Pour Joanne, nous marier ici est finalement ce qui nous ressemble le plus. Nous les ermites qui sacralisent la famille, il est presque logique que nous nous unissions chez nous, uniquement entourés de nos proches. « C’est ce que je me dis aussi. Nous serons plus à l’aise dans un cadre moins formel. » Nous seulement nous, mais les invités aussi. Je ne pense pas qu’il nous sera reproché de vouloir faire simple et de ne pas taper dans la cérémonie princière, au contraire. De toute manière, l’important est que cela nous plaise et nous ressemble. C’est étrange à quel point tout semble si proche et si loin à la fois. Daniel n’aura que neuf mois et pourtant il aura déjà bien grandi. Il sera à quatre pattes, articulera ses premiers mots, pourra goûter certains aliments du dîner. Toute une évolution que nous découvrirons au fil du temps. Les parents n’exagèrent pas lorsqu’ils disent avec nostalgie que les enfants grandissent vite. Rien que pendant ses premiers mois, Daniel a gagné quelques centimètres, et est capable d’utiliser ses mains, de gigoter ses jambes, et il tente de communiquer. « Il est adorable. » je murmure en l’observant. Il regarde ses mains avec attention, constate que les deux sont similaires, qu’il a une sensation lorsqu’il ferme les poings ou lorsqu’il frappe ses paumes, et puis il les porte à sa bouche. Il y a tant de curiosité dans ses grands yeux bleus, tant d’enthousiasme à l’idée de découvrir le monde. « Non, je ne compte pas l’influencer en quoi que ce soit. » je réponds avec un petit rire. Moi qui sait ce que c’est de ne pas avoir le choix –et encore, j’ai eu de la chance de pouvoir prendre la direction opposée à la politique- ce n’est pas quelque chose que je compte faire subir à mon fils. « Il sera astronaute s’il en a envie. » Ou boulanger, ou archéologue, ou maître jedi. Qu’importe, tant qu’il trouve sa vocation et la vit avec passion. Tant qu’il est épanoui. Le petit bâille, l’heure de la sieste approche. Je m’occupe bien volontiers de monter le coucher, après avoir volé un baiser à ma fiancée. « Allons-y bonhomme. » Je prends Daniel dans mes bras et me relève. Je retire quelques brins d’herbe de mon pantalon et traverse le jardin jusqu’à la maison. « Quand tu seras plus grand, tu pourras courir dans ce grand jardin, jouer au ballon et avec Ben et Milo. » dis-je à Daniel que mes pas bercent déjà. « Tout ce que touche la lumière sera ton royaume, Simba. » j’ajoute en riant légèrement à mes propres bêtises. Nous arrivons à l’escalier, puis en haut des marches. Le petit somnole et semble lutter contre le sommeil qui le grignote petit à petit. Il veut rester jouer. « Maman et papa vont se marier, tu imagines ça ? » Il ne sait pas ce que ça veut dire. Et puis, pour lui, ça ne changera rien ; ses parents s’aiment déjà plus que de raison, et lui baigne également dans leur amour. Ce n’est qu’une officialisation, mais nous l’attendons depuis longtemps maintenant. « J’ai hâte d’y être. » Je dépose délicatement Daniel au fond du berceau. Sur le moment, il couine un peu, puis il se dit que ce petit matelas est fort confortable et qu’une sieste n’est finalement pas de refus. Tous ses petits membres se détendent, il soupire d’aise. Assis à côté de lui, je caresse tendrement ses bonnes joues et le laisse se saisir d’un de mes gros doigts. Lorsqu’il s’endort, je lui substitue son doudou qu’il attrape avec autant de ferveur. « Je t’aime fort, petit ange. » je murmure avant de l’embrasser très légèrement sur la joue. Une fois la porte refermée derrière moi, je retourne dans le jardin. En effet, Joanne n’a pas bougé. Allongée sous l’arbre, elle profite de la quiétude de l’endroit. Je m’installe à côté d’elle, sur le dos. « Il dort profondément. » dis-je tout bas. Je glisse ma tête contre l’épaule de ma belle et ferme les yeux. « Nous pourrons faire le tour du village après la sieste. » Je suis certain qu’il y aura un tas de choses à montrer à Daniel. Un élevage de lapins, de chevaux ou de vaches, d’autres maisons colorées. Il faudra faire quelques courses je suppose avant de rentrer pour dîner. « Tu as déjà ta robe, il faut que je me trouve un costume. » dis-je, une pensée en entraînant une autre. « Tu as une préférence ? »
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Ils n'allaient certainement pas être toujours d'accord quant à l'éducation de leur fils, mais Jamie et Joanne semblaient être sur la même longueur d'onde concernant son avenir. Ils espéraient tous les deux que Daniel trouve de lui-même ce qu'il aimerait faire et qu'il s'y lance à coeur joie. Il était hors de question de lui imposer des études quelconque, comme on avait pu le faire à Jamie. Et lui ne voulait certainement pas faire vivre cette expérience à son propre fils. Elle souriait tendrement, en le voyant admirer amoureusement leur petit bout, qui commençait doucement à fatiguer. La jeune maman lui laissa l'occasion d'aller le border, chose qu'il ne pouvait pas toujours faire, en rentrant tard du boulot. Elle espérait qu'il se tiendrait à ce qu'il avait dit tout à l'heure, qu'il rentrerait plus tôt plus souvent, histoire de voir Daniel et de profiter un peu de sa fiancée. Il s'oublie facilement lorsqu'il est au travail, il est si passionné. Les deux hommes de sa vie filèrent dans la maison, et elle profita de la sérénité des lieux. Elle se félicita d'avoir emmené sa crème solaire, mais là, elle était à l'abri du grand arbre feuillu. Il y avait toujours un léger sourire qui décorait son beau visage. Elle s'était déjà énormément attaché à cet endroit, et il gagnera en valeur sentimentale au fil des weekends et des vacances passés ici, et surtout, grâce à leur mariage, qui devenait quasi imminent. Il y avait une brise légère et agréable, qui faisait bouger les brins d'herbe qui venaient chatouiller ses jambes. Le bel homme revint auprès d'elle au bout de quelques minutes, lui assurant que le petit dormait profondément. Jamie vint se caler contre elle, sur son épaule dénudée. Elle approuva l'idée de la promenade après la sieste. "Tu as raison. Il faut bien que nous repérions ce qu'il y aux alentours, même si je sais que nous sommes parfaitement capables de nous isoler ici des jours durant." dit-elle en riant. "Et autant profiter du temps, c'est tellement agréable." Un ciel parfaitement bleu, des températures agréables sans être trop chaudes - parce que Joanne ne supportait pas vraiment les fortes chaleurs. "Daniel aime bien lorsque je le promène. Ce qui est curieux, c'est que parmi les aboiements des chiens au parc, il reconnait celui de Ben et Milo. Et dès qu'il les entend, il sourit." Joanne trouvait important qu'il grandisse avec des animaux. Il ne sera pas aussi craintif que des personnes qui n'ont pas l'habitude des chiens et de leur comportement. La jeune femme avait glissé ses doigts dans les cheveux de Jamie, qu'elle caressait tendrement. Passant du coq à l'âne, il revint sur leur mariage, demandant son avis par rapport au costume qu'il porterait. Elle prit le temps de réfléchir. "Je te vois bien porter un costume clair." lui dit-elle. "Mais pas blanc." Même si ça lui irait à merveille, ce n'était pas la manière dont elle le voyait. "Gris, peut-être beige." dit-elle en haussant les épaules. "Ces couleurs te vont bien, je trouve, surtout le gris. Et puis, je sais pas, je ne vois pas de costume tout noir pour un mariage, aussi classe cela puisse-t-il être." Il y en avait toujours qui portait des costumes noirs, toujours pour contraster avec la mariée, rendant les choses très officiels. Mais le noir n'avait pas vraiment sa place dans un mariage, à ses yeux, même si c'était une belle couleur que tous les deux portaient très bien. "Un costume trois pièces clairs, ton beau sourire, et cette coupe de cheveux. Et tu seras le plus beaux de tous les époux." dit-elle avec un large sourire. Il n'allait pas accepter ses compliments, certainement, mais elle n'en pensait pas moins. "Peut-être que durant notre promenade, nous trouverons des prospectus d'un endroit où nous pourrions dormir pour notre nuit de noces." pensa-t-elle, alors. "Après, je fais aussi confiance en tes goûts. Tu auras peut-être un coup de coeur pour un autre costume. Tu es quelqu'un qui s'habille toujours très bien, je doute que tu ne feras pas attention au moindre détail de ce que tu porteras le jour de ton mariage." dit-elle en riant. Peut-être qu'une autre couleur lui conviendra ou lui semblera plus évidente. Joanne ne lui avait donné que des pistes. La jeune femme restait ensuite silencieuse, profitant de la sérénité de l'endroit et du contact physique qu'elle avait avec son futur époux. Il n'y avait pas besoin de plus à ce moment là.
