@livia oakheart
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« Oui. Je pense qu’elle savait depuis un moment mais qu’elle a fermé les yeux. » Tu ne peux t’empêcher de ressentir quelques jugements envers une femme que tu ne connais même pas pour une situation qui t’échappe complètement. C’est probablement humain de penser ainsi, mais tu réalises bien vite que bien rares sont ceux qui ne ferment pas les yeux sur quelque chose. Tu fermes les yeux sur ton agression, refusant de l’admettre et d’agir en conséquence depuis si longtemps déjà. Livia, elle, ferme les yeux sur sa maladie et refuse de demander l’aide et le support dont elle a sûrement besoin pourtant. Si les raisons expliquant le choix de la mère de Livia de rester auprès d’un homme infidèle peuvent te sembler douteuses à priori, tu sais que tu ne connais pas assez de la situation pour poser un réel jugement, malgré tes pensées initiales. « Ça doit être difficile. » Même si rester est son choix, tu te doutes que ça ne doit pas en être un facile à assumer tous les jours et tu parles quelque sorte en connaissance de cause après tout.

« Pour le coup j’aimais vraiment les cours. » « T’étais une première de classe? » Tu peux facilement te l’imaginer. Une Livia avec une quinzaine d’années en moins, assise dans la première rangée à tous ses cours à écouter attentivement tout ce que les professeurs ont à lui apprendre. « Mais j’en aurais bien séché quelques-uns aussi, j’avoue. » « Les cours de maths surtout. » Tu fais une grimace de dégoût, te demandant éternellement quand est-ce que tu étais censée appliquer une quelconque notion d’algèbre à ton quotidien. Elle est loin l’époque ou tes devoirs de mathématiques et les examens d’histoire étaient tes plus gros soucis. T’étais pas anxieuse à l’époque et tu donnerais beaucoup pour y retourner ne serait-ce que pour vingt-quatre heures. Si les dernières confessions sont sur une touche d’humour, ta dernière en liste est plutôt lourde à avouer et tu redoutes légèrement le regard de Livia qui est pourtant toujours aussi douce et avenante envers toi. « Je ne m’y connais pas vraiment mais…. c’est génétique? » Tu secoues et hoches la tête en même temps. Oui et non. C’est compliqué, mais tu tentes tout de même de trouver les mots pour répondre à l’interrogation de la jeune italienne. « Oui et non. Il y a de plus en plus de tests qui se font pour déterminer les causes de l’autisme et de la déficience intellectuelle. Parfois c’est concluant, parfois ce l’est pas. » Tes doigts tambourinent légèrement sur tes genoux. « Pour David, il y a une malformation génétique sur son gène 11 qui peut expliquer certaines choses. Ce n’est pas une explication complète, mais le début de quelque chose. » Toi-même t’as pas compris tout ce que le spécialiste a dit sur le sujet alors d’essayer de le simplifier pour Livia n’est pas tâche facile. « J’ai pas osé faire le test. Pour savoir si je possède la même malformation. » Et par conséquent, si tu pouvais la transmettre à tes potentiels futurs enfants.

“Ça doit être difficile.” Difficile pour sa mère, peut-être - difficile pour Livia de comprendre ce choix, certainement. Elle s’était toujours imaginée incapable de rester auprès d’un homme infidèle, surtout si cet adultère avait donné lieu à un enfant et à des chèques envoyés chaque mois sous couvert d’un mensonge pour le reste de la famille. La blonde n’aimait pas vivre dans le mensonge, et pourtant, c’était ce qu’elle faisait à sa manière à présent. Alors, incapable de réellement comprendre le choix de sa mère tout en n’étant pourtant pas à sa place pour la juger, elle hocha la tête, pas réellement certaine de ce que sa génitrice pouvait penser de tout cela.

“T’étais une première de classe?” “Un peu” qu’elle répondit dans une sorte de grimace amusée, même si elle n’était pourtant pas le moins du monde désolée d’avoir aimé l’école lorsqu’elle y était encore. A vrai dire, elle n’avait pas vraiment le choix d’être dans les premiers, étant donné la pression que ses parents lui mettaient, mais c’était une autre histoire. “Les cours de maths surtout.” “Oh ouais, les cours de maths, quel enfer.” Une des rares matières qu’elle n’avait jamais appréciée et dont la logique lui échappait, même si cela l’amusait désormais, surtout lorsqu’elle n’était pas la seule à tenir ce discours. “Les seules sortes de maths que je fais maintenant c’est pour la compta de l’épicerie, et je m'en passerais bien.” Et encore, ce n’était pas réellement des mathématiques puisque la comptabilité était bien plus logique à ses yeux - heureusement.

