A voir l'expression de son visage, la bague met dans le mille. Même si je n'en doutais pas vraiment, c'est un soulagement de voir son regard retrouver définitivement tout son éclat. Elle reconnaît, au coeur du bijou, le diamant rose qu'il a été si compliqué de trouver dans les rues de Sydney. « C'en est un, oui. » je lui assure avec un sourire, non sans être assez fière de mon idée et de ma trouvaille. « Je pensais vraiment que j'allais revenir bredouille, parce que pour trouver le bon modèle avec la bonne pierre… » Vraiment, cela n'avait pas été aisé. J'aurais continué de chercher tout le week-end si nécessaire, mais je voulais vraiment qu'elle ait de nouveau une bague à son doigt dès ce soir. Cela aurait été si frustrant d'attendre plus longtemps -là, oui, mon impatience est évidente. Enfin, Joanne m'autorise à glisser la bague sur son annulaire. Comme prévu, elle lui va à merveille. Elle lui ressemble. Toute en simplicité, délicate, romantique, très féminine. Je porte sa main à mes lèvres pour déposer un léger baiser sur ses doigts, le coeur gonflé à bloc par un nouvel air d'optimisme. « Je t'aime aussi. » je murmure avant que ses lèvres atteignent les miennes. Je la prends dans mes bras, l'étreignant autant que possible. Il est toujours aussi amusant et agréable de sentir son ventre rond collé à moi. Cela ne fait qu'une petite différence en soi, mais elle se sent, et de plus en plus alors qu'il grossit. Vraiment adorable. Notre intimité est rompue par l'arrivée du fameux dîner. Quelques dessertes sont disposées autour de la table, on en décharge quelques plats, assiettes et couverts comme si la terrasse était n'importe quel restaurant. J'écoute le serveur qui s'active présenter chaque plat au fur et à mesure qu'il les dépose là. Il ne me semble pas y avoir de fausse note -mais cela n'est pas bien difficile alors que l'on joue sur la corde sensible avec des lasagnes. Je remercie le serveur avant qu'ils ne partent, nous laissant de nouveau seuls. Nous nous installons de part et d'autre de la table pendant que Joanne explique que le chef a eu carte blanche, sous conditions. « Fondamentales comme ''dans un monde parfait il se nourrirait uniquement de lasagnes végétariennes'' ? » dis-je pour plaisanter. Comme toujours, la jeune femme n'ayant pas à coeur de suivre le même régime que le mien -et encore moins de l'imposer au bébé- a sa part de viande. Je nous vois déjà nous battre plus tard parce que Joanne estimera que je cherche trop à le pousser à devenir végétarien également. « Et est-ce que mon fils a des besoins de fraises à la crème à quatre heures du matin désormais ? Parce que je ne suis pas contre en être averti. » j'ajoute, visiblement de bonne humeur -d'humeur à dire des bêtises pour rire, et cela n'a pas été le cas, pas sincèrement du moins, depuis des semaines. J'ai le coeur léger, et cela se sent. De retour à Brisbane, nous toucherons sûrement aux quelques lacunes de notre couple, car les problèmes ne se règlent pas d'un claquement de doigts. Mais ce soir, et sûrement tout ce week-end, alors que le monde tourne à nouveau rond, que tout est de nouveau à l'endroit et à sa place, j'ai l'âme festive. Joanne avoue qu'il n'y a plus de plans pour le reste du séjour. J'imagine que si non seulement elle n'a rien souhaité prévoir de plus, il lui aurait été de toute manière impossible de le financer. Mais il est hors de question que tout ceci soit à ses frais. En rentrant de la ville, tout à l'heure, avant de la rejoindre pour dîner, j'ai fait changer la carte de crédit débitaire pour le reste du week-end ; respectant son effort, tout ce qu'elle a déjà payé reste à ses frais, le reste sera pour moi. En bref, le programme est à déterminer. « Je n'en sais rien, je potasserai le site de la ville comme un bon touriste un peu plus tard. Mais il faudra trouver quoi faire sans trop mettre ton dos à l'épreuve. On peut déjà rayer le jet ski de la liste. » dis-je avec un air sérieux alors que je porte une première bouchée de l'entrée. « Ou crois-tu que mon fils aimerait un saut en parachute ? » j'ajoute, sur ma lancée, pendant que je nous sers un peu d'eau. J'en prends d'ailleurs une gorgée ou deux avant de reprendre, réfléchissant plus sérieusement à ce que nous pourrions faire. « J'ai vu quelques rues marchandes tout à l'heure, nous pourrons… étoffer ma nouvelle collection de t-shirts. » Sydney deviendra peut-être ma ville officielle et exclusive où acheter de genre de vêtements puisque je n'en ai pas fait l'achat d'autres depuis notre premier séjour ici. « Et pourquoi pas faire un tour en bateau ? » je demande, songeant qu'il n'y aura rien d'autre à faire pour elle que d'être assise, bien accrochée, et d'admirer la vue de la baie pendant que nous serons conduits sur les eaux pendant une heure ou deux. Nous avons vu la région depuis le ciel la première fois, nous pouvons, quitte à ne pas garder les pieds sur terre, la voir depuis la mer. « Mais je ne fais aucune promesse sur l'heure à laquelle je serai debout demain, je dois mettre fin à une belle accumulation de manque de sommeil. » Entre le travail, et tous les galas auquel j'ai pu aller dernièrement, débutant ma journée tôt le matin et la terminant… tôt le matin. Autant dire que les heures de repos sont courtes. Et puis, un coeur brisé pompe énormément d'énergie également. « Les mondanités, c'est si épuisant, très chère. » dis-je en prenant un air snob à souhait -assez inspiré de Victoria, je dois l'admettre- et très caricatural. Je ris de mes propres bêtises, mais de bon coeur, et cela fait vraiment du bien. Le calme revient quand je termine mon entrée. Posant mes couverts sur le côté, songeur, j'ai un sourire en coin. Honnêtement, je n'avais pas énormément d'espoir pour nous. Je ne pensais pas que nous serions de nouveau capables d'avoir un moment pareil ensemble. « Tu m'a manqué. » dis-je alors tout bas, un brin ému. Je suppose que l'atmosphère encourage les émotions à être plus palpables.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Jamie avait toujours des idées bien précises en tête, et il ne les lâchait jamais. Elle le reconnaissait parfaitement là lorsqu'il avoua qu'il craignait revenir sans avoir trouver la bague, l'unique. Il offrait sans jamais compter, encore plus lorsqu'il s'agissait de celle qui l'appelait mon ange. Il était certainement un client convoité, et on devait se battre pour lui donne satisfaction. Du moins, pour ceux qui connaissant le Lord. Il avait tout de même une certaine exigence, cela allait sans dire. Il ne cachait pas sa satisfaction ni sa fierté, d'avoir trouvé le bijou correspondant parfaitement à ses conditions. Jamie lui fit un baise-main au niveau de la bague, comme il avait toujours aimé le faire. Et toujours cette même sensation pour sa fiancée, cette exaltation, ce sentiment de plénitude, maintenant qu'elle avait retrouvé l'être aimé et qu'elle lui appartenait. Le dîner servi, elle ne put s'empêcher de rire à sa remarque. "C'est exactement cela, oui." Une fois installés, il lui demanda si, comme pour beaucoup de femmes enceinte, il y avait ces envies ponctuelles et incontrôlables. L'exemple de la phrase restait le plus évident. Elle rit, une nouvelle fois. "Non, pas vraiment." Elle se pinça alors les lèvres, les yeux brillants. "Mais par contre, j'ai énormément envie de gaufres." Joanne s'en faisait de temps en temps, mais depuis quelques semaines, c'était bien plus régulier. "Et de loukoums." Et c'était pour cela qu'elle avait toujours une boîte chez elle. Etrange coïncidence, lorsque l'on sait que c'était également le péché mignon du père de l'enfant. Joanne ne mettait pas cela sur le compte du hasard, loin de là. Elle se mordait la lèvre inférieure, les yeux toujours pétillants, en lui spécifiant ce détail. Ca l'amusait beaucoup, encore plus maintenant qu'elle pouvait à nouveau partager ce genre de choses avec lui. Jamie semblait tout aussi serein et heureux qu'elle. Qu'il était agréable de se retrouver ainsi. Il n'avait pas vraiment d'idées en tête pour les activités à prévoir pour le reste du weekend. Joanne ne put s'empêcher de lui faire un regard des plus attendrissants lorsqu'elle remarqua qu'il avait vraiment prêté beaucoup d'importance au bien-être de sa belle. "Nous pourrons quand même nous promener un peu. Il ne faudrait pas que cela dure toute la journée, mais cela reste supportable pendant quelques heures." dit-elle entre deux bouchées de son entrée. "Et puis, ça me fera une bonne excuse pour te demander de me masser un peu le dos." ajouta-t-elle, le regard malicieux. Jamie parlait de quelques coins de la ville qu'il avait entraperçu, semblant assez motivé pour remplir son armoire de t-shirt. Elle sourit. Joanne adorait faire du shopping avec lui. "Tu crois que je rentre toujours dedans, dans tes t-shirts ?" lui demanda-t-elle. Certainement, oui. Dans quelques semaines, pas sûr. "Je pourrai aussi me prendre quelques vêtements de grossesse, s'il y en a. Je n'en ai pas tellement que ça, pour le moment." dit-elle, pensive. Il serait grand temps de s'y mettre, pensa-t-elle. La jeune femme approuva également avec grand enthousiaste l'idée du tour en bateau. Jamie avoua que les heures de fatigue s'étaient accumulées et n'était pas certain d'être très matinal. Cela lui convenait parfaitement. "Ca me va très bien." lui dit-elle de sa voix douce. "Je... Je n'ai pas vraiment eu des nuits tranquilles dernièrement. A penser à préparer tout pour, eh bien, ce week-end ci." Elle avait une mine un peu désolé, elle savait que Jamie n'apprécierait pas beaucoup d'entendre ce genre de choses. Elle était fatiguée, mais pas non plus comme lors de son premier mois de grossesse. Elle rit lorsqu'il prenait cet air plus que snob. L'entrée finit, il y eut un moment silencieux, jusqu'à ce Jamie se montre particulièrement ému. "Tu m'as manqué aussi". répondit-elle aussitôt, en prenant l'une de ses mains, et l'embrassant longuement. Joanne se redressa et s'approcha de lui. De sa hauteur, elle déposa un baiser sur le haut de sa tête, puis sur sa tempe. Elle glissa l'une de ses mains sous le main afin de lui faire lever la tête pour pouvoir atteindre ses lèvres, qu'elle effleura avec les siennes. Les lasagnes étant encore bien chaudes, Joanne avait largement le temps de venir s'asseoir sur ses genoux et le chérir un peu. Elle passait le bout de son nez sa joue, ou effleurait sa peau avec ses lèvres, tout en lui caressant la joue. Elle continuait ainsi pendant de longues minutes, jusqu'à ce qu'elle ressente la frustration de son fiancé, ayant toujours ce besoin de goûter encore et encore à ses lèvres. Leur bulle était là, elle se créait à nouveau. Joanne la trouvait encore plus belle qu'avant, elle s'y sentait incroyablement bien. A la fin du baiser, elle continuait ses gestes de tendresse, pensive. "J'ai une question qui va te paraître un peu bête." lui dit-elle tout bas, un peu gênée. "Mais il faut que je la demande parce que... Je ne sais pas." Elle le regarda un instant, avant de se lancer. "Est-ce que je peux dormir avec toi ce soir ?" La question était des plus étranges, mais, placée dans le contexte de leur relation, elle était compréhensible. La nuit de Noël ne comptait pas vraiment, tout avait été si étrange ce soir-là. Mais elle savait qu'il aurait besoin de temps pour lui faire confiance savoir à nouveau qu'il pouvait compter sur elle. Joanne préférait le lui demandait, même si elle marchait un peu trop sur des oeufs, il était mieux selon elle de redoubler de prudence. Elle espérait qu'il comprendrait le pourquoi du comment de cette question. De ce qu'elle avait à nouveau droit et pas droit de faire, c'était à lui de poser les limites s'il en voulait pendant un temps. Le temps que les cicatrices de chacun se soit bien fermées.