« On peut très bien profiter du temps sans bouger d’ici. » je fais remarquer avec un petit rire. « Nous sommes plutôt bien installés. » Là, allongés dans l’herbe un peu haute, à l’ombre du grand arbre, sous un ciel d’un bleu parfait, un soleil juste assez chaud, caressés par la brise, dans un calme agréable, le silence de la nature. Nous connaissant, nous pourrions rester là des heures à penser, rêvasser. « Mais c’est une mauvaise habitude que nous avons, de jouer les ermites. » Nous sommes tellement occupés à profiter les uns des autres que nous en oublions parfois de sortir, voir des amis, ou simplement les appeler. Nous nous isolons dans ce cocon qui douillet, notre bulle, et nous n’avons besoin de rien d’autre. Néanmoins, nous ne devrions pas oublier le monde qui tourne autour de nous. Marcher un peu nous fera du bien, et qui sait si nous croiserons en chemin quelques habitants du village qui s’intéresseront aux nouveaux voisins. Ce sera une nouvelle balade pleine de découvertes pour Daniel. Je souris en écoutant Joanne m’expliquer qu’il parvient déjà à reconnaître nos chiens parmi les autres. « Ils sont les meilleurs amis du monde maintenant. » Des copains pour la vie. Ils vont grandir et vieillir ensemble, jouer et apprendre ensemble. Ben nous quittera bien plus tôt que Milo, qui est encore tout petit. Cela ne fera que montrer le cycle de la vie à notre garçon. Toutes les expériences et les découvertes ne sont pas agréables. Comme toujours, ma fiancée se plaît à passer ses doigts entre mes cheveux. Elle sait à quel point j’aime ce contact, à quel point il m’apaise. Les idées divagantes tournent toujours autour du mariage. Après tout, nous sommes officiellement sous l’arbre où nous nous tiendrons dans quelques mois pour nous marier. Je me rends compte que si j’ai déjà pensé aux alliances et Joanne à sa robe, me concernant, je ne me suis pas penché sur le costume que je porterai. L’avis de la future mariée à ce sujet a son importance. Et je note donc, pas de noir. « Hm, plutôt beige, peut-être. Je porte tellement de gris tous les jours. » Oui, je suis au courant que c’est ma couleur, je ne compte plus le nombre de fois où je me le suis entendu répéter. Je ne compte pas me fermer complètement à cette couleur, après tout un modèle peut être un coup de cœur malgré tout. Mais je préférerais changer, éventuellement. Un trois pièces, cela semble évident. « Je ne suis pas déjà le plus beau des époux ? » je demande en faisant mine de me vexer. Joanne a toujours souligné à quel point elle aime mes goûts, ce qui me fait toujours légèrement rougir de gêne. « Et dire que ce je n’aurai même pas le plaisir de faire tourner en bourrique un créateur pendant des heures. » Trop cher. Bien trop cher. « C’est pourtant si drôle. Même s’ils savent que je suis tatillon, ils finissent toujours par aller furieusement fumer une cigarette pour se détendre. » Je l’avoue, en faire des tonnes est mon plaisir coupable. Je prends toujours garde à ne pas franchir la limite et devenir vexant pour ces pauvres esprits créatifs qui s’essayent à l’exercice, mais je ne les ménage pas –pour le prix, vous me direz, cela est légitime de ne pas laisser passer le moindre détail. Je me redresse un peu pour m’installer sur le flanc et vole un baiser à Joanne, le regard malicieux. Oui, il ne faut pas oublier de trouver un endroit où aller pour la nuit de noces, et il faudra le choisir avec soin. « J’espère que tu ne comptes pas me mettre au défi d’une robe trop difficile à t’enlever. » Même si elle en serait parfaitement capable pour mettre ma patience à l’épreuve, et que cela pourrait être d’autant plus plaisant au final –mais je doute que ce critère soit pris en compte dans le choix de sa robe. Je me redresse encore un peu et m’installe délicatement, assis, entre les jambes de ma fiancée, faisant légèrement remonter sa robe sur ses cuisses. « Avec ou sans jarretelles ? » je demande, le regard pétillant déjà d’envie. Je me penche vers l’intérieur d’une de ses jambes, mutin à souhait, et dépose un léger baiser là où le dessous en question se trouverait. Puis un autre sur son ventre, au-dessus de sa poitrine, au creux de son cou, remontant en surplombant ma belle jusqu’à son visage. « Laisses-moi deviner : je le saurai le jour du mariage. » Joanne gardera le mystère jusqu’au bout et laissera mon imagination faire le reste, je n’en doute pas.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Il était vrai que le couple avait la fâcheuse tendance de s'isoler dès qu'ils étaient ensemble. Tant que l'autre moitié était juste à côté, tout allait bien. En semaine, ils ne se voyaient pas tant que ça et le weekend, ils se débrouillaient pour rattraper le temps perdu, que Jamie puisse également profiter de son fils qu'il ne voyait pas malheureusement pas assez en dehors du samedi et du dimanche. Il y aura certaine une amélioration dans les temps à venir, peut-être qu'ils parviendront à consacrer plus de temps à leurs amis. En semaine, Joanne voyait régulièrement ses parents. Juliet, un peu moins, cela dépendait de ses horaires de travail. Elle allait de temps en temps au musée pour discuter avec ses anciens collègues. Mais dès qu'elle savait que Jamie était à la maison, il ne fallait pas trop compter sur elle pour qu'elle s'en détache. La jeune femme avait hâte que son garçon soit assez grand pour jouer avec les chiens. Jamie avait raison, ils allaient être les meilleurs amis du monde, de véritables complices pour les bêtises à venir. Ils divaguaient d'un sujet de conversation à l'autre, sans se soucier que cela ait un sens, à partir du moment où l'autre comprenait. Ils revenaient souvent au sujet de leur mariage, Jamie s'interrogeant sur le type de costume sur lequel il devait se pencher. "Va pour du beige alors." lui dit-elle en souriant. Il allait être magnifique de toute façon, elle n'en doutait pas une seule seconde. Elle rit à sa remarque. "Mais, vous n'êtes pas encore mon époux, Mr. Keynes." dit-elle avec un air malicieux. "Presque, mais pas tout à fait." Il manquait une alliance, il manquait la promesse faite aux yeux de tous. Au fond, quelque part, ils étaient déjà mariés à l'un l'autre, mais le rendre officiel embelissait le tout. Penser à la cérémonie fit accélérer son rythme cardiaque. "Mais tu es le plus sexy des artistes, le plus séduisant des rédacteurs en chef, le plus charmeur des Lord, le plus viril des amants..." dit-elle alors en soulignant bien chaque adjectif. Parce que dans chacune de ses différentes facettes, il attirait le regard, on tombait très facilement sous son charme. Et elle, elle avait le droit de l'aimer, de l'adorer, de le toucher, et de l'épouser. Elle s'avouait être des plus chanceuses. Il n'aura pas le plaisir de se montrer exigent face aux créateurs, le budget étant trop serré. Mais elle savait qu'il prendrait tout de même son temps de trouver un ensemble qui lui conviendrait et qui lui irait parfaitement bien. D'ailleurs, Jamie espérait que la tenue de sa belle ne soit pas trop compliquée à enlever. En général, il parvenait à lui soutirer des informations sous forme de chantage, mais il n'avait aucune chance d'avoir un quelconque indice concernant cette robe. "Tu aviseras lorsqu'il faudra l'enlever." dit-elle avec un sourire tout aussi malicieux que le sien, son regard plongé dans ces iris verts. "Si ça se trouve, peut-être que je devrais l'enlever moi avant, pour une raison quelconque, qui sait." dit-elle en haussant les épaules. Elle se doutait qu'il préférerait largement ôter de lui-même la tenue dans laquelle elle était devenue sa femme. Peut-être qu'elle ne faisait que le narguer davantage. Le bel homme se plaça entre les jambes légèrement écartées de la belle. Il n'y avait rien d'érotique là-dedans, et pourtant, elle fut à nouveau prise d'une vive bouffée de chaleur. "Je ne sais pas... Est-ce que tu aimes la jarretelles ?" Elle n'en avait jamais mis jusqu'ici, ne sachant pas si c'était à son goût - elle savait qu'il appréciait tout particulièrement ses guêpières, elle ne s'était pas risquée, ou n'osait pas, à tenter d'autres tenues qui pourraient le rendre fébrile. De ses doigts délicats, il avait soulevé la robe jusqu'au haut de ses jambes légèrement repliées. Il embrassa doucement le sous-vêtement de sa belle, ce qui était largement suffisant pour lui arracher un soupir. Puis il remonta progressivement ses lèvres, embrassant son ventre au passage, puis son cou, faisant absolument tout pour l'avoir à sa merci avec trois fois rien. "Tu devines bien." dit-elle tout bas après un long soupir de plaisir. "Et je ne dirai rien, pas même sous ta torture." Il s'était parfaitement joué d'elle, avec ces petits baisers merveilleusement bien placé. Sa température corporelle ne faisait que grimper lorsqu'il était ainsi collé à elle, entre ses jambes ouvertes. Elle fuyait un peu son regard, comme si il était honteuse d'avoir autant envie de lui pour si peu de choses. Sans qu'elle ne s'en rende compte, il y avait même de légers mouvements de bassin qui la trahissaient. "Si le jardin n'est pas à baptiser, je te conseille vivement de te retirer de là, parce que..." Elle soupirait sous une nouvelle bouffée de chaleur qui faisait briller et rougir ses pommettes. "Je ne sais pas si c'est une histoire d'hormones, ou le mariage ou quoi, mais je dois avouer que c'est très difficilement gérable aujourd'hui." dit-elle en riant nerveusement et en dissimulant son visage rougi avec ses deux mains.
