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 joamie + this is london, baby

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Message(#)joamie + this is london, baby - Page 5 EmptySam 16 Mai 2015 - 2:45

this is london, baby
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Il avait raison. Elle aurait du lui dire ce qu'elle pensait avant qu'il ne se rende au gala. Cela leur aurait épargné bien des choses. Mais peut-être que c'était nécessaire, d'avoir ainsi mis les choses à plat, bien que ce n'était pas la technique la plus calme et douce qu'il soit. Jamie la serrait toujours un peu plus dans ses bras, à accepter ce qu'elle pouvait lui dire. Elle acquiesça d'un signe de tête, approuvant qu'ils avaient tous les deux bien encore à apprendre ou réapprendre. Un challenge assez difficile mais qui pouvait être faisable. Même s'ils avaient toujours eu des disputes, finalement du à l'incompréhension de l'un envers l'autre, ils étaient déjà soudés. Joanne pouvait affirmer qu'elle ne voyait pas son avenir sans lui, même en se projetant des années en avant. Elle profita de son étreinte pour fermer les yeux un instant, jusqu'à ce qu'elle sente une main faire redresser doucement son visage. Lorsque ses paupières s'ouvrirent, elle était face aux yeux verts de Jamie. Il disait ne rien attendre d'elle. C'était assez perturbant pour Joanne, dans un premier temps. Ses sourcils se froncèrent légèrement, cherchant à donner un sens à ces mots. La bel homme ne tarda pas à lui dire la même chose qu'elle lui avait dite lors de la soirée au musée. Etre soi-même. Ca lui semblait tellement complexe. Malgré tout, elle approuva d'un signe de tête et se promit intérieurement de faire de son mieux. Il l'embrassa doucement, quémandant ensuite un sourire. Joanne baissa un peu la tête, gênée. Mais lorsqu'elle la redressa, il y avait effectivement un léger sourire, presque serein, qui s'était dessiné sur sa bouche. Elle se mit sur la pointe des pieds pour coller son front au sien, jusqu'à ce que Jamie ôte ses bras de son corps afin de lui donner un savon. Elle lâcha un bref rire amusé. Déjà dos à elle, Jamie lui promettait de rien regarder. Elle le croyait, mais ça ne l'empêchait pas de jeter parfois quelques regards par dessus son épaule pour voir s'il tenait parole.

Après s'être rincée, Joanne saisit aléatoirement un drap de bain pour s'y envelopper. Elle s'essuya rapidement, et restait silencieuse. Elle allait ensuite chercher ses sous-vêtements dans la chambre et les enfila. La jeune femme avait pris une robe légère grise, dans laquelle elle se sentait à l'aise, elle la mettait souvent quand elle restait chez elle. La blonde retourna à la salle de bain afin de se brosser les cheveux. Elle retrouvait là Jamie torse nu, dos à elle. Ses yeux bleus le regardaient tendrement, un léger sourire s'afficha sur son visage. Elle s'approcha doucement de lui, et déposa délicatement sa main sur son dos, avant d'y déposer sa tempe. Comme la fois où il devait partir de chez elle. "Je t'aime" lui chuchota-t-elle. Ses lèvres se déposaient doucement sur sa peau, à plusieurs reprises. "Et je tiens tellement à toi." Joanne profitait de cet instant à penser à ce qu'ils pourraient faire ensuite. Elle n'en avait aucune idée, rien ne lui venait si ce n'était que de rester coller à lui, l'embrasser, et lui dire qu'elle l'aimait. "Il y a quelque chose que tu aimerais faire en particulier ? N'importe quoi qui puisse te faire plaisir." demanda-t-elle en se détachant de lui afin qu'il puisse terminer de s'habiller. Elle ramassa son gilet trempé pour l'accrocher sur le radiateur. Elle craignait un peu plus pour laisser traîner le satin sur du chaud toute la journée. D'un sourire amusé, elle dit. "Je n'ai plus de pyjamas... je t'emprunterai un t-shirt, si ça ne te gêne pas." Joanne se doutait que l'une des premières idées que s'imaginaient Jamie était loin d'être catholique en entendant ses propos. Joanne se prit le temps de remettre un peu d'ordre dans la chambre, de refaire le lit correctement. Quand elle se redressa, il venait tout juste d'éteindre la lumière de la salle de bain. Il pouvait porter ce qu'il voulait en matière de vêtements, il restait toujours beau et élégant aux yeux de Joanne. Cette dernière lui sourit timidement, attendant qu'il partage ses idées.
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Message(#)joamie + this is london, baby - Page 5 EmptySam 16 Mai 2015 - 4:05

Nous sortons de la douche plus frais qu'en y entrant. L'eau semble avoir réussi à nous laver de notre conflit. Joanne sourit à nouveau, et je me sens plus calme, serein. J'ai bon espoir que, petit à petit, même difficilement, nous sommes en train de poser les bases de notre relation. Est-ce qu'on appelle ça un couple, à ce stade ? J'en sais rien. Les histoires de coeur ne sont pas fournies avec un manuel. C'est assez frustrant de ne pas savoir. Je devrais peut-être en parler à la jeune femme. Non, je vais passer pour un idiot. Même si elle sait que tout ceci est nouveau pour moi, je crois que ma fierté m'empêche de poser la moindre question qui me semble trop simple. Qu'importe. J'attrape une serviette et la noue à ma taille. Une seconde me permet de me sécher le haut du corps et les cheveux. Je remarque à peine que Joanne est allée s'habiller. Un instant, je m'occupe de ma main blessée dont j'enlève le bandage mouillé. La plaie n'est pas terrible, mais bien moins rougie qu'avant. Dans un tiroir, je prends un rouleau et forme un nouveau bandage autour de ma paume. J'ai eu de la chance de ne pas m'ouvrir le pied de la sorte, sinon ma semaine se serait résumée à des journées devant la télévision. Je m'étonne de m'occuper de cette main sans que Joanne ne me l'ait rappelé. En parlant du loup. Elle apparaît dans mon dos. Je cesse tout mouvement dans la seconde. Je ferme même les yeux, profitant de ce contact, me concentrant sue sa voix. « Moi aussi, mon ange. » je lui réponds avec un sourire qu'elle ne peut pas voir. Elle me demande ce que je souhaite faire en particulier. Ma tête est vide. J'hausse les épaules et attrape ma brosse à dents ainsi que le dentifrice. « Laisses-moi les trois minutes par jour où je ne suis pas sexy pour y réfléchir, et je te dis ça. » dis-je avec un léger rire. Puis elle retourne dans la chambre. Je la regarde dans le miroir récupérer ses affaires, s'activer dans la chambre pour ranger un peu. Je ne range jamais rien, habitude de gosse pourri gâté. Même à Brisbane je ne me passe pas d'une femme de ménage. Je me rince la bouche avec un peu d'eau froide avant de me rendre dans le dressing. Pour changer, je jette mon dévolu sur un polo bleu et le premier vieux jean que je trouve. Au dessus de ma tête, j'entends encore la pluie battre. Nous séquestrer dans l'appartement, cette grande cage transparente. Au fond, il n'y a que très peu de murs en dur ici. Toutes les façades extérieures sont vitrées, la mezzanine l'est aussi. Cela offre une vision panoramique sur Londres, particulièrement appréciable la nuit. En été, l'appartement devient vite une fournaise. C'est un peu comme vivre dans une immense véranda au final. Je retourne dans la chambre où je trouve Joanne. Avec un sourire taquin, je lui lance ; « Tu sais, les pyjamas, c'est surfait... » Mais bien sûr, elle pourra me prendre un t-shirt si elle le souhaite. Si j'en ai un. A vérifier. Flûte, je ne pense vraiment pas avoir quelque chose d'autre que des chemises ou des polos dans ce foutu dressing. J'en viens à sa question concernant ce que je souhaite faire. « Je n'ai rien envie de faire, en fait. On peut simplement se caler dans le canapé, sortir tous les bonbons et les autres cochonneries qu'on trouve, regarder des films, papoter, faire une montagne de selfies pour nourrir notre narcissisme... » Programme chargé en sorte. Néanmoins, en parlant de photos, une idée me traverse l'esprit et sort instantanément de ma bouche ; « Tu m'autoriserais à te dessiner ? » Non, pas nue, nous ne sommes pas dans Titanic. Mais un portrait, pourquoi pas. Mon besoin compulsif de croquis est frustré depuis notre visite au musée. J'invite finalement Joanne à descendre les escaliers histoire de faire honneur à notre instinct pantouflard du jour.
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Message(#)joamie + this is london, baby - Page 5 EmptySam 16 Mai 2015 - 22:38

this is london, baby
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

C'était tout à fait le genre de remarques à auquel elle s'attendait, concernant le pyjama. Joanne se mit à rire. Une fois qu'elle avait fini de faire le lit, elle attrapa le bracelet qu'il lui avait offert pour l'enfiler autour de son poignet. Elle l'adorait. Jamie précise ensuite qu'il ne voulait rien faire. Juste lézarder, se goinfrer. L'idée de regarder un film tout en étant dans ses bras traversa son esprit et la fit sourire. Joanne n'en demandait pas plus. La question qui suivit la surprit beaucoup plus. Ses iris bleus le regardaient longuement, cherchant à savoir s'il plaisantait ou non. Jamie semblait assez sérieux là-dessus. On ne lui avait jamais demandé ce genre de choses. C'était un peu déroutant qu'on lui demande d'être la nouvelle figure d'une oeuvre. Un peu gênée, elle répondit en haussant les épaules. "Pourquoi pas. Oui, bien sûr." Elle ne savait pas trop à quoi s'attendre. Jamie était une personne très talentueuse, elle avait eu l'occasion de le remarquer lorsqu'elle était allée chez lui. La jeune femme était peut-être surprise qu'elle puisse l'inspirer. Il la sollicita pour descendre et rejoindre la salle de séjour. Joanne était restée pieds nus. Sa robe était à bretelles, les tissus légers virevoltaient au rythme de ses gestes. Même si le temps à l'extérieur incitait à s'emmitoufler dans de grosses laines, la température était plus qu'agréable dans l'appartement de Jamie. En bas des escaliers, la belle blonde se mit en face de lui et le regarda amoureusement. "Comment sais-tu que je suis un bon modèle à dessiner ?" C'était de la curiosité. Elle s'était toujours demandée ce qu'il se passait dans la tête des artistes lorsqu'il commençait l'une de leurs oeuvres. A quoi pensait Michel-Ange quand il a commencé à peindre la chapelle Sixtine ? "On ne m'a jamais demandée ce genre de choses, si ce n'est pour prendre la pose lors d'événements." Ses joues se mirent à rosir légèrement, elle devenait un peu timide. "Je trouve ça assez flatteur que tu me demandes ça." Son regarda le fuyait un peu. Elle devait se l'avouer : avoir un homme aussi élégant qu'érudit, un peu impulsif mais d'une grande douceur avec l'âme d'un artiste faisait de lui un homme parfait à ses yeux. Vous pouvez souligner n'importe lequel de ses défauts, Joanne trouverait toujours un contre-argument.

