@livia oakheart
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Vous êtes finalement proches de la ligne qui sépare plage et terre alors que tu réalises trop tard que tu as peut-être un peu forcé la donne avec la course contre un serpent qui n’avait pourtant aucune chance une fois que vous aviez récupéré vos choses et décidé de fuir. Tout de suite tu te mets en mode panique pour une différente raison, ton bras autour de la blonde qui te fait subtilement comprendre que ce n’est pas nécessaire de la soutenir ainsi, qu’elle tient encore sur ses jambes. Tu enlèves donc ta main de sur son dos, remettant instinctivement un peu de distance entre vous deux. « C’est pas grave, je peux juste pas courir comme toi. » Tu voudrais nier, lui rappeler toutes ses courses et ce qu’elle est capable de faire, ou du moins était capable de faire avant qu’elle ne se tourne vers toi, sourire sur les lèvres. « J’ai plus ton âge. » Tu échappes un léger rire, mix de surprise et d’amusement alors que tu comprends de ne pas laisser tes inquiétudes prendre toute la place. « C’est pas facile la cinquantaine. » que tu rajoutes donc, toujours sur cette touche d’humour pour ne pas plomber l’ambiance une fois de plus. « Je crois surtout qu’il a pas compris pourquoi on réagissait comme des folles. » « J’vois pas de quoi tu parles. » Vous? Réagir comme des folles? À peine. « Alors comme ça, la phobie des serpents? » Inutile de vouloir nier, elle a bien vu et entendu tous tes cris après tout. « Disons simplement que moins je les vois, mieux je me porte. Un peu comme les paparazzis. » que tu ajoutes te faisant rire toi-même. « J’obtiens combien en allant vendre l’info aux magazines people? » « Absolument rien, l’info fait déjà parti du genre de trivia que tu peux facilement trouver sur moi. » Ça, le fait que tu as un frère autiste, que tu adores le chocolat et que ton acteur préféré est Hugh Jackman. « Par contre, tu ferais une fortune avec mes textos. » que tu dis, en faisant référence à ton téléphone que vous avez bien failli abandonner.

“C’est pas facile la cinquantaine.” Le retour de bâton était inévitable et l’italienne l’avait bien cherché, si bien qu’elle se laissa aller à rire pour éviter d’avoir à parler des réelles raisons qui la rendaient si essoufflée. Sûrement qu’elle était en grande partie responsable, car elle refusait encore de vraiment diminuer son rythme de travail et d’accepter qu’elle avait besoin de plus de sommeil pour se reposer, et elle se fatiguait donc à vue d'œil sans pourtant ne s’accorder de pause. Son corps ne manquait pourtant pas de lui rappeler par moments qu’il était plus faible qu’avant, comme maintenant, où elle ne tenait plus vraiment une course dans le sable. “J’vois pas de quoi tu parles.” A nouveau elle ne put lâcher un éclat de rire nerveux, faisant enfin passer les tremblements et le stress qui s’était emparé d’elle à la vue du serpent, même si elle se sentirait mieux lorsqu’elles auraient vraiment quitté la plage. “Disons simplement que moins je les vois, mieux je me porte. Un peu comme les paparazzis.” “A ce point-là!” Les paparazzis devaient être une plaie, et Livia ne pouvait même pas imaginer le fait d’avoir peur que ses moindres faits et gestes soient analysés. A cette vitesse-là, sa maladie serait déjà sortie publiquement, car tout le monde aurait fait des spéculations sur sa perte de poids. “Tu les reconnais maintenant, ils ont un look particulier? Ils t’approchent des fois?” C’était leur métier de se dissimuler, mais c’était aussi celui de Penny de s’en méfier comme de la peste et de contrôler son image. “Absolument rien, l’info fait déjà parti du genre de trivia que tu peux facilement trouver sur moi.” “Dommage, moi qui voulais faire de l’argent sans travailler.” “Par contre, tu ferais une fortune avec mes textos.” Livia leva les mains en l’air, prouvant par la même occasion qu’elle n’avait que son téléphone à elle en main. “On t’a déjà trahie sur des trucs comme ça?” Est-ce que des proches à elle avaient osé balancer des informations pour de l’argent?