Il y en a pléthore, des clichés sur la grossesse et les femmes enceintes qui circulent. Et il faut dire que même si certains sont connus de tous, il est difficile de savoir s'ils se basent ou non sur une réalité. J'ai toujours clamé mon ignorance à ce sujet. Il suffit de voir mon émerveillement face au moindre changement sur le corps de Joanne pour comprendre que je n'étais pas le plus attentif aux cours de biologie à l'école -ni aux autres, mais c'est une autre histoire. Parmi ces clichés donc, il y a ces fringales dont les rares amis que j'ai et qui ont accompagné leur compagne à travers leur grossesse confirment l'existence, nocturnes ou non. Néanmoins, si j'interroge la jeune femme à ce sujet, c'est avant tout pour plaisanter, dédramatiser un peu tout ce mois de grossesse que j'ai raté et qui a sûrement apporté son lot de nouveautés. Joanne me confie avec un regard complice que ses deux seuls caprices sont les gaufres et les loukoums. Je ris en entendant cela. Nous avons toujours été deux amateurs de gaufres, et il est particulièrement amusant de savoir que le bébé lui inspire l'envie de grignoter les gourmandises favorites de son père. « Oh ! Ce garçon a déjà bon goût. » dis-je avec un sourire. Ce qui m'inquiète un peu plus, ce sont les problèmes de dos dont souffre déjà Joanne. J'imagine qu'ils ne s'amélioreront pas avec le temps, ses lombaires supportant toujours plus de poids au fur et à mesure que notre fils grandit. J'espère qu'il a le calme de sa mère, et qu'en plus de tous ces tracas, il ne lui fera pas subir trop de coups. Je ne sais pas ce qu'il est possible de faire pour la soulager, à part lui proposer des massages réguliers. La jeune femme ne manque pas l'occasion de m'en réclamer. « Tu pourrais aussi retourner du côté du spa. Ils font sûrement de meilleurs massages que moi. » je réponds avec un sourire. Je ne me suis jamais prétendu très bon dans ce domaine, même si Joanne et mon ex-femme ne m'en ont fait que de bons retours. Quoi qu'il en soit, nos possibilités d'activités me semblent limitées. Néanmoins, je sais d'avance que cela lui fera plaisir de faire un peu de lèche-vitrines. Je la scrute quelques secondes quand elle me demande si elle rentrera toujours dans mes t-shirts. Elle a toujours eu l'habitude d'emprunter mes vêtements quand elle le peut. Elle est si petite et menue qu'elle nage complètement dedans. Aujourd'hui, elle prend un peu plus d'espace. « Je n'en sais rien, peut-être. J'en ai pris un avec moi, tu pourras toujours l'essayer. » dis-je en haussant les épaules. Je pense qu'elle n'y manquera pas. Le shopping est donc inscrit sur notre emploi du temps encore un peu abstrait. Le tour en bateau semble également l'enthousiasmer. Le week-end se dessine peu à peu. Une chose est sûre, nous avons tous les deux besoin de repos et d'un sommeil réparateur. Je pensais que la grossesse fatiguait Joanne, mais elle m'avoue avoir eu des nuits agitées. Le stress de ce moment l'a sûrement empêché de dormir. Je lui souris tendrement, l'air de dire qu'elle peut désormais relâcher de la pression. Si tracas il doit y avoir, ils attendront notre retour à Brisbane. A la fin du hors d'oeuvre, Joanne s'approche de moi. Je la laisse déposer des baisers sur divers endroits de mon visage, faire glisser ses lèvres sur ma peau en prenant place sur mes genoux pendant quelques minutes. Je ferme les yeux, me concentrant sur le grain de sa peau, sa douceur, sa chaleur, son odeur, et sa respiration chaude qui frôle mon épiderme. Je suis les caresses de sa bouche, du bout de son nez, joue contre joue, un peu comme deux félins qui se cherchent. Je dépose parfois un baiser sur sa pommette, au coin de ses lèvres, sur le bord de sa mâchoire. Je retrouve tous les détails de son visage. Et surtout, sa présence si particulière qui m'a tellement manqué. Ces caresses sont des plus agréables. Je pourrais rester ainsi des heures, à juste frôler sa figure avec la mienne, me nourrir de sa présence, de son aura. Comme s'il n'y avait plus que nous, nos chaleurs s'assimilant et nos souffles s'entremêlant. Lorsque j'en ai l'occasion, je capture ses lèvres et l'embrasse avec tendresse. Cette proximité, cette complicité, cette manière de dialoguer et nous comprendre sans un mot m'a également manqué. Mais puisqu'il faut revenir au langage, Joanne brise le silence en me posant une question qui ne me surprend pas qu'à moitié -et je ne le cache pas. Je me demande ce qui lui fait croire qu'elle ne pourrait pas dormir avec moi. « Tu ne peux pas. Tu le dois, nécessairement. » je réponds en posant une main sur sa joue, mon regard planté dans le sien. « Tu nous vois passer notre première nuit de nouveau fiancés en faisant chambre à part ? » Définitivement, cela ne serait pas un bon départ. S'il y a encore des choses à surmonter, ce n'est pas en étant séparé pendant un moment que je considère comme intime et fondamental qu'ils se régleront plus vite. La nuit a toujours été de notre côté, un autre moyen de nous dire que nous nous aimons et de nous nourrir l'un l'autre de cette affection que nos corps échangent pendant que nos esprits sont endormis. « Non, c'est hors de question. Tu passeras cette nuit avec moi, et la prochaine, et toutes les autres. » Ce qui signifie qu'elle reviendra au plus vite vive avec moi -ou je me rendrai chez elle en attendant, qu'importe. Bien sûr, je dois d'abord solutionner un premier point, et pas des moindres ; l'annonce de tout ceci à Hannah. Je ne tiens pas à y penser plus que cela, je devine déjà que cela sera loin d'être aisé. Cela fait, je pourrais ramener mes affaires chez moi et réinvestir les lieux. Mes parents devront également être partis. Oui, le retour à Brisbane ne sera pas facile. « Je ne te lâche plus maintenant. Tu ne partiras plus où que ce soit. » j'ajoute, les bras autour de Joanne, la serrant contre moi. Je vole un baiser à ses lèvres, souriant. « Si ce n'est sur ta chaise, parce que ces lasagnes sentent drôlement bon, et que je suis affamé. »
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"Tout comme son père." répondit Joanne, retrouvant cette incroyable complicité avec son fiancé. Il était on ne peut plus vrai que ce dernier avait des goûts très raffinés en tout, et elle se sentait satisfaite d'être parvenue à le cerner sur ce point là. Jamie était tellement plus beau, lorsqu'il souriait. Elle le voyait heureux, et cela changeait du tout au tout comparé aux dernières semaines passées. Il ne cachait pas son inquiétude quant à l'état de sa belle. Elle espérait que cela ne dure pas pour les quatre mois qui lui restaient désormais, cela deviendrait peu supportable pour elle. "Mais je préférerais avoir tes mains à toi sur moi plutôt que celle d'un ou d'une autre." dit-elle à voix basse, un sourire amoureux dessiné sur ses lèvres. Ses doigts caressaient doucement le dos de sa main dès que celle-ci était déposée sur la table. Jamie trouvait, non sans mal, des activités qui pouvaient convenir à Joanne et à sa condition actuelle. Cela ne devait pas être facile pour lui, et elle ne faisait que lui compliquer un peu la tâche. La belle blonde s'en sentait désolée, bien qu'elle faisait de son mieux. Elle se promit de faire plus d'efforts pour lui rendre la vie plus agréable. Elle craignait un peu le retour à Brisbane, et toutes les affaires qui devraient être réglés sur place, l'un comme l'autre. Il la sortit de ses pensées en précisant qu'il avait ramené un t-shirt, et qu'elle pouvait toujours l'essayer pour voir si ça lui allait toujours malgré son ventre arrondi. Joanne sourit spontanément lorsqu'il l'autorisa à nouveau à enfiler ses vêtements, mais ne fit aucun commentaire. L'entrée terminée, elle s'était rapprochée de son fiancé afin de le chérir amoureusement. Il avait toujours cet automatisme de fermer les yeux, afin de profiter pleinement de tout ce que ses autres sens lui offraient. Ces gestes affectueux qui pouvaient s'éterniser lorsqu'il n'y avait pas d'élément perturbateur pour les inciter à s'arrêter. Et ce moment gagnait en singularité, parce que c'était comme s'ils se retrouvaient, s'ils se découvraient à nouveau. Au fond, il y avait des choses en eux qui avaient et ils n'avaient pas pu les sentir pendant des semaines. Dès qu'il en avait l'occasion, Jamie