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 Know that you're all I see in the light ¤ Prim(e)tim(e)

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Message(#)Know that you're all I see in the light ¤ Prim(e)tim(e) EmptyMar 20 Avr 2021 - 15:49

La crise est intense et Timothy n'a apparemment aucune solution pour en sortir. Des enfants partout, voilà ce qu'il a en face de lui et peut être que son appartement devient franchement trop petit pour trois terreurs bien décidés à le faire tourner en bourrique. Le problème reste surtout les jumeaux en réalité, eux qui marchent depuis quelques jours maintenant et qui profitent de chaque moment d'étourdissement de leur père pour aller s'amuser avec les pots de fleurs ou le moindre objet qui peut opposer une quelconque résistance à leurs bêtises. Lucy, elle, reste relativement sage, sauf lorsqu'elle s'énerve sur sa tour de jouets et que, malencontreusement, un Lego Duplo vient agresser l'arcade de son parrain. Timothy a clairement sous estimé le danger de ce genre de jeux, lui qui se rend compte que la douleur tape contre sa cervelle et il essaie de jurer dans sa barbe. Ne peuvent-ils pas tous se sentir fatigués et abandonner la bataille tout de suite? Le français regarde le cadran de sa montre et il ne peut que se retrouver dépité du résultat. Il n'est que dix huit heures et il est donc beaucoup trop tôt pour envisager d'aller en coucher au moins un ou deux sur les trois. Et puis, il semblerait qu'il soit l'heure de nourrir Lucy, elle qui se met à pleurer ou plutôt à crier pour qu'on s'occupe d'elle. Problème de taille puisque Willow a aussi besoin d'attention momentanée alors que Gabriel gambade dans tous les sens pour arracher les fleurs de leur pot. Non vraiment, le pauvre Decastel ne va pas tenir sur la durée dans ce genre de circonstances. Raison pour laquelle il envoie un message à Primrose pour lui demander de l'aide. Il est franchement gêné d'oser cela, surtout que la jeune femme n'a jamais soumis l'idée de rencontrer ses enfants et Tim peut définitivement la comprendre. Ils ont dit qu'ils prendraient leur temps et tout d'un coup, voilà qu'elle doit faire du babysitting à ses côtés, pas seulement des jumeaux mais aussi de sa filleule, autant dire que c'est beaucoup en demander en une seule fois mais Tim voit flou d'un oeil à cause de la lutte perdue contre le Lego et les enfants sont en effervescence.

Chance pour lui, Primrose semble encline à venir le sauver de cette guerre perdue d'avance et il souffle de soulagement. Bon, il a tout de même peur que la jolie brune s'effraie d'autant de bébés dans un tout petit cocon mais Timothy ne peut pas tellement se permettre de paniquer plus qu'il ne le fait déjà sinon son corps va le lâcher et il aurait bien du mal à expliquer la situation à la jeune Anderson. Mine de rien, elle ne sait pas tellement qu'il a des troubles psychiques face à des situations de stress, ils ont évité les pires sujets la plupart du temps, ce qui a bien arrangé Decastel au fond. Il n'a pas envie de paraître fou dès la première demie heure, il a plutôt envie que Primrose le trouve génial. Autant dire que le libraire va devoir revoir ses ambitions à la baisse maintenant qu'il amène la jeune danseuse dans l'antre des loups. Les minutes défilent, Timothy a réussi à nourrir Lucy avant de la poser dans le parc à jouets des jumeaux, la jalousie de Willow s'exclamant à peine dix secondes plus tard. En un sens, l'arrivée de Primrose tombe à pic, elle qui doit toquer à la porte à ce moment-là. Tim accourt, clairement essoufflée en ouvrant. "Hey Prim'... Je suis vraiment mais alors vraiment désolé. C'est un massacre ici et je savais pas qui appeler." Il a l'arcade qui lui fait mal, clairement Timothy n'a pas spécialement fait attention à son propre état avant de laisser la brune entrer et refermer vite fait avant que Gabriel ne tente une fugue. "T'es ma sauveuse avec les glaçons." Il ne peut pas encore présenter les terreurs et vraiment, tout va trop vite pour lui. Tim sent son coeur battre beaucoup trop vite, l'angoisse l'assaille mais par contre, il se sent plus heureux que jamais de retrouver la présence de Primrose. Cette fois, il a clairement besoin d'elle, no questions asked.

@Primrose Anderson
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Message(#)Know that you're all I see in the light ¤ Prim(e)tim(e) EmptyMar 20 Avr 2021 - 18:39


Primrose a cru que la journée serait bonne. Elle avait mis un veto sur sa présence au club ce jour-ci parce que c’est l’anniversaire de son grand frère et qu’elle a des adorables cupcakes en forme d’ours à lui donner pour le papa ours qu’il est actuellement - et qu’il sera sûrement pendant toutes les autres années à venir. Cependant, Caleb n’a pas décrété que prendre une journée pour son anniversaire serait une bonne idée donc c’est à l’Interlude qu’elle a réussi à le voir, seul, non accompagné d’yeux qui la fixent avec tout le désert du monde, ni sans ses filles. Un petit tête-à-tête qui fait du bien même si bien trop court, bien trop rapide mais dont Primrose se contente car elle se doute qu’Alex a déjà prévu se l’accaparer dès son retour à la maison. Comme à chaque fois. Il ne lui viendrait pas à l’idée d’organiser une petite fête avec tout le monde, non, l’égoïste préfère garder son homme pour elle toute seule. Pour des suppositions infondées, tu montes bien vite en créneau.

Primrose a alors traîné dans sa chambre tout le reste de l’après-midi, se demandant si elle n’allait finalement pas aller travailler. Au moins, elle pourrait oublier qu’elle est de trop, qu’elle n’est pas la bienvenue, que Caleb a la vie parfaite et qu’elle est toujours sur le banc de touche. Toujours aussi imparfaite et même pas digne de pouvoir passer plus d’un repas avec son aîné parce que l’univers doit décréter que sa cadette finira par le salir si elle reste trop longtemps auprès de lui - un poil dramatique, Anderson, tu ne trouves pas ? La jolie brune regrette de ne pas avoir un petit rail sous le nez à se mettre et elle se maudit de laisser toute cette situation, et Alex, lui monter au cerveau aussi rapidement. Même sans qu’elle ne soit là, elle réussit à rôder autour, c’est épuisant pour les nerfs.

Alors quand son téléphone s’active avec le prénom de Tim qui s’affiche, son visage s’illumine un peu et Primrose se pose enfin sur son lit en souriant timidement, alors qu’il n’y a personne pour la voir dans l’intimité de sa chambre. Toujours aussi niaise, elle se laisse tomber contre Vanille qui trône en plein milieu des deux oreillers avec cependant le sourire qui déchante un peu en lisant la raison de son message. C’est un sos, clairement, mais pour du babysitting, pour trois gamins, là, maintenant, de suite. Pourquoi elle ? Même si son frère n’est pas dispo, il n’a personne d’autre ? Primrose espère qu’elle est véritablement sa roue de secours la plus extrême et que toutes les solutions ont été épuisées parce que vraiment, Tim, elle n’est pas le meilleur choix. Mais elle le sent paniqué au fil de la conversation et c’est elle qui panique de lire qu’il se blesse sans avoir de quoi en prendre soin.

Alors forcément, l’envie de l’épauler prend le dessus, ne souhaitant pas le laisser seul face à une situation de la sorte étant plus forte que sa peur de rencontrer ses enfants dans ces conditions. L’avantage est qu’elle n’a pas besoin de réfléchir, à part entre le moment où la brunette enfile ses chaussures, attrape son sac à dos où elle fourre un dvd, des glaçons et les cupcakes qu’elle a gardé pour les grignoter le soir même et l’instant où elle arrive devant la porte et qu’elle fait face à un Tim essoufflé, à l’arcade joliment coloré et la précipitation dans ses gestes, dans sa respiration, dans ses yeux en alerte. "Hey Prim'... Je suis vraiment mais alors vraiment désolé. C'est un massacre ici et je savais pas qui appeler." Primrose sourit doucement tout en hochant la tête. “Y a pas de mal. Situation d’urgence appelle pour des mesures extrêmes.” Vraiment, Tim n’a pas dû réfléchir et vu le bruit qu’il y a derrière lui alors qu’il referme la porte, il est clair qu’elle n’a peut-être pas été le dernier choix, mais le choix instinctif. C’est presque attendrissant s’il n’y avait pas autant de cris. "T'es ma sauveuse avec les glaçons." Primrose se souvient des glaçons et elle les sort rapidement, les doigts moites qui rencontrent la fraîcheur glacée du sac de congélation qu’elle tend au papa submergé. “Quand on est aussi maladroit, il faut connaître les règles de base.” Elle sourit légèrement avant de faire glisser ses yeux vers les trois micro personnes qui ont l’air de valoir l’équivalent de dix grandes personnes ; le petit bonhomme aux mains terreux, la petite demoiselle qui crie et piaille en plein milieu et la petite dernière un peu trop loin pour elle dans son parc, la seule qui semble silencieuse et loin de toute bêtise pour l’instant.

Elle n’ose même pas embrasser Tim, pas quand elle a les yeux de la fillette - Willow certainement - qui se posent sur elle, le doigt dans la bouche, le nez qui sniffe bruyamment, et encore moins quand le mini-Decastel vient écarter tous ses doigts terreux sur son jean. Primrose s’accroupit, agissant sur auto-pilote parce qu’elle est complètement mortifiée ; et si ses enfants ne l’aiment pas ? S’ils lui balancent leurs jouets, s’ils s’amusent d’elle, s’ils ne veulent pas qu’on vienne (encore) voler leur papa ? “Salut, bonhomme. Je suis Prim et tu dois être Gabriel.” Il regarde ses mains avant de les porter à sa bouche avant que la brunette ne l’arrête rapidement. “Non non non, on mange pas ça, c’est pas bon. Papa va aller préparer quelque chose de meilleur, crois-moi.” Elle se risque à un regard incertain vers Tim, soucieuse de savoir si elle n’est pas en train de faire des paroles en l’air. C’est bientôt l’heure d’aller manger pour eux, n’est-ce pas ? “Tu me montres tes jouets en attendant ? Enfin, si papa n'a pas besoin de moi ailleurs et qu'il est d'accord.” Si Gabriel a l’air d’avoir compris en hochant la tête avec enthousiasme, Willow aussi l’a bien compris puisqu’elle se remet à pleurer de nouveau en voyant son frère prendre la main de Primrose pour l’entraîner visiblement dans leur chambre. Et le trajet aurait pu se passer sans aucun souci si la brunette n’avait pas regardé la bambine dans le parc pour s’arrêter net en penchant la tête. “C’est… C’est la filleule ? Comment elle s’appelle ?” Son intérieur a l’air de se décomposer alors que son cerveau réfute ce qu’elle pense déjà savoir ; comment, que- Pardon, quoi ? Non, non, non. Un arrêt qui ne satisfait pas Gabriel, qui force sur son bras ; comment peut-il comprendre que Primrose est en train de se décomposer littéralement ?
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Message(#)Know that you're all I see in the light ¤ Prim(e)tim(e) EmptyMar 20 Avr 2021 - 19:07

