| Know that you're all I see in the light ¤ Prim(e)tim(e) |
| | (#)Ven 14 Mai 2021 - 0:24 | |
| Est-ce que c’est une façon d’entrer un peu plus dans le monde des adultes que de se lancer dans une relation pareille ? Le genre qui a de l’importance, qui commence à avoir une valeur de plus en plus inestimable, qui fait sentir confortable tout en craignant de briser quelque chose à chaque instant ? Si c’est le cas, est-ce que ça veut dire que Primrose se dirige enfin vers la bonne direction? ? Oh elle l’espère. Pour une fois, son choix n’est pas dramatique. Ses envies ne sont pas si inaccessibles. Bouffée par une drogue qui se fait pantin d’elle, happée par une passion dévorante qui la fout sur le fil du rasoir financièrement parlant tous les mois, il y a cette jolie parenthèse qui s’ajoute. Ce petit cocon où tout semble si simple alors que ça ne l’est pas vraiment non plus. Après tout, la vie de Primrose Anderson ne peut pas être facilitée si elle peut être compliquée. Cette relation naissante qui lui donne un souffle nouveau, une douceur qui arrondit les dangers de son quotidien et qui lui donnerait presque une excitation à retrouver le lendemain. Elle est obligée de la taire. De la cacher. Jusqu’à maintenant, ce n’était que par pudeur. Elle en a parlé à Dani, elle l’a évoqué avec Sofia mais la jolie brune tente de se canaliser ; le ciel tombant sur la tête peut si vite arriver. Chaque jour est un combat éternel pour sa survie et Tim se transforme en bouée de sauvetage et sûrement, peu à peu, en une terre ferme sur laquelle elle finira par échouer un jour ou l’autre. Mais maintenant, il va falloir que cache Tim juste par souci de contrariété. Certes, tous ses proches et amis ne connaissent pas forcément Caleb ni sa fiancée mais on n’est jamais assez prudent. Rien que ne peut pas pouvoir discuter de son bonheur soudain auprès de son frère, et quérir de précieux conseils sur les relations, la brise de l’intérieur. Sans oublier qu’il y a les enfants, dont l’un sur deux qui n’a pas l’air encline de faciliter son existence autour de son père. Autant dire qu’entre Willow et Alex, Tim a un petit bouclier féminin de choc.
Mais les tracas en valent toutes les peines du monde si cela permet à Primrose d’avoir l’honneur et le plaisir d’un Tim bienveillant et bien heureux à ses côtés qui la couve de son attention la plus simple et la plus douce. Elle a un léger rire qui s’échappe tout en secouant la tête alors qu’il remarque qu’elle s’active beaucoup trop vite pour manger - son estomac aussi n’accepte pas ce regain d’activité soudain alors elle en profite pour poser sa fourchette, passer son pouce sur ses lèvres et attraper son verre de café. “Désolée, j’ai sous-estimé ma faim visiblement. J’étais carrément affamée.” Ce qui est une bonne chose - pas forcément, car cela peut être un signe aussi bien de bien-être que de stress. Dans le cas de Primrose, les deux fonctionnent admirablement, sans oublier que c’est une distraction parfaite pour arrêter de dire des bêtises qui lui mettent le feu au rouge. "J'enveloppe pas tes jambes là, cela dit." D’accord, mais Tim s’y met ; que ce soit innocent ou non de base, cela n’empêche pas la jeune femme de (finalement) s’étouffer légèrement de son café ingurgité, très certainement surprise et pas préparée du tout à une telle phrase. "Si tu veux que je t'enveloppe physiquement parlant, tu peux toujours demander... Bon, ce sera pas les câlins de Vanille mais j'ai peut être un tout petit talent à côté de la peluche de l'année." Oh elle en a eu un avant-goût la nuit dernière. Primrose a un net avantage pour l’instinct et les bras vivants de Tim, en plus de sa chaleur entière, autant de choses que Vanille ne possède pas. Et puis, sincèrement, le choix ne se pose même pas. “Je te choisirai toujours avant une peluche.” Qu'elle dit le plus sincèrement, honnêtement et sérieusement du monde. Même une qui prend la moitié d’un lit et contre lequel elle s’endort depuis qu’il le lui a offert. “C’est vrai que mes jambes auraient bien besoin d’être couvertes.” Que la jolie brune évoque presque timidement, le sourire dérangé par la nouvelle bouchée qu’elle prend, gardant ses prunelles brillantes sur celles de Tim, assumant pour une fois ses propos. Et puis vraiment, maintenant qu’il en a parlé, l’australienne sent une petite fraîcheur lui parcourir l’épiderme découverte.
S’il cherche tous les moyens pour la faire rougir, autant dire que Tim réussit avec brio. Primrose secoue la tête tout en continuant à sourire, le buste se redressant tout en regardant devant elle avec cet air consterné mais attendri alors qu’il évoque le manque de ses yeux. Comme si. "J'ai beau avoir mes enfants, j'ai envie que tu fasses partie de ma vie tout autant, du coup, te restreins pas quand t'as mon nom en tête." Oui mais on parle de Primrose, Tim, et elle a toujours la sensation de déranger. Ce n’est pas pour rien qu’elle erre souvent dans son coin, qu’elle ne demande jamais de l’aide, qu’elle essaie toujours de s’en sortir par ses propres moyens et qu’elle finit par être complètement chamboulée. “Il vaut mieux que je me restreigne parce que sinon, tu ferais une overdose de ma présence, crois-moi.” Et puis, il y a aussi leurs horaires de travail qui ne s’accordent pas forcément et que quand l’un est disponible, l’autre ne l’est pas. Autant dire qu’hier soir fut un coup de chance. “Entre autres, t’as dit. Entre autres quoi ?” Là, Primrose ne cherche qu’à le taquiner en retour tout en appuyant son regard sur lui parce qu’il l’a rendu curieuse ; fais gaffe de poser des questions dont t’ignores comment accepter les réponses, Anderson. Tu vas encore te ridiculiser.
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| | | | (#)Ven 14 Mai 2021 - 10:20 | |
| Profiter d'un ciel sans nuage, de ce début d'après midi qui ne semble pas partir vers une affaire plus dramatique, pas comme quelques minutes auparavant, avec l'arrivée d'Alex et la veille aussi. Il n'y a plus de trouble à imaginer, aucune angoisse à conserver car ils ne sont plus que tous les deux dans cette pièce silencieuse, pas même coupés dans leur élan par les ronflements réguliers des petits bouts de l'autre côté de la porte. Tim n'a pas pu profiter d'un instant aussi simple depuis bien longtemps maintenant: habituellement, ses journées se ressemblent plus ou moins toutes, surtout les quelques heures de sieste des enfants. Tim prend généralement son temps pour bouquiner quelque chose sur les fleurs, il pense à sa serre ou au travail qui l'attendra de manière plus générale le lendemain... Encore un instant donc où il ne pense pas à lui-même, à ses envies et ses besoins, jouant sur le fil de sa passion pour se sentir mieux dans sa peau. C'est bien cela le problème de Decastel, il évite le plus souvent le fond de ses réels soucis et se perd dans une fausse réalité, se perdant entre les illusions de belles pousses en fleur, loin du cadet de ses soucis. Sauf que ceux là ne disparaissent pas d'eux-mêmes, bien au contraire, ils restent là, bien cachés derrière le sourire qu'il arbore et son coeur en souffre bien plus que le jeune français ne pourrait l'imaginer. A l'heure actuelle, Timothy ne perçoit aucun problème au fond de son coeur, probablement parce que le pic de panique est redescendu au fil des minutes après le départ de sa meilleure amie et il peut se permettre de respirer de manière parfaitement convenable. Il ne va pas mentir, la présence de Primrose l'aide beaucoup en ce sens car il se sent des plus à l'aise en sa compagnie, depuis la toute première fois. Sinon, comment expliquer qu'il se serait offert à elle avec autant de facilité? On parle tout de même d'un homme avec tout un paquets de cicatrices définitivement bien visibles, de celles dont il a vraiment honte mais il a osé, avec la jolie brune. Il a eu peur de son regard certes mais ses réactions lui ont prouvé qu'il n'a pas eu tort de lui offrir sa confiance. Il ne le regrette pas le moins du monde, oh que non.
Il n'y a qu'à voir la manière dont ils se comportent l'un avec l'autre à ce moment-là, leurs deux silhouettes proches l'une de l'autre au beau milieu de cette cuisine, le sourire de Timothy ne disparaissant pas une seule seconde, tant pis s'il a mal aux zygomatiques après coup. Il est bien trop content de pouvoir profiter d'un moment en tête à tête avec la jolie Anderson: ils n'ont pas tellement eu cette chance là finalement car il y a toujours l'appel du boulot d'un côté ou de l'autre, des enfants pour Tim et de la vie de manière plus globale. Le jeune homme refuse qu'on vienne les déranger maintenant alors qu'il rit légèrement en voyant Primrose avaler son repas à la vitesse de la lumière et elle s'excuse alors que Tim hoche la tête en signe de dénégation, elle n'a clairement pas à le faire, il trouve cela lumineux et en un sens, cela le soulage également, qu'elle mange, qu'elle prenne soin d'elle. Il respire beaucoup plus aisément en la voyant aussi radieuse, ce qu'elle n'a pas forcément été à plusieurs moments la veille, sûrement parce que la compagnie des enfants l'a paniquée. Tim s'en veut encore un peu de lui avoir fait subir ses problèmes de famille, mauvais père qu'il est. Non, Decastel, ne pense pas à tout cela maintenant, concentre toi plutôt sur Primrose, ses mots, ses rires, sa beauté. Il ne s'en prive alors pas le moins du monde, les remarques se déguisant de moins en moins à travers leurs prunelles malicieuses respectives. "Qu'est-ce qui fait pencher ton choix en ma faveur et pas vers Vanille?" Il s'interroge, il cherche à comprendre parce que, mine de rien, la peluche est beaucoup plus imposante que lui et elle reste parfaitement immobile à chaque instant de la nuit. C'est moins de troubles tout cela, non? Timothy a peut être envie de savoir ce que pense Primrose du fait qu'il ait été à ses côtés cette nuit là: après tout, elle lui a bien dit qu'elle avait moins bien dormi que d'habitude, c'est de sa faute. Forcément. "Tu veux une couverture pour tes jambes? Je vois ta chair de poule d'ici." En réalité, Timothy a baissé les yeux quelques secondes, probablement qu'il n'aurait pas dû car l'image des jambes dénudées d'Anderson va lui rester un petit moment en tête et c'est risqué. Il fait donc preuve de gentillesse plus vite que la lumière, pourvu qu'elle se sente bien non loin de lui. Tim se l'assène, ce leitmotiv, en espérant que ce sera assez pour garder la petite brune à ses côtés au moins un petit moment. Il n'est pas suffisamment ambitieux pour en demander beaucoup plus de cela, se contentant largement de sa paume contre la sienne, des caresses qu'il lui offre et surtout du regard qui invite la belle Anderson, il n'y peut rien, il est naturel. "Tu connais pas ma patience, Prim'. Je t'assure qu'il m'en faudrait énormément pour me lasser ou m'agacer. Vraiment." Jamais personne ne l'a mis à mal et ce ne sera certainement pas le désir de Primrose de passer plus d'instants à ses côtés qui risquerait de le froisser, bien au contraire. Il serait très heureux de la voir plus souvent, ce qui serait facilité s'ils avaient des heures de travail communes et si les enfants n'étaient pas forcément un frein à chaque fois. S'accorder n'est peut être pas simple mais se conter fleurette, apparemment, cela, ils savent fort bien le faire. "Entre autres... Tout, Prim'. C'est pas pour rien que je voulais t'embrasser ardemment dès la première fois, on peut pas résister à ton joli minois de manière générale." Elle ne le croira probablement pas en vue de l'image qu'elle a d'elle-même mais Timothy l'a dit avec une assurance certaine, de quoi passer l'envie à la danseuse de le contredire quand il est aussi sûr de lui, fait assez rare pour être souligné. "Et je dois avouer que voir ledit joli minois endormi est un nouveau pêché mignon pour moi." Il soulève ses sourcils d'amusement avant de venir déposer un baiser sur le dos de sa main, délicatement, son assiette étant terminée et son sourire plus radieux que jamais. Lorsqu'elle est là, Tim se sent définitivement plus heureux maintenant. |
| | | | (#)Ven 14 Mai 2021 - 11:54 | |
| C’est un petit souffle non négligeable qui se propage là, entre les deux jeunes gens. Leurs mains liées est un signe d’attachement, leurs prunelles qui se couvent et qui se jaugent tendrement finissant de démontrer qu’il se passe quelque chose de fort et d’important. A chaque étape, à chaque instant, c’est là, c’est ici. Les sentiments s’amplifient, le désir accroît, l’envie de plaisir, de faire du mieux possible, de ne pas se planter, de ne pas échouer, d’amener à bien ce qu’ils sont en train d’entreprendre vient s’inviter. Pour une fois, Primrose a le sentiment d’agir pour une bonne cause. Pour de nobles raisons, des émotions justes. Bien sûr, elle passera autant de temps à douter dans son coin, elle qui aura malheureusement l’image d’un Tim en détresse incrustrée dans sa cabosse à tout jamais. Mais elle a aussi l’image de lui dormant paisiblement, de toutes les expressions qui illuminent son visage constamment, de son sourire absolument rayonnant et parfait lui donnant envie d’aller le voler pour le garder précieusement. Elle a aussi vu le papa, le maladroit, l’assuré, le tendre, le timide. C’est un fait que son coeur s’attendrit, qu’il se gonfle, qu’il s’émoit devant absolument tout. Parce que c’est comme ça que Tim creuse son trou dans son être, dans son existence tout entier et Primrose caresse gentiment l’idée que pour une fois, la vie se montre un peu tendre avec elle. Qu’elle n’est pas tombée sur un mauvais bougre, d’un homme mal intentionné comme elle en a connu dans le passé. Qu’on ne va pas l’utiliser, qu’on ne va pas se moquer d’elle, qu’on ne va pas la jeter par la suite. Comme le chiffon qu’elle peut être tous les soirs, à répétition. Non, Tim est du genre à lui demander ce qu’il peut avoir de plus qu’une peluche géante en forme de koala, ce qui la fait rire dans ses moustaches, conservant une certaine retenue pour ne pas se risquer à réveiller les enfants.
