gonfler à force de se remplir de nouveau, à ras-bord, de tout l'amour que je lui porte. Le seul moment où je daigne me détacher de ses lèvres, souriant largement, c'est pour lui préciser ; « C'est un ''oui'', au fait. » Comme si cela n'était pas évident. Je lui tends ma main gauche, l'autorisant ainsi à glisser l'anneau sur mon doigt, me faisant ainsi retrouver mon statut de fiancé. « Il te faut une bague aussi maintenant. » Ses phalanges sont bien trop nues, et si elle est de nouveau mienne, il ne peut pas en rester ainsi.

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Message(#)joamie + I had to find you, tell you I need you EmptyMar 29 Déc 2015 - 15:48

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Ces baisers rattrapaient certainement toutes les fois où ils auraient du s'embrasser si Joanne n'avait pas rendu la bague. Il y avait ce besoin de rattraper le temps perdu, et de leur offrir des jours meilleurs, jusqu'à la fin. Jamie ne manquait pas d'y répondre, la serrant tout de suite dans ses bras. Retrouver son étreinte, sa chaleur unique, apaisa peu à peu tou sles tourments de la jeune femme. Ils retrouvaient ce besoin de rester près de l'autre, même si cela signifiait avaler les paroles de l'autre, inspirer l'air qu'il expirait. Jamie aussi, semblait plus serein, esquissant comme un sourire soulagé. Elle devina aisément qu'il croyait plus qu'elle allait restée planter là, à le regarder partir sans se sentir capable de faire quoi que ce soit. Ce scénario était des plus probables mais Joanne ne voulait plus laisser passer de chance, ni d'opportunités. Et elle la fit, cette seconde demande en mariage, le stress étant toujours aussi présent. Il avait même le coeur à plaisanter un peu, ce qui, en soi, révélait une suite plus agréable. "Je préfère Jamie." dit-elle alors, avec un sourire timide. "C'est avec ce prénom là que je t'ai connu, et je trouve que c'est celui qui te va le mieux." dit-elle en toute sincérité. Non pas qu'elle n'aimait pas le prénom de James, mais il s'était toujours présentée à elle comme étant Jamie Keynes. Elle n'était pas de ceux qui donnaient aisément des surnoms, vous ne l'entendrez jamais l'appeler Jay. Non, Jamie était parfait. Il l'aidait à se relever, en la prenant une nouvelle fois dans ses bras. Ce n'était que pour mieux l'étreindre et reprendre le baiser là où il s'était arrêté. Il reprenait possession de chaque parcelle de sa bouche, bien que celle-ci lui avait toujours appartenu, comme le reste d'ailleurs. Joanne y répondit avec autant d'ardeur. Ils reprenaient à peine le temps de reprendre des bouffées d'air décentes, il n'en avait pas besoin. Si leurs lèvres se séparaient, ce n'était que lorsque Jamie lui disait ces mots d'amour qui manquaient cruellement dans la vie de la jeune femme, et qui la reconstruisait peu à peu. Il y avait parfaitement, à recoller tous ces petits morceaux, il était en train de le faire. Ses doigts glissaient le long de ses joues, de sa nuque pour qu'il puisse les entremêler à ses boucles blondes, rapprochant encore plus son visage du sien, si cela était possible. Le baiser était des plus passionnés, des plus amoureux qui soient. Joanne était sur la pointe des pieds, et entourait sa nuque de ses bras. L'une de ses mains s'était logée dans ses cheveux, l'autre saisissait sa chemise blanche, au niveau de son omoplate. Il se sentit tout de même obligé de dire le fameux oui, et Joanne ne put s'empêcher