| Know that you're all I see in the light ¤ Prim(e)tim(e) |
| | (#)Mer 28 Avr 2021 - 10:19 | |
| Le calme après la tempête, les deux jeunes gens l'ont clairement mérité. Ils n'ont rien fait de mal a priori et pourtant, l'univers s'est décidé à les tourmenter de manière totalement gratuite. On dit toujours qu'il y a des raisons pour cela mais Tim n'en croit pas un mot. Avec Primrose, ils ont toujours fait de leur mieux et malheureusement, cela ne semble jamais assez pour faire taire les doutes qu'ils possèdent encore au fond de leur crâne. Qu'en sera t-il demain? Y arriveront-ils malgré le caractère impétueux d'Alex ou les réserves de Caleb à leur égard? Le français ne peut que se décider à y croire car son histoire avec la petite brune devient importante. A ses yeux, tout est de leur côté car il y a l'affection naturelle qu'ils se vouent depuis le premier soir, les coups d'oeil qu'ils se jettent respectivement quand l'autre regarde ailleurs. Tous les ingrédients sont réunis pour que leur aventure ne soit pas qu'une incartade qui se termine dans un mur à cause des éléments alentour. Après tout, ils ont choisi de se battre pour leur histoire, de ne pas se laisser marcher dessus par leur entourage. Jusque là, mine de rien, les deux individus ont laissé leur famille ou bien leurs amis régir leur vie et ce n'est plus une affaire viable. En tout cas, du côté de Tim, cela ne peut pas l'être car il est seul au monde depuis des mois maintenant, qu'il ne peut plus continuer sur ce chemin sous peine de finir brisé en mille morceaux. Le libraire a tout de même conscience de toutes les difficultés qu'il doit gérer en dehors de cette nouvelle relation mais justement, il a besoin de quelque chose de positif, quelque chose qui le motive toujours plus à faire des efforts parce que le jeune homme a envie d'être heureux. Enfin heureux. Il ne veut plus se laisser emporter les divers chagrins qui l'ont poursuivi tout au long de sa vie puisqu'il n'est pas né dans la bonne famille ou avec le bon patrimoine génétique. Certes, jusqu'ici, la chance n'a pas été de son côté mais Timothy a totalement envie que cela change, qu'il puisse s'épanouir en choisissant pleinement ce qui l'attire, ce qui lui fait du bien.
Primrose, justement, voilà ce qui lui fait du bien à l'heure actuelle et ce, depuis plusieurs semaines. Il s'en est rendu compte extrêmement vite, Tim, des sentiments qui l'étreignent dès lors que la silhouette de la petite brune apparaît dans son champ de vision. Il sent tout de suite son coeur qui bat plus vite, un sourire naïf qui éclot sur ses lippes et cette vive envie de la toucher, de l'embrasser, de lui parler. Simplement d'être avec elle. C'est d'autant plus le cas à l'heure actuelle, maintenant que le reste de la maisonnée dort à poings fermés et que ne persistent alentour que les éclats de leur voix et cette promesse d'une première soirée ensemble dans un lieu intime. Ils sont dans la chambre de Timothy et celui-là voit Primrose qui rougit lorsqu'il mentionne cette histoire d'affaires pour passer la nuit. Aucun détail n'a été discuté en amont: Decastel s'est juste contenté de la contacter en urgence parce qu'il était perdu avec la garde des trois enfants et il n'avait pas spécialement anticipé cela, la jeune femme non plus apparemment mais est-ce réellement un souci? "C'est pas grave. Je te prêterai ce qu'il faut. Les vêtements risquent d'être un peu grands mais si ça te dérange pas..." Lui-même rougit parce qu'il n'a clairement pas imaginé qu'il se mettrait à préparer un pyjama de fortune pour sa nouvelle compagne, pas plus qu'il irait lui narrer tout ce qu'il met en stock dans sa chambre. Tim parle des plantes parce qu'il a besoin d'elles pour se sentir bien depuis des années et il est vrai qu'avec sa solitude exacerbée ces derniers temps, le jeune français s'est peut être laissé emporter sur les semis dans un coin du lieu. Primrose, elle, ne semble dérangée par rien du tout dans toute cette épopée, elle a les bras qui se portent autour du cou de Tim alors celui-ci s'ose à poser les siennes sur ses flancs, lui souriant avec une affection plus que palpable.
Elle est si mignonne quand elle agit de la sorte, quand elle lui annonce qu'elle se fiche très franchement du décor, que ce soit de l'aspect un peu bucolique de sa chambre ou bien du fait qu'il n'y a rien d'extraordinaire à noter dans la région... Elle veut simplement qu'il soit là et le compliment touche grandement Decastel. Il ne s'y fera probablement jamais, à tous les mots doux qu'on peut lui faire. En effet, il a toujours l'impression qu'il est un garçon parfaitement banal, rien de merveilleux à signaler chez lui et Tim n'a clairement pas un destin hors du commun qui expliquerait des discours dithyrambiques sur sa petite personne. Primrose, elle, le touche toujours en plein coeur et cela se sent dans la manière dont le rouge lui monte aux joues, dans la façon dont il fait bouger ses pouces contre les hanches de la belle en ne trouvant pas franchement de mots à lui répondre. Il est juste heureux d'être là, de sentir la pression qu'elle porte contre sa nuque pour qu'il s'abaisse légèrement et qu'ils se retrouvent tous deux sur un pied d'égalité malgré la différence flagrante de taille. Timothy sent son souffle se promener contre le sien, les lippes tentatrices de la petite brune jouant non loin des siennes sans jamais aller au delà du raisonnable. Primrose n'a sûrement pas conscience du charme qu'elle a et pourtant, elle l'utilise à bon escient pour rendre l'esprit de son compagnon totalement brumeux. Tim ne semble plus capable d'avoir de réelles pensées mais ce n'est pas quelque chose qui le perturbe plus que cela, bien au contraire même. "Tant mieux alors parce que je suis là. Et que tu vas dormir avec moi. Le monde fera rien pour t'empêcher d'avoir tout ça, je le crois en tout cas." A moins qu'on le déloge de sur le matelas bien entendu mais comme la porte d'entrée de l'appartement est fermée à clé, il est franchement peu probable qu'un intrus passe la porte en plein milieu de la nuit pour le kidnapper et laisser Primrose seule dans ce nouvel environnement. Dans tous les cas, l'amoureux des fleurs ne laisserait pas cette personne faire, lui qui est bien trop heureux de croiser le regard empli de tendresse et d'un petit quelque chose en plus de la belle brune. C'est fort ce qui existe entre eux et la requête de la jeune femme fait d'autant plus sourire le français. Il vient frôler ses lippes à son tour, jouant de sa magie pour la faire vaciller à son tour. "Tu sais que tu peux le faire à tout moment cela maintenant, non?" Du moins, loin du public parce qu'il s'agit d'une relation intime et secrète pour le moment mais Tim joue sur les mots, lui qui approche son corps au maximum de la belle Anderson, soulevant légèrement ses pieds de terre pour que ses lippes se posent tout doucement contre les siennes. A elle de savoir ce qu'elle veut faire de cela, des cheveux en bataille de Tim qui effacent ses cernes si visibles jusque là. Tim semble oublier peu à peu la fatigue et le tourment d'émotions qui l'a occupé une bonne partie de la journée. Elle est là, Prim, contre lui, avec lui et c'est tout ce qui le porte aux nues. |
| | | | (#)Jeu 29 Avr 2021 - 12:20 | |
| Il commence doux et elle entreprend la ferveur. Il est soigneux là où elle se montre plus vive. Délicat dans son approche alors elle le brusque avec complaisance. D'une part, ses lippes qui attirent et fusionnent des siennes, avides et conquérantes, désirables et téméraires. D'autre part, les paumes de ses mains qui se pressent contre lui, contre son cou, contre la peau de son visage, leur fraîcheur contrastant avec le brasier que ce simple geste opère en elle. Il y a aussi sa langue qui s’ajoute, qui va attiser la sienne, alors qu’elle se sent fondre dans ses bras autant que leur suave étreinte. Il sait qu’elle ne peut plus faire ça exactement “à tout moment”. Pas avec la promesse qu’est la leur à présent. Avec ce secret établi qui les relie le temps qu’ils prennent leurs marques, qu’ils s’affirment, que la confiance s’épaississe et que les armes se fabriquent. Mais là, Primrose se sentirait capable d’affronter toutes les Alex du monde si c’est pour rester auprès de Tim. Celui qui fait danser son cœur dans sa poitrine, lui qui fait faillir ses jambes à chaque contact. Il est prodigieux, il est magnifique, et elle n’est qu’une pauvre humaine qui recueille son salut le plus agréable, le plus savoureux, comment pourrait-elle ne pas flancher pour lui ? La plus délicieuse de ses addictions, le plus noble des péchés dont elle doit se détacher du contact pour respirer, à regret mais pas loin, juste tout proche, de quoi savourer son souffle, de pouvoir lui faire sentir sa propre respiration saccadée, la bouche qui ne rôde jamais loin de la sienne parce que les effluves se prennent dans ses membres et dans ses veines au gré de ses convoitises et c’est son compagnon qui se place en haut de la liste à cet instant présent. Mais ce n’est pas bien, ce n’est pas franchement le moment adéquat et c’est sûrement pour cette raison qu’il l’attire encore plus. "Je sais. Mais le dire à voix haute m’aide à réaliser que c'est bien réel. Nous deux. Ce que tu me fais ressentir." elle confie, elle se justifie, elle s’aplatit doucement en écoutant pour une fois plus son instinct et ses sentiments que le reste - la timidité, la gêne, la retenue, la réflexion, la raison. Il n’y en a aucune à avoir quand la jolie brune se trouve dans les bras du français. Encore moins dans le confinement de sa chambre. “T’es la plus merveilleuse des addictions, Tim. Il va falloir en accepter les conséquences.” Autrement dit, avoir une brunette avide dans les pattes, celle-là même qui devra s’effacer pour Alex, pour Caleb, pour ses enfants, pour l’univers tout entier à ce stade juste en attendant les quelques minutes bénites ici et là qu’elle pourra grappiller. Primrose n’a pas de boule de cristal pour voir l’avenir lointain mais le proche lui semble absolument parfait. Il lui a promis que rien ne l'empêcherait de l’observer à l’aube du jour tout comme elle va pouvoir se coller à lui pour s’endormir pleinement et ça vaut tous les secrets, toutes les attentes du monde.
