-23%
Le deal à ne pas rater :
(Black Friday) Apple watch Apple SE GPS 44mm (plusieurs coloris)
199 € 259 €
Voir le deal

Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8  Suivant

 joamie + a little piece of heaven

Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + a little piece of heaven - Page 7 Empty
Message(#)joamie + a little piece of heaven - Page 7 EmptyLun 25 Avr - 7:16

a little piece of heaven
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


joamie + a little piece of heaven - Page 7 3180130893

Jamie retrouva avec plaisir ses lèvres, qu'il n'avait plus embrassé depuis bien trop longtemps à son goût. Avide de posséder tout ce qui lui appartenait, il avalait la moindre de ses expirations, de ses soupirs et gémissements. Des baisers qui les mettaient souvent à bout de souffle, mais qui était tout particulièrement appréciables. Il traduisait toute l'envie qu'il avait en passant ses dents sur ses lèvres, en venant titiller sa langue avec la sienne, ayant certainement hâte de venir en elle. Mais il semblait d'abord se plaire à admirer les traits de sa belle qui se laissait s'échapper par les mouvements qu'il effectuait avec ses doigts. Ca la rendait on ne peut plus fiévreuse. N'en pouvant plus, Jamie retira sa main pour venir se placer entre ses jambes, et, sans plus attendre, vint au plus près d'elle. Ce qui arracha un long gémissement de plaisir et de satisfaction à la jeune femme. Automatiquement, ses jambes se serraient autour de sa taille. Jamie prenait sa main afin de croiser ses doigts avec les siens et la plaqua contre le matelas. Il démarrait alors un rythme des plus soutenus, loin devant la cadence qu'il adoptait d'habitude. Il avait beaucoup à lui dire, à lui transmettre. Désireux de lui donner, de lui offrir tout de soi, y compris ce côté un peu plus bestial, mêlé à cette envie irrépressible de contrôle. Et elle l'acceptait tout entier, sans soucis. Ils avaient déjà tenté des ébats un peu plus sauvages, qui avaient un peu fait mal à Joanne les premières. Depuis, Jamie faisait en sorte de maîtriser un tant soit peu sa houle, de peur de la heurter à nouveau. Exercice bien difficile lorsque cette facette ne demande qu'à rugir en lui. Heureusement, les médicaments permettaient de limiter les accidents, sauf que Joanne ignorait qu'il ne les avait pas pour le weekend. Elle appréciait cette cadence et le montrait avec des gémissements assez fréquents. C'était toujours après leur dispute qu'ils faisaient l'amour de manière très intense, sans compte la fameuse nuit à Sydney. Mais c'était durant ces moments-là qu'ils parvenaient le mieux à se libérer, et à compensesr tous les mots par beaucoup plus de plaisir. Elle adorait lorsqu'il se lâchait un peu, lorsqu'il voulait prendre le dessus. C'était durant ces moments-là qu'elle se sentait le plus à lui. L'épisode à la piscine, ou la fois où ils étaient allongés dans leur salle de bain étaient les premiers qui lui venaient en tête. Lorsqu'il cherchait à la dévorer, à se l'assimiler entièrement pour qu'ils ne fassent véritablement plus qu'un, lorsqu'il savait comment la faire languir tout comme la faire craquer. Tout comme lui adorait lorsqu'elle prenait les dessus et qu'elle échangeait leur position. C'était un jeu, une recherche de preuves constante, que de vouloir montrer à l'autre à quel point on lui appartenait et à quel point il était à l'autre. Voulant chercher cette fameuse limite, Joanne commençait tout d'abord à lui caresser tendrement les cheveux. Ses ongles étaient plus longs que d'habitude, et elle passait ceux-ci le long de sa colonne vertébrale, sans encore laisser de marques rouges derrière eux. Puis elle aposa sa main au niveau de ses reins pour ressentir davantage sa gestuelle plus que sensuelle et soutenue. Elle reprit ensuite ses caresses sur l'ensemble du dos, ou un petit peu moins délicatement. Jamie appréciait certainement qu'elle les implante profondément dans sa chair, jusqu'à sang, mais ce n'était pas encore le moment le plus opportun - et il savait très bien comment faire pour arriver à ses fins. Parfois à bout de souffle durant leur baiser plus que fougueux qui n'en terminait pas, Joanne prenait une grand bouffée d'air avant de reprendre de plus belle, venant encore le titiller un peu en mordillant sa lèvre inférieure ou en venant expirer un gémissement juste à côté de son oreille avant de l'embrasser de plus belle. Son bassin suivait un peu ses mouvements, elle sentait tout son corps frémir un peu plus après chaque nouveau coup de rein. Elle mourrait de chaud, et pourtant, se collait de plus en plus à lui en courbant son échine.

crackle bones
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + a little piece of heaven - Page 7 Empty
Message(#)joamie + a little piece of heaven - Page 7 EmptyLun 25 Avr - 8:15


☙ a little piece of heaven


joamie + a little piece of heaven - Page 7 3180130893

Il persiste des rituels lors de nos ébats. Au début comme à la fin, ce moment de latence, de calme. Cette minute où l'on ne fait que profiter du contact aussi profond soit-il, profiter d'être l'un en l'autre. Un moment où généralement nous n'échangeons qu'un regard lourd de sens et transmettant toutes les tirades amoureuses qui n'ont pas été prononcées. Rares sont les fois où nous dérogeons à cette habitude. Non seulement parce que nous nous en délectons toujours autant à chaque fois, mais aussi, pour moi, afin de ne pas brusquer une Joanne qui n'est que délicatesse et tendresse. Normalement, la cadence gagne en intensité au fil des minutes, tranquillement, progressivement, en accord tacite l'un avec l'autre, en restant à l'écoute de nos envies et nos pulsions réciproques. Pas cette fois. Pas de minute de calme, l'entrée en matière est immédiate. Ce qui ne semble pas perturber ou déranger la jeune femme. Je ne sais toujours pas comment elle fait pour accepter cette brutalité qui s'échappe parfois de moi. Ma poupée de porcelaine si fragile n'a pourtant pas peur d'être brisée en morceaux. Il faut dire qu'elle n'a eu mal qu'une fois, et que depuis, terrifié à l'idée d'être à nouveau aussi maladroit, je multiplie tous les moyens possibles de me contrôler, filtrer ces pulsions, de manière à en laisse transparaître une partie, de m'en décharger, sans affecter notre plaisir commun. Ce qui est parfois plus compliqué que d'autres. Ce soir, mes envies sont lancées sans filet. Son coeur galope à toute vitesse, ma peau brûle, le désir est oppressant. Un désir qui semble grossir au fur et à mesure qu'il est satisfait par les coups de reins et les gémissements de Joanne qui y répondent. Une envie de l'assimiler encore plus, toujours plus, de lui arracher une multitude de gémissements. Si elle pouvait s'oublier autant que moi. Si elle pouvait lâcher autant prise. Qu'elle oublie ses bras, ses jambes, son corps, le mien, pour n'être plus qu'une boule d'émotions, de sensation à l'état brut. C'est une impression si enivrante, lorsque tout n'est qu'abstrait. Lorsqu'il n'y a plus que de l'amour et du plaisir pour tout dévorer sur son passage. La jeune femme est d'humeur à trouver mes limites, même si elle doit avoir conscience quelque part qu'elle joue avec le feu tant j'exerce un contrôle d'une main de fer sur ces pulsions. D'habitude, oui. Alors elle se joue des sensations qui me traversent lorsqu'elle glisse des doigts entre mes cheveux, tous les frissons que cela me procure. Elle glisse ses ongles le long de ma colonne vertébrale, de plus en plus fort, assez pour me donner envie de les lui faire planter dans ma chair. Elle utilise chacun de mes sens pour me pousser à bout, soufflant, gémissant près de mon oreille. Tous les coups de chaud qu'elle fait naître me rendent de plus en plus fiévreux, mon crâne pourrait exploser. Elle me fait perdre la tête, elle me rend fou, elle n'a pas idée. Pour chaque petite intention, elle obtient ce qu'elle cherche ; des morsures sur ses lèvres et son cou ; des doigts qui n'hésitent pas à empoigner fermement sa chair, ses cuisses, ses fesses, ses seins, et s'enfoncer dans celle-ci, ; une cadence toujours plus intense, plus soutenue, et finalement, plus brutale. Je serre toujours sa main dans la mienne, sûrement trop fort. Je lui assène des coups de reins sûrement trop passionnés, incontrôlables. Je glisse vers cette bestialité qui me fait finalement plus peur qu'à elle sans même m'en rendre compte. Complètement perdu, tout ce qui importe c'est que Joanne soit à moi, complètement à moi, qu'elle fasse partie de moi et moi d'elle. Je continue sur ce même rythme infernal jusqu'à ce qu'elle gémisse mon nom, que ce soit au coeur d'une vague de plaisir, aux portes de l'orgasme, ou pour me faire cesser.  
 
