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 joamie + from a life to another

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Message(#)joamie + from a life to another - Page 15 EmptyJeu 3 Nov 2016 - 21:07

from a life to another
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

La jeune femme s'était assise au bord du lit, à veiller sur un mari particulièrement tourmenté. On avait l'impression qu'il venait de voir un fantôme, du moins, quelque chose qui l'avait véritablement terrorisé. Au début, il était incapable de prononcer quoi que ce soit, il bégayait et respirait en toute décadence. Grace lui caressait calmement les cheveux ou le visage le temps qu'il parvienne à prononcer quoi que ce soit. Des larmes finirent même par border ses yeux verts. Il était comme un enfant terrifié. Il se lança enfin dans ses explications. Le sommeil ne voulait pas de lui et il avait préféré aller prier à la chapelle, pour elle, pour leur enfant. Elle le regardait avec inquiétude et tristesse lorsqu'il parlait de la croix qui était tombé et renversé. Mais elle ne fut en aucun cas révulsée, et il n'y avait pas une seconde où elle avait songé à s'éloigner de lui. Son coeur paniquait tout de même un petit peu vis-à-vis de ce signe qui mettait Celso sans dessus-dessous. "Tu es en sécurité, ici." lui assura-t-elle tout bas, en reprenant ses mots. "Je suis là." Elle continuait de le toucher, de le caresser. "Tu es mon époux, je ne peux pas m'éloigner de toi même pour ce genre de présage. Je dois, et je veux rester auprès de toi." dit-elle en restant parfaitement calme, regardant ses doigts s'appliquer à glisser sur les traits de son visage. Cela faisait partie de son rôle, et elle l'aimait bien trop pour vouloir le laisser se torturer l'esprit seul. "Si tu l'étais, Dieu ne t'aurait même pas permis d'entrer dans cette chapelle." expliqua-t-elle. "Si tu penses que tu l'es à cause de ton empoisonnement et de ta guérison, comment aurais-tu pu entendre toutes ces prières pour toi à la cathédrale sans avoir l'impression de brûler ?" C'était des faits, tout le monde l'avait vu, tout le monde croyait en un miracle désormais. "Peut-être qu'Il voulait te prévenir, qu'il y a quelqu'un dans ton entourage qui voudrait te faire du mal. Quelqu'un qui est entré dans la chapelle au même moment où la croix est tombée. Il y a toujours des coins sombres dans ce genre d'endroits, où certains pourraient s'y faufiler sans se faire voir. Cette croix serait tombée bien plus tôt durant tes prières si tu es cette mauvaise personnes." Mais Celso semblait regretter sa venue ici, et s'excusa. "Ne le sois pas, mon amour." dit-elle avec tendresse. "Nous y sommes, tu es traité comme tu le mérites, et je ne doute pas que tu sois de bon conseil pour le Roi. Mais ne songe pas à ce que nous repartions, je ne me sens pas capable de refaire un tel voyage dans ma condition." Les risques deviendraient alors trop grands. "Continue de faire ce que tu sais si bien faire. A être un bon prince, un époux aimant et futur père curieux." Elle prit délicatement ses mains et les fit glisser sous sa chemise afin qu'il puisse effleurer la peau de son ventre, et, indirectement, leur enfant. "Pense pourquoi nous sommes venus ici, pour qui." Elle lui souriait avec tendresse, avant de reprendre son sérieux et de capter son regard. "Mais je veux que tu m'écoutes attentivement." dit-elle. "Tu le dis toi-même, tu ne peux pas faire confiance à tout le monde. Je dirai même que tu devrais te méfier de tout le monde. Tout le monde, Celso. Je ne voudrais pas que tu te laisser aveugler par de belles paroles et des promesses envieuses et que tu ne te retrouves humilié par la suite. Restons prudent, le plus possible, au moins jusqu'à ce que le futur de notre enfant soit assuré. Reste concentré avant tout. Cet esprit n'est peut-être pas en toi, mais autour de toi." La Sforza faisait partie de cet entourage dont il fallait se méfier. Elle partageait son inquiétude vis-à-vis de ce démon. Cela n'avait rien de rassurant pour elle, elle sentait son coeur battre à toute allure. "Peut-être même qu'il s'agit de moi, je ne sais pas." dit-elle, la voix tremblante. 'Si la croix s'est renversé au moment où tu priais pour moi..." Cette idée venait tout juste de lui traverser l'esprit. Elle ne pouvait pas l'être, elle ne le pensait pas, elle n'avait rien fait pour ça. Le dos Grace commençait à lui faire mal et elle fit le tour du lit afin de pouvoir s'y allonger et retourner auprès de Celso. Allongée sur le côté, sa man s'était posée sur son torse et elle reprenait de douces caresses. Elle se redressa légèrement pour pouvoir l'embrasser. "Dormons ensemble, nous avons tous les deux besoin de se reposer." Grace commençait effectivement à beaucoup fatiguer. Elle se blottit contre Celso après un dernier baiser, veillant à ce que ce dernier s'assoupisse et qu'elle puisse à son tour fermer les yeux.

crackle bones
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Message(#)joamie + from a life to another - Page 15 EmptyVen 4 Nov 2016 - 13:32


☙ from one life to another


Malgré ma terreur et mes avertissements, Grace ne se détourne pas de moi et garde ses mains posées sur mon corps tremblant encore, prêt à demeurer à mes côtés qu’importent les circonstances comme le veulent ses vœux de mariage. Elle est si calme, je ne comprends pas d’où lui vient cette sérénité face au récit que je viens de lui narrer. Elle ne semble pas effrayée le moins du monde, ni par ces événements, ni par moi et cette malédiction dont je suis persuadée d’être la victime. A ses yeux, il n’en est rien, ce n’est que mon esprit et ma paranoïa qui se laissent alimenter par les rumeurs qui ont circulées à mon sujet et auxquelles j’ai accordé bien trop de crédit. « Je ne sais pas, peut-être que cela ne fonctionne pas comme nous le croyons. » Peut-être qu’il y a des exceptions, des ficelles qui nous échappent. Peut-être que cela n’empêche pas d’entrer dans un lieu saint, peut-être que les prières ne brûlent pas. Tous ces phénomènes surnaturels vont bien au-delà de nos capacités de compréhension. Nous ne savons, en réalité, que ce que ces êtres au-dessus de nous acceptent de nous révéler. Le reste est impénétrable. Néanmoins, Grace poursuit et me fait part de son interprétation du présage. « Ce serait un avertissement ? » C’est ce qu’elle semble dire en tout cas, et ses mots prononcés tout haut font soudainement sens. Oui, si je ne suis pas damné, alors j’ai été prévenu d’une menace rôdant autour de nous. De quel ordre, en revanche, cela est à moi de le découvrir et de nous en protéger. Je réalise bien trop tard que tout ce voyage était une mauvaise idée, la pire qui soit, et j’ai entraîné ma femme et notre bébé là-dedans par égoïsme. Désormais, nous ne pouvons plus repartir avant que la jeune femme ait accouché. « Je nous ai coincés ici. » je murmure bien bas. Je n’ai nul autre choix que de poursuivre le but que nous nous sommes fixés en venant auprès du roi. Les mains sur le ventre rond de Grace, je n’oublie pas le plus important, repartir d’ici avec l’avenir de notre enfant assuré dès sa naissance, cette crainte en moins sur nos épaules. J’inspire et expire profondément, cherchant à calmer les battements de mon cœur avec l’aide de la présence réconfortante de Grace. « Non, impossible. Tu es l’être le plus pur que je connaisse. » Elle ne peut pas être la moindre menace. « En revanche, peut-être que l’avertissement te concernait aussi... » Non seulement elle, mais aussi notre bébé. Peut-être que cette menace leur veut du mal. Peut-être que je n’avais pas tort de me méfier de la soi-disant bienveillance du roi à ce sujet. Je prends délicatement le visage de ma bien aimée et l’embrasse tendrement. « Je ne laisserai pas quoi que ce soit vous faire du mal. » Ce qui est certain, c’est qu’à partir de maintenant, plus encore que cela ne fut le cas avant, la méfiance sera de mise. Nous ne pouvons véritablement compte que sur nous-mêmes, croire l’un en l’autre, et restés soudés dans cet environnement où les ombres hostiles semblent se dissimuler derrière chaque rideau. Epuisés par ces émotions, Grace, toujours la plus sage de nous deux, propose que nous attrapions les quelques heures de sommeil qui nous restent avant le matin. Je la suis sous la couverture et, bercé par sa chaleur tenant les démons à bonne distance, ne tarde pas à m’endormir profondément.