Ils ont leur bulle, elle lui a manqué et il est bien trop tôt dans la formation pour songer à ce qu’elle soit de nouveau explosée. Elle en vient à se matraquer de nouveau sur son niveau d’égoïsme mais la jolie brune juge qu’elle a été assez patiente jusqu’à maintenant. Elle ne peut cependant pas enlever ni le petit sourire de coin ni le froncement de nez gêné quand Tim frôle ses jambes de son regard. C’est incroyable de penser qu’ils ont pourtant déjà passé cette étape - et plus encore - mais que la saveur est si différente que c’est comme s’ils n’avaient rien connu. Primrose ne repense pas forcément à leur passé, à cette rencontre qu’elle juge inutile et sans importance à leur présent. La seule seule positive fut qu’ils se sont rencontrés. Qu’elle est jouée les chevalières servantes pour lui, qu’elle le referait si on lui demandait et encore plus si c’est pour arriver à une telle situation aujourd’hui ; avec le regard du français qui se déloge pour remonter sur son visage tout en l’assénant de ses traits impeccables et si doux. “Elles ont la chair de poule parce que tu les regardes, Tim.” qu’elle justifie à peine avec ce sourire toujours amusé perché aux lèvres. Naturellement, Primrose se sent assez à l’aise pour repousser un peu plus les limites, sûrement que le jeu de charme peut être complémentaire et agréable quand l’occasion se présente. Tim a déjà l’autorisation de l’embrasser et elle a accès à son lit, en plus de sa garde robe ; elle s’autorise à penser qu’elle peut alors naviguer sur une pente aussi légère qu’intime. Après tout, il n’y a qu’eux, enfin, et le français est assez reposé ; ils ont quelques heures devant eux, autant en profiter pour connaître et tester les frontières de l’acceptable. D’autant que Tim lui affirme qu’il est patient, cela attire presque la curiosité de la jolie brune pour savoir à quel point et dans quelle mesure il peut l’être - oh Anderson, tu files du mauvais coton, là.
Est-ce qu’on peut le lui pardonner alors qu’il enchaîne les jolis compliments ? Primrose se sent toute petite sur sa chaise, remettant silencieusement la vision et l’objectivité de Tim sans pour autant l’évoquer à voix haute car c’est peine perdue ; ils savent l’un que l’autre que leurs opinions sur eux-mêmes n’est pas glorieuse, inutile de mener un débat perdu d’avance. Ardemment il dit, en plus, ça ne passe pas inaperçu. Aussi bien dans son esprit qu’ailleurs. “Ca, c’est parce que t’en avais pas le droit.” Et c’est bien connu que quand c’est prohibé, on en a forcément encore plus envie. La jolie brune remet donc gentiment la théorie du joli minois en le sous-entendant mais cela n’enlève en rien la courbe de ses lèvres qui va finir par atteindre ses yeux à ce rythme, d’autant qu’il embrasse sa main avec un naturel déconcertant. “Fais gaffe, je risquerai de venir l’endormir par ici bien trop souvent, histoire que tu sois pas en manque, tu vois.” Seulement s’il l’y autorise. Primrose a rapproché son visage du sien pour partager son souffle ravi malgré tout avant de se lever pour aller se poser tranquillement sur les jambes de Tim, sa main libre se prélassant contre sa joue tout en le scrutant intensément. “La différence avec Vanille est que t’es déjà plus séduisant à regarder. Je peux entendre ton cœur battre. Avoir tes bras autour de moi qui me font sentir protégée et estimée.” Un doigt s’en va dégager une mèche de cheveux du jeune homme de son visage, la jolie brune ayant son propre palpitant qui laisse couler les mots au rythme de ses battements les plus irréguliers. “Et surtout, surtout… Tes baisers me font perdre la tête à chaque fois, me rappelant à quel point je suis bien avec toi.” Malgré le rouge au cou qui l’envahit, la chaleur qui la brûle face à de telles confessions, de tels mots, un tel courage, Primrose ne se défile pas. Même si elle aurait envie de s’éloigner, de se cacher parce que c’est la honte absolue ce qu’elle vient de dire, elle a assez confiance en Tim pour qu’il sache comment accepter tout ça sans la faire sentir plus mal qu’elle ne peut l’être avec elle-même. Mais elle a ce besoin incroyable de lui rappeler à quel point il signifie quelque chose pour elle, qu’il devient important et qu’elle ne compte pas l’abandonner. La drogue la plus douce et la plus exquise qu’est l’amour, il faut croire.
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| | | | (#)Ven 14 Mai 2021 - 12:51 | |
| L'ambiance change peu à peu de couleurs, les teintes deviennent plus vives, la moindre émotion s'exacerbe. Il en est ainsi lorsqu'on se retrouve en compagnie d'un être cher, en tête à tête pour la première fois depuis des jours. Timothy a conscience de sa chance: il sait qu'avoir des enfants lui refuse pas mal d'événements par rapport à d'autres personnes seules. il n'est pas toujours maître de son emploi du temps et il ne peut pas se permettre d'être absent pour répondre aux besoins d'un de ses deux enfants et ils sont forcément devenus la priorité en l'espace d'une année, d'autant plus depuis qu'il est seul parent de leurs deux bouilles. Néanmoins, Decastel ne peut pas cacher qu'il apprécie aussi d'avoir son espace, même si c'est un fait beaucoup trop rare ces derniers temps. Le jeune homme a bien du mal à définir le dernier moment où il a vraiment agi pour lui et non pas par obligation vis à vis des deux mini Decastel. Le cours de sa vie a radicalement changé, fait avéré et le français ne sait pas toujours comment il est censé se comporter maintenant qu'il a tant de choses différentes à maîtriser. Il n'a pas l'habitude d'avoir un calendrier aussi rempli et aussi, d'avoir la peur au ventre pour d'autres personnes que pour lui-même. Cette angoisse croît bel et bien au fur et à mesure que son compte en banque se dégonfle et Tim sait qu'il sera de plus en plus perturbé par cette existence qu'il ne contrôle plus le moins du monde depuis bientôt deux ans. Au moins, il a cet instant-là, où il peut simplement profiter de la présence de Primrose, de ses sourires et de ses beaux yeux bleutés. C'est une image qu'il chérit peut être plus qu'il ne le devrait parce qu'il est encore tôt dans leur relation, qu'ils ont toujours dit que prendre leur temps était bien plus quelque chose qui les caractérisait mais le coeur de Timothy a toujours cette tendance à en décider autrement. Il est un garçon qui s'attache bien vite et surtout avec une certaine intensité, comme s'il se fichait pas mal de souffrir des contrecoups nécessaires, Tim vit pour ce doux présent et il essaie de renier toute forme d'avenir, surtout quand celui-ci n'a pas l'air de son côté. Il est avec Primrose, rien d'autre n'a une once d'importance, surtout pas quand elle lui parle ainsi, lui suggérant que c'est son regard sur elle qui fait naître sa chair de poule, une sacrée révélation pour un bonhomme comme Decastel. Il reste donc silencieux un petit moment parce qu'il a peur de ne pas réussir à tout contrôler et il ne veut pas faire fuir Anderson en allant trop vite ou trop fort. Poser ses yeux intenses sur elle est déjà un premier pas relativement fort, un pas que Primrose ne pourra pas manquer.