Alors la gamine en profite encore un peu. Elle tait le fait que ce n’est pas le moment qu’il faut. Elle éteint sa raison et sa conscience alors qu’elle vacille un peu plus contre lui, reprenant contact avec le sol du bout de ses pieds nus en même temps qu’elle reprend contact avec ses lippes tentatrices. Elle oublie absolument tout quand elle le recule doucement vers le lit pour l’y asseoir sur le bord et elle occulte encore plus quand elle suit le mouvement en s’installant sur lui, ses cuisses contre les siennes de part et d’autre de lui pour rapprocher le contact, réduire cette proximité, attiser un peu plus - alors que ce n’est pas le moment. Le baiser est fiévreux, il est quémandeur de quelque chose de plus profond, de plus intense et cela provoque les oiseaux et les papillons dans son ventre. Ses phalanges caressant son cou, ses cheveux et ses joues, Primrose se perd un peu plus, comme à chaque addiction qui entre dans son existence. Elle en prend le bras entier, elle en abuse, elle devient complètement hors de contrôle, incapable d’écouter cette petite voix intérieure perfide qui lui répète à quel point elle est égoïste, que ce n’est pas bien, qu’elle est complètement immature et qu’elle agit comme une gamine capricieuse. Les conséquences pour Tim vont être terribles ; est-ce que cela va être accentué un peu plus maintenant qu’ils savent qu’ils doivent taire leur relation au monde entier ? Après tout, le manque crée l’envie et Primrose a toujours été faible pour cela. Ils peuvent entrevoir une nouvelle passion dans l’absurdité de leur mensonge - omission - celle aussi qui accentuera un peu plus chaque instant passé ensemble comme si c’est le dernier - non, ce n’est pas le monde qui choisira à leur place. Le souffle manquant une nouvelle fois, la jolie brune s’en va parsemer les traits fins du français par des baisers simples, bien décidée à ne pas laisser la science ni la biologie l’extraire de la délicieuse saveur de Tim sous ses lèvres. “On sait que je ne pourrai pas faire ça à tout moment. Que même si j’en crève d’envie, il ne faudra pas. Comme maintenant...” ...où elle le réclame de tout son être mais que c’est impossible. Pas dans ces conditions. bienvenu dans ma vie, Tim, où jamais rien n’est au bon moment, au bon endroit, n’est autorisé ou n’est décent. Les mots susurrés dans le creux de l’oreille, une confession évoquée faiblement mais chaudement alors que les bras se renferment de nouveau autour de lui, l’abattement sur ses épaules se faisant oppressant parce que vraiment, le timing n’est pas le bon. Pas avec les enfants à côté. Pas pour leur première fois. Leur vraie première fois. Il faut qu’elle soit prête, qu’elle soit rongée par le désir quand il ne faut pas, évidemment. “Je me contenterai de nager dans tes vêtements et de profiter de ce qu’on peut avoir là maintenant tout de suite.” la gamine murmure, le front qui se presse dans la courbe de son épaule, prête abattue, son organisme sous le joug de la conscience qui se réveille tentant de calmer ses poumons et son cœur, ses reins et son avidité. Faire retomber la pression tempétueuse au creux de son être au profit d'une nuit plus calme. A supposer que les enfants restent sagement bien à dormir. A attendre la prochaine fois où ils pourront eux moins l’être. Primrose se contentera de chaque instant passé avec lui quoiqu'il arrive parce que c’est ce qu'elle fait de mieux ; profiter, user, abuser. Tant que les sensations que Tim lui fait ressentir restent aussi délicieuses qu'au premier jour. Attendant déjà la seconde suivante avec empressement.
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| | | | (#)Jeu 29 Avr 2021 - 14:39 | |
| Tout n'est pas forcément inné avec Timothy, pas alors que son manque d'expérience a créé un fossé gigantesque entre lui et les autres. Parfois, il ne saisit pas les allusions, il se perd aussi dans sa naïveté et il en oublie qu'il est un homme de près de trente cinq années de vie maintenant. Il a au moins conscience de cela, de toutes ces occasions manquées, de cette adolescence dont il n'a pas pu profiter, pas plus qu'il n'a pu le faire lors de sa vingtaine. Tim a probablement tout gâché en restant terré loin du reste de l'univers, tout cela parce qu'il se trouvait bien incapable d'affronter la moindre de ses peurs. Heureusement, il s'arrange avec le temps mais tout n'est pas encore totalement enregistré, pas alors que le jeune homme a commencé à s'épanouir il y a seulement deux ans. Mine de rien, les événements se sont enchaînés à grande vitesse et misérable qu'il est, le sacré Decastel n'a pas toujours les pieds suffisamment sur terre pour s'imprégner de tout avec une facilité déconcertante. Cela dit, lorsqu'il est question d'affection, le français interrompt toujours le flot de ses pensées: s'il y a bien un fait qu'il a compris avec le temps et les opportunités, c'est que celles-ci n'ont rien à faire là, qu'il n'est pas question de perdre mille heures en tergiversations quand l'envie est spontané et surtout, partagé. Tim n'en revient d'ailleurs toujours pas, qu'on puisse vouloir de lui et qu'on lui dise d'une manière plus ou moins subtile. Primrose le fait de plus en plus, elle qui parait toujours si secrète et peu sûr de ses émotions: avec lui, Tim ressent qu'elle relâche ses barrières, qu'elle s'offre la chance d'être elle-même et de pouvoir réaliser le moindre de ses désirs instantanés. Le libraire est plus que ravi d'être le destinataire de toute cette levée d'amour: après tout, il en a bien besoin après les souffrances les plus infâmes qu'il a eues à supporter. Tant bien que mal. Il ne sera potentiellement jamais guéri de toutes ses peines mais Timothy peut aller de l'avant, se laisser totalement emporter par les douces promesses de la belle Anderson. Qu'elles sont magnifiques, oui, quand elle se fond contre lui, qu'elle lui narre de la manière la plus avide ce qu'elle peut avoir au fond du coeur à l'heure actuelle. Leurs lippes accrochées, Tim en profite pour enlacer la frêle silhouette de la danseuse, ne désirant qu'une chose, la garder contre lui, en sûreté, là où elle pourra être tout ce qu'elle a toujours voulu être. Evidemment, rien ne sera jamais aussi facile en vue de la promesse qu'ils se sont faits tantôt, de se cacher dans un premier temps sans savoir quand se situera la date d'expiration de ce petit jeu qu'ils initient. Est-ce seulement un jeu? Non, ce sera sûrement un crève-cœur à bien des instants, sans qu'ils ne puissent en prendre la mesure à l'heure actuelle, eux qui s'enferment dans leur bulle où seuls trois enfants ont pu pénétrer pour le moment. Il y a le calme après la tempête, cette sensation de flotter dès lors que Primrose franchit la barrière de ses lèvres pour se porter encore plus intensément vers lui et Tim l'accepte. Tim lui rend la pareille. Tim la veut autant qu'elle peut vouloir de lui. C'est quelque chose d'intimement beau pour quelqu'un comme le français qui a vécu dans un manque d'amour intersidéral, une carence qui l'a brisé peu à peu et dont il ne se remet pas totalement... Du moins jusqu'à cet instant précis, parce que la brune est là, qu'elle se détache sans partir très loin, signe qu'elle est bien là. Avec lui. "C'est très réel tout ça... Moi, une addiction? Tu dois probablement exagérer." Il rougit plus que jamais, personne ne lui a jamais lancé ce genre de discours et il ne l'a franchement pas anticipé. Sa timidité naturelle reprend forcément le dessus parce qu'il découvre encore la notion de compliment et aussi, il se rend compte que Primrose a réellement envie qu'il ait une place importante au sein de son existence. Sinon, pourquoi utiliser ce genre de termes?
Il en perd ses mots, probablement un bout de son âme également, celle-ci flottant dans les airs pour s'offrir sans la moindre attente de retour à la petite brune. Elle l'amène vers le lit et le français se laisse totalement faire, rendant le baiser de la belle au centuple alors qu'elle s'assoit sur ses cuisses et qu'il parsème son épiderme de mille caresses des plus envieuses. Pourtant, Tim essaie de retrouver ses esprits mais c'est probablement peine perdue en vue de l'intensité de l'instant, de cette dose d'amour qui se propage au fond de tout son être et qu'il n'arrive pas nécessairement à contrôler. En a t-il envie? Peut être pas, il est bien là, à sentir la présence d'Anderson auprès de lui, écoutant ses mots avec cette envie palpable que plus rien n'existe en dehors d'eux deux, de cette coupure du temps... Juste leurs deux âmes, leurs deux corps et tout le reste qui s'envole. Timothy apprécie l'idée, même s'il sait qu'elle est irréalisable. Il fronce néanmoins les sourcils face aux paroles de Primrose. Il ne comprend pas encore tout, surtout pas les freins que peuvent avoir les autres quand il est question de spontanéité et de ne pas réfléchir à la moindre conséquence. Son parcours en est la preuve formelle, il n'aurait pas eu d'enfants autrement et ne se serait pas retrouvé sur le bord d'une route avec un coeur en lambeaux à quelques reprises. Tout cela n'est que son passé, rien qui ne doive compter à l'heure actuelle, pas alors qu'il ne s'impose jamais rien en termes de limites. Il n'en a plus le temps de toute évidence. "Quand il y a foule certes mais là... On est que nous deux, non?" Il essaie de saisir l'étendue du message mais Tim oublie certainement qu'autant de preuves d'affection peuvent être difficiles à assumer pour d'autres quand les enfants dorment à quelques mètres de là. Timothy, lui, a accepté que ce fait est devenu sa normalité, qu'il ne peut pas s'arrêter de vivre parce qu'ils sont proches sinon il n'aurait plus l'occasion de rien faire. "C'est vrai qu'il faut que tu choisisses une tenue pour ne pas avoir trop froid. Tu peux fouiller dans ton armoire si tu veux. Mais eh... Te prive de rien, Prim'. Fais ce que tu as envie et ne t'occupe pas du reste. On aura suffisamment de choses à maîtriser face au reste du monde." Ils perdront sûrement beaucoup d'opportunités d'être ensemble de la manière qui leur sied le mieux. Les doigts de Tim ne pourront pas caresser la joue de la belle brune de la sorte, pas plus qu'il n'aura l'opportunité de laisser sa seconde main pianoter au creux de son dos pour l'approcher encore et encore, ayant ce besoin de sa chaleur autant que de son souffle. Non, ils ne pourront rien faire de ce qu'ils osent là, tout de suite, faire preuve d'une affection essentielle à leur survie et Timothy sait qu'il y aura un manque constant. "Oh, et la salle de bains, c'est juste en face en sortant si tu veux..." Oh, pourtant, Tim ne veut pas la laisser partir, c'est probablement ce que ses gestes sous entendent, ce que ses baisers appuient en venant lui voler encore quelques inspirations. Il lui sourit, il a ses yeux bleus pétillants de malice malgré la fatigue. Il la trouve belle et c'est probablement tout ce qu'il veut lui communiquer à l'heure actuelle, des quelques manières qu'il connait. Même si c'est vraisemblablement trop peu par rapport à ce qu'elle mérite en réalité, sa jolie Prim'. |
| | | | (#)Sam 1 Mai 2021 - 15:37 | |
| Sûrement qu'elle exagère ; ce qu'elle ressent floue le jugement, ce qu'elle reçoit floue la réalité. Comment pourrait-il en être autrement alors que Tim la laisse faire, qu’il lui redonne au centuple ce que Primrose peut lui donner, qu’il fait gravir sa tension sur l’échelle la plus agréable et qu’elle a simplement envie de se laisser attendrir, valser et porter par lui ? Primrose n’a sûrement jamais connu quelque chose de semblable, elle qui s’est fourvoyée bien trop de fois dans le passé. On a joué de sa confiance, on a parsemé ce qu’elle pouvait avoir de plus intense et de plus tendre en elle aux quatre coins, de Warwick jusqu’à Brisbane. Il n’est pas étonnant qu’elle ait la sensation de décoller dans les bras de Tim - et pas que de façon littérale. Comme si les prunelles malicieuses du français sont porteurs de mots qu’il ne dit pas, qu’elle croit lire, qu’elle pense voir. Ce qu’elle pense elle-même, ce qui vibre en elle, un jumeau dans ses plus sombres idéaux, réuni peut-être près d’elle pour qu’ils créent quelque chose de plus beau ensemble. Certes, Primrose a conscience que les enjeux sont majeurs et que ce n’est pas anodin de devoir se retrouver à mentir, à cacher, à omettre ce détail à leurs plus proches ; mais ses lippes qui fondent contre les siennes lui donnent l’instinct et la force de croire qu’ils marchent dans la même direction, qu’ils vont gravir la montagne ensemble et qu’au sommet, ils ne pourront qu’être plus forts - il n’y a pas le droit à l’échec parce que la chute serait fatale pour l’un comme pour l’autre. La brunette a la peur dans le ventre, mais cette frousse se transforme en quelque chose de plus intense, plus profond, plus délicieux car Tim est contre elle, Tim qui use de ses mains pour lui faire comprendre qu’elle est acceptée, qu’elle peut effectivement l’embrasser autant qu’elle le désire quand ils sont ensembles, Tim qui rougit en même temps qu’il se laisse faire, qu’il procure la chaleur absolument partout du bout de ses phalanges. Oh si que tu es addictif, Tim Decastel.