Un mois passe sans incident. L’hiver a jeté son manteau de neige sur le paysage italien, un rideau perlé occulte le ciel tandis que l’air, frais, s’engouffre dans les pièces du château jusqu’aux âtres qui accueillent désormais constamment le crépitement des flammes. La saison fait abonder les fourrures à la Cour et les longs manteaux richement brodés. Plus le temps passe, moins Grace se montre hors de ses appartements. Les diners sont de courte durée pour elle. Le conseil dont je fais partie poursuit son œuvre. Ippolita a rejoint nos rangs malgré les rires et les protestations de ces monarques qui pensent une femme incapable d’avoir assez d’esprit pour aider à remettre un pays sur pieds. La dernière session de l’année se clôt sur le rétablissement de l’autorité des Sforza à Milan, et les Médicis à Florence. Tous les familles sont au fait de leur puissance. Nous échangeons des regards pleinement satisfaits et confiants pendant que nous quittons nos sièges pour deux semaines. Pas de politique pendant les fêtes de fin d’année. « Voyons voir cet aménagement dont votre épouse me parlait à votre arrivée. » me lance le roi en m’invitant à le suivre d’une main dans le dos. Nous marchons d’un pas lent jusqu’au bâtiment qui abrite les nombreuses calèches du roi et de ses invités. Puisque nous ne quittons quasiment jamais le château, la nôtre a été rangée à l’écart. Puisque le monarque le veut, je lui fais une courte démonstration du mécanisme permettant de déplier la couchette qui fut bien utile à Grace pendant nos dix jours de voyage. « En l’état actuel, cela a encore quelques inconvénients. La couchette a été fabriquée en une journée et n’avait pour but que d’être utile pour ce voyage alors nous nous sommes accommodés des imperfections. Mais je pense que pour une véritable calèche de longs voyages, il faudrait voir plus grand, décaler la portière, et… » Je pourrais me lancer dans de longues explications sur les divers moyens de stabiliser la couchette afin qu’elle demeure confortable malgré les ballottements des routes, des détails techniques qui n’ont rien d’intéressants pour le roi. « Vous avez imaginé cela vous-même ? » J’acquiesce d’un signe de tête. L’homme se penche vers l’intérieur de la calèche pour tout observer. « Je suis impressionné. J’aimerais en avoir les plans pour mon usage. » « Vous m’obligez à gâcher la surprise, Majesté, mais je vous fais construire une calèche de voyage de ce genre en bonne et due forme pour Noël. Elle vous sera livrée la semaine prochaine. » Il me sourit avec une réelle reconnaissance. Il m’explique qu’il enverra la calèche en Espagne afin de récupérer sa femme et la mener jusqu’ici pour le couronnement. Et lorsqu’il me parle de la reine, le regard brillant d’amour et d’admiration, il me semble voir en lui un simple homme pour la première fois.

« Grace… » je murmure à son oreille alors que la jeune femme dort, belle comme un ange. Allongé à côté d’elle, un bras autour de sa taille, la main sur son ventre, je l’observe émerger doucement en caressant ses mèches blondes. Ses paupières s’entrouvrent petit à petit, mais elle reste bien logée sous les couvertures et les fourrures jusqu’au menton. « Tu sais quel jour nous sommes ? » La veille de Noël. Une belle journée sous la neige à passer au coin du feu avant de prendre part aux festivités et de nous rendre à l’église pour la veillée de minuit. Mais il y a plus important –ou presque. « Aujourd’hui cela fait un an jour pour jour que nous nous sommes rencontrés. » Notre premier anniversaire. J’embrasse Grace sur la joue avant qu’elle ne se décide à se tourner pour me faire face, un joli sourire étirant ses lèvres roses. « Il y a un an, aurais-tu pu imaginer que nous soyons où nous sommes aujourd’hui ? »
 
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Message(#)joamie + from a life to another - Page 15 EmptyVen 4 Nov 2016 - 14:43

from a life to another
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Oui, Grace voyait ce signe plutôt comme un avertissement. Celso l'avait toujours dit lui-même, tout le monde ne lui voulait pas du bien et il fallait donc redoubler de réactivité et d'attention pour ne pas se faire duper par quiconque. Mais le Prince commençait à se torturer l'esprit à la simple idée d'avoir voulu emmener sa femme et leur enfant avec lui, car il était incapable d'envisager la moindre séparation avec sa bien-aimée. Grace avait accepté, souvent bien incapable de résister aux yeux suppliants de son époux. Le retour en arrière était impossible, ce qui le fit culpabiliser davantage. "Et nous allons nous en sortir." dit-elle doucement, avec un sourire qui se voulait rassurant. Après le couronnement, ils pourront rentrer chez eux, à Tricarico. Grace s'y sentira beaucoup mieux là-bas, et la foule sera en liesse en les voyant arriver avec un nouveau-né dans les bras. Elle lui demanda de faire attention de se méfier de tout le monde, même d'elle s'il le fallait. Elle pensait qu'elle pourrait être très bien possédée, comme n'importe qui d'autre, par cet esprit vicieux. Mais cela semblait être impossible aux yeux de Celso, qui la décrivait en employant un mot puissant pour la définir. L'être le plus pur qu'il pouvait connaître. Et Grace ne doutait qu'il connaissait énormément de personnes à force de voyages à travers toute l'Europe. Le bel homme était alors particulièrement inquiet pour sa femme et son enfant, faisant ensuite part de sa détermination sans faille de vouloir les protéger et les sécuriser. Il ne laissera jamais personne les atteindre, elle en était certaine. Ils finirent par s'assoupir tous les deux. Les jours devenaient ensuite particulièrement longs pour Grace. Elle s'épuisait rapidement, et le brouaha incessant des banquets l'incitait à se congédier bien tôt chaque soir. Personne ne lui en tenait rigueur. Celso venait la voir dès qu'il le pouvait, mais ce n'était l'affaire que de quelques minutes à chaque fois, avant qu'il ne retourne à sa tâche ou aille dîner avec le reste de la Cour. La jeune femme avait déjà invité maintes fois Luisa et Jane d'y aller, pour qu'elles aillent se divertir, mais rien n'y fit. La fidélité et la dévotion qu'elles avaient pour leur Princesse étaient démesurées, et elles restaient systématiquement dîner avec elle. Elles se sentaient bien trop coupables de la laisser manger seule. Parfois, alors qu'elle était couchée, Grace sanglotait en silence. Même si elle savait qu'il lui avait juré fidélité et qu'il se disait être incapable d'aimer et de coucher avec une autre femme, la hantise qu'il se trouve une maîtresse prenait possession d'elle lorsque sa chambre était noyée dans l'ombre. Il en avait le droit, c'était un homme après tout. Mais cette simple idée lui brisait le coeur. Ils ne dormaient plus si souvent que ça ensemble. Du moins, à chaque fois qu'elle se réveillait le matin, il n'était pas à ses côtés. Plus personne ne réveillait Grace le matin. On disait qu'une future mère avait besoin de repos, et personne n'osait véritablement la perturber alors qu'elle dormait profondément. Ce matin-là, il était à ses côtés et la réveillait avec une voix douce au creux de son oreille. Elle émergeait lentement, s'étira peu à peu. Elle entendait un brin d'excitation dans le ton de sa voix. Grace sourit en l'entendant que cela faisait un an qu'ils s'étaient rencontrer. Après qu'il ait déposé un baiser sur sa joue, la jeune femme se tourna pour qu'elle puisse le regarder, bien que ses paupières restaient encore bien fermées de temps en temps. "Absolument pas." lui répondit-elle avec honnêteté. Elle approcha son visage du sien pour l'embrasser tendrement. "Si ma condition le permettait, je pense que nous aurions fêté cette date anniversaire de manière vigoureuse." dit-elle tout bas, avec un petit rire. "Mais vois-tu, je porte ton enfant." ajouta-t-elle d'un air faussement résolu, en riant un peu, comme s'il s'agissait d'une punition - alors qu'elle était on ne peut plus comblée d'avoir ce bébé en son sein. Quoiqu'il y avait des jours où leurs ébats lui manquaient, mais la fatigue essuyait très rapidement ce soupçon d'envie qui tentait de naître en elle. Elle l'embrassa une nouvelle fois, bien plus longuement et bien plus amoureusement. La jeune femme restait ensuite volontiers blottie contre lui, prolongeant encore un peu sa phase de réveil. "Si tu savais combien tu me manques." lui dit-elle tout bas. "Les journées sont infiniment longues sans toi." Et Grace commençait à se lasser de la broderie. Fort heureusement, il y avait toujours la lecture qui parvenait à la distraire. Mais les promenades et les danses lui manquaient cruellement. "Dis-moi que nous allons passer toute la journée ensemble, que tu n'as rien de prévu avec qui que ce soit d'autre..." C'était certainement trop demandé, mais elle estimait qu'elle avait droit à plus d'attention de sa part. Que la politique arrête l'espace d'une journée de l'arracher à ses bras. "Même si ce n'est pour rien faire de particulier, j'aimerais juste que tu sois avec moi." Il lui manquait tant.