@Penny Stringer

@livia oakheart
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« À ce point-là! » Tu te contentes de hocher la tête d’un air très sérieux. Les paparazzis, c’est probablement la plus grosse plaie de ton univers, le plus gros problème que tu ne seras jamais en mesure de régler complètement tant et aussi longtemps que tu continues de faire le métier d’actrice qui te passionne pourtant plus que tout. Tu peinais encore à comprendre comment la société en était venue à juger acceptable que des gens soient payés pour prendre des clichés peu flatteurs de personnes considérées célèbres et d’inventer des titres scandaleux à mettre sur les dits clichés, mais la vérité restait la même : il semblait toujours y avoir quelqu’un quelque part prêt à photographier le moindre de tes faits et gestes. S’il t’arrivait parfois de partager ta localisation sur les réseaux sociaux, tu étais généralement plutôt discrète puisque tu savais que cela engendrait trop souvent un afflux de fans et de journalistes dans tes endroits préférés. « J’ai sérieusement considéré tout abandonné quand ma popularité a monté, à mes débuts dans Neighborhood. Du jour au lendemain, je suis devenue quelqu’un et soudainement, le moindre de mes faits et gestes étaient épiés, analysés. J’avais jamais subi une pression pareille auparavant. » Heureusement, ça venait en vagues. Tu n’étais pas toujours le hot topic et tu parvenais à vivre une vie relativement normale, quand tu n’étais pas vue trop souvent dans les médias du moins.

« Tu les reconnais maintenant, ils ont un look particulier? Ils t’approchent des fois? » Tu hoches vaguement la tête. « Ils sont plutôt doués pour rester camoufler, mais je connais les meilleures cachettes maintenant. Et ils osent généralement pas trop approchés, ils sont trop facilement vus dans ces cas-là et ça m’est déjà arrivé de voler des cartes mémoires de paparazzi trop opportunistes. » Pas souvent, mais tu es toujours un peu fière quand tu les prend la main dans le sac au point de voler les quelques clichés qu’ils ont pris ce jour-là. « Le problème c’est quand ce sont les fans qui prennent des photos pour les vendre ensuite. » Ceux-là, ils étaient bien plus difficiles à ignorer et à empêcher d’agir. « Dommage, moi qui voulais faire de l’argent sans avoir à travailler. » « Meilleure chance la prochaine fois. » Tu ris doucement, tu sais que jamais elle n’aurait osé, la blonde. « On t’a déjà trahie comme sur des trucs comme ça? » « Une fois. » Il y a un soupir qui s’échappe automatiquement de tes lèvres juste à y penser. « Une vieille amie a vendu des textos justement d’une conversation que j’ai eu avec Micah, ma co-star dans Neighborhood. On avait une relation compliqué en dehors du plateau de tournage que je tenais à garder privé, disons que ça été un peu compliqué suite à ça. » L’amie n’était plus une amie et Micah a disparu pas longtemps après ça, heureusement ou malheureusement mais tu n’en gardes aucun bon souvenir, il va sans dire.