cédait à l'envie de l'embrasser, de capturer ses lèvres. Joanne adorait ces moments là, où il n'y avait qu'eux. Les mots n'avaient absolument pas leur place, comme pour beaucoup d'autres choses pour eux. Mais Joanne se sentit obligée de briser le silence et de poser cette question pour le moins surprenante, mais qui la tracassait beaucoup. Alors, Jamie prit son regard et posa une main sur sa joue. Pas un seul instant il ne quittait ses iris bleus. Selon lui, c'était une obligation, que de dormir ensemble. C'était un véritable soulagement. Il posa une question à laquelle elle ne pouvait qu'hocher négativement la tête. Il voulait à nouveau passer toutes ses nuits avec elle, et tous les deux savaient à quel point les nuits étaient des moments exclusifs dans leur couple, même s'il ne s'agissait que de dormir dans les bras de l'autre parfois. Mais les étoiles les faisaient toujours se retrouver, se réconcilier même durant les périodes les plus difficiles. Il était évident que cette tradition revienne maintenant qu'ils formaient à nouveau un couple. "Je ne veux plus te lâcher non plus." lui dit-elle tout bas, au bord de ses lèvres. Jamie fut rapidement attiré par l'odeur des lasagnes et ne manqua pas de le souligner à sa belle. Joanne rit, ravie d'avoir taper dans le mille. "Tu n'as qu'à me dévorer moi." dit-elle les yeux pétillants, avant de filer comme le vent et retourner à sa chaise après avoir servi les assiettes. Et il y avait bien des raisons d'être alléché par les lasagnes, car elles furent des plus succulentes. Ce moment de repas était des plus silencieux, mais la gourmandise en était la véritable responsable. Il y en avait par contre une quantité astronomique, Joanne ne parvint pas à finir son assiette. Elle but une gorgée d'eau et déposa ses couverts. Le ciel s'était assombri, ses couleurs étaient désormais turquoise et un bleu qui devenait de plus en plus foncé. Cela ne faisait que mettre en valeur leur terrasse, illuminée pour toutes ces bougies. Joanne était totalement sous le charme et ses yeux se perdaient longuement jusqu'à ce qu'elle se décider à se relever et prendre la main de Jamie afin de l'extirper de sa chaise et de le prendre dans ses bras pour l'embrasser. Comme s'il fallait rattraper le temps perdu. Mettant doucement fin au baiser, elle se retourna, restant blottie dans ses bras, afin de pouvoir regarder le tableau qui se présentait à eux. Sydney illuminé, un ciel des plus dégagés, une eau paisible. Le temps avait certainement du passer à grande vitesse car il faisait nuit noir lorsqu'elle fit à nouveau face à son fiancé, avec un sourire au coin de ses lèvres. Tout en réajustant un peu sa chemise, elle dit tout bas. "Il y a peut-être autre chose que tu devrais savoir sur la femme enceinte que je suis." Le volume de sa voix diminuait de plus en plus. "Il paraît que le désir est on ne peut plus accru durant cette période." dit-elle au bord de ses lèvres, le regard malicieux. Ce n'était apparemment le cas chez toutes, mais ce sentiment de frustration s'était prononcé plus d'une fois durant son quatrième mois, et c'était particulièrement difficile à gérer avec toutes ces émotions qui se contredisaient. "Mais je devrais peut-être appeler pour que l'on nous ramène le dessert. Après tout, tu as dit être affamé, ce soir." dit-elle en riant légèrement et en s'éloignant de lui afin de rejoindre l'intérieur de la suite afin de saisir le téléphone avec l'intention d'avertir le serveur que la fin du repas pouvait arriver.
« C'est une option. » dis-je en riant alors que Joanne quitte mes jambes pour retourner sur sa chaise. Le plat, copieux, est néanmoins un véritable délice. Je note dans un coin de ma tête les détails qui diffèrent des lasagnes que je fais à la maison, histoire de les améliorer à l'avenir, et retrouver un goût de Sydney dans nos assiettes à Brisbane de temps en temps. Si la jeune femme ne parvient pas à finir sa portion, la mienne est engloutie jusqu'à la dernière miette -ce qui n'a rien d'étonnant de ma part, sans oublier que toutes les émotions de la journée m'ont largement assez donné faim pour que je termine ce qu'il reste du plat de Joanne. Une pause s'impose avant de faire servir le dessert. Un moment pendant lequel la jeune femme décide de me tirer hors de ma place pour m'étreindre. Mes bras l'encerclent tout de suite, tendrement ; j'hume tranquillement le parfum de ses cheveux, dépose un baiser sur son front. Elle profite de la vue sur le port et l'Opéra ; mon regard à moi se perd de la flamme d'une bougie à l'autre le long de la terrasse. Il fait complètement nuit à présent. L'ambiance n'en est que plus irréelle. Joanne se retourne de nouveau. Je glisse une de ses mèches un peu rebelle derrière son oreille pendant qu'elle m'explique, malicieuse à souhait, que sa grossesse influe particulièrement sur sa libido. « C'est bon à savoir. » dis-je avec un sourire, l'air intéressé, les joues discrètement rosies par une petite vague de chaleur inspirée par ces paroles. Et bien sûr, c'est le moment choisi par la belle pour s'esquiver. Alors que Joanne compose le numéro de la cuisine afin que le dessert nous soit monté, j'abandonne mes chaussures sur la terrasse afin de pouvoir m'approcher sans faire le moindre bruit. Pas à pas, je la rejoins. Elle me tourne le dos et porte le combiné à son oreille. Très délicatement, je pose ma main sur la sienne qui tient le téléphone, et la guide jusqu'au boîtier sur le reposer avant que quelqu'un ne réponde. Mes doigts prennent ensuite place sur ses hanches. Mon corps se colle au sien ; je parcours l'une de ses épaules, la courbe de son cou, du bout des lèvres avec une extrême lenteur, prenant le temps de sentir dans le détail le moindre détail de son épiderme, d'en aspirer la chaleur, d'en humer le parfum. Mon souffle caresse sa peau à chaque expiration. D'une main, je dégage ses cheveux de sa nuque pour y déposer un léger baiser. Toujours en douceur, en m'appliquant à épouser tendrement cette parcelle de peau. De la même manière, un autre baiser s'appose au creux de sa mâchoire, puis derrière son oreille. Du bout des doigts, pendant ce temps, je frôle sa taille, puis le long de ses bras, le passage superficiel de mes extrémités créant des frissons qui lui donnent la chair de poule. Lentement, je fais glisser la fermeture éclair de sa robe le long de son dos jusqu'à ses reins, mais laisse le tissu bien en place. J'embrasse sa tempe, et laisse mon visage frôler le sien, joue contre joue, comme un peu plus tôt. Mes lèvres passent sur sa pommette, le long de ses traits. Ma peau caresse la sienne, toujours légèrement, comme un courant d'air, pendant quelques minutes. Je la retrouve, et surtout, je laisse sa présence, son aura, m'envoûter de nouveau, s'infiltrer en moi, lentement, et me donner envie de lui appartenir de nouveau. Mon regard retrouve immédiatement le sien lorsque je la fais tourner sur elle-même pour me faire face. Mon front contre le sien, je caresse sa joue du bout du pouce, frôle son nez avec le mien, le faisant glisser petit à petit de manière à approcher un peu plus mon visage de celui de la belle et atteindre ses lèvres. De ma main libre, je pose l'une des siennes sur mon torse, près de mon coeur. Il bat sensiblement plus vite, et surtout, il bat pour elle. Il est à elle, il a toujours été à elle. Mais tout le reste est un territoire à reconquérir, elle le sait. Et je veux qu'elle pousse les frontières de celui d'Hannah hors de moi. Qu'elle efface tout et retrouve ses repères. Je veux que ses mains et ses baisers apposent une nouvelle fois leur signature sur moi. Je veux qu'elle me le dise, et elle me le montre, que je ne suis qu'à elle. Qu'elle n'est qu'à moi. Que cette fois, il n'y aura vraiment plus rien pour nous séparer. Je l'attire pas à pas vers le lit, sans quitter ses lèvres. Une fois que je suis assis dessus, Joanne peut s'installer sur mes jambes, à califourchon. Mes doigts frôlent ses jambes, passent sous sa robe pour en attraper le tissu et faire passer le vêtement par dessus sa tête. Hypnotisé par sa bouche, je l'embrasse de nouveau juste après, attrapant son visage pour qu'il ne s'éloigne pas du mien, avide de la retrouver. Mon coeur bat de plus en plus vite, et me fait sentir presque nerveux.