Le rythme de son coeur s'était un peu accéléré. C'était certainement à cause de la journée qui les attendait, même si elle était déjà bien avancée. L'idée de ne l'avoir que pour lui l'enthousiasmait beaucoup, quoiqu'ils choisissent de faire. Joanne s'approcha de lui, et dut se mettre sur la pointe des pieds pour pouvoir l'embrasser tendrement. Ses bras entouraient son cou, elle le regardait encore pendant quelques secondes. Toujours très embarrassée, elle finit par dire. "Laissons peut-être parler ton inspiration et ton imagination tant qu'elles sont encore là. Dieu sait que ça peut être une denrée rare et qui est à consommer sans modération lorsqu'elles sont à la portée de nos mains." La nervosité la faisait sourire, elle se sentait stupide. Elle se mordillait un instant la lèvre inférieure, ses yeux pétillaient. "Et ce soir, on pourrait regarder un film, mais pas un qui fait peur. Et si il y a tout ce qu'il faut en cuisine, je pourrai te cuisiner mes fameuses gaufres. Je te l'avais promis, après tout." A cet instant, Joanne se sentait heureuse. Elle avait des papillons dans le ventre, elle ne pouvait s'empêcher de sourire. Ses glandes lacrymales étaient trop productives en toute circonstance. Ils tâchaient d'humidifier abondamment les iris bleus de la jeune femme. Jamie la rendait heureuse. "Dis...Dis-moi ce que je dois faire." Elle se demandait si elle devait tenir toujours la même position, si elle avait le droit de parler ou même de respirer. Joanne était conservatrice, pas modèle. Son boulot, c'était d'admirer les sujets des différentes oeuvre, pas d'en devenir une.
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Message(#)joamie + this is london, baby - Page 5 EmptyDim 17 Mai 2015 - 0:18

L'idée peut sembler bizarre, mais tant pis, c'est dit. J'ai eu une soudaine envie de poser le visage de Joanne sur papier. Les mots sortaient de ma bouche que le croquis se construisait déjà dans mon imagination. Je pense que c'est son naturel qui m'a inspiré cela. La manière tout à fait spontanée dont elle s'est tournée pour me regarder quand je sortais de la salle de bain, et le sourire qu'elle m'a adressé. Ce petit demi-tour gracieux et pourtant complètement banal. Qu'importe, maintenant, mon envie de croquer est là et j'espère qu'elle acceptera de se laisser dessiner. Elle qui est si pudique, je l'imagine bien refuser, gênée, nerveuse à l'idée de se faire épier pendant peut-être heure entière sans savoir ce qui est griffonné sur le papier. Cela a un côté frustrant de devoir attendre la fin avant de pouvoir connaître le résultat. Et puis, les croquis révèlent parfois des choses qu'on ne souhaite pas voir. Pas seulement une ride sur le front. Néanmoins, Joanne accepte. Mon sourire s'agrandit, je me sens comme un enfant à qui on accepte d'offrir un cadeau. Nous descendons les escaliers pour nous rendre dans le salon. Pieds nus, la jeune femme est plus petite encore que d'habitude, lorsqu'elle est perchée sur ses talons hauts. « Il n'y a pas de mauvais modèle. » je lui réponds en haussant les épaules. Ni de bon modèle, par définition. Ce n'est pas forcément la phrase flatteuse qu'elle veut entendre, je ne m'en rends compte que la seconde suivante. Quel gauche. Cela n'empêche pas Joanne de se sentir flattée. En effet, je la sens nerveuse, mais elle n'en est que plus adorable. Je passe une main sur sa joue et lui sourit. « Je te l'ai dit, j'aime avoir une trace des bons souvenirs. » Que ce soit les photos ou les croquis, toute trace physique de ce que je vis au contact du monde est bon à prendre. Plus encore s'il est à son contact à elle. « Et puis, à Brisbane, je compte bien mettre ça sur une toile. » j'ajoute on ne peut plus sérieusement, mais avec un sourire joueur, attendant de voir sa réaction. En réalité, ce croquis sera la base du futur tableau. Comme un premier jet. Rapidement, Joanne passe ses bras autour de mon cou et m'embrase. La savoir sur la pointe des pieds me fait fondre intérieurement. Je l'enlace doucement. La journée pourrait aussi se résumer à cela que ça me conviendrait bien. Je prends une de ses mains et l'accompagne jusqu'au canapé. C'est un vieux sofa de coin au design club typique des années d'après-guerre, le cuir est un peu usé, mais en excellent état vu l'âge de l'objet. A côté se trouve la petite table dans laquelle je rangeais mon matériel de dessin. Quand j'ouvre le tiroir, tout y est encore. Prenant le carnet, un assez grand format, un crayon et la boîte de fusains, je souris à sa remarque ;« Tu n'aimes pas les films d'horreur, hein ? C'est dommage, je trouvais tes sursauts particulièrement mignons. » Je fais référence à la fois où nous sommes allé au cinéma ensemble. Notre premier après-midi normal, s'il en est. Je m'assied dans l'angle droit du canapé, le matériel disposé à côté de moi sur le cuir. « Va pour les fameuses gaufres de miss Prescott. » dis-je avec un léger rire. Ca pourrait être le nom d'une boutique à la devanture rose bonbon, ou un film à l'eau de rose, mais ça ne sonne pas mal. J'installe le carnet sur mes genoux repliés. Ainsi, elle ne peut absolument rien voir de mes tracés. « En échange, tu auras droit à un délicieux Kefteji. » j'ajoute en commençant à tracer un premier trait. « C'est tunisien. Mais je peux cuisiner indien si tu préfères. » Il n'y a pas une montagne de nationalités qui proposent des spécialités végétariennes avec un goût intéressant. Je pourrais aussi lui proposer ce que je fais de mieux, les lasagnes végétariennes, mais cela prend beaucoup trop de temps, et le thème de la journée ne se prête pas à autant de travail en cuisine. Joanne, nerveuse comme tout, demande ce qu'elle doit faire. Je relève mon regard du dessin et le pose sur elle, amusé. « Ne fais rien de spécial. Tu n'es pas une statue, pas besoin de poser. On peut discuter, simplement. Parler cinéma, par exemple, réfléchir au film qu'on regardera ce soir. » Sans arrêter de la regarder, je trace quelques autres traits. « On peut aussi parler musique, ou d'autres formes d'art. On devrait retourner au musée d'ailleurs, pour finir notre visite, peut-être demain. Je suis assez curieux de savoir qu'elle est ton œuvre préférée. » Je lui fais la conversation, histoire qu'elle ne s'ennuie pas. Mon regard passe très vite du dessin au modèle pendant que ma main, se contentant pour l'instant du crayon, s'attelle aux contours du visage de Joanne, la courbe particulière de son cou. J'appréhende les yeux. C'est bien la seule chose qu'il ne faudrait pas rater. « Ca ne sera pas trop long, ne t'en fais pas. »
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Message(#)joamie + this is london, baby - Page 5 EmptyDim 17 Mai 2015 - 1:13

