IF YOU’RE EVER FEELING LONELY IF YOU’RE EVER FEELING DOWN. YOU SHOULD KNOW YOU’RE NOT THE ONLY ONE ‘CAUSE I FEEL IT WITH YOU NOW. WHEN THE WORLD IS ON YOUR SHOULDERS AND YOU’RE FALLING TO YOUR KNEES OH PLEASE. YOU KNOW LOVE WILL SET YOU FREE
« Si tu as besoin d'un doudou pour les nuits à venir je veux bien être le tien. » Je souris bêtement à cette phrase pourtant si simple mais qui ne me laisse clairement pas indifférent. Elle veut bien être mon doudou. Donc ça veut sûrement dire qu’elle accepte de passer les prochaines nuits avec moi ? Parce que moi j’en ai envie. Si elle savait à quel point j’en ai envie. Alors je m’empresse de lui dire, de lui répondre. « Je pense que je vais en avoir besoin. » Je lui avoue d’une petite voix, pas parce que je n’assume pas ce que je viens de lui dire mais aussi en partie parce que je trouve la situation presque aussi amusante que plaisante. Elle fait un doudou parfait, je ne sais pas si elle s’en rend compte. J’ai bien dormi. J’ai tellement bien dormi. Bien mieux que ça ne m’était jamais arrivé. Tout est trop beau pour être vrai mais c’est pourtant bel et bien ma petite-amie que j’ai avec moi ce matin. Cette magnifique femme qui, il y a quelques heures, a accepté d’être ma copine. Et rien qu’en y repensant je souris à nouveau. « Arrête je dois pas être si belle que ça, tu m'as toute décoiffée hier. » Elle rit mais pour une fois je ne l’imite pas, je me contente de garder ce sourire qui semble être resté collé sur mon visage depuis hier soir alors que je suis toujours en train de la regarder. Pas si belle que ça ? Si elle n’est pas si belle que ça, elle doit me trouver vraiment hideux et répugnant alors. Parce que quand je vous dis qu’elle est la plus belle femme que je n’ai jamais vue je suis réellement sincère. Même le matin au réveil, elle est bien plus jolie que toutes les autres filles que je connais. « Tu n’as besoin de rien en particulier pour être belle, c’est naturel chez toi. » Elle doit me trouver niais, et je le suis sûrement. Elle doit même me trouver ridicule, bien trop généreux en compliments. Je suis même presque sûr qu’elle doit me trouver agaçant. Mais je n’y peux rien, c’est réellement l’effet qu’elle me fait. Mais peut-être qu’il va falloir que je me calme et que je garde pour moi certains compliments. J’essaie. Mais ce n’est pas facile. Ses mains sur mon torse me font frissonner alors que mon regard est perdu dans ses yeux verts. « Oui, je voudrais vraiment que ça en soit une. » Encore une fois je souris, mais cette fois mes yeux se baissent pour regarder les draps quelques secondes. Je souris toujours mais c’est cette fois un sourire un peu timide, et mes lèvres se pincent entre elles avant que je ne lui réponde. « C’en est une. » Je lui avoue, sans même essayer de la dissuader. Oui c’est une invitation. Oui je veux qu’elle passe encore beaucoup d’autres nuits avec moi. Et apparemment, elle le veut aussi. « Que tu deviennes mon réveil oui je veux, mais pas que. Tu as dis tout ce que je veux ? » Est-ce qu’elle a envie de la même chose que moi ? Est-ce qu’elle pense à la même chose que moi ? J’essaie. Je tente. Je l’embrasse sans essayer de lui cacher ce dont j’ai envie alors que mes mains retrouvent facilement un chemin emprunté la veille sur son corps. Elle frissonne, elle ne me demande pas d’arrêter, alors je continue. Pourquoi se priver si on en a tous les deux envie ?
Ce qui vient de se passer est incroyable. J’essaie de reprendre mes esprits mais je n’y arrive pas. J’essaie de reprendre mon souffle, mais je n’y arrive pas non plus. J’essaie de me calmer, j’essaie de redescendre sur terre mais après un tel moment, je commence à me demander si c’est réellement possible ou pas. Je crois que c’est officiel. Entre elle et moi, il y a quelque chose de spécial. Un lien. Une alchimie. Quelque chose de réellement incroyable que nous seuls pouvons comprendre. Je crois que je l’aime. J’en suis même sûr maintenant. J’apprends également que j’aime le sexe. J’adore ça même. Ou bien c’est tout simplement elle que j’aime ? Ou les deux. C’est sûrement les deux. Le sexe avec elle. Et elle, tout simplement. Parce qu’elle est parfaite. Oh oui, elle est tellement parfaite. Et maintenant je suis officiellement accro à ce genre de moment avec elle. L’embrasse, la toucher, embrasser ses lèvres, sa peau, pouvoir entendre le plaisir qu’elle prend elle aussi. Sa peau est si douce. Tellement douce. Elle prend soin d’elle, ça se voit. Ça se sent. Et j’aime son odeur aussi. J’aime la douceur de ses lèvres. J’aime la sentir près de moi. Pour briser le silence qui me gêne un peu je lui demande si elle va bien et apparemment, ma question est étrange puis qu’elle arque un sourcil, ce qui ne semble pas être bon signe ; J’ai tout gâché. Je suis nul. Tellement nul. Je me déteste, en ce moment-même. « Ça va bien, même très bien, grâce à toi. » Au final, ça c’est plutôt bon signe non ? Elle va bien, grâce à moi. Grâce à moi, vraiment ? Je souris doucement, peut-être un peu gêné, et pour continuer à masquer cette gêne je parle. Beaucoup. Un peu trop peut-être ? Mais je ne me tais pas. « Doucement Caleb, détends toi, pour l'instant je veux juste profiter encore un peu de toi si tu veux bien. » Voilà. Elle ava déjà en avoir marre de moi, je le sens, je fais n’importe quoi. J’essaie de me calmer. J’essaie vraiment mais ce n’est pas une chose évidente. « Désolé. » J’accompagne mes mots d’une légère grimace tout en me demandant pourquoi je finis toujours partout gâcher de la sorte ? Tout ça parce que je ne sais pas comment je suis censé agir avec elle après ce genre de moment. Mais comme elle le sait, comme je lui ai dit hier, des moments comme ça, je n’en ai pas eu beaucoup avant. J’ai vraiment un très grand manque d’expérience à ce sujet. « Tu as aimé ? » Si elle savait à quel point. Mais je ne peux pas lui répondre ça, ce n’est pas possible. Ma main dans la sienne, j’ai peur de la mettre mal à l’aise si je continue à la fixer comme je le faisais tout à l’heure alors je me calme et j’essaie de ne pas porter toute mon attention sur elle – même si ce n’est pas facile – « C’était super. Encore meilleur qu’hier j’ai l’impression. » Je lâche un petit rire, très clairement nerveux. « Et toi ? Tu as aimé ? Tu t’es pas trop ennuyée ? » Peut-être que la deuxième question était de trop, mais je sais que je ne suis pas très bon, voire même vraiment pas bon comme elle a déjà pu le constater, alors je préfère m’assurer qu’elle a, elle aussi, passé un bon moment. « Et pour te répondre, café et pizza ce sera parfait, et s'il reste quelques macarons je ne dis pas non. » Je lui souris largement lorsqu’elle me parle des macarons alors que mon pouce caresse doucement le dos de sa main. « Tu manges des trucs bizarres le matin. » Je lui réponds tout en riant. Mais ça fait son charme, aussi un peu. Encore un petit détail que je garde dans un coin de ma tête pour essayer de retenir un maximum de chose à propos d’elle. « Tu veux pas manger des œufs ? » Je sais que c‘est ce que j’aime me faire moi, le matin. SI je goûte à son petit-déjeuner un jour elle devra goûter au mien aussi.
"If you’re ever feeling lonely If you’re ever feeling down You should know you’re not the only one ‘cause I feel it with you now When the world is on your shoulders and you’re falling to your knees Oh please You know love will set you free"
« Je pense que je vais en avoir besoin. » Est-il vraiment en train de dire qu'il va avoir besoin de moi ? Qu'il va avoir besoin de ma présence ? C'est ce qu'il sous-entends non ? Ce qu'il dit même clairement, enfin je crois. J'espère en tout cas. Parce que je veux bien être son doudou, je veux bien être sa petite-amie, je veux bien être tout ce qu'il veut à ce moment précis parce que je me sens bien auprès de lui. Je me sens bien dans ses bras. Je me sens bien tout simplement et c'est vraiment pas une sensation que j'ai l'habitude de ressentir dans ma vie. Je suis plutôt du genre à être perdue, tout le temps. A ne pas savoir ce que l'on veut de moi, à ne pas savoir qui je suis, qui je dois être. A ne pas savoir comment me comporter avec simplicité et naturel. Mais avec lui, auprès de lui, ça semble un peu différent. Parce que si je ne sais pas vraiment pourquoi, je sais que j'ai envie d'être avec lui. D'être à ses côtés. Et je crois que cette sensation que je ressens avec lui est bien trop agréable pour que j'y renonce malgré mes craintes. « On est deux alors. Moi aussi j'en ai besoin. » J'ai besoin de lui, je lui dis et je l'assume parce que j'ai peur qu'une fois loin de lui, tout ce que je ressens ne se transforme en doute et je ne veux pas, je ne veux surtout pas que mes peurs viennent tout gâcher. Mais actuellement je n'y pense pas, je ne peux pas penser à ça parce qu'il est là à me regarder, et à me complimenter. Il me fixe avec son sourire et j'en suis presque gênée, quoique non, enfaîte j'aime qu'il me regarde ainsi. J'aime vraiment la façon avec laquelle il me fixe, la façon dont il me complimente, la façon avec laquelle il se comporte avec moi. « Tu n’as besoin de rien en particulier pour être belle, c’est naturel chez toi. » Un peu rouge, flattée mais aussi gênée par ses compliments, je me mords la lèvre et je lui souris comme pour lui montrer que j'aime l'entendre me dire de telles choses. « Tu es tellement mignon avec moi Caleb. » Je ne sais pas si c'est une chose que l'on doit dire à quelqu'un qui nous plaît, si c'est un compliment ou pas, mais il l'est vraiment. Il est si doux, si gentil, si prévenant, si attentif, si flatteur avec moi et j'aime cette facette de lui. J'aime découvrir que je ne m'étais pas trompée sur lui et qu'il est différent des autres. Du moins de ceux que je côtoies et que je connais et ça me plaît. Il me plaît. Et son corps me plaît aussi, il m'attire et je laisse mes doigts s'aventurer sur sa peau, parce qu'il est à moi aujourd'hui, et les jours à venir. C'est du moins ce que j'espère. Ce que je lui demande, et il me le confirme. Un peu timide, il ne me regarde pas alors que moi je le fixe, je fixe ses lèvres qui m'attirent, et je souris assez largement quand il me dit qu'il veut d'autres nuits avec moi, qu'il m'invite clairement à passer les prochaines avec lui. Et cette pensée suffit pour me mettre quelques idées en tête. Les nuits avec lui, je les attends beaucoup désormais, mais je n'ai pas forcément l'intention d'attendre la nuit pour réaliser les idées qui me viennent et pour ça, il n'y a finalement pas d'heures, pas de moment, juste une envie commune à laquelle on cède ensemble.
*
Je vais bien, je vais très bien, je vais extrêmement bien. Grâce à lui, je ne me suis jamais sentie aussi bien au réveil. Commencer une journée ainsi, c'est clairement pas déplaisant, au non loin de là. Se réveiller dans ses bras était déjà quelque chose de très agréable, sentir ses câlins alors que j'ouvrais à peine les yeux, c'était une sensation vraiment plaisante, mais ça. Je crois qu'à ce moment, je n'ai pas vraiment de mots exactes pour décrire la sensation que je ressens. Le faire deux fois avec le même homme en si peu de temps, c'est une première. Et me sentir aussi bien, et aussi à l'aise avec un homme après un tel moment, c'est aussi une première mais je veux être contre lui, encore. Je veux sentir son cœur qui se calme peu à peu, je veux sentir sa peau chaude contre la mienne, je veux sentir son odeur. Je veux être dans ses bras, silencieuse, pour profiter encore un peu de cet instant avec lui. Sauf qu'il parle, il veut se lever, il veut nous préparer un petit déjeuner et si je vais avoir faim, j'aimerai juste qu'il reste encore un peu avec moi et je lui dis. Il s'excuse, et je lui souris comme pour lui montrer que ce n'est pas grave. Qu'il n'a pas à s'excuser, qu'il n'a rien fait de mal, bien au contraire. Mais je ne dis rien, je me contente de l'embrasser et ensuite je viens coller ma tête contre son torse, fermant les yeux quelques secondes. Et si on restait là pour le reste de notre vie ? Ça me semble être un plan parfait. Un plan rêvé. Mais impossible et je le sais. J'ouvre les yeux et je le regarde à nouveau, appréciant de me perdre dans ses yeux. Je lui demande s'il a aimé, je veux savoir s'il se sent aussi bien que moi ou si tout ceci, ce lien si incroyable entre nous, ce n'est que dans ma tête. « C’était super. Encore meilleur qu’hier j’ai l’impression. » Oh oui ! Pour les deux affirmations. C'était super ! Et c'était encore meilleur qu'hier. Et bien meilleur que la première fois, comme quoi, j'ai bien fais de ne pas m'arrêter à cette première entre nous. J'aurais été bien conne. Je suis l'adepte des conneries, des mauvais choix, mais pour une fois, choisir Caleb me semble être une vraie bonne chose. Il rit, je ris aussi. Essayant de savoir ce que je dois répondre à ça sans m'emballer. Il ne m'en laisse pas le temps. Il me retourne la question, me demandant aussi si je me suis pas trop ennuyée. Un tout petit rire m'échappe, parce que je ne m'attendais pas à cette deuxième question, enfin troisième. Et ma première pensée c'est de lui demander s'il était là, parce que s'il pense vraiment que j'ai pu m'ennuyer c'est qu'il devait faire autre chose non ? Je voudrais lui répondre avec humour, mais pourtant je le fais pas. Je lui réponds avec sérieux plutôt, parce que j'ai l'impression qu'il a besoin d'une vraie réponse, sérieuse pour le rassurer et au vu de notre passif, je pense qu'il vaut mieux que je ne plaisante pas trop, pas encore. « J'ai beaucoup aimé, vraiment. Et je me suis pas du tout ennuyée, je pense que tu as du t'en rendre compte que j'ai pris du plaisir non ? » C'est étrange comme échange et pourtant, je me sens pas plus gênée que ça finalement. Un peu quand même et je préfère regarder son torse que fixer son regard, mais j'assume mes propos. Avec un autre, avec n'importe qui d'autre, j'aurais pu être vraiment mal à l'aise. Sans doute que je l'aurais été vraiment beaucoup mais avec lui, ça va. Parce que ce que je lui dis est juste la vérité donc c'est assez simple finalement. Et c'est sans doute aussi une preuve que tout est différent avec lui. La relation que j'ai avec lui, mais aussi la façon dont je gère les choses. Je profite encore un peu de la chaleur de son corps, et de son lit avant de finalement répondre à l'une de ses premières questions à savoir ce que je veux manger et ça le fait sourire ce que je peux comprendre. Pizza, café, macarons, oui y'a pas grand chose de logique mais il me demande ce dont j'ai envie et je lui réponds. « Tu manges des trucs bizarres le matin. » Je le regarde avant de lui répondre avec beaucoup de sérieux. « Oui mais ça c'est parce que je suis bizarre, tu le verras par toi même, tu n'es pas au bout de tes surprises avec moi. » Je lève les épaules, je m'amuse avec lui un peu retrouvant un peu d'humour et de légèreté comme lors de notre première soirée quand je le taquinais. « Mais plus sérieusement, je sais qu'on a utilisé beaucoup d'énergie, mais c'est pas une raison pour me faire trop manger, après va falloir brûler toutes ces calories encore. » J'ai un corps à entretenir moi, c'est ma seule arme, mon seul atout, alors j'en prends soin et si le petit déjeuner, pizza, macarons, café n'est clairement pas la preuve ultime que je surveille ma silhouette, je m'amuse de sa proposition d'ajouter des œufs à tout ça, bien qu'en tant qu'Anglaise, des œufs j'en ai mangé beaucoup au petit dej. Je me détache de lui, je lui laisse sa liberté, lui donnant ainsi la possibilité de partir préparer le petit déjeuner dont il m'a parlé plus tôt. Je sais que je vais devoir me lever moi aussi mais je ne suis pas trop pressée pourtant. « Je peux garder ta chemise pour ce matin ? » Plutôt, lui reprendre sa chemise puisqu'il me l'a enlevé il y a de ça plusieurs minutes maintenant. Je lui demande avant qu'il ne quitte la chambre. Je le regarde se lever et je lui souris avant de laisser ma tête retomber lourdement sur son oreiller.
