| Know that you're all I see in the light ¤ Prim(e)tim(e) |
| | (#)Sam 8 Mai 2021 - 6:54 | |
| Primrose sourit parce que non, Tim n’a rien d’une peluche. Certes, il est aussi doux et aussi confortable et aussi chaleureux mais il possède quelque chose qu’une peluche n’aura jamais : une âme. Et ça, c’est toute la différence qu’il y a. “Je préfère que tu sois l’homme très vivant que t’es qu’une peluche.” Et les prunelles bleutées qui l’admirent du visage, descendant sur son torse en même temps que sa main caresse doucement son bras lui confirment que sa préférence avec son humanité bat largement à plate couture tous les nounours du monde. “Il va falloir qu’on dorme plusieurs fois ensemble pour que je puisse bien m’habituer à ta présence nocturne.” Primrose sourit un peu plus, le timbre taquin qui répond à son clin d’œil alors que ses doigts naviguent comme deux petites jambes sur son bras. Tim n’aide pas à la faire décoller du lit alors qu’il caresse son dos, ses cheveux, qu’il lui confère des baisers ici et là, qu’elle gigote légèrement sous le rire fugace de celui dans le cou avant de râler encore parce qu’elle perd toutes les luttes qu’elle essaie d’avoir ; celle de garder Tim près d’elle, du manque qui ne disparaît pas pour l’instant et surtout celle de Morphée qui la rappelle dans son monde sans lui accorder une seule minute supplémentaire pour entendre la porte se fermer derrière son français qui s’éloigne bien trop.
Alors forcément, quand elle est réveillée par sa version miniature qu’est Gabriel qui l’amène dans le salon, c’est contre sa silhouette que Primrose va se loger. Elle soupire d’aise quand Tim l’enlace en retour, se mordant légèrement la lèvre face à la culpabilité éphémère d’avoir été, pour ne pas changer, d’une inutilité incroyable. Le jeune homme cherche à la rassurer, comme toujours, et il est juste adorable - le pire est que ça fonctionne un peu, d’autant qu’il la regarde avec cet air si spécial que Primrose se retient un peu plus contre lui pour ne pas flancher. Qu’est-ce qu’elle a fait pour mériter un homme pareil dans son existence ? Autant dire que c’est une question qui risque de revenir très souvent dans ses pensées tellement qu’elle s’en émerveille à chaque instant. Il est si beau en plus d’être tendre, de ces doigts qu’il délaisse sur sa joue et les pupilles quelque peu dilatées alors qu’il s’avance vers elle. Cueillir ses lèvres aurait été la suite logique de l’affaire mais ça, c’est avant que la sonnette retentisse, provoquant le retour à la réalité des deux jeunes gens ainsi que les cris d’excitation de la part des jumeaux.
Merde, c’est bien le mot qui traverse aussi l’esprit de la brunette. Primrose voit le changement chez Tim, la panique qui l’envahit alors qu’il réalise que c’est Alex et son cœur se met à battre à tout rompre à son tour - mais définitivement pas de la façon dont elle a l’habitude quand elle est avec le français. Elle place ses mains de chaque côté de son visage pour le forcer à la regarder. “Hey hey hey, Tim, ça va aller, okay.” Elle l’embrasse furtivement pour tenter de l’apaiser - c’est sûrement futile. “J’aurai pu rester dormir un peu plus longtemps si j'avais su.” Sa voix est basse et son humour est aussi détonnant qu’absurde alors que son sourire se veut rassurant. La sonnette retentit une nouvelle fois, signe d’impatience de la part de l’anglaise certainement - Primrose en vient à se demander si Alex sent quelque chose - avant de libérer Tim pour filer dans la salle de bain - la pièce lui semblant être la plus proche. Vu la soirée que l’anglaise a dû passer, elle ne risque pas forcément de s’attarder, n’est-ce pas ? La brune préfère ne même pas y penser ; elle s’assoit sur le sol de la pièce, près de la porte, prête à écouter ce qui se passe de l’autre côté et en priant intérieurement que Tim gère. Non pas qu’elle doute de lui mais elle sait ce que ça peut faire, une situation stressante. Au moins, ils seront tranquille pour le reste de la journée après ça.
@Alex Clarke
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| | | | (#)Sam 8 Mai 2021 - 20:25 | |
| La journée et la nuit en tête à tête avec son fiancé lui ont fait un bien fou et même si elle n'a pas l'air bien reposée, elle arbore un sourire et un air détendu sur le visage. C'est l'effet Caleb ça, le temps passé avec lui a toujours eu un effet positif sur l'Anglaise et ça ne change pas malgré que leur vie a beaucoup changé, la journaliste a toujours autant besoin de moments privilégiés avec son fiancé. Mais, le retour à la vie réelle n'est plus aussi compliqué que par le passé, quitter les bras de son chéri n'est plus aussi difficile, même si ça l'est toujours un peu, alors qu'elle sait que deux petits bébés attendent son retour avec impatience. Et peut-être que c'est elle qui est la plus impatiente de pouvoir serrer ses filles dans ses bras, mais après une journée et une nuit entière passée loin de ses filles, elle est sincèrement pressée de pouvoir les retrouver, parce que c'est la première fois qu'elle passe autant de temps loin d'elles. Lena a déjà été couverte de baisers et de câlins, mais il reste la deuxième à récupérer pour que la petite famille soit réunie au complet. Et arrivée devant la porte de l'appartement de son ami, elle se sent de plus en plus soulagée à l'idée de retrouver sa fille, pas qu'elle n'a pas confiance en Tim, bien au contraire, il est sans aucun doute l'une des personnes en qui elle a le plus confiance, mais sa fille lui manque tout simplement. Un jour loin d'elle et elle ressent le manque, l'envie de prendre sa fille dans ses bras, et de lui dire combien elle l'aime. Et après avoir frappé doucement d'abord, pour éviter de réveiller les petits, l'absence de réponse et le bruit des enfants en provenance de l'appartement, l'invite à sonner. Une fois. Une deuxième fois alors qu'elle patiente depuis déjà trop longtemps devant la porte. La porte s'ouvre, et Alex pénètre dans l'appartement souriant à Tim, elle dépose un baiser sur la joue de son ami. « Hey Timi, Comment vas tu ? Et plus important encore, comment vas mon bébé ? » Tout en regardant tout autour d'elle à la recherche de sa fille, elle sourit à Tim. Pas de bébé à l'horizon, elle en déduit que sa fille doit dormir, ce qui n'est pas le cas de Gabriel et Willow. Les jumeaux Decastel qui s'agitent dans l'appartement, et dire que dans quelques mois, Lucy et Lena seront elles aussi comme ça. A marcher, à courir partout dans la maison, les cris et les mots remplacent les pleurs et les babillements, ils deviennent des bambins plus vraiment des bébés et elle n'est pas encore prête à voir ses filles grandir, mais elle n'a pas vraiment le choix, c'est le lot de tout les parents ça. « Tu n'as pas l'air trop fatigué, j'en déduis que ça s'est bien passé ? Elle a bien mangé ? Elle n'a pas trop pleuré ? Elle ne t'as pas trop fait la misère cette nuit ? Elle dort depuis longtemps ? » Elle pose bien trop de questions à Tim, mais c'est pour toutes les questions qu'elle ne lui a pas posé par message pour ne pas se montrer trop anxieuse, mais elle a besoin de savoir comment s'est passée cette journée et cette nuit pour Lucy, une première loin de sa sœur et de ses parents. Willow est la première à venir voir ce qui se passe dans le salon, et Alex pose un genou au sol pour se mettre à la hauteur de la petite échangeant quelques mots avec elle avant de sortir de son sac un petit paquet cadeau, une attention qui ne tarde pas à attirer Gabriel qui daigne enfin se montrer pour lui aussi recevoir son petit cadeau. « Je sais que tu n'aurais pas accepté un cadeau, mais pour te remercier d'avoir prit soin de Lucy, je ne pouvais pas venir les mains vides. » Elle s'explique à Tim avant de redonner son attention aux deux petits. Elle les aide à ouvrir leurs cadeaux, un livre musical chacun, et elle montre aux deux petits comment ils fonctionnent, le bruit des animaux et des chansons se font entendre dans la pièce assez vite. Un bambin ça peut être bruyant, Alex découvre que deux c'est encore pire. Et après quelques minutes passés avec les petits, elle se relève. « Elle est dans la chambre ? Je peux aller la chercher, elle me manque tellement. » Elle demande plus par principe, elle est déjà en train de retirer ses chaussures pour pouvoir se rendre dans les autres pièces de la maison et c'est à ce moment qu'un détail attire son attention. Des chaussures de femmes. «Je te dérange ? Tu as de la visite ? » Qu'elle lâche innocemment et avec un sourire en direction de Tim. La curiosité attisée, elle regarde son ami quelques secondes, amusée par la situation.
