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 joamie + this is london, baby

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Message(#)joamie + this is london, baby - Page 2 EmptyDim 10 Mai 2015 - 14:22

Me connaissant, je serais capable de rester dans le cimetière toute la journée. Je passerais d'abord des heures à côté d'Oliver, puis j'irais de tombe en tombe m'imaginer les histoires de toutes les personnes enterrées ici comme j'ai pu le faire à Brisbane faute de pouvoir rendre visite à mon frère. Mais je ne veux pas dédier une journée entière à la mort. Je ne suis pas là pour m'enfoncer dans le lierre alors que Joanne est là. Oh, je sais qu'elle dirait que ça ne la dérange pas. Néanmoins, j'ai déjà fait de ces premiers moments à Londres un souvenir bien étrange pour elle, je ne lui en imposerais pas plus, même si elle déclare le contraire. Je préfère quitter ce lieu, nous trouver une activité pour nous aérer l'esprit. Ce que j'avais à faire est fait, et à partir de notre premier pas hors du cimetière, notre semaine en tête-à-tête peut vraiment commencer. Quoi que, pas encore : Joanne se dresse devant moi avec son air angélique. Elle dit être fière de lui. Je souris, à la fois gêné et touché. J'avoue que je le suis aussi, fier. Je ne pensais pas réussir à passer ce cap un jour. J'avais besoin d'une motivation pour venir ici. Et je crois que j'ai commencé à réunir mon courage le soir du gala du musée, quand la jeune femme m'a demandé d'être moi-même. Quand j'ai senti que, en effet, j'avais envie d'être moi-même avec elle. Je ne lui dis pas tout cela, même si je le devrais peut-être. Je me contente de sourire à ses paroles, ne sachant pas quoi répondre. Je suis infiniment soulagé que cela soit derrière moi, et qu'elle ait été là. Qu'elle ne m'ait pas laissé tomber. Qu'elle ait réussi à me calmer. Je suis encore retourné, ma gorge est encore serrée. Je crois que même si je savais quels mots articuler, ils ne passeraient pas mes lèvres. Je préfère transmettre ma gratitude dans un baiser. Joanne propose que vous revenions plus tard dans la semaine. Je sais que je ne le ferai pas, mais son intention est tellement délicate et douce. Je la serre tout contre moi et embrasse le sommet de son crâne. La chaleur de son petit corps me traverse et me soulage. Je ne sais pas qui d'Oliver, je ne sais quel Dieu, le destin ou le hasard l'a mise sur mon chemin. Mais il a bien fait.
Mon silence ne semble pas trop gêner Joanne qui prend les choses en main afin que nous allions de l'avant. Le zoo, bonne idée. Un vrai, grand sourire se dessine sur mes lèvres alors que j'écoute son programme. Un excellent programme. J'acquiesce à tout ce qu'elle dit d'un signe de tête. « Le zoo alors ! » dis-je en retrouvant enfin ma voix normale. L'entrée ne se trouve pas loin de là, il suffit de contourner le cimetière pour arriver au parc, et le zoo se trouve à l'intérieur. Je nous paye deux entrées. Nous sommes lundi en pleine journée et les gosses ne sont pas en période de vacances. Il n'y aura pas grand monde avant que l'école se termine. Ce qui est encore mieux car les animaux ne sont pas effrayés par le bruit de tous les enfants hurlant. Ils s'approchent des grilles, se font curieux des mères avec leur poussette. « Alors, quel est l'animal devant lequel tu pouvais passer des heures quand tu étais petite ? » je demande pendant que nous marchons sur le chemin de terre, un bras autour de sa taille. « Je veux dire, encore plus petite que maintenant. » Je la taquine avec un sourire malicieux. Il faut dire que je fais un peu plus d'une tête de plus qu'elle, mais c'est quelque chose que j'aime chez elle. Ce côté fragile, frêle, qui donne envie de la protéger tout en ayant peur d'être celui qui lui brisera un os en la serrant trop fort. Cela lui donne un côté précieux. Nous arrivons devant le marchant de glaces. En Angleterre, sur ce genre de stands, il est rare d'avoir le choix du parfum de la glace. Nous avons une tradition à ce sujet, un cornet légendaire. Ce n'est qu'une glace à la vanille en fait, très crémeuse, très blanche, un peu comme celle que l'on trouve dans les fast-food, mais en bien meilleur. Elles ne fondent pas très vite. Mais ce n'est pas que cela. Au milieu de cette glace, tout le long, se trouve un assez large bâtonnet en chocolat. Parfois, il est simplement donné à part. L'idée étant que cette simple glace à la vanille pouvait se transformer en glace au chocolat en quelques secondes lorsqu'on mélange les deux. Pour les gamins, ça s'apparente à une petite touche de magie dans le quotidien. Je n'en connais pas un à Londres qui n'en raffole pas. J'explique tout ceci à Joanne pendant que nous attendons notre tour. Puis je lui tends son cornet pour qu'elle en fasse l'expérience elle-même. « Hm, me concernant j'adorais les ours. Ou sinon, les flamands. J'étais tellement turbulent en fait, que le seul moyen de me calmer au zoo était de me mettre devant les flamands rose. Là, je n'osais plus bouger un seul cheveu tellement j'avais peur qu'ils s'envolent. C'est rapidement devenu l'animal préféré de ma mère en fait. » Je ris un peu en me souvenant de ceci. C'était son astuce pour avoir un moment de répits quand elle me sortait ici.
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Message(#)joamie + this is london, baby - Page 2 EmptyDim 10 Mai 2015 - 15:10

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Ils venaient d'arriver au zoo. Par chance, il n' y avait pas beaucoup de monde, pour le plus grand bonheur de Joanne. Les lieux surpeuplés la mettaient mal à l'aise. Personne ne faisait attention où il marchait, s'il bousculait quelqu'un, antipathique à souhait. Ils avaient commencé à se promener lentement, Jamie la prenant par la taille. Une drôle de sensation parcourut l'ensemble de son corps, bien qu'elle ne soit pas étrangère à ce type de gestes. Cela semblait très naturel pour lui. Elle se rendit compte qu'ils n'avaient jamais vraiment parlé d'eux deux. S'ils étaient un couple, ou encore des connaissances. Même s'il y avait des signes qu'ils appartenaient à la première catégorie, il y avait certaines choses qui ne s'étaient pas dites ou faites qui rendaient la limite très floue. Joanne aurait apprécié en parler avec lui, mettre les choses au clair, mais il n'arriverait certainement pas à traduire le fond de ses pensées. Ce n'était pas non plus le sujet de conversation avec lequel il était le plus à l'aise. Mais un jour ou l'autre, Joanne aurait besoin de savoir. Jamie la taquinait pour sa petite taille. Elle avait l'habitude, et ce n'était pas pour rien qu'elle portait presque tout le temps des chaussures à talon. Elle le regarda d'un air accusateur mais amusé , jugeant inutile de porter un commentaire là-dessus. "Il n'y a pas d'animal en particulier. J'aimais beaucoup aller voir les surricates, les fennecs, les loutres, les renards... La liste est longue. Mes parents galéraient à chaque fois pour me décoller de chaque clôture. Nous y passions la journée, avec mon frère et ma soeur." Depuis qu'elle avait démarré ses études puis travaillé, Joanne n'avait pas remis les pieds dans un zoo, même si elle adorait les animaux. "Il en a toujours fallu peu pour m'étonner de toute manière. Je suis un peu trop impressionnable, j'avoue." reconnut-elle, en riant. Elle le savait mais elle se faisait avoir à chaque fois. Ils commençaient ensuite à faire la queue devant le marchand de glaces. Durant l'attente, Jamie lui expliquait ce que contenait le produit qu'ils allaient manger. Ca ne pouvait qu'être bon. Pendant qu'il parlait, elle glissa sa main sous la veste de Jamie afin de la déposer sur dos et faire quelques allers et venus verticaux. Ils ne tardaient pas à recevoir leur propre glace. Joanne ôta sa main de son dos afin de saisir le cornet qu'il lui tendait, et elle le remercia ensuite. Ils reprirent leur marche, Jamie répondant à sa propre question. Joanne sourit en entendant son discours, laissant même échapper un rire.  "Il va falloir que je te surveille, alors." plaisanta-t-elle.

Tout en dégustant leur  gourmandise, ils continuaient de marcher dans le zoo, de manière assez aléatoire, s'assurant de ne pas prendre deux fois le même chemin. Ils y avaient passé des heures à parler d'animaux, dérivant régulièrement en parlant d'anecdotes de leur enfance ou d'autres plus récentes. Ils s'étaient aussi pendant une vingtaine de minutes sur un des bancs qui longeaient le chemin. Il y avait juste à côté un immense érable qui les protégeait des rayons du Soleil. La nuit courte qu'elle avait eu finit par la rattraper, Joanne reposa sa tête pendant quelques minutes sur l'épaule de Jamie, prenant de ses deux mains une des siennes. Elle ferma les yeux pendant cinq minutes environ. Après cela, elle déposa un baiser sur sa joue.  "Ca va ?" Elle ne faisait pas allusion à ce qu'il s'était passé dans le cimetière un peu plus tôt dans la journée. Elle s'était simplement souvenue qu'elle ne lui avait même pas posé la question aujourd'hui. Le bonjour du matin avait été quelque peu différent. Joanne afficha un léger sourire, tout en gardant sa main prisonnières de ses doigts. Il y avait très peu de monde qui passait par là où ils se trouvaient. Un moment de tranquillité que Joanne appréciait beaucoup. "Je suis contente d'être venue avec toi ici." finit-elle par dire. "Ca fait vraiment longtemps que je ne m'étais pas octroyée de telles vacances, sans prendre en compte le voyage. C'est agréable de ne pas se soucier de son travail ou d'autres aléas qui sont restés en Australie. Je trouve qu'on est un peu détachés du monde qui nous entoure." Elle se mit à le regarder.  "Et il n'y a aucun cadeau qui équivaut à tout ça." dit-elle d'un sourire, traduisant tout le bonheur qu'elle ressentait à ce moment.
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Message(#)joamie + this is london, baby - Page 2 EmptyDim 10 Mai 2015 - 16:02

