@livia oakheart
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« C’est beaucoup de responsabilités et de stress. » Tu ne peux qu’imaginer. Oui, tu as tout le contrôle. Mais tu as aussi tout le blâme si quelque chose ne va pas. Si ça ne fonctionne pas. Et tu ne sais pas si elle sait Livia, qu’elle est drôlement forte de gérer autant de front. Surtout maintenant. Si t’as envie de lui dire, tu retiens toutefois le commentaire. Tu ne veux pas la mettre mal à l’aise. Tu te contentes de la regarder et de l’écouter, d’être une oreille attentive pour tout ce qu’elle ne saurait dire à ceux qui lui sont proches. « Mais je ne regrette rien. Je voulais pouvoir choisir moi-même mes futurs projets et c’est ce que je préfère. » « Tu m’as parlé d’un coin café plus tôt, tu comptes quand même aller de l’avant avec ce projet? » Malgré la maladie. Malgré ce qui t’attends. Tu voudrais qu’elle puisse tout avoir, mais tu voudrais aussi pouvoir lui dire qu’elle devrait se ménager. Tu restes silencieuse, à défaut de savoir d’être en mesure de prendre toi-même une décision sur le conseil que tu voudrais lui donner plus que tout. « Avec plaisir. » Tu espères qu’elle sait que tu es sincère et qu’elle osera te demander. Peut-être que tu pourrais lui offrir, plus tard. Quand elle ira mieux. Ou quand elle aura vraiment besoin de changer d’air.

« Non vraiment, ça n’arrivera jamais, t’inquiète pas. » « Ça va, j’te fais confiance. » Et encore une fois, tu le pensais vraiment. Comment se faisait-il que tu pouvais lui faire confiance si facilement à cette blonde que tu venais à peine de rencontrer mais qui semblait te comprendre et te connaître mieux que certaines de tes amies les plus proches? « Et puis je pense qu’il préférerait le voir ou l’entendre directement, plutôt que le lire dans les journaux. » Tu pourrais prétendre que tu ne sais pas de quoi elle parle, l’italienne, mais tu te contentes de hausser légèrement les épaules. « Il sait. Je pense. » Tu penses, t’es pas certaine. La ligne est brouillée récemment, personne n’ose en parler. C’est pour le mieux, ou pas. Dur à dire. « J’ai des amies qui me disent la même chose. J’avoue que je suis comme ça pour beaucoup de choses, mais pas en couple... » « Je trouve ça beau. Des couples qui durent. » C’est la vérité après tout. Tu fais le contraire de ce que tu voudrais par peur de ne pas le faire assez bien, ou de te tromper, mais qu’est-ce que tu y gagnes vraiment, au fond? « Pas vraiment… Enfin on est devenus amis avant de se mettre ensemble, mais on ne se connaissait pas depuis longtemps. » Tu hoches la tête, c’est un peu comme ça que toutes tes relations commencent aussi, normalement. « On se faisait pas des sessions de plage épaule sur épaule. » Tu ris doucement, vient cogner ton épaule contre la sienne en lui offrant une grimace, comme si c’était ce qu’il y a de plus naturel entre vous deux. « J’ai une autre question pour toi alors. » Voilà qu’elle était devenue ton guide de la relation amoureuse, t’avais aucune idée si elle avait l’expérience sur le prochain sujet que tu allais abordé, mais autant demandé. « T’es déjà sortie avec l’ex d’une amie? »

“Tu m’as parlé d’un coin café plus tôt, tu comptes quand même aller de l’avant avec ce projet?” Les yeux de l’italienne se perdirent sur le sol alors qu’elle jouait sans grand intérêt avec une poignée de sable, ne voulant pas répondre à cette question. En réalité, aucune réponse ne la satisfaisait vraiment. Elle ne voulait pas abandonner ce projet tant elle y pensait depuis longtemps, mais elle savait également que malgré toute sa volonté, elle ne pourrait pas physiquement tenir le travail que cela demanderait. Alors, elle finit par relever la tête, son sourire effacé quelques secondes. “J’en ai envie.” c’était la vérité. “Mais je ne sais pas.” Et ceci était un mensonge, car elle savait - mais elle ne voulait pas l’avouer, ne serait-ce qu’à elle-même.