de sourire, elle était tellement heureuse qu'elle en versa une larme de joie. Elle lui enfila l'anneau au doigt. La jeune femme n'était pas pleinement satisfaite de sa trouvaille. Mais elle était on ne peut plus comblée de le voir porter à nouveau un bijou à son annulaire gauche. "Tu ne veux pas remettre l'autre ? Je trouve qu'elle te correspond plus." dit-elle, songeuse, en portant sa main à sa bouche afin de l'embrasser. Elle sourit, gênée. "En général, je n'ai pas trop de mal à trouver des choses qui peuvent te plaire, mais trouver un bijou de fiançaille pour un homme, c'est un véritable challenge. Je ne voulais pas que ça ressemble de trop à une alliance, et je ne savais pas si tu aurais aimé qu'il y ait des pierres dessus." Elle haussa les épaules. Elle avait fait un nombre incalculable de boutiques de bijoux pour espérer trouver la perle rare, celle qui était faite pour Jamie, mais ce n'était pas le cas. Après, elle manquait de temps et elle devait limiter ses sorties à cause de ses maux de dos qui se multipliaient, il fallait qu'elle fasse vite. Joanne le regarda tendrement lorsqu'il dit qu'il fallait qu'elle porte également une bague. "Je te fais confiance là-dessus." lui lança-t-elle avec un regard malicieux. "Nous avons quelques jours devant nous si tu veux en trouver une ici. A moins qu'il faut que tu rentres au plus vite." Elle espérait qu'il pouvait rester pour le weekend, qu'ils puisent profiter de cet hôtel qu'il adorait tant et de la ville, où il restait tout un tas de choses à découvrir. Elle l'embrassa à nouveau, rian parfois, ne pouvant exprimer son bonheur autrement. Néanmoins, elle avait le sentiment qu'elle n'arrivait toujours pas à retrouver ses marques sur lui, que, à peine eut-elle fini de l'embrasser, tout disparaissait ensuite. Ce n'était peut-être que sa manière de voir les choses, et il semblerait que ça ne change pas à moins que Jamie lui fasse comprendre le contraire de ses pensées. Mais elle en profitait, d'autant qu'elle le pouvait. "J'avais... aussi prévu un dîner pour ce soir. J'avais prévu que ce soit pour 20h. Ils rapporteraient tout dans la suite à fin qui nous puissions manger sur la terrasse, tout au bord de l'eau." Le détail qu'elle ne tenait pas à préciser était qu'elle avait demandé à ce que l'on dispose bougies et lanternes en guise d'éclairage, et rien d'autre, afin de garder un peu cet esprit maritime et on ne peut plus romantique. Ils étaient chargés dans disposer un peu partout dans la suite et sur le ponton de bois. Quand on dit qu'elle s'était ruinée pour ce week-end là, elle ne mentait pas, elle y avait mis les moyens. Et ce n'était pas encore tout à fait fini. Doucement, la belle blonde pris la main de son fiancé afin de la poser sur son ventre rond. "Il faut aussi qu'il sache qu'il y a de nouveau, ce nous. Que son papa sera là tous les jours." dit-elle avec un regard tendre, à voix basse. "J'ai hâte que tu reviennes avec moi pour la prochaine échographie. Que nous puissions à nouveau partager tous ces moments." Vivre ce bonheur là trois, et pas moins. Elle laissa à Jamie tout le temps on il avait besoin pour retrouver son fils, lui dire des choses s'il en avait envie, l'embrasser, ou tout simplement réaliser à nouveau qu'il y avait ce petit bout, leur petit miracle, qui continuait à grandir de minute en minute. Et elle l'embrassa à nouveau, posant l'une de ses mains sur sa joue, elle était bien trop occupée à l'aimer.