Notre balade nous amène sur ce banc, sous cet immense arbre dont je ne connais pas le nom -parce que je n'ai jamais eu la main verte et que j'ai toujours détesté les cours de latin. Nous avions déjà terminé nos glaces. Je ne pouvais pas m'empêcher de parler de chaque enclos avec une anecdote. Il faut dire que j'ai passé tellement de journées dans ce zoo. Parfois, je parviens même à glisser un mot à propos d'Oliver. Je ne sais pas s'il y avait un endroit à Londres qu'il aimait plus que ce parc. Pas seulement pour venir fumer ou boire je ne sais quoi avec ses pseudos amis camés. Mais parce qu'à l'époque où nous ne comprenions pas qui étaient les malabars qui nous suivaient partout où nous allions, nous nous sentions ici comme coupés du monde qui nous étouffait. Nous nous croyions normaux alors que nous étions encore loin du compte. Mis cela n'empêche pas que ces souvenirs soient des bons. A partir de bouts de rien, j'en apprends plus sur la petite gamine blonde qu'à pu être Joanne il y a quelques années, ses petits doigts accrochés à chaque enclos parce qu'elle ne pouvait pas se décider à aimer un animal plus qu'un autre. C'est une image assez amusante. Assis sur le banc, elle pose sa tête sur mon épaule. Je passe un bras autour de ses épaules pour qu'elle puisse se caler confortablement, tout en me permettant de caresser son bras du bout des doigts. Un court silence s'installe pendant lequel je regarde l'enclos des kangourous devant nous. Je ris de ce hasard intérieurement. Même à Londres, Brisbane nous suit un peu. La jeune femme me demande si je vais bien. Sur le moment, je me demande si elle fait allusion à ce matin, au cimetière. Et vu que je ne souhaite pas en parler à cet instant, je considère que ce n'est pas le cas. « Ca va, oui... » dis-je tout bas, un peu pensif. Un sourire ne quitte pas mes lèvres depuis que nous sommes ici. Je suis incroyablement calme, serein. Apaisé. Mon coeur bat à ce rythme lent et régulier, comme un métronome.« C'est assez étrange de revenir ici, en fait. Je crois que ça me rend un peu trop nostalgique. » Crois-tu, Jay. Un rire m'échappe. Je ne parviens pas à être aussi sentimental que Joanne, je crois que je n'ai définitivement pas ça dans le sang. Je suis heureux qu'elle soit là, heureux de profiter de ce temps avec elle. Mais ce n'est pas le genre de choses que je sais dire avec des mots. Néanmoins, je la serre un peu plus avec mon bras pour faire comprendre que je suis d'accord avec elle. « Je t'avoue que je suis encore tendu, je m'attends à être appelé à n'importe quel moment. Il va me falloir encore quelques heures avant de réaliser que ça n'arrivera pas. Je ne sais même plus à quand remontent mes dernières vacances... » Je dirais cinq, six ans. Mon regard, malicieux, se pose sur Joanne ; « En parlant de cadeau… Qu'elle est cette chose dont tu m'as parlé hier soir ? » Le fameux « autre chose » dont j'en saurais plus « plus tard, peut-être ». « Je t'ai dis que je ne te lâcherai pas à ce sujet. » Non, bien sûr, je ne compte pas la harceler avec ça. J'attendais jusqu'à ce qu'elle me dise de quoi il s'agit. Je jette un coup d'oeil sur ma nouvelle montre à mon poignet. L'heure tourne. Il est seize heure. Peut-être que dans une heure, je pourrais l'emmener quelque part, un de ces pubs typiquement anglais remplis de balourds qui hurlent à chaque essai marqué au rugby, je la vois déjà mourir de peur pour sa peau. Ou alors dans un endroit plus chic, je n'en sais rien. J'ai encore une heure pour y réfléchir après tout.
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Message(#)joamie + this is london, baby - Page 2 EmptyDim 10 Mai 2015 - 16:43

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Il la serrait un peu plus avec son bras, et Joanne se blottissait contre lui. Elle comprenait que revenir ici, à Londres, devait lui rappeler de nombreux souvenirs, qu'ils soient bons ou mauvais. Elle posa une de ses mains sur la cuisse de Jamie. La jeune femme l'écoutait dire qu'il n'était pas encore entièrement détaché de son travail, ce qui ne l'étonnait pas vraiment. "Vivement que tu réalises qu'il n'y a pas de boulot ici, alors." dit-elle, souriante. S'il avait toujours cet esprit en tête, il n'allait pas profiter pleinement de la semaine qui venait. Elle voulait qu'il se détache de tout ça, qu'il ait l'esprit libre et sans trop de soucis. Jamie ne tarda pas à rebondir sur le sujet du fameux deuxième cadeau. Elle se demandait combien de temps il allait tenir avant de remettre le sujet sur la table. La jeune femme se redressa, afin de le regarder droit dans les yeux avec un sourire, complètement satisfaite d'assoiffer sa curiosité. Elle reconnaissait que c'était particulièrement plaisant. "Tu verras ce que c'est le moment où je vais te le donner." dit-elle, ne pouvant s'empêcher d'esquisser un très large sourire. Ses yeux ne quittaient pas les siens. Après s'être un peu mordillée la lèvre inférieure, elle se mit à rire. "C'est presque un challenge de ne rien dire là-dessus. Et je me suis promis de ne céder sous aucun chantage ou autre allusion." Joanne se donnait souvent des petits défis comme ça, aussi stupides puissent-ils paraître aux yeux des autres. "Et je savais que si je restais vague à ce sujet, tu n'aurais pas pu t'empêcher de savoir ce que c'est." Ses yeux pétillaient d'excitation. Pour une fois que c'était elle qui prenait le dessus. Ses lèvres se rapprochaient de siennes afin d'y poser un baiser furtif. La jeune femme avait la sensation qu'elle allait avoir des crampes à force de sourire. "Tu ne le sais toujours pas d'ailleurs." ajouta-t-elle en haussant un sourcil. "Tu es adorable quand tu es trop curieux." Joanne avait chuchoté. Ils se regardaient ensuite l'un l'autre, une multitude d'informations et d'émotions devaient s'échanger entre eux. S'il y avait bien quelque chose qui trahissait Jamie de temps en temps, c'était ses yeux. Elle commençait à les connaître après tout. "Et puis, je trouve ça déjà beaucoup de t'avoir dit qu'il y avait quelque chose. Toi, tu ne dis rien. Dieu sait ce que tu prévois pour cette semaine." Joanne s'en réjouissait et s'en inquiétait à la fois. Jamie était une personne imprévisible, il devait avoir tellement de choses dans sa tête, des pensées, des idées et autres secrets, c'était impossible de tout savoir.

Joanne se rendit compte qu'il portait la montre qu'elle lui avait offerte. Elle en était ravie, qu'elle lui plaise autant. Il y avait derrière une certaine fierté d'avoir réussi à le cerner sur un point. Elle rêvait de le connaître sur le bout des doigts, savoir quoi faire quand il n'allait pas bien, reconnaître des signes en particulier, savoir tout ce qu'il aimait, tout. C'était certes très ambitieux, mais les sentiments qu'elle avait pour lui la poussait vers le haut. "D'ailleurs... où comptes-tu m'emmener après ça ?" Joanne avait hâte de se promener avec lui dans la capitale qui serait alors recouverte de lumière une fois le soleil couché. Elle ne doutait pas de la beauté de l'endroit, et ça ne sera que plus plaisant en étant à ses côtés.  

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Message(#)joamie + this is london, baby - Page 2 EmptyDim 10 Mai 2015 - 17:36

