I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Jamie ne manquait jamais de rappeler de temps en temps la possessivité qu'il ressentait envers la jeune femme, même avec un sourire tendre et dans une ambiance des plus romantiques. Il eut droit à un sourire ravi de sa belle lorsqu'il lui affirma qu'elle allait pouvoir à nouveau danser avec lui plus tard dans la soirée. Pour le moment, il était temps de reprendre la suite du repas en attaquant le dessert, après avoir échangé un long baiser amoureux. La Lady de la table ne manqua pas de faire une remarque sur leur couple, qu'elle trouvait beau. Jamie se mit à parler de leur bébé. "Il va avoir sept mois le treize." confirma Joanne en passant rapidement sa main sur la joue de son fiancé. Elle vit que Jodie était plus réservée quant au choix du deuxième prénom. L'entendre de cette façon devait la blesser, d'une manière ou d'une autre. La belle blonde mangeait ensuite tranquillement son fondant au chocolat avec gourmandise, l'appétit ayant mis du temps à se prononcer plus clairement. Suite à quoi, tout le monde eut droit à une nouvelle valse de photos. Joanne suivait bêtement le mouvement, elle ne pouvait pas faire grand chose de plus. Entre deux, le photographe en profita pour mettre à Jamie et Joanne une photo parfaite d'eux, alors qu'ils étaient en train de s'embrasser. Pour l'une des photos de groupe, il fallait beaucoup se rapprocher, et certaines mains se permirent de se balader, notamment celle d'Allistair, qui devenait définitivement bien trop insistant. Lorsque le bon cliché fut pris, il s'envola à l'extérieur, et Joanne vit son fiancé le suivre, elle avait une vague idée de ses intentions. Mais Jodie était juste là et la jeune femme tenait à lui parler. "Je voulais vous dire, que par rapport au deuxième prénom de Daniel, c'est moi qui ai insisté. Si ça vous a blessé, ou offusqué, il faut ne vous en prendre qu'à moi." lui dit-elle, avec l'air sincèrement désolée. "Je sais combien Jamie l'aime, et l'aimera toujours, il n'a jamais manqué de le faire comprendre. Et je voulais que notre enfant porte avec lui un peu de son souvenir. Je sais que quelque part, Jamie lui est redevable de ce qu'il a aujourd'hui." "Je ne vous blâme pas, Joanne. Vous n'avez pas à vous justifier, je vous assure. C'est juste que... c'est dur. Entendre son nom, parler de lui, c'est dur. Mais je me doute bien que lui faire porter ce deuxième prénom était significatif, pour Jamie comme pour vous." Elle sourit tristement. Joanne espérait pouvoir faire plus, mais elle n'osait imaginer sa peine. Elle ne voulait pas en venir à s'imaginer ce que ça serait de perdre aussi tragiquement Jamie. "Si jamais, vous avez... besoin de quoi que ce soit, je serai là." finit-elle par dire après une longue hésitation et un sourire timide. "Là, il faut juste que j'aille voir Jamie, je crois qu'il va finir quelque peu... énervé, avec cet Allistair." lui confia-t-elle tout bas avant d'aller à l'extérieur. Le jeune homme avait d'ailleurs la lèvre en sang, il n'était pas difficile de deviner ce qu'il s'était passé, surtout en voyant la main crispée de Jamie. "Dès qu'il n'a plus rien à dire, il en vient au poing, c'est ça ?" dit Allistair en s'essuyant la bouche. "S'il en vient au poing, c'est que vous avez dépassé un certain seuil de sa patience." rétorqua-t-elle en s'assurant que Jamie n'ait rien. "Et vous, vous venez à sa rescousse, alors ?" ricana-t-il en faisant le fier devant son ami, qui lui, semblait beaucoup moins serein. "J'évite qu'il ne finisse par vous éviscérer sur place et que vous passiez les prochains jours à l'hôpital à réfléchir à comment il faudrait rafistoler votre minois." "Il ne ferait pas ça." Joanne se retourna et le regarda d'un air on ne peut plus sérieux. "Vous pensez ?" L'ami d'Allistair essayait de prendre parole pour faire revenir ce petit snob à la raison. Au moins un qui avait un peu de conscience. "Vous pourrez porter tous les masques que vous voudrez, faire le paon en faisant croire au monde que vous êtes un petit garçon exemplaire pour toute femme à marier, mais ça ne marchera pas avec moi. Ce n'est pas en vous confrontant à mon fiancé que vous parviendrez à me convaincre de quoi que ce soit. A vrai dire, il n'y a plus rien que vous puissiez faire pour attirer mon attention, si c'était ce que vous cherchiez à faire. Alors ne venez pas ruiner le reste de cette soirée." "Sinon quoi ?" pouffa-t-il, quoi qu'il avalait sa salive par malaise quelques secondes plus tard. "Je ne sais pas, je laisserai Jamie aviser, il a bien plus de ressources qu'une petite roturière australienne." Joanne ne le regardait même plus, son regard était rivé sur Jamie, qu'elle embrassa tendrement. "Garde cette énergie là pour autre chose." lui dit-elle tout bas au bord de ses lèvres. "Il ne mérite même pas notre attention. J'ai envie de croire qu'il finira par s'écraser tout seul." En passant, l'air frais fit le plus grand bien à Joanne, et elle resterait bien avec son fiancé quelques instants. "Il y a encore de grosses formalités à accomplir avant la fin de la soirée ?" lui demanda-t-elle en engageant la marche en croisant ses doigts avec le sien. Même si ce n'était que pour faire un aller-retour le long de bâtiment, ils s'éloignaient au moins d'Allistair, qui tentait de retrouver un peu de sa fierté. Joanne, de son autre main, tenait un peu sa robe, craigant de l'abîmer avec le sol, ou en marchant dessus. "Tu crois que Lady Heston nous croirait ? Tu crois qu'elle pourrait y faire quelque chose ?" demanda-t-elle au bout d'un moment, espérant qu'Allistair soit remis à sa place en bonne et due forme.
S’il était possible de continuer de parler avec cet abruti, je l'aurais sûrement fait. Mais le fait est que cela aurait été inutile, une véritable perte de temps. Il aura toujours le dernier mot, et je me serais laissé enfoncer un peu plus. De toute manière, je n'ai pas eu le temps de réfléchir à tout ceci ; une fois ma patience à bout, mes phalanges s'écrasent sur la joue d’Allistair. Il n'en ressort qu'avec une légère coupure à la lèvre, rien qui ne marquera sa gueule d'ange plus un jour ou deux. Bien sûr, face à n'importe qui, c'est celui qui frappe le premier qui a toujours tort. Les spectateurs de la scène sont peu nombreux, mais ceux qui sont présent me dévisagent avec désapprobation -sauf peut-être un autre homme qui pense aussi que parfois, pour faire taire ce genre d’énergumène, rien ne vaut la manière forte. Joanne ne tarde pas à se mettre entre moi et le jeune homme, restant dans mon camp malgré tout. Je ne suis pas désolé de mon comportement, en revanche, j'aurais préféré ne pas en arriver là ce soir. C'est toujours une défaite pour moi. Je ne dis rien, je tente seulement de détendre mes doigts crispés. Joanne m'accorde plus aucune attention à Allistair, ce sera sûrement le cas jusqu'à la fin de la soirée. Dépité, je soupire. “Non, les personnes comme lui s’en sortent toujours.” Une belle gueule, de la répartie, le bon nom et les bons amis ; ce sont des terreurs du bac à sable mais cela n'empêche pas qu'ils parviennent à avoir leur petit royaume. Ma fiancée glisse ses doigts entre les miens pour nous attirer plus loin. Nous faisons quelques pas, et déjà l'air semble plus respirable. “Je ne crois pas. Mais Ewan sera plus au courant que moi, je ne sais pas s’il a prévu quoi que ce soit d’autre.” je répond au sujet du programme du gala, essayant de penser à autre chose. “De toute façon, il est encore tôt, et nous serons les derniers partis, alors ne soit pas trop pressée d’en finir.” Nous ne verrons pas notre Suite avant que les dernières personnes ne soient parties, je pense que nous serons rentrés aux alentours d'une heure du matin. Histoire d'avoir quand même un peu de justice, Joanne espère pouvoir compter sur Lady Heston. “Oh, non, Allistair estime très peu sa mère depuis son remariage. Il n’écouterait pas. ” Il y a sûrement une histoire de jalousie. Il n'y a plus qu'une poignée de familles au titre héréditaire comme la mienne, et comme celle de Lord Heston. Allistair est né du mauvais mariage. Il ne sera toujours qu'un Monsieur. “Et puis, je pense qu’il a simplement l’alcool mauvais. Ca me semble étrange qu’il ait autant changé