“J’ai sérieusement considéré tout abandonné quand ma popularité a monté, à mes débuts dans Neighborhood. Du jour au lendemain, je suis devenue quelqu’un et soudainement, le moindre de mes faits et gestes étaient épiés, analysés. J’avais jamais subi une pression pareille auparavant.” L’italienne hocha la tête, consciente que la réalité de la célébrité était bien moins glamour que certains l’imaginaient. “Quand on n'est pas du milieu, la célébrité fait presque rêver pourtant. Les fois où j’ai été en contact avec des ‘célébrités’ pour des soirées presse ou d’autres évènements, je les ai toujours regardées en étant un peu impressionnée.” Elle était aussi plus jeune, vivait en Australie depuis moins longtemps, et ce genre d’évènements servait un peu de dream come true à ses yeux de jeune diplômée. “Maintenant avec un peu plus de recul, je supporterais pas ne pas pouvoir sortir tranquille dans la rue, ou garder ma vie privée pour moi.” Son mariage, son enfant - sa maladie, aussi. Malheureusement, les papazarris devaient avoir plus d’un tour pour se faire discrets et passer derrière la vigilance des personnes qu’ils suivaient. “Ils sont plutôt doués pour rester camoufler, mais je connais les meilleures cachettes maintenant. Et ils osent généralement pas trop approchés, ils sont trop facilement vus dans ces cas-là et ça m’est déjà arrivé de voler des cartes mémoires de paparazzi trop opportunistes.” Livia lâcha un rire étonné avant de hausser les sourcils. “Voler des cartes mémoires, carrément! Je savais que t’étais actrice, pas catcheuse.” Elle avait du mal à croire que les parapazzis la laissaient faire facilement, mais après tout, ça ne prenait pas bien longtemps d’écraser une carte mémoire ou un appareil par terre. “Le problème c’est quand ce sont les fans qui prennent des photos pour les vendre ensuite.” Les fans faisaient tourner l’industrie, et la blonde pouvait bien croire que ce n’était pas possible de les ignorer ou même de surveiller toutes les personnes présentes autour de soi à tout moment. “Du coup tu feras gaffe, j’avais installé un tripod dans les arbres, y a des clichés de toi en train de gigoter devant le serpent.” Faux et archi faux, mais l’opportunité était trop belle. Elle n’avait aucun intérêt à aller balancer ce qu’elle avait entendu sur la blonde, après tout, car participer aux scandales qui pouvaient détruire la vie de quelqu’un était le contraire de ce à quoi elle aspirait. “Une fois. Une vieille amie a vendu des textos justement d’une conversation que j’ai eu avec Micah, ma co-star dans Neighborhood. On avait une relation compliqué en dehors du plateau de tournage que je tenais à garder privé, disons que ça été un peu compliqué suite à ça.” “C’est toujours une histoire de textos, va falloir trouver un autre moyen de communication.” Le sourire de l’italienne s’était fait légèrement amusé, mais plus attristé et désolé qu’autre chose. “T’as quelque chose pour tes co-stars toi, non?”

@Penny Stringer

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« Quand on n’est pas du milieu, la célébrité fait presque rêver pourtant. Les fois ou j’ai été en contact avec des ‘célébrités’pour des soirées presse ou d’autres évènements, je les ai toujours regardées en étant un peu impressionnée. » Ce n’est pas la première fois que tu entends un commentaire dans le genre et ce n’est sûrement pas la dernière non plus. « Oh tu sais, il y a beaucoup de personnes célèbres qui jouent de leur statut et qui aiment l’attention. » Tu ne faisais tout simplement pas partie de ceux-là. Tu tolérais l’attention, sans plus. « Maintenant avec le recul, je supporterais pas ne pas pouvoir sortir tranquille dans la rue, ou garder ma vie privée pour moi. » « J’aimerais te dire qu’on s’habitue, mais en dix ans de vraie carrière, je m’y fais toujours pas. » Tu ris doucement, même s’il y a un brin de lourd dans cette vérité. Dix ans depuis ce premier téléfilm à Perth, neuf ans depuis Neighbhorhood et tu étais loin d’être au bout de tes surprises dans ce métier.