Les cours de maths avaient pourtant bien peu d’importance, face aux difficultés auxquelles les adultes faisaient face une fois sortis du cocon familial. “Oui et non. Il y a de plus en plus de tests qui se font pour déterminer les causes de l’autisme et de la déficience intellectuelle. Parfois c’est concluant, parfois ce l’est pas.” L’italienne écoutait les explications avec attention, aussi curieuse que touchée que la brune se livre ainsi à elle. “Pour David, il y a une malformation génétique sur son gène 11 qui peut expliquer certaines choses. Ce n’est pas une explication complète, mais le début de quelque chose. J’ai pas osé faire le test. Pour savoir si je possède la même malformation.” “Je ne savais pas que c’était si compliqué…” Et compliqué ne couvrait sûrement pas la moitié de la réalité de cette situation. “Cela dit si tu as la possibilité de savoir, même si ce n’est pas maintenant, c’est déjà ça.” Pourtant, même si la science lui permettrait ou non de mettre fin à sa peur, Livia pouvait concevoir que l’étape à franchir pour décider de faire ce test était sûrement la plus effrayante de toutes.

@Penny Stringer

@livia oakheart
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« Un peu. » Tu rigoles légèrement. « Pourquoi je suis pas surprise? » Ça t’amusait plus qu’autre chose sur le coup d’apprendre des petits détails comme celui-là sur la jeune femme. T’étais contente aussi de pouvoir te faire une idée plus complète d’elle plutôt qu’elle ne reste que cette italienne malade que t’as agressé verbalement, une fois. Il était impossible de dire si vos chemins seraient emmenés à se croiser à nouveau après ce soir, mais tu voulais croire que oui. Tu voulais croire que si jamais tu avais un secret trop lourd à porter (un autre, qui sait, on dit que les malheurs ne viennent jamais seuls après tout), tu pourrais prendre ton téléphone et te confier à elle sans attente ni artifice. « Oh ouais, les cours de maths, quel enfer. Les seules sortes de maths que je fais c’est pour la compta de l’épicerie, et je m’en passerais bien. » Tu pourrais dire que les seules maths que t’as fait récemment c’est quand t’as déposé ton dernier chèque dans les six chiffres et que t’as voulu séparer le tout dans plusieurs comptes, mais à défaut de passer pour une riche narcissique, tu te contentes de hocher la tête et de rire légèrement. « Tu fais tout toute seule, à l’épicerie? » Tu pensais, à tort apparemment, qu’elle aurait sans doute un ou des employés pour s’occuper de ses livres et autre chose dans le genre, mais encore, fallait admettre que tu ne connaissais pas grand-chose au monde du business.

« Je ne savais pas que c’était si compliqué... » « Désolée pour le cours de base sur la génétique. » que tu dis avec un léger rire dans la voix, tentant maladroitement de faire descendre ta pression qui est montée en flèche lorsque tu as décidé d’aborder ce sujet sensible avec la blonde. « Cela dit si tu as la possibilité de savoir, même si ce n’est pas maintenant, c’est déjà ça. » Tu hausses légèrement les épaules, enlace tes propres genoux alors que ton regard passe de Livia jusqu’à la mer qui commence tranquillement sa montée pour retourner finalement sur la blonde. « Il est là le problème. J’arrive pas à décider si je veux savoir ou pas. Si je décide de savoir et que j’ai le gène, est-ce que ça veut dire que je suis une mauvaise personne de vouloir mes propres enfants quand même? » En sachant que tes chances de leur offrir une vie plus difficile est une grande probabilité. « Et si je ne sais pas, est-ce que ça fait de moi une mauvaise personne de prendre le risque sans y penser? » Un jeu de roulette russe que tu perdais d’un côté comme de l’autre, il semblait. « Je suis désolée, tu peux clairement pas répondre à ça à ma place mais je… Ça me travaille, c’est tout. » Tu échappes un petit rire de malaise. « De toute façon, je suis pas là du tout dans ma vie. » Encore faudrait-il leur trouver un père, à ses enfants hypothétiques.

“Pourquoi je suis pas surprise?” “S’il te plaît, me dis pas que ça se voit sur ma tête.” Bien sûr que ça se voyait sur sa tête qu’elle était une personne sérieuse, mais elle avait suffisamment changé depuis cette période-là pour espérer ne pas renvoyer que cette image-là, même si la remarque de la brune lui tira un rire. “Tu fais tout toute seule, à l’épicerie?” “Au début je faisais presque tout.” Elle était partie de rien, si ce n’était d’un projet fou et d’une volonté de fer de monter sa propre boîte faisant écho à ses valeurs et ses intérêts personnels. Par chance, les contacts de son ancien boulot l’avait aidée à glaner de nombreuses informations et à faire connaître son magasin, mais cela ne changeait rien au fait qu’elle était loin de rouler sur l’or lorsqu’elle avait commencé. Aujourd’hui encore, elle n’était pas le moins du monde riche, mais elle gagnait bien sa vie tout comme son mari, et cela suffisait à leurs besoins. “Maintenant j’ai des employés pour m’aider, mais pour les comptes je suis un peu control freak donc je préfère tout vérifier.” Elle y passait des heures, sur ses livres de comptes, pourtant. “Je devrais embaucher un comptable, clairement.” Elle pouvait désormais se le permettre - mais il s’agissait encore là du genre d’étape que l’on savait devoir franchir, mais que l’on repoussait toujours au dernier moment.

