« Mais tu m’aimes quand même ». Je soupire, le regarde du coin de l’œil et hausse les épaules en guise de réponses.  Il me propose de faire un tour dans le marché et j’accepte. Nous nous levons alors et je réclame des cadeaux de sa part parce qu’il ne répond pas à mes questions « DANS TES REVES POISSARDE ». Je le fusille du regard et lui en colle une petite claque derrière la tête « La poissarde n’empêche a eu sa boule de Noël grâce à ça ». Je lui tire la langue et nous avançons dans le marché. Je remarque alors la présence du Père Noël. Et là, une idée me vient tout de suite à l’esprit. Je demande alors à Pete à ce qu’on fasse une photo et je sais qu’il ne me dira pas non. D’ailleurs, c’est pour cette raison que je le traîne sans attendre. On devait avoir sûrement une ou deux photos de nous deux avec le père Noël quand nous étions gamins. On fait donc la queue et madame Noël se permet un commentaire « Euh vous savez que c’est pour les enfants Messieur Dame ? ». « Voyez, c’est ma fille Mia, douze ans ». Je me marre avec lui pour la connerie qui balance. L’air dépité de la femme me fait avoir pitié d’elle « Laissez-nous vivre notre vie d’enfant pour quelques heures encore ». Elle nous regarde de travers et finit par acquiescer en s’éloignant. « Cap ou pas cap ? ». Je fronce les sourcils, puis suit le regard de Pete. En direction du père Noël. « Bah… ». Je me dis qu’il est débile on fait la queue justement pour prendre la photo. « Ooooh ! CAP ! ». J’ai percuté enfin, compris qu’il parlait encore de bonnet de Noël. Et pas n’importe lequel celui du père Noël. La file avance, on échange quelques regards en ricanant vraiment comme deux gosses. Lorsque c’est notre tour, je m’installe sur les genoux du père Noël et passe un bras derrière son cou. Il n’a pas l’air de s’en plaindre d’ailleurs ce qui risque de me faciliter la tâche « Dis, Père Noël, est-ce que tu pourrais faire un miracle cette année ? On ne demande pas grand-chose avec mon ami Pete. Je sais pas, peut-être nous donner un peu de gaieté parce que, soyons sincère, nos vies sont merdiques. Est-ce qu’avoir un homme fort, musclé et gentil, qui a envie d’une relation sincère c’est trop demandé ? Tu vois, dans le genre courageux, pas lâche… » Je fais définitivement du charme à l’homme en rouge. Et comme cette fois, je suis celle qui doit choper le bonnet du père Noël, alors j’en fais des tonnes « T’es pas célibataire par hasard Père Noël ? ». Le pauvre, il se sent certainement pris au piège surtout que Mère Noël guette « Bon, c’est le moment de la photo, arrêtez de gigoter s’il vous plait ». Rabougri la vieille. « Pete, viens » je fais en lui indiquant de s’assoir sur les genoux du père Noël aussi.