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| | | | (#)Dim 9 Mai 2021 - 3:55 | |
| La situation tourne vite à la panique car tout est allé très vite finalement. Deux minutes auparavant, Primrose était encore au lit et Tim s'occupait délicatement des trois enfants pour les nourrir et les préparer pour la sieste. Il n'y avait pas une seule raison d'angoisser... Si ce n'est l'heure qui tourne inévitablement et le fait qu'Alex lui avait indiqué arriver avant midi. Tim a oublié. Il a tout oublié pour être honnête parce qu'il s'est laissé porter par la magie de l'instant, par la simplicité avec laquelle il avait réussi à gérer les trois enfants toute la matinée tout en pensant à la jolie Anderson qui dormait encore au fond de son lit. Tout était beau, tout était juste parfait, voilà ce qui explique pourquoi il devient tout blanc à l'idée de la sonnette qu'on martyrise alors que Primrose va vite s'éclipser dans la salle de bain. Pourvu qu'Alex n'ait pas besoin de l'utiliser pour quoique ce soit durant son temps de passage... Non, Decastel, n'imagine déjà pas les pires scénarios et concentre toi sur le meilleur. Alex vient juste chercher sa fille et il est probable qu'elle ne s'éternise pas parce qu'elle aura envie de profiter d'un temps en famille avec Caleb. Tout va donc très bien aller, plus qu'à respirer, à ouvrir et sourire à sa meilleure amie, comme si tout était parfaitement normal. Tout l'est, non? Pourtant, les mots tournent encore au fond de son esprit, tous ceux que Primrose a prononcés la veille concernant Alex, le fait que les deux femmes se méprisent alors que Tim ne comprend strictement rien au pourquoi du comment. Ce n'est franchement pas le moment pour cela alors qu'il se reprend, pile au moment où l'anglaise l'arrose de questions tout en entrant dans l'appartement. "Oui, oui... Tout va très bien. Lucy a passé une très bonne nuit, elle a bien mangé et elle n'a pas eu de gros chagrin. Je viens tout juste de la coucher, elle s'endormait dans mes bras après le biberon." Tim est prêt à lui fournir moult détails là dessus si cela peut permettre à la jeune femme de ne pas s'attarder sur d'autres qui pourraient porter préjudice à sa relation secrète avec Primrose. Il voit Alex se mettre à son aise et déjà, Decastel sent un peu la sueur perler à son front, tout cela lui demande beaucoup trop de concentration pour être honnête, il n'est ni bon pour les mensonges ni pour les mensonges. Le pauvre français a toujours été le plus sincère de tous et il a l'impression de tromper le monde entier alors que c'est sa vie et a fortiori, ses choix. "Oh oui, va la chercher. Je vais préparer ses affaires." Ou plutôt trembler en jetant les jouets de Lucy dans son sac, c'est au moins une solution pour reprendre son souffle et ne pas totalement flancher au moment où la question fatidique d'Alex arrive. "De la vi...?" Il s'arrête. Merde, les chaussures. Enfin, les quelques effets personnels de Primrose. Il doit vite trouver une excuse mais son cerveau a l'air totalement coincé, ils n'ont vraiment fait attention à rien du tout. "Non, enfin, j'allais coucher les enfants et prendre un peu de repos de mon côté mais..." Il n'a toujours pas trouvé quelque chose à la hauteur d'une paire de chaussures qui traînent, c'est tout de même le summum de la connerie, Tim. "C'est les affaires de la voisine. Elle m'a filé un coup de main avec les petits à un moment. Elle a... Enfin, elle est partie en urgence régler un truc." Pire excuse du monde, Timothy, mais il termine le sac avant de se diriger vers Alex et lui lancer son plus beau sourire. Dans le doute, peut être qu'il peut noyer le poisson. "Je suppose que ta soirée a été géniale avec Caleb. T'as des cernes, je remarque." Il lui fait un clin d'oeil. Elle va avoir envie de se reposer et partir vite, non? Tim l'espère pour son pauvre et misérable coeur. Vraiment. |
| | | | (#)Dim 9 Mai 2021 - 22:34 | |
| Les premières paroles échangées avec Tim, ont pour effet de rassurer l'Anglaise. Sa fille va bien, elle n'en doutait pas, mais elle en a la confirmation. « Tu as eu de la chance, je pourrais te la laisser la nuit alors si elle dort chez toi. » Lucy n'est pas la plus agitée des jumelles mais ça rassure Alex de savoir qu'elle peut passer du temps sans sa sœur et sans ses parents, sans qu'elle n'en soit inconsolable. Elle va bien et tout s'est bien passée pour elle et pour Tim, même si franchement, il n'a pas l'air au meilleur de sa forme. Heureusement qu'elle est bien trop sur son nuage depuis la veille, et qu'elle est concentrée à voir le sourire des jumeaux Decastel qui jouent avec leurs nouveaux cadeaux, elle ne remarque pas le malaise de Tim. Elle est loin de se douter que sa présence rends Tim aussi mal à l'aise, et elle ne peut pas l'imaginer, pas après tout ce qu'ils ont partagé. Elle ne voit rien, n'imagine rien, elle n'attends qu'une chose, retrouver sa fille et Tim vient de lui donner son approbation pour qu'elle se promène dans son appartement. Elle retire ses chaussures, elle sait bien que les petits à cet âge touche à tout et elle ne veut pas s'aventurer dans les chambres avec ses chaussures. Et c'est à ce moment qu'elle voit les chaussures de femmes dans l'entrée, à côté des siennes. C'est une occasion pour elle de taquiner son ami, un peu, en se demandant aussi si elle aura la chance de rencontrer cette femme dont il lui a vaguement parlé, laissant planer le mystère. Sauf que ce qui devait être une question innocente, se transforme en moment plutôt gênant finalement. Pour Tim du moins. Il se perds dans des explications illogiques, il parle de voisine, de ses chaussures et du fait qu'elle serait partie en urgence. Et Alex rit assez largement devant le semblant d'explication de Tim. Elle sait qu'il est en train de mentir, elle le connaît assez pour le cerner. « Je ne sais pas quelle était cette urgence, mais donc la voisine s'est enfuie pieds nues ? » Un peu d'ironie dans la voix, elle ne cache pas qu'elle ne croit pas un mot de ce qu'il dit. Mais c'est sa vie privée, et s'il ne veut pas lui en parler elle n'insiste pas, elle ne va pas l'interroger sur les raisons de son mensonge. Elle finit par se diriger vers la chambre, pour trouver sa fille les yeux ouverts dans le lit de bébé et quand elle se penche sur le berceau, elle voit le sourire de sa fille. C'est l'une des images qu'elle aime le plus et de loin. Le sourire de sa fille, et là voilà qui s'agite dans le lit, qui babille, qui tends les bras vers sa mère qui ne tarde pas à la prendre dans ses bras. Elle l'embrasse sur le front avant de la bercer un peu, et après un câlin bien apprécié par la mère, les doigts d'Alex joue avec le nez de sa fille juste dans le but de la faire rire. Elle aime tellement entendre ce petit rire de bébé et elle rit avec elle, avant de récupérer dans le lit le doudou de Lucy, son précieux doudou qu'elle ne quitte plus, et de quitter la chambre pour retrouver son ami qui lui parle de sa soirée. Elle lâche un rire à l'évocation des cernes, et de la soirée, des étoiles pleins les yeux, ou presque. « La soirée a été géniale, et la nuit encore plus, agitée mais vraiment excellente. » D’où les cernes. Ce n'est pas la première fois qu'elle fait une telle insinuation avec Tim, il connaît Alex depuis si longtemps désormais, et après tout, c'est lui qui a commencé non ? Elle ne fait que répondre à ses propos. « On a pas beaucoup dormi mais ça fait du bien de se retrouver tout les deux, on en avait besoin. » Tim sait pour les tensions du couple liés au mariage et aux doutes d'Alex, mais cette soirée a fait du bien à Alex, beaucoup de bien et elle ne le cache pas alors qu'elle a un grand sourire sur les lèvres qui ne risque pas de disparaître de sitôt. « Et toi alors, ta nuit avec la voisine c'était comment ? » C'est à son tour de lui faire un clin d’œil. Elle insiste avec un sourire sur le mot voisine, si c'est ainsi que Tim veut parler d'elle, alors c'est pas un problème pour Alex. « Allez détends toi, j'arrête avec mes questions, mais dis moi une chose, elle est gentille avec les petits, la voisine ? » Désormais, la nouvelle copine de Tim, qui que ce soit, ce sera donc la voisine. Une voisine qui a visiblement passé la nuit avec Tim, qui est surement encore là, personne ne part sans ses chaussures non ? Mais que Tim cache. Elle l'accepte, même si ça l'intrigue énormément, elle ne va pas fouiller sa maison mais elle trouve la situation assez drôle finalement.