Bien sûr, Joanne ne dira rien. Je ne crois pas l'avoir déjà vu avec un air aussi malicieux et joueuse. C'est amusant. Elle semble plus vive que la jeune femme que j'avais vu au bar il y a des semaines de cela. Elle est adorable ainsi. Je joue l'offusqué -avec un immense sourire amusé qui ne me rend absolument pas crédible- comme s'il est parfaitement impensable que cette demoiselle ait l'autorisation de me cacher quoi que ce soit. « Tu es diabolique, tu ne peux pas me faire patienter comme ça, c'est une torture pour moi ! » Mais je me doute bien qu'elle s'en fiche complètement, vu sa mine grandement satisfaite à l'idée de me faire tourner en bourrique. Elle est déterminée à ne pas dire un seul mot. Et je n'ai pas vraiment matière à la faire chanter pour parvenir à mes fins. « Fais attention, tu ne sais pas tout ce que je peux être capable de faire pour avoir cette information. » Oh oui, je pourrais la chatouiller jusqu'à ce qu'elle suffoque. Ca, c'est au moins aussi diabolique que je vouloir dissimuler une information à un journaliste. Machiavélique même. Joanne pense que si le moindre détail de cette chose qu'elle souhaite m'offrir devait fuiter, je devinerais rapidement de quoi il s'agit. Je plisse les yeux. C'est que ça doit être quelque chose de pas forcément très complexe. Mais je doute que moi et ma faible capacité de déduction puissions faire quoi que ce soit. « Tu me crois beaucoup plus malin que je ne le suis, jeune femme. » dis-je en riant. Moi, trop curieux ? Je crois que je rougis, mais je ne peux en être sûr. Je pense pas être trop curieux, c'est elle qui joue avec moi et veut me pousser à bout. Mais je peux attendre qu'elle me donne cette chose. J'espère simplement que cela ne sera pas dans trop longtemps. « Je te l'ai dit, je n'ai rien prévu. Pour une fois. » je réponds à sa remarque. Elle sait comment je peux être, très calculateur, n'aimant pas l'imprévu. Mais cette fois, je m'impose de rester ouvert à toutes les possibilités. Ne pas planifier au-delà d'une heure à l'avance. Je pas trop réfléchir. J'accorde à mes neurones cette semaine de repos intense bien méritée. Joanne en profite pour me demander où je prévoyais d'aller une fois que nous aurons quitté le zoo. « Oh, ne compte pas sur moi pour te dire quoi que ce soit. » dis-je, jouant son jeu. Doucement, je vole un baiser à ses lèvres. Comme une fulgurance, soudainement, je sais exactement ce que je souhaite lui faire voir ce soir. Elle qui souhaite découvrir Londres la nuit – et elle a bien raison. Oui, c'est ça. Je sais ce que nous allons faire. « D'ailleurs, la surprise commence tout de suite. » Je me lève et prends sa main. En une demie-heure de marche, nous sommes sortis du zoo. Nous rejoignons rapidement la voiture et en quelques minutes de conduite, nous nous retrouvons sur les quais qui bordent la Tamise. Puisque nous avons déjà pas mal marché au parc, mon plan n'est pas de se balader à pied. Alors nous attendons cinq minutes dehors. J'ai collé mes mains sur les yeux de Joanne. Oh, non, la surprise ne sera pas énorme, mais puisqu'elle ne veut rien dire sur sa surprise, il est hors de question qu'elle ait le moindre indice concernant mon programme. Notre moyen de locomotion arrive, alors seulement je lui permets de voir l'un de ces attrapes touristes les plus connus au monde ; un bus à deux étages d'un beau rouge vif. Je la fais monter à l'étage ouvert où peu de personnes sont installées à cause du vent froid qui commence à se faire sentir. Je garde Joanne au chaud dans mes bras. « Je dois être le seul Londonien à n'être jamais monté dans ces foutus cars. » dis-je avec un léger rire. Véridique. Le bus redémarre. Pendant deux heures, nous n'avions rien d'autre à faire que d'admirer les lumières de Londres la nuit alors que le car effectue son trajet tout le long de la Tamise, sur une rive puis l'autre. Ainsi, nous passons devant tous les monuments qui font le paysage si connu de la ville. Tout le monde à le droit de jouer au touriste de base l'espace d'un instant, me dis-je. Même les natifs. Nous revenons à notre point de départ où nous redescendons du car pour reprendre la voiture. Mais je ne rentre pas à l'appartement. Je traverse la moitié de la ville, prolongeant la balade de Joanne, jusqu'au Hampstead Heath. Je me gare au sommet du point le plus haut de tout Londres, dans ce parc qui surplombe toute la ville. « Et voilà... » D'ici, la vue est certainement la plus belle sur toute la ville. Et sûrement le meilleur endroit pour profiter de Londres la nuit.
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Message(#)joamie + this is london, baby - Page 2 EmptyDim 10 Mai 2015 - 18:43

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Jamie jouait le jeu jusqu'au bout, au grand plaisir de Joanne. Jusqu'à même lui cacher l'endroit auquel il comptait l'emmener. Elle n'aurait pas pu deviné ce dont il s'agissait, elle connaissait à peine la capitale anglaise, il y avait certainement des centaines de lieux insoupçonnés. Ce fut d'un pas léger qu'elle se laissa guider par Jamie, qui lui avait pris la main. Ils prirent la voiture et Jamie la mena près des quais. Elle était surprise qu'ils ne reprennent pas la marche, ça ne l'aurait pas dérangé de longer un bout de la Tamise. Les mains du bel homme couvraient les yeux de la jeune femme, qui n'y voyait plus rien. Elle ne pouvait s'empêcher de sourire, hâte de savoir ce qu'il avait tenté. Il ôta ses mains, lui laissant découvrir le moyen de locomotion le plus typique de Londres. La fameux bus rouge à étages. C'était tellement cliché, mais Joanne adorait. Ces engins gardaient toujours un esprit très vintage, gardant toute l'authenticité de la ville, sans compter les quelques panneaux publicitaires que les bus transportaient sur leur robe rouge. Jamie lui indiqua de monter à l'étage, où il n'y avait que trois personnes. La fraîcheur du soir commençait à se faire sentir, c'était un peu limite pour Joanne, se disant que ça n'allait pas en s'améliorant lorsque le bus reprendrait sa route. Il lui avoua n'être jamais monté dans un de ces bus mythiques. Elle rit. Confortablement installée contre lui, Joanne ne détachait pas ses yeux du paysage qui l'entourait. Qui aurait pu trouver mieux, que d'admirer les lumières de Londres dans ce bus ? En l'espace de quelques heures, Joanne avait vu une grande partie des monuments ou paysages qu'elle souhaitait voir. Avec le ciel qui changeait progressivement de couleurs jusqu'à laisser les étoiles éclairer le ciel, cela rendait la visite touristique encore plus magique. La majorité du trajet s'était déroulée dans le silence entre eux, Joanne ne faisant quelques rares remarques lorsqu'elle voyait un bâtiment qu'elle reconnaissait. Elle était très absorbée parce qu'elle voyait, émerveillée.  Comme une gamine découvrant des décorations de Noël ou des jouets exposés dans une vitrine.

Une fois le circuit terminé, Jamie et Joanne redescendirent du bus. A nouveau dans la voiture, Joanne ne se rendait même pas compte qu'ils ne rentraient pas à l'appartement. De toute façon, elle avait un très mauvais sens de l'orientation, elle n'aurait jamais deviné où est-ce qu'ils pouvaient aller. Elle n'arrivait pas à prendre rapidement des points de repère, à moins qu'elle effectue le même trajet à plusieurs reprises. Il l'avait amené au point culminant de la ville, qui donnait une vue panoramique insaisissable. D'avoir tous les luminaires de la ville allumés, avec les éclairages des différents monuments, ne rendait que le paysage encore plus beau à regarder. Joanne en était bluffée. Elle restait longuement silencieuse à se perdre dans l'horizon. Prise par un frisson du à l'air qui se rafraîchissait peu à peu, Joanne ferma sa veste et enveloppa méticuleusement son cou avec son foulard. "C'est beau..." souffla-t-elle. La jeune femme restait un moment perdue dans ses pensées avant de se tourner vers Jamie. "Je n'aurai pas pu rêver mieux. C'est magnifique." Elle l'embrassa doucement, encadrant son visage de ses mains. "Désolée, elles sont un peu froides..." dit-elle gênée, faisant allusion à ces dernières. Elle restait là, de longues minutes à observer son beau visage. Joanne ne savait pas vraiment quoi dire. "Merci pour tout." Elle avait tellement de choses à partager avec lui, mais elle ne trouvait pas les mots. Pourtant la situation débordait de romantisme, ce n'était pas le genre de moments où elle n'arrivait pas à dire ce qu'elle pensait. "C'est juste que... Enfin je veux dire..." Elle était agacée de bégayer de la sorte. "C'est complètement stupide, je sais mais... tu... je suis contente que tu sois rentrée dans ma vie." Et elle voulait que ça dure le plus longtemps possible. Pourquoi était-ce si difficile à dire ?  

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Message(#)joamie + this is london, baby - Page 2 EmptyDim 10 Mai 2015 - 20:25

Nous voici sur cette colline comme les rois de Londres, à surplomber toute la ville, ses lumières, ses sons, sa population. Je n'avais pas voulu nous mêler à la foule aujourd'hui. Je sais que Picadilly est terriblement mouvementé le soir, et l'ambiance y est incroyable. Mais je tiens à ce que cette première journée ici n'appartienne qu'à elle et moi. Que nous nous coupions un peu du monde, des gens. Il n'y a pas meilleur endroit pour cela que ce point de vue. Bien sûr, des personnes passent de temps en temps. Après tout, il faut savoir partager ce magnifique panorama. Ils ne sont pas une gêne tant qu'ils ne s'incrustent pas dans le paysage. Je me suis installé devant la vue, bras croisés, assis sur le capot de la voiture. J'observe Joanne fascinée par l'horizon. La ville brûle sous un ciel d'encre, il est vrai que c'est fort beau. La petite silhouette de la jeune femme se détache sur le fond doré des lumières de Londres. Je ne pense même pas à prendre une photo de cet instant tant je sais qu'il se grave dans ma mémoire une seconde à la fois. Elle se tourne vers moi, visiblement ravie. Disant qu'elle n'aurait pas pu rêver mieux. Prenant un faux air stoïque, j'hausse les épaules, nonchalant à souhait en répondant ; « Bien sûr que si, j'aurais pu louer un hélico. » Survoler Londres de nuit doit être une sacré expérience aussi. Pas donnée, mais à faire. Mon sourire revient lorsqu'elle vient m'embrasser. Ses mains sont froides, en effet, mais je le note à peine. Ca ne me dérange pas. Ses yeux m’accaparent. Alors qu'elle parle, mes bras viennent entourer sa taille. Si elle savait à quel point son arrivée dans ma vie m'a été salutaire. Elle sait tous les changements qui se produisent dans ma vie depuis que je la connais, toutes ces modifications qui s'opèrent très vite, parfois trop vite. Toutes ces choses que je ne contrôle pas, qui me font peur parfois, mais dont je ressors toujours avec plus d'envie de continuer pour elle. Pour qu'elle me regarde comme ce soir et vivre des moments dans ce genre. Plutôt que de lui répondre, je lui pose une question ; « Est-ce que tu m'as entendu dans le cimetière ce matin ? » Une question qui a son importance, d'abord pour savoir ce qu'elle avait pu comprendre de tout ce que je lui avais dit, mais surtout si elle avait perçu les quelques phrases où j'ai évoqué Joanne. Elle ne semble pas l'avoir fait. « J'ai dit quelque chose à ton sujet à Oliver. » Enfin, au bloc de marbre qui représente Oliver dans ce monde, mais je suppose qu'elle voit ce que je veux dire. Je ne suis pas le premier à parler à une tombe comme s'il s'agissait d'une vraie personne. Mais ce n'est pas l'important. J'en viens à ce que je voulais dire à ce propos. « Je lui ai dit que je pense que je t'aime vraiment. » Jusqu'à présent calme, mon coeur commence doucement à s'engager dans une course contre le flot d'émotions qui me traversent. Je sens mes pommettes chauffer sous les doigts de la jeune femme, mes dents s’abattre sur ma lèvre. Mon regard fuit une seconde, se pose sur le paysage. Je crois que la nuit, l'ambiance, le lieu m'inspirent pour enfin faire sauter un dernier verrou. « Je t'aime. » je répète plus bas. Elle est la première personne que j'aime ainsi de ma vie. Timidement, je retrouve ses iris bleus. Je ne sais pas quelle réaction attendre de sa part. A partir de là, je suis dans des eaux totalement inconnues.
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Message(#)joamie + this is london, baby - Page 2 EmptyDim 10 Mai 2015 - 21:47