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 On fait la queue pour le Père Noel. Immédiatement une dame qui s’occupe de gérer la file nous fait une remarque et j’annonce avec un grand sourire que Mia est ma fille de 12 ans, comme si c’était évident.  Mia rit, je la rejoins. «  Laissez-nous vivre notre vie d’enfant pour quelques heures encore. » Elle hoche la tête mais je le vois à son regard mauvais qu’elle aurait bien aimé nous virer. On patiente sagement avec les enfants jusqu’à ce que ce soit notre tour. Je regarde le père Noel et je ne peux m’empêcher de fixer ce bonnet toujours un peu déçu de ne pas avoir récupéré le bonnet de Noel à la patinoire et d’avoir dû le rendre au gamin. Alors je lance un énième défi à Mia sans en donner le détail « Bah… Ooooh ! CAP ! » Elle comprend un million d’année plus tard et je roule des yeux, moqueur. Mais y est l’opération est lancée et on se lance des regards qui en disent long sur notre mauvais coup.  Mia s’installe sur les genoux du père Noel qui a quand même l’air un peu trop contente. Je tente de camoufler mon rire en les regardant. « Dis, Père Noël, est-ce que tu pourrais faire un miracle cette année ? On ne demande pas grand-chose avec mon ami Pete. Je sais pas, peut-être nous donner un peu de gaieté parce que, soyons sincère, nos vies sont merdiques. Est-ce qu’avoir un homme fort, musclé et gentil, qui a envie d’une relation sincère c’est trop demandé ? Tu vois, dans le genre courageux, pas lâche… » je ris un peu plus fort, hochant vigoureusement la tête. «  Ouais là elle en a vraiment besoin, ça commence à devenir catastrophique et peut être que si elle tire son coup elle sera moins relou, moi ça m’arrangerait perso. » Mia va me tuer mais je n’en ai rien à faire. « T’es pas célibataire par hasard Père Noel ? » C’est qu’il se fait des idées le papy je le vois d’ici, c’est presque dérangeant. Mais Mère Noel veille au grain. « Bon, c’est le moment de la photo, arrêtez de gigoter s’il vous plait » Je cache mon rire d’un toussotement, incapable de rester sérieux. « Pete, viens » Elle m’appelle et pas sûr que j’ai envie d’aller sur les genoux de l’homme, mais pour le défi je fais un effort.   Elle arrive à piquer le Bonnet du Père Noël, mais  la veille demande aussitôt la photo terminée. C’est hors de question. Je m’approche sourire charmeur. « Vous savez que vous êtes vraiment jolie Mère Noel, il y a de la place dans le traineau ? » Évidemment ça ne marche absolument pas.

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Je sors alors le grand jeu, décidant de charmer le père Noël pour peu à peu parvenir à lui soutirer son bonnet de noël. Bon j’en profite clairement pour éventuellement faire des miracles sur ma vie personnelle, même si je sais que ça n’arrivera pas « Ouais là elle en a vraiment besoin, ça commence à devenir catastrophique et peut-être que si elle tire son coup elle sera moins relou, moi ça m’arrangerait perso ». Je le fusille du regard, lui faisant bien comprendre que je n’ai pas dit mon dernier mot sur cette remarque qui mériterait une bonne paire de claque dans sa tronche. Je ne peux pas le faire maintenant, il faut que je reste concentrer sur le défi qu’il m’a lancé. Je reporte mon attention sur le père Noël, en vient à montrer à quel point je suis désespérée en lui demandant si lui-même n’est pas célibataire. La vieille réagit, on prend la photo, Pete s’étant assis à son tour sur les genoux de l’homme en rouge et je me permets de piquer son bonnet pour celle-ci. Je tente de partir avec, l’air de rien, de toute façon le vieux papa Noël a eu trop d’émotions d’un coup pour réagir. Manque de bol, sa femme ne perd pas le nord et me le redemande « Vous savez que vous êtes vraiment jolie Mère Noël, il y a de la place dans le traîneau ? ». Pete tente aussi la carte de la séduction. Mais, ça ne marche pas du tout. « COURS MIA ! ». A peine a-t-il le temps de finir sa phrase que la vieille se jette sur lui et l’écrase au sol « Aie ». Je n’ai même pas tenté de fuir, ne voulant pas finir comme Pete. Même si clairement, j’aurai été capable de le laisser dans sa merde « Rendez-moi le bonnet tout de suite ! ». C’est qu’elle lâche pas Pete, c’est clairement un troc : bonnet contre Pete « Vous savez, concrètement, je peux vous le laisser il est pas indispensable dans ma v… Ok tenez ». Elle est déterminée la vieille, je lui rends le bonnet et aide Pete à se relever.

On s’éloigne alors « T’es nul à chier pour draguer ma parole ! ». Je râle, parce qu’évidemment, je n’ai pas de bonnet « Tu m’en dois un pour la peine ! ». Je lui laisse pas le choix alors que nous arrivons, comme par hasard, à un stand de bonnet.