“Désolée pour le cours de base sur la génétique.” Livia secoua la tête comme pour chasser ces excuses qui n’avaient pas lieu d’être. Elle avait posé une question, et Penny lui avait répondu - sans doute d’ailleurs bien plus simplement que ce qui correspondait à la réalité. “Il est là le problème. J’arrive pas à décider si je veux savoir ou pas. Si je décide de savoir et que j’ai le gène, est-ce que ça veut dire que je suis une mauvaise personne de vouloir mes propres enfants quand même? Et si je ne sais pas, est-ce que ça fait de moi une mauvaise personne de prendre le risque sans y penser?” Il s’agissait de réelles questions, et l’italienne hocha la tête en entrouvrant légèrement la bouche, n’ayant malheureusement pas la bonne réponse même si elle comprenait le dilemme. “Je suis désolée, tu peux clairement pas répondre à ça à ma place mais je… Ça me travaille, c’est tout. De toute façon, je suis pas là du tout dans ma vie.” “Vraiment, je comprends. Y a pas de bonne réponse, y a juste ton choix.” Autant qu’elle le pouvait, du moins. “Je sais que je suis du genre à vouloir tout contrôler, donc je voudrais savoir, mais c’est tellement personnel.” Si personnel, et pourtant, cela ne l’empêcha pas de continuer. “Quand j’ai pas réussi à tomber enceinte toute seule… j’ai voulu savoir d’où venait le problème. J’ai pas su rester dans le flou et continuer à attendre et voir le moment venu.” Le moment venu, qui ne serait pourtant pas arrivé sans aide, selon les médecins.

@Penny Stringer

@livia oakheart
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« S’il te plaît, me dis pas que ça se voit sur ma tête. » Tu penches la tête légèrement, te pinces les lèvres alors que tu fais le signe universellement connu pour un petit peu, ton pouce et ton index à mince distance l’un de l’autre. « À peine, promis. » que tu dis toujours le rire dans la voix. Elle dégageait l’assurance d’une femme à son affaire, qui savait parfaitement ce qu’elle faisait et comment elle devait le faire. C’est seulement ce soir alors que vous grattiez toutes les deux sous les apparences de l’autre que tu apprenais à voir les parties les plus fragiles, chancelantes de sa personne. « Au début je faisais presque tout. » Plus tu y penses, plus tu te dis que ça aussi, ça fait du sens. Faire tout soi-même c’est de garder la situation en contrôle après tout. Si souvent tu aurais voulu pouvoir jouer à la place de tes partenaires d’écran, toi la perfectionniste si peu satisfaite de la prestation des autres. Malheureusement dans ton métier, il y avait de grandes limites à ce que tu pouvais contrôler. « Maintenant j’ai des employés pour m’aider, mais pour les comptes je suis un peu control freak donc je préfère tout vérifier. Je devrais embaucher un comptable, clairement. » « Ça pourrait sans doute aider. Surtout vu... » Vu que t’es malade. Tu t’arrêtes. Vous parlez pas de ça. Tu te mords la lèvre, regrette déjà de t’être trop avancé. Oups.

« Vraiment, je comprends. Y a bonne de bonne réponse, y a juste ton choix. » Et tu veux pas choisir. Tu sais pas comment. Pas à ce niveau-là du moins, toi qui est normalement si sûre de toi à tous les niveaux, ça c’est une zone grise à laquelle tu refuses de penser pour le moment puisque ça ne fait pas partie de ton quotidien de toute façon. Viendra le jour ou il te faudra être sérieuse sur les démarches à faire ou ne pas faire. Ce jour n’est pas venu. « Je sais que je suis du genre à vouloir tout contrôler, donc je voudrais savoir, mais c’est tellement personne. » Tu hoches légèrement savoir. « J’ai peur que si je sais et que la réponse est pas ce que je veux, ça m’empêche de fonder une famille. » Tu penses que tu veux des enfants, sans être cent pour cent certaine, tu t’imagines pas passer au travers toute ta trentaine à venir sans avoir ton propre nid familial. « Quand j’ai pas réussi à tomber enceinte toute seule… j’ai voulu savoir d’où venait le problème. J’ai pas su rester dans le flou et continuer à attendre et voir le moment venu. » Oh. « Du coup Gabriele… c’est arrivé naturellement ou tu as eu besoin d’aide? » C’est tellement personnel comme question, mais avec Livia, tu réalises bien vite que vous avez tendance à faire du donnant-donnant en terme de confidences.