CODE ☙ LOONYWALTZ
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + a little piece of heaven - Page 7 Empty
Message(#)joamie + a little piece of heaven - Page 7 EmptyLun 25 Avr - 8:44

a little piece of heaven
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


joamie + a little piece of heaven - Page 7 3180130893

Consciemment ou non, Jamie restait dans le fond toujours délicat avec elle durant leurs ébats. Il devait tellement craindre de lui faire mal qu'il avait placé dans son esprit une multitude de barrière dans l'espoir de ne jamais la blesser ou de ne jamais rendre les choses désagréables. Joanne, piquée par la curiosité, se surprenait à vouloir franchir d'elle-même ces murs et voir ce qu'il y avait derrière. Ils étaient loin de tout raconter à l'autre, malgré leur relation fusionnelle. Aucun des deux n'était tout blanc, ils avaient chacun certaines choses à cacher, et des secrets à ne jamais partager. Souvent, ces murmures sont gardés pour soi parce que l'on savait que cela mènerait leur couple au bord du précipice. Dans le fond, les secrets étaient aussi par amour. Joanne connaissait ce côté bestial, quelque chose qu'il doit laisser enfermé en permanence sous peine d'exploser de colère et de tout détruire. Elle l'avait vu faire, elle savait de quoi elle parlait. Et d'une certaine façon, il était capable d'évacuer cette même énergie lors de leurs ébats. Il fallait vraiment le pousser à bout, qu'il cède, et qu'elle le veuille, pour que cela arrive. Mais Jamie s'y refusait la plupart du temps, ayant bien trop peur de la blesser. Joanne se disait que ça lui ferait certainement du bien, de faire baisser un petit peu la pression qu'il avait constamment dans sa tête, et que les cachets embuaient pour éviter que le pire ne se produise. Sous ses doigts, elle sentait sa peau devenir particulièrement chaude, plus que de coutume. Elle était également un peu humide de transpiration, il y avait tellement de choses qui bouillonaient sous son épiderme. Jamie finit par briser la glace, en venant saisir l'une des lèvres de sa belle avec ses dents, la mordillant, puis il fit la même chose à la peau de son cou - ce qui allait certainement laisser quelques marques qui ne s'effaceraient pas avant de nombreuses heures. Joanne gémissait de plaisir, le laissant la dévorer comme bon lui semblait. Libéré de ses chaînes, Jamie donnait des coups de rein bien plus vifs, voir même brutaux, comme s'il cherchait à trouver ses limites à elle, en venant de plus en plus profondément en elle. Elle mourrait de chaud, était à bout de souffle à force de gémir. Il saisit sa chair à divers endroits de manière bien plus ferme qu'il n'avait pu le faire jusqu'ici, il s'agrippait à la peau de sa cuisse pour mieux maîtriser le petit corps de sa belle et parfaire ses mouvements à lui. La seule chose qui lui faisait mal, c'était la force qu'il exerçait pour lui tenir la main, les doigts entrecroisés. Une force qu'il n'arrivait pas à jauger pour elle à ce moment-là. C'était à la fois effrayant, et rassurant pour la jeune femme, de savoir qu'il disposait d'une telle force en lui. Une maigre traduction de tout ce qui se passe en lui. Se sentant venir, elle commençait doucement à appeler son nom, tout en essayant de récupérer un peu d'air et d'évacuer ce trop plein de plaisir. Elle se sentait à cran, aux portes du point de non-retour, alors qu'il continuait ce rythme bestial auquel elle n'était pas habituée. Mais c'était ce qu'elle voulait, et elle parvenait à s'en délecter. Elle parvint à se défaire de sa main pour venir s'agripper avec ses ongles dans la peau de son dos tandis que tout son corps se mit à se contracter vivement, et douloureusement. Son échine était brisée en deux lorsqu'elle retenait longuement sa respiration, pendant de longues secondes, jusqu'à ce qu'elle parvienne enfin à évacuer ce long râle, plus sonore que de coutume, et que tout veuille bien se détendre. Suite à quoi, ses muscles continuaient de trembler, de frémir. Ses cellules commençaient doucement à se calmer, bien qu'il y avait encore de temps en temps un courant qui venaient les électriser. Joanne se trouvait dans une sorte de transe juste après l'esprit ailleurs, restant collée à lui, ses ongles bien en place. Il n'y avait rien à dire sur le coup. Epuisée, elle finit par enfin se détendre et se réallonger sur le lit, couverte de sueurs, reprenant doucement ses esprits. Lorsqu'elle était à nouveau, elle plongea son regard dans celui de Jamie. Il était aussi à bout de souffle, exténué d'avoir pu évacuer tout ce qu'il avait en lui. Elle l'embrassa tendrement, sans dire mot, et l'invita à s'apaiser, en venant poser sa tête sur le haut de son torse, qu'il se reposer contre elle. Sa peau était tellement chaude, beaucoup trop chaude.

crackle bones
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + a little piece of heaven - Page 7 Empty
Message(#)joamie + a little piece of heaven - Page 7 EmptyLun 25 Avr - 19:17


☙ a little piece of heaven


joamie + a little piece of heaven - Page 7 3180130893

Les gémissements se multiplient et se répondent, plus forts et fréquents qu'à l’accoutumée. Puisque rien n'effraie ou ne heurte Joanne, le lâcher prise est presque total. Il ne le sera sûrement jamais vraiment. Je dois toujours contrôler un minimum, même lorsque le plaisir s'approche de la transe. Même lorsqu'il semblerait que je ne contrôle plus rien. Il faut dire qu'à cet instant, je me fiche bien de faire mal à la jeune femme. Cela a quitté le champ de préoccupations. Je ne pense plus qu'à décharger ce nœud d'émotions qui bout en moi, le donner à Joanne, qu'elle m'en délivre. Une frénésie qui dure jusqu'à ce que la jeune femme s'abandonne à son propre plaisir et craque complètement sous l'ivresse du moment. Pendant la durée du long orgasme qui la traverse et tord son corps, je poursuis les mouvements qui me permettent de la rejoindre tout en me délectant de sentir ses muscles crispés, ses ongles plantés dans mon dos, ses jambes qui me tiennent aussi fort que possible. Je passe un bras sous son dos courbé pour serrer encore plus ma belle, partager chaque frémissement et chaque tremblement. Elle évacue le trop plein de sensations dans un gémissement puissant alors que je me libère en elle. De longues secondes de volupté plus intenses que d'habitude et qui me laissent épuisé. Mes esprits se réunissant petit à petit me font prendre conscience que je meurs de chaud, que mon corps et ma tête brûlent, humidifiés par la sueur. Mon coeur bat si fort, ma respiration est anarchique. Seul le baiser tendre de Joanne parvient à me calmer. Je me permets de m'appuyer sur elle quelques minutes, je ne me concentre que sur ses doigts qui glissent entre mes cheveux.

joamie + a little piece of heaven - Page 7 2523491165

Le corps épuisé, je m'allonge près de Joanne et passe un bras autour de ses épaules pour qu'elle puisse se blottir contre moi. Je l'embrasse sur la tempe, comme pour demander un peu pardon. Elle a obtenu ce qu'elle souhaitait de moi ce soir, sûrement en est-elle satisfaite, mais cela ne suffit pas à me faire accepter toute cette partie de moi. Au moins cette boule dans mes entrailles a diminué et exerce moins de pression. Pour le moment. Demain, elle aura grossi à nouveau, elle sera toujours là. Je glisse quelques mots d'amour à l'oreille de ma fiancée et lui souhaite une bonne nuit, mais malgré la fatigue physique, mon cerveau est trop actif pour s'endormir. Mon traitement m'assomme d’habitude. Est-ce que Joanne a deviné que je n'ai pas ingéré mes médicaments depuis jeudi soir ? Est-ce qu'elle a senti une différence chez moi, ou est-ce qu'il n'y a que moi pour le voir ? Je ne le remarquais pas autant avant, cette douleur qui tord mon estomac à la moindre émotion décuplée par mes nerfs à vif. Lorsque ma sensibilité n'est pas anesthésiée, l'émoi est oppressant. L'agacement devient de la colère et progressivement de la rage. La peine devient de l'accablement puis de la mélancolie. Mais l'amour retrouve également sa forme la plus brute et intense. Tous les soirs je suis tenté de tout arrêter, jeter les cachets à la poubelle et me débrouiller seul. C'est à chaque fois si dur à supporter cette impression d'être un animal que l'on met sous sédatif. Un danger pour soi et pour les autres. Je réalise à chaque fois que cette petite boule de colère que les médicaments m'inspirent pourrait normalement suffire à me faire perdre les pédales et me jeter sous l'eau brûlante pour me calmer. Je suis loin d'être prêt. Le traitement doit durer dix-huit mois avant de songer à le renouveler. Je ne serai pas guéri, juste capable de me contrôler seul, en théorie. Ca signifie plus de médicaments après le mariage. Du moins, je l'espère de tout coeur. Je ne songe qu'à tout ceci pendant les premières heures de la nuit qui défilent à toute vitesse. Je ne sais pas si Joanne dort, elle, puisqu'elle a toujours tant de mal à trouver le sommeil. Je la garde tout contre moi, son corps nu contre le mien me prodiguant une chaleur des plus agréables. J'ai souvent envie de lui en parler, même si elle pense le contraire. J'ai souvent envie de partager tout cela et arrêter de tout garder pour moi. Mais je pense que même si elle désapprouve, me savoir sous médication la rassure, même inconsciemment. Elle sait qu'avec ça, il n'y a pas la moindre chance que je lui fasse du mal. Elle n'a pas de raison d'avoir peur de moi, et je n'ai pas à subir son regard craintif dès que je hausse le ton. Je ne veux pas le subir à nouveau. Voilà, la déception et la peine qui débordent et dont j'essuie la petite trace humide sur ma joue du dos de la main. Vivement demain soir, me dis-je en fermant enfin les yeux. Je ne sais pas à quelle heure je parviens à m'endormir, mais il est clair que je ne me suis pas assez reposé lorsque je me réveille spontanément, tiré de mon sommeil par le soleil qui plonge la chambre dans une belle lumière dorée. Je somnole un long moment, me rendors, me réveille aléatoirement. J'entends les couinements lointains de Daniel à travers le baby phone, le bruissement du drap lorsque Joanne se lève pour s'occuper de lui, et encore une fois lorsqu'elle revient avec le petit. Alors je me force à émerger. « Bonjour, vous deux. » je murmure d'une voix enrouée. J'embrasse tendrement mon fils et sa mère. Le sourire du tout petit est un rayon de soleil supplémentaire. Je tapote le bout de mon nez contre le sien. Ses petites mains curieuses profitent de cette proximité pour se poser sur mon visage. Il tâte mes pommettes, mon nez, mon menton, particulièrement concentré et ravi de ses découvertes. Il est si intéressé que je ne peux que le laisser faire, m'inspecter, en déposant furtivement un baiser sur ses doigts potelés de temps en temps.   
 