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Il voulait mettre son croquis sur toile. Oh mon Dieu était la première phrase qui lui venait en tête. Joanne pensait que ça ne resterait qu'un croquis mélangé parmi ses nombreux autres dessins, rien de plus. Ses yeux étaient devenus ronds de surprise. Elle bégaya quelques instants. "Tu es sérieux ?" demanda-t-elle en avalant difficilement sa salive. Que pouvait-il bien faire d'un tableau d'elle ? La jeune femme était abasourdie, ne s'en rendant pas trop compte de ce qu'elle disait. "Mais... Pourquoi ?" La question était stupide, mais elle n'avait rien trouvé à dire d'autre. C'était flatteur, mais gênant pour elle. A moins qu'il faisait tout ceci intentionnellement rien que pour la voir réagir. Elle le devinait à son sourire. Jamie prit ensuite sa main pour la mener jusqu'à un canapé avec un esprit vintage. La jeune femme hésita un moment de s'asseoir dessus. Il cherchait tout ce dont il avait besoin pour dessiner, et s'installa confortablement dans le coin du canapé. Elle fit la moue concernant ses réactions face à un film d'horreur et se décida enfin à s'asseoir également. Ses mains restaient au niveau de ses genoux, serrés l'un contre l'autre. On voyait clairement qu'elle n'était pas très à l'aise. L'artiste approuvait l'idée des gaufres, et voulait aussi cuisiner en contrepartie. "Fais ce que tu préfères. Je n'ai jamais mangé tunisien. Et indien non plus, tout le monde dit que c'est très épicé, et j'avoue ne pas trop aimer avoir la bouche en feu." Cela lui rappelait un souvenir, lorsqu'elle était au lycée. Une anecdote qu'il adorerait entendre. "Je devais avoir quinze ou seize et mon frère m'avait emmenée dans un restaurant japonais. Je n'y avais jamais mis les pieds. Et il a pris un malin plaisir à me faire croire que le wazabi était du guacamol. Je te laisse imaginer la suite. Et depuis, les plats épicés... Je m'en passe bien." dit-elle en riant. Joanne s'en souviendra toute sa vie. Hyperprotecteur, le frangin n'en était pas moin taquin avec sa soeur cadette. Elle se faisait avoir à chaque fois. Jamie lui dit qu'elle n'avait pas besoin de rester immobile, c'était déjà un soulagement pour elle. Ils pouvaient même parler ! "Pas de films tristes non plus." Il y avait déjà eu largement assez de larmes depuis leur arrivée sur le sol anglais. Ces pleurs n'auraient certes pas été les mêmes, mais Joanne n'en voulait quand même pas. "Je suis dans une grande période de films de Christopher Nolan. Les Batman, Inception, Le Prestige... mais si tu n'aimes pas, on finira bien par trouver un terrain d'entente." Ils y étaient toujours arrivés jusqu'ici, ça devrait être facile pour choisir un film. Chaque trait que Jamie faisait sur le croquis qu'elle ne voyait la rendait un peu nerveuse. Elle ne doutait pas de ses talents mais elle avait peur du résultat. De se voir comme il la voyait elle, en fait. Joanne était aussi impressionnée par son éloquence tout en crayonnant sur son bout de papier. Et dire qu'on disait que les hommes ne savaient pas faire deux choses en même temps. Il faisait exception à la règle. "Mon oeuvre préférée... Tu me poses une colle. Je n'arriverai pas à en choisir un seul, j'en ai un pour chaque catégorie d'art. Un tableau, une statue, un objet, une chanson, etc." L'art se déclinait en tellement de formes différentes qu'il lui était impossible de définir ce qu'elle préférait par dessus-tout dans ce domaine. Son sourire ne fit que s'élargir lorsqu'il suggéra de retourner au British Museum. "C'est vrai ? Ca ne te dérangerait pas d'y retourner ?" lui demanda-t-elle, pleine d'espoir. Le musée faisait partie des nombreux clichés londoniens, elle pouvait comprendre qu'il ne veuille pas y retourner. Il devait connaître les lieux par coeur. "Prends le temps qu'il te faut." dit-elle d'une voix douce, souriante. Jamie restait concentré sur chaque trait qu'il faisait, Joanne l'admirait beaucoup pendant que ses yeux alternaient leur cible, entre elle et le papier.
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Message(#)joamie + this is london, baby - Page 5 EmptyDim 17 Mai 2015 - 2:10

« Pourquoi pas ? » Je me contente de répondre, taquin, à sa question. Je ne vois pas pourquoi j'aurais besoin d'une raison pour avoir envie de faire le moindre tableau, si ce n'est l'envie en elle même et le tableau dans sa finalité. Je vois bien que la perspective de passer du crayon à la peinture met Joanne mal à l'aise -ce qui ne change en rien mes plans. S'il y a quelque chose que je ne peux pas intellectualiser continuellement, c'est tout ce qui concerne mon côté artistique. Je pense, à la réflexion, qu'il s'agit de mes seuls moments de lâcher prise qui ne mènent pas à un sentiment borderline. Avec un crayon ou un pinceau dans les mains, je suis simplement calme, terriblement calme, et serein. Je suis concentré et ailleurs à la fois. C'est un moment de pur instinct que je parviens à m'accorder. Malheureusement, j'ai rarement le temps de m'adonner à cette passion autant que je le voudrais. Mais peut-être devrais me forcer à trouver plus de temps Qui sait si cela peut être thérapeutique, bénéfique pour moi. « J'ai cru comprendre que tu préférais la cuisine française à toutes les autres. Mais je n'ai rien de très français en magasin. » dis-je en indiquant ma tête avec le bout du crayon. J'aime tellement découvrir les cuisines du monde entier que je m'attarde rarement sur les plus traditionnelles. Tout ce qui est atypique m'attire irrationnellement, même ce qui peut sembler totalement repoussant. J'écoute Joanne me raconter sa mésaventure avec son frère -ravi qu'elle partage un souvenir avec moi. Son récit me fait rire et je dois lever le crayon pour ne pas faire de trait catastrophique sur le dessin. « J'aime déjà ton frère. » dis-je pour la taquiner. En réalité, j'aimerais le rencontrer. En savoir plus sur l'entourage de la jeune femme. Que son frère et sa sœur viennent me raconter toutes ces anecdotes gênantes qui me permettront de savoir qui était Joanne plus jeune et ce qui a fait la personne qu'elle ait aujourd'hui. Mon rire calmé, je m'attaque à un tracé très léger des cheveux de la belle. Juste quelques repères fins pour le fusain. Pas de film triste, je note. « Mince, on tire un trait sur Moulin Rouge et Ewan McGregor alors. » je réponds avec un sourire amusé. La jeune femme me dit qu'elle regarde beaucoup de films de Christopher Nolan. Le genre grand spectacle avec des scénarios généralement bien ficelés, parfois autant d'originalité que d'incohérences, et juste assez de psychologie de bureau pour donner l'envie de lancer un débat à la sortie de la salle de cinéma. En effet, je ne sais pas si j'aime ou non ses films. Au premier visionnage, je suis impressionné. Au second, toutes les erreurs me sautent aux yeux. « Non, non, c'est un bon choix. » dis-je en acquiesçant d'un signe de tête. Un instant trop concentré sur le dessin, je reste silencieux. Je l'écoute me dire qu'elle a une œuvre préférée pour chaque domaine artistique.Il me faut quelques secondes avant que ses mots me parviennent. Je m'arrête et relève mes yeux vers ses iris bleus. « Tu fais rarement des choix arrêtés, n'est-ce pas ? » je demande on ne peut plus maladroitement. Mes dents s’abattent sur ma lèvre inférieure. Idiot. « Ce n'est pas une critique, ne t'en fais pas. Juste un détail que j'ai remarqué. » Et la prochaine fois, j'apprendrai à taire ce genre de remarques. Histoire de rapidement passer à un autre sujet, je rabaisse mes yeux sur le papier. J'ai terminé ses lèvres. « Je crois que je préfère le Radeau de la Méduse. Ne me demandes pas pourquoi, je n'en sais rien. » Je suppose que n'importe qui se dirait qu'un tableau duquel transparaît autant de désespoir ne peut rien vouloir dire de positif à mon sujet. Des personnes abandonnées en mer, agonisantes, se battant entre elles, se dévorant entre elles. J'aime l'anecdote comme quoi Géricault a mit des chaussettes aux pieds de tous les protagonistes parce qu'il détestait peindre des pieds et qu'il n'était jamais satisfait du résultat. Mais ce tableau est à Paris, et non à Londres. D'ailleurs, Joanne me demande si je pensais vraiment que nous devrions retourner au British Museum. Je souris, restant concentré sur l'arête de son nez. Avec le bout du fusain, je forme une seule ombre qui permet de discerner le relief de cette partie du visage.  « Bien sûr. C'est un endroit que j'adore. J'ai passé des heures là-bas à m'asseoir au milieu du passage pour avoir le meilleur angle possible pour dessiner. » Et jamais personne ne m'a demandé de me pousser. Les gens sont étrangement tolérants envers cela. Ils aiment passer derrière vous et regarder votre croquis par dessus votre épaule, pensant que vous ne sentez pas leur regard derrière vous. C'est amusant, particulier. Quand je relève mes yeux, Joanne a légèrement bougé. Une de ses mèches de cheveux barre son visage et m'empêche de voir son cou. Je me pencher vers elle, replace la mèche derrière son oreille et en profite pour déposer un baiser sur sa joue. « Désolé. Je sais que c'est bizarre, mais j'aime ton cou. » Je souris. Je ne suis pas sûr que ce genre de choses se dise en général. Gêné, je passe le dos de ma main sur mon front. Une belle trace noire de fusain apparaît sans que je m'en rendre compte. « N'oses même pas te moquer. » dis-je en la pointant du bout du crayon.
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Message(#)joamie + this is london, baby - Page 5 EmptyDim 17 Mai 2015 - 2:50