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| | | | (#)Lun 10 Mai 2021 - 15:27 | |
| Il a conscience de son incohérence mais on n'a pas laissé suffisamment de temps à Tim pour réfléchir au coeur du problème. Non, le jeune homme n'a clairement pas anticipé qu'Alex arriverait au cours de la minute suivante. Le temps est passé beaucoup trop vite et il n'a pas pu établir une liste d'idées claires d'excuses qu'il pourrait débiter si jamais le pot aux roses se dévoilait. Le tout était arrivé en à peine une minute, à croire que le duo était déjà très mauvais pour se cacher convenablement. Du côté de Decastel cela dit, il n'y a jamais eu aucun doute à avoir sur la question: il a toujours été assez pathétique lorsqu'il était question d'omettre des détails de son existence. Tim n'est qu'un garçon spontané et honnête, celui qui a beaucoup trop eu mal des exactions d'autrui pour oser se permettre des méfaits de son côté. En est-ce un, en réalité? Timothy ne saurait le dire, il essaie surtout de faire honneur à Primrose, à cette peur qui le condamne d'ores et déjà parce qu'il sait que les événements se compliqueront drastiquement lorsque la stratégie sera mise au grand jour. Il reste encore si fragile et minuscule en comparaison d'Alex ou de Caleb, il sait qu'il en souffrira, du regard qu'ils auront du duo qu'il forme avec Primrose. Pourtant, ils se sont choisis et c'est le seul détail qui devrait compter, le seul qui lui fait dire que tout cela vaut le coup parce qu'il a tout bonnement envie d'être avec la petite brune qui se terre quelque part au fond de son appartement. En attendant de la retrouver néanmoins, le français doit tenir le coup face à l'interrogatoire de sa meilleure amie et le jeune libraire sait pertinemment que Clarke n'est pas du genre à lâcher le morceau avant d'avoir obtenu son dû. Autant dire qu'il va devoir retenir sa respiration encore quelques minutes, comme si c'était une mission d'une rare simplicité. "Bientôt, tu vas me la laisser tous les soirs, c'est ça?" Tim n'en serait pas incroyablement dérangé à dire vrai, il voit bien que Lucy s'entend à merveille avec les jumeaux, surtout Willow qui joue toujours de tendresse avec sa cadette pour ne pas la brusquer et lui apprendre des gestes qu'elle a elle-même dû apprivoiser un peu plus tôt. Tim s'en émerveille toujours, de la capacité des enfants à tout enregistrer avec une aisance hors du commun, tout va si vite finalement... Comme les questions d'Alex qui fusent et qui coupent sa respiration beaucoup trop tôt. Il n'a vraiment pas pensé aux détails de son histoire. Vraiment de chez vraiment pas. "Qu'est-ce qui te dit qu'il y avait pas des chaussons ou d'autres chaussures, hein?" Il ne va franchement pas noyer le poisson de la sorte mais Tim s'intéresse à la soirée de son amie, peut être que ce genre de tactique va fonctionner. En tout cas, il ne peut que prier en rangeant quelques doudous de sa filleule, voyant Alex revenir dans la pièce de vie avec sa petite dans les bras. Elle va le passer au détecteur de mensonge là, non? Tim perçoit l'onde de panique qui le submerge et il ne peut que se retenir, encore et encore, même si c'est dur, même s'il a peur, même s'il va tomber une fois que la porte se sera refermée sur la silhouette de l'anglaise. "Je suis content si vous avez passé un bon moment ensemble, coupés du reste du monde." Il ne va pas demander plus d'informations, tout cela relève de la vie intime de sa meilleure amie... Quoiqu'il devrait peut être franchement s'oser à l'exercice vu l'insistance qu'elle a quelques secondes plus tard. Clairement, la tâche ne lui est pas simplifiée et Tim fait tout son possible pour contenir un maximum le rouge qui lui monte aux joues, comme s'il peut être aussi facile pour lui de faire ce genre de choses. "Elle est partie quand les petits se sont couchés, la babysitter... Et oui, elle était parfaite, sinon je l'aurais pas invitée, tu te doutes bien, hein?" Tais toi, Tim, je t'en supplie. Il est gêné puissance dix mille et il a juste envie que son enfer s'arrête à l'heure actuelle parce qu'il n'est plus en mesure de reprendre son souffle. Que quelqu'un l'aide. "Je crois que j'ai rien oublié dans les affaires de Lucy, je te laisse vérifier quand même." Il a encore le sac de la petite ouverte et franchement, Timothy ne sait pas quoi rajouter, il a juste envie d'aller se cacher au fond de son placard pour évacuer son embarras... Si seulement. |
| | | | (#)Mar 11 Mai 2021 - 3:00 | |
| Elle a adoré, même au delà de ça, la journée et la nuit avec son fiancé. Mais pourtant, à l'idée de retrouver sa fille, elle sourit avec une impatience certaine. Elle n'aime pas les laisser, elle n'aime pas les savoir loin d'elle, et elle s'angoisse à l'idée de laisser ses filles, alors même si Alex se sent rassurée à l'idée que la nuit de Lucy se soit bien passée, elle ne lui laissera pas tout les soirs. « Non t'inquiète pas, je plaisantais, je crois que je suis pas encore prête à être séparée d'elles, je suis vraiment trop gaga et angoissée pour les laisser trop souvent. » Elle espère plutôt que les prochaines nuits seront elles aussi calmes et qu'elle pourra dormir, parce qu'elle aime ses nuits avec son fiancé, elle aime ses filles, mais elle aime aussi son sommeil mine de rien et depuis bientôt un an, le sommeil n'a pas été des plus calmes. Et il y a de grande chance qu'elle finisse par faire une sieste avec ses filles cet après-midi mais avant ça, elle profite de ce petit temps avec son meilleur ami, témoin, et parrain de sa fille, rien que ça. Elle s’intéresse à sa vie et elle attends des détails croustillants après la découverte des chaussures de femmes dans son appartement, mais il ne lui dit rien. Ou plutôt il lui ment, il se perds dans ses explications et elle n'obtient de lui que l'information que les chaussures appartiennent à sa voisine qui a du partir précipitamment sans ses chaussures. Il essaye de se rattraper, elle le voit, elle le devine aussi. Comme elle devine son malaise parce qu'il n'a jamais su le cacher. Il n'a jamais eu besoin non plus. C'est Alex, ils ont pleuré l'un avec l'autre, ils ont ris ensembles aussi, partageant leurs vies, le pire comme le meilleur. Il n'a jamais eu à lui cacher quoique ce soit, mais il le fait aujourd'hui. Avec cette fameuse voisine et son histoire de chaussures qui ne tient pas une seconde la route, mais elle en sourit. Il rame, il galère, elle le laisse faire, elle pourrait l'épargner et elle le fait un peu, à sa manière en le laissant seul quelques minutes le temps d'aller retrouver sa fille, juste après avoir lancé à son ami. « Je vais chercher Lucy, profites en pour améliorer la crédibilité de ton histoire. » Elle lui sourit, ne lui en tient pas rigueur alors qu'elle sait qu'il ment ou plutôt qu'il lui cache des choses, mais il en a le droit. C'est sa vie privée et il lui en parlera le moment venu. C'est ce qu'elle espère du moins alors qu'elle retrouve sa fille pour un moment de tendresse dont elle ne se lasse pas. Une journée passée loin d'elle, une seule et elle se sent bien trop soulagée de la retrouver, comme si elle se sentait réellement entière qu'avec sa fille dans les bras. Et pourtant, sa journée et sa nuit fût parfaite, agitée mais c'est aussi avec ce genre de moment qu'elle fait le plein de bonheur. « Avec Caleb c'est facile de passer des bons moments, il est tellement parfait, j'ai vraiment de la chance de l'avoir. » Ça se voit sur son visage, ça s’entend aussi dans sa voix joyeuse, beaucoup trop, et son sourire presque niais de la femme amoureuse et comblée qu'elle elle, quand elle évoque sa nuit alors qu'elle ne fait que répondre à la question de Tim et à ses insinuations sur la raison de la présence des cernes sur le visage de l'Anglaise. Elle est bien plus à l'aise que lui, et elle lui retourne la question avec bien moins de gêne que lui. De la voisine on passe à la babysitter, décidément même dans son mensonge Tim se perds, Tim galère et ça pourrait être drôle si elle ne le sentait pas si mal à l'aise. Elle pourrait s'en inquiéter, elle pourrait l'interroger sur ses mensonges à répétition et sur son comportement. Mais elle n'insiste pas, du moins pas vraiment et elle se montre même plutôt compréhensive avec Tim. « Voisine, babysitter, qu'elle que soit cette fille que tu caches, tout ce que je te souhaite c'est d'être heureux, et si elle est parfaite avec les petits et avec toi, alors je suis heureuse pour toi. » Il lui colle presque le sac dans les bras l'invitant à vérifier son contenu. Il est presque en train de la mettre à la porte là et ça ce n'est pas un comportant habituel. Il est différent, pas le Tim qu'elle connaît mais elle aura bien d'autres occasions pour le questionner sur son attitude et sur cette voisine, babysitter qu'il semble vouloir cacher à tout prix, au point d'être gêné en sa présence. C'est sa vie privée, mais c'est une attitude qui l'inquiète autant qu'elle l'intrigue finalement, parce qu'elle ne l'a jamais vu ainsi. La tête dans le sac de Lucy, elle vérifie vaguement le contenu, s'assurant surtout que le principal est présent, son doudou, sa veilleuse, et les biberons, pour le reste c'est finalement des détails et ce n'est pas perdu, c'est chez Tim et elle n'a pas fini de passer lui rendre visite. « J'imagine que la voisine va bientôt débarquer pour récupérer ses chaussures ? Vu comme tu sembles pressé de me mettre dehors. » Elle dit ça avec une pointe d'amusement dans la voix, pas du tout convaincue par son histoire de voisine pieds nues qui s'enfuit, mais elle sait qu'elle n'aura rien de Tim aujourd'hui et elle l'accepte n'insistant pas. Et alors qu'elle est en train d'habiller Lucy, elle interpelle une dernière fois son ami. « J'avais prévu de te montrer ma robe de mariée mais tant pis pour toi. Allez détends toi, je file, je te laisse en bonne compagnie. Salut ton amie, babysitter, voisine pour moi. » Elle dépose un baiser sur la joue de Tim pour le saluer. « Et merci pour Lucy. » Finalement c'est pour ça qu'elle était là, pour sa fille, et le reste appartient à Tim, elle espère bien sur qu'il lui parlera, qu'il partagera les détails de sa vie avec elle, mais il n'est pas prêt à le faire et tant qu'il lui envoie pas un sms pour lui annoncer qu'il s'en va à l'armée, le reste doit être gérable normalement. Le sac sur l'épaule, sa fille dans les bras, elle salue les jumeaux avant de quitter l'appartement un dernier regard sur les chaussures de la femme mystère avant de refermer la porte derrière elle et de rejoindre sa famille, son fiancé et Lena qui doit attendre elle aussi le retour de sa jumelle.