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Message(#)joamie + I had to find you, tell you I need you EmptyMar 29 Déc 2015 - 17:36


☙ I had to find you, tell you I need you


Le métal est froid au premier contact, puis ma peau s'y adapte très vite. Comme si chaque cellule de mon épiderme épousait celles de l'alliage de l'anneau avec facilité et empressement. Cela fait trop longtemps qu'il n'y avait plus rien à ce doigt. Autant il est aisé de prendre l'habitude de jouer et tripote à tout va ce genre de bijou, lorsque celui-ci disparaît, il est plus long de se faire à son absence. Maintenant, je retrouve une partie de moi qui n'aurait pas du m'être arrachée. Je renoue avec une partie de ce que je dois être et qui me rend entier. Certes, cet anneau est bien plus froid que ce que j'aurais pu choisir de porter. Mais j'en reconnais la qualité et la valeur, autant pécuniaire que sentimentale. Si j'avais le choix, je garderai tout ce même celle-ci pour prouver ces fiançailles. « Tu as bien choisi, celle-là est très bien. » dis-je à Joanne qui ne s'avoue qu'à moitié convaincue par son achat, lui souriant tendrement. Il est vrai que trouver un solitaire pour un homme n'est pas facile, et peut-être que la jeune femme n'avait ni les noms, ni les bonnes adresses, et encore moins le temps pour écumer toutes les boutiques et trouver la perle rare. J'aimais beaucoup la précédente, mais dans le fond, j'aurai bien été incapable de la remettre à mon doigt après tout ceci. « Et à vrai dire, je n'ai plus l'autre bague. » j'avoue finalement, un rictus désolé au coin des lèvres. Je précise avant que Joanne ne pense que je m'en suis sciemment séparé ; « Je ne savais pas trop quoi en faire, et je ne voulais pas m'en débarrasser, donc... Elle était dans la boîte à gants de l'Audi quand on me l'a volée, avec la montre que tu m'avais offerte. » Un cadeau que lui, en revanche, j'aurais souhaité garder et porter de nouveau, quitte à abandonner une nouvelle fois toutes mes autres montres au profit de celle-ci. Mais il en a été décidé autrement, et en voulant cacher ces objets chargés d'émotions, je les ai finalement perdus. En me dérobant la voiture, une certaine personne a vraiment touché le jackpot. Je ne veux pas non plus que Joanne remette son ancienne bague. Beaucoup trop chargée en mauvais souvenirs désormais -ce qui est vraiment dommage, elle était si raffinée et correspondait si bien à la jeune femme. Ce n'est pas si grave, il y en a tellement d'autres. Je peux facilement en trouver une qui soit aussi parfaite pendant le week-end. « Non, je n'ai rien de prévu. Pour une fois. » dis-je à Joanne qui s'inquiète sûrement de me voir partir plus tôt que prévu et entacher un peu plus son programme. Je m'étais réservé ces deux jours pour me reposer, faire une pause dans ma spirale de mondanités, rester dans ma bulle avant que le monde se remette à tourner à toute allure. De toute manière, si j'avais eu quoi que ce soit de prévu, je sais que je l'aurais immédiatement annulé pour rester ici avec elle. Nous avons bien trop besoin de ce moment tous les deux pour bien redémarrer, se retrouver seuls à seuls, loin de nos vies respectives. Joanne m'avoue avoir déjà prévu le dîner. Mes yeux ronds ne manquent pas de montrer ma surprise. Vraiment, elle s'est donné du mal pour tout ceci. Je me sens un peu navré d'avoir mis tous ses plans à rude épreuve, et quasiment en péril. Mais il ne pouvait pas en être autrement, alors rien ne sert de me flageller à ce sujet. C'est passé. « C'est parfait alors, ça nous laisse le temps d'aller en ville. Et tu auras une bague à ton doigt pour ce soir. » Puis la jeune femme prends ma main et la pose sur son ventre. C'est toujours si attendrissant de la voir tenir dur comme fer à ce lien entre moi et le bébé, ne manquant jamais une occasion de créer le contact. Je vais retrouver ma place auprès de mon fils dont l'arrivée dans le monde s'approche petit à petit. Je vais pouvoir, de nouveau, déposer un baiser sur son ventre quand je le veux, lui glisser quelques mots, et le sentir bouger. Je vais le voir grandir jour après jour, sans avoir à me rattacher uniquement aux clichés des échographies. Tout ce qui m'a manqué. J'embrasse tendrement Joanne, et ajoute un baiser sur sa joue. « Hm. Changement de plan. » dis-je en plissant les yeux, après quelques secondes de réflexion. « Tu files au spa de l'hôtel, tu en profites parce que tu en a bien besoin, et je vais en ville. On se retrouve pour dîner. » Ainsi, sa nouvelle bague sera une surprise, et cela lui évitera les déambulations dans Sydney avec un mal de dos garanti. C'est une dure épreuve qui est passée, elle a bien mérité de prendre soin d'elle.