Tim n'est clairement pas l'homme de la situation et voilà qu'il démarre sa phase d'autoflagellation à se répéter des centaines de fois qu'il est un mauvais père, qu'il n'arrivera jamais à quoique ce soit et que ses enfants finiront par le détester. A raison. Il ne peut clairement pas se mettre à craquer maintenant, non, ne pas pleurer parce que les petits ont grandi et il comprendrait que quelque chose cloche pour leur géniteur et cela, ce n'est franchement pas une solution qui se veut viable aux yeux du français. Il a juste voulu que tout se passe bien, comme si avoir Lucy en plus devenait une montagne. En soi, non, c'est clairement la plus sage du lot parce qu'elle a l'air intimidée par l'environnement qu'elle découvre et Timothy a vraiment peur que le tout ne lui plaise pas. Et si elle n'aime pas Willow et Gabriel? Et si tout cela est voué à l'échec? Les pensées de Decastel ne font que le rendre plus nerveux encore et ce n'est franchement pas ce dont il a besoin à l'heure actuelle. Le libraire tremble en essayant de ne pas cligner des yeux, sentant la douleur perçante au coeur de son arcade. Rien de tout cela n'était prévu à la base, il devait juste garder Lucy et passer un excellent moment tous les quatre. Dans ses rêves, Timothy gérait parfaitement la situation, passant du biberon de la petite de ses amis à la bouillie pour les deux siens, le tout sans qu'il n'y ait aucun pleur à déclarer autour. Non, pour finir, il aurait lu un magnifique conte et tout le monde se serait endormi à poings fermés sans même que le brun n'ait un gros effort à faire. Dans la réalité, les faits sont beaucoup moins alléchants parce que Gabriel est prêt à se couvrir de terre mais que Tim ne peut pas réagir correctement avec Willow qui pleure comme si on était en train de lui arracher le moindre organe de son corps. Decastel déteste cette image, il ne peut plus supporter tout ce qui se passe mais il reste droit, tâchant de se préparer pour Lucy et la nourriture qu'il est sur le point de lui donner.

Primrose arrive à ce moment-là, au beau milieu d'un cadre loin d'être reluisant et Timothy doit l'avouer, il a honte. La jeune femme n'est pas venue les mains vides, elle a pensé à tout, des glaçons aux gâteaux de réconfort et Timothy est encore plus proche de pleurer parce qu'elle est parfaite en tous points. La brune le sort de la panade sur ce coup-là et elle n'a pas l'air aussi angoissée que lui de se retrouver au milieu d'un champ de bataille, du moins en apparence. "Très extrêmes, oui. Merci... Tu es clairement plus préparée que moi à ce genre de choses." Elle apparaît plus prête pour absolument tout, c'est lui qui n'est pas à la hauteur, peut être même qu'il ne vaut pas le coup du tout et que Primrose va s'en rendre compte au cours de la soirée et qu'elle claquera la porte derrière elle. Est-ce que Tim pourra se permettre de lui en vouloir? Absolument pas, puisqu'elle aurait raison d'agir de la sorte, qui voudrait être avec un type aussi incapable que lui? Reste concentré, Tim. Lucy a faim et Primrose empêche Gabriel de manger de la terre, mon dieu, dans quel état vont-ils tous finir? Il attrape Willow et essaie de la calmer, ce qui semble franchement difficile puisqu'elle voit que son frère a plus d'attention qu'elle vis à vis de l'étrangère qui vient d'arriver. Il ne l'a pas connue aussi jalouse jusque là mais apparemment, le caractère de Willow commence à se montrer un peu plus et Tim regretterait presque le nourrisson calme et adorable qui apaisait perpétuellement les folies de son frère. Maintenant, il a deux terreurs au lieu d'une seule et la situation n'est clairement pas aussi facile à maîtriser qu'on pourrait le croire. Il voit la brune s'éloigner vers la chambre des petits, Gabriel étant apparemment en pleine mission pour l'amener jouer avec lui, une aubaine pour Tim qui constate que Willow finit par se calmer au fur et à mesure. Il peut alors la laisser dans le parc avec Lucy en commençant à préparer le repas de sa filleule, entendant la question des plus innocentes de Primrose au milieu de cette cohue générale. "Lucy. C'est la fille de mes meilleurs amis. Eh, non, Willow, tu voles pas les jouets de Lucy là!" Il est obligé de sermonner et au milieu du chaos, Tim ne peut pas se permettre de capter le trouble de la brune, du moins pas tout de suite. C'est que lorsqu'il relève vraiment les yeux en ayant un biberon prêt à la main qu'il aperçoit Gabriel qui trépigne que sa partenaire ait abandonné de le suivre en cours de route. "Ca va, Prim'? T'as l'air toute pâle là. Ils te font aussi peur que ça? Vraiment, je suis terriblement désolé, je voulais pas que tu te mettes dans un triste état pour quelque chose que j'aurais dû gérer tout seul... Mon dieu, je suis un désastre." Il sent que le plafond ne va pas tarder à s'effondrer sur sa trogne et si Primrose se décompose, le cher français n'est vraiment pas sûr de pouvoir tenir la marée. Ce serait le coup de trop, celui qui l'abat. Oui, celui qui le tue.
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Message(#)Know that you're all I see in the light ¤ Prim(e)tim(e) EmptyMar 20 Avr 2021 - 19:56


"Très extrêmes, oui. Merci... Tu es clairement plus préparée que moi à ce genre de choses." Est-ce qu’on peut qu’elle se soit vraiment préparée ? Franchement, Primrose a juste ramené de quoi apaiser la douleur de son arcade et il est certain que les cupcakes sont pour eux, certainement pas pour les petits monstres qui n’ont pas besoin de sucre en plus dans leur sang juste à l’entrée du lit. “Ma maigre expérience se tient aux filles de mon frère.” Le ton est presque amusé s’il n’y avait pas aussi derrière ce léger voile de panique soudain parce que ce n’était clairement pas prévu dans leur programme de rencontrer les enfants de Tim de cette façon. Déjà, il n’était pas encore question de cette rencontre à ce moment-là, même s’ils commencent à s’habituer peu à peu à s’envoyer des messages, s’appeler et parfois réussir à se voir - Primrose ne cache plus son plaisir à aller à la librairie avec ce regard complice avant de se sentir comme la première des adolescentes rebelles qui s’en va embrasser son petit-ami à la bibliothèque de l’école. C’est le seul créneau qu’ils ont réussi à trouver pour qu’ils puissent se voir sans enfants, sans avoir à planifier une quelconque sortie et faire appel aux services de l’oncle. Et ce n’est pas la brunette qui demandera à Tim de venir la voir au club - une fois lui a suffit, elle ignore comment elle réagirait s’il débarquait, à l’improviste ou non. A part pour une urgence, elle n’imagine pas pourquoi ce scénario arriverait un jour.

Quoiqu’il en soit, sa maigre expérience lui suffit pour savoir qu’eux auront bien besoin de réconfort une fois tout ce joli monde endormi - c’est toujours très mignon quand ça dort, ces petites bestioles. Même si Tim réussit à calmer Willow et que Gabriel semble occupé à accaparer Primrose pour songer à faire d’autres bêtises dans l’immédiat. Cependant, la jeune femme s’est vite intéressée par le membre délaissé et là, il y a comme une alerte interne qui se propage sans qu’elle n’en prenne conscience - ou alors, elle veut juste croire que c’est un très mauvais rêve, que cela n’est pas réel et qu’elle va se réveiller. "Lucy. C'est la fille de mes meilleurs amis." Lucy. Elle a un haut de cœur, Primrose. Elle n’entend même pas la voix du père qui gronde sa fille, elle ne voit que les prunelles bien trop familières de Lucy alors que les siennes doivent se décomposer en même temps que chaque fibre de son visage. Un bébé Lucy qu’elle ne connaît que trop bien. La fille de ses meilleurs amis. Sa filleule. Caleb. Alex. Le corps se crispe et Primrose songe presque à fuir là où Gabriel l’entraînera, qu’importe, tant que ce soit dans un air plus respirable. Que Tim ne voit rien, qu’il n’est pas le temps de réagir, qu’il- "Ca va, Prim'? T'as l'air toute pâle là. Ils te font aussi peur que ça? Vraiment, je suis terriblement désolé, je voulais pas que tu te mettes dans un triste état pour quelque chose que j'aurais dû gérer tout seul... Mon dieu, je suis un désastre."

Dammit. Pour une fois qu’il aurait dû être aveugle, il ne l’est pas. Et en plus, il pense que c’est de sa faute ; oui, elle a peur. Oui, elle est flippe à l’intérieur. Oui, elle panique. Parce qu’elle veut que ses jumeaux l’apprécient. Car elle veut montrer qu’elle peut gérer. Qu’elle peut être en renfort pour lui. Pour eux. Qu’il peut compter sur elle quoiqu’il arrive. Elle est venue jusqu’ici, jusqu’à lui, jusqu’à cet enfer sur terre mais ce n’est rien, ce n’est plus rien à partir du moment où elle voit Lucy lui sourire. Un visage familier, évidemment que la petite va sourire. Elle est toute seule sans sa soeur et loin de ses parents, sûrement la première fois que ça arrive, et il y a un autre visage qu’elle connaît. Dommage que Primrose ne partage pas son enthousiasme. Elle a le coeur qui gonfle, qui tambourine mais pour toutes les mauvaises raisons. Elle secoue la tête. “Non non, c’est pas ça, c’est pas toi, je-” Elle déglutit et elle regarde Gabriel avec un sourire forcé. “Alors, tu m’emmènes ? Je t’attends là.” Laisser le gamin la distraire est la meilleure des solutions qui bénéficiera à tout le monde. Parce que sinon, Primrose serait tentée de fuir ou de s’effondrer ; l’un dans l’autre, c’est la grande désillusion qui compresse son coeur et tous ses organes. Il connait Alex. Il est proche d’Alex. Il est le parrain de la fille d’Alex. Alex l’aime. Alors que Gabriel la tire de nouveau, Primrose adresse un petit sourire à Tim. “Occupe-toi des filles tranquillement, je me charge de ton garnement. Crie si t’as besoin d’aide, d’accord ?” Pas de “on en discutera plus tard” parce que Tim risque de se faire une montagne ; même si la brunette est certaine qu’il va se faire d’ores et déjà une montagne voire toute la chaîne parce qu’il a vu son expression et qu’il a coincé ses propres pensées.