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Oui, elle adorait la cuisine française. Il y avait toujours ce côté raffiné, doux, ils n'avaient pas peur de créer de nouveaux mélanges. Puis elle avait lu que chaque région avait ses propres spécialités, peut-être moins fins, mais tout aussi gourmand. Le fait qu'il y ait tant de variétés en un si petit pays l'impressionnait. Jamie rit aux éclats après qu'elle ait raconté sa petite histoire. Il s'enthousiasmait de rencontrer son frère. Elle fit un sourire légèrement triste. "Ca fait des années que je ne l'ai plus vu, il est allé faire sa vie aux Etats-Unis. Il doit être très occupé, nous communiquons rarement." Il lui manquait beaucoup, espérant qu'il ait trouvé son bonheur chez l'oncle Sam. "Des deux, c'était lui le plus... protecteur disons. Depuis qu'il est parti, Mia a largement pris le relais." Même si cet aspect lui déplaisait, Joanne adorait sa soeur. Elle lui racontait absolument tout, elle en savait bien plus que n'importe qui d'autre. Sauf peut-être Jamie, qui commençait tout doucement à arriver à son niveau. La jeune femme sourit, lorsqu'il fit allusion à Moulin Rouge. Il s'en souvenait. Elle laissa échapper un rire avant de devenir un peu plus sérieuse. "Je crois que je préfère t'entendre chanter Love Me Tender maintenant." Ses yeux le regardaient affectueusement. C'était vrai, elle avait adoré l'écouter, ça l'avait apaisé. Jamie accepta sa proposition de films avant de faire une remarque qui interpellait beaucoup la belle blonde. Elle était indécise, à tout mettre au conditionnel. Les avis directs, ça pouvait déplaire, ça ne laissait pas d'ouverture, ça pouvait vexer. Joanne fonctionnait d'une manière très propre à elle-même, ce n'était pas quelque chose que tout le monde comprenait. Tout n'était que suggestion, supposition. Très peu d'affirmations et beaucoup trop de questions. "Je trouve ça dur, de faire des choix. De trancher et ne plus pouvoir retourner en arrière. Ma grand-mère me disait toujours que choisir, c'est renoncé." Elle haussa les épaules. "Je trouve que c'est un peu effrayant, dans un sens." Ce comportement traduisait son manque de confiance, elle ne croyait pas suffisamment en elle-même pour être en mesure de prendre des décisions fixes. Elle ne se voyait pas capable de le faire. Jamie avait bien précisé qu'il ne cherchait pas à la critique, il l'avait simplement constaté.

Il disait adorer le Radeau de la Méduse, sans raison particulière. Il n'y avait pas besoin de se justifier à aimer une oeuvre d'art, un style. Les goûts et les couleurs se créaient sans raison. Joanne voulait voir ce tableau, aller au Louvres. Elle connaissait quelques personnes qui l'avait vu et tout le monde décrivait l'immensité du tableau en premier lieu. Ses mesures dépassaient l'entendement. Le travail sur le détail n'en était que plus remarquable. Il lui racontait ses nombreuses heures passées sur le sol du musée anglais, à dessiner. Joanne sourit. "J'adorerai te voir dessiner. Voir comment tes oeuvres évoluent." Elle était tout à fait capable de rester planter là pendant des heures, à le regarder faire. La jeune femme se redressa un petit peu, adoptant une nouvelle position. Soudain, Jamie se pencha vers elle pour passer une mèche de cheveux rebelle derrière ses oreille, et il l'embrassa doucement sur la joue. Ses joues rougirent un peu à sa remarque. Elle était mal, s'il aimait son cou. Sa peau y était beaucoup plus sensible aux caresses, aux baisers. Son regard se baissa, gêné. Elle ne savait pas quoi répondre à ce compliment. "Je...heum..." Joanne avait un rire gêné. "Qu'est-ce que tu lui trouves ?" C'était loin d'être la question la plus futée qui soit, et qui sonnait de manière étrange. Réalisant ce qu'elle venait de demander, elle se rattrapa du mieux qu'elle pouvait. "Non, je n'ai rien dit, oublie ça." dit-elle à voix basse, se sentant plus stupide qu'autre chose. L'amour lui faisait faire des choses bien peu communes. Lorsque ses yeux se relevèrent, Jamie avait cette trace de fusain sur son front. Il lui recommanda de ne pas se moquer et ce fut bien évidemment ses dires qui déclenchèrent des éclats de rire. Après quelques secondes, elle retrouvait un peu de son calme, mais restait toujours très amusé. Son bras se tendit vers son front, afin d'y effacer la trace noire du bout du ses doigts. "Et dire que tu sors tout juste de la douche." dit-elle d'un ton plaisantin. Elle profita de ce contact pour caresser ses lèvres avant de leur donner un baiser furtif.  
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Message(#)joamie + this is london, baby - Page 5 EmptyDim 17 Mai 2015 - 4:16

Le sujet du frère de Joanne ne peut bien sûr pas me laisser indifférent Je me demande depuis combien de temps elle ne l'a pas vu, et combien d'années est-elle restée sans nouvelles. Je me demande si cela la touche beaucoup, ou si elle se contente d'être sereine en se disant qu'il va bien dans son pays d'adoption. Mais je n'ose pas poser ces questions. Je n'ai pas envie de prendre le risque de soulever un sujet délicat -bien que je ne sache même pas si cela en est un. Elle parle également de sa sœur Mia, dont je pourrais plus facilement faire la connaissance si elle habite Brisbane. C'est sûrement trop tôt pour cela, à la réflexion. « Si tu es sage peut-être que je te chanterai quelque chose plus tard. » dis-je avec un sourire, sous-entendant qu'elle doit se comporter en bon modèle pour espérer m'entendre chanter. Mais en réalité, il suffit bien de le demander. Quand je suis de bonne humeur, rien de ce genre ne me gêne. C'est d'être utilisé comme animal de cirque qui me pose problème, pour épater la galerie. Même s'il est plaisant de se sentir admiré, l'état d'esprit a quelque chose de déshumanisant. A ma remarque particulièrement maladroite, Joanne ne semble pas s'offusquer. C'est déjà ça. Elle m'explique qu'elle tient cela de sa grand-mère. « Elle n'a pas complètement tort je suppose. » dis-je en haussant les épaules moi aussi. Choisir, c'est renoncer. Mais, comme je le pense, c'est surtout la traduction du manque de confiance en elle que subit la jeune femme. Néanmoins, je ne cherche pas à la mettre mal à l'aise avec mes constations douteuses. Je clos le sujet avec un sourire ; « Très bien, mettons ça sur le compte de ton ouverture d'esprit. » Et je retourne à son petit nez. C'est tellement simple de rater un nez. Il suffit de vouloir trop en faire. Le plus souvent, un trait suffit. Parfois même, une ombre. Je n'ai toujours pas attaqué les yeux. Leur forme est là, au trait très léger, se devinant à peine. Me connaissant, plus je vais continuer à tourner autour du pot, avoir peur et douter, plus j'aurais de chances de me planter. Je dois prendre ce foutu fusain et y aller à l'instinct. Mais cela attendra que son cou soit terminé. Joanne dit qu'elle aimerait voir un de mes dessins se construire. Mes yeux arrondis par la surprise se posent sur elle. « Ca n'a rien de passionnant, je pense, tu t'ennuierais vite. » dis-je. Et puis, pourquoi regarder quelqu'un dessiner quand on peut soi-même attraper un crayon ? Qu'importe. Après avoir remit en place la mèche rebelle derrière l'oreille de Joanne, elle me demande ce que je trouve à son cou. Bravo, Jamie, va expliquer ça textuellement. Un rire nerveux m'échappe alors qu'elle retire sa question. « Oh non, non, je vais te dire. C'est qu'il est infiniment loooong. Une vraie girafe. » Je la taquine bien sûr, mais avant qu'elle ne puisse le prendre mal, j'ajoute ; « Je plaisante. Disons qu'il te donne un port de tête très gracieux et élégant. Un peu comme... » Comme les représentations de la vierge Marie sur les peintures de la Renaissance, quand cette élévation avait la symbolique d'un rapprochement physique avec le ciel. Mais même si Joanne est conservatrice, il est hors de question que je dise cela à voix haute. C'est gênant. Un nouveau rire nerveux m'échappe. « Tu sais quoi, laissons ton cou tranquille. » dis-je en retournant me cacher derrière mon carnet de croquis. La jeune femme se met à rire. Je fais mine de faire une moue contrariée, mais elle s'envole bien vite lorsque Joanne m'embrasse. Tendrement, j'attrape son visage avec mes deux mains pour prolonger son baiser. Je m'aperçois que mes doigts noircis ont à nouveau laissé une marque, mais sur le visage de Joanne cette fois. Sur sa pommette, juste sous son œil, là où mon pouce se pose toujours. Je souris doucement. « Oups. » dis-je en riant. Avec le dos de ma main, j'essaye de l'essuyer, mais je ne fais qu'étaler un peu plus de fusain et agrandir la trace. Je ris un peu plus. Du grand art. « Oh, attends. » Une idée me vient. Une idée idiote, forcément. Avec ce même pouce, j'appuie sur l'autre pommette de la jeune femme et effectue une nouvelle trace sous son second œil. Je lui fais lever le menton, comme pour admirer mon œuvre. « Une vraie guerrière ! » dis-je avec un large sourire amusé. Je lui tends quand même un mouchoir que j'avais prit dans l'idée d'étaler le fusain, mais qui est encore propre, afin qu'elle puisse nettoyer sa joue. Une partie du croquis est terminé ; le dessin au crayon. Je n'ai plus qu'à m'attaquer au fusain. Je trace quelques larges traits noirs en travers du dessin et les estompe avec un autre mouchoir de manière à ce que le fond, très sombre sur les bords du papier se dégrade en s'approchant du visage de la belle, créant ainsi comme un halo autour d'elle. Je repasse sur les traits principaux du visage et utilise mon index pour essuyer, créer un relief sur sa pomette, donner de la texture à sa bouche. Les cheveux restent très brouillons, sans le moindre détail, comme fondus dans l'arrière plan. Ils ne sont pas le sujet important. Ah, et ces fichus yeux. J'attends que Joanne ait terminé d'essuyer son visage avant de délicatement prendre son menton et faire tourner sa tête afin qu'elle me regarde droit dans les yeux. Deux traits de fusain et trois coups de doigts plus tard, ils apparaissent. Terminé. Ainsi, le visage de Joanne sur le papier ressemble à une vision fantômatique, quasi angélique, légèrement floue, comme un mirage, gardant quelques détails très travaillés à certains endroits pour l'encrer dans le réel. Rapidement, je pose le carnet sur le côté, prends le visage de Joanne entre mes mains -la revoilà couverte de traces noires- et colle un baiser sur ses lèvres en la basculant en arrière sur le canapé. « Pardon. Cette paire d'yeux là me fait beaucoup trop d'effet. » dis-je avec un sourire. « Tu es magnifique. » j'ajoute avant de l'embrasser à nouveau