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Dernière édition par Joanne Prescott le Dim 6 Nov 2016 - 13:22, édité 1 fois
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Message(#)joamie + from a life to another - Page 15 EmptySam 5 Nov 2016 - 20:45


☙ from one life to another


A vrai dire, s'il faut être précis, l'anniversaire notre première rencontre aura lieu dans encore quelques heures. Ce soir pour être exact, lors du banquet du roi. Je suppose que Grace fera un effort pour être présente à celui-ci, un peu plus longtemps que d'habitude. Je doute qu'elle puisse m'offrir une danse, mais cela n'est pas important tant qu'elle est auprès de moi. Et si la jeune femme ne se trouvait pas en état d'assister à la fête de la Cour, je prévois de nous faire organiser notre propre petit festin en tête à tête ici-même, ou dans une des petites salles à manger où nous serons au calme. Ce qui compte en cette veille de Noël, c'est d'être ensemble. Je ne sais plus à combien de temps remonte le dernier matin où j'ai pu assister au réveil de Grace, l'observer ouvrir délicatement ses paupières, s'étirer doucement, puis m'accorder ce tout premier sourire de la journée. Peut-être plus qu'un autre jour lambda, elle m'inspire tant d'admiration que les papillonnements amoureux de mon coeur se reflètent dans mon regard pétillant et débordant d'affection pour ma princesse. « Moi oui. » J'ai toujours su que j'arriverais à faire quelque chose de grand, récupérer un trône et une couronne, me hisser du bas de l'échelle jusqu'au sommet. L'échec n'était pas une option possible, ma vie ne se serait pas résumée à être le troubadour de trop nombreuses couches. Et lorsque mon dévolu s'est jeté sur Grace, j'ai su qu'elle serait la seule et unique femme à avoir sa place sur le trône à côté du mien. Que nous allions être grands tous les deux. Nous sommes allés plus loin en un an que d'autres en toute une vie. Nous ne nous arrêterons pas là, nous ne le pouvons pas. Notre but est tout proche, notre futur sera bientôt dans notre poche. « Tu fais ça très bien. » je réponds avec un petit rire au sujet de la grossesse qui transforme un peu plus son corps tous les jours. Je garde une main sur son ventre, attentif au moindre mouvement que le bébé voudra me faire sentir. « Tu es la plus superbe de toutes les futures mères. » Je ne peux pas me lasser de le lui répéter tant cela est vrai à mes yeux. Même fatiguée, même un peu pâle, Grace ne cesse de m'éblouir. Je pourrais ainsi la dévorer des yeux des heures durant, contempler ses traits sublimes, le bleu de ses yeux, le rose de ses lèvres. Tendrement, je serre la jeune femme contre moi à l'aide d'un bras. Ma main caresse son dos. Je l'entends, tout bas, regretter que ma présence se soit faite si rare à ses côtés. « Oh, Grace... » je souffle, profondément navré. Je dépose un baiser sur son front. « Tu me manques aussi. » Ce dernier trimestre de grossesse est un moment particulièrement solitaire pour nous deux, chacun confiné dans nos responsabilités respectives ; la sienne auprès de notre enfant, la mienne auprès du roi. Avec un fin sourire, je redresse le visage de mon épouse. « Nous allons passer toute la journée ensemble, je n'ai rien prévu avec qui que ce soit d'autre. » je lui assure en reprenant ses propres mots. « Juste nous trois. » Elle, moi, et ce petit bout de nous deux dont nous feront bientôt la connaissance. Mon absence est déjà excusée auprès du roi et de la Cour. Nous ne serons pas dans les cortèges et les parades de Noël, la condition de Grace ne nous permet pas de faire partie de ces célébrations. Néanmoins, nous serons très certainement à la messe. Dans le pire des cas, c'est le mieux que nous pourrons faire. J'embrasse tendrement ma princesse, le bout de mes doigts caresse son adorable visage. « Dis-moi ce que tu aimerais faire, et nous le ferons. Nous pouvons simplement rester là si tu le désires. » Cela me convient de demeurer sous la couverture, somnoler, discuter, s'embraser. Simplement profiter de la présence l'un de l'autre. Je récupère les lèvres de mon épouse, rattrapant tous les baisers que nous n'avons pas échangés ces derniers jours. Délicats, amoureux, de plus en plus langoureux. Mes doigts glissent à travers ses mèches blondes afin de saisir son visage et le garder près du mien, pendant que ma bouche caresse la sienne et ma langue trouve la sienne. Un contact qui enflamme instantanément mes pommettes et provoque une foule de papillonnements dans mon bas-ventre qui diffusent un frisson d'envie dans tout mon corps. « Je peux prendre soin de toi, si tu veux... » je murmure tout bas alors que ma main libre frôle sa poitrine comme pour illustrer mon désir pour elle. Mes lèvres se glissent jusqu'à son cou. J'y devine la rapidité de son coeur faire vibrer ses veines sous mes baisers. « Tu le manques tellement, mon amour... »
 
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Message(#)joamie + from a life to another - Page 15 EmptyDim 6 Nov 2016 - 14:43

from a life to another
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Joanne était si heureuse que son mari ait voulu passer sa matinée, et même sa journée uniquement avec elle. Il avait enchaîné les journées au conseil, et elle avait fini par croire qu'il commençait à l'oublier. Le Prince restait un homme particulièrement demandé et Grace était de moins en moins en mesure de profiter pleinement des banquets et des soirées festives. Le bruit, les multiples sollicitations l'épuisaient beaucoup. Celso était persuadé qu'il ferait de grandes choses et qu'il ne comptait certainement pas s'arrêter en si bon chemin. Il avait des objectifs en tête et ferait n'importe quoi pour les atteindre. Sa détermination était sans limite. Le principal rôle de Grace était de s'occuper de cet enfant qu'elle portait. Le fruit de leur amour. Il fit remarquer que la jeune femme se débrouillait très bien, en riant un peu. Dès qu'il le pouvait, il posa sa main sur son ventre, dans l'espoir de sentir son bébé, qui ne manquait pas de force, se manifester et faire preuve de présence. Il la regardait avec dévotion et amour, ne cessant de mettre en avant sa beauté alors qu'elle entrait dans une période où elle n'était pas sous son meilleur jour. Mais cela ne semblait pas le gêner, il y voyait tout de même la beauté de sa femme, la personne dont il était éperdument amoureux. Grace le regardait avec reconnaissance, touchée qu'il pensait encore ces mots. Il n'était pas comme les autres, il ne se lassait pas d'elle, ni du temps qui passait sans pouvoir coucher avec elle comme il en avait envie. Elle se demandait comment il faisait pour palier ce manque. Il l'étreignit doucement en entendant à quel point il pouvait lui manquer. Il n'y pouvait rien, mais le sentiment était tout de même bien présent. Son regard s'illumina lorsqu'il assura qu'ils passeront toute la journée ensemble, sans être déranger. Elle répondit amoureusement à son baiser. "Nous pouvons déjà commencer par nous prélasser dans le lit" dit-elle doucement. "Je pense que je serai en plus grande forme ce soir si je reste encore un peu allongée." Soulager son dos tant qu'elle le peut afin d'être présentable et non douloureuse pour la veillée de Noël. Sans attendre, Celso prit d'assaut ses lèvres pour l'embrasser de toutes les manières qui puissent exister. Comme s'il voulait rattraper le temps perdu. Elle le sentait devenir plus langoureux et plus fébrile, ne dissimulant pas un seul instant l'envie qu'il avait pour elle. Il glissait ses doigts dans ses cheveux pour être sûr qu'elle ne décolle pas son visage du sien. Son autre main frôlait délicatement sa poitrine à travers le tissu pendant que ses lèvres chérissaient ensuite son cou. Grace ne s'attendait pas à ce que ses sens soient aussi éveillés à ce stade de la grossesse, elle fut prise de court. Ses pommettes devinrent un peu plus roses. Elle appuya délicatement sa main sur la sienne afin qu'il touche un peu plus ce sein qu'il frôlait doucement plus tôt, lui faisant ainsi comprendre qu'il avait tous les droits. "Je t'appartiens, tu fais ce que tu veux de moi." dit-elle tout bas entre deux baisers. Rien que ces moments là se faisaient extrêmement rares, mais cela suffisait largement au coeur de la jeune femme d'avoir envie d'exploser d'amour. "Il y a des jours où il me tarde que notre enfant soit là, que nous puissions l'aimer d'autant que nous le pourrons. Mais aussi que je puisse à nouveau t'aimer d'autant que je le peux, et comme nous l'entendons. Prendre soin de toi." dit-elle en reprenant ses termes. Il n'était pas difficile de comprendre de quoi elle voulait parler, surtout avec ces gestes de tendresse qu'ils ne cessaient de se faire l'un l'autre pendant qu'ils parlaient. La jeune femme soupirait déjà de ces simples contacts. "Tu me manques aussi..." souffla-t-elle allant de suçoter l'une de ses lèvres. Sa main à elle glissa le long de son torse pour atteindre son bas-ventre et effleurer à travers le tissu sa virilité. Fébrile, il lui semblait impossible de pouvoir s'éloigner ne serait-ce qu'une seconde loin de ses lèvres. Elle les dévorait avidement tout comme lui dévorait les siennes. Grace avait l'impression de redécouvrir cette passion qui avait du être étouffée pour le bien de leur enfant, et elle en retrouvait un soupçon à travers ses lèvres et sa tendresse. "Ton toucher, ton amour, tes caresses, tout me manque tant." Elle sentait son coeur battre la chamade, tant elle était heureuse de retrouver ainsi son époux.

