| wrizzie • love is everything it is cracked up to be |
| | (#)Ven 28 Fév 2020 - 21:44 | |
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| | | | (#)Ven 28 Fév 2020 - 22:06 | |
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| | | | (#)Sam 29 Fév 2020 - 0:09 | |
| Les mots qu’il émet juste après l’amuse grandement, son visage s’appuyant contre la main sur sa joue. « Mmh ? Il faut dire que tu l’as bien cuisiné, celui-là. » Lizzie a le nez qui se plisse alors qu’elle tente de retenir un rire qu’elle finit par lâcher quand même. Elle l’enlace tendrement, pas décidée pour l’instant à quitter son contact. Ils ont peut-être chaud, ils vont peut-être fondre l’un sur l’autre mais tant pis. Elle lui desserre une ribambelle de baisers sur l’épaule, la mâchoire, les joues, le front, le nez. La brune prend son visage entre ses mains pour finir par l’embrasser tendrement sur les lèvres avant de soupirer de satisfaction. « A peine réveillée et tu m’as déjà épuisé. Je sais pas comment je vais faire pour tenir le rythme pendant plusieurs jours. T’as prévu la dose de caféine, j’espère ? » Pour prouver ses dires, Lizzie étire ses bras au-dessus d’elle avant de reposer ses mains sur le dos de Wren et sa tête sur son épaule. « Je suis presque frustrée de pas avoir mon appareil avec moi. Entre toi et Crousti, j’aurai eu de quoi faire. » La jolie brune sourit en imaginant déjà les protestations du suédois face à l’idée de devenir son modèle. Elle a en tout cas photographié ce genre de moments dans sa tête et ce sont les images les plus belles qui soient. Mais celles-là, elles sont privées, elles sont intimes et Lizzie les garde pour elle. La jeune femme lève ses yeux vers le visage de Wren tout en balayant son visage de mèches qui traversent son front. « Ca va ? » Question banale mais question honnête. Juste histoire de s’en assurer. |
| | | | (#)Sam 29 Fév 2020 - 12:22 | |
| Reprendre son souffle, réapprendre à vivre, ce n'était pas une mission aisée pour un Doherty, surtout pas après les carnages amorcées ces derniers temps. Wren s'était encore battu avec Tobias, Freya tombait dans les limbes petit à petit alors que lui, de son côté, tentant plus ou moins vainement de se remettre à flots. Il y avait certainement un problème quelque part: le grand Doherty ne pouvait pas être heureux, ce n'était pas inscrit dans son code génétique sur une longue durée et il allait forcément fauter quelque part sinon, il n'aurait pas été un membre de sa famille. Le brun tâchait de ne pas y penser en retrouvant peu à peu de ses fonctions vitales en portant toujours Lizzie entre ses bras. Il la regardait, sentait les baisers qu'elle déposait ça et là sur son visage, son sourire naissant un peu plus largement sur les traits de son visage parce qu'il était en plénitude totale là et ce n'était pas habituel pour le suédois. Où était sa dose d'héroïne salvatrice? Son briquet pour aller mettre à sac une forêt ou deux? Des doses supplémentaires à aller vendre au plus offrant pour des billets qu'il allait utiliser pour les mauvaises raisons? On parlait tout de même de Wren, celui qui ne faisait jamais rien sans paraître intéressé. Néanmoins, il semblait loin de cette image à l'heure actuelle, sa main caressant la chevelure étincelante de sa belle actrice, l'observant avec cet air espiègle collé aux traits parce qu'ils avaient peut être un peu dérapé vers la fin du petit déjeuner. "C'est vrai. Celui-ci a été préparé avec une bonne dose d'amour, on peut pas le nier." Et de folie surtout qu'il avait initié, ce qui qui était coutumier avec le grand nordique. Il fallait toujours qu'il joue sur des terrains dangereux, à tenter le diable et surtout la petite brune en face de lui, qui s'accrochait encore à lui malgré tout, même si Wren avait bien souvent du mal à en comprendre les raisons après tout le mal qu'il lui avait fait. "Regarde. Il y a une cafetière pleine là déjà, tu penses tenir combien de temps ce rythme avec ça? Sinon, je peux en refaire une ou deux supplémentaires si tu te sens pas d'attaque." Il lui fit un clin d'oeil en déposant un long baiser sur sa joue, sur les traits de sa mâchoire, jusqu'à aller se promener à la commissure de ses lèvres si douces. Ce qu'il pouvait aimer les embrasser, les chérir comme tout le reste du corps de Lizzie, assurément. "C'est Crousti le modèle chez les Doherty." Lui n'était pas du genre à apprécier d'être un modèle photo ou seulement quand on le prenait sans lui demander son avis. Wren était trop discret pour apprécier être sous le feu des projecteurs, ce qui risquait de provoquer quelques étincelles d'ailleurs, et pas d'un genre agréables pour sûr. Il observa Lizzie en continuant de caresser sa joue, la question le désarçonnant quelque peu. "Pourquoi ça n'irait pas? J'ai bien mangé, j'ai fait l'amour avec toi... Qu'est-ce qui pourrait bien me manquer?" Il ne savait pas lui-même, mais peut être que son inconscient avait quelque chose à dire, allez savoir. En tout cas, il s'éloigna de la petite Potter pour un temps, juste pour la regarder et se dire que c'était ce qu'il aimait faire par dessus tout, la sublimer. |
| | | | (#)Sam 29 Fév 2020 - 20:35 | |
| Pouvoir le distraire quelques instants de ses démons, c’est aussi une des missions que Lizzie s’est fixée. Elle ne les oublie pas, elle ne les met pas dans un placard parce qu’ils font partis intégrants de Wren et qu’elle prend le tout sans concession. La jeune femme ne songe pas une seule minute à effacer tout ce qui fait son suédois, même si c’est délicat, même si c’est tortueux, même si ce n’est pas rose. Elle l’a vu dans des états tellement décadents qu’elle juge qu’elle a les épaules assez fortes pour pouvoir supporter tout ça. Et surtout, elle espère que Wren ne lui cachera pas, qui ne voudra pas se mettre encore en tête de vouloir la protéger de lui-même. C’est sûrement ce qu’il tentera de faire mais cette fois, ça ne marchera pas. Les années ont passé, le temps s’est écoulé, une seconde chance leur est offerte. Pour rien au monde Lizzie ne veut la laisser filer.
