| wrizzie • love is everything it is cracked up to be |
| | (#)Dim 22 Mar 2020 - 16:16 | |
| Elle était bien plus humaine que lui, à bien des égards même, vu le peu d'intérêt que Wren portait au monde dans lequel il vivait. Le nordique n'avait jamais fait véritablement d'efforts pour faire attention à ses faits et gestes le concernant, toujours beaucoup plus intéressé par son petit ego pour envisager de faire passer quelque chose d'autre avant. Alors, quand il s'agissait de se mettre un rail de coke dans le nez ou se piquer une veine, Doherty était toujours le premier et ce, peu importe si l'univers était en guerre ou si la consommation mettait à mal tout un système bien en place. Il en paierait forcément le prix à un moment donné car, à force d'être aveugle, on finissait par perdre tous ses sens un à un et là, le suédois avait déjà perdu énormément en se laissant aller à autant de simplicité. Ce n'était pas son genre, du moins cela ne l'avait pas été depuis une dizaine d'années car il ne faisait plus confiance à personne, il ne croyait plus en rien, le résultat de siècles de Doherty à l'agonie pour sûr et l'idiot qu'il avait toujours été préférait largement se croire supérieur au reste de la population, question de principe. Pour autant, ce n'était pas si simple quand on se laissait vivre aux côtés de Lizzie parce qu'elle pouvait gagner n'importe quelle bataille contre l'ego de Wren, c'était même d'une facilité déconcertante pour elle vu les réactions du grand nordique à ce moment là, joueur comme pas deux. "J'en doute pas une minute de ta dévotion. Et dans quels domaines t'envisages de m'épater exactement?" Quitte à ce qu'elle lui lance des perches, autant qu'il les rattrape au vol pour se faire un peu plaisir. Il en profitait un maximum déjà mais on ne pouvait pas arrêter le bonheur quand il était présent à si fortes doses, là, contre son dos, à rire aux éclats après qu'il ait éclaboussé le décor de quelques gouttelettes d'eau qui avaient habité une seconde ou deux dans sa chevelure, pas plus. "Apparemment, pas besoin d'essayer, tu viens d'avouer que tu t'endors, Potter. Je t'avais bien dit qu'il te faudrait plus de temps et de force que ça mais tu me crois jamais, hein?" Et parfois, elle le regrettait, même si ce n'était pas ce à quoi il pensait à l'heure actuelle. A la place, il s'arma de savon lui aussi, un sourire encore mutin collé à ses lippes. "T'as dit bataille de savon, c'est ça? Tu sais que c'est une expression magique ça?" Il l'inventait en le disant, s'osant jouer avec ses doigts pour déposer de la mousse sur le bout du nez de Lizzie et aussi sur ses joues, histoire d'harmoniser le tout, s'osant même à faire un petit dessin ridicule sur son épaule. Quitte à être un enfant, autant choisir le moment opportun pour cela. |
| | | | (#)Dim 22 Mar 2020 - 17:10 | |
| C’est une véritable cause qui tient cher au cœur de Lizzie. Avoir vu d’autres horizons au-delà le bout de son nez n’a cependant pas aidé la jeune femme à relativiser sur les derniers mois passés. Elle n’a sûrement jamais été aussi égoïste que durant ces moments-là mais après ce qu’il a failli lui arriver, est-ce qu’on peut la blâmer de s’être renfermée sur elle-même ? C’est sûrement pour cela qu’elle se réjouit de tout ce qu’il lui arrive en ce moment, à cette minute près. Cette légèreté et ce cœur apaisé lui ont manqué cruellement et cela, depuis bien trop longtemps. Lizzie avait presque oublié la sensation que ça faisait. Le visage détendu et le regard brillant de vie, une parenthèse bien méritée. En tout cas, Elizabeth espère que ses démons sont partis ou au moins qu’ils continueront à se mettre sur pause pour un temps indéfini. Le plus tard serait le mieux, ceci dit, surtout face (ou plutôt, dos) à un suédois qui se montre bien curieux. « Si je te le dis, ça serait pas drôle. Ça sera à toi de le découvrir. » Potter ne va pas lui faciliter la tâche sinon, où serait l’intérêt ? Elizabeth pince ses lèvres tout en faisant la moue. « Je veux pas plus de temps parce qu’on a déjà assez attendu. Et j’ai assez de force, je le jure ! Au pire des cas, je m’endors sur toi. C’est pas si dramatique que ça. Si ? » En tout cas, pour elle, ça ne l’est pas. Enfin, à supposer que Wren la réceptionne correctement pour lui éviter de se fracasser la tête contre la baignoire. Ce qui serait franchement beaucoup plus dramatique par contre. Mais vu sa proximité avec Wren, il y a de bonnes chances qu’il ait les bons réflexes pour leur épargner un tel drame. « On va prétendre que c’est ce que j’ai dit, alors. » Si ça lui permet de garder son sourire de gamin sur ses lèvres charnues, alors elle prétendra tous les mots magiques qu’il souhaitera entendre. Lizzie frotte ses mains pour que la mousse prenne alors qu’elle recule le visage face aux assauts d’un Wren qui ne perd pas une minute pour la dessiner de savon. Ses doigts trainent et elle jette un regard sur son épaule. « Futur talent ? » Quant à la brune, elle plaque ses mains contre le cou de Wren et une se dirige vers sa bouche, son nez, son front et ses oreilles. Lizzie rigole toujours en finissant par glisser ses mains dans les cheveux de Wren, bien décidée à les faire disparaitre sous une couche de bulles. « Tu vas ressortir propre comme un sou neuf, Doherty. » Encore plus si elle se met à lui souffler au visage la mousse qui perle sa main avant un sourire rayonnant. Parce qu’elle ne peut être que ça, à ce moment-là. |
| | | | (#)Dim 22 Mar 2020 - 18:31 | |
| Il n'avait que rarement été insouciant, toujours plus apte à faire semblant qu'à véritablement le vivre, Wren ne se l'était jamais permis. Tout cela s'était envolé alors qu'il n'était encore qu'un gamin qui devait faire face à la violence d'un père et la tendresse, à partir de là, il ne l'avait plus réellement cherché. Alors, qu faire de son innocence? Le grand suédois avait vite fait de l'envoyer aux oubliettes parce qu'il ne savait que trop bien à quel point le temps pouvait être précieux, à quel point cette arme valait toutes les autres de ce monde, surtout quand elle était utilisée à bon escient. Doherty avait fini par tout laisser tomber, même les bons côtés qu'il avait pu avoir il fut un temps: il préférait être mauvais, ressembler de plus en plus à ce géniteur qu'il abhorrait tant. Allait-il le regretter à un moment donné de s'être laissé aller à tant de perfidie? Le nordique n'avait jamais eu assez de recul sur ses propres actes pour opposer le moindre remords face à ses agissements. Un