“Ça va, j’te fais confiance.” “Et puis c’est tellement compliqué, je suis pas sûre que je pourrais dire quoi que ce soit qu’ils aient pas déjà inventé.” Parce que les magazines étaient les meilleurs pour transformer la réalité, et qu’après tout, elle n’avait fait que lui partager ses états-d’âme sans même lui avouer ce qu’il s’était réellement passé. “Il sait. Je pense.” “En temps normal je dirais que la communication c’est la clé.” En temps normal, oui. “Mais je suis pas vraiment bien placée pour te conseiller ça maintenant.” La brune savait que Livia n’avait pas encore révélé sa condition à son mari, ce qui apparaissait comme un des pires mensonges possibles. Bien pire que de ne pas dire clairement à quelqu’un qu’il était à l’origine de nombreux sourires. “Je trouve ça beau. Des couples qui durent.” Livia aussi trouvait cela beau, mais c’était pourtant souvent moins rose que ce qu’elle avait pu imaginer de nombreuses années auparavant, même si cela ne l’empêcha pas de sourire à la remarque. Elle prenait un certain plaisir à teaser gentiment Penny, surtout que cela n’avait pas l’air de la déranger, au contraire, car elle savait aussi très bien le lui rendre. “J’ai une autre question pour toi alors. T’es déjà sortie avec l’ex d’une amie?” “Asking for a friend, c’est ça?” L’italienne secoua la tête en offrant une moue surprise et amusée à l’actrice. “Jamais. Mais je pense que l’idée est déjà passée par la tête de beaucoup de gens même si personne voudrait l'avouer.” Y compris elle, très clairement, mais jamais assez sérieusement pour vraiment l’envisager.

@Penny Stringer

@livia oakheart
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« J’en ai envie. » Le contraire aurait été particulièrement surprenant, même si tu voyais bien que sa voix et ses mots n’étaient pas complètement en accord. Elle n’était pas idiote Livia, elle savait bien que sa vie était en train de prendre un tournant et qu’elle ne pourrait pas tout avoir. Il y a d’ailleurs un petit sourire triste qui habite son visage alors qu’elle ajoute « Mais je ne sais pas. » Tu hoches doucement la tête. Peut-être que tu n’aurais pas dû poser la question après tout.

« Et puis c’est tellement compliqué, je suis pas sûre que je pourrais dire quoi que ce soit qu’ils aient pas déjà inventé. » Oh Livia, si tu savais. « Ils sont doués pour inventer des histoires aux titres scandaleux, mais pas très bons pour se contenter de dire la vérité. » Et tu savais qu’une fois la vraie nouvelle sortie, ta version de l’histoire serait modifiée ici et là à coups de punchlines se voulant plus intéressant que ta simple et douloureuse vérité. « En temps normal, je dirais que la communication est la clé. » T’as trop peur de poser la question et d’être déçue par la réponse. « Mais je suis pas vraiment bien placée pour te conseiller ça maintenant. » « T’as le droit de prendre le temps de digérer la nouvelle avant de la partager. » Certains diront sûrement qu’elle était égoïste la blonde, de ne pas dire à ses proches pour son cancer, mais tu comprenais. Et maintenant plus que jamais, tu considérais qu’elle avait le droit d’être, au moins un peu, égoïste. Tu ne savais pas si c’était le fait que tu puisses lui parler de tout et n’importe quoi sans entrer dans les détails qui rendait la communication si facile, ou le simple fait qu’elle n’avait aucune idée des noms et des visages qui se trouvaient derrière tes questions, mais voilà que tu osais poser une question que tu n’aurais certainement jamais demandé à l’une de tes amies proches. « Asking for a friend, c’est ça? » « C’est ça. » Une amie qui porte ton nom, évidemment. « Jamais. Mais je pense que l’idée est déjà passée par la tête de beaucoup de gens même si personne voudrait l’avouer. » Tu hoches la tête doucement. « Tu penses que ça fait de mon amie une personne horrible? Que d’y penser? » Toi tu penses pas, tu sais. Mais ça ne change pas la réalité de tes sentiments, malheureusement.