Mais là, pour le bien de tous, Primrose préfère se diriger vers la chambre des jumeaux pour explorer tous les legos, voitures, peluches et autres jouets que peuplent le lieu ; les enfants ont au moins cet avantage inébranlable d’être la meilleure excuse du monde pour éviter certains sujets. En tout cas, pour le temps donné. Certainement que Tim ne risque pas de laisser couler ça. Ni même Primrose ; il faut juste le temps qu’elle reprenne ses esprits et son courage. Même si cela risque d’être plus compliqué quand il y a l’ombre d’Alex qui plane dans sa tête. Pire qu’un poison de son existence entière.
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Message(#)Know that you're all I see in the light ¤ Prim(e)tim(e) EmptyMar 20 Avr 2021 - 20:29

Il ne devrait pas se mettre dans un tel état et pourtant, Tim n'y peut rien. Il s'inquiète, tout simplement. Il capte vite que Primrose n'a pas l'air dans son assiette soudainement et il a l'impression que c'est de sa faute. A t-il fait quelque chose de mal? Il va sûrement se poser mille questions au cours des minutes à venir. La jeune femme est vite partie rejoindre son petit Gabriel et Timothy se retrouve comme un idiot au beau milieu de sa cuisine avec un biberon à la main. Celui-ci est brûlant et il se rend compte tout d'un coup qu'il est en train de se faire mal, relâchant l'objet sans plus d'attention. Bim, à terre. Voilà qu'il doit vite tout nettoyer et surtout, recommencer la préparation du repos de Lucy. Il s'est brûlé, voilà le constat mais Timothy ne fait même pas attention à ce genre de choses, il a toujours eu cette tendance à s'oublier quand une situation de crise survient. C'en est clairement une là car les filles comptent sur lui, alors que Primrose est partie toute renfermée sur elle-même jouer avec Gabriel dans la pièce d'à côté. Il se sent de plus en plus mal, le français, voilà ce qu'il vit, ce qu'il ressent, ses doigts qui tremblotent le rendent bien incapable de tenir longtemps l'éponge pour finir de nettoyer le massacre qu'il a engendré. Son coeur bat trop vite et il sent que l'oxygénation jusqu'à son cerveau n'est plus aussi sereine qu'au départ. Va t-il tenir encore un peu sur ses pieds? Il le doit. Vraiment. Il y a Willow et Lucy qui jouent dans leur parc et qui ne prêtent pas attention à la détresse du libraire et Timothy s'en réjouit, il déteste qu'on le voit dans cet état. Il ne peut que se relever tout doucement, poser les deux mains sur le comptoir de la cuisine et tenter de reprendre sa respiration. Cela faisait des mois qu'il n'avait pas eu affaire à la moindre crise, il allait tellement mieux... Et voilà que le monde se rappelle à lui, à lui asséner encore et toujours à quel point il ne guérira jamais de toutes les faiblesses qu'il possède. Tu es un moins que rien, Decastel, tu n'es même pas capable de t'occuper de trois enfants et Primrose ne désire même pas te parler, elle préfère aller jouer avec ton fils. Voilà à quel point il est misérable, on le fuit, on le quitte, on lui répète encore et toujours que tous les efforts qu'il pourrait faire resteront vains. Il ne sent pas les larmes qui coulent, pas plus qu'il n'entend le bourdonnement dans ses oreilles. De toute façon, il ne peut rien faire, pas même aller se cacher quelque part car il faut bien surveiller les enfants là, tout de suite. A la rigueur, il aurait pu envisager de s'assoir quelques secondes, histoire de faciliter la circulation sanguine au fond de lui mais Tim n'a pas la décence d'esprit d'agir en ce sens. En réalité, il est juste perdu, tout se mélange au fond de son crâne, et il a peur, terriblement peur de se retrouver seul à nouveau. On va lui retirer les enfants, il n'a de toute manière pas assez de ressources financières pour leur offrir une vie décente. Primrose va le quitter parce qu'il est un piètre père de famille. Tout s'accumule, tout devient trop intense et le français n'a rien préparé de tout cela. Il devait juste s'occuper de trois enfants pour la journée, juste cela, autant dire que ce n'était pas censé être la mer à boire à la base. Et pourtant, tout l'univers s'effondre autour de lui, à moins que ce ne soit lui tout court qui se retrouve à terre sans comprendre ce qui est arrivé. Il ouvre les yeux en sentant que son arcade a dû souffrir dans le processus et les larmes coulent d'elles-mêmes, alors que Tim s'y refuse. Il ne veut pas être ainsi, encore moins alors que d'autres personnes peuvent le voir, que le bruit va très certainement attirer Primrose alors qu'il veut être parfait pour elle. C'est un raté, Tim, encore un raté, toujours un putain de raté, bon à rien qui finira tout seul, tu ne mérites que cela. Il a mal au coeur et il veut juste disparaître mais en tournant la tête, il voit sa petite Willow qui le regarde avec des yeux pétillants et il ne peut pas partir, il ne veut pas la laisser. Ni elle, ni Lucy, ni personne en réalité. Il tente de se remettre en position assiste, ouvre le parc et ramène les deux petites contre lui, se mettant à pleurer en espérant que le tout reste le plus discret possible. Timothy a définitivement trop d'honte d'exister à l'heure actuelle.
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Message(#)Know that you're all I see in the light ¤ Prim(e)tim(e) EmptyMar 20 Avr 2021 - 21:54


Est-ce que ne pas en parler n’est pas pire ? Est-ce que jouer au silence et ravaler ton conflit interne n’est pas la pire horreur du monde quand une boule de nervosité qui se fait un empire de rien en rencontre une autre ? Comment est-ce qu’ils vont pouvoir sortir indemne de cet enfer personnifié dans lequel ils se sont foutus ? Il faut croire que l’univers apprécie les malmenés, les martyriser et les faire agir de la plus affreuse des façons. Primrose n’a pas conscience de ce qu’elle a provoqué en s’isolant dans la chambre. En compagnie des voitures qu’elle fait circuler sur le tapis de route avec un Gabriel qui n’a aucune notion que non, on ne roule pas sur le ciel et que l’impact avec les buildings, ça fait mal. Elle est distraite, mais pas par le petit mais par la petite, là-bas, la filleule de Tim. La fille de Caleb. Son frère. Il est un ami du couple et pourtant, il est parrain d’une des deux filles. Alors qu’elle, en tant que sœur du père, elle n’a pas le droit à ce prestige. Déjà qu’elle en a voulu à son aîné de l’avoir complètement zappé pour un des deux rôles - même si Alex a forcément été derrière ce mouvement sans aucun doute - maintenant, elle leur en veut encore plus. Pourquoi Tim a eu ce droit et pas elle ? Parce qu’elle n’est pas mère, parce qu’elle n’a pas à sa charge des enfants, parce qu’il y a une foutue charte secrète qui interdit les sœurs perdues et paumées dans leurs pas et dans leurs vies de pouvoir un jour avoir la charge de leurs nièces ? Ce n’est que la rancœur qui parle, Anderson. Son désamour envers Alex s’accentue largement alors que Primrose ignore absolument tout de la relation entre la français et le couple. Mais le simple fait qu’ils se connaissent suffit à effondrer tout ce joli univers dans lequel elle se plaisait à évoluer.

Evidemment que la brunette ne va pas être assez bien pour être marraine. Evidemment qu’on ne va pas lui faciliter la vie, qu’on ne va pas lui octroyer ce droit. Primrose pourrait presque se réjouir que son frère se soit tourné vers elle pour faire leur gâteau de mariage. Quel honneur, pense-t-elle avec amertume alors qu’elle observe sa voiture qui ne roule plus. Gabriel vient se pencher vers elle de façon adorable, comme s’il voyait qu’elle était là sans être là ; elle ne se préoccupe pas de lui et il va lui arriver quelque chose, forcément, voilà pourquoi tu ne peux pas être marraine. Ni une… mère de pacotille. Pourquoi Tim t’a appelé ? Il n’aurait pas pu réfléchir ? Il ne pouvait pas appeler Alex ? Oh Alex. Elle doit être en train de se taper son frère à l’heure qu’il est, elle doit être ravie et pleine de bonheur alors qu’elle vient de ruiner à Primrose son unique chance de bonheur. Tim et ses sourires, Tim et son regard doux, Tim et la spontanéité qu’il peut avoir et qui surprend autant qu’elle est agréable. Son coeur se gonfle, à la petite brune, qui ne peut pas retenir les larmes qui s’échappent malgré ses yeux qu’elle force à clotûrer pour les retenir. Elle pleure devant un gamin d’un an à peine, est-ce que ce n’est pas un signe pathétique ? Gabriel commence à lui rouler sa voiture sur sa cuisse mais ce n’est pas les bruitages de véhicule qui la font se relever mais le bruit à l’extérieur de la pièce. C’est sourd, c’est rapide mais il y a quand même deux gamines de l’autre côté, peut-être que même si Tim ne crie pas, ça ne veut pas dire qu’il n’a pas besoin d’aide, non ? si ? Primrose sèche rapidement ses yeux, souriant à Gabriel avant de lui ébouriffer les cheveux. “Je vais voir ce qu’il se passe. Tu restes sage pour moi, d’accord ?

Autant dire qu’elle n’est pas préparée à la scène qui l’accueille. “Tim ?” la voix est craintive et la jolie brune s’avance doucement, à pas de loup, comme pour ne pas brusquer mais aussi pour comprendre ce qu’il se passe. Il pleure ? Il pleure. La tête enfouie contre les deux enfants, Lucy qui n’a pas l’air de mesurer l’ampleur de la situation et Willow qui regarde Primrose avec un air presque suspicieux. “Coucou Willow.” La gorge est nouée, les prunelles se remplissent de nouveau mais elle tente de faire bonne figure quand même en souriant à la petite aux yeux aussi clairs que son frère et son père en se mettant à sa hauteur. “Est-ce que tu peux me laisser ta place ?” Elle tend la main en priant que la gamine ne fasse pas de résistance parce qu’elle ne peut pas voir Tim comme ça sans l’approcher. Mais pour ça, il faut qu’il se décroche des petites. “Je vais prendre soin de ton papa. Y a Gabriel qui joue dans la chambre, tu veux bien aller le rejoindre ?” Mais la gamine se tourne vers son père et passe ses bras autour de son cou avec une lueur de défi dans les yeux. D’accord. Les enfants ont toujours raison, non ? Willow ne veut pas qu’elle s’approche de son père, c’est sûrement un signe qu’elle est fautive, n’est-ce pas ? Primrose ne songe même pas à toucher Lucy qui est contre le torse de Tim, un bouclier humain qu’elle respecte et aime bien trop pour l’en détacher. Alors la jolie brune, assise sur ses genoux devant ce cadre, pose sa main sur le genou de Tim, retenant tout ce qu’elle peut et déchirée de ne pas pouvoir le prendre elle-même dans ses bras. “Tim, qu’est-ce qu’il se passe ?” Elle veut le bercer, elle le veut contre lui, elle panique et elle a besoin de se rassurer qu’il va bien ; elle n’a que le visuel, là, elle doit le sentir aussi. Son souffle, son corps, ses bras, tout, absolument tout. “J’ai besoin que tu me parles. Je suis là.J’ai aussi besoin que tu m’embrasses, Tim. Et que tu me dises que ce n’est pas moi. Que j’y suis pour rien. Que c’est pas mon effet sur toi. S’il te plait, Tim, regarde-moi.
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Message(#)Know that you're all I see in the light ¤ Prim(e)tim(e) EmptyMar 20 Avr 2021 - 22:17