L'atmosphère se transforme, oui, mais surtout les états d'âmes de Tim deviennent plus légers. Il n'a plus l'air proche de finir en pleurs à tout instant: il est le grand français qui a le coeur qui bat plus vite qu'en temps normal, celui qui baise la main de Primrose avec une douceur qui le rende si... Tim. Il a toujours été ainsi, celui qui prend soin des autres, qui part à la quête de leur bonheur avant le sien, celui qui sacrifie chaque chose de son existence pour l'offrir à cette personne qui lui est chère. Depuis quelques mois maintenant, c'est la jolie Anderson qui reçoit tous ces privilèges là venant de lui et Tim n'a pas l'air prêt d'arrêter d'agir de la sorte, surtout pas en vue de ce qui se trame présentement. "Même si ça avait été autorisé, j'en aurais eu diablement envie." Il lui assure, il sait et il elle ne pourra pas trouver d'arguments contre cette vérité imparable. Timothy sait ce qu'il a ressenti, il a toujours eu moins de troubles à exposer ce qu'il a sur le coeur sentimentalement parlant que dans d'autres compartiments de son existence. Comme quoi aimer est beaucoup plus simple que guérir, du moins dans le langage des Decastel. "Tu peux, je serai pas contre." Il surenchérit, il ose lui aussi alors qu'il reçoit la fine silhouette de Primrose sur ses genoux, un sourire éclatant prenant toute la place sur ce visage si séduisant. Le libraire n'a aucune idée de ce que la jeune femme a en tête sur le moment, encore moins ce qu'elle va bien pouvoir lui dire mais il sait toutefois qu'il va avoir le coeur qui bat à cent à l'heure. C'est l'effet qu'elle lui fait dès qu'elle est trop proche, comme la veille, comme dans l'herbe au parc la dernière fois ou contre les étagères de la librairie, à chaque instant où il a senti son souffle si proche du sien en résumé. "Je dirai rien à Vanille sur le fait que tu trouves son physique moins avantageux que le mien, il risquerait de se vexer et de quitter ton lit, non?" Il a bien tout entendu, ses joues plus chaudes le montrent alors qu'il pose ses mains sur la fine taille de la belle brune, signe qu'il ne tient pas à ce qu'elle s'en aille pour le moment, non, Timothy est bien trop content de l'avoir aussi près de lui, ses lèvres s'approchant inéluctablement de celles de la jeune femme parce qu'elle lui indique qu'une espèce d'addiction entre en ligne de compte à ce sujet. "Ne perds pas trop la tête quand même, ça a l'air dangereux comme concept. Mais vu ce que tu me dis, j'ai forcément envie de t'embrasser, Prim, accroche bien ta tête surtout." Il lui fait un clin d'oeil en laissant ses lippes se poser sur les siennes, laissant présager toute l'affection qu'il a pour elle, ses mains se promenant contre ses flancs, constatant à quel point ses vêtements sont trop grands pour elle mais aussi à quel point il la trouve séduisante avec ceux-là qui jouent contre sa peau. "Tes jambes sont-elles plus chaudes maintenant?" Ses yeux captent les siens une fois que ses lèvres se détachent. Il lui demande parce qu'il a posé ses mains dessus, elle qui sont brûlantes et qui luttent contre la chair de poule qui s'y promène, Tim et la tendresse, Tim et la douceur, Tim et l'amour suprême qu'il voue à toute la personne de Primrose Anderson. |
| | | | (#)Ven 14 Mai 2021 - 15:10 | |
| Primrose va vite se rendre compte que chaque instant passé en tête-à-tête avec Tim va être précieux. Car l’univers est impitoyable pour mettre sur leur trajet des enfants, des boulots incompatibles, des personnes à qui le cacher, des voiles à laisser sur les fenêtres discrètes de leur relation. Autant de choses qui cumulent et s’accumulent au fil du temps mais qui rendent ce moment aussi intense. Comme la veille au soir, où ils ont réussi à attraper quelques minutes passionnelles avant que ce soit Morphée qui se rappelle à leur bon vouloir - et ton anxiété aussi, Anderson, ne l’oublie pas. Pour une première nuit, elle ne pouvait pas se permettre de faire flancher les limites mais il semblerait qu’après avoir dormi auprès de lui - ou plutôt, veiller sur lui pendant qu’il dormait - et avoir sa confiance pour s’occuper et l’aider avec ses petits bouts lui donne un semblant de boost. Sûrement que la jolie brune a décrété vouloir laisser parler un peu plus ses émotions, comme Tim a l’air de si bien le faire en ce moment, l’intensité de son regard prouvant qu’il laisse les choses le porter sans penser à plus tard. Il a l’habitude de gérer avec des enfants, de vivre pour lui quand il le faut et de ne pas regarder filer ces précieux instants parce qu’ils sont rares. Primrose va apprendre, elle va composer sur ces moments-là et c’est exactement ce qu’elle fait alors que ses propres prunelles dérivent vers ses lèvres, tentation première de chaque seconde alors que même ça ne lui est pas interdit. Pas ici, pas dans la sécurité de l’appartement de Tim. Dans ces lieux, la jolie brune peut se pencher, elle peut caresser ses lippes de son pouce, elle peut faire sentir que même encore maintenant, elle ne lasserait pas s’il en vient à vouloir l’embrasser. Avec douceur ou intensité, avec passion ou légèreté, ardemment ou timidement, l’australienne est au moins certaine que tout ça, elle pourra les accepter, les recevoir et les encaisser. Après la lutte stupide qu’elle a tenté d’avoir, ça serait encore plus idiot que de se sentir un peu trop envahi. Primrose n’a jamais autant souhaité se laisser envahir de la sorte, de toute façon.
Elle hausse gentiment les épaules, l’aspect de son visage qui n’est pas désolé le moins du monde pour la pauvre peluche dans son lit. “Il a Nutella avec qui dormir, il s’en remettra. Je ne suis pas sûre que les koalas se vexent très rapidement, ceci dit.” Voilà une interrogation dont Primrose se fiche royalement sous l’application des mains de Tim autour de sa taille et de cette proximité dont elle a visiblement été en manque pendant toutes ces heures passées à se distraire avec le monde extérieur. Après la tornade, voilà enfin l’accalmie et dieu qu’elle est douce et délicate, cette accalmie. Surtout que le jeune homme gratte l’espace entre eux, leurs bustes se rapprochant autant que leurs visages, et c’est sous un léger rire discret à ses propos qu’il vient déposer ses lippes, coupant court à toute tentative d’amusement supplémentaire. Et pour montrer que sa tête est bien accrochée, Primrose passe ses bras autour de son cou, faisant durer le baiser un peu plus longtemps que Tim aurait pu l’envisager. Quitte à perdre la tête, autant que ce soit pour quelque chose de concret. Et le souffle du français est plus que concret, autant que ses mains sur sa taille et son tronc contre le sien qu’elle finirait presque par écraser de sa petite corpulence fluette. “Tu es le danger personnifié, Tim.” qu’elle murmure doucement en se détachant de quelques centimètres, le nez caressant le sien tendrement, s’en allant déposer un baiser sur son menton alors qu’il la happe dans une multitude d’émotions en lui posant une question qui est loin d’être innocente. Autant que ses phalanges qui ont fini par descendre sur ses jambes reposant docilement toutes deux du même côté, à caresser gentiment son épiderme et le geste est si téméraire de la part du français que ça fait gonfler sa partenaire d’un désir tout aussi peu candide. “Je pense qu'elles deviennent bouillantes mais à toi de me le confirmer.” Vu la position de ses grandes mains effleurant sa peau, Tim devrait le savoir aussi bien qu’elle ce qu’il est en train de faire, n’est-ce pas ? “Et si je dis que mon cou a peur d’attraper froid, est-ce que tu vas aller me chercher une écharpe ?” Oh la malicieuse. Primrose ne se serait même pas soupçonnée aussi entreprenante et pourtant, c’est bien ce qu’elle susurre doucement contre sa mâchoire, qu’elle parsème de baisers, l’égaiement étant l’arme la plus efficace pour camoufler ce qui la taraude bien plus dans le fond. L’envie de lâcher prise, de profiter de Tim, de sa douceur, de son affection, de son être tout entier. De s’assurer qu’elle a son attention, sa dévotion et qu’elle n’aura pas besoin de s’inquiéter quand elle partira. C’est encore nourri de doutes infondés mais un couple est censé être un peu tout ça à la fois, non ? Primrose ne devrait pas cacher tout ce qu’elle éprouve pour lui. L'étendue de sa propre affection, de son attachement, de ces sentiments amoureux qui résident depuis des semaines sans qu’elle ne veuille totalement les embrasser. Pourtant, c’est un enchaînement de déclarations qu’elle vient de lui faire, la petite brune, et maintenant, c’est l’étalement d’une envie logique pour l’être tout entier que représente le français. Parce qu’il faut croire que Tim a un pouvoir grandissant sur elle. Primrose lui a promis d’apprendre à l’aimer. Elle n’a pas vraiment besoin d’apprendre. Elle l’est sûrement déjà. Amoureuse. Que la bleutée de ses yeux semble porter sans que leur propriétaire s’en rende spécialement compte.
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| | | | (#)Ven 14 Mai 2021 - 21:49 | |
| Il découvre au fur et à mesure les subtilités des relations humaines, Tim n'ayant pas été un adepte durant ces quelques trente années de vie. On peut clairement le dire, il a été à l'ouest de toutes les manières imaginables. Pourtant, le jeune homme se rattrape peu à peu, même s'il a accumulé pas mal de retard par rapport à autrui parce qu'il était persuadé qu'il ne saurait jamais faire, que personne ne voudrait bien le supporter au quotidien, pas alors qu'il était le garçon le plus angoissé que cette terre ait connu. Oh bien sûr, Timothy s'est fourvoyé de bien des façons parce qu'il y a forcément pire que sa petite personne et il le prouve depuis quelques mois, qu'il est en mesure de gérer le lot de responsabilités qui lui incombe, de prendre le temps de vivre avec ses doutes et ses peines, sans pour autant se sentir totalement submergé voire même proche de couler dans les minutes à venir. Il fait au mieux, avec les quelques ressources qu'il a, le libraire étant fort loin de se douter qu'il a potentiellement bien plus de capacités que la majorité des gens autour de lui. La majorité du temps, Decastel se rabaisse, il se compare aux pires de ce monde, répétant ainsi inlassablement le schéma que sa mère avait inculqué dans le cercle familial. Il ne se rend pas forcément compte de sa manière d'agir, de tous les vilains mots dont il use envers lui-même lorsqu'il fait une toute petite erreur ou un simple mauvais choix. La réalité est âpre et Timothy est clairement dur avec lui-même, se prouvant encore et encore qu'il n'est pas fiable, qu'il n'est pas assez bon ou assez généreux pour le reste de l'humanité. Il a tort, pour sûr, mais à ce sujet, le jeune homme a toujours eu besoin qu'on rectifie cette mauvaise vision qu'il peut avoir de sa propre âme et peut être que les yeux de Primrose sur lui l'aident également à changer son fusil d'épaule. Ces derniers temps en tout cas, Tim se laisse moins happer par ce genre de pensées négatives, sûrement parce que son cerveau pense beaucoup trop à la prochaine fois qu'il se trouvera en compagnie de la petite brune, à croire qu'il a ses priorités.