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| | | | (#)Mar 11 Mai 2021 - 12:24 | |
| Tim se sent nauséeux mais il lutte du mieux qu'il peut contre cette angoisse qui ne semble jamais le quitter totalement. Il ne s'arrangera donc jamais, voilà ce qu'il se dit à ce moment-là parce qu'il a conscience de paraître incroyablement ridicule face à Alex, elle qui lui a toujours tout raconté... Ou presque. Au final, elle aussi lui avait caché des choses par le passé, elle avait même quitté la ville sans rien dire. Tim essaie de se convaincre donc qu'il a tout autant le droit qu'elle de conserver son jardin secret, au moins pour le moment. Il verra plus tard pour l'annonce en grandes pompes de ce qui se trame depuis plusieurs semaines déjà. En aucun cas le français ne semble prêt à affronter quoique ce soit de toute évidence puisqu'il a cet air désolé collé au visage au moment où Alex le laisse quelques secondes pour aller retrouver sa fille. Non, Timothy, ton histoire n'a rien de crédible et tu le sais pertinemment. Que peut-il tenter d'autre? Il n'a jamais eu à se justifier d'un mensonge: on ne lui a d'ailleurs jamais demandé de mentir sur quoique ce soit, il n'est franchement pas un bon client en la matière. On parle d'un grand brun qui se sent mal dès qu'il fait du mal à un moucheron, alors comment envisager une seule minute qu'il doive concourir pour le titre de menteur de l'année? Il doit sûrement être tout pâle à l'heure actuelle, Alex revenant vers lui avec la petite entre les bras. Elle a bien lu en lui et elle sait qu'il raconte juste n'importe quoi. Tim se baigne donc dans son mutisme, il se sentira bien mieux une fois que l'orage sera passé, surtout que les questions de l'anglaise arrêtent de le torturer. Oui, le libraire demande juste une petite pause, histoire de retrouver un minimum ses esprits pendant qu'Alex détaille de manière plus ou moins déguisée la teneur de sa soirée aux côtés de Caleb. Autant dire que Decastel n'a pas eu la bonne stratégie: il aurait potentiellement dû poser mille questions à Alex sur ce qu'elle avait bien pu faire avec son fiancé, elle en aurait ainsi oublié les chaussures égarées dans un coin de la pièce et il n'aurait pas eu à s'embrouiller dans ses histoires. Non, il ne va pas se mettre à fondre en larmes sous le coup de l'angoisse, il va simplement présenter le sac rempli de Lucy en espérant qu'Alex ne vienne pas enfoncer le clou juste après... Un raté monumental. Voilà qu'elle le met face à sa réalisation, il a menti et elle le sait. Voilà qu'elle use même d'un peu de chantage pour lui énoncer clairement sa déception vis à vis de lui. Le français n'aura donc pas le droit au défilé de la mariée, il n'est pas assez bien pour cela. Il n'est qu'un menteur et donc, un traître. Il a mal au coeur alors qu'Alex ne se rend probablement pas compte de la portée de sa plaisanterie, le premier degré de Tim le tuera un jour ou l'autre. "De rien. Tu m'appelles quand tu veux pour qu'on se voit. Ou pour garder mes beautés." Il lui fait un clin d'oeil mais ses joues n'ont pas tout à fait repris de leur couleur au moment où il doit refermer la porte derrière sa meilleure amie. Affligeant, Decastel, terriblement affligeant. "Je suis nul. Elle sait déjà tout. On me demande un tout petit truc et je le rate, je sais pas ce que tu vas bien pouvoir faire avec un type comme moi, Prim'." Plein de choses, mais qui ne consistent pas du tout en un mensonge ou une omission. Timothy n'est pas bon pour cela: il se contente en soi d'attendre que la jeune brune sorte de la salle de bain, le rassure un peu malgré sa piètre performance car l'expression de son visage fait peine à voir à l'heure actuelle. Misérable Decastel. |
| | | | (#)Mar 11 Mai 2021 - 14:13 | |
| Primrose n’a pas bougé pendant tout son temps. Au contraire, elle est restée clouée, complètement tétanisée sur son bout de carrelage, n’osant même pas froisser un muscle de peur qu’Alex l’entende. Elle est douée pour être discrète, pour faire oublier son existence, de faire preuve d’une invisibilité totale ; pour une fois, cela est à son avantage. La jolie brune n’a que ses doigts à torturer, qu’elle tord et qu’elle martyrise la peau, en même temps que celles sur ses genoux tout en priant que Tim ne s’en sorte vraiment pas si mal que ça. Elle a le haut coeur en entendant la voix de l’anglaise, qui est bien différente de celle qu’elle peut avoir avec elle. Alex semble véritablement enjouée et heureuse de s’adresser à son ami - Primrose grimaçant autant à cette idée qu’à l’évocation de sa nuit passée avec son frère. Voilà le genre de détails dont elle ne souhaite vraiment pas entendre parler. Cependant, son visage se décompose légèrement quand elle comprend que quelque chose a attiré Alex, la poussant à questionner bien plus qu’il ne le faut. Primrose rejette la tête contre le mur derrière elle tout en la maudissant intérieurement - Alex étant sa proche amie, elle ne peut pas comprendre que Tim ne souhaite pas en parlant ? Elle ne peut pas se montrer un peu respectueuse, même avec lui ? Mais non, il faut qu’elle insiste alors que son français est en train de se perdre dans des explications hasardeuses ; ils n’ont pas eu le temps de le préparer et il est clair que même la jolie brune enfermée ne capte pas trop l’histoire qu’il est en train de narrer. Une voisine, une babysitter, des chaussures qui traînent, une urgence qui l’aurait faite partir pied nus - et Tim qui essaie de noyer le poisson en sous-entendant les exploits d’Alex et son fiancé durant la nuit précédente et Primrose se demande ce qui est le pire ; entre l’anglaise répéter à quel point Caleb est “parfait” - comme si le monde entier ne le savait pas assez - et le français qui bredouille toujours un peu plus. L’australienne soupire, elle passe une main sur son visage, l’envie de crier à Alex de dégager d’ici avant que Tim ne s’écroule d’une façon ou d’une autre parce que visiblement, elle est flouée par son bonheur pour ne pas voir à quel point il est mal. Elle-même n’en peut plus de cette pression, de la sensation d’être une intruse, un parasite et elle se maudit par la même occasion de foutre Tim dans une position aussi délicate. Après Caleb, voilà que son copain allait lui aussi être victime de la querelle stupide des deux jeunes femmes.
Primrose lâche un léger soupir de contentement quand elle commence à apercevoir le bout de la lumière, Alex usant d’un humour sordide pour faire culpabiliser Tim un peu plus et elle en a mal au coeur. C’est un mauvais pas de la part de l’anglaise et elle sait déjà qu’il va se foutre des coups dans le dos d’avoir osé mentir à sa plus proche amie. La porte de l’entrée qui se ferme, celle de la salle de bain qui s’ouvre timidement (juste pour être sûre) avant que ses prunelles bleutées se posent sur la forme du Decastel près de l’entrée, complètement chamboulé et clairement pas assez préparé. "Je suis nul. Elle sait déjà tout. On me demande un tout petit truc et je le rate, je sais pas ce que tu vas bien pouvoir faire avec un type comme moi, Prim'." Cette dernière se lève sur ses fines jambes pour le rejoindre, tirant sur les manches pour recouvrir ses mains avec un visage déconfit. “Je suis vraiment égoïste de te foutre dans une telle situation, Tim.” Primrose s’approche timidement de lui, son visage contre son bras, n’osant même pas effleurer un quelconque endroit de sa personne de peur que Tim se brise un peu plus. “T’as fait du mieux que tu pouvais. On aurait dû préparer quelque chose. Elle n’avait pas aussi à insister comme ça alors que ça se s’entendait que t’étais pas à l’aise. J’aurai sincèrement pas pris Alex pour quelqu’un d’aussi curieux.” Elle se retient de rajouter “et intrusive” mais ça, elle préfère le garder pour elle ; si elle fait des efforts avec Caleb vis-à-vis d’Alex, il va aussi falloir qu’elle en fasse avec Tim. Elle le met déjà dans une position des plus inconfortables. “Ca va aller ? On peut arrêter et tout leur dire si tu préfères.” Même si franchement, ce n’est pas une bataille de plus dans laquelle Primrose souhaite s’engager dans l’immédiat.