Autant dire que d’avoir Wren qui emmêle ses mains dans ses cheveux avec cette expression mutine au visage en face d’elle en guise de réveil, Elizabeth est plus que certaine que ce n’est pas maintenant qu’elle partira. Elle ignore à quoi leur relation va bien pouvoir ressembler mais elle est exactement là où elle a besoin d’être à cet instant précis. A rire devant les propos de Wren tout en secouant la tête avec approbation et ajoutant « Il y a eu un excès de passion et une surdose d’amour mais c’est bien ce qu’il fallait pour que ça soit parfait. » Ils l’ont été et ils le sont, Lizzie oubliant momentanément tout ce qui a pu aller de mal entre eux. Juste ce matin, lui laisser son cœur s’apaiser et transpirer d’amour sans crainte, sans frayeur. Wren est justement l’élément distracteur parfait pour ne pas qu’elle réfléchisse. « Ça dépend, tu comptes me faire ce genre de surprises souvent ? » Pas qu’elle s’en plaindrait, pas le moins du monde. Elizabeth ferme ses yeux mi-clos alors que les lèvres charnues de son compagnon flattent les endroits de son visage. Elle aurait été un chat dans une autre vie qu’elle aurait sûrement ronronner face à autant de flatteries.
En parlant de chat, la brune eut un regard amusé sur Wren face à ses propos, ses mains sur ses flancs. Il finit par répondre à sa question tout en s’éloignant d’elle un moment et Lizzie balance ses jambes allègrement dans le vide, ses mains posées sur le rebord du comptoir. « Tu seras ma collection privée rien que pour moi. Faut que j’en profite tant que le monde entier ne connait pas. Parce qu’après, qui sait, on va peut-être vouloir venir te voler à moi. » Il est peut-être encore trop tôt pour aborder le sujet, même juste tourner autour du pot. Lizzie n’a pas même encore commencé le tournage mais elle se voit déjà à réfléchir au ‘+1’ qu’on lui demandera sûrement d’amener s’il le faut. Evidemment qu’elle pensera à Wren. Evidemment qu’il sera celui qu’elle veut avec elle-même dans ces moments-là. Naturellement parce qu’il est celui qu’elle aime, tout simplement. « T'as peut-être pas l'habitude mais c'est comme ça qu'on prend soin de quelqu'un. Il va falloir t'habituer à ce que je le fasse. » Wren est devenu un pôle tellement important, un pilier sur lequel elle s'appuie et dont elle veut qu'il s'appuie en retour. Lizzie penche la tête alors qu’un doux sourire apparait. « Je veux juste savoir si tu vas bien. Si t'es aussi content que moi. Parce que c'est une aventure à deux et que je me soucie de savoir si c'est bien ce que tu veux. Je suis un peu arrivée comme un boulet de canon sans crier garde cette nuit après tout. » Elle ne regrette pas cette partie. Tout comme elle ne regrette pas ce coup de folie, cette décision hâtive et spontanée qui l’a parcouru. C'est sûrement pour cela qu'elle n'a pas hésité ; pour une fois, elle n'a pas réfléchi. Elle a agi tête baissée et Lizzie ne regrette rien. Rien n'est pas aussi satisfaisant ni plus doux que de se réveiller et partager un tel moment d'amour avec celui qui continue à la faire vibrer après tant d'années. La brune passe les mains dans ses cheveux avant de glisser prudemment du comptoir. Elle récupère sa culotte et le sweat qu’elle remet parce qu’elle n’est pas aussi à l’aise que Wren de se balader nue. Même s’il n’y a que son petit-copain pour observer. Puis Lizzie passe ses bras autour de sa taille et sa tête contre son torse, son oreille contre son coeur. « Je suis désolée d’être arrivée si tard. » Cette nuit mais aussi (et surtout) pour toutes ces semaines cumulées en mois qui les ont bousillés chacun à leur façon. Lui avec sa drogue et elle avec ses pilules, cette foutue page qu’elle a encore du mal à tourner mais dont elle essaie de remonter la pente. Dans ses bras, Lizzie a la sensation que rien n’est impossible. Qu’ils réussiront à remettre leurs mondes respectifs en place pour créer le leur. Unique, fort, puissant. L’évidence même.