Non, il est vrai que nous ne sommes pas encore mariés, Joanne n’est pas ma femme, je ne suis pas son mari. Mais cela est tout comme à nos yeux depuis bien longtemps. Depuis que nous savons que nous sommes faits l’un pour l’autre, depuis que ce sentiment d’appartenance et de dépendance est né. « Est-ce que je ne suis pas votre époux à vos yeux ? » je demande, les sourcils froncés, faisant toujours mine de me vexer. « Car si je le suis pour vous, alors je le suis tout court. » Et qu’importe que cela soit officiel ou non, même si nous voulons que cela ne soit aux yeux du reste du monde, qu’importe l’avis des autres et les normes sociales. Si Joanne m’appelle son homme, son mari, son époux, alors je le suis, même si ce n’est que pour nous. Elle énumère tout ce que je suis pour elle tant que nous ne sommes pas mariés. Plus elle poursuit sa liste, moins je suis capable de m’empêcher de rougir et de rire nerveusement, gêné comme tout. Je me reprends et, l’air de rien, hausse les épaules. « Je vais devoir me contenter de ça pour le moment alors. » Ce qui est déjà bien assez flatteur pour tenir jusqu’au mariage me direz-vous. Ses paroles sont déjà parvenues à me donner un petit coup de chaud. Et vu l’envie naissante depuis que nous sommes réveillés, c’est bien assez pour alimenter cette petite flamme et lui donner envie de grossir un peu plus. Qu’elle soit partagée aussi. Alors je me suis installé entre les jambes de Joanne, sachant bien que cela lui ferait de l’effet –autant qu’à moi. Cela ne peut pas laisser indifférent de se trouver entre les jambes d’une femme, même lorsque cela n’a rien d’érotique sur le moment. Comme je le pensais, la jeune femme ne me donne aucun indice sur sa robe. « Tu me retirerais le plaisir de te déshabiller moi-même, vraiment ? » je demande, un sourcil arqué. Elle semble avoir quelque chose derrière la tête. Je ne saurai pas quoi jusqu’au dernier moment. Le jour de notre mariage, ma curiosité explosera. Je ne sais pas comment je ferais pour ne pas exploser avant, moi qui tiens bien mal la frustration. C’est pour la bonne cause, me dis-je. Pour que la surprise soit totale et la nuit plus belle, plus mémorable. Alors quand Joanne me demande si je suis friand de jarretelles, je joue le même jeu qu’elle. « Peut-être que oui, peut-être que non. » je réponds avec un sourire, satisfait de l’avoir entendu soupirer sous mes baisers. Mes lèvres ont désormais envie de la goûter un peu plus, de l’embrasser avec ardeur, de dévorer son cou. Elle est belle, avec ses pommettes légèrement rougies, ses mèches blondes dans l’herbe. Son souffle est mon envoûtement. « Est-ce que j’ai l’air de te torturer ? » dis-je avec un air innocent qui sonne bien faux. Bien sûr que je sais de quel genre de torture elle parle, même si mes petites intentions ne cherchent pas, à cet instant, à lui soutirer des informations. J’ai surtout envie d’elle, et je pense que nos corps collés l’un à l’autre suffisent à le lui faire comprendre clairement. Son bassin fait déjà de légers mouvements qui, même tissu contre tissu, me fond complètement fondre. Je souris un peu plus quand elle avoue avoir envie, et à peine a-t-elle terminé sa phrase que je m’empare de ses lèvres pour l’embrasser non sans une certaine fougue. « Le jardin est à baptiser. » je murmure au bord de ses lèvres, avant de les reprendre d’assaut toujours aussi passionnément. D’une main délicate, je parcours la silhouette de la jeune femme couverte par sa robe, son ventre, ses côtes, et frôle sa poitrine au passage. Hors de question d’attendre jusqu’à ce soir avant de pouvoir la toucher, la dévorer. Impossible. Mon cœur tambourine déjà dans ma poitrine sous l’effet d’un désir refoulé depuis quelques heures, ma respiration est déjà courte et mon souffle chauffé par mon corps déjà enflammé. Cette même main libre se glisse jusqu’aux jambes de Joanne, le long de ses jambes si douces, puis sous sa robe pour se poser sur son dessous. Elle aussi est fébrile, elle aussi en a envie, elle l’a elle-même avoué. Alors je sais qu’elle ne me le refusera pas, même ici, même maintenant.
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Bien sûr qu'aux yeux de Joanne, le bel Anglais était déjà son époux. Depuis qu'il lui avait fait sa demande de mariage à Sydney. C'était une pensée qu'elle n'osait songer auparavant, restant enfermée pour certaines choses dans les barrières du raisonnable. Elle avait appris à passer outre et à vivre sa vie comme elle pouvait l'entendre. Elle le regarda un moment avec tendresse, effleurant à peine la peau de son visage avec le bout de ses doigts. "Si, vous l'êtes." approuva-t-elle tout bas, bien qu'elle se sentirait être véritablement sa femme le jour où elle portera son nom. Néanmoins, elle lui fit part de tout ce qu'il était déjà pour elle, et l'effet attendu fut effectif. Elle vit ses joues rougir tout en riant nerveusement lorsqu'elle s'avançait dans sa phrase. Jamie s'était ensuite placé entre ses jambes, et cela eut fit immédiatement effet pour la jeune femme, qui sentit son coeur s'accélérer vivement dans sa poitrine. "Peut-être que oui, peut-être que non." lui dit-elle avec des yeux pétillants. "Peut-être qu'il faudra que je l'enlève pour mettre quelque chose de plus approprié pour le moment et dont tu prendras autant de plaisir à retirer. Peut-être que ce sera déjà sous la robe, je ne sais pas." dit-elle d'un air parfaitement innocent, en haussant les épaules. Cela devait être particulièrement frustrant pour lui quand même de s'enfoncer là-dedans tout en sachant qu'il n'aurait qu'une véritable réponse durant leur nuit de noces. Le bel homme se plaisait à lui déposer de légers baisers à des endroits qu'il savait très sensible, et s'en jouait bien. "Oui, c'est bien de la torture." confirma-t-elle avec un sourire malicieux. Elle préférait tout de même lui demander s'il avait l'intention de lui faire l'amour à cet endroit là. C'était bien une toute nouvelle expérience pour la très pudique Joanne, que de se faire ainsi plaisir à l'extérieur. Même si leur jardin était parfaitement bordé d'arbres et d'arbustes pour avoir de l'intimité, que leur maison était isolé de tout, entouré de champs et de près, la jeune femme n'était pas complètement sereine à cette idée. Mais elle oublia ce petit tracas lorsqu'il lui assura qu'il comptait coucher avec elle dans le jardin et qu'il l'embrassa fougueusement, trahissant toute l'envie qui sommeillait en lui. La belle blonde y répondit avec tout autant d'ardeur. Elle avait toujours cette énorme boule de frustration en elle depuis là veille, elle avait l'impression qu'elle venait d'exploser, ce qui la rendait parfaitement à la merci de Jamie. L'une de ses mains parcourait le corps de sa belle sur le tissu de la robe, délicatement, avant d'entrer en contact direct avec la peau de sa jambe, pour remonter ensuite ses doigts jusqu'à son dessus. Les mains de Joanne étaient passées sous son t-shirt, sentant sa peau brûler sous le passage de ses doigts. Etant donné le lieu de leurs ébats, elle ne savait pas si elle pouvait se permettre de le déshabiller ou non. Mais elle se dit alors qu'il n'y avait rien de choquant à voir un homme torse nu, bien que ça l'excitait elle tout particulièrement, alors elle le retira délicatement. Il posa immédiatement sa main sur son intimité, le sous-vêtement toujours bien en place, sans pour autant commencer une quelconque caresse. Une nouvelle frustration difficilement tenable qu'elle compensait comme elle le pouvait. Elle ne savait pas si c'était intentionnel, s'il cherchait à la pousser à bout comme elle était capable de le faire avec lui. Mais ça marchait à merveille. Elle ressentait tellement le besoin que Jamie se l'approprie, qu'il fasse partie d'elle comme elle de lui. Par curiosité, elle descendit l'une de ses mains jusqu'à sa virilité, où son pantalon était particulièrement bombé. Cette même main finit par aller sous le tissu de son propre sous-vêtement, histoire de calmer un peu ce brasier qui incinérait tout en elle et qu'elle ne pouvait plus tenir. Elle mourrait de chaud. Ses propres caresses étaient loin d'être suffisantes, elle préférait tellement lorsque c'était son amant qui exécutait cette tâche. Ses yeux se fermèrent, elle laissait émettre ça et là quelques soupirs d'un semblant de satisfaction, mais ses mouvements de bassin montraient très clairement que ce n'était pas suffisant. Elle était à bout, frustrée au possible.