jour ou l'autre, néanmoins, le temps finirait par le rattraper car c'était toujours le cas. On devait forcément réparer ce qu'on avait brisé, même si c'était un autre temps, une autre personne qui s'était mal conduit. Pour le moment, Wren n'envisageait rien de tout cela, conservant cet air espiègle sur ses traits alors qu'il n'était insouciant que d'apparence, une bonne vieille habitude qui revenait au galop quand il se croyait être le plus heureux des hommes. "Tu finiras par tout avouer, je le sais. Non, ce sera pas dramatique mais... Sacrément triste, tu penses." Il la voyait bien se servir de lui comme d'un oreiller alors qu'il aurait bien du mal à s'extirper de la douche avec une Lizzie sur les bras. Non, à la place, elle allait rester parfaitement éveillée et le café finirait par faire son effet. En attendant, il s'agissait de l'occuper et quoi de mieux pour cela que s'amuser avec le savon mis à disposition gracieusement? "Je t'avais pas dit que c'était ma reconversion, artiste? Mais sans toile, trop ennuyeux." Le body paint à la mousse, on n'avait certainement jamais croisé un tel concept et il s'en donnait à coeur joie, le Doherty, même s'il n'était pas le seul dans ce cas en vue des doigts de Potter qui se promenaient ça et là pour éparpiller ledit savon sans ménagement. "Et pas toi, peut être? Propre et réveillée, heureusement que je suis là, hein." Il en étalait dans sa chevelure à son tour parce qu'il n'y avait pas de raison que l'affaire se joue d'un seul côté, même s'il fit mine d'avoir mal aux yeux quelques temps avec ce lancer de mousse inopiné. "Je crois que t'enfreins les règles là. Pour la peine, bain." Effectivement, il actionna la poignée et laissa l'eau couler à leurs pieds, lui s'asseyant malgré la mousse qui traînait partout: quitte à être des mômes, autant l'être jusqu'au bout certainement. |
| | | | (#)Lun 23 Mar 2020 - 7:02 | |
| Ils avaient dû grandir trop rapidement parce que leur environnement les y a poussé. Si Wren n’a jamais cessé de donner cette image de celui qui porte le monde sur ses épaules, Lizzie a au moins eu l’opportunité de pouvoir essayer d’échapper à cette pression et d’être une adolescente à peu près comme les autres. Elle a sûrement été plus elle-même une fois la porte de sa mère claquée, celle qui n’a cessé de la confiner dans un rôle qui lui plaisait de moins en moins, marionnette d’une ambition personnelle dont Elizabeth n’a jamais pu prendre conscience qu’au moment où elle s’en est libérée. Wren avait aidé, il a montré une certaine trajectoire, le même chemin dont elle a dévié quand il s’est détourné d’elle. Les erreurs à ne pas reproduire, les blessures à étouffer, reprendre à zéro et faire en sorte de faire mieux. Elle n’a pas forcément fait preuve d’une grande maturité durant ces derniers mois mais maintenant, c’est derrière elle et encore une fois, elle ose espérer rebondir dans le meilleur sens.
Et pourtant l’instant, Lizzie trouve qu’elle ne s’en sort pas trop mal. Les traits enjoués de Wren lui mettent du baume au cœur, chose qu’elle n’avait pas ressenti depuis trop longtemps. « Tu trouveras le moyen de me réveiller, j’ai confiance. » Plus en lui qu’en elle-même certainement. La brune le laisse faire à sa guise parce qu’il décrète qu’il veut l’utiliser en toile, qui elle est pour s’y refuser ? « Voilà une reconversion dont je ne m’attendais pas. Du body painting avec de la mousse, c’est sacrément inédit. C’est dommage que ce soit éphémère. J’espère que je suis moins ennuyeuse qu’une toile, alors. » Déjà, elle parle, elle gigote, elle rigole parce que les doigts fins de Wren provoquent des chatouillements et surtout, elle répond avec beaucoup moins de délicatesse que lui. Lizzie secoue la tête pour lui compliquer la tâche avant qu’il décrète que la douche devienne un bain. Elle tape des mains, la mousse s’éjecte de part et d’autre et elle attrape le gel pour bain pour en appliquer au fond de l’eau. Une véritable gamine qui est bien trop fière d’elle avant de faire mine de s’écrouler sur Wren, ses bras autour de son cou. « Je sais pas ce que je ferai sans toi, c’est certain. » A genoux face à lui, Lizzie trempe sa main dans l’eau avant de la passer sur le visage du suédois pour lui embrasser le dessous des yeux - comme s’il avait pu avoir mal. Mais sait-on jamais. « Il y a des règles ? J’ai pas vu de règles. Mais tout n’est pas juste et fairplay dans la vie, honey. » Elle émet en frottant son nez contre le sien. « En attendant, on va être engloutis par la mousse et c’est une peine que j’accepte avec plaisir. J’ai toujours voulu participer à une mousse party. » Elizabeth sourit tout en passant une autre main dans les cheveux du jeune homme. Puis, elle penche la tête sur le côté avant d’emmener ses deux mains masser les larges épaules de Wren. « Massage pour me faire pardonner ? »
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| | | | (#)Lun 23 Mar 2020 - 8:07 | |
| Pas sûr que se lancer dans un combat de savon devienne l'idée du siècle de sitôt mais Wren n'avait pas l'air d'avoir la moindre inquiétude à l'heure actuelle. A une vitesse folle, il était redevenu l'homme qui ne pensait à rien, qui se contentait de vivre son présent sans regarder ni devant ni derrière, certainement pas peur de ce qu'il pourrait y voir. Doherty ne savait que trop bien que tout cela n'était qu'une pause dans son univers lugubre parce qu'il n'avait jamais été taillé pour le bonheur, le fuyant dès qu'il se présentait à lui, question de principe. C'était mine de rien ce qu'il avait fait il y avait de cela treize ans et si, pour le moment, Wren ne montrait aucun signe de honte et d'amertume, il les retrouverait bien vite ces vieilles sensations qui l'empoisonnaient. Le fait avait empiré avec sa dernière cure de désintoxication forcée, parce que son ego s'était affaibli sous le poids de la souffrance et il vacillait constamment entre plusieurs états désormais, le suédois. Il aurait pu en avoir peur, il aurait pu fermer les yeux aussi et attendre que le tout passe mais Wren n'était pas quelqu'un qui prenait des gants envers lui-même alors il s'était évertué à conserver sa ligne de conduite et ce, même s'il risquait de tout achever avant même le véritablement commencement. Il devait penser pour deux néanmoins, oui, penser à Lizzie et c'était ce qui le faisait sourire malgré l'étrangeté des circonstances, de la mousse ornant leurs deux corps comme s'ils étaient encore des enfants innocents. "C'est beaucoup plus drôle