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 joamie + a little piece of heaven

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Message(#)joamie + a little piece of heaven - Page 5 EmptyMer 20 Avr 2016 - 20:53

a little piece of heaven
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Difficile pour Joanne de penser qu'elle avait pu tant apporter au bel Anglais. Elle savait qu'elle donnait tout d'elle-même, mais ce n'était jamais suffisant à ses yeux. Il fallait faire plus et toujours plus, mais elle ne savait pas comment s'y prendre. Comment montrer sa reconnaissance. Ils en avaient déjà parlé la veille, il lui avait dit que ce n'était pas la peine qu'elle se décarcasse parce qu'elle en faisait déjà largement assez, plus qu'il ne pourrait l'imaginer. Jamie avait les yeux brillants de reconnaissance, lorsqu'il disait qu'elle avait une bonne influence sur lui. Elle n'aurait jamais pensé avoir de l'influence sur qui que ce soit, avec sa personnalité qu'elle trouvait vide, dénuée de sens. Elle était prête à rebondir là-dessus, à le contredire, mais son si beau regard en disait long et elle en fut rapidement happée, la laissant muette. Il le pensait réellement. Il ne voulait pas qu'elle s'excuse d'avoir pris autant de temps. "Je ne trouve pas ça très normal, moi." dit-elle, tenant à partager sa pensée là-dessus. Combien d'hommes étaient un tant soit peu intéressés par elle ont vite lâché l'affaire parce qu'ils ressentaient la totale incertitude de la jeune femme, son manque cruelle de confiance en elle et de pétillement. Ce n'était clairement pas avec elle que l'on pouvait faire un coup d'un soir, car depuis son divorce, elle était devenue particulièrement méfiante envers la gente masculine. Même pendant cette conversation, Jamie restait peu loquace. Dès qu'ils parlaient de leur relation, de leurs sentiments, même de leur ressenti, il était beaucoup moins à l'aise. Il la reprenait systématiquement lorsqu'elle se rabaissait, c'était bien une chose qu'il n'appréciait pas. Pour lui, c'était elle et personne d'autre, comme s'il s'agissait d'une révélation. Il lui fit même une petite déclaration d'amour, Joanne ne put s'empêcher de sourire, un peu émue. "Et pourtant, tu as merveilleusement géré le moment là." lui assura-t-elle. "C'était beau, magique. C'était parfait." Joanne n'aurait pas rêvé, n'aurait pas imaginé plus. C'était une demande parfaite. "Je t'aime aussi." lui dit-elle après qu'il l'ait embrassé. Ils auraient pu rester comme ça pendant quelques heures. Mais l'heure tournait, et il y avait un petit bout qui commencerait certainement à avoir faim. "Je vais aller le chercher. Mais avant..." Joanne approcha ses lèvres de ses siennes et l'embrassa longuement, à plusieurs reprises, avant de se lever et d'aller d'un pas apaisé dans la chambre de Daniel. Elle était restée pieds nus. Une première petite larme était venue sur la joue de son garçon. Mais il commençait tout de même à s’accommoder à cette deuxième maison, puisqu'il avait bien dormi jusque là. "Et alors, mon trésor ? Tu as eu un petit chagrin ?" dit-elle de sa voix douce en le prenant dans ses bras. Immédiatement, Daniel se blottit tout contre sa maman, avec un soupir d'aise. Elle lui retira sa turbulette et lui changea la couche avant de rejoindre le père de famille qui était toujours dans le jardin. Le petit somnolait encore un petit peu et fut ébloui par la luminosité extérieure. Joanne lui protégea les yeux à l'aide d'une de ses mains et rejoignit Jamie qui n'avait pas bougé, mais qui s'était rhabillé. Elle s'installa dans l'herbe à côté de lui. D'une main, elle tenait Daniel, de l'autre, elle fit glisser la bretelle de sa robe et de son soutien-gorge afin que leur enfant ait accès à son sein. Il était affamé et n'y allait pas de main morte. Pendant qu'il tétait le mamelon, Joanne lui caressait doucement les cheveux, et le regarder avec tendresse. "Je me demande pour qui ce sera le plus difficile d'arrêter l'allaitement à six mois. Si c sera lui, ou moi." avoua-t-elle avec un petit rire nerveux. Elle adorait avoir ce moment privilégié avec lui, ce geste maternel si emblématique auquel elle s'était attachée. "Je suis sûre que Papa prendra un malin plaisir à étaler autant de purée que toi au moment des repas." dit-elle à Daniel, en lançant un regard complice à son fiancé. Le petit était repu et comblé, gazouillant de plaisir. "Prêts pour une petite promenade ?"

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Message(#)joamie + a little piece of heaven - Page 5 EmptyMer 20 Avr 2016 - 23:45


☙ a little piece of heaven


« Salut toi ! » je lance à Daniel, blotti tout contre sa maman. Je termine d'ajuster mon t-shirt sur mes épaules pendant qu'ils s'installent dans l'herbe. Le rituel habituel ; le petit est aux anges dès qu'il s'agit de téter le sein de sa mère. Ce n'est pas le même enthousiaste pour les biberons, c'est sûr, et je le comprends ; ça n'a rien de ragoûtant ces embouts en plastique qui en couvrent le dessus. Il semble vraiment affamé. Ce doit être une drôle de sensation, l'allaitement. Je n'arrive pas du tout à m'en faire une idée -je ne suis pas certain de le vouloir. Mais c'est quelque chose qui semble plaire à Joanne, un contact qui lui manquera lorsqu'elle y mettra fin. « Je suppose que rien ni personne ne t'oblige à arrêter à six mois, si tu veux poursuivre plus longtemps. » dis-je en haussant les épaules. Pour ce que j'y connais. Elle peut bien donner le sein aussi longtemps qu'elle le veut, elle sait que je lui accorde mon entière confiance sur ce genre de sujets. Les mères savent. Je ris doucement lorsqu'elle insinue qu'elle aura deux zouaves à table très bientôt. « Je ne vois pas de quoi tu parles, je ne joue pas avec la nourriture, moi. » dis-je fausse offusqué, et jouant bien mal les innocents. Joanne sait mieux que personne qu'il suffit de me mettre une boîte de loukoums ou toute autre gourmandise entre les mains pour me voir soudainement régresser. Une part enfantine longtemps frustrée qui ne risque pas de me quitter pour le moment. « Il faudra attendre encore quelques années avant de se faire des batailles de loukoums. » Le temps que Daniel ait des dents, car il ne pourra jamais réussir à les manger sans de bonnes quenottes. Et encore, même avec des dents adultes, Dieu sait à quel point il peut parfois être difficile de mâcher ces petits blocs de gélatine. Mais c'est si bon. L'encas de Monsieur terminé, nous pouvons nous préparer pour la balade dont nous avions parlé plus tôt. Malgré la distance qui nous sépare du village, nous filons à pied avec la poussette -et cet énorme sac réunissant tout le nécessaire pour Daniel dont un cas de ''au cas où''. Pour ma part, une fois mes chaussures au pieds et mes lunettes de soleil sur le nez, je suis paré à partir. Je n'oublie pas de clipser le hochet et le doudou du bébé à la poussette afin qu'ils ne tombent pas par terre s'il les lâche. Je laisse Joanne mener la poussette pour le début, me disant que je prendrai le relais dès qu'elle le voudra. Il y a déjà un bon quart d'heure de marche pour atteindre l'entrée du village. Les rues sont calmes, et pourtant, vu l'heure, elles sont à leur niveau d'agitation maximal. Après un moment le long des vitrines des différents magasins que nous découvrons, faisant par la même occasion de tri dans celles qui nous seront utiles ou non -ou jugeant celles que nous privilégions de celles que nous éviterons- Joanne me rappelle que nous avons quelques courses à faire pour le week-end, et les suivants. Nous commençons par où tout le village doit se rendre tous les matins et où les écoliers viennent faire la queue après l'école avec leurs économies pour quelques bonbons, la seule boutique qui émane une odeur de pain chaud. « Des nouvelles têtes. J'aurais reconnu un bout de chou comme ça entre mille si je vous avais déjà vus. » Fait remarquer la femme de l'autre côté du comptoir en guise de salut. « Il a, quoi, trois ou quatre mois ? » demande-t-elle en indiquant Daniel d'un signe de tête, visiblement attendrie par ses grosses joues. Une estimation précise à vue d'oeil qui me laisse perplexe. « Soyez pas étonné, j'en ai quatre, ça n'a plus de secrets pour moi ces petites choses. » Nous lui demandons juste assez de pain pour tenir le week-end afin d'en avoir pour le lendemain matin. « Nous venons de nous installer. La maison à la sortie de la ville. » dis-je ensuite pour en revenir à sa précédente remarque. « Résidence secondaire ? » J'acquiesce d'un signe de tête. La femme, une quarantaine d'années, possède une de ces présences denses et quelque peu agressives, cette voix forte sans le moindre effort, qui me laisse assez sur la défensive. « Comme beaucoup de gens ici. Ca ne vit que le week-end et pendant les vacances. » Elle hausse les épaules et attrape trois baguettes derrière elle qu'elle enveloppe dans du papier. Après les avoir posés sur le comptoir, elle me tend sa main dans l'idée que je la serre. « Je m'appelle Zooey, je connaissais les anciens propriétaires. » Comme tout le village, me dis-je. La famille semblait installée ici depuis bien longtemps. « Jamie Keynes. Ma fiancée, Joanne, et notre petit Daniel. » Je n'aime pas l'expression qui apparaît sur le visage de la bonne femme. Vraiment pas. Pas aujourd'hui, pas maintenant en tout cas. « Ah, j'vous connais ! Vous passez à la radio ! » Si je pouvais soupirer, je le ferais, lourdement et longuement. Mais je me contente d'un sourire de façade qui dit à peu près tout ce que les gens veulent qu'il dise. « On fuit la grande ville pour se réfugier au milieu de nulle part le week-end histoire de se faire oublier et d'oublier le boulot, c'est ça ? » « C'est ça. » Et j'espère bien qu'elle ne comptera pas m'en parler à chaque fois que nous nous croisons. Je suis assez étonné d'avoir été reconnu si facilement néanmoins. Mais vu où nous nous trouvons, cela est finalement normal ; avec l'internet par satellite qui ne doit pas aller bien vite et en dehors d'un certain intérêt pour les jeux qui passent l'après-midi à la télévision, la radio est le média privilégié. Et ABC doit être celle qui capte le mieux. Gêné, c'est sans plus tergiverser que j'attrape le pain, le dépose dans l'un des rangements de la poussette, et ne laisse qu'un « Merci, bonne fin de journée » poli avant de partir.     