On a volé le bonnet de Noel, c’est encore une réussite dans nos défis tous plus idiots que les uns que les autres.  Le Père Noel réagit à peine, pourtant il doit avoir un peu froid vu la calvitie qu’il a . Il a l’air un peu stone ce père Noel et j’ai presque envie de lui demander ce qu’il a pris. Je préfère cependant lancer un sourire victorieux à Mia parce qu’on a obtenu notre butin, mais Mère Noel est bien plus réveillée que son homologue masculin. Elle ne compte pas nous laisser partir aussi facile.  Elle nous demande de rendre le bonnet et je tente une piètre tentative de séduction. Mère Noel n’est pas dupe, et je n’ai même pas le temps de crier à l’aide qu’elle me renverse au sol sas que je n’ai rien demandé.  Je grimace, c’est qu’elle est forte la vieille.   Mia est toujours là, la boule d’un côté le bonnet de l’autre. « Rendez-moi le bonnet tout de suite ! » Va-t-elle m’abandonner à mon sort ? Fuir avec le bonnet ? Je me dis que j’aurais sûrement fui avec le bonnet.  Quoique.  Je me sens comme un otage et c’est exactement ce que je suis. Tous les gamins nous regardent avec des grands yeux.  Mia hésite. « Vous savez, concrètement, je peux vous le laisser il est pas indispensable dans ma v… Ok tenez ». Je la fusille du regard mais heureusement la vieille finit par me lâcher en échange du bonnet. Je suis libéré et je passe une main sur mes vêtements pour enlever la poussière.  J’attrape la main de Mia pour me relever et je grogne. « Pas indispensable, pas indispensable, t’as failli me laisser à mon sort entre les griffes de Mère-grand,  lâcheuse ! »

On s’éloigne sous les regards amusés des enfants et beaucoup plus courroucés de parents heureusement qu’il n’y a pas eu de vigiles. « T’es nul à chier pour draguer ma parole ! Tu m’en dois un pour la peine ! » « PFFF ! Non mais je rêve, je me fais agresser par une grand-mère et c’est moi qui dois te payer un bonnet. Tient essaye celui-là il est moche il est ira bien avec ta tête ! » Et je lui enfile le bonnet de noël le plus moche que je n’ai jamais vu.

Je reconnais que je joue la garce lorsque la grand-mère me fait un ultimatum entre le bonnet et Pete. J’hésite clairement entre mon ami et ce bonnet de Noël que je n’ai pas encore réussi à avoir. Puis, j’avoue que ça m’amuse aussi de voir Pete comme ça et que je sais que lui, en revanche, aurait été capable de se barrer. Alors, je m’avoue vaincue, rends le bonnet aide le crétin à se relever « Pas indispensable, pas indispensable, t’as failli me laisser à mon sort entre les griffes de Mère-grand, lâcheuse ! » « Ca t’apprendra à dire que j’ai besoin de tirer un coup » et hop, une petite claque derrière la tête, elle était bien méritée celle-là aussi.

On s’éloigne donc, je ne prête même pas attention aux nombreux regards sur nous. Non, je suis plus attirée par un stand de bonnet de Noël. J’ai la boule, je veux le bonnet assorti. Et j’estime que Pete m’en doit bien un « PFFF ! Non mais je rêve, je me fais agresser par une grand-mère et c’est moi qui dois te payer un bonnet. Tiens essaye celui-là il est moche, il ira bien avec ta tête ! ». « Mais il est HIDEUX ! C’est toi qui es moche, il t’ira mieux à toi ». Je retire immédiatement le bonnet de ma tête et lui enfouie bien jusqu’aux yeux. Je ris « Je peux vous aider ? ». Le mec qui nous aborde a exactement le même bonnet que Pete a choisi « Euh, non, on va se débrouiller, on essaye de trouver un beau bonnet de Noël ». J’en rajoute, je souris bêtement. Il va s’occuper d’un autre client et j’en essaye un avec des étoiles qui s’illuminent « Viens on prend ça ! ». C’est d’un ridicule au possible mais au point où nous en sommes. « Et en plus on aura le même, ce sera un signe qu’on est ami pour la vie ! ». Une gosse, une vraie. Je ne laisse pas le choix à Pete encore une fois, je paye pour nos deux bonnets « Considère que c’est mon cadeau de Noël pour toi. Comme ça, j’ai pas à t’en apporter un le 25 ». Je mets le mien sur la tête et l’allume « Ca déchire. Viens on fait une photo ». Je dégaine mon téléphone, et pose fièrement avec mon bonnet et ma boule.