Nous sommes à l’ombre, dissimulés sous les feuilles du grand arbre. A l’endroit même où nous souhaitons nous marier. Pas de vis-à-vis, pas de voisins aux alentours. Daniel dort paisiblement. Il n’y a plus que nous deux. Nous et nos envies frustrées, elle depuis hier soir, moi depuis tout à l’heure. Depuis le moment où elle m’a assuré que tout irait bien pour nous, que nous sommes heureux malgré tout, que nous nous aimerons toujours avec cette ferveur contagieuse. Parfois, une tenue bien choisie, des sous-vêtements affriolants, une allure sexy ne sont pas nécessaires pour donner envie. Pas pour moi. Il suffit de parler d’amour, d’un sourire tendre, d’un regard débordant d’affection. Alors je n’ai qu’une manière de lui répondre et de lui rendre tout ceci, loin des discours qu’elle seule est capable d’articuler. J’ai envie de lui dire que je l’aime, ici même, là où nous nous dirons oui dans quelques mois. Il n’y a que nous, personne pour nous surprendre ou nous observer, et pourtant, il demeure une petite part de pudeur. Je ne compte pas retirer la robe de Joanne, et elle hésite même à m’ôter mon t-shirt. Mais elle le fait quand même, et ainsi mon épiderme déjà brûlant profite de la petite brise qui souffle dans le jardin. Ma main baladeuse retrouve sa place, posée sur l’intimité de ma fiancée. Je la devine chaude et humide à travers le tissu, et décèle quelques ondulations de son bassin qui trahissent également son envie. Les doigts de Joanne s’aventurent jusqu’à mon pantalon, constatant tout mon désir pour elle. Elle n’en fait pas plus ; à la place, elle les glisse jusqu’à sa propre intimité pour soulager d’elle-même sa frustration. Message reçu. Je la laisse faire un instant, pour mon propre plaisir à vrai dire. Il y a quelque chose de terriblement excitant dans le fait de l’entendre soupirer sous ses caresses et pourtant en attendre bien plus. Mais je finis par me redresser, me saisir du dessous de la jeune femme et le faire glisser le long de ses jambes pour mettre son intimité à nu que je peux apercevoir sous sa robe blanche. Envieux à souhait, je mordille ma lèvre inférieure, hésitant entre prendre le temps de faire des préliminaires en bonne et due forme, et simplement passer à l’acte aussi vite que possible pour soulager définitivement la frustration. « Tu es tellement belle. » je murmure en me repositionnant au-dessus d’elle. Je l’embrasse avec cette même passion qui m’anime depuis le premier baiser, débordant de dévotion pour cet ange de toute beauté, aux lèvres si douces, aux caresses si tendres. Il y a une bonne dose de frustration qui demeure à l’idée de ne pas déshabiller complètement Joanne, ne pas sentir son corps tout contre le mien, sa peau frôlant la mienne. Mes baisers s’exilent le long de sa mâchoire puis de son cou finement dessinés. Faute de pouvoir flatter sa poitrine avec ma bouche, ma main libre se saisit d’un de ses seins pour le caresser pendant un instant. Avec l’allaitement de Daniel, ceux-ci sont toujours plus fermes et sensibles, et je mentirais si je disais que je ne trouve pas cela particulièrement plaisant depuis que je m’y aventure de nouveau. Ma bouche amorce sa descente le long du corps de Joanne. Je remonte un peu plus sa robe sur ses cuisses, juste assez pour avoir accès à l’intimité de ma belle. J’opte pour faire les choses bien. Ma bouche s’appose alors sur son épiderme brûlant, entre ses jambes. Un effet immédiat cambre légèrement le dos de la jeune femme, ses doigts ne tardent pas à se saisir de mes mèches brunes, et son bassin reprend des mouvements qui laissent parfaitement comprendre toute l’envie qui l’anime. Du bout de la langue, je parcours la moindre parcelle de son intimité, m’attarde sur les zones les plus sensibles, embrasse, suçote avec application. Au fond du jardin, il n’y a personne pour nous entendre non plus. Alors j’écoute les soupirs et gémissements de Joanne, la montée dans son petit corps de son plaisir qui contribue au mien.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Joanne avait fini par devenir totalement dépendant de la manière dont son conjoint avait pour lui transmettre tout son amour. Il n'était doué que pour des discours officiels, tant que cela n'engageait pas ce sentiment exclusif. Il ne pouvait que le lui dire autrement, et se plaisait de le faire dès qu'il le pouvait. Même à des endroits auxquels elle ne s'attendait pas. Avec leur obession de faire l'amour dans chaque pièce de leur deux maisons, à chercher certainement un peu de nouveauté et d'exclusivité dans chaque endroit. Joanne se sentait alors fiévreuse, n'arrivant plus à retenir quoi que ce soit, jusqu'à porte sa propre main sur son intimité pour tenter de soulager un peu sa frustration. Cela ne valait certainement pas les caresses de son amant, qui la connaissait par coeur et qui savait ce qu'il fallait faire pour qu'elle cède. Mais il semblait qu'il l'admirait se procurer elle-même du plaisir, chose que Joanne ne remarqua pas vu qu'elle avait les yeux fermés. Le bel homme se redressa, dans le but de retirer à sa fiancée le seul vêtement qui le gênait véritablement. Joanne croisa son regard envieux et se laissa complètement fondre lorsqu'elle vit Jamie se mordiller la lèvre en voyant que sa robe recouvrait à peine son intimité. C'était comme une invitation. Il se repositionn au-dessus d'elle, la couvrant d'un compliment avant de prendre à nouveau d'assaut ses lèvres, ne laissant même pas le temps à la jeune femme de répondre quoi que ce soit. Elle répondait à son baiser avec au moins tout autant de passion, venant parfois mordiller sa langue ou suçoter sa lèvre. Il pouvait ainsi avaler le moindre de ses gémissements et soupirs, surtout lorsqu'il se mit à caresser l'un de ses seins avec sa main. Elle adorait qu'il s'y attard, même si c'était par-dessus le tissu. Quelque part, elle savait que ce n'était que partie remise pour le soir, et elle se doutait qu'il voudrait la voir nu afin de parcourir son territoire comme bon lui semblait. Ses lèvres migrèrent peu à peu vers l'intimité de sa belle. Celle-ci sentait son coeur battra la chamade, avec d'agréables petits picotements au niveau de ses lèvres et de son entre-jambe. Jamie commença alors des caresses avec sa bouche, qui firent complètement fondre sa dulcinée. Elle ne savait déjà plus quoi faire de tous ses membres, l'air lui semblait déjà bien trop chaud. L'une de ses mains s'était logée dans ses cheveux, l'autre arrachait involontairement un peu d'herbe lorsqu'elle en serrait des brindilles entre ses doigts fins. Son dos se courbait, ses hanches ondulaient au gré de ses caresses. Elle appelait plusieurs fois son nom, redressait parfois la tête pour le regarder faire, ce qui la faisait complètement craquer. Ses muscles se contractaient et se décontractaient selon le flot de plaisir qui envahissait peu à peu son corps, jusqu'à ce qu'elle s'y perde totalement. Jusqu'à ce qu'elle se sente totalement oppressée par cet orgasme qui la guettait au loin et qui finit par prendre possession de chaque cellule de son corps. Celui-ci tremblait, frémissait sous le poids du plaisir. Jamie savait parfaitement comment lui faire atteindre ce stade, et comment l'y maintenir s'il en avait envie. Ce fut après de très longues secondes de respiration coupée que Joanne put libérer du fond de sa gorge un long gémissement d'entière satisfaction. Son coeur tambourinait fortement dans sa poitrine, sa respiration était des plus irrégulière, mais qu'importe. Elle ne prit même pas le temps de retrouver ses esprits, étant dans une sorte de transe induite par le désir ardent et le plaisir. D'un geste vif mais délicat, elle redressa la visage de son fiancé, et se redressa elle-même pour se mettre à califourchon sur lui, pour l'embrasser on ne peut plus langoureusement. L'une de ses mains entourait sa nuque, l'autre caressant doucement sa virilité avant de déboutonner et d'ouvrir sans pantalon. Toujours aussi hâtive et fébrile, elle le poussa un peu en arrière afin qu'il s'allonge à son tour dans l'herbe. Elle baissa son pantalon suffisamment pour qu'ils ne soient pas gênés par le vêtement. Tout en l'embrassant fougueusement, elle guida sa virilité en elle, pour enfin retrouver ce contact qu'elle attendait depuis si longtemps. Elle soupira longuement de plaisir, mais aussi de soulagement. Joanne logea son visage quelques instants son visage dans le cou de son amant pour profiter de ce contact. Puis elle se redressa, commençant des mouvements de bassin sensuels. La frustration l'avait rendu étrangement un peu plus fougueuse et à peine sauvage que d'habitude, et cela l'incita à accélérer la cadence plus qu'elle ne l'aurait fait usuellement.