de visage entre le début de la soirée et maintenant.” Il est des gens qui changent du tout au tout après un verre de vin en trop. J'ai du mal à croire que celui qui vient à la fondation faire la lecture puisse être une pareille tête à claques sans respect. Après réflexion, je finis par faire signe à un membre du personnel d'approcher un instant. “Veillez à faire raccompagner Monsieur Crawley.” Ainsi, il sera hors de ma vue, il ne sera plus tenté d'approcher Joanne, et cela lui évitera peut-être d'autres déboires qu'il regrettera demain matin. Disons donc que c'est pour son bien. De loin, à l'autre bout de la terrasse, nous pouvons deviner le maître d'hôtel demandant à Allistair de le suivre, puis les deux hommes traverser la salle et en sortir. Dehors, on retrouvera son chauffeur ou on lui en fournira un pour le ramener chez lui. Puisqu'il est impossible d'avoir un moment seuls, Ewan fait son apparition, les joues enflammées par la contrariété. “Est-ce que vous venez vraiment de frapper un invité et de le faire jeter dehors ?” “J’ai corrigé un enfant, et je l’ai renvoyé chez lui avant qu’il ne se fasse un peu plus honte.” “Dit-il.” Je soupire et lève les yeux au ciel. Tout le monde se découvre de la répartie ce soir. “Est-ce que vous avez prévu autre chose pour la soirée ?” je demande pour changer de sujet, avant qu’Ewan ne dépasse aussi mon quota de patience. Et dieu merci, il fait de même. “Nous allons inaugurer le livre d’or dans une heure, avant que les premiers convives ne partent.” En résumé, il ne reste qu'une grosse séance photo pendant que nous écrirons un mot dans ledit livre et que quelques personnes importantes feront de même, et ensuite nous aurons gagné notre tranquillité. “En attendant, peut-être que vous pourriez retourner vous mélanger à eux ?” J'acquiesce d'un signe de tête qui parvient à être à la fois courtois, tout en faisant bien comprendre à Ewan qu'il ne fatigue et qu'il est invité à disposer. Joanne et moi restons quand même quelques minutes supplémentaires en tête-à-tête. Et au final, ce sont les invités qui viennent à nous, jusqu'à ce que nous nous retrouvions au centre d'un petit groupe de donateurs. Ceux-là, nous les avons à peine croisés. Ils ne sont ni aristocrates, ni connus. Je suppose qu'il s'agit de donateurs qui font preuve de générosité depuis de nombreuses années, toujours fidèles, chacun pour des raisons qui leur sont propres mais qu'on devine parfois tragiques dans leurs silences. “Est-ce qu’il n’est pas trop difficile de gérer la fondation depuis l’autre bout du globe ? Avec le décalage horaire, ce genre de choses…” demande l'un, curieux. “Et lorsque vous ouvrirez la branche australienne de la fondation, j’espère que vous ne délaisserez pas celle de Londres.” renchérit un autre.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Jamie veilla à ce qu'Allistair soit raccompagné, pour le bien de tous. C'était curieux de voir les différents effets de l'alcool, sur chaque personne. C'était toujours différent, avec plusieurs déclinaisons. Malheureusement, ce n'était pas la meilleure qui était tombée sur le jeune homme, qui cherchait à faire son malin. Joanne avait également demandé s'ils avaient d'autres impératifs, mais il lui rappela qu'ils allaient encore rester un certain temps sur place, jusqu'au dernier invité présent. Le couple se retrouvait seul, appréciant le calme et la tranquillité de l'extérieur, avant de songer de retourner au milieu de la foule. Mais Ewan les rattrapa bien assez tôt. "Ewan, s'il vous plaît." intervint tout de même la jeune femme. "Allistair s'était montré bien trop tactile et avenant avec moi, à cause de sa consommation d'alcool, et il ne voulait rien entendre pour revenir à la raison." ajouta-t-elle, prenant la défense de Jamie. Ewan la regarda, d'un air presque désolé, il ne tenait certainement pas à aller à l'encontre de ce que pourrait dire sa patronne. Tout le monde préféra alors changer de sujets, pour avoir une idée du reste du déroulé del a soirée. L'employé de Joanne disposa, les laissant encore un peu seul. Aucun des deux ne semblait particulièrement enthousiaste à l'idée de devoir y retourner. Alors Joanne ne faisait que lui sourire avec tendresse, le regard amoureux, lui volant de temps en temps un baiser. Jusqu'à ce qu'un petit groupe de donateurs ne s'approche d'eux, ils voulaient certainement aussi prendre initialement l'air mais voulaient profiter alors de l'occasion que les têtes principales de la soirée ne soient pas accostées de toute part. C'était aussi agréable, de discuter avec des personnes un peu plus normales, mais qui restaient fidèles au poste. Et ils étaient aussi particulièrement curieux, Joanne se sentait bien plus à l'aise avec eux. "C'était un petit peu compliqué au début, oui. Nous nous envoyons des mails, dans le pire des cas, ils sont lus quelques heures plus tard. Et mes collègues sont suffisamment dévoués pour accepter d'être particulièrement couche-tard ou lève-tôt pour que nous puissions communiquer par téléphone. Mais nous avons trouvé un bon rythme, et nous nous y tenons. C'était plus compliqué au début, le temps que je me fasse à l'organisation de la fondation, mais ça va."expliqua-t-elle avec le sourire. A peine eut-elle le temps de répondre à une question qu'une autre fut posée. "Je ne compte pas délaisser celle de Londres, non." assura-t-elle. "C'est ici que tout a commencé, c'est une source d'inspiration par beaucoup, et je me suis énormément attachée à ce bâtiment, l'atmosphère qui y règne. Je pensais embaucher comme un sous-directeur pour la branche australienne, afin que je puisse toujours gérer les deux." "Et pour la crèche et la halte-garderie, sera-t-elle disponible pour le grand public ?" demanda l'une. "Nous allons avant tout privilégier les personnes bénéficiant de l'aide de la fondation, et qui ont besoin d'une garde de leurs enfants pour pouvoir bâtir de bonnes bases avant de tout reprendre en charge. Mais pourquoi pas oui, selon les disponibilités et les effectifs, nous pourrons toujours permettre à d'autres enfants d'être gardés. Après, le château est assez retiré, je pense que ceux qui seront les plus preneurs seront ceux qui habitent dans les villages voisins." "Mais alors, vous ne faites plus que ça ? Vous ne vous occupez plus que de la fondation ?" Joanne acquiesça d'un signe de tête, expliquant ensuite qu'elle avait du renoncer à son travail après la naissance de Daniel. Mais elle ne s'en plaignait, disant que son rôle de mère au foyer et de directrice en parallèle avait fini par lui convenir. Ils discutèrent ainsi vec Jamie et Joanne pendant une vingtaine de minutes. C'était une conversation bien plus naturelle que n'importe quelle autre que la jeune femme ait pu avoir de la soirée. Si bien qu'elle ne vit pas le temps passer, ces donateurs discrets étaient bien curieux et enchaînaient les questions, autant pour le Lord que pour sa fiancée. Au bout d'une vingtaine de minutes, ils leur serrèrent chaleureusement la main avant de rentrer. Après quelques secondes, le couple finit par faire de même, devant bien accomplir leur tâche de la soirée. Il y avait plusieurs groupes, dans la salle, certains qui avaient rejoints une autre tablée, d'autres qui discutaient debout. Beaucoup venaient vers eux, au compte-gouttes - ceux qui n'avaient pas eu l'occasion de leur parler auparavant. Les questions étaient assez redondantes, mais Joanne ne se lassait pas pour autant d'y répondre avec autant de détails. Ewan dut venir interrompre en toute politesse pour solliciter le couple de la soirée afin de signer dans le livre d'or. Joanne s'excusa auprès de ses convives, et ne lâchait pas la main de Jamie. Il y avait une horde de photographes devant le livre en question, sur son pupitre. On tendit un stylo à Joanne pour qu'elle écrive un mot, remerciant en gros les invités donner une chance à toutes les personnes qui n'en ont pas, par le biais de la fondation. Mais on lui demandait d'attendre avant d'écrire, de regarder, de sourire, de tourner un petit peu la tête pour que l'un puisse mieux capter ses yeux bleus que l'autre. Cela prit de longues minutes avant qu'elle ne tende le stylo à Jamie, à son tour devant l'avalanche de flash.