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Message(#)joamie + this is london, baby - Page 5 EmptyDim 17 Mai 2015 - 11:38

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Joanne ne pensait pas que ne pas donner une réponse ou un choix tranché était une forme d'ouverture d'esprit. C'était peut-être le meilleur moyen que Jamie avait trouvé pour fermer le sujet. En parler davantage aurait certainement mis la jeune femme mal à l'aise, elle savait que cela faisait partie de ses nombreux défauts. Après ses paroles, il se recentra sur son dessin. Il était concentré, attentif au détail. Ses gestes étaient rapides, et elle ne doutait par de leur précision. Joanne restait silencieuse pendant un moment, ne voulant pas le perturber. Lorsqu'elle dit qu'elle aimerait le voir dessiner, Jamie était plus que surpris. La jeune femme elle-même haussée les sourcils, étonnée qu'il était une telle réaction. Il pensait qu'elle s'en lasserait vite. "Rien que de te voir dessiner maintenant, même en sachant que je suis ton modèle, me plaît. Il en faudrait beaucoup pour m'en lasser." Elle avait un sourire léger, et le regarder dans les yeux. "Mon job, ce n'est pas d'avoir un talent, c'est d'admirer et d'étudier celui des autres." Joanne ne savait pas dessiner, ni sculpter. Elle avait quelques notions de piano, mais elle avait arrêté assez tôt. Elle s'était essayée à plusieurs types de danse, pour finalement trouver son bonheur dans les danses de couple. Ce n'était pas non plus une experte, mais elle aimait savoir ce qu'elle devait faire avec ses pieds le cas échéant. Quand il commença à parler de se son cou, Joanne y porta ses mains, spontanément. Il était d'abord sur le ton de la plaisanterie. Ses yeux se baissaient, embarrassés. La bel homme ne tarda pas à se rattraper, en commençant une phrase qu'il ne terminera jamais. Joanne le regardait avec interrogation, tout de même curieuse de savoir ce qu'il en pensait. Une fois de plus, il clôtura la conversation en ne terminant pas sa phrase. Ca devait être gênant à dire. Bien qu'un peu frustrée, Joanne trouvait se comportement très attendrissant. Il se cacha derrière ses feuilles, à se focaliser à nouveau sur son oeuvre. Joanne voulait à la fois voir et ne pas voir ce qu'il avait fait. Elle avait un peu peur du résultat.

Il prolongea le baiser qu'elle lui avait donné en posant l'une de ses mains noircies par le fuseau sur sa joue. Sur le moment, elle s'en fichait. Joanne ne s'en était rendue qu'au moment où Jamie laissa échapper un "oups". Il tentait d'effacer la trace noire de sa joue, mais elle devina au regard de l'artiste que ce n'était pas le résultat espéré. Elle souriait. Histoire d'égaliser sa nouvelle oeuvre d'art, il fit exactement la même chose de l'autre côté, cela faisait rire Joanne. Il lui donna un mouchoir afin de faire partir ces quelques traces. A peine eut-elle terminer que quelques doigts de Jamie se posèrent sous son menton afin qu'elle tourne sa tête pour le regarder. Elle clignait à peine des yeux. Quelques minutes plus tard, il semblait avoir terminé. Joanne ne disait rien, laissant un temps de silence. Soudain, il posa son croquis à côté de lui avant de jeter son dévolu sur elle. L'élan la fit basculer en arrière, se retrouvant ainsi allongée sur le canapé. Il l'embrassait tendrement, avant que ses quelques mots ne la fasse rougir. Joanne cacha un moment son visage avec ses deux afin de dissimuler sa gêne. Lorsqu'elle les retira, Jamie l'embrassa à nouveau. La jeune femme regarda ensuite ses mains, quelques traces noires s'étaient transférée de son visage jusqu'à ses paumes, au moment du contact.  Ses bras entourèrent le cou de Jamie, elle lui chuchota ensuite, d'un air malicieux. "Tu veux laisser ta marque sur moi, c'est ça ?" Joanne l'attira vers elle à l'aide de ses bras, pour déposer ses lèvres sur les siennes, et lui offrir un baiser langoureux. "Si ça te fait beaucoup trop d'effet, faut-il que j'arrête de regarder ? D'arrêter d'admirer ces yeux verts et ce sourire plus que charmeur ? La façon dont tu me regardes, ou quand tu te mordilles la lèvre quand tu es gêné ?" Ses yeux pétillaient, et elle se mordait la lèvre à son tour. "Je suis désolée, je crois que ce sont des choses dont je ne peux absolument plus me passer."
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Message(#)joamie + this is london, baby - Page 5 EmptyDim 17 Mai 2015 - 13:12

Le dessin terminé, après avoir terminé ces yeux en quelques secondes, j’embrasse une Joanne prise par surprise. Je ris, amusé par ses mimiques, la manière dont elle se cache le visage, gênée et flattée à la fois. Un sourire, sûrement très niais, ne veut pas quitter mes lèvres –quand elles ne se collent pas à celles de la jeune femme. Je remarque ces sensations qui me traversent, inconnues jusqu’à présent, et qui me semblent déjà familières, douces, agréables. Je suis léger, le cœur joyeux. Malgré la pluie, tout me semble lumineux. Parfait. Je suis, sans aucun doute possible, heureux à côté de la belle, là, à admirer son visage tâché par le fusain comme si elle venait de sortir du papier, à rire doucement à tout ce qu’elle dit. Avec ces quelques traces, comme elle dit, je laisse ma marque sur elle. « Exactement. » dis-je, toujours souriant avant qu’elle ne m’embrasse à son tour. J’adore savoir ses bras autour de mon cou, la manière si douce qu’elle a de m’attirer sans que je puisse résister. Tout en elle me fait fondre. Pas seulement sa petite taille, ses cheveux blonds, ses grands yeux bleus au-dessus d’un magnifique sourire, tout ce qui fait d’elle le parfait petit ange. Mais tout ce qui émane d’elle et qui m’inspire depuis que nous nous connaissons, qui a tout déclenché dans l’infirmerie du poste de police, puis dans le musée de Brisbane. Elle est profondément douce, gentille. Trop gentille, rectifierait-elle si elle m’entendait penser. Trop douce. Elle ne le sera jamais trop pour moi. Même si le contraste est encore plus flagrant lorsque je perds mes moyens, j’ai sûrement besoin d’une personne comme elle. Plaisantant avec Joanne, je lui avoue que son regard bleu a un effet terrible pour moi. Elle n’hésite pas à me retourner mes flatteries. Comment ça je me mordille la lèvre quand je suis gêné ? Oh, oui. En effet, je le fais en ce moment même. Gêné, je souris, mais je prends aussi un air quelque peu suffisant. « Je m’en voudrais de t’arracher ça alors. Admire donc. » dis-je en relevant le menton, fier. Le visage légèrement tourné, mon regard se pose sur le carnet abandonné à l’autre bout du canapé. Je me redresse, tends le bras et parviens à l’attraper du bout des doigts. Le dessin caché contre moi, mes yeux joueurs reviennent sur Joanne. Je suppose qu’elle doit être à la fois curieuse et craintive à l’idée de voir son visage sur le papier. Qui sait si je l’ai complètement massacrée. Non, bien sûr. J’ai passé trop d’heures à reproduire des sculptures et des portraits pour passer complètement à côté des bonnes proportions d’une personne. L’essence, c’est autre chose. On peut réussir un portrait stupéfiant, et se retrouver parfaitement incapable de rendre de manière fidèle ce qui anime le regard de cette personne. A mes yeux, Joanne est comme le tracé qu’elle m’a inspiré. Encore mystérieuse sur de nombreux points, elle semble menacée par un monde sombre, difficile, sans pour autant se laisser happer par celui-ci. Ses grands yeux brillent dans cette obscurité. « Tu veux voir le résultat ? » je demande finalement. Je lui tends le carnet, avant de le reprendre aussitôt avant qu’elle ne puisse avoir un aperçu de la chose. « Ou je devrais peut-être te faire patienter jusqu’à ce que j’ai peint ça. » j’ajoute pour l’embêter. Je ne sais pas s’il lui plaira. Avec ce noir profond et le blanc du papier, le portrait semble très sombre, peut-être triste sans le vouloir. Mais en couleur –et je sais déjà exactement comment- il prendra une autre dimension.
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Message(#)joamie + this is london, baby - Page 5 EmptyDim 17 Mai 2015 - 14:37