Allongée sur son lit, seule, je repense à ces dernières heures. Je ferme les yeux, j'ai presque envie de me pincer pour être sûre que je ne rêve pas. Que cette soirée, ce réveil, ce moment, lui, que tout soit réel. Que ça ne soit pas mon imagination, l'alcool ou même autre chose qui me fasse halluciner ces moments de bonheur, de bien-être, de plaisir que j'ai ressenti, que je ressens encore. Je passe mes mains sur mon visage, cachant le sourire énorme que j'ai sur les lèvres. Je ne sais pas pourquoi je me cache, il n'est même plus là pour le voir, mais je me sens tellement différente ce matin au réveil. Tellement légère et peut-être que c'est ce que ça fait d'être heureuse ? Je finis par me lever, enfilant mes sous-vêtements et sa chemise avant de le rejoindre. Je m'avance doucement vers lui, je passe mes bras autour de son torse et ma tête sur son épaule pour regarder ce qu'il fait. C'est au travers de ce genre de geste aussi que je me rends compte que ce que je suis en train de vivre avec lui c'est différent, parce que je veux être proche de lui et c'est nouveau ça. « J'espère que tu aimes les câlins et m'avoir sur ton dos tout le temps. » Parce que je crois que je suis en train de devenir fan de ces moments là avec lui. Et dire que la veille j'osais à peine poser ma tête sur son épaule. Une nuit, deux moments intimes avec lui, et surtout cette annonce, cette décision, celle de devenir sa petite-amie, ça a tout changé et je crois que j'apprécie ça. J'apprécie énormément, tellement que je crois que je suis incapable d'avoir peur à ce moment parce que tout me semble si bon.
IF YOU’RE EVER FEELING LONELY IF YOU’RE EVER FEELING DOWN. YOU SHOULD KNOW YOU’RE NOT THE ONLY ONE ‘CAUSE I FEEL IT WITH YOU NOW. WHEN THE WORLD IS ON YOUR SHOULDERS AND YOU’RE FALLING TO YOUR KNEES OH PLEASE. YOU KNOW LOVE WILL SET YOU FREE
« On est deux alors. Moi aussi j'en ai besoin. » Elle m’avoue avoir besoin de moi ? De ma présence à ses côtés ? C’est étrange, c’est inattendu, mais c’est pourtant bien ce qu’elle me dit. Et dire qu’hier je l’avais simplement invité chez moi pour regarder un film, sans aucune arrière-pensée, sans même penser à l’embrasser dans la soirée, alors si je m’attendais à passer la nuit avec elle et qu’elle devienne également ma petite-amie ? Pas du tout. Mais pourtant toutes ces choses se sont bien passées, même s’il y a toujours une petite partie de moi qui reste persuadée que c’est trop beau pour être vrai et qu’en quittant mon appartement pour rentrer chez elle, elle regrettera presque immédiatement tout ce qui s’est passé entre nous ces dernières heures. Je m’attends à cette possibilité. « Tu es tellement mignon avec moi Caleb. » J’hausse doucement les épaules. Je ne suis pas forcément mignon, non, je ne fais que lui dire avec sincérité tout ce que je pense et ce que je ressens. Elle est toujours belle, Alex. Elle me le prouve encore une fois ce matin en se réveillant ainsi. Décoiffée, même pas démaquillée de la veille mais elle reste pourtant resplendissante. N’ayant que très peu dormi, je sais très bien que je suis sûrement tout sauf attirant en ce moment-là, je dois être cerné et ça, c’est tout sauf beau. C’est fille me plait, je le sais, je le sens. Parce que jamais je n’avais ressenti de telles choses auparavant. Elle me fait sourire, elle me fait rire, j’ai envie de lui montrer qu’avec moi, elle pourrait être bien. Je le pense vraiment ou du moins j’essaie d’y croire. J’essaie de me dire que je suis capable de rendre une fille aussi parfaite et aussi incroyable qu’elle. Même si je ne lui arrive clairement pas à la cheville. Je sais qu’il va falloir que je mette les bouchées double parce que de la concurrence je dois en avoir beaucoup.
On dirait bien que je suis fait pour toujours tout gâcher. Même après un moment pareil je réussi à l’agacer, elle me demande de me calmer et j’essaie tout de suite d’arrêter de parler pour ne rien dire. Ou bien plutôt, parler pour essayer de cacher la sensation de malaise que je ressens après ce moment d’extase que nous venons de passer. De la gêne pas nécessairement par rapport à ce qui vient de se passer, mais parce que je ne sais pas comment je suis censé me comporter après un moment pareil. Rester dans le lit avec elle ? Quitter les draps pour nous préparer un petit-déjeuner ? Au vu de sa réaction je pense avoir la réponse ; je suis censé rester un peu avec elle, et c’est une solution qui me va parfaitement bien. Même si j’aurais préféré le comprendre seul, mais je suis apparemment bien trop nul pour ça. « J'ai beaucoup aimé, vraiment. Et je me suis pas du tout ennuyée, je pense que tu as du t'en rendre compte que j'ai pris du plaisir non ? » L’idée que je puisse, moi réussir à vraiment donner du plaisir à une fille est presque inédite pour moi mais pourtant elle m’affirme en avoir pris. « Désolé, mes questions sont complètement connes. » Au moins je m’en rends compte, c’est déjà ça, non ? Comme elle me l’a demandé, ou plutôt, comme elle me l’a fait comprendre, je reste sous la chaleur des draps à ses côtés en la regardant toujours rapidement presque toutes les cinq secondes. C’est plus fort que moi, elle me plait tellement, je la trouve tellement belle que je n’arrive pas à décrocher du regard plus de dix secondes. « Oui mais ça c'est parce que je suis bizarre, tu le verras par toi même, tu n'es pas au bout de tes surprises avec moi. » Elle me fait sourire, comme une bonne partie du temps. Je souris, je me pince les lèvres, je baisse les yeux quelques secondes avant de les reposer sur elle une nouvelle fois. « Mais plus sérieusement, je sais qu'on a utilisé beaucoup d'énergie, mais c'est pas une raison pour me faire trop manger, après va falloir brûler toutes ces calories encore. » Son sous-entendu ne me déplait pas. Je souris laissant mes doigts parcourir son corps nu sans jamais la quitter du regard. « Ça serait vraiment dommage de devoir brûler des calories à nouveau. » Je lui réponds, une phrase pleine de sous-entendus qui me surprend moi-même. Ça serait tout sauf dommage, je n’attends que ça, moi. Enfin non pas que ça mais dire que je n’ai plus envie d’elle serait mentir. Mais pourtant, elle se détache de moi et je ne bouge pas d’un centimètre la regardant se déplaçant légèrement dans le lit. « Je peux garder ta chemise pour ce matin ? » Mon regard passe de la chemise qu’elle tient entre ses mains et elle, avant de lui répondre tout en hochant la tête. « Oui bien sûr. Tu peux même prendre un de mes t-shirts dans mon armoire si tu veux. Sers-toi. » Je lui vole un baiser avant de quitter enfin le lit pour rejoindre la cuisine que j’ai un peu laissée en plan hier soir. Je prends une grande inspiration tout en passant une main dans mes cheveux et commence par faire la vaisselle qui me restait à faire. C’est plus fort que moi. Je pourrais me dire que la priorité serait plutôt de nous préparer un petit déjeuner mais pourtant je me sens obligé de nettoyer un peu ma cuisine pas assez propre à mon goût et une fois un peu plus satisfait de son état, je commence à me faire des œufs tout en nous préparant un café. « J'espère que tu aimes les câlins et m'avoir sur ton dos tout le temps. » Je sens ses bras s’enrouler autour de mon torse, sa tête se poser sur mon épaule et de mon côté c’est un grand sourire qui s’étire sur mes lèvres. « Je déteste les câlins, mais les tiens sont différents. Je les adore. J’aime être proche de toi comme ça. » Comme ça, ou même proche de toi comme on l’était il y a une dizaine de minutes ou bien hier soir. Cette pensée que j’aie réussi à me surprendre une nouvelle fois. Je remue un peu les œufs avant de me retourner vers elle. « Va t’asseoir. Je m’occupe de tout ma belle. » Mes lèvres retrouvent les siennes pour l’embrasser tendrement pendant quelques secondes, et une fois le baiser terminé une de mes mains tape sur ses fesses en riant un peu pour l’inciter à aller s’asseoir. Je suis à l’aise avec elle. Bien plus à l’aise que je ne l’ai jamais été avec une autre fille. Je ramène vers elle un carton de pizza – froide du coup – datant de la veille, une assiette avec encore quelques macarons, deux verres de jus d’orange, deux cafés, et une assiette d’œufs brouillés pour moi. Comme promis, je compte bien goûter à la pizza froide et avant ça, je me penche vers elle pour lui voler un baiser, regrettant presque immédiatement le bout de pizza froide dans lequel je viens de croquer. « Désolé, mais j’aime pas du tout. » Je lui avoue et ma grimace parle pour moi, préférant largement manger mes œufs habituels. Passant ma première matinée à ses côtés. La première d’une très longue liste.
"If you’re ever feeling lonely If you’re ever feeling down You should know you’re not the only one ‘cause I feel it with you now When the world is on your shoulders and you’re falling to your knees Oh please You know love will set you free"
Me réveiller dans ses bras, passer du temps contre lui au réveil, dans son lit, je crois que c'est une chose qui pourrait vraiment me plaire, beaucoup. Et, ce qu'il vient de se passer entre nous, ça aussi je sais que je l'apprécie déjà beaucoup. Il n'y a guère de meilleur moyen pour se réveiller et commencer une journée, et la rendre spéciale. Cette première journée l'est pour moi, et même pour nous. Parce qu'il y a un nous depuis hier, enfin je crois, c'est du moins ce que j'en ai déduis de notre discussion, je suis sa petite-amie, ce qui fait de lui mon mec. Et je veux en profiter encore un peu, de ce moment assez simple mais tellement doux, de ses mains qui se baladent sur mon corps et de la chaleur qui se dégage de nous. Je me sens bien à ce moment précis, calme, apaisée et détendue. Il me fait sourire, il me fait rire, il n'a pas d'assurance et pourtant je me sens en sécurité contre lui. On est tout les deux pas totalement doués et c'est peut-être pour ça finalement que je souris quand il me questionne sur le plaisir que j'ai pris grâce à lui. « Mais non, elles sont pas connes tes questions, mais ne doute pas de toi, tu m'as prouvé deux fois que tu savais t'y prendre avec moi. » Mes doigts glissent sur son torse alors que je repense à ces deux moments que l'on a partagé en quelques heures. Deux fois sur trois, je trouve qu'il est plutôt sur un bon ratio depuis qu'on se connaît et j'en ai même oublié notre première fois finalement, parce que je veux que le souvenir de cette nuit avec lui soit celui que je garde réellement. Parce que c'était finalement notre première fois en tant que couple et ça a une valeur spéciale. Ma tête contre lui, mon corps proche du sien, je pourrais rester ici un long moment, mais il parle du petit déjeuner, et je dois bien avouer qu'après tout ça, je commence à avoir un peu faim, mais le contact de ses doigts sur mon corps, ces câlins qu'il me fait au réveil, je crois que je veux en profiter un maximum avant de me lever. Je ressens encore les frissons de mon corps, de ma peau et je m'en amuse, faisant quelques sous-entendus à peine voilés, sur l'idée de remettre ça, encore. Satisfaite, je le suis et pourtant quand il me réponds avec un sourire, qu'il serait dommage de devoir brûler des calories à nouveau, je trouve l'idée tentante, beaucoup trop. Pas dans l'immédiat mais très bientôt. « Oh oui ce serait vraiment dommage de devoir remettre ça. » Je caresse sa joue doucement, tout en souriant, à l'idée que désormais, il est à moi et que je pourrais remettre ça dès que j'en aurais envie. Ou presque. Mais, je finis tout de même par me lever, je suis nue et je tiens sa chemise, et j'avoue que j'attire son attention volontairement vers moi, juste pour le plaisir de le voir me regarder. Parce que j'aime la façon avec laquelle il me regarde, c'est dur à expliquer mais j'aime sentir son regard sur moi, alors je le provoque un peu. Il m'embrasse et il se lève à son tour quittant la chambre et me laissant seule alors que je cherche mes sous-vêtements. J'hésite quelques secondes à l'écouter et à fouiller dans son placard, mais je me contente de sa chemise, qui porte encore son odeur. Je me laisse tomber sur son lit quelques secondes, pour réaliser tout ce qu'il vient de se passer. Pour réaliser que tout est bien réel et je finis par le rejoindre dans la cuisine, un sourire aux lèvres et les boutons de sa chemise pas refermés jusqu'en haut, juste pour lui donner une raison de me regarder et de m'apprécier. Il y a à peine quelques minutes que je l'ai lâché, que j'ai accepté de le laisser se lever, alors que depuis mon réveil, je recherche le contact avec lui, et je recommence. Je me colle de nouveau à lui, l’entraînant dans un énième câlin. Si je lui disais à ce moment, que je ne suis pas quelqu'un de très tactile, il ne me croirai sans doute pas. Parce que je le suis énormément avec lui. « Je déteste les câlins, mais les tiens sont différents. Je les adore. J’aime être proche de toi comme ça. » Mais comme il le dit lui même, nos câlins sont différents. « Heureusement que tu aimes ça, parce que j'aime te sentir contre moi et je compte bien profiter de toi. » Tant qu'il me laisse le faire, tant qu'il m'accepte près de lui, je compte en profiter parce que tout ça c'est si bon. « Va t’asseoir. Je m’occupe de tout ma belle. » Je souris à ses mots, 'ma belle', ok je peux être sa belle sans soucis. Et ça me fait rire de penser que peut-être si je suis sa belle, il peut être mon prince, c'est une pensée qui me fait vraiment rire, surtout que je n'ai jamais cru au prince charmant, au conte de fée ou à l'amour même. Mais pourtant quand il m'embrasse, c'est difficile de nier ce que je ressens désormais. Difficile de ne pas sentir que mon cœur s'emballe un peu, que je ressens une sensation étrange dans mon corps, étrange mais si agréable. Je lui rends son baiser et je me mords la lèvre amusée quand il me tape les fesses. « Même pas un jour et tu me donnes déjà la fessée, tu es un rapide Caleb. » Je ne sais pas d’où est venue cette réflexion, à quel moment je me suis sentie assez à l'aise pour ce genre de remarque, mais elle est venue toute seule et je me sens même pas trop gênée, je rougie malgré tout un peu, mais je suis surtout amusée finalement. Je l'écoute je vais m'installer à table et je continue de le regarder s'activer en cuisine pour nous préparer le petit-déjeuner. Déposant nos cafés et surtout les restes des pizzas de la veille. Je l'observe toujours, admirant cet homme qui s'active en cuisine pour moi, me laissant ainsi l'occasion d'apprécier son corps à la lumière du jour cette fois. Il me rejoins à table, et après un baiser rapide, je le regarde croquer dans la pizza amusée de voir la grimace qu'il fait. Il n'aime pas et il me le confirme, alors que moi j'attaque déjà mon deuxième bout de pizza. Faut croire qu'on a pas les mêmes goûts sur ça, mais ce n'est pas si grave. « Je vois ça, mais tant mieux ça en fera plus pour moi. » Café, pizza, macarons, voilà à quoi ressemble mon premier petit-déjeuner avec lui. Ça aussi c'est assez mémorable finalement. Moins que la soirée passée avec lui, et sûrement moins que tout ce que je vais faire ensuite avec lui, parce que je ne compte pas partir, pas si vite en tout cas. Aujourd'hui, je veux juste profiter de lui, de cette nouveauté dans ma vie: j'ai un mec et il est tellement génial ! Je le regarde manger ses œufs, un sourire en coin, prenant peu à peu conscience que tout ceci est réel, bien réel et que j'ai beaucoup de chance d'avoir rencontré un homme comme lui. « Tu as quelque chose de prévu aujourd'hui ? » C'est avec une pointe d'hésitation que je prononce ces mots, comme si j'avais toujours un peu peur qu'il finisse par me repousser, ou se lasser même si je sais que c'est pas le message qu'il m'a fait passer jusqu'à présent. Mais on sait jamais non ? Mais par ces mots, je sous-entends avoir envie de passer cette journée avec lui, celle là et tellement d'autres. Juste lui et moi. « On pourrait regarder titanic, j'ai cru comprendre que tu aimais beaucoup ce film, et peut-être que désormais, je pourrais comprendre l'histoire réellement. » Peut-être que désormais grâce à lui, je peux comprendre l'amour qu'il y a entre Rose et Jack, comprendre tout ça parce que j'ai peut-être désormais envie d'y croire, pour eux et pour nous. « A moins que tu ais d'autres projets plus alléchants pour nous. » De toute façon quoiqu'il me propose tant que c'est avec lui, ça me plaira. Je finis mon café et je reste là quelques secondes à le regarder, mon pied qui joue avec le sien sous la table et ma main qui glisse sur la table à la rencontre de la sienne. Je reste silencieuse quelques secondes à le regarder. Je finis par me lever et je dépose un baiser sur sa joue tout en jouant un peu avec ses cheveux, quelques secondes. Je suis tellement bien avec lui, tellement bien en sa présence et je ne voudrais rester là comme ça encore très longtemps.