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Message(#)joamie + a little piece of heaven - Page 5 EmptyJeu 21 Avr 2016 - 0:31

a little piece of heaven
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Joanne s'était rapidement badigeonnée de crème de solaire avant de commencer leur promenade. Sa peau claire supportait bien mal le soleil, la pauvre rougissait très rapidement dans ces-cas là. Les lunettes de soleil sur le nez et ses sandales remises aux pieds, la petite famille commença sa marche jusqu'au village. Histoire de faire du repérage, situer les boutiques qui leur seraient utiles. Pendant la marche, elle reprit rapidement le sujet de l'allaitement. "Si ça ne tenait qu'à moi, je continuerai d'allaiter. Mais d'un côté, je me dis que si on lui fait goûter des aliments plus tôt, il pourra savoir s'il appréciera ou pas. Au bout d'un certain âge, les bébés deviennent sélectifs ne serait-ce qu'à la vue. Je serai contente si nous pouvions faire goûter un maximum de choses à Daniel. Ce sera à lui de choisir son régime par la suite." Mais au moins qu'il ait goûter une fois. Joanne adorerait pouvoir varier au maximum les plats lorsqu'il sera plus grand et ne pas se restreindre aux pâtes, frites et jambon. "Il deviendra peut-être un fin gourmet." dit-elle en riant en lui chatouillant le ventre d'une main. La façon dont il agitait ses pieds et ses jambes dès qu'il riait le rendait encore plus adorable qu'il ne l'était déjà. Le couple arrivait enfin au village. Les rues étaient très calmes, Joanne n'était pas habituée à si peu de circulation, comparé à Perth ou Brisbane. Pour son plus grand plaisir, il y avait une boulangerie dans laquelle ils rentrèrent. Le volume de la voix de la boulangère fit même sursauter la jeune femme tellement elle parlait fort. Joanne s'efforça de sourire, sa timidité toujours bien là, pour confirmer l'âge de son bébé. "Quatre mois, oui." dit-elle de sa voix douce. Daniel restait silencieux et perplexe, de ne pas connaître cette voix qui impressionnait. Le bel Anglais restait très succinct dans ses réponse. Joanne sentait qu'il était un peu sur la réserve, vis-à-vis de la personnalité de la commerçante. Celle-ci le dévisagea dès qu'il se présenta. Le genre d'expression qui en disait long, même Joanne avait compris de quoi il s'agissait. Elle se sentait un peu navrée pour lui, qu'on le reconnaisse dans leur havre de paix. Ca ne les quittera peut-être jamais, après tout. Joanne mit sa main derrière son dos pour le caresser tendrement avant de glisser ses doigts dans l'une des poches arrière de son pantalon. D'être ainsi reconnu l'avait un peu tendu. Ils récupérèrent leur pain et sortirent de la boulangerie, reprenant leur marche dans une direction aléatoire. "J'espère que je ne parlerai pas aussi fort au bout du quatrième." dit-elle en plaisantant. "C'en est à exploser les tympans." Durant leur promenade, ils croisèrent notamment un couple de vieillards, pas bien grands, mais avec des yeux encore pétillants de vivacité. Il n'y avait que les rides du bonheur sur leur visage. Un beau petit couple, qui disait être mariés depuis près de soixante ans. Bien évidemment, ils furent tous les deux particulièrement attendris par Daniel, qui leur avait même offert un large sourire. Cela étonnait la jeune femme, qu'il se sente si à l'aise avec de parfaits inconnus. Elle ne l'avait pas plus sociabilisé que ça pour le moment, et pourtant, il n'était pas impressionné par des étrangers. John et Margaret, c'était leur nom. Ils proposèrent même au couple de venir chercher des oeufs chez eux, s'ils en avaient envie. Octogénaire, certes, mais un couple encore bien actif et en forme. Margaret ne manqua pas de complimenter le physique et surtout la voix de Jamie, ce qui fit sourire la belle blonde, largement satisfaite. Le petit couple ne cessait de se taquiner et de rire. Après quelques minutes de conversation, ils devaient s'en aller, ayant promis de rejoindre leur petit-fils pour le goûter. "Une voix particulièrement séduisante, hein ?" dit-elle en reprenant les mots exacts employés par la femme âgée, en le taquinant un peu. Elle l'embrassa dans le cou, en riant un peu. Joanne lui proposa de prendre le relais pour la poussette, ce qu'il accepta volontiers. "J'espère que ça ne t'agace pas trop, ce qu'a dit la boulangère tout à l'heure. Je sais que tu espérais beaucoup passer incognito par ici." Il aurait aimé avoir cette paix là, elle le savait mieux que personne. "Tu n'auras plus à y penser une fois que nous aurons retrouvé notre superbe maison à toit bleu." lui assura-t-elle avec un sourire tendre, en passant une main dans ses cheveux. "Notre petit coin de paradis à nous." Joanne était véritablement tombée amoureuse de cette maison de campagne, tout comme elle était tombée sous le charme de cette suite à Sydney. Jamie voyait toujours juste pour ce genre de choses. "Je pensais faire une pizza maison ce soir, même la pâte." lui informa-t-elle. "Moitié végétarien, moitié carnivore. Et tout le monde sera content." Elle riait à coeur joie. En l'entendant, Daniel se mit à rire avec elle.

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Message(#)joamie + a little piece of heaven - Page 5 EmptyJeu 21 Avr 2016 - 1:23


☙ a little piece of heaven


Il suffit de quitter la boulangerie pour que je me sente bien moins oppressé qu'à l'intérieur. Néanmoins, la contrariété se lit facilement sur mon visage pour quelqu'un qui me connaît aussi bien que Joanne, même si j'essaye de la dissimuler. La bonne femme semblait bien comprendre la raison de mon exil hors de la ville pour le week-end, alors pourquoi ne pas l'avoir respecté dès le début en ne faisant pas le moindre commentaire ? Et si ce que l'on dit sur les villages est vrai, d'ici demain matin tous les habitants sauront que je me suis installé ici. Autant de potentiels « proches de Jamie Keynes » qui pourront bien lâcher une information inutile ou deux sur moi et ma famille lorsque les paparazzis se reprendront d'affection pour moi. Dévoré par ces pensées, je m'efforce de sourire face au trait d'humour de Joanne. « C'est peut-être l'habitude d'une clientèle âgée et à moitié sourde. » je parie qu'elle ne se rend absolument pas compte elle-même du volume sonore éjecté par ses cordes vocales. « En tout cas, ses enfants doivent se tenir à carreau juste pour ne pas l'entendre hurler. » Même Daniel était particulièrement impressionné, collé au fond de sa poussette avec de grands yeux surpris. Il est clair que ce n'est pas à la maison, avec des parents calmes, qu'il est habitué à ce genre de débit. Sur le chemin de la balade, nous sommes arrêtés par un autre couple qui s'est prit d'affection pour notre fils. Je leur assure que la prochaine fois que nous viendrons, nous passerons chez eux pour prendre quelques œufs frais comme ils nous l'ont aimablement proposé. Je parle peu, les compliments disséminés par la vieille femme me coupent le sifflet. Je ne sais pas trop où me mettre, si ce n'est derrière la poussette, à attendre que nous puissions reprendre notre chemin. « Ma voix n'a rien de particulièrement séduisant. » je réponds à Joanne avec un petit rire nerveux. Ce n'est pourtant pas la première fois que j'entends un tel compliment. Je sais que je manque d'objectivité ; à mes yeux, tant que ma voix passe bien à la radio, tout va bien. Je ne sais pas trop comment me sentir à l'idée que des femmes puissent la trouver séduisante. « Ca doit être l'accent l'anglais. » j'ajoute en haussant les épaules. Une sonorité un peu différente et ce rien d'exotisme suffit à attiser les papilles. Pensif, je prends sans discuter le relais de la poussette. Mon regard plonge immédiatement dans les grands yeux bleus de Daniel qui câline son ours en peluche. Joanne doit sûrement me sentir un peu tendu depuis l'épisode de la boulangerie pour me demander si sa remarque m'a énervée. « Tant pis pour moi. » dis-je avec un petit sourire déçu. Mais ce n'est pas bien grave, je m'en mourrai pas. Néanmoins, je réfléchirai à deux fois avant de revoir cette femme. « J'espère juste qu'elle me laissera me faire oublier ici, je ne tiens pas à devenir la mascotte locale. » le semblant de célébrité qui vit dans leur village perdu et qui fait leur fierté. Non merci. Je pense que malgré tout mon attachement à notre nouvelle maison, je n'hésiterai pas à partir si les choses tournaient ainsi. Je me décide à me ressaisir et oublier tout ceci le temps de la promenade. Je ne suis pas là pour laisser une seule personne me gâcher tout le week-end. Mon âme d'enfant adhère complètement à la suggestion de ma belle de faire une pizza pour dîner. « Bonne idée. Nous avons de quoi la faire ? » Je doute que la jeune femme ait pensé à prendre le nécessaire pour faire de la pâte dans sa glacière. Le supermarché est au bout de la rue principale du village, une artère que nous arpentons déjà. « Vivement que tu puisses manger du solide pour goûter les pizzas de ta maman. » dis-je à Daniel qui, pour le moment, préfère baver sur les oreiles de son doudou. Nous faisons un arrêt dans une minuscule boutique proposant des produits locaux cultivés par la famille du propriétaire. Un petit magasin familial en somme où l'ont devine aisément le lien de parenté entre les employés. En une seconde, les femmes de la famille sont autour d'un Daniel qui semble se complaire dans l'attention qu'il attire chez la gente féminine. Gourmand, je ne peux pas m'empêcher de goûter d'un peu de tout, tant que c'est si gentiment proposé. Je mets un peu de miel sur un de mes doigts pour faire découvrir à Daniel ; la texture le laisse longuement perplexe, ce qui fait bien rire tout le monde, mais finalement le goût sucré semble lui plaire. Nous repartons en direction du supermarché avec un pot de miel à mélanger avec le thé et un paquet de gâteaux que je refusais de lâcher -parce que le petit a eu son goûter, mais moi pas. La clochette retentit derrière nous alors que la porte se ferme. Quelques mètres plus loin, je pouffe de rire. « Il fait craquer tout le monde, c'est hallucinant. Quel tombeur. » dis-je en passant un de mes gros doigts sur sa joue. Il a l'air si content de voir de nouveaux visages, le regard toujours pétillant. Autant d'émotions le fatigueront bien vite, mais au moins la journée aura été riche.   