« Voler des cartes mémoires, carrément! Je savais que t’étais actrice, pas catcheuse. » « Je suis petite, rapide et agile, ça paye parfois. » que tu dis accompagné d’un rire. C’est parfois toi qui réservait la plus grande surprise au paparazzi plutôt que l’inverse, même si c’était plutôt rare. « Du coup tu feras gaffe, j’avais installé un tripod dans les arbres, y a des clichés de toi en train de gigoter le serpent. » Tu éclates de rire, ce serait vraiment la honte si c’était le cas, quoi que bien moins dommageable pour ta carrière que d’énièmes rumeurs que ta prétendue vie amoureuse. « J’aurais dû me douter que tu avais tout orchestré de cette rencontre sur la plage! » Un hasard qui pour une fois, en était vraiment un, malgré les blagues que vous pouviez faire à ce sujet. « C’est toujours une histoire de textos, va falloir trouver un autre moyen de communication. » « Je retournerais bien aux lettres écrites, comme dans ton temps, mais j’aurais trop peur qu’on intercepte mon courrier. » Tu plaisantes évidemment, qui avait encore le temps pour des lettres papiers de nos jours? « T’as quelque chose pour tes co-stars toi, non? » « La journée ou ils me feront jouer avec des vieux moches, sûrement pas, mais en attendant, c’est difficile de faire autrement. » que tu réponds, plus amusée qu’autre chose par le commentaire de Livia. « T’as vu Micah dans Neighborhood… et puis tu googleras Rory en rentrant ce soir. Crois-moi, tu vas comprendre. » Même les actrices ont le droit de fangirler, non? « Et puis avec Micah, on a tourné ensemble six jours par semaine pendant 3 ans, c’est dur de pas se rapprocher de quelqu’un dans ses conditions. »

“Oh tu sais, il y a beaucoup de personnes célèbres qui jouent de leur statut et qui aiment l’attention.” Elle ne le crierait pas trop fort pour ne pas faire penser à la jeune femme qu’elle avait quelque chose contre le milieu du cinéma, mais pourtant, elle avait en effet déjà assisté à des scènes dignes d’un film, littéralement. “Fais-moi rêver, raconte moi des caprices de stars. Le pire de ce qu’on voit pas mais que toi t’as vu.” Sans balancer de nom, évidemment, mais pour rire un bon coup de la grosse tête que pouvaient prendre certains. “J’aimerais te dire qu’on s’habitue, mais en dix ans de vraie carrière, je m’y fais toujours pas.” “T’as vraiment été connue très jeune, ça doit être difficile à gérer quand on est même pas encore vraiment adulte.” Elle se revoyait, durant ses années d’étude, à faire des choix et avoir des priorités qui n’étaient clairement pas toujours dignes d’une adulte, en effet.

“Je suis petite, rapide et agile, ça paye parfois.” Le rire de l’italienne se joignit au sien, l’imaginant déjà se baisser sous les bras des paparazzis pour venir leur arracher leur appareil photo, même si ce n’était pas vraiment la réalité. “J’aurais dû me douter que tu avais tout orchestré de cette rencontre sur la plage!” La blonde lui offrit une moue presque emplie de fierté, l’air de dire qu’elle avait plus sous sa cape qu’elle ne voulait bien le prétendre, quand bien même tout ceci était absolument faux. “Je retournerais bien aux lettres écrites, comme dans ton temps, mais j’aurais trop peur qu’on intercepte mon courrier.” Livia ne put s’empêcher de relever la pique parfaitement dirigée. “Comme dans mon temps, je rêve, tu vas trop loin jeune fille” qu’elle répéta en riant. “La journée ou ils me feront jouer avec des vieux moches, sûrement pas, mais en attendant, c’est difficile de faire autrement. T’as vu Micah dans Neighborhood… et puis tu googleras Rory en rentrant ce soir. Crois-moi, tu vas comprendre.” “Non, du coup, je vais le googler tout de suite. Tu sais quoi, tu vas le googler, comme ça si tu peux même choisir la photo qui vaut le plus le coup.” La curiosité commençait réellement à s’emparer d’elle, désormais, alors qu’elle ne se priverait pas pour comparer les deux en se rinçant les yeux. “Et puis avec Micah, on a tourné ensemble six jours par semaine pendant 3 ans, c’est dur de pas se rapprocher de quelqu’un dans ses conditions.” “A ce rythme-là t’as même plus de vie privée en fait.” Ou plutôt, ses collègues devenaient ses amis, et ses amis devenaient plus que des amis, au fil du temps.