« Ca t’apprendra à dire que j’ai besoin de tirer un coup » Non mais c’est qu’en plus je me prends une claque derrière la tête. Je suis martyrisé, bouc émissaire éternel, violenté par une grand-mère et par une blonde insupportable. Ce n’est décidément pas mon jour de chance. « MAIS AIE ! » Je frotte ma nuque, la fusillant du regard, outré par tant de violence envers ma personne !

On s’éloigne, marchant entre les allées, partant à la recherche d’un stand vendant des bonnets de Noel. Heureusement on en trouver vite un.   Elle veut que je lui en paie un et je lui en enfile un sur la tête pour lui montrer à quel point la mocheté du bonnet va bien avec sa tête.  « Mais il est HIDEUX ! C’est toi qui es moche, il t’ira mieux à toi ». « Mais il est aussi hideux que toi ! » je réplique du tac au tac, avant de grimacer quand elle me l’enfile sur la tête.  Je me marre en voyant ma tête dans le miroir posé sur le stand. « Je peux vous aider ? » Je prends un air plus sérieux que le vendeur s’approche, tout de même. « Euh, non, on va se débrouiller, on essaye de trouver un beau bonnet de Noël ». Je ne suis pas sûr que ca soit un compliment pour ces bonnets mais j’hôche la tête d’un air tout aussi bête qu’elle.  Mia trouve un bonnet avec des étoiles, et j’enlève celui vraiment très moche de ma tête pour le remettre sur le stand. « Viens on prend ça !  Et en plus on aura le même, ce sera un signe qu’on est ami pour la vie !
» Je pouffe de rire. « Amis pour la vie ? Putain je vais devoir te supporter aussi longtemps ? » Je recule pour éviter qu’elle ne me frappe cette fois. « Bon ok d’accord on les prend ! » On aura l’air aussi ridicules l’un que l’autre « Considère que c’est mon cadeau de Noël pour toi. Comme ça, j’ai pas à t’en apporter un le 25. » « Ca tombe bien je comptais pas t’en faire ! » Je ris de plus belle, bien que ce soit faux.  On enfile les bonnets. « Ca déchire. Viens on fait une photo ». Elle sort son téléphone et on fait une série de grimaces.  « T’as fait tous tes cadeaux de Noel toi ? Je me dis que je devrais offrir un truc à Dylane, t’as des idées ? Je veux un vrai cadeau et un truc du Marché de Noel bien moche histoire de lui faire une farce. »

« MAIS AIE ! » Il râle pendant que moi je me marre. J’ai arrêté de compter le nombre de claques derrière la tête que j’ai pu lui donner depuis le début d’après-midi. En même temps, c’était mérité à chaque fois.