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

L'hélicoptère, bien évidemment. Il fallait que Jamie revienne sur ce point avec son point de vue de riche. Il était certain que ça devait être passionnant, et la vue devait être imprenable de là-haut. Mais là où ils se trouvaient, juste tous les deux, avec un paysage qui faisait rêver, c'était amplement suffisant pour elle. Joanne aurait été de mauvaise foi si elle avait demandé autre chose. Elle sentait les bras de Jamie l'entourer et la serrer contre lui. Ses yeux bleus restaient envoûtés par les siens, incapables de s'en détacher. Jamie posa en premier lieu une question, concernant la matinée passée au cimetière. Elle le regardait d'un air interrogatif en premier lieu, pour lui répondre honnêtement. "Non. Bien sûr que non. Tu étais en train de parler avec Oliver, je ne voulais pas m'immiscer dans la conversation. Je n'y faisais pas attention. C'était un moment entre lui et toi." Il lui répondit qu'il avait parlé d'elle à Oliver. Ca la touchait énormément. Elle savait à quel point il aimait Oliver, et qu'il soit encore de ce monde ou non, il avait tenu à parler de Joanne avec lui. Elle restait très modeste et naïve, et se demandait bien pourquoi il s'était senti obligé de mentionner son nom. La jeune femme ne bougeait pas d'un pouce, curieuse d'entendre la suite de ses propos. Et là, elle avait l'impression d'avoir mal entendu ce qu'il venait de dire. Elle restait immobile, mais à l'intérieur, son coeur fit un énorme bond au point d'en être douloureux pour elle, pour ensuite adopter une cadence rapide et presque insoutenable. Elle ne clignait même pas des yeux. Ses mains libérèrent le visage de Jamie de son étreinte, et se laissait tomber le long du corps de la jeune femme. Jusqu'à ce qu'il répète à nouveau. Ces mots. Ces fameux trois mots. Joanne n'aurait jamais pensé qu'il fasse la démarche de le dire en premier. Lui qui avait tellement de mal jusqu'ici à exprimer clairement ce qu'il ressentait, et pour le peu de fois qu'il le faisait, elle avait l'impression qu'il s'infligeait une énorme douleur. Mais il était là, et il venait de le lui dire. Joanne aurait du sauté d'excitation, pleuré de joie, mais elle restait figée pendant des secondes qui semblaient être une éternité pour elle. La jeune femme fut prise d'une peur sans nom. La dernière fois qu'on lui avait dit "je t'aime", elle avait divorcé quelques années après. Bien sûr, elle voulait plus que tout que Jamie lui dise ça à jour. De l'entendre de sa voix, de voir la sincérité de ses mots à travers son regard. Elle voulait faire partie intégrante, pouvoir dire qu'elle était sa compagne et qu'elle l'aimait. Elle crevait d'envie de lui dire tout ça, que ça lui trotttait dans la tête depuis des jours et des semaines. Mais l'appréhension et la peur prenaient le dessus contre tout attente. Même elle ne réalisait pas que les sentiments négatifs prenaient le dessus sur tout ce qu'elle pouvait éprouver pour Jamie. Sa tête devenait un vrai désordre. Joanne se surprit à verser une larme, venue de nulle part. Remettant les pieds sur terre, elle voyait bien que Jamie attendait désespérément une réponse de sa part.  "Je..." Elle voulait lui dire la même chose, parce qu'elle pensait la même chose. D'un coup, leur relation lui faisait étrangement peur, à l'idée que chacun connaissait des secrets qui étaient bien enfouis jusque là, se faisant confiance presque aveuglément. Elle le voyait s'impatienter, alors qu'elle n'avait toujours pas bougé d'un pouce. Joanne avait pris malgré un air désolé qui pouvait porter défaut à son interprétation, mais pour elle, c'était parce qu'elle n'arrivait pas à dire les mots qu'il fallait. Ils étaient pourtant là, juste sur le bout de sa langue. Jamie commençait à s'offusquer, et devant le silence demeurant de sa belle, il suggéra sèchement de s'installer dans la voiture et de rentrer.

Le trajet dans la voiture était d'un silence morbide. Joanne faisait tout pour qu'il n'apparaisse pas dans son champ de vision. Elle était horriblement honteuse, se maudissant continuellement d'avoir été incapable d'exprimer la réciprocité de ses sentiments sur cette colline. Le cadre était parfait, le moment était parfait, tout était fait pour que les mots d'amour soit dit. Mais Joanne avait fait profil bas. Elle se sentait misérable. Une fois arrivés à l'appartement, ils ne se disaient même pas bonne nuit, pas même un regard. Jamie s'éclipsa rapidement dans sa chambre, comme une ombre. Joanne fit de même. Elle ferma la porte derrière. Et c'était là qu'elle réalisait sa grosse erreur. Posant une main devant sa bouche, elle eut l'impression de suffoquer, de manquer d'air. Elle se sentait rentrer dans l'une de ses attaques de panique, ne pouvant empêcher de quelques larmes. Joanne avait l'impression d'exploser. S'installant sur le lit, elle prit entre dix et quinze minutes pour reprendre ses esprits. Qu'est-ce qu'elle regrettait de n'avoir rien dit. Elle restait là à se morfondre sur ses regrets, pendant longtemps. Elle n'avait même pas pris le temps de se déchausser ou quoi que ce soit. Le temps passait à une allure.

D'un seul coup, Joanne se leva. Ayant le pas plus qu'hâtif, elle sortit de sa chambre, grimpa les escaliers marche après marche, et se dirigea droit vers la porte de sa chambre. Qu'importe ce qu'il faisait, qu'importe ce comment il était habillé, elle rentra sans même toquer. Elle était encore totalement paniquée. Mais il fallait que ça sorte.  "Tu sais pourquoi j'ai rien pu dire là-bas ? Tu sais pourquoi je n'arrivais plus à bouger aucun de mes membres ?" Bien sûr qu'il ne le savait pas. Son ton n'était pas énervé et si c'était le cas, ce n'était que de la colère pour elle-même.  "Parce que... Parce que la dernière fois qu'un homme m'a dit ça, il m'a dit qu'il ne m'aimait plus quelques années après, avec tout ce qu'il s'est passé ensuite." Joanne continuait sa tirade en le fixant continuellement.  "Et alors, quand tu t'es ouvert à moi, j'ai eu peur. J'ai flippé, j'ai... j'ai eu peur alors que je n'avais aucune raison de l'être et... et je me maudirais toute ma vie d'avoir ruiné ce si beau moment." Elle prit une profonde inspiration. "Je sais pas pourquoi j'ai autant paniqué parce que ça fait des jours, des semaines que je ne pense qu'à toi et... et... et je ne m'attendais vraiment pas à ce que tu partages tes sentiments... C'était surprenant de ta part, et d'un coup, je sais pas... Je me suis demandée si tu étais sûre de toi, sûre que j'étais la bonne personne pour toi." Elle passait une main dans ses cheveux blonds, perdant totalement le contrôle de soi.  "Parce que tu es un homme incroyable, tu... tu es beau en tout et tu pourras énumérer autant de défauts que tu voudras, je m'en fiche. A chaque fois que tu en parles, je me dis que ça fait partie de son charme, et que je peux très bien vivre avec. Parce que je tiens à toi." Elle était un peu essoufflée, au bord des larmes.  "Parce que je t'aime, Jamie." Elle espérait qu'il lui pardonne.  "Parce que depuis qu'on s'est rencontrés, cette soirée au musée et tout ce qu'il s'est passé, je ne pense qu'à toi. J'ai l'impression d'être retombée à l'adolescence, et je me sens si stupide. Mais dès que je te sais près de moi, tout va mieux. Je t'ai confié des choses dont je ne parlais à personne, alors que j'avais franchement peur que tu le prennes mal et que tu ne l'acceptes pas. Et quand toi tu faisais part de moments de ta vie que tu préférais parfois oublier...  Mais tu es toujours là. Et... et maintenant je regrette plus que tout d'avoir été aussi stupide et faible de ne pas avoir su te répondre quand il le fallait. Crois-moi, s'il te plaît." Joanne avait peu à peu haussé le ton durant son discours. Comme dit auparavant, c'était plus une colère tournée contre elle-même, elle n'avait strictement rien à reprocher à Jamie. Un long moment de silence régna, Joanne retrouvait ses esprits, répétant ses mots.  "Je t'aime." Ses mains s'étaient torturées entre elles tout le long de sa tirade. D'une voix bien plus timide, elle ajouta, plus tard.  "Tu disais que tu voulais savoir ce qu'était cette chose que je voulais t'offrir..." Elle avait fui son regard il y a bien longtemps de cela. Ses yeux était rougis par l'émotion et du fait qu'elle avait contenu ses larmes depuis un bout de temps. Elles finirent par couler d'elle-même lorsqu'elle lui partagea ses sentiments pour lui. "C'est moi..."

