| | | (#)Jeu 23 Juil - 18:53 | |
| Le vent ne le frigorifie pas. La brise est fraîche et elle lui fait du bien, elle sent le soleil, elle goûte un été qui l'émerveille. Y'a des chants d'oiseaux qui tanguent d'un côté comme de l'autre, ses joues rosissent quand il se sent revigoré par tant d'aventures depuis que le jour s'est levé. Dehors, il se sent lui-même. Dehors il est à sa place et il ne le réalise que trop bien, quand son sourire est incapable de quitter son visage, quand il oublie ses soucis, ses problèmes et tous les démons qui l'attendent à Brisbane une fois Race of Australia terminée.
Les chants des oiseaux le font sourire maintenant, quel imbécile qui profite de chaque seconde de son parcours du combattants. Au-delà des autres et au-delà de la journée, il n'est que plus euphorique de se retrouver à sa place, pieds nus contre les parois glacés que les rafales ont rafraîchies comme elles seules savent si bien le faire.
Oh qu'il aurait rêvé d'être un oiseau Jack, de voler où bon lui semble. Il aurait parcouru des dizaines de kilomètres en une petite journée à peine, il aurait vu du monde et du pays, il aura tout connu et il en aurait redemandé le lendemain en se laissant guider par le vent qui jamais de l'aurait déçu. Aujourd'hui non plus ne fait pas exception à la règle, quand une poignée de minutes plus tôt il glissait ses orteils et ses doigts entre les fissures rocheuses au fur et à mesure de sa motivation. Désormais sur la terre ferme, le panorama qui s'offre à lui a tout de majestueux, et un sourire plus tard dédié à Kelly, il s'en voudra de ne pas en profiter encore un peu.
Juste une journée de plus. Juste une aventure avec. Demain, il se reposera et demain il reprendra le cours de sa vie, aussi morne et lointaine soit-elle. Aujourd'hui pourtant, il est heureux. Tout en lui ne le confirme qu'un peu mieux. |
| | | | (#)Jeu 23 Juil - 18:54 | |
| Martin a voulu fuir mais je ne le laisse pas faire. Il fait sa dramaqueen, comme toujours. Il sera calmé dans quelques minutes. Et il sait que s’il me hurle dessus, je lui hurle dessus aussi. C’est donnant donnant. J’attends juste qu’il s’arrête et qu’il se retourne, qu’on puisse finir par retourner avec le groupe. Maintenant qu’on peut aller se détendre il va vraiment la jouer mec qui va passer son temps libre tout seul. Je sais qu’il est énervé, et je m’en fiche. Je veux juste le ramener avec tout le monde. Et comme prévu il se retourne, furieux au possible. Bien évidemment ça va être de ma faute s’il l’a annoncé à tout le monde. Je n’accepte pas le blâme. Il l’a dit il l’assume. “Je parlais pas fort c’est toi qui a gueulé.” J’étais à côté de lui, il aurait pu faire en sorte que je sois la seule à entendre ce qu’il disait. Pourquoi je suis là ? Qu’est ce que j’en sais ? Je l’ai suivi parce qu’il est parti, ce n’est pas la première fois. Peut-être que ce sera la dernière. “Tu veux vraiment gâcher ta soirée en allant bouder derrière les arbres ?” Je suis excédée, il m’épuise. SI ça continue comme ça je vais aller voir tout le monde sans lui. C’est ce qu’il a l’air de chercher de toute façon. “C’est rien ça ! Personne va te juger.” Je ne vois même pas pourquoi une telle idée lui vient en tête. “Arrête avec ça et reviens.” Je fais un signe de tête et fais demi tour en espérant qu’il me suive. Il sait que j’ai raison, j’ai toujours raison. Et s’il veut gâcher sa soirée ce n’est pas mon problème. Je tourne la tête et il est derrière moi alors ça me fait légèrement sourire. C’est gagné.