Il ne peut faire que cela, le père de famille, recevoir l'affection des enfants dont il est censé s'occuper. Apparemment, même nourrir Lucy est au delà de ses compétences. Comment Alex a t-elle pu penser une seule seconde qu'il serait apte à cette garde? Il n'est déjà pas en mesure de gérer les jumeaux au quotidien, le fait ne fait que s'amplifier ces derniers temps. En réalité, Timothy s'épuise à la tâche: il court entre le travail, la serre, les enfants et il n'a plus tellement le temps de dormir. Pourtant, il ne veut rien abandonner de ce qui constitue le fondement de son existence parce qu'il ne désire pas être misérable à nouveau. Et s'il abandonne les fleurs? Au moins, il aurait plus de temps pour les enfants et il dépenserait moins d'argent en futilités puisque ses affaires démarrent tout juste et les investissements sont bien trop importants par rapport aux gains. Que ferait Tim cela dit sans sa passion? C'est la seule chose qui l'a tenu debout au cours de toutes les années qu'il a passées en dehors du placard de la maison de sa mère. Il se levait le matin pour aller arroser des fleurs dans le jardin dès qu'il a pu, se perdant entre les allées de son cimetière pour continuer les missions qui l'empêchaient de devenir complètement fou. Au final, le résultat est tout de même là: il apparaît totalement cinglé. Il ne maîtrise rien, il s'est brûlé la main et il a du lait à des endroits épars de ses vêtements mais Decastel ne prend pas garde à ce genre de détails. Il se contente de respirer au rythme des battements de coeur du Lucy, la petite a l'air effrayée de ce qui se passe et instinctivement, le libraire s'en veut car son rôle n'est pas de faire peur au moindre enfant qui passe sous sa garde. Willow, quant à elle, tient sa chemise à deux mains, elle le protège sans rien faire d'autre que cela, comme si toucher son père reviendrait à le briser. En un sens, elle n'a pas tort, la petite, car elle a déjà pu voir à quel point sa figure paternelle est chancelante. Il s'occupe d'eux tout seul, il tâche de faire au mieux mais en vérité, il est tout ce qu'il a de plus humain et Tim a conscience qu'on ne peut pas l'idéaliser pour toutes les erreurs qu'il fait au quotidien. Ses enfants l'aiment encore suffisamment pour se calmer au moment propice, lorsqu'ils sentent que leur père est à bout, comme en ce moment même.

Decastel capte qu'il n'y a plus de bruit en dehors des quelques sanglots qu'il laisse échapper, pas même ceux de la petite voiture dont on fait crisser les pneus sur son tapis de jeux de l'autre côté de la porte. Il ne se rend compte que trop tard que Primrose s'agenouille devant lui, il le comprend au moment où son parfum si agréable arrive jusqu'à ses narines et il a d'autant plus honte de réagir de la sorte, il a l'air d'un môme terrifié, quelle catastrophe. Pourtant, la petite brune n'a pas l'air encline à laisser tomber l'affaire tout de suite vu qu'elle négocie avec Willow pour que l'enfant s'en aille vers sa chambre afin de laisser une petite place à sa personne non loin du français. Elle obtempère même si elle est dure au mal, à croire que son caractère s'endurcit vraiment de trop mais la petite stature finit par s'en aller, non sans observer son père tout au long du chemin, signe qu'elle a peur qu'on lui enlève. C'est également l'appréhension de Timothy, qu'on lui retire les deux merveilles qui vont faire semblant de s'amuser avec des petites voitures pendant la crise passagère de leur géniteur. Tim ne peut pas relever les yeux, il voit simplement les genoux de Primrose et c'est déjà une vision trop intense pour lui. Que va t-elle penser de lui maintenant? Que tu es minable, Timothy, ne l'oublie jamais. Il le sait déjà tout cela, il en a conscience depuis qu'il est môme, qu'il n'est pas à la hauteur des étiquettes qu'on lui colle sur le coin du front. Il n'a pas été la fille prodige de sa mère, pas plus que le compagnon idéal pour les quelques femmes qui se sont intéressées à lui, mais pas plus de quelques secondes avant d'avoir envie de le jeter du haut d'une falaise a priori. Tim doit s'en remettre, ne pas tout mélanger parce qu'il s'agit de Primrose là, Primrose qui pose sa main sur son genou alors que Lucy commence à s'endormir dans le cou de son parrain. Tim ne comprend pas tout ce qui se passe mais la brune lui parle et il se décide à arrêter de pleurer, ou en tout cas, il essaie de lutter car il ne peut pas concevoir de se montrer ainsi face à elle. "C'est... C'est rien. Je suis un peu fatigué, je pense. Toute la journée a été comme ça. J'ai fait tomber le biberon de Lucy et..." La peau est rouge, oui, en effet, du dessus de sa main jusqu'à la partie haute du poignet, au moins ce n'est pas si grave que cela sauf qu'il n'a pas pensé à atténuer l'effet. Bientôt, il souffrira mais c'est déjà le cas, même si le tout reste psychique. "Je suis nul comme père. Je suis pas capable de m'occuper d'eux et ils foutent le chaos partout. Je gère pas avec Lucy alors qu'on me fait confiance, c'est... Décevant. Je suis décevant." Bien sûr que tu l'es, Tim, tu ne pensais tout de même pas qu'en claquant des doigts, tu serais l'homme idéal non plus? "Et t'avais l'air si triste tout à l'heure... Non, tu as l'air triste même maintenant. Je veux que tu sois heureuse avec moi et j'ai tout précipité avec ce babysitting alors qu'on avait pris notre temps jusque là... J'ai un peu paniqué de tout gâcher et je suis tombé." Il a honte, il se cache dans la silhouette de Lucy qui respire tout doucement maintenant qu'elle est assoupie. Au moins, elle ne voit pas tout le bazar, c'est déjà un début. "J'ai honte, Prim'." Il l'assume devant elle, c'est déjà bien aussi, même si sa voix se brise lorsqu'il lance son prénom parce qu'il a envie de passer une bonne soirée avec elle, la garder contre lui, humer son parfum et l'embrasser jusqu'à ne plus en pouvoir. A la place, il a probablement foutu en l'air la seule chose qui le rend heureux dernièrement avec tout ce qu'il a à gérer à côté, bien joué, Decastel.
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Message(#)Know that you're all I see in the light ¤ Prim(e)tim(e) EmptyMar 20 Avr 2021 - 22:54


Primrose attend mais elle s’impatiente. Elle n’a jamais vu un tel comportement de sa part ; c’est en général lui qui vient la récupérer que l’inverse. C’est elle qui s’est effondrée pour des broutilles alors que lui s’est toujours montré vaillant et solide. C’est le mot qu’il a lui-même utilisé mais là, on est loin de la définition même de la solidité. Elle a la panique au creux des intestins, le stresse en ambulantoire à chaque veine de son être et elle se retient de ne pas faire fuir la gamine qui reste accrochée à son père parce que t’es le mal incarné, Anderson, tu le sais et Willow le sent. Elle va continuer à faire du mal à Tim, elle va le réduire en miettes, elle va le ruiner parce que rien ne se transforme en or avec elle. Ce n’est que de la poussière parce qu’elle est un déchet de l’humanité et qu’évidemment qu’elle ne mérite pas quelqu’un comme Tim. La preuve, à peine arrivée qu’elle provoque sa déchéance. Il est anéanti, il est impuissant, il se rattache à Lucy et il n’établit aucun contact visuel avec elle. Autant dire que ça brise Primrose un peu plus, elle qui ne sent qu’à peine ses propres larmes qui roulent parce que c’est déchirant. Elle tient à lui. Elle tient beaucoup à lui. Il compte à ses yeux. Il compte dans son existence, maintenant. Cela ne devait pas se passer comme ça. Voilà ce qui arrive quand on précipite les choses, on arrive à un résultat désastreux où une simple enfant haute comme deux pommes et demi se suffit pour faire barrière.

Pourtant, par un miracle quelconque, Willow rejoint son jumeau. Elle laisse son père avec regret mais Primrose ne dit rien, elle ne bouge pas, elle ne veut brusquer ni la fille ni son géniteur ; elle en a déjà assez fait comme ça. Tu es pire qu’Alex ; au moins, elle sait s’occuper de ses gamines et elle doit sûrement mieux traiter Tim, n’est-ce pas ? La jolie brune aurait bien un nouveau vertige qui se déclare, heureusement qu’elle est déjà par terre et que Tim se met à parler. L’excuse de la fatigue passe souvent. Mais il commence à se flageller ; d’abord lui, puis les enfants et enfin elle. Evidemment qu’elle va être dans le lot. Tim se brise parce que la brunette est incapable de juste parler, de s’exprimer, de faire confiance qu’il peut entendre ce qu’elle a à dire - mais comment lui faire comprendre qu’une de ses meilleures amies est une personne qui ne l’aime pas ? Il n’a rien compris, il est dans la confusion la plus totale, il lui manque un morceau de l’histoire et c’est pour cette raison qu’il se sent minable. Il est tombé et il a honte et Primrose serre ses lèvres tout en s’approchant doucement pour venir extraire Lucy de ses bras. Pour que l’enfant puisse se reposer tranquillement et que Tim cesse de se cacher derrière - c’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité, là, non ? Elle la pose délicatement dans le parc avant de retourner près de son parrain.

Le coeur lourd, le coeur gonflant, le coeur branquebalant, Primrose pose sa main sur la sienne qui n’est pas rouge tandis que l’autre s’en va contre son dos pour qu’il se laisse bercer contre elle. Oh elle a mal. Elle l’avait prédit qu’elle ne serait pas bonne pour lui. Elle l’avait prévenu. Elle l’avait fui. Mais maintenant, y a une force supérieure qui l’empêche de s’éloigner. “T’as pas à avoir honte. Tu fais du mieux que tu peux là où d’autres auraient déjà abandonné depuis longtemps.” Aussi bien pour les enfants que pour elle-même. Primrose enroule ses bras autour de lui, son visage dans ses cheveux et l’assurance qu’il est là. Faible, hagard, meurtri, mais il est là. “Si Caleb t’a laissé la garde d’une de ses filles, c’est que tu es digne de confiance, Tim.” La jolie brune en oublie qu’elle n’a pas encore expliqué les tenants et les aboutissants, bien trop happée par les propres liens qui se font dans sa tête ; Caleb n’aurait jamais confié une de ses prunelles à quelqu’un qui s’en sortirait mal. Bien pour cela que Tim est parrain et pas Primrose, n’est-ce pas ? Enfin, à cette pensée, elle réalise ce qu’elle vient de dire et une petite douche froide l’envahit alors qu’elle déglutit. “Enfin, je veux dire que je… Enfin, il…” Elle se mord la lèvre ; est-ce que c’est important dans l’immédiat ? Oui. Mais Tim reste replié sur lui-même et Primrose ne supporte pas cette vision. “Tim, embrasse-moi. S’il te plait.” Cela le forcera à lever sa tête. A croiser son regard. Et aussi, surtout, à lui prouver qu’ils en valent la peine. Lui, elle, eux, cette histoire, leur relation. Une promesse. Parce qu’elle a la peur dans le corps. De voir le glas de la fin personnifiée arriver. Si Alex l’apprend, Alex va tout ruiner. Alors Primrose a besoin de cette certitude de la part de Tim. Repoussant les explications de l’enfer amplifié qui fait route droit devant eux.
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Message(#)Know that you're all I see in the light ¤ Prim(e)tim(e) EmptyMar 20 Avr 2021 - 23:15