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| | | | (#)Mar 11 Mai 2021 - 16:33 | |
| Il aurait aimé apparaître plus fort qu'il ne l'est en réalité, au moins cette fois-là. Tim n'a jamais eu une très bonne image de lui-même certes mais il veut en avoir une excellente auprès de Primrose. Autant dire qu'il grille ses chances en l'espace de cinq minutes top chrono dès lors qu'il se retrouve en face d'un challenge. Est-ce ainsi qu'il doit qualifier la visite de sa meilleure amie? Decastel ne peut pas le nier, ce mensonge, ou plutôt cette omission, le met forcément dans tous ses états. Il n'a clairement pas l'habitude de cacher quoique ce soit à l'anglaise: il se rappelle encore du nombre d'heures qu'ils pouvaient passer ensemble, chez l'un ou chez l'autre, à s'épancher sur leur moindre souci. Tim en avait beaucoup à cette époque justement, il sortait à peine de l'adolescence et était fort loin d'être remis sur pied après tous les traumatismes vécus. Il avait Alex à qui se confier, la seule à qui il pouvait parler en dehors de son frère... Est-ce que ce droit là allait lui être retiré maintenant qu'il avait ce lourd secret à conserver? Timothy a forcément peur de tout cela, il ne peut que se poser tout un tas de questions et le pire bien entendu, c'est qu'il n'obtiendra aucune réponse avant d'avoir dévoilé le stratagème élaboré la veille au soir. Elle finit par partir cela dit, laissant une marque indélébile sur le coeur du jeune français, il a l'impression de l'avoir déçue et il s'en veut déjà. Tim a toujours été de ceux qui culpabilisent pour le peu d'erreurs qu'ils font et dans son cas, le tout doit se compter sur les doigts d'une main. Il prend toujours tellement de temps à tout analyser avant d'agir, voire même avant de parler que ce type de fautes ne peut pas lui arriver, n'est-ce pas? Cette fois, le jeune homme a fait un faux pas, il a parlé sans avoir réfléchi à rien et voilà le résultat. Clarke sait sûrement quelque chose, même si elle n'a aucune idée qu'il y avait Primrose, sa belle soeur, derrière la porte de la salle de bain de l'appartement. Elle a toutefois relié pas mal de points entre eux en l'espace de deux minutes, tout cela parce que Timothy n'a pas su trouver la justification de l'année quant à la présence d'une simple paire de chaussures.
Il tourne le dos quelques secondes à Primrose, elle qui s'approche tout doucement, elle qui ne semble pas oser trop le toucher, de peur de lui faire mal. La douleur, c'est seulement Tim qui se l'inflige parce qu'il a toujours été impardonnable envers sa propre personne, à toujours vouloir la perfection en tous points, simplement parce qu'il n'a pas réussi à briller dans sa jeunesse auprès des personnes qui comptaient. En soi, c'est son passé qui le blesse, encore et toujours, cette même rengaine qui le rend fou. Si seulement ses parents l'avaient aimé à sa juste valeur, il ne serait pas là, à tout remettre en question perpétuellement, à bafouiller de manière tout à fait ridicule dès qu'il doit improviser une scène de la vie courante. Malheureusement, le libraire a vécu ses expériences, il est celui qui a été mal aimé, celui qui n'a pas su trouver sa place au bon moment et c'est également lui qui doit désormais vivre avec les conséquences de ce simple fait. Tout ce qu'il souhaite à l'heure actuelle, c'est que Primrose ne lui en veuille pas trop de sa gaucherie. Mine de rien, elle a dû assister à ce désastre de l'autre côté de la porte et si elle s'était moquée, ce ne serait pas Tim qui lui en voudrait. "On a décidé ensemble, toi et moi." Il était clairement d'accord avec leur choix, probablement parce qu'il n'était pas prêt justement à subir les foudres ou les tentatives de découragement de sa plus vieille amie. Non, Tim n'est pas un friand des situations de conflits et puis, il doit avouer qu'il a envie de prendre son temps lui aussi pour voir où cette aventure les mène. Pourquoi se mettre autant de pression dès le début? A chaque fois que Decastel a agi ainsi, la relation a vite capoté derrière, autant changer de tactique pour une fois. "Je pense qu'elle veille mes arrières, après tout ce qui m'est arrivé." Même si parfois, tout devient maladroit, Tim a du mal à lui en tenir rigueur ou à lui en vouloir, il n'est pas ainsi. Il passe un bras autour de Primrose, autant pour se réconforter que pour la rassurer, il va bien ou en tout cas, il ira bien, ce n'est qu'une question de temps pour décompresser désormais. "T'inquiète pas, ça va. J'ai juste eu une montée de stress mais je vais mieux maintenant. Désolé pour la partie de cache-cache." Ils sont tous les deux assez nigauds pour s'excuser mutuellement de plein de choses dont ils ne sont pas responsables, forcément. "T'as même pas eu le temps de grignoter quelque chose avant tout ça... Faut qu'on s'occupe de toi, dis." Il lui fait un sourire, restant encore un peu pâle après tout cela, trop d'événements en si peu de temps certainement. "Je couche les petits et on déjeune, toi et moi?" Il propose mais peut être que Primrose veut les avoir dans les pattes encore un peu, ils peuvent être aussi attachants qu'usants, au final. Tim espère qu'il est plus le premier adjectif que le second, déposant un baiser sur la tempe de la jeune femme, avec délicatesse, toujours. |
| | | | (#)Mar 11 Mai 2021 - 17:40 | |
| Ce n’est pas parce qu’ils se sont accordés sur ça que ça signifie que le son est bon et surtout, que c’est la meilleure chose à faire. C’est sûrement sordide, c’est sûrement extrême de leur part mais peut-on les blâmer de vouloir d’abord continuer sur leur chemin tranquillement sans les aléas, les influences et les opinions d’autrui ? Rien que la curiosité (mal placée) d’Alex est une preuve même qu’ils font bien de ne rien dire. Il est certain que si l’anglaise avait su qui était la voisine/babysitter, elle n’aurait pas eu le même discours ni le ton aussi enjoué et réconfortant envers Tim. Et elle ne l’aurait certainement pas salué. Non, vraiment, même si ça semble compliqué, la décision est bonne. N’est-ce pas ? "On a décidé ensemble, toi et moi.” Tim est sur la même longueur d’onde et cela lui suffit pour s’accorder à croire que c’est une bonne décision pour une fois. Primrose passe son temps sur le fil négatif que de savoir que quelqu’un tient la boussole dans le bon sens avec elle l’aide incroyablement. "Je pense qu'elle veille mes arrières, après tout ce qui m'est arrivé." Ce n’est pas une raison. Elle mieux que personne devrait savoir comment son ami réagit alors pourquoi insister quand il ne faut pas ? La jolie brune ne comprendra sûrement jamais comment Tim peut considérer Alex comme une proche mais connaissant de mieux en mieux le français, il est certain que la réciproque est bien plus simple à imaginer. Elle deviendrait presque curieuse de savoir comment ils se sont connus et tout ce qu’elle ne sait pas - mais qu’Alex a connaissance, et rien que ce fait suffit à faire gonfler un orgueil d’habitude inexistant chez Primrose qui s’emmêle joyeusement à la jalousie certaine. Evidemment que Tim a eu une vie avant elle. Evidemment qu’il a eu des connaissances, amicales, amoureuses, fraternelles. A quel point Alex peut compter son histoire à sa place ? Elle n’y peut rien, la petite fleur, que d’avoir la sensation qu’elle se sent aussi inutile que larguée. Après tout, sans elle, Tim n’aurait pas à mentir, à omettre, à cacher, qu’importe le mot utilisé ; cela le fout mal et c’est exactement l’opposé de ce qu’elle veut. "T'inquiète pas, ça va. J'ai juste eu une montée de stress mais je vais mieux maintenant. Désolé pour la partie de cache-cache." Il passe un bras autour d’elle alors elle s’autorise enfin à enrouler les siens autour de sa taille. “T’es sûr, hein ? Tu dis pas ça juste pour me rassurer ?” Parce qu’elle n’a pas besoin qu’il la ménage. Elle peut gérer. Vraiment. Tu crois, Anderson ? Tu ne penses pas en avoir déjà assez fait comme ça ?
Ses prunelles bleutées vers son visage, une main qui se lève vers son cou pour l’y caresser gentiment tout en imitant son doux sourire sur ses propres lippes. “Pas on. Toi. Juste toi.” Ce n’est pas l’univers, le monde et le globe dont elle cherche les soins ; juste les siens. Juste lui, c’est suffisant et bien trop pour tout ce qui le compose dans les matières les plus nobles. "Je couche les petits et on déjeune, toi et moi?" Primrose dérive son attention sur les jumeaux qui ont l’air de jouer dans leur coin, même si elle est sûre que Gabriel essaie de négocier avec sa sœur l’échange de jouets - c’est déjà foutrement malin à cet âge. Les yeux se reposent sur Tim alors que la main à son cou descend vers son torse, le bout des doigts à quelques millimètres de son cœur pour bien s’assurer qu’il va réellement bien. “Si vous me proposez un déjeuner en tête-à-tête, ça serait très inconvenant de ma part que de dire non, M. Decastel.” Le sourire malicieux, le regard amusé, les fossettes creusées, Primrose se soulève légèrement sur ses pieds pour aller frôler ses lèvres des siennes. “Je resterai le temps que tu m’autoriseras. Ou jusqu’au moment où il faudra que j’aille travailler.” Oh, bien joué, Primrose. C’est vrai que rappeler ton travail est un choix judicieux. Elle se pince les lippes, baissant les prunelles sur sa main contre son torse. “Tu crois que je peux essayer de border Gabriel ?” Elle ignore s’il laissera l’inconnue qu’elle représente sûrement toujours pour lui l’endormir. Il doit avoir l’habitude de la voix douce de son père, de sa présence réconfortante ; comment tu peux croire que tu seras suffisante pour remplacer un parent, Anderson ? Mais il faut croire que pour Tim, elle est prête à faire un effort avec ses enfants aussi. Et Gabriel semble bien l’aimer, non ? Autant l’utiliser à son avantage. Si père et fils sont dans sa poche, fille devrait naturellement suivre un moment ou un autre. Question de temps et de patience.