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Message(#)joamie + from a life to another - Page 15 EmptyMar 8 Nov 2016 - 19:05


☙ from one life to another


Je ne me souviens plus à quand remonte la dernière fois que Grace et moi avons eu une journée juste pour nous. Peut-être il y a un mois, sur le chemin pour venir ici depuis Tricarico, quand nous étions parfois seuls dans la calèche pendant plusieurs heures. Ou peut-être avant encore, au château. Je me sens désolé pour ctte ville dont nous nous sommes pris d'affection ; leur prince et leur princesse est loin du peuple, et finalement, ils ne verront pas naître notre enfant. Nous ne serons pas là pour les fêtes de fin d'année, ni pour le carnaval. Je me demande s'ils nous en voudront lorsque nous serons de retour, si nous revenons un peu. Dieu seul sait ce que l'avenir fera de nous d'ici quelques semaines. Nous sommes installés à la plaque tournante du pouvoir et si nous tirons notre épingle du jeu notre vie peut encore changer du tout au tout. Si Grace ne nous imaginaient pas arriver si loin il y a un an, alors elle n'aurait jamais rêvé ce qui pourrait nous arriver de meilleur dans le cas où je réussirai à avoir la confiance et les faveurs du roi. Je crois que même au sein de nobles perspectives, la quête du pouvoir me fait facilement tourner la tête. C'est ce qui a motivé ma vie pendant tant d'années que cela fait partie de mon être. La soif d'influence. Néanmoins la politique connaît une courte parenthèse pendant Noël. Les célébrations sont nombreuses durant les jours avant et suivants cette date bénite, la messe de ce soir est la plus importante de toutes, et elle est notre seule obligation de la journée. Du reste, il n'y a que nous deux et la liberté de faire ce qui nous plaît. “Prélassons-nous alors.” dis-je en m'enfonçant un peu plus sous la couette, bien calé contre Grace, on ne peut plus confortablement installé et paré à demeurer ici pendant des heures. Nous pourrions parler de choses et d'autres, mais pas encore ; pour le moment, je capture ses lèvres pour rattraper des jours et des jours de baisers de toutes sortes que n'avons pas échangés. Jusqu'à ce que l'envie se fasse ressentir et s’immisce dans ce contact de plus en plus sensuel. Ma main sur son sein est invitée à l'empoigner plus fermement, comme pour illustrer les mots de mon épouse ; elle est toute à moi. Sûrement le temps se fait-il long depuis la dernière fois que nous avons fait l'amour. Peu après l'annonce de la grossesse de la jeune femme, les rapports son sont raréfiés, puis éteints. Même moi je ne pouvais plus toucher le temple sacré qu'est devenu son corps. Pourtant cette, je m'y risque, j'ose, ne serait-ce que la caresser, m'occuper de cette part de femme qui demeure dans une mère. “Chaque chose en son temps.” je murmure. Nous nous retrouverons quand nous le pourrons. En attendant, ma main sur son sein glisse le long de son corps et se fraye un chemin jusqu'à son intimité. Des caresses extérieurs, le bébé ne craint rien, au contraire, s'il ressent tout ce qu'elle ressent, il pourrait même en tirer du bien. Et cela suffit à rendre Grace particulièrement fébrile. Immédiatement, ses soupirs se logent dans mes poumons et je dévore ses gémissements. Elle glisse quelques caresses sur ma virilité de temps en temps, de quoi me faire frisonner également. Mais elle perd rapidement la suite de ses pensées et se laisse aller à ce plaisir qu'elle ne connaîtra sûrement plus avant bien des semaines après cela. Il ne faut pas bien longtemps avant que son corps se raidisse et accueille cette délicieuse vague de plaisir, lui arrachant au passage un long gémissement sensuel. Avant même de reprendre ses esprits, Grace se remet en tête de combler mon propre manque. Je l'en empêche immédiatement. “Non. J'attendrai.” La jeune femme sait désormais que je ne suis pas capable de me maîtriser avec elle, de me contenir, et ce n'est pas ainsi que les choses doivent être faites. Je lui souris tendrement, satisfait de voir ses yeux bleus encore vitreux d'ivresse. “Nous ferons à nouveau trembler les murs.” je lui assure, souriant, avant de déposer un baiser sur ses lèvres. Le temps de calmer mes ardeurs frustrées, ce qui n'est en rien la première fois et sûrement pas la dernière -même s'il est étrange de l'espérer- je serre Grace tout contre moi sous la couverture, autant que je le peux malgré son ventre. « Je n'ai toujours pas d'idée de nom pour notre bébé, si c'est un petit garçon. » fais-je remarquer tant que j'y pense. Aucune fulgurance.
 
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Message(#)joamie + from a life to another - Page 15 EmptyMar 8 Nov 2016 - 20:00

from a life to another
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Avoir l'entière attention de Celso durant tout une journée relevait du privilège. Grace en avait pleinement conscience. Qu'il soit là, prêt à la cajoler et à exécuter le moindre de ses désirs. C'était inattendu, et on ne peut plus appréciable. Elle l'aimait tant, il lui manquait tant. Plus la grossesse avançait, moins elle s'intéressait à la politique. Elle restait à l'écoute de son mari dès qu'il en ressentait le besoin. Mais là, il avait besoin d'affection, tout comme elle. Il se collait tout contre elle, d'autant qu'il le pouvait. Ses lèvres touchaient les siennes, refusant de perdre le contact pendant une fraction de seconde. La jeune femme y répondait avec tout autant d'amour, puis une certaine ardeur qu'il savait si bien enflammer par la suite. Elle devenait fébrile au moindre contact. Forcément, étant donné que ces instants étaient devenus particulièrement rares dans leur couple. Il ne fallait pas blesser le bébé, il fallait en prendre soin. Et cela signifiait renoncer à ce genre de plaisir pendant neuf longs mois. Elle était surprise que Celso se montre aussi patient par rapport à cela. C'était assez inhabituel, dans le comportement d'un homme. Il avait des besoins de chair, de plaisir, il avait le droit d'être infidèle. Mais il n'en était rien. Après avoir longuement caressé sa poitrine, les doigts de Celso vinrent trouver son intimité. Il n'en fallait pas beaucoup que Grace gémisse -pas trop fort, cette fois-ci, on ne devait pas vraiment les entendre-. Ses jambes s'écartaient légèrement, son échine se courbait gracieusement jusqu'à ce qu'elle vienne étouffer son orgasme à travers les lèvres de son époux. Ses pometttes étaient beaucoup plus roses qu'auparavant, son regard pétillait malgré la fatigue qui durait désormais toute la journée. La Princesse voulait rendre ce même plaisir à Celso, cela lui semblait normal. Il l'en empêcha rapidement. Grace le regardait d'un air perplexe, son coeur se serrant à l'idée de ne pas le satisfaire. "Comment fais-tu, pour être si patient avec moi ?" finit-elle par lui demander. "Moi, je porte mon enfant. C'est moi qui suis constamment fatiguée et qui répond absente. Toi... Tu as tes devoirs en journée, et d'autres... besoins en soirée." Manger, se divertir, faire l'amour à une femme. "Alors comment fais-tu ?" demanda-t-elle doucement. Elle sourit doucement lorsqu'il affirma qu'il comptait bien faire entendre leurs ébats au château entier. "Je suis certaine que tu trouveras. Tu as encore un peu de temps. Peut-être que le prénom te viendra lorsque tu l'auras dans tes bras, quand tu feras sa rencontre pour la première fois." Grace lui caressa tendrement le visage d'une main, le regard attendri. Elle prit ensuite l'une des siennes afin qu'il caresse ventre. Ils passaient ainsi une bonne partie de la journée au chaud sous les couvertures. Parfois, Grace se rendormait malgré elle, bercée par la présence et les caresses de son mari. A chaque fois, elle se réveillait, et s'excuser, regrettant de profiter ainsi de sa présence. Mais elle voulait tant être capable de passer une partie de la veillée de Noël avec lui, à dîner joyeusement. Ou alors ils s'embrassaient, inlassablement, à échanger des mots d'amour par le regard, jusqu'à ce qu'il faille s'extirper du lit et se préparer en bonne et due forme pour les festivités. Grace se leva en même temps que lui, ne se détachant pas de lui, en l'embrassant encore et encore jusqu'à ce qu'il se rapproche de la porte. "Tes lèvres ne devraient jamais quitter les miennes." lui dit-elle tout bas, son visage proche du sien, ayant éveillé en elle cette part de passion qu'elle ressentait pour lui et qui s'était longuement enfoui en elle. "Je te retrouve vite, laisse-moi me faire belle pour toi d'abord." lui lança-t-elle avant qu'il ne sorte de ses appartements. Luisa et Jane ne tardèrent pas à aider leur maîtresse à sa vêtir d'une robe rouge magnifique. On tressait avec soin ses cheveux, on décorait sa tête, son cou et ses doigts de bijoux. Elle avait l'impression que cela faisait une éternité qu'elle n'avait pas pris autant soin d'elle. Une fois prête, elle rejoignit la grande salle où les festivités semblaient avoir déjà commencé. Tout le monde l'honorait lorsqu'on la voyait, à croire qu'on la considérait comme une déesse. La toucher était toujours proscrit, sauf son mari, et ses suivantes dans un second temps. Celso ne tarda pas à s'approcher d'elle. Grace avait repris des couleurs, cette journée au calme lui avait fait le plus grand bien. Elle embrassa longuement son époux. "Tu es magnifique." lui souffla-t-elle tout bas en regardant ses vêtements. Cela faisait aussi longtemps qu'elle ne l'avait vu plus aussi bien habillé.