Bientôt, il n'a plus Lucy entre ses bras pour pouvoir se cacher comme il le désirerait réellement. Tim n'a franchement aucune excuse pour expliquer réellement ce qui se déroule là, tout de suite. Ses jambes ont flanché en même temps que son esprit et il n'est même pas sûr de savoir s'il pourra se relever à un moment donné. Tout cela n'est pas censé faire aussi mal, de la réalisation qu'il n'est pas assez bon pour gérer trois enfants à celle qui lui fait penser qu'il n'est même pas un minimum bon pour Primrose non plus. A quoi sert-il alors? Qui voudra bien de lui dans sa forme la plus pure? Tim est convaincu que c'en est fini, que la jeune femme va le prendre pour un pestiféré et de toute évidence, ce n'est pas lui qui la blâmera si elle attrape ses cupcakes et passe la porte d'entrée. Ce n'est pourtant pas ce que la brune fait tout de suite, sûrement qu'elle attend une justification précise afin de se décider. Elle a toutefois pris le temps de prendre Lucy qui ne rechigne pas du tout, toute assoupie qu'elle est, pour aller l'allonger dans un coin du parc où elle ne risque pas de se blesser dans son sommeil. Tim est prêt à refuser ce départ, il a tout un tas d'excuses pour cela, déjà, il ne l'a pas nourrie et un bébé a toujours des horaires, c'est quelque chose d'essentiel, il le sait bien en vue de ce qu'il a traversé avec les jumeaux. Ce n'est pourtant pas assez bien comme excuse parce qu'il a juste peur de se montrer tel qu'il est réellement, les joues pleines de larmes alors qu'il essaie de faire taire les derniers sanglots qui le traversent. La réalité, oui, est bien plus vile que toute la façade qu'il a voulu porter depuis qu'il a rencontré la jeune Anderson. Il a joué au géant, au charmeur aussi, au généreux, à plein de facettes différentes mais qui ne cachent pourtant pas suffisamment ce que Tim est profondément... Un hypersensible, un être en souffrance et en manque de confiance. Les gens l'ont tant de fois blessé qu'il n'arrive même plus à mettre un pied devant l'autre sans se poser dix mille questions sur ses capacités à réussir un défi aussi simple que cela. Il n'y a probablement rien de plus triste que cela mais Primrose se retrouve avec lui à nouveau et il n'y a plus l'ombre d'un bébé pour que Tim puisse se défiler.

Non, il ne peut plus le faire maintenant, pas alors qu'il sent Primrose s'approcher pour finalement qu'ils entrent en contact pour la première fois de la journée. Elle l'enlace et pendant un court temps, Timothy se sent mieux. Il laisse les doutes s'évaporer même si le subterfuge ne peut clairement pas durer longtemps en vue des circonstances. Ce n'est pas si grave, vraiment, enfin en apparence. "C'est pas assez, ce que je fais." Ou alors, c'est trop, il n'y a pas le moindre juste milieu dans toute cette affaire: Tim est juste empli de désespoir, de tout ce qu'il n'a pas pu apprendre en n'ayant aucun modèle parental pour le guider dans ce nouveau monde. Depuis un an, il se sent si seul, même s'il a pu discuter quelques fois avec Alex de tout ce qui est difficile avec deux nouveaux nés mais c'est lui qui est tombé là dedans en premier, lui qui n'a rien voulu de tout cela mais qui l'a subi parce que ses enfants sont devenus naturellement la prunelle de ses yeux. Il n'a pas l'ombre d'un doute là dessus, au moins, sur le fait qu'ils les aiment, qu'il veut donner le meilleur et c'est exactement ce qu'il désire avec Primrose également, lui qui se serre contre elle, la manière la plus parfaite pour ne pas avoir à se confronter à son regard. Il est perturbé là et c'est sûrement pour cela qu'il ne comprend pas tout de suite le prénom qu'elle a prononcé. Tim a comme oublié les détails de ce qu'il lui a dit sur Lucy un peu plus tôt, il est trop pris dans les filets de ses émotions, lui qui entend après l'hésitation de Primrose sa supplique et c'est tout ce qui compte. Qu'elle veuille encore de lui. Qu'il l'embrasse, qu'il la désire, c'est quelque chose qui ne s'éteint pas. Il ose ouvrir les yeux vers elle et il sait qu'il est beaucoup moins beau que les autres fois, qu'elle va le trouver horrible dans cet état mais il pose sa main contre sa joue, il fronce même les sourcils parce qu'il se rend compte que des larmes ont coulé là aussi et il s'en veut, encore et encore pour cela. "Pardon." Il lui dit parce qu'il le pense, il ne veut pas lui faire de mal, jamais et c'est apparemment ce qu'il a fait aujourd'hui sinon, comment expliquer les gouttes d'eau qui ont perlé au fond de ses yeux clairs? Finalement, ses lèvres se bousculent vers celles de Primrose et il arrête de respirer. Au moins, c'est une sensation agréable qui lui remplit le coeur et lui tort le ventre, lui qui se perd dans cet échange dont il a cruellement besoin pour raviver les flammes au fond de son être. Elle a pris tellement de place à ses yeux, tellement qu'il n'en revient pas lui-même. Il n'y a que dans ce baiser qu'il peut le capter, même si tout cela demeure trop court à ses yeux, le français en voudrait beaucoup plus mais là, ses poumons ont besoin d'air et surtout, son cerveau s'éveille. Il vient de réaliser les dires de la belle Anderson, il commence à se poser les vraies questions et il se sent plus perdu que jamais. "Attends... Tu as parlé de Caleb, je t'ai pas dit le nom des parents de Lucy, je crois... Prim', qu'est ce qui se passe là?" Il est sur le point de paniquer encore plus. Il ne connait pas encore le fond de l'histoire, Tim, alors il se contente de caresser la joue de Primrose en espérant ne rien briser là, même si c'est lui qui va finir le plus vite brisé dans cette annonce des plus fracassantes.
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Message(#)Know that you're all I see in the light ¤ Prim(e)tim(e) EmptyMer 21 Avr 2021 - 7:00


C’est déstabilisant dans l’inattendu frappe en plein coeur de la plus malheureuse des façons. Ce qui aurait dû être du babysitting partagé se transforme en véritable drame parce que les deux protagonistes sont taillés du même moule ; trop sensible, trop réactif, trop atteint, trop de pensées qui envahissent, qui épuisent, qui affaiblissent, qui noient. Primrose ne peut pas s’attendre à un mode d’emploi face à un Tim roulé en boule sur lui-même maintenant qu’il n’a plus les enfants, à son poignet meurtri et son arcade qui souffre le double vu la couleur plus intense. Il n’y a pas de démarche à suivre face à ça, elle ne peut qu’espérer qu’elle ne va pas plus le blesser, surtout involontairement parce qu’elle ne veut que l’apaiser. Le réconforter pour se réconforter elle-même dans le processus, même si elle se demande si elle ne devrait pas le laisser. Peut-être qu’il s’en sortirait mieux tout seul. C’est elle qui a provoqué ça, elle est une des causes, elle donne l’impression d’être malheureuse, de ne pas être ravie de le voir, alors que c’est tout le contraire. S’il avait conscience à quel point sa présence illumine son existence toute entière. S’il savait que son absence devenait un manque de plus en plus compressant. S’il n’ignorait pas l’importance qu’il a su se faire dans son être, de son âme, dans son cœur. "C'est pas assez, ce que je fais." Pourtant, il est tout à ce moment-là. Mais pourquoi sa simple présence ne suffit pas à rassurer Primrose ? Pourquoi elle a déjà un pas sur le pallier, presque à s’enfuir à tout moment parce qu’elle a déjà peur de l’orage, de la tornade, de la tempête qui va s’annoncer ? Elle qui doit déjà mener un combat perpétuel contre l’anglaise, voilà que le deuxième homme de sa précaire petite existence se trouve aussi proche d’elle. Est-ce qu’elle va avoir les épaules solides pour ça ? Est-ce qu’Alex ne va pas finir par tout simplement l’achever, non pas par la force physique mais juste le mental ? Elle a ce pouvoir de réduire son esprit en miettes à chaque fois un peu plus. Ses paroles d’y a quelques mois lui reviennent en tête, “tu n'aimes personne, tu ne t'aimes même pas toi, sinon tu ne ferais pas ce que tu fais” et ça fait toujours aussi mal, surtout quand elle contemple l’état de Tim. La brunette n’est capable que de cela, que de détruire et de rendre mal autrui. Elle est affreuse, et elle se sent encore plus horrible alors qu’elle tente de l’apaiser.

Primrose ignore même ce qu’elle peut dire pour cela. Maladroite, désemparée, avec le risque que des gamins s’ennuyant de leurs voitures reviennent à tout moment, et elle a besoin de Tim pour survivre encore quelques heures. Elle avisera après. Elle est venue l’aider, c’est la préoccupation principale et cela devrait être suffisant pour occuper son esprit. Même si là, c’est le regard qui plonge dans le sien, enfin, et qui la cisaille de part et d’autre. Sa main sur sa joue, Primrose s’y love gentiment, ignorant le frémissement de ses membres. "Pardon." Elle s’en fiche, de son pardon. Il n’y est pour rien. Il n’est pas la cause directe. Il est un dommage collatéral, encore une fois, mais il ne le sait pas encore. C’est ça qui blesse le plus la jeune femme, elle qui oublie chaque larme et chaque peine quand Tim vient l’embrasser. Primrose s’insiste contre lui, portant ses deux mains contre chaque côté de son visage pour qui ne songe pas à s’éloigner. Pas encore. Prouve-moi que t’es encore là, Tim. C’est aussi désespéré que le reste de son être, à l’image de son impuissance face à cette situation. Cela lui semble être la meilleure chose à faire pour remettre de l’ordre dans ses idées, tout en provoquant la volée de papillons éternelle dans son estomac, agréable et douce sensation dont elle s’y fait de plus en plus. Autant en profiter le temps que cela dure parce que si Primrose pensait pouvoir voguer tranquillement avec Tim, il est certain que là, tout d’un coup, chaque baiser, chaque embrassade, chaque étreinte sera vécu comme le dernier. Comme si elle finira par ne plus avoir la force, comme si Tim en aura marre ou, pire, qu’Alex aura eu raison d’eux.