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Message(#)joamie + this is london, baby - Page 2 EmptyDim 10 Mai 2015 - 23:03


Pas de réponse. Pas de réaction. Juste un regard désolé. Pourquoi ? Désolé de ne pas pouvoir me rendre mes paroles, je m'en doute. Avant que la vague de colère m'envahisse, je demande à Joanne de monter dans la voiture. Nous rentrons. Je suis en excès de vitesse tout le long du chemin. Je veux retrouver mon appartement aussi vite que possible. M'isoler. Et pourquoi pas mettre ma chambre à feu et à sang. Oui, sans aucun doute, voilà le reste du programme de ma soirée. Rien à voir avec l'idée que je m'en faisais. Rien à voir…
Je ne dis pas un mot, je ne lui adresse pas un regard. Je ne veux pas lui parler, encore moins la voir. Mon esprit reste bloqué sur cette fichue colline. Je vois encore ses iris bleus me regarder comme le pauvre fou que je suis. J'y ai cru pourtant. Idiot comme je suis, j'y ai cru. Alors que tout mon être me réclamait le droit d'aimer quelqu'un, j'ai eu le malheur de me l'autoriser. Je n'aurais pas du. S'ouvrir à ce genre de sentiment de se fait pas sur un coup de tête. Et j'étais trop sûr de moi. Trop sûr d'elle. Pauvre petit garçon naïf persuadé que les contes qu'on lui a raconté sur ces gens qui s'aiment existent pour de vrai. Tous ces couples mariés, ces enfants, ces personnes qui vieillissent ensemble. Tous sont baignés dans la plus grand illusion commune qui soit : l'amour. Ca n'existe pas, l'amour. Je le savais pourtant. Ce n'était pas pour rien qu'il m'était inconnu. C'est parce qu'il n'existe pas, et j'étais encore l'un des rares être humains à piger cela. Jusqu'à ce que me vienne cette envie subite de faire partie de la supercherie. Au final, je suis le dindon de la farce.
Nous arrivons. Je laisse Joanne se débrouiller sans moi. Elle sait où est sa chambre, elle n'a pas besoin de moi. Elle l'a déjà fait comprendre. Alors je monte les escaliers deux à deux jusqu'à l'étage. La porte de ma chambre me glisse des mains et se claque en un énorme fracas derrière moi. Je sens des larmes au bord de mes yeux, imprégnées à la fois de peine et de colère. Cette fois je laisse le flot de rage transpirer par chaque pore de ma peau. J'attrape tout ce qui peut me passer par la main et le jette au sol, qu'importe si cela se casse, me coupe, et encore plus si cela à coûté cher. J'ai envie d'hurler, mais je serre les dents. Ma mâchoire me fait mal à force. J'en viens finalement à me couper la main avec un bout de ce miroir brisé en des centaines de morceaux à mes pieds. Ce n'est pas profond, et en comparaison à la blessure intérieure que je ressens, cela ne fait franchement pas mal. J'essuie le sang sur ma chemise -rien à foutre, elle est noire. Quand je n'ai plus rien à casser, je bande ma main dans une serviette de la salle de bains, et m'assied sur le bord de mon lit. Les mains sur mon visage, je cherche à contenir l'envie de m'enfuir, autant physiquement en prenant la voiture pour aller je ne sais où, que mentalement. C'est là qu'intervient Joanne.
Joanne et son long, long discours. Sur ses peurs, sa réaction qu'elle essaye de justifier, son prétendu amour pour moi qu'elle n'a pas su exprimer plus tôt. Le fait que je dois croire en ses excuses, en ses sentiments. Je suis complètement perdu dans mes pensées, entre cette partie de moi qui veut la croire, et celle qui veut la renvoyer à Brisbane dans le premier avion. Je ne la regarde toujours pas, de peur que cette vision me fasse pencher d'un côté ou de l'autre de la balance. J'essaye avant tout de fermer mon coeur afin qu'il n'intervienne pas. Me concentrer sur ce que je connais le mieux. « Joanne... » je soupire, une main passant dans mes cheveux. « Je ne sais pas... » Ce n'est certainement pas ce qu'elle veut entendre, et c'est encore moins le genre de paroles que j'avais envie de prononcer ce soir. Je ne sais toujours pas si je peux pardonner sa réaction là-bas. Son absence totale de réaction. « Je n'ai jamais dit ces mots, Joanne, à personne. Personne. Et je n'ai jamais ressenti ça pour qui que ce soi. Jamais. » Est-ce qu'elle en a seulement conscience ? Est-ce que cela peut lui donner une idée d'à quel point ces mots étaient importants pour moi ? Et maintenant la voilà à regretter après tout, demander pardon après que le mal soit fait. « Je... » J'ai envie de la détester. J'ai envie que mon coeur se calme. Je veux retrouver le contact de son étreinte au cimetière. Non, je n'en veux plus. Je ne sais plus. « Je ne pense pas que je devrais accorder ces sentiments nouveaux pour moi à quelqu'un à qui ils peuvent faire peur. » Je ne pourrais pas dire si je ressens réellement les mots que je pronconce. Ils ne sont que des faits que j'énonce sans émotion dans la voix, pour protéger, dissimuler tout ce qui m'envahit réellement. « Tu l'as dit, je ne m'ouvre pas facilement. Je n'ai pas besoin de quelqu'un qui me blessera le peu de fois où j'y parviendrais. » Et c'est ce qu'elle a réussi à faire. Elle a réussi avec brio. Mes dents s'abattent sur ma lèvre inférieure. « Laisse moi, s'il te plaît. » Ou non, ne pars pas. Je ne sais pas. Trahissant cette pensée, mon bras s'est levé vers elle comme pour l'arrêter avant qu'elle franchisse la porte. Je reste bloqué entre deux émotions complètement contradictoires comme deux chiens qui se battent pour la meilleure part du steak. Je me sens trembler. Flancher. « Attends. » Je crois que c'est ce mot qui sort de ma gorge serrée comme un poing. Je me lève finalement, et m'avance vers elle. Je ne la regarde toujours pas. Je fais attention à ne pas marcher sur quelque chose de cassé. Arrivé à son niveau, étape par étape, je m'autorise à la regarder. Ses mais, nerveuses. Ses épaules tendues. Son long cou, la courbe de sa mâchoire sur laquelle une larme menace de s'écraser au sol. Sa bouche. Ses joues humides. Ses yeux. Je reste froid, pas beaucoup plus expressif qu'un automate. Avant même que je m'en rende compte, ma main se levait vers son visage. Je l'arrête avant de décider ce que je veux en faire. Et doucement, un à un mes doigts se pose sur sa joue. Mon pouce essuie ses larmes. La peine reprend place dans mon regard alors que mes yeux passent sur chaque détail de son visage. Ses magnifiques yeux bleus. Sa bouche. Ma seconde main vient l'encadrer, passer une de ses mèches derrière son oreille. Toujours avec lenteur, douceur. Ces deux qualificatifs qui me manquent cruellement quand j'attrape ses lèvres. Elle n'imagine pas à quel point je lui en veux. Encore moins à quel point je l'aime. A quel point je veux qu'elle soit à moi.
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Message(#)joamie + this is london, baby - Page 2 EmptyDim 10 Mai 2015 - 23:52

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Joanne le perdait. Elle l'avait déçu, noyé dans une rage noire. C'était ce que témoignait l'état de sa chambre. Un véritable désastre. Qu'ai-je donc fait ? Elle se répétait cette phrase sans cesse. Rien n'allait en s'arrangeant. La réaction de Jamie était légitime, mais elle s'assimiliat à de véritables coups de poignards qui avait transpercé sa poitrine. Chacun de ses mots lui faisaient mal, toujours un peu plus. Il se confiait à elle, disait qu'il n'avait jamais ressenti ça avant pour qui que ce soit. Qu'il ne devrait pas donner son amour alors que ça effrayait Joanne. Faisait-il au moins l'effort de comprendre pourquoi elle en avait peur ? Elle en doutait. Joanne restait muette, à sentir le poids qui était sur ses épaules qui étaient de plus en plus lourd à chaque mot qu'il disait. Elle était affreusement peinée, elle se haïssait au plus haut point. Les larmes continuaient de couler malgré elle, ses yeux regardaient dans le vide. Elle réfléchissait à ce qu'elle pourrait faire. La seule chose qui lui venait à l'esprit était de faire ses bagages au plus vite et retourner à Brisbane. Elle sombrerait certainement dans une dépression et n'arriverait jamais à mettre la tête hors de l'eau jusqu'à la fin de ses jours. Joanne savait qu'elle avait détruit une opportunité en or. Stupide panique. Elle l'avait blessé, meurtri de n'avoir rien dit. Elle qui était pourtant bien plus familiarisée que lui sur ces mots si beaux et si tendres, elle avait voué leur relation à l'échec, au moment où ça aurait pu être un des plus beaux moments de leur vie. Après s'être ouvert à elle certainement pour la dernière fois de la vie de Joanne, il lui demanda de partir. Elle n'avait plus de mots, elle ne savait plus comment se faire pardonner. Elle ne savait plus rien. Le monde qui commençait à se reconstruire autour d'elle était désormais un champ de ruines fumant. Et Joanne s'y sentait seule, horriblement seule. Sans dire mot, elle s'éxecuta, tournant ses talons, embrumée dans le désespoir. Alors qu'elle s'apprêtait à sortir de la pièce, il la stoppa. Surprise, elle se retourna, les yeux toujours baissés, tel un chien battu. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'il s'était rapprochée d'elle. Le silence régnait dans la pièce, c'en était pesant. Il était si proche d'elle, et pourtant si loin. Jamie porta soudainement une de ses mains sur son visage. Au même moment, les yeux de Joanne se mirent à fixer les siens, en attente de réponse. Mais non, c'était comme s'il avait refermé toutes les portes, elle n'y voyait plus rien mis à part du vide, du froid, une neutralité extrême. Elle était pétrifiée, pourtant désireuse de le toucher aussi. Mais elle n'osait pas, elle n'osait plus. Il l'observait silencieusement, jusqu'à ce que sa deuxième vienne attraper l'autre côté de son visage. Il était toujours aussi doux et délicat dans ses gestes. A sa plus grande surprise, Jamie se jeta sur ses lèvres pour l'embrasser langoureusement. Joanne ne put s'empêcher de glisser ses doigts dans ses cheveux, tout en se collant. C'en était déchirant presque déchirant pour elle, trop partagée sur toutes les émotions qu'elle ressentait à ce moment. Il y avait de la passion, c'était certain. Joanne se demandait si c'était en guise d'adieux, à contre-coeur, ou si ses sentiments réels qui avaient pris le dessus. Ils s'embrassaient longuement, elle ne voulait pas se détacher de ses lèvres de peur que ce ne soit le dernier. Ces dernières finirent pas se séparer. Joanne le fixait.  "Je te l'ai dit... ton deuxième cadeau, c'est moi..." Elle était on ne peut plus sincère, submergée par l'amour qu'elle ressentait pour lui.  "Parce qu'il n'y a personne d'autre que toi. Parce que c'est toi que je veux. Parce que je veux être à toi. Tout le temps." dit-elle à voix basse, hoquetant de temps en temps.