Et pourtant, une fois le petit-déjeuner terminé, je finis par me rappeler que la vie réelle existe encore et c'est mon téléphone qui me le rappelle, avec un nombre impressionnant de messages en absence, la plupart venant de Rachel. Je profite de quelques minutes pour lui répondre, à elle uniquement, le reste attendra, j'ai bien mieux à faire aujourd'hui.
Taylor S.
aujourd'hui 10:33
Alors, raconte moi tout !
Tu es encore avec lui ? Encore habillée ?!
Fais moi signe quand même pour me dire si tu vas bien ou pas !!!!!
Bon CLARKE, c'est pas drôle là. J'espère que tu as une bonne excuse pour ne pas m'avoir répondu, genre un enlèvement ou un truc comme ça parce que me laisser sans nouvelle, j'aime pas du tout !
JE SUIS EN VIE ! ET JE VAIS BIEN ! Genre vraiment bien. Je suis encore chez lui, il est parfait, et je crois que j'ai un mec ! Enfin non, je suis sûre que j'ai un mec ! Je te raconterai tout ça, je compte bien profiter encore de lui aujourd'hui !!
Et petite annonce, pour te faire patienter, IL EST DOUE AU LIT ! Je te rappelle quand je rentre, mais ne t'inquiète pas pour moi, je suis en très bonne compagnie !
Et après ça, je le retrouve, parce que y'a que ça qui compte aujourd'hui. Lui et moi, ensembles parce que je n'ai pas l'intention de perdre une minute loin de lui. Je suis toute à lui aujourd'hui, et peut-être bien que je vais y prendre goût à tout ça, parce qu'au moment ou je le retrouve et que je me blottis contre lui, j'oublie tout le reste et je me sens si bien. La vie réelle peut attendre, et elle peut continuer sans moi même, parce que Caleb est bien plus intéressant à ce moment précis. Je l'embrasse à nouveau, ses lèvres sont toujours aussi excitantes. « Je pourrais passer le reste de ma journée à t'embrasser. » Oh oui je le pourrais totalement, je ne sais pas ce qu'il m'arrive, mais je m'en fous complètement, je suis juste bien et c'est la toute première fois de ma vie, que je me sens si bien dans les bras d'un autre et je ne vais pas laisser mes doutes venir tout gâcher, pas aujourd'hui du moins parce qu'aujourd'hui c'est le premier jour de notre histoire et je ne veux pas le gâcher.
IF YOU’RE EVER FEELING LONELY IF YOU’RE EVER FEELING DOWN. YOU SHOULD KNOW YOU’RE NOT THE ONLY ONE ‘CAUSE I FEEL IT WITH YOU NOW. WHEN THE WORLD IS ON YOUR SHOULDERS AND YOU’RE FALLING TO YOUR KNEES OH PLEASE. YOU KNOW LOVE WILL SET YOU FREE
« Mais non, elles sont pas connes tes questions, mais ne doute pas de toi, tu m'as prouvé deux fois que tu savais t'y prendre avec moi. » Deux fois. Deux fois en à peine quelques heures. Deux fois en si peu de temps et le plus fou c’est qu’elle ait bien voulu recommencer ce matin. Je suis resté bloqué sur notre première fois tellement longtemps que j’étais plus que persuadé que jamais elle ne voudrait coucher une nouvelle fois avec moi. Parce que c’est assez insensé comme pensée. Qu’une fille puisse avoir envie de moi était déjà inimaginable pour moi, mais quand cette fille est aussi belle qu’Alex, c’est même inespéré. Ça l’est tellement que je me sens obligé de lui demander si elle a aimé elle aussi, j’ai besoin d’être sûr d’avoir été à la hauteur. Parce que de l’expérience je n’en ai vraiment pas beaucoup. Voire même pas du tout et je ressens réellement ce besoin de m’assurer qu’elle a passé un bon moment elle aussi, qu’elle ne s’est pas trop ennuyé, que ça n’a pas été trop rapide pour elle. Des questions de ce genre pour essayer de me rassurer j’en ai plusieurs mais je n’ose clairement pas lui poser. « Oh oui ce serait vraiment dommage de devoir remettre ça. » Et même si l’idée de coucher une troisième fois avec elle me semble plus que plaisante, on finit pourtant par se lever tous les deux. Parce qu’il y a la réalité qui nous attend, le monde extérieur qu’il ne faut pas oublier malgré ce réveil intense, malgré cette soirée qui l’a été tout autant, malgré cette nuit incroyablement parfaite. Je parviens à trouver la force pour me lever et nous préparer le petit-déjeuner, qui est, sûrement, le plus bizarre que je n’ai jamais eu à préparer. Pizzas et macarons n’étant pour moi clairement pas les premières choses qui me viennent à l’esprit quand on parle du premier repas de la journée. « Heureusement que tu aimes ça, parce que j'aime te sentir contre moi et je compte bien profiter de toi. » Elle me fait sourire et avant de me retourner vers elle je baisse la claque de cuisson pour m’assurer que les œufs ne cuisent pas trop et mes lèvres retrouvent leur chemin favori depuis ces dernières heures : les siennes. Mes mains touchent ses fesses pendant le baiser et finalement c’est sans la moindre hésitation que je la touche ainsi maintenant, puisqu’elle est ma petite amie. C’est également dans un geste assez instinctif et naturel que je viens la taper doucement sur les fesses tout en lui disant – lui ordonnant ? – de s’asseoir pour me laisser terminer. « Même pas un jour et tu me donnes déjà la fessée, tu es un rapide Caleb. » Sa réflexion me fait rire, elle m’amuse, je lui souris alors qu’elle rougit. « Pourquoi tu aimes ça ? » Je ne me reconnais pas, parce qu’en lui posant cette question c’est tout un tas d’image qui me viennent en tête et rien de très catholique. Mais c’est elle qui a lancé le sujet de la fessée, c’est elle qui me met ce genre d’images en tête, mais ce n’est finalement pas si déplaisant que ça. Je pense que j’ai le droit d’avoir ce genre de pensée en tête si c’est avec elle que je les imagine, parce qu’encore une fois, elle est ma petite-amie. C’est donc un premier petit-déjeuner avec ma copine que je commence, une première bouchée d’une part de pizza froide et le verdict ne tarde pas à tomber : je n’aime pas. « Tu as quelque chose de prévu aujourd'hui ? » J’attrape ma tasse de café pour en boire quelques gorgées pendant qu’il est encore chaud et tout en lui répondant je secoue la tête de gauche à droite. « Non, et toi ? » Je suis actuellement en train de prier que la raison pour laquelle elle me pose cette question c’est parce qu’elle voudrait passer un peu de temps avec moi aujourd’hui. Ma journée est libre, et si je pensais passer quelques heures à lire aujourd’hui mes plans ont complètement changé depuis hier soir. Maintenant j’ai envie de passer tout mon temps avec Alex, ne jamais la quitter, la garder avec moi, dans mes bras, l’écouter me parler encore et encore avec cet accent anglais qui me fait complètement craquer et que je trouve même assez sexy. « On pourrait regarder titanic, j'ai cru comprendre que tu aimais beaucoup ce film, et peut-être que désormais, je pourrais comprendre l'histoire réellement. » C’est un grand sourire qui prend place sur mon visage et je ne tarde pas à lui répondre. « Tant que je suis avec toi, c’est tout ce que tu veux. On pourrait regarder Titanic et tu veux que je fasse à manger pour ce midi ? Tu as envie de quoi ? Je ferai tout ce que tu veux. » En espérant que je sache le faire, parce que j’ai encore beaucoup de progrès à faire concernant ma cuisine. Beaucoup de progrès à faire tout court parce qu’au fond je suis bien loin d’être parfait et il y a encore plein de domaines que je ne maîtrise pas très bien. « A moins que tu ais d'autres projets plus alléchants pour nous. » Elle ne pense certainement pas à ce que j’ai en tête quand je l’entends me dire ça. Depuis quand est-ce que je passe mon temps à penser au sexe ? Tout le temps ? Parce que là si vous saviez à quel point j’en ai encore envie et pourtant les deux moments d’intimité partagés avec elle ont été plus que satisfaisant. Mais il faut que je chasse ces idées, parce qu’elle ne pensait sûrement pas à ça. Elle pensait à des activités où on serait tous les deux habillés, sans aucun doute. Mes yeux se perdent un instant dans son décolleté, la chemise qu’elle n’a pas refermée entièrement et qui me laisse entrevoir une petite partie de sa poitrine que j’aime déjà tellement. Cette vue m’excite vraiment beaucoup et ne fait que me conforter dans les autres plans que je pourrais avoir pour nous. Peut-être que je ne regarde pas cette partie de son corps que les courtes secondes dont j’en avais l’impression mais je pense que c’est bien plus long que ce que je pensais. Je parviens à sortir de mes pensées et je secoue légèrement la tête tout en relevant les yeux vers son visage. « Euh…je-je…je sais pas. » J’ai comme l’impression qu’elle a forcément dû se rendre compte de l’endroit où mes yeux se sont perdus un instant. « On peut regarder le Titanic et après... on verra ? » Moi j’ai déjà des idées en tête, qui semblent peut-être être un peu trop logiques en vue de mon comportement avec elle mais j’ai bien trop peur qu’elle me prenne pour un obsédé si je lui en fais part, alors je préfère me taire et la laisser se lever pour m’embrasser sur la joue et faire un désordre pas possible dans mes cheveux. N’ayant toujours pas fini mon café ni mes œufs je la laisse s’éloigner un peu avec son portable et j’en profite pour me concentrer sur moi-même. Mais je termine mon petit-déjeuner et après avoir jeté un coup d’œil rapide vers Alex qui semble toujours être scotchée à son téléphone je débarrasse la table pour retourner m’asseoir sur le canapé, elle m’y rejoint rapidement. « Je pourrais passer le reste de ma journée à t'embrasser. » Mes lèvres s’étirent dans un sourire tellement grand qu’il atteint presque mes oreilles. C’est en rapprochant mon visage du sien que je lui murmure. « S’embrasser toute la journée, ça me va comme planning. » Sans plus attendre mes lèvres retrouvent les siennes, ma langue se fraie un chemin dans sa bouche et une de mes mains se pose sur sa joue pour la caresser doucement alors que la deuxième passe sur sa chemise pour caresser ses cuisses et ses fesses. Je suis bien moins hésitant et je pense que le fait qu’elle ait le titre de petite-amie y est grandement pour quelque chose. Mais je finis par m’éloigner un peu d’elle. Juste un peu. Mon visage restant à quelques centimètres du sien mes yeux perdus dans les siens je reste comme ça à la regarder ainsi quelques secondes. « Tu veux prendre une douche avant de faire quelque chose ? » Parce qu’au fond, on a beaucoup transpiré ces dernières heures qui furent réellement intenses. Que ce soit pour elle ou pour moi.