qu'une toile parce que t'es vivante, tu vois." Il n'avait jamais essayé de dessiner la moindre chose sur une toile, Wren n'avait pas vraiment la patience d'un artiste, il fallait que tout soit instantané et profitable, sinon à quoi bon? Et là, il lançait le nouveau défi bain, voyant Lizzie ajouter du gel dans l'eau qui coulait, un sourire aux lèvres alors qu'elle se postait devant lui, vaillante. "Tu pleurerais toutes les larmes de ton corps." Ou alors elle serait déjà à Hollywood depuis des années mais là encore, le suédois chassa la pensée bien vite, pas d'ombres au tableau on avait dit. "Et ça je le sais bien sinon je serais déjà le roi du monde. Une mousse party, je suis pas sûr que ça se fasse dans un bain avec seulement deux personnes. D'ailleurs, les gens sont habillés à ce genre d'événements, non?" Il fallait qu'il la taquine, ses deux bras passant autour de sa taille pour la rapprocher un peu, sentant ses doigts jouer contre son épaule, lui permettant de fermer les yeux sans plus attendre. "Qui je serais pour refuser une telle proposition de la part de Lizzie Potter? En profite pas trop cela dit, je te connais." Il souriait en faisant le malin parce que c'était plutôt lui qui avait profité de sa faiblesse tantôt mais cela, Doherty n'allait pas l'avouer, tiens. |
| | | | (#)Lun 23 Mar 2020 - 9:34 | |
| Elle est vivante et c’est bien quelque chose que Lizzie essaie de prouver depuis un mois maintenant. Qu’elle n’est plus sous l’emprise de cachets, qu’elle ne se laisse plus berner par la sensation de faux bien-être qu’ils lui faisaient ressentir, de la pacotille, du toc, des illusions qui s’enchainaient cruellement. Elle avait le mal-être en elle, elle avait été brisée et le pire, c’est qu’elle s’est laissée s’enfoncer encore plus. Elle n’a pas voulu de la main tendue des autres, encore moins celle de Wren, préférant se fermer comme une huitre et se laisser voguer là où la vie est supposée l’amener. Bien heureux de constater que Lizzie a réussi à trouver un rocher où la vague s’est déferlée, bien plus fort que la puissance de l’eau, la lumière au bout du tunnel qu’elle est allée quérir même si elle sait que cela peut être dangereux. On la veut encore en vie, vibrante et respirante, sans artifice et sans aide médicamenteuse. Et si ce fut le prix à payer pour finir dans les bras de Wren, alors Lizzie n’en est qu’encore plus satisfaite. Même éloignés, ils ont fonctionné dans la même direction pour que celle-ci les fasse se croiser et s’emmêler dans une baignoire de Fortitude Valley. Et cela suffit à la contenter.
« Qui dit vivante dit aussi moins docile. Et moins stable. » Est-ce que Lizzie aurait la patience de rester des heures voire même des minutes sans bouger ? Rien n’est moins sûr. Mais c’est bien ça qui rend l’activité passionnante certainement. « Mais je m’en plaindrai pas. » Il peut dessiner ce qu’il veut, avec de la mousse, de l’encre de chine, des pastels ou simplement avec ses doigts, tant qu’il s’en amuse et que ça leur redonne cette complicité qui continue à se rebâtir tranquillement entre eux. Elizabeth hoche la tête. « Assez pour remplir ta baignoire. » Ce qu’elle a sûrement fait, en vrai, mais inutile de ressasser le passé. Ce qui a été fait ne peut plus être effacé. Il n’y a qu’à aller de l’avant qui compte à présent. « Un Doherty, roi du monde ? On courrait à notre perte. » Mais mieux valait Wren que son frère - pour le peu qu’elle en sait sur sa famille de toute façon. « Tant qu’il y a de la mousse, je vois pas où est le souci. Mais on peut arranger ça avec une piscine et une centaine de personnes en plus, si tu veux. » Alors que Lizzie se contente très bien de n’être qu’à deux alors qu’il la rapproche un peu plus d’elle. « Les vêtements, c’est surfait, parait-il. Et dans l’eau, ça pèse lourd. J’aime beaucoup trop cette liberté de mouvement. Et te sentir contre moi. » Qu’elle rajoute dans le creux de l’oreille avec un sourire non dissimulé, ses doigts sur ses épaules. Lizzie recule son visage pour le regarder d’un air faussement choqué. « Moi, une profiteuse ? Pour qui tu me prends, Wren Doherty ? Tu me confonds avec toi. » La brune lui embrasse furtivement les lèvres avant de les manœuvrer pour se retrouver de nouveau derrière son dos, l’eau augmentant et la mousse s’épaississant autour d’eux, ce qui l’amuse grandement. Lizzie se met à genoux derrière lui et s’applique à sa tâche alors que ses doigts fins s’activent sur ses épaules, en passant par les omoplates et naviguant sur les cheveux. Mission ultime de véritablement détendre son suédois parce qu’il le mérite amplement. Sagement. Pour l’instant. |
| | | | (#)Lun 23 Mar 2020 - 10:00 | |
| L'aventure était délicieuse, même si Wren se doutait que tout ne serait pas toujours splendide ou merveilleux. Rien ne pouvait l'être en termes de relations humaines, il n'y avait qu'à voir celles qui reliaient les membres de sa famille pour comprendre qu'il n'avait pas énormément d'attentes à ce sujet. Le cher Doherty voulait juste conserver un semblant d'humanité, ce qui n'était pas franchement le cas chez d'autres qui portaient le même patronyme, une peur de tourner comme eux lui serrant forcément toujours les entrailles. Néanmoins, Wren avait encore l'espoir d'avoir un le droit à un nouveau départ, même si ce n'était pas donné d'avance, pas quand on était quelqu'un d'aussi sombre que lui. Il était sûrement trop violent pour mériter quoique ce fut de véritablement beau au sein de cet univers mais il avait tout de même envie de rêver un peu. C'était, en tout cas, ce que lui permettait cet instant en compagnie de Lizzie parce qu'elle était restée malgré tout ce qu'il lu avait fait subir, oui, tout le mal qu'il lui avait fait et qui laissait sous entendre qu'il ne pourrait jamais changer, peu importe à quel point il le désirerait. Elle avait encore la foi de croire en lui, pleine de mousse, à rire aux éclats malgré les idées farfelues qui voyageaient dans le crâne du grand nordique. "C'est ce qui fait ton charme, non?" Qu'elle lui tienne tête la plupart du temps, le renvoie dans les tours quand il allait trop loin, il ne l'aurait pas choisie autrement. "Seulement ma baignoire? Presque décevant, Potter." Il se croyait sûrement plus important qu'il ne l'était en réalité, même si Wren avait tendance à ne plus tellement se trouver un quelconque intérêt ces derniers temps. Il avait juste envie de jouer à ce moment là, de tout oublier et se perdre dans les tréfonds du bain qui se remplissait à