A vrai dire, il n’y a qu’une solution pour régler ce léger détail. Pas forcément viable, qui risque de mettre Tim dans une position inconfortable mais c’est la seule chose qui vient à l’idée de Primrose pour pouvoir tenter de retarder au moins l’échéance. Elle n’a plus qu’à penser et espérer qu’elle sera suffisante aux yeux de Tim pour qu’il accepte sa demande. Même si pour cela, il faudrait en parler. Chose qui n’est pas encore prévue dans l’immédiat alors qu’il se détache d’elle. La main sur la joue toujours caressante, visiblement, Tim n’a pas été chamboulé pour oublier les paroles de la jeune femme. "Attends... Tu as parlé de Caleb, je t'ai pas dit le nom des parents de Lucy, je crois... Prim', qu'est ce qui se passe là?" Tous les injures brefs passent par l’esprit de Primrose qui se mord la lèvre tout en tournant la tête vers Lucy qui dort gentiment - un vrai petit miracle qui ne risque pas de durer. “Caleb est mon frère.” Ce n’est pas franchement l’idéal mais ça, c’est un détail important sans l’être. D’habitude, la jolie brune devrait s’inquiéter que son petit-ami connaisse son grand frère parce que ce dernier va forcément vouloir passer au crible ceux qui s’enlisent dans une relation avec sa cadette, non ? Au contraire, elle a le réconfort de savoir que Caleb a connaissance de Tim et qu’il est bien placé pour avoir conscience qu’il n’est pas un mauvais bougre. Son frère ne lui fait pas peur, pas du tout ; sa bête noire est tout autre. “Lucy et sa soeur sont mes nièces. Enfin, je ne vais pas te faire l’arbre généalogique, tu sais comment ça fonctionne.” Réflexion stupide. Les mains se détachent de Tim, incertaine, alors qu’elle les regarde se tordre entre elles de façon anxieuse. “On ne devrait pas s’occuper des petits ? Les faire manger, les mettre au lit, tout ça ?” Est-ce qu’elle retarde l’échéance concernant Alex ? Peut-être. La vérité est aussi qu’elle-même aimerait savoir à quel point il connait le couple. De pouvoir jauger le niveau de danger - elle panique pour rien, ce qui ne serait pas surprenant. Mais Tim est parrain et ça, c’est un signe de proximité, non ? Primrose souhaite juste leur épargner les interludes d’estomacs en berne et d’enfants fatigués s’ils doivent avoir cette conversation.
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Message(#)Know that you're all I see in the light ¤ Prim(e)tim(e) EmptyMer 21 Avr 2021 - 12:50

Timothy ne s'attend définitivement pas à une telle bombe. Le monde est-il se petit que cela? Il ne l'a pas vu venir, cette vérité-là. Pourtant, il en a connu des situations stressantes et des moments difficiles à vivre mais là, il ne sait clairement pas comment il peut réagir. En devenant tout pâle certainement et en perdant l'usage des mots pendant une petite minute ou deux. Caleb est son frère. Qu'est-ce que c'est que ce délire? Certes, Timothy sait qu'il a une petite soeur et il y a des jumelles aussi mais ils n'en ont jamais vraiment discuté en profondeur, tout comme le français n'a pas franchement mentionné Noé perpétuellement. Comme quoi ils ont beau être amis depuis ce qui semble être des siècles, il y a encore tout un tas de faits à apprendre sur l'un comme sur l'autre. Néanmoins, il n'y a aucune chance pour que Caleb ait couché avec son frère, lui, et là, Timothy se dit qu'il a osé la pire trahison de l'univers. Va t-il lui pardonner? Non pire encore, est-ce qu'il doit lui dire? En fait, il n'a aucune idée de ce à quoi ressemble le lien qui unit les deux Anderson en réalité. Tout ce que Decastel sait désormais, c'est que Primrose s'éteint face à son aîné, qu'elle se sent nulle à côte de lui, tout lui réussit, non? Maintenant, Tim comprend tout parfaitement mieux, c'est évident que Caleb a cet aura qui prend toute la place et il obtient finalement toujours tout ce qu'il veut, n'est-ce pas? Bon sang, quelle situation pathétique, vraiment. Et là, Decastel se sent plus mal qu'autre chose, il ne devrait pas avoir la nausée mais il anticipe déjà le pire. Il ne pense pas du tout à Alex dans l'histoire parce qu'il n'a aucune idée de ce que la brune et la blonde traînent comme casserole en termes de haine. Non, le libraire est uniquement concentré sur Caleb, sur le fait que de toutes les filles de Brisbane, Timothy a choisi sa soeur cadette. Il a vraiment le don pour faire tout à l'envers et les tremblements reprennent. C'est pour le moins normal cependant parce que Primrose l'a relâché, qu'il sent qu'elle veut mettre une distance plus saine entre eux, tout de suite le brun comprend mieux sa réaction de tantôt. En voyant Lucy, elle a fait le lien dans sa tête et Timothy ne se doutait strictement de rien. Enfin, il s'était juste dit qu'il avait fait quelque chose de mal, ou dit quelque chose de terrible mais au final, c'est sûrement pire encore... Elle doit savoir que Caleb va l'assassiner, qu'il ne va pas rester vivant très longtemps dès qu'il croisera la route du restaurateur parce que Tim ne sait pas mentir. En a t-il seulement envie?

Il y a énormément de questions qui le taraudent, assez pour qu'il réalise trop tard que sa respiration s'accélère encore, qu'il perd peu à peu le fil et Tim a fortement conscience que les sanglots peuvent reprendre à tout moment. Voilà l'homme qu'il est, une éternelle déception qui n'est pas en mesure de gérer la moindre situation un peu plus complexe que le reste. Il est faible, il est mauvais et Primrose le fuit déjà. C'est en tout cas ce qu'il ressent dans cette requête de la part de la jeune femme: elle parle des enfants alors que Lucy dort et que les jumeaux ont l'air de passer un moment excellent avec leurs petites voitures. Doivent-ils vraiment respecter un calendrier désormais? Pour cela, il faudrait que Decastel soit en mesure de se lever et il respire beaucoup trop vite, il tremble beaucoup trop également, ce n'est même pas envisageable. Pourtant, il a envie de sortir quelques mots, malgré son visage blanc comme la neige, la peur qui sommeille au fond de lui, prête à bondir au moindre geste brusque de sa part. "Primrose... Anderson..." Il va fondre comme neige au soleil, ou en tout cas, Tim aimerait bien, cela lui éviterait pas mal de désagréments à l'avenir. "Caleb va me tuer, c'est ça?" Il lui demande parce qu'il n'en sait strictement rien et il a peur. C'est tout de même un ami, il est même suffisamment proche de lui pour faire partie intégrante de sa cérémonie de mariage, en plus d'être le parrain de Lucy. Et si on lui retire ce luxe là? Pourtant, Timothy n'a pas envie de dire adieu à Prim, il n'en a vraiment mais vraiment pas envie du tout. Il a alors deux fois plus peur, autant que Caleb disparaisse que Primrose le laisse en plan face à la réalisation de ce qui les lie. "Tu vas me laisser pour ne pas blesser ton frère..." Ce n'est même pas une question, c'est un fait qu'il expose et il en oublie la question de la jeune femme. Pourtant, elle a raison, les trois enfants sont encore là et il faudra bien à un moment s'en occuper pour que la soirée puisse être plus paisible, comme si c'était possible maintenant. "Les enfants. Oui, les enfants..." Il a un air pensif entre deux souffles irréguliers. Est-ce que c'est fou de se relever maintenant pour aller coucher Lucy alors qu'il est incapable d'aligner plus de deux mots et d'arrêter de trembler? Peut être pas mais Tim est sur pilote automatique, la peur trouble son bon sens et il ne veut pas que Primrose parte. Il ne veut pas que Caleb le déteste non plus. Il ne sait pas quoi faire, encore moins quoi dire alors il se dirige vers Lucy, la petite qui a créé ce chaos dans la pièce et il va la coucher. Il voit les jumeaux qui jouent et il perd le fil encore une fois. Il ne sait plus où il est ni qui il est, en réalité, Timothy est sur le point de sombrer. De peur.
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Message(#)Know that you're all I see in the light ¤ Prim(e)tim(e) EmptyMer 21 Avr 2021 - 21:32


"Primrose... Anderson..." L'entendre dire son nom de famille comme Tim le fait, avec une aberration profonde, lui fait encore plus sentir et rappeler à quel point elle n'en veut plus, de ce nom. Ironiquement, Primrose chérit sa famille mais elle ne peut s'empêcher de la critiquer silencieusement. A croire qu'il n'y a qu'elle qui ne voit que sa famille n'est pas aussi parfaite. C'est une famille banale en soi mais la jeune femme a nourri tellement de rancœur avec les années quelle est la cause même de son mal être tout entier. Tim réalise et Tim assimile et Tim va forcément paniquer. Il est déjà en train de l'être. Au lieu de tenter de le réconforter, elle empire les choses. Primrose se sent vraiment misérable. Mais il lui a demandé, non ? Parce qu’elle a fauté, sa langue a dérapé aussi vite que ses pensées, ses émotions ayant eu le dessus sur la réflexion du moment. Combien de fois va-t-elle se maudire et se frapper elle-même intérieurement jusqu’à ce qu’elle finisse par oublier cet écart absolument désastreux ? Comment tout a pu changer en à peine un quart d’heure ? Pourquoi c’est si compliqué d’assumer son nom maintenant que Tim le prononce, qu’il le dit à haute voix, qu’il fait le lien dans sa tête ? "Caleb va me tuer, c'est ça?" Quoi ? Primrose fronce des sourcils. “Non, voyo-” Mais elle s’interrompt dans le parcours parce qu’elle n’est sûre de rien, encore une fois. Ni pourquoi Tim pense ça, ni même si c’est envisageable comme scénario. Caleb ne peut pas le tuer, n’est-ce pas ? Caleb ne peut pas dire grand chose, il sera content pour elle, il n’a pas forcément le choix que de l’être, non ? Si elle peut supporter Alex pour lui, il acceptera Tim sous un point de vue différent, cela semble plutôt juste et rationnel. "Tu vas me laisser pour ne pas blesser ton frère..." Le coeur énorme qui gonfle pour mieux se briser après, les yeux qui piquent de nouveau, Primrose n’ose même pas bouger. Si elle bouge, elle va encore être la poupée qui s’effondre, Tim va encore être désolé, elle va continuer à s’en vouloir deux fois plus et le cercle infernal va reprendre. C’est si frais, si nouveau, si adorable, si confortable, pourquoi ils ne parviennent pas juste à vivre et respirer librement ? Pourquoi elle ne parvient pas à tendre ses mains vers lui, à le rattraper alors qu’il se lève, alors qu’il prend Lucy dans les bras, qu’il n’est pas en état. Il pense aux enfants, sincèrement et réellement, alors que la brunette les a simplement utilisés pour détourner leur attention.

Pourtant, il faut s’en occuper des enfants parce que c’est le point central de sa venue. Si rencontrer les progénitures de Tim était un stress immense, cela ne semble plus vraiment grand chose face à l’énormité de l’autre iceberg qui se profile en face d’eux. Toujours assise par terre, Primrose tourne la tête pour voir Tim disparaître dans la chambre des enfants et c’est le désarroi le plus total en même temps que l’incompréhension et la peine intense. Il pense qu’elle va le laisser. Il pense qu’elle va choisir son frère. Il pense qu’il ne sera pas assez. L’est-il ? Est-ce qu’il est suffisant à ses yeux pour passer outre Caleb ? Non, non, le vrai problème est que la jolie brune ne comprend toujours pas la réaction de Tim, pourquoi il craint à ce point les réactions potentielles de son aîné ; le danger, c’est Alex. Il ne le voit pas ? Si tu ne lui dis rien, il ne peut pas le deviner, Anderson. A croire que Tim doit bien s’entendre avec l’anglaise alors. C’est encore pire. Jugeant qu’il serait temps de voir si tout se passe bien - au cas où, la peur est réelle après ce qu’il vient de lui faire comme frayeur - l’australienne se relève avec difficulté, nettoyant les cadavres de ses joues tout en se dirigeant vers la chambre et, surtout, vers le dos d’un Tim qui a l’air perdu dans la contemplation de ses enfants. Il a au moins ce réconfort, lui. Alors qu’elle, elle le brise un peu plus. Est-ce qu’elle a le droit de le toucher ? Comment ne pas être sûre qu’elle ne va pas plus le détruire ?