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Message(#)joamie + a little piece of heaven - Page 5 EmptyJeu 21 Avr 2016 - 1:57

a little piece of heaven
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Joanne faisait toujours ce qu'elle pouvait dans l'espoir de le soulager un peu, de faire oublier cette petite tâche noire du weekend. Mais elle savait que ses mots ne guérissaient jamais entièrement, et c'était particulièrement frustrant pour elle. Elle rêvait d'en être capable, de lui faire oublier tous ses tracas en quelques gestes de tendresse, de calmer un début de colère en croisant son regard. Mais non, ça ne fonctionnait pas comme ça. Il fallait qu'il prenne des médicaments et il gardait toujours une part d'énervement en lui, qu'il préférait oublier de lui-même. Cela attristait souvent la jeune femme, de ne pas pouvoir en faire plus. "Ta voix a tout pour être séduisante." reprit-elle, à peine avait-il fini sa phrase. "Et crois-moi, il ne s'agit pas que de ton accent anglais." Du moins, ce n'était pas le cas pour elle. "C'est vraiment le timbre de ta voix, les tons que tu sais employer." Elle déposa un baiser sur sa mâchoire. "J'aime tes cordes vocales." dit-elle avec un rire amusé. Il y avait des voix stridentes, fortes, graves, de tout type. Joanne trouvait qu'il avait cette petite particularité qui la faisait complètement craquer. Il suffisait qu'il lui dise des mots dans le but de lui donner envie pour lui procurer de grosses bouffées de chaleur. L'entendre était rassurant pour elle. Un timbre qu'elle connaissait par coeur et qu'elle voulait entendre jusqu'à la fin de ses jours. Malgré tout, cette histoire de célébrité l'agaçait toujours autant. Elle espérait pouvoir l'aider. "Je l'espère aussi." dit-elle doucement, ne sachant pas trop quoi dire plus. Ils reprirent alors leur marche, se dirigeant vers un supermarché. Effectivement, il manquait quelques ingrédients pour faire la pâte. "Il me manque la farine. J'ai ramené assez d'oeufs pour un régiment parce que je n'arrivais pas à déterminer à quel niveau nous aurions brunché. Et puisque je suis dans une période d'oeufs au plat, j'ai préféré en emmener de trop." dit-elle avec un petit air innocent. "Et de la sauce tomate et du concentré de tomates. Sinon j'ai largement assez ramené pour la garnir pour chaque moitié." La famille était entré dans une boutique vendant des produits locaux. De père en fils, ce n'était pas compliqué de voir qu'ils faisaient tous partie de la même famille. Une nouvelle fois, Daniel fut particulièrement célèbre et semblait beaucoup s'y plaire. Avoir autant d'attention par autant de personnes en même temps. Joanne vint alors à se demander si sa seule présence à elle lui suffisait. Elle observait silencieusement, les bras croisés. Et elle aura encore pendant un moment cette boule d'appréhension au ventre, qui ne l'a pas quitté depuis son enlèvement. Même si les commerçants semblaient être les personnes les plus adorables qui soient. Elle laissait Jamie goûter tout ce dont il avait envie, la jeune femme refusa toute dégustation, n'ayant pas vraiment d'appétit. Ils avaient tous été si accueillant, si aimables, donnant quelques informations sur le village, des événements à venir, des endroits qu'il ne fallait pas louper. A se demander presque s'ils n'étaient pas prêts à les inviter pour prendre un apéritif chez eux - ce qu'ils allaient certainement proposer la prochaine fois qu'ils mettront les pieds dans cette boutique. Ils quittèrent cette dernière et reprirent leur route. "C'est déjà un peu dur de la partager comme ça." reconnut-elle avec un rire bien nerveux. "Il arrivera à charmer tout le monde, il a déjà sa mère dans ses filets, il mettra le monde entier à ses genoux s'il le voulait." exagéra-t-elle. Jamie, comme un gamin, avait pris son propre paquet de gâteaux, parce que Monsieur ne manquait aucun goûter non plus. Ils passèrent ensuite dans le supermarché pour récupérer les ingrédients qui lui manquaient pour préparer le dîner, et ils rentrèrent chez eux, d'un pas loin d'être hâtif. Daniel s'était assoupi dans la poussette, collé à son doudou, imperturbable. Joanne le regardait dormir avec tendresse. "Il a l'air si serein, si heureux." Ca lui faisait quelque chose, de simplement remarquer qu'il allait bien et qu'il s'épanouissait. C'était une preuve à ses yeux qu'elle se débrouillait plutôt bien dans son travail de maman. Il n'était pas toujours évident de réaliser une bonne fois pour toute qu'elle l'était. Prise d'une petite émotion, des larmes de joie bordèrent ses yeux. Joanne les frotta, en riant avec embarras. "Désolée, je suis un peu ridicule." Elle était heureuse, elle aussi. C'était un sentiment qui avait totalement disparu de sa vie pendant plus d'un an, et voilà qu'elle avait tout ce dont elle aurait pu rêver. Elle espérait qu'il réalise à quel point il avait changé sa vie. Ils arrivèrent enfin chez eux, avec plein de bonnes choses à manger. Daniel peinait à se réveiller lorsqu'il sentit la poussette se réveiller. "Pas la peine de le monter, on peut le garder avec nous jusqu'à ce qu'on le couche pour la nuit." dit-elle à son fiancé en se blottissant contre lui. "Si tu ne veux pas qu'il dorme dans tes bras, ce dont je doute, tu peux toujours le laisser dans la poussette. Il y sera bien aussi. Je te laisse un peu avec lui, le temps que je fasse au moins la pâte à pizza." Et elle savait de toute façon que ces moments là restaient très privilégiés et très précieux tant ils étaient rares, un petit tête-à-tête avec son garçon. Joanne essayait tant bien que mal de se dégager un peu pour qu'il puisse passer un maximum de temps avec lui.

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Message(#)joamie + a little piece of heaven - Page 5 EmptyJeu 21 Avr 2016 - 22:31