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Message(#)joamie + I had to find you, tell you I need you EmptyMar 29 Déc 2015 - 18:31

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"C'est vrai ? Tu l'aimes bien ?" demanda-t-elle finalement, après qu'il ait voulu la rassurer quant à son choix. Il semblait satisfait, en regardant l'expression de son visage, et il semblait aussi aller mieux. Le bel homme avoua ensuite, avec un sourire désolé, qu'il n'avait plus ni la bague, ni la montre qu'elle lui avait offerte. Tout était parti avec sa voiture, et un inconnu se retrouvait en possession d'objets avec beaucoup de valeur sentimentale. Joanne eut bien du mal à cacher sa tristesse, surtout par rapport à la montre. Lorsqu'elle l'avait vu en vitrine, elle s'était immédiatement dit qu'elle avait été faite et conçue pour lui et n'avait pas hésité une seconde en l'achetant. Elle craignait ne pas retomber sur la perle rare une deuxième fois, mais cela restait tout de même une idée cadeau à retenir. "Ce n'est pas grave." dit-elle, tentant de se montrer moins défaitiste - même si c'était un échec. Jamie allégea tout de suite l'ambiance en disant qu'il n'avait rien de prévu pour les jours à venir, ce, qui en soit, relevait de l'exploit. Elle esquissa un sourire rassurée, le regardant amoureusement, puis lui vola quelques baisers, exprimant son soulagement. La jeune femme fut ravie de le surprendre en évoquant le dîner - bien qu'elle avait volontairement manqué de lui dire le détail concernant l'ambiance qui l'attendait dans la suite. Pour une fois, c'était elle qui voulait tout prévoir, s'assurer que tout serait parfait pour cet instant unique, bien qu'il avait failli foncer droit dans le mur. Le bel homme tenait véritablement à ce que l'annulaire de sa fiancée porte le plus vite possible le bijou pour rappeler au monde entier que son coeur appartenait déjà à quelqu'un. Tout en gardant sa main sur son vente Jamie embrassa tendrement sa douce, jusqu'à ce qu'une idée soudaine lui vint à l'esprit. Il avait toujours cette petite étincelle en plus dans le regard. Les yeux interrogatifs, elle l'écoutait parler. Il disait qu'il voulait faire un tour en ville, et qu'elle devait aller se détendre au spa de l'hôtel. Le ton qu'il employait montrait qu'il ne lui laissait pas le choix. Et ils devaient se retrouver pour le dîner. La jeune femme acquiesça d'un signe de tête et ils sortirent tous les deux de la suite. Elle restait collée jusqu'à la réception, là où leurs chemins se séparèrent. Elle l'embrassa langoureusement, peu importe s'il y avait un peu de monde autour d'eux. "Je t'aime." lui glissa-t-elle dans l'oreille avant de devoir se séparer de lui. De retour dans la suite, elle enfila un maillot de bain deux pièces et un peignoir par dessus. L'espace spa était particulièrement luxueux et on accueillit la jeune femme comme une reine - elle en fut particulièrement troublée. On lui proposa de se détendre dans un bain d'eau chaude non bouillonnant, puis l'une des professionnelles lui fit un soin du visage qui fut particulièrement agréable. Elle n'osait pas demander qu'on lui soulage un peu le dos, mais on le lui proposa rapidement. Elle était restée en position assise, et celle qui la bichonnait sut parfaitement comment apaiser certaines tensions musculaires. Joanne avait eu aussi le droit à un massage capillaire, qu'elle adorait tout particulièrement au point de s'endormir. Quand elle était revenue dans la suite, toutes les bougies et lanternes étaient en place, c'était magnifique à voir. Joanne en fut émerveillée et se prit le temps de tout admirer pendant quelques minutes avant de se préparer pour le reste de la soirée. Après s'être douchée, elle enfila une robe beige clair qui lui arrivait à la moitié des cuisses. Elle était légère, fait de tissu léger, avec des fines bretelles. Avec, de hauts escarpins blancs, et elle avait également réenfilé les bijoux qu'elle avait laissé là un peu plus tôt. Joanne avait laissé ses cheveux lâchés, légèrement bouclés, et son maquillage quasi habituel. Il ne manquait plus que Jamie. La jeune femme s'était rendue sur la terrasse, voyant le soleil commençait à se dissimuler à l'horizon, ce qui ne rendait la scène que plus belle. Il y avait une légère brise, qui était loin d'être désagréable et qui faisait légèrement voler sa robe.