vue d'oeil, l'humeur taquine de Lizzie se mêlant à la sienne sans mal. "Je te remercie de croire autant en moi, va. Non, ça ira, j'aime bien le concept d'intimité... Pas tout le temps certes, mais aujourd'hui oui." C'était le moins que l'on pouvait dire: Wren était un adepte des challenges et il détestait la routine. Il avait besoin qu'on le défie constamment, qu'on le pousse dans ses retranchements, même en public, ce qui pouvait créer des situations très embarrassantes. D'autres jours certainement, il y en aurait d'autres pour se mêler aux autres, mais pas là. Pas tout de suite. "Et en me chuchotant ce genre de mots, tu fais pas ta profiteuse aussi?" Il était bien cela dit et elle pouvait tout à fait profiter de lui qu'il n'en piperait mot, se calant contre elle en sentant ses doigts faire des merveilles contre ses épaules et dans sa chevelure ébène en bataille. Il se laissait bercer par l'eau qui s'étalait contre son torse désormais, sa tête se perdant contre le corps de Lizzie, peut être que ce serait lui qui s'endormirait en premier finalement. "La preuve que non, regarde, je profite de rien... Juste du confort de ta personne. T'a spas intérêt à t'en aller, Potter." Cela sonnait comme une menace d'importance alors qu'il souriait, sa main voguant vers le visage de la brune pour le caresser tout doucement, une véritable mélodie pourtant silencieuse à ses oreilles. |
| | | | (#)Lun 23 Mar 2020 - 11:13 | |
| « Je ne suis pas assez prétentieuse pour l’admettre. C’est à toi de me dire. » Ce charme dont Lizzie a mis du temps à prendre conscience. Avec lequel elle s’en amuse plus qu’elle ne peut le laisser croire parce que ce n’est pas quelque chose dont elle joue particulièrement. Mais si Wren s’en contente, s’il l’a accepté dans ses pires avec plus ou moins de force, alors certainement qu’elle peut caresser l’idée qu’il l’acceptera maintenant. Que son état candide du moment, son expression espiègle et son comportement puéril ne le fassent pas fuir ; ce qui est même carrément l’inverse. Lizzie s’aligne sur lui, bien décidée à ne pas laisser le suédois seul face à cette frivolité. Déjà parce qu’ils sont deux maintenant. Et aussi parce que ça fait foutrement du bien à absolument tout en elle d’avoir l’impression de perdre un peu en pression. De se lâcher un peu, de se détendre complètement, de juste profiter de l’autre de la plus merveilleuse des façons. Se créer une bulle de sécurité autour d’eux mais surtout entre eux pour ne plus se faire du mal comme ils sont pu s’en faire. A ce stade-là, ce n’est même plus une deuxième chance mais un véritable miracle qu’ils sont en train de se faire. « Je ne serai qu’une pauvre âme errante sans but sur terre. Ce n’est pas déjà assez ? » Lizzie fait une légère moue avant de resserrer ses bras autour de lui parce que ça ramène un peu trop l’état dans lequel elle a été. Même si elle ne l’avouera jamais parce que c’est elle qui avait décidé de s’infliger - de leur infliger ça. Elle n’a pas le droit de se plaindre. Encore moins maintenant que Wren est en sécurité dans ses bras - et sans seringue pour l’entrainer ailleurs. « Je serai un soutien infaillible mine de rien. Il se cache toujours une femme derrière un grand homme. » Ce qui, dans leur cas, est d’autant plus amusant comme image quand on la considère à côté de lui - ridiculement petite. « Tant mieux car je n’étais pas d’humeur à supporter de la foule là maintenant. » A choisir entre leur moment à deux ou une horde d’êtres humains se déchainant sur de la musique à tue-tête, il n’y a pas même pas de question à avoir. Lizzie se dit qu’ils auront bien le temps, plus tard, après pour tester, essayer, innover. Pour le moment, la jolie brune ne veut que rester coincée avec son suédois entre les jambes, sa tête contre elle et profiter. Son sourire remonte jusqu’à son nez tout en passant ses pouces contre le haut de son dos. « Je ne profite de rien du tout, je dis juste la vérité. Pourquoi, ça te fait réagir ? » Elizabeth ne peut pas s’en empêcher parce que c’est bien trop facile de se laisser prendre au jeu. La mousse n’en finit par de les engloutir en même temps que l’eau alors que la brunette lâche un léger « aw » appréciateur avant de regarder Wren avec un peu plus de sérieux. Lizzie laisse son visage s’appuyer contre sa main tandis que ses propres doigts viennent tourner la tête du jeune homme vers elle. « Aucune chance que je m’en aille, Doherty, donc tu pourras continuer à profiter du confort de ma personne. » La brune passe sa main sous l’eau pour enlever le peu de mousse qui reste sur son visage avant de se pencher pour l’embrasser. Ses jambes viennent s’enrouler autour de lui alors que sa main libre se dirige vers son torse, ses doigts caressants et piquants sa peau. « C’est bête mais j’ai l’impression que je suis accrochée. Oops. » Dit-elle pas désolée pour un rond contre ses lèvres en souriant, son autre main faisant des arabesques sur son visage puis dans ses cheveux. « Par contre, j’espère que tu ne vas pas profiter pour t’endormir sinon ça va être à moi de devoir te tenir éveillée. » |
| | | | (#)Lun 23 Mar 2020 - 11:40 | |
| Qu'elle lui ait tapé dans l'oeil à l'époque n'était pas si surprenant mais les raisons étaient bien différentes de ce qu'ils vivaient tous les deux à l'heure actuelle. Lizzie était si innocente au moment où il l'avait côtoyée pour la première fois et c'était peut être pour cette raison qu'il s'était laissé prendre au jeu parce qu'il avait sûrement eu la sensation de tout lui faire découvrir quand c'était parfaitement l'inverse qui s'était fatalement produit. Wren avait fini par tout apprendre d'elle car, avant Potter, il n'avait été qu'un moins que rien qui ne faisait preuve d'aucune bonté. Il avait toujours su profiter de la gentillesse d'autrui, de leur douceur surtout en se laissant porter vers des bras inconnus malgré sa connaissance de ce qu'il ferait ensuite. Fuir. Faire comme si cette personne n'avait jamais existé dès le petit matin et il ne l'avait jamais regretté, le grand suédois. Puis, Lizzie était arrivée et il n'avait jamais pu agir ainsi avec elle, malgré son jeune âge, son inexpérience, le fait qu'il aurait pu profiter d'elle encore plus lâchement que toutes les autres. Ce n'était pas arrivé parce qu'il était juste tombé amoureux d'elle et depuis lors, son existence toute entière en avait été chamboulé. Doherty avait essayé de paraître plus fort qu'il ne l'était en réalité, à de multiples occasions déjà, mais Lizzie devait