Cependant, Primrose enroule tout de même sa main autour de son bras avec délicatesse. “Tim, il faut s’occuper de ta brûlure et de ton arcade. Tu peux pas rester comme ça.” Laisse-moi prendre soin de toi. Donne-moi une chance d’essayer de te réparer. Sa main glisse de son coude à sa main, trois phalanges attrapant deux des siennes pour l’inciter gentiment à la suivre dans la cuisine. Il y a une acalmie, autant en profiter. La brunette ouvre le robinet d’eau froide et un peu celle d’eau chaude pour y mettre le poignet meurtri dessous tandis qu’elle s’en va attraper les glaçons et un tabouret pour qu’il puisse s’asseoir. Posant le pack de glace contre sa tempe, Primrose n’a pas vraiment le choix que de le regarder et le scruter. “Je ne comprends pas cette réaction autour de mon frère.” Au moins, ça a le mérite d’être sincère et honnête. “A quel point t’es proche d’eux ?Assez proche pour être le parrain d’une de leurs filles. Son rythme cardiaque s’accélère en posant cette question, signe qu’elle appréhende déjà la réponse. Surtout que, vu sa réaction envers Caleb, comment va-t-il réagir s’il apprend qu’Alex la haït ? Primrose a l’instinct qui lui murmure qu’elle va provoquer encore des catastrophes auprès du Decastel et ce n’est pas ce qu’elle veut. Elle préfèrerait se batailler avec les enfants pour les faire manger que d’avoir cette conversation. Mais elle est importante, celle-là. Même si elle la brise d’avance.
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Message(#)Know that you're all I see in the light ¤ Prim(e)tim(e) EmptyMer 21 Avr 2021 - 21:52

Il se perds dans le tréfonds de son passé, rien de plus normal en soi tant l'incompréhension règne dans tout l'être de Decastel. Il n'arrive pas tout à fait à saisir ce qui se passe alors que c'est pourtant clair comme de l'eau de roche. Primrose est la soeur de Caleb, point. Tout le reste n'est qu'une succession de conséquences de ce lien de parenté et c'est là où tout est censé prendre son sens. Alors pourquoi a t-il aussi peur de la réalité des faits? Le français ne sait clairement pas ce que son ami va bien pouvoir penser de tout cela alors, il essaie de se mettre à sa place durant quelques secondes, s'imaginer être le grand frère de quelqu'un et voir un ami proche la lui subtiliser de la sorte. Non, il ne va pas bien le prendre, c'est certain, surtout pas après toute la rancoeur qu'il a eu envers lui à cause d'Alex, même si tout cela était infondé et que de l'eau a définitivement coulé sous les ponts depuis. Timothy ne peut que s'effrayer par avance des réactions des uns et des autres alors qu'il devrait simplement assumer ce qu'il ressent et ce qu'il veut. Il ne l'a jamais fait jusque là, pensant toujours aux choix des autres plutôt que les siens et il les a si souvent assumés pour eux. Ce n'est pas lui qui a choisi pour les enfants, pas lui non plus qui a décidé de ce qui adviendrait de chacune de ses relations jusqu'ici parce qu'il se veut être une oreille bienveillante et si on le quitte, il arrive toujours à trouver des excuses suffisamment pardonnables aux gens pour ne pas leur en vouloir éternellement, sauf avec la mère de ses enfants évidemment. Pour le reste, Tim est trop doux, Tim se fait écraser par la moitié de l'univers au moins et il l'accepte sans sourciller. Peut-il continuer ainsi? Ce sera forcément une question qu'il devra se poser mais il n'est pas en état de le faire actuellement, pas alors que Lucy dort, que les jumeaux ne font même pas attention au regard de leur père dans leur dos. Ils jouent, ils sont en paix et c'est une vision qui devrait absolument le faire sourire.

Il aurait aimé cela, l'amoureux des fleurs, s'assoir à leurs côtés et jouer avec les petites voitures, comme il le fait très souvent le matin avant le premier repas de la journée. Il ne peut pas le faire maintenant parce que son esprit est en vrac, son coeur à moitié en lambeaux... Primrose peut partir là. Il lui a laissé le champ libre pour cela, elle a le salon pour elle toute seule alors, peut être que lorsqu'il y retournera, son sac aura disparu et il n'y aura pas l'ombre d'une silhouette brune à portée de vue. Néanmoins, Timothy n'entend pas de portes qui claquent, il se reperd instinctivement dans ses pensées, ses yeux hagards fixant le vide derrière les jumeaux, jusqu'à ce qu'il sente la main de Primrose l'entourer puis l'inviter à se soigner. Ce n'est qu'à ce moment là qu'il la regarde et pendant quelques secondes, le français se dit qu'il rêve parce qu'elle est forcément partie, non? En tout cas, elle aurait toutes les raisons de le faire en vue de la piètre image qu'il renvoie aujourd'hui et par dessus le marché, il a fallu cette bombe pour les bousiller encore un peu plus. Pourquoi est-elle encore là? C'est quelque chose qui va le travailler parce qu'il pense à Caleb et qu'il est évident qu'elle doit elle aussi être dans tous ses états en imaginant la réaction de son aîné, non? Pour le moment, Primrose ne montre rien de plus que tantôt, elle a l'air solide sur ses appuis en mettant sa main sous le robinet d'eau quelques instants puis en l'invitant à s'assoir pour qu'il puisse espérer avoir une arcade moins enflée. Sont-ils censés parler pendant que les enfants jouent à côté? Tim ne sait pas, il a simplement la gorge sèche et trop de larmes ont coulé pour qu'il ait encore la force de faire quoique ce soit, il est las. C'est tout ce qui reste de lui car à chaque fois, rien ne se passe comme prévu, rien ne peut rester beau et parfait comme il le voudrait. Le destin doit le mépriser, c'est tout ce qu'il sait et pourtant, il relève des yeux pétillants vers Primrose alors qu'elle lui demande quel est son lien réel par rapport à Caleb et Alex. Timothy prend son temps, il a peur de laisser sa voix trembler alors qu'il doit vraiment se montrer solide, il est franchement temps. "Ton frère, c'est... Enfin on se connait depuis quinze ans, quelque chose comme ça. A la base, on s'est rencontrés via Alex, c'est ma meilleure amie. La première que je me suis fait ici, en fait parce que, à l'époque, j'étais gardien de cimetière, tout le monde me trouvait bizarre parce que j'étais timide et empoté en société. Personne me parlait mais elle m'a fait confiance. Et Caleb aussi a fini par le faire." Les choses ont été moins linéaires avec le cuisinier, mais tout a fini par s'arranger, du moins jusque là car Tim venait clairement de compliquer les affaires bien malgré lui. "Tu... Tu n'as pas peur de la réaction de ton frère s'il apprenait tout ça?" Elle semble bien plus calme que lui vis à vis du second Anderson, difficile d'imaginer qu'elle puisse avoir d'autres soucis. Tim attrape sa main parce qu'il a besoin de contact à l'heure actuelle, parce qu'il a peur et qu'il ne sait pas tellement quoi faire. "Tu veux faire quoi? Je veux dire... C'est ton frère, ta famille. Je comprendrais si tu voulais passer à autre chose et pas t'enquiquiner avec moi et toutes les complications que tout ça engendre. Je t'en voudrais pas si tu envisageais d'arrêter tout ça." Il n'a pas tellement envie de son côté, malgré la peur et les doutes que les circonstances amènent au fond de lui, Tim ne semble pas totalement prêt à tirer un trait sur ces débuts prometteurs, à croire qu'il est plus masochiste encore qu'il ne l'a été jusque là. Il tient sa main et il attend, elle a de la chance, il est très patient.
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Message(#)Know that you're all I see in the light ¤ Prim(e)tim(e) EmptyMer 21 Avr 2021 - 22:41


C’est beaucoup d’informations d’un seul coup. Sûrement trop énormes pour eux, les poids qui viennent s’ajouter par dizaine sur leurs frêles épaules. Ils sont aussi perdus l’un que l’autre, aussi hésitants, aussi peu rassurés et Primrose est à la fois désarmée et désemparée qu’il puisse penser qu’elle va s’échapper. Qu’elle va fuir. Qu’elle va l’abandonner. Certes, leur histoire est récente et les fondations s’empilent tranquillement et à leur rythme mais quand même. Ça a un sens, pour elle, tout ça. Ça représente quelque chose. Une entité que son frère ne pourra jamais lui donner. Est-ce qu’elle s’est fourvoyée, Primrose ? Est-ce que Tim lui sous-entend qu’il veut qu’elle parte sous couverture que ça sera de son plein gré à elle si cela arrive ? Elle est complètement paumée, il ne lui donne aucune indication - il faut dire que tu ne lui en donnes pas plus, Anderson. Pourquoi elle ne peut pas simplement profiter ? Se dire que son frère s’y fera ? Non, encore une fois, la cadette ne s’inquiète pas de son aîné. Par contre, elle s’inquiète que Tim s’en soucie. La jolie brune ne lâche pas ses traits de sa surveillance, attendant patiemment qu’il réponde malgré le stress persistant et tambourinant contre sa poitrine alors qu’elle tente de garder ses nerfs solides pour les minutes à venir.

Quinze ans qu’il connait Caleb et jamais elle ne l’a croisée. En soi, ce n’est pas si surprenant que cela ; Primrose ne fréquente pas grand monde et encore moins le cercle d’amis de son frère. Si elle avait connu Tim avant, comment tout ceci se serait déroulé ? L’histoire aurait été différente, c’est certain. Tellement de possibilités, de refaire le monde dans des probabilités érintantes qui n’ont pas lieu d’être de toute façon car cette réalité a souhaité qu’ils se rencontrent récemment de la plus absurde des manières. Leur punition de ne pas avoir respecté la charte des nouveaux couples ? Puis viennent les mots du désespoir. “A la base, on s'est rencontrés via Alex, c'est ma meilleure amie.” Sa meilleure amie. Alex est la meilleure amie de Tim. Sa plus proche amie, par définition, n’est-ce pas ? Elle n’en a pas, Primrose, alors elle ignore. Mais elle en avait une, enfant. Cul et chemise, tout le temps. Tim est l’ami le plus proche d’Alex et vice versa. Là, la jolie brune ne peut empêcher son visage de flancher et elle s’en va regarder le poignet du français pour ne plus avoir à affronter son regard ; t’es nulle pour cacher tes émotions, Anderson, il lit déjà en toi comme dans un livre ouvert et fuir à chaque fois n’arrange absolument rien du tout. Elle n’arrive même pas à sourire quand Tim lui dit la confiance qu’ils ont eu en lui ; venant de Caleb, ce n’est pas surprenant. Venant d’Alex… Autant dire qu’elle a plus de mal à l’imaginer. Un caractère aussi fort et détestable qu’est la Clarke face à la tendresse de Decastel. En somme, une sorte de Caleb bis. Y a pattern. Il faut s’en inquiéter ? En tout cas, son stress se transforme en anxiété et le bras qui tient la poche de glace commence à flancher - elle blâmera le geste en lui-même. C’est comme une immense dégringolade alors qu’elle pensait avoir atteint un palier important dans sa vie, dans l’échelle du bonheur.