"If you’re ever feeling lonely If you’re ever feeling down You should know you’re not the only one ‘cause I feel it with you now When the world is on your shoulders and you’re falling to your knees Oh please You know love will set you free"
« Pourquoi tu aimes ça ? » J'étais quelque peu amusée et un poil gênée par ma propre réflexion, mais je ne m'attendais pas à ce qu'il me réponde, vraiment pas. Je le regarde amusée, et peut-être aussi un peu excitée. Je ne sais pas si j'aime, je ne me suis jamais posée la question. Je n'ai jamais connu ce genre de proximité avant, enfin si mais pas comme ça. Je ne pourrais pas l'expliquer, parce que moi même j'y comprends rien, mais tout ça, que ce soit le réveil dans ses bras, les baisers, le petit-déjeuner avec lui, ou le sexe, tout semble devenir tellement mieux quand c'est partagé avec lui. Et peut-être que oui j'aime ça. Tout ça. Y comprit l'idée de la fessée. Mais pourquoi je pense à ça ? C'était une blague, une taquinerie et pourtant je crois que ça me donne des idées ou même des envies. « Peut-être que venant de toi, je pourrais aimer oui. » Un clin d’œil accompagne cette remarque comme pour éviter de donner trop de sérieux à ma remarque, mais pourtant, je crois que je le suis vraiment en plus. Oui je suis sérieuse, je crois que je pourrais aimer ça venant de lui. Il a un effet sur moi que je ne maîtrise pas vraiment mais c'est pas si grave finalement, parce que comme je le disais, tout semble devenir bien mieux quand c'est fait avec lui. Ou par lui, pour cette chose précise. Je le regarde au moment ou il s'installe à table pour partager ce petit-déjeuner qu'il a bien mérité et même s'il ne va pas manger comme moi, il petit déjeune avec moi et c'est encore quelque chose d'assez nouveau, parce qu'il n'y a rien de gênant entre nous. Pas de silences douteux, pas de regards fuyants qui pourraient laisser penser qu'il n'assume pas ou qu'il regrette. Il n'y a rien de tout ça, et même au contraire, j'ai comme l'impression de sentir une certaine connexion entre nous, un plaisir commun de se retrouver ensemble. C'est assez dingue en soit, mais je veux en profiter tant que ça dure. Parce que je suis sûre que ça ne durera pas, jamais rien ne dure et encore moins quelque chose qui semble si bon, si agréable. Je veux en profiter, tout comme je veux profiter de lui, de sa présence et quand il me dit n'avoir rien de prévu, je crois que je souris un peu trop ce qui trahis le fait que je suis vraiment heureuse de savoir qu'il n'aura aucune excuse pour me mettre dehors. Je sais qu'il ne montre pas de signe dans ce sens, c'est même tout l'inverse, mais que voulez-vous, je me sens vraiment trop bien pour que ça soit durable. C'est comme ça. Et pourtant, je m'accroche à ce sentiment, et je me lance lui proposant de passer la journée ou du moins un long moment à ses côtés, le temps d'un film long, très long et dont on a pas pu profiter réellement la veille. Son sourire me rassure, et me plais. Il semble aimer mon idée. Est-ce le film ou le fait que je lui dise qu'après une nuit avec lui, je me sens prête à essayer de comprendre l'histoire d'amour que j'ai pourtant tant critiqué ? J'en sais rien mais les mots qu'il me dit ensuite me font un sacré effet. Tant qu'il est avec moi, c'est tout ce qu'il veut. Enfin tout ce que je veux, mais ça signifie que lui il serait comblée juste par ma présence ? C'est bien ce qu'il a dit. Et je me sens à la fois un peu stressée de voir qu'il me donne trop d'importance et très flattée aussi. Parce que ça me plais vraiment de savoir que tout ce qui compte c'est que je sois là avec lui. « On pourrait regarder Titanic et tu veux que je fasse à manger pour ce midi ? Tu as envie de quoi ? Je ferai tout ce que tu veux. » Caleb malheureux, il va devoir vite comprendre qu'il ne doit pas me dire ce genre de chose parce que je ne sais pas pourquoi, mais ce à quoi je pense là maintenant, ce n'est pas quelque chose qui se mange. Je rougis à nouveau, beaucoup trop alors que je retiens une remarque, je détourne le regard quelques secondes, je me contiens alors que les pensées que j'ai me semble bien inappropriées et tellement pas habituelles chez moi en plus. Je dois penser à de la nourriture, c'est ce qu'il attends que je lui dise. « Je ne suis pas difficile. » Enfin si un peu, mais je ne veux pas qu'il s'embête pour moi. « Fais ce qu'il te plaît, ou mieux encore commande un truc ça t'évitera de cuisiner. » J'oublie le temps d'un instant que c'est sa passion la cuisine, mais étant donné que mon premier réflexe c'est de me commander à manger, c'est aussi la première idée que j'ai avec lui. Et j'ai beau penser à de la nourriture, à sa demande, j'ai quand même bien mieux en tête. C'est tellement nouveau pour moi, que je ne sais même pas si je peux le dire ou non. Si je peux le sous-entendre, si même il le comprends. Je ne veux pas qu'il pense que c'est ce que j'attends de lui, enfin que je n'attends que ça de lui. J'ose le regarder et c'est à ce moment que je distingue très clairement son regard qui ne fixe définitivement pas mon visage. Et si j'avais surpris n'importe quel autre homme me regarder de la sorte, les yeux perdus dans mon décolleté, j'aurais sans doute été gênée, mal-à-l'aise, mais là, ça me flatte vraiment. Parce que je me dis que je ne suis peut-être pas la seule à penser à ce à quoi je pense finalement. Je me mords la lèvre quand il relève les yeux vers moi, et je lui souris. Je ne dis rien, je n'ai rien à ajouter pour une fois, je me contente de sourire et de le fixer en ouvrant un autre bouton comme pour insister un peu et lui faire comprendre que je l'ai vu et que ça me va, qu'il peut en profiter s'il le désire. Et il est gêné. « Euh…je-je…je sais pas. » Ce qui me fait sourire encore un peu plus finalement. Parce qu'il y a toujours chez lui quelque chose de si attachant, même quand il fixe mon décolleté, je le trouve sexy et chou à la fois. C'est si amusant de voir qu'il n'assume pas vraiment, alors qu'il m'a déjà vu nue finalement. Il est tellement différent des autres, tellement mieux que les autres et ça je n'ai aucun mal à le voir. « On peut regarder le Titanic et après... on verra ? » Ce que je retiens, c'est que quoiqu'on fasse aujourd'hui, on le fera ensemble et c'est bien là tout ce que je voulais. Titanic ou d'autres choses, ou même les deux en même temps, tout me va. Chose que je lui confirme d'ailleurs. « J'aime cette idée, tant que je suis avec toi aujourd'hui, tout me va. » Un baiser déposé sur sa joue, je me retourne vers lui avant de quitter la cuisine. « Absolument tout. » Je lui souris et j'accompagne cette remarque d'un clin d’œil avant de revenir quelques minutes à la réalité en échangeant quelques messages avec Rachel le temps qu'il termine son petit-déjeuner. Ce qu'il fait, et quand je le vois s'asseoir sur le canapé, je pose mon téléphone rapidement et je le rejoins sans hésiter, l'embrassant avec légèreté. Je profite de lui comme j'en ai envie sans vraiment réfléchir, juste en me disant que c'est mon mec, et je me répète cette pensée pour vraiment y croire. Pour vraiment réaliser que mes lèvres sont toujours sur les siennes et que j'ai le droit d'en profiter autant que je le souhaite. De ses lèvres et de lui. « S’embrasser toute la journée, ça me va comme planning. » On est sur la même longueur d'onde lui et moi et je crois que c'est bien la première fois que ça m'arrive. Que je me sens aussi bien dans les bras d'un homme, aussi bien tout court. Tout est si nouveau, si excitant, si intense. Le baiser qu'il me donne l'est aussi. Je sens avec une pointe de surprise, mais aussi beaucoup de plaisir, ses mains qui se balade sur mon corps. Osant s'aventurer sous la chemise pour permettre un contact direct entre nos deux peaux et comme depuis que l'on se connaît, je frissonne au contact de ses doigts. Je prolonge ce baiser, ma langue jouant avec la sienne, je confirme que je suis bien, terriblement bien et aussi excitée, encore. Mais il s'éloigne, il met fin à ce baiser, et je reste là à le regarder. En silence, juste quelques temps, mes yeux perdus dans les siens, dans notre monde loin de tout le reste. « Tu veux prendre une douche avant de faire quelque chose ? » Il met fin à ce silence et je lui souris. Peut-être est-ce bien trop tôt pour partager la douche avec lui, sûrement oui et pourtant j'ai cette idée en tête au moment ou il parle de douche. Sauf, que je ne dis rien. Je me tais, je pose ma tête sur son épaule, calmement ma main qui caresse sa cuisse. « Oui, je veux bien. Mais, je peux rester là contre toi encore quelques minutes ? » Je crois qu'au fond j'ai peur de m'éloigner de lui trop longtemps et de voir que tout pourrait changer. Que tout pourrait être moins simple si je me retrouvais seule quelques minutes, parce que je découvre quelque chose de nouveau et je crois que j'ai encore du mal à réaliser et à le comprendre. Je me sens bien, calme à ses côtés. « Je suis bien à tes côtés. Tu étais ou tout ce temps ? » Je lâche un petit rire comme pour que mes mots ne soient pas trop sérieux, et pourtant si un jour on m'avait dit que je vivrais une telle histoire, je n'y aurais jamais cru. Il y a encore même pas vingt-quatre heures je ne croyais pas en l'amour, pas du tout et aujourd'hui, je me sens différente juste parce qu'il est à mes côtés. Je ne peux pas dire que je suis amoureuse, mais tout ce que je sens c'est qu'il me fait ressentir des choses dont j'ignorais l'existence, auxquelles je ne croyais pas. Ces picotements que je ressens quand je l'embrasse, ce sourire que j'ai quand je le regarde, ce calme que je ressens quand je l'entends respirer à mes côtés, tout ça me semble si agréable, que je ne veux jamais que cette journée se termine. Je n'ai jamais cru au conte de fée, mais si je devais y croire, c'est exactement comme ça que je l'aurais imaginé mon conte de fée. Avec lui dedans, parce que désormais je ne vois plus que lui. « Tu es spécial, je sais pas si on te l'a déjà dit, mais tu l'es. » Pour moi du moins.
IF YOU’RE EVER FEELING LONELY IF YOU’RE EVER FEELING DOWN. YOU SHOULD KNOW YOU’RE NOT THE ONLY ONE ‘CAUSE I FEEL IT WITH YOU NOW. WHEN THE WORLD IS ON YOUR SHOULDERS AND YOU’RE FALLING TO YOUR KNEES OH PLEASE. YOU KNOW LOVE WILL SET YOU FREE
« Peut-être que venant de toi, je pourrais aimer oui. » Ses mots pourtant si simples me renvoient tout un tas d’images qui sont tout, sauf catholiques. Ce genre de pensée ou d’image que je n’ai pas habituellement, ou pas comme ça, pas dès le matin. Pas alors qu’on a fait l’amour deux fois en seulement quelques heures. Son clin d’œil me fait sourire mais ce n’est pas la seule raison pour laquelle je souris, ce sont aussi ses mots qui ne me laissent pas indifférents. Elle pourrait aimer venant de moi et je me mordille légèrement la lèvre alors que mes yeux sont certainement brillants, pétillants. Elle pourrait apprécier venant de moi et je mets cette information dans un coin de ma tête pour ne pas l’oublier. Pourquoi est-ce que quoiqu’elle dise, je souris ? Pourquoi est-ce que je semble incapable de détacher mon regard d’elle ? Pourquoi est-ce que j’ai toujours envie de la regarder, la toucher, l’embrasser ? Pourquoi est-ce que j’aime autant le contact physique avec elle alors qu’il s’agit habituellement de quelque chose que je fuis à tout prix ? Sûrement parce que je suis amoureux de cette fille. Et je l’accepte, je me résigne, je n’essaie même pas de le nier puisque ça me semble de toute façon logique. « Je ne suis pas difficile. Fais ce qu'il te plaît, ou mieux encore commande un truc ça t'évitera de cuisiner. » Elle n’est pas difficile et c’est encore une information que je garde en tête. « Ça ne me dérange pas cuisiner. » Je lui rappelle, tout en haussant les épaules. Parce que c’est ma passion c’est ce que j’aime faire par-dessus tout, mais son idée de commander, je la garde tout de même dans un coin de ma tête. Des pizzas ou des sushis, à voir, je sais au moins qu’elle aime ça. Même si elle semble préférer manger des pizzas froides pour le petit-déjeuner. C’est la première fois que je me sens aussi à l’aise avec une femme. Aussi à l’aise avec une femme qui a passé la nuit avec moi et une femme avec qui j’ai couché. Peut-être que c’est parce qu’on est fait l’un pour l’autre ? J’en sais rien, et peut-être qu’en me posant ce genre de questions je vais beaucoup trop vite. Mais je me sens tellement à l’aise avec elle que sans même m’en rendre compte me yeux se perdent complètement dans son décolleté. Cette chemise qu’elle n’a pas entièrement fermée qui me laisse entrevoir une petite partie de sa poitrine et malgré le fait qu’il y a encore une demi-heure nous étions en train de faire l’amour, cette vue qu’elle me donne – sans le vouloir – m’excite quelque peu. Ou du moins elle me donne des idées, des images qui ne me laissent pas indifférent. Le pire, c’est que je reste longtemps là, devant elle, à regarder bien plus sa poitrine que ses yeux d’une manière qui ne se veut même pas discrète. Mais je me rends compte qu’elle pourrait ne pas apprécier alors je remonte vers ses yeux – et cette vue est d’autant plus plaisante, d’ailleurs, parce que ses yeux c’est sûrement ce que j’aime le plus chez elle. – Elle se mord la lèvre et mon dieu ça m’excite peut-être encore une fois un peu trop. Et ce n’est pas tout ce qu’elle fait, elle ouvre un nouveau bouton de la chemise me donnant ainsi une vue bien plus plongeante sur son décolleté. J’y jette un coup d’œil rapide. Vraiment rapide, parce que je ne veux pas qu’elle puisse avoir une image négative de moi. Je me racle la gorge avant de me redresser un peu. « Désolé. » Je m’excuse, doucement, assumant moyennement mon attirance qui semble bien trop importante pour cette partie-là de son corps. Et je suis presque soulagé de constater qu’elle change assez rapidement de sujet pour commencer à planifier notre journée. « J'aime cette idée, tant que je suis avec toi aujourd'hui, tout me va. Absolument tout. » Tout. Absolument tout. Et c’est après son petit baiser sur ma joue que je me mets à sourire peut-être de manière un peu exagérée ? Mais sans réellement réussir à le contrôler. Elle me plaît. Elle me fait perdre mes moyens. Elle me fait sourire. Tout ce que je ressens est tellement agréable. Tellement apaisant. Tellement bon. C’est ça, alors avoir une petite-amie ? C’est ça, être amoureux ?
Elle a l’air plutôt de se sentir bien, elle aussi. Elle sourit. Beaucoup. Elle m’embrasse et je prolonge toujours ses baisers, voulant absolument que ces moments avec elle soit toujours plus longs. Je me permets même ce que je n’osais pas réellement encore hier ; je caresse son corps alors que mes lèvres sont sur les siennes alors que ma langue joue avec la sienne. Et elle ne me repousse pas, elle pourrait, mais elle ne le fait pas. C’est finalement même moi qui brise ce contact pourtant si agréable entre nous. Juste pour lui demander si elle voudrait prendre une douche. « Oui, je veux bien. Mais, je peux rester là contre toi encore quelques minutes ? » Sans aucune hésitation j’hoche la tête et je lui réponds. « Quelques minutes, quelques heures c’est comme tu veux. J’aime beaucoup trop être contre toi. » Si elle savait. Si elle savait à quel point je me sens bien à ses côtés. Si elle savait qu’avec une autre personne, sa main sur ma cuisse me dérangerait alors que la sienne semble presque à sa place sur chaque partie de mon corps. « Je suis bien à tes côtés. Tu étais ou tout ce temps ? » Son petit rire me fait complètement craquer et je souris encore une fois alors que mes doigts sous sa chemise se baladent sur sa cuisse et mes yeux sont complètement perdus dans les siens. « Déjà toi tu étais à Londres, alors se rencontrer avant aurait été compliqué. » Moi aussi je lâche un petit rire à la suite de ces mots et je reprends assez vite la parole. « Je me suis jamais senti aussi bien avec qui que ce soit. » Cette fois je suis bien plus sérieux dans mes propos et je mâche mes mots. Je pourrais déjà lui dire à quel point elle me plait, je pourrais même presque déjà lui dire que je suis amoureux d’elle. Mais je sais que ce n’est pas une bonne idée, ne voulant clairement pas la faire fuir. « Tu es spécial, je sais pas si on te l'a déjà dit, mais tu l'es. » Ça sonne comme un compliment alors forcément, je me sens un peu gêné en l’entendant me dire ça. Je la regarde toujours littéralement incapable de regarder ailleurs quand elle est dans les parages, mes yeux perdus dans les siens et ma main libre qui vient replacer une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. « Tu es la plus belle femme que j’ai jamais vu. » Et de loin en plus. « C’est bizarre de se dire qu’il y a un mois on se connaissait même pas. J’ai l’impression de te connaître depuis tellement longtemps. » Et de ma part, c’est un compliment parce que ça signifie que je me sens à l’aise avec elle. Une nouvelle fois je l’embrasse, ma main reste dans ses cheveux alors que c’est toujours un baiser tendre que je lui donne lui montrant ainsi à quel point elle me plaît. À quel point je me sens parfaitement bien avec elle.