CODE ☙ LOONYWALTZ
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + a little piece of heaven - Page 7 Empty
Message(#)joamie + a little piece of heaven - Page 7 EmptyLun 25 Avr - 19:59

a little piece of heaven
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Le calme revenait tout doucement dans la chambre, ou presque. Après s'être blotti contre sa belle, Jamie finit par s'allonger juste à côté d'elle, l'invitant à venir se coller à lui, comme elle le faisait d'habitude. Ils reprenaient leur respiration, même si leur corps était encore brûlant et humide. Malgré cette chaleur peu supportables, ils restaient collés l'un à l'autre, satisfaisant ce besoin permanent d'avoir un contact physique avec l'être aimé. Le bel homme l'embrassa délicatement sur le temps, comme s'il cherchait à compenser ce trop plein de brutalité, Joanne devina même quelques excuses. Elle le trouvait changé. Du moins, les chaînes s'étaient brisées avec une incroyable facilité, ce qui soulevait quelques questions dans la tête de la jeune femme. Il était comme ça au début de leur relation, où parfois il perdait tout contrôle sans le vouloir. Joanne entendait le coeur de son fiancé abttre encore à toute allure, alors que le reste de son corps était épuisé par des efforts aussi intenses. Il devait penser aussi à beaucoup de choses, supposa-t-elle. Il avait certainement beaucoup de choses à partager, mais encore faudrait-il qu'il trouve les mots, qu'il veuille en parler avec elle. Joanne n'était pas stupide et naïve à ce point, elle savait qu'il évitait beaucoup de sujets de conversation parce qu'elle ne pouvait pas comprendre, parce qu'il n'y avait que les personnes de son monde qui étaient en mesure de cerner ce qu'il avait à dire. Oui, il y avait beaucoup de choses qui n'étaient jamais partagés pour beaucoup de raisons, et ce sera éternellement le cas. Sur cette pensée, Joanne s'assoupit assez facilement, restant bien collée contre lui. Imperturbable, elle ne vit pas la nuit passer, jusqu'à ce que Daniel se manifeste. Sans attendre, la jeune femme se leva et prit son kimono pour recouvrir ses épaules, pour aller le chercher. De petites larmes avaient commencé à couler, mais rien de bien méchant. Elles disparurent dès que la jeune femme le prit dans ses bras, il se blottit immédiatement contre elle. Joanne lui dit bonjour, avec quelques mots d'amour, changea la couche, puis elle retourna dans leur chambre histoire de rester encore allongé dans leur lit, en famille. Jamie peinait à émerger. Les cernes sous ses yeux montraient qu'il n'avait que très peu dormi. La jeune femme mit le garçon au milieu, entre ses deux parents, avant de retourner rapidement sous la couette. S'ils le pouvaient, ils resteraient des heures ainsi, surtout un dimanche. Daniel était d'humeur à découvrir le visage de son papa avec ses toutes petites mains. Curieux, il en touchait tous les traits, les découvrait avec beaucoup d'intérêt. Joanne regarda cette adorable scène avec un sourire, avant qu'elle ne vienne reposer sa tête sur l'oreiller et fermer les yeux. Joanne posa à son tour une main sur la joue de son fiancé. Daniel la regardait faire, impressionné, et posa sa propre main sur la sienne, largement satisfait de son geste."Tu es fatigué, mon amour." lui dit-elle tout bas, tendrement. Sans vouloir mentionner leur retour quasi imminent à la maison, elle se dit qu'elle prendrait le volant, et Jamie pourra alors se reposer durant le trajet, histoire que le réveil de lundi matin ne soit pas trop difficile pour lui. Joanne n'avait vraiment pas hâte que ce weekend se termine. Le retour à la routine, et l'appréhension du weekend prochain. Pour le coup, elle n'avait pas hâte de revenir ici la semaine suivante. Daniel faisait une fixette sur son papa, ce matin-là. Joanne retira sa main du visage de son fiancé afin de laisser leur fils continuer découvrir son géniteur. Ses yeux se fermèrent tout seuls, presque capable de se rendormir, bien blottie sous la couette. "Je propose d'éterniser cette journée en restant un maximum au lit." suggéra-t-elle, fière de son idée. "Prolonger le réveil et bien rester sous la couette." Ce n'est certainement pas Daniel qui viendrait s'en plaindre, surtout lorsque ses deux parents étaient à côté de lui. Et s'il avait faim, sa mère était juste à côté, donc rien ne pressait, en soi. Elle n'osait pas lui demander si leurs ébats de la veille était avec ou sans traitement. Qu'il ne les ait pas pris pour le weekend ne la surprendrait pas, il était assez pressé de quitter leur maison pour venir s'isoler ici. Ils avaient chacun laissé quelques marques physiques sur l'autre, rien de bien méchant. "Regarde, même Daniel approuve mon idée." dit-elle en riant, alors que leur bébé gazouillait de satisfaction.

crackle bones
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + a little piece of heaven - Page 7 Empty
Message(#)joamie + a little piece of heaven - Page 7 EmptyLun 25 Avr - 23:27


☙ a little piece of heaven


Il est facile de deviner que ma nuit a été trop courte. “Pour une fois c’est moi qui n’ai pas pu dormir.” dis-je avec un petit sourire afin que Joanne ne s’inquiète pas pour moi. “Ce n’est pas grave. Je me reposerai plus tard.” En traînant au lit, en dormant dans la voiture, ou simplement en allant me coucher tôt ce soir. Le manque de sommeil se lit sur mon visage, je n’ai pas besoin de me voir dans un miroir pour le savoir. Mes paupières sont lourdes, mes traits un peu tirés, mes membres engourdis. Ma tête lourde pourrait se reposer immédiatement sur l’oreiller, mes yeux se fermer, et je serais parti pour quelques heures de sommeil supplémentaires. Cela ne me ferait sûrement pas de mal, mais tant que Daniel est près de moi, tout éveillé, lui, je préfère de loin profiter de sa présence. D’autant plus qu’il semble disposé à m’accorder toute son attention, malgré la présence de sa mère. Ses petits doigts sont tout particulièrement intéressés par les traits de mon visage, les reliefs que ses jolis yeux bleus perçoivent désormais, et toutes mes petites rides du coin de l’oeil, de la bouche et du front. Il rit un peu à chaque fois que j’embrasse ses mains par surprise, et il reprend immédiatement son inspection de son père. Joanne propose que nous ne nous pressions pas à sortir du lit, histoire de faire durer ce dimanche matin comme nous les aimons indéfiniment. Juste tous les trois sous la couette, dans notre bulle, profitant de la présence les uns des autres avant qu’une nouvelle semaine débute et nous sépare chaque jour. Ravi d’avoir ses deux parents pour lui seul, Daniel sourit largement en poussant quelques exclamations de joie. “J’approuve aussi.” Nous ne quitterons le lit que lorsque la faim se fera ressentir, et encore, nous risquons d’apporter le nécessaire pour déjeuner au lit afin de mieux pouvoir retourner sous le drap une fois nos estomacs remplis. Néanmoins, malgré l’absence de dîner d’hier soir, mon ventre ne crie pas famine. Sûrement n’est-il pas réveillé lui non plus. Sans hochet et sans doudou pour occuper ses mains Daniel continue de s’amuser avec mes joues et mon menton tant que mon visage est à sa portée. Il est complètement absorbé par son exploration. Peut-être comprend-t-il que nous sommes formés de la même manière, tout comme sa maman. Semblables et différents à la fois. Mais qu’entre tous les visages qu’il a pu voir depuis quelques mois, il voit fréquemment celui-ci. C’est le visage d’une personne qui l’aime, qui prend soin de lui et qui le fait sourire. Celui que sa maman appelle papa. “Oui bonhomme, un jour tu seras tout pareil.” Plus grand, plus fort, et plus âgé d’année en année. Il me ressemblera, et il ressemblera à Joanne. “Mais pas trop vite. Restes un adorable bébé autant que possible, hm?” Je l’embrasse sur le bout du nez, puis plonge mon visage dans son ventre rebondi pour y souffler de l’air et le chatouiller. Il gigote, secoue ses bras et ses jambes en s'esclaffant. Tous les bébés sont joueurs, mais je trouve que nous avons de la chance d’avoir pour fils cette petite boule d’amour et de bonne humeur. Il a bon tempérament, et ça, en revanche, ce n’est pas le cas de tous les enfants. Il faut dire que notre petit ne manque de rien. “Je t’aime.” je lui murmure après avoir déposé un baiser sur sa joue. Puis je m’allonge à côté de lui, lui confiant un de mes gros doigts pour qu’il s’occupe. Mon regard croise celui de Joanne de l’autre côté du lit. “On a fait du beau travail.” lui dis-je tout bas, fier de nous. Je lui adresse un fin sourire amoureux. Je ne pourrais pas rêver d’une plus belle petite famille.
 