Même en plein air, l’atmosphère devient de plus en plus chaud et étouffant. Je meurs de chaud sous la couche de vêtements qui ne recouvre pourtant que mes jambes. Mon torse brûlant tremble au rythme des tambourinements de mon cœur contre mes côtes. Les coups de chaud et les frissons électriques me traversent dès que Joanne soupire mon nom, ou serre un peu plus fort mes cheveux entre ses doigts fins. Je suis les mouvements de son corps, me délecte de le sentir bouger selon les caresses que je lui donne. Je ne me lasse pas de lui donner du plaisir de la sorte. La connaissant par cœur, je sais désormais ce qui lui plaît ou lui déplaît, et comment lui arracher les gémissements que j’aime entendre. J’adore qu’elle frémisse sous le passage de mes lèvres ou de ma langue, que ses cuisses se resserrent légèrement, que son bassin approche ou éloigne son intimité de ma portée ; qu’elle perde lentement pieds, jusqu’à ne plus du tout chercher à combattre les vagues de plaisir qui l’assaillent, et être aux premières loges lorsqu’elle abandonne et se retrouve complètement envahie par ces sensations qui lui arrachent tremblements et cris. Un orgasme prolongé jusqu’à ce que les petits spasmes de son corps fassent comprendre que son intimité devenue sensible a besoin d’un instant de répits. Plus vite que je ne l’aurais imaginé, Joanne prend les rênes de la suite. Avec un peu plus de fermeté que ce que je lui connais, elle relève mon visage et me redresse avant de s’installer assise sur moi. Elle m’attire et me garde prisonnier de ses lèvres d’une simple pression sur ma nuque qui ne me donne aucune envie de m’échapper. D’ailleurs, mes bras l’encerclent et la serrent fermement contre moi comme pour sentir un peu plus la chaleur de son corps malgré la robe qui la recouvre toujours. Je réponds à ses baisers avec la même ardeur, la même ferveur, passant parfois mes dents sur ses lèvres pour lui dire tout le désir que j’ai pour elle. Des dents qui mordillent un peu plus fort lorsque ses doigts caressent légèrement ma virilité et se mettent à défaire mon pantalon pour l’en dégager. Sans rien pouvoir faire, et sans intention de me débattre, je termine allongé dans l’herbe, surplombé comme je l’adore par ma fiancée, complètement envoûté par ses baisers. Elle ne se joue de la patience ni de la frustration de qui que ce soit, soit fébrile pour cela, et n’attend pas plus longtemps pour m’introduire en elle. Un contact à la fois soudain et si impatiemment attendu qu’un long soupir sonore m’échappe complètement, un petit gémissement de soulagement en retrouvant ma moitié. Alors qu’elle loge son visage dans mon cou, je glisse mes doigts entre ses mèches blondes pour l’étreindre, je parsème de nombreux baisers sur sa joue, sa mâchoire, son cou, son épaule, avide d’aimer la moindre cellule qui la compose. Lorsque Joanne se redresse, mon regard capte le sien, débordant d’envie et d’adoration. Mes mains se sont posées sur ses hanches, sous sa robe, comme à leur habitude, afin de suivre les mouvements de ma belle. Cette fois, ils sont plus rapides, plus enflammés. Je la laisse adopter le rythme qui lui convient et nous prodiguera un plaisir commun. Le tissu dissimule nos corps entremêlés, légère frustration visuelle alors qu’il m’arrive d’apprécier la vision de ma virilité allant et venant en elle. Qu’importe, le plaisir est tout aussi palpable. Les ondulations plus brutes de Joanne me font émettre quelques gémissements, mêlant parfois au plaisir la surprise d’avoir droit à de nouvelles sensations, aussi subtil cela soit-il. Fermement, mais sans manquer de galanterie, j’invite Joanne à se redresser encore plus jusqu’à me surplomber complètement, s’empaler un peu plus sur ma virilité, et l’accueillir plus profondément en elle. Alors un long gémissement d’aise se glisse hors de ma gorge ; oui, c’est parfait. Elle poursuit les mouvements de reins, ondulant sur moi de cette manière qui me fait fondre et me rend fou. Ma respiration est anarchique, mon dos se courbe électrisé par le flux de sensations. Il suffit que je la voie ainsi pour craquer complètement, alors je ferme les yeux en espérant mieux me contrôler –même si je ne peux pas m’empêcher de l’admirer juste le temps d’un coup d’œil de temps en temps. Mes dents s’abattent sur mes lèvres, ce qui ne suffit absolument pas à contenir les gémissements. Alors quand je me sens partir, je reprends la main, espérant tenir un peu plus. J’inverse nos places avec Joanne et me retrouve entre ses jambes. Je l’embrasse avec une fougue impossible à contenir, complètement fou de ma future femme.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Le sentir à nouveau en elle était une émotion des plus agréables, retrouvant enfin ce sentiment de complétude qui lui manquait terriblement. Ce jour plus qu'un autre, sans vraiment de raisons apparentes. Il la couvrait de baisers dès qu'elle était coller à lui, juste avant qu'elle ne se redresse pour commencer des mouvements. Elle commençait à peine à comprendre à quel point elle pouvait être sensuelle à ce moment là, à quel point Jamie adorait qu'elle prenne parfois un peu les dessus. Jamie gémissait un peu plus que l'habitude, certainement agréablement surpris de la cadence qu'avait adopté sa belle dès le début. Il suivait avec délectation ses mouvements en posant ses mains sur ses hanches et sous sa robe. Il avait capté son regard pour ne pas s'en détacher, soupirant et gémissant avec elle. D'une légère pression sur ses jambes, il l'invita à bien se redresser, afin qu'il puisse se retrouver en elle le plus possible. La sensation fut immédiate, intenable. Elle sentit tout son corps frémir avant qu'elle ne puisse longuement gémir de plaisir, les yeux fermés. Elle ne pouvait pas être plus à lui, et lui plus à elle. Les mouvements reprirent alors, les sensations étant bien plus importantes dans cette position bien particulières. Jamie se torturait la lèvre inférieure dans l'espoir de dissimuler quelques gémissement venant du plus profond de lui-même, en vain. Joanne voyait son dos se courber, elle sentait sous ses doigts la peau de son torse devenir légèrement humide alors qu'il ne parvenait plus à retenir aucun soupir. Mais son envie de contrôle parvint à lui faire reprendre ses esprits avant qu'il ne perde totalement pied. Non sans rapidité, mais avec cette éternelle délicatesse qu'il avait lorsqu'il s'agissait de manipuler son ange, Jamie inversa leur position, Joanne se trouvant à nouveau dos sur l'herbe. Le bel homme prit d'assaut ses lèvres qu'il embrassait langoureusement. Joanne y répondait avec autant d'amour, n'hésitant même plus à trouver le contact avec sa langue. Il reprit alors un rythme soutenu. La belle blonde avait entouré sa taille de ses jambes, qu'elle serrait plus ou moins lorsqu'une vague de plaisir venait totalement l'électriser. Jamie parvenait encore à se maintenir pendant de longues minutes, bien plus que ce que l'on aurait pu pensé. Voyant qu'il n'était pas encore tout à fait près de se laisser totalement aller, la jeune femme retenait avec difficulté cette immense boule en elle qui ne demandait qu'à exposer. C'en était presque douloureux, peu tenable, mais elle voulait absolument partager toutes ces sensations en même temps que lui. Elle se concentrait parfois sur sa respiration, sachant que si elle se focalisait trop par rapport à lui, cela n'allait que décupler absolument tout et elle perdrait totalement pied. Elle s'en mordait fortement la lèvre inférieure, elle en plantait ses ongles dans la peau du dos de son hommes. Jusqu'à ce qu'il le sente sur la sellette, et qu'elle s'abandonne complètement à lui, en courbant de plus belle son dos, en basculant sa tête en arrière. On pouvait deviner le rythme éclair de son coeur au travers de ses artères carotides qui longeaient son cou. Elle pouvait enfin à nouveau respirer, mais son corps continuait de frémir et de trembler sous cet immense flot de sensations, électrisant encore bien des muscles sur son passage. Il y avait quelques contractions musculaires au niveau de son intimité aussi, alors qu'il était encore en elle. De longues de minutes de silence suivirent leurs ébats, l'un comme l'autre ayant besoin de reprendre leur souffle. Lorsque Jamie comptait se détacher d'elle, elle serra ses jambes autour de sa taille, avec un signe négatif de la tête. "Reste. Encore un peu." dit-elle tout bas, en effleurant ses lèvres qu'elle embrassa ensuite. Il était si rare qu'ils fassent ainsi l'amour habillés, pour ne pas dire que c'était certainement l'une des premières fois. Parfois, Jamie laissait intentionnellement le kimono sur les épaules de sa douce, elle n'avait jamais véritablement compris pourquoi, mais cela semblait lui plaire. Mais ils savaient tous les deux qu'ils allaient remettre le couvert le soir-même et qu'ils n'allaient pas se priver de voir et chérir le corps dénudé de l'autre à ce moment là.
