❝ Let's get together and feel alright❞
#TeamTurquoise

Après cet accueil très chaleureux par Martin je décide de me mélanger à l’ensemble des personnes présentes. Je sais qu’en général la meilleure façon de lier connaissance est autour d’un verre ou d’un bon repas. Ca tombe bien apparemment il y a un repas, bon je ne le saurai qu’après avoir gouté, et un peu à boire même si je dois le faire avec modération pour ne pas finir comme ma soeur la tête au dessus des wc ou assise sur le trottoir la tête entre les jambes en attendant de décuver. A bien y réfléchir je n’ai pas eu la possibilité de tester et de vivre ces expériences. Etant l’adulte la responsable surtout une fois notre père disparu j’avais du m’occuper de Roxanne aux dépends des années de jeunesse et de folies.
Mais ce soir loin de moi ces idées noires j’étais la pour m’évader et je commençais par prendre quelques légumes à grignoter cru. Très franchement à ce moment la je me moquais de manger de la viande, des légumes ou même des graines je n’étais pas venue la pour manger mais pour me changer les idées. Je me servis un verre et alla m’installer à côté d’un homme. “Je peux ?” Je lui demande si la place est prise ne voulant pas m’imposer et il me fait signe de la tête que c’est libre avant de se présenter. A son prénom je devine des origines d’un pays dont la langue est l’espagnol ou le portugais. L’Europe ou bien l’amérique central ou du sud. Il faudra que je me renseigne juste pour assouvir ma curiosité. Une fois assise je pose mon assiette et mon verre à mes pieds avant de lui tendre ma main. “Enchantée, moi c’est Ashley.” Je lui souris comme pour le remercier de son accueil amical. “Bah ca va plutôt bien, pourtant je me sens un peu gênée de ne pas avoir aidé aujourd’hui et pourtant de me retrouver parmi vous ce soir. En tout cas j’espère en effet passé un bon moment en votre compagnie.” Je prends des rondelles de concombres que je commence à manger. “Dis moi Alejandro, la journée c’est bien passée, vous avez ramassé des choses rigolotes ? Vous avez vécu des aventures terrifiantes au milieu des détritus des gens mal intentionnés ?” Ma question qui se voulait classique afin de briser la glace et de mieux m’intégrer pouvait vis à vis des gens ayant passé toute la journée ici paraitre déplacée au vu de ce qu’ils avaient vécu au courant de la matinée. Sauf que je ne pouvais le savoir, l’incident de la plage n’ayant pas été relégué par les informations de la mi-journée et n’ayant pas écouté celles du soir.
Et de toute façon si je voulais pouvoir m'intégrer pleinement et connaître l'histoire des gens présents sur la journée autant découvrir ce qu'il s'était passé, d'autant plus si au courant de la soirée l'alcool aidant certains venaient à avoir des coups de déprime en repensant à l'histoire assez sordide de la matinée.

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Bien sur Antoine ne peut s’empêcher de me taquiner sur les lacunes sur la cuisson au feu de bois ou au barbecue et contre lui ma meilleure arme c’est la langue. Non pas comme vous l’entendez tout de suite bande de sacripants. Non nous avons développé tout les deux un système de discussions par tirage de langue interposé. On va finir par passer pour deux grands gosses mais en ce moment c’est justement ce dont j’ai besoin. “Fais le malin, mais vas y je t’en prie tente ta chance pour cuire tes légumes.” Je lui fais une moue moqueuse avant de croquer dans mon maïs fondant à souhait. “A moins que tu ne veuilles tester ma technique.” Et je lui tends mon pique car je suis bonne joueuse. Sauf qu’à parler de fruits flambés pour le dessert moi aussi j’en ai l’eau à la bouche. J’avise derrière nous du sucre, je me lève reviens avec et souris à Antoine. “Ca ne sera pas flambé certes mais je vais au moins pouvoir caraméliser le fruit.” Sauf qu’Antoine a une autre idée derrière la tête et qu’elle concerne les chamallows. “Bon ok j’en suis mais faut qu’on soit discret et que l’on fasse cela à l’abri des regards sinon on est bon pour le peloton d’exécution.” Je me mets à rire mais je doute que Martin rirait de cela.
Alors que l’on déguste chacun nos légumes je lui demande ce qu’il compte faire ce we et me réponds entre repos sport voir une invitation Soren et moi à Diner.
Je souris toute contente car cela pourrait nous permettre de nous retrouver en terrain neutre sans avoir cette épée de damoclès au dessus de la tête quand à l’avenir de notre situation. “Se sera avec plaisir mais à une condition : Pas de cuisine au feu de bois.” On se met à rire tout les deux et alors qu’Antoine manque de s’étouffer à rire à mes bêtises et alors que je mets du sucre sur une rondelle d’ananas avant de l’exposer aux flammes je vois Martin s’installer avec un homme que je n’ai pas vu. D’ailleurs j’ai vu aussi une nouvelle tête avec Alejandro comme quoi il y a du monde à tout moment et c’est un bon moyen de créer ou non de affinités. Sauf que la, la personne et martin on comme quelque chose de commun, le physique surement, peut être sont ils de la même famille. “Antoine, une fois que tu tes sera remis de tes émotions, tu connais l’homme assis avec Martin ?”