CODE ☙ LOONYWALTZ
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + a little piece of heaven - Page 7 Empty
Message(#)joamie + a little piece of heaven - Page 7 EmptyMar 26 Avr - 0:17

a little piece of heaven
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Elle espérait que Jamie parvienne à se reposer un peu encore dans la journée, quitte à ce qu'il se rendorme pour quelques heures, ou qu'il sieste dans la voiture pendant qu'elle roulerait. Elle ne voulait pas pour lui qu'il se réveille exténué dès le début de semaine, il ne le sera que davantage en rentrant vendredi soir, sinon. Daniel avait jeté son dévolu sur lui, en découvrant les traits de son papa, de cette personne qu'il croisait régulièrement, mais pas assez. Joanne était déjà ravie qu'il le reconnaisse sans peine, qu'il sache qu'il avait un lien indéfectible avec ce bel homme qui n'était autre que son géniteur. Joanne somnolait encore, les yeux fermés, heureuse d'avoir auprès d'elle les deux hommes de sa vie qui jouaient ensemble et se découvraient. Elle ne voulait pas les interrompre, les moments comme ça étaient tellement rares entre eux. Et cela lui permettait de prolonger encore un peu sa nuit. Jamie demandait à Daniel de rester un adorable bébé le plus longtemps possible. "Je veux quand même le voir marcher, parler, et s'épanouir tout en grandissant." dit-elle la voix rêveuse, gardant ses yeux clos. "Le voir devenir un beau gosse comme son papa. Il fait même déjà du charme à tout le monde." Avec ses yeux qui pétillaient en permanence, il allait faire fureur, à n'en pas douter. Oui, le couple avait fait du beau travail, il fallait bien que Joanne le reconnaisse. A ses yeux, Daniel était certainement la seule chose bien qu'elle ait pu faire dans sa vie, qui avait du mérite. "Mon trésor." dit-elle en s'approchant de lui, pour laisser sa joue à portée de sa bouche pour pouvoir l'embrasser quand bon lui semblait. De son autre main, elle touchait le torse de Jamie en passant le bras par-dessus Daniel. "Je suis la plus chanceuse des maman, la plus heureuse des fiancées." dit-elle tout bas. "C'est grâce à Papa, tout ça, mh ?" Le bébé était un peu moins dans le jeu lorsqu'il était avec sa mère. Non pas qu'ils ne s'amusaient pas ensemble, loin de là, mais il était plus en quête de tendresse auprès d'elle qu'autre chose. A la fin de chaque amusement, il attendait des baisers et des câlins. Un trait qu'il avait certainement hérité de son père, avec qui il jouait beaucoup plus. Une complicité affective différente, mais tout aussi primordiale. "Si je peux signer quelque part pour en faire un tout pareil, mais quand même un peu différent, qu'on me donne de suite un stylo." dit-elle en lançant un regard amoureux et complice à son fiancé. Garçon ou fille, peu lui importait. Elle savait cependant très bien que Jamie rêverait d'avoir une fille, le sosie craché de sa mère. C'était une chose que Joanne ne pouvait pas trop choisir, et elle préférait laisser le simple hasard décider. Le sexe de l'enfant n'avait pas vraiment d'importance pour elle, tout ce qu'elle désirait était qu'il soit bien portant, comme Daniel. Elle l'aimera tout autant que ce dernier et ne voulait pas se permettre d'être aussi exigeante. Il fallait déjà qu'elle tombe enceinte. Mais Joanne était assez optimiste ces derniers temps à ce sujet, étant plus dans la volonté d'essayer, et d'espérer. Peut-être qu'elle sera éternellement la seule représentante de la gente féminine sous le toit de la maison Keynes. "Maman adorerait que tu sois un jour grand frère." dit-elle à Daniel, alors subjugué par la présence de sa maman, mais gardant fermement le doigt de son papa entre les siens. "Que tu aies quelqu'un avec qui jouer, et partager plein de choses. Qui fera que tu ne te sentiras jamais tout seul. Un compagnon de jeu qui sera tout le temps à la maison avec toi." Il ne comprenait certainement pas un traître mot de ce qu'elle disait. "Et on pourra aller jouer à la piscine tous ensemble, en attendant que Papa rentre du travail pour passer le weekend ici. Je suis certaine que tu adorerais ce genre de programme." Joanne l'embrassa tendrement, avant de regarder son fiancé, qui était resté silencieux tout du long. "C'est peut-être utopique, tout ça. Mais je suis déjà dans un rêve là, ça ne ferait que le prolonger." lui dit-elle en croisant ses doigts avec les siens.

crackle bones
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + a little piece of heaven - Page 7 Empty
Message(#)joamie + a little piece of heaven - Page 7 EmptyMar 26 Avr - 1:34


☙ a little piece of heaven


Il y a un certain paradoxe entre la hâte de voir Daniel évoluer, grandir, marcher et parler, et cette envie de le garder juste pour nous autant que possible, qu’il demeure ce bébé parfait, calme et doux que nous connaissons, si mignon et adorable. Il le sera toujours en grandissant à n’en pas douter, sur quatre puis deux pattes -et avec les années, il sera toujours le plus réussi des enfants à nos yeux, sans aucune objectivité. “C’est déjà un beau garçon.” dis-je pour corriger Joanne avec un sourire amusé. Il fait craquer tout le monde sur son passage, et le regard bleu hérité de sa mère y est pour beaucoup. Il change néanmoins de semaine en semaine, son visage adoptant petit à petit, lentement, les traits qui lui seront pour toujours caractéristiques et qui le rendront reconnaissable sur les photos lorsqu’il sera grand -que nous exhiberons sans vergogne, fiers de notre si beau bébé. “Il fera des ravages dès le jardin d’enfant.” j’ajoute avec un petit rire. Je l’imagine recevoir des bisous sur ses bonnes joues de toutes les petites filles qui proclameront que Daniel est leur amoureux. Je l’imagine essayer de faire craquer sa maîtresse avec ses grands yeux translucides pour la dissuader de le réprimander lorsqu’il fera des bêtises -et user de la même technique sur nous avec un bien plus grand pourcentage de réussite. Je fronce un peu les sourcils en entendant Joanne dire que tout cela est grâce à moi. A croire qu’elle ne s’accordera jamais le moindre mérite, pas même pour les nombreuses et longues heures de travail ainsi qu’un accouchement laborieux. Sans oublier tous les mois qui ont précédé ce moment. Je secoue négativement la tête. “Ta maman dit des bêtises. Les bébés ça se fait à deux. Mais tu es trop jeune pour ce genre de choses.” Beaucoup trop jeune. Quoi que Joanne et moi avons déjà évoqué le sujet plus ou moins subtilement devant lui, profitant du fait qu’il ne comprenne absolument pas ce que nous disons. Du moins, pas à ce niveau là. Je pense en revanche que les mots récurrents commencent à s’imprimer dans son esprit, comme maman, papa, doudou et hochet. Maintenant, nous pourrions lancer les paris sur lequel de ces mots sera prononcé le premier par Daniel. Joanne, qui a regagné en optimisme à l’idée d’avoir un autre enfant, n’hésite pas à souligner son souhait de donner un petit frère ou une petite soeur à notre fils. “Vous signerez ça en même temps que le contrat de mariage dans quelques mois.” je lui réponds avec un regard complice. Même si nous ne parvenons jamais à avoir autant de bambins que nous en souhaitons dans un monde idéal, un second enfant suffirait à parfaire notre bonheur et notre vision d’une famille vraiment parfaite. “De toute manière, la fin n’est pas encore prévue.” Et nous aurons des années pour tenter d’atteindre cet objectif de vie. Je ne doute pas que nous y arriverons. Si c’est arrivé une fois, alors cela peut se reproduire. “En novembre, ça ne fera que commencer.” Un mois que nous allons attendre avec une impatience grandissante. Ce mariage dont nous rêvons. Une nuit de noces avec de grands projets. Mon regard se pose sur Daniel qui palpe, suce et secoue mon doigt, s’amusant d’un rien. Il est particulièrement concentré. “Ça sera aussi la date où j’arrêterai mon traitement. Normalement.” j’ajoute au bout de quelques secondes. Cela me trotte tant dans la tête, je peux bien parler au moins de cela avec Joanne pour m’en décharger un peu. A moins qu’elle ne commence déjà à paniquer à l’idée de se retrouver avec un époux incontrôlable quelques jours après le mariage. Les choses seront peut-être différentes d’ici là. “J’espère.” Même si cela me fait un peu peur, dans le fond.
 