Les émotions et les sensations se déchargent d'un corps à l'autre ou emplissent l'air. Tout ce besoin d'appartenance, de dépendance, sans jamais savoir qui des deux a réellement le dessus sur l'autre -pas que cela ait de l'importance dans le fond. Plus que d'habitude, je fais comprendre à Joanne tout le bien qu'elle me fait bien malgré moi, incapable de retenir les sons qui résonnent du fond de ma gorge et font vibrer mes cordes vocales. Parfois je me demande si l'acte ne perd pas de sa valeur avec le temps, si la jeune femme ne s'en lasse pas, ne se vexe pas de n'avoir que rarement droit à autre chose pour se faire comprendre l'amour que j'ai pour elle, ou si moi-même je m'en lasserai un jour, et l'impression d'en avoir fait le tour. Pour ma part, cela me semble absolument impossible. Ma fiancée me surprend toujours, et même dans les moments intimes plus routiniers, ce langage qu'elle a fini par adopter elle aussi nous permet de nous transmettre les plus longs discours amoureux comme les simples « je t'aime » avec une intensité qui lui est propre et qui touche l'essence des mots bien plus précisément que les mots eux-mêmes. Mais peut-être qu'un jour Joanne préférera quelques déclarations d'amour bien prononcés, peut-être qu'elle en aura assez que je ne me sente pas capable de lui faire comprendre mon affection, toute la valeur qu'elle a à mes yeux et la dévotion que j'ai pour elle autrement que de cette manière. Peut-être que ces discours charnels auront leurs limites, qu'elle n'en voudra plus, ou qu'elle en voudra plus. J'espère qu'elle voudra toujours de moi ainsi, qu'elle déchiffrera toujours tout ce que j'ai à lui dire à travers les baisers, les caresses et les soupirs brûlants. J'espère que pour elle aussi, les mots ne seront jamais à la cheville de ce genre d'offrande, cette mise à nu, corps et âme. L'échange d'amour pur, brut, parfait. Sans cela, la pression est telle que je pourrais exploser. Mon coeur ne tiendrait jamais d'être aussi gonflé et de ne pas pouvoir pomper toutes ces émotions à une allure vertigineuse dans mes veines. Mes poumons finiraient en manque du souffle chaud de Joanne. Et ma peau deviendrait glacée sans ses caresses, même les plus fines et discrètes, celles qu'elle m'adresse toujours du bout des doigts juste pour me dire qu'elle est là. Je l'aime tellement. Oui, je suppose que je pourrais lui dire autrement parfois. Mais cette méthode sera toujours la meilleure. La jeune femme peut aisément voir tout l'effet qu'elle me fait, à quel point elle fat flancher mon corps et mon esprit, les poussant l'un et l'autre à bout en étant armée de toute la sensualité qu'elle met dans chacun de ses mouvements de reins. Elle peut toucher mon torse brûlant, entendre les gémissements qu'elle fait naître et qui sont impossible à contenir. C'est elle qui me procure toutes ces sensations qui me font perdre l'esprit, elle seule. Nos positions inversées, je profite d'un contact moins profond pour calmer mes ardeurs, juste assez pour tenir plus longtemps et profiter de ce moment de longues minutes supplémentaires. Je sens Joanne frôlée par cette vague de plaisir finale qu'elle ne laisse pas l'atteindre, mais qui la rend si fébrile. Un stade auquel je la maintiens un instant, me délectant de savoir qu'elle ne tient qu'à un fil, en équilibre au milieu du vide. Ce moment où l'esprit est forcé de se vider pour faire de la place pour ces futures sensations qui déferleront avec autant de puissance que l'attente fut longue. Je caresse son dos courbé, attire son corps toujours plus près du mien. Un étrange plaisir me parcourt toujours lorsqu'elle plante ses ongles dans ma peau, libérant un courant électrique qui me fait frissonner de part en part. Qu'elle s'agrippe à moi pour m'emmener avec elle droit vers le point du rupture, car il est hors de question qu'elle y aille seule. Elle en est si proche, et moi aussi. La cadence accélère. Je ne craque qu'une seconde après qu'elle ait lâché prise, lorsque son intimité se resserre sur mon membre, formant la caresse de trop qui me pousse à me libérer en elle. Tous mes muscles crispés se détendent, mon coeur se calme, ma respiration redevient plus profonde, mes pensées exaltées retombent comme des feuilles sur le sol après une bourrasque, le tout anesthésié par le plaisir qui parcourt mon corps par douces vagues jusqu'à s'estomper petit à petit. Je reste encore un peu en elle à sa demande, et ne me retire de Joanne qu'après quelques petites minutes supplémentaires passées à s'embrasser avec une douceur et une délicatesse folles. Allongé à côté de la jeune femme, je replace correctement mon pantalon sur mes hanches mais ne prend pas encore la peine de remettre mon t-shirt. « Nous allons devenir champions en matière d'ébats dans des lieux inappropriés. » dis-je avec un petit rire amusé. Mais je ne crois pas que nous ayons fait pire que la fois dans cette salle de réunion de la radio. Le jour où elle m'a annoncé être enceinte. « Peut-être que je devrais me contenter de t'écrire un mot d'amour la prochaine fois. » Cela nous éviterait de nous sauter dessus dans le jardin. Ou pas.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Il était toujours peu évident de se remettre de ses émotions, et difficile d'accepter de remettre les pieds sur terre, faire en sorte que l'on appartient à nouveau à un monde qui ne les comprenait pas toujours. Encore collés l'un à l'autre au possible, ils s'embrassaient tendrement et plus calmement, tout en récupérant un peu leur souffle. Joanne sentait son coeur calmer sa cadence, mais bourré d'amour comme jamais. Avec ce sentiment de plénitude qui régnait en elle, chacune de ses cellules étant entièrement satisfaite de l'amour que l'on venait de lui procurer. Beaucoup diraient que leur relation ne se base que sur le sexe, s'ils ne prenaient pas le temps de les comprendre, surtout Jamie. Comprendre son histoire de vie. Un homme pour qui on n'avait jamais dit des mots d'amour, il était normal ne pas savoir quels phrases employés pour déclarer sa flamme à la jeune femme. Des rires gênés, des joues rosies, l'embarras le plus total. C'était compliqué, au début de leur relation. Le temps que la jeune femme comprenne d'elle-même qu'il ne savait pas faire autrement que de le lui montrer en lui faisant l'amour. Qu'après une dispute, il avait besoin de lui dire qu'elle tenait quand même à elle. C'était un peu déroutant, les premières semaines, mais la jeune femme avait fini par y arriver. Leurs ébats avaient leur importance, le fait qu'il n'y en ait pas pendant plusieurs jours ou semaines étaient de mauvais augure, ce serait signe que quelque chose serait en train de se passer. Des tensions, des remords, des incertitudes. Ils étaient passés par beaucoup d'étapes. Ils avaient un enfant, ils allaient se marier. Joanne s'était déjà demandée quelle serait la prochaine étape. Bien qu'elle fut satisfaite sur le moment, elle repensait à la veille. Si c'était le début ou non d'une certaine lassitude, que désormais, les envies si ardentes ne viendraient que ponctuellement, pour devenir ensuite occasionnels. Il savait ce qu'elle avait à donner, elle n'allait jamais plus loin, sauf lorsqu'elle était prise dans une fougue extrême. Mais Joanne restait constamment délicate, quoiqu'elle fasse. Même en s'énervant, elle manquait de crédibilité. On pouvait se lasser facilement de ce genre de personnes, qui n'avait pas de côté un peu loufoque, sauvage ou extraverti. Non, la belle blonde n'avait rien de tout ça, et il lui arrivait souvent de se demander si elle lui suffisait, tout simplement. A le voir être constamment entouré de femme forte de caractère, avec une personnalité singulière et qui le comprenait sur beaucoup plus de choses qu'elle, Joanne se demandait si elle n'était pas ennuyeuse pour lui. Elle en avait l'impression, mais peut-être qu'elle se trompait sur toute la ligne. Joanne aurait toujours une légère appréhension là dessus, son divorce ne l'aidant pas vraiment à la tâche. Jamie finit par se séparer d'elle et de s'allonger sur l'herbe, juste à côté. La jeune femme en profita pour remettre rapidement son sous-vêtement avant de se rapprocher de lui et de se blottir, posant sa tête sur son épaule. Après coup, Joanne était toujours embarrassée lorsqu'elle réalisait véritablement où ils venaient de faire l'amour ou comment ils venaient de le faire. Elle rougit plein pot et même s'il ne pouvait pas très bien le voir, il le devinerait certainement. "Si tu m'avais dit que l'on ferait tout ça... à ces endroits là, je pense que je n'en aurai pas cru un mot." lui dit-elle. Aussi pudique pouvait-elle être. Elle avait énormément apprécié à quel point il respectait cet aspect de sa personnalité, c'était bien l'une des rares choses pour laquelle il s'était montré incroyablement patient et attentif. Un comportement qui l'avait mise en confiance. "Je crois que tu as une très mauvaise influence sur moi." lui dit-elle en riant, traçant des arabesques aléatoires du bout de son index sur son torse encore bien chaud. Elle redressa ensuite la tête pour pouvoir le regarder. "Ce serait plus facile pour toi, de l'écrire ?" lui demanda-t-elle, par simple curiosité. Elle savait déjà qu'il n'arrivait à rien dire, ou qu'il lui fallait beaucoup de temps. Joanne se redressa légèrement dans le but de pouvoir passer son bras par dessus le sien et poser son coude dans l'herbe, et appuyer sa tête contre la peau de sa propre main. Le regard tendre, elle continuait ses dessins imaginaires. "Je ne suis pas sûre que tu arriverais à te contenter de mots écrits sur un morceau de papier. Tu restes quelqu'un de très physique." lui dit-elle avec un sourire amoureux. "Et ça me convient très bien." ajouta-t-elle tout bas, sur le bord de ses lèvres avant de les embrasser tendrement. "Ce n'était pas facile de tout comprendre au début, je l'avoue. Mais ce sont tes mots à toi." Sa main était remonté jusqu'à sa joue, son regard s'était perdu dans le sien. "Une fois que j'ai compris que c'était le seul moyen pour toi d'évacuer ce trop plein d'émotions, que c'était la seule manière de faire des déclarations d'amour, je me suis sentie comme la femme la plus aimée au monde. Tu as bien plus à donner que ce qu'ils pourraient tous le croire, et ils sont bien aveugles et stupides de penser de cette façon." Sa main se déposa au niveau de son coeur. "C'est ce qui te rend si beau. C'est toi. Et si tu n'arrives jamais à l'écrire ou à le dire, ce n'est pas grave. Tu n'auras qu'à juste m'embrasser ou me faire l'amour pendant des heures pour me dire tout ce que tu as à me raconter." Joanne n'avait refusé qu'une seule fois, mais c'était lorsqu'elle était dans un état de fatigue extrême, durant le premier mois de sa grossesse. Sinon, elle ne lui refusait jamais un seul moment où il cherchait de son affection ou avait besoin de transmettre la sienne, parce qu'elle savait tout ce que cela signifiait pour lui.