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L'intonation au téléphone commençait à peine qu'elle sentit la main de Jamie se déspoer sur la sienne, afin de la guider, et reposer le combiné sur son support. Elle ne l'avait même pas entendu arriver. Son coeur ne fit qu'un bond, en le sentant tout contre lui, ses mains délicatement posés sur ses hanches. Elle retenait à peine sa respiration, attendant la suite des événements, si c'était bien ce qu'elle pensait. Jamie avait toujours cette extrême facilité de l'envoûter par ces quelques caresses. Ses lèvres effleuraient la peau du haut de son corps, jusqu'à arriver à une zone qu'il savait particulièrement sensible. L'effet fut immédiat, et Joanne pencha la tête sur le côté, en fermant les yeux et en soupirant longuement. A chaque fois qu'elle sentait son souffle chaud se glisser sur sa peau, elle frissonnait, comme si chaque sensation, ce soir là, était largement décuplé. Sa respiration se faisait déjà haletante et elle se sentit comme hypnotisée par le charme qui opérait parfaitement sur elle. Il dégagea ensuite quelques mèches de ses cheveux blonds afin de pouvoir embrasser doucement sa nuque. Elle restait parfaitement immobile, happée par un désir qui montait en flèche. Chaque geste était pourtant lent. Ils avaient tout le temps du monde et ils le savaient, se fichant bien de la vitesse à laquelle les secondes pouvaient passer. Il effleurait sa taille, la longueur de ses bras, et sa peau frissonna à chacun de ses passages. Les lèvres de Jamie parcourait différents endroits de son visage, marquant une nouvelle fois son territoire sur sa peau de porcelaine. Ne pouvant résister plus longtemps au désir de chair et du nu, Jamie ouvrit la fermeture éclair de la robe de sa belle. Cette dernière fut des plus surprises lorsqu'elle remarqua qu'il la laissait en place. Joanne sentait son coeur battre à vive allure, et sa respiration tentait désespérément de suivre ce rythme effreiné. Ses yeux bleus brillaient par l'envie qu'elle ressentait pour lui, ce désir intarissable que de le retrouver et le posséder entièrement. Il gardait ses yeux plantés dans le sien alors qu'il enchaînait ces gestes d'affection gavé d'une tendresse sans nom, sans définition. Les visages avaient entre eux un contact permanent, de douces caresses comme pour s'approprier l'autre, à nouveau. Doucement, il fit rapprocher sa bouche de la sienne, pour l'embrasser. Joanne se laissait encore complètement faire, voulant voir ce que son fiancé voulait exactement d'elle, ce qu'il attendait de la suite de cette soirée. Alors, toujours avec cette délicatesse, il lui prit sa main et la déposa au même niveau de son coeur. Et là, comprit. Elle comprit que ce coeur avait toujours battu pour elle, même lorsqu'ils étaient des plus éloignés l'un de l'autre. Elle comprit qu'elle avait le feu vert, le droit de poser à nouveau ses marques sur lui, qu'il tenait à se débarasser de celles d'Hannah afin que chacune de ses cellules se retrouvent en symbiose parfaite avec celles de l'élue de son coeur. Joanne espérait qu'elle y parviendrait, se sentant bien égoïste de ne le vouloir que pour elle, sur le coup. Il la guide jusqu'au lit, sur lequell Jamie s'assied, et, toujours sans stopper le baiser, elle se mit à califourchon sur lui, prenant son visage entre ses deux mains. Comme à son habitude, celles de Jamie retrouvèrent leur place sur ses cuisses, il les glissa doucement vers le haut, retirant ainsi progressivement la robe de sa belle. Désormais en sous-vêtement, Joanne reprit dès qu'elle le pouvait ses lèvres, l'embrassant avec autant de passion que de tendresse. Elle avait l'impression que c'était comme à nouveau une première fois, qu'elle le redécouvrait. Elle mit doucement fin au baiser, pour observer les traits de son visage. Ses doigts passaient sur ses lèvres, ses jours, le long de sa mâchoire, près de ses yeux, observant chaque détail avec beaucoup d'attention. Ses doigts glissaient aussi dans ses cheveux jusqu'à sa nuque. Tout en démarrant un nouveau baiser, elle commença à déboutonner sa chemise blanche, avec lenteur et attention. C'était les maître mots depuis qu'ils étaient à nouveau fiancés. Ils avaient toujours eu bien des manières différentes de s'aimer, y trouvant des avantages dans chacune d'elles. Mais là, c'était un moment tout particulier, et Joanne était bien déterminé à se refamiliariser avec le corps de Jamie. Silhouette qui la fascinait plus que tout, jusqu'à ses moindre détails. Ce sentiment là s'était également accru depuis leur séparation. Elle fit doucement glisser le tissus le long de ses bras, laissant son torse -qu'elle trouvait parfait-, à nu. Sa main se posa une nouvelle fois au niveau de son coeur, pendant quelques secondes, alors que ses lèvres descendaient doucement vers sa mâchoire, puis son cou, et le haut de son torse, s'appropriant chacune des parcelles de sa peau bien qu'elle savait qu'il y aurait besoin de faire l'amour plus d'une fois pour qu'il soit à nouveau entièrement à elle. Ce n'était pas une chose qu'elle craignait. Doucement, elle le fit basculer en arrière, afin d'avoir plus de facilités de chérir la peau de son torse, passant parfois au niveau de ses tétons, de son abdomen, feintant à maintes reprises d'aller plus bas, bien que ce n'était pas le désir qui manquait. Elle avait terriblement envie de lui, elle se sentait déjà fébrile, tremblante. Joanne se redressa un instant, afin de retirer son soutien-gorge, sans jamais quitter le regard de Jamie. Ce qui fut, en soi, un geste exclusif de sa part, et il le savait, avec toute la patience qu'il a du avoir avant d'être autorisé à toucher à sa poitrine. Celle-ci avait légèrement gagné en volume au cours des dernières semaines. Elle l'embrassa à nouveau, ses mains prenant le relais pour redécouvrir le haut de son corps, ses bras, ses épaules ,pendant de longues minutes. Jusqu'à ce qu'elles descendent avec une lenteur excessive jusqu'au bas de son abdomen, ouvrant, toujours avec le même rythme, son pantalon. Ses doigts glissaient lentement sur le tissu. Le bassin de Joanne commençait peu à peu à la trahir, exprimant par là à quel point elle le désirait, à quel point elle le convoitait. Il était si rare que ce soit elle qui soit au dessus de lui dans ce domaine, ce n'était que la deuxième fois. Et la fois précédente, c'était dans ce même hôtel.
C'est comme si Noël n'avait pas vraiment existé. Cette soirée étrange entre le rêve et la réalité dont je ne sais plus si j'ai gardé des souvenirs ou des illusions. Pourtant j'ai parcouru sa chair cette nuit-là, je l'ai faite mienne. J'avais retrouvé sa peau, sa douceur, son souffle, sa chaleur. Mais elle n'avait pas cessé de me manquer après cela, bien au contraire, et l'étrangeté de cette soirée rendait toutes les images floues, brouillait les sensations. Non, cette fois-là n'a pas vraiment existé. Sinon, je ne serais pas aussi fébrile, aussi nerveux et tremblant. Je n'aurais pas l'impression que je touche et j'embrasse Joanne pour la première fois depuis bien longtemps. Le contact de sa peau et de ses lèvres déclenche une foule d'émotions incontrôlables, son épiderme paraît encore plus doux et chaud, ses baisers plus envoûtants et délicieux. Après m'avoir allongé, elle en dépose de nombreux sur mon torse, mon ventre, des baisers précis et appliqués qui me font soupirer et me rendent toujours avide de plus. Mes mains, elles, parcourent son dos, ses cheveux, ses cuisses. Je la retrouve réellement, pour de bon. Cela fait naître en moi des sensations qui semblent neuves, particulièrement saisissantes. Le moindre frisson fait trembler toute mon échine, le moindre baiser me fait complètement perdre pied. Ses lèvres m'électrisent, me font me courber, tendent mes muscles. Tout est décuplé, comme pour une première fois. Etrangement, je me sens sans repères, et cela est particulièrement perturbant. Chaque détail me semble nouveau. Une ardoise a été totalement effacée, et tout est à refaire. La jeune femme n'est pas la seule à devoir reprendre ses marques. Quelque part, moi aussi je dois la redécouvrir, et lâcher prise afin qu'elle puisse reprendre toute son emprise sur moi. Je dois me laisser envoûter, dévoré, assimilé. Réapprendre tout le plaisir qu'il peut y avoir à n'être qu'à elle. Lui rendre toutes les clés et me donner corps et âme. Toutes mes barrières sont baissées, la jeune femme peut s'engouffrer dans mon coeur et ma raison, reprendre pleine possession des lieux. Si je tremble, c'est d'impatience à l'idée d'être entier à nouveau. Retrouver ma moitié, reformer cette union symbiotique, renouer véritablement avec toutes ces sensations. C'est mon corps aimanté au sien qui souhaite plus que tout danser de nouveau avec Joanne et ne faire qu'un. A force de baisers et de caresses, cela devient peu à peu une obsession. Un murmure qui se répète et résonne de plus en plus fort. J'ai besoin d'elle, d'être à elle. Les mots, les chiffres, tous perdent leur sens au fil des secondes. Les picotements deviennent des brûlures qui font de ma peau un brasier. Chaque battement de mon coeur frappe mes côtes, prêt à sortir ou à exploser, tant il n'y a plus assez de place dans ma poitrine pour toutes ces émotions. Et dire que nous n'en sommes qu'au début. Haletant, désorienté, je me repère à ces seuls iris bleus qui sont tout ce qui reste de cohérent. Je l'observe, consumé par un désir impossible à dissimuler ou atténuer, découvrir le haut de son corps en retirant son soutien-gorge. Le regard posé sur ses seins, leur galbe toujours aussi parfait, je mordille mes lèvres avides de les flatter et les goûter de nouveau. Mes yeux glissent également sur son ventre rond, cette courbe qui lui va si bien. Née de la précédente fois où nous avons fait l'amour ici. Nous avons formé notre petit miracle dans cette chambre. Nous y revenons pour sceller un pacte, être une vraie famille. Alors que Joanne se penche pour m'embrasser, j'attrape son visage entre mes mains pour prendre d'assaut ses lèvres, capturer sa langue, et manquer d'air encore une fois ; agoniser lentement, étouffé par l'excès