☙ a little piece of heaven


A force, je ne cherche plus vraiment à comprendre ce qui rend ma voix plus agréable qu’une autre. Il semblerait juste que ce soit le cas. Néanmoins, je ris de bon cœur lorsque Joanne flatte mes cordes vocales tant sa phrase est loufoque ainsi prononcée, avec un petit baiser bien placé. Une touche d’humour qui aide un peu à passer l’éponge sur l’épisode de la boulangerie. Même si cela risque de me trotter dans la tête un petit moment, je ne dois pas laisser cela ternir le reste de la journée, ou nos autres séjours ici. Nous nous mettons donc en route pour la supérette qui se trouve plus loin, après une petite escale dans cette boutique familiale. Daniel n’a rien besoin de faire pour que tout le monde, surtout les femmes, craquent complètement devant lui. Difficile de résister à cette grande paire d’yeux bleus qui pétillent sans arrêt. Il semble capable de s’amuser de tout, et d’aimer tous ceux qui l’approchent. Problème : ni Joanne ni moi ne sommes prêts à le partager avec qui que ce soit. « Ah, cette famille de possessifs. » dis-je avec un petit rire. Il ne faut pas s’étonner que nous soyons si exclusifs dès que nous pouvons passer du temps ensemble. A première vue, je pense que notre fils sera de ceux qui n’ont aucune difficulté à se faire des amis. S’il continue à attirer l’attention comme un aimant, il sera simple pour lui d’arriver à ses fins. Sa mère semble également le voir, conquise par son bout de chou. « Ne le dit pas trop fort, il pourrait vouloir en profiter. » dis-je avec un clin d’œil. Même si Daniel ne comprend sûrement pas encore le sens des mots que nous prononçons, je ne doute pas qu’il soit assez malin pour saisir la mainmise qu’il a sur Joanne. Il n’est pas rare de voir des enfants qui se jouent de leurs parents une fois qu’ils ont compris comment attirer leur attention pour avoir ce qu’ils veulent. Je suppose que nous comme n’importe quels parents n’échapperont pas aux petites scènes dans les rayons du supermarché quand notre fils sera plus grand. Lorsque nous y sommes, nous pouvons encore ressentir une certaine nervosité qui plane dans l’air depuis l’enlèvement de Daniel. Hors de question de le lâcher des yeux ou de s’en éloigner, même si l’endroit n’est pas particulièrement bondé. Nous n’avons pas besoin de grand-chose, alors nous sommes vite sur le chemin de retour à la maison. Le petit s’est endormi, bercé par le roulement de la poussette. Une vision qui suffit à émouvoir Joanne. « Tu n’es pas ridicule, mon ange. » dis-je en déposant un baiser sur son front. Il n’y a pas de mal à être heureux. Arrivés chez nous, dans notre havre de paix, la jeune femme file en cuisine, me laissant avec un Daniel qui ne sait pas s’il va continuer de piquer un somme ou s’il doit se réveiller pour profiter de son père. Il étire ses petits membres au fond de la poussette, je n’ose presque pas l’en déloger. Je me contente d’en défaire le cosy pour le déposer sur la table basse du salon ; assis face à lui, je le regarde somnoler jusqu’à ce qu’il se décide à ouvrir ses paupières. « Déjà réveillé bonhomme ? » je murmure tout bas, penché vers lui, caressant sa joue tendrement. Il gigote de manière à faire comprendre qu’il ne souhaite pas rester dans le cosy, alors je l’en détache et le prend dans mes bras. La tête calée près de mon épaule, il lève son visage vers moi pour m’adresser un joli sourire, ravi. Il garde bien son doudou tout contre lui. « Viens, on ne va pas laisser maman toute seule en cuisine. » Je marche donc avec lui jusqu’au comptoir qui sépare la cuisine du salon et m’assois sur l’une des chaises hautes que nous avons installées là. Ainsi, nous tenons un peu compagnie à Joanne sans la déranger dans ses préparations, et Daniel peut la regarder faire. C’est un tas de couleurs, de textures, de formes et de gestes nouveaux pour lui. Les doigts dans la bouche, il est particulièrement attentif. Alors quand je lui tapote le bout du nez avec un peu de farine sur le doigt, il sursaute légèrement.« Nous devrions régler cette histoire de parrain et de marraine une bonne fois pour toutes, non ? Trouver des noms, ou simplement déterminer que Daniel n’en aura pas. » dis-je au bout d’un moment. Il faut bien se débarrasser de cette affaire. Voilà quatre mois qu’elle n’a pas été remise sérieusement sur le tapis. En entendant son prénom, le petit comprend que nous parlons de lui et fronce les sourcils comme pour prendre part à la conversation. « Tu peux profiter d’être armée d’un rouleau à pâtisserie. » j’ajoute avec un sourire amusé. Pour me menacer, imposer son choix, ou même gratuitement. Je reprends ; « Je ne partais pas de l’idée qu’il s’agisse de personnes à qui nous voulons confier Daniel si nous ne sommes plus là. Mais si on se base sur ce postulat, alors je pense que Gaby ou Juliet serait un bon choix de marraine, et pour le parrain… » Oui, j’ai abandonné l’idée d’imposer Madison comme marraine. Rien n’aurait servi d’insister ; légitimement, Joanne n’aurait jamais accepté de confier pareil titre à une femme qu’elle ne connaît pas ou à peine, qu’importe si elle a toute ma confiance. Ce sera peut-être pour le prochain enfant. « Charlie a pris ses distances, Reever n’a pas l’air de se sentir très concerné, alors je ne sais pas trop. » j’avoue avec un haussement d’épaules. Du peu que je connais de l’entourage restreint de ma fiancée, aucun nom de sort du lot. « Peut-être Ezra. Daniel a l’air de largement préférer son doudou au mien. » D’ailleurs, il avait finalement focalisé son attention dessus, jusqu’à ce que je prononce son nom.   

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Message(#)joamie + a little piece of heaven - Page 5 EmptyJeu 21 Avr 2016 - 22:32

a little piece of heaven
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


La possessivité allait certainement être la tare prévalente dans cette famille. Déjà entre Joanne et Jamie, et eux avec Daniel. La pomme ne tombait jamais bien loin de l'arbre, il était presque évident que ce soit la même chose pour le petit. Elle se demandait comment il sera lui, en grandissant. S'il allait être possessif avec ses parents, avec les personnes qu'il aimait. S'il voudra bien la partager ne serait-ce qu'avec son père et avec ses éventuels frères et soeurs. Il n'y aura qu'un seul moyen de le découvrir. La jeune maman avait confié son fils à son père, histoire qu'ils puissent passer un peu de temps ensemble. Joanne fila dans la cuisine et chercha tous les ingrédients dont elle avait besoin pour préparer la pâte. Elle la malaxait jusqu'à ce que celle-ci semble homogène. Dans ses pensées, elle ne se rendit même pas compte que ses deux hommes l'avaient rejoints. Ce n'est que lorsqu'elle se retourna pour chercher le rouleau à pâtisser qu'elle les vit, et leur sourit tendrement. Joanne grinça un peu des dents pour revenir sur un sujet de conversation qui ne lui plaisait pas vraiment. Le genre qui pourrait partir facilement en fiasco, alors qu'ils étaient venus ici pour se reposer et ne pas songer à ce qui pourrait les faire monter dans les tours. Elle ne comprenait pas sa manoeuvre. Jamie allégea tout de suite le tout avec une note humoristique. La jeune femme haussa un sourcil, l'air satisfaite, maligne à souhait. Elle ne cachait pas sa surprise lorsqu'il ne mentionna pas Madison, se demandant si c'était intentionnel de sa part ou non. "Si ce n'est pas ça l'image d'un parrain et d'une marraine, alors, c'est quoi, à tes yeux ?" demanda-t-elle, plus que perplexe. Comment les voyait-il, comment décrirait-il leur rôle. Pour la jeune femme, c'était un rôle à ne pas prendre à la légère, c'est plus important qu'un oncle ou une tante. Un être qui aura aussi beaucoup de valeur pour le filleul en devenir. Jamie s'ancrait bien dans le sujet, et la jeune femme comprit que cette fois-ci, il n'y avait pas vraiment d'échappatoire possible. Elle commença par le plus simple. "Ezra me semble être un merveilleux choix." lui dit-elle avec un sourire. Concernant la marraine, c'était toujours plus compliqué. S'il ne proposait pas Madison là, il le ferait pour leur prochain enfant, s'ils avaient la chance d'en avoir un, c'était certain. Peut-être que d'ici là, elles se seront enfin rencontrées, peut-être pas. Peut-être que Joanne aura levé tous ses préjugés pour s'entendre merveilleusement bien avec elle, peut-être que ça ne fera qu'empirer les choses. La jeune femme restait longuement silencieuse, pensive, tout en étalant la pâte à pizza. "Puisque j'ai le rouleau de pâtisserie en main..." Elle sentait que Jamie allait se soumettre à son choix, quoi qu'elle puisse dire. Joanne prit son temps pour répondre. "Madison sera la marraine." Elle espérait quelque part qu'il ne pose pas de question, qu'il ne cherche pas à comprendre. C'était comme ça, un point c'est tout. Son ton faisait comprendre qu'elle ne reviendrait pas sur sa décision. Joanne disposa alors la sauce tomate sur la pâte fraîchement préparé. Un long moment de silence s'imposa, il n'y avait que les gazouillements de Daniel qui s'amusait avec son doudou. Elle ne savait pas quoi dire de plus, si ce n'est que sa décision était prise. Il tenait énormément à Madison, c'était plus qu'évident, et il ne lâcherait pas l'affaire tant qu'elle ne serait pas marraine de l'un de ses enfants. Oui, elle savait qu'il était têtu à ce point. Et Joanne savait qu'elle ne supporterait jamais l'idée qu'il puisse avoir une femme aussi proche que lui, sinon plus, et que ce sentiment ne partira jamais de son coeur. Alors autant prétendre d'accepter qu'elle fasse partie de sa vie. Pour elle, le sujet était clos, mais elle n'arrivait pas à trouver un sujet de conversation pour passer à autre chose. Elle échangeait juste quelques regards avec Jamie, ou Daniel. "J'ai pensé que nous pourrions peut-être voir s'il y a des animaux dans les prés avoisinant. Ce serait amusant de voir la réaction de Daniel en les voyant."