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Message(#)joamie + from a life to another - Page 15 EmptyMer 9 Nov 2016 - 12:23


☙ from one life to another


Un sourire rassurant sur les lèvres, je caresse tendrement la joue de Grace qui ne semble pas comprendre la raison pour laquelle je n’ai toujours pas pris de maîtresse le temps de sa grossesse quand bien d’autres choisissent cette solution afin de s’éviter bien des semaines de frustration. Même si j’y ai songé, je ne peux guère m’y résigner. Malgré tout ce que je suis, ma nature et mon caractère, une question résume ma pensée ; à quoi bon ? Alors, à voix basse, comme pour ne pas troubler la quiétude de la chambre, je lui réponds en toute sincérité ; « Je repense à notre manière de faire l’amour, qui me plaît énormément et sait me combler, et ensuite je songe au bénéfice que je tirerai en ayant une maîtresse, alors que celle-ci ne me prodiguerait pas la moitié de la satisfaction que toi tu me donnes. Et même si la moitié est peut-être meilleure que rien, je préfère attendre et être encore plus heureux de te retrouver quand tu le pourras. » Je ne veux pas entacher notre mariage de la sorte et rompre un des vœux fondamentaux de cette union au nom d’un besoin primaire. Même si j’affectionne tout particulièrement ce besoin, il est plus délectable avec ma belle. Nous passons de longues heures à discuter ou somnoler sans jamais quitter le lit. Je laisse Grace se reposer autant qu’elle en ait besoin, veillant silencieusement sur son sommeil, et toujours présent à son réveil, le regard plein de cet amour qui ne me s’envole pas un instant. Je l’enveloppe dans mes bras et caresses ses mèches blondes, dépose parfois un léger baiser sur sa joue, et lorsqu’elle s’éveille, sur ses lèvres roses. Il n’y a qu’à l’approche de la soirée annoncée par un soleil enseveli sous l’horizon que nous nous séparons afin de nous préparer pour le banquet de la messe. Grace et moi nous retrouvons plus tard dans la grande salle somptueusement décorée, son arrivée est des plus remarquées par l’ensemble des nobles ici présents. Et j’avoue qu’elle me laisse complètement pantois durant de nombreuses secondes, incapable d’articuler un mot qui soit à la hauteur. C’est le roi qui me prend de court ; « Grace, vous êtes magnifique, j’en reste sans voix. » Et moi donc. L’homme lui offre une bise sur chaque joue puis, comprenant qu’on ne veuille guère partager pareille beauté, prend sa main et la dépose à mon bras, là où sera sa place pour le reste de la soirée. « Pardon. Tu me trouble plus que d’habitude. Allons-nous asseoir. » Nous trouvons nos places auprès de celles du monarque, mais celui-ci est pour le moment sur le trône et reçoit par centaines les présents de son entourage. « J’ai déjà offert son cadeau au roi, il a immédiatement envoyé la calèche en Espagne pour aller chercher son épouse et leur plus jeune enfant. Il m’a avoué que celui-ci est malade et qu’un peu de confort pendant ce long voyage leur fera le plus grand bien. » Je me suis surpris à me trouver profondément désolé d’apprendre la maladie du prince, ne pouvant que m’imaginer la peine que je ressentirai s’il s’agissait de mon enfant. Lorsque les plus jeunes ont de la fièvre, il n’est jamais trop inopiné de prendre les mesures du cercueil. « Quand souhaites-tu avoir ton cadeau ? Tout de suite ou plus tard ? » je demande à ma princesse avec un petit sourire complice. Mais nous sommes vite rejoins par une silhouette féminine des plus familières qui me pousse à me lever afin de présenter des salutations en bonne et due forme. « Ippolita, vous êtes ravissante. » On devine un discret rictus attristé au coin de ses lèvres, sûrement cela lui pèse-t-il d’être loin de son époux pour Noël, et, au final, sans aucun cavalier à son bras. « Moins que la Princesse. » répond-t-elle avec une révérence pour Grace. Sa suivante dépose dans mes mains une petite boîte en bois finement décorée, contenant de minuscules habits pour bébé ainsi qu'un petit collier porte-bonheur. « Voici mon présent pour vous deux. Ou vous trois, en réalité. » Ippolita attend à peine mes remerciements avant de nous quitter, emportant avec elle cette aura morne. Je me rassois et dépose la boîte devant Grace. « Tu veux l’ouvrir ? »
 
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Message(#)joamie + from a life to another - Page 15 EmptyMer 9 Nov 2016 - 13:23

from a life to another
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

La fidélité de Celso semblait être inébranlable, autant en matière d'amour que de plaisir. Il pourrait très bien trouver satisfaction avec une ou plusieurs femmes, mais il semblait tenir à ne coucher qu'avec Grace. Leur manière de faire l'amour était tellement plus libre que ce que les conventions et moeurs imposaient. C'était leur secret, personne n'avait à le savoir, et personne ne le saura, jamais. Ils ne pouvaient qu'entendre les cris et les gémissements de plaisir, ce qui rassurait le peuple. Et Celso préférait largement patienter quelques mois supplémentaires et retrouver pleinement sa femme comme il l'entendait. Elle était reconnaissante d'une si belle fidélité, d'une si grande dévotion à son égard. Elle n'avait pas les mots pour lui répondre, juste un regard follement amoureux, et un long baiser langoureux. Même si elle n'avait pas été des plus productives, Grace avait adoré cette journée, à rester allongé au lit avec son époux. Il n'en fallait pas plus pour la revigorer et lui donner l'énergie nécessaire pour se préparer et être présente à la veillée de Noël. Son entrée se fit remarquer, sous les regards admirateurs de tous. Grace eut vent des salves de compliments sur elle, dès qu'on la voyait. Que la grossesse lui allait merveilleusement, qu'elle ne perdait aucunement sa beauté malgré l'accumulation de fatigue. Le Roi fut même le premier à venir auprès d'elle pour la complimenter et lui faire la bise. "Merci, votre Majesté." lui dit-elle avec un large sourire. "Je suis heureux que vous ayez pu vous joindre à nous ce soir. Je vous rends à votre mari." ajouta-t-elle avec un large sourire. Grace s'inclina devant lui, puis elle suivit Celso jusqu'aux places qui leur étaient attribuées. "Je parviens encore à te troubler ?" lui demanda-t-elle avec un large sourire de satisfaction, suivi d'un petit rire. Il parait qu'on se laissait vite des choses qui nous appartenaient, cela ne semblait pas être le cas du Prince. Celui-ci expliqua ensuite qu'il avait déjà remis le cadeau de Noël au Roi, et qu'il était même déjà utilisé par la famille royale. "Je suis ravie que son présent ait pu lui plaire." lui dit-elle en lui prenant la main. Il était certain que le monarque avait adoré son cadeau. Son regard s'illumina lorsque Celso dit qu'il avait également quelque chose pour elle. [color=#006699]"Un présent pour moi ? Vraiment ?"[/olor] s'enthousiasma-t-elle. Ippolita apparut auprès d'eux avant même que Grace n'ait pu répondre à la question de son époux. Elle ne cessait de complimenter Grace à chacune de leur rencontre, et cela sonnait de plus en plus faux pour la petite blonde, qui gardait un visage souriant devant elle. Grace ne savait pas ce que pensait Celso d'Ippolita, mais la petite blonde se méfiait d'elle, comme de n'importe qui d'autre. Elle espérait qu'il ait l'intelligence de ne pas la considérer comme alliée juste à cause de ses promesses de gloire. Les femmes faisant de la politique n'étaient pas vues d'un bon oeil, et ce n'était pas pour rien. Elles étaient vicieuses, et leurs idées avaient surtout une finalité très égoïste. Ippolita ne devait pas être différente des autres. Elle ouvrit la petite boîte pour découvrir les vêtements et le petit bijou. "C'est adorable."dit-elle tout bas, avant refermer la boîte avec précaution. Elle sourit tendrement à Celso puis l'embrasser. Elle s'approcha et lui dit tout bas. "Ne penses-tu pas que nous devrions faire contrôler chacun des cadeaux que l'on nous offre ?" lui demanda-t-elle tout bas. Son visage restait impassible, seul Celso pouvait deviner un soupçon d'inquiétude dans son regard. Il s'étaient tous les deux mis d'accord pour ne faire confiance à personne, se méfier de tous, même ceux qui promettaient une gloire à Celso. Grace ne perdait pas le nord, et elle ne faisait absolument pas confiance à la Sforza. Les discussions se poursuivaient, le vin était abondamment servi, et le Roi vint s'installer à table afin que les véritables festivités puissent commencer. Grace voyait son époux regardait les amateurs de danse, un brin rêveur. "Va donc aller danser." lui dit-elle. "Ne te prive pas pour moi, va te divertir." Elle lui souriait tendrement. Bien sûr qu'au fond, Grace était désolée de ne pas pouvoir être sa cavalière, et le voir faire danser une autre allait certainement la blesser, mais ce n'était pas pour autant qu'elle allait l'empêcher de profiter de cette somptueuse soirée.