Il faut qu’elle se réfreine, la jolie brune, d’autant que son partenaire n’a pas l’air de comprendre ce qui la préoccupe. Tim ne saisit pas la subtilité de la situation, la délicatesse étrange dans laquelle Primrose navigue, cette nouvelle réalité qui est aussi dérangeante que perturbante et très (très) inédite. Il ne voit pas qu’ils sont à quatre pas à peine de la chambre des enfants. Qu’il y a une des filles de son frère dans ladite chambre. Que ses jumeaux à lui savent marcher, qu’ils connaissent la direction vers leur père et qu’ils sont sujets aux cauchemars d’après les dires de leur père. Les étoiles ne sont pas alignées pour que cette entreprise se déroule sereinement et la brunette, ses lèvres jamais loin de la peau du Decastel, respirante, soufflante, vivante, s’en désole. “C’est de toi que j’ai envie, là.” Ce n’est sûrement pas une nouveauté, ce n’est encore moins une surprise mais le murmurer à voix haute lui donne l’effet d’être sous oxygène, comme si elle en dit déjà trop, qu’elle en a assez fait, que cela suffit. “Mais on n’est pas complètement seuls, Tim. Il y a les enfants à côté et je… Tu peux comprendre que c’est nouveau pour moi, que je ne suis pas forcément à l’aise et que le risque est trop grand que-” -qu’on soit interrompu et que ça tourne à un vrai désastre. Primrose le laisse la cambrer malgré tout un peu plus contre lui et elle soupire furtivement, souriant brièvement d’amusement quand il lui parle de la salle de bains alors qu’elle s’en fiche de la salle de bains - alors qu’elle devrait déjà y être pour se changer et pas rester là où elle est. Contre lui, le laisser la charmer de ses baisers, de ses perles bleutées scintillantes, de chaque point de leurs corps qui sont en contact et qui rendent la situation encore plus tortueuse. “T’aides pas, Tim.” qu’elle chuchote à voix basse, ses lippes embrassant le creux des siennes, la commissure. “Sois raisonnable.” Non, ne le sois pas. Est-ce qu’elle parle de lui ou d’elle ? Sûrement les deux. Il faut qu’elle le soit pour eux - mais ce n’est pas Primrose qui est forte et sensée dans l’histoire. Elle n’a jamais ces rôles ni ces étiquettes.
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| | | | (#)Sam 1 Mai 2021 - 16:16 | |
| Se concentrer uniquement sur Primrose et ses désirs, voilà la mission que Tim s'est fixé depuis plusieurs semaines maintenant. Il a réellement envie de la voir heureuse, de capter son sourire et en être l'instigateur, c'est quelque chose qui fait fondre son coeur bien plus aisément qu'un marshmallow près d'un feu de camp. La douceur du français n'est clairement plus à prouver en vue de toute l'énergie qu'il a toujours mis sur la table pour proposer à autrui des moments de bonheur, même pour un court instant. Il offre toujours tout ce qu'il a, c'est un trait inévitable de sa personnalité pour sûr mais il sait qu'avec la belle Anderson, il doit encore prouver qu'il peut donner plus. Alors, il oublie tout le reste, dit merde aux circonstances pour se laisser simplement emporter par le tourbillon de sentiments que la jeune femme lui fait ressentir depuis quelques rendez-vous déjà. Le temps file à une grande vitesse, c'est au moins quelque chose dont Decastel a conscience car ses enfants ont déjà plus d'une année d'existence et il a d'ores et déjà bien du mal à se rappeler de sa vie d'avant, lorsqu'il se laissait errer entre les allées de son vieux cimetière où jamais personne ne venait le retrouver. C'était il y a un peu plus de deux ans désormais mais dans la tête de Tim, le moment paraît encore bien plus lointain. L'univers n'est pas forcément clément avec les hommes qui le peuplent et avec le jeune français, il a même été pire que cela encore alors, est-ce étonnant qu'il veuille simplement profiter de l'instant présent sans se poser la moindre question? Après tout, Timothy a toujours été ce garçon qui s'arrête sur toutes ses décisions pour réfléchir à la moindre conséquence de l'acte pressenti. Il n'a jamais pu être réellement spontané avant qu'il s'ouvre un peu plus aux autres mais même à ce moment-là, il faisait attention à tout ce qu'il entreprenait. Avec Primrose, c'est beaucoup moins le cas parce qu'il sait pertinemment que la chance ne leur sourira plus dès lors qu'ils sortiront de leur cachette. Il y a beaucoup trop de variables et d'inconnues dans ce qu'ils créent ensemble, l'ombre de leur entourage commun pesant forcément sur leurs frêles épaules. Decastel ne veut pas penser à cela dès ce soir, pas alors qu'il s'émerveille des traits fins de la petite brune, de la manière dont son souffle se mêle au sien avec une volupté qui le laisse pantois. N'a t-il pas droit à un tel bonheur lui aussi? Voilà le flot de pensées qui l'étrennent et Timothy se dit que c'est certainement mal de céder à la première pulsion venue, ce n'est pas dans ses habitudes après tout.
Néanmoins, on parle de Primrose Anderson, de cette femme pour qui il a flanché dès les premières minutes, lui qui n'est pourtant pas du style à se lancer dans la gueule du loup sans y réfléchir un minimum. Avec elle, il n'y avait jamais eu la moindre réflexion possible parce qu'elle éteint toutes les alarmes de son cerveau et l'entraîne inévitablement vers la spontanéité. C'est un effet très plaisant pour le français, lui qui se laisser aller à sa nature humaine. Enfin. Oui, on peut le sous entendre cet enfin quand on voit ce que Decastel a dû surmonter et là, il est juste question d'avoir Primrose sur ses cuisses, aussi proche de lui qu'elle peut l'être, elle qui lui narre avec douceur qu'elle le veut, lui. Il n'a jamais rien voulu d'autre lui aussi et il le montre dans la manière dont son doigt vient passer contre les lèvres délicieuses de sa compagne. Il a aussi envie d'elle, ce n'est pas un secret réel établi, c'est juste la réalité des faits depuis leur rencontre au club et ce, même s'il a fait la connaissance de Poppy avant Primrose. Désormais, c'est la seconde qu'il veut, il a totalement oublié qu'il a connu la première parce qu'il tombe sous le charme de la petite brune qui lui émet ses réserves, celle-ci qui montre ses peurs et qui les rend plus réelles que jamais. Tim comprend, même s'il ne peut pas voir le mal dans tout cela... S'il doit en effet s'empêcher d'agir dès lors que ses enfants sont dans la même habitation que lui, malheureusement, il se retrouvera bien trop fréquemment avec des interdictions innommables. "Je comprends, Prim'. Si ça t'effraie tant que cela, on n'a pas à faire quoique ce soit. Du moment que tu me laisses t'avoir dans mes bras cette nuit." Il pourra tenir le coup et gérer sa frustration du mieux qu'il le peut. Timothy, pourtant, n'arrête pas tout de suite de la tourmenter. Il laisse ses lèvres jouer non loin des siennes, lui qui entend la supplique définitivement appuyée de la danseuse. Lui, ne pas aider? Ce serait bien la première fois qu'on lui indique cela et la situation le fait clairement sourire. "Moi qui pensais être toujours serviable, je suis très attristé de pas t'aider, Prim'." Il ne l'est pas du tout plutôt vu le sourire charmeur qu'il lui fait en dessinant des arabesques dans son dos, sentant que la jeune femme ne se refuse pas à lui. Elle n'a pas l'air très encline à le quitter apparemment, même si Tim lui a indiqué la marche à suivre concernant les vêtements disponibles et la salle de bain mise à disposition si elle le souhaite. Elle reste là et elle l'invite à la raison, un bien grand concept qui ne lui échappe jamais d'habitude. "Je le serais avec plaisir mais pour ça... Il faut pas que tu restes aussi proche de moi sinon, comment veux-tu que mon cerveau fasse preuve de raison? Entre ton parfum, ton souffle et toute l'envie que tu inspires, je peux pas faire grand chose pour lutter, Prim'." Après tout, c'est elle qui est assise sur lui, il est donc coincé face à la jeune femme. Va t-elle s'échapper maintenant? Tim n'en a aucune idée alors qu'il l'embrasse tout en douceur, prêt à la laisser s'enfuir si c'est son voeu premier. Il accepte tout, pour son bien à elle, c'est ce qui est capital à ses yeux et à son coeur désormais. |
| | | | (#)Dim 2 Mai 2021 - 17:15 | |
| Primrose n’a jamais cru pouvoir arriver à ce stade dans sa vie. Ce palier où elle peut toucher du bout du doigt un bonheur incertain, précaire, nouveau mais qui est réel, concret et absolument fantastique. A chaque moment béni avec le français lui donne l’impression que toute son existence entière n’a pas été si vaine que ça. Qu’elle aussi peut se soumettre à quelque chose de beau, même si elle s’attend à ce que le karma se reprenne à chacun de ses pas pour la reculer un peu plus. Dans un sens, il s’est déjà déclaré sous l’image d’une anglaise et d’un frère toujours trop présents dans son existence. C’est un pied de nez incroyable, outrageant et les conséquences qu’ils auront à porter tous les deux seront certainement bien trop grandes pour eux. Mais en même temps, quoi de mieux que pour vivre heureux, vivons caché ? Il n’y aura que Tim, il n’y aura que Primrose et rien d’autre n’existera pour le moment. Les enfants ne peuvent pas encore parler convenablement, ils seront les gardiens innocents de ce secret absurde mais nécessaire. Il y aura sûrement des moments difficiles mais il y aura aussi sûrement ces instants fugaces, éphémères, digne d’un véritable roman à l’eau de rose de deux effrontés amoureux qui se retrouvent au milieu d’un labyrinthe sous la complicité de la lune pour simplement s’émouvoir ensemble dans le secret le plus total et le plus grisant. Oh que Primrose ne peut encore penser à tout ce qui va les attendre tellement que l’avenir est une notion aussi incertaine qu’abstraite et terrifiante ; et s’ils ne tiennent pas la longueur ? La pression ? S’ils ne suffisent pas à eux-mêmes face au reste du monde ?