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Joanne se demandait s'il était un peu possessif, lorsqu'elle lui demanda s'il voulait poser sa marque sur elle. La question se prêtait bien à la situation et à leur petit jeu. Mais derrière ça soulevait quelques interrogations. Il lui avait déjà dit qu'il était à elle plusieurs fois, elle ne savait pas jusqu'où il pouvait aller pour confirmer cette phrase. Il avait bien été tenté de l'enfermer dans l'appartement afin de s'assurer qu'elle ne sorte pas, cela avait provoqué l'effet contraire. En contrepartie, elle se sentait en sécurité près de lui, bien qu'elle connaisse son penchant excessivement sanguin. Joanne ne savait pas si elle était tout aussi excessive. La jeune femme n'avait jamais vraiment eu de crises de jalousie ou de sentiments de ce genre quand elle était encore mariée à Lew. Jamie se mordillait à nouveau la lèvre, elle ne put s'empêcher de se laisser rire un peu en le voyant éxecuter ce qu'elle venait tout juste de lui dire. Il prit ensuite un air prétentieux, pour plaisanter, la laissant le regarder. Elle lui déposa un baiser au niveau du cou. Il se redressa, puis Joanne fit de même et en profita pour s'essuyer le visage des traces de fusain. Vu les quantités de noir qui se trouvaient sur le bout de papier, elle était certainement parvenue à tout enlever. L'artiste lui tendit le carnet, demandant si elle voulait voir le résultat, puis revint vite sur sa décision. Joanne grimaça un petit peu. Elle se gratta la tête, embarrassée. "Je ne sais pas si je veux vraiment voir le résultat." La jeune femme ne doutait pas du talent de Jamie, c'était plutôt le fait de se voir elle sur un dessin. Elle était un peu mal à l'aise. "Je ne suis pas sûre de vouloir me voir." A travers tes yeux. C'était ce qu'elle aurait du rajouter, mais elle préférait s'abstenir. Jamie avait bien dit plus tôt qu'il ne pensait pas mériter la méfiance qu'elle portait envers lui. Ces mots s'était gravés dans sa tête, et elle ne voulait pas semer le doute et créer de nouvelles tensions alors qu'ils passaient un si bon moment ensemble. D'un large sourire, elle ajouta. "Un autre jour, peut-être." Elle s'attendait à ce que Jamie lui force plus ou moins la main à un moment donné pour qu'elle voit le résultat.

Elle se rapprocha de lui, glissant une main dans les cheveux de Jamie, l'autre s'agrippant sur son polo. Sa bouche allait à la rencontre de la sienne, pour l'embrasser langoureusement. La belle blonde se mit à rire, après ce qu'elle venait de penser. Restant toujours près de son visage, elle lui chuchota. "Je ne pense pas que j'aurai accepté si tu m'avais demandée de reproduire cette fameuse scène de dessin de Titanic." Il était normal qu'en voyant leur couple, on pouvait facilement les comparer aux deux héros du film. Mais c'était beaucoup plus cocasse dans la mesure où Joanne demeurait une personne très discrète et pudique, elle ne se serait jamais dévêtue de la sorte. Il y avait énormément de travail à faire là-dessus, Joanne en avait conscience mais elle n'y arrivait pas. La peur du jugement et des critiques était constamment là, elle ne s'acceptait pas vraiment. Elle l'embrassa à nouveau, en resserrant timidement son étreinte. Soudain, la sonnette de la porte retentit. Surprise, la belle blonde regardait en direction de la porte d'entrée. N'auraient-ils donc jamais une journée tranquille. Elle voyait Jamie soupirer et lever les yeux au ciel. La sonnette se manifesta une seconde fois. Elle lui caressa la joue tendrement et lui dit d'une voix douce. "Reste là, j'y vais." Elle se levait du canapé et se dirigea vers la porte d'entrée d'un pas hâtif. Plus vite elle s'en occupait, plus vite ils seraient à nouveau dans leur bulle. Le désenchantement fut immédiat lorsque qu'elle découvrit le perturbateur. Son corps se pétrifia, alors que son interlocuteur semblait particulièrement fier de sa trouvaille. "Que faites-vous là ?" demanda-t-elle, le plus calmement possible. Elle essayait de cacher au mieux sa panique, espérant qu'elle soit en mesure de régler ce contretemps toute seule. "Je voulais vous prévenir que l'on pouvait avoir de nombreuses séquelles à cause des bombes au poivre, surtout quand ça entre en contact avec les yeux. Heureusement pour vous, vous ne savez pas bien viser." Elle tombait des nues. "Et je me suis dit qu'une femme qui porte un bracelet Bulgari ne se trouvait pas dans les quartiers pauvres de Londres. Et une si belle Australienne qui se trouve dans le coin, ce n'est pas ce qu'il y a de plus courant. Votre accent est à ravir. Après, il n'était pas trop difficile de faire des liens et de comprendre ce qu'il se passe." Ce fameux Paul semblait plus que satisfait de mettre Joanne mal à l'aise. Son coeur battait à mille à l'heure et sa bouche devenait sèche. A voix basse, il ajouta."Et quand on apprend que Jamie Keynes fait son comeback après tant d'années, ça a fait tilt." Il devait avoir de très bons contacts. "Je connaissais son frère, Oliver. C'était un véritable junky. Il était-" "Je refuse que vous parliez de lui de cette manière." Elle lui avait coupé la parole, très déterminée. Même si elle ne l'avait jamais connu, Joanne avait eu beaucoup d'affection pour Oliver, à travers Jamie. Elle aurait adoré le connaître, et savoir qu'on ne le respecte pas en le traitant avec des noms infâmes la touchait beaucoup. "Maintenant, Mr. Matthews, je voudrais que vous vous éloigniez de ce quartier et que vous nous laissiez tranquilles." dit-elle fermement en fermant la porte. Mais il la bloqua avec sa main et son pied -Joanne n'avait pas beaucoup de force après tout. Au même moment, elle remarqua que Jamie s'était rapproché pour voir ce qu'il se passait, elle ne savait pas depuis combien de temps il se trouvait là.

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Message(#)joamie + this is london, baby - Page 5 EmptyDim 17 Mai 2015 - 15:47

Puisque Joanne ne souhaite pas voir le croquis, je repose le carnet sur la table basse du salon. Non, je ne suis pas vexé, je m’en fiche, et mon sourire, toujours présent, montre bien que cela m’importe peu. Je comprends, à vrai dire. Cela fait partie de la grande pudeur de la jeune femme. C’est dommage, c’est sûr, mais la forcer ne servirait à rien d’autre que la mettre mal à l’aise. Alors je n’insiste pas. J’ai toujours hâte de pouvoir refaire ce dessin sur une toile. Je pense que je prendrais beaucoup de plaisir à la peindre. Bien sûr, je ne le lui dit pas. Elle est déjà nerveuse à l’idée de savoir qu’elle finira peut-être accrochée sur un mur, alors autant ne pas rentrer dans le détail de la composition de la future œuvre. La belle fait remarquer qu’elle n’aurait jamais accepté de poser nue. Un rire m’échappe dans un souffle. Comme beaucoup de personnes allergiques aux films à l’eau de rose, Titanic est dans le top trois des plus grandes tortures qu’on puisse m’infliger. Attachez-moi devant ce film, et j’avouerai tout ce que vous voudrez pour que vous arrêtiez le film. Vraiment. La scène qu’elle évoque avait traversé mon esprit, c’est ce qui me fait rire. « Je sais. C’est bien dommage. » dis-je tout bas. Je trouve ça étrange d’être à la fois capable de faire l’amour avec quelqu’un mais de ne pas accepter son regard sur son corps nu. L’acte en soi est déjà tellement plus intime qu’un simple coup d’œil. Pourtant, Joanne n’accepte jamais d’être vue dénudée. Elle est si belle, son corps ne me semble pas affublé du moindre défaut important, c’est vraiment dommage. Je ne peux pas la forcer à quoi que ce soit, néanmoins j’espère qu’elle prendra assez confiance en elle et en moi pour laisser tomber cette barrière là un jour.
Je crois que la fatalité veut qu’il nous soit impossible de passer un moment tranquille, « normal », tous les deux. On sonne à la porte, encore. Je soupire. Pitié, pas encore Edward, j’ai assez donné. Personne d’autre, si ce n’est ma mère, ne sait que je suis dans cet appartement pour le reste de la semaine. J’ai pris soin de ne jamais divulguer cette information, histoire d’éviter ce genre de visites intempestives. Avant que je puisse faire quoi que ce soit, Joanne se lève et se dirige vers la porte. « Nom de D… Non, attends, si c’était… » Trop tard, elle n’écoute pas et ouvre la porte. Doucement, je me lève du canapé. A distance du hall, je reste assez loin pour ne pas être vu, mais pouvoir apercevoir le visiteur. Ce n’est pas mon père. Ce n’est pas quelqu’un que je connais tout court. Mais Joanne, elle, semble savoir de qui il s’agit. Comment ça ? Elle n’est jamais venue à Londres, elle ne peut pas connaître qui que ce soit ici. A quelques pas de distance, j’essaye d’écouter ce qu’il se dit, aussi basses soient leurs voix. Je comprends enfin qu’il s’agit de l’homme à l’origine de la mésaventure de Joanne, la nuit dernière. Il a osé la suivre ? La flamme revient, brûle doucement mes tempes alors que mon cœur s’accélère. Qu’est-ce que c’est que ce malade. Un pas après l’autre, silencieux, je m’approche de plus en plus. Il sait non seulement qui je suis, mais aussi où je vis, et le fait que je sois à Londres. Il connaissait même Oliver. J’ai un peu plus chaud. Je suis reconnaissant à Joanne de refuser de l’écouter et de tout faire pour se défaire de l’intrus, mais il ne se laisse pas faire. Qui d’aussi déterminé que ce type pourrait avoir peur de ce petit bout de femme ? J’arrive enfin à ses côtés et pose une main sur son épaule. Sans un mot, je lui fais faire un pas en arrière. Mes doigts se ferment sur la poignée de la porte et sont bien la seule chose qui trahissent mon agacement mais que l’homme ne peut pas voir. En face de lui, il a simplement un Jamie encore calme et patient, avec un air un peu naïf même. « Ecoutez, je ne tiens pas à renouer le contact avec les anciennes fréquentations d’Oliver. Et je pense que votre message pour Joanne est passé. Alors partez, avant que j’appelle la police. » dis-je sans émotion dans la voix. L’homme sourit un peu plus, je sens qu’il s’empêche de rire. Son air satisfait me tape sur les nerfs. Je serre les dents pour m’empêcher d’hausser le ton. « Vous n’appellerez pas la police, ça ferait trop de grabuge. » rétorque-t-il en faisant quasiment un pas dans l’appartement. S’il y a une chose que les journalistes suivent à la trace, ce sont les voitures de police. Les appeler serait en rameuter ici, et l’homme est assez intelligent pour savoir que je préférerais éviter ça. Je me vois attraper un couteau pour agrandir un peu plus le sale sourire qui étire les lèvres de cet abruti pour qu’il atteigne littéralement ses oreilles. Je me vois l’étrangler, ouvrir une fenêtre et le jeter sur la voie. Je pense au fait qu’il ait osé implanter des idées empoisonnées dans l’esprit de Joanne, lui faire des avances, ne serait-ce que lui attraper le bras, et puis, là, venir jusqu’à chez moi pour la harceler et me narguer. Alors que toutes les manières possibles de torturer un homme me traversent l’esprit, je demande ; « … Vous avez une carte de presse ? » Après tout, pour être aussi bien informé, il peut faire partie de je ne sais quel média. « Je ne suis pas journaliste. » Un grand sourire s’affiche sur mon visage. « Oh, tant mieux. » D’un geste sec, je lui ferme littéralement la porte dessus. Son crâne frappe le cadre de l’entrée sur lequel son dos s’écrase alors que son nez rencontre le battant. Sonné, mais encore en excellent état, il fait quelques pas en arrière, dans le couloir de l’immeuble, les mains portées sur son nez très certainement cassé. Je sors de l’appartement pour attraper son col. Contrairement à mes habituelles crises de colère, le feu ne m’empêche pas d’afficher un très grand calme. « Si tu penses que le junky était le pire des deux, tu te fourres le doigt dans l’œil. Maintenant, dégage. » je dis à son oreille.
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Message(#)joamie + this is london, baby - Page 5 EmptyDim 17 Mai 2015 - 20:09