En retrait, autant que possible, je réponds parfois aux questions, et d’autres, je les renvoie vers Joanne. Après tout, c’est à elle de faire ses preuves ce soir, montrer qu’elle connaît son travail et la fondation sur le bout des doigts. Qu’on peut lui faire confiance. Moi, j’ai un nom de famille qui fait tout le travail à ma place, je peux presque me permettre de rester muet si je le souhaite. Mais c’est aussi soutenir ma belle que de la soulager de quelques questions de temps en temps, au moins pour qu’elle puisse reprendre son souffle et récupérer un peu de salive. Au pire, lorsque la bouche est sèche, il y a toujours ce très bon champagne à siroter. Après m’avoir rendu un peu somnolant, l’alcool me confère un petit regain d’énergie, le temps de discuter avec ces donateurs, puis avec d’autres une fois que nous retournons à l’intérieur. Il faut toujours répondre aux mêmes questions, soulager quelques craintes et autres doutes. Toujours avec le sourire, avec une immense courtoisie, et selon le profil de nos interlocuteurs, un air franchement amical et moins professionnel. Il y a ceux avec qui la conversation est froide, très formelle et officielle, et d’autres avec qui nous pouvons échanger plus librement, voire même plaisanter. Même si tout ce cirque est une corvée en soi, je crois qu’on ne peut pas dire que ce moment est un calvaire. Nous restons toujours ensemble, et nous nous comprenons en un regard si jamais un invité nous agace, s’il est temps de passer au groupe suivant, ou si nous resterions bien là quelques minutes de plus. J’ai beau la chercher dans la grande salle, je ne parviens pas à voir Jodie pendant tout ce temps. Elle n’est pas à notre table, elle ne semble nulle part. J’espère qu’elle n’est pas partie sans dire au revoir. Lorsque le moment est venu, Ewan vient nous chercher pour nous poster devant un mur de photographes qui commencent à mitrailler dès que nous apparaissons dans leur champ de vision. Avec la fatigue et le champagne dans les veines, tous ces crépitements deviennent difficiles à supporter, même pour moi. Difficile de tenir un sourire, mais je fais au mieux. L’épais livre rouge sur le pupitre est inauguré par Joanne. Il lui faut quelques minutes avant d’avoir le droit de noircir l’une de ces pages à la tranche dorée. Elle fait ça très bien, sourire, tenir la pose. Même si cela n’a rien de naturel, elle s’en sort avec cette grâce qui lui est propre. Enfin, elle me tend le stylo, et je dois me prêter au même jeu. Je me fais plus coopératif que d’habitude, et laisse aussi aux photographes une ou deux longues minutes pour prendre leurs clichés avant d’écrire sur la même page que ma fiancée. A la fin, je me rends compte que je ne me suis jamais vraiment trouvé de signature qui inclut mon titre, alors j’improvise quelque chose qui ne rend pas trop mal. Cela fait, la jeune femme et moi posons encore quelques secondes ensemble. Ceci, en revanche, est un calvaire qui s’éternise ; les premiers donateurs souhaitant écrire dans le livre s’approchent, et nous devons être non loin d’eux, puis les remercier avec une poignée de main sous un angle qui convienne à autant de photographes que possible. Au bout d’un moment, l’on ne voit même plus les flashs, ils ne deviennent que des taches blanches intempestives comme on en voit après avoir regardé une forte lumière trop longtemps. Elles restent même derrière les paupières. Passent ainsi quasiment une dizaine de personnes, surtout des invités qui étaient à notre table, dont Jodie qui réapparaît enfin. Pour les autres convives, nous sommes autorisés à retourner dans la salle de réception, pas de poignée de main obligatoire. Afin de faire passer un début de migraine, je me fais apporter un grand verre d’eau. « Je vais rentrer, Jamie, je commence à fatiguer. » dit Jodie qui s’est approchée de moi, son manteau sur le bras. « C’était une très belle soirée, ça m’a fait plaisir de te voir. J’espère que nous aurons l’occasion de nous revoir, Joanne. » Même si cela est peu probable. Nous échangeons quelques bises, puis elle sort retrouver son chauffeur. Je crois qu’elle a l’alcool un peu triste. C’est éprouvant, une soirée portée sur Oliver. C’est un sujet que personne ne s’est risqué à aborder, mais l’entendre dans tous les bouches suffit à donner des coups au cœur. Sur la lancée de Jodie, nous devons dire bonsoir à quelques autres invités qui s’en vont. Ceux qui restent sont assez nombreux à s’être trouvé une place sur la piste, alors, fidèle à ma promesse, je prends Joanne par la main et l’attire près de la musique pour notre seconde danse. « Plus personne ne viendra nous déranger. » dis-je tout bas. Les invités ont assez de jugeote pour savoir que la soirée a été longue pour nous, et que nous avons mérité notre moment à nous. Un simple balancement sur la musique suffit à nous détendre, la présence de l’autre nous fait retrouver quelques forces. Quelques regards, quelques sourires, et la lassitude ou la fatigue disparaissent –comme tout le reste. « Comment tu as trouvé cette soirée en ton honneur ? » je demande avec un petit sourire. Sûrement riche en émotions, parfois difficile, pas forcément agréable à chaque instant. Mais je pense qu’en dehors de quelques critiques, le bilan est plutôt bon. On retiendra surtout que les aristocrates sont coriaces. Du bout des doigts, ma main posée dans le dos de Joanne frôle sa peau nue. Elle est magnifique, il n’y a rien d’étonnant à ce que certains ne veuillent pas lâcher le morceau, fiancé ou pas. Je me penche légèrement pour l’embrasser, délicatement, puis mes lèvres glissent jusqu’à son oreille. « J’ai hâte de te retirer tout ça, et d’avoir mon ange pour moi cette nuit. »
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Les yeux claires de la jeune femme finissaient par bien trop en pâtir, à cause de l'avalanche de flashs. Elle n'y voyait plus clair, ce film étrange qui s'était formé devant sa vision se faisait particulièrement persistant. Mais ça continuait, cet instant lui semblait être éternel, et cela devenait difficile d'être totalement naturelle face aux clichés. Une fois qu'il avait signé à son tour, Jamie passa son bras autour de la taille de sa belle pour poser avec elle encore une fois, pendant une longue minute. Quelques salutations faites, ils purent retourner en salle, avec ceux qui comptaient encore profiter de la salle. Même si peu de personnes était parti, l'air semblait plus respirable, c'était moins bondé. Joanne but également un verre d'eau pétillante, la bouche asséchée à force d'avoir répondu à des questions, à parler constamment, à dire tout le temps les mêmes choses. Jodie réapparut soudainement, sur le départ. Quelques salutations, quelques bises, et elle tourna les talons pour rentrer chez elle. Joanne se doutait que ça ne devait pas être facile d'entendre Oliver mentionné pendant toute une soirée. Elle la regarda partir d'un air compatissant, avant de dire au revoir à d'autres convives. Puis Jamie prit sa belle par la main pour répondre à sa promesse en lui accordant une nouvelle danse. Joanne se plongea directement dans leur bulle lorsqu'il posa sa main sur sa taille, que les regards s'étaient plongés dans l'un l'autre. Pas de danse sophistiqué, pas d'artifice, ils se laissaient bercer au rythme de la musique, l'air amoureux. Jamie lui certifia même que plus personne ne viendrait les déranger, se doutant certainement qu'ils méritaient un peu de temps rien que pour eux. "Des hauts, des bas..." lui répondit-elle avec un haussement d'épaules, en lui souriant. "On retient plus facilement les bas d'ailleurs." C'était toujours comme ça, pour tout le monde, quelle que soit l'occasion, quelle que soit le reste de la critique. "Certains ont été assez virulents, c'était même... blessant." lui avoua-t-elle. Il devait certainement s'en douter. Joanne n'avait pas de recul, et il ne fallait jamais jouer avec le second degré avec elle. Elle avait tout pris à coeur, même toutes les remarques qui avaient été particulièrement douloureux. "Mais la salle est magnifique, le repas était délicieux. Et le champagne a sauvé une partie de ma soirée." dit-elle avec un petit rire. "Il faut dire qu'il était succulent." Le regard de Joanne fut soudainement bourré de reconnaissance. "Mais tu as été là. Tu as été là avec moi jusqu'au bout." Et c'était la chose qui l'avait le plus aidé au courant de cette soirée. "Tu as toujours cru en moi, tu n'as jamais douté de mon rôle dans tout ça, et... merci." Joanne n'avait pas assez d'armes pour se défendre toute seule. Elle n'avait pas la force de se confronter à la virulence des aristocrates. "C'est plutôt rassurant que certaines personnes aient pu me faire confiance dès les premiers jours, qu'ils n'aient pas eu besoin de me voir ce soir pour se faire une idée." Certains, même s'ils étaient rares, ne cherchaient pas à la descendre à la moindre occasion. "Et puis, c'était l'occasion parfaite pour mettre l'une des célèbres robes rouges de Valentino." Doucement, Jamie remonta délicatement la main le long de son dos afin pouvoir effleurer sa peau nue. La jeune femme frissonna légèrement à ce contact, et il l'embrassa longuement. Puis sa bouche glissa le long de sa joue pour s'approcher de son oreille et lui susurrer des mots qu'il devait certainement rêver de lui dire depuis qu'il l'avait vu dans cette robe. Joanne se mordilla discrètement la lèvre inférieure, et rit discrètement. Elle redressa sa tête, et le regarda avec envie. Au bord de ses lèvres, elle lui dit tout bas. "Ca devrait être rapide, il n'y aura pas grand chose à enlever." Elle arqua un sourcil, elle sourit malicieusement. "J'aime quand tu te montres possessif à ce point." Elle effleura à peine ses lèvres avec les siennes. "Et vous, Lord Keynes, qu'avez-vous pensé de cette soirée ?" lui demanda-t-elle dans le seul but de changer immédiatement de sujet - ça ne faisait qu'accroître l'envie et l'impatience, c'était une excellente recette.