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Message(#)joamie + from a life to another - Page 15 EmptyMer 9 Nov 2016 - 16:28


☙ from one life to another


L’allure de Grace ne laisse ni hommes ni femmes indifférents. Le roi se disant sans voix à finalement bien plus de mots que moi pour témoigner son admiration. Ma confusion face à cette vision au caractère presque divin fait doucement rire la jeune femme tombée du ciel. “Bien sûr. Pareille beauté ne peut que se rêver, je dois constamment remettre les pieds sur terre.” je réponds, à la fois flatteur et sincère. Il est bien des moments comme ce soir où quelques secondes me sont nécessaires pour m’assurer que Grace ne s'évapore pas dans un nuage de fumée issue de mon imaginaire. L’une de mes plus grandes fiertés est d'avoir pareille créature a mon bras, ainsi que de lui être lié à bientôt sous le regard de son créateur. Alors que nous évoquions le cadeau que je compte offrir à mon épouse, Ippolita fait une apparition que je remarque pour le manque de son habituelle joie de vivre si contagieuse. Elle nous laisse un présent, une boîte, que la princesse se charge d'ouvrir pour en découvrir le contenu. Bien entendu, tout semble de la plus haute facture que l'on puisse exiger pour un enfant issu de la noblesse. Nous ne serons sûrement pas les plus gâtés ce soir, Noël est avant tout pour les rois et l'église. Néanmoins, Grace se fait plus méfiante que je ne saurais l'être. “Les contrôler ? Et après on dit que je suis le plus paranoïaque de nous deux.” dis-je avec un petit rire, presque persuadé qu'elle plaisante ou se fiche de moi. Mais c'est une appréhension bien réelle que je discerne dans ce regard bleu. “Contrôle par toi même. Cette dentelle est inoffensive, et cet or également.” j’assure en lui mettant les présents dans les mains afin qu'elle puisse les palper dans le détail autant qu'elle en aurait envie. Il n’y a pas de piège. “Ne me dis pas que tu te méfie d’Ippolita, elle est notre meilleure alliée ici, pour ne pas dire qu'elle est sûrement la seule.” La seule sur laquelle nous puissions compter en tout cas, car dans cette Cour n'importe qui est capable de retourner sa veste en un claquement de doigts. Je n’en crois pas la Sforza capable. Elle est assise bien plus loin de nous que d'habitude. Malgré son absence, le banquet est des plus animés. Comme d’habitude, la cuisine est délicieuse et nous ne manquons jamais de vin. Certes, je serais volontiers allé danser, m'imprégner un peu plus de la fête, et certes, tous ces duos qui se mêlent les uns aux autres me font envie. Néanmoins, il n'y a qu'une personne qui mériterait ma guidance sur la piste en ce jour. “Non, je ne te laisserai pas toute seule. C'est un soir bien trop spécial pour ça.” je réponds en prenant sa main dans la mienne. “Je te l'ai dit, je ne suis qu'avec toi aujourd'hui.” Cette fois, je tiendrai parole. Nous aurons bien d'autres occasions de danser, peut être même pendant d'autres Noëls. Hors de question d'abandonner Grace à table alors que cette fête est également une sorte d’anniversaire pour nous. De plus, un valet accompagné d'une demi douzaine d’hommes s'approche de nous et annonce ; “Votre Altesse, voici les présents des artistes de la cour.” J’arque un sourcil. “Ils ont été commandés par le roi?” “Il n’en a pas eu besoin.” Un à un, les artistes nous confient leurs oeuvres. Une statuette pour l'un, quelques poèmes sur des feuillets pour l'autre, mais d’entre tous les présents, c'est un tableau qui attire toute mon attention, voire mon admiration. Il nous représente, Grace et moi, seules figures éclairées sur un fond sombre, échangeant un de ces regards débordants d’affection que l'on nous connaît bien. Le tableau vient avec une lettre que je parcours avant de la tendre à Grace. “Les artistes aiment généralement célébrer l'amour ainsi que la beauté qui leur est contemporaine. Votre union scelle ces deux éléments dans un écrin superbe. Il était de mon devoir de l'immortaliser, car pareil amour ne surgit qu'une fois par siècle. Alors ce fut mon privilège.” Je m’avoue particulièrement touché par toutes ces attentions. “C’est incroyable.” je souffle en admirant la toile. Le réalisme est tel qu'il pourrait s'agir d'un miroir. Un miroir duquel nos doubles pourraient surgir à n'importe quel instant.
 
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Message(#)joamie + from a life to another - Page 15 EmptyMer 9 Nov 2016 - 18:08

from a life to another
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Celso avait bien du mal à se remettre de l'apparition de sa femme dans la salle. Il n'avait pas trouvé les mots et s'était fait devancer par leur monarque. Il ne parvint que par la suite à glisser quelques compliments dans une phrase de charmeur qui fit sourire sa belle. Ippolita apparut pour quelques présents pour leur enfant à venir. Cadeaux don Grace se méfiait largement, et elle en fit part à Celso, qui prit le tout sur un ton léger. "Il faut bien que je le sois lorsque tu ne l'es pas." se plut-elle à lui rétorqua avec un ton amusé. Mais la méfiance était réelle. Elle ne laisserait pas son enfant porter des vêtements offerts par n'importe qui, qu'ils soient de haute facture ou non. Celso lui met les tenues et les bijoux dans ses mains afin qu'elle puisse les examiner par elle-même. Le tout semblait effectivement normal, mais l'on n'était jamais trop sûr. "Tu lui fais peut-être entièrement confiance, pas moi." dit-elle en toute honnêteté. Il était pourtant le premier à vouloir se méfier de tout le monde, mais Ippolita faisait apparemment exception. "Elle t'a peut-être promis de belles choses, des choses qui t'auraient convaincu. Tout ce qu'elle fait avec moi, c'est prétendre de me complimenter, les formalités usuelles." Et rien de plus. C'était ce que faisait toutes les dames de la cour à vrai dire, il était donc normal que Grace ne la considère pas plus que les autres. Elle avait fait ses preuves devant Celso, et semblait peu se soucier de ce que pouvait en penser Grace. Pas la peine de s'étendre sur le sujet, ce n'était pas un soir où il fallait engager la moindre tension, la moindre dispute. Grace voulait tout de même que son époux en profite, elle insista donc auprès de lui pour qu'il aille se distraire et danser avec les autres. Mais Celso déclina, en prenant la main de sa belle. Il semblait s'attacher beaucoup à cette journée, à cette soirée, et il voulait s'en tenir à ce qu'il avait dit. "Je comprendrais, tu sais." lui assura-t-elle. "Cela fait des mois que je ne te fais plus danser, je comprendrait que tu veuilles profiter de cette fabuleuse soirée." Mais il n'en avait cure, et était bien déterminé pour rester à ses côtés. Ca ne lui ressemblait pas, de rester assis sur une chaise toute une soirée durant. Une poignée d'artistes se présenta alors devant eux, prêts à leur présenter leur cadeau. Toutes les formes d'art étaient représentées. Celso fut véritablement subjugué par une toile qui les représentait. Elle se leva pour voir de plus près les détails. "Une fois par siècle, vraiment ?" demanda-t-elle, intriguée. "Nous sommes chanceux." lança-t-elle à son mari, avec un regard complice. "Et particulièrement gâtés. Remerciez les-tous, du plus profond de notre coeur. Nous sommes touchés d'avoir tant pu les inspirer." dit-elle au valet, qui allait se charger de transmettre le message. "Je pense que sa Majesté sera aussi ravi de faire la rencontre du peintre de ce tableau. Son pinceau est à couper le souffle, son talent est incroyable." "Je vais le faire quérir, votre Majesté." dit le garçon en s'inclinant, ne tardant pas davantage à aller chercher l'artiste en question. "Il faut trouver une place de choix pour ce tableau. Il est magnifique." dit-elle à Celso, qui serait certainement d'accord avec elle. "J'ai l'impression d'y voir mon propre reflet, mis à part au niveau du ventre, où il y a beaucoup plus de reliefs désormais." La jeune femme se réinstalla après que Celso ait demandé à mettre les présents dans leurs appartements. "Notre amour ne surgit qu'une fois par siècle, tu te rends comptes ?" lui dit-elle alors, le regard pétillant. "Je ne pense pas qu'il ne s'agisse que d'un simple hasard." ajouta-t-elle au bord de ses lèvres, avant de l'embrasser amoureusement. Grace fit un léger sursaut puis prit la main de Celso pour la déposer sur son ventre. Elle sentait son bébé bouger un petit peu. "Je pense que notre enfant prend aussi part aux festivités." lui dit-elle avec un petit rire, en regardant son ventre bien rond. "Et dire qu'il sera bientôt là. Moins de deux mois." Peut-être même un petit peu avant s'il était pressé de voir la lumière du jour pour la première fois. Les plats suivaient la prière. C'était à couper le souffle, le banquet d'une veillée de Noël chez l'un des plus grands monarques d'Europe. C'était différent d'Angleterre, mais l'on devinait que la compétition était rude.  