“À peine, promis.” Et l’expression amusée de la brune suffirait pour l’instant, même si Livia ne s’empêcha pas de lui renvoyer une moue moyennement convaincue. Après tout, réussir à l’école lui avait ouvert les portes des études qu’elle avait souhaité faire, et même la possibilité d’étudier en Australie - ce qu’elle ne regrettait pour rien au monde, puisqu’elle y avait désormais sa vie, même si elle avait fini par lâcher son boulot pour monter l’épicerie. “Ça pourrait sans doute aider. Surtout vu...” L’italienne mit un instant à saisir ce que voulait dire la brune, la regardant dans l’attente de la suite de la phrase, avant de saisir. Sa maladie n’aidait évidemment en rien, et elle aurait sûrement besoin de davantage d’aide qu’un comptable, même. Pourtant, elle se contenta de hocher la tête, car elle ne pouvait tout simplement pas nier cela. “Oui, il vaudrait mieux.” Il y avait beaucoup de choses qui vaudraient mieux, mais il était au moins temps de se lancer dans certaines qui deviendraient vraiment nécessaires sous peu. “J’ai peur que si je sais et que la réponse est pas ce que je veux, ça m’empêche de fonder une famille.” “Et pourtant, si t’as pas la réponse, tu cesseras jamais de te poser la question.” La phrase avait des allures de question tout comme d’affirmation, et Livia l’avait prononcé avec toute la neutralité du monde, ne voulant pas influencer la jeune femme concernant un choix qui était purement sien. Cependant, elle ne pouvait que pointer du doigt le fait que rester dans le flou ne serait pas une solution, à terme, car le fait de ne pas savoir continuerait de flotter autour de la brune. “Du coup Gabriele… c’est arrivé naturellement ou tu as eu besoin d’aide?” “On a été aidés.” Aidés, assistés, et d’autres termes bien plus médicaux pour exprimer qu’ils n’avaient su y arriver seuls, même si Gabi était bien leur fils. “J’ai toujours voulu une famille nombreuse.” Trois enfants, au moins - et pourtant, sans qu’elle ait besoin de le prononcer, sa voix lasse signifiait que la situation actuelle ne penchait pas réellement en sa faveur.

@Penny Stringer

@livia oakheart
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« Oui, il vaudrait mieux. » Tu baisses légèrement les yeux, sincèrement désolée d’avoir évoqué le sujet à nouveau alors que la conversation coulait si bien loin de ça. Loin de vos secrets, loin de vos angoisses, loin de vos peurs. Il faut croire que c’est la nature humaine que de forcer le retour de ses choses que vous essayez pourtant de garder loin derrière. Si tu es tentée de souffler un je m’excuse, tu laisses plutôt ton visage exprimer les mots que tu n’as pas besoin de dire inutilement, le silence se chargeant de passer le message à la jeune italienne. « Et pourtant, si t’as pas la réponse, tu cesseras jamais de te poser la question » Et tu aimerais tant qu’elle ait tort, la première de classe assise à côté de toi mais comme souvent dans son passé, elle semble avoir réponse à tout et ça te force un peu la main à reconsidérer la position que tu abordes à ce sujet depuis bien longtemps déjà. « Je pense qu’en temps et lieu, c’est quelque chose que je ne vais pas décider toute seule. » Après tout, prendre la décision de fonder une famille ne serait pas que tienne au final. Ce sera une décision à prendre avec la personne qui va partager ta vie à ce moment-là et il ou elle aura autant son mot à dire sur la question que toi. Ce serait mentir de dire que tu n’as pas un petit coup de panique à la simple idée de devoir discuter de tout ça sérieusement avec un partenaire de vie, mais tu chasses rapidement la pensée tellement ça paraît absurde dans l’immédiat que tu en sois là un jour avec quelqu’un. « On a été aidés. » « C’est maintenant que je te vante les mérites de la médecine moderne? » Toujours avec cette touche d’humour, tu dis finalement ce commentaire que tu as retenu bien plus tôt quand elle t’avait semi-avoué pour sa maladie. Maladie dont tu ignorais tout, sauf que cela la rongeait de l’intérieur, bien évidemment. « J’ai toujours voulu une famille nombreuse. » « Et c’est compromis maintenant? » C’est une question sous forme d’affirmation, t’es presque certaine de la réponse, même si tu ressens le moyen de confirmer. « Y’a pas juste une façon d’avoir une famille nombreuse tu sais. » Mais tu ne doutais pas qu’elle y avait déjà réfléchi, la blonde.