Nous voilà devant le stand de bonnet. Pete m’en met un qui est juste hideux, ce que je fais remarquer, en criant et insistant bien sur le mot, au point que le mec du stand m’entend « Mais il est aussi hideux que toi ». Je grimace alors que je retire le bonnet pour lui mettre sur sa tête. Je cherche un meilleur bonnet et c’est un avec des étoiles qui s’illuminent qui attire mon œil. Adjugé vendu, ce sera celui-là. J’en prends un pour moi mais un aussi pour Pete. Comme ça nous sommes assortis et ça scellera notre amitié pour la vie « Amis pour la vie ? Putain je vais devoir te supporter aussi longtemps ? » « Ca dépend quand est-ce que tu crèves ». Clairement, c’est de l’humour noir, j’affiche un sourire satisfait accompagné d’un clin d’oeil « Bon ok d’accord on les prend ! ». Je paye et indique à Pete que ce sera son cadeau pour Noël. « Ca tombe bien je comptais pas t’en faire ! ». J’affiche une mine boudeuse puis finit par lui tirer la langue. J’enfouie mon bonnet sur ma tête et propose à Pete de prendre des photos ensemble avec nos magnifiques bonnets et ma boule, of course. « T’as fait tous tes cadeaux de Noël toi ? Je me dis que je devrais offrir un truc à Dylane, t’as des idées ? Je veux un vrai cadeau et un truc du marché de Noël bien moche histoire de lui faire une farce ». Je réfléchis alors que nous avançons « Tiens regarde » je lui montre alors un père Noël chantant « Ca c’est le genre de truc que Dylane va détester. Tu lui prends ça pour qu’elle le mette quand elle et Elias se lancent dans leurs ébats amoureux. De sorte à ce que tu entendes moins ». Je me marre, je suis sûre que ma petite sœur de cœur ne va pas aimer l’idée. « Sinon j’ai fait tous mes cadeaux de mon côté. Il me manque que Molly. On va lui trouver de beaux petits trucs, elle le mérite amplement vu ce que tu lui as fait subir ». Pas de pincettes, comme toujours, jamais entre nous. Je regarde cependant Pete du coin de l’œil attendant sa réaction.  

« Ca dépend quand est-ce que tu crèves ? » Je roule des yeux de nouveau, lui tirant la langue. « Toujours aussi sympathique à ce que je vois ! » je grogne. On regarde les différents bonnets, elle en choisit deux bien kitchs avec des étoiles et décrète que ça sera mon cadeau de Noel. Je ris quand elle affiche une moue boudeuse quand je lui explique que ça tombe bien que je n’avais pas l’intention de lui en faire !  J’aimerais bien trouver un cadeau bien nul pour Dylane en plus du vrai cadeau que je compte lui faire. Je demande donc à Mia si elle a des idées et on se met en quête de la prochaine trouvaille déambulant dans les années illuminées.   « Tiens regarde. »  Elle me montre un petit père Noel chantant, je l’observe de plus près tout en l’écoutant.  « Ca c’est le genre de truc que Dylane va détester. Tu lui prends ça pour qu’elle le mette quand elle et Elias se lancent dans leurs ébats amoureux. De sorte à ce que tu entendes moins ». J’explose déjà de rire. « Mon dieu mais c’est génial ! Je sais pas qui de Elias ou de Dylane va me tuer, mais je vais en acheter dix et je vais tous les planquer dans sa chambre ! »  Ok je pousse peut-être le vice un peu loin, mais j’étais prêt à tout pour emmerder Elias.  C’était mon petit plaisir personnel.  « Sinon j’ai fait tous mes cadeaux de mon côté. Il me manque que Molly. On va lui trouver de beaux petits trucs, elle le mérite amplement vu ce que tu lui as fait subir » Je fuis son regard, grognant un « Je t’emmerde » entre mes dents. Parce qu’elle n’a pas tort et je n’ai rien à dire.  J’achète les petits pères Noel, je n’en prends pas dix, mais cinq, tout de même il faut être raisonnable. On s’avance dans les allées. « Molly elle sera la plus heureuse du monde si tu lui achètes un truc en rapport à la bouffe ou aux animaux ! » J’annonce avec un petit sourire tendre. « T’offres un truc à ton père ? » je lui demande en observant un châlet.