Oh non, il est hors de question de penser comme cela pour l’instant. Pas quand elle le supplie quasiment pour qu’il la libère, qu’il soit bon avec, qu’il ne la laisse pas déborder un surplus de sensations qu’elle crève d’envie de lui démontrer mais dont le moment la fout véritablement mal à l’aise. Elle y pense donc elle se soucie et donc elle ne peut pas se focaliser totalement sur son partenaire, sur son beau français qui mérite absolument toute son attention, sa dévotion, ses faiblesses et son affection. Primrose ne peut s’infliger ça tout comme à Tim ; tout devrait être plus fluide, moins tracassant et il est hors de question qu’elle se tord le ventre de nervosité à l’idée qu’un enfant puisse les surprendre dans une situation délicate. Rien que l’idée lui fait avoir le feu aux joues, même si l’innocence même qu’ils incarnent ne pourrait comprendre ce qu’il se passe ; pour elle, ça serait un véritable désastre. “Tu pourras me tenir autant que tu veux, Tim. Si je ne l’avais pas voulu, je serais allée dormir dans le canapé. Cependant, ça m’a l’air bien plus confortable ici.” Il peut l’avoir entièrement cette nuit, et toutes celles qu’il voudra tant que la brunette continuera à se sentir accueillie aussi chaudement. Il perle ses lèvres contre elle, il contracte son sourire contre sa peau et il est affreux dans toute sa splendeur la plus belle, Tim. Appuyant ses excuses (qui n’en sont pas) d’un sourire plus accentué, de phalanges qui dansent contre elle et qui, malgré les couches de vêtements, réussissent à la faire frissonner gentiment. Oh qu’elle est belle, cette vague qui déferle un peu partout en elle sans qu’elle n’arrive pour l’instant à l’endiguer comme il le faudrait. Il y a quand même la tempête au loin et il serait temps de faire le calme dans son être et d’enfin se détacher de lui mais- Mais il joue des mots, il joue des baisers, il joue d’absolument tout et c’est purement scandaleux à ce stade. Cette fois, il n’aura pas gain de cause ; la douceur de son baiser est vite assouvie quand elle finit par écarter le buste, non sans passer sa langue sur ses lèvres rougies par autant d’assauts tumultueux et fougueux. “Tu es un beau parleur, Tim Decastel.” En toute franchise, la jolie brune ne l’aurait pas pensé pour quelqu’un qui se proclame aussi maladroit que timide. Mais cela n’est pas pour la déplaire, quand bien même ça rend la situation toujours plus compliquée parce que la chaleur de sa silhouette fusionnée de la suavité de ses paroles restent bien plus attrayantes que retrouver la solitude et la fraîcheur de la chambre. “Alors je vais te retirer tout ça pour que tu puisses penser plus clairement. Je ne voudrais pas que tu perdes totalement la raison.” Surtout pas pour elle, elle n’en vaut pas la peine, Tim.
Malgré cet écart de pensée intérieur lugubre, c’est une courbe amusée qui se dessine sur les lippes alors que Primrose le libère du poids de sa carcasse pour se diriger vers son armoire. Elle ignore ce qu’elle est censée prendre ; Tim lui a dit qu’elle a accès à tout mais tout risque d’être trop grand, non ? Dans le doute, elle prend tout de même un tee shirt (même si elle aurait pu garder le sien mais en toute honnêteté… elle préfère s’endormir complètement de son odeur) et un bas de pyjama avant de filer dans ladite salle de bain sur la pointe des pieds. L’idée fut bonne mais force de constater que quand elle revient, il n’y a que le tee-shirt sur elle, en plus du visage presque contrarié et désolé alors qu’elle tient le reste dans ses mains. “C’est trop grand et trop large.” Le bas en tout cas, alors que le haut est outrageusement confortable malgré que ça s’arrête à mi-cuisses. “J’espère que c’est pas… Inconvenant. Je sais pas trop comment ça fonctionne. Tu me le diras si je fais quelque chose de travers, n’est-ce pas, Tim ?” Encore une fois, Primrose se pose bien trop de questions alors qu’elle dépose ses affaires sur un meuble et qu’elle s’en va remettre le bas dans l’armoire - elle est polie à ce point, il faut croire. Au moins, ça a le mérite de la distraire de son envie ; c’est vrai que c’est mieux d’être soucieuse encore une fois, en te tenant bêtement de là où t’es sans savoir où te mettre, n’est-ce pas ?
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| | | | (#)Lun 3 Mai 2021 - 16:00 | |
| L'avenir semble beaucoup plus radieux que Tim aurait pu ne serait ce que l'imaginer quelques semaines auparavant. Les revers avaient été vifs et douloureux, lui qui s'était retrouvé de nouveau seul avec le poids de son existence encore et toujours sur ses épaules. Le français n'a pas oublié qu'il avait aussi la charge des jumeaux et les nuages noirs ne pouvaient que commencer à s'amonceler dès cette période. Depuis, rien n'est franchement arrangé de ce côté là puisque Timothy cache des troubles financiers qu'il ne pourra potentiellement pas maîtriser sur la durée. Il paie le prix de ce qu'il a semé, indubitablement car les enfants sont nés au moment où le brun était en pleine transition professionnelle voire même personnelle. Tout est clairement arrivé trop vite et Tim n'a pas spécialement eu le temps de se préparer à quoique ce soit en la matière. C'est plus ou moins le résumé de sa vie si l'on s'y attarde quelques instants: on parle d'un garçon qui a dû subir le pire avant de vivre le meilleur, celui-ci se montrant à sa porte sans franchement s'annoncer non plus. Il y a deux ans encore, Decastel n'était que l'idiot du village, incapable d'enchaîner deux paroles sans bégayer parce qu'il n'a jamais été très à l'aise avec l'idée de prendre une place quelconque auprès d'autrui. Il s'améliore, c'est une évidence et maintenant, Tim construit peu à peu la légende de ce qu'il est, notamment à travers son parcours auprès de Primrose. Cette fois, le jeune homme a pris plus de temps pour apprendre à la connaître et il compte continuer de la même manière dans les semaines voire les mois à venir, si seulement la belle brune lui en laisse l'opportunité. S'il y a bien une chose à laquelle Tim fait attention, c'est le fait qu'il ne tient rien du tout pour acquis et très sûrement pas la présence d'Anderson à ses côtés. Il a connu pas mal de déconvenues à ce niveau-là, certainement de son fait car tous les événements ont toujours été enchaînés à un rythme trop rapide pour lui mais cette fois, il a la ferme intention de faire les choses correctement. Pour cela, Timothy essaie de tout mettre en oeuvre pour que la danseuse soit à l'aise, même s'il est parfois maladroit parce qu'il reste Tim Decastel malgré tout et qu'il ne sera jamais l'homme parfait que l'on peut vendre dans n'importe quel média à succès. Déjà, il est lui-même et c'est déjà bien mieux que le parcours qu'il a pu offrir pendant plus de trente années de vie, renfermé sur sa propre personne, vide de toute émotion et toute envie. Aujourd'hui, le brun veut vivre et il le montre avec ce beau sourire ancré sur ses traits toujours aussi doux. Il ne peut qu'espérer que Primrose ressente la même chose à son encontre, que cette euphorie des premiers moments soit partagée quitte à créer un manque incommensurable une fois que l'absence s'installe.
Timothy n'a franchement pas envie d'y penser à l'heure actuelle car la petite brune est encore là, à le faire chavirer autant que possible. Sûrement qu'elle ne se doute pas une seule seconde qu'elle n'a pas besoin de réaliser le moindre effort particulier pour cela, Tim est très réceptif de base au moindre atout qu'elle a à lui proposer. Il se sent même très clairement faible quand la belle brune lui indique qu'elle se sent bien mieux de dormir à ses côtés plutôt que seule sur le canapé du salon. Autant dire que le libraire doit contrôler la rougeur de ses joues pour ne pas avoir trop honte de sa candeur quand on voit comment il se comporte en dehors de cela. Les compliments ne sont toujours pas maîtrisés à la perfection de son côté et il pressent que c'est un joli cadeau que Primrose lui offre dans cette révélation, Tim se contentant de sourire avec un réel attachement qui se noue dans le moindre trait de son visage. Il la dévore des yeux, il cherche à lui dire à quel point de tels mots comptent pour lui, même si l'affaire tourne bien vite à la plaisanterie car il a peut être été un poil trop loin dans ses dires innocents. "Beau, je sais pas. Parleur, il y a encore du boulot aussi, je pense." Il n'est toujours que peu capable de voir ses qualités, même physiques. Clairement, Tim est dupe de s'imaginer comme l'homme le plus laid et inintéressant de la ville mais il se rappelle encore très nettement du moindre mot que sa mère pouvait prononcer à son encontre alors qu'il n'était qu'un enfant empli de faiblesses et de doutes. Le français a tout enregistré, évidemment, et c'est maintenant qu'il doit gérer les conséquences d'actes infâmes de la part d'une génitrice folle à lier. Il grogne légèrement lorsque Primrose se dégage, bien plus parce qu'elle a parlé de "ça" en se désignant que parce qu'elle a fini par réaliser l'impossible. Non, à ce sujet, Tim a plutôt envie de la féliciter car ce ne serait pas lui qui aurait eu la force d'esprit pour réaliser cet exploit. Il la voit s'en aller après avoir farfouillé quelques secondes dans son armoire, signe qu'elle va se vêtir pour le coucher, le français noyant son regard dans le vague devant lui, ne sachant pas tellement quoi faire de sa carcasse maintenant. Il ne lui a même pas demandé ce qui la mettrait plus à l'aise en termes de vêtements de son côté. Il s'ose donc à retirer au moins son haut, pile au moment où la belle brune revient avec seulement un de ses tee shirts comme pyjama. Tim se retrouve bouche bée quelques secondes, ce n'est tout de même pas une vision encore habituelle pour lui, surtout pas de Primrose qui fait battre son coeur plus fort encore. "T'es radieuse comme ça... Je veux dire que ça te va bien, enfin que tu as l'air à l'aise. Rassure moi, tu es à l'aise comme ça, hein?" Il lui demande parce qu'il veut être réellement sûr qu'elle se sente bien, qu'elle ne se force en rien, elle qui range le bas de jogging beaucoup trop grand pour elle, Tim aurait dû s'en douter. "Rien est inconvenant pour moi. Pas quand tu es là avec moi, ça me convient idéalement. Et pour ce qui est de faire les choses de travers, je sais pas moi même ce que je suis censé faire ou non, tu sais. D'habitude, je dors juste en boxer mais je peux plus m'habiller si tu préfères." Il est encore tout rouge, c'est compliqué alors qu'il se gratte le crâne, ses yeux ne quittant pas la silhouette gracieuse de Primrose, lui qui n'a pas bougé de son bout de lit. "Je t'ai même pas demandé pour le tee shirt, tu vois, c'est moi qui est inconvenant." Tu es vraiment ridicule parfois, Decastel. |
| | | | (#)Mar 4 Mai 2021 - 12:42 | |
| “T'es radieuse comme ça…” Tim est toujours aussi bon, Primrose coinçant ses mains entre elles derrière son dos tout en étouffant son sourire rougissant d’un coup de lèvres pressées alors qu’elle n’a pas la sensation d’être radieuse mais idiote. Elle l’a toujours été et encore plus maintenant, alors qu’il y a plein de premières petites fois dans des gestes que l’on ne soupçonne pas. Y en a qui diront que c’est agaçant. D’autres jugeront que c’est adorable. La jolie brune ignore encore dans quelle catégorie se placer. Et il y a les Tim qui voient là quelque chose de radieux, la perle des yeux presque perdue sur son apparence mais dont la sotte ne prend pas conscience - sûrement la faute à la propre nudité partielle de son compagnon qui la fait chavirer sans qu’elle n’en est conscience là aussi. “Je veux dire que ça te va bien, enfin que tu as l'air à l'aise.” Est-ce qu’il est ému et fourvoyé à ce point, Tim, pour être aussi aveugle ? Tais-toi. “Rassure moi, tu es à l'aise comme ça, hein?” Ah, voilà qui est un peu plus rassurant. Il se soucie, il interroge, il s’inquiète, comme toujours. Primrose passe deux doigts dans ses mèches brunes pour les remettre derrière son oreille tout en secouant la tête. "Je ne suis pas mal à l'aise mais intimidée." Ce qui est ridicule. Profondément, irrévocablement ridicule. “C’est un peu ridicule.” Elle dit le fond de sa pensée à voix haute, dans un léger rire nerveux qui s’arrête bien trop abruptement pour reprendre un peu de contenance et faire le tri dans tout ce qu’elle a dans le coffre. L’apparence de Tim n’aidant pas, ses prunelles céruléennes finissent par regarder le sol, le lit, la table de chevet mais il se rappelle à elle, il appuie de nouveau sur le sujet et c’est terriblement rassurant de voir qu’elle n’est pas la seule à être tourmentée par des doutes et des interrogations sordides. Est-ce qu’un jour leur instinct va pouvoir prendre le dessus pour faire taire leurs cerveaux ?