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| | | | (#)Sam 29 Fév 2020 - 21:00 | |
| Il allait sûrement lui falloir un peu de temps pour s'habituer à cette nouvelle face de son existence. Wren n'avait pas vécu en couple depuis de nombreuses années, trop nombreuses sûrement et les manies avaient tendance à être dangereuses pour les garçons comme lui. Il était bien trop indépendant pour effacer tous ces fichus détails qui pouvaient faire mal, même s'il ferait sûrement une tonne d'efforts pour ne pas faire fuir Lizzie en moins de dix minutes. Doherty avait au moins conscience de ses failles, même s'il ne savait pas franchement comment les faire taire parce qu'il savait qu'il pouvait tout foutre en l'air, qu'il pouvait se mettre à brûler des forêts, des poubelles, un monde tout entier si on le contrariait. Il avait forcément peur que cela atteigne Potter d'une manière ou d'une autre, même s'il n'allait pas le montrer pour le moment. Il voulait juste profiter de la paix qu'ils étaient en train d'établir, ce qui n'était pas plus mal après les mois de lutte acharnée qu'ils venaient de traverser l'un à côté de l'autre, sans jamais s'accepter totalement. Wren avait envie qu'ils apprennent à revivre côte à côte, ils devaient s'apprivoiser de nouveau et le moment qu'ils venaient d'échanger en était un premier pas, plutôt réussi, il fallait l'avouer. Doherty ne put que sourire en entendant la remarque de l'actrice parce qu'il était vrai que le cocktail avait été sacrément explosif cette fois là mais c'était souvent sous entendu quand on côtoyait un type comme lui. La demie mesure n'existait pas et toute notion de contrôle partait aux oubliettes parce qu'il ne savait pas faire ça, Wren, gérer ses pulsions et réfléchir à toutes les conséquences. "Parfait... Si t'aimes ça, oui, bien sûr que je compte là dessus." Il avait une libido hors norme, c'était un fait avéré depuis des années et c'était aussi un des mécanismes qu'il avait souvent utilisés lorsqu'il se sentait mal. Le suédois trouvait le sexe libérateur et c'était quelque chose qui fondait ses relations, d'une manière ou d'une autre, il recherchait cette connexion et lorsqu'il l'avait avec une autre personne, c'était quelque chose qu'il chérissait au delà de toute logique et toute compréhension réelle. Il regardait Lizzie avec un large sourire en s'éloignant quelque peu d'elle, prenant le temps de bien l'observer sous toutes ses coutures parce qu'elle ne restait jamais nue très longtemps, peu importe les plaints d'un Doherty qui ne survivait pas deux minutes avec des fringues sur le dos. "Aucune raison que le monde me connaisse, je reste privé, tu vois." De toute évidence, Doherty n'était pas spécialement prêt à se dévoiler, ayant conscience que cela porterait atteinte à quelqu'un comme Lizzie. Ce serait probablement ce qui leur ferait mal, mais là encore, plus tard, il était question de tout autre chose à cet instant là. Potter se rhabillait puis s'approchait de nouveau de lui. Elle parlait et lui n'avait pas grand chose à dire, comme souvent. Néanmoins, il l'entoura de ses grands bras pour l'enlacer étroitement avec un sourire aux lèvres de la sentir si proche de lui après tout ce qui s'était passé. "Eh, t'en fais pas, c'est parfait. Je suis très bien là et tu sais que j'adore les boulets de canon, moi." Il baissa la tête vers elle en jouant avec une mèche de ses cheveux en bataille, un petit sourire espiègle s'affichant instantanément. "Et moi d'être parti trop tôt." Qu'il lui murmura le plus simplement du monde, douze années trop tard mais ils ne faisaient jamais rien comme tous les autres, alors pourquoi s'en étonner à ce moment précis? |
| | | | (#)Dim 1 Mar 2020 - 10:37 | |
| Pour une fois, Lizzie se dit qu’ils peuvent enfin respirer à l’unisson d’avoir un moment de répit de la part de l’univers. Être dans un joyeux cocon, où les rayons du soleil viennent s’incruster délicatement pour leur offrir cette luminosité tant espérée après des mois à marcher dans le noir. Ses mains se sont agrippées instantanément à Wren parce qu’il n’y a eu finalement que ça, que la présence du suédois qui avait à la fois ce pouvoir de la faire vriller mais aussi de la rendre plus forte. C’est un double sens certain dont la brune elle-même ne comprend pas trop les rouages. Il faut dire qu’elle se fie complètement à son instinct pour savoir comment réagir, espérant qu’elle sache doser ses angoisses, maitriser ses peurs et ne pas l’assommer avec toutes ces choses négatives qui peuvent faire faiblir ce qu’ils essaient se construire. Sa thérapie étant maintenant presque finie, Lizzie a la partie la plus dure à faire ; gérer tout ça en autonomie. Sous le regard tendre de Wren, elle n’a pas l’impression d’être totalement seule dans ce débat. Lui seul connait tous, lui seul a été témoin de tout ce qu’elle a subi. Il a été le premier spectateur, le coupable en étant la victime, le sauveur et le destructeur. Il a été tellement de choses à la fois, en si peu de temps, que c’est presque surprenant qu’elle se sente aussi apaisée d’être près de lui. Sûrement parce que cela signifie que les pendules sont remises à l’heure, les aiguilles sont recalibrées et qu’enfin son monde peut fonctionner dans un ordre presque cohérent. Une nouvelle relation, un nouveau rôle après des années à naviguer en eaux troubles, Lizzie aurait pu plonger dans la fontaine de Jouvence que le goût aurait été le même ; certainement celui d’une résurrection et d’un renouveau d’elle-même. Ne plus faire les mêmes erreurs, retrouver ses racines et surtout sa paix intérieure. Même si elle n’ignore pas que le naturel reviendra forcément au galop ici et là, que la tentation d’une aide médicamenteuse pour l’aider à se contrôler la chatouillera forcément.