Oui, Anderson en est une, il ne peut pas le nier, pas même alors qu'il l'a choisie en numéro de secours numéro un la veille. Il sait pourtant qu'elle n'a pas autant d'expérience avec les enfants que lui mais c'est vers elle qu'il se tourne, seulement elle qu'il regarde depuis de nombreuses semaines désormais. A l'heure actuelle, Timothy ne peut pas franchement regarder ailleurs, pas alors qu'elle est bien calée sur ses genoux, qu'elle lui sourit, qu'elle laisse ses lippes venir se jouer des siennes. Il en oublie le koala en peluche, il occulte également le caractère esseulé qui lit désormais ce nounours de fortune avec un animal de compagnie, Tim joue plutôt à l'égoïste qui se trouve plus heureux que jamais en ayant eu la chance d'avoir Primrose qui s'endort à ses côtés, et puis, qui reste au réveil, finalement. Ce n'est pas quelque chose qu'il a toujours connu non plus et Decastel a toujours abhorré ce déchirement qu'il a ressenti au fond de lui dès qu'il était question d'une rupture quelconque, même si elle venait rapidement au cours de la relation. Avec Primrose, il ne veut pas le vivre, pas alors qu'il s'amuse avec ses beaux yeux bleus, jouant l'homme le plus innocent au monde face à la remarque de la belle jeune femme. "Moi, un danger? Ce serait la première fois qu'on me le dit. Argumente, Prim'." Oh, pourtant, l'amoureux des fleurs sait très bien quel supplice il fait subir à la danseuse en la gardant aussi proche de son corps, et surtout, de cette douce affection qu'il met dans chaque geste et chaque regard. Primrose ne peut absolument pas l'éviter et elle a plutôt l'air d'en être heureuse, sinon pourquoi oserait-elle surenchérir? Elle semble même beaucoup plus à l'aise dans l'exercice que lui, le français sentant les lippes de la brune se poser contre son menton alors qu'il pose chacune de ses mains sur une jambe de sa compagne. Il sent la fraîcheur qui s'évapore ici et là alors, il visite le grain de sa peau pour faire en sorte qu'il ne reste que la douce chaleur partagée entre leurs deux êtres. "J'ai aussi l'impression que ça va mieux de ce côté là." Ce n'est pas qu'une sensation à vrai dire, il voit bien dans les yeux de Primrose que quelque chose se joue là, quelque chose de plus grand que de simples marques d'affections innocentes. Ils ont déjà prouvé par le passé qu'ils savaient le faire, qu'ils étaient doux, tendres et patients l'un envers l'autre mais peut être ne le sont-ils pas tant dans un autre contexte. "Hum... Peut être... Mais il y a quelques soucis, je peux pas vraiment me déplacer là et mes mains sont prises ailleurs. Va falloir que je trouve un substitut pour lutter contre un tel mal, Prim'." Oh qu'il sait fort bien comment faire, il n'est pas aussi prude qu'il peut le montrer avec cette innocence qui teinte son regard azur. Il vient poser ses lèvres dans son cou, cette technique peut définitivement marcher contre une température trop fraîche, du moins de son point de vue. "Du coup, tu as froid quelque part ou pas?" Il anticipe avec son cou mais Timothy peut très bien agir où la belle Anderson lui dira, mine de rien, il est là pour prendre soin d'elle, comme il l'a sous entendu tantôt. Il continue donc de tracer quelques baisers de chaque côté de son cou, c'est important d'équilibrer les chances, n'est-ce pas? Il continue de balader ses doigts contre les jambes fuselées de la petite brune et il attend la moindre de ses réactions, définitivement plus téméraire qu'il a pu l'être par le passé. Peu à peu, il se dévoile à elle et Tim espère qu'elle aime ce qu'elle voit. |
| | | | (#)Ven 14 Mai 2021 - 23:14 | |
| Primrose s’est rendue compte de l’importance que Tim prend dans son histoire. Elle n’a été qu’une âme qui tentait de naviguer en eaux troubles jusqu’à présent. Faire du mieux qu’elle pouvait, encore et toujours, même si inévitablement, elle s’y prenait toujours de travers. C’est son fardeau, sa malédiction pour avoir peut-être été mauvaise dans une autre vie, ou tout simplement dans celle-là. Elle enchaîne les erreurs, les faux pas, les inquiétudes et elle n’arrive pas à s’en défaire, pas plus que les atténuer parce qu’ainsi fonctionne son existence depuis des années. A croire que son esprit s’ennuierait, qu’il serait une coquille vide s’il n’avait plus ses pensées obscures à cogiter, ses réflexions intenses qui n’ont pas de sens et surtout ces besoins, irrépressibles, envahissantes, obsédantes qui engloutissent absolument tout ce qui peut être le plus beau chez la jolie brune. Primrose est si faible, si fragile et pourtant, elle ne voit pas qu’elle a toujours cette force incroyable qui la pousse à se lever même quand elle n’en a pas envie. Rester coincée dans le fond de son lit est l’idée la plus séduisante qu’elle puisse avoir, il y a des jours où la vitalité n’est pas là, où rien n’a semblé beau jusqu’à présent pour lui donner une raison de continuer à pousser son existence.
Mais maintenant, elle en a une, de raison. Une raison prenant une forme solide, une forme solaire, une forme réconfortante. Qui n’a rien avoir avec une peluche. Même si Primrose a eu du mal à dormir la nuit dernière, elle ne pourra plus laisser Vanille le remplacer. Son doux français, si délicat et soigneux, emportant à chaque fois une bride de sa pauvre âme perdue avec lui quand il vient la happer de ses lèvres. Elle est prête à lui donner tout ce qu’il veut, tout ce qu’il cherche, même si elle a l’impression qu’elle ne sera jamais suffisante. Pourtant Tim le lui a dit, fait comprendre et prouver qu’il est un homme simple. Contrairement à elle, il n’a pas les yeux tournés vers le luxe. Vers la possession matérielle. Non, ses prunelles sont sur elle, il la dévore littéralement et elle se décompose, que ce soit sous ses doigts ou sous ses lippes. Intensément, brillamment, Primrose le lui concède. Elle ne résiste pas, elle ne résiste plus, elle se laisse juste porter par tout ce qu’il peut lui murmurer sans avoir à parler.
Et quand il parle, c’est pour lui demander d’argumenter ses propos, ce qui provoque un léger grognement de la part de sa compagne qui préfère s’occuper à fleurir des baisers sur son visage plutôt que de sortir une thèse sur la question. Elle n’est pas douée avec les mots, Primrose, et elle n’est pas non plus très douée avec la gestuelle. Pourtant, ses gestes montrent bien à quel point il est dangereux mais aussi qu’elle se laisse facilement et joyeusement contrôler par le danger qu’il représente. La preuve est que ses mains provoquent son épiderme sans discontinuer ; la jolie brune veut bien lui concéder qu’il cède à son propre naturel, à son propre instinct - le meilleur prof qui soit de ce côté-là, il faut croire - mais cela n’empêche pas le brasier qui s’annonce, de part ses jambes déjà hypothétiquement réchauffées. “Le seul argument que j’ai, c’est celui-là.” Primrose prend une des mains de Tim pour venir le poser contre sa poitrine et plus précisément, contre son cœur qui mène sa propre existence à coups de cabriolets et de loopings provoquant l’émois dans chaque fibre de son corps. La rendant plus sensible, plus alerte, plus émotive. Elle n’a pas autre chose à rajouter que de laisser littéralement parler son cœur, les prunelles bleutées portées sur lui faisant signe de toute la pureté et la sincérité de ce qu’elle est en train de lui transmettre.
Qu’au delà du désir qui renaît quoiqu’il arrive, ce n’est pas anodin, ce n’est pas rien et ça l’entraîne un peu plus fort. Alors personne ne pourra lui en vouloir de soupirer un peu plus, de passer la main dans les cheveux de Tim, de le garder contre lui alors qu’il s’affaire à agrémenter son cou de sa chaleur persistante . “J’aime beaucoup ton substitut. Bien plus efficace que n’importe quel foulard.” Clairement, alors que sa tête se balance légèrement vers l’arrière pour qu’il puisse naviguer à sa convenance. Terrain qu’elle lui concède aussi sans résistance. Il n’y a plus à en avoir. Pourquoi elle devrait encore résister ? Son cerveau a beau se débattre, il semblerait que Tim gagne du chemin par les explorations qui deviennent de moins en moins pures contre sa peau. “J’ai pas l’impression.” Primrose relève le beau visage de son français pour planter ses billes contre les siennes avec une envie qu’elle dissimule de moins en moins. “Mais il faudrait que tu vérifies. Histoire d’être sûr.” La portée de ses mots est grandissime. Il y a la raison qui essaie de hurler, l’anxiété qui tambourine, la conscience qui demande débat et pourtant, la belle brune les fout tous au placard en allant conquérir de façon téméraire et fougueuse les lèvres de son copain. Parce que c’est ce que Tim est. Son copain, son partenaire, son compagnon. L’homme qu’elle apprend à aimer et dont elle veut être aimée en retour. Ardemment et tendrement. Sans concession.
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| | | | (#)Sam 15 Mai 2021 - 10:59 | |
| Elle l'émerveille, elle le rend fou aussi, elle est ce qu'il a toujours désiré mais dont il n'a pas osé rêver trop fort. Tim, pourtant, a toujours été un rêveur éperdu, de ceux qui sont capables de se perdre dans le flot de leurs pensées des heures durant et qui perdent tout contact avec la réalité en un rien de temps. Depuis quelques mois néanmoins, le jeune français est bien obligé de garder un maximum les pieds sur terre, même si c'est un exercice relativement difficile pour lui, il se force, il prend le temps, il tâche d'être adulte. Là, il a envie de tout oublier momentanément, tous les efforts faits ces quelques semaines qui viennent de s'écouler, le fardeau de toutes les responsabilités qui pèsent sur ses épaules, le fait que l'abandon n'est jamais loin de sa carcasse. Primrose est là et c'est tout ce qui compte: elle n'a pas l'air encline à vouloir s'envoler pour le moment, elle qui se place définitivement proche de lui, entre ses bras qui la guident avec une certaine tendresse. Oh, bien entendu, il n'y a pas que cette émotion qui persiste, il y a aussi le flot de la passion qui naît peu à peu parce qu'ils se sont apprivoisés, qu'ils ont toujours laissé un peu de temps les guider l'un vers l'autre. Cette fois, ils ne se sont pas précipités, pas comme le soir de leur rencontre où tous les événements s'étaient enchaînés à vitesse grand V, laissant un Tim encore rongé par cet abandon soudain dont il avait fait l'objet. Le contrat avait été écrit de la sorte entre eux deux à ce moment là car Primrose l'avait simplement sauvé d'un client difficile, elle qui s'appelait plutôt Poppy par ailleurs. Cette fois, Timothy n'aperçoit même plus l'ombre de la danseuse, il est avant tout concentré sur la femme qu'il a appris à connaître deux années après cet événement. Elle est très loin de l'image de Poppy, de cette femme fatale qui semble si assurée et prête à tout supporter pour obtenir quelques billets verts en fin de soirée. Primrose n'est pas ainsi, elle est douce et réservée, elle est aussi en proie à des doutes intérieures que le français a vite captés, c'est sûrement pour cette raison qu'il lui a laissé tout le temps du monde. Le jeune homme peut tout à fait comprendre qu'elle hésite à se jeter dans une relation: avec tout ce qu'elle doit voir et ressentir au quotidien, la méfiance ne peut être que de mise vis à vis du sexe opposé. Cependant, Timothy n'est pas le cliché de l'homme viril prêt à la brutaliser pour obtenir son dû, il est la tendresse et la douceur, un garçon qui écoute et qui entend, qui agit pour le bien être de sa partenaire. Il ne fait pas semblant d'ailleurs, pas alors qu'il la regarde comme si elle était la huitième merveille du monde. A ses yeux, elle doit déjà être les sept premières et Timothy espère qu'elle le sent dans sa façon qu'il a de la porter contre lui, d'attendre sa réponse et de ne jamais la brusquer.