Alors Primrose prend une inspiration, une bonne bouffée d’air, comme si remplir ses poumons lui permettra de faire le surplein de confiance et de courage dont ils ont terriblement besoin afin de pouvoir naviguer en eaux sûres. Elle oubliera le rose du bas de son visage venant joyeusement prendre place avec la chaleur quand Tim évoque sa tenue nocturne habituelle et elle se centrera sur la propre réflexion qu’il émet, la poussant à se diriger vers lui instinctivement pour poser ses phalanges fraîches sur chaque côté de son visage si soigneusement dessiné par l’univers. "T'es loin d'être inconvenant. Ce n'est pas une compétition. Fais comme tu le sens, Tim." Pourtant, la jouvencelle qu’elle est ne peut s’empêcher d’être grisée, attendrie, intimidée encore plus ; qu’il soit habillé, à moitié ou non, cela n’enlèvera pas le stress du simple geste d’être enfermée dans le confort de ses bras. Elle ne serait même pas surprise si elle n’arrive pas à dormir tellement que ce n’est pas une situation habituelle. Ses pouces caressant tendrement la ligne de sa mâchoire, Primrose torture sa lippe inférieure de ses dents alors que la commissure s’étire légèrement. "Est ce que c'est le bon moment de se rappeler qu'on s'est déjà vus avec moins que ça ou on fait la politique de l'autruche, ce moment n'ayant jamais eu lieu? Ce qui m'irait parfaitement, d'ailleurs." C’est un point obscure de leur histoire, celui que la jolie brune ne souhaite pas franchement vanter auprès d’autrui. Ils sont loin d’une rencontre protocolaire, loin des coups de foudre au premier regard - même s’il y a eu quelque chose d’assez intense pour que, quasiment deux ans après, tout semble se compiler dans une suite aussi logique que parfaite. Mais c’est leur histoire, ils peuvent la remodeler comme ils le souhaitent, n’est-ce pas ? “On va apprendre tous les deux, deal ?” Comme l’enfant qu’elle peut être, Primrose brandit son petit doigt avec cette courbe un peu plus accentuée sur sa bouche en cœur, ses yeux rayonnant de nouveau ; ils peuvent faire tout ça à deux, c’est le pacte qu’ils se sont silencieusement promis et c’est le but d’un couple, non ? Elle qui lui a déjà fait la promesse d’apprendre à l’aimer et à être avec lui. Cela inclut aussi les moments intimes comme ça, même si ça peut être terrifiant de se montrer si vulnérable ; mais avec Tim, cela semble si facile tant que la confiance est là. Il lui a prouvé à maintes reprises qu’il est capable de ramasser les pots cassés ; mais à quel prix ? Elle en a déjà eu un aperçu tout à l’heure et elle n’a pas franchement envie de revivre une scène similaire de sitôt. Mais là, la situation est différente ; Tim est parfaitement en alerte, il n’est pas au bord d’un précipice quelconque et elle attendant simplement la confirmation qu’ils feront ça à deux. Qu’il ne la laissera pas être stupide toute seule.
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| | | | (#)Mer 5 Mai 2021 - 5:11 | |
| Elle est belle, c'est tout ce qu'il voit, c'est tout ce qu'il enregistre. Tim se contente de cette douce vision d'une Primrose qui prend peu à peu ses marques dans un environnement qui n'est pas le sien à l'accoutumée, il est des plus émus de réaliser qu'elle est encore là, malgré tout ce qui a bien pu se passer ce soir-là. Il y a eu la peur d'abord, le fait de ne pas savoir ce qui allait bien pouvoir arriver avec des enfants en furie qui leur tournaient autour mais cette émotion était encore gérable. Les larmes, elles, et l'angoisse par contre, c'était une toute autre histoire. Durant un temps, Timothy a totalement perdu les pédales et Primrose a su l'attraper au vol, sûrement avec la même émotion ancrée au fond de ses entrailles car, à ce sujet, ils ont probablement été faits à partir du même moule. Ils ont su remonter la pente, ensemble, signe important pour la suite de leurs aventures. Les deux jeunes gens ont prouvé qu'ils étaient en mesure de s'écouter et de se comprendre au milieu de leurs tempêtes respectives. Oh, bien entendu, cela ne veut pas dire que tout sera toujours parfaitement calibré et sans remous, ce serait bien trop utopique comme vision d'une relation mais cela implique par contre qu'ils soient en mesure de surmonter la moindre montagne en conservant cette attitude. Tim, en tout cas, est prêt à tout pour cette relation naissante: cette fois, il n'est pas question de laisser la personne à ses côtés partir sans se battre, ce serait vraisemblablement la fois de trop. Evidemment, le français pense toujours aux autres, à leur envie de fuir et de trouver un second souffle auprès de plusieurs nouveautés mais dans le processus, c'est toujours le jeune brun qui en a pâti. Cette fois, Decastel s'est promis de ne pas répéter les vieux schémas du passé et de plutôt se concentrer sur ce qu'il souhaite également. A l'heure actuelle, il veut bercer la silhouette de Primrose contre lui, pouvoir l'observer des heures entières sans qu'elle ne le réalise, profondément assoupie non loin de lui. Tim a clairement des rêves simples, son peu d'ambition en friserait les nerfs de plus d'un d'ailleurs mais lui, il aime sa vie comme elle est, avec ce besoin de peu qui l'a toujours rendu optimiste sur la poursuite de son existence. Aujourd'hui, c'est juste Primrose qu'il désire, Primrose qui rougit, Primrose qui sourit, Primrose qu'il peut chérir sans la moindre barrière du monde alentour.
Il y aura les orages liées à ce secret qu'ils tissent peu à peu d'une main de maître mais Timothy se refuse à y penser alors que tant de pleurs ont déjà été versées en si peu de temps. A la place, il attrape la main de la brune et vient en caresser l'épiderme, elle qui annonce à quel point elle peut être intimidée par l'instant qu'ils vivent. C'est une première fois, mine de rien. "Qu'est-ce qui t'intimide comme ça, Prim'? Pas moi, j'espère..." Il n'a pas l'habitude de faire naître ce genre de sentiments chez autrui, encore moins chez une femme parce que c'est lui le novice dans tous les domaines habituellement. C'est lui qui a dû suivre les pas de ses précédentes compagnes sans tout comprendre mais cette fois, les deux jeunes gens semblent être sur un pied d'égalité sur le sujet. Primrose ne sait pas plus que lui comment consolider une relation durable mais peut être que c'est ce qui les rendra parfaits ensemble au bout du compte. En tout cas, le libraire ne peut pas le voir autrement, son regard évitant de trop détailler la silhouette de la jolie Anderson car il ne veut pas être plus inconvenant qu'il ne l'est déjà, pour sûr. "D'accord... Mais si ça te gêne, tu me diras." Il ne doit pas changer ses habitudes: cette fois, la zone de confort est essentielle et il se doit de construire leur univers autour de ce qu'il est d'habitude et justement, on parle d'un homme qui trouve son confort dans des nuits paisibles, loin de tout, les seules heures de sa vie où il peut se découvrir sans avoir peur du regard des autres sur ses multiples cicatrices. Il fait suffisamment confiance à Primrose pour laisser ce secret entre ses mains, la preuve puisqu'il a retiré son tee shirt avant d'y réfléchir réellement. C'est d'ailleurs sûrement mieux ainsi s'il ne veut pas se défiler tout de suite. Elle se rapproche finalement, la petite brune, et elle pose ses mains délicates sur ses joues, caressant ses traits alors que Tim pose ses mains contre ses hanches, sans toucher sa peau, il n'oserait jamais faire cela sans son approbation. Il se contente de relever les yeux vers elle et de lui sourire. Oh oui, il se souvient de tout cela. "Tu as raison, on s'est vus plus... Libérés, disons. Mais non, Prim', on va pas oublier ça non plus parce que sans ce moment, on serait probablement pas là aujourd'hui. Ce sera un autre de notre petit secret, la circonstance de notre rencontre." Eux ont le droit d'y penser, de ne pas le laisser de côté: en tout cas, du point de vue de Decastel, c'est quelque chose d'important qui a forgé leurs retrouvailles alors, il souhaite le chérir et ne jamais le mettre de côté. Plutôt mourir. Ils ont chacun leur pas en avant à faire, leur propre confiance à faire grossir mais Tim est d'accord avec la brune: ensemble, ils sont capables d'accomplir des merveilles alors il attrape son petit doigt avec le sien, la signature du pacte est consommée. "Faisons ça. Allons au lit, non?" Il attrape sa main directement pour l'entraîner vers lui, le jeune libraire bougeant les couvertures pour créer un cocon agréable pour eux. Finalement, il se glisse en dessous et surtout, fait important, il glisse Primrose contre lui, sa main entourant son corps tout entier alors qu'il l'allonge presque totalement sur lui, ses lèvres se posant contre son front avec un amour profond. Il veut la garder là, contre lui, et ne jamais avoir à lui dire au revoir au petit matin, rêve d'idéaliste, à n'en pas douter. |
| | | | (#)Mer 5 Mai 2021 - 6:31 | |
| Est-ce qu’il ne prend pas la mesure de la situation ? Est-ce que c’est lui qui l’intimide ou le reste ? Voilà une nouvelle question qui ouvre une brèche de réflexions qui vient titiller le cerveau de Primrose alors que personne ne lui a rien demandé, vraiment. Il s’agirait plutôt de se laisser porter dans l’instant, de ne pas réfléchir, de ne pas sonder la clairvoyance des propos émis et surtout, de ne pas s’appesantir sur les aléas de ses pensées. La profondeur de ses entrailles reste sans lumière, dans l’obscurité totale, et elle marche à tâtons concernant le devenir et la progression de cette relation. Comment Tim peut-il lui demander que ce n’est pas lui qui l’intimide ? Non, ce n’est pas lui, visiblement mais ce sont les prunelles qui parlent pour lui, ce sont ses lippes qui la parcourent ou qui émettent le doux souffle presque coupé, le contact de sa peau, la vision de cette même peau, le fait qu’elle a ses jambes dénudées suffit même à ce qu’elle croit que la terre va s’effondrer parce que c’est cliché, non ? Il y a le tout, l’enveloppe, la forme et les rondeurs qui engloutissent tout ça. La dévotion, la tendresse, l’étonnement à chaque fois que la jolie brune lit sur les traits de son compagnon, de ce qu’il lui donne et ce qu’il lui offre, ce qu’il lui fait découvrir aussi. Petite vierge des relations humaines, effarouchée de toute affection autre que familiale, Tim porte le monde dans son creux et il n’en a même pas conscience. “Le monde entier m’intimide, Tim. T’as pas besoin de t’en inquiéter, ça va, je t’assure.” Histoire de ne pas lui mettre de la pression inutile sur ses épaules bien proportionnées, son organe vitale manquant des sursauts dans sa cage sous l’effet de pulsions irrationnelles qui viennent s’incruster en elle. Primrose peut s’amuser à jouer l’ingénue pendant longtemps, à tenter de se distraire mais le sol ne restera jamais aussi attrayant à observer que chaque parcelle de la peau de son français, qui doit irradier d’une chaleur certaine si ses souvenirs qu’elle n’a pas réussi à oublier sont restés intacts. La jolie brune secoue la tête avec énergie ; oui, Tim, elle te le dira si ça ne va pas, si quelque chose la chagrine, si c’est beaucoup trop pour elle - la petite voix n’est pas franchement convaincue mais l’important, c’est d’y croire et de le faire croire, n’est-ce pas ?