On rejoint le camp, ça m’a l’air pas luxueux du tout. Encore une nuit de merde à passer et je soupire. Je regarde le caméraman et me dirige vers lui. “J’espère que tu l’as.” S’il ne l’a pas je le jette de la falaise. Il me tend le ukulélé et je le ramène vers Jack. “T’as pas intérêt à jouer un truc nul.”
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| | | | (#)Jeu 23 Juil - 19:11 | |
| Je soupire de lassitude et de fatigue alors qu'Ivy parvient, encore une fois, à me mettre face à la dure réalité : ma réaction est bien trop excessive pour être correcte. Et elle a raison comme bien trop souvent, en me rappelant qu'elle parlait doucement, elle. Peut-être qu'au final si j'ai dit tout ça c'est que j'avais besoin de le l'annoncer à tout le monde ? Je baisse le regard et hoche doucement la tête puis dévie le regard vers les arbres « Au moins ils gueulent pas à tout bout de champs, eux» soufflais-je sur un ton un peu plus détendu.
Et c'est alors qu'Ivy me dit la chose que je souhaitais entendre depuis le début : personne ne va me juger. Dans le fond, je le savais, je m'en doutais aussi, mais depuis quelques temps il y a une part d'incertitude en moi qui grandie de plus en plus. «Tu crois … ? » demandais-je d'une petite voix avant de secouer la tête en reprenant contenance alors qu'Ivy se détourne en m'indiquant de me revenir avec elle vers le groupe « ok je te suis» dis-je en me remettant lentement en route.
Toutefois, je m'arrête en chemin lorsque j'aperçois des baies sauvages. M'y connaissant parfaitement en fruits, baies et herbes sauvages comestible, je me dis que ce campement serait une bonne occasion pour les faire découvrir à mes coéquipiers ? Il se pourrait fortement qu'ils n'en apprécie pas la moitié, mais au moins ils auront apprit qu'il existe des saveurs différentes dans le monde végétal et que la nature nous fournies avec tout ce dont nous avons besoin pour survivre. Alors, laissant Ivy partir vers le groupe, je m'adonne à la cueillette de quelques baies et herbes que je trouve sur mon passage. |
| | | | (#)Jeu 23 Juil - 19:23 | |
| Tout le monde est arrivé sain et sauf en haut de la falaise. Ivy est aller hurler sur Martin, il a parler de sa maladie. J’aurais voulu le suivre, mais la blonde a été plus rapide que moi. Habituellement, j’aurais hurlé pour lui passer devant, mais j’ai bien compris qu’il existe une drôle de dynamique entre les deux. Je préfère les laisser seul. Je prendrais Martin en apparter plus tard. En attendant, je me dirige vers le campement qui nous a été désigner. Autrement dit, un cercle dans la terre pour délimiter le foyer du feu, quelques rondins de bois pour s’asseoir et rien de plus. Oh si. Une tente rouler en boule dans un coin. Une seule tente d’ailleurs. J’suis impatient de connaître la réaction d’Ivy lorsqu’elle va se rendre compte qu’il va falloir partager le couchage ce soir. En attendant, ils sont bien tous trop occuper et moi j’ai un titre de roi du montage de la tente à conserver. J’ouvre le sachet et laisse tomber la toile ainsi que les arceaux pour voir comme le tout s’agence. Bon… Elle à l’air plutôt grande leur tente. Enfin, je crois. Ça m’a l’air d’un bordel sans non ce truc. Je tente de lire la notice, mais c’est écrit en… Chinois ? « Non mais ils se foutent de moi… » Bon… Je tourne le papier dans tous les sens, mais rien à faire. Je trouve une explication en Suédois et même si je parle couramment Allemande, cela ne m’aide pas vraiment. Je dois comprendre un mot sur quatre. On va essayer de se débrouiller comme des grands. On est des aventuriers ou pas ? Je retrousse mes manches et commence à déposer les sardines dans un sens logique. Je n’avais pas prévu qu’un énorme coup de vent fasse s’envoler la toile qui doit nous servir d’abris et qu’elle fonce directement sur l’un de mes camarades.