La jeune femme ne compte pas s'expliquer sur le fond de ses dires pourtant, probablement parce que les mots ne répondraient en rien à la question de Tim. Il n'a jamais été considéré comme un danger, c'est un fait avéré, il est plutôt celui qu'on écrase, la victime la plus facile à berner. Anderson ne le considère pas de la sorte: elle le voit comme cet homme qui, apparemment, fait battre son coeur à la chamade, Tim sentant son rythme cardiaque s'affoler sous la main qu'elle a posé là. C'est quelque chose de fort à ressentir pour un homme comme lui, un homme qui n'a pas l'habitude de se sentir responsable d'une quelconque réaction aussi folle chez quelqu'un. En d'autres circonstances, ses yeux auraient pu pétiller de larmes d'émotions mais pas maintenant, pas alors que son corps tout entier est sous tension et que son âme s'éveille d'une manière tout à fait merveilleuse. Il se contente de conserver ses yeux si profonds vers ceux de Primrose, de ne pas la lâcher une seule seconde pour lui faire comprendre qu'il est là, qu'il aime ce qu'elle ressent et qu'il en est ému aussi. Il sait que c'est important tout ce qu'ils vivent présentement, c'est quelque chose qui doit déterminer la façon dont ils vont gérer leur relation et les sentiments qui les lient. Au final, tout est intense, suffisamment en tout cas pour que Tim devienne plus téméraire avec ses mains sur les jambes de Primrose, n'osant pas encore remonter trop loin, le but étant uniquement de les réchauffer. Il agit de la même manière avec le cou de la belle, se disant qu'il n'a pas de barrière à se mettre en la voyant aussi offerte à ses actions. Timothy dévore son épiderme, il sent la chair de poule qui envahit le corps de Primrose et il la partage, elle est si belle quand elle est ainsi. Elle relève son visage vers le sien après avoir vanté les mérites de son acte, leurs yeux se rencontrant dans une folle course de sentiments qui explosent à l'intérieur. Tim ne sait plus tellement où il en est quand il la voit de la sorte, quand il l'entend également, ses mots laissant présager une découverte plus approfondie de zones de son corps qu'elle cache depuis des mois maintenant, et à raison. La peur a été là, son corps n'étant pas un jeu aux yeux de Timothy, comparé aux autres hommes qui rencontrent Poppy le soir venu. "T'as raison. Il faudrait pas risquer une hypothermie, c'est dangereux ça." Tim fait donc doucement remonter ses mains vers les cuisses de Primrose, sentant toute la chaleur du corps de la brune qui irradie. Elle ne lui a pas menti, elle n'a vraiment pas froid malgré ses jambes nues et ses vêtements amples qui ne s'accrochent pas à sa peau. Decastel garde ses yeux rivés sur elle alors que ses mains montent doucement vers ses flancs, glissant peu à peu sur le ventre de la jeune femme puis jusqu'à son buste, sentant une température des plus chaudes autant sur elle qu'en lui. Il a chaud lui aussi, chaud de sentir la silhouette de Primrose sous ses doigts, sa mémoire essayant de reconstituer la vision qu'il en a eu par le passé mais les sensations sont déjà trop délicieuses pour qu'il arrive à véritablement réfléchir. "Mes vêtements ont fait un bon travail pour t'aider à conserver une température stable apparemment. Mais là, j'ai l'impression qu'ils te donnent trop chaud maintenant, non?" Il ose, il devient plus téméraire, poussé par l'envie qu'il a d'elle, pas seulement depuis quelques minutes mais depuis la première fois que ses yeux ont rencontré les siens. Ses lèvres viennent déposer des baisers sur sa mâchoire à la suite de ses mots alors qu'une de ses mains glisse dans le dos de la jolie brune, la seconde voguant sur le buste de Primrose avec un intérêt accru. Elle est si belle, si précieuse, il l'aime déjà tant, sans qu'elle ne le sache le moins du monde. |
| | | | (#)Sam 15 Mai 2021 - 13:57 | |
| La relation en elle-même devient de plus en plus concrète, tout aussi solide et sincère qu’elle peut l’être. Si Primrose a pu douter mille et une fois sur le rythme de croisière, s’ils y allaient trop rapidement ou pas assez, si tout était fait dans l’ordre ou bien le contraire total. Bien sûr qu’ils ont tout fait de travers depuis la première fois mais cela ne veut pas dire que celles suivantes ne sont pas meilleures. Parce que c’est le cas ; depuis qu’ils se sont retrouvés, tout a été bien plus beau et d’une saveur délicieuse, malgré les doutes et inquiétudes persistantes parce qu’on parle de deux êtres qui se laissent bien trop vite envahir par les incertitudes quoiqu’il arrive. Si Tim arrive toujours à s’en relever grâce à son optimisme naturel, Primrose ne peut pas en dire autant, étant de l’autre côté du verre. Pourtant, pour lui, pour ses grands yeux bleus, ses mèches bouclées en rébellion, ses mots tendres, son aura apaisante, la jolie brune est prête à au moins essayer de le remplir, son verre à moitié vide. Ils prouvent leurs différences autant que leurs ressemblances, ils s’accordent et se balancent admirablement bien, dans une harmonie encore tangible, en cours de construction mais qui prend de plus en plus forme au fil du temps passé ensemble.
Et là, ce qu’il se passe en ce moment, est une nouvelle étape. Surtout pour Primrose. Agissant plus par instinct et par pulsions, la jolie brune vogue dans des eaux tumultueuses mais pour une fois, qui ne lui font pas prendre peur. Elle démontre silencieusement à Tim l’étendu de son impact sur elle, comme s’il pouvait en douter encore une seule seconde. Il n’y a qu’à voir les prunelles claires de la jeune femme qui le couvent et qui le cherchent encore et toujours, l’appui rassurant d’une existence retrouvée. Elle récupère un bout de son être à chaque caresse et elle lui donne un morceau de sa piètre âme en retour. Il peut disposer de tout, il prend tout, il ne vole pas si c’est donné, après tout. Et en Tim, sa confiance inégalable, aveugle, presque terrifiante mais ô combien apaisante lui permet de faire sauter les loquets qui bloquaient jusqu’à maintenant. Jusqu’à hier.
Ce qui n’était à la base qu’une conversation anodine se transforme donc en sous-entendus de plus en plus appuyés, en regards se dévorant un peu plus à chaque instant, aux touches l’un sur l’autre qui fait oublier totalement l’univers qui les entoure. Ce qui n’est pas un mal pour Primrose est un scandale pour les tréfonds de son être sans pour autant pouvoir l’écouter, pour une fois. Le français fait taire tout le monde en elle, sauf le brasier qui s’installe et qui prend forme, la réchauffant certainement bien comme le plan initial du début. Et que dieu lui pardonne pour la bleutée des yeux qui s’assombrit en même temps que toutes ses envies arrivant en plein galop dans ses reins et dans ses intestins alors que les doigts de Tim parcourent, remontent, caressent sa peau laiteuse et ô combien sensible. Non, il serait très malheureux qu’elle tombe malade, Tim, en effet.
Primrose n’a une expérience que très minime des relations intimes. On pourrait songer qu’après avoir été camgirl et être stripper, l’expérience coulerait de source mais ce n’est véritablement pas le cas. Pas comme ce qui se profile avec Tim en tout cas. Leur première fois n’existe pas vraiment, elle ne compte pas à ses yeux et elle n’y pense qu’à peine car ce n’était pas elle. Pas totalement, pas entièrement, pas complètement. Son voile corporel qui s’embrase actuellement sous les assauts tendres du français est totalement de son ressort, cette fois-ci. C’est Primrose resserrant ses bras autour de lui. Primrose qui l’incite à parcourir plus haut, à continuer, à ne pas arrêter. C’est Primrose toujours qui se pince la lèvre, qui se cambre légèrement, qui savoure en même temps qu’elle tente de se contenir encore un peu. Mais son magnifique partenaire ose aussi à son tour et ça la remplit d’une confiance incroyable pour continuer dans cette direction. La jolie brune a maintenant le vertige pour lui, contemplant ses yeux qui lui offrent en même temps qu’une question qui suffit en guise de dernière clé pour faire sauter la dernière serrure de toute volonté qui pouvait encore se restreindre. Si elle adore son côté charmant et gentil, il est certain qu’elle apprécie d’autant plus de voir que Tim peut se montrer téméraire et habile de toutes ses qualités pour faire flancher n’importe qui de censé. Et par “n’importe qui”, nous parlons forcément de Primrose seulement parce qu’il est inconcevable de penser qu’il puisse aller en voir une autre dans un futur proche. Il l’étouffe de la plus agréable et délicieuse des façons et la jolie brune ne peut que balbutier maladroitement contre son oreille. “Qu’est-ce que tu comptes faire pour m’éviter la totale combustion ?” Une de ses mains vole contre son biceps alors que son visage se perd dans la chevelure douce de Tim, le buste rayonnant par le maintien de sa main. Ses phalanges tirent doucement sur la racine de ses boucles, une légère supplique inaudible sortant de ses lèvres qu’elle camoufle toujours un peu plus contre lui. Son cœur s’abandonnant totalement à son être entier, faisant déferler bien trop et si peu à la fois ; l’envie de Tim contre elle résonnant brillamment partout en elle, la sensation saugrenue qu’il est toujours aussi loin et qu’elle le réclame encore plus fort. Comme une addiction qui n’est jamais assouvie, mais cette fois, c’est une addiction bienheureuse, portée par de nobles sentiments et qui ne peut que se résulter à quelque chose d’encore plus beau. Parce qu’il n’y a rien de plus pur que deux êtres qui se trouvent et qui communient dans la même direction.
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| | | | (#)Sam 15 Mai 2021 - 18:41 | |
| Il apparaît beaucoup moins innocent soudainement, Tim dévoilant une autre facette de ce qu'il peut être lorsqu'il se trouve en confiance. Avec Primrose, c'est devenu une évidence comme il sait qu'elle ne viendra pas le juger pour ses maladresses et ses hésitations: après tout, elle a conscience un minimum de ce qu'il a traversé, de tout ce qui a pu le blesser et le rendre hagard jusqu'à ses trente ans révolus. Il n'a pas moins peur cela dit parce qu'il veut toujours offrir cette image de perfection et bon sang, il veut combler la belle Anderson à tout prix. En sera t-il capable? Il ne veut pas y penser, aux expériences qu'elle a eues, surtout lorsqu'elle agit au nom de Poppy et Timothy fait tout pour chasser cette moindre pensée qui pourrait le rendre hésitant comme jamais. Non, Tim a le cerveau qui se vide au fur et à mesure de ses doigts qui se baladent sur l'épiderme chaude de la brune, lui qui n'a pas eu tant que cela l'occasion de la toucher jusque là. Pourtant, ils ont eu des mois pour cela mais les deux individus ont joué la carte de la pudeur autant que de la patience, sûrement parce que se faire confiance et se prouver perpétuellement que l'affection qu'ils se vouent n'est pas que physique était tout bonnement la priorité du moment. Decastel s'est toujours donné trop vite et sans la moindre condition, il ne sait pas tellement ce qu'il en est du côté de Primrose (et non de Poppy car cela, malheureusement, le français ne peut que s'en douter) mais du sien, il est primordial de pouvoir se sentir proche de la personne avec lui, de celle qui n'ira pas l'abandonner dès l'heure passée. Tim a besoin de cette connexion là désormais, lui qui n'a plus envie de se faire berner par ces êtres emplis de mauvaises intentions et qui voient en lui le client parfait à détrousser. La mère de ses enfants a démarré ce schéma qui n'a pas tellement quitté la vie de l'amoureux des fleurs par la suite, certainement parce qu'il se jetait dans la relation suivante en quête de cette affection que personne ne daignait lui offrir sincèrement. Primrose le veut, elle, il le sent, il le sait. Il n'y a qu'à voir le regard qu'elle lui donne, les paroles qui ne sont pas prononcées sur l'instant parce qu'elle n'a pas l'air en mesure de pouvoir narrer quoique ce soit qui semble avoir de l'importance en dehors de ses gestes précieux qui, eux, disent tout. C'est la même histoire du côté de Decastel, il prend son temps, il navigue sur cette chair de poule qui ne quitte plus la peau de la jolie Anderson, lui qui frôle sans forcément toucher pour le moment, évidemment qu'il n'en restera pas à cela si Primrose lui donne l'autorisation de plus. A l'heure actuelle, néanmoins, il conserve son regard dans le sien, juste quelques minutes supplémentaires, le temps qu'il dessine la courbe de sa mâchoire de baisers plus appuyés, ses mains sentant le corps de la brune se cambrer légèrement contre lui.