Cela ne m’étonne pas de la part de Joanne qu’elle retienne surtout les mauvais moments de la soir��e. C’est compréhensible, bien que fort dommage. Plus d’une remarque ou d’un propos un peu dur l’ont touchée de plein fouet, la faisant sentir parfois vraiment mal et abattue. Au moins, elle n’a pas fui, elle est restée, elle a continué à répondre aux questions toute la soirée et s’est efforcée de convaincre. Ma présence l’y a beaucoup aidée. Je n’ai pas le moindre doute la concernant. La cohérence de sa nomination à ce poste n’est peut-être évidente que pour moi, mais j’espère avoir rendu cette certitude contagieuse, que certains aient puisé dans ma confiance en elle. D’autres se sont sûrement laissé convaincre par le dos échancré de sa robe, la couleur qui la rend particulièrement visible, et même la présence et la prestance que celle-ci lui confère. « Et elle te va merveilleusement bien. » je lui assure encore une fois. Ce serait presque dommage de la lui retirer, mais j’avoue que j’ai de plus en plus hâte de retrouver notre Suite pour que nous puissions terminer la soirée comme il se doit. Après l’effort, le réconfort. Je ris doucement lorsqu’elle avoue aimer lorsque je me montre possessif. « Heureusement. » je rétorque. Car Dieu sait à quel point je peux l’être, et pas seulement par moments. Ma fiancée est mienne, et il est dangereux de passer outre cette simple règle ; ne pas approcher. Cela vaut finalement pour ma famille et certains de mes amis, quitte à étouffer tout le monde. C’est bien la raison pour laquelle cela ne pourrait absolument jamais marcher avec Hannah. C’est un oiseau sauvage qui fera la vie impossible à quiconque essayera de la mettre en cage. Elle est libre, elle est farouche, et je ne crois pas que quelqu’un pourra la changer un jour. D’un côté, si elle changeait, cela serait presque décevant. Joanne en revient au précédent sujet de conversation. « Je pense que c’était plutôt réussi, il me semble que les invités en soient contents, ce qui est une bonne chose. » Non seulement grâce à la belle salle, le dîner, la musique, mais parce que l’ambiance n’était pas mauvaise, les discussions allaient bon train, et que nous sommes parvenus à en voir un maximum. « Je ne trouve pas qu’ils aient été trop virulents avec toi. » j’ajoute en haussant les épaules. « Ou plutôt, tu n’es pas habituée à leur virulence habituelle. » je corrige avec un petit rire. Et du coup, les critiques qu’elle a entendues lui semblent particulièrement dures. Mais leur répartie les rend souvent plus acides que cela, et vous clouent sur place avec pour seule envie celle de fondre en larmes et vous jeter sous une voiture en sortant. Disons que cela forge le caractère, ce qui ne peut pas avoir fait de mal à Joanne. La prochaine fois, elle saura à quoi s’attendre. « Je pense que beaucoup t’aiment bien. Ils attendent la suite pour mieux pouvoir juger de tes compétences. Je crois qu’on ne connaîtra vraiment leur avis qu’après la visite dont j’ai parlé tout à l’heure, une fois qu’ils verront concrètement qu’elle direction tu donnes à la fondation. » Avec des rénovations, du matériel neuf, des nouveautés. Tout le monde a besoin d’avoir une vision claire pour se faire un avis, on ne peut pas exiger de convaincre en un soir –sinon les campagnes présidentielles ne dureraient pas deux ans. « A mes yeux, les sceptiques qui restent sont ceux qui estiment que la fondation aurait dû mourir avec Edward tant personne n’a ce qu’il faut pour lui succéder. Des fanatiques. » j’ajoute en exagérant le dernier mots. Ceux-là, on ne peut rien pour eux. « Et le champagne était excellent. » Je crois qu’il m’a aussi bien aidé pendant une grosse partie de la soirée. Il faut ce qu’il faut. Le reste de la danse se passe sans un mot. Parfois, je pose mon front sur celui de Joanne, et ferme les yeux. Pour nous, le temps s’est arrêté. Hors de la bulle, la salle se vide peu à peu, jusqu’à ce qu’il ne reste qu’une vingtaine de personnes. Alors nous nous disons bonsoir, et retrouvons chacun nos voitures respectives. Sur la banquette arrière, je regarde Londres de nuit pendant quelques minutes. Puis je me tourne vers Joanne, rêveuse elle aussi, et la sort délicatement de sa torpeur. « Félicitations, tu viens de subir toute une soirée avec une pression monstrueuse et… » Je subtilise sa pochette de ses mains pour en sortir ses cachets. « … tu n’as pas touché à ça. » Je l’embrasse tendrement, fier d’elle. Ce n’était pas gagné d’avance.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Jamie était globalement satisfait de cette soirée. Tout s'y prêtait, le cadre, l'ambiance, malgré les grands sceptiques et ceux qui n'étaient venus que pour cracher sur des plus faibles que soi. Selon lui, les aristocrates anglais pouvaient être bien pires que ça en terme de virulence et d'attaque. "Alors quoi, il faudra directement prévoir l'ambulance si j'ai un jour droit à un jour de forme, avec leur virulence habituelle ?" C'était dit avec un ton ironique, mais au fond, ce n'était pas si loin de la réalité, avec médicament ou pas. Même si elle savait à quoi s'attendre désormais, cela ne voulait pas signifier qu'elle avait trouver ses aises en leur présence. Elle savait qu'elle ne les reverrait pas avant un moment. Jamie poursuivait son explication concernant son ressenti de cette soirée. Lui la voyait de manière bien plus positive que sa fiancée, il parvenait à avoir un peu plus de recul qu'elle, certainement. Il était aussi question d'expérience. Il pensait que cette histoire de visite officielle permettrait à tous les donateurs de se faire un avis plus concret sur les travaux de la jeune femme. Ce n'était pas en une soirée et avec quelques phrases échangées pendant de brèves minutes. "Je dirai à Ewan d'organiser cela pour cet automne, ça nous donnera le temps de bien tout préparer, et ça sera une date suffisamment avancé pour que les donateurs puissent bloquer la date." songea Joanne, se parlant plus à elle même qu'autre chose. Jamie précisa qu'il y aura certainement certaines personnes qui ne voudront rien entendre, qu'il n'y aura rien de plus, trop fidèle à Edward Keynes. Jamies les qualifiait même de fanatiques, faisant hausser les sourcils de sa belle. "Tant pis pour eux." finit par dire Joanne, résolue qu'elle ne fera pas l'affaire pour tout le monde. "Qu'ils restent dans leur temps, moi, je préfère avancer." conclut-elle avec un petit sourire. "Nous devrions demander quelle champagne a été choisi. Pour notre mariage, tu sais..." dit-elle d'un ton innocent, presque rêveur, alors que son large sourire d'excitation trahissait tout le reste. Ils dansaient inlassablement, les invités partant peu à peu. Jusqu'à ce qu'il ne reste resque plus qu'eux, ils s'arrêtèrent et dirent au revoir aux plus endurant. Enfin, ils quittèrent les lieux, leur conducteur les attendant patiemment pour les reconduire à l'hôtel. Joanne rêvassait dans la voiture, elle somnolait presque, sa pression artérielle redescendant au plus bas. Ca y est, le plus dur était passé pour elle. Les vacances commençaient. Un peu moins pour Jamie, elle savait qu'il appréhendait beaucoup de rencontrer sa grand-mère, Molly. Il prit doucement parole, en prenant la pochette que sa fiancée avait entre les mains. Joanne le regardait d'abord avec interrogation jusqu'à ce qu'il parle des médicament. Son regard évoquait toute la fierté qu'il avait pour elle, rien que pour ça. C'était énorme, presque inattendu qu'elle n'y ait pas recours. Elle aurait pu en prendre un avant de monter sur scène, mais elle préférait s'éloigner de la conversation qui mentionnait Hannah le plus vite possible. Il l'embrassa, comme pour la féliciter de cet prouesse, qui n'était pas des moindres. Joanne laissa échapper un rire. "Je n'y pensais même plus." lui avoua-t-elle. Et puis, son médecin lui avait recommandé d'éviter de prendre un comprimé en ayant consommé de l'alcool. Mais le champagne et le vin lui avaient suffi. "Ca fait longtemps, que je n'ai pas fait de malaise, à cause... de ça." réalisa-t-elle, assez fière d'elle. "J'ose espérer que c'est de bonne augure." dit-elle. Quelque part, Joanne voulait croire que ce genre de détresse ne lui arrivera plus jamais. Une autre partie d'elle savait qu'elle n'en sera jamais débarrassée. "C'est ça, la plus belle des victoires, pour moi. Même si c'était de justesse par moment." finit-elle par dire, avec un sourire satisfait. Elle embrassa la main de Jamie qu'elle tenait dans la tienne. Ils finirent par arriver à l'hôtel. Joanne remercia chaleureusement Frank avant d'entrer dans l'hôtel avec son fiancé. La porte de la suite fermé derrière eux, Joanne passa ses bras par dessus les épaules de son fiancé pour l'embrasser longuement, et un peu plus langoureusement. Pas évident de limiter l'amour et la passion pendant toute une soirée, même si toute la pression et la nervosité l'y avaient beaucoup aidé. Lorsque Jamie éloigna ses lèvres des siennes, elle rattrapa l'une d'entre elles délicatement avec ses dents pour reprendre le baiser pendant de longues secondes.