Joanne voulait tellement qu'il l'embrasse comme il l'avait fait quand elle était chez lui, qu'il la touche de la même façon, qu'il y ait à nouveau ce désir entre eux, si intense qu'ils devaient chacun mettre un effort considérable pour ne pas être davantage tenté. Pour rester raisonnable. Très timidement et d'une main tremblante, elle caressa sa joue du bout de ses doigts. Allez, une dernière tentative avant de se décider de boucler ses valises. Elle ne quittait pas des yeux son regard si envoûtant, si prenant. Il pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert s'il le voulait "Je t'aime." Sa respiration était haletante, comme il s'attendait à devoir endurer à nouveau des pleurs. "De tout mon coeur. De toute mon âme." Il n'était plus nécessaire de se dire être désolée, ou de demander pardon. Ca ne servait plus rien. Ca n'avait jamais servi auprès de Jamie, elle aurait du le comprendre depuis longtemps. Effrayée d'être rejeté, elle s'approchait doucement de ses lèvres afin de l'embrasser. Elle était à lui. Jusqu'à la fin de temps.
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Message(#)joamie + this is london, baby - Page 2 EmptyLun 11 Mai 2015 - 0:53

Le fait est simple : je l'aime. Et je veux croire en sa sincérité. Je ne lui pardonne pas. Pas encore. Je ne m'en sens pas capable. Je ne peux pas faire comme si elle ne m'avait pas blessé au moment où j'étais à coeur ouvert devant elle. Mais je ne veux pas plus me défaire d'elle. Je n'en suis pas plus capable. Sa présence est devenue si importante pour moi. J'ai besoin d'elle. Je ne peux pas renier tous mes sentiments pour elle en une poignée de minutes. Pas quand elle me regarde avec ces yeux, pas quand je la sens si fébrile entre mes doigts. C'est narcissique, mais j'ai senti que je pouvais décider de lui donner une seconde chance , ce qu'elle demandait désespérément, ou la lui ôter là, juste sous son nez et entendre son coeur se briser. Ce n'est pas l'option que j'ai choisi. Je le voulais pourtant. L'espace d'une seconde, j'ai pensé au mal que cela lui ferait d'être rejetée à son tour, et à quel point je pourrais m'en satisfaire. Et j'ai changé d'avis si violemment que mes lèvres ont eu besoin d'attraper celles de la jeune femme. Non, je ne suis pas délicat à ce moment là. Je n'ai pas forcément envie de l'être après avoir expérimenté ce que être délicat pouvait m'apporter. Je ne suis pas non plus énervé. Je suis uniquement guidé par un intense mélange d'émotions difficilement identifiables qui me poussent à agir d'une manière qui l'est tout autant, quelque part entre la folie inspirée par l'amour et la délectation que l'on peut avoir à se sentir transformé en tas de cendres par ce sentiment. Il paraît que la passion ressemble un peu à cela. Elle se colle à moi et immédiatement mes bras passent autour d'elle pour la serrer de toutes mes forces. Joanne me rappelle qu'elle s'offre en cadeau à moi. Je pose un doigt sur ses lèvres pour qu'elle ne dise plus un mot. Non pas que je ne veuille pas l'entendre, mais bien parce que parler m'empêche de l'embrasser. L'une de mes mains passe sur sa nuque, dans ses cheveux et fait pression sur son crâne pour approcher un peu plus son visage. Mais elle dit autre chose avant que je puisse récupérer ses lèvres. Qu'elle m'aime. Un instant je retrouve son regard, enfin touché par ses mots. Pouvant enfin sentir à nouveau mon coeur dans ma cage thoracique. Un léger tremblement me parcoure et se ressent dans le bout de mes doigts. Je ne peux pas lui redire ces mots. Pas tout de suite, pas après ce qu'il s'est passé sur la colline. Ils sont sur le bout de ma langue, ils traversent mes yeux, mais ne prennent pas d'autre forme. Je récupère vite ses lèvres pour lui offrir un nouveau baiser passionné. Je la serre contre moi. Je pourrais l'étouffer dans mes bras si la force avec laquelle je l'étreignais pouvait lui faire comprendre à quel point je l'aime. L'une de mes mains glisse sur son dos, attrape le haut de sa robe et glisse le long de la fermeture éclair afin de la lui enlever. Elle glisse d'elle-même le long de sa silhouette pour se retrouver par terre. Je détache mes lèvres des siennes le temps de l'observer ainsi dévêtue. Un cadeau ont on a défait l'emballage, qu'on admire avec exaltation. Je la soulève dans mes bras assez haut pour qu'elle passe ses jambes autour de ma taille afin de l'emmener sur la lit sans risquer qu'elle ne se coupe un pied avec les débris au sol. Là, je la dépose sur les draps. Je couvre son corps de baisers, la laisse toucher le mien. Je brûle d'envie de sentir ses mains sur mon dos, mon torse, qu'elle passe ses doigts dans mes cheveux qu'elle seule sait le faire. Je termine dénudé à mon tour, refusant sans cesse que ma bouche ne soit pas en contact avec ses lèvres ou son cou. Chaque caresse est électrique. Je ne me suis jamais senti aussi loin de mes besoins de contrôle, laissant tout ce qu'il y a de plus instinctif dicter mes gestes. J'écoute Joanne souffler à mon oreille, je suis attentif à chaque geste, chaque son, tout ce qui peut me donner l'autorisation ou non d'aller plus loin, d'être plus proche d'elle. Le plus proche qu'on puisse être.
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Message(#)joamie + this is london, baby - Page 2 EmptyLun 11 Mai 2015 - 1:36

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Tout défilait tellement vite. Les mots n'avaient désormais plus leur place, Jamie le lui avait bien fait en comprendre en posant son index sur sa bouche. Joanne sera toujours surprise des sautes d'humeur de Jamie. Tantôt très doux et délicat, tantôt sauvage, presque bestial. Elle n'eut aucune phrase en retour, rien. Elle l'avait blessée et il lui lui faisait clairement comprendre, quitte à la laisser se noyer dans cet océan de remords. Il ne cherchait pas à saisir la manière dont elle voyait les choses. Il ne cherchait même plus. Ne préférant rien dire, Jamie rattrapa ses lèvres quelques secondes après qu'elle ait à nouveau déclaré ses sentiments. Qu'importe. Qu'il le dise ou non, les actes étaient là. Il la serrait de plus en plus fort dans ses bras, leurs lèvres toujours collées l'une à l'autre. Elle sentit ses mains fermes prendre possession de son dos, puis de saisir l’extrémité de la fermeture éclaire de sa robe. De l'air frais se glissa sur son dos la minute où il y avait une ouverture, sa peau en avait un léger frisson. Joanne était d'habitude de nature très pudique, et pourtant là, elle ne ressentait aucune gêne particulière, si ce n'est les remords qui la rongeaient encore. Elle le laissait totalement faire, le laissant découvrir de par lui-même le corps de la jeune femme en sous-vêtements. Celle-ci se sentait comme hypnotisé. Une fois qu'il s'emparait de sa bouche, de son cou, de ses cheveux, et du reste du son corps, elle avait l'impression de ne rien pouvoir lui refuser. Surtout pas là. Sa respiration était saccadée, ne cachant pas sa légère nervosité. Jamie prit le temps de la regarder ainsi, elle regardait ailleurs, ne pouvant cacher son embarras. Ca faisait longtemps qu'elle s'était montrée comme ça à un homme. Et là, il s'agissait de Jamie. La belle blonde se laissa porta, entourant sa taille de ses jambes, et gardant son front collé au sien jusqu'à ce qu'il l'allonge sur son lit. Un long soupir d'ivresse et désir s'échappa de sa bouche, juste avant qu'il ne prenne entière possession de son corps. Il la couvrait continuellement de baisers et de caresses. Elle sentait comme une intense chaleur monter et monter dans son organisme. Jamie se redressa un pour pour se déshabiller lui aussi. A peine eut-il le temps de l'ôter qu'elle s'empara à son tour de ses lèvres, laissant ses mains découvrir son torse. Elle les glissait ensuite en passant par ses côtes, avant de saisir de manière légèrement plus ferme que ce qu'elle avait pu faire d'habitude jusqu'ici. De temps en temps, ses mains remontaient jusqu'à ses cheveux, afin de les saisir entre ses doigts, ou de les porter à son cou ou à sa nuque. Lorsque Jamie embrassa le sien, elle penchait spontanément sa tête en arrière, les yeux fermés. C'était aussi une des rares occasions où elle pouvait reprendre décemment sa respiration. Celle-ci ne restait très irrégulière, laissant parfois place à de longs soupirs traduisant le désir qu'elle avait pour lui. Tout était plus fort qu'elle.  Pour la si frêle Joanne. A contrecoeur, elle interrompit leur baiser langoureux, nécessitant de reprendre un peu plus d'air. Elle ne quittait pas ses yeux, et en profita pour dégrafer son soutien-gorge. Elle attrapa à nouveau sa bouche comme s'il s'agissait d'un besoin irrépressible. Ses bras entouraient d'abord son cou, puis ses mains commençaient à glisser de ses épaules, puis tout le long de son bras, jusqu'à arriver à ses mains à lui. Là, elle les guidait jusqu'à sa taille afin qu'il l'aide à lui enlever ce qui lui restait de vêtements, en espérant qu'il comprenne par là qu'il pouvait d'elle ce qu'il voulait.
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Message(#)joamie + this is london, baby - Page 2 EmptyLun 11 Mai 2015 - 2:34

(Teuh teuh, c'est pas pour les enfants.)