this is london, baby
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Il la fit reculer d'un pas en la tenant par son épaule, décidé de s'occuper de la situation. Joanne le regardait attentivement, elle avait maintenant une idée de quoi elle pouvait s'attendre avec lui. La main de Jamie serrait plus que fermement la poignée de la porte d'entrée. Elle sentait que sa colère montait peu à peu en lui, mais il restait d'un calme impressionnant. La jeune femme croisait les bras, attendant de voir comment tout ceci évoluait. Cet homme était un fou à lier. La situation dégénérait subitement, après que l'inconnu lui ait confirmé qu'il n'était pas journaliste. Joanne sursauta en le voyant se prendre une porte en pleine tronche, elle plaça sa main devant la bouche, les yeux ronds. Il avait commencé à saigner du nez et avait reculé de quelques pas. Jamie ne tarda pas à le rejoindre pour le saisir par le col et lui glisser une menace dans l'oreille. Elle ne l'entendait pas, mais le gars n'avait plus l'air aussi amusé que quelques secondes plus tôt. Avançant de deux pas, elle ajouta d'une voix calme. "Mais moi je peux porter plainte. Je ne suis qu'une petite touriste australienne, après tout." Elle s'approcha de Jamie pour prendre doucement sa main. Lui le fixait toujours. "Viens, Jamie. Il n'en vaut pas la peine." Et elle l'attira doucement vers l'appartement et de fermer la porte derrière eux. Joanne restait délicate dans ses gestes. On entendait l'agresseur râler et gémir, venant même donner un coup de pied à la porte d'entrée, de rage. Cette dernière étant bien solide, c'était comme s'il ne s'était rien passé. Il partait en ronchonnant dix minutes plus tard. Joanne était restée près de la porte, à écouter ses pas s'éloigner.

Ensuite, toute son attention restait sur Jamie. Ce n'était pas la peine de s'excuser, ça ne servait à rien de toute façon. La jeune femme se rapprocha de lui, posa un moment les mains sur son torse et l'observa, droit dans les yeux, silencieuse. "Je t'aime." dit-elle à voix basse. Elle caressa sa joue pendant qu'elle se mettait sur la pointe des pieds. Elle ecadrait son visage et colla son front contre le sien. "Je ne voulais pas nous attirer des ennuis." Fermant ses yeux, elle l'enlaçait. Cette fois-ci, c'était sa faute si leur journée de tranquillité ait été interrompue. Joanne ne bougeait pas d'un pendant de longues minutes, essayant de le serrer toujours un peu plus fort. Elle lâcha ensuite son étreinte, et l'emmena se réinstaller sur le canapé. Elle ne voulait pas se laisser abattre par cette intervention incongrue, reprendre là où ils en étaient. Intérieurement, elle était encore un peu secouée par les récents événements mais elle ne voulait pas le montrer. "Où en étais-je ?" demanda-t-elle avec un sourire un petit peu malicieux. Et ses lèvres se collaient à nouveau aux siennes. Elle espérait qu'il ne soit pas trop en colère, que la tension qui avait pu grimper en lui s'apaisait doucement. Le temps avait passé à une vive allure. Entre les discussions, le dessin de Jamie, l'imprévu, l'après-midi était déjà bien avancé. Elle savait qu'il aimait Oliver plus que tout, que la séparation comme les adieux étaient des moments très difficiles pour lui. Depuis sa disparition, il vivait pour son frère. Ce n'était qu'il y a quelques jours de ça que Jamie avait trouvé la force de lui dire au revoir, d'avancer sans lui, de s'envoler de ses propres ailes. Et l'autre revenait en traitant Oliver de junky, elle trouvait ça inadmissible. Elle espérait qu'il ne l'ai pas trop pris pour lui et qu'il garde les meilleurs souvenirs d'Oliver. "Je peux commencer à préparer la pâte à gaufres si tu veux." dit-elle d'un sourire, histoire de penser à autre chose. "Il faut la laisser reposer, le temps qu'on lézarde encore un peu." Ses doigts se portaient à nouveau sur son visage, elle ne pouvait se passer d'avoir un contact direct avec lui. "Et demain, on retourne au musée, on y passera le temps qu'on voudra. Et vendredi, j'adorerai qu'on se promène comme on le sent, ne pas avoir d'idée particulière en tête, à manger dans le premier restaurant qui nous inspire pour midi, et le soir, aller dans celui que tu préfères par dessus-tout." Repenser au programme du reste de la semaine l'enthousiasmait beaucoup. "Et samedi..." Ils savaient tous deux ce qu'il se passait. Joanne en était franchement partagée.
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Message(#)joamie + this is london, baby - Page 5 EmptyDim 17 Mai 2015 - 21:27