Toute ma fierté se lit dans mon regard et se devine dans mon bises, je sais à quel point c'est important pour elle. Si elle n’y pensait plus, c’est encore mieux. Il est vrai que cela fait bien longtemps que cette maladie ne lui a pas causé de tracas, sûrement la dernière fois remonte-t-elle à la naissance de Daniel. J’ai aussi envie de croire que tout ceci est de bonne augure. « Ca montre que tu peux t’en passer, c’est déjà un bon pas en avant. » Joanne ne guérira pas, mais elle peut devenir plus solide avec le temps. Nous avons chacun notre tare avec laquelle nous devons vivre, et nous battre au quotidien. Nous nous entraidons dans ce processus, nous nous soutenons, et cela fait une bonne partie du travail, de savoir que nous aurons toujours quelqu'un sur qui compter. Quelqu'un pour calmer la colère. Quelqu'un pour rattraper une chute. « On fait une bonne équipe, toi et moi. » dis-je à Joanne avec un sourire et un petit coup de coude complice. Je dépose également un baiser sur sa joue. Nous arrivons à l'hôtel peu après et congédions notre chauffeur avec mille mercis. Il est tard et s'il a une famille il doit avoir hâte de rentrer et retrouver son chez lui. On devine, dans l'ascenseur, dans la manière dont nos mains se caressent légèrement, dans les regards en coin, une pointe de tension qui fait son chemin de long de l'échine et se sent même dans l'air. Comme l’attraction de plus en plus forte d’aimants sur le point de se rencontrer. Nous trouvons la suite, au bout d'un couloir silencieux, et entrons non sans le soulagement d'être enfin seuls. A peine la porte fermée, Joanne s’empresse d’attraper mes lèvres. Un délicieux assaut contre lequel je ne me débats pas, bien au contraire. Je glisse mes mains de part et d’autre de son visage, entre ses mèches blondes, pour saisir sa tête et prolonger ce baiser aussi longtemps que possible. Si j’ose éloigner ma bouche de sa sienne, la jeune femme use de ses dents pour me récupérer et m’attirer à elle pour s’embrasser avec un peu plus de fougue. Nos langues se frôlent avec envie, procurant un premier coup de chaud qui cherche à pousser à l’action, un papillonnement dans l’estomac qui demande à être nourri. Pendant un long moment, nous déversons la frustration de l’attente sur les lèvres l’un de l’autre, les dévorant jusqu’à ce que le manque soit moins oppressant et que les tambourinements de nos coeurs adoptent un rythme de croisière soutenu. Les souffles sont déjà haletant, les regards un brin vitreux -et l'alcool n'aide sûrement pas à retenir toute cette envie. Alors mes doigts glissent le long du cou de Joanne jusqu’à trouver le haut de sa robe, et une fois le tissu rouge attrapé, je le fais glisser le long de ses bras. Cela dévoile petit à petit le haut de son corps, ses épaules, sa poitrine, puis son ventre. Passé la courbe de ses hanches, il me suffit de le lâcher pour que le vêtement tombe droitement à ses pieds dans un bruissement discret. Il ne reste déjà plus grand chose sur cette belle silhouette, si ce n’est un dessous et des chaussures. Je prends ma frêle petite fiancée dans mes bras, le temps d’avancer pour la déposer sur la table ronde de la Suite faisant office de salle à manger. A travers le costume, je peux quand même sentir son corps quasiment nu contre le mien, cette chaleur qui traverse les fibres. Ainsi installée, je la laisse déboutonner ma veste, puis ma chemise, l’observant faire avec un rictus satisfait. La vue est plaisante.Cette beautée là est mienne cette nuit. Qu’importe le nombre de gentlemen qui se sont surpris à se demander à quoi ressemblent ces seins nus sous cette robe rouge, comment danse la nuit cette chute de reins, ils dorment actuellement sans le savoir, et je jouirai de tous ces charmes pour moi seul.
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Jamie avait raison, ils étaient très complices tous les deux. Ils se soutenaient constamment, encore plus lorsqu'il s'agissait de la faiblesse de l'être aimé. La santé de Joanne, la furie incontrôlable de Jamie. Pour chacun, un combat différent, mais ils avaient qu'ils pouvaient compter sur l'un l'autre quoi qu'il advienne. Et le bel homme était on ne peut plus fier de voir sa belle qui a su se passer d'un médicament qui lui était jusqu'ici indispensable pour des soirées de ce type. Il lui faisait comprendre qu'il était heureux pour elle, et qu'il ne pouvait cacher cet enthousiasme. C'était le plus beau des cadeaux, d'avoir son âme-soeur si fier des exploits. Contre toute attente, ils rejoignirent leur suite avec un certain calme, alors que le désir était plus que palpable. On aurait pensé qu'ils se seraient un peu plus desinhibés avec l'alcool, mais non. Tout comme à Sydney, ils parvenaient à se contenir jusqu'à ce qu'ils soient seuls, dans un monde qui ne leur appartenait qu'à eux. Pas de besoin d'un baiser pour que leur univers se crée, ils n'avaient même pas allumé la lumière de la pièce. Il n'y avait qu'une petite lampe allumé et qui suffisait largement à y voir clair. Jamie avait pris le visage de sa belle entre ses mains, entremêlant ses doigts dans ses mèches blondes. Mais ses mains devenaient progressivement baladeuses, effleurant la peau de son cou pour arriver au niveau de ses épaules, aux bretelles de sa robe. Il fit glisser sans difficulté le tissu le long de ses bras, dévoilant peu à peu sa poitrine et son ventre. De là, il lâcha la robe que tomba par terre. Sans plus attendre, il la prit sans difficulté dans ses bras. En cours de route, la belle blonde laissa tomber ses chaussures de ses pieds, elle fut ensuite assise sur la table ronde de la suite. Joanne gardait volontairement so corps nu collé contre le sien, sachant que cela ferait grimper en flèche la température corporelle de son fiancé, encore bien vêtu. Le sourire satisfait dessinant ses lèvres, il observait sa belle blonde déboutonner avec lenteur son costume, puis sa chemise. Comme les vêtements de Joanne, ils allaient terminer par terre, après qu'elle les ait fait glisser un à un le long de ses bras pour le voir torse nu. Là, enfin, ils pouvaient sentir le corps nu et chaud de l'autre et s'en délecter largement. La peau de Jamie était déjà brûlante sous les doigts de Joanne, douce et irrésistible lorsqu'on l'embrassait ou la léchait sensuellement. Ce qu'elle fit d'ailleurs sur tout son torse ou au niveau de son cou, remontant parfois jusqu'au lobe de son oreille. Elle le trouvait tellement beau, elle avait tout le loisir de l'admirer d'où elle était, de contempler le moindre de ses traits. "Tu es tellement beau." lui dit-elle au bord de ses lèvres, avant de l'admirer à nouveau. "Tu es parfait." Parce qu'il y en avait des regards, posés sur lui. Des femmes de tout âge qui réalisaient combien il avait du charme, que le gris lui allait bien. Mais elles n'allaient certainement pas voir ce qu'il y avait sous ce costume. Joanne s'avouait chanceuse et extrêmement satisfaite d'être celle à pouvoir le déshabiller tous les soirs si l'envie lui disait. Lentement, tout en l'embrassant délicatement, elle glissa ses doigts jusqu'à son bas-ventre, pour passer sur son pantalon et caresser sa virilité en toute délicatesse. Nul besoin de stimulation, c'était juste pour aiguiser le désir qu'il avait pour elle. Et savoir qu'elle n'avait rien besoin de faire de particulier pour qu'il veuille toujours autant d'elle, était toujours autant excitant pour elle. Joanne défit sa boucle de ceinture, pour pouvoir glisser sa main dans son pantalon, tout en étant par dessus son boxer. Joanne se mit en bord de table pour pouvoir encore plus se coller à lui. Parfois, elle croisait son regard. Ses iris bleus débordaient d'envie, ils étaient complètement vitreux, à la merci du moindre de ses désirs.
L'alcool avait sûrement besoin d'être propulsé dans tout mon corps à l'aide des pulsations cardiaques qui ont rapidement augmenté leur cadence. La chaleur qui m'envahit fait macérer le tout dans mes veines. Mais surtout, c'est droit au cerveau que ces molécules sont venues se loger. Le monde tangue légèrement, flou, presque irréel, un mirage. Seuls les traits de Joanne se détachent de ce fond abstrait avec une parfaite netteté. C'est une apparition d'une autre dimension. Tellement belle, si parfaite. Ses lèvres semblent encore plus délicieuses que d'habitude, si bien que je ne veux pas m'en défaire. Sa peau paraît d'une douceur sans pareille, comme si son corps est couvert de soie. J'adore son souffle, son parfum, tout en elle. Alors qu'elle défait mes vêtements, mon esprit liste toute cette perfection. Cette blondeur angélique, ce regard incroyablement bleu, cette manière qu'elle a de me regarder. Ce nez adorable, ces joues rosies par l'envie, cette bouche entrouverte qui se pose sur mon torse pour y déposer des baisers chauds. Ce port de tête à l'air majestueux, la fragilité de son squelette aux os fins, la délicatesse dans le moindre de ses gestes et ce jusqu'au bout de ses longs doigts. Le galbe de ses seins et même le rose de ses mamelons, le creux de sa taille, la courbe de ses hanches. Ses baisers sont si doux et appliqués, ils sont autant de délicats petits tatouages qui s'incrustent dans ma peau, sur tout mon torse et mon cou. Les frissons ont l'air d'avoir gagné en intensité, comme si l'on avait augmenté le courant électrique qui secoue parfois mon échine. « Alors nous sommes parfaits tous les deux. » je lui réponds tout bas avec un sourire. « Parfaits...ensemble. » Indissociables l'un de l'autre. Après tout, tout perd son sens sans elle. Nous sommes parfaits dans notre manière de nous compléter. Non seulement mentalement, mais aussi physiquement. Elle est faite pour moi, et je suis fait pour elle. Il n'y a pas de doute à ce sujet. La bonne clé pour la bonne serrure, ouvrant l'accès à un monde de délices à partager à deux. Sensible de partout, il suffit d'un frôlement de la part de ma fiancée pour me faire perdre les pédales, mais ce qu'elle se plaît à faire, elle, c'est se coller complètement à moi, écraser sa poitrine sur mon torse, toucher mon ventre avec le sien, afin de sa présence envahisse toutes mes cellules aux aguets, et qu'elle puisse aspirer la chaleur de mon épiderme déjà brûlant. Bien plus que de simples frôlements, ce sont de délicates caresses que Joanne confère à mon entrejambe, d'abord à travers le pantalon, puis le boxer en dessous. Je ne peux que saisir à nouveau son visage, seule chose distinguable dans cet endroit, et prendre d'assaut ses lèvres et sa langue. Elle avale quelques soupirs qu'elle me fait lâcher. Mes mains glissent le long du haut de son corps, l'une saisit l'un de ses seins, l'autre poursuit jusqu'à son fessier -aussi parfait et excitant que le reste, si pas plus par moments. D'imperceptibles mouvements de bassins trahissent toute mon envie, en plus de ce relief formé dans mon sous-vêtement et toujours plus stimulé par ses caresses. Finalement, je dégage sa main de mon pantalon. Elle me donne bien trop envie de lui sauter dessus. Elle ne s'en rend sûrement pas compte. Je pousse la jeune femme à se pencher un peu en arrière pour mieux me donner accès à ses seins, afin de les atteindre avec ma bouche, les embrasser, les lécher sensuellement, autant l'un de l'autre. Je les flatte avec soin pendant de longues minutes, la laissant me guider parfois vers les zones qu'elle préfère. Alors que je l'embrasse avec, toujours, cette ardeur qui semble me consumer de l’intérieur, je fais glisser son dessous le long de ses jambes et la met complètement à nu. Je prends délicatement ses chevilles et dépose ses pieds sur la table de manière à ce que ses cuisses soient grandes ouvertes. De là, les possibilités ne manquent pas pour la suite. « Dis-moi ce que tu désires. » je murmure pourtant à Joanne. Je peux prendre soin d'elle encore longtemps si c'est ce qu'elle veut, la flatter du bout des doigts ou de la langue, ou je peux nous unir dans la seconde, ici, ailleurs, qu'importe. Elle ne doit que me dire ce qu'elle souhaite, ce qu'elle veut de moi, et je ne lui refuserai rien.