“Je pense qu’en temps et lieu, c’est quelque chose que je ne vais pas décider toute seule.” “Totalement. Mieux vaut pas faire de plan, tu sais jamais ce que l’autre pourra en penser.” Livia ne pouvait qu’être d’accord, elle qui avait fait face à une conception bien différente de l’engagement de la part de son mari. Aimant et très attaché à sa famille, cela ne l’avait pas empêché d’être plus réticent qu’elle sur la question de l’acharnement médical dans lequel ils étaient tombés à un certain point, le vaccinant sans doute de recommencer ce processus dans le futur. Pourtant, il aimait Gabi comme personne et cela se voyait dans son regard, mais Livia savait que ces mois de difficultés l’avait beaucoup éprouvé et qu’il se voyait se contenter d’un enfant. “C’est maintenant que je te vante les mérites de la médecine moderne?” L’italienne souffla avant de sourire par automatisme, plus que par envie. “Sur le coup j’avais du mal à en voir les mérites quand ça ne marchait pas… mais maintenant, je ne remercierais jamais assez les médecins.” La seule fois où elle était tombée enceinte seule, le bébé n’avait pas tenu, et cela avait été mille plus plus douloureux que les heures passées à l’hôpital ensuite, pour concevoir Gabi d’une manière qui n’était plus réellement naturelle. Mais au bout du compte, son fils était dans ses bras, et c’était tout ce qui comptait à ses yeux désormais. “Et c’est compromis maintenant?” “Je sais pas vraiment, mais…” Elle n’avait pas posé la question, étant donné qu’elle n’avait même pas encore avoué sa condition à son mari - alors, de là à lui proposer de se lancer pour un deuxième enfant, il y avait un énorme pas. “Enfin si, ça me semble impossible de combiner chimio et grossesse.” Elle lâcha cela sans réfléchir, omettant le secret qu’elle avait gardé jusque-là sur la nature de sa maladie. Elle n’avait pas besoin d’être médecin elle-même pour avoir fait un plus un et se douter qu’un traitement aussi agressif n’allait pas avec la présence d’un embryon, pourtant. “Y’a pas juste une façon d’avoir une famille nombreuse tu sais.” “C’est vrai” qu’elle acquiesça d’un signe de tête. Après tout, le sang n’était pas tout ce qui constituait une famille, la preuve avec Vittorio dont elle partageait une partie de ses gènes alors qu’elle le connaissait à peine. “Disons que d’un côté comme de l’autre c’est un long processus… et il faut être deux pour y arriver.” Ce n’était pas une décision prise à la légère, quoi qu’il en soit.

@Penny Stringer

@livia oakheart
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« Totalement. Mieux vaut pas faire de plan, tu sais jamais ce que l’autre pourra en penser. » En effet. Et comme l’autre ne faisait pas encore partie de ta vie (ou peut-être, tu n’osais vraiment mais alors là vraiment pas aller aussi loin dans ta réflexion, même en pensée) ça ne servait à rien de te torturer l’esprit de la sorte. Et puis il était tout simplement impossible de savoir de quoi demain allait être fait, des découvertes médicales qui allaient peut-être finalement permettre de comprendre comment pense ton frère, de l’aider aussi peut-être à ce que son univers soit moins envahissant. Tu ne sais pas, c’est plein de si et de peut-être et de questions auxquelles tu n’as aucune réponse. Livia elle, elle semble avoir eu ses réponses et même si le cheminement n’a pas été celui qu’elle espérait, tu ne doutes pas une seule seconde que la présence de Gabriele dans sa vie valait le détour. « Sur le coup j’avais du mal à voir les mérites quand ça ne marchait pas… mais maintenant, je ne remercierais jamais assez les médecins. » Tu souris alors que tu repenses au sourire du gamin que tu as vu quelques heures plus tôt. « Ça été long, même avec l’aide des médecins? Si c’est pas trop indiscret... » Vous en êtes plus vraiment à une question indiscrète l’une envers l’autre après tout. « Je sais pas vraiment, mais… Enfin si, ça me semble impossible de combiner chimio et grossesse. » Il y a ce fameux oh qui vient se former sur tes lèvres alors qu’elle lâche – accidentellement ou non, impossible à dire – une information de plus au sujet de sa maladie. « Je suis désolée. » Et tu l’es vraiment. Tu ne la regardes pas avec de la pitié, juste avec une compassion infinie alors que tu ne peux t’empêcher de te répéter mentalement à quel point c’est injuste. « C’est vrai. Disons que d’un côté comme de l’autre c’est un long processus… et il faut être deux pour y arriver. » « Tu crois que ton mari recommencerait? L’assistance et tout ça? » Tu peux facilement imaginer que c’est une décision tout aussi difficile à prendre que celle qui t’attend dans quelques années sûrement.  