"If you’re ever feeling lonely If you’re ever feeling down You should know you’re not the only one ‘cause I feel it with you now When the world is on your shoulders and you’re falling to your knees Oh please You know love will set you free"
Je viens de passer la soirée avec lui, et dire que j'avais hésité à venir par crainte de tout gâcher. Et, j'ai failli tout gâcher, mais ensuite, j'ai passé la nuit chez lui. Mieux que ça, j'ai même couché avec lui. Je me suis endormie dans son lit, proche de lui et je me suis réveillée contre lui avant de coucher de nouveau avec lui. Deux fois en quelques heures, avec le même homme, et c'est aussi avec lui que je débute la journée. Un petit déjeuner ensemble, agréable, simple comme si tout ceci était finalement la norme pour nous, et on fait des projets pour cette journée, parce que ni lui, ni moi n'avons envie qu'elle se termine. Je crois qu'il y a une chose qu'on partage aujourd'hui, c'est l'envie de rester l'un avec l'autre, l'un contre l'autre, sans penser au reste du monde. Parce que c'est flippant ce qu'il se passe dehors, ce qui nous attends à l'extérieur, la réalité à quelque chose d'inquiétant alors je reste avec lui sans penser à la vie qui continue sans moi dehors. Sans même penser au lendemain. Je n'y pense pas en tout cas, ou j'évite le plus possible, parce que je serais du genre à paniquer, et à tout gâcher et je tiens beaucoup trop à ce moment avec lui pour m'en priver. Je tiens trop à son sourire, je tiens trop à sa présence, je tiens trop à ce qu'il réussit à me faire ressentir. Je ne sais pas si ça va durer, j'en sais absolument rien, tout ça c'est nouveau, mais je suis bien avec lui. Je suis bien quand on prends ce petit-déjeuner si spécial. Je suis bien quand il me dévisage avec envie, plongeant son regard dans mon décolletée. Je me sens bien, tout simplement bien et je m'amuse de son attirance pour ma poitrine en le provocant un peu. Parce que c'est exactement ce que je fais quand je décide d'ouvrir un bouton supplémentaire de ma chemise, je le provoque et j'attends une réaction de sa part qui ne se fait pas attendre longtemps. Il me confirme qu'il aime ma poitrine puisqu'il baisse à nouveau les yeux vers celle ci, pas longtemps mais je souris quand même, satisfaite de moi et de l'effet que je semble pouvoir lui faire. Il n'assume pas totalement puisqu'il s'excuse et je lui souris. « Oh mais ne soit pas désolé, au contraire profite-s’en, si je ne voulais pas que tu regardes, j'aurais fermé les boutons. » Ça me semble logique en soit, mais je préfère le rassurer quand même. Hier il a du me demander avant de poser ses mains sur mon corps, aujourd'hui, je lui donne l'autorisation de me regarder, de dévisager ma poitrine si c'est ce dont il a envie. Et je ne sais pas ce que ça dit de moi tout ça, mais au fond je m'en moque, j'ai des atouts, autant en profiter, parce que ce n'est pas avec ma personnalité que je vais marquer des points. Il aime mon corps, et j'aime la façon dont il en prends soin alors pourquoi le priver ? Pourquoi cacher mon corps alors qu'il l'a déjà vu nu ? Pourquoi me cacher alors que j'aime qu'il me regarde ? C'est peut-être d'ailleurs la première fois que le regard d'un homme me plaît autant et que j'ai envie de lui plaire aussi. J'y comprends pas grand chose, je n'y comprends même rien finalement, ou peut-être que je ne veux pas y comprendre quelque chose, je sais juste que c'est agréable. Que je passe un moment délicieusement bon et que je veux le prolonger encore et encore. Je veux rester à ses côtés et c'est ce qui semble être prévu pour nous, c'est ce que je veux, ce qu'il veut et rien ne vient perturber notre moment à nous. De retour dans son canapé, de retour proche de lui, mes lèvres qui cherchent à découvrir si les sensations sont toujours aussi intenses quand il m'embrasse ? Une chose est sûre, mon corps est toujours aussi réceptifs au contact de ses doigts sur ma peau, toujours aussi attirée par son corps, par ses lèvres, par lui. Son odeur qui fut la dernière chose et la première chose que j'ai senti en me couchant et en me levant ce matin, est encore là si présente et si agréable, je veux rester contre lui encore longtemps, et même quand il me propose d'aller prendre une douche, je retarde le moment ou je vais devoir me détacher de lui et rester plusieurs minutes sans lui, seule avec moi même. Je ne me fais pas confiance, alors qu'à lui je lui fais déjà bien plus confiance alors que je le connais depuis si peu de temps finalement. « Quelques minutes, quelques heures, c'est comme tu veux. J'aime beaucoup trop être contre toi. » S'il savait à quel point être contre lui me faisait me sentir bien, comme rarement, voir même peut-être jamais, je me suis sentie si bien. Apaisée surtout. Je devrais être mal à l'aise, je devrais me demander ce que je fais là, ce qui est en train de se passer, pourquoi je suis comme ça, mais quand je suis contre lui je suis incapable de douter, je me sens juste si bien qu'il n'y a pas de place pour le doute. « Quelques jours c'est possible aussi ? » Je lâche un petit rire, ne voulant pas me montrer trop sérieuse, mais c'est finalement ce que je ressens à ce moment précis. Je voudrais rester là, rien que lui et moi, coupé de ce monde qui va trop vite, qui est trop angoissant par moment. Mais ce n'est pas possible et c'est sans doute pour ça que mes mots sont accompagnés d'un rire, pour ça et aussi parce que je ne peux pas lui promettre plusieurs jours non ? Je sais que demain la vie reprendra son cour et pour lui, et pour moi je ne sais pas encore ce que ça signifiera tout ce que je sais à ce moment précis, c'est que je suis incroyablement bien à ses côtés et c'est bien tout ce que je veux retenir à cet instant. Je suis bien, vraiment bien et je lui dis, tout en faisant une petite marque d'humour, je lui demande ou il était tout ce temps. Je vois son sourire, mon dieu que je trouve ce sourire à la fois si touchant et si sexy. Si attirant et si doux. Ses doigts sur ma cuisse, je sais que je frisonne, je sais que mon corps réagit, il faut dire qu'il n'est pas habitué à tant de caresses et de douceurs, qu'il n'est pas non plus habitué à ce que je sois en compagnie d'un tel homme. Qui me plaît et avec lequel je me sente à l'aise. Je ris à sa remarque, je ris aussi alors que je l'entends rire, tout chez lui sans me faire craquer, l'homme avec zéro défaut c'est lui ? « Je me suis jamais senti aussi bien avec qui que ce soit. » Je lui souris et sans doute que je rougie aussi beaucoup. C'est à la fois très flatteur mais aussi un peu de pression pour moi qui ne suis pas habituée à ce qu'on me dise de telle chose. Personne ne m'a jamais dit ça, je ne suis pas le genre de personne avec qui on se sent bien normalement enfin je crois. Et pourtant lui me dit l'inverse et il me dit même qu'il n'a jamais ressenti ça avec quelqu'un d'autre. Ma main sur sa joue, je le regarde, je lui souris, il est trop bien pour moi, j'en suis sûre à ce moment précis mais mes lèvres se posent avec douceur sur les siennes, je fais abstraction de cette dernière pensée, profitant de toutes les autres qui arrivent au moment ou ce baiser devient plus passionné. Je ferme les yeux, j'oublie qu'il risque d'être déçu, j'oublie que je ne suis pas à la hauteur, j'oublie qu'il ne devrait pas se sentir si bien à mes côtés, j'oublie tout le négatif, pour ne penser qu'au positif. Et il y en a beaucoup. Les sensations que je ressens au creux de mes reins, et mon cœur qui s'accélère, même alors que le baiser prends fin, je garde les yeux fermés ma tête contre lui je ne veux pas que ce moment s'arrête, je commence à m'y faire à cette sensation moi. A ce bien-être qui m'envahit à chaque fois qu'il m'embrasse ou qu'il me regarde ou qu'il me touche ou qu'il est là juste là. Il est spécial, il l'est tellement à mes yeux parce que tout ça, tout ce que je vis à ses côtés, je ne l'ai jamais ressenti, je n'y croyais même pas à tout ça et lui en quelques jours, en quelques heures même, il a réussi à me déstabiliser assez pour que je commence à croire que ce que je ressens en sa présence c'est peut-être de l'amour et que peut-être finalement ça peut exister, même pour moi ? « Tu es la plus belle femme que j'ai jamais vu. » Encore un compliment, encore une fois je rougis. Faut dire que je ne suis pas habituée à recevoir autant de compliment en si peu de temps. « Arrêtes tes flatteries, tu m'as déjà mis dans ton lit. » Aucun romantisme chez moi, mais cette remarque qui se veut ironique cache juste le fait que je ne gère pas tout ses compliments que je ne pense pas mériter. « C'est bizarre de se dire qu'il y a un mois on se connaissait même pas. J'ai l'impression de te connaître depuis tellement longtemps. » Il y a un mois Caleb Anderson ne faisait pas partie de ma vie et pourtant, dans ses bras, mes yeux dans les siens, j'ai l'impression qu'il est déjà en quelque sorte essentiel à mon bien-être. Est-ce que réaliser ça me fait peur ? Ça me terrifie même oui. Parce qu'il a prit une place importante, trop importante, trop vite mais à nouveau ses lèvres se posent sur les miennes, et à nouveau tout mes doutes s'envolent, disparaissent alors que je lui rends son baiser. « Je sais pas si j'ai l'impression de te connaître vraiment, mais ce qui est bizarre c'est que ça fait un mois que tu es entré dans ma vie et j'ai déjà l'impression d'avoir tellement besoin de toi. » Je ne sais pas si lui dire ça est une bonne idée, ni pour lui, ni pour moi mais je lui dis ce que je pense, ce que je ressens. J'ai besoin de lui et envie de lui, mais si la seconde est plutôt normal en soit, une attirance c'est explicable facilement, la première l'est un peu moins. Pourquoi je me sens si bien à ses côtés ? Pourquoi sa présence m'apaise ? Pourquoi je doute moins quand je me perds dans ses yeux ? Tout ça c'est une réalité, mais qui reste déstabilisante quand on y pense. Alors je n'y pense pas. « J'ai changé d'avis pour la douche, je veux regarder le film maintenant, rester avec toi comme ça, et aller prendre une douche plutôt après et on pourra sortir tout les deux sur la plage après enfin si ça te dis. » Je m'allonge la tête sur ses cuisses le reste du corps sur le canapé, je le regarde, je lui souris, je joue avec ses doigts, j'ai pas encore envie de m'éloigner de lui même pour quelques minutes finalement, je veux continuer de profiter de chaque minutes à ses côtés.
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« Oh mais ne soit pas désolé, au contraire profite-s’en, si je ne voulais pas que tu regardes, j'aurais fermé les boutons. » Je souris, sûrement un peu gêné mais aussi et surtout presque flatté par ses mots. Elle veut que je regarde son corps donc ça veut dire qu’elle veut me plaire ? C’est une idée complètement folle, insensée et que je ne comprends décidément pas du tout mais qui semble pourtant se confirmer. On se rencontre il y a un mois, le soir-même elle accepte un rendez-vous avec moi, elle m’embrasse à peine quelques heures après notre rencontre, m’invite à sa soirée d’anniversaire en compagnie de tous ses amis, vingt-quatre heures après notre premier baiser on couche ensemble. C’est pas le genre de chose qu’on fait quand on aime pas la personne, non ? Et hier elle a accepté de passer la soirée et la nuit avec moi et la voilà maintenant ma petite amie et nous avons couché ensemble deux fois en seulement quelques heures. Qui aurait cru que le sexe pouvait être aussi incroyable ? Pas moi en tout cas. Pas moi avec le peu d’expérience ridicule que j’avais avant elle. Mais oui après cette soirée et ce réveil avec elle je peux affirmer sans aucun mal que j’aime le sexe, ou bien simplement le sexe avec elle ? J’aime ces moments d’intimité avec cette fille qui est maintenant ma petite-amie. Elle me plait, elle me fait perdre la tête et je sais que c’est même bien plus que ça. J’ai déjà rencontré des filles qui me plaisaient. Mais pas comme ça. Pas autant. Jamais je n’ai ressenti tout ce que je ressens ne serait-ce que quand je la regarde. Ses yeux qui me déstabilisent complètement et qui font tomber une à une toutes mes barrières. « Quelques jours c'est possible aussi ? » Elle rit et moi je souris, je baisse les yeux je passe une main dans mes cheveux mais très vite je la regarde à nouveau. Parce qu’elle est belle. Parce qu’elle est tellement, tellement belle et je ne comprends pas ce qu’elle fait avec moi. J’ai pu le voir à sa soirée d’anniversaire, tous ses amis sont bien plus beaux plus grands, plus musclés plus sexy ou plus impressionnants que moi. Je suis ridicule moi à côté d’eux. Du haut de mon petit mètre soixante-quinze et de mon corps ridiculement dépourvu de muscles ou de quelconque élément attirant. C’est pourtant avec moi qu’elle est et j’appréhende déjà le jour où elle ouvrira les yeux qui se rendre compte que je suis bien trop ridicule pour pouvoir prétendre être son petit-ami. Parce que ce jour arrivera, et certainement assez rapidement, je ne me fais pas d’illusions. « Arrêtes tes flatteries, tu m'as déjà mis dans ton lit. » Et voilà, je commence déjà à tout gâcher parce qu’elle semble me voir comme un garçon qui ne pense qu’au sexe et à la mettre dans mon lit, comme elle le dit si bien. « Quoi ?! » Mon cœur s’accélère et cette fois je n’ose plus la regarder n’assumant pas cette image qu’elle a de moi. « Non…non…c-c-c’est pas du tout ce que je vou-voulais… » Je ferme les yeux un instant, foutu bégaiement qui revient toujours au pire moment. Je soupire. « Désolé… » Je suis nul. Tellement nul. Je ne la mérite pas et maintenant elle croit que je lui fais des compliments juste pour la mettre dans mon lit. Pathétique. Je suis vraiment pathétique. « Je sais pas si j'ai l'impression de te connaître vraiment, mais ce qui est bizarre c'est que ça fait un mois que tu es entré dans ma vie et j'ai déjà l'impression d'avoir tellement besoin de toi. » Le début de sa phrase me met mal à l’aise puisqu’elle va en totale contradiction avec ce que je viens de lui dire mais quand elle dit avoir besoin de moi, je souris. C’est dingue comme elle parvient à me faire constamment passer d’une émotion à l’autre en simplement quelques secondes. « J'ai changé d'avis pour la douche, je veux regarder le film maintenant, rester avec toi comme ça, et aller prendre une douche plutôt après et on pourra sortir tout les deux sur la plage après enfin si ça te dis. » J’hoche doucement la tête. « Tout ce que tu veux. » Je ne dis rien de plus et je lance le film prêt à le regarder entièrement cette fois.
Un peu plus de trois heures plus tard le film est terminé, et oui, cette fois nous l’avons regardé en entier. Sans petite dispute sans débat sur l’existence ou pas, de l’amour et de l’âme sœur. Moi j’y crois, elle le sait, et je sais maintenant qu’elle n’y croit pas du tout. Après avoir pris ma douche je laisse à Alex la place dans la salle de bain, et je vous avoue avoir pensé à lui demander de me rejoindre sous la douche. Mais je me suis souvenu de ses mots, arrête tes flatteries, tu m’as déjà mise dans ton lit alors qu’est-ce qu’elle pourrait penser de moi si je lui demandais de prendre une douche avec moi alors qu’elle n’est ma copine que depuis quelques heures ? Mais je n’aime pas être loin d’elle, et je sais que c’est ridicule parce que ce n’est que le temps de dix minutes, mais ça me semblait déjà être beaucoup. Beaucoup trop. Je la laisse donc seule dans la salle de bain, seule sous la douche et pendant ce temps je me décide à nous préparer à manger. Elle m’a tout à l’heure proposé d’aller à la plage mais je n’ai finalement pas vraiment envie de bouger, préférant largement rester chez moi. Avec elle, le reste de la journée. Si elle le voudra bien, bien sûr. En attendant je prépare la sauce des lasagnes avec un peu de musique. De la musique bien différente de celle qui allait à fond le soir de son anniversaire et même musicalement on ne semble pas avoir beaucoup de points communs. Mes musiques sont bien plus douces, beaucoup moins festives aussi. « J’ai commencé à faire des lasagnes, j’espère que ça te va. » Une information que je lui donne alors que je l’entends me rejoindre dans la cuisine. Je me retourne vers elle pour la regarder un instant. Elle est belle. Elle est même incroyablement sexy alors qu’elle ressort de la douche – de ma douche – mais je n’ose pas lui faire de compliments ne voulant clairement pas qu’elle pense encore que je la flatte juste pour la mettre dans mon lit. Je me contente de lui sourire. Simplement. Oui, je suis vraiment pitoyable. « Ça te dérange si on reste ici plutôt après ? » Mais encore, elle pourrait penser que je ne veux pas quitter mon appartement pour essayer de coucher avec elle. « C’est juste que je suis mieux chez moi. » J’ajoute, simplement, en haussant les épaules et tout en lâchant un léger rire. Parce qu’elle ne le sait pas encore, mais je suis très casanier.