Cependant, la seule chose qui la chatouille plutôt agréablement, c’est la promesse de Wren de lui faire ce genre de surprises régulièrement. Elle embrasse son cou dans un baiser léger en guise de réponse avant de caler son nez contre lui. « Et si je prévois des barrières de sécurité autour de moi ? Tu seras bien embêté, j’en suis persuadée. » Lizzie peut toujours tenter le coup. Ne serait-ce que pour le voir se languir un peu d’elle. C’est toujours flatteur de se sentir désirée après tout. Une de ses mains vient glisser sur son torse puis remontant jusqu’à son épaule, en même temps qu’un soupir traverse ses lèvres. « Wren, tu es en train de tenir dans tes bras la raison principale pour que le monde te connaisse. » Même si Elizabeth ne le forcera à rien parce qu’elle n’est pas de ce genre-là. Que ce n’est pas une situation courante que d’être mis sous les feux des projecteurs un moment ou un autre. Que le suédois aime sa discrétion, il aime être tapis dans l’ombre, il apprécie la quiétude. La brune se mord la joue pour ne pas en rajouter parce que ce n’est pas le moment pour ce débat. De toute façon, ils ont encore du temps devant eux avant de devoir y réfléchir. Lizzie compte bien mettre à bon escient les jours de tranquillité qu’ils peuvent (enfin) avoir. Profiter du calme plat de la mer et se laisser bercer par leur étreinte contre lequel Lizzie se prélasse sans équivoque. Elle rit contre son torse face à ses propos qui la rassurent tout de même un peu. « Tant mieux alors. Tu m’as dit qu’on allait pouvoir rester des jours enfermés alors je compte pas partir. » La brune finit par lever son minois vers celui de Wren, sa main venant se loger contre sa joue, son pouce caressant la fine cicatrice s’y trouvant. « On a fini par se retrouver quelque part au milieu. » Ils ont été trop jeunes puis ils ont été trop stupides. Ou trop brisés. L’un dans l’autre, Lizzie a l’opportunité de nouveau de pouvoir prendre les lippes de Wren contre les siennes, ce qu’elle fait sans équivoque en se serrant un peu plus contre lui. « Un boulet de canon qui a explosé rien que pour toi… L’image est tellement poétique. » Elizabeth secoue la tête en riant légèrement avant de se détacher de lui pour prendre son assiette. « Maintenant, arrête de me distraire, Doherty, et laisse-moi limiter le gâchis alimentaire, d’accord ? » Qu’elle dit, le visage amusé par ses propres mots alors qu’elle se met à picorer dans son assiette tout en se dirigeant vers la cafetière après avoir trifouiller dans le placard pour sortir une tasse. Comme s’il est le seul à blâmer dans l’affaire, la blague.
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| | | | (#)Dim 8 Mar 2020 - 20:19 | |
| Les jours à venir seraient beaucoup plus sereins que tout ce qu'ils avaient vécu depuis douze longues années et Wren aurait sûrement du mal à se dire que c'était sa toute nouvelle réalité. Il devrait probablement se pincer une à deux fois par heure juste pour être sûr qu'il ne rêvait pas Lizzie Potter après tout ce temps, tous ces drames et ces sentiments néfastes entre eux. Il la tenait dans ses bras là, alors il n'avait même pas besoin de se convaincre: il sentait au contraire sa chaleur tout contre son torse, sa respiration plus calme au moment où Wren capta son regard parce qu'il savait que leur for intérieur était en proie aux mêmes émotions, ou en tout cas, le jeune suédois ne pouvait que l'espérer. Rien n'était gravé dans le marbre, encore moins les sentiments de l'un et de l'autre mais pour le moment, il n'y avait rien ni personne autour d'eux pour créer la discorde, à part peut être Croustibat mais vu son éloquence, le chat n'était pas prêt de lancer une nouvelle guerre mondiale. Il était déjà parti se coucher beaucoup plus loin, certainement choqué par les ébats du maître de maison avec sa gardienne de ces derniers jours alors, autant se faire le plus discret possible avec une bonne sieste. Wren ne portait aucun intérêt à son animal à l'heure actuelle, son regard entièrement porté vers la petite silhouette brune contre son torse qui faisait remonter sa main vers son épaule alors qu'il chatouillait délicatement ses hanches sans détourner les yeux d'elle. "T'oserais pas? Imagine si je pouvais plus te toucher du tout... Pendant des jours, des semaines. Tu y survivrais, Lizzie?" Probablement que lui forcerait les choses parce qu'il avait besoin de vivre avec un peu de charnel dans son quotidien et il ne résistait jamais à une jolie femme qui se jouait de lui. Ce n'était de toute manière pas tellement d'actualité à l'hure actuelle, Wren se contentant de jouer aux hommes charmants en souriant constamment, son regard s'enivrant de celui de la brune alors qu'elle reprenait la parole. "On verra bien. Je suis pas sûr." Il y avait une ombre là, au fond de ses yeux, parce qu'il n'avait pas franchement envie qu'on parle de lui dans un monde comme celui des célébrités. Ses secrets