@Penny Stringer

@livia oakheart
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« Fais-moi rêver, raconte moi des caprices de stars. Le pire de ce qu’on voit pas mais que toi t’as vu. » Tu ne peux t’empêcher de sourire devant la curiosité mal-placée de la blonde. Pour une fois que ce n’était pas toi qui posait les questions délicates ou carrément indiscrètes, ça faisait presque du bien. « Je tourne pas avec du monde assez connu qui se permettent des caprices comme tu te les imagines. » Non, les caprices de tes co-stars étaient plutôt tame en général, quelques demandes à peine extravagantes ici et là, mais rien qui ne risquerait de faire la une dans les journaux demain matin. « T’as vraiment été connue très jeune, ça doit être difficile à gérer quand on est même pas encore vraiment adulte. » Tu hausses légèrement les épaules. Les premières années avaient été difficiles en effet, non pas que tu aimais le crier sur tous les toits. « Il a fallut que je m’ajuste, c’est sûr. Quitter la maison à 18 ans, déménager à l’autre bout du pays, et toujours espérer avoir du boulot. » Tu avais été chanceuse d’être choisie pour le rôle d’Elsie à l’époque alors que ton nom était encore majoritairement inconnue ou simplement associée à des publicités diverses. Depuis, tu n’avais jamais eu à chercher trop longtemps pour du travail, sauf l’année dernière.

« Comme dans mon temps, je rêve, tu vas trop loin jeune fille. » « Oh mon dieu, tu sonnes exactement comme ma mère. » que tu dis avant d’éclater de rire à nouveaux. Vos pas vous ont finalement mené hors de la plage et l’asphalte est désormais fraîche sous tes pieds nus. Tu t’empresses d’enfiler tes sandales. « Non, du coup, je vais le googler tout de suite. Tu sais quoi, tu vas le googler, comme ça si tu peux même choisir la photo qui vaut plus le coup. » Tu fronces les sourcils, définitivement amusée par cette idée. « Pas besoin de Google dans ce cas. » Tu attrapes ton téléphone que tu secoues légèrement pour en faire tomber quelques grains de sables. Tu commences par ouvrir Google, à la recherche d’une photo de Micah et tu tournes ton téléphone vers Livia. « Donc on a Micah que tu as vu dans Neighborhood, qui est encore plus beau aujourd’hui qu’il y a six ans mais qui est chiant sans bon sens. » que tu dis avant de reprendre ton téléphone et d’ouvrir tes propres photos, pour finalement t’arrêter sur ce cliché de Rory. « Et ça c’est Rory. J’ai pris la photo moi-même, je suis pas mal fière. » que tu dis toujours aussi amusée par cette nouvelle tournure. « Je te jure, j’ai cru que mon Instagram allait exploser quand j’ai posté ça. » Tu te souviens encore des milliers de likes et des centaines de commentaires. Hallucinant. « À ce rythme-là t’as même plus de vie privée en fait. » « T’as plus de vie tout court, crois-moi. » Tu ne savais pas ce que tu préférais d’ailleurs, les immenses rush d’un téléfilm ou d’une mini-série, ou l’endurance que ça prenait de tourner six jours sur sept pendant des mois dans une quotidienne comme Neighborhood.