Sûrement que la blonde pourrait grapiller une ou deux tournures de phrases ambiguës et les livrer à la presse, si elle le voulait. Mais ce n’était absolument pas son genre, et malgré ce que Penny avait pu lui confier, elle était pourtant loin de comprendre toute l’histoire. Pourtant, l’actrice lui offrit un regard qui avait l’air de dire qu’elle n’avait aucune idée de ce que pouvait bien inventer la presse pour se vendre toujours et encore plus. “Ils sont doués pour inventer des histoires aux titres scandaleux, mais pas très bons pour se contenter de dire la vérité.” “C’est vrai que j’ai remarqué que les magazines d’ici étaient souvent condamnés pour diffamation. En Italie c’est plus contrôlé.” Cela n’empêchait pas les journalistes de trouver une tournure de phrase catchy qui donnait une fausse impression, mais en Europe, elle n’avait pourtant que rarement vu des journaux diffuser des fausses informations. En Australie, cela semblait être autre chose, et Penny ne faisait là que le lui prouver.

Tout autant qu’elle en apprenait sur la vie de la brune même si elle ne pouvait pas faire grand chose pour l’aider, Livia appréciait que cette dernière ne juge pas ses choix qui étaient pourtant largement discutables. “T’as le droit de prendre le temps de digérer la nouvelle avant de la partager.” “Mais je vais plus avoir le choix longtemps, quand je vais commencer le traitement.” Le traitement, ou plutôt le premier d’une série dont elle ne connaissait pas la fin, et qui ne dépendrait que de la réaction de son organisme. Quoi qu’il en soit, elle ne pourrait cacher cela à son mari, pas avec les effets secondaires auxquels elle serait sûrement sujette. Alors, parler des problèmes de coeur de Penny - ou de son amie - restait encore un moyen de repousser un peu plus ces discussions difficiles au loin. “C’est ça.” Hm hm. La blonde ne répondit rien, mais cela ne l’empêchait pas d’avoir sa propre idée sur l’identité de cette amie. “Tu penses que ça fait de mon amie une personne horrible? Que d’y penser?” “Je pense surtout qu’il n’y a pas une seule réponse.” Comme pour toutes les questions, ce qui ne faisait pas des mots de Livia quelque chose de réellement pertinent, donc. “Ça dépend de l’ex-relation entre les deux, de ce qu’elle est aujourd’hui. Mais quand on arrive pas à se sortir quelqu’un de la tête, même si la situation paraît compliquée, je ne pense pas qu’on puisse juste l’oublier parce que ça semble être la meilleure chose à faire.” Ce n’était pas aussi simple, ou ça se saurait.

@Penny Stringer

@livia oakheart
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« C’est vrai que j’ai remarqué que les magazines d’ici étaient souvent condamnés pour diffamation. En Italie c’est plus contrôlé. » « C’est vrai? Je ne savais pas. » Faut dire que comme les États-Unis avant ton tournage à Los Angeles, tu n’avais jamais vraiment eu l’occasion de voyager en Europe, même si tu rêvais d’un jour connaître une popularité si grande que tu serais emmenée à tourner un peu partout dans le monde, sur des projets d’envergures au budget complètement fou. Peut-être que tu rêves en couleurs, peut-être que tu devrais être contente de ce que tu as et accepter que c’est peut-être le mieux que tu puisses faire. Tu l’avais longuement considéré après tout, croyant que l’annulation de The Trail’s End signifiait la fin pour toi, mais tu te surprenais à rêver en grand à nouveau depuis le tournage à Los Angeles et si tu ne voulais pas te faire trop d’idées, il t’était parfois difficile, voir impossible de ne pas idéaliser une vie de superstar, comme tu le faisais avant. « Tu as beaucoup voyagé en Europe du coup? Quand tu habitais encore en Italie? » Un jour, toi aussi tu allais le faire. Et si ce n’était pas dans le cadre de ta carrière, ce serait pour des vacances bien méritées.