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Je laisse Martin avec ses collègues des Sea Sheperds et prends quelques petits trucs à grignoter plus pour m’occuper que par réel envie de manger quelque chose. Sur le moment je me dis que je n’aurai pas du le laisser ainsi, mais je ne veux pas abuser de sa gentillesse et qu’en tant qu’organisateur il a surement beaucoup de choses à faire. Il faudra que j’aille le voir un peu plus tard pour mieux connaître la personne qu’il est car si je suis la c’est pour me changer les idées et pour rencontrer de nouvelles personnes. Je finis par me retrouver au côté d’un homme qui essaie tout de suite de me mettre à l’aise en me faisant savoir que je n’ai pas à me sentir gêné qu’ils sont tous venus à des heures différentes dans un meme but certes nettoyer la plage mais passer un bon moment entre personnes ne se connaissant pas pour la majorité d’entre elles. Bon il évite un peu le sujet des détritus et à sa façon un peu dégoutée d’en parler je ne peux que me mettre à rire. “Ok je vois de quoi tu veux parler et non je n’ai pas forcément envie que tu rentres dans les détails de ce que tu as pu trouver pour remplir ton sac poubelle.” Il commence à manger et moi je bois un peu afin de ne pas avoir la gorge trop sèche. “Parler de moi, pourquoi pas mais tu sais ma vie est mes habitudes sont loin d’être très attrayantes.” C’est un doux euphémisme , mais je ne préfère pas en rajouter sinon on pourrait me prendre pour une acharnée du travail sans me connaître. “Je travaille dans une agence de publicité, je suis américaine, j’ai une soeur, j’aime les chats et j’ai une soeur.” Voila en quelques mots ce que je pouvais dire de moi même s’il y avait peut être des choses plus intéressantes à découvrir.
Il me sourit et je lui réponds de la même manière avant de lui rendre la politesse sur la question de qui il est et de ce qu’il fait. “Et toi si tu devais te décrire en quelques mots pour que je te connaisse, tu dirais quoi de toi ?” Je savais que c’était un moyen de pouvoir déterminer le genre de personne face à soit et surtout de savoir si une discussion pourrait avoir lieu entre eux deux.
J’en profite pour faire un tour d’horizon des personnes présentes et je constate avec soulagement que je n’ai pas abandonné Martin à être seul, il est avec un autre homme et leur entente à l’air des plus chaleureuses. S’il est comme cela avec toute les personnes qu’il croise il doit avoir beaucoup d’ami ce qu’en y pensant je lui envie et en même cela m’effraie. Moi des amis je n’en ai pas beaucoup et surtout je n’ai pas forcément le temps de leur accorder toute l’attention qu’il mérite vu que ma soeur me vampirise totalement et tout le temps.