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| | | | (#)Jeu 23 Juil - 19:27 | |
| La mouette, là, qui vole, qui flotte au vent. Elle est belle et elle est gracieuse, elle se déleste aussi sur son t-shirt qui a vu tous les éléments aujourd'hui. La pluie et les flots, le vent et la terre, la boue, la totale. Il éclate de rire à nouveau Epstein, suspendu contre le vide et la terre, contre la roche et l'altitude. Son vêtement est bousillé mais si c'est pour laisser à l'animal le temps de profiter des airs et de profiter de sa légèreté, alors le coup est facile à encaisser.
Ce qui est facile finalement, c'est la montée.
Et le voilà tout en haut, fier et fort à son tour. Le voilà qui jette un coup d'oeil à la vallée, qui admire le paysage, qui suit des iris aussi bleuté que le ciel l'est lui-même l'oiseau qu'il associe à la tâche sur le tissu recouvrant son vêtement. Il est épuisé mais il sourit Jack, il est fatigué, mais il est heureux, il aime tout et tout le monde, il aime la vie surtout. Ce genre de moment, ce genre de pépite, ce genre d'instant qu'on enregistre et auquel on ajoute un trame sonore faite strictement pour chacune des secondes qui passent lui suffit comme l'apaise. Il est à sa place.
“T’as pas intérêt à jouer un truc nul.” Ivy lui tend comme par magie un ukulele qu'il n'aurait jamais pu espérer, et c'est dans un sourire aussi niais que ravi qu'il laisse ses prunelles parcourir chaque parcelle de l'instrument le temps de bien enregistrer que c'est vrai, qu'elle a véritablement fait ça, que c'est à lui, rien qu'à lui. La chaleur qui noie son coeur est bienvenu, le soleil qui brûle sa nuque n'est qu'obsolète quand tout le reste du monde l'est également et qu'il entend déjà les coirdes résonner contre ses doigts cornés d'ascension. À sa place, pour vrai, et pour toujours, qu'il pense, composant ce qu'il a à composé avec le nouvel instrument maintenant blotti contre son torse, son coeur. “Merci, merci tellement.” qu'il résonne, dans un souffle. |
| | | | (#)Jeu 23 Juil - 19:29 | |
| J’ai ramené Martin et un ukulélé à Jack. Je n’ai même pas pris le temps d’observer l’endroit dans lequel on nous emmène. On a seulement des tentes et je trouve ça triste. On aurait au moins pu nous donner un endroit où dormir où on aurait été au chaud. Mais non, encore une fois ils font n’importe quoi. Ca devient une habitude. martin ne m’a pas suivi jusqu’au bout, il s’est arrêté proche des arbres et je me demande bien ce qu’il va pouvoir nous ramener. Je le laisse s’amuser, il avait l’air bien moins énervé. J’ai dû trouver les mots aussi étonnant que ça puisse paraître. Comme quoi il m’arrive de comprendre les gens de temps à autre. Pourtant, Martin, c’est bien une des personne que j’ai le plus de mal à cerner dans ma vie.
Le ukulélé passe rapidement de mes mains à celles de Jack. Je ne suis pas très douée avec les instruments de musique en général, et je n’en ai pas besoin là. Lui peut-être. C’est ma façon à moi de me faire pardonner. Mais est ce que j’ai vraiment besoin de me faire pardonner ? Il n’avait qu’à pas draguer Kelly devant mon nez. Il le sait, et il cherche constamment. Mais je secoue la tête, je ne suis pas là pour y penser et hurler sur lui aussi.
Je cherche un endroit pour aller au toilette. Mon dieu. Est ce qu’ils n’ont pas prévu ça ? Je vais devenir folle. Personne ne pense au minimum syndical pour survivre dans une forêt. J’allais presque accepter les tentes, mais là, c’est juste trop. Je regarde Jack qui est encore plus pamé devant le ukulélé que devant Kelly. Et je commence à avancer dans le bois, peut-être que quelqu’un va me suivre. Si je ne trouve rien, je vais sûrement faire un scandale de nouveau.