Les signes ne trompent pas, notamment la température corporelle de Primrose qui ne daigne plus redescendre, pour le plus grand bonheur de Timothy, il doit l'avouer. Il n'a pas vraiment anticipé ce genre d'instants, le français, il s'est simplement laissé aller face à la dynamique entreprise entre leurs deux êtres et tout a été si prudent et si lent jusque là qu'il n'aurait pas pu concevoir que Primrose viendrait se caler sur ses genoux avec cette question qui lui brûle les lèvres. Et le cerveau. Surtout le cerveau. Tim a le coeur qui bat à deux cent à l'heure rien que par cette douce interrogation et le regard de la belle brune qui sous entend qu'elle ne souhaite pas partir en combustion, ou en tout cas, pas sans l'aide de Tim. Autant dire qu'il montre un peu plus de passion dans le baiser qu'il glisse contre ses lèvres juste après les propos de la danseuse, tout perturbé qu'il est par l'idée qui lui traverse l'esprit. A t-il le droit d'oser? Est-ce que c'est une autorisation expresse qu'elle lui a offerte là? Tim n'a pas franchement envie de laisser son instinct mourir au profit de sa réflexion, surtout pas dans ce domaine où le premier a toujours été particulièrement efficace sans la présence du second. Il se permet donc de faire disparaître ses mains de sous le tee shirt qu'arbore Anderson, comme s'il cherchait aussi à la frustrer un peu d'un tel geste. Ce n'est que pour mieux la satisfaire, bien entendu. En effet, ses deux mains viennent se poser contre ses épaules et il retire de ses pouces le gilet qu'il fait choir tout en douceur. "Une couche en moins, ça devrait aider pour éviter ça, non?" Mais est-ce suffisant? C'est clairement la question que les yeux azur de Tim posent à sa partenaire: il connait forcément la réponse dès lors où ses deux mains reviennent sous le tee shirt pour se poser sur les flancs de Primrose, une chaleur irradiante la rendant des plus fébriles contre lui. Oh, il l'est tout autant. Il l'est à un tel point que ses mains s'osent vers ses courbes, de ses fesses à sa poitrine, un léger râle tombant de ses lèvres alors qu'il martyrise le cou de sa belle de baisers. C'est lui qui va subir la combustion s'il continue et ce n'était pas tellement le plan indiqué, n'est-ce pas? Alors, ses deux mains arrêtent leur voyage momentanément pour se poser sur le bas du vêtement, le soulevant en même temps qu'il frôle l'épiderme de Primrose, son regard découvrant ce corps qu'il a tant envie de sublimer. Ses prunelles bleutées narrent cette histoire et Anderson peut voir la manière dont son regard glisse sur la peau qu'il découvre autrement qu'avec ses yeux, jusqu'à faire passer le tissu au dessus de la tête de la jeune femme. "Est-ce que ça aide dans la gestion de ta combustion, Prim'?" Sa voix est rauque alors que la paume de sa main glisse contre la colonne vertébrale de la belle brune, ses yeux remontant toute la silhouette jusqu'à les poser dans ceux de la belle Anderson. Il a envie de la toucher partout, de brûler le moindre pore de cette peau de ses doigts et c'est encore une fois ce qu'il raconte avec cet azur qui pétille au fond de leurs orbites, l'autre main de Tim remontant délicatement sur le ventre de sa compère de jeu. Se découvrir, prendre son temps, jouer aussi, brûler ensemble surtout, c'est ce qui se trame entre eux. Enfin. |
| | | | (#)Sam 15 Mai 2021 - 21:25 | |
| Si des doutes pouvaient encore subsister quant à la portée de l’instant, son déroulement et son nouveau but final, il est certain qu’ils s’affinent et s’affirment un peu plus à chaque minute passant. A chaque pression des lèvres de Tim sur elle autant que de ses phalanges aussi légères que des plumes pour le moment qui la dessinent, de ce corps que Primrose n’a jamais fait vraiment sa paix avec mais que pourtant, elle n’a presque aucune honte à vouloir dévoiler à Tim. Oh bien sûr réside toujours quelque part la timidité et la peur de se mettre littéralement à nu mais pour que cela devienne moins effrayant, il serait mieux de commencer un jour, n’est-ce pas ? Peut-être, peut-être pas car nous parlons tout de même de Primrose Anderson et qu’elle trouvera toujours un sujet pour s’en inquiéter indéfiniment. Mais elle a ce regain de confiance, cette témérité insoupçonnée que lui inculte Tim en même temps qu’il la parcourt et qu’il la convoite, les expressions qu’elle pense lire dans sa gestuelle et sur son visage la poussant à croire qu’ils veulent tous les deux la même chose. Après tout, Tim a juste été patient, ça a toujours été Primrose qui a mis les stop, les bâtons et les arrêts dans l’entreprise.
Alors forcément qu’il doit se sentir un peu plus comblé de voir que sa compagne finit peu à peu à lui céder du terrain, à lui donner plus d’importance et qu’il peut, à présent, étouffer la dernière ligne qu’ils n’ont pas encore franchi jusqu’à maintenant. Ce n’était pas forcément prévu, pas grand chose à changer depuis hier après tout mais il suffit d’un autre état d’esprit, d’une situation différente et voilà comment un battement d’aile de papillon peut changer la face du monde. Oh là, bien sûr, nous ne pouvons prétendre qu’ils vont changer quoi que ce soit dans le monde, ils ne sont pas si importants que cela. Mais ils vont changer quelque chose dans leur relation, ils vont montrer à quel point ils sont importants l’un pour l’autre et ça, ce n’est pas la base même de ce qui fait un être humain ? De la façon que Tim a de l’engloutir dans une valse décadente de lippes qui s’entrechoquent, qui entrent dans une colision impatiente et passionnée. De la délicate manière qu’il vient faire glisser le gilet hors de ses épaules et de ses bras, Primrose n’étant que spectactrice sans rien dire, sans rien faire avant que la question ne flanche. Elle reste muette, se contentant d’appréhender la suite des événements comme elle peut si bien le faire, mais elle se raccroche aux prunelles de Tim, ne le quittant pas une seule seconde. Preuve que sa pudeur est un peu mise de côté, qu’elle assume de réagir doucement à ses mains qui se posent sur elle, qu’elle lui montre qu’il a le droit, voire même le devoir à ce stade.
Parce qu’il ne peut pas la laisser comme ça, il serait injuste qu’il l’abandonne et pourtant, elle l’aurait bien mérité ; c’est ce qu’elle a fait, deux fois. Mais non. Tim entreprend, Tim libère son voyage sur ses formes discrètes, menues et elle rougit alors qu’il fond un peu plus contre son cou tout en échappant un râle des plus évocateurs. Cela la réconforte qu’il ne va pas la mettre sur le côté pour la mettre dans le même triste sort qu’elle a pu lui faire subir précédemment. Le rythme cardiaque de Primrose s’accélère et se coupe en même temps alors que ses propres mains restent par-dessus tout vêtement du jeune homme. Elle les garde sur ses bras, sur ses biceps, les fait frôler par les épaules, contre sa nuque, à la lisière de ses cheveux où elle finit par déposer un puis deux baisers en plus de son prénom légèrement prononcé. Par contre, quand la jolie brune comprend que Tim vient pour lui retirer sa dernière barrière, c’est l’effroi et l’incertitude qui reprennent le dessus. Pourtant, quand il la dévoile, si elle baisse la tête et aurait tendance à vouloir croiser ses bras contre sa poitrine par un instinct de protection et de pudeur, il lui demande simplement si ça l'aide. Non. Oui. NON. Dans quelles mesures ? Toutes. L’échine se réveille doucement à son tour alors qu’elle observe Tim la regarde, de haut jusqu’à son visage où il échoue ses prunelles qui la font fondre, trépigner, et aussi rougir. “Je crois ?” Elle n’est pas certaine. “Non, en faites, je suis pas sûre que ça aide. Tu fais empirer les choses.” Son ventre se contracte et elle passe malgré elle un bras autour de sa poitrine déjà haletante, la rougeur se propage de son cou jusqu’en haut de son tronc. Primrose presse son front contre celui de Tim, les yeux qui se ferment, la témérité ayant véritablement une expiration chez elle. “Je veux pas que t’arrête.” qu’elle murmure dans une confession douce et basse, relevant ses paupières pour l’observer de nouveau. “Mais pas ici.” Pas dans la salle à manger. Pas dans la pièce ouverte avec des fenêtres et la porte qui donne sur les voisins. Et encore moins à une simple porte de séparation des enfants. Non, il faut qu’il l’emmène ailleurs et surtout, qu’il lui démontre à quel point il la trouve jolie parce que ça aussi, elle n’en est pas très assurée. Elle qui n’a jamais été tendre avec son image, elle ne peut pas imaginer ce qui se trame dans l’esprit de Tim.
Mais il y a une chose dont elle est sûre : son envie pour lui grandit et ça non plus, elle ne veut pas que ça s’arrête.