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☙ from one life to another


La pauvre Sforza n'a rien fait à mes yeux qui puisse justifier la méfiance dont fait preuve Grace à son intention, mais personne dans cette Cour n'est coupable d nous avoir fait le moindre mal non plus, pourtant cela ne nous empêche pas d'avoir résolu que nous ne pouvions croire en personne qu'en nous-même. Peut-être est-ce parce que Ippolita est désormais comme de ma famille, la femme de mon cousin, et que nous intérêts sont supposés converger vers un même objectif, à savoir la grandeur liée à notre nom. « Elle ne m'a rien promis. » j'assure à mon épouse. Du moins, aucun objectif sur lequel je doive m'appuyer sur la Sforza pour l'atteindre. Je ne compte sur la grande brune que pour épauler mes démarches, pas pour me servir de tremplin ; pour cela, je n'ai nullement besoin de son aide. « Et ça ne te vient pas à l'esprit qu'elle soit sincère, n'est-ce pas ? » Bien sûr de non, aux yeux de Grace les compliments sont des formalités d'usage, et quand bien même ils pourraient être honnêtes, cela ne vaut pas une confiance en échange, ce que je comprends bien. Malgré l'insistance de mon épouse, je ne quitte pas ma chaise, aussi difficile cela soit-il pour moi de tenir en place toute une soirée. Il est habituellement impossible de me tenir vissé à une assise aussi longtemps, je dois forcément aller saluer quelqu'un à l'autre bout de la salle pour offrir un minimum de mouvement à mon corps. La danse est mon activité favorite pendant ce genre de festivités, Dieu sait combien d'heures je suis capable de tenir avant qu'il ne faille m'arracher à la musique, mais je m'en passerai cette fois. « J'en profite. » dis-je à Grace en serrant sa main. La danse n'est pas importante. Ma parole l'est bien plus, et je lui ai dit que je serai auprès d'elle aujourd'hui, ce à quoi je me tiendrai. Ainsi nous sommes ensemble pour accueillir les présents de quelques artistes de la Cour qui ont tenu à nous gâter. Le valet repart avec nos sincères remerciements ainsi que la mission de nous apporter le peintre à l'origine de ce tableau qui nous subjugue tant tous les deux. « Tu n'aurais pas du faire convoquer le peintre, je vais être incapable de dissimuler ma jalousie. Il a tellement de talent, et je n'ai pas peint depuis des lustres le peu de coup de pinceau que je devais avoir a du s'envoler. » je grommelle en me faisant plus bougon que je ne le suis. Je sais reconnaître le talent bien supérieur au mien des vrais peintres professionnels qui ne vivent que pour leur art, et je sais les complimenter humblement. L'homme que je vois approcher vers nous en fait donc partie. Mais avant qu'il n'arrive face à notre table, Grace se saisit d'une de mes mains pour la poser sur son ventre. Difficile de deviner le moindre mouvement à travers les épais habits hivernaux, mais la future mère m'assure que notre petit jouit également de l'esprit de Noël à sa façon. « Un futur excellent danseur comme ses parents. » dis-je avec un sourire. J'avoue que je serais déçu si notre enfant ne devait ressentir aucun plaisir durant les festivités, à danser et rire parmi les siens. « Le temps passe fort vite. » Plus que quelques semaines et il pointera le bout de son nez. La seule chose à notre portée, en dehors de la patience, c'est la prière afin de lui souhaiter une venue au monde dans les meilleures conditions. Enfin le peintre se montre et nous adresse la plus basse des révérences. « Nous sommes vraiment touchés et impressionnés par votre œuvre. Nous lui trouverons une place de choix et un cadre digne de ce nom. » Il sourit, sensible aux compliments, pourtant il se permet une objection ; « Rien de trop clinquant, votre Altesse, il ne faudrait pas dénaturer l’authenticité des sentiments qui transpirent de cette toile. » j'acquiesce d'un signe de tête, parfaitement d'accord avec cette requête. « Nous y veillerons. » Le peintre prend congé sans attendre, après de nouveaux remerciements et félicitations. A la fin du repas, après le dessert et une énième prière, alors que les conversations vont bon train et les courageux retournent danser, je m'adresse à Grace ; « Tu ne m'as pas répondu au sujet de ton présent. Dois-je te le donner ou non ? » La jeune femme n'a pas le temps de me répondre, encore une fois, car le monarque suggère que nous formions tous une procession qui traversera les rues de Bologne du château jusqu'à l'église où nous devons être à l'heure pour la messe de minuit. La chapelle est bien trop petite pour tout ce monde, et quand bien même, il est important que toutes les sphères du peuple soient réunies dans la maison de dieu pour cet événement. « Je suppose que cela attendra. » je souffle, résigné à ne donner on présent à Grace qu'une fois que nous serons seuls. « J'espère que le chemin jusqu'à l'église n'est pas trop long. »
 
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Message(#)joamie + from a life to another - Page 15 EmptyMer 9 Nov 2016 - 20:11

from a life to another
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Celso était un expert des cours européennes, et Grace aussi. Elle y avait baigné dedans depuis sa tendre enfance et elle avait rapidement compris que l'on ne pouvait pas se fier à n'importe qui. Il fallait savoir s'incliner gracieusement, mettre en avant sa beauté, et complimenter celle des autres même si cela n'était pas toujours vrai. Tout n'était que dans l'apparence. Elle avait donc appris à accepter les compliments sans trop les prendre à coeur. Il peut s'agir de mensonges, ou de paroles dans le seul but de berner ou d'amadouer sa cible. Alors non, elle ne pensait pas que la Sforza puisse penser cela de Grace. "Pourquoi serait-elle sincère avec moi ?" lui rétorqua-t-elle avec un sourire tendre. Ippolita ne devait que ramper aux pieds de son Prince pour avoir ses faveurs, il n'y avait aucun intérêt à s'adresser davantage à sa Princesse. Il fallait qu'il voit les choses comme elle, elle pouvait le percevoir. Un même titre, une vision on ne peut plus différente. Celso tenait bien parole en restant auprès de sa dame, le restant de la soirée. Il était terriblement embarrassé et jaloux de rencontrer le peinte de ce chef-d'oeuvre et ne manqua pas de le faire remarquer à son épouse. Elle le regardait d'un sourire amusé. "Tu es adorable lorsque tu es jaloux." lui dit-elle en lui volant un baiser. "Mais tu es tout aussi talentueux que cet homme." lui assura-t-elle avec sincérité. "Je serai flattée d'être à nouveau ta muse si tu désires te pencher à nouveau sur tes toiles." Elle veillera un peu plus l'une des prochaines soirées, cela devrait être supportable pour elle. C'était même un effort appréciable, que de pouvoir contribuer à la passion artistique de son mari. Une fois que l'artiste était arrivé, Celso avait gardé la main sur le ventre de la future mère, tout en félicitant le peintre. A la fin de leur échange, Grace lui sourit avec reconnaissance et fit un léger signe de tête lorsqu'il s'inclina devant eux. Le dîner passait plus vite que Grace ne l'aurait pensé. Si bien que lorsque le Prince lui demanda quand voudrait-elle avoir son cadeau, ils furent une nouvelle fois interrompus, pour cette fois-ci se rendre à la chapelle. "Nous serons mieux lorsque nous ne serons que tous les deux pour ça." lui souffla-t-elle tout bas. Luisa arriva rapidement avec une veste épaisse pour son princesse. Celle-ci craignait un peu cette marche jusqu'à la chapelle. Elle espérait tout autant que Celso qu'il n'y ait pas de chemin jusque là. Le cortège se forma assez rapidement. C'était sous les lueurs de bougies et de flambeaux que le peuple regardait ce défilé de sang royal ou noble passer devant eux. Ils ne cessaient de les bénir, de les acclamer. Il faisait froid dehors, mais pas l'ombre d'un flocon. Le ciel était clair, on y voyait facilement l'étoile du berger. La marche fut particulièrement longue. La jeune femme commençait à avoir mal au dos au bout de la moitié, mais elle tentait de le cacher au mieux. Elle voyait la chapelle, elle n'en était plus si loin. Mais elle fut soudainement prises d'un violent vertige. "Celso..." Elle ne put même pas finir sa phrase qu'elle s'effondra à terre, inconsciente. Elle entendait surtout des sons, des cris de panique, de stupeurs, d'appel à l'aide. Ses yeux à peine ouverts l'empêchaient de voir clairement et elle avait l'impression d'être à bout de force, au point d'être incapable d'articuler le moindre mot.

"Votre Majesté, la Princesse revient à elle !" Grace reconnut la voix de Jane. Elle sentait toujours sa douleur au dos, c'était d'ailleurs la première chose qu'elle put ressentir. Elle peina à ouvrir ses paupières, ne devinant que la lueur des flammes qui crépitaient dans la cheminée de ses appartements. "Celso..." parvint-elle à peine à articuler entre ses lèvres entrouvertes. Sa vision se précisa de plus en plus, mais elle avait désormais d'horribles maux de tête. "Ces fichus malaises." dit-elle faiblement, tentant de dédramatiser avec un faible sourire, alors qu'elle peinait à émerger. Il était vrai qu'elle n'en avait pas eu beaucoup durant cette grossesse. Mais celui-ci la perturbait, elle ne savait même pas quelle heure il était. Si c'était le lendemain ou non, elle n'en avait aucune idée. L'une de ses mains toucha son propre ventre, juste pour s'assurer que le bébé était toujours bien là. C'était aussi à ce moment là qu'elle se rendait compte qu'elle était allongée dans son lit. "Je sais qu'il va bien...Je le sais." lui assura-t-elle, la voix toujours bien affaiblie. Elle le sentait, qu'il était toujours bien là. Elle savait que tout le monde pensait en premier à l'enfant. C'était un héritier, après tout.