“Ça été long, même avec l’aide des médecins? Si c’est pas trop indiscret...” Avant l’aide des médecins, cela lui avait paru interminable, mais ce n’était pas la question - alors qu’une fois qu’ils avaient accepté d’avoir besoin d’aide, le processus n’avait pas pris tant de temps. Et pourtant, le simple fait de s’en rendre à la médecine avait rendu tout cela bien plus long pour la jeune femme, qui s’attendait à ce que tout fonctionne immédiatement, confiante qu’elle était envers la fameuse médecine moderne. “Non, moins d’un an. Mais ça m’a pas paru long quand même.” Lorsque l’on désirait quelque chose au même point que son envie d’enfant, rien n’était assez rapide, surtout pour Livia qui avait depuis des années ancré dans sa tête qu’elle serait maman avant ses trente ans. Finalement, elle avait pu connaître ce bonheur cette année-là, mais le fait de ne pas être enceinte quelques mois avant sa trentième année avait suffi à lui asséner un coup. “Je suis désolée.” Pour la maladie - difficile désormais de ne pas songer à un cancer - ou même pour une nouvelle grossesse désormais comprise. Sans doute était-elle désolée pour tout, car rien de tout cela n’était juste, et Livia ne comprenait encore pas ce qu’elle avait bien pu faire pour mériter cette succession d’évènements. Jusque-là, elle avait été résiliente, déterminée à passer au-dessus coûte que coûte, mais désormais, cela commençait à faire trop pour une seule personne. “Tu crois que ton mari recommencerait? L’assistance et tout ça?” “Si je l’en suppliais, sûrement.” Parce qu’il l’aimait plus que tout, tout autant que leur fils, et elle le savait. “Mais on en revient toujours au même type de question… Est-ce que ça fera de moi une mauvaise épouse que de lui forcer la main alors que je sais qu’il l’a mal vécu la première fois?” A nouveau, il n’y avait ni bonne, ni mauvaise réponse.

@Penny Stringer

@livia oakheart
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« Non, moins d’un an. Mais ça m’a paru long quand même. » Pour avoir vu ta mère vivre de l’infertilité secondaire et devoir elle-même faire des traitements in vitro pour tomber enceinte de ton frère (chose que tu ne comprenais pas à l’époque mais qu’elle t’a expliqué depuis) tu peux parfaitement comprendre à quel point cette année, ces douze long mois ont pu paraître interminables pour elle. « Ma mère a mis plus de cinq ans avant de tomber enceinte de mon frère, donc je peux facilement m’imaginer... » Tu te souvenais encore trop bien de toutes les larmes qui avaient coulé sur les joues de ta mère, cette tristesse qu’une gamine de cinq-six ans ne pouvait pas vraiment comprendre mais qui était facile à voir au quotidien. Une autre injustice que quelque chose d’aussi naturel et techniquement peu compliqué que de faire des enfants puissent devenir une source d’autant d’anxiété et de tristesse chez des couples autrement heureux et en santé. Ou du moins, tu présumes qu’elle l’était avant, en santé. Le mot chimio résonne encore dans ta tête, elle est vraiment malade. Tu ne fais qu’effleurer le sujet toutefois, préférant laisser le sujet de sa maladie la ou vous l’aviez laissé, quelque part entre les vagues de la marée haute. « Si je l’en suppliais, sûrement. » Tu échappes un léger soupir. Elle a tellement beaucoup de choses à gérer, si elle doit en plus supplier pour obtenir quelque chose auquel elle tient si fort, de ce que tu comprends, ça fait beaucoup pour une seule et même personne. « Mais on en revient toujours au même type de question… Est-ce que ça fera de moi une mauvaise épouse que de lui forcer la main alors que je sais qu’il l’a mal vécu la première fois? » Tu secoues doucement la tête. Toi non plus, tu n’as pas de réponse parfaite à sa question, même si tu voudrais tant pouvoir lui offrir un peu de réconfort. « Tu peux seulement exprimer ce que tu désires et espérer trouver un terrain d’entente. » Même si des enfants, c’est pas quelque chose qu’on peut décider de faire à moitié. « Dans un monde idéal, t’en aurais combien? » Ce soir, la bulle n’a pas éclaté. Ce soir, il est encore permis de rêver. 

“Ma mère a mis plus de cinq ans avant de tomber enceinte de mon frère, donc je peux facilement m’imaginer...” Livia n’aimait pas se montrer indiscrète, raison pour laquelle elle n’avait pas le moins du monde forcé la brune à aborder trop longuement des sujets sensibles. Elle n’était pas là pour être curieuse ou indécente, loin de là, mais entendre parler d’une femme qui avait elle aussi connu des difficultés à tomber enceinte ne put que la faire relever un sourcil alors qu’elle se tournait un peu plus vers Penny. “Et avec toi, elle n’avait pas eu de soucis?” Ce n’était pas de la curiosité mal placée, mais plutôt le besoin viscéral de se focaliser sur des témoignages qui pouvaient lui donner un tant soit peu d’espoir. Elle avait eu du mal à la première fois - mais en aurait-elle la seconde, à l’exact inverse de la mère de Penny. “Pardon, c’est très personnel… Je me pose juste la question par rapport à moi. Entre ce que disent les médecins et les témoignages qu’on entend, c’est difficile de savoir à quoi s’attendre exactement.” La médecine lui disait qu’il serait compliqué pour elle de tomber enceinte à nouveau - mais il y avait de nombreuses choses que la médecine n’expliquait pas, pourtant.