Si ça la chagrine qu’il ne veut pas oublier ce moment - parce que si pour lui, c’est une rencontre tendre, pour elle, ce n’est pas un lieu ni une situation qui l’enchantent et dont elle veut se rappeler à chaque fois qu’on leur posera la question - Primrose se rassure en prenant note qu’ils rajoutent ce détail sordide à leur liste de secrets ; ce qu’ils ne diront pas ne tuera personne, n’est-ce pas ? Si jamais Alex venait à l’apprendre - non, stop, ce n’est pas le moment de flancher, là. Plus libérée signifie clairement qu’elle était sous drogue et ça, ça aussi c’est un secret mais il est personnel, celui-là. Il ne concerne que Primrose et elle le cache, elle le tapit et elle l’enroule au fin fond d’elle-même. Elle espère sûrement pouvoir continuer sa mascarade, que ça ne se verra pas car elle est en plein contrôle de sa consommation ; rien ne peut arriver si elle gère, n’est-ce pas ? “On est loin d’une rencontre protocolaire.” La brunette préfère essayer de s’en amuser et de s’en moquer alors qu’à l’intérieur, c’est tout l’inverse qui se passe ; mais encore une fois, si elle se le répète, elle va bien finir par y croire. “J’ose même pas penser ce qu’ils pourraient dire.” Et la voilà, la Primrose dans toute sa splendeur ; quand elle dit ils, elle pense à eux, à Alex et Caleb, au couple de fiancés qu’ils sont, dans leur petite maison dans le quartier huppé entouré des gamines, de chien et de chat. Elle soupire légèrement, se laisse distraire par Tim qui entreprend le voyage dans le lit et elle retrouve un regain de lumière sur le visage par ce fait. Elle le laisse complètement faire, ne pouvant qu’admirer et savourer le réconfort d’être de nouveau contre lui, son nez dans le creux de son cou alors qu’il parsème un baiser sur son front. Ses pieds s’en vont timidement se mélanger à ses mollets tandis qu’une de ses mains vient se poser à pleine paume contre son torse, enfouissant un peu plus son visage contre lui. “Je sais que t’es fatigué alors reposes-toi. Promis, je bouge pas.” Oh elle ne risque pas. Elle va sûrement démarrer une petite insomnie tout en ayant peur de bouger le moindre muscle pour ne pas le réveiller. Tim est exténué même s’il fait bonne figure - une journée avec trois enfants n’est pas connue pour être reposante, après tout - et Primrose caresse sa joue de trois phalanges, redressant son buste d’un certain angle pour pouvoir lui sourire gentiment et poser ses lippes sur les siennes. S’il réussit à dormir la nuit complète, cela sera sûrement un exploit, n’est-ce pas ?
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| | | | (#)Mer 5 Mai 2021 - 7:55 | |
| Est-ce que seulement elle va bien? Tim n'en sait rien. Il sait simplement que la teneur de son discours ne calme pas son anxiété. Le monde l'intimide, qu'est-ce que cela veut dire en réalité? Pour lui, c'est assez simple car on parle d'un garçon qui a toujours subi les revers de ce monde justement, acceptant son sort avec plus d'optimisme qu'il n'aurait dû en vue de tous les obstacles qui ont été posés en travers de sa route. Tim a souffert de tout, autant de sa solitude que de la foule autour de lui, des moments de stress autant que de paix, de la douleur de ne pas être assez alors qu'il se sentait également de trop. Le paradoxe a toujours été infiniment compliqué à supporter pour lui puisque rien n'est simple ici bas mais il ne veut pas que Primrose subisse le même sort que lui par le passé. Il la veut heureuse, il la veut souriante, il la veut tout court. Alors, il reste attaché à elle et il l'observe durant de longues secondes, lui offrant non seulement du soutien mais aussi une bonne dose d'amour et de courage entremêlés. Tim lui signifie ainsi à quel point elle est importante, à quel point à ses côtés, elle peut tout se permettre parce qu'il l'accepte tel qu'elle est, autant dans ses failles que dans ses moments de grâce. C'est le contrat tacite qu'il a signé auprès d'elle et Timothy s'en contente très largement: il a en effet conscience qu'elle est beaucoup plus précieuse que lui, bien plus jolie aussi, même si elle ne doit pas s'en douter du tout. Primrose a encore énormément de choses à découvrir sur elle-même et c'est un parcours que Decastel souhaite partager à ses côtés, en tout cas, elle a l'air de lui offrir une chance de cela. Il peut s'estimer chanceux, de tout ce qui leur est arrivé et de tout ce qui peut encore se dérouler du moment qu'ils sont ensemble, à se regarder de la sorte et s'offrir tout sur un plateau en ne disant rien du tout. En effet, Tim ne parle pas en retour, il la rassure autrement, de ses doigts doux contre la paume de sa main, de son regard bleuté qui ferait fondre tout l'océan non loin d'ici et de cette silhouette qui s'inquiète de tout la concernant.
Il n'y a probablement rien de conventionnel dans tout ce qu'ils partagent et Timothy a définitivement conscience que ce n'est d'ailleurs que le début. Ils vont se construire au fur et à mesure, en partageant les moments du quotidien, même si ceux-là seront tus aux badauds autour d'eux. L'ombre ne doit pas les happer dès maintenant, pas alors que Tim sait pertinemment qu'elle reviendra bien vite dès le lendemain avec l'arrivée d'Alex en trombe dans l'appartement pour venir chercher sa petite fille. De toute façon, Tim est beaucoup trop fatigué pour penser aux heures qui suivent, il se contente de cela, de ce doux silence alors qu'Anderson mentionne les premiers moments de leur rencontre. Le français en rougit légèrement, mais ce n'est qu'un effet fugace parce qu'il a conscience de la beauté qu'ils ont créé dans un instant qui n'avait l'air de rien, qui était même plutôt mauvais de bien des façons. De son côté, le libraire ne peut rien regretter et il ne souhaite rien reprendre car il a réussi à entrer en contact avec Primrose à travers Poppy ce soir-là, la pureté de leurs âmes s'emmêlant malgré le masque que la jeune femme avait posé sur ses traits. "Mais c'est notre rencontre." Tant pis pour le protocole, pour la bienséance et tout ce qui s'en suit, ils se sont bien rattrapés en termes de pureté depuis. Ils n'ont rien fait de ce type depuis, se contentant de quelques baisers plus passionnés que d'autres et de quelques invitations à l'envie qui n'ont jamais été assouvies pour autant, même pas ce soir-là. L'ambiance s'est effectivement légèrement refroidie, l'angoisse de Primrose ayant contaminé la caboche du beau brun, lui qui la regarde encore et toujours avec une affection qui ne connait aucune équivalence. "N'y pense pas, Primrose." Il pose en effet un doigt sur les lippes de la brune pour qu'elle arrête de penser à Caleb et Alex, ce n'est ni l'heure ni le lieu. Ils ont tout le temps du monde pour subir les conséquences de toute cette affaire: ici et maintenant, il n'est question que d'eux deux, de la manière dont Timothy l'amène contre sa silhouette chaude, embrassant son front et caressant son dos à travers son tee shirt. "Tu sais que j'ai pas envie de dormir pour profiter un maximum de t'avoir dans mes bras... Je suis tellement heureux que tu sois là." Il n'en a pas envie mais son corps ne lui demandera pas son avis au fil des secondes. Tim a subi une longue journée et il se laisse happer par Morphée peu à peu, son souffle mourant doucement contre la chevelure ébène de sa compagne. Il est heureux, il a chaud et il l'aura contre lui au réveil, Decastel peut au moins rêver de cela, à défaut du reste. |
| | | | (#)Mer 5 Mai 2021 - 12:43 | |
| Mais c'est notre rencontre. N'y pense pas, Primrose.