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Message(#)joamie + I had to find you, tell you I need you EmptyMer 30 Déc 2015 - 0:57


☙ I had to find you, tell you I need you


Nous nous quittons dans le hall, et je pars de l'hôtel avec une idée précise de ce que je souhaite lui offrir comme bague de fiançailles pour cette fois. Quelque chose qui n'aurait rien à voir avec la précédente, sur tous les points. Je ne me suis jamais auto-déclaré grand connaisseur en matière de mode, de bijoux -ni de quoi que ce soit d'ailleurs. Mais il paraît que mes goûts sont plutôt bons, et que je peux m'y fier. Il ne me semble pas qu'un de mes présents ait déjà déplu à Joanne, et jusqu'à présent, tout ce que j'ai pu lui offrir lui va à merveille, à mes yeux. Je pars donc avec cette idée en tête, qui n'a finalement de précis que deux points : bien sûr, l'anneau doit être argenté afin de s'assortir avec celui que je porte moi-même, et ensuite, la pierre qui l'orne doit être spéciale. Rare et spéciale -et je sais exactement celle que je veux. Ceci est vraiment important. Je n'accepterai rien qui ne réunisse pas parfaitement ces deux idées. J'ai beau être un bon client, souvent facile et docile, très attentif aux conseils, il m'arrive de devenir un véritable cauchemar pour les vendeurs et vendeuses vu mon niveau d'exigence. Eh, il est question d'une bague avec une symbolique des plus  capitales. Elle ne peut pas être médiocre, ni même moyenne. Je dois la voir, la prendre entre mes doigts, et savoir dans la seconde que c'est celle-ci qui doit orner la main de ma belle. Celle-là, et aucune autre. J'attends une évidence du même type que celle qui me lie à elle. C'est toujours le cas, lorsque je souhaite lui offrir quelque chose. Cette fois-ci plus que les autres. Alors j'arpente les rues de Sydney en long et en large, aidé de mon téléphone pour trouver les adresses de ces quelques joailliers que dont je connais le nom. Si j'avais eu le temps, j'aurais sûrement commandé un modèle unique pour lequel j'aurais participé à la conception. Mais cela sera pour la prochaine bague. Celle que Joanne portera quand nous serons véritablement mariés. J'écume les vitrines brillantes débordantes de platine et de diamants sous des projecteurs les faisant étinceler plus que nécessaire, mais je ne cherche rien qui éblouisse à ce point. Non, étrangement, il me faut quelque chose d'assez simple. Mais qui me connaît sait que ma définition de la simplicité n'implique sûrement pas une froide sobriété. Je cherche le modèle qui ressemble à Joanne, la bague qui épousera sa présence et fera facilement partie d'elle. J'ai toujours cette mentalité, lorsque je pars en quête d'un cadeau. Rien n'est laissé au hasard, et il n'est pas question de se laisser aller à la superficialité ou à la facilité. Au bout des deux heures qui m'étaient imparties avant de reprendre le chemin de retour vers l'hôtel, je n'ai rien trouvé, et mon embarras ainsi que mon impatience sont palpables. Mais il paraît que l'on trouve souvent ce que l'on cherche après avoir cessé de le chercher, et lorsque je tombe sur cette dernière boutique, au hasard, je trouve le bijou. Lorsque je mets les deux pieds dans l'ascenseur pour rejoindre notre suite, je suis pile à l'heure. Néanmoins, je me rends compte que je n'ai rien apporté de très classieux pour m'habiller