"If you’re ever feeling lonely If you’re ever feeling down You should know you’re not the only one ‘cause I feel it with you now When the world is on your shoulders and you’re falling to your knees Oh please You know love will set you free"
Quand tout va bien, quand tout est parfait, faut croire que je ne peux pas m’empêcher de tout gâcher. Je le sais, je ne suis pas douée, que ce soit pour comprendre les autres ou pire pour me comprendre moi, mais tout allait bien. Tout était si parfait et pourtant j’ai l’impression d’avoir jeté un froid entre nous. Alors que je voulais le taquiner, j’ai l’impression d’avoir tout gâché. Même pas une matinée, voilà la durée que je suis visiblement capable de tenir sans tout faire foirer. Et merde, pourtant je suis bien avec lui. Je suis vraiment bien. Que ce soit dans ses bras ou même dans son lit. Mais il me regarde plus, il évite mon regard, il est gêné par ma remarque et il s’excuse. Pourquoi il s’excuse ? Je voudrais avoir un manuel des relations humaines à ce moment précis comprendre ce qui s’est passé. Pourquoi il est si mal. Pourquoi il s’excuse. Mais c’est pas le cas. Ce n’est pas à lui de s’excuser, pas même à lui d’être mal à l’aise finalement. « T’excuses pas c’était une blague je suis désolée je voulais pas te mettre mal à l’aise. » Il l’est et je le suis aussi désormais, tout ça par ma faute. « Je suis vraiment pas douée je suis désolée. » Pas douée c’est pas rien de le dire. Mais même si ma remarque nous a sans doute un peu déstabilisés je ne veux pas qu’il s’éloigne de moi. Ni même qu’il arrête ses compliments. Et encore moins qu’il arrête de me regarder. Ma main sur son menton je viens déposer un léger baiser sur le coin de ses lèvres, je sais que l’embrasser suffit à me faire penser à autre chose. Suffit à me calmer, ou à m’exciter, ou les deux à la fois et c’est très très étrange d’ailleurs. Je ne veux pas me séparer de lui, je ne veux pas risquer de tout gâcher à nouveau ce qu’il y a entre nous et je sais que loin de lui, je peux potentiellement me laisser déstabiliser. Alors je m’accroche à lui. Façon de parler. Et je lui propose de profiter de ce temps l’un avec l’autre sur son côté devant le film. Être contre lui encore un peu. Toujours un peu plus pour découvrir combien de temps il va pouvoir me faire ressentir ce sentiment de bien être. Si tout ceci c’est réel ou éphémère. S’il va continuer à être si doux, si tendre, si affectueux avec moi. Si je ne vais pas me lasser de tout ça. Je n’espère pas, parce que tout est si bon, si parfait, si appréciable. C’est ça ressentir des sentiments pour quelqu’un ? J’ai aucune réponse à mes questions, mais ma tête contre lui et ma main dans la sienne, elles s’évaporent, elles ne durent pas longtemps et je me détends devant ce film redécouvrant l’histoire sous un tout autre angle dans les bras du premier homme qui me fait ressentir autant d'émotions, Caleb Anderson.
Sous sa douche, je repense à tout ça. Cette soirée. Ses mots, sa vision de l’amour. Cette nuit. Ses caresses, ses baisers, ses performances. Ce réveil. Ses bras, son regard, sa tendresse. Cette matinée. L’un avec l’autre. L’un contre l’autre. Je repense à tout ce que je ressens quand je suis avec lui, c’est à la fois si bon et si fou. Si agréable et grisant. Si intéressant et inquiétant. Parce que dans sa douche, il me manque déjà. Je suis chez lui. Je suis dans sa salle de bain, il est à quelques mètres de moi derrière cette porte et il me manque. Je n’ai jamais ressenti ça pour personne. Jamais. Je n’ai jamais été aussi obnubilée par quelqu’un. Mais lui c’est différent. Depuis ce soir sur la plage, je suis perturbée par lui. Sans comprendre pourquoi, sans réaliser ce que ça signifie. Je sais juste que c’est intense, tout est intense avec lui à mes côtés. Intense mais bon. Tellement agréable. Et c’est finalement avec cette pensée là que je sors de la salle de bain. La sienne, vêtue d'un simple tee-shirt à lui. « J’ai commencé à faire des lasagnes, j’espère que ça te va. » Je le retrouve dans sa cuisine, je reste à quelques mètres de lui, je le regarde cuisiner quelques secondes, il a l'air concentré, appliqué, s'il me voyait cuisiner, je pense qu'il prendrait peur. « C'est parfait. » Il est parfait. Cette journée est parfaite. Je pense à ce bonheur qu’il me fait ressentir quand je le vois sourire et ça ne rate pas. Son sourire s’affiche sur ses lèvres alors qu’il me regarde et j’ai le cœur qui saute un battement. De nouveau mon estomac qui se sert, ou autre chose j’en sais rien, c'est dur à expliquer tout ça, mais à quoi bon essayer d'y trouver une explication, quand tout ce qui compte c'est juste de ressentir les choses. Je me mords la lèvre alors que je m'avance vers lui et je glisse une main dans ses cheveux encore un peu mouillés. Je dépose un baiser au coin de ses lèvres, avant de me détacher de lui. « Je peux t'aider à faire quelque chose ? » Je lui demande par politesse mais j'espère sincèrement qu'il ne me laissera toucher à rien, je risquerai de lui saccager son plat et j'ai guère envie de faire étalage de ma nullité face à lui. Parce que je veux lui plaire, et même si je sais que c'est absolument peine perdue pour moi de ce côté là, je compte encore profiter de cette journée à ses côtés, et des suivantes, tant qu'il voudra de moi. « Ça te dérange si on reste ici plutôt après ? C’est juste que je suis mieux chez moi. » Je secoue la tête de gauche à droite, avant de lui répondre. « Oh non ça me dérange pas du tout, on peut rester là, j'aime beaucoup ton appartement. » Son appartement n'a rien de spécial, la seule chose qui rends ce lieu si agréable, c'est sa présence à lui, mais je ne lui dis pas ça, me contentant de lui sourire. « Et ça nous fait un point commun, je suis mieux chez toi aussi. » Je dis ça en plaisantant, mais s'il savait à quel point il y a une part de vrai dans ce que je lui dis. Je suis mieux avec lui que sans lui. Je suis mieux dans ses bras que dans tout autre endroit à Brisbane, et je vous assure que cette pensée pourrait me faire peur vraiment, mais tout est bien trop agréable avec lui. « D'ailleurs, fais attention, je suis si bien ici que je pourrais prendre mes aises, j'ai déjà l'intention de te piquer ce tee-shirt. » Prendre mes aises, je ne sais pas vraiment ce que ça signifie, mais je m'en fous, je rigole avec lui, je ne pense à rien de sérieux, juste à ce sentiment agréable que je ressens avec lui. Ce petit cocon dans lequel on est tout les deux, c'est ce dont j'ai besoin et c'est lui qui me l'offre. Ce calme, ce bien-être, ce sentiment que rien d'autre ne compte, et c'est presque vrai. J'ai oublié le monde extérieur, j'ai oublié mon portable, j'ai oublié tellement de choses depuis que je suis avec lui. Ma main vient chercher la sienne, alors que ma tête se pose sur son épaule, je le regarde cuisiner, j'écoute ses musiques douces qui accompagnent ce moment, je me sens bien, si bien à ses côtés. « On t'a déjà dit que tu avais une présence apaisante ? » Pas sur que ce soit un vrai compliment, mais ça en est vraiment un pourtant. Il est doux. Il est attentionné. Il est prévenant. C'est quelqu'un de bien Caleb, et j'ai envie de l'être aussi, avec lui. Pour la première fois de ma vie, j'ai envie de me sentir proche de quelqu'un, vraiment proche. « Et tu as des projets pour nous, ici, dans ton appartement ? » Un sourire aux lèvres, les sourcils légèrement levés, j'ai bien quelques idées, mais je ne veux pas le bousculer, et je sais que je n'ai pas finie de coucher avec lui, ça c'est une certitude, parce qu'il est à ce truc en plus qui me fait craquer, totalement. Mais pour l'heure, je me contente d'un câlin, habillé, mes mains autour de son cou, mes yeux perdus dans les siens. Je grave cette image dans ma mémoire, parce que ce jour est décidément un jour important de ma vie, si ce n'est l'un des plus importants.
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Je me sens nul parce qu’avec cette simple réflexion elle me fait comprendre que je lui donne l’impression de la complimenter simplement pour la mettre dans mon lit. Ce qui est loin d’être le cas, je ne pense même pas à ça quand je lui dis à quel point je la trouve belle. Mais j’en fais trop, apparemment, ce qui me fait passer pour un connard qui ne pense qu’au sexe alors qu’il suffit de me connaître ne serait-ce qu’un tout petit peu pour savoir que c’est loin d’être le cas. Très loin, même. Je baisse les yeux, je déglutis et même si elle me dit que c’était une blague je me sens extrêmement mal et je n’ose même plus la regarder dans les yeux. Quand elle ressort de la salle de bain j’ai encore envie de lui dire ô combien elle est belle mais je m’abstiens. Je fais également attention à mon regard aussi, je ne veux pas non plus la mettre mal à l’aise alors que je me contente de regarder son visage et seulement son visage. Ce qui n’est franchement pas chose facile puisqu’elle porte simplement un de mes t-shirts et oui, elle est magnifique, oui, elle est sexy mais non je ne peux pas lui dire tout ça. Pas maintenant que je sais ce qu’elle pense. Parce que même si elle m’a dit que c’était une blague il doit forcément y avoir une part de vérité sinon pourquoi est-ce qu’elle m’aurait dit une telle chose ? Je m’efforce de rester concentré sur mes lasagnes même quand elle est avec moi dans la cuisine, même quand ses doigts glissent dans mes cheveux alors que je prépare la sauce des pâtes, même quand ses lèvres se posent avec délicatesse sur le coin des siennes. « Je peux t'aider à faire quelque chose ? » Elle me propose son aide, chose à laquelle je ne m’attendais clairement pas puisqu’elle m’a, à plusieurs reprises, avoué être vraiment très mauvaise pour la cuisine. Je me pince les lèvres, hausse les épaules et pointe le four du doigt. « Tu peux allumer le four, si c’est dans tes cordes. » Que je lui propose, un petit sourire aux lèvres. Je la taquine, mais je commence par lui proposer une tâche simple et qui devrait clairement être dans ses cordes sans problème. Et suite à ma tentative de blague – j’espère d’ailleurs qu’elle ne va pas être vexée – je lui demande si elle serait prête à changer nos plans pour la journée et rester chez moi plutôt que sortir comme elle me l’avait initialement proposé. « Oh non ça me dérange pas du tout, on peut rester là, j'aime beaucoup ton appartement. » Elle aime beaucoup mon appartement ? C’est étrange, et j’en lâche d’ailleurs un léger rire tout en fronçant les sourcils légèrement confus. « Mon appartement est super petit, pas très pratique, pas franchement bien aménagé ou décoré mais tu l’aimes bien ? » Moi, mon appartement je n’en suis pas fan. Elle mérite mieux, Alex. Un vrai appartement, plus grand, plus spacieux, plus lumineux, et je me demande vraiment à quoi ressemble son logement. « Et ça nous fait un point commun, je suis mieux chez toi aussi. » Je relève les yeux vers elle pour la regarder un petit sourire aux lèvres, un sourire presque timide, même si finalement en l’entendant rire je comprends qu’elle n’était pas franchement très sérieuse et je me sens presque con d’avoir pu imaginer qu’une fille comme elle – ou même une fille tout court – pourrait se sentir bien chez moi, avec moi. Ce que je ressens pour elle me rend tellement naïf, et je ne suis pas sûr que ça me plaise. « D'ailleurs, fais attention, je suis si bien ici que je pourrais prendre mes aises, j'ai déjà l'intention de te piquer ce tee-shirt. » En l’entendant mentionner ce t-shirt mon regard baisse sur celui-ci, profitant rapidement – inconsciemment ? – à dévisager le long de ses jambes. Mais je relève très vite mon regard, ne voulant vraiment pas qu’elle puisse mal interpréter mes regards. Mais je souris. Un peu. Légèrement. Je passe une main dans mes cheveux avant, sur na nuque. « Tu le portes beaucoup mieux que moi de toute façon. » Encore un compliment, Caleb, arrête ça. Je suis réellement à deux doigts de m’excuser. Oui, lui présenter des excuses pour lui avoir fait un compliment, c’est étrange, mais j’ai l’impression de lui en avoir trop fait et elle m’a déjà fait comprendre qu’elle semblait en avoir marre. « On t'a déjà dit que tu avais une présence apaisante ? » Je lui réponds simplement en secouant négativement la tête de droite à gauche, je déglutis, sa tête se pose sur mon épaule alors que je suis en train de terminer la préparation des lasagnes. Le plat est prêt à être mis au four mais avant de lancer la cuisson, Alex m’interpelle de nouveau. « Et tu as des projets pour nous, ici, dans ton appartement ? » Je me tourne vers elle pour la regarder, pour vraiment la regarder alors que ses sourcils se lèvent un peu, est-ce qu’elle est en train de penser ce à quoi je pense ? Non, sûrement pas, je me fais des idées, et je ne peux de toute façon pas vraiment lui parler de ce qui me passe par la tête là, maintenant, alors qu’elle me regarde, ses bras s’entourant à mon cou. Encore une fois, elle va me prendre pour un mec qui ne pense qu’au sexe et qui cherche à simplement la mettre dans son lit. Parce que non, je ne suis toujours pas ce genre de personne. Cette remarque m’a réellement déstabilisé et j’ai maintenant peur de dire quelque chose ou faire quelque chose qui la feront encore penser que je ne cherche qu’à coucher avec elle. Pourtant j’aime ça, je le sais, je l’ai découvert et compris avec elle la nuit dernière et ce matin aussi. Mais pourtant… « Je...je…je t’ai pas demandé d-de rester ici pour ça. » Mais pourtant oui, je me sens obligé de me justifier tant je ne veux pas qu’elle ait une mauvaise image de moi. « Je ne sais p-pas… » Je recommence mes bégaiements. Je me déteste. Je me retourne pour prendre le plat de lasagnes et les mettre au four. « On f-fait ce que t-tu veux… Franchement… c’est…comme tu-tu veux. » Je me déteste encore plus, je soupire légèrement, je ferme les yeux et commence à nettoyer le plan de travail. « Désolé je suis nul. » Des paroles à peine assumées alors que je m’arrache sur une tâche sur mon plan de travail. Je frotte. Encore, et encore, je repasse sur les surfaces déjà bien propres. Oui, voilà, je suis nul.