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Message(#)joamie + a little piece of heaven - Page 5 EmptyJeu 21 Avr 2016 - 23:16


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Il est assez risqué d'aborder le sujet du parrain et de la marraine pour Daniel. Sujet épineux s'il en est sur lequel nous peinons énormément à nous mettre d'accord. Je me demande si cela sera aussi compliqué pour les autres enfants, s'il y en a, ou si c'est parce qu'il s'agit du premier que nous souhaitons vraiment bien faire et choisir avec grand soin. C'est notre trésor après tout, notre petit miracle. Après y avoir réfléchi à de nombreuses reprises, j'ai pu revoir mon avis sur la question et m'obliger à être plus flexible. Joanne a son mot à dire, et pas qu'un peu, je ne peux pas lui imposer quoi que ce soit. Le choix doit être commun, ou ne pas être du tout. L'option consistant à ne pas attribuer de parrain et de marraine au petit reste possible. Après tout, à mes yeux, ce sont plutôt des pièces rapportées. Cela n'a pas une valeur monumentale. C'est comme mon propre titre aristocratique ; quelque chose d'honorifique avec quelques obligations peu contraignantes. « Je voyais plutôt ça comme… une sorte de guide spirituel. » j'explique donc à ma fiancée qui semble surprise que je ne partage pas le point de vue général à ce sujet. « Des personnes qui ne font pas partie de la famille, mais qui y sont implantés grâce à ce rôle, et qui ont le devoir d'être présents pour l'enfant quand il en a besoin. C'est un bis, un plus. » Mais si nous devions disparaître, nos enfants resteraient dans le cadre de la famille et iraient directement sous la tutelle d'un de nos frères ou sœurs. « Ce sont les personnes chez qui ils courent quand papa et maman sont méchants. » j'ajoute en haussant les épaules avec un sourire. Pour Joanne, cela semble bien plus important que cela. Alors autant suivre son point de vue et faire les choses bien. Je suis enclin ce soir à lui laisser le dernier mot, alors elle n'hésite pas à en profiter. Mon cousin est immédiatement désigné comme parrain. « Disons Ezra alors. » dis-je pour approuver ce choix. Il est sûrement le seul ayant réussi à avoir des atomes crochus avec ma belle, ce qui lui permet de gagner cette palme. Je suppose que l’ego de Thomas sera piqué, je devrai faire avec. Concernant la marraine, le seul nom que je m'attends à entendre est celui de Gabriella. Pourtant, c'est celui de Madison que Joanne articule. Je fronce les sourcils, surpris, et ne comprenant absolument pas son choix alors que rien que le nom de mon amie suffit à lui hérisser le poil. « Ne sois pas... » ridicule. Je ne termine pas ma phrase. Le regard de ma fiancée me fait comprendre que son choix est ferme et définitif, et que je ferais mieux de ne pas le discuter. Quelque chose me dit que ce n'est pas forcément une bonne idée que de la laisser décider ainsi, uniquement pour me faire plaisir alors qu'il s'agit aussi de son fils, son premier enfant, et de l'autre, je sais que si j'objecte, elle se murera dans cette pensée consistant à croire qu'elle n'est jamais capable de décider quoi que ce soit de bien. Or, je sais que Madison fera une excellente marraine et qu'elle saura le prouver avec le temps. J'acquiesce donc d'un signe de tête et ne dit plus rien. Pendant un moment de silence, Daniel me tend son doudou pour que je le prenne, sans savoir pourquoi -lui-même ne doit pas vraiment le savoir. Je l'utilise comme marionnette, actionnant la tête et les pattes du petit ours avec mes doigts pour qu'il fasse un coucou au bébé, mette ses pattes sur ses yeux pour jouer à cache-cache, ou dépose un baiser sur son nez. Des interactions qui font toujours rire Daniel. Joanne reprend finalement la parole pour proposer de lui montrer les animaux que nous trouverons dans les environs, juste pour voir comment le petit réagirait face à eux. « Nous irons demain. Je suis certain que Daniel sera un ami des animaux comme son papa. » Il est déjà le protégé de Ben, le super copain de Milo, et l'ami des oursons. En grandissant avec eux il saura comment s'y prendre avec d'autres espèces. Il ne donne pas l'impression d'en avoir peur le moins du monde. « Je vais envoyer un message à Maddy, nous pourrions l'inviter ici le week-end prochain. » je reprends afin d'éviter le silence et clore le sujet pour de bon. « Nous pourrons lui montrer la maison et le jardin, commencer à parler des détails du mariage. » Après tout, c'est elle qui s'en occupera, avec notre aval constant. Je suis curieux de voir sa réaction lorsqu'elle découvrira les lieux. « Et nous pourrons lui présenter son filleul, dans ce cas. » j'ajoute avec un léger sourire. Tant pis si Joanne l'a accepté par dépits, c'est son choix et elle n'a été forcée à rien. Elle choisira qui il lui plaira la prochaine fois. Il y aura forcément une prochaine fois. Le chat, qui a passé l'après-midi dans la maison a flâner, se met en tête de grimper sur l'une des chaises hautes, puis sur le comptoir, juste histoire de nous montrer à quel point il sait si bien marcher félinement dessus, avant de redescendre pour me caresser les mollets et ceux de Joanne. « Je crois que nous sommes en train de nous faire adopter. » dis-je avec un petit rire, suivant le chat du regard.   

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Message(#)joamie + a little piece of heaven - Page 5 EmptyJeu 21 Avr 2016 - 23:51

a little piece of heaven
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Il était fort probable que Joanne ait autant jugé quelqu'un du regard, lorsqu'il commençait une phrase qui pouvait se terminer par n'importe quel adjectif. Ne sois pas bête, pas stupide, pas ridicule. Que du péjoratif, qu'est-ce que ça pourrait être d'autre ? Au moins, le sujet était clos, ils n'auraient plus à revenir dessus. Jamie le lui annoncera certainement de son côté, autour d'une tasse de thé ou de quelque chose du même goût. Joanne ne voulait pas la rencontrer parce qu'elle avait peur, tout simplement. Peur de voir Jamie être très complice avec une autre, peur de voir le regard jugeant de cette Madison sur elle. Qui savait ce dont elle était capable, quelle influence elle avait sur le bel Anglais. Peut-être que pour elle, Joanne ne lui correspondait absolument pas, et ce ne serait pas la première à le dire. Et si tout se passait mal. Quelle affreux sentiment, la jalousie. Cela évitait à Joanne de voir le verre à moitié plein, alors qu'elle n'était déjà pas une grande optimiste. Elle savait que leur rencontre allait être obligatoire à un moment ou à un autre, Jamie semblait y ternir -peut-être juste que sa fiancée le laisse tranquille à ce sujet, certainement. Joanne récupéra les ustensiles qu'elle avait utilisé pour préparer le plat afin de les laver à la main. Ainsi, elle tournait le dos à Jamie et Daniel. Un peu dans ses pensées, ce que dit son fiancé par rapport à leur fils et les animaux lui passait un peu par-dessus la tête. Elle aurait préféré continuer à entendre quelques divagations, mais Jamie se sentit obligé de revenir sur un sujet de conversation qu'elle pensait clos. Ce n'était apparemment pas le cas, et ça ne le serait pas avant un moment. Elle avait oublié qu'il comptait sur son amie pour les aider pour l'organisation de leur mariage. La jeune femme se demandait s'il le faisait exprès. Elle ne voulait pas lui demander s'il voulait l'inviter pour tout le weekend ou juste une soirée. Mais Joanne serait prête à parier qu'il ne la laisserai pas faire autant de trajet juste pour une journée ou une soirée. Et parler de son mariage avec elle. Et qu'elle rencontre son filleul, donc Madison l'aura dans les bras à longueur de temps. Si ça n'avait pas été Daniel, ça aurait été un de leurs autres enfants, se dit-elle. Mais elle se rappelait que ça ne sera pas facile de donner une petite soeur ou un petit frère à Daniel. Oui, il y avait toutes ces choses là qui lui traversaient l'esprit à ce moment là. Tout était lié d'une manière ou d'une autre, et elle ne pouvait pas s'empêcher de penser à tout cela. Jamie se mettrait certainement en colère s'il savait tout ce qu'il se passait sous ces cheveux blonds. "Oui, nous pouvons faire ça." dit-elle afin de donner son approbation, et rien de plus. Elle appréhendait déjà tellement d'être le weekend suivant. La semaine à venir allait être peu vivable pour elle. Celui qui la sortit enfin de ses pensées était le félin roux, qui se frottait contre ses jambes, ronronnant joyeusement. Joanne sourit un peu, en le voyant.[color=#006699] "Désolée, je n'ai pas de poisson pour toi."[:color] lui dit-elle. La jeune femme se dit qu'elle pourrait lui ramener une boîte de conserve de thon, ou quelque chose d'autre qui est gourmet pour les chats. La jeune femme s'accroupit pour pouvoir le caresser. Il était très câlin, réclamant même encore plus en posant ses deux pattes avant sur les genoux de la jeune femme. "Et est-ce que tu te laisses porter, toi ?" dit-elle en le prenant dans ses bras. L'une de ses grand-mères avait un chat, mais qui était bien plus gros, et un peu teigneux. Il ne faisait que dormir toute la journée. Le félin roux semblait être apprécié d'être dans les bras d'un humain. Daniel, quant à lui, ne semblait pas tout à fait serein que quelqu'un d'autres, même si ce n'était qu'un animal, soit dans les bras de sa maman, alors il se mit un peu à couiner. Joanne haussa les sourcils. "Déjà, Daniel ? A ton âge ?" lui dit-elle en riant. Le bébé fit une de ces moues, qui pouvait faire craquer n'importe quoi. "Ca ne reste qu'un chat, mon trésor, je préférerai toujours te porter toi." S'il était déjà jaloux à cet âge, Joanne se demandait bien comment ça allait être l'année suivante. Elle se rapprocha de lui, toujours le chat en main, pour le lui montrer d'un peu plus près. "Comment devrions-nous l'appeler Daniel, hm ? Un petite idée ?" Il était subjugué par le chat, même s'il était toujours dans les bras de sa maman. Celle-ci finit par le lâcher car elle voyait sa queue s'agiter. Puis l'animal sortir de la maison en passant la porte fenêtre qu'ils laissaient toujours ouvert."Ca te dit, de boire un peu de vin ?" demanda-t-elle à Jamie.