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| | | | (#)Jeu 23 Juil - 19:44 | |
| Son rire le fait rire lui-même, quel imbécile. Il le sait bien, qu'elle lâche ses nerfs, il le sait bien aussi qu'elle est à bout de souffle. La journée l'a éreintée et elle aurait tous les droits de vouloir prendre le temp de se poser, de relaxer. Elle le remercie et lui, il ne fait que sourire de plus belle, lui tendant le bras comme l'aurait fait n'importe quel gentleman. Il aurait même pu passer pour tel, s'il n'avait pas eu les vêtements à la bourre et les cheveux avec, l'air éternellement perdu qui lui colle au bec.
Et il l'entraîne vers le campement, goguenard, chanceux. Elle est belle après toute une journée d'épreuves mais elle l'est surtout parce qu'elle ne se laisse pas abattre. Elle dégage quelque chose, la brune, au-delà du charme et au-delà de la stature. Elle a une flamme qu'il n'arrive pas à identifier, qu'il ne pourrait même pas décrire tant elle est unique, tant il n'arrive pas à la cerner. Alors il se contente de faire au mieux, en lui proposant du menton un endroit où s'installer, alors qu'il pense déjà au plan de la soirée.
“sur dix, à quel point t'aimes allumer des feux? Même s'il est pas deux heures de l'après-midi, j'veux dire.” il se moque bien plus de lui-même que du reste, voulant l'inclure dans le plan de match maintenant que le campement est à eux et que les autres se négocient apparemment la tente. Dormir à la belle étoile lui va, encore plus si il sait qu'elle est posée confortablement devant un feu qu'il s'assurera de rendre aussi fort à crépiter que possible. “Je te passe tous mes trucs si tu veux ; mais attention, c'est secret d'état.” le voilà qui rigole encore plus, son regard détaillant le profil de Kelly pour la simple et unique raison qu'il souhaite s'assurer qu'elle va bien. Ça, et tout le reste. |
| | | | (#)Jeu 23 Juil - 19:49 | |
| Je vais devoir trouver quelque chose, c’est terrifiant qu’on ait si peu de choses. Je regarde partout mais le camp n’est vraiment pas assez grand. Je cherche, pas de route pour m’enfuir et essayer de trouver un hôtel. Je vais encore passer une nuit éveillée et ça ne me rejouit pas. Où est passée ma nuit dans un yacht à passer une bonne soirée ? Je déteste Martin de nouveau. Il perd rien pour attendre, je lui ferai regretter un jour. Je le ferai monter de force dans un jet privé et je lui dirai que le trou dans la couche d'ozone est entièrement de sa faute parce qu’il aura fait un vol en avion. Je lui organiserai les vacances les plus polluantes qui puissent exister et je l’obligerai à manger du steak à chaque repas. Oui je suis ce genre de personne machiavélique, appelez moi Satan.
Je m’assois seule dans un coin, proche de Loan qui est en train d’essayer de monter une tente. Je suis épuisée, et on va devoir tous dormir au même endroit ? Je les hais tellement, j’ai envie de détruire toutes les caméras et tout ce qui nous entoure. C’est n’importe quoi, cette émission n’a aucun sens. On fait revenir du monde pour au final les faire dormir dans un endroit pourri. C’est encore une épreuve c’est ça ? “Y’en a qu’une ?” Je lève les yeux au ciel, mais je ne compte pas l’aider. Je ne sais pas le faire et je n’ai aucune envie de l’aider à faire quoi que ce soit alors que je sais que je vais mal dormir et que je n’ai pas tout ce dont j’ai besoin dans les parages. Je déteste tout le monde actuellement. Et Jack qui drague encore, après un simple merci pour le ukulélé. Vous croyez que ça brûle bien cette merde ? Peut-être que la musique quand il brûle sera plus douce à mes oreilles que la voix de ce connard de Jack.