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| | | | (#)Mer 12 Mai 2021 - 13:59 | |
| Timothy a le coeur en vrac, conséquence directe de sa confrontation fort étrange avec sa meilleure amie. Il a clairement envie d'oublier cette mésaventure à l'heure actuelle parce qu'il sait que son âme ne tiendra pas le coup face à la force de son mensonge. Il va vite s'imaginer mille scénarios qui naîtront dans la tête d'Alex et qui le rendront persona non grata vis à vis d'elle. Tim ne peut clairement pas prendre le risque de la perdre, pas sa plus vieille amie, celle qui l'a tenu à bout de bras quand il sortait de l'adolescence et qui ne savait pas comment faire pour s'échapper de sa zone de confort. L'anglaise lui a toujours beaucoup appris mais aujourd'hui, le jeune français décide de voler de ses propres ailes. Pour la première fois de sa vie, il choisit un autre chemin, un qu'Alex n'aimerait probablement pas mais il n'est pas là pour satisfaire les autres, si? Enfin, Timothy a toujours fait en sorte de leur faire plaisir, à tous ces gens autour de lui, mais aujourd'hui, il est grand temps qu'il fasse des choses pour lui, pour cette famille qu'il s'efforce de construire en compagnie de ses enfants. Il a conscience que le parcours n'est déjà pas simple, ni pour les petits ni pour lui, car les finances ne suivent pas, que les factures s'accumulent et qu'il n'osera jamais demander de l'aide à qui que ce soit alors Tim choisit la stratégie de l'autruche pour le moment. En ce qui concerne le reste, il essaie d'affronter, de ne pas paraître trop ridicule face à une Primrose qui semble plus à l'aise que lui dans tout ce concept de mensonge. Il essaie de ne pas faire attention à tout cela, c'est lui le responsable de ce qui vient de se passer de toute évidence, lui qui n'a pas bien préparé son discours et lui qui en paiera les conséquences la prochaine fois qu'il croisera la route d'Alex. En attendant, il est plutôt question de profiter à nouveau du calme ambiant, surtout au fond du coeur de Tim, maintenant qu'il s'apaise, que ses joues reprennent un peu de couleur et que son énergie vitale lui revient au fil des minutes. Il ne peut qu'hocher la tête donc en réponse à la question de la belle Anderson, il va bien. Il lui assure, encore et toujours, parce qu'il s'en voudrait beaucoup trop de l'inquiéter après tout ce qu'ils ont déjà dû traverser la veille.
Non, Timothy souhaite que cette fois aucun pleur ne vienne ternir cette nouvelle journée, surtout alors que les enfants semblent être de meilleure humeur que la veille, prêts à sourire et babiller pour le grand plaisir de son père. Decastel les observe quelques instants, se laissant porter par ce besoin de capter toute leur joie pour se remettre sur pied, comme souvent d'ailleurs. "Je crois que tu comptes aussi dans le on... Prendre soin de toi, Prim, c'est aussi important." Oh, bien sûr, lui répondra présent à cette requête, celle d'être là pour elle et de prendre soin d'elle mais Tim comprend également que la petite brune a tendance à ne pas répéter ce schéma vis à vis d'elle-même. La chanceuse, cela dit, parce qu'elle a rencontré quelqu'un d'aussi généreux que Tim et il ne la laissera pas tomber facilement. Il est déjà prêt à se remettre derrière les fourneaux si elle a besoin d'un repas quelconque qu'il n'aurait pas préparé durant la matinée, voilà à quel point il est prévenant, lui qui sourit à sa compagne parce qu'elle est si mignonne à faire preuve de tendresse envers lui, un baiser à la commissure de ses lèvres qui se dépose avec innocence. Tim la regarde, Tim lui montre d'un regard à vif à quel point il a envie d'être tendre avec elle, de faire en sorte que cette journée soit belle pour elle, jusqu'à ce qu'elle aille travailler mais cela, le français préfère ne pas du tout y penser. "Mais avec plaisir! Gabriel adorerait ça, j'en suis sûr, hein mon loulou?" Il a l'air si adorable, ledit Gabriel à ce moment là, lui qui se rapproche de Primrose et qui lève ses beaux petits yeux bleus vers elle comme une invitation à le prendre dans ses bras. Tim est forcé de sa détacher de la jeune femme pour aller chercher Willow, elle a l'air plus difficile que son frère depuis quelques jours mais Tim sait comment la prendre, heureusement. Il lui raconte plein de petites histoires en l'amenant vers son lit, jouant avec elle quelques minutes également avant de la mettre sous la couverture et de voir la fatigue apparaître dans ses prunelles. Ils ne vont pas être énervants du tout comparé à la veille et Tim en est soulagé, vraiment. Après toutes les émotions par lesquelles il est passé, le libraire a besoin de se poser un peu et de remettre à plat toutes les pensées terribles qui l'habitent depuis qu'Alex a fait son apparition. "Il dort?" Qu'il chuchote à Primrose parce que Willow, elle, a fermé ses yeux et ne semble plus encline à bouger dans tous les sens. Avec un peu de chance, les deux adultes auront le droit à quelques heures de tranquillité, au moins pour avoir leur déjeuner aussi paisible que possible. |
| | | | (#)Jeu 13 Mai 2021 - 6:22 | |
| "Je crois que tu comptes aussi dans le on... Prendre soin de toi, Prim, c'est aussi important." On ne peut pas dire que ce soit d’une grande réussite, Tim. Durant toutes ses années d’existence, Primrose n’a qu’une façon très précaire de s’occuper d’elle-même. La preuve que ce n’est pas une grande réussite puisque si elle prenait soin d’elle, elle n’irait pas se faufiler dans un club sordide toutes les nuits. Si elle avait un minimum d’amour propre, elle ne défendrait pas son corps pour le regard avide d’hommes ayant parfois le double voire le triple de son âge. Si elle s’appréciait à sa juste valeur, elle n’aurait pas besoin de cette foutue poudre qu’elle continue et persiste à consommer en pensant qu’elle est en maitrîse totale de la situation. Et puis, si elle était tendre avec sa propre personne, elle ne passerait pas les trois quart de son temps à se torturer le cerveau de la liste de tous ses défauts et de ses incompétences, de ses failles et de ses faiblesses. Alors non, Tim, la jolie brune a visiblement plus confiance en toi qu’en elle-même concernant sa propre personne. Parce qu’il lui donne la sensation d’être précieuse et pour une fois, elle n’est pas un faire valoir ou un objet que l’on paie pour sourire et exister. Tim ne demande rien en retour, il est venu, il a vaincu les barrières en papier mâché et maintenant, il porte ses prunelles bleutées sur elle comme si Primrose peut signifier ce genre de choses à quelqu’un. Elle s’en émeut autant qu’elle s’en soucie ; après tout, Tim n’aurait pas à se foutre dans l’embarras le plus extrême avec sa meilleure amie si ça n’avait pas été de sa faute.
Mais le français reprend de la vitalité, il la serre un peu plus contre elle et la jolie brune n’a que ses lèvres pour aller à la pêche aux siennes dont elle n’a toujours pas eu l’occasion de goûter depuis cinq longues heures. Et même là, c’est encore trop furtive, trop innocent face à son coeur qui se gonfle de nouveau ; Tim évoque les enfants à mettre au lit et c’est une porte d’entrée vers un tête-à-tête qui la pousse à mettre du coeur dans l’ouvrage pour contribuer à l’endormissement des jumeaux. "Mais avec plaisir! Gabriel adorerait ça, j'en suis sûr, hein mon loulou?" Le surnom fait naître un sourire amusé sur les lippes de la jolie brune tandis que le petit bonhomme a l’air de comprendre qu’on parle de lui. Primrose ébouriffe ses jolies petites boucles et décrète qu’il est vraiment bien trop adorable, le loulou à son papa. Elle laisse partir Tim avant de se mettre accroupi, à la hauteur du bambin. “Le loulou a l’air d’être d’accord, effectivement.” Le surnom qui va sûrement rester tellement qu’il lui va bien - il faut croire qu’elle a réussi à gagner le coeur des hommes Decastel en tout cas. L’avantage d’avoir grandi avec ses soeurs et d’être tante depuis quelques mois, c’est que Primrose a un talent inégalable pour conter les histoires. C’est Gabriel qui les choisit, bredouillant à travers sa peluche qu’il tient fermement contre lui, faisant des signes de tête quand elle lui montre les couvertures. Il doit bien s’écrouler trois ou quatre histoires avant que Primrose ne doit lui faire comprendre que c’est l’heure de fermer les yeux pour faire sa propre histoire dans sa tête. "Il dort?" Ses yeux observent la forme du bambin. “Il a l’air.” Si elle en juge par les poings fermés contre son doudou, le visage aux traits détendus et à la respiration ralentie du sommeil, Gabriel semble s’être montré conciliant. Une petite victoire pour elle, et pour eux, alors qu’elle entraine Tim hors de la chambre des jumeaux. “Pour une voisine/babysitter, je m’en sors pas trop mal.” Les mains dans les siennes et l’expression taquine, Primrose s’approche un peu plus de lui. “Je crois qu’on m’a promis un déjeuner. Ce qui tombe bien car je meurs de faim.” Après tout, voilà quelques heures que son estomac n’a rien eu à se mettre sous la dent. Elle joue de leurs mains liées tout en respirant doucement son odeur dont elle est happée entièrement. “Je me suis permise de fouiller de nouveau dans ton armoire sous le conseil avisé de Gabriel. J’espère que ça ne te dérange pas.” La jolie brune se mord la joue, ne pouvant empêcher son sourire de fleurir un peu plus fort. “Je vais rapidement m’habituer à m’envelopper de ton parfum.” Qu’elle murmure doucement contre sa joue, la pointe des pieds légèrement relevée. Il n’y a plus de menace à venir pour les prochaines heures, il n’y a plus qu’eux et Primrose a bien compris qu’il va falloir qu’elle profite de chaque occasion qui se présente. Comme si c’est la dernière.