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Message(#)joamie + a little piece of heaven - Page 5 EmptyVen 22 Avr 2016 - 0:47


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Honnêtement, je ne place pas grand espoir dans la rencontre de Joanne et Madison. Je sais que c'est quitte ou double. Je ne cherche pas à savoir si elles s'apprécieront ou pas, ou si elles se détesteront. C'est certainement égoïste de ma part, mais tout ce que je souhaite si jamais le courant ne passe pas, c'est qu'elles ne me mettent pas au milieu du ring pendant leurs combats. Qu'elles ne se lancent pas dans un concours avec mon affection pour premier prix. Qu'elles ravalent leur ressentiment, au moins pour moi, et tâchent de se supporter avec le plus de courtoisie possible. Ca n'est pas trop demander, je pense. Mais bien sûr, dans un monde parfait, les deux jeunes femmes s'entendraient bien et pourraient même devenir amies. C'est une chose que je ne saurai que le week-end prochain. J'ai quelques appréhensions, néanmoins je tâche de m'en détacher autant que possible. Nous verrons bien après tout. Certaines personnes sont faites pour s'entendre, d'autres pas. Je les aimerai toujours indépendamment l'une de l'autre. Je retiens un soupir en entendant Joanne se passer de tout commentaire au sujet de mon intention d'inviter Madison ici. C'est pas gagné. Le chat est un excellent moyen de détourner la conversation assez naturellement. La jeune femme se penche pour le prendre dans ses bras -j'avoue que je ne m'y serais pas risqué aussi tôt, mais elle semble savoir ce qu'elle fait. « Il a l'air assez docile. » je fais remarquer, à le voir se laisser porter comme une grosse peluche. Il doit être habitué au contact humain, et l'apprécier un minimum. Mon regard tombe sur Daniel qui couine à l'idée d'être remplacé dans les bras de sa maman, ce qui me fait bien rire. « Il n'y a pas d'âge pour être un incorrigible petit jaloux. » Je dépose un baiser sur le haut du crâne du bébé. Non, vraiment, ça ne lui plaît pas que sa place privilégiée tout contre Joanne lui soit subtilisée à cet instant, et il semble demander si cette situation durera pour toujours alors que la jeune femme lui assure que non. Daniel est un bébé assez expressif, malgré ses longs silences. Particulièrement calme, et même s'il aime faire quelques tentatives de communication, ses grands yeux véhiculent de nombreuses émotions. Comme la curiosité et l'intérêt pour cette boule de poils moustachue qui se tient non loin de lui. Il s'agrippe fermement à moi malgré tout, n'osant pas se risquer à toucher ce nouveau spécimen. Quelques sons d'étonnement sortent de sa petite bouche. « Je ne suis pas certain que « Aeuh » soit un nom qui plaise au chat, bonhomme. » dis-je avec un rire. Joanne laisse s'échapper le félin qui a eu sa dose de câlins jusqu'à nouvel ordre. « D'ailleurs tu arrives à savoir de quel sexe il est ? » je demande en le regardant filer par la porte-fenêtre. « Avec de la chance, tu auras enfin une compagnie féminine. » Après tout, la pauvre Joanne est exclusivement entourée d'hommes à la maison. Cela ne semble pas lui poser problème en soi ; elle a un fort succès auprès de tous les représentants de cette gent. J'accepte d'un signe de tête, sourire compris, la proposition de ma fiancée de prendre un verre de vin. Qui aurait cru que je fasse une telle chose un jour sans avoir la terrible appréhension de tomber dans l'excès ? Quoi que ce n'est pas une crainte qui m'a complètement quittée. Je m’efforce surtout de me faire confiance sur ce point. Néanmoins, je sais très bien que me connaissant je dois rester attentif. « Tu crois qu'il appartenait aux anciens propriétaires ? » je demande, toujours à propos du chat, finalement aussi subjugué que Daniel. « Il a l'air de se sentir complètement comme chez lui. » A moins qu'il appartienne à un voisin, une personne du village.Distrait par son doudou, le regard de mon fils se pose finalement sur les bras ballants de sa mère, et immédiatement quelques couinements résonnent alors que ses membres s'agitent un peu. « Les bras de maman sont libres alors je n'existe plus, hein ? » Je soupire. Un papa, c'est bien, mais ça n'est pas une maman. Alors je me résigne à confier Daniel à Joanne avant que celui-ci ne pleure trop fort. Et puisque mes dix doigts sont libres désormais, je passe de l'autre côté du comptoir pour terminer de garnir la pizza, sous les instructions de la jeune femme.   

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Message(#)joamie + a little piece of heaven - Page 5 EmptyVen 22 Avr 2016 - 1:36

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Pas d'âge pour être jaloux. Si Daniel commençait comme ça, il fallait tout de même comment il sera dans les années à venir, et lorsqu'il sera grand. Après, pour la jeune femme, la jalousie restait au fond une preuve d'amour, que l'on tenait à la personne que l'on aimait et que l'on avait bien trop peur de la perdre. Alors, on ne sait pas comment l'exprimer. Cette boule d'émotions qui bouillonnait en soi et qui ne savait pas comment faire pour sortir. Pour finalement tout faire déraper, d'une manière ou d'une autre. Joanne l'était, Jamie aussi, Daniel aussi. Et chacun le montrait différemment. "Je trouve que c'est quand même très précoce." dit-elle avec un sourire, ravie de savoir que le sujet de la marraine était enfin clos. Le bébé était tout de même assez perplexe face au chat. Ca avait des oreilles, une queue et des pattes, mais ce n'était pas un chien. L'inconnu effrayait toujours un peu, alors il n'était pas vraiment rassuré. Le félin trottait jusqu'à l'extérieur. [color=#006699]"Eh bien non, mon cher, c'est aussi un mâle. Mais je t'assure que tu restes le plus sexy d'entre eux." dit-elle avec un large sourire, ravie d'avoir pu placer un compliment quelque part. Elle avait pu constater ses parties génitale lorsqu'il s'était redressé en réclamant d'autres caresses, quelques minutes auparavant. La jeune femme sortit ensuite le vin blanc de la glacière qui avait été laissé dans la cuisine pendant que Jamie s'interrogeait sur le chat. "Je suppose, oui." lui répondit-elle. "Quoi que je suis impressionnée qu'il ait autant de repères, déjà. La maison a quand même été modifié sur de nombreux plans, et il ne semble pas si perturbé que ça." C'était tout de même curieux, ces animaux. "Et même s'il se sent chez lui, il n'ira ni dans la chambre de Daniel, ni dans la nôtre. Enlever des poils de chat des draps, c'est un véritable enfer." Alors autant limiter la fréquentation des chambres par le félin. C'était vrai qu'elle n'était qu'entourée d'hommes à la maison. Peut-être que ce sera toujours le cas. Le petit commençait à s'agiter, les bras tendus vers sa mère. Jamie ne manqua pas de faire lui aussi son jaloux. Elle le prit dans ses bras, et il se blottit immédiatement contre elle, histoire de bien retrouver ses marques. Le bel Anglais finissait de garnir la pizza, qui fut rapidement prête à enfourner. Joanne lui dit de le mettre dans le four qui n'était toujours pas allumé, pour éviter que le chat roux ne vienne goûter de lui-même au dîner du soir. "Tu veux bien ouvrir la bouteille, s'il te plaît ?" lui demanda-t-elle en glissant sa main dans la poche arrière de son pantalon. "Et puis, tu seras dans mes bras ce soir, toi." lui dit-elle tout bas en l'embrassant dans le cou. "Enfin, je l'espère." ajouta-t-elle avec un sourire avant d'aller chercher des verres à pieds dans l'un des placards. Il n'était pas à l'abri d'une baisse d'envie au moment de. Joanne préférait se préparer à ce type de scénario, désormais. Au cas où. Histoire de tempérer la frustration derrière, sinon les choses deviendraient ingérables. Ils s'installèrent ensuite sur le canapé, Jamie ayant emmené les verres et la bouteille pour les poser sur la petite table. Joanne essaya d'asseoir Daniel sur le canapé, en l'adossant bien comme il fallait. D'un côté, le bébé était aussi appuyé contre sa maman. Il était impressionné d'avoir cette nouvelle position, et ce nouvel angle de vue. Il était encore trop petit pour parvenir à se maintenir tout, même avec un dossier, mais Joanne voulait le lui faire découvrir tout de même. Il restait d'abord très surpris, avant de comprendre que ça lui plaisait. L'équilibre manquant encore, il finit par tomber de l'autre côté, et Joanne le rattrapa immédiatement pour l'installer contre elle. Cette pseudo-chute le faisait rire. Daniel attrapa ensuite la main de sa mère pour le porter à sa bouche. Au bout de quelques secondes, il finit par n'avoir que l'auriculaire en bouche, qu'il finit par suçoter, comme s'il tétait. "Tu as déjà faim, toi ?" dit-elle en fronçant légèrement les sourcils. Et puis il valait mieux qu'il boit son lait avant que la mère n'ait commencé à boire son vin. Elle dévêtit l'autre sein que la fois précédente et Daniel suçotait le mamelon à coeur joie, empressé. "Eh bien." dit-elle en le regardant et en lui caressant les cheveux. Quelque part, Joanne appréciait encore à avoir cette exclusivité avec lui. Parce qu'elle devra le partager la semaine suivante, et de plus en plus lorsqu'il grandira. C'était un peu difficile, pour elle. "Tu peux commencer à boire sans moi, si tu veux." dit-elle à Jamie, ne sachant pas pour combien de temps Daniel en aurait pour apaiser sa faim.