« Toujours aussi sympathique à ce que je vois ! ». J’hausse les épaules toujours avec ce sourire de vainqueur, contente d’avoir sorti cette vanne. Les bonnets sur nos têtes, nous voilà entrain de déambuler à nouveau dans les allées du marché de Noël.  On a l’air bien ridicule mais on n’est plus à ça prêt. Pete me demande une idée pour faire enrager Dylane. Et lorsque je vois ces petits père Noël chantant, elle est toute trouvée « Mon dieu mais c’est génial ! Je sais pas qui de Elias et de Dylane va me tuer, mais je vais en acheter dix et je vais tous les planquer dans sa chambre ! ». Je ne peux que rire, c’est certain que les deux pèteront un câble « Surtout le flic là, tellement ronchon et sans humour ce mec. Mais c’est certain tu vas te faire détester par les deux. S’ils te virent, tu viendras vivre avec moi ». Je m’arrête alors dans mon élan, retrouvant mon sérieux « Non oublie ce que j’ai dit, je suis désespérée parce que Knox est parti mais pas au point de t’avoir dans les pattes ». L’alcool me rendait complètement folle à force, passant d’une humeur à l’autre en une fraction de seconde. Je lui dit qu’il ne me manque plus qu’un cadeau pour Molly étant donné que je passe le 25 décembre avec eux et qu’elle y sera. D’ailleurs, je compte bien consoler ma petite protégée avec plein de cadeaux pour lui remonter le moral après ce que Pete lui a fait subir « Je t’emmerde ». Je l’entends évidemment, je sais qu’il aime pas quand j’ai raison. Il règle les cinq père Noël pour Dylane, je ris d’ailleurs me disant qu’il va certainement prendre la porte lui et ses pères Noël d’ici peu. « Molly elle sera la plus heureuse du monde si tu lui achètes un truc par rapport à la bouffe ou aux animaux ». Je souris mais l’option bouffe me semble la meilleure. « Une montagne de chocolat, du pain d’épice et de jolies petites boucles d’oreille ». On s’approche d’un autre châlet « Celle là sont pas mal t’en penses quoi ? ». Elles sont ornées d’une petite perle qui pendouille. « T’offres un truc à ton père ? ». Mon regard se tourne sur Pete, un peu plus renfermé « Je… je n’y ai pas pensé à vrai dire ». Parce que je n’ai plus cette habitude là depuis quinze ans, le coup de téléphone étant le seul " cadeau" que je lui offrais lors des fêtes. « Disons, que si j’y ai pensé… Mais je ne sais pas… J’aimerai quelque chose de significatif pour nous deux. Pas un truc bateau que tout le monde peut avoir. Mais en même temps, j’ai peur de faire ce genre de cadeau et qu’il me quitte à nouveau… ».  Mon regard fixe alors le sol, jouant avec le fil de la boule de Noël.

 « Surtout le flic là, tellement ronchon et sans humour ce mec. Mais c’est certain tu vas te faire détester par les deux. S’ils te virent, tu viendras vivre avec moi. Non oublie ce que j’ai dit, je suis désespérée parce que Knox est parti mais pas au point de t’avoir dans les pattes » Je lui tire la langue. « Non mais JAMAIS je n’aurais accepté de vivre avec toi, j’ai pas envie de me suicider en plus tu vas me porter la poisse ! » Je me marre de plus belle avant de repenser au début de sa phrase. «  Non mais ce Elias c’est tout un personnage, je pense qu’il me déteste à vie mais moi je l’adore ! » Je pouffe de rire, principalement parce que je pense que je n’avais jamais autant emmerder quelqu’un de mon existence et que j’y avais pris un malin plaisir. « Tellement jaloux et mon dieu l’égo masculin astronomique, un rééééégal ! »  


On continue à avancer dans les allées avec nos bonnets de père Noel, moi et mes petits pères Noels chantants dans un sac elle et sa boule énorme.  On parle des cadeaux de Noel et elle n’en a pas pour Molly je lui conseille donc un cadeau par rapport à la nourriture ou aux animaux, les deux grandes passions de Molly. « Une montagne de chocolat, du pain d’épice et de jolies petites boucles d’oreille. » J’hôche la tête avec un sourire, c’est sûr que ça va lui plaire.  « Celle là sont pas mal t’en penses quoi ? » Je les regarde sous tous les angles. «  Oui elles sont jolies !  Celles là aussi sont pas mal ! » Je lui en montre des dorées un peu à droite.   Je finis par lui demander si elle va offrire quelque chose à son père.  Elle semble hésiter, se refermant. « Je… je n’y ai pas pensé à vrai dire… Disons, que si j’y ai pensé… Mais je ne sais pas… J’aimerai quelque chose de significatif pour nous deux. Pas un truc bateau que tout le monde peut avoir. Mais en même temps, j’ai peur de faire ce genre de cadeau et qu’il me quitte à nouveau… » Mon regard se fait plus doux pendant qu’on continue à regarder les bijoux. Je repère un joli pendentif que j’offrirais bien à Molly même si j’ai déjà un cadeau pour elle. J’ai peur que cela fasse trop,  que ce soit un pas un peu trop proche d’elle de nouveau.  « Je comprends…. Il ne faut pas te forcer non plus. Après ça peut être un petit truc. Quelque chose que tu as fait toi-même, moi je fais souvent ça.  Il a lu ton livre ton père ? » Je lui demande curieux. Bon pas sûr que ce soit le meilleur des cadeaux mais il devait bien être fier que la carrière d’écrivain de sa fille décolle.