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| | | | (#)Jeu 23 Juil - 20:07 | |
| Fût un temps il campait autant qu'il pouvait Jack. Il cumulait tout dans la cours arrière de la maison de ses parents, il comptait les étoiles et il comptait les galaxie. il faisait de l'espace son monde et il rêvait de grand et de beau, d'infini et de fabuleux.
Encore aujourd'hui, le quarantenaire a tout à apprendre d'une virée en nature qui a une consonance de doux, de beau, d'herueux. Il n'est pas de ceux qui s'assoient sur ses lauriers et ironiquement le voilà qui s'installe au sol désormais, son ukulele nouvellement acquis contre lui et le regard brillant de celui qui peut en jouer autant qu'il le veut, autant qu'il le peut. Ivy est toujours dans les parages autant qu'il l'est lui-même pour elle, ses prunelles la suivent maintenant qu'elle semble avoir larguer tout ce qu'elle avait à dire à Martin, elle qui maintenant a retrouvé un rythme de respiration normal. la nuit est jeune et la nuit n'est même pas encore là, à peine point-elle à l'horizon.
“Y’en a qu’une ?” il pouffe de rire, quand la surprise de la tente ne lui fait pas un plis, quand il l'a dit et qu'il le répèterait que de dormir à la belle étoile lui ferait lu plus grand bien. “Qui a besoin de tente quand t'as la forêt en entier.” qu'il tente, voulant diffuser son attention ailleurs. Il le remarque le rictus qui brouille son visage de porcelaine, il le remarque et il espère prudemment le chasser sur l'entrefaite.
Il veut toujours que tout aille bien Jack, c'est ce à quoi il aspire depuis le début de l'aventure et il n'y aspire qu'au mieux. Demain il reprendra le cours de sa vie et demain il pensera à retourner chez lui. Aujourd'hui pourtant la vie lui sourit, et il ne s'en plaindra jamais. |
| | | | (#)Jeu 23 Juil - 20:09 | |
| Elle essuya ses larmes de rire qui avaient roulé sur ses joues et retira enfin le casque il lui compressait le crâne. Seigneur, heureusement qu'ils étaient arrivés au bout, et tous plus ou moins en un morceau. L'une avait une foulure, l'autre avait manqué de faire elle ne savait quel AVC, elle était passée pas loin de la crise de panique et Loan avait le nez amoché. À les voir, ils formaient une belle bande de bras cassés. Près de Jack, Kelly observait le reste de l'équipe s'agiter, monter la tente, dégainer un ukulélé bis, partir faire ses besoins. Elle se sentait si épuisée que plus rien n'importait vraiment dans tout ce nonsens. “Sur dix, à quel point t'aimes allumer des feux? Même s'il est pas deux heures de l'après-midi, j'veux dire.” lançait Jack. Elle lui jeta un coup d'oeil en coin. “Je te passe tous mes trucs si tu veux ; mais attention, c'est secret d'état.” Et là, elle tiqua. "J'ai l'air d'avoir besoin de tes trucs, hm ?" Forcément. Elle était la citadine qui n'avait rien d'une aventurière doublée d'une femme avec le vertige. Déterminée à faire taire le cliché, elle se leva, ramassa du bois, trouva des feuilles, des pierres, et frotta vivement le tout comme Loan le lui avait appris -et qu'il tenait lui-même de Martin. Cela lui prit une grosse poignée de minutes, mais elle parvint à obtenir une flamèche dont elle pouvait être fière. "Voilà. La femme fait le feu, l'homme fait de la musique, et tout est à sa place." conclut-elle, le menton bien haut. Et rien que cette démarche était la preuve d'à quel point Kelly avait grandi en quelques semaines, à quel point elle avait évolué. Définitivement, elle ne se voyait plus comme un erreur de casting. Encore fallait-il qu'elle se voit comme une gagnante.