"If you’re ever feeling lonely If you’re ever feeling down You should know you’re not the only one ‘cause I feel it with you now When the world is on your shoulders and you’re falling to your knees Oh please You know love will set you free"
Depuis que je suis sortie de sa douche, que je l'ai retrouvé dans sa cuisine, j'ai l'impression qu'il est différent, un peu plus distant. Il ne me regarde presque pas, il me sourit mais je le sens plus fermé, il me calcule presque pas quand je m'approche de lui et que je l'embrasse. Je suis à deux doigts de lui demander ce qu'il se passe, s'il y a un problème ? Si j'ai fais quelque chose de mal ? Mais au lieu de ça, puisqu'il reste concentré sur la préparation du repas, je lui demande s'il a besoin d'aide, tout en sachant très bien que je ne lui serai pas d'une grosse aide pour lui, au contraire. Mais si les lasagnes ont tout son intérêt pour le moment autant que je me rende utile, parce que visiblement mes baisers ne l'ont pas vraiment passionnés, et je ne comprends pas pourquoi. J'ai l'impression qu'il me repousse, en douceur, mais c'est loin d'être agréable. « Tu peux allumer le four, si c’est dans tes cordes. » Il sourit, c'est déjà rassurant ça non ? Il se moque de moi aussi sans doute un peu et je préfère ça à son attitude depuis que je suis sortie de sa douche, à cette distance qu'il semble mettre entre nous. « Je m'en occupe. » Enfin j'essaye, parce que je ne connais pas son four, les fours en général même, je ne sais pas s'il a des programmes précis sur son truc, je ne sais même pas à quelle température il veut le régler, tant pis. Je tourne le bouton de la température et le four s'allume, bon signe je crois. Pour le reste, je le laisserais se débrouiller pour le réglage, je ne veux pas être à l'origine des lasagnes gâchées, surtout qu'elles ont air de lui tenir très à cœur ses lasagnes. Bien plus qu'à moi, tout ce que je veux moi, c'est passer du temps avec lui, pouvoir l'embrasser encore et encore, pouvoir me perdre dans ses yeux, qu'il me prenne dans ses bras, qu'il effleure ma peau de ses doigts et que je frisonne sous son contact, je veux être proche de lui voilà tout mais il se concentre sur ses lasagnes encore. J'en viens presque à me demander s'il a encore envie d'être avec moi ? C'est con, je sais, mais il suffit de quelques minutes loin de lui pour me faire douter. Mais au lieu de me demander de partir, ou de me repousser comme je peux le craindre, il propose que l'on reste chez lui. Que l'on reste ensemble chez lui, enfin il dit pas ensemble, mais c'est ce que j'entends, ce que j'ai envie d'entendre aussi. Et bien sur que je veux bien rester ici, chez lui, avec lui, plutôt que sortir. J'aime son appartement, j'aime surtout être avec lui dans cet appartement, chose qu'il ne semble pas comprendre. « Mon appartement est super petit, pas très pratique, pas franchement bien aménagé ou décoré mais tu l’aimes bien ? » Je secoue la tête. Oui je l'aime son appartement. Oui il est super petit surtout comparé au mien. Oui niveau aménagement il mériterait deux ou trois petit changement mais le manque de place est la principal faiblesse de son appartement, mais il a une grosse qualité. C'est le sien. Il est là dans cet appartement et le reste semble si peu important. « Oui je l'aime bien, je me sens bien ici. » Sous-entendant, je me sens bien avec lui, mais je reste sur l'appartement, sur le fait que je me sente mieux chez lui moi aussi. Je me sens mieux avec lui et j'ai vraiment envie de me blottir à nouveau contre lui, de laisser ma tête se poser contre son épaule, oublier le monde extérieur, faire taire mes doutes en ne pensant qu'aux émotions positives qu'il me fait ressentir. Voilà ce que je veux. Prendre mes aises ici chez lui et avec lui. Et quand je mentionne ce tee-shirt que je porte que je compte lui piquer, et je suis sincère pour ça, il me regarde et j'ai l'impression que ça fait une éternité qu'il ne m'a pas regardé et je ne sais pas pourquoi ça compte autant, pourquoi j'ai besoin de sentir son regard sur moi, beaucoup j'ai besoin de savoir qu'il me voit, qu'il m'observe, que je compte à ses yeux ? J'en sais rien mais j'en ai besoin c'est tout. Et le voir sourire à nouveau me fait sourire presque automatiquement. « Tu le portes beaucoup mieux que moi de toute façon. » Je rougis encore face à son compliment, je crois que je n'ai jamais eu le droit à autant de compliments dans ma vie, et surtout à des compliments sincères, qui comptent vraiment. Parce que ça aussi c'est nouveau, j'ai envie de lui plaire, j'ai envie de l'entendre me le dire, j'ai envie qu'il m'apprécie. C'est étrange, très étrange enfin pas tant que ça, c'est mon petit-ami après tout non ? C'est normal finalement de vouloir lui plaire, enfin il me semble. Je sais pas, c'était pas pareil avec les autres. Avec ceux avant lui. Mais il a suffit d'un regard, d'un sourire, d'un compliment de sa part pour que je me sente plus calme. Plus tranquille et je m'approche à nouveau de lui, juste pour le sentir proche de moi, pour sentir son odeur malgré l'odeur de la sauce qui a envahis la cuisine, moi c'est lui que je veux sentir. Le contact physique que je recherche, je lui demande ce qu'il a comme projets pour nous. Nous, c'est étrange quand on y pense, un nous. Mais c'est finalement presque beaucoup de naturel que j'emploie le nous. Surtout pour ce à quoi je suis en train de penser, c'est bien d'un nous dont il est question pour ce genre de projet, clairement. Mes bras autour de son cou, je le regarde, il me regarde, et je me dis qu'il a du comprendre ce que mon comportement voulait sous-entendre non ? Pourtant il reste silencieux, il reste immobile alors que mon visage est à quelques centimètres du sien, que je suis contre lui, mes bras autour de son cou et il ne dit rien. Il ne fait rien. « Je...je…je t’ai pas demandé d-de rester ici pour ça. » Jusqu'à cette prise de parole et je dois dire que ça me refroidie assez vite. Il a comprit ce à quoi je faisais référence et visiblement il n'en a pas envie, au point que ça le mette si mal à l'aise que son bégaiement revient. Je baisse les yeux, je me sens repoussée, rejetée, honteuse et ça me déstabilise grandement. « Je ne sais p-pas… » Je retire mes bras d'autour de ses épaules, je recule d'un pas et je le regarde s'occuper des lasagnes pour les mettre au four. Je pense à ses mots, à son attitude, il ne veut pas coucher avec moi, c'est pas un problème ça. Je peux le gérer, je l'ai compris mais pourquoi il réagit ainsi ? C'est ça qui me fait perdre un peu mes moyens au point que je ne sais plus quoi lui dire d'un coup. « On f-fait ce que t-tu veux… Franchement… c’est…comme tu-tu veux. » Qu'est-ce que ça veut dire ça ? J'y comprends rien, vraiment rien et ça m’agace, ça me déstabilise. Il soupire, il se lance dans le nettoyage de son plan de travail et vraiment je suis perdue. Il m'évite, ne me regarde plus et je ne sais plus ou me mettre. J'aime le voir un peu mal à l'aise, ça a quelque chose de mignon mais pas là maintenant parce que j'ai l'impression que c'est ma présence, et l'idée de coucher avec moi qui le rends si mal. Il regrette ? Il m'en veut d'avoir été trop vite avec lui ? C'était bien pourtant non ? Génial même ? Mais pourquoi cette réaction alors ? J'en sais absolument rien et j'en viens à me poser des tonnes de questions. Complètement perdue par la tournure que vient de prendre cette journée. Je tire sur le tee-shirt, j'ai envie de me cacher mais je ne peux pas. « Désolé je suis nul. » C'est quand je l'entends dire qu'il est nul que je réagis enfin. Que je sors de mon silence. Je m'approche de lui et je pose ma main sur son avant-bras pour qu'il arrête de s'acharner sur son plan de travail. « Dis pas ça, t'es pas nul. » Il n'est pas nul au contraire, Caleb il me paraît être toujours bon, dans toutes les situations. S'il y a quelqu'un de nul c'est moi. C'est toujours moi. C'est sur que c'est ma faute, mais je ne sais juste pas ou j'ai tout gâché. Je ne comprends pas et j'ai bien trop de questions en suspense et un malaise que je ne peux pas cacher et le voir se détourner de moi, et m'éviter, c'est trop. « Je suis désolée si je t'ai mis mal à l'aise avec mes insinuations. Je ne voulais pas te gêner ou quoique ce soit, si tu n'en as pas envie c'est pas grave, on peut faire bien d'autre chose, je disais ça pour plaisanter, je ne veux pas que tu penses que je ne veux que ça, je voulais juste faire une blague, mais tu n'as pas à être gêné ou quoi, je suis pas douée vraiment désolée. Mais je pensais que c'était ok, après cette nuit et ce matin, je pensais que c'était bon entre nous. Tout ce que je veux c'est passer du temps avec toi aujourd'hui. Mais visiblement j'en ai fais trop encore, j'ai dis ou fais un truc qui t'a mis mal à l'aise et vraiment je suis désolée, mais ne me repousse pas, explique moi ce qui te met si mal. » Je parle, encore et encore et encore. Sans m'arrêter, sans respirer ou presque. Je parle pour cacher mon incompréhension devant sa réaction, pour cacher le fait que je me sente vraiment mal à l'aise, pour cacher aussi la déception que je ressens à mon égard d'avoir visiblement tout gâcher. « Ne me repousse pas s'il te plaît. » Et même si je voudrais le cacher, ma voix me trahis, je suis fébrile, perdue et la distance qu'il a mit entre nous me fait perdre mes moyens, et ça, ça me fait peur. Je ne lâche pas son avant-bras, je le regarde, prête à parler encore et encore pour essayer de lui faire oublier ce que j'ai pu faire ou dire de mal et pour retrouver l'ambiance de notre journée. Prête à sauver cette journée, parce que j'ai eu un aperçu de ce que je pouvais ressentir avec lui, grâce à lui et même si j'y comprends pas toujours grand chose, je sais que ça vaut le coup, qu'il vaut le coup.
IF YOU’RE EVER FEELING LONELY IF YOU’RE EVER FEELING DOWN. YOU SHOULD KNOW YOU’RE NOT THE ONLY ONE ‘CAUSE I FEEL IT WITH YOU NOW. WHEN THE WORLD IS ON YOUR SHOULDERS AND YOU’RE FALLING TO YOUR KNEES OH PLEASE. YOU KNOW LOVE WILL SET YOU FREE
Je suis nul, ridicule et complètement pitoyable. Incapable d’agir de la bonne manière je lui montre une nouvelle fois à quel point je suis un bon à rien. Et de toute façon c’est la vérité. Je suis nul pour tout et la présence d’Alex est à la fois tellement agréable mais tellement déstabilisante en même temps. Je m’en veux de réagir de manière disproportionnée à sa réflexion de tout à l’heure arrête de me complimenter, tu m’as déjà mise dans ton lit. Je déteste l’image qu’elle a de moi, comme si je lui disais ) quel point elle est belle simplement pour pouvoir coucher avec elle. Je ne suis pas comme ça. Pas du tout. Je suis tout sauf un de ces mecs qui ne pensent qu’au sexe et de toute façon avant Alex je n’avais quasiment aucune expérience et ce n’est pas parce que j’ai couché deux fois avec elle – la première fois ne compte même pas réellement tant ça a été rapide et expéditif – que j’ai beaucoup plus d’expérience. Mais c’est pourtant l’idée qu’elle s’est faite de moi. Un pauvre mec qui était en manque et qui ne veut qu’une seule chose avec elle : du sexe. Ça me fait mal de constater qu’elle pense ça de moi alors même quand c’est elle qui semble de faire des avances, je panique, je perds mes moyens je suis complètement déstabilisé et je la repousse. Pourtant on ne peut pas dire que je n’en ai pas envie, ça serait vraiment mentir. J’ai vraiment envie d’elle, j’ai envie de coucher avec elle parce qu’en pensant à la nuit passée avec elle et à notre réveil je me rends compte qu’entre nous ça semble plutôt bien coller. Enfin du moins, pour moi c’était bon, vraiment très très bon même et si j’en crois les sous-entendus qu’elle vient de me faire elle a dû aimer elle aussi, non ? Ce qui est complètement fou voire même étrange puisque sérieusement, quelle fille aimerait coucher avec moi ? C’est impossible et il suffit de me regarder pour le comprendre. Je ne plais pas. Pas du tout. Je ne suis pas le genre de mec qui les filles aiment regarder alors qu’Alex ait pu potentiellement aimer coucher avec moi et en avoir encore envie ça relève du miracle. Surtout une fille aussi magnifique qu’elle qui peut avoir tous les mecs qu’elle veut simplement en claquant des doigts.
Je la vexe, je le vois, elle se détache de moi elle baisse les yeux et je me déteste encore plus qu’il y a cinq minutes – comme si c’était possible. « Dis pas ça, t'es pas nul. » Oh que si et elle est plutôt bien placée pour le savoir. Je suis nul, nul pour tout. Nul pour m’affirmer, nul pour me mettre en avant, nul pour comprendre ce que veulent les autres, nul pour encore tellement de choses. Sa main qui se posent sur mon avant-bras me freine et je lâche l’éponge que je tenais fermement et j’ose me retourner pour lui faire face. « Je suis désolée si je t'ai mis mal à l'aise avec mes insinuations. Je ne voulais pas te gêner ou quoique ce soit, si tu n'en as pas envie c'est pas grave, on peut faire bien d'autre chose, je disais ça pour plaisanter, je ne veux pas que tu penses que je ne veux que ça, je voulais juste faire une blague, mais tu n'as pas à être gêné ou quoi, je suis pas douée vraiment désolée. Mais je pensais que c'était ok, après cette nuit et ce matin, je pensais que c'était bon entre nous. Tout ce que je veux c'est passer du temps avec toi aujourd'hui. Mais visiblement j'en ai fais trop encore, j'ai dis ou fais un truc qui t'a mis mal à l'aise et vraiment je suis désolée, mais ne me repousse pas, explique moi ce qui te met si mal. » Si elle savait que c‘est tout le contraire. Si j’en ai envie, j’en meurs d’envie même. Moi aussi je pensais que c’était ok pour nous après cette nuit et ce matin mais il y a eu cette réflexion de sa part qui m’a fait réaliser que je ne pouvais pas lui faire croire que je n’étais avec elle que pour la mettre dans mon lit. Je baisse les yeux, j’ai honte, je me sens nul, minable, pathétique et je le suis de toute façon. Je suis tellement nul que ça en est affligeant. Je secoue la tête de droite à gauche sans oser la regarder parce que je n’ai pas envie de voir de la honte et de la pitié dans son regard et c’est sûrement ce que je verrais, non ? Honte de moi, pitié de moi, et je ne peux pas la blâmer, je la comprends. « Ne me repousse pas s'il te plaît. » Elle me met la pression, elle me met tellement la pression et je suis littéralement incapable de supporter tout ce qu’elle me met sur les épaules. Une merde, je suis une merde, je me déteste tellement. « C’est pas toi le problème, c’est moi. » Clairement, je suis le problème, comme toujours. « Tu m’as dit que je faisais tout ça juste pour te mettre dans mon lit, et c’est pas vrai. Je ne suis pas comme ça. » Je joue avec mes doigts, nerveusement, toujours avec la peur au ventre de voir le regard qu’elle pourrait porter sur moi à cet instant précis. « Si tu penses qu’à chaque fois que je te regarde ou que je te fais un compliment c’est pour…ça. Je ne peux pas. Enfin…je suis pas un mec comme ça. Je te complimente pas pour ça, mais parce que c’est sincère et parce que je te trouve vraiment incroyablement belle. Mais j’ai compris, désolé, je le fais trop. » Le regard toujours baissé sur mes doigts que je continue à torturer. « Alors il vaut mieux pas. Enfin si…si tu-tu p-penses tout ça. Je suis nul pour ça de toute façon t-t’es bien placée pour le savoir. » Comme ça maintenant elle sait vraiment que ce n’est pas elle le problème mais bel et bien moi.