pour dîner, et que ma tenue actuelle reste la plus adaptée. Point qui m'embarrasse d'autant plus quand j'ouvre la porte de la chambre et, de loin, pose mon regard sur Joanne qui flâne sur la terrasse, sa belle robe blanche flottant dans le vent, au même gré que ses mèches blondes. La devinant dans ses pensées, je referme la porte doucement et m'approche aussi discrètement que possible, ne voulant surtout pas perturber la poésie du moment. Un moment dont la réelle beauté ne pouvait que m'échapper jusqu'à ce que je mette un pied sur la terrasse, et découvre toutes les bougies et les photophores disposés un peu partout afin de nous servir d'éclairage. Mon regard glisse sur la scène, doucement, alors que mon coeur bat au rythme des secondes qui ralentissent et étirent ce moment jusqu'à le rendre infini. « Je savais que ma Lady est une grande romantique, mais là... » dis-je tout bas, rompant le silence. Joanne se tourne alors pour me faire face. L'observant de haut en bas, un sourire étire peu à peu mes lèvres. Lorsqu'elle revêt du blanc, elle ressemble à un ange plus que jamais. Je fais un pas vers elle pour la rejoindre, glisse une main dans son dos pour l'approcher tout contre moi, et l'autre sur sa joue avant de l'embrasser avec une grande tendresse. « Tu t'es donné tellement de mal... » je murmure, admettant qu'elle a mis les moyens et le soin plus que nécessaire dans tout ceci. Elle n'avait pas besoin de dépenser autant. Mais sûrement s'est-elle dit qu'elle ne devait pas me proposer moins que ce dont je suis habitué, comme une manière d'adopter ce monde. Toutes ses intentions avaient besoin du plus bel écrin qui soit. Pourtant je n'ai pas besoin d'autant, et je ne demande pas d'elle autre chose que ce qu'elle est -néanmoins, tout ceci lui ressemble énormément. « C'est adorable. » Comme toujours, je ne suis jamais très bon pour montrer à quel point quelque chose qui m'est offert me plaît -je n'ai sûrement jamais été aussi expressif que pour la sacoche que Joanne m'a offerte à Noël et dont je suis complètement tombé sous le charme. La jeune femme doit assez me connaître pour savoir que les effusions euphoriques ne sont pas vraiment mon genre, sans que cela signifie que je ne sais pas apprécier la superbe du décor qu'elle a pensé à sa juste valeur. « J'ai hâte de savoir ce que tu as commandé à dîner. » j'ajoute avec un sourire, un brin amusé. En réalité, j'ai hâte de voir si Joanne me connaît entièrement jusqu'à saisir mes goûts culinaires et me proposer, sans me concerter et dans un endroit pareil, quelque chose qui me conviendrait. Je suis curieux de tout ce qu'elle a pu planifier d'autre, de toutes les idées qui lui ont traversé l'esprit en se disant que telle ou telle chose serait faite pour moi. Il est particulièrement amusant et intéressant de découvrir à quel point l'être aimé sait lire en vous, non ? « Mais avant... » Je sors le petit écrin de ma poche, ne voulant pas attendre plus longtemps pour glisser sa bague sur son doigt. Je le dépose dans ses mains, et pose les miennes sur les siennes, afin de l'ouvrir ainsi indirectement. La bague est simple, comme je le souhaitais, et pourtant particulièrement travaillée et raffinée. L'anneau en platine, sans fioritures, est orné d'une sorte de bouton de fleur aux quatre pétales brillantes. Et au coeur trône un diamant rose.  