Je crois que je perds la tête. C'est l'impression qu'elle me donne. Enivré, je me sens comme drogué. Chaque baiser est une dose qui embrume encore plus mes pensées jusqu'à complètement les occulter. Chaque centimètre de sa peau que je parcours m'électrise complètement. J'aime les pressions de ses mains sur mon dos, et plus que tout la manière dont elle relève légèrement la tête lorsque j'embrasse son cou. Ses cheveux blonds sur l'oreiller formant des milliers de spirales qui s'entremêlent sur le tissus. Un coup d'oeil sur cette silhouette sous la mienne suffit à accélérer un peu plus mon coeur. Ma respiration est hors de contrôle depuis quelques minutes déjà. Son regard dans le mien, je la laisse se débarrasser de son soutien-gorge. Sans me laisser le temps d'admirer sa poitrine dénudée, elle récupère mes lèvres. Une main sur son visage, je prolonge chaque baiser un peu plus intensément que le précédent. Fort et démuni à la fois, j'ai le contrôle des événements tout en ayant besoin qu'elle me guide. Elle m'amène jusqu'à son dernier vêtement. Mon coeur se serre, se tord. Je laisse mes doigts glisser sur le tissus, ses cuisses, avant de l'attraper pour de bon et le faire glisser le long de ses jambes. Joanne se retrouve nue contre moi. Je découvre le contact, les sensations que toutes les parcelles de sa peau cotre la mienne avec délice. Tout son corps est chaud, et cette chaleur est contagieuse. Une fièvre. Je ne résiste pas plus longtemps avant d'approcher un peu plus mon corps du sien. Un peu plus. Un peu plus. Jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien pour les séparer pour les prochaines minutes. Un long moment rythmé par les allées et venues, les ondulations de son corps, les baisers sur ses lèvres brûlantes, ce cou qu'elle relève délicatement, ses souffles à mon oreille. Aucune partie de moi, qu'elle soit physique ou mentale, n'est pas dédiée à Joanne à cet instant. Je suis ensorcelé par le moindre mouvement, le moindre son sortant de sa bouche. Parfois, l'instinct se fait plus doux ; je retrouve ma peur de la briser, mon envie de simplement plonger mon regard dans ses prunelles claires. Je crois qu'il existe aussi des instants de transe où le monde entier ne semble plus réelle. Où l'on peut même douter de l'existence de ce moment. Et puis, il suffit d'un son pour que tout redevienne palpable. Je me souviens que l'une de mes mains est allée chercher l'une des siennes afin de croiser mes doigts aux siens et ne plus les lâcher. Je suis attentif à tout ce qui peut lui plaire, lui déplaire, visant patiemment le moment où tout son corps sera complètement dominé par le plaisir. Jusqu'à n'en plus pouvoir moi-même, et atteindre le point de non-retour peu après elle. Ces quelques secondes de pure extase passés, je demande à mes de tenir encore une minute. Je glisse une main sous la mâchoire de Joanne et relève son visage afin d'atteindre ses lèvres doucement. Je la regarde, avec l'esquisse d'un sourire. Puis je me me retire, glisse sur le côté et laisse mon corps s'écrouler comme une ruine. J'ai chaud, je meurs de chaud. Mon corps est en sueur, ma respiration profonde. Je ferme les yeux, réalisant seconde par seconde ce qu'il s'est passé. Finalement, je me glisse près de Joanne et me mets sur le flanc. Juste une seconde, tant qu'elle n'est pas rhabillée ou filée se cacher sous les draps, je la regarde. Quand mes yeux retrouvent les siens, je pose une main sur sa joue. « Je suis désolé. » dis-je dans un souffle. « Désolé de… d'être aussi... » Volatile, lunatique, imprévisible, incompréhensible. Je ne me décide pas sur le mot choisir et laisse ma phrase en suspend. « Je t'aime, Joanne. Je ne sais pas si je devrais dire ça sans risque de te voir partir en courant mais… Plus j'ai appris à te découvrir plus tu… Tu es devenue… Tout, pour moi. » Je crois que je tremble. En tout cas, intérieurement. Je crains qu'elle ne recommence comme sur la colline, que sa peur l'emporte. Que mes craintes soient confirmées.
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Message(#)joamie + this is london, baby - Page 2 EmptyLun 11 Mai 2015 - 3:27

this is london, baby
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

(Teuh teuh, c'est TOUJOURS pas pour les enfants.)

Ni le temps, ni l'espace ne pouvait imposer sa loi à ce moment. Ils étaient là, tous les deux dénudés, à ne plus vouloir quitter les lèvres de l'autre, à ne plus vouloir se détacher de leur corps. Elle avait l'impression de brûler de l'intérieur, la chaleur se propageant dans tous ses muscles, tous ses membres. Son coeur battait tellement fort contre ses côtes. Sentir le torse de Jamie contre elle n'arrangeait en rien cette immense vague de sensations qui la submergeait totalement. Il se rapprochait de plus en plus d'elle, doucement. Elle laissa échapper un gémissement à peine audible, tout en contractant involontairement les muscles de ses doigts sur le dos de Jamie. Par moment, le haut de son corps se courbait, puis revenait à la normale, cherchant constamment de rester le plus en contact possible avec lui, de toutes les manières possibles. Elle sentait que son corps était bien plus chaud que la sien, que sa peau commençait peu à peu à être perlé de gouttes de sueur. Ses soupirs et ses gémissements se multipliaient, s'acceléraient malgré elle. Lorsqu'il ne l'embrassait pas, Joanne entourait son cou de ses bras, glissant une mains dans ses cheveux, où ses doigts s'y crispaient. Ses yeux restaient fermés, profitant du plaisir que lui procurait son amant. Une de mains de celui-ci vint chercher l'une de siennes afin d'y mêler leurs doigts. Elle avait l'impression de fondre davantage, dès qu'il s'emparait à nouveau de ses lèvres, ou quand il allait porter les siennes pour effleurer la peau de son cou. Joanne avait ces quelques endroits où elle était plus notablement plus sensible, qui lui procurait des sensations qui la désarmaient complètement. Il semblait qu'il avait cet endroit là, et qu'il en profitait nettement. Joanne sentait le plaisir monter en elle, son esprit s'ébouillantait à force des mouvements de Jamie. Jusqu'à ce que ça remonte au niveau de sa gorge, pour finalement laisser échapper un doux cri de plaisir, très rapidement suivi par de très profondes inspirations et expirations. Au même moment, elle l'avait serré beaucoup plus fort contre elle, jusqu'à ce qu'il finisse par exprimer ce moment d'ivresse intense. Ses yeux étaient clos lorsqu'il posa une de ses mains au niveau de sa mâchoire. Ses paupières s'ouvrirent lentement, pour voir ses lèvres se rapprocher délicatement des siennes, puis lui sourit, sans dire mot. Un rictus s'afficha de suite sur son visage. A cet instant là, Joanne était sereine et comblée. Pendant qu'il passait à côté d'elle, elle en profitait pour calmer ses ardeurs, retrouver peu à peu sa respiration initiale -bien que c'était un peu difficile-, essayant d'assimiler tout ce qu'il venait de se passer. Elle restait quelques secondes perdue dans ses pensées, alors que Jamie s'était rapproché. Sentant son regard porté sur elle, ses iris bleus remarquait qu'il regardait son corps. Soudainement gênée, elle saisit le drap afin de se recouvrir avec jusqu'à sa poitrine. Ce n'était pas comme s'ils venaient tout juste de voir nus tous les deux. C'était peut-être quelque chose de puéril que d'agir de la sorte. Mais lorsque Joanne retrouvait ses esprits, tout était revenu à la charge, sa pudeur et sa gêne compris avec. Sans oublier tous ces dits et non-dits qui avaient eu lieu avant l'acte en soi. Se remettant de sa gêne, Jamie parvint à saisir son regard du sien, puis lui caressa tendrement la joue de l'une de ses mains.