La prude petite Joanne n’est plus vraiment ce qu’elle était, même si elle reste la même jeune femme douce et tendre. Elle ose un peu plus, autant recevoir que donner. Elle ne refuse jamais rien en soi, ouverte à mes envies et aux siennes. Elle rougit peut-être, ne se sentira pas très à l’aise au début, et puis elle perd peu à peu ses inhibitions jusqu’à simplement apprécier le moment. Je ne sais pas si j’ai une quelconque fierté à tirer de cette évolution de ma fiancée. Je suis surtout heureux que nous nous comprenions, que nous nous complétions, et que cette relation nous épanouisse l’un comme l’autre. « Au moins on ne peut pas dire que tu t’ennuies. » dis-je avec un petit rire. Pas pour le moment en tout cas. Peut-être que cela sera le cas un jour. Quand nous aurons exploré toutes les pièces des deux maisons sous toutes les coutures, quand nous aurons usées toutes les positions qui nous plaisent. Nous avons sûrement encore de la marge avant d’en arriver là. Je fais mine d’être surpris lorsque Joanne me dit que j’ai une mauvaise influence sur elle. « Mauvaise, vraiment ? » J’aime plutôt penser, pour ma fierté personnelle cette fois je l’admets, qu’elle est bien mieux dans sa peau et à l’aise dans sa sexualité avec moi qu’elle ne l’a pu l’être par le passé. Pas qu’il soit impossible qu’elle ait été très heureuse telle que sa vie était avant, avec son ex-mari. Mais que j’ose espérer qu’ici, avec moi, elle l’est plus encore. Une mise en compétition face à Hassan que je me suis inventé tout seul, comme un grand, et qui est autant source de motivation et d’angoisse. Après tout, il arrive peut-être à Joanne de se remémorer son précédent mariage et, rétrospectivement, se dire qu’il y avait des choses qui étaient mieux à cette époque, et qu’elle les regrette. Parfois je me demande même si elle regrette encore son divorce. Si elle changerait les choses si on lui en donnait l’occasion. La jeune femme se redresse un peu et continue de jouer avec ses doigts sur mon torse. J’ai dit que je pourrais écrire des mots d’amour, mais en vérité, je ne sais pas si j’en serais plus capable que de dire ces mots à voix haute. « Je… Je n’en sais rien, la dernière fois que j’ai dû écrire une lettre d’amour ça devait être au cours préparatoire. » dis-je avec un petit rire nerveux. En soi, je n’ai jamais fait dans les grandes déclarations. Je n’en ai jamais eu l’occasion. Alors forcément, je ne sais pas comment m’y prendre. Je ne sais d’ailleurs toujours pas comment j’ai pu réussir à articuler autant de choses lors de ma demande en mariage. Tirade que je trouve d’ailleurs bien loin d’être au niveau de ce que Joanne peut me dire parfois tout naturellement, comme c’est le cas à cet instant. Des paroles qui me vont droit au cœur. « Tu sais que c’est ce genre de discours qui me donnent envie de toi ? » dis-je avec un sourire malicieux avant d’attirer son visage vers le mien pour pouvoir l’embrasser tendrement. « Tu ne pourrais pas être plus parfaite. » Aux antipodes de toutes les femmes que j’ai toujours eu l’habitude de côtoyer, c’est la douce Joanne qui est faite pour moi. C’est elle qui me rend heureux et qui me complète. Je caresse légèrement sa joue et retire un brin d’herbe qui s’était glissé dans ses cheveux pendant nos ébats. « Je suppose qu’un jour tu voudras quand même autre chose que ça. » Elle aussi, elle finira par dire que tout ne se résout pas par le sexe, qu’il y a plus que ça dans une relation, que l’amour doit être véhiculé autrement parfois. « Après tout, c’est injuste que les mots soient au cœur de mon travail et que je ne sois pas capable de les utiliser pour toi. » Ca me désole toujours un peu. J’aimerais pouvoir lui dire des belles choses comme elle le fait plus d’une fois tous les six mois. Ou peut-être les écrire, au moins. « Et puis, il faudrait que je m’entraîne quand même, pour quand je serai trop vieux pour ce genre de choses. » j’ajoute pour dédramatiser, un petit sourire aux lèvres. Après tout, je ne serai pas un jeune homme pour toujours.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Il avait raison, Joanne ne s'ennuyait pas depuis qu'ils étaient ensemble. Il tenait à la faire rêver constamment, de toutes les manières possibles. Les seuls moments où il y avait de l'ennui, c'était lorsque leur relation n'était pas au beau fixe, qu'il y avait une lourde ambiance dans l'air. S'il le pouvait, il lui décrocherait la lune si cela lui permettait de la voir sourire à nouveau. Il dépensait pour elle sans compter, il s'était ruiné pour elle pour récupérer leur enfant. Mais ça ne sera jamais assez à ses yeux, rien ne sera trop beau pour elle. Même s'il n'avait plus un rond, il serait prêt à tout faire pour la rendre heureuse. Joanne n'en avait jamais demandé tant, mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Comme si les gestes et mots d'amour ne suffisait, il fallait que la terre entière lui appartienne pour qu'elle ait ce qu'elle mérite véritablement. Elle lui sourit, amusée, en voyant son air faussement surpris lorsqu'elle parlait de mauvaise influence. Joanne lui déposa un doux baiser sur ses lèvres, le regard tendre. "Toi qui ne fais que reprocher ton impatience, tu t'es montré particulièrement patient avec moi lorsqu'il s'agissait de... d'accepter que tu me regardes quand je suis déshabillée. Au début de notre relation, comme avant que j'accouche, et aussi après." dit-elle tout bas, pleine de reconnaissance. "Je ne pense que ce soit facilement accepté par tous les hommes, cette pudeur, ces complexes. Tu en étais certainement frustré, mais ça ne t'a jamais énervé, ou déçu. Tu avais toujours ce regard rassurant qui me disait que ce n'était pas grave, que j'avais mon temps." Joanne s'en sentait navrée, quelque part, de l'avoir mis ainsi à l'épreuve, même si c'était involontaire. "Je suis désolée, d'ailleurs, d'avoir mis autant de temps à te faire entièrement confiance, à me fier à toi." Peut-être qu'il n'y aurait pas eu autant de disputes ou de distance par moment. "Déjà que je ne me fais pas forcément confiance à moi." dit-elle avec un sourire, en ironisant un petit peu. Joanne appréciait parler ainsi de leur relation, même si elle savait que ce n'était pas facile non plus pour lui d'en parler. Elle se demandait alors s'il se sentait capable d'écrire, plutôt que de le dire. "J'aurais adoré être la destinataire de cette lettre." dit-elle, trouvant ça adorable, quoiqu'un peu jalouse qu'il ait pu avoir des sentiments pour une autre. Elle haussa les sourcils, surprise de l'entendre dire que ses discours le rendaient toute chose. Il l'embrassa tendrement. "En quoi ça te donne envie ?" demanda-t-elle, toujours un peu étonnée. "A t'entendre, tout ce que je peux faire ou dire te met dans cet état." dit-elle en riant, ne se doutant absolument pas qu'elle n'avait pas tout à fait tort. Elle grimaça un peu à son compliment. "Avec plein d'horribles défauts qui fait qu'il n'y ait que moi qui soit capable de mettre en tension notre couple." soupira-t-elle. "Alors permets-moi d'en douter." ajouta-t-elle en lui souriant et en lui faisant un clin d'oeil complice. "Pourtant, tu sembles beaucoup apprécier les femmes avec... plus de caractère et de personnalité que moi. Enfin, je veux dire, qui en imposent