d'émotions, et pourtant, se sentir un peu plus vivant. Le bout de ses doigts glissant sur ma peau suffisent à faire naître un râle résonnant au fond de ma gorge, filant droit dans les poumons de la jeune femme à travers l'air qu'elle inspire. Tous les muscles de mon abdomen se contractent sous son passage, et bien sûr, ma virilité ne manque pas de réagir en la sentant ouvrir mon pantalon avec une lenteur excessive qui relève d'une forme de superbe torture. Je soupire longuement au contact de sa main sur mon intimité. Je ne sais pas si elle n'ose pas et se contente donc de passer ses doigts sur le tissu qui la recouvre -mais l'effet créé est déjà bien suffisant ainsi, et mon coeur devient un peu plus hors de contrôle. Je ne tarde pas à tout ôter, faisant glisser pantalon et dessous sur mes jambes et m'en débarrassant rapidement, abandonnant le tout par terre afin d'être mis à nu face à Joanne et pouvoir, enfin, sentir toute la chaleur de son corps contre le mien. Un contact qui me fait trembler, comme un électrochoc, me faisant même gémir. Dévorant ses lèvres, son cou, ses épaules, je redresse légèrement Joanne, la gardant bien au-dessus de moi, pour atteindre sa poitrine, la couvrir de baisers, en goûter chaque parcelle de peau, prenant parfois un sein dans une main pour le caresser. Ma paume glisse sur son ventre, puis son dos, le long de son échine jusqu'à ses reins qui effectuent ces mouvements discrets qui me rendent un peu plus fou -mon propre bassin les suit inconsciemment- ; puis sur ses fesses mises en valeur par la cambrure adoptée par son corps pendant la grossesse, et se pose enfin entre ses cuisses afin d'effectuer également des caresses sur le dernier tissu qui la couvre. L'esprit submergé par les sensations, je ne sais plus où donner de la tête. Alors je m'arrache aux lèvres de la jeune femme pour retrouver son regard bleu, mon ancre, ma dernière trace d'un monde logique.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Leur corps se désirait l'un l'autre et il y avait cette multitude de gestes involontaires qui le traduisaient, cette infinité de sensations qui les parcouraient et qui restaient délicieusement incontrôlables. Elle avait l'impression de le découvrir, un peu comme lors de leurs premiers ébats à Londres. Tout était si singulier, chaque caresse se décuplait comparé aux fois précédentes. Elle sentait sous ses doigts la peau de Jamie brûler peu à peu, frémir sous chacun de ses passages. Il l'observait, comme hypnotisé lorsqu'elle retira son soutien-gorge. Elle avait l'impression de pouvoir deviner la puissance avec laquelle le coeur de Jamie expulser son sang dans les veines. Elle en oubliait sa pudeur, qui s'était enfui loin durant cette soirée. Il ne manquait d'admirer et de désirer d'où il était sa poitrine, mordillant sa lèvre inférieure. Elle admettait qu'elle adorait ce regard là. Joanne se pencha sur lui afin de l'embrassa et il saisir son visage de ses mains, ne manquant pas de dévorer ses lèvres d'une passion peu commune. Mais absolument tous leurs gestes restaient tendres, délicats. Peut-être que sa grossesse jouait sur la manière dont ils allaient faire l'amour, ou peut-être que tous les deux n'avait que besoin de cette douceur de l'autre. Et prendre le temps de se retrouver, comme il se doit. Joanne retrouvait sa langue, ses lèvres, qu'elle caressait sans hésitation, retrouvant peu à peu son territoire à ce niveau là. Elle continuait tout de même ses caresses jusqu'à atteindre son intimité, qu'elle parcourait par dessus le tissu. L'effet pour lui fut immédiat, elle s'avouait satisfaite de retrouver une telle emprise sur lui, bien qu'elle ne savait pas toujours quoi en faire. L'impatience grandissant en lui, il finit par retirer de lui-même ce qui lui restait comme vêtement, se retrouvant désormais totalement nu face à elle. Jusqu'ici, chacun respirait directement l'air de l'autre, mais doucement, Jamie la fit se redresser, ses lèvres venant chérir son cou, ses épaules, jusqu'à atteindre l'endroit convoité. Joanne soupirait à maintes reprsies de plaisir en sentant les lèvres et la langue de son fiancé retrouver le goût de sa poitrine, ses doigts venant également redécouvrir la douceur de sa peau à cet endroit là. Comme pour bien d'autres choses, elle adorait lorsqu'il s'attardait à ce niveau. Ses doigts glissaient entre ses mèches de cheveux, et l'autre main s'appuyait contre le lit pour maintenir sa position. Le passage de ses doigts le long de son corps l'électrisait et la faisait frémir, lui faisant arracher de nombreux gémissements. Elle logea sa tête dans son cou, venant y étouffer un cri un peu plus sonores lorsqu'ils atteignirent le dernier tissu qui recouvrait son intimité. Ce contact là et les mouvements de rein de Jamie qui suivaient les siens la rendaient et on ne peut plus désireuse. Ils ne se quittaient pas du regard, elle se sentait comme totalement hypnotisée, envoûtée, à sa merci. Doucement, elle guida sa main afin de la faire passer sous le tissu, le faisant entrer en contact direct avec son intimité, plus que brûlante. Puis, elle retira à son tour le dernier vêtement afin de se retrouver totalement nue. La jeune femme se pencha afin de l'embrasser tendrement, passant ses doigts sur sa joue et ses cheveux. Ils glissèrent une nouvelle fois le long de son torse jusqu'à sa virilité, où elle y effectua quelques caresses avant de la guider doucement jusqu'à sa propre intimité. Tout était lent, délicat. Joanne se délectait de chaque seconde qui passait, ralentissant le processus afin de le sentir peu à peu en elle, jusqu'au plus loin possible. Elle ne quittait pas les yeux de Jamie, ses mains s'appuyaient sur son torse et se crispaient sur sa peau, et elle ne cessait de gémir, tentant parfois de retenir ses râles. Joanne prit ses mains, croisant un moment ses doigts avec les siens. Elle se pencha une nouvelle fois, sans le quitter, pour l'embrasser plus passionnément. Seulement après elle se redressa, et concrétisa les mouvements de bassin effectués plus tôt. Ceux-ci était lents, amples, leur permettant de se rendre compte à quel point leur corps s'épousait parfaitement, qu'il avait conçu pour correspondre à l'autre et le comprendre. Elle parvenait à ressentir chacune de ses sensations par son regard, la chaleur de sa peau, ses caresses, ses soupirs, bien que tout ceci lui semblait étrangement nouveau, ou plus important que toutes leurs fois précédentes. Et Joanne ne faisait que s'en délecter tout autant.
Tout est comme avant, et tout est nouveau. Tout est plus fort et plus doux à la fois. Le charme opère plus intensément, le désir brûle plus que jamais, et cette envie, ce besoin de l'autre se fait si dévorant que cela en serait presque douloureux. Il consume des pieds à la tête, crispe chaque muscle, fait explose le coeur, les poumons, tords les organes, le tout hurlant à en trembler son souhait de retrouver sa moitié. On comprend alors le manque que l'on a de l'autre. Ce manque qu'on ne pouvait pas réellement comprendre avant d'en arriver à ce point, à ces retrouvailles qui remettent absolument tout en perspective. Il était pesant, il était oppressant, et pourtant ces papillonnements frustrés n'était qu'à peine représentatifs de l'ampleur du manque. Ce n'est vraiment qu'en se goûtant, se caressant, en apposant de nouveau ses marques sur l'être aimé qu'apparaît la réelle profondeur du fossé qui s'était creusé. Et il était immense, d'un vide étourdissant, sombre et profond. Un vide qui se remplit tout à coup, ayant pris conscience de lui-même, et qui aspire la moindre goutte d'air expiré par l'autre, dévore chaque centimètre carré de peau avec avidité et passion. Il faut rattraper le temps perdu. Non, il faut tout raser et reconstruire. Cette ambivalence demeure, accentuée par ces sensations étranges ; celle de retrouver ses marques, et pourtant, d'avoir l'impression d'en créer de nouvelles sur un terrain vierge. Je suis tiraillé par ces deux pensées. Je ne sais pas si nous reprenons où nous nous étions arrêtés, ou si c'est un recommencement. Ce toucher, ces baisers, ces souffles sont familiers. Mais rien n'est comme avant. Oui, tout est plus fort et plus doux à la fois. Les sensations me terrassent, mon épiderme n'a jamais été aussi sensible, à l'affût. Mon corps est traversé par d'immenses vagues de chaleur accompagnées de grands frissons au moindre contact. Elles me font sentir plus vivant que jamais -ou à deux doigts de la ruine, je ne sais pas. Il n'y a que cette phrase qui ait du sens ; le besoin d'elle, d'être à elle. L'envie d'être à la merci de Joanne, comme elle l'a été la dernière fois. Je laisse la jeune femme glisser ma main sous son dessous, m'inviter à toucher son intimité à même sa peau. Elle est terriblement douce, chaude. Je m'empêche de suivre l'humidité qui s'en dégage du bout des doigts jusqu'en elle, mais l'envie et l'excitation sont bien là. Les picotements en bas de mon ventre se font de plus en plus présents ; elle est si près de moi, il n'y a quasiment rien pour nous séparer, et cela est déjà bien trop. Le manque a assez duré, bien assez, je ne veux plus de cette torture, je n'en peux plus. Cela se sent dans ma manière de capturer ses lèvres, de glisser mes dents dessus, je passe mes doigts dans ses cheveux, serrant fortement ses mèches blondes. C'est presque un soulagement lorsqu'elle se met à retirer son sous-vêtement. Rien que songer à la suite logique de nos ébats me fait complètement perdre la tête. D'ailleurs, mon coeur manque d'exploser en sentant la main de Joanne se poser à même ma virilité, la caresser un instant avec toute cette douceur qui lui est propre, l'apprivoisant de nouveau juste avant de passer le pas. Ce moment d'une lenteur extrême pendant lequel la jeune femme approche de plus en plus son corps du mien, me faisant progressivement entrer en elle, pendant que ses gémissements incontrôlables traversent ses lèvres ; tout est une jouissance en soi, comme une première vague de volupté qui me traverse et me fait trembler tout entier. Alors que Joanne me surplombe, je peux admirer tout son émoi passer sur