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| | | | (#)Jeu 13 Mai 2021 - 14:06 | |
| Les enfants ont décidé de laisser un minimum de répit à leur père, clairement Tim les en remercie car il ne semble pas avoir les épaules pour tenir des crises de marmots durant des heures. La veille a déjà été assez difficile comme cela, suffisamment en tout cas pour que Decastel ait à appeler Primrose en urgence alors qu'elle lui avait fait plus ou moins comprendre qu'elle ne désirait pas rencontrer ses enfants tout de suite. Le français a bien dû briser la règle, de manière plus ou moins maîtrisée mais a t-il vraiment eu le choix de faire autrement? Il aurait bien pu appeler son grand frère à la rescousse mais Tim connaissait les horaires de travail de Noé cette semaine là et il n'aurait franchement pas eu le temps pour venir le sortir de son impasse. Alex? Hors de question puisqu'elle lui avait montré patte blanche pour s'occuper de sa fille, ce n'était clairement pas le moment de lui prouver qu'elle avait eu tort de le nommer parrain. Non, Tim n'a eu que Primrose dans ses contacts qui lui étaient venue sur le moment, probablement parce qu'il lui fait déjà bien confiance, même s'ils ne se fréquentent que depuis peu. C'est donc un excellent signe de recevoir un tel appel à l'aide de la part du brun, lui qui préfère le plus souvent se dépêtrer tout seul des situations difficiles parce qu'il a beaucoup trop honte de se montrer incapable pour gérer telle ou telle situation. Avec la belle Anderson, il a l'air moins sur ses gardes qu'avec d'autres, peut être qu'il ne se méfie plus autant des blessures qu'il pourrait subir en se lançant de nouveau dans une relation. Le jeune homme a l'air d'en avoir autant envie que besoin à l'heure actuelle parce que la solitude le rend plus ou moins fou après des semaines passées au fond de cet appartement à s'occuper de deux enfants qui commencent à gambader dans tous les sens. Tim a toujours eu un manque réel d'affection: il ne pouvait clairement pas compter sur ses parents pour lui offrir la moindre marque de tendresse et Noé n'avait que peu de temps pour ce genre de choses puisqu'il passait le plus clair de son temps à travailler pour payer les biens nécessaires à leur survie. En dehors de ces personnes, Decastel n'a pas eu grand monde pendant bien longtemps. Trop peu sociable et surtout très timide, le grand loustic qu'il était avait l'air bien incapable de se lancer dans de longues conversations avec de parfaits inconnus alors, il est resté seul, persuadé qu'il le serait toujours.
Aujourd'hui, il ne l'est plus car il y a les enfants qui seront là jusqu'au jour de sa mort et puis, il y a Primrose qui l'emmène en dehors de la chambre des jumeaux, eux qui dorment à poings fermés après quelques minutes d'histoires diverses et variées, apparemment peu enclins à la base à partir pour l'univers de Morphée. Les adultes ont toutefois eu raison du peu d'énergie qu'ils avaient encore, Tim pouvant de nouveau respirer plus librement maintenant qu'il se retrouve dans le salon en compagnie de Primrose, uniquement. Il peut enfin se concentrer sur elle et seulement sur elle, personne pour venir les déranger alors que Tim lui caresse la joue avec délicatesse, il est content qu'elle soit encore là, tout autant qu'il l'est d'apercevoir encore les marques d'un sommeil dont elle a bien profité pendant que les enfants couraient d'un bout à l'autre de l'appartement avec leur peluche dans les mains. Tim avait beaucoup ri mais la présence de la belle brune lui avait manqué à ses côtés, il s'est attaché si vite à ce qu'elle est, à cette réserve qu'elle a encore, à ses grands yeux bleus si sages et ce sourire pourtant si taquin quand elle le veut. Il n'y a rien qu'il désirerait changer chez elle, Tim veut juste qu'elle reste aussi longtemps que possible avec lui, au moins pour le reste de la journée. "Tu t'en sors même très bien, t'es une naturelle apparemment." Tim, lui, s'était senti atrocement nul les premières fois, absolument convaincu qu'il était le pire père de la planète alors que les enfants braillaient en se relayant, l'empêchant de se reposer plus de trois minutes d'affilée durant des semaines. Il a encore quelques doutes sur ses compétences mais le libraire essaie de le cacher un maximum, considérant qu'il ne peut pas se permettre de montrer la moindre face sombre aux jumeaux, eux qui n'ont déjà plus de maman. "Direction la cuisine dans ce cas, mademoiselle Anderson!" Il lui fait un clin d'oeil, tirant légèrement sur ses mains pour que leurs deux corps se meuvent vers le comptoir de la cuisine, Tim acceptant de la relâcher à ce moment-là parce qu'il doit bien sortir des couverts et réchauffer la pitance, hors de question que sa petite brune meure de faim dès le réveil. Il s'occupe de tout cela, non sans avoir un regard en coin tourné vers elle, puisqu'elle précise qu'elle a fouillé dans ses vêtements, de quoi ravir les prunelles intensément bleutées de Tim par la même occasion. "T'as bien fait. En plus, Gabriel a choisi le pull que je portais le jour de sa naissance, il doit vraiment beaucoup t'aimer pour sortir celui-là et... Moi, j'aime beaucoup te voir à la mode Tim Decastel, je peux pas te le cacher." Non, il ne le fait pas vu que ses yeux pétillent en se rapprochant d'elle afin de lui servir un peu de nourriture et un café par la même occasion, le français est vraiment multifonctions. "Si tu veux m'emprunter des vêtements pour chez toi, tu pourras. Enfin, pour mon parfum, tout ça..." Il ne sait pas tellement comment ce genre de choses se fait, encore moins si cela se fait à vrai dire, lui qui grignote plus qu'il ne mange parce qu'il est vraiment ultra concentré sur les réactions de Primrose à l'heure actuelle. "En attendant, ça me gêne pas du tout que tu restes habillée comme ça si tu as envie." Il veut juste qu'elle soit le plus à l'aise possible, encore un trait qui caractérise parfaitement bien Tim, sa main qui ne tient pas sa fourchette se posant sur celle d'Anderson quelques secondes, histoire de ne pas la laisser la tendresse se tarir au fil du repas. Jamais, il préfère cela. |
| | | | (#)Jeu 13 Mai 2021 - 16:43 | |
| "Tu t'en sors même très bien, t'es une naturelle apparemment." Oh, Primrose ne pourra pas se vanter d’en être à ce niveau. Après tout, il reste du trajet avec Willow qui ne lui a pas daigné une seule seconde d’attention depuis ses pleurs de la veille. A croire que la petite fille n’a pas très envie de voir (déjà) une nouvelle femme dans la vie de son père. La jolie brune pensait que ses pensées avaient été usées et abusées la veille, justement, sous le joug de la culpabilité éphémère qui l’a cisaillé mais visiblement non, elles reviennent aussi furtivement que puissamment. Ne jamais sous-estimer ton esprit, Anderson, tu sais comment il est, comment il fonctionne, qu’il agit toujours bien trop et qu’il fera toujours pour te descendre plus bas que terre. Et pourtant, Primrose se met à sourire quand même, à garder ses lippes relevées pour Tim qui la regarde, qui a son attention sur elle et qui caresse sa joue avec toute cette affection débordante dont elle n’arrive pas encore à se faire. Il sera sûrement toujours trop tôt pour absolument tout et elle pensera à chaque fois que ce n’est qu’un rêve et qu’elle ne mérite pas tout cela. Le chemin va être long mais il est déjà si savoureux malgré les petites frayeurs ici et là, les émotions partagées et les sentiments à peine dévoilés mais déjà si intenses. Primrose le laisse l'entraîner dans la cuisine et elle l’observe s’agiter dedans, en prenant bien soin de l’aider au moins à mettre la table. Rien que cette scène lui réchauffe le coeur ; s’endormir avec quelqu’un est déjà intime mais se réveiller auprès de cette personne, partager un moment avec ses enfants et se faire servir le déjeuner sont des moments tout aussi intimes dont elle n’est pas du tout habituée.