savoir désormais qu'il était certainement bien plus doux qu'il n'osait le faire croire aux autres, question de principe. "Tu crois que je vais te dire tout ce que je pense de toi aussi aisément? Que nenni, Potter." Et cela, par contre, c'était un fait qui ne changeait pas: il fallait toujours le travailler au corps, le grand dadais, pour qu'il soit clairement honnête sur ses ressentis. Il n'avait jamais trop aimé paraître vulnérable de toute manière et c'était peut être pire depuis sa dernière addiction en date. "C'est mieux, oui." Il n'en demandait jamais trop voyons, même s'il faisait un clin d'oeil à Lizzie pour prouver que sa petite plaisanterie était ridicule, il préférait largement qu'elle soit heureux avec quelqu'un d'autre plutôt que misérable avec lui, une règle d'or à laquelle Wren ne dérogerait sûrement jamais. "C'est vrai que je suis grand et que le bain est petit, tiens." Il n'était pas grand d'âme cela dit, c'était juste une question de physique, comme quoi le monde était souvent mal fait. A ce sujet, Lizzie avait bien plus d'âme que lui malgré sa plus petite taille mais Doherty n'allait pas s'épancher là dessus, tout le monde le savait déjà de toute manière. Enfin, tout le monde, ils n'étaient que deux et c'était certainement une aubaine puisque Wren n'avait pas spécialement envie de socialiser, là, tout de suite. Il préférait amplement se laisser aller contre le buste de la belle brune et fermer les yeux, la laisser faire, sentir ses doigts faire des merveilles alors qu'il se détendait peu à peu, un luxe qu'il n'avait que très peu eu au cours de son existence si piètre jusqu'ici. "Dire la vérité, c'est ce que toutes les profiteuses font, Potter." Evidemment que cela le faisait réagir parce qu'il sentait le corps de Lizzie s'accrocher au sien, sans que ne lui vienne à l'idée de se débattre ou se dégager. Non, il supportait très aisément l'affaire, laissant son bras tomber sur celui de Lizzie contre son torse, elle qui vint l'embrasser sans plus de cérémonie. "J'me suis chopé un koala Potter, apparemment." Une condition très rare et clairement difficile à vivre vu la manière dont il la tint fermement contre lui, Wren fermant de nouveau les yeux sans plus attendre en l'écoutant parler. "Hum, je peux pas te dire que je le ferai pas mais je suis sûr et certain que tu sauras agir comme il le faut pour enrayer le problème, non?" Sa tête dans son cou, il y déposa un baiser délicat en frottant son nez contre sa peau qui sentait si bon après le passage d'une bonne quantité de savon. Être bien était un privilège qu'il n'avait pas eu depuis longtemps et Wren laissa son esprit s'en aller, du moins pour l'heure parce qu'il savait que Lizzie n'était jamais très loin pour le ramener sur terre. |
| | | | (#)Lun 23 Mar 2020 - 13:42 | |
| Lizzie pince ses lèvres avant de reprendre son sourire. « Je crois que tu m’as déjà dit un peu ce que tu pensais de moi sans ouvrir la bouche. » Ne serait-ce que par les regards que Wren lui procure, les baisers sur elle, sa main qui cherche toujours son contact d’une façon ou d’une autre. Clairement, elle aimerait savoir ce qu’il se cache sous cette chevelure sombre et ces yeux durcis avec le temps mais elle fera preuve de patience. « T’es pas obligé de le dire, de toute façon. Ça fait partie de ton charme à toi. » Cette aura mystérieuse qu’il cultive si bien, où il n’est pas évident de savoir ce qu’il pense ni même pouvoir prétendre sa prochaine réaction. Mais Lizzie n’a pas peur, elle ne craint pas ce qu’elle ne peut pas lire sur son visage. Elle craint peut-être plus ce que le monde peut lui demander d’être ou ce que ses voix internes peuvent lui murmurer continuellement. Elizabeth se doute que tout ce que Wren a traversé dernièrement n’est pas conséquence alors forcément, elle n’ignore pas qu’il doit batailler ferme avec lui-même pour maintenir le cap. Pour rester à flot. Même s’il lui fait un clin d’œil et que son ton est léger. L’australienne ne veut pas briser ce doux cocon dans lequel ils se sont mis ; ça aussi, ils auront le temps d’aborder ce sujet plus tard. « C’est une question de proportion et de point de vue. Pour certains, c’est peut-être toi le petit et la baignoire grande, qui sait. » Lizzie secoue la tête parce que c’est absurde ce qu’elle dit. « Mais je serai vraiment là. » Elle l'est vraiment déjà. Un murmure au creux de son épaule avant de l’embrasser légèrement. La jeune femme ne compte pas le laisser seul face à lui-même. Ils sont deux maintenant. Elle espère qu’il en a conscience et qu’il prend considération de l’état de ce que ça signifie.
« Et c’est une vérité qui te dérange, peut-être ? » Sa voix est amusée parce qu’elle connait déjà la réponse. En attendant, Wren a l’air de véritablement s’apaiser dans ses bras et c’est avec un regard presque attendri qu’elle l’observe fermer les paupières et se laisser aller. Pour un peu qu’elle pourrait presque songer à le laisser se reposer sur elle si le cœur lui en chante parce qu’elle est comme ça, Lizzie. A vouloir mettre l’intérêt des autres avant le sien malgré tout. Wren lui reproche presque son honnêteté et la jeune femme étouffe son rire en l’embrassant avec délice avant de secouer la tête. « Une espèce très rare, t’es chanceux. » Il se prélasse de nouveau contre elle et Lizzie se cale contre la baignoire tandis qu’il traine son visage dans son cou. « Ou alors je vais tellement bien te détendre que tu vas tomber instantanément. » Elle resserre ses jambes autour de lui, ses lèvres venant embrasser son front, l’arête de son nez puis ses lèvres. Lizzie a son cœur qui se gonfle alors qu’elle le contemple de nouveau. Elle l’aime tellement qu’elle a une vague de regrets qui la frappe en plein fouet sans crier garde. Hors de question d’avoir des pensées négatives. Finalement, Lizzie attrape de nouveau ses lèvres entre les siennes avec un peu plus d’insistance, sa main dansant toujours sur son torse tout en se dirigeant un peu plus vers son ventre. « Mais égoïstement, je veux pas que tu tombes. Alors effectivement, on va trouver de quoi ‘enrayer le problème’. » Sa voix est plus basse et plus chaude, bien décidée à le garder à flot. Mieux encore, elle fera comme elle l’a déjà fait ; elle le ramènera sur la terre ferme. « J’ai bien une idée sur la façon mais je n’ai vraiment pas envie de profiter d’un moment de faiblesse. » Ses paroles s’accompagnent d’un sourire mutin alors que sa main traîne sans franchir la limite. Vraiment, ce n’est pas son genre.