Ça a l’air si simple quand Tim évoque ses phrases sorties de son naturel optimiste et bienveillant. Il est rempli d’autant de doutes et d’incertitudes que Primrose mais pourtant, lui, il a réussi à trouver la foi et le courage de toujours garder la tête haute et hors de l’eau, même quand il a frôlé le précipice quelques heures plus tôt. La petite brune se demande à chaque fois, s’épatant par la même occasion, d’où lui vient cette force - avant que la solution ne soit toute trouvée quand elle pense à ses enfants. À son parcours. Il lui a fait comprendre qu’il avait changé depuis leur première rencontre. Il a peut-être renforcé les parois de son être, tout en conservant cette sensibilité tangible et palpable. Mais à la différence de lui, Primrose n’a pas la conception du verre à moitié plein ; il est même toujours vide avec elle, provoquant désarroi, confusion et hésitation à chaque pas, chaque décision, chaque choix de sa vie. Ce n’est pas pour rien que même si réfléchi, son parcours est l’exemple parfait de tout ce qu’il ne faut pas faire. Elle n’est pas une victime, elle s’est foutue elle-même dans l’embarras et cela, jusqu’aux portes du club que Tim a franchi et qu’il ne semble pas regretter. C’est assez épatant qu’il n’a pas été perturbé, qu’il n’a pas fait mine de ne pas la reconnaître lors de ces retrouvailles improvisées. Bien au contraire, il a été téméraire et il a su (ou voulu) voir quelque chose qui pouvait être visible que si on grattait un peu. Alors sous l’effet de la confiance qu’elle éprouve pour lui mais aussi de son doigt qui clotûre gentiment ses lèvres, Primrose ne répond rien. Ne pas y penser est trop lui demander mais tenter de se distraire sur l’apparence entière du jeune homme contre elle, c’est une alternative des plus délicieuses, quand bien même la brunette se rend véritablement compte qu’il n’y a que le fin tissu du tee-shirt qui fait barrière de leurs troncs tout entier. Sa paume chaudement placée sur son flanc, elle sourit aux paroles de Tim qui ne manque pas de réchauffer son âme tout entière. Elle ne peut pas vraiment croire que sa simple présence puisse combler quelqu’un - on lui a souvent fait comprendre le contraire et si c’était le cas, il y avait des billets pour lui rappeler que ce n’est que superficialité. “Je t’ai dit que je ne bouge pas. Tu résisteras pas, Tim.” Morphée est bien plus fort qu’elle, bien plus fort que l’appel à la satisfaction et au bonheur dont son compagnon a l’air de se prélasser - et elle aussi, qui ne songe même pas à fermer les yeux alors que ses bébés cheveux virevoltent tranquillement au rythme d’un souffle de Tim qui se fait plus lent et plus apaisant au fil des minutes.
Le déplaisir de son métier - un autre à rajouter sur la liste déjà bien longue - est certainement le décalage de sommeil. Cumulé à cette nouveauté dont ce corps n’a pas l’air de s’habituer pour l’instant, Primrose n’a pas la chance du Decastel de pouvoir s’endormir aussi rapidement. Ses oreilles captent les bruits étrangers, extérieur, ceux du voisin d’en haut, d’une chasse d’eau lointaine qu’on tire, d’une douche qu’on semble prendre ; l’ouïe aussi qui reste malgré tout aux aguets du moindre bruit pouvant provenir de l’extérieur de la chambre, de leur petit cocon. La brunette a déjà gardé ses nièces mais elles sont coincées dans un berceau pour l’instant ; les enfants de Tim marchent et elle ne veut pas se laisser surprendre. Elle a beau avoir les yeux qui tirent, les paupières qui s’affaissent, ses pensées vont à mille à l’heure. La respiration de Tim agit comme une berceuse, ses lippes s’en vont embrasser le haut de son torse qui fait office d’oreiller et ses phalanges de son flanc se dirigent timidement vers son torse tout en se décalant légèrement - mais pas trop, parce qu’il ne faudrait pas le réveiller. Il a l’air si apaisé, si tranquille, ses traits délicats complètement détendus que Primrose sent son cœur gonflé juste à cette image qu’il renvoie ; est-ce qu’elle peut lire là qu’il se sent en confiance avec elle ? Confiant et heureux, elle peut vraiment offrir ça à quelqu’un ? Apparemment oui. Tim bouge un peu, applatissant un peu plus son dos contre le matelas tout en soupirant faiblement et Primrose rabat sa vision en tentant de s’assoupir.
Il n’est pas franchement étonnant que c’est aux premières lueurs du jour que la jeune femme a commencé sa nuit, profondément, après avoir somnolé pendant des heures durant. Elle a même fait entorse à sa promesse en se libérant quelques instants de l’emprise de Tim pour aller chercher son téléphone où elle s’est perdue bien trop longtemps sur les réseaux sociaux. Il n’est pas plus surprenant de voir le cellulaire de Primrose à côté de sa main, abandonné salement par sa propriétaire qui a fini par s’éclipser vers le monde des songes sans crier garde. Ses jambes emmêlées à celles de Tim, sur le dos et les cheveux qui s’éparpillent complètement sur l’oreiller autour de son visage. Parce qu’elle aussi, elle a confiance en lui et elle a enfin réussi à trouver une certaine détente dans la processus. Pour une nuit sans problème, sans souci, ce qui relève presque du miracle, à ce stade. Et ça aurait continué si Primrose n’avait pas senti Tim bouger ; en alerte parce qu’elle n’a pas l’habitude de dormir avec quelqu’un, elle n’ouvre même pas les yeux que ses mains le cherchent pour l’agripper et le retenir. “Tu pars pas sans le baiser du matin, j’espère ?” la voix faible enrouée de fatigue, ses phalanges qui s’enroulent autour de son bras, la tête qui se replace confortablement sur l’oreiller, avec aucune force et volonté d’ouvrir les paupières ; simplement de le garder près d’elle parce qu’elle ne voit pas pourquoi il se lèverait et qui lui a donné l’autorisation de partir.
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| | | | (#)Mer 5 Mai 2021 - 13:08 | |
| Dormir est un luxe que Tim n'a pas connu depuis un moment, peut être même qu'en l'espace d'une année, il n'a jamais eu l'occasion de faire une nuit complète. La faute aux enfants, du moins, c'est ce que le père de famille dira mais il a sa part de responsabilité dans l'affaire. Usuellement, ce cher Decastel angoisse énormément aux portes de la nuit parce que c'est à cet instant-là que toutes les mauvaises pensées s'éveillent et le gardent éveillés, malgré la fatigue pesante que son corps entier peut ressentir. Pas ce soir. Il ne ressent aucune appréhension, pas plus de panique non plus car le jeune homme sait que Primrose est présente et qu'elle le protégera du moindre cauchemar qu'il pourra faire. Il pense pourtant au fait qu'il ne lui a pas mentionné tout cela, les nuits parfois noires qu'il vit et qui le rendent fou, bercé par des cauchemars dédiées à son enfance. Il est probable que Tim doive le faire incessamment sous peu pour ne pas effrayer la belle brune, elle ne mérite clairement pas de le secouer pour faire sécher ses larmes au beau milieu du sommeil. Néanmoins, lorsque Tim commence à ouvrir doucement les yeux, il sait qu'il n'a pas vécu la moindre tragédie durant les heures les plus noires de la nuit. Il a été parfaitement à son aise au fond du lit, en compagnie de la jolie Anderson qui est sûrement toujours assoupie non loin de là. Il faut quelques secondes à Timothy pour que son cerveau mette bout à bout tous les faits et qu'il revive les événements de la veille pour se rendre compte que Primrose est censée être ici. Là. Contre lui. Elle ne l'est pas tout à fait alors que les yeux bleus de Tim s'ouvrent tout de suite plus franchement pour voir la belle au bois dormant sur l'oreiller juste à côté, son souffle lent prédisant qu'elle dort encore profondément. Timothy sourit instinctivement en voyant la bataille qui se joue dans sa longue chevelure brune, non pas qu'il soit mieux qu'elle à l'heure actuelle en vue de ses boucles désordonnées. Il la trouve encore plus jolie que la veille et son coeur bat tout de suite plus fort, à croire que c'est instinctif dès qu'il sait qu'elle est là. Se prendre au jeu de l'observer l'emplit de joie parce que le français sait clairement que Primrose ne le saura jamais, ce n'est pas comme si elle faisait semblant de dormir ou alors, elle aurait été très douée pour la comédie. Pendant un moment, le grand brun n'ose pas la toucher, elle a l'air si paisible qu'il ne veut pas la forcer à retourner vers les misères de cet univers quand elle a l'air aussi bien loin de là.
Pourtant, les oreilles de Timothy s'éveillent elles aussi peu à peu et il entend des bruits légers de l'autre côté du mur, signe que les jumeaux se sont réveillés du côté du mur pour aller chercher des petites voitures ou autres jouets qui peuvent traîner. Il y a l'impératif du biberon de Lucy qui appelle également et le pauvre libraire a alors clairement conscience qu'il ne va pas pouvoir rester là à observer la jolie silhouette à ses côtés. Avec délicatesse donc, le brun tente de se relever du lit mais il a déjà perdu puisqu'il sent des doigts fins l'attraper par le bras pour le ramener au plus proche de la danseuse qui n'ouvre pas encore les yeux. Elle a la voix rauque du réveil et il est probable qu'il va avoir la même quand il se servira de ses cordes vocales à son tour, Tim laissant son sourire prendre plus de place sur son visage alors qu'il se tourne vers Primrose et qu'il pose ses doigts sur sa joue chaude. "Je voulais pas réveiller la belle au bois dormant, t'avais l'air si bien." Maintenant qu'elle est réveillée par contre, l'histoire n'est plus tout à fait la même, il caresse sa peau avec douceur et il approche ses lèvres des siennes avec une intense délicatesse pour lui offrir un baiser qui lui fera potentiellement ouvrir les yeux, du moins il l'espère. Il ne se détache qu'à peine pour lui susurrer cette vérité qui le frustre énormément, bien sûr. "Les enfants sont debout, sinon crois moi que je serais resté là à te regarder. Après une si bonne nuit en plus... Rassure moi d'ailleurs, tu as bien dormi quand même?" Il sait juste qu'il a dû s'assoupir comme une masse à peine cinq secondes après les derniers mots d'Anderson, à croire qu'elle avait raison sur le fait qu'il ne pourrait pas résister à l'appel de Morphée, même face à la belle brune. Decastel pose à nouveau ses lippes contre les siennes, de manière fugace en jouant avec les cheveux de la brune. "Tu peux rester au lit si tu veux et moi, je m'occupe des enfants." L'esprit de sacrifice, le retour, alors que Timothy a sûrement juste envie de rester contre le matelas, de blottir Primrose contre lui et de continuer à jouer de ses doigts contre son épiderme mais tous les rêves ne peuvent être réalité dans son monde. Malheureusement. |
| | | | (#)Mer 5 Mai 2021 - 16:18 | |
| Le brouillard qui la happe et qui l’embrume, il n’y a que le matelas qui bouge sur les gestes de Tim qui donne à Primrose un semblant d’effet réel avec son subconscient qui est loin d’être totalement parti. Les vapes restent fines, les yeux qu’elle garde fermés n’aidant en rien au processus de réveil ; peut-être parce qu’elle ne veut pas le quitter, ce pays des songes. Sa vue n’est pas encore opérationnelle que son ouïe commence à se développer et elle grimace alors qu’elle sent les phalanges du français lui caresser le visage, ses traits se transformant en sourire amusé en plus d’un rire presque moqueur. “Je suis loin d’être une princesse.” Encore moins une belle au bois dormant. Mais si c’est l’image que Tim veut avoir d’elle alors qu’elle ne ressemble à rien, que son haleine laisse à désirer et qu’elle n’est absolument dotée d’aucune volonté vers la sortie du lit, alors ainsi soit-il. Il est sûrement beaucoup trop tôt pour la brunette pour s’opposer à de tels propos, encore moins quand Tim vient enfin l’embrasser et que c’est définitivement une rareté et une nouveauté dont elle pourrait très vite s’habituer. Ses prunelles finissent par s’ouvrir en souriant toujours, malgré qu’elle n’a pas envie de le voir partir et que c’est presque vécu comme un déchirement à ce stade alors qu’il ne va pas loin mais juste à côté - oui mais à côté, dans l’autre pièce, pas à côté, près d’elle, contre elle, non, là est toute la différence et c’est vraiment injuste. Primrose se retrouve presque à trouver la présence des enfants incommodante et elle s’en veut dans la foulée parce que sérieusement, c’est purement égoïste que de renier et de jalouser des petits êtres aussi innocents qu’eux. Cela ne l’empêche pas de passer ses bras autour du cou de Tim, juste cinq minutes, ils ne vont pas en mourir, n’est pas ? “Je confirme que tu as dormi comme un bébé.” Même mieux qu’un bébé parce qu’il ne s’est pas réveillé une seule fois - à l’image de Lucy, dont la tante est fière qu’elle n’est pas pleurée pour ses dents ou autre pendant la nuit. La vision de Tim au réveil est absolument adorable, avec ses mèches bouclées qui partent dans tous les sens et ses traits encore un peu endormis, les prunelles claires n’étant pas totalement allumées comme elles le sont habituellement et cela la fait sourire au plus haut point. Il est charmant, il est beau, et même au réveil, c’est absolument injuste - quoiqu’un manquement d’objectivité terrible, non ? Tant pis, elle se l’autorise, à lui chanter ses louanges de l’intérieur, parce qu’il le mérite, qu’elle en a envie et que ça vient naturellement, tout comme les battements de son cœur qui ne manquent jamais de lui rappeler ô combien il ne la laisse pas indifférente - comme si la brune pouvait oublier.