les traits de son visage, brûlant ses pommettes, laissant ses lèvres rougies entrouvertes, et faisant briller ses yeux. C'est quand elle se baisse pour m'embrasser, nos corps de nouveau unis, que je retrouve cette sensation d'osmose parfaite. L'impression d'être entier dans un monde qui n'est qu'à nous. Cette bulle qui nous enveloppe de nouveau. Je la laisse mettre fin à ce baiser à contrecoeur alors qu'elle se redresse, me surplombant avec toute sa sensualité qui fait de moi le plus faible qui soit, fou d'elle, de son corps, de la moindre de ses courbes, de sa chaleur, de sa présence. Une folie qui m'emporte un peu plus quand elle bouge son bassin, ondulant doucement, me faisant aller et venir en elle. Elle me rappelle que nous sommes faits l'un pour l'autre, pour ne faire qu'un corps et âme, qu'il n'y a pas d'autre alternative viable. Il n'y a que nous, ou rien. Les mains sur ses cuisses, suivant le moindre de ses gestes, mes doigts s'ancrent parfois dans sa chair, les sensations étant si fortes alors que je suis incapable de les contenir. Je n'essaye même pas, mon crâne exploserait. Je ne retiens aucun tremblement, aucun râle, aucun gémissement ; tout ce qui me traverse s'exprime dans la seconde. Je me courbe parfois, ma tête bascule en arrière, à la recherche d'air. Être là, en dessous, pouvoir admirer ma belle pendant nos ébats est une position des plus délectables. Pour réduire l'espace qui nous sépare, malgré la courbe de son ventre, je me redresse progressivement sur mes avant-bras, puis, appuyé sur une main, l'autre attrapant son visage, je récupère ses lèvres et l'embrasse avec une passion à peine contenue, la laissant aspirer chaque gémissement qu'elle m'arrache si facilement. Elle me hisse jusqu'au point de non retour si aisément et rapidement que je dois prendre sur moi cette envie de craquer. Ce moment doit durer autant que possible. Il ne fait que commencer. Alors j'arrête les mouvements de Joanne et sépare nos corps juste une minute, le temps de l'allonger sur le lit. Je la surplombe à mon tour sans l'écraser, calme autant que possible mes ardeurs en flattant un instant son cou et sa poitrine de baisers. Avec la même lenteur qu'avant, je m'introduis de nouveau en elle. Et ce moment où nos corps s'épousent si parfaitement fait toujours naître une immense vague de sensations qui me fait gémir sur le coup.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
(ah oui, c'est vrai, j'ai oublié de signaler que voilà quoi )
Heureusement que le baie vitrée était restée ouverte, laissant cette légère brise s'introduire dans leur chambre, emmenant avec elle une fraîcheur on ne peut plus agréable alors que le corps de Joanne se couvrait d'une fine particule de sueur. Celle-ci fit légèrement briller son corps, avec la lumière chaleureuse des dizaines de bougies disposées sur leur terrasse. Ses pommettes avaient rougi, ses yeux scintillaient, sa respiration était des plus anarchique alors qu'elle effectuait ces longs mouvements de va-et-viens. A chaque fois qu'il était le plus profondément en elle, une nouvelle vague de chaleur l'envahissait, s'évacuant par les pores de sa peau et une respiration qui lui brûlerait presque les lèvres. Il lui avait tellement manqué, elle se rendait compte de la torture qu'elle leur avait infligé alors qu'ils avaient créé une telle dépendance à l'autre. Il leur était devenu impossible de vivre sans l'être aimé. Plus rien n'avait de sens, même les choses les plus cartésiennes. Le temps s'inversait, l'espace disparaissait, et il n'y avait plus qu'eux, et leur amour inconditionnel. Les mains de Jamie s'étaient posées sur ses cuisses. Il y avait ces quelques détails qui ne changeraient jamais, mais qui semblaient parfois nouveaux, plus intenses que précédemment. Parfois, ses doigts s'ancraient dans sa chair lorsque le plaisir se faisait de plus en plus grand. Elle le trouvait tellement, d'autant plus avec la luminosité de la pièce, son corps brillant et parfaitement sculpté. Les muscles du bel homme se crispaient de plus bel et Joanne devina aisément qu'il approcha on ne peut plus rapidement de cette phase de volupté et de symbiose parfaite. Le manque cruel faisait des siennes et faisait accélérer certaines choses. Tout son corps frémissait, résistait à ce point de non-retour, désireux de faire durer le moment le plus longtemps possible. Elle en était certainement au même stade que lui lorsqu'il fit cesser ces mouvements de bassin, mais elle ne savait pas si elle voulait déjà l'atteindre ou non. Que si ça avait été le cas, elle aurait voulu continuer et atteindre un second orgasme. Il la laissait presque sur sa faim, puis se sépara momentanément d'elle pour la faire très délicatement basculer et l'allonger à son tour sur le lit. Désireux de poser une nouvelle fois ses marques sur elle, Jamie la chérit de baisers au niveau de son cou et de sa poitrine, deux zones qu'il savait parfaitement sensibles, et qui la fit gémir spontanément. Tout en restant très attentif de ne pas léser le bébé en ne prenant pas trop appui sur son ventre, Jamie s'introduisit à son tour en elle, gardant cette douceur et cette lenteur. Les doigts de Joanne se contractaient sur les bras de son amant, ne manquant de gémir également. Il commença alors, avec le même rythme, ses mouvement sensuels du bassin, comme pour retarder au mieux le moment où ils seraient plus unis que jamais. Cette technique n'était pas des plus efficaces pour la jeune femme, qui perdait rapidement pied. Elle ne savait plus où placer ses mains, comme si elle cherchait un point d'ancrage à la réalité, à prouver que ce moment était bien réel. Son échine se courbait de plus belle, elle tentait au mieux de faire perdurer ce moment, mais cela ne s'assimilait qu'à une douce torture. Elle avait encore plus chaud, de petites gouttes de sueur venaient se perler sur l'ensemble de son corps. Même la racine de ses cheveux s'humidifiaient rapidement, ses mèches se mêlant aux plis des draps. Joanne ne savait plus vraiment s'il cédait également et s'il avait accéléré le rythme. La seule chose qu'elle savait était qu'elle l'aimait démesurément, rien de plus. Puis elle atteignit cette phase de volupté sans qu'elle s'y attende, crispant la totalité de ses muscles sans point d'appel. Puis sa respiration se coupait, ses doigts s'étaient crispés dans les mèches de cheveux de son amant, jusqu'à ce qu'elle parvienne à évacuer un long râle de plaisir. Ses muscles se relâchaient peu à peu, mais son corps continuait de brûler pour lui et elle désirait encore le sentir ainsi en elle. Même si elle avait terriblement chaud. Elle se redressa un peu afin de pouvoir atteindre ses lèvres et lui offrir un baiser des plus passionnés, venant même parfois mordiller sa lèvre inférieure.
Finalement, rien ne sert d'essayer de retarder ce moment de pur plaisir. Il revient à la charge, aussi vite que précédemment, comme s'il n'avait jamais vraiment cessé de nous guetter. Je pensais que me séparer de Joanne et adopter une autre posture suffirait à ajouter quelques minutes à cet instant, afin que nous puissions continuer de tout simplement profiter de la présence et du corps de l'autre, se nourrir de cet échange et échanger des mots d'amour sans syllabes. Je pensais que le petit courant d'air qui s'est infiltre dans la chambre à travers les portes fenêtres grandes ouvertes me permettraient d'avoir moins chaud. Mais ce n'est pas le cas ; la brise sur ma peau humide crée un frisson froid qui est remplacé dans la seconde par une vague de chaleur encore plus forte, enivrante, et cette même vague fait trembler mon corps, injecte un peu plus de plaisir dans mes veines, continue de me faire perdre pieds. Il ne faut que quelques vas-et-viens pour que toutes les sensations m'assaillent de nouveau, et que je me sente sur le fil du rasoir. Mon coeur cogne un grand coup contre mes côtes à chaque gémissement de Joanne. Ses mains qui serrent mes bras, m'empoignent partout où elles le peuvent, cherchant où s'accrocher, laissent de partout des marques brûlantes et indélébiles, comme un fer rouge atteignant ma chair en profondeur. Son dos se tord, se courbe ; son ventre frôle le mien, sa poitrine se soulève, son visage se penche en arrière dévoilant la gracieuse courbe de son cou et de sa mâchoire tandis que ses cheveux forment des arabesques sur le drap. Le tout forme une vision à laquelle il est impossible de résister. Je fonds un peu plus à chaque souffle, chaque râle, chaque mouvement de son bassin qui suit les miens, le pire étant cette seconde qui revient régulièrement où, au fond d'elle, je peux sentir à quel point nos corps sont faits pour s'épouser et s'assimiler à la perfection comme deux pièces d'un même puzzle. Alors forcément, le rythme s'accélère peu à peu, les vas-et-viens se font plus amples et passionnés. Cette cadence plus soutenue permet à cette seconde de symbiose envoûtante de se répéter plus souvent, plus longtemps. Et à chaque fois, mon coeur se gonfle un peu plus de toutes ces émotions, mon corps se charge de ces sensations ; je pourrais presque sentir ma peau se fissurer sous la pression tant cela me semble trop pour une seule personne. Je ne peux plus tenir, les valves manquent d'exploser. Celles de Joanne lâchent ; sans signe avant coureur, la belle se retrouve complètement noyée par une vague de volupté qui l'emporte toute entière. Il est toujours tellement délectable de l'entendre évacuer ce trop plein d'air dans un long et bruyant gémissement, comme pour se décharger de toute la pression accumulée par ses muscles tendus, et ne laisser en elle que la chaleur enivrante qui laisse dans un état second. Je peux sentir près de moi, autour moi, absolument partout, ce plaisir et cette ivresse traverser tous les pores de sa peau pour m'envelopper, m'attirer vers cette phase d'exaltation. Tous mes râles se retrouvent étouffés au fond de ma gorge alors que Joanne m'embrasse avec une passion certaine, le passage de ses dents sur ma lèvre ou de ses doigts à travers mes cheveux suffisant à mettre un point final à ma volonté. D'une main posée sur sa nuque, je