Dernière édition par Kelly Ward le Jeu 23 Juil - 20:21, édité 1 fois |
| | | | (#)Jeu 23 Juil - 20:09 | |
| Je suis énervée, hors de moi. Comment est ce qu’ils peuvent nous obliger à vivre des trucs pareils ? Ca aurait été logique qu’on ait une vraie soirée, tous ensemble. J’avais besoin d’une bonne soirée dans un bel endroit. Et j’ai l’impression d’avoir fait des efforts pour rien. C’est exactement ce qu’il s’est passé. On ne sait pas qui a gagné. C’est comme si on nous avait promis quelque chose qui n’arrive pas et j’enrage alors que je regarde Loan qui continue à essayer de monter cette tente. Pourquoi il fait ça ? Y’a pas quelqu’un qui peut le faire à sa place ? Au moins ça. Mais non, tous ces gens sont bien trop cons, ils ne savent sûrement que porter une caméra et faire des zooms sur mo visage quand je m’énerve encore et toujours un peu plus. Je vais tuer des gens, et pas les personnes de mon équipe. Etonnement, je les trouve gentil. Sauf Jack, Jack je le déteste constamment. J’aurais bien envie de rejoindre Martin dans la forêt, mais je ne le vois pas de là. Pourquoi il est parti aussi longtemps ? Qu’est ce qu’il cherche ? Ca n’a aucun sens. Il aurait dû me suivre, je l’aurais incendié parce que le camp n’est pas assez bien pour moi. Là je ne peux râler sur personne et tout le monde m’ignore. Loan a l’air bien trop concentré. “Je veux pas dormir en groupe.” Si c’est pour entendre Jack et Kelly copuler autour du ukulélé toute la nuit c’est pas ce que je veux. Je vais sûrement finir par passer ma nuit à regarder le feu, et chercher un coin où être tranquille. Pourquoi il m’a ramené là ? On était pas bien dans son van au bord de la mer ? Je le regrette presque le van, je soupire et grogne, Je ne sais pas ce que fait Loan mais il n’a pas l’air très doué.
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| | | | | | | | (#)Jeu 23 Juil - 20:19 | |
| L'autre équipe n'existe pas à ses yeux. Elle n'est pas là, elle n'a absolument aucune valeur et elle ne gâchera pas la soirée qu'il entrevoit déjà le sourire aux lèvres. Lui, il est ici pour apprécier le moment, pas pour penser à d'autres qui se sont fait un plaisir de la rayer de la carte quand il ne voulait que profiter d'un peu plus de ce que l'aventure avait à lui offrir. Il croyait qu'une semaine en binôme avec Grace aurait tissé des liens mais n'en est resté que sur ce coup Ivy avait totalement raison : ici, personne n,est ami.
Alors il se contente de parler de feu et de gratter son nouveau ukulele, de tenter de contenter tout le monde quand personne ne lui demande pourquoi il tremble encore, pourquoi ses orteils menacent éternellement de tomber. Il ne se plaint pas jack, il est dur de son corps, et en situation de calme il préfère suivre la vague que d'en encourager les flots. Ironiquement, il a assez bu la tasse pour aujourd'hui.
"J'ai l'air d'avoir besoin de tes trucs, hm ?" elle le fait sourire, amazone qui n'a besoin de rien ni personne. C'est une gagnante et il le sait autant qu'il espère qu'elle le sait elle-même, quand déjà elle avance, forte et conquérante. La couronne lui revient à elle et à Loan, depuis les tous débuts. Ils la méritent. "Voilà. La femme fait le feu, l'homme fait de la musique, et tout est à sa place." "C'est quoi, ta chanson préférée?" le voilà curieux et le voilà intéressé, le voilà qui demande, le sourire aux lèvres et l'oeil qui n'en finit plus de la détailler.