CODE ☙ LOONYWALTZ
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + a little piece of heaven - Page 7 Empty
Message(#)joamie + a little piece of heaven - Page 7 EmptyMar 26 Avr - 2:09

a little piece of heaven
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


"Et il aura beau grandir et devenir un homme, il restera à jamais mon bébé." dit la jeune femme tout bas en regardant son garçon d'un air tendre. Ca devait être dans le coeur de toute maman. Même s'il devient grand, solide, qu'il aura une personnalité bien plus forte que celle de sa mère, il restera son fils adoré. Il gagnera en dextérité, en habilité, puis en maturité. Joanne avait l'impression de voir le temps défiler devant ses yeux avec une allure peu commune. "Et dire qu'il a déjà quatre mois, tu te rends compte ?" C'était proche de ses six mois, et de plein de nouveautés en devenir. La jeune femme faisait de son mieux pour qu'il grandisse dans un environnement qui lui serait bénéfique, tout comme le faisait Jamie. Ce dernier ne voulait certainement pas lui faire endurer une enfance comme la sienne. Il n'avait jamais eu une véritable figure paternelle pour savoir comment être père à son tour, et Joanne trouvait qu'il s'en sortait merveilleusement bien. Elle lui sourit tendrement afin de lui partager sa réflexion. "Tu es parfait, comme papa." lui dit-elle. "Toi qui avais tellement peur de ce rôle, je trouve que tu t'en sors incroyablement bien." Elle était fière de lui aussi, quelque part, qu'il ait pu s'adapter si facilement à ce petit être. Les débuts étaient un peu maladroits, comme tout jeune père, mais voilà qu'il s'était habitué à la routine de Daniel et aux gestes principaux. Elle n'avait pas douté une seule seconde de ses capacités. Joanne rit à la réflexion de son fiancé, concernant le jardin d'enfants. "Je serai morte de jalousie s'il ramenait déjà des filles à cet âge là." avoua-t-elle dans un rire. "Mais je pense qu'on pourrait le mettre effectivement dans un jardin d'enfants, pas trop tard. Histoire qu'il se sociabilise un petit peu, et qu'il apprenne des choses comme le partage, les activités collectives. C'est pas avec moi qu'il va assimiler ce genre de choses." Elle le reconnaissait, surtout qu'elle était seule avec lui toute la journée. "Même si ce n'est qu'une après-midi par semaine, quelque chose du genre. Dès qu'il sera en mesure de courir partout, je suis sûr qu'il prendrait plaisir à s'amuser et apprendre là-bas." La jeune femme regardait son fils avec tendresse. Au premier abord, il n'avait aucune difficulté à aller vers les autres. "Ca sera des séparations toujours difficiles pour Maman, mais ça ne t'apportera que du bien." lui dit-elle en riant. "Je sais que nous n'y sommes pas encore, j'y ai juste un peu pensé." Parce qu'elle avait tout le temps pour ça. Le sujet dérivait doucement vers l'envie d'avoir un nouvel enfant, et forcément, à leur mariage. "Parce que vous comptez me faire signer un contrat de mariage ?" dit-elle en riant et en haussant les sourcils. "Quelles sont donc vos conditions pour tant vouloir me faire signer ces papiers ?" Il voyait leur mariage comme un nouveau début, le commencement d'une nouvelle vie. Ils allaient être tous les deux bien impatients pour ce grand jour. "Ce sera Papa qui te fera le cours sur la sexualité quand tu seras en âge, il s'en sortira bien mieux que moi." rétorqua-t-elle alors en riant. Joanne ne se voyait absolument pas parler de ce genre de choses à son fils. Jamie précisa que la période de leur mariage sera aussi le moment où il devrait arrêter son traitement. Elle n'avait jamais eu vent de cette information, d'où la surprise qui se lisait sur son visage. "Le Dr. Winters pense que tu pourrais t'en passer ?" demanda-t-elle avec un sourire. Elle savait qu'il n'appréciait pas vraiment prendre ces cachets tous les soirs, mais que c'était pour son bien. "Tu arrives à gérer ta colère ?" Elle ne savait pas trop où il en était, il n'en parlait pas vraiment, si ce n'est à la psychologue, peut-être. "Ce serait merveilleureux que tu puisses ne plus en avoir besoin." Elle serait fière de lui s'il arrivait à tout gérer de lui-même sans trop se sentir oppressé. "Je l'espère pour toi." lui dit-elle en déposant sa main sur sa joue afin de la caresser tendrement. "Peut-être que tu seras immunisé dès que je t'aurai mis la bague au doigt et que tu pourras officiellement dire que je suis ta femme, qui sait." dit-elle pour alléger un peu plus la conversation. "...Que tout ira mieux dès que les promesses seront dites devant l'univers que nos coeurs seront scellés jusqu'à la fin des temps. Et que tu réaliseras que tu n'es plus tout seul et que tu ne le seras plus jamais." Sa voix était douce, tendre. "Peut-être qu'à partir de ce moment-là, nous aurons de moins en moins de raisons d'être en colère contre soi-même." Que leurs coeurs soient moins lourds de secrets, espérait-elle. Même si au fond, il y avait certaines choses qui ne seront jamais dites. "J'ai hâte. C'est si proche et si lointain à la fois."

crackle bones
[/quote]
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + a little piece of heaven - Page 7 Empty
Message(#)joamie + a little piece of heaven - Page 7 EmptyMar 26 Avr - 4:25


☙ a little piece of heaven


La peur de devenir père est passée, remplacée par le vif souhait d’avoir de nombreux enfants avec celle que j’aime et qui est une mère aussi formidable que je l’avais toujours imaginé. La crainte d’être un père absent, elle, est toujours bien présente, ancrée en moi. Dans le fond, il faudrait que je cesse toute activité afin d’être exclusivement auprès de mon fils, comme Joanne, pour être vraiment rassuré. Ce qui n’aurait aucun sens. C’est finalement une peur irrationnelle contre laquelle je ne pense pas qu’il soit possible de faire quoi que ce soit un jour. “Je ne pense pas être vraiment assez présent auprès de Daniel pour qu’on puisse en juger.” je réponds à ma fiancée, toujours persuadée que je suis un bon père. Je reprends pour modérer mon propos; “Mais je ne pense pas être un mauvais père quand même.” J’aime mon fils, je prends soin de lui dès que je le peux, je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour lui et tente de lui donner le meilleur de moi-même. C’est à mes yeux le résumé de tout père honorable. Le temps et les choix que je ferai diront si je fais partie du haut du panier. Pour Joanne, la question ne se pose même pas. Sa seule tare sera sûrement de tant tenir à son trésor qu’elle aura bien du mal à accepter de le partager avec qui que ce soit, même les petits du jardin d’enfant. “Il a l’air de tellement aimer rencontrer de nouvelles personnes qu’il adorera sûrement y aller et se faire plein d’amis.” dis-je en observant Daniel qui commence peu à peu à se désintéresser de mon doigt pour ne jouer qu’avec ses propres mains, ayant pour objectif d’attraper ses pieds. “Tu seras toujours la femme de sa vie, ne t’en fais donc pas.” j’assure à la jeune mère déjà bien angoissée. Qu’est-ce que cela sera le jour où il tombera vraiment amoureux. Elle risque de bien se complaire lors de la crise du complexe d’Oedipe. L’évolution de Daniel nous réservera tellement de surprises. Il aura déjà beaucoup changé le jour du mariage. Je souris toujours, amusé, en l’imaginant dans un petit costume taillé pour lui. “La seule chose que je compte vous faire signer c’est le papier stipulant que vous êtes désormais Madame Keynes.” dis-je en me penchant vers Joanne pour lui voler un baiser. Un contrat de mariage aurait pu être nécessaire lorsque j’étais encore un homme fortuné, mais même dans ce cas là je ne pense pas que j’aurais osé lui imposer une chose pareille. Je profite de l’occasion pour glisser quelques mots à propos de la suite de mon traitement. La fin de la médication ne signerait pas l’arrêt des séances chez la psy, mais cela serait déjà un grand pas en avant. “C’est juste le durée classique de ce genre de traitement. Après, si Winters trouve que ce n’est pas encore le moment, il pourra le reconduire. Nous verrons bien à ce moment là s’il pense que je peux m’en passer ou non.” Je hausse les épaules. Peut-être que je serai à même de gérer seul mes émotions, peut-être pas. “C’est encore difficile.” j’avoue timidement. J’ai toujours peur d’être vu comme un cas désespéré. “J’ai oublié d’emporter les cachets ce week-end, et… ça se ressent un peu.” C’est un euphémisme, je ne pensais pas le sentir autant en quelques jours d’oubli, et pourtant tous mes nerfs sont de plus en plus sensibles. J’adorerais pouvoir me passer de la médication, mais je ne suis pas prêt pour le moment. Tout l’espoir que met Joanne dans l’idée de me voir un jour réussir à vivre quasiment normalement sans avoir à prendre ces cachets a beau partir d’une bonne intention, cela ne fait qu’ajouter de la pression sur mes épaules. Et si je n’y arrivais jamais? Elle serait si déçue. Et moi aussi. Je souris faiblement. Je sais qu’il n’y a pas de remède miracle, mais la petite fable de la jeune femme fait quand même rêver. Une histoire dans laquelle notre mariage résout tous les problèmes. Elle est si fleur bleue par moments. C’est adorable, et d’un autre côté, j’ai peur qu’elle ne vive qu’une désillusion à mon sujet. Je tourne légèrement la tête pour déposer un baiser au creux de sa paume. “J’ai hâte aussi.” Il n’y a que ce point qui me fait un peu appréhender ce moment. Mais je ne veux pas douter de l’amour de Joanne pour moi, et me demander si elle voudra toujours autant de moi si je devais passer encore des années sous médicaments. Je veux me dire qu’elle sera là quoi qu’il arrive. “Je t’aime.” je murmure tout bas. L’appréhension devient rapidement de l’angoisse dans le fil de mes pensées ; je cherche de quoi me changer les idées avant que mon coeur ne commence à battre à un rythme paniqué. Je crains tellement de la décevoir à ce point.
 