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| | | | (#)Lun 23 Mar 2020 - 13:59 | |
| C'était vrai qu'il n'en disait que très peu avec ses lèvres, Wren avait décidément découvert d'autres moyens de communication avec le temps mais ce n'était pas donné à tout le monde d'avoir le décodeur le concernant. La plupart des gens ne saisissaient pas la subtilité derrière son aura de mystère et c'était bien dommage puisqu'il s'avérait que le suédois avait vraiment beaucoup de choses à avouer. Lizzie avait su voir au delà de ce regard vert d'eau si électrisant et il était évident qu'elle n'avait pas regretté ce qu'elle y avait vu, sinon elle aurait quitté le navire avant même d'y avoir mis un pied puisque, mine de rien, il était dangereux le grand nordique. C'était quitte ou double avec lui: soit on obtenait tout soit on en pâtissait et l'entre-deux n'était même pas concevable. Heureusement, Doherty n'avait pas prévu de blesser la jolie Potter dans les temps à venir, préférant sourire sincèrement des mots qu'elle osait prononcer parce qu'elle savait que c'était vrai, qu'il lui disait tant dans la force d'un regard ou d'un geste. Il lui disait tant, là, juste en lui souriant, sans rien dire en retour parce que ce n'était pas nécessaire, cela ne l'avait jamais été et il y avait même des chances que le laisser parler entraîne tout un tas de mensonges et de mauvaises pensées. Hors de question d'aller virevolter vers là alors, il ne dit rien, n'ouvrant la bouche à nouveau que pour la regarder avec cet air décontenancé parce qu'elle partait loin de temps en temps, son actrice. C'était sûrement le lot quotidien des gens créatifs, quelque chose que Wren ne pouvait clairement pas connaître vu ses talents en la matière. Il était bien trop terre à terre pour avoir ce genre de pensées, s'extasiant toujours quand ses deux pieds étaient au sol parce que c'était là qu'il les aimait, très loin d'être un rêveur inconditionnel. "J'aime moins ce point de vue, retournons au précédent, mini Potter." Il la taquinait un peu parce qu'elle était là, justement, et il n'avait pas eu beaucoup d'opportunités de le faire depuis treize ans. C'était un manque auquel on ne pouvait pas pallier en une plaisanterie ou deux, il allait falloir du temps au suédois pour s'en rassasier totalement. Heureusement, ils avaient tout le temps du monde au fond de cette baignoire qui avait enfin fini de se remplir, le silence entraînant Doherty dans une passe paisible, là où juste la voix de Lizzie venait le berçait à nouveau. "Je fais avec, tu t'en doutes. Chanceux... Si tu oses me laisser me fracasser le crâne contre la baignoire, je sais pas si on me qualifiera de ça avec un cerveau en lambeaux." Il riait pourtant parce qu'il savait fort bien que Lizzie n'oserait jamais l'abîmer de la sorte. Elle était juste trop joueuse et aimait beaucoup quand il s'outrait de ce genre de propos. Il ne lui offrait pas totalement sa reddition, clairement trop à l'aise contre son cou pour oser ouvrir les yeux et faire l'enfant choqué. Wren la laissait totalement agir, sentant ses doigts glisser contre sa peau, ses mots doux se murmurer à son oreille alors qu'il ne se débarrassait pas le moins du monde de son petit sourire narquois. "De quel moment de faiblesse, tu parles? J'en constate aucun là. Je pense que tu divagues, Potter..." Elle divaguait tellement qu'il osait mordiller légèrement la peau de son cou, juste une seconde ou deux avant de retrouver cet air paisible qui laissait présager qu'il pouvait quitter cette terre en un rien de temps, si tant était que Lizzie le laisse faire et cela, ce n'était pas gagné du tout. |
| | | | (#)Lun 23 Mar 2020 - 15:47 | |
| Ce silence-là, l’absence de réponse ne la chagrine pas plus que ça. C’est un signe qu’elle ne s’y trompe pas, qu’elle est sûrement sur le bon état d’esprit. Lizzie n’attend pas de longs discours venant de Wren, ce n’est franchement pas le genre du personnage. Il parle à mi-mots, il se mure derrière des silences qui peuvent être aussi lourds de sens que s’il dit quelque chose. Ce moment de flottement, Elizabeth l’embrasse et le savoure parce que pour une fois, ce n’est pas pesant. Il n’y a pas d’ondes négatives au-dessus d’eux, rien qui peut laisser abattre l’atmosphère enfantine et douce qui les enveloppe. Cela change radicalement de ce qu’ils ont connu avant. Lizzie n’est tellement pas habituée à ce genre d’instants, à se laisser bercer par un simple regard, à se laisser piéger par un sourire qui provoque une vague de bonheur en elle. Ce n’est pas habituel, chez elle mais l’homme dans ses bras en ce moment n’est pas commun non plus. Il est l’exception de toutes ses règles, celui pour qui elle flanche et aussi celui qui fut pendant longtemps toute la raison même qu’elle n’avait pas besoin d’être en couple pour être heureuse. Mais maintenant, alors que ses doigts s’emmêlent toujours plus dans ses cheveux mouillés, Lizzie se demande si elle n’a pas laissé passer des occasions. Parce que cette sensation de se sentir moins seule tout d’un coup l’apaise autant qu’elle peut toujours un peu l’effrayer. Ce qui atteindra Wren l’atteindra aussi et vice versa. Mais cette peur, elle a pris l’initiative de la faire taire quand elle s’est pointée à sa porte en plein milieu de la nuit. Alors elle la tait, elle la terre et elle l’enferme. Cela ne l’efface pas mais elle veut l’oublier. Surtout que Wren réussit à la faire rire de nouveau et Lizzie tapote son nez de son doigt avant de lui pincer la joue. « Mon géant suédois est vexé, c’est ça ? » La brunette frotte alors son front contre le sien dans un geste mielleux. « Je t’aimerai tout pareil, grand ou petit. » Elle pourrait avoir la rougeur de la gêne à balancer ça comme ça - non-habituel - mais le ton est tellement léger qu’elle ne fait pas vraiment attention. De toute façon, ce n’est que la vérité. Lizzie l’aime, que ce soit pour rire ou de façon sérieuse, ça ne change rien. Wren s’habituera certainement à ses élans affectifs, Lizzie n’en ai jamais en reste. Tout comme son côté tactile qui se trouve être cruellement présent en ce moment alors que son buste est collé au dos du jeune homme et ses mains voyageant à peu près là où elles veulent parce qu’elles le peuvent car le suédois s’offrant totalement à elle, elle serait stupide de ne pas en