Tim attrape sa main et Primrose a l’automatisme de croiser ses prunelles alors qu’il lui demande si elle n’a pas peur de son frère. Elle serre sa main dans la sienne avec un léger sourire abattu tout en secouant la tête brièvement. Elle a la gorge trop nouée pour pouvoir s’exprimer donc Tim devra pour l’instant se contenter de ça - t’es vraiment la pire de ne pas pouvoir l’ouvrir. Ce n’est pas viable pour personne, cette situation, et elle n’aide en rien. Elle n’a jamais été douée pour cela, pour le réconfort, pour guérir. Pourtant, elle a été là quand Caleb allait au plus mal. Elle devrait pouvoir gérer Tim tout pareillement. Si c’était aussi simple. Cela ne l’a jamais été avec son frère, ça le sera encore moins avec son petit-ami. Si elle peut encore le penser sous ce titre. Surtout qu’il lui demande sincèrement si elle veut arrêter tout ça. Et là, est-ce que c’est l’accumulation de la nervosité, les nerfs qui lâchent, la gorge qui se frustre de ne pas pouvoir s’exprimer, Primrose l’ignore mais Primrose retire sa main dans son étreinte. Un peu brutalement, le buste raide et le visage sans sourire. “Est-ce que c’est ce que toi tu veux ? C’est la deuxième fois que tu le dis en cinq minutes à peine. Je vais finir par croire que… Que ça signifie rien pour toi, tout ça.” Qu’importe ce qu’elle englobe dans le ça en question. La jolie brune sait juste qu’elle a besoin d’une preuve qu’il ne la pousse pas faire la sortie, qu’elle n’est pas une indésirable auprès de lui, qu’il va être solide pour supporter la suite. “Tu me rends heureuse, Tim. Tu rends mes jours meilleurs. Tu comptes, t'es important pour moi. Je t’abandonnerai pas. Mais j’ai besoin d’être sûre qu’on est sur la même longueur d’onde.” Primrose commence à sentir les yeux qui piquent de nouveau et - c’est pas vrai.Parce qu’il est hors de question que lui ou Alex me prennent ce qu’il se passe de meilleur dans ma vie en ce moment.” Le pack de glace finit sur le rebord du lavabo parce que son bras est vraiment endolori et que Primrose a besoin de ses deux mains pour se retenir contre le lavabo. Les joues humides, pour changer, parce qu’elle est pathétique comme ça. Toujours la demoiselle en détresse, en larmes, qu’il faut venir secouer ou réparer. “T’es le meilleur ami d’Alex et c’est la pire chose qui puisse arriver. Alors j’ai juste… Juste envie d’être rassurée, Tim. Car ce n’est pas Caleb le problème, c’est Alex.” Alex, Alex, Alex, pourquoi elle n’aurait pas pu rester en Angleterre, celle-là? Cela aurait épargné à Primrose la sensation de devoir en demander beaucoup trop à Tim, qui est déjà fragile et qu’elle bouscule encore plus avec allégresse comme une quille. “Mais si tu veux arrêter, je préfère que tu sois franc. Ce n’est pas comme si je suis la compagnie la plus agréable. Après tout, c’est un désastre total depuis que je suis arrivée. Je ne fais que te blesser et t’inquiéter. Ce n’est pas comme ça que c’est censé se passer.” Les flots de paroles n’en finissent pas de sortir, comme une cocotte minute qui vient d’atteindre son temps limite. L’image est sordide mais bien réaliste. Primrose va lui en demander beaucoup mais si Tim tient à elle, à eux, il arrêtera peut-être de la pousser vers l’extérieur, n’est-ce pas ? Au moins que… Il veuille vraiment qu’elle disparaisse. Là, la blessure sera énorme, béante, mais elle l’acceptera. Mais il est clair que ce n’est pas une solution envisageable. Même si elle serait la plus raisonnable.
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Message(#)Know that you're all I see in the light ¤ Prim(e)tim(e) EmptyMer 21 Avr 2021 - 23:12

Il voit bien qu'elle se renferme, que quelque chose la tracasse même si Timothy n'est pas encore en mesure de tout deviner. Il la connait pourtant suffisamment pour déceler qu'il y a quelque chose de terré au fond du crâne de Primrose, de mauvaises pensées qui la rendent malheureuse. Il pense d'abord à l'aspect le plus évident de toute cette affaire: Caleb. Après tout, il s'agit de son grand frère et il est probable que les Anderson soient proches, en tout cas, aux yeux de Decastel, la famille est essentielle. Il ne se verrait jamais trahir Noé de quelque manière que ce soit alors peut être que la brune se dit la même chose vis à vis de son aînée. Tout ce que Tim peut faire, c'est des suppositions, sans savoir un seul instant la véritable gêne qui emporte la belle Anderson. Il va vite le savoir cela dit, parce qu'elle s'éloigne, que sa main ne se perd plus contre son poignet endolori, qu'elle a cette expression blessée affichée sur le visage et que Timothy ne peut pas tellement fermer les yeux sur ce qui lui fait du mal à l'heure actuelle. Lui, il ne s'agit que de lui, pas des quelques autres personnes qui font partie de leur entourage commun, même si toutes les excuses sont bonnes pour penser aux autres. Toujours aux autres. Jamais à soi-même. Tim se fait déjà des milliards de scénarios dans le fond de son crâne, s'imaginant d'ores et déjà les réactions de Caleb et d'Alex, la manière dont ils vont le rejeter en apprenant tout ce qu'il a fait derrière leur dos. Il sera tout seul, plus seul que jamais et c'est dire en vue du passé qu'il se traîne mais Primrose ne va pas rester à ses côtés, n'est-ce pas? Elle s'éloigne déjà, allant se caler contre le meuble du lavabo et il la regarde, il a encore plus peur que tout à l'heure. Decastel ne désire que la protéger des malheurs, c'est pour cette raison en premier lieu qu'il souhaite s'assurer qu'elle ne va pas prendre les jambes à son cou dans les minutes qui viennent. A moins que ce ne soit uniquement pour lui qui le fait parce qu'il a le coeur qui tambourine plus fort que jamais, qu'il a cette certitude collée à l'âme que la jeune femme a toutes les raisons de le haïr maintenant. Pourtant, son invective la surprend, elle semble lui en vouloir parce qu'il lui demande expressément ce qu'elle souhaite vraiment, comme s'il envisage de son côté une porte de sortie en la désignant coupable de ladite issue. Non, ce n'était pas ce que Tim avait envisagé, pas même une seule seconde, il est juste trop peu confiant en ses propres capacités et sa propension à être aimé pour concevoir ne serait-ce qu'un seul instant que la petite brune veuille réellement de lui. Jusque là, ils n'ont rien fait de trop grave après tout: ils ont juste été se perdre dans un parc animalier après avoir fait un atelier cuisine et une petite conversation au milieu des livres, pas de quoi recevoir la foudre des dieux a priori. Oh, bien sûr, Tim omet ouvertement le fait qu'il y a eu des loopings de faits au sein des cages thoraciques des deux participants à ces petites sorties, qu'il y a eu quelques baisers échangés, du tendre au plus passionné... Qu'il s'est toujours passé quelque chose d'important.

Alors, il ne peut pas tellement la laisser divaguer de la sorte, sûrement parce qu'il sent que Primrose se fragilise au fur et à mesure, qu'elle a les yeux qui deviennent de plus en plus embués et qu'il n'a pas spécialement anticipé tout cela non plus. Tim n'avait jamais rien prévu, c'est peut être là le fond du problème: pour la première fois de sa vie, il n'a pensé à rien, il n'a pas fait le moindre plan, il s'est laissé emporter par l'évidence de ce qu'il ressent sans imaginer une seule minute qu'il y avait tout ce passif entre eux... Un passif qui n'a d'ailleurs rien à voir avec eux, en premier lieu. OK, ils ont des personnes en commun, et alors, est-ce à eux de décider? Timothy a toujours laissé les autres agir pour lui mais peut être que cette fois-là au moins, il n'est pas question de son entourage mais de lui, de son coeur, de la peine qu'il ressent en voyant Primrose dans cet état. Il n'aime pas cela, pas du tout même alors qu'il se relève subitement, oubliant à nouveau ses blessures physiques pour se concentrer sur les psychiques, celles qui ont toujours été plus difficiles à combattre. Il se rapproche délicatement de la petite brune et il attrape ses mains entre les siennes, tout en douceur, pour la rassurer parce qu'elle en a besoin elle aussi, peut être même plus que lui, elle qui se cache bien mieux que lui derrière sa façade de neutralité. "C'est pas ce que je sous entendais, Prim. Non, c'est pas du tout ce que je voulais dire. C'est juste que... J'ai pas envie que tu regrettes d'être avec moi parce que tu m'as choisie alors que ton frère te détestera. En fait, je pense à toutes les conséquences négatives alors que les positives sont beaucoup plus importantes pour moi, dans le fond. Celles qui concernent que moi et pas Caleb, ou Alex. Je serai avec toi et moi, j'ai envie de ça. J'ai pas envie de t'abandonner comme ça, pas pour ça... On peut trouver une solution, non?" A savoir s'ils sont censés le dire ou le cacher pour le moment. Rien ne semble viable sur la durée parce qu'un jour ou l'autre, toute vérité doit ressortir, surtout dans leur contexte. N'y a t-il pas un mariage à venir? Il est fort probable qu'ils s'y retrouvent tous les deux et ils ne pourront pas tellement éviter le flot des événements à ce moment-là. "Alex le problème, comment ça? Qu'est-ce que tu veux dire?" Il ne sait rien de ce qui se trame entre les deux femmes, Tim n'a pas forcément suivi toute l'affaire et il n'est même pas convaincu que l'anglaise lui ait parlé de sa belle soeur, comme quoi elle aussi a ses petites secrets. Timothy amène la main de Primrose contre ses lèvres alors qu'il en caresse la paume, il ne veut pas qu'elle croit qu'elle ne compte pas à ses yeux car ce n'est franchement pas ce qui se passe. L'aurait-il invitée autrement? Est-ce qu'il aurait appelé à l'aide la petite brune si ce n'était pas le cas, s'il ne lui faisait pas confiance? "Tu me blesses pas du tout. Tu me rends très heureux aussi, Prim'. C'est le monde autour qui me fait peur. Pas toi. Jamais toi. Je suis très bien avec toi. " Il a envie d'être une belle étape à la rigueur mais pas une simple phase qu'elle pourra effacer d'un revers de la main. Il s'inquiète juste de pas être un garçon assez bien pour elle, son passé lui a souvent montré qu'il était une phase dans la vie des autres. Il n'a pas envie d'être ça dans la sienne, pour une fois, il a des ambitions. Celle de vouloir plus. "Est-ce que je peux te prendre dans mes bras, Prim? Est-ce que je peux te garder avec moi malgré tout?" Est-ce que tu peux me pardonner d'être aussi défaillant surtout? Est-ce que tu veux rester avec moi malgré tout cela? C'est sûrement ce qu'il lui demande avec des yeux bleus toujours aussi doux et si prévenants. Il pense à elle bien plus qu'à lui, ce sera ce qu'il fera toujours, vraisemblablement.
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Know that you're all I see in the light ¤ Prim(e)tim(e)

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