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Parfaits ensemble. Cela sonnait merveilleusement bien aux oreilles de la jeune femme, où l'on devinait un sourire discret de satisfaction. Beaucoup de choses les opposaient, mais au final, au bout du compte, ils se complétaient parfaitement bien. C'était peut-être pour ça que l'un dépendait autant de l'autre, qu'il trouvait en lui ou en elle ce dont ils avaient pbesoin pour vivre et pour exister décemment. L'alcool décuplait absolument tout, et les désinhiber encore plus que lorsqu'ils n'étaient que tous les deux, à deux doigts de faire l'amour. Joanne savait qu'elle le rendrait fébrile en se collant ainsi à lui, elle savait que frôler son intimité le rendrait fou, incontrôlable. Tout ce qu'il parvint à faire sur le moment, c'était de prendre fougueusement ses lèvres, suçoter sa langue en gardant fermement son visage angélique entre ses mains. Joanne put inspirer chacun des soupirs qu'il avait besoin d'évacuer. La peau de son torse était brûlante, Joanne pouvait très bien le sentir. Les doigts de Jamie finirent par se greffer sur l'un de ses seins, les autres préférant se glisser le long de son fessier qu'il aimait tout autant empoigner. Elle sentit de légers mouvements de bassin de sa part, Joanne ne put s'empêcher de sourire. C'était particulièrement plaisant de savoir qu'elle l'excitait pour en arriver à ce point là. Peut-être qu'elle comprenait un peu toute la fusion que lui pouvait ressentir lorsque la jeune femme faisait des mouvements bien plus prononcés. Elle adorait lorsqu'il empoignait ainsi son sein, ça lui faisait toujours un certain effet. Il finit par dégager sa main de sa virilité et de la pousser légèrement pour qu'elle se penche en arrière. Ainsi, lui pouvait se pencher pour porter sa bouche à ses seins, qu'il se mit à chérir rigoureusement. Joanne le regardait parfois faire, plaçant l'une de ses mains dans ses cheveux courts. Sinon, elle penchait la tête en arrière soupirer et simplement se délecter uniquement de ses caresses, titillant longuement ses mamelons, et il ne semblait pas s'en lasser pour autant, étant donné le nombre de fois qu'il l'avait déjà fait. Elle frémissait lorsqu'elle sentait passer ses dents à ce niveau là. Suite à quoi, il embrassa à nouveau langoureusement les lèvres de sa belle, profitant de l'occasion pour la mettre totalement à nu. Il la guida pour qu'elle mette ses pieds sur la table, dans le seul but qu'elle ait les jambes écartées au possible. Il avait alors là une vue parfaite, et un accès des plus complet sur une zone dont il était le seul maître. Joanne le regarda longuement, droit dans les yeux, impassible, lorsqu'il se plia totalement à sa volonté, prêt à faire tout ce qu'elle voulait. Ils étaient tous les deux largement stimulés pour se passer de préliminaires, mais ces derniers avaient une place importante dans leur vie conjugale. Joanne finit par se mordre la lèvre inférieure, et, au bout de longues secondes d'attente -une délicieuse torture pour Jamie, surtout avec une vue pareille-, elle prit la main de Jamie qu'elle déposa sur son entre-jambe. Celle-ci était déjà bien chaude et humide, mais elle adorait lorsqu'il s'y attardait. Le simple fait de sentir sa main la fit soupirer de plaisir de plaisir. "Et après, nous ferons l'amour comme tu l'entends toi." dit-elle tout bas, le regard un brin mystérieux. "Si ça sera comme sur le sol de la salle de bain, comme à Sydney, ou comme à Melbourne, ou encore quelque chose d'autre." Joanne effectua elle-même une légère pression sur les doigts de Jamie, déjà bien en place sur son intimité. "Je veux d'abord que tu me caresses, et qu'ensuite, ce soit toi qui décide de la suite des événements." Le sourire malicieux, elle se redressa, sans changer de position, afin de pouvoir être au bord de ses lèvres. "Pense à tous ceux qui ont cru pouvoir être à ta place ce soir, pense à ces regards assurés alors qu'ils sont partis bredouille. Je ne me considère pas comme un trophée, loin de là, mais..." Elle l'embrassa tendrement. "Ils sont fous d'espérer et de croire qu'ils parviendront à leurs fins. Je ne suis qu'à toi." Joanne était fidèle, Jamie le savait, mais cette certitude sera certainement officialisée à ses yeux dès qu'elle aura son alliance autour du doigt. "Ils n'ont apparemment pas compris que je ne suis qu'à toi. Que ce soit l'âme, le coeur, le reste du corps, il n'y a rien qui ne soit pas à Lord Jamie Keynes."