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Encore un gentleman s’ajoute à la famille. Cela me désole un peu pour Joanne, mais elle ne semble pas s’en plaindre. Elle ne manque pas l’occasion de me glisser un petit compliment qui me fait rire nerveusement. Depuis qu’elle a saisi que je n’en manquais pas une pour la faire rougir, la jeune femme s’est prise au jeu et me rend la pareille dès qu’elle le peut. Il y a pire comme jeu à charge de revanche, pour sûr. « Je suis sûr que notre Monsieur Chat est un spécimen très sexy au pays des chats. » dis-je en haussant les épaules. Tout comme Ben et Milo le sont aux yeux des chiens, et comme je peux l’être aux yeux de ma belle. On est comme ça, dans la famille. Le félin passe d’ailleurs d’une famille à l’autre sans nostalgie apparente et sans que cela ne le perturbe plus que ça. C’est sa maison, son royaume, qu’importe ce qui bouge, change et vit dedans. Tant qu’il y a un toit et des humains dessous pour le caresser lorsqu’il en a envie, il se porte à merveille. Joanne compte néanmoins lui imposer des limites, elle semble savoir ce que c’est de vivre avec une boule de poils de ce genre. Moi, je me contente d’acquiescer d’un signe de tête. « Je n'ai jamais eu de chat, c'est une grande première pour moi. » j’avoue finalement. J’ai eu des chiens au domaine quand j’étais petit, ainsi que des chevaux, mais pas de félin. Je ne sais pas pourquoi. Du coup, le comportement de l’animal m’étonne un peu par moments. Son envie d’entrer et sortir aléatoirement, son besoin de grimper partout et se frotter contre les mollets de ses invités. Les chiens sont plus simples et directs. Je me demande quel âge a le chat. La main que Joanne glisse dans la poche arrière de mon jean me tire rapidement de mes pensées alors qu’elle me demande d’ouvrir le vin qu’elle vient de sortir. « A vos ordres, Miss Prescott. » Et je m’y mets sur le champ, après lui avoir volé un léger baiser. Je lui rends également son sourire taquin en évoquant notre programme évident de ce soir. Mais la jeune femme se permet d’émettre un semblant d’incertitude. « Serais-tu en train de douter de mes capacités après hier soir ? » je demande avec un air de plaisanterie incertain. Après tout, c’est peut-être vraiment le cas. Elle s’occupe de prendre deux verres à pied pendant que j’attrape le tire-bouchon et ouvre la bouteille. On pourrait croire que j’ai fait ça toute ma vie. Nous nous installons dans le salon; je laisse le canapé à Joanne et Daniel qui s’amusent un peu entre eux -ce qui demande un peu d’espace- alors que je m’assois dans le fauteuil d’à côté. Je dégage le cosy de la table basse et en tire le hochet du petit que je dépose près de lui au cas où ses dix doigts manquent de distraction à un moment. Mais ce que monsieur réclame pour le moment, c’est son dîner. Sa mère se charge de lui donner le sein. Il semblerait que la transition vers le biberon soit en pause durant le week-end -à moins que ce ne soit qu’une question de facilité. « Rien ne presse. » je réponds avec un petit sourire en observant ma fiancée donner le sein. « A moins que vous ne vouliez me rendre ivre pour vous assurer de m’attirer dans vos filets ce soir. Ce qui n’est absolument pas nécessaire. » j’ajoute avec un petit sourire en coin. Ce n’est qu’une fois Daniel repus et Joanne réinstallée correctement que je nous sers. Je ne remplis jamais beaucoup mon verre. Sûrement pour garder bonne conscience. « A quoi trinquons-nous ? » je demande, même s’il n’est pas nécessaire d’avoir une raison pour cela. Je trouve plus agréable de trouver des petites excuses pour célébrer même de petites choses. Avant que la jeune femme ne puisse répondre, je trouve en quel honneur nous pouvons boire; « Je sais. A ton anniversaire, même s’il est passé, et à tes trente ans. » Un âge qui ne l’enchante pas, mais qui pourrait bien être le véritable début de sa vie pour elle aussi, si elle en décide ainsi.  

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Message(#)joamie + a little piece of heaven - Page 5 EmptyVen 22 Avr 2016 - 13:39

a little piece of heaven
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


"Tant mieux pour lui, mais je préfère tout de même le côté très sexy de Mr. Keynes." répliqua-t-elle avec un sourire très amusé. Tant mieux si le chat avait du succès auprès de la gente féminine féline, mais Joanne continuera d'avoir ses yeux rivés sur Jamie. Celui-ci racontait qu'il n'avait jamais eu de chats. "Ma grand-mère en avait un. Un gros matou, assez teigneux, qui lui détestait être porté. Mais sa voisine avait un tout petit chat, qui venait toujours nous voir lorsque nous étions en vacances là-bas." expliqua-t-elle alors, justifiant ainsi son aise avec cette espèce animale. "Je pense que c'est le genre d'animaux qui te plairait aussi énormément." La bouteille de vin sortie, Jamie se mit à l'ouvrir sans la moindre difficulté, ce qui ne manqua pas de surprendre la jeune femme. Pour quelqu'un qui n'avait jamais vraiment touché à l'alcool, il s'y prenait très bien. "Non, bien sûr que non." Elle ne doutait absolument pas de ses capacités. Mais avait des appréhensions, sur le fait que l'envie ne soit pas là au moment de. C'était déjà arrivé une fois, cela pouvait très bien se répéter encore et encore. Elle préférait émettre une réserve pour éviter de tomber autant des nus que la veille, même si dans le fond, la chute serait à peu de choses près équivalente. Qu'importe, elle verra bien lorsqu'ils seront tranquilles et que Daniel sera couché. Pour le moment, elle l'allaita. Jamie se plaisait toujours à les observer avec tendresse. Elle se demandait ce qui pouvait lui traverser la tête à ce moment là. "Non, je préfère avoir mon vrai Jamie ce soir avec moi dans le lit." lui rétorqua-t-elle, tout aussi malicieusement. "Quoique je suis tout de même curieuse de savoir comment vous seriez avec un coup en trop dans le nez. Histoire de savoir à quoi m'attendre." ajouta-t-elle en riant un peu. S'il serait plutôt pleurnichard ou euphorique, colérique ou bien plus détendu. Joanne n'avait pas vraiment la réponse à cette question, tout était à peu près possible. Daniel avait fini son dîner à lui et sa mère se rhabilla avant que son fiancé ne lui tende le verre de vin. Jamie voulait trinquer à quelque chose, et elle réfléchit. Mais elle fut prise de court lorsqu'il disait vouloir trinquer à son anniversaire. Joanne grimaça. "On l'a déjà fait hier soir." commenta-t-elle, acceptant tout de même de joindre son verre au sien en un petit tintement. Ca la travaillait toujours pour les mêmes raisons, cette histoire de trentaine. Ca n'allait pas être les paroles et les échanges d'une seule soirée qui allait la soulager. D'ailleurs, elle se rappela qu'il ne savait toujours pas la date exacte de son anniversaire. Que c'était en avril, en début de mois. Joanne posa le verre à pied sur la table basse et s'adressa à Daniel. "Mon trésor, je pense que je t'ai pas mal porté, et j'aimerais profiter un peu de Papa, et toi, tu vas t'amuser un peu avec ton hocher dans le transat, d'accord ?" lui dit-elle avec un large sourire. Joanne l'embrassa de nombreuses fois sur sa joue, ce qui le fit sourire. Elle posa le transat sur le fauteuil et y mis le petit dedans, de sorte à ce qu'il ait ses parents dans son champ de vision. Joanne récupéra son verre et se mit sur les genoux de son fiancé, passé ses jambes par dessus l'accoudoir. Joanne but une gorgée de vin avant de venir se blottir un peu plus contre lui. Elle songeait déjà au lendemain, qu'il fallait revenir à Brisbane, et pas trop tard, vu le temps de route qu'il y avait. Elle aurait adoré s'éterniser et s'isoler encore un peu par ici, elle s'y sentait tellement bien. Elle aimait tout autant la maison à Brisbane, avec son confort et ses atouts, mais il y avait toujours des choses qui venaient parasiter leur intimité. Parfois des petits détails, mais qui n'étaient pas si anodins que ça au final. Elle soupira, restait silencieuse en sirotant sa boisson. "Ce sera quand, tes prochaines vacances ?" demanda-t-elle alors. Selon ses souvenirs, il n'en avait jamais vraiment proposé. C'était soi du repos forcé ou un weekend prolongé, mais elle ne l'avait jamais vu prendre une ou deux semaines de véritables vacances, là où on laisserait tranquille - et là où lui ne sera pas tenté d'ouvrir sa boîte mail. Il ne s'y détachait jamais vraiment totalement. Peut-être que le fait d'avoir un enfant désormais l'incitera à vraiment mettre son boulot dans un placard pour quelques jours. Joanne savait pertinemment que même pendant ce weekend là, il y avait une part de lui qui songeait à ce qu'il avait à faire une fois qu'il serait rentré. "Tu as vu ? Daniel semble être d'accord que je sois toute collée à toi." dit-elle ensuite en riant. Et quand le complexe d'Oedipe pointera le bout de son nez, les jalousies iront bon train, plus que de coutume.