l'attire encore un peu plus vers moi pour prendre d'assaut sa bouche, et laisser ainsi filer dans ses poumons le long gémissement que je pousse au moment où mon corps cède complètement. Pendant de longues secondes, je ne suis plus qu'un nœud de sensations qui se libèrent dans la jeune femme, avec cette intensité qu'elle est la seule à pouvoir m'inspirer. Je quitte mes lèvres de Joanne pour pouvoir reprendre mon souffle. Ma respiration est haletante, anarchique, calquée sur les battements de mon coeur dont le rythme est quasiment malsain. Mes bras fatigués m'ordonnent d'arrêter de les solliciter pour surplomber la jeune femme, alors après quelques minutes de calme, et quelques baisers déposés au creux de son cou, je sépare nos corps pour m'allonger à côté d'elle, sur le flanc. « Je t'aime. » je murmure entre deux souffles trop courts, encore parfois parcouru par ces frissons électriques qui propulsent cette ivresse dans mes veines. « Tu m'a manqué. » j'ajoute avant de déposer un léger baiser sur son épaule. Il fait encore bien assez chaud dans la chambre pour rester ainsi et profiter du courant d'air pour retrouver nos esprits, mais nous ne tarderons pas à nous glisser sous la couette. En attendant, je descends le long du profil de Joanne pour atteindre son ventre. Je pose mon front sur le creux de ses hanches, une main tout près de notre fils. Les yeux fermés, j'essaye de simplement sentir sa présence, ou juste me dire qu'il est juste là. « Ne m'abandonnes plus jamais, Joanne. Je ne sais plus ce que je suis si je ne suis pas à toi. » Et dieu sait que la notion d'identité a toujours été bancale chez moi. J'ai besoin d'un phare, d'une étoile à suivre. Sans quoi, je suis perdu.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Joanne mourrait de chaud, mais elle se sentait incroyablement. Sereine, complète, bien qu'essoufflée et épuisée par ce trop plein de sensations qui s'était emparées d'elle et qui s'apaisaient peu à peu. Il ne tarda pas à franchir cette limite, prenant d'assaut les lèvres de la belle afin de lui transmettre entièrement son dernier râle d'exaltation à travers sa bouche. S'ils arrêtaient de s'embrasser, ce n'était que parce qu'ils étaient à bout de souffle, l'air leur manquant cruellement. A bout de force, Jamie finit par s'allonger à côté d'elle, sur le flan, ne la quittant pas du regard. L'entièreté du corps de Joanne brillait sous les lueurs extérieures, des gouttes perlant sa peau ici et là. Alors qu'il était toujours à bout de souffle, Jamie tenait tout de même à lui transmettre ces mots d'amour. "Je t'aime aussi." dit-elle à voix basse, spontanément. Il l'embrassa doucement sur son épaule, disant ensuite qu'elle lui avait manqué. Peut-être qu'il ne voulait que lui dégager que cette impression qu'il vivait très bien son nouveau mode de vie. Sa relation étrange avec Hannah, son travail qui maintenant son esprit occupé. Peut-être qu'il voulait lui faire croire qu'il allait très bien sans elle, mais Joanne croyait deviner dans son regard, à ce moment là, qu'il ne s'était peut-être que menti à lui-même. Le bel homme allait ensuite atteindre les hanches de sa belle, posant une main sur son ventre. Cela pouvait être idiot, mais Joanne avait l'impression que le bébé savait que son père était à nouveau auprès de lui. Elle lui caressait doucement les cheveux, laissant cet instant rien qu'entre eux. Il exigea d'elle qu'il ne l'abandonne plus jamais, qu'il ne se définissait plus sans elle. Elle savait qu'il s'était toujours cherché. Pendant de très longues années, il prétendait être quelqu'un qu'il n'était pas, et cela le détruisait à petit feu, tout en sachant que ça n'avait jamais porté ses fruits. Aux yeux de ses parents, il ne restait que Jamie Keynes et rien de plus. Ce n'était pas lui, leur fils adoré, et cela ne changera certainement jamais. Elle le regarda longuement, silencieusement, en passant parfois ses doigts sur sa joue, à dessiner des traits qu'elle commençait à reconnaître. Puis Joanne se redressa doucement afin de l'embrasser tendrement. "Je suis là." dit-elle en chuchotant. "Dis moi quel pacte je dois conclure pour que tu me crois ? Que je serai toujours là." Un mois sans lui l'avait largement refroidi, et elle donnerait tout d'elle-même pour ne plus jamais se séparer de lui. Elle n'y survivrait pas. "En plus de devenir ta femme, en plus de porter tes enfants, en plus de t'aimer chaque jour. Dis-le moi, et je le ferai." dit-elle en ne quittant pas son regard vert, avec un air profondément attendri. En toute délicatesse, elle l'embrassa une nouvelle fois en posa sa main sur sa joue, renouvelant à plusieurs reprises le baiser. Il y avait encore une multitude de questions et de soucis dans sa tête, mais tout, absolument tout pouvait attendre Brisbane. Ce temps là, il n'était que pour eux, et leur amour. Elle le poussa légèrement afin qu'il se mette sur le dos, et elle attrapa très rapidement la chemise de Jamie -le premier vêtement qu'elle vit- pour le mettre sur ses fines épaules sans la boutonner, la brise ne devenant plus si agréable que ça. Joanne se remit à califourchon sur lui et tira légèrement sur ses bras pour que le bel homme retrouve également une position assise. Elle entoura sa nuque de ses bras, et l'embrassa, encore et encore. "Tu es à moi, dans ce cas." dit-elle tout bas, en lui mordillant la lèvre inférieure, ses yeux toujours plongés dans les siens. "Et je te donnerai tout ce dont tu désires, tout ce dont tu attends de moi." Elle caressait son visage avec le bout de son nez ou avec ses lèvres. "Parce que je suis tout autant à toi." Joanne continuait à regarder de près les détails de son visage avec amour, respirant l'air qu'il expirait. Elle lui souriait tendrement, laissant quelques minutes passer silencieusement. "Tu veux toujours de ce dessert ou aurais-tu envie d'autre chose ?"
Tout contre Joanne, les yeux fermés, je retrouve mon calme, une respiration décente, un rythme cardiaque plus lent. Il reste néanmoins beaucoup d'émoi à l'idée de la retrouver enfin, et de pouvoir être de nouveau tout près de notre bébé. Nous ne nous sommes pas rencontrés, il ne me connaît qu'à peine grâce à ma présence, pourtant je peux dire qu'il m'a manqué. C'est une aura en plus qui nourrit la mienne, un être à qui donner de l'amour. J'ai conscience qu'il est là, qu'il existe, vivant dans la chair de la jeune femme, et cela me suffit à m'attacher énormément à notre fils, et à ressentir son absence. Une main sur le ventre de ma belle, je guette un mouvement de la part de notre petit miracle. Mais il reste bien sage, il ne bouge pas. Il doit se refamiliariser avec cette chaleur qu'il n'a pas senti depuis des semaines. Là, près du bébé, calé contre Joanne qui passe doucement ses doigts dans mes cheveux, je ne sens de nouveau bien, et cette sensation est sûrement la plus réelle que j'ai pu ressentir depuis un mois. Le reste a été une belle illusion me permettant de tenir sans elle. Un mirage qui avait commencé à s'effacer. Elle ne doit plus jamais me laisser ou me tourner le dos de cette manière. J'ai toujours trouvé bien trop exagérées les drames et les romans autour de ces personnes qui se meurent d'amour. Pourtant je sais qu'il n'aurait été qu'une question de temps avant qu'une partie de moi dépérisse. Et si elle venait à m'abandonner de nouveau, emportant avec elle tout ce qu'il y a de bon, tout ce qui peut être sauvé de moi, je me noierai immédiatement. Il m'a toujours été difficile de pouvoir affirmer être moi-même à un moment donné, et à mes yeux, je ne le peux toujours pas. Mais je sais que Joanne éveille, nourrit et fait grandir des aspects de ce moi authentique, comme l'herbe finit par trouver la force de traverser le béton pour retrouver la lumière du jour. Je ne veux plus jamais renouer avec le vide et prétendre encore une fois. La jeune femme se glisse jusqu'à mon niveau pour m'embrasser. Elle est là, mais le sera-t-elle toujours ? « Il n'y a pas de pacte à conclure. Rien d'autre à signer à part l'acte de mariage, quand le moment sera venu. » dis-je avec un léger sourire, une main sur sa joue. Être ma femme, être mère de nos enfants, ce sont deux promesses et deux liens plus forts que n'importe quelle trace d'encre sur du papier. Nous sommes déjà liés par le sang, liés par ce qu'il y a de plus fort. Il n'y a rien à demander de plus. Je savoure le moindre de ses baisers, adorant toujours autant le goût de ses lèvres, leur douceur et leur précision. Je laisse Joanne me pousser à m'allonger sur le dos et s'installer à califourchon sur moi. Elle est toujours nue, et moi aussi ; autant dire que ce contact ne laisse pas indifférent. A son commandement discret, je me redresse et m'assied, tenant la distance nécessaire à son ventre rond en m'appuyant sur un bras -l'autre entoure la taille de la jeune femme, la main posée sur une de ses fesses et le pouce caressant tendrement son épiderme. Dans l'obscurité, il n'y a que la lueur lointaine des bougies sur la terrasse qui permet de deviner ses traits et sa silhouette. L'éclairage dansant sur les reliefs de son visage et de son corps lui donnent l'allure d'un rêve. J'observe ainsi sa figure dans les moindres détails alors qu'elle reste tout proche de moi, et je suis ses caresses du bout du nez, des lèvres, le long de ses joues et de sa mâchoire. Elle est de toute beauté. Elle est parfaite. Je ne sais pas comment font ses iris bleus pour arrêter le temps si facilement. Quoiqu'ils apparaissent presque dorés ce soir, reflétant les flammes au dehors. « Je n'ai pas besoin de quoi que ce soit, Joanne, je n'ai rien à exiger. » je lui réponds sans quitter ses yeux, très sérieux. « Seulement… Nous sommes une famille maintenant, hm ? Tout ce que je veux c'est que nous gardions ce cocon intact tous les deux. » C'est notre devoir, de protéger notre famille. Dans quelques mois, ''elle'' et ''moi'' passeront au second plan. Ce sera avant tout ce ''nous'' qu'il faudra chérir, et pour lequel il faudra être forts, unis. C'est tout ce qui importe, de sauvegarder cette bulle qui est la notre, notre monde, notre foyer. Lui donner des fondations solides, et le nourrir d'amour. Tout ce que je veux, c'est que nous soyons ensemble qu'importe ce qui peut arriver. Tendrement, je dépose quelques baisers sur la joue de Joanne, sur sa tempe, sa pommette, le long de l'arrête de son nez jusqu'à ses lèvres que je frôle doucement. « Je veux toujours de ce dessert. » je murmure avec malice en attrapant la lèvre inférieure de la jeune femme entre mes dents, ma main dans le bas de son dos la serrant un peu plus contre moi. Je la veux toujours elle, cette faim là n'est pas rassasiée -et ce n'est pas de l'avoir nue à califourchon sur moi qui aidera en quoi que ce soit à m'ôter cela de la tête. « Mais je devrais en garder pour plus tard. » j'ajoute en frôlant sa mâchoire avant d'embrasser délicatement son cou, avec lenteur et application tandis que ma main glisse le long de sa cuisse et remonte jusqu'à son fessier. « Qu'est-ce que tu en dis ? »