Et pourtant le simple fait de tomber enceinte ne suffisait pas - encore fallait-il que son mari accepte de repasser par les complications auxquelles ils avaient dû faire face, surtout lorsqu’elle voyait qu’un enfant semblait le ravir. Un enfant et un seul. “Tu peux seulement exprimer ce que tu désires et espérer trouver un terrain d’entente.” Elle hocha la tête, car évidemment, elle ne forcerait jamais son mari, quand bien même elle pouvait parfois se montrer particulièrement insistante. “Dans un monde idéal, t’en aurais combien?” “Trois.” La réponse était sortie du tac au tac, comme si Livia l’avait préparée toute sa vie - et c’était le cas, dans son monde idéal qui s’était montré bien différent de la réalité, au fil des années. “Et toi? Pas forcément les enfants, mais autre chose, dans un monde idéal.” Autre chose, n’importe quoi, vraiment.

@Penny Stringer

@livia oakheart
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Ça te fait bizarre de parler de l’infertilité de ta mère, ce n’est pas le genre de sujet que tu as l’habitude d’aborder avec qui que ce soit, surtout parce que ce n’est pas vraiment quelque chose qui t’a touché toi personnellement même si ça a définitivement eu des conséquences sur ton enfance. Tu ne dirais pas que ta mère était une femme dépressive ou rien de dramatique comme ça, mais tu savais que le sujet petit frère ou petite sœur était à proscrire autant que possible, qu’elle avait cette habitude de disparaître dès que tu en faisais la mention. Et puis un jour son ventre s’est arrondi et c’est avec des larmes pleins les yeux qu’elle t’a annoncé que tu deviendrais finalement une grande sœur. Tu avais neuf ans, tu t’en souviens encore parfaitement. « Et avec toi elle n’avait pas eu de soucis? » Tu secoues la tête légèrement. T’étais pas au courant des détails précisément, mais de ce que tu savais, ça n’avait pas été long et ça n’avait nécessiter aucune intervention médicale. « Pardon, c’est très personnel… Je me pose juste la question par rapport à moi. Entre ce que disent les médecins et les témoignages qu’on entend, c’est difficile de savoir à quoi s’attendre exactement. » « Je crois que ça s’est fait relativement facilement pour moi. Elle a eu ce qu’ils appellent de l’infertilité secondaire mais ils ont jamais été en mesure d’expliquer pourquoi. » Les mystères de la médecine moderne, parce qu’il y aura toujours des questions qui resteront sans réponse.

« Trois. » C’est beaucoup, trois. Plus que la moyenne des familles australiennes. Trois têtes à gérer. Trois têtes sous ta responsabilité. Tu sais pas si tu pourrais. Mais Livia, elle a les yeux qui brillent juste à y penser. Tu lui souhaites, si fort. « Et toi? Pas forcément les enfants, mais autre chose, dans un monde idéal. » « Deux, peut-être? » Tu parles des enfants, oui. « Un gars, une fille. Le garçon en premier, pour protéger sa petite sœur. J’ai toujours rêvé d’apprendre que j’avais un grand frère. » Tu réalises aujourd’hui que ce serait quelque chose de vraiment dramatique, et peut-être que tu aurais dû éviter le commentaire vu que Livia a vraiment vécu quelque chose dans le genre. Tu enchaînes rapidement. « Mais je prendrais bien trois Oscars. Ou plus encore. Je suis pas vraiment regardante sur le nombre. » Tu échappes un léger rire. Ça fait encore partie de tes ambitions malgré tout. De ton monde idéal. La reconnaissance de ton talent, le surpassement de toi-même pour aller toujours plus loin. « Et partager tout ça avec quelqu’un. » Dans un monde idéal, tu sais déjà très bien avec qui tu voudrais partager tout ça.

“Je crois que ça s’est fait relativement facilement pour moi. Elle a eu ce qu’ils appellent de l’infertilité secondaire mais ils ont jamais été en mesure d’expliquer pourquoi.” “D’accord.” L’italienne baissa la tête, perdant bien vite le mince espoir qu’elle avait pu avoir. L’infertilité secondaire était bien loin de ce dont elle souffrait exactement, et elle ne pouvait donc réellement se retrouver dans ces mots. Elle faillit lâcher que finalement, elle aurait préféré souffrir d’infertilité secondaire et n’avoir pas de problème à concevoir son premier enfant, mais elle n’oserait jamais dire une telle chose devant Penny qui avait sûrement dû voir sa mère en souffrir. Alors, elle resta muette, se contentant de hocher la tête comme pour clore le sujet qui n'était finalement pas le sien.