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Message(#)joamie + I had to find you, tell you I need you EmptyMer 30 Déc 2015 - 21:53

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


La palette de couleurs du ciel changeait progressivement. Joanne avait beau regardé couramment le crépuscule ou le lever du soleil, elle ne se lassera jamais de ses couleurs, de ce que tout ceci dégageait. Perdue dans ses pensées, elle en fut sortie lorsque Jamie nota le côté plus que romantique de sa fiancée. Il ne voulait trop s'imposer avec sa voix, alors il parlait à voix basse. Elle ne l'avait même pas entendu rentrer dans la suite. La jeune femme le regarda, d'un air un peu gêné mais tendre. Elle avait peur d'en avoir trop fait, sur le coup. Jamie se rinça l'oeil sans se cacher en regardant sa belle sous toutes ses coutures, un sourire se dessinant progressivement sur son beau visage. Il s'approcha d'elle, posant l'une de ses mains dans son dos afin de pouvoir l'embrasser tendrement. Joanne répondait avec autant d'amour à ce baiser, mettant l'une de ses mains sur son torse. "Il fallait marquer le coup, c'était important." lui répondit-elle en un murmure, frôlant ses lèvres avec les siennes. Puis Joanne sourit, amusée. "Et apparemment mon idée a inspiré le directeur." Elle savait que Jamie n'était pas des plus communicatifs lorsqu'il s'agissait de montrer sa reconnaissance ou lorsque quelque chose lui plaisait. Elle avait pris beaucoup de temps pour l'assimiler, étant donné qu'elle avait toujours eu beaucoup de mal à décrypter les personnes. Mais pour lui, elle s'en sortait pas mal. Il ne faisait pas partie de ces extravertis qui hurlent de joie pour un rien, il gardait une certaine réserve. Joanne lui caressa tendrement la joue et l'embrassa une nouvelle fois, soulagée de savoir que cette petite surprise lui plaisait. Le dîner n'allait certainement pas tardé à être servi, et Jamie semblait bien plus pressé à remettre les choses dans l'ordre. Il mit dans les mains de la belle un écrin, et il la fit l'ouvrir, révélant un bijou des plus magnifiques. Joanne fut immédiatement sous le charme et le regarda longuement. Elle avait bien du mal à cacher sa surprise et sentit son coeur se remettre à vive allure. Elle n'osait même pas le sortir de l'écrin."Elle est magnifique." dit-elle à voix basse. "Elle est parfaite." Elle préférait réajuster. Elle admirait le bijou sous toutes ces coutures, jusqu'à ce qu'elle demande, avec des yeux ronds. "C'est un diamant rose ?" Elle avait de très vagues notions de la valeur des pierres précieuses, et savait que cette pierre était très loin d'être donnée. Elle avait lu quelques part qu'il y avait eu des enchères récentes mettant en vente un diamant rose et la facture s'élever en millions. Avec une grande délicatesse, elle prit le bague et posa l'écrin sur la table à côté. Puis, elle invita Jamie à la lui enfiler, à son annulaire droit. La bague lui allait parfaitement bien. Prise par l'émotion, ses yeux se mirent à scintiller et elle souriait, tout simplement. Elle se sentait à nouveau complète, à nouveau elle. "Je t'aime." lui dit-elle en ne quittant pas ses yeux verts, jusqu'à l'embrasser tendrement et longuement. Ses bras étaient passés par dessus ses épaules et elle s'était collée contre lui du mieux qu'elle pouvait. Ce moment affectif dut être écourté car on vint leur apporter le fameux dîner. Sur un immense chariot -et très joliment présenté-, il y avait plusieurs plats. A l'entrée, il était prévu d'avoir un gratiné de poireaux avec des girolles, présentés dans un petit récipient en terre cuite, accompagné d'un peu de mâche. Sous les cloches argentées, afin de maintenir le plat chaud, il ne fallait pas manquer le plat favori de son futur époux, des lasagnes, déclinées selon l'inspiration du chef. Joanne lui avait bien spécifié que c'était entièrement végétarien, cela ne semblait pas le gêner. Restant tout de même un peu une carnivore, elle a demandé, juste pour elle, d'avoir sa part de protéines. Donc pour ces lasagnes, le chef avait gardé les légumes principaux qui le composait, rehaussant le goût avec des épices telles que la coriandre, le paprika et de la persillade méditerranéenne -c'était tout ce qu'elle savait. Il avait également préparé, séparément, quelques crudités croquants et assaisonnés au vinaigre balsamique pour accompagner le plat. Et, pour le dessert - qu'on leur apportera au dernier moment, un fondant au chocolat accompagné d'une glace vanille et d'un sorbet aux fruits exotiques. L'employé disposa avec soin les couverts et les premiers plats avant de filer comme le vent. "Je ne pouvais pas passer à côté des lasagnes." dit-elle, amusée, avant de lui voler un baiser. "J'ai laissé libre-court à l'imagination du chef, je lui ai juste posé quelques conditions fondamentales. J'espère que tu aimeras." Elle croisa ses doigts avec les siens et le tira doucement jusqu'à la table. "J'avoue qu'il y a quand même un peu de viande pour moi. Ton fils a besoin de protéines." dit-elle en riant, sachant que cet argument marche relativement pour tout - bien qu'il y avait des protéines dans bien d'autres aliments. Une fois assise, elle avoua. "Mon plan s'arrête après le dîner, je n'ai rien voulu prévoir du reste du weekend, je ne savais pas trop comment tout allait tourner, et je me suis dit que tu aimerais peut-être faire quelque chose en particulier." Elle lui souhaita ensuite un bon appêtit et prit une première bouchée de son entrée.

crackle bones
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