resurgiraient forcément et ce serait Potter qui en pâtirait mais il évacua l'idée aussi rapidement qu'elle était venue, opposant un sourire enjoué à sa petite brune. "C'est toujours le plan, oui. Hum, c'est vrai... Mais c'est risqué un boulet de canon qui explose, non? Peut être que tu m'as fait exploser avec toi, du coup. A méditer." Le double sens n'était pas le moins du monde tu vu le léger rire que Wren laissa échapper alors que Lizzie s'évadait de ses bras pour terminer un repas qui avait sûrement dû refroidir depuis un petit moment. Evidemment, le commentaire accompagnait la quête de l'actrice parce que c'était de la faute de Doherty, forcément. "Parce que tu m'as pas distraite toi, peut être? T'arrives avec juste mon sweat dans la cuisine... Je pense que c'est toi la première fautive si tu manges froid, Potter." Lui avait réussi à manger jusqu'au bout avant qu'elle ne craque et il porta son assiette jusqu'au lavabo pour faire un semblant de vaisselle, oui, nu, forcément. "Tu vois, tu lances déjà un autre café... Je sais ce que ça veut dire, ça." Il lui fit un clin d'oeil des plus coquins en mettant ses couverts à sécher, son regard porté sur elle avec cette lueur amusé qui y brillait. C'était paisible, c'était joyeux et Wren avait clairement besoin de ce genre d'atmosphère après tout ce qui l'avait blessé ces derniers temps. |
| | | | (#)Dim 8 Mar 2020 - 23:20 | |
| Elizabeth eut un fin sourire tout en détournant brièvement le regard vers le plafond, et la craquelure visible avant de le reposer sur Wren. Qui a les yeux qui brillent, le sourire sur ses lippes charnues qu’elle veut juste incruster dans sa tête parce que ça fait longtemps, si longtemps, trop longtemps qu’elle ne l’avait pas vu comme ça. Avec un poids en moins sur les épaules, même si ce n’est qu’illusoire certainement. Wren portera toujours un fardeau qu’elle ne comprendra sûrement jamais mais qu’elle s’entêtera sûrement à vouloir qu’il partage. Comme il a pu vouloir partager le sien. La jeune femme se mordille la lèvre, un doigt venant parcourir la courbe de son nez puis de sa joue. « Et toi ? » Evidemment qu’elle ne survivrait sûrement pas. Elle le prouve une nouvelle fois en glissant entre ses mains, sur la pointe des pieds, pour aller l’embrasser, son ventre et les papillons s’allumant instantanément. Rien que pour ça, Lizzie ne pourrait pas en survivre. Elle sourit un peu plus contre ses lèvres, sa main glissant à sa nuque pour lui démontrer que non, elle n’oserait pas. Que ce n’est pas un défi qu’elle peut lancer parce qu’il sera déjà perdu d’avance. Que ce soit par sa propre volonté ou celle de Wren à vouloir la faire craquer. Parce qu’il le fera sûrement et qu’il gagnera forcément.
« On verra bien. Je suis pas sûr. » On verra bien. Il n’est pas sûr. Elle ne peut pas lui en vouloir. Elle ne veut pas y penser. Encore moins en parler.
L’ombre, elle ne la voit pas mais elle la ressent. Peut-être que ce sont ses doigts qui se pressent un peu plus contre ses hanches qui lui font ressentir ça. Elle n’est même pas sûre que Wren s’en rende compte. Alors Lizzie se resserre un peu plus contre lui, contre son torse, contre tout ce qui lui prouve que Wren est bien, qu’il n’est pas qu’un mirage, qu’il est présent. Que le futur du ‘‘on verra’’ n’est pour l’instant qu’une lointaine conversation qu’ils ne sont pas obligés d’avoir maintenant. Juste profiter de l’instant présent, fermer les yeux, ses lèvres sur sa peau en même temps que les fermer sur le monde entier, c’est la seule chose que Lizzie peut faire à ce moment. Elle ne le pressera à rien, elle ne le forcera jamais. Elle veut juste être avec lui.
« Donc on serait morts sans s’en rendre compte. Tu m’as l’air pourtant très réel. » Lizzie palpe les bras du jeune homme avec un plaisir non dissimulé, étalage total du ravissement qu’elle peut avoir pour lui. Il est cruellement et fermement réel, en chair et en os, vivant et vibrant. Qu’il le veuille ou non, Wren fait toujours parti de la terre ferme, il est toujours accroché à la vie et non, ce n’est pas demain qu’il s’envolera ailleurs.
Mais elle, elle s’envole de ses bras parce que franchement, trop de distraction. Et son ventre crie famine - quelque part, elle croit, elle n’en est pas très sûre.
La bouche à moitié pleine, Lizzie pointe un doigt accusateur vers Wren. « Je vois absolument pas ce que tu veux dire. Je suis habillée, au moins. » C’est de sa faute parce qu’il se trimbale le cul nu, le dos nu, le torse nu, et tout ce qui va avec. Il ne fera pas plus d’effort, elle le sait et ça la rend dingue d’avance. Mais tant pis, c’est un sacrifice que ses yeux (et ses hormones) s’adapteront sûrement très rapidement. La brunette éclate de rire en levant son mug. « Mmh… Marathon d’Harry Potter ? C’est ça que t’as en tête, pas vrai ? » Elle lui fait sa tête la plus adorable qui soit parce que franchement, Wren, qu’est-ce que tu penses que ça veut dire ?