“Je veux pas dormir en groupe.” oh qu'elle bouille, oh qu'elle rage. Oh qu'il souffle aussi, le plus silencieux du monde. Il veut que tous y trouvent son compte Jack, mais pour cela, les efforts doivent être multiples. "Comment t'as réussi à faire apparaître un ukulele comme ça, par magie?" alors il tente de diffuser et de distraire, au mieux de ses capacités. |
| | | | (#)Jeu 23 Juil - 20:21 | |
| Jack répond, pourquoi il me parle lui ? Il a qu’à s’occuper de tout sauf de moi. J’ai pas envie de tenir la chandelle, je les déteste. J’ai froid et je n’ai pas de quoi me changer. Loan me répond pas, alors je change de cible. “Vas dormir sous un arbre toi si ça t’amuse.” Pendant ce temps j’essaierai de trouver un moyen de me faire enfermer seule dans un hôtel. Je regrette d’avoir récupéré un ukulélé, d’avoir voulu faire plaisir à Jack pour qu’il me crache au visage quelques minutes plus tard. Quel connard. J’en ai rarement rencontré des comme lui. Et Kelly on en parle ? Elle le regarde comme si c’était une lycéenne qui parlait à son premier amour. Épuisant. Elle a pas un mec, ou une copine chez elle ? Elle veut pas aller aider son binôme à monter la tente ? C’est tout ce qu’elle devrait faire au lieu de parler trop aigu et papillonner des yeux devant un type qui se taperait la terre entière s’il le voulait. Peut-être qu’il le veut d’ailleurs ? Elise elle le sait ça ? Qu’il est du genre à draguer tout ce qui bouge ce con ? J’ai envie de le frapper autant que j’avais envie de frapper Martin. Je crois que s’il continue comme ça c’est sûr lui que je vais me défouler pendant des heures et des heures. J’ai toute la nuit, je sais que je n’arriverai pas à dormir et je me fiche de réveiller le monde entier en hurlant sur le vieux du groupe. “Je l’ai récupéré parce que ça brûle bien pour le feu de camp.” Je me tourne brusquement vers lui. Il le sait qu’il ne faut pas qu’il me parle dans ces moments là. Parce que là la seule chose que je veux faire c’est l’utiliser lui pour nous nourrir tous ce soir.
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| | | | (#)Jeu 23 Juil - 20:31 | |
| L'ambiance est étrange, dans cette forêt qu'il chérit tant. Le campement de fortune qu'ils leur ont aménagé plaît déjà beaucoup à Martin et à Loan qui y ont trouvé de quoi se reposer après le dur labeur de la journée.
Pour ce qui est de Jack, lui, il ne fait que profiter des dernières minutes qu'on lui accorde avant que sa présence à Race of Australia ne soit plus qu'un éphémère souvenir. D'un coup d'oeil complice, il tente même de ramener l'esprit bon enfant des troupes en grattant les cordes de son ukulele nouvellement retrouvé, une prise deux qui a tout pour le combler quand bien même Ivy rage déjà de son côté. “Vas dormir sous un arbre toi si ça t’amuse.” “Je suis pas fatigué.” qu'il raille, immature, l'invitant à se rapprocher d'eux quand elle fait clan à part. Personne n'exclue personne ce soir, mis à part l'autre équipe que lui-même a exclus de chacun de ses souvenirs depuis le tout début de l'aventure. Il est du bon côté du podium, c'est tout ce que son instinct le lui confirme.
“Je l’ai récupéré parce que ça brûle bien pour le feu de camp.” la moue qu'il lui renvoie est aussi fausse qu'exagérée, elle aura tout pour rouler des yeux Ivy qu'il ne s'en badrait même pas. “Juste une dernière chanson, s'te-plaît!” il supplie et il sourit, avant d'inspirer doucement et de couver chacune d'entre elle d'un coup d'oeil le moindrement espiègle, terreur des bacs à sable qu'il personnifie.
“J'ai pas réussi à sauver les rames ni la première édition du ukulele, mais j'ai sauvé ça.” dans un rire, il exhibe les quelques mini-bouteilles qui l'ont suivi dans son périple de canoying et d'escalade, bouteilles qu'il partage entre Kelly et Ivy le coeur - et les poches - un peu plus léger. |
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