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Il ne voulait pas de pacte, ni de marché, ni de signature supplémentaire qui ne signifierait peut-être rien pour eux. Les seules signatures qui indiquaient, c'était dans leur chair, l'encre pénétrant jusqu'à la moelle, gravant des mots d'amour à jamais dans leur corps et dans leur âme. Tout ce que Jamie voulait, c'était qu'ils soient tous les deux capables de maintenir solide leur cocon, leur famille qu'ils aimaient tant. Joanne était on ne peut plus ravie qu'il ait pu trouver ses ses bases dans ses valeurs, lui qui avait été si réfractaire à l'idée d'avoir une descendance. Il ne voulait rien de plus qu'une famille heureuse, des enfants aimés plus que tout et protégés de tout ce qui pourrait les menacer. Il profitait de longues minutes pour retrouver son fils, avec qui il n'avait que pour seul lien quelques photographies pas toujours très nettes. La jeune femme était toujours extrêmement attendrie lorsqu'il se comportait ainsi, lorsqu'il cherchait à se rapprocher de leur enfant malgré le lien solide avec la mère. Celle-ci ne réclamait que ça, que ce lien se crée déjà, peu importe la barrière cutanée, l’impossibilité d'avoir un contact direct avec lui. "Et il le sera." dit-elle d'un ton sûr. En général, après chacune de leur querelle, ils revenaient ensemble et encore plus forts, sur des bases solides. La séparation avait été très difficile pour chacun d'entre eux, mais cela leur avait permis de se retrouver de plus belle, avec cette volonté de maintenir tout ce qui était en train de se construire. "Il ne manquera pas d'amour." dit-elle tout bas, en mentionnant leur fils. "Ni de toi, ni de moi, ni de nous. A te voir, là, à le retrouver et se rapprocher de lui d'autant que tu le peux, je sais déjà que tu feras un incroyable père." Elle sourit puis rit légèrement. "Et un père particulièrement séduisant, en plus." ajouta-t-elle en se mordillant la lèvre inférieure. "Il me tarde de pouvoir le prendre dans nos bras." L'attente était encore largement supportable, mais il y avait là le rêve de toute une vie qui était en train de se réaliser, Jamie le savait très bien. Sa belle rit alors, pensant à la suite des événements. "Quelque chose me dit qu'il va y avoir quelques crises de jalousie dans l'air." dit-elle, l'air amusé. "Il suffit que le fils soit comme son père, et l'un finira forcément par jalouser l'autre. Je me demande qui sera le premier." dit-elle afin de le taquiner. Elle avait un peu cette hantise là aussi, que Jamie se sente délaissé puisque dans les premiers mois, leur enfant aura besoin d'une attention toute particulière, et certaines choses ne pourront être faits que par la mère, comme l'allaitement. Elle s'était promis de continuer à avoir autant d'attention à l'homme qu'elle allait épouser, il en avait aussi énormément besoin. "Je pense avoir largement assez d'amour pour en donner à lui, et à toi." dit-elle avant de l'embrasser tendrement. Joanne lui avait ensuite demander s'il voulait toujours manger le dessert, et il affirma que oui, mais avec un regard qui en disait long. Il venait titiller la libido de sa belle -il avait certainement très bien compris que c'était une période où il allait pouvoir grandement en jouer- en mordillant sa lèvre inférieure. En sentant ses mains fermes sur elle faisant en sorte qu'elle se rapproche de son corps.Et il fit absolument tout pour la faire craquer une nouvelle fois, venant titiller ses faiblesses, notamment en venant parcourir son cou de ses lèvres et lorsque ses doigts glissait sur ses cuisses jusqu'à saisir son fessier. La jeune femme fut soudainement prise d'une vive et intense bouffée de chaleur. Il ne lui fallait pas plus que ça pour l'entendre déjà soupirer un peu. Comme hypnotisée, les yeux brillants, elle le regardait de très près, la respiration déjà haletante. "Je t'ai déjà dit que tu pouvais me dévorer, si tu as si faim que ça." dit-elle en reprenant des propos précédents. Elle l'embrassa doucement, suçotant ensuite sa lèvre inférieure. Elle avait l'impression d'être un véritable brasier et qu'il faisait étonnamment chaud dans cette pièce. Elle lui dit alors tout bas. "Je pense que tu pourras me faire l'amour toute la nuit, je serai tout bonnement incapable de refuser quoi que ce soit." Parce qu'elle avait envie de lui, terriblement, tout son corps parlait pour elle, et ça n'allait clairement pas en decrescendo. Il y avait ce picotement sur le bout de ses lèvres, puis cette chaleur à la fois délicieuse et incontrôlable entre ses jambes qu'il devait très certainement ressentir. "Après tout, nous l'avons toujours vécu intensément ici." Il suffisait de se rappeler de la fois précédente où ils étaient venus ici. Elle était bien partante pour continuer sur cette lancée.
Gêné comme tout, je ris nerveusement en écoutant Joanne et sa certitude que je ferais, comme elle dit, un père incroyable. Oh, c'est à peine exagéré. Non, je ne le crois pas vraiment. J'espère et je ferai tout pour être un bon père, pour être présent, et peut-être que je réussirai à l'éduquer comme il faut, faisant ressortir toutes les qualités de ce petit être pour en faire quelqu'un de bien. Mais je n'ai pas la prétention de parvenir à être élu meilleur père qui soit. Je n'ai pas eu les bons exemples pour cela. « Tu dis des bêtises, je serai une catastrophe au début. » dis-je en fuyant son regard, secouant négativement la tête. Je me vois faire absolument toutes les erreurs qui puissent exister, tout faire à l'envers, et la pauvre Joanne sera bien obligée de passer après moi pour limiter les dégâts. Elle aura aussi pour mission de m'empêcher de complètement pourrir notre fils, ainsi que nos autres enfants -car il y en aura, il ne peut pas en être autrement. Je suis déjà bien incapable de m'empêcher d'acheter des rivières de diamants à ma fiancée -même en étant séparés- alors j'imagine à peine ce que je serais capable d'offrir à mes enfants. Sans oublier que le côté sur-protecteur allant de paire avec mon fond de possessivité pourrait bien faire de moi le paternel le plus étouffant qui soit. Vraiment, Joanne devra s'accrocher pour empêcher la catastrophe. Ce qui sera d'autant plus compliqué si notre fils hérite de mon caractère -ce que je ne lui souhaite absolument pas. « Ouh, je sens que le passage obligé par le complexe d'Oedipe ne sera vraiment pas simple. » dis-je avec un petit rire en songeant aux batailles qu auront lieu entre père et fils pour avoir l'amour de Joanne. J'avoue appréhender un peu les premiers mois de cette nouvelle vie commune. Mais je sais que cela se tassera avec les années. Je pense que la jeune femme et moi tenons trop à notre bulle pour la laisser disparaître. Nous trouverons toujours le moyen de nous retrouver -et nous ferons insonoriser la chambre. Nous fonctionnons très bien ainsi, avec cette place toute particulière pour nos moments d'intimité, ces mots d'amour qui s'écrivent dans la chair. Je souris en coin en entendant Joanne être réceptive à mes baisers. Comme toujours, elle bascule légèrement la tête pour me laisser le champ libre afin de goûter plus librement sa peau si sensible. Alors qu'elle m'assure que je peux la dévorer, je passe mes dents sur son cou. « Je ne vais pas me gêner alors. » dis-je, remontant progressivement jusqu'à atteindre son oreille et en mordiller légèrement le lobe. Elle m'embrasse à son tour, joue avec mes lèvres, confirmant cette envie naissante en moi, formant de nouveaux papillonnements dans le bas de mon ventre. L'entendre dire que nous pourrions faire l'amour autant que nous le voulons cette nuit avec cette voix sensiblement plus suave grâce au désir me rend sujet à autant de bouffées de chaleur qu'il y a de mots dans sa phrase. « C'est un programme qui me plaît. » je murmure en prenant son visage entre mes mains pour mieux l'embrasser avec une passion certaine. Je laisse ma chemise sur ses épaules, je la trouve tellement adorable ainsi, et toujours armée de cette sensualité qu'elle s'ignore et qui la rend pourtant irrésistible au plus haut point. « Je t'aime. » je glisse dans un souffle entre deux baisers, juste au bord de ses lèvres que je reprends d'assaut immédiatement. La tenant fermement dans mes bras, je continue de flatter tout son cou et ses épaules de baisers chauds, puis la bascule légèrement en arrière afin d'atteindre sa poitrine. Bien malgré moi, cette envie montée en flèche si rapidement fait légèrement bouger mon bassin qui se sait tout proche de celui de la jeune femme. Alors nos intimités se frôlent et se caressent subtilement, ce qui suffit amplement à me faire souffler un fin trait d'air chaud qui glisse sur le bout de ses seins. Cette manière de toucher son entre-jambe me permet de sentir la chaleur qui envahit cette partie de son corps, son sang qui bout à travers sa peau. Et puis, cela suffit à me faire un effet fou. Rien que de savoir que nous sommes si proches, qu'il n'y a rien pour nous séparer, que nous pouvons franchir le pas à n'importe quel moment, fait monter en moi un désir intarissable. Il suffit d'un rien pour nous unir de nouveau, pourtant j'attends encore un peu, profitant de ce contact particulier qui est tout aussi délectable.