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| | | | (#)Sam 15 Mai 2021 - 22:21 | |
| Il en perd pied, forcément, parce qu'on ne peut pas dire que Tim s'est déjà habitué à tout ce panel d'émotions. Certes, il a eu deux ans pour s'y faire, à tout ce qui est en rapport avec le désir charnel, les envies qui le dépassent encore et qu'il n'est pas toujours certain de comprendre dans leur intégralité. Pourtant, le jeune homme oublie tout le reste, il se concentre uniquement sur la femme face à lui, celle qui retourne son coeur et son âme depuis plusieurs semaines désormais, celle qu'il a tout de même cherché car elle a résisté à ses charmes durant quelques temps. Avant cela, Timothy n'était même pas crédible dans le rôle du charmeur: il n'a jamais vraiment essayé de l'être d'ailleurs mais il a ce petit côté malicieux au fond de lui, un côté qu'il a longtemps été terré par peur de paraître complètement ridicule. Il ne semble pas l'être à ce moment-là, face au corps plus dénudé de Primrose, lui qui a pris tout son temps pour la découvrir, cherchant avant tout à obtenir toutes les autorisations pour ce faire. Il n'a jamais été un profiteur: son passé le prouve puisqu'on peut compter les femmes qu'il a eues sur les doigts d'une seule main et il n'a pas réellement voulu en avoir plus. Pendant plusieurs décennies, sa libido était au point mort en réalité, Decastel devant gérer son hypersensibilité. Il a été instable, longtemps, et peut être qu'il l'est encore un petit peu dans quelques domaines, la veille en a été une preuve parmi d'autres. Il a pleuré face à la réalité qui l'assaille depuis si longtemps, le karma jouant toujours dans l'équipe adverse, prêt à l'abattre au moindre signe de résignation de la part du français. Tim ne veut plus se laisser faire, il veut devenir le seul maître de son existence, tenant les rênes de son avenir entre ses mains. Peut être pas littéralement à l'heure actuelle, lui qui pianote de ses doigts sur le frêle corps de la jolie Primrose. Elle a l'air si fragile quand on la découvre de la sorte mais Tim sait qu'elle est bien plus que cela, que derrière cette apparente sensibilité se cache une force incroyable, sinon l'aurait-elle laissé entrer dans sa vie? Tim a des doutes sur la question, la jeune femme n'a pas l'air très encline à se faire approcher de trop près, la faute à ses multiples insécurités. Le libraire les sent à cet instant précis, elle qui rougit peu à peu et qui ne doit pas le faire uniquement à cause de la chaleur qui irradie au creux de ses veines. Il comprend. Oui, Tim comprend, lui qui arbore de multiples cicatrices sur un corps qui en a trop vu, déjà par les sévices de sa mère puis, plus tard, dans les travaux ardus qu'il opérait au cimetière... L'armée, il n'oublie pas l'armée et la cicatrice supplémentaire que ce court passage lui a offert.
Le corps tout entier de Timothy recèle de secrets et de souffrances, de celles qu'il n'a pas envie de montrer au premier venu parce que la moindre trace fait encore mal à en crever. Néanmoins, le jeune homme fait confiance à Primrose pour prendre soin de ce sanctuaire abîmé, tout comme, il l'espère, elle lui fait confiance avec le sien. En tout cas, jusque là, Tim montre le grand respect qu'il lui voue, de par ses prunelles assombries qui passent d'un bout à l'autre de sa silhouette pour finalement s'ancrer fermement dans le regard de sa compagne. C'est elle qui compte, ce n'est pas seulement son corps qu'il veut mais c'est elle toute entière et Tim cherche à lui prouver de toutes les manières qu'il connait alors que la brune hésite, qu'elle ne sait pas clairement quoi lui répondre. Decastel sourit, elle semble si troublée dans son argumentation et peut être, oh oui peut être qu'il y est pour quelque chose et qu'il en est fier. "C'est pas très clair tout ça, Prim'. Si je fais empirer les choses... Comment je peux arranger ça?" Arrêter de la toucher pourrait être une solution mais à peine deux secondes plus tard, la petite brune exprime l'avis inverse. Elle n'a pas envie qu'il cesse tout, elle veut simplement qu'ils s'écartent du reste du monde, même si, à l'heure actuelle, personne ne les regarde en réalité. Timothy en a oublié le monde autour cela dit et il hoche la tête, posant ses mains plus fermement contre les hanches de la belle Anderson pour lever leurs deux corps à l'unisson, sans lâcher celui de la jeune femme. Il la colle contre lui alors qu'il se met en marche vers sa chambre, continuant à déposer quelques myriades de baisers sur le moindre carré de peau qu'il trouve. Il finit par déposer la jeune femme sur le lit, la laissant là quelques instants pour aller fermer la porte derrière eux, Timothy n'oublie vraiment rien. Il se tourne vers elle une fois chose faite, un petit sourire collé à ses lèvres alors qu'il joue d'une main avec ses boucles déjà en bataille des quelques traitements que Primrose leur a offerts. "Est-ce que c'est mieux dans la chambre? Enfin, plus froid niveau température?" Pas sûre qu'il ait réellement envie que l'ambiance se rafraîchisse cela dit, Timothy s'approchant tout doucement d'elle, attrapant ses mains pour lacer ses doigts aux siens, son regard si tendre se baissant vers elle. "Est-ce que si je te dis que je te trouve magnifique, ça aide un peu?" Pas sûr, Decastel, vraiment pas sûr alors qu'il la tire doucement vers lui, son corps venant enlacer le sien, toute frêle et mince qu'elle est contre son buste athlétique de toutes les activités qu'il réalise depuis des années. Il embrasse son épaule, il fait glisser ses doigts tout le long de sa colonne vertébrale et il respire tout son amour dans les caresses qu'il prodigue à ce corps qui en a vraisemblablement trop vu. Timothy veut que Primrose oublie tout le reste, qu'il n'y ait que lui, ses gestes et sa passion, que lui qui descend un peu plus bas pour la coller d'autant plus contre lui, ses doigts baladeurs le faisant expirer plus lourdement, un baiser plus fiévreux se portant contre la peau de la belle brune... Si elle ne croit pas ses mots, Tim le lui prouvera. De toutes les manières qu'il maîtrise. Tous les mots. Tous les gestes. Tout lui. |
| | | | (#)Sam 15 Mai 2021 - 23:56 | |
| “Comment je peux arranger ça?”
En continuant. En arrêtant. En continuant.
Tim empire les choses dans la bonne direction. Tim empire les sensations qui se décuplent totalement. Tim empire la sensibilité qui devient larmoyante et fragile, perceptible et réceptive. oh il empire absolument tout, Tim mais dans aucun monde, à aucune seconde Primrose ne pourra lui demander de mettre frein à tout ça. Pas cette fois-ci, pas cette après-midi, pas alors qu’il a réussi à l’entraîner dans des songes discrets et secrets, dans un refuge qu’eux seuls peuvent se retrouver et que même si ça ne l’est pas entièrement, ça reste parfait en toute circonstance. Parce qu’il est là - même s’absentant cinq trop longues secondes pour la fichue porte - et que sa présence illumine tout sur son passage. Du lit qu’elle l’observe de toute sa grandeur, avec toute la véhémence qu’un regarde peut porter à autrui maintenant qu’ils sont pleinement coupés du monde. Plus personne pour les interrompre, pas de cris, pas de larmes, pas de sonnette, pas d’accent anglais, pas de questions, pas de crise, rien, juste leurs soupirs et leurs souffles, le bruit du matelas qui fait à peine plus de bruit sur le mouvement des jeunes gens et Primrose a la peau en feu. Il n’y a pas un instant où ça s’arrêtera, pas tant que Tim sera planté devant elle ; qu’il fasse rien ou qu’il parle, qu’il ne bouge pas ou qu’il vienne quérir ses mains pour les emmêler contre les siens, son cœur se gonfle. Il est clairement plus habillé qu’elle et pourtant, même comme ça, juste les lèvres quelque peu rougies et les boucles sans aucun sens, il est absolument indécent et terriblement magnifique. Il n’en a sûrement pas conscience, autant que Primrose qui se trouve une multitude de défauts - aussi bien physique que de caractère - mais c’est son rôle à elle présentement de le lui montrer. De le lui rappeler parce qu’il y a eu des femmes avant elle. Même si la jolie brune ne peut pas faire face à elles, qu’elle ne peut pas prétendre être aussi douée, capable ou bonne pour lui, elle qui ne veut pas non plus les effacer parce qu’elles ont fait ce que Tim est devenu maintenant, elle compte cependant bien s’imposer et conquérir sa place qui est maintenant la sienne.
“Si tu restes dans les environs, la température ne risque pas de baisser.” Oh oui que la chambre est mieux. Bien plus sécuritaire même si la belle australienne n’aimerait que se cacher sous la couette. Mais elle se retient. Elle accentue la pression de ses phalanges tenant les siennes, en même temps que son ventre et sa poitrine qui respirent au rythme de l’anticipation de tout ce qui va se jouer là maintenant. Encore pire quand il la complimente tout en la ramenant debout contre lui. “T’es pas obligé de m’attendrir, je suis déjà quasiment nue, Tim.” qu’elle murmure doucement contre ses lèvres. D’autant qu’elle n’y croit pas un mot. Il va croire qu’elle est capricieuse, qu’elle ne sait pas ce qu’elle veut mais pour une fois, elle accepte le rôle. Primrose a ce visage souriant malgré tout, de cette expression réservée et rougissante alors qu’il n’aurait pu lieu d’être quand on considère son état de déshabillement avancé ainsi que tous les sous-entendus prononcés. Mais il la trouve magnifique et ça la remplit d’une affection, d’un amour incroyable envers son français, qu’elle lui transmet quand il vient la chercher pour enlacer son corps du sien. Si petite, si fragile, si menue face à lui, c’est ridicule. Elle n’a rien de magnifique. Certes, pas de blessure apparente mais n’ayant aucune confiance en elle-même, cela n’est pas surprenant qu’elle ne trouve rien d’agréable à regarder chez elle. Tim fait en sorte à ce que Primrose mette tout ça en veilleuse en l’entraînant de nouveau dans une série d’affections multiples et elle coince sa tête dans son cou alors que sa silhouette se confond parfaitement avec la sienne.
Cette fois-ci, elle en profite pour passer ses mains sous le tee shirt de Tim, jugeant qu’il n’y pas de raison que l’injustice règne entre eux. Les phalanges glissent sur les hanches avant d’aller dessiner les abdos et de remonter toujours plus haut pour que le processus final résulte à la jolie brune le libérant de son haut. C’est à son tour de lorgner sur son français, de porter les doigts sur ses blessures, sur ses cicatrices avant de relever les yeux contre ceux de son partenaire, le cœur au bord du gouffre tout en allant sentir le sien sous sa paume curieuse. Il a l’air aussi de battre fort, intensément ; c’est elle ? l’activité ? il ressent tout pareil ? comment c’est possible ? La pause ne dure qu’une poignée de secondes. Une petite volée dans le temps. Le regard émerveillé vers lui. Qu’elle observe, qu’elle scrute pendant ces longues secondes. Hésitante au possible entre les paroles - mais quoi dire ? - et les gestes - quoi faire ? Visiblement, c’est la deuxième option qui gagne car une fois le chronomètre arrivé à son terme, ce sont ses bras qui viennent s’enrouler autour de son cou sauvagement pour l’attirer contre elle et l’embrasser passionnément. Oui, il est magnifique. Oui, il est merveilleux. Oui, les sentiments sont forts. Et oh miracle, elle semble être l’origine de cette petite folie dans sa cage et c’est prodigieux en même temps qu’irréel et une main descend contre son flanc pour l’approcher un peu plus, toujours plus d’elle, avant de la glisser autour de ses reins et oser agripper le haut de la courbe de sa croupe. Sa langue vient chercher la sienne pour rajouter plus de fougue au baiser et Primrose a juste la sensation de vriller d’une minute à l’autre. Quand elle se détache, son buste essoufflé contre le sien, elle balbutie un doux “c’est plus clair pour toi, maintenant ?” taquin qu’elle agrémente en lui mordillant la lèvre pour appuyer ses propos, la pointe de ses pieds la soulevant pour l’aider dans l’entreprise. Le message ne pourrait jamais être aussi limpide qu’à présent.