CODE ☙ LOONYWALTZ
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + a little piece of heaven - Page 7 Empty
Message(#)joamie + a little piece of heaven - Page 7 EmptyMar 26 Avr - 4:49

a little piece of heaven
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Difficile de dire ce à quoi Jamie pensait réellement. Il pesait toujours ses mots, certainement même durant leurs disputes. Il ne restait jamais satisfait quant à son rôle de père, toujours obsédé par être le paternel absent, trop occupé par son travail pour consacrer du temps à ses propres enfants. Elle avait beau lui dire et lui redire qu'il ne faisait pas partie de cette trempe et que ce ne sera jamais le cas, mais il ne voulait rien entendre. Oui, les premiers mois, il ne voyait que très peu Daniel en semaine, ne pouvant qu'en profiter véritablement durant les weekends. Mais son fils était encore un bébé, et qui dit bébé dit sommeil, parce que c'est épuisant de bien grandir. Dans quelques mois, il pourra veiller un petit peu plus tard pour profiter de son père, qui lui, espérait pouvoir rentrer plus tôt dès la semaine suivant ce weekend ci. "Je ne prends pas en compte ce paramètre pour mon propre jugement." répliqua-t-elle sans hésiter. "Et toi as toi-même la détermination de vouloir rentrer plus tôt, justement pour le voir. Daniel sait que tu es son père et que tu es là. Même à cet âge, il ressent déjà ce genre de choses, sinon il te regarderait comme un étranger et se collerait à moi." Même si le garçon était avenant, il préférait l'être dans les bras de ses parents, ou du moins, rester près d'eux. Là, il interagissait avec Jamie, le découvrait comme il n'avait jamais pu le faire avant. Il le reconnait très facilement, et gazouille toujours de bonheur dès qu'il apparaît dans son champ de vision. S'il était père un absent, Jamie ne serait à ses yeux qu'un inconnu de passage dans la maison. Elle grimaça lorsque son fiancé lui assura qu'elle resterait toujours la femme de sa vie. "Je n'en suis pas si sûre." dit-elle en riant nerveusement. "Qui sait ce qu'il nous réserve." dit-elle tout bas en lui caressant sa petite tête. "Je ne le serai plus lorsqu'il rencontrera son âme soeur." Bien qu'une mère restait une mère et que le lien créé avec l'enfant restait indéfectible, elle n'aura plus la même place à ce moment-là. Disons que c'était ainsi qu'elle voyait les choses, elle et sa tendance à s'effacer et se sous-estimer. Joanne était soulagée d'apprendre qu'il n'y ait pas de contrat de mariage ; c'était exactement le type de paperasse capable de lui coller une pression monstrueuse. Elle sera déjà suffisamment nerveuse le jour même de la cérémonie. Jamie parlait donc de ses traitements, et de l'arrêt éventuel de sa médication, avouant que c'était encore difficile pour lui de gérer ses émotions. Il reconnut avoir oublié ses cachets pour le weekend, et disait ressentir la différent. 'Un petit peu, oui." lui dit-elle avec un sourire tendre, sous-entendant leurs ébats de la veille. "Je me demandais si je te rendais véritablement ou s'il y avait autre chose qui te rende plus... bestial que d'habitude. Il y avait bien autre chose." Ceci expliquant cela. Sous traitement, il ne serait jamais allé si loin dans ces émotions qu'il renfermait précieusement. "Laisse le temps au temps, Jamie." Joanne avait de la patience, bien plus que lui. "Ca fait plus de trente ans que tu renfermes tout ça et que tu gères comme tu le peux. Ce n'est pas en quelques mois que tout va se résoudre. Ca se fait par étape, je serai à chaque fois là pour t'y accompagner." lui assura-t-elle. Sinon, elle l'aurait quitté juste après Londres, ou après qu'il ait levé la main sur elle. "Et s'il est nécessaire que le traitement soit un peu prolongé, eh bien, qu'il le soit." Ils étaient parvenus à vivre avec, même si Jamie marmonnait souvent dans sa barbe à l'idée de prendre des comprimés tous les soirs. Elle voyait bien que, malgré ses sourires et ses gestes de tendresse, elle n'arrivait jamais à l'apaiser entièrement. Jamais. Il gardait toujours une grande partie de ses récits en lui, à prétendre qu'il y ferait très bien face seul. Certes, Joanne n'avait pas les épaules les plus solides qui soient, mais elle restait là. Ne rien pouvoir faire pour qu'il se sente complètement apaisé était quelque chose qui l'énervait et la frustrait beaucoup, croyant que finalement, ils ne se complétaient pas tant que ça. Elle se demandait si un jour, ils seraient tous les deux capables de parler véritablement à coeur ouvert, sans avoir peur de représailles même s'il allait y en avoir. Ils avaient déjà franchi beaucoup d'étapes ensemble, alors pourquoi n'étaient-ils pas fichus de passer celle-là et s'ouvrir enfin entièrement. Bien sûr, c'était plus facile à dire qu'à faire. "Je sais que ça fait partie des choses qui te travaillent, parmi tant d'autres dont j'ignore certainement l'existence. Tu me le dis tout le temps, de ne pas se laisser ronger par tout ça. Même si nous vivons chacun les choses différemment, je suis bien placée pour savoir ce que ça fait. Tu peux me croire, ou non, en disant que quoi qu'il arrive, je serai là. Si tu dois continuer à prendre des médicaments ou non pendant encore des années, ou non, si tu dois continuer de voir régulièrement ta psy. S'il y a ça qui te fait sentir mieux, jusqu'à ce que tu puisses le gérer tout seul, alors vas-y." Le plus dur à accepter pour Joanne était qu'elle ne l'aidait pas tant que ça pour ce problème. Il avait beau dire que sa présence l'apaisait, qu'elle était capable de le faire redescendre, il reprendra toujours les dessus quelque part, et elle ne pouvait alors plus rien faire. Cela faisait partie des nombreuses qu'elle s'était promise et qu'elle ne pourra jamais faire du restant de ses jours. Il dirait le contraire pour le rassurer, sachant très bien qu'elle avait raison, quelque part. Tout comme il était difficile de savoir qu'il parvenait mieux à se confier sur d'autres choses à d'autres personnes. C'était aussi son cas, elle n'arrivait pas à tout lui raconter. Mais elle n'avait plus personne contre qui se décharger. Elle savait que Juliet ne portait pas Jamie dans son coeur, et rien que pour ça, elle mesurait grandement les confidences qu'elle lui faisait. Joanne était assez seule, dans le fond, son entourage s'était bien amoindrie. Daniel commença à téter dans le vide, son ventre commençait certainement à se faire creux. "Viens par là, mon bébé." Elle se mit sur le flan, et Daniel également en le maintenant dans cette position à l'aide d'un de ses bras. Il trouva sans grande difficulté le sein de sa mère, qu'il tétait vivement, posant toujours ses mains sur celui-ci. "Si tu arrives à rentrer juste après l'émission, tu pourras lui donner le biberon du soir, et le coucher. Ce serait un rituel qu'il adorerait faire avec toi." lui proposa-t-elle, avec un sourire.

crackle bones
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + a little piece of heaven - Page 7 Empty
Message(#)joamie + a little piece of heaven - Page 7 EmptyMar 26 Avr - 7:52


☙ a little piece of heaven


Joanne aussi a noté la différence de comportement ce week-end. Surtout pendant nos ébats semble-t-il. Je baisse le regard, un peu honteux, ne sachant pas trop où me mettre. La bestialité qu'elle décrit ne semblait pas la déranger sur le moment, mais peut-être que je me suis trompé. « Désolé, à ce sujet. » je marmonne. Elle sait que je ne suis pas à l'aise avec ça, que c'est une chose que je réfère occulter et contrôler plutôt que de lui laisser libre cours. Elle n'imagine pas à quel point cela eut se révéler effrayant parfois, même pour moi-même, cette perte totale de maîtrise sur absolument tout. C'est à la fois libérateur et angoissant. J'ai toujours si peur de lui faire mal, de la heurter, ou simplement de lui déplaire et lui faire peur encore une fois. Elle est si délicate. Bien plus patiente que moi, elle a conscience que des dizaines d'années de souffrance ne s'effacent pas en un claquement de doigts -pourtant j'en rêve de guérir en quelques mois, s'il est vraiment possible de guérir un jour. Elle m'assure qu'elle sera là quoi qu'il arrive, même si je devais repartir pour plus d'un an de médication. « Je serais tellement déçu de moi-même si ça devait arriver. » dis-je tout bas, lâchant un soupir en fin de phrase. J'ai ma fierté, c'est bien connu. J'aimerais tout tenir tout seul, n'avoir jamais besoin d'aide, être un roc sans failles pour celle que j'aime et notre fils. Être à la fois les fondations et les murs porteurs de cette famille sur laquelle tous pourraient se reposer sans crainte. Sauf que je suis loin de l'être. Je ne suis qu'un être bancal et versatile qui s'efforce de se montrer sûrement plus fort qu'il ne l'est pour une demoiselle moins fragile qu'elle n'y paraît. Elle ne le voit pas, mais c'est bien elle qui me porte sur ses épaules la plupart du temps. C'est elle qui me donne l'impulsion, la motivation et le soutien nécessaires à chaque étape. Face à son discours, je reste longuement muet. Je n'ose pas la regarder. Voilà pourquoi je n'aime pas me confier à ce sujet ; rien que de l'évoquer me fait sentir misérable, petit, faible. Mais les mots de Joanne me vont droit au coeur et me donnent du courage. Je n'arrive seulement pas à accepter d'avoir besoin d'aide. Le petit réclamant le sein de sa mère, celle-ci le dénude et le met à la portée de la bouche du bébé. Ils sont si beaux, tous les deux. La jeune femme propose que les soirs où je rentrerai assez tôt, je donne à Daniel son biberon avant de le coucher. « Ca me plairait beaucoup. » dis-je tout bas avec un sourire en coin. Oui, avoir un petit moment privilégié de ce genre avec mon fils pourrait embellir mes journées. Et j'aurai toujours hâte d'arriver à la maison pour y avoir droit. Je croise enfin le regard de Joanne et lui adresse un sourire timide. « Merci. » lui dis-je en référence à son soutien infaillible. « Tu es vraiment un ange. » J'avais raison dès le départ. C'est elle mon salut. Je lui vole un baiser avant de quitter le lit. « Je vais chercher de quoi faire un petit-déjeuner pour les grands, je reviens. » J'attrape mon pantalon de pyjama afin de me couvrir. Puis je quitte la chambre et arpente les couloirs de la maison jusqu'à la cuisine. Nous n'avons pas encore apporté de plateau ici, alors j'utilise la desserte à roulettes que nous avons gardé des anciens propriétaires. Je dispose le nécessaire dessus. Pendant que j'attrape le pain, le beurre, la confiture, le jus et la vaisselle, mon cerveau s'active sur un tas de sujets différents -et alors je me rend compte que même si cela est bien moins violent qu'avant, les médicaments m'engourdissent tout de même le cerveau à mon goût. Je fais rouler le tout jusqu'à la chambre. « Room Service ! » dis-je avec un large sourire. Je laisse la desserte au bout du lit, je pense que nous sommes assez grands pour ne pas mettre de miettes plein de lit. Une fois réinstallé à côté de Joanne, après qu'elle ait terminé de nourrir Daniel, je reprends, l'air déterminé ; « Lundi, je demanderai une semaine de congé à ta sœur aussi vite que possible. Vu tout ce qui nous est arrivé, je ne pense pas qu'elle me le refusera. Même si elle me considère comme entièrement responsable. » Les joies d'avoir une belle-sœur qui est également la patronne. Qu'est-ce que Roxy peut me manquer parfois. J'arrête Joanne avant qu'elle n'aille me demander plus de détails sur les accusations de Juliet à mon sujet ; « Je n'ai pas envie d'en parler. » Pas maintenant, voir jamais. Je n'aime pas alimenter le malaise concernant la position de ma fiancée, entre moi et sa sœur. Nos conflits sont des problèmes auxquels elle ne devrait pas prendre part. Et puis, dans le fond, Juliet a raison, je suis responsable. « Nous pourrions aller dans la maison de tes grand-parents, celle dont tu me parles toujours. » dis-je pour en revenir à ces vacances. J'aurais bien proposé d'aller à Londres, pour enfin lui montrer la bâtisse familiale, mais je doute que Daniel supporte autant d'heures d'avion. La distance entre Brisbane et Perth sera déjà suffisante.
 