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Alors que je suis assise à côté d’Alejandro je regarde les mouvements de l’ensemble des personnes présentes tout en picorant dans mon assiette. D’ailleurs en parlant d’assiette mon voisin me déconseille de vouloir rentrer sur le sujet de ce qui a pu être découvert lors du nettoyage de la plage car cela pourrait potentiellement me dégouter au point que je n’aurai plus faim et que je risquerai même de rendre le peu que j’aurai pu manger. Il préfère s’intéresser à moi à qui je suis et dans un sens il n’a pas tord quoi de mieux pour briser la glace que de parler un peu de soit. Sauf que je ne suis pas des plus volubile à ce sujet et que je ne sais jamais quoi dire à mon sujet sauf les banalités d’usage. Je me livre vaguement et contrairement à ce que je pense lui trouve que c’est intéressant ce qui me fait doucement rire. “Si tu le dis”. Il me questionne un peu plus sur mon travail ce qui me rassure car je préfère amplement parler de mon boulot que de ma vie privée si tant est que j’en ai une. “Je suis agent de publicité, je gère des gros clients et je m’occupe de A à Z de la campagne de pub. Cela passe par le brainstorming avec mon équipe pour trouver des idées viables à proposer au client et quand on trouve l’idée adéquat, derrière je bosse sur le visuel avec nos dessinateur, puis sur les publicités papiers et ou publicités vidéos.” Je venais de parler plus avec Alejandro en quelques minutes qu’avec ma soeur depuis le début de la semaine. “Ca ne m’étonne pas que l’on te l’ai proposé, tu as un visage qui peu marquer les esprits. “ Je le détaille un peu avec mon regard professionnel et je me dis que même au niveau physique cela pourrait être un atout pour vendre auprès des ménagères qui sont friandes des beaux mâles surtout pour attirer leur attention. “Si un jour tu veux tenter.” Je sors ma carte et la lui donne. “Hésite pas je connais quelques personnes maintenant à Brisbane.” Je lui demande alors de me parler de lui afin de mieux le découvrir aussi. “Coach sportif, cela pourrait m’être utile quand j’ai besoin de me vider l’esprit. Enfin pour cela il faudrait que je trouve le temps. Je cours toujours après mais ce sport la ne me permet pas de me garder en forme” Je me mets à rire. Bon physiquement ca va mais je pourrai faire mieux avec quelques séances régulières. Quand il me dit qu’il est seul, dans ma tête la phrase mieux vaut être seule que mal accompagnée s’illumine et je me mords la lèvre à cette pensée. Car même si elle se dit pour les couples moi j’y pense pour ma soeur et j’ai honte de l’avoir pensé ainsi.
Alors que mon regard est attiré par le mouvement de l’homme avec Martin, plus par curiosité qu’autre chose, la phrase du coach me prend au dépourvu. “Pardon ? Non je n’ai pas de petit copain, on va dire pas le temps.” Sauf que je me dis qu’Alejandro à peut être autre chose de prévu que de me tenir compagnie. “Mais si tu as des gens à voir ou à parler pas de problème tu peux y aller je ne voudrai pas te retenir.” Je lui souris finissant alors mon verre.

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Quand on se retrouve dans un événement préparé et organisé par des Sea Sheperd on doit se douter que le thème culinaire serait surement végétarien, sauf qu’en venant je n’y avais pas réfléchis et c’était sans arrière pensée que j’avais pris pour faire plaisir des chamallows. J’étais un peu gênée, mais l’attitude d’Antoine quand à nous jouer gentiment en les faisant discrètement griller me décomplexa quelques minutes alors que j’étais en train de faire caraméliser des tranches d’ananas. “Je te remercie de me signaler que je suis bonne à marier mais que non pas pour toi.” Je me mets à rire avant d’ajouter. “De toute façon je doute que Soren” et dans ma tête j’ajouta Mattéo “Serait d’accord pour te laisser faire.”. De toute façon depuis mon mariage avorté suite à la présumée mort de Mattéo ce n’était plus quelque chose dans lequel j’osais me projeter de peur de devoir vivre à nouveau une douleur comme celle au moment de la disparition de mon ex-fiancé.
On continue de se parler et d’essayer d’organiser notre prochain diner à quatre avec Soren et Cassandra quand je vois un nouvel arrivant avec Martin que ni Antoine ni moi-même ne connaissant. Nous n’attendons pas si longtemps que cela pour que Martin s’approche de nous et nous le présente comme étant Ian son frère ainé. Je me lève me frotte le pantalon pour faire tomber les grains de sable et tend une main vers Ian pour ne pas paraître trop familière en lui faisant la bise. “Enchantée Ian.” Martin nous fait part qu’il nous le confie et que l’on peut lui donner des chamallows. D’accord je suis prise en faute et je mets à piquer un fard phénoménal. Je me sens mal et je m’en veux, il faudra que je me fasse pardonner soit en en trouvant sans graisse animal ou en les faisant moi-même avec de la gélatine végétale. J’essaie cependant de ne pas rester sur la réserve en répondant quelque chose qui se veut drôle. “Je pense qu’il est bien assez grand pour se garder tout seul.” Martin finit par s’en aller laissant son frère avec nous.
“Oui heureusement sauf que je ne pensais pas à mal du tout. Si j’avais su.” Je me mords intérieurement la joue et j’ai presque envie de prendre mes jambes à mon cou et de m’enfuir. “Je ne les connais pas assez pour juger. Mais j’ai je pense fais assez de remous pour ne pas en rajouter.” Le coup de feu, les chamallows, j’aurai été un boulet toute la journée et l’événement se serait peut être mieux passé si je n’avais pas été présente.
“Oui j’ai amené quelque chose.” Je sortis de la poche de mon jean un papier ou plutôt la copie du document officiel que la mère m’avait remis quand on lui avait annoncé la mort de son fils. N’étant à l’époque pas mariée, je n’avais pas le droit d’avoir les documents revenant à la famille. Je voulais brûler ce souvenir qui était toujours douloureux et qui venait de se raviver violemment. “Et toi Ian ? Je connais Martin seulement depuis ce matin, mais tu es comme lui membre des Sea ?”