Dans un monde idéal, elle voudrait trois enfants - mais ce monde était bien éloigné de la réalité, et du fait qu’elle ne pourrait peut-être même pas espérer tomber enceinte “aussi” rapidement pour le second. Si tant est qu’elle est la chance d’essayer pour un second, alors que son cancer venait mettre un stop à tous ses espoirs qu’elle commençait pourtant à nourrir grandement depuis quelques mois, pour ne pas dire années. “Deux, peut-être?” Des enfants, donc, sûrement pas des labradors. “Un gars, une fille. Le garçon en premier, pour protéger sa petite sœur. J’ai toujours rêvé d’apprendre que j’avais un grand frère.” Loin de s’ombrager de la remarque, Livia faillit répondre qu’elle aussi - avant de réaliser qu’elle en avait un, de grand-frère, mais qui était si éloigné de la conception qu’elle en avait qu’elle ne pensait pas toujours instantanément à lui. “J’aimerais bien avoir une fille, aussi.” Forcément, une fille à laquelle elle pourrait transmettre ce qui n’intéresserait pas Gabi. “Mais je prendrais bien trois Oscars. Ou plus encore. Je suis pas vraiment regardante sur le nombre.” Cette fois-ci, le rire de la blonde se joignit à celui de l’actrice. “Rien que ça! Je te souhaite d’avoir plus de chance que DiCaprio alors. Quoi que, qui ne voudrait pas sa carrière?” Entre l’Oscar et la carrière accomplie, le choix paraissait bien complexe. “Et partager tout ça avec quelqu’un.” Les sourcils de Livia s’arquèrent alors qu’elle se souvenait pourtant avoir vu le visage d’un homme passer, lorsqu’elle s’était abonnée à son insta. “Tu penses que ça ne durera pas, avec… ?” Avec celui dont elle avait oublié le nom, alors qu’elle se mordait la lèvre comme pour se fustiger de cet oubli.

@Penny Stringer

@livia oakheart
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« D’accord. » Tu aurais tellement aimé pouvoir lui dire plus. Lui dire qu’il y avait des réponses à toutes ses questions quelque part, qu’elle n’avait aucune raison d’être inquiète, que tout allait bien aller. Mais tu ne pouvais pas. Tu n’avais pas les réponses, tu ne savais même pas si elles existaient, les réponses qu’elle cherchait et tu ne pouvais pas lui promettre que tout allait bien aller parce que non, tu ne pouvais lire le futur. Tu ne peux que lui offrir ta présence. Ton bras qui vient doucement se cogner contre le sien alors que tu lui offres un sourire sans la pitié dans les yeux. Puis la discussion divague sur quelque chose de moins lourd, de bien plus doux alors que vous vous débarrassez des réalités de votre quotidien pour vous concentrez seulement sur les rêves, les possibilités infinies sans tous les obstacles qui sont pourtant bel et bien sur vos chemins respectifs. « J’aimerais bien avoir une fille, aussi. » Tu peux presque l’imaginer. Elle lui ressemblerait. Elle serait mignonne comme tout et elle aussi, elle serait une première de classe. « T’as déjà pensé à des noms? » C’est le genre de choses qui se font non, quand on attend un bébé? Faire des listes de prénoms pour garçons et pour filles en attendant impatiemment de savoir ce qu’on attend. Tu te demandes si elle se souvient de ses prénoms pour filles. Livia te semble bien être le genre à faire des listes. « Rien que ça! Je te souhaite d’avoir plus de chances que DiCaprio alors. Quoi que, qui ne voudrait pas sa carrière? » Tu ris doucement tout en hochant la tête. Tu dis que tu veux des Oscars, mais en vérité, tu veux juste la chance de faire ton métier avec toute la passion du monde. Le reste ne peut que suivre, tu l’espères. « Être connue comme DiCaprio, c’est sur que j’ai pas besoin de trophée après ça. » Tout le monde sait qui il est, partout. Tu veux ça, toi aussi. « Tu penses que ça ne durera pas, avec…? » Oh merde. Tu te souviens plus si t’as parlé de l’italien à Livia ou si elle a vu sur ton Instagram. Tu te retrouves encore une fois devant un choix : garder les apparences ou dire la vérité. Avec elle, c’est toujours le second qui l’emporte haut la main, étrangement. « C’est pas vraiment mon copain. » Tu passes une main dans tes cheveux, échappe un soupir ainsi qu’un petit rire nerveux. « C’est qu’un cover pour faire taire des rumeurs à mon sujet. Pas ma meilleure idée. »