"T'as bien fait. En plus, Gabriel a choisi le pull que je portais le jour de sa naissance, il doit vraiment beaucoup t'aimer pour sortir celui-là et... Moi, j'aime beaucoup te voir à la mode Tim Decastel, je peux pas te le cacher." Primrose rougit tout en tirant machinalement sur le vêtement. Si Tim et Gabriel sont d’accord, alors pourquoi elle a quand même l’impression qu’elle souille quelque chose ? A croire que même questions vêtements, elle ne peut pas s’empêcher de choisir celui qu’il ne faut pas. Mais dans un autre sens, c’est de la faute de Gabriel - oui, Anderson, blâme un petit garçon d’un an, c’est tout à fait crédible. Ce n’est qu’un vêtement, arrête de te torturer l’esprit, idiote. "Si tu veux m'emprunter des vêtements pour chez toi, tu pourras. Enfin, pour mon parfum, tout ça..." La main déjà autour de la tasse de café, Primrose y plonge les lèvres mais sans pouvoir camoufler le sourire qui la taraude. "En attendant, ça me gêne pas du tout que tu restes habillée comme ça si tu as envie." Oh il sait comment la rendre absolument sans dessus dessous sans vraiment dire grand chose. Mais elle a le cœur qui bat si fort qu’elle est sûre qu’il peut l’entendre à ce stade. La jolie brune se demande déjà s’il la préférera sans rien mais il est clair que le terrain n’ayant pas encore été exploré pour l’instant, les mots ne peuvent partir au-delà de sa gorge. Sa main recouvrant la sienne, Primrose en oublierait presque la nourriture devant elle. Mais elle la retourne pour que sa paume caresse la sienne et ses phalanges s’agrippent à ceux de Tim, sa main libre attrapant sa fourchette pour manger tant que c’est chaud, fumant et avec une si bonne odeur. “Tant mieux parce que je ne compte pas me changer pour l’instant. C’est bien trop confortable.” Elle se mord la lèvre avant d’ajouter, non sans malice ni une petite gêne quelque part ; “c’est comme si tu m’enveloppes toute entière.” Le pouce caresse la jointure, la bouche qui s’occupe rapidement de nourriture pour ne pas dire d’autres sornettes, les joues légèrement roses et ce palpitant qui s’emballe toujours un peu plus. “J’ai été contente que tu m'ai appelé pour venir t’aider. J’avais envie de te voir mais j'osais pas te déranger donc ça tombait bien.” Une petite conversation pour dévier la trajectoire dangereuse que la précédente entraînait. Même si ses doigts caressent toujours les siens tout en finissant tranquillement son repas - oui, tranquillement. Sans penser qu’il y a son genou proche du sien ni même son flanc et qu’elle pourrait pencher la tête pour venir la loger contre son épaule. Non, Primrose n’est pas niaise et en manque à ce point - tu crois ?
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| | | | (#)Jeu 13 Mai 2021 - 17:33 | |
| Tim ne se rend pas compte du caractère protecteur de sa petite fille, il est beaucoup trop aveuglé par son affection pour ses enfants qu'il ne peut pas forcément faire attention aux petites traumatismes qu'ils traînent tous deux ça et là. Dans le cas de Willow, la blessure est béante depuis le départ de sa maman puis de sa marraine, elle a été par deux fois abandonnée déjà et par des personnes qui se voulaient de confiance à ses yeux. Alors, Tim ne devrait pas être étonné de cette nouvelle attitude qu'elle développe depuis le départ de Heïana: pourtant, il n'y prend pas assez garde, quitte à s'en mordre les doigts le jour où il ouvrira véritablement les yeux sur le mal être de sa petite. Willow apparaît comme la force tranquille dans le duo, en réalité, elle est la plus à vif entre elle et son frère, un trait qu'elle a dû hériter de son père par ailleurs. Tim aussi a été celui qui cachait tout derrière une barrière d'optimisme et une facilité à jouer les bambins adorables face au reste de l'univers. Willow est taillée dans la même pierre que lui, signe qu'elle n'est pas prête d'abandonner toute trace de souffrance parce qu'elle n'est encore qu'au début de son existence et elle en connaîtra certainement des vertes et des pas mûres avant même sa majorité. Son géniteur, lui, ne le voit pas ainsi: il surprotège certainement ses deux marmots parce qu'il ne sait pas comment agir autrement, surtout depuis le mot laissé sous le porte par leur mère, il a juste peur pour eux, pour qu'on les lui enlève. Alors, il est là, jour et nuit, à veiller sur eux, à ravaler ses larmes quand la fatigue est trop présente et qu'il se retrouve à fleur de peau et là, c'est Willow qui paie ses échecs à tout camoufler. La veille, il n'avait rien pu cacher face au flot d'émotions qui l'étreignaient et voilà que la petite fille avait tout pris sur elle pour empêcher à Primrose de trop approcher son père déjà trop cassé par la vie. Tim n'a rien vu de tout cela, tout comme il ne fait pas forcément attention au moindre détail concernant les sourires et les pleurs des petits, il veille avant tout à leur bien être immédiat, s'inquiétant du manque d'argent dans les caisses, de tous les soucis matériels qu'il doit surmonter avant d'envisager des problèmes plus émotionnels. Pourtant, lui-même en a des tonnes, rien de plus logique par ailleurs quand on voit son parcours et le nombre de trahisons qu'il a dû subir pour en arriver jusqu'à cet instant. Néanmoins, Decastel arrive toujours à s'en relever, à trouver la force pour offrir sa confiance de nouveau et c'est définitivement ce qu'il fait vis à vis de la petite brune qui mange à ses côtés.
Cette nuit, ils ont partagé le même lit pour la première fois et au matin (ou plutôt midi), voilà que Primrose s'exhibe avec une garde robe cent pour cent Timothy, signe qu'ils passent peu à peu par tous les stades d'une relation intime entre deux adultes qui se découvrent et qui s'apprécient plus que de raison. En tout cas, les yeux de Tim ne cachent pas cette vérité, comme s'il aurait pu la taire tant le jeune homme est toujours un nid à sentiments. On lit en lui de manière très aisée lorsqu'il s'agit de ce genre de questionnements, beaucoup moins quand il s'agit de son passé trouble. Il ne désire pas se concentrer là dessus pour le moment, laissant plutôt ses yeux vagabonder vers l'accoutrement de Primrose et sa manière qu'elle a de lui tendre une perche gigantesque. Elle essaie a priori de se cacher quelques secondes plus tard en mangeant une bonne ration de nourriture, ce qui fait sourire Tim comme jamais. "T'étouffe pas, hein?" Pour une fois, le français paraît moins innocent qu'à l'accoutumée, à croire que les divers soucis qu'il a eus depuis la veille l'ont libéré peu à peu du poids de la bienséance. "J'enveloppe pas tes jambes là, cela dit." Non, elle n'est pas rentrée dans un de ses joggings car ils n'ont clairement pas la même silhouette et c'est aussi ce qui rend l'affaire plus vivante, leur différence de taille, ou alors leur différence tout court, sur tout un tas de points qu'ils leur restent assurément à explorer. "Si tu veux que je t'enveloppe physiquement parlant, tu peux toujours demander... Bon, ce sera pas les câlins de Vanille mais j'ai peut être un tout petit talent à côté de la peluche de l'année." Timothy a ce petit air rieur, un qu'il ne sort pas assez, soit parce qu'il est trop timide soit parce qu'il a peur de trop en dire et de blesser, de mal faire. Il aimerait juste arrêter de se torturer l'esprit pour un rien, surtout alors que la main de Primrose se retourne dans la sienne pour que leurs phalanges entrent en contact, c'est si intime mine de rien mais aussi ô combien spontané, ce que Tim apprécie plus qu'il ne peut encore l'assumer. "Tu sais que tu peux me contacter quand tu veux, hein? Tu me dérangeras jamais, Prim', et je serai toujours très heureux de te voir moi aussi. Voir tes grands yeux bleus m'a manqué, entre autres." Il lui fit un léger clin d'oeil, Tim n'est pas du genre très expressif lorsqu'il est question d'affaires très sentimentales mais il ose cette fois là, d'une manière plus naturelle que d'habitude, comme quoi il se montre à l'aise avec la petite brune. Il apprend lui aussi, avec son passé qui lui colle à la peau, avec ses peurs qui ne partent jamais complètement mais qui ne le tétanisent plus comme autrefois. Il change. "J'ai beau avoir mes enfants, j'ai envie que tu fasses partie de ma vie tout autant, du coup, te restreins pas quand t'as mon nom en tête." Il ne peut pas être plus mignon, c'est un fait mais Tim a toujours des ressources inexplorées, tant de choses qu'il n'a pas tentées, tant d'amour à canaliser et à donner, lui qui le montre par les petits gestes du doigt qu'il pose contre la paume douce de Primrose, laissant son assiette à l'abandon durant ces quelques secondes pour plonger son doux regard dans celui de la brune. Il ne ment pas, il n'en est vraiment pas capable de toute façon. |
| | | | | | | | Know that you're all I see in the light ¤ Prim(e)tim(e) |
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