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| | | | (#)Lun 16 Mar 2020 - 12:15 | |
| Le jeu en valait la chandelle, sûrement parce qu'il se rappelait à Wren des bribes d'un passé qu'il avait cru révolu jusque là. Quelque part au fond de lui, il s'était fermé à cette possibilité de revivre ce genre d'instants en compagnie de Potter parce qu'elle lui en voulait, à juste titre, atrocement même. A sa place, Doherty ne se serait pas pardonné mais Lizzie n'était pas lui, ils n'avaient jamais eu le même caractère et cela se voyait dans leur manière d'interagir: il fallait juste espérer qu'ils se complètent suffisamment pour empêcher leur bulle d'imploser trop tôt. L'ancien pompier ne savait pas réellement comment gérer tout cela, il voulait croire qu'il allait le faire, qu'il allait pouvoir répondre à toutes les craintes de la brune mais ce serait mentir... Il n'avait aucune confiance en sa propre personne, en cette impulsivité maladive qui le poussait fatalement à foutre en l'air les choses merveilleuses qu'on lui faisait construire. Il avait déjà tout bousillé douze années auparavant, en arrachant le coeur de Potter de sa poitrine, sans ménagement, sans avoir la possibilité de réellement le regretter parce qu'il pensait qu c'était pour son bien. Pour sa survie. Le mensonge avait été triste à mourir pour sûr, mais Wren avait tenu le cap jusqu'au bout parce que c'était ce qu'il faisait toujours quand il se lançait dans des idioties incroyables: il fonçait tête baissée droit dans le mur et se laissait périr sans même se défendre. Le monde l'avait bâti ainsi, instable, un peu fou aussi et avec le concours des années, cette sensation n'avait fait que se renforcer. Là, pourtant, il essayait de donner le change en sentant la petite brune coincée contre lui, ses doigts caressant sa colonne vertébrale pour la garder bien au chaud malgré tout. "Moi? Je ferai en sorte que tu me résistes pas donc j'y survivrai forcément." Il fallait qu'il lui prouve qu'il avait encore cet ego des plus charmants, même si c'était sûrement ridicule après tout ce temps. Wren n'allait pas en rajouter, du moins pour le moment alors que Lizzie s'éloignait pour porter toute son attention sur la nourriture refroidi... En apparence, en tout cas, puisque son regard en coin était une preuve qu'elle n'était pas entièrement concentrée sur la tâche du moment. Ses mots n'en étaient qu'un exemple supplémentaire, pour sûr. "Mais pour combien de temps, va?" Il en jouait, évidemment, alors qu'il allait se chercher une cigarette dans son paquet posé sur le comptoir déserté. Il l'alluma en conservant son regard ancré vers Lizzie, celle-ci relançant forcément l'affaire, à sa manière. "Un marathon Harry Potter du genre version pour adultes?" Il lui fit un clin d'oeil avant d'expirer toute la fumée, l'air pensif. "En attendant que ton café fasse effet, j'ai le temps de prendre une douche." Après sa cigarette, bien sûr, les priorités. |
| | | | (#)Mar 17 Mar 2020 - 18:18 | |
| Lizzie sourit en regardant le contenu de sa tasse. « Et si c’est l’inverse ? Plot twist, c'est moi qui ne veuille pas que tu me résistes ? » Après tout, c’est donnant donnant. Elle lève ses yeux vers lui, son sourire toujours accroché à ses lèvres. Elle a eu le temps de prendre du galon, après tout, ça ne serait pas très étonnant. Il faut bien ce qu’il faut pour capter l’intérêt de quelqu'un comme Wren. Toujours cette recherche constante qu'il est bien avec elle et non pas dans des profondeurs sombres qu'elle ne peut comprendre. Comme si le doute peut l’assaillir à tout moment, elle le balaie d’un revers de la main. Il n’y a pas le temps pour les inquiétudes à ce moment précis. Pas quand la fumée reste chaude du petit déjeuner, pas quand elle a ses yeux bruns qui profitent d’une telle image en face d’elle. Encore moins quand elle a une tasse de café fermement tenue par ses deux mains, le bout de ses lèvres soufflant gentiment sur le liquide pour tenter de le refroidir.
Elizabeth ferme les yeux et serre les lèvres un moment pour étouffer le rire qui la prend. « J’imagine que ça dépend de pas mal de facteurs. Dont ta patience. » Le regard brillant de taquinerie, elle les relève sur lui pour l’observer enclencher sa cigarette. Elle n’aura jamais la prétention de croire qu’il puisse être impatient, certainement pas vis-à-vis d’elle, encore moins après ce qu’elle lui a fait subir. Mais il faut croire que les choses peuvent changer, qu’elles peuvent évoluer et parfois pour le mieux. Un brin d'optimisme, Lizzie s’en abreuve autant qu’elle peut parce que cela faisait bien trop longtemps qu’elle n’en avait pas profité elle-même.
« Un marathon Harry Potter du genre version pour adultes? » A ces mots, Elizabeth lève la tête au ciel en poussant une longue plainte vocale. « Noooon, Wren, il y a des limites à ne pas franchir et tu viens d’en franchir une grande, là. » Elle ne veut même pas penser qu’il y a des gens qui ont bien dû faire ce genre de parodie quelque part sur le dark web mais hors de question pour la brunette de se laisser salir sa passion par ces images. Elle secoue la tête en grimaçant, le coin de ses lèvres souriant devant l’absurdité des propos du suédois. La jeune femme boit quelques gorgées de son breuvage tout en s’approchant de lui. « En attendant que ton café fasse effet, j'ai le temps de prendre une douche. » Elle souffle sur la fumée de nicotine qui virevolte, la distance entre eux se résumant rien de plus qu’à la tasse qu’elle tient toujours dans ses mains. « T’insinues qu’il me faut le temps d’une clope et d’une douche pour que ça fasse effet ? C’est presque vexant. » Le menton levé, Lizzie dépose ses lèvres sur sa mâchoire avant d’aller embrasser la jolie rosace qui orne son cou avec un plaisir non dissimulé. Elle le parcourt tendrement sur tout le long, ses lippes étant bien décidées à ne laisser aucune trace de peau sans la sienne. « Garde-moi l’eau, j’aimerai bien prendre un bain après. » C’est par simple souci écologique, soyez-en certain, malgré ton air mutin. Lizzie recule d’un pas tout en buvant le fond de son café restant, presque satisfaite. Même si elle compte vraiment se laver - par simple souci hygiénique. |