“J’avoue que je n’ai pas passé ma meilleure nuit mais c’est une simple question d’habitude. Normalement, je dors avec des peluches, pas des êtres humains, donc...” voilà, comme si c’est une histoire mais ça en est une, en quelque sorte ; non, c’est plus une excuse cumulée à une raison très simple que Primrose a rationalisé toute la nuit. Dormir avec son copain au bout de deux mois de relation, il n’y a rien de plus naturel, pas vrai ? Il n’y a rien de désobligeant, pas plus que de rencontrer ses enfants, si ? Beaucoup de nouveautés d’un seul coup, il faut le temps que la brunette avale, assimile et s’habitue à tout ça. Elle râle quand il l’embrasse bien trop rapidement et elle fait la moue comme la quatrième gamine de l’appartement que personne n’aurait pu soupçonner. “Et qui va s’occuper de moi, Tim ?” Primrose est tiraillée entre l’envie de gratter un peu plus d’heures de sommeil et celle d’aller l’aider parce qu’elle est là pour ça en premier lieu. Son esprit est déjà en train de se dire que plus vite ils s’occuperont des enfants, plus vite Tim sera à elle, n’est-ce pas une idée brillante ? Dans d’autres circonstances, peut-être mais pas avec des enfants, sombre idiote. “Je vais dépérir de manque, je savais que ça allait arriver.” dit-elle d’un ton dramatique, mais avec un fond de vérité certain car le lit est déjà moins attrayant et moins chaleureux sans sa présence dedans. La jolie brune réclame un dernier baiser qu’elle s’octroie en l’approchant de nouveau d’elle avant de finalement détacher ses bras à regret et se laisser choir contre le matelas en soupirant faiblement. “Je vais venir t’aider. Donne-moi cinq minutes.”
Elle est ambitieuse, Primrose. Parce qu’il est clair que cinq minutes plus tard, elle n’aura pas bougé du matelas. De nouveau endormie parce que Morphée récupère son dû et qu’on ne peut pas l’arnaquer. Autant dire que Tim aura sûrement le temps de s’occuper de toute la tribu avant que ce soit un bruit de voiture accompagné d’un jouet qui roule sur son bras qui réveille la jolie brune quelques minutes - heures ? - après. Elle ne sait plus où elle est pendant trois secondes avant que ses yeux plissés et son bâillement qu’elle camoufle de sa main se tournent vers le petit garçon qui fait tourner les roues de son jouet. “Salut bonhomme. On t’a chargé de faire office de réveil ? Quel métier ingrat.” Gabriel tend la voiture et Primrose se redresse jusqu’à finir les jambes croisées tout en la prenant dans les mains. “Tu joues à la voiture ? Tu sais, le tapis dans ta chambre serait mieux que mon bras pour le faire rouler. Mais je vais prendre ça pour un signe qu’il faut que je me lève.” Elle ébouriffe les cheveux du gamin d’une main tout en lui rendant sa voiture de l’autre avant de sortir du lit et d’aller fouiller de nouveau dans l’armoire de Tim, Gabriel suivant ses pas et s’accroupissant adorablement pour l’imiter. Primrose sourit franchement. “Bon alors, qu’est-ce que papa a de sympa pour ne pas avoir froid, mmh ?” Gabriel babille, il pointe du doigt les vêtements en tête de pile tandis que la brune fait défiler les sweats et gilets avant que le garçon tire sur un des gilets. “Okay, va pour celui-là.” Y a l’odeur de Tim absolument partout et ce n’est pas pour rien qu’elle a une manche contre sa bouche et son nez alors que l’autre tient la main de Gabriel en arrivant dans la pièce ouverte, camouflant en même temps l’air désolé de son visage qu’elle offre au français. “Je crois que j’ai largement dépassé les cinq minutes. Désolée.” qu’elle murmure alors que Gabriel la lâche pour rejoindre sa sœur alors que Primrose prend la direction de son père pour passer ses bras autour de son tronc. “Je sais pas combien de temps j’ai dormi mais t’as l’air d’avoir bien géré car j’ai rien entendu. Eux aussi ont bien dormi, ça doit aider leur humeur.” Enfin, elle suppose sans vraiment savoir. “Mais désolée quand même. J’aurai pu aider.”
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| | | | (#)Sam 8 Mai 2021 - 4:45 | |
| Son matin a rarement eu une aussi belle teneur que celui-là, sûrement parce qu'en ouvrant les yeux, Tim sait d'ores et déjà qu'il tombera sur le visage adorable de Primrose non loin de là. Jamais il n'aurait pu penser que cette chance là lui sourirait, surtout pas après une telle rencontre. Ils n'avaient été que deux âmes égarées qui s'étaient plus ou moins télescopées dans un endroit relativement indécent. Rien ne les prédestinait à une telle suite ensemble. C'est pourtant bel et bien le cas: ils sont tous les deux et a priori, ils ne sont pas prêts de se quitter même s'il y a déjà pas mal d'obstacles qui les empêchent de pouvoir faire absolument tout ce qu'ils veulent dans la seconde. Effectivement, Tim a conscience assez rapidement qu'il doit se bouger du lit pour aller s'occuper des enfants qui sont d'ores et déjà réveillés et a priori bien en forme de l'autre côté du mur. Des petits bouts n'attendent jamais, surtout pas pour leur repas, le père de famille sait pertinemment que conserver un régime alimentaire décent à heures régulières est essentielle pour eux. Il y a toutefois ce pincement au coeur en observant la petite brune parce qu'il aurait bien aimé rester là, à côté de sa belle au bois dormant, même si Primrose semble refuser ce pseudonyme pour le moment. Elle s'éveille doucement et il y a de la tendresse, des sourires, une envie que Tim a de la porter dans ses bras et de l'inonder de baisers. Si seulement ils avaient le temps pour cela... Non, tout ce qu'ils peuvent faire, c'est tenter de parler de la nuit passée, de constater que Tim a beaucoup mieux dormi que Primrose, rien de plus logique tant la situation ne pouvait qu'amener une certaine paix chez le jeune français. Il a rarement des nuits sans cauchemar, comme quoi la présence de la danseuse à ses côtés lui a permis de s'apaiser un minimum pour ne pas partir vers des souvenirs sombres. Elle a été là au moment où il le fallait et il aimerait réellement lui rendre la pareille alors que les jumeaux et Lucy ne peuvent pas attendre. "T'es en train de dire que je suis pas une peluche? Mon coeur se brise, tu sais." Il lui fait un clin d'oeil, évidemment, Timothy a bien en tête qu'il est un être humain, un de ceux qui bougent dans leur sommeil voire parfois même qui parlent mais il n'ose pas demander à Primrose s'il est plus responsable que cela de sa difficulté à s'endormir. A t'il eu des mauvais moments dont il ne se souvient pas le moins du monde? Le libraire ne peut que prier que ce n'est pas le cas.
Elle l'aurait mentionné, non? C'est ce que Tim se dit alors que Primrose use de tous les artifices qu'elle possède pour le faire rester. Forcément, son âme est tiraillé, le pauvre Tim caressant l'épiderme de la jolie brune avec cet air désolé. Elle veut qu'il soit à ses côtés, qu'il oublie sûrement deux petites minutes les trois enfants qui attendent pour se concentrer uniquement sur elle et ses désirs momentanés. Oh, qu'il aimerait, oui, la serrer contre lui, l'embrasser et lui raconter plein d'histoires, tout ce qu'elle voudra mais Tim a conscience que ce moment se doit d'être retardé parce que l'urgence est malheureusement ailleurs. "Dis toi que la patience sera une récompense, Prim. Que je m'occuperai de toi après et que le manque disparaîtra en un rien de temps." Il porte des yeux pétillants, sa culpabilité se lisant dans ses prunelles alors qu'il dépose un baiser sur sa joue, faisant glisser ses lèvres dans son cou avec amusement, se détachant d'elle à contrecoeur mais il le faut bien. Il lui fait un petit clin d'oeil en entendant sa conclusion: cinq minutes, vraiment? Elle a déjà les yeux qui se ferment alors que Tim n'a même pas atteint la poignée de la porte. Il la laissera dormir, pour sûr. Lui a d'autres missions en attendant et il court vite vers les petits pour une matinée endiablée. Laver le trio, les nourrir tous, prendre le temps de jouer avec eux tout en faisant un brin de ménage, le temps passe à une très grande vitesse alors qu'il termine de leur donner leur repas de midi. La fin de matinée est d'ores et déjà là et Tim apporte Lucy dans son lit car elle s'endort déjà après son biberon alors que les jumeaux jouent quelques minutes avant leur temps de sieste. Alors qu'il est parti coucher la petite, Gabriel s'éclipse vers Primrose mais le français le laisse agir, il y a clairement un lien entre eux maintenant. Ce n'est que lorsqu'il est en train de jouer avec Willow qu'il voit le duo entrer dans la pièce et une jolie Primrose réveillée arborant une tenue cent pour cent trouvée dans son armoire. Tim se retiendra de lui narrer (encore) qu'elle est magnifique quand elle porte ses vêtements, ses yeux doivent parler pour lui. Il vient enlacer la jeune femme au moment où les jumeaux se remettent à jouer. "Plus cinq heures que cinq minutes, oui, mais t'en fais pas. Je préfère que tu sois en forme, bien reposée. Tout a bien été ici." Tim vient caresser sa joue et l'observe avec cet air énamouré dont il a le secret. Il s'apprête à l'embrasser, il en a envie là, même si les enfants sont dans la pièce (certes ils ne les regardent pas) mais à ce moment précis, la sonnette retentit. Tim regarde sa montre, il n'a spécialement fait attention à l'heure que son amie lui avait donnée pour venir chercher Lucy. Il s'arrête en plein milieu de son geste donc, des yeux paniqués faisant surface. "Merde, Alex. Prim, c'est Alex!" Signe qu'ils vont devoir trouver une solution à la vitesse de la lumière s'ils ne veulent pas que le pot aux roses soit dévoilée à peine dix heures après qu'il ait été décidé. |
| | | | | | | | Know that you're all I see in the light ¤ Prim(e)tim(e) |
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