“Je tourne pas avec du monde assez connu qui se permettent des caprices comme tu te les imagines.” “J’imagine pas des caprices à la Beyoncé, mais des trucs qui feraient voir certaines personnes autrement. T’as même pas ça en stock?” Visiblement, Penny n’avait pas une idée particulière qui lui venait en tête et Livia n’insisterait pas sur ce point, mais les rares fois où elle avait considéré quelques comportements de célébrités comme un peu limite, cela faisait toujours partie des histoires drôle à raconter au fil du temps. “Il a fallu que je m’ajuste, c’est sûr. Quitter la maison à 18 ans, déménager à l’autre bout du pays, et toujours espérer avoir du boulot.” L’italienne hocha la tête devant l’idée, se revoyant quitter l’Italie à 23 ans dans ce qui avait déjà semblé comme une grande aventure à l’époque, alors qu’elle se lançait pourtant dans un inconnu moins effrayant que le monde carnassier du cinéma.

“Oh mon dieu, tu sonnes exactement comme ma mère.” “Attention à ce que tu dis, là on ne va plus s’entendre.” Elle fit mine de froncer les sourcils comme pour poser une limite aux piques acceptables et à celles qui ne l’étaient pas, même si son sourire la trahissait. “Pas besoin de Google dans ce cas.” Après réflexion, ça paraissait plutôt logique qu’elle ait au moins une photo ou deux de Rory dans son téléphone, raison de plus pour laquelle elles avaient bien fait de ne pas l’abandonner sur le sable. “Donc on a Micah que tu as vu dans Neighborhood, qui est encore plus beau aujourd’hui qu’il y a six ans mais qui est chiant sans bon sens.” “Encore plus beau aujourd’hui? T’es restée en contact avec?” Et qui ne voudrait pas rester en contact avec ce visage-là, même si son esprit n’en valait visiblement pas le coup, au grand damn de Livia qui ne pouvait donc pas fangirler autant que possible. “Et ça c’est Rory. J’ai pris la photo moi-même, je suis pas mal fière.” “Je sais pas qui doit être le plus fier, toi, Rory ou ses abdos.” Au point où elles en étaient dans les confessions, elle pouvait se montrer franche, non? “Je te jure, j’ai cru que mon Instagram allait exploser quand j’ai posté ça.” “Tu m'étonnes! Et c’était avant ou après les rumeurs? Parce que laisse moi te dire que ça aide pas…” Pas, mais alors pas du tout. “T’as plus de vie tout court, crois-moi.” “T’as intérêt à bien t’entendre avec tes co-stars alors, pour passer outre le travail parfois.” Oublier que même sur un plateau de tournage h24, il n’y avait que que ça dans la vie. “Enfin tu maîtrises déjà bien ce point-là toi, à ce que je vois” qu’elle ajouta avec un sourire narquois en lançant un léger coup d’épaule à la brune.

@Penny Stringer

@livia oakheart
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« J’imagine pas des caprices à la Beyonce, mais des trucs qui feraient voir certaines personnes autrement. T’as même pas ça en stock? » « Oh, du genre toujours avoir au moins une caisse de 6 bouteilles d’eau minérale San Pelligrino sur le tournage sans quoi c’est la fin du monde? » Tu ricanes juste à repenser au malaise que Micah avait causé en criant après cette pauvre stagiaire nouvelle de quelques journées à peine parce qu’il avait pas sa foutu eau San Pelligrino. Le mec, il se prenait vraiment pas pour de la merde, même si tu n’oserais jamais le nommer parce que même dans le cas du blond, tu n’étais pas une fan du name and shame qui courrait trop souvent dans le monde du show business.