Dans nos jeux de domination et de soumission, nous avons finalement un parfait équilibre. Dévoués l’un à l’autre ; elle est toute à moi, et je suis tout à elle. Cela va constamment dans les deux sens. Elle se donne à moi corps et âme, et je lui offre tout autant. Tantôt il est question qu’elle prenne le dessus plus que moi –ou inversement- mais au final, ce genre de concepts s’inverse, se renverse, et termine par s’embrouiller complètement. Et de toute manière, cela n’a pas d’importance. Qu’importe qui a le dessus, le message est toujours le même, prononcé avec différentes intonations et intensités. L’important, c’est de partager cet amour, c’est de le renforcer. C’est de s’abandonner complètement à l’autre, mis à nu, sans armes, sans faux-semblants, entièrement vrai et dévoué. C’est un équilibre rare, difficile à trouver. Quelque chose, un déclic qui n’a eu lieu qu’avec elle. J’ai toujours bien plus pris que donné, j’en ai conscience. J’ai toujours avalé l’affection des femmes de ma vie comme un trou noir insatiable. Joanne est la seule à avoir réussi à tout avoir de moi, à s’être emparée de toutes mes cellules, à avoir retourné mon cerveau pour ne me donner qu’une envie ; lui donner toujours plus, n’être qu’à elle, corps et âme, quitte à ce qu’elle me consume complètement. Elle parvient toujours à avoir ce qu’elle veut de moi. Qu’elle me souhaite tendre ou animal, quoi que la plupart du temps elle ne demande rien de plus que moi, un regard, un souffle, et ses désirs sont des ordres. C’est le cas à chaque fois. C’est le cas ce soir, à la différence que je lui demande de me le dire de vive voix, parce que cette soirée est la sienne, et qu’elle mérite d’avoir tout ce qu’elle désire. Pendant qu’elle y réfléchit, cherchant sûrement comment tirer profit de cette offre, ou simplement pour me faire languir un peu par pur plaisir, je laisse mon regard se balader sur son corps nu. Il est souvent magnétisé par celui de Joanne, et se plante dans ses iris bleus régulièrement. Néanmoins, il admire également sa poitrine qui se soulève au rythme de sa respiration, et bien sûr, ses jambes écartées donnant une vue imprenable sur son intimité. Cette position n’a pas l’air de la déranger, l’ancienne grande pudique, à moins que ce ne soit l’alcool qui lui fait oublier, ou même apprécier, de ne strictement rien pouvoir cacher. Finalement, elle prend ma main, et la dépose là, sur son entrejambe rosie et humide. Que je flatte et m’approprie cette partie de son corps est sa seule demande. Après, elle sera toute à ma merci. Elle approche et son souffle chaud m’envoûte autant que son regard envieux. J’y pense, à ceux qui pensent pouvoir me prendre ma fiancée, ceux qui veulent avoir cet ange pour eux. Et je me répète qu’elle est mienne, que sa chair est mienne, que son esprit m’appartient, et qu’elle murmure mon nom lorsque nous ne sommes qu’un. Elle sait qu’elle n’est qu’à moi, et qu’elle ne peut être à personne d’autre. « Vous savez comment me parler, Miss Prescott. » je murmure, un sourcil arqué malicieusement. Souriant d’un petit rictus satisfait, je frôle ses lèvres et garde un instant son magnifique regard bleu dans le mien. « Ma Lady… » je souffle, puis l’embrasse avec une tendresse qui glisse peu à peu vers cette fougue qui décide de revenir au galop. Je m’applique à la tâche et laisse mes doigts glisser sur sa peau humide, fort sensibilisée par l’alcool. Je m’attarde un peu partout avant de retrouver le bouton du plaisir et pouvoir la faire soupirer un peu plus fort. Alors que je la caresse avec attention, mes baisers s’exilent le long de son cou, et je la laisse s’accaparer mes mèches brunes, les serrer entre ses doigts fins. Lorsqu’elle est assez stimulée pour en vouloir un peu plus, je glisse mes doigts en elle, me donnant à moi-même une bouffée de chaleur. Ma langue trouve la sienne avec un peu plus d’envie si cela est possible. Lorsque Joanne est fébrile au possible, lorsqu’elle me serre un peu plus contre elle, je poursuis plus intensément jusqu’à ce qu’elle puisse se délecter du premier orgasme qui envahit son petit corps. Du bout des doigts, je frôle son intimité qui palpite le temps qu’elle retrouve un peu son souffle. Quoi que mon besoin de dévorer ses lèvres ne l’y aide pas vraiment. Je n’ai besoin que d’appuyer sur mon talon et faire glisser mon pied pour ôter mes chaussures. Je suis tiraillé entre l’envie de l’avoir tout de suite, ou de prendre au moins le temps de monter à l’étage. Voilà pourquoi les Suites à mezzanine sont une mauvaise idée. Finalement, tant pis pour le lit, la décision se prend d’elle-même. Le pantalon déjà défait, il me suffit de le baisser et le laisser tomber sur mes pieds pour le retirer et lui faire rejoindre le reste du costume froissé par terre. Avec un minimum de délicatesse, je joins donc nos corps, et mordille la lèvre inférieure de ma fiancée sous l’impulsion d’un premier frisson de plaisir. Je ne me gêne pas pour empoigner une de ses fesses alors que l’autre main la garde bien collée à moi. Je peux apprécier la vue de ma virilité allant et venant en elle tant qu’elle garde ses cuisses ainsi écartées, jusqu’à ce qu’elle ne préfère nouer ses jambes autour de ma taille pour mieux suivre mes coups de reins. Chacun d’entre eux est tellement exquis. Au diable le lit, quand je déloge Joanne de la table, c’est pour l’allonger par terre et pouvoir entreprendre une cadence soutenue, mais cette fois, tout son corps collé au mien.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
C'était rare que Jamie verbaliser l'envie de répondre à n'importe quel désir de sa belle. D'habitude, c'était leur corps qui parlait pour eux dans ces circonstances, l'un prenant le dessus sur l'autre et inversement. Même s'ils le savaient, ils avaient toujours autant besoin d'avoir ce sentiment de lui appartenir, c'était presque constant. Il y avait des périodes où c'était le seul moment où ils parvenaient à comprendre et à se faire comprendre. Un langage commun que Joanne avait rapidement adopté ayant elle-même trouvé ses mots et ses gestes pour lui transmettre des messages. Joanne répondit avec un rictus à son sourire des plus malicieux. Les lèvres brûlantes de Jamie frôlaient les siennes, se laissant happer par ses yeux bleus. "Bientôt." lui souffla-t-elle tout bas lorsqu'il l'appela de son futur titre, bien que ce ne soit qu'honorifique. C'était certainement la manière la plus concrète pour Jamie de se l'approprier concrètement, et aux yeux de tous. Personne ne pouvait aller à l'encontre de cette union. Jamie l'embrassa d'abord tendrement, puis son baiser devint bien plus fougueux d'un coup. Joanne parvenait à maintenir sa position en passant l'un de ses bras par dessus l'une des épaules de son amant. Sa main n'attendait pas davantage pour chérir son intimité, faisant soupirer de plus belle Joanne. Elle se disait que l'alcool devait décupler ces sensations qu'il lui procurait. Parfois, elle baissa ses yeux pour le regarder faire, et elle réalisait à quel point c'était tout aussi exaltant pour la vue. Après avoir stimulé l'ensemble de l'entre-jambe de Joanne, il s'attarda à l'endroit le plus sensible, déjà bien sensible avec l'envie qu'elle éprouvait pour lui. Parfois, un petit courant électrisait Joanne, qui lâchait de petits gémissements, se mettant totalement à sa merci quand la bouche de son amant flattait la peau de son cou. Elle serrait fort entre ses doigts ses mèches de cheveux. Au bout d'un moment, alors qu'il la sentait fébrile au possible, il introduit ses doigts en elle, adoptant un rythme soutenu. Il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour qu'elle atteigne un premier orgasme, s'abandonnant totalement. Son corps de porcelaine était déjà recouvert d'une fine particule de sueurs. Tous ses membres tremblaient en même temps qu'elle émettait un petit cri qui l'essouffla un peu. Mais la fougue de Jamie ne pouvait pas attendre davantage pour l'embrasser langoureusement à nouveau. Même si ses poumons criaient pour l'oxygène, Joanne répondait avec tout autant d'ardeur à son baiser. Elle sentit qu'il avait un léger moment d'hésitation, mais elle compris qu'il n'avait clairement pas la patience de monter pour poursuivre leur soirée. Alors, elle l'aida à se débarrasser des vêtements qui lui restait. Malgré la hâte, il resta délicat lorsqu'il pénétra en elle, évacuant ce frisson de plaisir de ce contact en venant saisir la lèvre de sa belle avec ses dents. Quand elle y pensait, elle aimait toutes les façons différentes qu'ils avaient de faire l'amour. La plus tendre comme la plus sauvage. Joanne gardait son front collé au sien, un sourire aux lèvres, alors que Jamie appréciait la vue d'où il était, voyant sa virilité et venir en elle. Impossible pour Joanne de se concentrer pour quoi que ce soit, chacun des mouvements de rein de son fiancé la faisait frémir ou gémir, l'emportant bien ailleurs. L'une des mains de Jamie tenait fermement l'une de ses fesses. Rêvant de plus de contact avec lui, Joanne finit par descendre ses pieds de la table pour entourer la taille de Jamie avec ses hanches. C'était aussi un peu plus confortable. Il finit par la soulever, n'ayant aucune patience pour vouloir aller à l'étage. Alors il l'allongea par terre et n'attendit pas une seconde de plus pour reprendre une cadence des plus soutenues. Le dos légèrement courbé, elle se collait au possible contre lui. Joanne se demandait si ça faisait d'elle une fille facile, de grimper aussi rapidement dans les tours. Mais la cadence, la ferveur de leur corps n'arrangeaient rien, alors qu'elle appelait son nom entre deux soupirs, devenant un élément annonciateur que Jamie connaissait parfaitement bien. Les ongles d'une de ses mains se plantaient dans la peau de son dos. Joanne mourrait de chaud, et manquait de souffle, mais ça lui importait peu. Le regard vitreux, tout semblait un peu différent, sous l'emprise de l'alcool. Elle se retenait au possible pour ne pas encore arriver à l'orgasme, car c'était bien trop tôt pour elle. Et elle se mentirait si disait ne pas apprécier de voir son fiancé si sauvage et fébrile, c'était particulièrement excitant. Elle voulait encore le sentir ainsi mouvoir en elle, qu'importe l'endroit. Ses jambes le serraient encore plus contre elle. La jeune femme attrapa l'une de ses lèvres avec ses dents pour pouvoir l'embrasser on ne peut plus fougueusement, n'hésitant plus à venir chercher sa langue, à absorber le moindre de ses soupirs. Mais Jamie en avait bien plus, avec tous les gémissements de sa belle. Jusqu'à ce qu'il se décide à la voir totalement craquer, et qu'il mette les moyens pour que ce soit le cas. Et alors, tout le corps de Joanne se crispa au possible. Ses muscles internes le maintenaient en elles, son dos se courba au maximum alors qu'elle laissait échapper un long cri que Jamie put absorber au travers de ses lèvres.