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Message(#)joamie + a little piece of heaven - Page 5 EmptyVen 22 Avr 2016 - 15:54


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La grande majorité des épisodes de l’enfance que je connais à propos de Joanne sont liés de près ou de loin à sa grand-mère. Elle la cite souvent et raconte majoritairement les anecdotes ayant eu lieu lorsqu’elle et sa famille partait en vacances chez elle. Un endroit qu’elle souhaitait me montrer, mais nous n’en avons pas encore eu l’occasion. Un jour peut-être. Ainsi, contrairement à moi, la jeune femme a déjà vécu au contact d’un chat et pense que cela me plaira également. “Je n’en sais rien, je suis tellement habitué aux chiens.” Ils me semblent plus simples, moins ambivalents. Ils ne veulent pas être dehors ou dedans tout à la fois, recevoir des caresses tout en étant laissés tranquilles. Ils savent ce qu’ils veulent, et en général, cela se résume à ce que veut leur maître. “Oh, j’ai hâte de voir si Ben et Milo s’entendront avec notre rouquin quand nous les emmèneront ici. Peut-être que la guerre animale sera déclarée.” j’ajoute avec un petit rire. A moins qu’ils ne deviennent tous amis, mais je doute que l’envahissant petit Teckel et l’indépendant matou ne s’entendent vraiment bien. Quoi que, Joanne et moi savons bien que les opposés s’attirent parfois. Elle m’assure ne pas douter de mes compétences au lit, et je lui adresse un regard sous-entendant, avec humour, qu’elle n’en a pas intérêt de toute manière. Il n’y a sûrement pas pire comme coup à donner dans l’ego d’un homme -surtout dans le mien. Même s’il n’est pas question de m’alcooliser pour s’assurer que j’ai envie d’elle quand le moment sera venu, la jeune femme s’avoue curieuse de savoir ce qu’il se passerait si je l’étais. “Je ne le sais pas trop bien moi-même.” je réponds en haussant les épaules. Pour les très rares fois où je me suis autorisé à boire un peu trop, je pense pouvoir dire que j’ai l’alcool joyeux. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas au programme de ce soir, un peu de vin suffira. Joanne ronchonne un peu à l’idée de trinquer encore une fois à ses trente ans. “Et alors ? Ca n’est pas rien comme évènement, et je l’ai raté, alors je peux bien me rattraper.” je rétorque avec un sourire taquin. Je vois bien que je l’embête. De toute manière, elle n’a plus qu’à se faire à l’idée que ce chiffre est celui qui lui collera à la peau jusqu’à l’an prochain. “Mais si tu as une meilleure idée, je t’écoute.” j’ajoute, ne tenant pas à ce qu’elle termine sur la défensive pour si peu. Nous pouvons bien trinquer à notre installation ici, ou à rien du tout. Ma fiancée se décide à mettre Daniel dans son transat afin qu’il puisse jouer dans son coin. Il en faut peu pour le distraire. Une fois qu’il comprend de ses gestes sont tinter le grelot dans le hochet, il ne se lasse pas de constater que l’effet est toujours le même à chaque fois. Joanne s’installe donc sur mes jambes, tout contre moi, son verre à la main. “Je n’en sais rien, je n’ai pas vraiment songé à prendre de vacances dernièrement.” je lui réponds, un peu désolé, même si cela est légitime vu les circonstances. Songer aux prochaines vacances n’a pas été ma priorité, mon esprit était encombré de bien d’autres choses. “Je peux essayer de prendre une semaine…” Je ne sais pas trop quand. Je trouve que j’ai été déjà bien absent durant l’année pour des raisons peu glorieuses, alors de là à réclamer un congé… Et puis, je n’ai jamais été quelqu’un qui pose une semaine ou deux de vacances. Je suppose que cela va devoir changé maintenant que je ne suis plus du tout seul à peser dans la balance. Père de famille, c’est une bonne excuse pour vouloir avoir du temps pour soi, sa future femme et son fils. Décrocher du travail. Le petit nous observe parfois, un peu comme nous nous pouvons l’observer; avec ce regard qui admire l’affection qui règne dans le foyer. “J’aurais été étonné qu’il soit mécontent que ses parents se blottissent l’un contre l’autre avec amour. De toute manière, il n’a pas son mot à dire. Il t’as déjà tout pour lui bien assez souvent.” Il ne manquerait plus que monsieur se fasse un peu plus exigent. Je prends une gorgée de vin; il me semble être de plus en plus capable d’apprécier les différences entre chaque bouteille sans pour autant m’en formaliser pour le moment. Je remarque surtout que le goût n’est jamais tout à fait le même, et que certains me plaisent plus que d’autres. Celui-ci est agréable. “Mais tu m’as déjà vu bien alcoolisé une fois.” je reprends alors que le souvenir me revient en mémoire. “Je crois que c’était l’été dernier, dans ce bar, tu sais, où ils diffusaient un match de rugby.” Juste après avoir passé l’après-midi à la fête foraine. Nous n’étions plus vraiment ensemble à ce moment là, que je me souvienne. Ou du moins, Joanne commençait à accepter de me revoir après un mois de silence. “Il y avait ces supporters qui payaient leur tournée à chaque fois que leur équipe marquait.” Australie contre Angleterre .Nous avions parié la fin de la soirée sur l’issue du match, et finalement, n’étions pas restés jusqu’à la fin. Il y avait cette envie ambiante dans l’air. Comme celle de la première fois où nous avions eu envie l’un de l’autre. De beaux souvenirs.

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Message(#)joamie + a little piece of heaven - Page 5 EmptyVen 22 Avr 2016 - 16:33

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Joanne adorait sa grand-mère. Elle n'avait jamais connu la paternelle, décédée quelques années avant sa naissance. Elle allait chez elle avec Juliet et Reever pour les vacances pendant plusieurs semaines, et elle adorait y être. Sa maison était très vieille, rustique, mais chaleureuse et confortable. On s'y sentait facilement chez soi. C'était une vieille femme qui n'avaient que les rides tracées à force de sourire et de rire. Elle avait le coeur d'une enfant, et c'est bien la dernière de ses petite-filles qui avait le plus hérité de son côté rêveur et romantique. Cela pouvait être surprenant, de savoir qu'une personne d'un si grand âge ait encore toute sa tête, qu'elle puisse encore se faire à manger toute seule. C'était une brave dame, sa vie n'avait pas toujours été si facile, et elle s'était battue vaillamment. Joanne n'avait pas encore pu lui montrer Daniel, si ce n'est lui envoyer le faire part de naissance et quelques photos supplémentaires. Mais le voyage jusqu'aux environs de Perth était long, et elle ne savait pas à partir de quel âge un bébé pourrait prendre l'avion. Aussi, il fallait trouver du temps, et ils n'en avaient pas forcément, Jamie étant très accroché à son travail. "A mon avis, il y aura quelques soucis territoriaux." dit Joanne en riant, en imaginant Ben et Milo débarquer à la maison. "On aura droit à quelques épisodes de politique animale, je suppose." Histoire de marquer les frontières, délimiter qui est à qui. Ce sera peut-être un peu sportif, mais il était connu de ne jamais trop se mêler de ce genre d'affaires. Jamie tenait à trinquer une nouvelle fois pour l'anniversaire de sa fiancée. Il semblait véritablement y tenir, alors qu'elle préférait tout simplement l'éviter. "Je n'ai jamais vraiment aimé fêter mon anniversaire." avoua-t-elle en haussant les épaules. "Les trente ans font plus mal pour des raisons que tu connais déjà, mais je limitais beaucoup tout ça. Mes parents m'incitaient toujours à inviter des amis autour d'un gâteau, recevoir une multitude de cadeaux. Toute l'attention que l'on portait sur moi me rendait très mal à l'aise. Et j'avais des amis, ce n'était pas le soucis, mais je ne me sentais pas suffisamment proche d'eux pour qu'ils soient à une célébration qui reste très personnelle en soi." Elle haussa les épaules. "Sophia l'avait bien compris, et elle faisait toujours en sorte de limiter tout ça. A l'université, nous allions juste dans un petit restaurant fêter ça, quelques collègues s'y sont ajoutés une fois que nous avions travaillé au musée. Mais elle modérait tout ça." Sophia la connaissait par coeur et savait comment gérer Joanne, où étaient ses limites. Joanne ressentit un peu nostalgie sur le moment, avec un air triste. "Elle me manque." Elle baissa les yeux en regardant son vin, puis redressa son visage en s'efforçant de sourire à son fiancé pour prétendre que ça allait passer. Bien qu'au fond, elle savait que ça ne marcherait jamais avec lui. "On aurait pu trinquer juste à nous, à notre mariage, ou à la perfection de mon mari et de mon fils." lui dit-elle alors, tout de suite après qu'il ait terminé sa phrase. Joanne avait fini par demander s'il comptait prendre des vacances. Elle aurait du s'attendre à ce type de réponses. Elle ne savait même plus pourquoi elle le lui avait demandé. Jamie voulait essayer. Cela voulait tout et rien dire à la fois. Essayer de demander, ou essayer d'accepter d'en demander ? Jamie était quelqu'un de passionné qui adorait son boulot, au point d'oublier ce genre de choses. Joanne n'insista pas. "Sinon, ce n'est pas grave." D'une manière ou d'une autre, ce sera dur pour lui d'en avoir, sachant qu'il y aura des excuses justifiées qu'elle connaissait déjà, et d'autres qu'il allait peut-être trouvés plus tard. Il oubliait certainement qu'il y avait une deuxième personne qui allait avoir des revenus loin d'être négligeables tous les fins de mois. "On en reparlera le jour où il sera en plein dans son complexe d'Oedipe, je ne suis pas certaine que tu tiendras le même discours." lui répondit-elle en riant. "Déjà que dans notre famille, c'est loin d'être facile de gérer la jalousie et la possessivité. D'ailleurs, j'aurai pensé que tu le sois plus avec moi." dit-elle en faisant une moue exagérée. Il savait qu'elle appréciait lorsqu'il se montrait particulièrement possessif avec sa belle. Elle se demandait si c'était le cas aussi vis-à-vis de son fils. Mais vu qu'il faisait la remarque Daniel l'avait rien que pour lui quasi tout le temps, elle supposait que oui. Jamie parla du soir où ils étaient retournés au bar où ils s'étaient rencontrés pour la toute première fois. "J'étais bien plus alcoolisée que toi, ce soir-là. D'ailleurs, c'était même précisément pour ça que tu avais refusé de coucher avec moi." rétorqua-t-elle, avant de boire une nouvelle gorgée de vin. "Tu étais encore suffisamment sain d'esprit pour me mettre un vent monumental." ajouta-t-elle en haussant les sourcils, se souvenant parfaitement de ce qu'elle ressentait lorsqu'elle devait essuyer son refus. "Il peut y avoir d'autres raisons ?" finit-elle par demander, curieuse. "D'autres raisons pour lesquelles tu refuserais de coucher avec moi ?" Si ce n'est le manque d'envie. Etrange sujet de conversation qu'elle venait de lancer, se dit-elle.

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