« Non mais JAMAIS je n’aurais accepté de vivre avec toi, j’ai pas envie de me suicider en plus tu vas me porter la poisse ». Je roule des yeux quand il fait référence encore à cette poisse qui me suit partout. Je lui fais un simple doigt d’honneur accompagné d’un sourire lorsqu’il me dit ça « Non mais ce Elias c’est tout un personnage, je pense qu’il me déteste à vie mais moi je l’adore ! Tellement jaloux et mon dieu l’égo masculin astronomique, un réééééégal ! ». Je me marre parce qu’il a bien résumé le Sanders dans toute sa splendeur « Il aime personne, il aime que lui. Et Dylane. Il a intérêt. D’ailleurs, je compte sur toi pour veiller sur elle, être sûr que ce mec n’est pas un bouffon ». Un sourire malicieux s’affiche « un bouffon comme toi ». Je sais qu’il va pas apprécier alors je l’attrape par le bras et l’emmène contre moi, pour le signifier que j’adore juste le charrier (bon même si reconnaissons le il est vraiment un bouffon le Pete).

Je cherche donc un jolie cadeau pour Molly, je montre à Pete une paire de boucles d’oreilles « Oui elles sont jolies ! Celle là aussi sont pas mal ! ». « Va pour les deux. On lui demandera lesquelles elle préfère. Ca te permettra de voir si tu as de bon goût en la matière ». Je lui tire la langue et montre au marchant ce que je souhaite prendre. Pendant qu’il les attrape et les emballe dans une boite et compagnie, Pete me demande si j’ai prévu un truc pour mon père. Et là, ma mine se décompose parce qu’en réalité, je ne sais pas quoi lui offrir « Je comprends… Il ne faut pas te forcer non plus. Après ça peut être un petit truc. Quelque chose que tu as fait toi-même, moi je fais souvent ça. Il a lu ton livre ton père ? ». Je tique à ce moment-là. « Je ne sais même pas… ». Et d’ailleurs ça me rend triste parce que c’est quelque chose dont j’étais fière et j’aurai aimé que mon père assiste à la sortie de mon livre, qu’il soit présent pour moi. « Mais tu m’as peut-être donné une idée du coup. Je vais y réfléchir ». J’hausse les épaules, et puis je vois bien que Pete fixe et trifouille le petit pendentif depuis tout à l’heure. Ma main vient se poser sur son épaule alors et doucement je lui dit « Prends-le ». Je sais qu’il hésite, que ça peut paraitre trop mais s’il a envie de lui offrir, alors pourquoi se retenir ? Même si les nombreux cadeaux qu’il pourra lui faire ne remplacera pas ce qu’il ne lui a pas donné en contrepartie en amour.  

 « Il aime personne, il aime que lui. Et Dylane. Il a intérêt. D’ailleurs, je compte sur toi pour veiller sur elle, être sûr que ce mec n’est pas un bouffon… un bouffon comme toi ».  Je ris mais dès qu’elle finit sa phrase je la fusille du regard, lui lançant un doigt d’honneur pour signifier que je n’apprécie pas la comparaison. Je me débats quand elle m’attire à elle pour la fuir.