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Le fait de parler de mon travail me détend, c’est un domaine connu pour moi et surtout un domaine dans lequel j’excelle, donc pas besoin de faux semblant je peux être totalement naturel. Alors quand Alejandro parle de mon poste au travail je me mets à rire.  “On peut voir cela comme toi, mais pour moi c’est avant tout un travail d’équipe et il n’empêche que j’ai un chef au dessus de moi. Un jour peut être aurai je ma propre agence.” Je n’y avais jamais réellement réfléchi mais cela n’était pas dénué de sens quoique travailler pour Chandler Inc me plaisait énormément et je ne me voyais ni à moyen ou court terme quitter l’entreprise. “Tu ne devrais pas être surpris et désolée de te regarder ainsi, déformation professionnelle. Les beaux garçons sont le pêcher mignon des ménagères de 30 à 50 ans. Et comme ce sont ces personnes la qui achètent ou qui décide pour les achats, on mise souvent sur les beaux hommes.” Bon nous avions aussi désormais des pub avec des femmes s’adressant aux femmes car il ne fallait négliger aucun domaine et malheureusement nous étions tous encore trop ancrés dans le fait que la seule sexualité existante était l’hétérosexualité.
Voila que mon esprit publicitaire reprend le dessus alors que je suis en agréable compagnie. Je suis vraiment un cas désespéré. Pour répondre à ma question sur son activité professionnelle il me dit qu’il tient une salle mais qu’il fait aussi à domicile. Je me retiens de lui demander qui s’occupe de gérer ses campagnes de publicité et me concentre sur ce qu’il dit. Faire des séances à la maisons serait une bonne alternative à mes journées de dingues au boulot mais j’ai bien peur qu’avec ma soeur dans les pattes cela ne soit pas si évident que cela. Je devrai y réfléchir et je prends la carte qu’il me tend avec ses coordonnées. “Merci je vais y réfléchir mais c’est très tentant.” A la vu d’un homme de l’autre côté du feu qui me fait perdre le fil quelques secondes de notre conversation il me demande si c’est mon compagnon. Je souris, lui réponds que non et à son tour m’indique lui non plus mais par choix. “On va dire que moi mon petit ami c’est mon travail, il occupe mon temps, mes pensées, mon énergie.” C’était presque vrai si je mettais de côté Roxanne. En fait en disant la phrase à Alejandro je me rendais compte que la personne avec qui je passais le plus clair de mon temps était Chris. C’était un bon ami et ca n’allait pas plus loin que cela même si de son côté j’avais parfois des doutes.
Mon voisin se met à regarder le ciel et je l’imite quand il me fait savoir à quel point c’est beau. A l’évocation de ma terre natale une boule vient se nicher en moi et je lutte pour réfreiner les larmes qui semblent vouloir se montrer. “ Si parfois, je suis originaire de San francisco.” Rien que d’y penser les étoiles ne sont plus au dessus de nos têtes mais dans mes yeux que je ferme et c’est comme si j’y étais. “Cette ville est magique. Même si je suis des Etats Unis je suis surtout de Sans Francisco, ces rues, sa convivialité, son pont, ses boulangeries. Beaucoup de francais ce sont installés la bas et la culture gastronomique du vieux continent est venu pour le grand bonheur de nos papilles, nous envahir.” Sauf que malgré tout cela, cette ville est aussi synonyme de beaucoup de souffrance. “Toi tu as quitté ton pays aussi, tu es venu directement en Australie ou tu as voyagé par hasard ?” Alors qu’il est sur le point de me répondre une jeune femme s’approche de nous et me salue.”Enchantée Iris, moi c’est Ashley.” Bien sur elle constate de suite que je viens d’arriver. “Bien sur que vous ? Tu ? peux te joindre à nous.” Je vois qu’Alejandro à l’air d’ailleurs plutôt content et cela me fait sourire. Ah la la les rapprochements autour d’un feu. “En effet je n’ai pas pu venir plus tôt mais Martin m’a gentiment invité à me joindre à vous tous même si je n’ai pas participé aux ramassages des ordures.”D'ailleurs si j'allais le voir je pourrai peut être les laisser tout les deux ? C'est une idée à garder dans un coin de mon esprit.

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