profiter. « Hey ! Comme si je laisserai arriver une telle chose à ton magnifique crâne ! Je sais que je peux être maladroite mais ça, ça n’arrivera pas. Je te rattraperai. » Lizzie en trouvera la force quelque part, elle en est persuadée. « De toute façon, t’as la tête trop solide pour la laisser être fracassée aussi facilement. » Tout est solide chez Wren, à part peut-être ce qui se trame dans la tête. Mais même ça, il réussit à passer outre (pour l’instant), elle en est persuadée. Le rire du jeune homme la satisfait grandement, autant que ses lèvres contre son cou qui est chatouillé par son souffle. Il lui mordille la peau pour lui prouver son point et Lizzie regarde droit devant elle, sourire au coin, penchant malgré tout la tête pour lui offrir toute la place qu’il a besoin. « T’es à moitié endormi sur moi. Je te chanterai une berceuse que tu m’abandonnerais pour Morphée directement. C’est ce que j’appelle un moment de faiblesse. A part si… » Elle baisse les yeux vers lui en même temps qu’elle descend sa main pour l’attraper pleinement. « A part si tu me prouves le contraire. » Lizzie se mord la lèvre, ses doigts se baladant lentement, les yeux vissés dans les siens prête à savourer sa réaction. |
| | | | (#)Lun 23 Mar 2020 - 16:15 | |
| Ne rien montrer ne voulait certainement pas dire ne rien ressentir mais les gens pensaient que les Doherty avaient un coeur de fer. D'une certaine manière, ils avaient raison parce qu'ils avaient tous tenté de mettre un mur entre eux et le reste du monde après l'incendie, même si celui-ci avait tendance à s'écrouler depuis plusieurs années. Wren n'avait plus le sien depuis des semaines déjà, depuis qu'il avait touché à une dose d'héroïne pour la première fois parce que c'était à ce moment là qu'il s'était condamné, que son existence toute entière avait à nouveau changé. Après cela, il avait vendu sa mère, détruit le peu de souvenirs qu'il pouvait avoir avec le reste de sa famille. En clair, il s'était donné au diable et même s'il paraissait doux et raisonnable à l'heure actuelle, il y avait encore un torrent infernal qui circulait au fond de lui. A un moment donné, il faudrait que cet ouragan s'exprime, que ce fut en bien ou en mal, Doherty n'était pas capable de l'anticiper mais on ne pouvait pas rester parfaitement stoïque après tout ce qu'il avait vécu. Alors, pour le moment, il jouait le rôle du genre idéal, laissant la bête assoupie au fond de lui alors que le moindre de ses muscles se détendait, une joie certaine de ne plus avoir à penser à tout ce mal être qui le rongeait depuis des mois. Wren désirait avant tout profiter de la douceur de l'instant, un paradoxe qui ne durerait pas longtemps puisque le jeu était initié en compagnie de Lizzie. C'était donné d'avance qu'ils ne puissent pas rester si sages trop longtemps, pas alors que Wren faisait exprès de faire capoter tous les plans de sa belle avec un air parfaitement en contrôle de ses faits et gestes. Ou en l'occurrences, de ses non gestes vu qu'il s'endormait peu à peu entre les bras de la brune, un fait qu'elle n'allait pas accepter aussi aisément, qu'importe à quel point cela lui faisait du bien de le voir aussi paisible, pour une fois. "Tu m'aimeras grand, alors." Parce qu'il n'était pas prêt de rapetisser, semblait-il, même si l'âge aidait sûrement à obtenir du résultat en la matière, Wren avait toutefois du mal à s'imaginer passer une porte sans avoir de mal à réussir l'exploit. C'était habituel maintenant de courber le dos pour entrer dans un endroit inconnu et même s'il avait la tête dure comme semblait le sous entendre l'actrice, le principal intéressé n'était pas convaincu de s'en sortir indemne avec un crâne qui fracassait la faïence, peu importe la qualité du matériau. "Si j'avais pas tant d'instinct de survie, je te proposerai un crash test mais je pense qu'aucun de nous ne désire me voir devenir un légume tout de suite." L'idée n'était effectivement pas très alléchante à l'heure actuelle puisque l'ambiance était feutrée, que Wren jouait un peu avec la patience de sa belle brune, celle-ci s'apprêtant sans doute à lui rendre la pareille sans le moindre mal. Effectivement, le suédois avait osé toucher à la peau de son cou de ses lèvres pulpeuses et il l'avait sentie frémir sous cet acte parce qu'elle lui avait laissé l'espace qu'il fallait pour cela alors qu'elle parlait à nouveau, se voulant de plus en plus aventureuse avec lui. Il allait vraisemblablement lui répondre mais ne put pas vraiment le faire puisqu'il sentit les doigts de Lizzie l'entourer sous l'eau brûlante. Sa bouche s'ouvrit délicatement alors que ses muscles se contractaient instantanément, elle réussissait forcément son coup en vue du râle qui glissa d'entre ses lèvres et il savait qu'elle le regardait, qu'elle jaugeait sa réaction à tant d'assurance. "Tu vois j'ai pas pris de café et je suis parfaitement en forme, peut être que ça faisait partie de mon plan machiavélique de m'endormir sur toi... J'ai réussi mon coup, tu penses?" Il ne cherchait pas vraiment à se cacher, la décontenancer était ce qu'il faisait de mieux alors que sa main bougea contre la lèvre de la brune, ses yeux s'ouvrant pour l'observer à son tour, la seconde volant sous l'eau pour rejoindre la sienne, éventuellement la stopper. La frustrer un peu était également ce qu'il savait faire de mieux, masochiste complet. "Et maintenant on fait quoi, Potter?" Il avait bien sa petite idée sur la question mais Wren lui demandait toutefois la sienne, au cas où. |
| | | | (#)Lun 23 Mar 2020 - 18:07 | |