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| | | | (#)Dim 16 Mai 2021 - 1:45 | |
| La regarder est un des merveilleux privilèges que ce monde lui a offert dernièrement et Tim en est clairement reconnaissant. Ses prunelles le montrent, en sont la preuve vivante alors qu'il sent à quel point son univers tout entier est en train de changer depuis qu'il a croisé la route de Primrose totalement par hasard. C'est certainement ce qui est le plus surprenant dans toute cette affaire: rien n'était indiqué pour que leurs chemins s'entremêlent encore, surtout pas dans des circonstances aussi banales, au détour de quelques pâtisseries dans une librairie vide de la moindre âme. Il n'y a eu qu'eux deux, le rappel de tous les souvenirs qui les rendaient assurément fébriles sans qu'ils ne le réalisent réellement et le poids de ce désir un peu fou qui les tourmentait encore. Tim n'a pas pu le cacher à ce moment-là, lui qui a osé embrasser la jolie brune pour la première fois ce jour-là alors qu'il la connaissait encore si peu au final mais peut-on franchement résister à une telle évidence? La notion de connaissance a toujours été un concept très flou pour quelqu'un comme Timothy, qui n'a pas vraiment eu la chance d'avoir des centaines de personnes à côtoyer au quotidien des années durant: il y a eu son frère, il y a eu Alex et encore, par intermittence, rien d'autre n'a fait tourner son monde. Il s'est donc toujours fié à son simple instinct, celui-ci lui ayant définitivement joué des tours par le passé en matières de fréquentation féminine. Tout n'avait pas été incroyable et il avait franchement plus souffert qu'il n'avait été heureux auprès de ces quelques femmes qui avaient eu le loisir ou le malheur, à leur convenance, de le fréquenter quelques heures, quelques semaines tout au plus. Decastel n'a pas toujours compris pourquoi des chemins se séparaient, pourquoi telle ou telle histoire était vouée à l'échec dès le départ, lui qui offre toujours le meilleur de ce qu'il possède pour les âmes qui errent à un moment ou un autre au coeur de son existence. Il s'est souvent posé cette question, inévitablement, mais il est clair qu'il l'a totalement oubliée à l'heure actuelle parce que sa concentration n'est franchement pas perdue vers moult tergiversations quand son cerveau est complètement éteint. Il n'y a plus que le regard de Primrose, sa silhouette qui se dessine contre la sienne, le décor alentour qui s'efface à nouveau maintenant que la porte de la chambre est fermée et qu'ils s'habituent à la nouvelle luminosité et aux quelques accessoires qui parent le panorama.
Aux yeux de Timothy, il n'y a plus que cette jolie petite brune qu'il enlace, celle qu'il avait également enlacé le premier soir lorsqu'elle était petit, le schéma s'étant répété au moins une fois à chaque entrevue depuis. A croire qu'il a besoin de cette constante pour se sentir vivant parce qu'il capte le battement de coeur de la jolie Primrose, qu'il se sent soulagé de constater qu'elle est bel et bien là, qu'elle ressent au moins le quart de ce qu'il a au fond de lui. Oh bien sûr, Decastel minimise parce qu'il a peur que ce ne soit qu'un parcours à sens unique encore et toujours, ce genre de problèmes l'ayant brisé tant de fois au cours des deux dernières années mais Anderson n'est pas les autres, elle se laisse bercer par le parcours de ses doigts et de ses baisers, elle qui s'ose à enfin poser les siens contre la peau abîmée du français. Elle agit et Tim la laisse totalement maîtresse des cicatrices qu'elle visite, d'autres parties de son buste qui sont plus sculptées par les expériences qu'il a vécues et qui l'ont forgé à devenir un homme meilleur, ou en tout cas plus solide. Elle le déleste de son haut à son tour et Timothy sent l'intensité du regard qu'elle pose sur lui, chacun à leur manière, ils prouvent à quel point ce qu'ils voient devient ce qu'ils veulent et les battements de coeur s'intensifient face au feu de la passion qui les anime, l'un et l'autre. Decastel pose une de ses mains sur celle de Primrose, il comprend, il partage, il vit ce moment avec elle et c'est simplement fou qu'ils puissent en être ici désormais. Le libraire n'ira pas déterrer le passé, ni leur rencontre, ni les fuites à répétition de la petite silhouette de la brune parce qu'il pardonne vite, qu'il oublie encore plus rapidement lorsqu'il aime. Tim a toujours été ainsi, aussi simple qu'un bonjour, sans le moindre mépris ni la moindre rancune, un véritable coeur sur pattes qui se libère du fardeau de ses angoisses lorsque ses pensées s'envolent vers le brasier de la passion qui le ravive. "J'essayais pas de t'attendrir..." Non, il a juste dit la vérité, tout comme elle doit lui conter la sienne par les quelques gestes qu'elle fait sur lui, de la manière dont elle le colle à elle, signe qu'elle ne veut pas rester beaucoup plus longtemps éloigné de sa grande stature et Tim est plutôt d'accord avec elle, autant sur le fond que sur la forme. Elle attend quelques secondes et il ne bouge pas plus qu'elle, pas hésitant mais dans l'expectative de ce que le regard de Primrose va lui apporter. Oh, ce ne sont pas ses yeux qui agissent en premier mais plutôt ses lèvres qui viennent faire danser les siennes avec une fièvre qui le rend absolument dingue. Il lui rend cette volonté au centuple, sa langue jouant contre la sienne, ses doigts s'accrochant à son dos puis finalement, à chaque parcelle de la peau de la jeune femme qu'il peut atteindre. Il ne respire plus et ce n'est que lorsque Primrose parle à nouveau qu'il retrouve un minimum ses esprits, un soupir glissant entre ses lèvres de la façon dont elle a volé une des siennes pour la picorer avec une envie sans précédent. "Si je te dis que c'est encore un poil confus, qu'est-ce que tu vas faire exactement?" Il a des yeux rieurs mais la jolie brune ne peut pas du tout être dupe en vue du rythme cardiaque de l'homme contre elle, encore moins dans la façon dont il la fait délicatement bousculer contre le matelas pour la surplomber et venir martyriser son cou de baisers, s'osant à descendre cette fois là, martelant la peau de son buste de baisers, n'oubliant aucun endroit sensible sur sa route. Il a très clairement compris le fond du message sinon, agirait-il ainsi? Probablement pas, non, Timothy cherchant la moindre zone érogène chez la petite brune afin d'en jouer un maximum, probablement hâtif de la sentir totalement à nu avec lui, ses yeux se relevant vers elle avec un vif intérêt au moment où il a ses lèvres contre sa poitrine et où il ose poser sa main contre le dernier rempart de tissu qu'elle possède. Va t-elle l'arrêter en si bon chemin? C'est encore une fois elle qui doit décider, le feu de la passion le rendant encore plus vif qu'à l'accoutumée. Si c'est possible. |
| | | | (#)Dim 16 Mai 2021 - 12:05 | |
| L’exploration physique n’est que la suite logique de toutes les explorations qu’ils ont pu faire et avoir ces derniers mois. Oublier leur rencontre, cela n’est pas un problème pour Primrose qui ne voit là qu’un grain agaçant dans leur histoire dont elle ne veut pas que ça lui cause plus de tracas que ça. Elle a déjà assez pleuré, elle a laissé ce grain assez de fois venir mettre son petit bazar et son dérèglement certain dans leurs rouages rocambolesques. Maintenant, son esprit s’allège, il le doit, il le faut, pour sa propre félicité et celle de son partenaire. Tim mérite quelqu’un d’entier, d’honnête, de vrai - sur ce dernier point, elle aurait de quoi réfuter et agrémenter à quel point elle ne l’est pas - mais face à lui, elle ne peut pas se défiler. Le français la décompose autant qu’il la compose, il la déshabille autant qu’il l’embellit de l’intérieur un peu plus fort à chaque fois. C’est sûrement le but d’une relation, après tout ; prouver à quel point l’autre est bon, beau, fort et que ses fragilités ne sont pas une tare, bien au contraire. Tim est le parfait partenaire, il peut la comprendre sur tellement de points, mais il sera sûrement désarmé face à d’autres. Lui qui est si pur, si innocent, qui n’a rien de flamboyant, si ce n’est son être tout entier qui la fait flancher bien plus que n’importe quelle célébrité. Primrose a conscience qu’elle finira par le décevoir un moment ou un autre, parce que ses vices ne sont jamais loin et que même si elle tente de les camoufler sous le sable, la mer viendra toujours le retirer pour les mettre à jour à la vue de tous.
Mais pour le moment, là n’est pas le sujet. Là n’est pas le tracas, ni aucune contrariété à venir ni à penser. La jolie brune explore Tim de ses phalanges, elle l’observe, elle le voit, elle le respire et elle sourit malgré tout quand il lui confirme qu’il ne cherche pas à l’attendrir. C’est peut-être vrai, c’est peut-être faux, qu’importe, la courbe de ses lèvres suffit à faire comprendre que même si c’était le cas, Primrose ne lui en voudra pas. Elle ne peut comprendre mais elle ne pourra pas lui jeter la pierre d’être sûrement aveuglé par des sentiments profonds à son égard pour tenir ce genre de propos. C’est pour dire le niveau d’amour propre que l’australienne a envers elle-même, celle dont on s’est toujours moquée plus jeune parce qu’elle était trop grande, trop mince, trop fine, trop courbée, trop fragile. Autant d’insultes et de moqueries qui n’ont pas aidé la jeune femme qu’elle est à présent mais pour Tim, et parce que c’est lui, elle peut lui concéder le bénéfice du doute.
Et elle le fait de la plus agréable des façons, autrement dit, en se jetant carrément sur lui pour l’embarquer d’un baiser défiant les lois de son propre organe vital et de ses membres tout entier. Heureusement que le français passe ses bras et ses mains autour d’elle, contre elle, parce que c’est si intense qu’elle pourrait en défaillir. Ce n’est pas tant le baiser en lui-même - quand bien même c’est terriblement aphrodisiaque et que ça la rend si faible jusqu’à ses mollets - mais tout ce qu’il apporte et ce qu’il dit. Qu’il porte le message grandissant de cette tendresse qui ne cesse de crier en elle à chaque instant et, merde, ce n’est clairement plus que de la tendresse, Anderson. Si tu le ne remarques pas, ton intérieur parle pour toi. Elle est si perdue mais Tim a comme un phare en pleine nuit ; c’est ce qu’elle souhaite qu’il soit en tout cas. Peut-être que cette relation va lui faire prendre conscience de certaines choses. La faire se révéler sous un autre jour. Sous une autre facette. Vu la beauté de ce qui se dessine, ça ne peut être que positif et solaire, n’est-ce pas ?
Sauf quand Tim joue avec ses nerfs et qu’il continue ses questions incessantes en plus de ces perles devenant rieurs et amusées à chaque fois ; oh que Primrose veut qu’il perde pied autant qu’elle. Egoïstement, elle veut l’entraîner dans sa chute, provoquer les mêmes émois qu’il lui fait subir même si elle doute de ses capacités. En tout cas, quand il la bascule sur le lit et qu’elle s’y relève un peu, il n’a pas l’air d’attendre que le Titanic se brise pour venir l’ombrager de toute sa carrure sur laquelle elle pose gentiment ses doigts. Vu qu’il part en mission d’attaque sur sa peau, la brunette peut s’avancer sur le fait que Tim ne devra pas être si compliqué que ça à faire flancher à son tour. Mais pour l’instant, elle se laisse porter et faire, véritable pantin entre ses doigts et ses attentions indécents, le bruit simple de ses légers soupirs faisant office de signal envers son partenaire qu’il peut continuer, encore et toujours.
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| | | | | | | | Know that you're all I see in the light ¤ Prim(e)tim(e) |
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