« Attention à ce que tu dis, là on ne va plus s’entendre. » « Tu fais même les menaces comme ma mère. » que tu rajoutes, poussant toujours la blague à son extrême alors qu’un air amusé habite toujours ton visage. « C’est un truc de mamans, avoue? » Tu n’en douterais même pas. Tu avais l’impression que toutes les mamans du monde se ressemblaient sur beaucoup trop de points pour que ce soit une simple coïncidence. « Encore plus beau aujourd’hui? T’es restée en contact avec? » « Pas vraiment. Il est revenu dans le coin récemment et Brisbane, c’est pas une si grosse ville comme tu sais. » que tu dis faisant largement référence à vos propres rencontres hasardeuses. Tu changes finalement la photo pour laisser apparaître le visage (et pas que) de Rory et la réaction de la jeune italienne te fait rire instantanément. « Je sais pas qui doit être le plus fier, toi, Rory ou ses abdos. » « Pour les avoir toucher, je te confirme que c’est les abdos. » Tu ris encore plus fort, vos rires qui résonnent dans la rue désormais déserte alors que tu croises le regard d’une Livia qui continue de baver sur l’écran de ton téléphone. « Tu m’étonnes! Et c’était avant ou après les rumeurs? Parce que laisse moi te dire que ça aide pas... » « Avant! Je suis pas idiote quand même, je sais de quoi ça à l’air. » Même si pour le coup, c’était seulement la preuve que tu avais été te baigner avec lui, rien de plus. « T’as intérêt à t’entendre avec tes co-stars alors, pour passer outre le travail parfois. » Tu hoches vaguement la tête. Tu n’avais jamais eu de très mauvaises expériences sur un plateau, si on oublie évidemment la première partie du tournage à LA avec Rory, bien que ce soit une situation complètement différente. « Enfin, tu maîtrises déjà bien ce point-là toi, à ce que je vois. » Cette fois-ci, tu secoues la tête. Justement, tu gères pas du tout aussi bien que tu le voudrais ou que tu le devrais. « Non justement. Le nombre de fois ou Micah et moi on a joué à la relation on/off et les malaises qu’on a créé sur le tournage, je suis gênée rien que d’y repenser. » Et tu avais fait légèrement la même chose avec Rory il y a un mois à peine.

“Oh, du genre toujours avoir au moins une caisse de 6 bouteilles d’eau minérale San Pelligrino sur le tournage sans quoi c’est la fin du monde?” “Okay, c’est pas aussi incroyable que j’aurais imaginé, mais c’est quand même déjà trop.” Ou plutôt, tout dépendait - y avait-il eu des cris et des pleurs inclus dans la situation? Livia ne doutait pas que certaines célébrités avaient des demandes toutes plus incongrues les unes que les autres, et qu’il s’agissait de secrets jalousement gardés pour ne pas porter atteinte à leur image publique. “Tu fais partie de l’autre team toi?” Du peu qu’elle en avait vu, c’était le cas - Penny était le genre de star qui ne se prenait justement pas pour un star - même si elle cachait peut-être bien son jeu aux yeux du public.

“Tu fais même les menaces comme ma mère.” Livia poussa l’épaule de la brune en continuant à rire. “C’est un truc de mamans, avoue?” “On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a. Comment tu veux raisonner avec un enfant de trois ans? Il faut le prendre par les sentiments.” Et le succès n’était pour autant pas garanti, mais elle avait déjà plus de chance de se faire entendre si elle faisait croire à son fils qu’elle ne lui adresserait plus la parole s’il continuait à s’obstiner à désobéir. “Pas vraiment. Il est revenu dans le coin récemment et Brisbane, c’est pas une si grosse ville comme tu sais.” Et pourtant, elle avait parlé de textos échangés qui avaient fuité, signe que ce n’était pas juste un ancien collègue qu’elle avait perdu de vue. “Ça s'est mal terminé?” La question ne sortait pas de nul part, après ce que Penny venait de lui expliquer, mais Livia n’osait pas forcer la main s’il s’agissait là de mauvais souvenirs seulement. “Pour les avoir touchés, je te confirme que c’est les abdos.” L’italienne pinça les lèvres en roulant des yeux effarés. “Y a tellement de femmes qui doivent vouloir te tuer.” Quant à elle, elle n'en était pas là, heureusement. “Avant! Je suis pas idiote quand même, je sais de quoi ça à l’air.” “Oui, c’est sûr… mais même dans ce sens-là, ça a pas dû aider.” Les co-stars ne se promenaient pas tous torse nu sur la plage pendant leur temps libre, après tout, et la photo laissait clairement à penser qu’ils étaient proches. “Non justement. Le nombre de fois ou Micah et moi on a joué à la relation on/off et les malaises qu’on a créé sur le tournage, je suis gênée rien que d’y repenser.” “Ah, si ça impactait le tournage alors…” Elle maîtrisait plutôt moyennement, du coup. “Cela dit je serai incapable de travailler avec mon ex.” Puisque c’était bien ça dont il s’agissait, visiblement, travaillant parfois comme un couple et parfois comme des ex.