Après ma réaction face à Matthews, je pensais devoir subir une avalanche de réprimandes. On ne résous pas tout par la violence, Jamie, c'est mal. Et puis, apprends à te contrôler un peu. En attente d'une nouvelle crise avec Joanne, pas vraiment fier de ne pas avoir réussi à gérer la situation sans partir en vrille, j'ai fait quelques pas dans le couloir, bras croisés, renfermé, le regard sur le sol. J'attends n'importe quelle phrase que j'aurais pu mériter. Mais rien. L'homme parti, la jeune femme s'approche de moi aussi douce qu'à son habitude. Surpris, mes bras deviennent ballants de part et d'autre de mon corps. Je crois que toute mon incompréhension face à son attitude transparaît dans mon regard. Déstabilisé, mais pas moins soulagé, je pose mes mains sur les siennes, sur mon visage, et ferme les yeux, déjà complètement calmé. « Ce n'est pas ta faute, ce type est malade. » je réponds aux excuses de la belle. Mes bras viennent finalement l'enlacer toute entière, et mon visage se réfugier au creux de son cou quelques secondes. Je passe une main sur ses cheveux. Sa présence me réconforte. J'avoue être secoué. Pas par ce taré, pas même par cette porte écrasée sur son visage, mais par son évocation d'Oliver. Il me rappelle tout ce pourquoi j'ai accepté d'être complètement à côté de moi-même pendant toutes ces années. Pour que le monde oublie ses travers, qu'on ne songe plus à lui comme le jeune garçon perdu entre la drogue et alcool qu'il était. C'était mon grand frère, celui qui avait veillé sur moi, puis moi sur lui, même si ça n'a jamais suffi. A cet instant, je ressens un profond échec. C'est utopique de penser qu'on peut effacer une réalité à travers ses actes. Oliver a été ce qu'il a été. Me forçant à sourire d'une manière aussi naturelle que possible, je tente, comme Joanne, de tirer un trait sur ce court incident. Je prolonge son baiser et la serre un peu plus dans mes bras avant qu'elle ne m'entraîne jusqu'au salon. Je m'assied volontiers dans le canapé. Un peu entre ici et le cimetière, j'écoute Joanne d'une unique oreille attentive. Les gaufres. Mon sourire se fait un peu plus sincère. « Tu as besoin d'aide pour les faire ? » je demande, histoire de faire quelque chose de mes dix doigts. Me rendre utile. Un peu plus chez les vivants, je laisse Joanne exposer le programme de ses envies pour les jours qui nous restent. Je n'ai rien à discuter là-dessus, tout me convient parfaitement. Je prends ses mains dans les miennes et réponds ; « Et bien, je vois que tu as tout prévu. » Enoncée de la sorte, la semaine semble encore plus courte que ce qu'elle est. Nous sommes déjà mercredi, et l'avion décolle samedi dans l'après-midi. En réalité, nous n'avons plus que deux jours pour profiter de Londres. Joanne semble triste à l'idée de repartir. « Ne fais pas cette tête. Tu seras soulagée de rentrer chez toi, tu verras. » Loin de tout ça. Elle aura eu la chance -ou pas- de voir de plutôt près ce qui m'a servi de lot quotidien pendant mes années anglaises. Chaque journée avait son lot d'imprévus souvent désagréables, sans oublier la présence continuelle d'un paternel manipulateur, et pourtant, l'obligation de faire bonne figure. Ah, j'y pense. « Il faudra que je passe rapidement chez mes parents samedi, avant d'aller à l'aéroport. J'ai promis à ma mère de lui dire au revoir. » Et Joanne sait à quel point je tiens à être fidèle à toutes mes promesses. Ne pas tenir parole peut me rendre vraiment malade. Ce détour ne prendra que deux minutes, elle pourra m'attendre dans la voiture en attendant. Ceci dit, je me lève et incite Joanne à faire de même afin d'aller dans la cuisine et faire ces fameuses gaufres. J'ouvre quelques placards histoire de trouver tout ce dont elle pourrait avoir besoin -mais je ne m'y connais pas vraiment en gaufres, alors je sors un peu de tout. Un peu ailleurs, je confonds le sac de farine avec le sac de sel. Miam. « C'était un junky, tu sais. » dis-je pour enfin faire sortir cette pensée de ma tête. Je le lui avait déjà dit, à la plage. « Il avait de sales fréquentations, parce qu'il pensait qu'il n'y avait que ces cons pour l'accepter comme il était. Il voulait être vu comme quelqu'un de normal par dessus tout, et pas comme le gosse d'un bon gros riche qui se tapait toute l'Angleterre sous les yeux de notre mère. Il buvait beaucoup trop pour son âge aussi. Entre autres volontés de s'autodétruire. » Je revois très clairement l'intérieur de ses coudes bouffés par les aiguilles. Il n'y avait plus un centimètre carré de peau qu'il puisse encore piquer. Qu'à cela ne tienne, il restait les pieds. Un frisson me traverse. « Il faut croire qu'il nous manque à tous une case dans cette famille. » j'ajoute avec un sourire triste. Mon père est un sociopathe, ma mère l'aime pour cette raison, mon frère était camé et allez savoir si je ne serais pas capable de tuer le premier venu sur un coup de tête. Belle brochette de tarés. L'avantage, c'est qu'il n'y a que moi pour assurer la pérennité de ce sang malade. Et que cela est nullement dans mes intentions. « Excuse-moi, je reviens tout de suite. » dis-je en m'éclipsant. Je monte les escaliers deux à deux et vais dans la salle de bains de ma chambre histoire d'être seul une minute. Respirer, me reprendre, dégager ces pensées. Mes yeux venaient d'affirmer leur envie de décharger l'émotion par une ou deux larmes, mais je les ravale. Je passe ensuite un coup d'eau sur mon visage. La minute écoulée, je retourne en bas. Sans réfléchir, dans la cuisine, j'attrape Joanne par la taille, l'embrasse et la serre fort dans mes bras. « Je t'aime. » dis-je tout bas, à son oreille. Je la lâche assez rapidement et lui adresse un sourire, l'air de dire que tout va bien, afin de la rassurer. Je retourne fourrer ma tête dans les placards et sort encore deux ou trois ustensiles dont elle pourrait avoir besoin. « Je crois que tout est là. »
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Message(#)joamie + this is london, baby - Page 5 EmptyDim 17 Mai 2015 - 22:52

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Jamie semblait dérouté face à la réaction de Joanne. Cette dernière s'était dit que c'était inutile d'être fâchée contre lui, de lui crier dessus, de lui en vouloir. D'une part, elle serait incapable de faire ces choses là, et d'une autre, ça n'avançait rien, si ce n'était que pour le faire culpabiliser et l'énerver davantage. Tout aurait pu terminer de manière beaucoup plus atroce. Rien que le fait que Jamie avait gardé une voix posée, sans prendre en compte les violences physiques, était pour elle une preuve qu'il était en mesure de surpasser ce défaut. Il logeait sa tête dans son cou -une pratique qu'il devait certainement beaucoup aimer-, Joanne lui caressait doucement le dos. Elle avait remarqué que le fait d'avoir mentionné Oliver l'avait touché. Elle ne voulait pas insister là-dessus. S'il voulait parler de lui, il viendrait vers elle. N'importe quand, n'importe où, elle serait toujours là pour lui. Après s'être installés, Jamie suggéra son aide. Il n'était pas vraiment là, il devait avoir la tête un peu ailleurs. "Il n'y a rien de sorcier à faire, mais bien sûr. Je te montrerai comment les faire." dit-elle, passant une main au niveau de la nuque de Jamie. Il semblait satisfait du programme de leurs derniers jours. "Je serai peut-être contente de retrouver mon chez-moi, mais..." Elle baissa les yeux tout en haussant les épaules. "... mais nous. Nous deux. Enfin, je veux dire... on se verra beaucoup moins. Comme avant." C'était ça qui l'attristait. Chacun avait leur emploi du temps, Jamie était très pris par son travail. Il allait être tout aussi difficile de se voir qu'avant qu'il ne vienne à Londres. La croix et la bannière pour se retrouver et à nouveau ressembler à un couple. S'ils en étaient déjà devenus un. Elle craignait que ce qu'ils avaient pu bâtir avant cette semaine et durant cette semaine-ci ne deviennent qu'un souvenir dès leur retour sur le sol australien. Il dit vouloir passer voir ses parents, du moins sa mère afin de lui dire au revoir. Jamie y tenait beaucoup, il semblait avoir tout de même beaucoup d'affection pour elle, bien qu'il parlait très peu d'elle. "Je viendrai avec toi." dit-elle doucement. Il ne le voulait peut-être pas, mais Joanne ne tenait pas à se sentir obligée à venir. Elle voyait bien le père Keynes jubiler à l'idée de forcer la main de Jamie afin de la faire venir. Alors autant que la décision lui revienne directement. Ils se levèrent, et se dirigèrent vers la cuisine. Il se mit à sortir une foule d'ingrédients, la majorité n'étant même pas nécessaire à la confection de gaufres. Joanne souriait dans un premier temps, mais l'inquiétude qu'elle avait pour lui commençait à l'envahir peu à peu. Elle le regardait faire silencieusement.

Il se mit à parler d'Oliver. Ce qu'il cherchait à devenir, ce qu'il faisait pour l'être. Cette triste procédure l'avait mené au point de non-retour. C'était le seul moyen qu'il avait trouvé pour se libérer de toute cette pression. Il se rabaissa par la suite, ne se sentant pas mieux que le reste de sa famille. "Jamie..." dit-elle en s'approchant de lui. Alors qu'elle comptait poser sa main sur son bras, il s'excusa et s'absenta pendant un temps, se rendant à l'étage. Elle le suivait du regard, soucieuse. Elle espérait qu'il n'aille pas se fracasser contre les murs de sa chambre, à tout briser en mille morceaux et se blesser davantage. Il revint une minute plus tard et vint la prendre dans ses bras pour l'embrasser. Elle sourit, et le regardait avec tendresse, en passant ses doigts au niveau de sa tempe pour les faire glisser jusqu'à son torse. "Je t'aime aussi." lui dit-elle en chuchotant. Il voulait vite passer à autre chose, ne trouvant que les gaufres pour se changer les idées. "Ce n'est pas ta famille qui pose problème, Jamie." Elle se rapprocha de lui, pour le regarder dans les yeux. "C'est le monde dans lequel Oliver et toi avez grandi. Tu me l'avais dit toi-même lors de notre deuxième rencontre. Vous cherchez à cacher ce que vous avez comme sensibilité à travers des faits, des chiffres, ou quelque chose qui ne laissera jamais transparaître une émotion." Elle marqua un petit temps de pause. "Et de ce que j'en vois, ça finit par tous vous ronger. Ton père avec son malin plaisir de manipuler qui bon lui semble. Toi, avec cette colère qui est constamment enfouie en toi et qui n'attend qu'à exploser à la moindre faille. Oliver pensait avoir trouvé un échappatoire à travers la drogue et l'alcool." Ca ne devait pas être facile à entendre pour lui, mais elle se devait de lui dire comment elle voyait les choses, de son univers à elle. "Je pense que tes accès de colère sont aussi dus au fait que tu ne t'es pas senti capable de l'aider comme tu aurais voulu le faire, que tu te reproches beaucoup son départ." Les mots étaient durs à entendre, elle en avait conscience. "Je sais que tu aimes Oliver, je sais que tu l'aimes plus que tout, mon coeur." Ses mains encadraient son visage, ses yeux bleus le regardait avec douceur. "Je ne le connais pas, et je ne le connaitrai jamais, mais j'aurai adoré faire sa connaissance." Toutes ses paroles étaient plus que sincères. Elle esquissa un sourire. "On ira le revoir aussi avant de partir, d'accord ? Je voudrais vraiment aller déposer ces fleurs, lui dire que c'est le printemps, que c'est un renouveau pour tout le monde, mh ?" Joanne l'embrassa. Elle pensait qu'il fallait parler de lui avec le sourire. Joanne ne dit rien pendant un moment, avant de se concentré sur sa préparation. De la farine, des oeufs, du sucre, du lait, de l'eau, du sucre vanillé et de la levure. Il suffisait de mélanger le tout et de laisser reposer une à deux heures, pour garantir leur saveur. En une quart d'heure, c'était fait. Joanne trempa son doigt dans la préparation pour s'assurer que c'était bon mais aussi par pure gourmandise. Elle en mit un peu sur la lèvre inférieure de Jamie, qu'elle embrassa ensuite. "Tu es une personne magnifique et incroyable, mon amour. N'en doute jamais." lui chuchota-t-elle.
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