| Elizabeth n’aurait pas mieux dit ; de sa petite taille, elle l’aimera tout ce qu’il faut pour combler les centimètres qui manquent entre eux. Ceux qui rendent d’habitude l’ascension vers tous les secrets du suédois si compliquée, si difficile parce qu’inatteignable et impénétrable. Mais Lizzie l’a vu, elle a été dans les premières loges à le voir décadent. A se laisser aller dans les tréfonds de lui-même. Deux fois qu’elle l’a ramené, à elle, à la vie, à la terre et elle n’arrêterait sûrement pas. La brune n’est pas forcément une force de la nature, elle a rencontré bien plus vaillant et courageux qu’elle durant ses voyages. Mais il ne faut jamais sous-estimer ce que quelqu’un est capable de faire quand c’est un être proche et cher qui est en jeu. Lizzie apprécie d’enfin le tenir dans ses bras, dans cette position-là plus apaisé que jamais. Les autres fois où elle s’est retrouvée à vouloir mettre de sa petite personne pour l’empêcher de décoller ailleurs, elle ne veut pas y repenser. Parce que si elle repense, elle va avoir peur. Et si elle a peur, Wren va le voir. Et tout ça peut ramener des conversations qui n’ont pas lieu d’être. Pas maintenant en tout cas. Alors Lizzie hoche la tête contre lui, silencieusement, parce qu’il n’y a rien de plus à rajouter. « Je ne suis pas très sûre de vouloir participer à ce genre de tests. Ni maintenant ni jamais. » Elle a une grimace au visage, signe que c’est une perspective qui la dégoûte au plus au point à imaginer. Que ce soit Wren ou n’importe qui d’autre, elle ne veut pas voir de visage fracassé ni de cervelle éparpillée. C’est vraiment trop affreux et trop cruel. « Tu vas plutôt rester bien fermement accroché à moi - ou l’inverse - et rien nous arrivera. » Voilà au moins une certitude qui lui semble plus que correcte à ce moment-là. Et accrochée, Lizzie l’est. Sa main aussi. Elle est cruellement fière quand Wren réagit - évidemment qu’il réagit. Elle, elle ne fait que regarder, sagement, alors qu’elle sent que tous ses efforts pour le détendre sont vains, les muscles du suédois se contractant en même temps que son râle qui parvient à ses oreilles. La brune aurait envie de quérir ses lèvres mais ces derniers se mettent à bouger pour visiblement parler. Lizzie lui sourit quand Wren ouvre enfin les yeux tandis que sa main se stoppe sous l’emprise de la sienne. « Une partie de Monopoly ? » Lizzie arque un sourcil interrogateur, l’expression innocente sur son visage mais le chocolat de ses yeux qui pétillent bien plus intensément pour être honnête. « Je le sens que t’es forme. Dis-moi dans quel but tu aurais monté un tel plan. Je suis curieuse de savoir ce que ta tête non fracassée peut bien avoir comme idée. » Parce qu’elle, elle n’en sait rien. Pas plus quand elle lui embrasse l’intérieur de sa main. Ni quand elle glisse son pouce entre ses dents. Et encore moins quand elle le titille de ses doigts et de ses ongles malgré tout. L’innocence même, il faut bien l’avouer. |
| | | | (#)Lun 23 Mar 2020 - 20:15 | |
| Il avait certainement perdu de sa superbe avec les événements récents mais Wren était en passe de retrouver du poil de la bête, il ferait tout pour en tout cas parce qu'il n'avait pas ce tempérament de perdant normalement. La drogue l'avait rendu malade, voilà la raison pour laquelle il avait fini par s'isoler, juste pour subsister jusqu'à la dose suivante même si c'était une quête bien vaine puisque sans fin. S'en être tiré relevait du miracle vu à quel point il avait plongé et à grande vitesse en plus de cela, à croire que sa faiblesse l'avait lui même étonné. Il revivait au fil des jours, grandement aidé par son sale caractère, il fallait être honnête. Doherty n'avait pas l'habitude de laisser son ego flétrir à ce point et maintenant qu'il était de retour dans le combat, il n'était vraisemblablement pas prêt de repartir vers des moments de trouble. Il n'irait plus tout seul, en tout cas, même si cette perspective lui faisait peur parce qu'elle incombait que Lizzie l'y accompagne. Il n'avait vraiment pas envie de lui faire à nouveau du mal, lui qui avait bien failli la détruire alors qu'elle n'avait encore rien vécu de grandiloquent. Wren ne pourrait sûrement jamais se pardonner pour la manière dont les choses s'étaient terminées alors qu'ils n'étaient que des adolescents en manque d'amour mais il pouvait toujours faire en sorte que l'âge adulte leur soit plus clément. Il y faisait particulièrement attention au moins à ce moment là, riant de constater que Potter ne l'accompagnerait pas dans ses délires de crash test. Personne ne toucherait à ses quelques neurones restants, ceux-là devaient d'ailleurs être déjà particulièrement endommagés par les événements récents, pas la peine d'en rajouter un peu plus vu que la coupe était déjà bien pleine. Il hochait la tête, le grand suédois, parce que c'était une évidence qu'ils allaient rester accrochés l'un à l'autre au fond de la baignoire, bien loin des guerres de ce monde qui les rendrait sûrement fous en un rien de temps. Doherty n'avait pas l'énergie de supporter ce genre d'affaires à l'heure actuelle mais, par contre, les taquineries de Lizzie, c'était apparemment une autre affaire. Elle l'avait touché, il avait réagi et la belle actrice avait l'air particulièrement fière de relancer la machine sans avoir eu énormément d'efforts à fournir, c'était une chance d'avoir une telle libido, comme quoi il y avait un avantage à être un Doherty au milieu du massacre qu'ils provoquaient tous, chacun leur tour. Là, il était hors de question de blesser qui que ce fut, plutôt de s'amuser des réactions provocatrices de Lizzie. Effectivement, elle avait baisé sa main, pris en tenailles un de ses doigts et elle ne le relâchait pas alors que Wren avait tenté d'arrêter sa course folle pour le faire frémir toujours un peu plus. "Et tu crois pas qu'on risque de ruiner les billets et le plateau de jeu dans toute cette eau?" Idée à proscrire apparemment, le contexte ne s'y prêtait pas, sûrement parce que d'autres idées passaient d'un cerveau à l'autre et Potter voulait en apprendre plus sur l'état de forme du nordique, juste pour s'assurer qu'il allait entrer dans ce jeu avec toujours un peu plus d'entrain. "Bah écoute, je sais pas... Je voulais juste vérifier si ton expresso avait fait effet, moi. Mais je crois que je rêve d'en savoir un peu plus moi aussi sur une Lizzie en forme." Il s'était retourné un peu plus vers elle, sa main quittant son visage pour aller se perdre dans son cou et la lâcher totalement. A la place, il se retrouva à genoux entre elle, son visage s'approchant tout doucement du sien. "En fait si, je sais. Je veux effacer ce sourire narquois sur ton visage là." Quoi de mieux pour le faire que d'immerger sa main et la poser sur elle à son tour, s'amusant de ce jeu qui s'initiait alors qu'il lui ouvrit la bouche de sa main libre pour venir l'embrasser comme il se devait. Comme elle le méritait, avec passion et amour. |
| | | | | | | | wrizzie • love is everything it is cracked up to be |
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