Une fois son orgasme passé, je reste en elle. Je poursuis des va-et-vient plus doux, moins rapides, mais non sans cette passion qui se devine malgré tout, ce désir qui ne s’est pas tari. Je n’ai pas encore atteint cette volupté pour ma part, je veux profiter encore de toutes ces délicieuses sensations en restant là autant que possible. Ces mouvements nous permettent de reprendre du souffle, néanmoins, les sensations qu’ils procurent s’ajoutent au plaisir que Joanne détient toujours dans ses veines, ne laissant donc aucun répit à tous ses sens. Son cri s’est éteint, mais des gémissements se glissent dans ses soupirs à chaque coup de rein ; elle reste fébrile comme tout. Ce n’est qu’un interlude. Un moyen pour nous de pouvoir focaliser nos esprits sur l’instant et lui rendre sa réalité. Nous pouvons échanger un regard, nous contempler longuement. J’admire tous les traits de son visage, une main sur sa joue brûlante et rouge. Elle est magnifique, lorsqu’elle soupire, lorsque ses yeux brillent de plaisir et d’envie. Longeant son cou puis son buste, ma main se dépose sur son sein, raffermi par l’excitation. Mes lèvres frôlent les siennes, tentées de lui voler le plus passionné des baisers – mais pas encore, pour le moment j’aspire son souffle, et je contemple cette superbe bouche, délicate, délicieuse. J’attends que l’attraction se fasse d’elle-même, que la cadence augmente naturellement, que la fougue reprenne le dessous, car ce sera forcément le cas. Je l’embrasse finalement, et comme à chaque fois, cette caresse, le contact de sa langue, une légère morsure d’envie, et me voilà désireux de bien plus. Désireux de la dévorer toute entière. Alors ma main reprend son chemin le long de sa taille et de ses hanches pour trouver son fessier. Je l’invite à bien serrer ses jambes autour de moi, afin que je ne m’éloigne jamais trop, et qu’elle puisse réguler mes ardeurs si besoin. La cadence est déjà bien plus soutenue qu’avant, mais cela s’est fait subtilement, d’un commun accord à travers le regard. Elle me demande toujours, sans un mot, d’une certaine manière, de faire ce qu’il me plaît, de l’aimer comme je le veux, d’utiliser tous les moyens à ma disposition. Que ça ne l’effraie plus de m’avoir de toutes ces façons entre ses jambes, parce qu’elle sait qu’il n’est jamais question de lui faire du mal pour la faire hurler. Après tout, ce n’est pas de ma faute si l’humain à ses limites. C’est un amour parfois violent que j’ai pour elle, une tornade incontrôlable d’émotions, quelque chose d’inexplicable. Mais je ne me pardonnerai pas de la blesser. Depuis tout à l’heure, au bout du bras qui me permet de surplomber Joanne par terre, je tiens ses doigts entre les miens. Je ne les serre pas, ce n’est qu’un moyen, même minuscule, d’être un peu plus entrelacés. C’est un peu l’étincelle de tendresse dans cette folie qui s’installe, alors que saisis toujours plus fermement sa chair, que je cherche à être toujours plus en elle, et que cette passion qui se déchaîne me pousse à aller et venir brusquement jusqu’à lui arracher un petit cri à chaque coup de rein. Nos lèvres ne peuvent plus se sceller, mais l’air continue de manquer. Le manque d’oxygène courtcircuite mon cerveau qui ne sait peu à peu plus quoi faire de toutes ces sensations qui se bouscule, de ces battements de cœur anarchiques, de tout ce plaisir déversé par mes artères, de ses cris, des miens, et de mon envie de m’abandonner complètement à elle. Joanne tremble et craque avant moi. Juste quelques secondes avant. En réalité, il suffit que mon corps sente tout l’émoi qui transpire du sien pour n’en plus pouvoir aussi. Un orgasme des plus libérateurs, sublimé par un long baiser tendre une fois les gémissements évaporés dans l’air. Je pose un instant mon front sur celui de ma belle, frôle sa joue du bout des doigts. « Tu es superbe quand tu es toute à moi de cette façon. » je murmure alors que je dépose deux ou trois petits baisers sur son cou. « Je t’aime tellement. » Ma tête se redresse, et je lui souris amoureusement. Je me retire avec délicatesse et me met à genoux ; de là, je peux toujours contempler ma fiancée. Mes mains glissent le long de ses jambes, effectuant de légers massages sur ses cuisses et ses mollets. Avec un air malicieux, je me penche sur le côté pour atteindre la veste de mon costume et en tirer mon téléphone de la poche intérieure. « Ne bouge pas. » Elle est bien trop belle pour que je ne l’éternise pas, alors je prends rapidement une photo du haut de son corps, seins nus, les cheveux en bataille et le regard encore brillant après l’amour. « Ce n’est que pour moi. En souvenir. » Je ne la montrerai à personne, c’est évident.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
La vision de Joanne était brouillée, après cette phase de volupté. La seule chose qui lui semblait réelle était Jamie. Ses traits lui semblaient bien plus sublimés que d'habitude, sa beauté, décuplée. Elle misait cela sur l'alcool, mais c'était particulièrement agréable. Elle avait la sensation d'être dans un sauna tant elle avait chaud, et son amant ne semblait pas vouloir lui donner un répit puisqu'il continuait ses mouvements de rein avec plus de lenteur cette fois-ci. Mais cette cadence permettait à la jeune femme de retrouver un peu son souffle, de fournir un peu d'oxygène à son corps, qui venait à en manquer. Mais cette geste sensuelle qu'elle pouvait admirer d'où elle était maintenait cette phase de plaisir quasi transcendante. Joanne avait déposé une de ses mains sur le bas de son dos juste pour vouloir sentir les mouvements grâcieux qu'il effectuait. Il était tellement beau, tellement séduisant, se dit-elle. Il mettrait n'importe quelle femme à sa merci, ainsi, il était impossible de lui résister. Les envies de Joanne la trahissaient totalement, commençant à manipuler son corps comme une marionnette. Ainsi, son bassin suivait les mouvements de Jamie, toujours avec autant de sensualité. Il s'échangeait de nombreux regards, ils s'admiraient inlassablement l'un l'autre. Elle gémissait légèrement, un léger bruit de fond qui devait être agréable aux oreilles de Jamie. Il ne faisait que temporiser un peu la suite des événements, frôlant à peine les lèvres de sa belle. Elle se demandait s'il cherchait à la frustrer, s'il ne voulait qu'aiguiser et accroître toute l'envie qu'il voyait encore enfoui en elle. Ses yeux verts étaient rivés sur ses lèvres, alors que Joanne se laissait totalement hypnotiser par cette main qui parcourait son cou puis le haut de son torse pour saisir l'un de ses seins. Jusqu'à ce que l'envie devienne plus grande, que sa main saisisse plus fermement sa chair et qu'il l'embrasse amoureusement, passant ses dents sur sa lèvre, ce qui fit totalement fondre Joanne. Il l'invita à serrer son étreinte, pour qu'il ne se détache pas d'elle, sous aucun prétexte. Un enchaînement de gestes d'affection, de regards échangés, qui le poussait à intensifiait la cadence de ses coups de rein, bien plus intenses qu'auparavant. Même la respiration de Joanne tremblait, sous ce trop plein d'émotions et de sentiments amoureux. A chaque mouvement, il essayait d'aller un peu plus en elle, pour franchir une nouvelle fois cette limite, leur procurant ainsi un moment des plus agréables. Joanne gémissait à nouveau de plus en plus fort, totalement à sa merci sous cette cadence qui lui coupait parfois le souffle. Jamie laissait totalement sa passion l'entraîner dans sa gestuelle. Il était tellement beau, dans cette danse sensuelle, devenant presque animale. Elle sentait son coeur battre à toute allure, le rendre incontrôlable, sa peau était humide au possible et brûlante, comme un brasier. Une nouvelle fois, Joanne s'abandonna totalement à lui, puis c'était au tour du bel homme, une poignée de secondes plus tard. Joanne avait un large sourire tracé sur ses lèvres, même si elle était à bout de souffle. Jamie colla son front au sien, le temps de reprendre ses esprits, ne manquant pas de la complimenter entre deux bouffées d'oxygène. Joanne lui sourit, et rit même un peu. Il se retira et se redressa pour aller chercher son téléphone, demandant à Joanne de ne pas bouger. Elle obéit à la lettre le temps qu'il la photographie. Etrangement, ça ne le dérangeait absolument pas. Certainement du fait que ce soit juste après leurs ébats, qu'elle ne pouvait pas plus se mettre à nu qu'à ce moment là. Elle finit par se redresser en restant juste à côté de lui, sans avoir envie de se revêtir de quoi que ce soit. Elle avait tellement chaud encore, sa peau était brillante, ses joues étaient encore bien rouges. "J'en ai aussi quelques unes de toi." lui avoua-t-elle avec un sourire joueur. "Quand tu dormais, à Melbourne." Son visage était proche du sien, elle faisait quelques caresses avec le bout de son nez, ou avec ses lèvres. "Je les garde égoïstement, pour moi. Je les regarde parfois. Souvent. Quand tu n'es pas là." Hors de question qu'elle montre son homme dénudé, à peine recouvert d'un drap blanc. Joanne saisit sa pochette qu'elle avait laissé tomber un peu plus loin pour sortir son propre portable et lui montrer le cliché. Elle déposa ensuite l'appareil quelque part pour pouvoir embrasser Jamie, déposer quelques baisers dans son cou ou sur son torse. "Je n'ai pas envie de me coucher, je ne suis pas très fatiguée." lui dit-elle tout bas. Ca allait certainement venir plus tard, mais là, il y avait encore l'effervescence de leurs ébats qui l'animait vivement. "C'est toujours un peu différent, je trouve, lorsque nous faisons l'amour après un gala." finit-elle par dire, pensive. "Peut-être que c'est une histoire de lieux, certainement d'alcool." Elle riait un peu. "Mais c'est différent, et tout aussi plaisant."