On cherche un cadeau pour Molly et je me rends compte que je ne lui aurais pas fait souvent de cadeaux, pensant bien trop à moi et pas souvent à elle.  Mia me montre des boucles d’oreille. J’hoche la tête doucement, lui proposant aussi une deuxième paire. « Va pour les deux. On lui demandera lesquelles elle préfère. Ca te permettra de voir si tu as de bon goût en la matière ». Je roule des yeux. « Tu veux la noyer sous les cadeaux c’est ça ? Elle va être gênée après je la connais, elle va se sentir mal si elle ne t’a pas pris autant de cadeaux. »  Mais ce n’est pas moi qui vais l’empêcher de lui acheter plusieurs paires de boucles d’oreille, après tout c’est vrai Molly mérite beaucoup de cadeaux.  

On parle de son père et elle ne semble pas savoir si elle  va lui offrir quelque chose ou pas cette année.   Je lui propose de faire un cadeau fait main ou peut être même possiblement de lui offrir son livre s’il ne l’a pas déjà lu. « Je ne sais même pas… ». Je grimace parce que je vois bien que ça la rend un peu triste. « Mais tu m’as peut-être donné une idée du coup. Je vais y réfléchir ».  J’hoche la tête avec un sourire.  Je regarde les bijoux et je tombe sur un pendentif tout simple, et je me dis qu’il serait parfait pour Molly pourtant, j’hésite.  « Prends-le. »  Sa main est sur mon épaule et je la regarde un instant hésitant, avant d’hocher la tête lentement, achetant le bijou. «  Allez maintenant on va acheter de la bouffe ! Tu crois qu’on pourra goûter les trucs ? » Ce n’est pas comme si on avait déjà assez mangé. Mais après tout c’est elle qui a parlé de pain d’épice et de chocolat. Surtout de chocolat.

Nous sommes donc devant ce stand à bijoux, un cadeau qui me semble tout à fait approprié pour Molly. Je repère rapidement de jolies boucles et Pete en remarque une paire tout aussi belle à côté. Je décide donc de prendre les deux pour elle, comme ça on a pas besoin de choisir. Surtout que ça peut durer des heures si on commence à débattre là-dessus « Tu veux la noyer sous les cadeaux c’est ça ? Elle va être gênée après je la connais, elle va se sentir mal si elle ne t’a pas pris autant de cadeaux ». Je fais un signe de la main montrant que je n’en ai rien à faire de ce qu’il me dit, jouant ainsi ma tête de mule « Ca va c’est pas grand-chose. Et puis quand elle verra les chocolats, elle se jettera dessus et passera à autre chose ». Je souris, pensant à Molly qui me battait à plate couture en matière de bouffe.

D’ailleurs, il semblerait que je ne sois pas la seule à vouloir gâter Molly. Clairement, elle va plus savoir où se mettre avec tout ça mais tant pis. En effet, le regard de Pete fixe un beau pendentif. Il semble hésiter et pourtant je l’incite à le prendre. Ce qu’il finit par faire. Une fois nos petits achats fait dans ce petit chalet, nous reprenons notre chemin dans les allées du marché « Allez maintenant on va acheter de la bouffe ! Tu crois qu’on pourra goûter les trucs ? ». Je ris « C’est qui l’estomac sur patte maintenant ? ». Je me moque mais en réalité, j’ai tout autant envie de pouvoir goûter « Mais oui, on pourra. Crois-moi, je fais souvent le marché de Noël dans cet unique but de me nourrir pour gratuit ». Nous arrivons devant un stand où il y est entreposé pléthore de chocolat en tout genre et du pain d’épice en veux tu en voilà « Bon, il y a trop de choix faut qu’on goûte en effet. On peut ? » je demande alors à la personne qui tient le stand. Je prends un premier chocolat : « Trop amer celui là ! ». Je grimace c’est du 90% de cacao. « Si je lui prends ça elle va croire que je la déteste ». Je ris « Tiens goûte-le ». Je l’y oblige, amenant le chocolat devant sa bouche.