Il s'excusa. Joanne le regardait tendrement, le laissant trouver ses mots, même s'il y en avait un qui ne venait pas. Enfin, il lui les trois mots. Ces mots qu'elle rêvait d'entendre à nouveau. Elle ne put s'empêcher de sourire, avant d'aller attraper ses lèvres pour un baiser. Puis un deuxième, en posant une de ses main à son cou. Elle poussa délicatement pour qu'il se retrouve sur le dos, puis elle prenait un léger appui sur son torse pour pouvoir le regarder sans qu'il ait à se contorsionner la nuque. Ses yeux le regardaient avec douceur pendant quelques instants. "Je ne veux plus partir..." commença-t-elle à voix basse. "Je ne veux plus fuir quoi que ce soit, je veux juste être avec toi." Elle remonta sa tête afin de pouvoir l'embrasser à nouveau, lui susurrant ensuite à l'oreille. "Je suis tout à toi." Les autres pouvaient dire et penser ce qu'il voulait, Joanne ne voyait que la suite de sa vie en sa présence. "Je t'aime. Je t'aime tellement." dit-elle avant de l'embrasser langoureusement.
crackle bones
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Message(#)joamie + this is london, baby - Page 2 EmptyLun 11 Mai 2015 - 13:32

Je le lui ai dit pourtant, elle est prisonnière. Je ne compte laisser Joanne aller où que ce soit. Je l'ai, je ne la lâche plus. Elle est toute à moi, et l'inverse n'est plus discutable. Même avec toute l'envie du monde que j'ai eu de la détester j'ai flanché, lesté par mes sentiments pour elle : si elle part, je perds pieds, si j'essaye de noyer mon amour, c'est moi qui coule. « Restes avec moi cette nuit. » dis-je. Non, ce n'est pas une question. Je veux qu'elle reste là. Nue, même cachée sous les draps, je veux la garder contre moi toute la nuit. Je dépose un dernier baiser sur ses lèvres avant que sa tête atterrisse sur l'oreiller. En s'endormant, elle se tourne dos à moi. Alors je passe mon bras autour d'elle, la sert tendrement, avant de me laisser sombrer à mon tour. Fatigué par toutes les émotions de la journée, entre le cimetière et la colline, mon sommeil est profond, sans rêves.

__________________________

Le matin passe sans que je parvienne à ouvrir les yeux. Il est bientôt onze heures lorsque j'entends frapper à la porte. Impossible, ce doit être un morceau de rêve qui m'a suivi dans le monde réel. Non, les coups continuent. Le réveil est soudain. L'appartement est censé être inhabité depuis trois ans, personne n'est censé savoir que nous sommes là. Personne n'a de raison pour frapper à cette maudite porte. Très doucement, je retire mon bras qui cercle le corps de Joanne. Je vérifie qu'elle dort encore. C'est le cas. Je me glisse hors du lit et manque de marcher sur un morceau de miroir. Je me rends enfin compte de l'état dans lequel se trouve ma chambre. Dévastée, il ne reste qu'une toile pendant de travers sur un mur. Le reste est au sol. Il faut croire que les crises de colère ne s'arrangent pas. Mais l'épreuve a été rude aussi. Je parviens à mettre la main sur un sous-vêtement et un jean que j'enfile rapidement. J'essaye de descendre les escaliers d'un pas feutré. Pas de signe de réveil de la part de la jeune femme. Bien. J’entrouvre finalement la porte. « Oh. Ed. » Edward Keynes, que certains appellent Lord, d'autres Monsieur Keynes, et moi, Père. Je soupire. Ce n'est pas vraiment le genre de surprise que j'aime avoir le matin. Il me toise, comme à son habitude, avec l'un de ses épais sourcils arqués lui donnant cet air dédaigneux que je ne connais que trop bien. Note à lui-même : proposer une loi contre les hommes ouvrant leur porte torse nu. « Depuis quand ais-je droit à ce genre d'accueil. Je suis encore ton père. » J'ai très envie de lui répondre qu'en dix ans sans un échange allant plus loin que les formules de politesse, son statut est passé de paternel à géniteur, puis à parfait inconnu. Mais je n'ai pas franchement envie de m'enfoncer dans un débat sur ses responsabilités, les miennes, et le sens de l'univers. « ...Père. Qu'est-ce que vous foutez ici ? » Et j'appuie fortement sur mon impolitesse, juste pour pouvoir observer ce rictus d'offuscation qu'il tente toujours de masquer dès qu'un mot inconvenant arrive à ses oreilles. Mais il n'y arrive jamais. Il se racle la gorge et passe ses doigts sur son col comme il le fait toujours avant de dire quelque chose qui ne lui plaît pas -et ne me plaira sûrement pas non plus. « J'ai découvert que tu étais de retour à Londres. Vu à quel point tu l'as fait garder secret, je suppose que tu ne comptais pas passer nous voir, ta mère et moi. » Mais il semblerait que tout le mal que je me sois donné pour réussir à rendre ce voyage secret n'aient pas encore été tout à fait suffisants. Dans ma tête, je fais la courte liste des personnes au courant de mon arrivée, et les divise entre amis et traîtres potentiels. Une rapide déduction m'amène à croire que c'est tout simplement la voiture qui m'a trahie. Il était évident que je n'aurais pas dû utiliser la mienne. Je souris à mon père. Un rire m'échappe. Appuyé sur la porte, je lui réponds ; « Les années n'altèrent pas votre aigu sens de la déduction. » Il ne tique pas. Ce qui n'est pas forcément bon pour moi. Malgré sa parfaite incompétence en tant que parent, je connais bien assez mon père pour déduire ses trois prochaines phrases avant même qu'elles ne lui traversent l'esprit. Le disque change rarement. « Tu es allé au cimetière en revanche. » Je déglutis. Ma main se serre sur la poignée. Mon coeur fait un bond. Enflure. « Qu'est-ce que.. ! Tu me fais suivre ? »  Il secoue la tête en soupirant, les yeux baissés, l'air de dire que je suis encore un petit garçon bien naïf. « Jamie... » souffle-t-il. Bien sûr qu'il me suivait, quelle question. Comme si je pouvais vraiment espérer une semaine de tranquillité. Comme si trois pauvres années étaient suffisantes pour se faire oublier. Petit, petit Jamie. « Je peux entrer ? » demande-t-il. Mon regard noir posé sur lui, je n'ai même pas envie de trouver une phrase nonchalante bien placée. Je me contente d'un ; « Non, dehors. » Avant de refermer la porte. Sur son pied qui s'interpose dans mon geste. Il n'en a pas terminé avec moi, et ne partira pas tant qu'il n'aura pas ce qu'il veut. C'est ainsi. Tenace, comme une tique. Pas la peine de lutter. Je soupire à nouveau et lâche finalement la poignée de la porte. Je le laisse entrer et me contente de me diriger vers la cuisine. Je lui sers un verre d'eau, histoire de devancer une remarque cinglante sur mes manières de sauvage australien. « Tu te réinstalles ici ? » Il pose son royal derrière sur une chaise haute à côté de moi et prends une gorgée d'eau sans prendre la peine de me remercier – parce que les manières ne vont que dans un sens dans le cercle familial, comme dans le règne animal. « Non, je suis de passage. Je repars dans quelques jours. » Je ne mentionne pas la présence de Joanne dans l'appartement, d'où elle vient, qui elle est, rien. Il n'a pas besoin de connaître les détails de mon séjour. Il sait très bien s'informer de lui-même.  « Est-ce que tu vas enfin me dire ce que tu veux ? » Et partir aussi vite que possible, de préférence. Il sirote l'eau comme s'il s'agissait d'un whisky de qualité. Un doigt en l'air, et il se transformerait en parfait cliché. A nouveau, il se racle la gorge. « Ta mère organise un gala dans la demeure dans le Kent pour fêter la victoire de David. Elle voudrait que tu… -Non. » Pas besoin de le laisser terminer, je comprends très bien où il veut en venir. Jouer la famille unie en soutien à Cameron. Que ma mère puisse jouer les pauvres femmes éplorées, mal aimée par son unique fils restant, et ce pauvre Oliver qui les a quittés. Que mon père puisse prétendre fièrement avoir réussi à me faire revenir de Brisbane pour l'occasion, qu'il me pardonne le mal que j'ai fait à la famille. Hors de question. J'ai promis à Joanne que ce genre de choses n'arriverait pas. « Tu t'es absenté trois ans, tu ne peux pas lui refuser ça. » Un rire m'échappe. « Oh, attends. Lis sur mes lèvres : non. Tu lui tourneras ça comme tu veux, mais c'est hors de question. Maintenant, dehors. » Edward comprend que cette fois, il ferait mieux de s'en aller. Il boutonne sa veste en se dirigeant vers la porte. Et avant d'en passer le pas, toujours, une mise en garde. « ...nous n'aurons plus besoin de te faire suivre si nous savons que tu vas bien, fils. » C'est clair comme de l'eau de roche. J'accepte une soirée et je suis tranquille le reste de mon séjour, ou je refuse et il appellera lui-même la presse en leur fournissant des tentes pour s'installer au pied de l'immeuble. Je crois que je vais le tuer. « Et amène avec toi la jolie blonde avec laquelle tu traînes. » Je vais vraiment le tuer. Lui et son petit sourire satisfait. Oh oui, il est heureux. J'attends que l’ascenseur le mette hors de ma vue avant de refermer la porte. Mon front se colle contre le mur. Je pourrais frapper dans n'importe quoi si je n'avais pas peur que cela réveille Joanne. Mais peut-être que la discussion avec mon père l'a déjà sortie de son sommeil. Elle va me haïr quand elle saura ça. Ou, non, elle ne doit rien savoir. Lui cacher quoi que ce soit n'était pas dans mes plans, mais je n'ai pas le choix si je veux tenir ma promesse. Coincé, je m'assied dans un des fauteuils afin de réfléchir. Merde, est-ce qu'il serait possible d'avoir une matinée normale dans cette ville ? Un bruit venant de l'escalier me fait sursauter. Joanne est debout. Ne sachant pas ce qu'elle a pu entendre ou non, je préfère faire comme si de rien n'était. Un sourire nerveux s'affiche sur mes lèvres. « Pardon, je me suis perdu dans mes pensées, j'en ai oublié le petit-déjeuner. Qu'est-ce qui te ferait plaisir ? »
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