CODE ☙ LOONYWALTZ
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + a little piece of heaven - Page 7 Empty
Message(#)joamie + a little piece of heaven - Page 7 EmptyMar 26 Avr - 7:52

Jamie Keynes a écrit:

☙ a little piece of heaven


Joanne aussi a noté la différence de comportement ce week-end. Surtout pendant nos ébats semble-t-il. Je baisse le regard, un peu honteux, ne sachant pas trop où me mettre. La bestialité qu'elle décrit ne semblait pas la déranger sur le moment, mais peut-être que je me suis trompé. « Désolé, à ce sujet. » je marmonne. Elle sait que je ne suis pas à l'aise avec ça, que c'est une chose que je réfère occulter et contrôler plutôt que de lui laisser libre cours. Elle n'imagine pas à quel point cela eut se révéler effrayant parfois, même pour moi-même, cette perte totale de maîtrise sur absolument tout. C'est à la fois libérateur et angoissant. J'ai toujours si peur de lui faire mal, de la heurter, ou simplement de lui déplaire et lui faire peur encore une fois. Elle est si délicate. Bien plus patiente que moi, elle a conscience que des dizaines d'années de souffrance ne s'effacent pas en un claquement de doigts -pourtant j'en rêve de guérir en quelques mois, s'il est vraiment possible de guérir un jour. Elle m'assure qu'elle sera là quoi qu'il arrive, même si je devais repartir pour plus d'un an de médication. « Je serais tellement déçu de moi-même si ça devait arriver. » dis-je tout bas, lâchant un soupir en fin de phrase. J'ai ma fierté, c'est bien connu. J'aimerais tout tenir tout seul, n'avoir jamais besoin d'aide, être un roc sans failles pour celle que j'aime et notre fils. Être à la fois les fondations et les murs porteurs de cette famille sur laquelle tous pourraient se reposer sans crainte. Sauf que je suis loin de l'être. Je ne suis qu'un être bancal et versatile qui s'efforce de se montrer sûrement plus fort qu'il ne l'est pour une demoiselle moins fragile qu'elle n'y paraît. Elle ne le voit pas, mais c'est bien elle qui me porte sur ses épaules la plupart du temps. C'est elle qui me donne l'impulsion, la motivation et le soutien nécessaires à chaque étape. Face à son discours, je reste longuement muet. Je n'ose pas la regarder. Voilà pourquoi je n'aime pas me confier à ce sujet ; rien que de l'évoquer me fait sentir misérable, petit, faible. Mais les mots de Joanne me vont droit au coeur et me donnent du courage. Je n'arrive seulement pas à accepter d'avoir besoin d'aide. Le petit réclamant le sein de sa mère, celle-ci le dénude et le met à la portée de la bouche du bébé. Ils sont si beaux, tous les deux. La jeune femme propose que les soirs où je rentrerai assez tôt, je donne à Daniel son biberon avant de le coucher. « Ca me plairait beaucoup. » dis-je tout bas avec un sourire en coin. Oui, avoir un petit moment privilégié de ce genre avec mon fils pourrait embellir mes journées. Et j'aurai toujours hâte d'arriver à la maison pour y avoir droit. Je croise enfin le regard de Joanne et lui adresse un sourire timide. « Merci. » lui dis-je en référence à son soutien infaillible. « Tu es vraiment un ange. » J'avais raison dès le départ. C'est elle mon salut. Je lui vole un baiser avant de quitter le lit. « Je vais chercher de quoi faire un petit-déjeuner pour les grands, je reviens. » J'attrape mon pantalon de pyjama afin de me couvrir. Puis je quitte la chambre et arpente les couloirs de la maison jusqu'à la cuisine. Nous n'avons pas encore apporté de plateau ici, alors j'utilise la desserte à roulettes que nous avons gardé des anciens propriétaires. Je dispose le nécessaire dessus. Pendant que j'attrape le pain, le beurre, la confiture, le jus et la vaisselle, mon cerveau s'active sur un tas de sujets différents -et alors je me rend compte que même si cela est bien moins violent qu'avant, les médicaments m'engourdissent tout de même le cerveau à mon goût. Je fais rouler le tout jusqu'à la chambre. « Room Service ! » dis-je avec un large sourire. Je laisse la desserte au bout du lit, je pense que nous sommes assez grands pour ne pas mettre de miettes plein de lit. Une fois réinstallé à côté de Joanne, après qu'elle ait terminé de nourrir Daniel, je reprends, l'air déterminé ; « Lundi, je demanderai une semaine de congé à ta sœur aussi vite que possible. Vu tout ce qui nous est arrivé, je ne pense pas qu'elle me le refusera. Même si elle me considère comme entièrement responsable. » Les joies d'avoir une belle-sœur qui est également la patronne. Qu'est-ce que Roxy peut me manquer parfois. J'arrête Joanne avant qu'elle n'aille me demander plus de détails sur les accusations de Juliet à mon sujet ; « Je n'ai pas envie d'en parler. » Pas maintenant, voir jamais. Je n'aime pas alimenter le malaise concernant la position de ma fiancée, entre moi et sa sœur. Nos conflits sont des problèmes auxquels elle ne devrait pas prendre part. Et puis, dans le fond, Juliet a raison, je suis responsable. « Nous pourrions aller dans la maison de tes grand-parents, celle dont tu me parles toujours. » dis-je pour en revenir à ces vacances. J'aurais bien proposé d'aller à Londres, pour enfin lui montrer la bâtisse familiale, mais je doute que Daniel supporte autant d'heures d'avion. La distance entre Brisbane et Perth sera déjà suffisante.  
 
CODE ☙ LOONYWALTZ
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + a little piece of heaven - Page 7 Empty
Message(#)joamie + a little piece of heaven - Page 7 EmptyMar 26 Avr - 8:34