| | | | (#)Sam 21 Mar 2020 - 16:10 | |
| Il conservait son air énigmatique, une base immuable chez le grand Doherty. Il était hors de question qu'on puisse saisir le fond de sa pensée dès le premier coup d'oeil, c'était une mission qu'il prenait extrêmement à coeur depuis son adolescence. Tant de gens s'étaient cassés les dents à tenter par tous les moyens de gratter la surface, de détruire cette carapace dure comme l'acier mais Wren ne les avait jamais réellement laissé gagner. Il était son propre homme, toujours imperturbable, même ans les moments où les émotions le faisaient virevolter à l'intérieur et c'était de plus en plus fréquent, il fallait l'avouer. Depuis on épisode avec la drogue, ses retrouvailles avec Lizzie et tout ce qui s'en était suivi, Wren avait été moins à l'aise dans ce rôle d'homme de fer et peut être que la petite brune en avait pas mal profité. En tout cas, à ce moment là, elle lui prouvait qu'elle était également capable de jouer dans cette cour qu'il chérissait tant. Il obtenait toujours ce qu'il voulait après tout, non? Peut être que Potter était devenue comme lui avec le temps, même si elle était déjà tenace à l'époque dans un tout autre registre que celui que Doherty avait l'habitude de tenir. "J'aimerais bien voir ça, tiens." Il lui faisait son sourire angélique, ses yeux brillants d'un magnétisme fou en la toisant, voyant bien qu'elle cherchait à le piquer un peu en buvant le reste de son café. Il fallait bien que cette dynamique persiste quelque peu malgré l'interruption en plein milieu du petit déjeuner. Certaines choses ne changeaient jamais vraiment et le caractère impulsif de Wren en faisait partie, Lizzie, elle, paraissait clairement moins réservée qu'au lycée et c'était une facette que le suédois tâcherait d'explorer dans les jours à venir, assurément. "Ma patience se porte à merveille, tu devrais le savoir maintenant." Ou bien, l'inverse avait été prouvée vu les difficultés que Doherty avait eues pour rester loin d'elle. Pour l'attendre. Il avait tenu le coup en se mettant la tête au fond du caniveau et il n'avait pas de quoi être fier, surtout quand on voyait le résultat encore marqué à vif sur sa peau. Lizzie devait le voir également mais elle ne dirait rien parce qu'elle l'avait choisi malgré cela, sans que Wren ne comprenne véritablement son inconscience. "Non, mais on peut visionner la version originale hein, mais c'est pas dit que ça tournera pas au vinaigre avant la fin, juste." C'était bien de cela dont ils parlaient après tout, non? Doherty faisait son air innocent mais cela ne seyait pas tellement avec sa posture à l'heure actuelle. Cela dit, la brune en jouait également en venant déposer quelques baisers sur sa peau, rentrant dans le rôle de la tentatrice alors que l'ancien pompier essayait de fumer sa cigarette le plus rapidement possible. "J'en sais rien, moi... Je sais pas à quel point il est fort ton café par rapport à constitution. T'inquiète, j'ai un ballon d'eau chaude XXL, tu pourras prendre le bain que tu veux, va." Est-ce qu'il irait s'y inviter? Saura, saura pas. Il était déjà parti dans la salle de bain, écrasant son mégot dans le cendrier qui s'y trouvait toujours, son corps courant sous le jet d'eau pour reprendre sa contenance. Évacuer la fatigue, le doute et tout ce qui pouvait être encore négatif au sein de son existence car, tout irait mieux à partir de maintenant, non? |
| | | | (#)Dim 22 Mar 2020 - 20:02 | |
| Elizabeth n’est pas du genre à savoir ce que la suite est censée réserver. Domaine qu’elle ne maitrise aucunement, les relations, un grand mystère et un gigantesque point d’interrogation sur ce qu’il faut faire ou pas. Elle ne peut pas beaucoup puiser dans les prémisses de ce qu’ils ont été parce que de l’eau a coulé, le temps les a changés et les évènements ont fait qu’ils ne sont forcément plus pareils qu’avant. Mais son regard brillant croisant celui malicieux et magnétique de Wren, Elizabeth se dit que ça en vaut bien la chandelle. Elle sourit légèrement parce qu’il le verra sûrement, probablement qu’elle n’a quand même plus rien avoir avec la lycéenne gauchère qu’elle a pu être. Son rire se mélange à son sourire alors que le suédois lui évoque sa patience. « Mais pour combien de temps, ? » Il n’est pas plus patient qu’il l’était à l’époque, Lizzie n’en doute pas une minute.
« Okay. Je vais être ambitieuse et dire que tu réussiras à tenir entre le deuxième et troisième film. » Ce qui serait dommage considérant le fait qu’elle adore le quatre. Mais la brunette adore sûrement plus le jeune homme en face d’elle à qui elle secoue la tête parce que c’est presque anodin et terriblement banal comme scène qu’ils sont en train de vivre. Après des mois comme ceux qu’ils ont vécu, les voilà à ce point-là, à ce stade-là, avec Lizzie finissant son café tout en regardant Wren partir avec un léger sourire amusé. C’est quoi l’expression qui convient à ce moment-là ? « Hate when you leave but love watching you go. » La hanche contre le rebord du meuble, Elizabeth s’entête à finir son assiette et à mettre son bazar dans l’évier, faisant de même avec tout ce qu’il y a sur la table. L’eau coule toujours et finalement, le ballon d’eau chaude XXL ne pourrait ne pas suffire.
Elle entre dans la salle de bain, les vêtements ne restant définitivement pas très longtemps sur sa peau et Lizzie le rejoint. Son dos face à elle, elle passe ses bras autour de lui en posant sa tête contre ses omoplates. « J’avais quand même pas envie de risquer l’absence d’eau chaude. » Sa voix sourit parce qu’elle sourit légèrement, ses doigts caressant doucement sa peau mouillée. « Et puis, un bain, c’est pas très écologique, de toute manière. » A part s’il est pris à deux, certainement.