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Message(#)joamie + from a life to another - Page 15 EmptyMer 9 Nov 2016 - 21:12


☙ from one life to another


La distance entre le château et l'église ne semblait pourtant pas si longue vue depuis le haut de la rue. Et pourtant, un pas après l'autre, j'apprends à apprécier la distance entre les deux bâtiments qui est finalement bien plus importante que je ne me l'imaginais. Dans d'autres circonstances, Grace et moi aurions été ravis de cette balade nocturne dans les rues de Bologne éclairés par les bougies et les torches et guidés par les étoiles, emmitouflés dans ces grands manteaux à la fourrure si douce. Nous aurions pris plaisir à profiter de l'air frais de l'hiver qui forme de la buée au bord de nos lèvres à chaque souffle, et à découvrir le paysage de cette ville que nous n'avons encore jamais pu arpenter ensemble enveloppée dans mon masque de nuit, pétillante de la joie de ces fêtes de fin d'année. Et même si la marche est agréable au départ, j'en perds rapidement tout plaisir ; jamais n'ais-je oublié que mon épouse m'a informée des malaises auxquels elle a été sujette lors de sa première grossesse et qui lui valent cette quasi-obligation de demeurer dans ses appartement pour éviter tout risque de fatigue inutile qui puisse lui nuire. La voilà avançant bien longtemps dans le froid. Ce qui devait arriver arrivera, l'effet ne manqua pas ; ma princesse, au bout de longues minutes, défaillit et tombe inconsciente au sol. Le plus inquiétant n'est pas tant la chute que le bruit que celle-ci émet. Le cortège s'arrête immédiatement ; le peuple italien dans toute sa splendeur hurle sa frayeur plutôt que de la faire gronder dans un nuage de murmures, on hurle, on appelle à l'aide, on lève les bras au ciel pour implorer le Seigneur que la future mère et le bébé se portent bien comme s'ils étaient déjà condamnés alors que la buée traverse toujours les lèvres de ma belle. L'agitation autour de nous est des plus irritantes, néanmoins, gardant mon calme, je garde aux gardes nous accompagnant d'aller chercher de quoi évacuer Grace de la route. Afin de ne pas paniquer, je me raccroche à ce que mon épouse m'avait assuré : cela n'est pas grave, et elle s'en remettra vite. De retour au château, Grace est transportée jusqu'à ses appartements où nous faisons un grand feu pour lui tenir chaud. Bien installée sous la couverture et les fourrures, la tête sur l'oreiller, il ne nous reste qu'à attendre son réveil. Jane et Luisa se lancent dans de longues prières. Pour ma part, je m'assois dans un fauteuil pour y batailler avec mon angoisse durant des heures, le regard perdu sur les flammes dansantes. C'est Jane qui m'avertit que la princesse émerge de sa perte de conscience. Je suis immédiatement auprès d'elle, assis sur le bord du lit. « J'étais certain que ça arriverait. » j'articule à regrets tout bas, secouant négativement la tête, coupable de ne pas avoir avorté notre route jusqu'à l'église avant qu'elle ne perdre conscience. « Quand la marche a commencé à se faire longue, j'ai su. » Pourtant je n'ai pas été assez réactif pour l'empêcher de tomber. Je porte un main à son visage et fait glisser mes doigts là où nous avons été obligés de nettoyer un peu de sang à notre arrivée, juste à la racine de de ses cheveux. « Tu t'es un peu cognée la tête contre les pavés. » Cela ne me semble pas grave, la jeun femme aura une belle bosse et quelques migraines, rien de plus. Faisant appel à son instinct maternel, Grace m'assure que notre bébé se porte bien malgré tout. Toute noble aurait grandement peur pour sa place en osant dire le contraire. « J'en suis certain. Il est fort. » dis-je avec un léger sourire, la main désormais sur son ventre rond qui me semble également toujours plein de vie. « Et sa mère aussi. » Elle n'aura pas été inconsciente trop longtemps, et elle semble bien se porter. Malgré l'inquiétude qui persiste, je me fais optimiste et positif. Ce n'était rien, je me répète. Rien d'alarmant. « Tu devrais te reposer. Je ne bouge pas, je reste auprès de toi. » je murmure avant de me pencher sur elle pour l'embrasser délicatement. D'un signe de tête, je fais signe aux suivantes de nous laisser seuls. Pas de messe de minuit pour nous cette année. La Cour doit être sur le chemin du retour désormais.
 
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Message(#)joamie + from a life to another - Page 15 EmptyMer 9 Nov 2016 - 21:55

from a life to another
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

La tête lourde sur l'oreiller, Grace mettait un certain temps avant de recouvrir tous ses sens. La fatigue, elle, demeurait bien. Celso était juste là, tout près d'elle. Elle vit également un chapelet tenu dans les mains de Luisa et Jane, un chacune. Elle supposa donc qu'elles avaient prié pour elle. Combien de temps, la petite blonde n'en avait aucune idée. "Je n'aurais pas du être si ambitieuse." dit-elle, en prenant ensuite une grande inspiration par nécessité. Le bel homme semblait s'en vouloir tout autant, affirmant qu'il savait que cela arriverait, mais il regrettait de ne pas avoir pu anticiper quoi que ce soit. Il porta sa main à son visage, et passait ses doigts à un endroit où le contact picotait un petit peu. Grace supposa qu'elle ne s'en était pas sortie sans blessures. "Ca guérira." dit-elle doucement. La vue du sang ne lui faisait pas peur, et cela semblait être superficiel. La jeune femme savait que leur enfant se portait bien, qu'il avait été épargné durant la chute et le malaise lui-même. Le Prince se mit à caresser doucement son ventre, confiant de ressentir qu'il était également toujours là. Elle aurait été dans un bien autre état s'il était arrivé quoi que ce soit au bébé. "Non, je ne pense pas que sa mère soit aussi forte que lui. Sinon, elle ne se serait pas écroulée par terre en pleine marche." lui rétorqua-t-elle doucement avec un léger sourire. Celso congédia les deux suivantes afin d'avoir un peu d'intimité. Elles s'inclinèrent avant de quitter la pièce et fermer doucement la porte derrière elle. Grace répondit à son baiser, et croisa ensuite ses doigts avec les siens. "J'espère que le Roi ne nous en voudra pas. Je me pensais sincèrement capable d'aller jusqu'au bout de cette veillée de Noël, et me voilà au fond de mon lit." Elle soupira, se maudissant elle-même de ne pas avoir été à la hauteur. "Il n'a rien dit qui pourrait nous porter préjudice, n'est-ce pas ?" Par ce malaise, elle avait quelque peu gâché le cortège, cela aurait très bien pu offusqué le roi bien que celui-ci avait tendance à avoir beaucoup de respect et de sympathie pour une princesse qui allait bientôt devenir mère. La jeune femme appréciait la chaleur de la cheminée, et d'être sous les couvertures. Elle espérait que Celso reste avec elle pour le reste de la nuit. "Je n'ai pas envie que cette soirée, qui nous est si importante, finisse de cette manière là." En somme, elle ne comptait pas se rendormir dans la foulée. Grace se redressa légèrement, s'appuyant ainsi contre la tête de lit, ajustant les oreillers pour soulager le bas de son dos. "Va donc découvrir ton cadeau." lui dit-elle d'un ton enjoué -qui ne collait pas vraiment avec son teint très pâle. "C'est le coffre en bois, là-bas." lui indiqua-t-elle. Il était de plus petite taille que celui de Grace. Le bois était gravé, avec d'excellents détails. Le thème principal qu'on avait imposé au sculpteur était la nature. A l'intérieur, Grace avait réussi à collecter de nombreuses couleurs de peintures et de pigments différents, toute une panoplie de nouveaux pinceaux de toutes tailles, une palette, du fusain. Que des produits de grande qualité. Elle le laissait découvrir son nouveau matériel. "Je crois avoir deviné avant que tu ne me le dises vraiment à quel point peindre pouvait te manquer." Elle haussa les épaules et lui sourit avec énormément de tendresse. "Je me suis dit que du matériel neuf te donnerait envie de t'y remettre dès que tu le pourras." Ce n'était pas un présent particulièrement coûteux, mais Grace revigorait là la passion principale de son mari. Et puis, elle voulait un petit peu sortir des sentiers battus, lui épargner de nouveaux bijoux ou de nouveaux vêtements. Ce présent là était beaucoup plus personnel, du genre que l'on ne pouvait pas présenter devant une Cour de nobles. Ils ne comprendraient, ils se diraient que ce n'était pas digne d'un Prince. On prendrait cela pour une offense, une moquerie. Mais Celso était le premier à savoir que ce n'était rien de tout ça. Ce genre de cadeaux faisait partie de la vie qu'ils vivaient ensemble lorsque le reste de la Cour dormait. "Ca te plaît ?" lui demanda-t-elle tout de même.

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