plus, qui savent faire des choix et s'y tenir, qui n'ont pas peur de m'exprimer. Qui semblent parfois mieux te comprendre." La première personne à laquelle elle pensait était bien évidemment Hannah. La belle blonde rit nerveusement. "A se demander ce que tu trouves à cette femme bien plus discrète, timide et indécise que tu comptes épouser dans quelques mois." lui dit-elle au bord de ses lèvres avant de l'embrasser à son tour. Elle caressait tendrement sa joue du bout de ses doigts pendant qu'il disait qu'il pensait qu'elle finirait par réclamer autre chose que du sexe, en guise de preuve d'amour. "Peut-être un jour, oui, je ne sais pas. Parfois, ça te prend spontanément. Je me fiche bien que tu penses prendre beaucoup de temps pour trouver tes mots, construire sa phrase. Mais nous avons tout le temps de monde. Et tout ce que tu me donnes déjà actuellement me suffit plus que de raison. Tu donnes tellement pour un si petit corps que le mien. Comment veux-tu que je contienne tout ça dans mon petit mètre soixante-deux ?" Elle avait un large sourire, amoureux, attendri. Elle gardait son visage proche du sien. "Alors ne te force pas. C'est le genre de choses qui vient tout seul, le moment voulu. Tu trouveras tes mots à ce moment là, et je serai toujours là pour les écouter." Il trouvait ça incroyable qu'en tant que journaliste, il ne puisse pas trouver les mots pour une déclaration d'amour. "J'y ai beaucoup pensé, pour être honnête. Et, mis à part l'affection de ton frère et de ta grand-mère Louise, on ne t'a jamais dit tous ces mots-là, on ne t'a jamais regardé avec un air tendre, comment aimer et être aimé. Comme ceux qui ont grandi dans la maltraitance ont tendance à être eux-même maltraitant parce que c'est la seule chose qu'ils ont vu faire. On ne t'a jamais montré d'attention ou d'affection, tout le monde restait de marbre. Quand on sait ça, à mes yeux, c'est normal que tu peines autant. Et je ne peux pas dire que je peux t'aider pour ce genre de choses parce que ces mots-là te sont propres, ils viennent de toi et font partie de toi. Comme les mots que tu me dis lorsque tu me touches ou que tu m'embrasses. Ca n'appartient qu'à toi. Alors oui, peut-être que ça prendra du temps, et que je suis suffisamment fleur bleue pour adorer les lettres d'amour parfumées et les déclarations spontanées, mais je ne t'en demande pas tant. Tu as ta propre manière de me dire je t'aime, et je réceptionne chaque mot, chaque syllabe." lui assura-t-elle, en gardant un sourire rassurant et reconnaissant. "Comme ce que tu m'avais dit lorsque tu m'as fait ta demande. Tu m'avais beaucoup touchée ce jour-là." Et elle l'embrassa une nouvelle fois.
Même si je n’ai jamais brusqué Joanne et que j’ai toujours respecté son rythme, ce n’est pas pour autant que l’impatience ne me rongeait pas. Je pense qu’elle s’en doute. Néanmoins, j’ai toujours eu à cœur de faire en sorte qu’elle soit à l’aise avec moi en toutes circonstances. Je ne me vois pas la forcer à quoi que ce soit ou jouer les enfants capricieux en mettant de la pression sur ses petites épaules jusqu’à ce qu’elle cède à ma volonté. Non, ce n’est pas une manière de traiter un ange pareil. Elle aussi a été si patiente avec moi. Car il m’en a fallu du temps avant d’accepter mes sentiments pour elle. Il m’en a fallu autant avant d’accepter d’être aidé par rapport à mes crises émotionnelles qui avaient fini par l’atteindre. Joane en a bien assez bavé avec moi, il n’est pas question d’être ingrat. « Dans ce cas c’est plutôt toi qui a une bonne influence sur moi. » dis-je avec un sourire presque reconnaissant. Car je sais que je dis vrai, que la jeune femme a un bon effet sur moi. Elle me rend heureux, elle m’apaise. Elle me tire de la mélancolie qui peut si facilement me happer lorsque je suis seul. L’effet des médicaments, me direz-vous. Pas à mes yeux. Les médicaments aident, mais je pense qu’il n’y a pas plus efficace que le bonheur d’aimer et d’être aimé comme remède. « Tu n’as pas à t’excuser. C’est tout à fait normal. » je réponds en secouant négativement la tête, refusant qu’elle demande pardon alors qu’elle n’a pas à le faire. A chaque fois qu’elle se méfiait de moi, elle avait ses raisons que seul le temps pouvait effacer lentement. Lorsque je ne pouvais rien y faire, comme c’est souvent le cas, j’attendais. J’attendais car je savais qu’elle en valait la peine. Je ris un peu nerveusement lorsqu’elle me demande pourquoi ses paroles suffisent à me donner envie d’elle. C’est assez fou, le rythme que prennent les battements de mon cœur pour pas grand-chose. « Ce n’est pas faux. » j’avoue avec un rire ; à peu près tout ce qu’elle fait ou dit est capable de me donner envie selon le contexte. Un regard, sa main qui frôle la mienne, ou juste un « je t’aime » murmuré tout bas. « C’est parce que… Ce sont tes mots d’amour, alors j’ai envie d’y répondre avec les miens. » Même s’ils demandent plus d’intimité, de temps et de sueur. Un baiser langoureux pourrait suffire à lui répondre parfois. Si ce baiser ne donnait pas encore plus envie. Je fronce les sourcils en entendant ma belle se déprécier encore une fois et se permet de douter de mes paroles. « Non. » je réponds immédiatement, même si sa phrase n’attendait pas de réponse de ma part. « Je ne te permets pas. » Elle est parfaite pour moi, point c’est tout. Aussi douce, timide, indécise qu’elle est. Même si elle ne ressemble à aucune autre personne de mon entourage et que l’on pourrait se demander ce que je lui trouve. « Je ne me pose pas la question. » j’avoue en toute honnêteté. Je pense que l’amour ne s’intellectualise pas. Deux personnes sont faites pour être ensemble ou ne le sont pas. Il n’y avait rien qui nous prédestinait l’un à l’autre, Joanne et moi, et pourtant nous sommes là, déterminés à nous marier malgré tout ce qui a peut et a déjà pu nous séparer. « Je sais juste que je t’aime, que tu es ma moitié, celle qui me faire sentir comblé. Et je suis fait pour t’épouser. » Ma certitude se résume à ça. Je suppose que c’est une petite déclaration d’amour en soi. Ma belle se lance dans l’explication de sa théorie me concernant, moi et mon blocage face aux discours sentimentaux. Je me dis qu’elle n’a sûrement pas tort. Je ne sais pas si j’arriverai un jour à mettre des mots sur ce que je lui dis lorsque je lui fais l’amour. Il le faudra bien, un jour. Quoi qu’il en soit, je suis rassuré de savoir que Joanne me comprend si bien, et je me dis tout de même que je ferais des efforts à l’avenir pour exprimer ce que je ressens autrement. Je réponds tendrement à son baiser. « J’étais tellement nerveux ce jour-là, j’étais persuadé que je n’allais jamais y arriver. » dis-je avec un petit rire nerveux en y repensant. Je pensais vraiment que je n’en serais pas capable, et que cette bague allait attendre encore des mois avant d’arriver sur le doigt de Joanne. « Je t’aime. » je murmure au bord de ses lèvres avant de lui voler un baiser. Je me permets un rapide coup d’œil à ma montre et constate que Daniel a assez dormi pour sa sieste. Il ne devrait pas tarder à réclamer le sein de sa mère. Il ne serait d’ailleurs pas étonnant de deviner le début de ses couinements si l’on tend l’oreille vers le baby phone. « L’heure du goûter a sonné. »