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| | | | (#)Dim 22 Mar 2020 - 20:15 | |
| Il ne pouvait plus vraiment se dissimuler derrière sa carapace qui lui était si cher habituellement. Reposer le masque sur son faciès ne pouvait plus être d'actualité parce que Lizzie avait réussi à voir au travers, même à mettre quelques coups de burin bien marqués sur cette muraille de Chine qui s'arborait encore pleinement face au reste du monde. Wren n'était plus tout à fait le même pourtant, il ne serait plus jamais à la hauteur de ce que la belle brune avait à lui proposer et il avait beau le savoir, il continuait de rêver. Comme un gamin. A croire que les choses pourraient changer maintenant qu'ils étaient réunis alors qu'il oubliait qu'il était encore un dealer qui devait rendre des comptes, elle une superstar en devenir. Qu'y avait-il de sain à vouloir faire naître une telle relation quand on démarrait sous de telles auspices? Doherty n'y pensait pas le moins du monde en jouant de son sourire pour éviter la question tant chérie par Potter parce qu'il n'avait plus la moindre patience depuis un moment déjà. Ce trait de caractère n'avait jamais été un des siens et Lizzie, plus que personne sûrement, en avait conscience. Elle était même sacrément optimiste de croire qu'il pourrait faire preuve de sagesse jusqu'en plein milieu d'un marathon Harry Potter. Il état déjà incapable de tenir deux heures sans se taire et sans vouloir entrer dans un jeu séducteur. Alors, tenir trois films, c'était assurément signer avec le diable et le regard qu'il lui jeta en disparaissant de la cuisine laissait entendre qu'elle avait tort sur toute la ligne de lui faire tant confiance avec sa passion. Doherty n'aimait pas réellement la décevoir mais il ne pouvait tout de même pas lui mentir sur un sujet aussi important, si? Il ne s'y osait pas dans tous les cas, sentant quelques minutes plus tard la chaleur du corps de Lizzie contre le sien. Wren sourit en continuant de laisser l'eau couler, sa main se posant sur celle de la belle actrice, sans qu'il ne puisse rien y faire parce qu'il n'allait tout de même pas dire non à un tel privilège non plus. "T'as une âme d'écologiste chevronnée, dis moi. Risquer ton bain chaud et solitaire pour préserver toute cette eau? Wow, tu m'épates, Potter." Il tourna ses yeux verts d'eau vers elle à ce moment là alors qu'il s'ébouriffa les cheveux pour la faire rire, sûrement. Il ne croyait pas une seule seconde à la teneur de son discours, elle avait bu du café après tout, non? "Tu penses pas que ça a déjà fait effet l'expresso?" Il lui fit un clin d'oeil en déposant un baiser sur son épaule, souriant au possible, pas dupe pour un sou, bien évidemment. |
| | | | (#)Dim 22 Mar 2020 - 20:58 | |
| Lizzie a un élan d’optimiste nouvellement retrouvé. L’envie de voir le verre à moitié plein - sans pour autant le boire - plutôt qu’à moitié vide parce que les étoiles ont l’air de vouloir s’aligner au-dessus de sa tête pour une fois depuis une éternité. La perspective que rien n’entachera tout ça, être persuadée que tout se passera bien et tenter de faire rouler leur roue commune avec le moins de bosses sur le trajet. C’est l’objectif, c’est le contrat qui s’est doucement signé la nuit dernière, celui dont Wren lui a parlé pendant des semaines. Celui qu’elle ne voulait pas voir, dont elle ne souhaitait pas en entendre parler parce que ça farfouillait là où ça faisait mal. Mais maintenant qu’elle est de nouveau près de lui, Lizzie n’a pas une once envie de fuir. Elle n’a pas ce sentiment qu’elle avait eu quand elle l’avait rejeté, celui de la peur. La peur de laisser quelqu’un d’autre avoir un impact aussi important dans sa vie et dans son cœur. Surtout à ce moment précis, où elle vient de décrocher un rôle. Cela peut être dangereux, ce n’est peut-être pas le bon moment, le timing est sûrement loin d’être parfait, mais qu’est-ce qu’Elizabeth peut savoir de tout ça ? Elle ne voit que le bonheur retrouvé, son palpitant contre le dos du nordique, alors que ce dernier lui caresse la main non sans faire une remarque sur son âme écologiste. « Je suis très dévouée à ma cause. » Lizzie l’est réellement mais le ton qu’elle emprunte est plus qu’amusé, signe qu’elle profite clairement de la situation. Une jolie façade mais dont ni l’un ni l’autre ne se plaigne. « J’espère pouvoir t’épater dans d’autres domaines. » Parce qu’il a sûrement plus à apprendre la concernant que l’inverse. Elizabeth lâche un rire contre sa colonne vertébrale avant de glisser une main dans ses cheveux pour qu’il arrête de l’asperger. « Je sais pas. Il faudrait essayer pour savoir, à mon avis. » Dit-elle d’un ton taquin avant de lui embrasser la joue. Elle lève le visage vers le pommeau de douche avec un soupir d’aise non dissimulé. « Mmh. J’espère que l’expresso était assez fort sinon, je vais m’endormir sur place. Là maintenant tout de suite. » L’eau engourdit ses membres agréablement tout en lui massant la tête ; autant dire, la combinaison parfaite pour qu’elle ferme les yeux réellement. Mais Lizzie finit par secouer la tête à son tour, ses cheveux humides faisant plus de dégâts que ceux de Wren clairement, avant d’attraper le gel douche. « C’est l’heure du lavage, baby ! » Claironne-t-elle d’un timbre enjoué en appliquant une bonne dose de savon dans sa paume. Parce qu’elle est heureuse, à ne pas en douter.
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| | | | | | | | wrizzie • love is everything it is cracked up to be |
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