"If you’re ever feeling lonely If you’re ever feeling down You should know you’re not the only one ‘cause I feel it with you now When the world is on your shoulders and you’re falling to your knees Oh please You know love will set you free"
Comment on a pu en arriver à ça ? A cette situation, alors qu'il y a quelques minutes j'étais contre lui dans son canapé à regarder l'un de ses films préférés après une nuit avec lui. Après un réveil particulièrement mémorable. Après une matinée parfaite avec mon petit-ami. Parce que oui, c'est ce qu'il est, du moins je le crois, c'est ce que l'on a décidé. J'en sais rien, j'ai jamais rien su de toute façon. Une nuit et une matinée, voilà donc le temps durant lequel je peux tenir dans une relation sans tout gâcher ? A quoi je pouvais m'attendre de toute façon ? C'était trop beau, il est trop bien pour moi, je le sais et depuis longtemps. Enfin depuis notre rencontre enfaîte. Caleb c'est quelqu'un de bien, avec des valeurs, avec une éducation qui fait de lui quelqu'un de bon, tout ce que je ne suis pas. Je l'avais dis à Rachel que j'allais tout gâcher, c'est ce que je fais. Sauf que je m'en veux tellement, je me culpabilise déjà, imaginant tout un tas de scénarios que je ne veux pas voir se réaliser. Je savais que cette parenthèse était trop belle pour durer, que je ne mérite pas tout ce bonheur que je ressens avec lui, je le savais mais pourtant je vous jure que ça fait mal. Ça fait très très mal de le voir me repousser. De le sentir s'éloigner. De voir son regard qui se focalise sur une tâche imaginaire qu'il s'évertue à faire disparaître. Ça fait mal et ça me fait peut-être encore plus prendre conscience que ce que je ressens pour lui est différent, tellement différent. Je m'en veux parce qu'il se sent nul, et que j'ai la certitude que c'est de ma faute. Ça l'est forcément, c'est toujours moi qui gâche tout, j'ai un talent pour ça, le seul talent peut-être que j'ai. Tout gâcher, faire en sorte de saborder mon bonheur et de blesser les gens autour de moi. J'ai vraiment cru que ce serait différent avec lui, parce que je voulais que ça le soit, parce qu'il est différent et que ce que je ressens pour lui est sacrément différent, mais visiblement la catastrophe arrive et c'est de ma faute. Le retour à la réalité est brutale, d'autant plus brutale que les dernières heures ont été si belles. J'ai besoin de lui et ça, ça me terrifie, presque autant que je suis terrifiée de le voir me repousser et s'éloigner. Je me sens si forte prête de lui et si faible loin de lui. Caleb qu'est-ce que tu es en train de me faire ? J'y comprends rien, aides moi. J'ai envie de lui crier ces mots, de lui dire qu'il ne peut pas me faire craquer, me faire croire à une histoire possible pour ensuite me repousser, il ne peut pas c'est trop douloureux mais je ne peux pas le montrer. Je dois faire face, c'est pas la première fois qu'on me repousse, qu'on me rejette. Mes parents l'ont fait toutes ma vie alors je peux le gérer non ? Non visiblement je peux pas. Je parle trop, je parle beaucoup trop et j'ai presque peur de m'arrêter parce que j'ai peur de ce qu'il pourra dire. Mais pourtant j'ai besoin d'une explication. J'ai besoin de comprendre ce qui s'est passé. Pourquoi Caleb ? Et avec n'importe qui, je serais sûrement partie en courant devant cette situation si difficile à gérer pour moi, avec n'importe qui j'aurais fuis et j'aurais sans doute pleuré en m'insultant de tout les noms, d'y avoir cru, d'avoir tout gâché, d'être cette fille conne qui ne mérite pas d'être heureuse, d'être aimée. Avec n'importe qui mais pas lui, parce que je ne peux pas me détacher de lui même si là, je n'ose pas m'approcher, je le regarde. Je veux comprendre, je veux apprendre, je veux m'améliorer pour être digne de lui. Et ça aussi c'est nouveau. « C’est pas toi le problème, c’est moi. » Je secoue la tête, pas convaincue du tout par ses mots, c'est typiquement le genre de phrase que l'on dit quand c'est justement l'inverse non ? La phrase typique des ruptures dans les films, la phrase typique pour protéger l'autre quand on a quelques choses de peu agréables à dire. Je m'attends désormais au pire et si j'étais déjà mal à l'aise et stressée, la tension vient encore de grimper d'un cran. « Tu m’as dit que je faisais tout ça juste pour te mettre dans mon lit, et c’est pas vrai. Je ne suis pas comme ça. » Mes yeux s'agrandissent un peu comme si tout prenait enfin un sens, ou presque. « Mais je le sais ça. » Les mots sortent tout seuls, mais ils sont sincères, je sais qu'il n'est pas comme ça. Je le sais et c'est aussi ce qui m'a plu chez lui. Il est différent des autres, différents de tout ces gens que je peux croiser en soirée, différent mais tellement plus attirant, plus séduisant, plus intéressant. Mais j'avais raison, c'est donc bien ma faute tout ça. Parce que je parle trop, parce que je dis tout et n'importe quoi sans réfléchir, parce que je ne fais pas attention à ce que les autres peuvent comprendre de mes blagues. Alors le problème c'est pas lui, c'est bien moi. Mes mots l'ont blessé, plus que ça encore, puisqu'il n'ose même plus me regarder, et je n'ose plus vraiment parler de peur de dire encore une connerie. « Si tu penses qu’à chaque fois que je te regarde ou que je te fais un compliment c’est pour…ça. Je ne peux pas. Enfin…je suis pas un mec comme ça. Je te complimente pas pour ça, mais parce que c’est sincère et parce que je te trouve vraiment incroyablement belle. Mais j’ai compris, désolé, je le fais trop. » Regardes moi Caleb, regardes moi s'il te plaît parce que j'ai besoin que tu vois comme je suis mal de te voir si mal à cause de moi. Regardes moi quand tu me dis que tout est sincère, tu verrais comme tes mots me touchent. Regardes moi s'il te plaît, j'ai besoin de ton regard bienveillant, attendrissant, sexy, envoutant, apaisant que tu peux poser sur moi. Regardes moi. J'ai envie de lui dire tout ça, j'ai envie de lui hurler que jamais je n'ai pensé ça de lui, du moins pas sincèrement non. Que je ne l'ai jamais pris pour ce genre de mec. Que j'aime ses compliments mais que je ne sais pas toujours comment les gérer parce que je ne suis pas habituée à tant de gentilles attentions, à tant de douceur, à tant de compliments que je ne considère pas mérités, que je ne suis pas habituée à tant d'amour tout simplement. Je ne suis pas à la hauteur de lui, et pire encore, ce qu'il fait de bien, je le fais passer pour des choses mauvaises, je lui fais croire qu'il se comporte mal avec moi alors que personne n'a jamais été aussi parfait avec moi. Personne n'a réussi à me faire me sentir aussi bien, aussi belle, aussi agréable, que lui. Et moi je le fais se sentir minable. Bien joué Clarke ! Je veux parler, mais j'ai trop de choses à dire et mon cerveau qui s'embrouille, j'ouvre la bouche, je la referme sans qu'aucun mot ne soit sorti alors que des phrases entières sont prêtes dans ma tête. « Alors il vaut mieux pas. Enfin si…si tu-tu p-penses tout ça. Je suis nul pour ça de toute façon t-t’es bien placée pour le savoir. » Il vaut mieux pas quoi ? De quoi il parle ? Il vaut mieux pas que l'on continue ? Que l'on se revoit ? Que l'on se regarde ? Que l'on se touche ? Il vaut mieux pas quoi ? Je panique, mais il ne le verra pas. Il ne me regarde pas. « Je ne pense pas ça, pas du tout, je l'ai jamais pensé. » Les mots sortent enfin, avec un peu trop de vigueur, trop rapidement, mon accent Anglais bien trop prononcé et avec un ton de voix légèrement plus aigu alors que j'ai peur de comprendre ce qu'il veut dire par 'il vaut mieux pas'. J'ai pensé au pire direct et ça ne veut plus sortir de mon esprit. Je soupire quelques secondes et je viens poser ma main sur son menton, l'obligeant à relever la tête, l'obligeant à me regarder parce que j'ai besoin qu'il soit certain de la sincérité de mes mots. Je reprends plus calmement, du moins j'essaye même si je parle toujours un peu trop vite. « Dès que je t'ai vu j'ai vu que tu étais différent que tu n'étais pas comme ces mecs. Et ça m'a plu. Je n'ai jamais pensé que tu faisais ça pour me mettre dans ton lit, jamais. Je n'ai jamais voulu te blesser, ou te faire du mal, c'était nul de ma part de te dire ça, mais je ne le pensais pas, vraiment je suis désolée. » Crois moi s'il te plaît. J'ai envie de lui prouver qu'entre nous deux, celle qui s'est le moins bien comportée c'est moi et de loin. Je lui ai sauté dessus en sous-vêtements le premier soir. Je l'ai attiré dans une chambre le second soir. Et le tout sans lui faire de compliments moi, juste parce que j'en avais envie, très envie. Mais ça ne l'aidera pas, enfin je crois pas. J'en sais rien. De toute façon je suis nulle dans les relations sociales, c'est pas nouveau. « Et crois moi sur une chose, tu n'es pas nul. Et tu es loin d'être nul pour ça, et comme tu l'as dis je suis bien placée pour le savoir que tu es douée, avec moi. » Et toi aussi puisque tu m'as vu, tu as entendu aussi mon plaisir. Je pourrais lui dire qu'il est le premier à m'avoir donné autant d'émotions, qu'il est le premier à me donner autant envie de recommencer malgré notre nuit et notre matinée. Je pourrais lui dire que les émotions qu'il me procure c'est quelque chose de fort mais je ne le fais pas. Je devrais sans doute mais quelque chose me retiens. A la place, j'ose lui prendre la main. Je l'attire avec moi sur le canapé et à défaut d'oser faire ce que je voudrais faire depuis un moment. A savoir me blottir contre lui, je m'assoies face à lui en tailleur dans son canapé comme je le fais souvent, et quand je réalise que je n'ai qu'un simple tee-shirt, le sien, je reprends une position plus adaptée, moins suggestive. Voilà, moi aussi maintenant je n'ose plus, je ne veux plus lui laisser croire que j'en ai envie. C'est bête parce que j'en ai toujours envie, peut-être même encore plus qu'avant, parce que j'ai besoin qu'il me prenne dans ses bras, qu'il me prouve qu'il ressent la même chose que ce matin pour moi. « Personne ne m'a jamais fais autant de compliments que toi, et ça me plaît, ça me touche beaucoup mais j'y suis pas habituée. » Je tente une explication, je tente de lui prouver que le problème ce n'est pas lui. Que ça n'a jamais été lui et que ça ne le sera jamais. Faire des compliments à quelqu'un ne devrait pas être un problème non ? Et pourtant, avec moi ça le devient, je suis pathétique. « Je sais pas comment les gérer, parce que je sais que je ne vais pas être à la hauteur, voilà pourquoi j'ai dis ça tout à l'heure. Parce qu'on m'a jamais traité comme tu le fais et je ne le mérite pas. Mais jamais je n'ai pensé une seconde que tu disais tout ça pour coucher avec moi, jamais. » Pendant une seconde je sens mon corps qui se penche vers lui, que est attiré par le sien, qui cherche un réconfort vers le sien, mais je me retiens. Je lutte. « Je suis désolée d'avoir tout gâché et de t'avoir fait croire ça, je suis désolée d'être si nulle. » Oh que oui j'en suis désolée, sincèrement désolée, tellement désolée et je me déteste. Je me déteste autant que je l'aime lui. Je suis pitoyable.
IF YOU’RE EVER FEELING LONELY IF YOU’RE EVER FEELING DOWN. YOU SHOULD KNOW YOU’RE NOT THE ONLY ONE ‘CAUSE I FEEL IT WITH YOU NOW. WHEN THE WORLD IS ON YOUR SHOULDERS AND YOU’RE FALLING TO YOUR KNEES OH PLEASE. YOU KNOW LOVE WILL SET YOU FREE
Je m’en veux, je suis nul j’ai tout gâché et si elle prenait ses affaires pour partir et ne plus jamais me donner de nouvelles je ne serais pas franchement très étonné, et je pense même pouvoir dire que je le mériterais. Je suis bien avec Alex, je ne me suis jamais senti aussi bien de toute ma vie en la présence de quelqu’un. Et encore moins d’une fille. C’est elle la première qui m’a réellement regardé et qui ne s’est pas foutue de ma gueule. Mais comme un con, j’ai réussi à tout gâcher. Je m’attends vraiment à entendre la porte d’entrée claquer et quand j’oserais enfin me retourner, elle ne sera plus là. C’est normal, c’est logique elle va partir, elle va fuir et je vais me retrouver tout seul comme un con avec mon plat de lasagnes que j’ai cuisiné pour nous. Pour elle surtout. J’ai envie de lui montrer que même si je suis nul dans la plupart de choses, en cuisine, au moins je me débrouille. Je suis loin d’être très bon mais au moins j’arrive à sortir des plats plutôt appréciables. J’ai l’impression que je dois toujours faire mieux pour lui montrer que je ne suis pas si nul que ça et que je mérite l’attention qu’elle me porte. Même si, soyons honnête, je ne le mérite pas du tout. « Mais je le sais ça. » Mais pourtant elle l’a dit, et même si après elle m’a assuré que c’était une blague il devait forcément y avoir du vrai dans ce qu’elle m’a dit. Mes yeux sont baissés, je fixe mes doigts avec lesquels je joue et qui me permettent de ne pas planter mon regard dans les siens. J’ai bien trop peur de voir ce que je pourrais y voir et je sais très bien qu’elle doit me trouver minable et pathétique en ce moment-même et elle aurait raison, parce que je le suis. Je parle, je lui explique mais elle ne dit rien elle. Elle reste silencieuse et c’est forcément mauvais présage ça, non ? Peut-être que je devrais arrêter de parler, de toute évidence il faut vraiment que j’arrête de parler puisqu’à chaque fois que je l’ouvre c’est une véritable catastrophe. « Je ne pense pas ça, pas du tout, je l'ai jamais pensé. » Mais elle l’a dit. Et sûrement un peu pensé aussi, non ? Maintenant j’ai honte. Honte des pensées que je peux avoir parce que je commence à avoir l’impression que c’est mal. Sa main se pose sur mon menton pour m’obliger à lever le regard vers elle, mais je n’ai pas envie de la regarder, moi. Pas du tout. Parce que je me sens mal, j’ai honte et j’ai juste envie de creuser ma tombe et de m’y installer pour ne pas avoir à continuer cette conversation. « Dès que je t'ai vu j'ai vu que tu étais différent que tu n'étais pas comme ces mecs. Et ça m'a plu. Je n'ai jamais pensé que tu faisais ça pour me mettre dans ton lit, jamais. Je n'ai jamais voulu te blesser, ou te faire du mal, c'était nul de ma part de te dire ça, mais je ne le pensais pas, vraiment je suis désolée. » Elle s’excuse mais elle n’a même pas à le faire. Je suis nul et ma haine envers moi-même n’a jamais été aussi forte qu’en ce moment. « Et crois moi sur une chose, tu n'es pas nul. Et tu es loin d'être nul pour ça, et comme tu l'as dis je suis bien placée pour le savoir que tu es douée, avec moi. » Je me ronge les ongles tout en secouant la tête de droite à gauche. Oh que si je suis nul, pour tout ce que j’entreprends et vu le manque d’expérience sexuelle que j’ai, je suis forcément tout sauf doué pour ça aussi. Elle dit tout ça simplement pour essayer de me rassurer, c’est tout. Rien de plus. Je la laisse me guider jusqu’au canapé sur lequel elle s’installe avec moi. « Personne ne m'a jamais fais autant de compliments que toi, et ça me plaît, ça me touche beaucoup mais j'y suis pas habituée. » Pour la première fois depuis le début de cette conversation, j’ose la regarder, pas très longtemps, parce que je me sens toujours terriblement honteux. Je déglutis, je prends mon courage à deux mains pour essayer de lui répondre. « Désolé. » Minable, pitoyable, pathétique, encore une fois. Je lui fais trop de compliments, c’est comme ça que je le comprends et je vais devoir arrêter ça ou du moins les réduire de moitié. Mais c’est dur, quand on est face à une femme aussi belle et intimidante qu’Alex. Oui, je crois que c’est ça, elle m’intimide et à côté d’elle je me sens tout petit. « Je sais pas comment les gérer, parce que je sais que je ne vais pas être à la hauteur, voilà pourquoi j'ai dis ça tout à l'heure. Parce qu'on m'a jamais traité comme tu le fais et je ne le mérite pas. Mais jamais je n'ai pensé une seconde que tu disais tout ça pour coucher avec moi, jamais. » Une nouvelle fois, je secoue la tête. « J’espère, parce que jamais je ferais ça. Jamais. » Je me justifie encore une fois, comme je le fais toujours, mais c’est parce que j’ai vraiment l’impression de ne pas la mériter et je ne comprends sincèrement pas ce qu’elle fait avec un mec aussi nul que moi. « Je suis désolée d'avoir tout gâché et de t'avoir fait croire ça, je suis désolée d'être si nulle. » Je ne comprends pas pourquoi elle s’excuse alors que finalement, c’est moi le fautif de l’histoire, c’est à cause de moi que tout a dérapé. « T’as p-pas à t’excuser, c’est moi. Je suis nul. Je suis vraiment pathétique. Désolé. » Et en lui disant tout ça j’ai de nouveau le regard baissé. Parce que je n’assume pas. Je n’assume pas d’être aussi nul et d’avoir le don de toujours tout gâcher. « Mais je me sens tellement ridicule à côté de toi. Je comprends pas ce que tu fais avec moi, je ne suis pas à la hauteur. » Elle pourrait avoir mieux. Elle devrait avoir mieux, même. Mais j’essaie de me reprendre, je me redresse. « Oublie tout ça s’il te plaît. Je suis nul. Si tu peux partir tu peux, je t’en voudrais pas. Je comprendrais. » Je suis nerveux, parce que même si je viens de lui dire ça, je ne veux surtout pas qu’elle s’en aille. Même si ça serait logique et compréhensible.