a little piece of heaven
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


"Tu n'as pas à te sentir désolé." lui assura-t-elle, avec un sourire timide. "Tu ne m'as pas fait mal." Elle tenait à lui préciser, parce que c'était bien lors de ces moments de transe qu'il ne se rendait pas compte de ce genre de choses, et qui peut devenir rapidement sa hantise s'il sait qu'il était pu blesser d'une manière ou d'une sa bien aimée. Et puis, Joanne l'avait cherché, elle voulait le pousser à bout pour qu'il lâche un peu de pression. Autant, chez elle, c'était un cyclone de pensées néfastes, et lui, c'était une pression qui ne faisait qu'augmenter et qui ne demandait qu'à exploser. Jamie espérait vraiment qu'il n'ait plus recours à de traitement le plus vite possible, il en avait la détermination. Et il serait encore plus en colère contre lui-même s'il devait prendre quotidiennement ses cachets jusqu'à la fin de ses jours. Joanne l'avait bien compris. Avant qu'il ne vienne totalement se morfondre dans ce sujet de conversation, la jeune femme suggéra à son fiancé quelques mesures afin qu'il puisse passer plus de temps avec Daniel. En parler lui donnait tout de suite le sourire, et il semblait se réjouir de cette habitude à installer. Il finit par lui adresser enfin un regard pour montrer sa gratitude. "Tu n'as pas à me remercier." dit-elle tout aussi bas, en continuant de caresser le petit crâne de son bébé. C'était normal, à ses yeux, d'instaurer ce genre de choses. Lui qui avait tellement peur d'être un père absent, voilà qu'elle lui proposait une solution pour alléger ses doutes, jusqu'à les faire disparaître. Jamie finit par sortir du lit pour leur chercher un petit-déjeuner, qui se fera bien évidemment au lit. Daniel suçotait encore le mamelon de sa mère. "Tu as une grosse faim, toi, dis donc." lui dit-elle tout bas en lui caressant la joue. Il semblait être totalement à l'extase, à se remplir la panse tout en profiter de la chaleur de sa mère, de son contact avec sa peau. Joanne se mit à chantonner bouche fermée. Elle voyait Daniel sourire alors qu'il finissait tranquillement son repas. Une fois terminé, Joanne retira rapidement son kimono pour enfiler sa robe blanche de la veille, sans sous-vêtements, comptant se doucher un peu plus tard. Elle gardait Daniel dans ses bras jusqu'à ce que son fiancé ne débarque avec tout le nécessaire pour prendre un petit-déjeuner copieux. Il s'installa à côté d'elle, reprenant la parole. Elle ne pensait pas qu'il reviendrait sur les vacances qu'elle lui avait demandé la veille. Dans ses propos, le sujet dériva à l'entente qu'il y avait entre Juliet et lui, c'est-à-dire, le néant. La belle blonde se trouvait dans une position bien délicate, à être entre eux deux. Mais aucun ne voulait l'inclure dans leur conflit, encore moins la ranger dans un camp pour déséquilibrer le rapport de forces. Elle ne se sentait jamais bien lorsqu'elle y pensait. Juliet refusait de lui en parler, certainement pour éviter de blesser sa jeune soeur, qui avait enfin réussi à faire quelque chose de sa vie. Et Jamie ne voulait certainement pas la mêler à ça. Un peu sur la sellette, elle était incapable de prendre position. Tout ceci la rendait triste, elle n'aimait pas ce genre de tension. Jamie clôt le sujet rapidement, spécifiant qu'il ne tenait pas à parler de ce problème là, mais plutôt de se focaliser sur leurs prochaines vacances. Son visage s'illumina lorsqu'il mentionna la maison dans laquelle elle passait toutes ses vacances. "C'est vrai ? Ca te dirait d'y aller ?" demanda-t-elle, pleine d'espoir. Mais elle fur freiner par un léger détail. "Mais... ne devrions-nous pas mettre de l'argent de côté pour le mariage ?" demanda-t-elle. Histoire de redorer un peu les comptes bancaires. Les vols au sein même du pays n'étaient vraiment pas donnés, même pour une classe économique. Mais ça lui faisait énormément plaisir qu'il se rappelle de ce détail qui avait tant marqué l'enfance de sa belle, et il semblait qu'il voulait véritablement s'y rendre. Joanne allongea Daniel sur le lit, n'ayant aucun risque à ce qu'il chute. Elle prit ensuite son visage entre ses deux mains et l'embrassa tendrement sur ses lèvres. "Garde ces vacances là bien en tête. Je te promets que je t'y emmènerai, et je sais déjà que tu vas beaucoup aimer." lui dit-elle avec un sourire ravi sur ses lèvres. "Mais je préférerais que nous nous concentrions sur notre mariage, avoir une idée du budget. Je n'aimerais pas devoir serrer la ceinture pour l'un des plus beaux jours de notre vie, ou que nous regardions nos comptes avec inquiétude." Joanne l'embrassa une nouvelle fois. Lorsqu'elle pensait vacances la veille, elle songeait à venir dans leur maison de campagne pour la semaine, par exemple. Elle ne pensait pas nécessairement à s'envoler loin de Brisbane, tenant juste à profiter de toute sa famille. "Et tu verras ma grand-mère au mariage au plus tard. Elle ne manquerait ça pour rien au monde. Connaissant le spécimen, elle emmènera certainement quelques albums photo pour me ridiculiser, et elle te montrera sa maison, parce qu'elle en est très fière." Elle caressait quelques traits de son visage. "Elle va t'adorer, j'en suis certaine. Dès qu'il y a un léger accent étranger, elle fond comme neige au soleil. Elle aime beaucoup plaisanter aussi. Et en la voyant, tu sauras de quelle branche de ma famille viennent ces yeux bleus dont tu es tombé amoureux, et que ton fils a également hérité." Joanne avait exactement les mêmes yeux que sa grand-mère, le même regard. Elle avait tellement hâte qu'ils se rencontrent. "Et elle voudra forcément cuisiner quelque chose pour le mariage aussi, elle ne peut pas s'en empêcher non plus. Et elle te demandera certainement de danser une valse avec toi aussi. Elle aime beaucoup danser." dit-elle avec un rire nerveux. "Je l'aime beaucoup."

crackle bones
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + a little piece of heaven - Page 7 Empty
Message(#)joamie + a little piece of heaven - Page 7 EmptyMer 27 Avr - 0:34


☙ a little piece of heaven


 Dans le rapide flot de pensées qui m’ont fait oublier de préparer du thé pour le petit-déjeuner -tant pis, du jus de fruits fera bien l’affaire- il est apparu clairement qu’il est grand temps pour moi d’amorcer des efforts afin d’être plus présent pour Daniel et Joanne. Cela commence par ma volonté de rentrer plus tôt du travail, dans la mesure du possible. Néanmoins, personne n’est dupe, et si je parviens à quitter la radio plus d’un soir ou deux par semaine en plus du vendredi, cela relèvera du miracle. Quand je suis absorbé par ce que je fais, il est quasiment impossible de me déloger de mon activité jusqu’à ce que j’ai terminé ma tâche en cours. Alors je vais devoir apprendre à demander des vacances. Nos précédentes, seules et uniques véritables vacances depuis que Joanne et moi nous connaissons remontent à notre semaine à Londres, l’année dernière. Quoi que j’avais également pris deux jours supplémentaires à la suite de notre second séjour à Sydney afin d’emmener ma fiancée voir le ranch du soldat. Du reste, nous ne sommes partis que lors de trop courts week-ends, et même s’ils étaient mémorables, cela s’avère finalement trop peu aux yeux de la jeune femme. Nous ne sommes plus tout seuls désormais, et même lorsque nous l’étions, j’aurais dû avoir cette prise de conscience ; je ne dois plus me la jouer en solo et conserver le rythme de vie que j’ai toujours connu, consistant à passer mes semaines entre le travail, mon lit, et mes quelques obligations mondaines. J’ai un fils et une future épouse qui souhaitent me voir et dont j’aimerais profiter. Et la vie est bien trop courte pour laisser les mois nous filer entre les doigts. Alors quand je reviens avec le petit-déjeuner, j’annonce à Joanne mon intention de demander une semaine de vacances à la chaîne. Une semaine, pour commencer, et peut-être d’autres dans le courant de l’année, mais plus tard. Immédiatement, je me dis que cela serait l’occasion d’aller voir cette maison dont elle m’a si souvent parlé, la demeure de cette fameuse grand-mère qu’elle adore tant. L’idée semble lui plaire dans un premier temps, elle s’en réjouit, jusqu’à ce qu’elle réalise le coût qu’un voyage de ce genre peut avoir. Heureusement qu’il y en a un de nous deux pour avoir une mesure plus réalise de l’argent. S’il ne fallait compter que sur moi pour gérer nos comptes à partir de maintenant, nous serions non seulement ruinés, mais aussi endettés jusqu’au cou en quelques mois. Et il y a le mariage à financer. Ce qui peut se révéler particulièrement cher. J’acquiesce les paroles de Joanne d’un signe de tête. Elle semble tellement aimer son aïeule. “J’ai hâte de voir des photos de tes fesses roses barbotant dans le bain.” dis-je avec un sourire pour la taquiner, avant de lui voler un baiser. Installé vers le bord du lit, je me sers un jus de fruit et sort une tranche de pain sur laquelle j’étale de la confiture. “C’est comme tu veux.” je reprends en haussant les épaules. Non, mauvaise formulation à employer avec Joanne. “Je pense qu’une semaine du côté de Perth reste dans nos moyens, malgré le mariage.” Après tout, en dehors du vol à travers le pays, nous serions logés et nourris par la grand-mère de la jeune femme. Notre contribution aux frais ne devrait pas être exorbitante, et si nous nous contentons d’activités peu coûteuses, le séjour ne devrait pas revenir bien cher. A moins que je ne me fourvoie complètement, j’ai encore une bien mauvaise appréhension du coût de la vie pour les personnes qui comptent les dollars. “Mais nous pourrons simplement venir ici jouer les Robinsons.” Cela ne sera pas plus mal après tout, mais j’ai bien peur que nous finissions par tourner en rond. “Je vais commencer par voir ça avec Juliet. Puis Maddy nous fera peut-être une estimation du budget du mariage la semaine prochaine. Nous pourrons décider là de ce que nous ferons de ces petites vacances.” En résumé, chaque chose en son temps. Peut-être bien que la soeur de Joanne n’acceptera pas de me laisser prendre un congé avant l’été, seule vraie période propice pour les rediffusions. Peut-être que nous serons en effet bien trop sur la paille. Jouant avec ses pieds au milieu du lit, expérimentant la sensation de se laisser rouler à droite et à gauche, Daniel lâche finalement un couinement qui attire notre attention avec une moue boudeuse. “Qu’est-ce qu’il se passe bonhomme?” Repus et changé depuis peu, la seule chose qui peut le rendre insatisfait serait l’ennui ou le manque d’attention. Et je parie que monsieur ne vit pas forcément bien de ne pas être le centre du monde au delà d’un certain temps. D’ailleurs, lorsque je le prends dans mes bras, il m’adresse un malicieux sourire, fier de son coup. “Jamais repus de câlins, hm?” Soit. Je cale Daniel entre mes jambes repliées en tailleur de manière à l’asseoir adossé contre moi. D’une main sur son petit ventre, je le maintiens bien en place et le câline de temps en temps. Je poursuis le petit-déjeuner avec ma main libre.
 
CODE ☙ LOONYWALTZ
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

joamie + a little piece of heaven - Page 7 Empty
Message(#)joamie + a little piece of heaven - Page 7 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

joamie + a little piece of heaven

Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8  Suivant