@Penny Stringer

@livia oakheart
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« Okay, c’est pas aussi incroyable que j’aurais imaginé, mais c’est quand même déjà trop. » Tu ris légèrement parce qu’elle a pas le visuel du souvenir comme toi tu peux l’avoir, de la voix beaucoup trop agacée de Micah et de la manière qu’il a pu engueuler ce pauvre stagiaire. Mais tu ne rajoutes rien à ce sujet, te contentant de te remémorer la scène dans ta tête, un sourire amusé sur le visage. « T’es de l’autre team toi? » Tu hoches vaguement la tête. « J’ose croire que oui. On m’a déjà dit que je pouvais être capricieuse par moments, mais j’essaye le moins possible. » T’es un peu gênée de l’admettre mais ce n’est que la vérité après tout. Ton côté perfectionniste ressort parfois plus que nécessaire et ça peut être particulièrement agaçant pour ceux qui ne mettent pas le même effort que toi.

« On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a. Comment tu veux raisonner avec un enfant de trois ans? Il faut le prendre par les sentiments. » « Ça marche avec moi aussi, la plupart du temps. » Tu ris davantage, t’es facile à amadouer après tout et quelqu’un qui te connaît bien sait exactement quoi faire pour raisonner avec toi. « Ça s’est mal terminé? » Tu hausses les épaules, penche la tête légèrement. Tu ne sais pas si tu peux dire que ça s’est vraiment mal terminé, même si les textos dans la presse n’ont définitivement pas aider à ce que votre histoire se termine sur la meilleure note. « Pas longtemps après le truc des textos, il est déménagé à Los Angeles pour un rôle là-bas et il est revenu que récemment. » Et depuis, tu sais pas trop comment agir avec lui. Mais y’a les abdos de Rory qui prennent soudainement le centre de la discussion, pas que tu devrais être surprise après tout. « Y a tellement de femmes qui doivent vouloir te tuer. » « J’ose pas faire le sondage sur Instagram. » que tu dis, toujours aussi peu sérieuse alors que vous continuez de marcher le long de la rue et bientôt, tu remarques ta voiture à quelques mètres de là. « Oui, c’est sûr… mais même dans ce sens-là, ça a pas dû aider. » Et elle a probablement pas tort, l’italienne. Vous aviez déjà l’air proches sur les réseaux sociaux, les quelques mois avant le commencement des rumeurs, probablement toutes des choses qui ont joué contre vous lors de la parution des photos à Torquay. « Ah, si ça impactait le tournage alors… Cela dit je serai incapable de travailler avec mon ex. » « C’était qu’une question d’habitude à la fin. » Et vous étiez tellement habitués l’un à l’autre, c’était parfois étouffant. « Je devrais sûrement rentrer, il commence à se faire tard... » Tu fais quelques pas de plus vers ta voiture. « Livia? » que tu souffles une dernière fois, te retournant pour croiser le regard de la blonde. « Merci pour ce soir. » Et c’est sur ces mots que tu files jusqu’à ta voiture, réalisant à peine toutes les confidences qui se sont faites, mais te sentant plus légère que tu ne l’avais été depuis longtemps.