Tu essayes de te faire rassurante alors que tu entends la culpabilité que Livia ressent de n’avoir toujours rien dit au sujet de son cancer. « Mais je vais plus avoir le choix longtemps, quand je vais commencer le traitement. » « C’est pour bientôt? » Elle avait dit plus tôt que ça faisait un mois qu’elle gardait ce secret pour elle toute seule. Tu ne t’y connaissais pas assez en médecine ou en cancer pour savoir quel était le protocole ou les procédures à suivre, mais tu te doutais que plus elle attendait avant de commencer, moins les chances seraient bonnes. « Je pense surtout qu’il n’y a pas une seule réponse. » Tu lui offres un léger sourire, elle semblait toujours trouver les mots justes pour te faire comprendre que ce n’était pas tout blanc, ni tout noir. « Ça dépend de l’ex-relation entre les deux, de ce qu’elle est aujourd’hui. Mais quand on arrive pas à se sortir quelqu’un de la tête, même si la situation paraît compliquée, je ne pense pas qu’on puisse juste l’oublier parce que ça semble être la meilleure chose à faire. » « J’ai essayé, ça marche pas. » Oups. T’es censée prétendre que c’est une amie. « Je veux dire elle. Elle a essayé et elle dit que ça marche pas. » Bon sur le coup, tous les talents d’actrice du monde n’allaient pas être en mesure de faire croire autre chose à Livia, non pas que ta performance de base était très convaincante de toute manière. « Honnêtement, ça fait un an que je le vois essayer de passer à autre chose et je sais pas s’il y est vraiment arrivé. » Ou s’il y arriverait un jour, à ce rythme. « Et je veux pas le forcer ou donner l’impression qu’il doit choisir. Et je veux pas non plus blessée qui que ce soit. » Quelqu’un a dit compliqué? À peine.

“C’est vrai? Je ne savais pas.” “Oui, enfin, c’est l’impression que j’ai.” Si Livia ne touchait plus à ce milieu depuis un moment et s’était éloignée de ses réseaux depuis qu’elle avait lâché son travail d’attachée de presse, il n’en restait pas qu’elle avait toujours eu l’impression que les journaux étaient plus libres ici qu’en Italie. “Tu as beaucoup voyagé en Europe du coup? Quand tu habitais encore en Italie?” “Beaucoup c’est un grand mot, vu le nombre de pays.” L’Europe était une entité vraiment particulière, qui paraissait d’ailleurs parfois étrange aux yeux du reste du monde, dont les Australiens. Leur territoire avait beau être immense, il s’agissait d’un pays et d’un seul, là où l’Europe couvrait une surface immense et pourtant si hétérogène. “Mais j’ai pas mal voyagé dans les pays proches, surtout en France et en Espagne.” Maintenant qu’elle habitait en Australie, ces pays-là ne lui avaient d’ailleurs jamais paru aussi proches en termes culturels, comparés à ce qu’elle avait découvert ici.

“C’est pour bientôt?” “Je dois commencer en février, si les médecins ne changent pas le protocole.” Le temps qui l’éloignait de début du traitement lui semblait si long et pourtant si court, approchant inexorablement même si cela paraissait encore être une autre réalité. “J’ai essayé, ça marche pas.” Livia tiqua à peine alors que la brune venait de se confondre elle-même, mais elle s’y attendait assez pour n’afficher rien d’autre qu’un léger sourire de connivence. “Je veux dire elle. Elle a essayé et elle dit que ça marche pas.” “Oui oui.” Parle toujours, je ne suis pas dupe. “Honnêtement, ça fait un an que je le vois essayer de passer à autre chose et je sais pas s’il y est vraiment arrivé.” “Qu’est-ce que tu fais dire ça? Il est encore en contact avec son ex? Enfin, trop en contact.” “Et je veux pas le forcer ou donner l’impression qu’il doit choisir. Et je veux pas non plus blessée qui que ce soit.” “Je vois pas où est le choix. Si c’est son ex, il y a une raison. A moins que la personne en question attende quelque chose de lui?” Si la tierce personne venait s’immiscer entre eux, là, les complications pouvaient être sans fin.

@Penny Stringer

@livia oakheart
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« Oui, enfin, c’est l’impression que j’ai. » « Ici, ils aiment bien dire ce qu’ils veulent et rétracter au besoin. Rendu là, c’est souvent trop tard, le mal est déjà fait. » L’opinion publique se gagne difficilement, mais se perd rapidement. La seule raison pourquoi certaines carrières survivent aux différents scandales résident dans le fait que l’humain moyen a une mémoire terrible et l’attention d’un poisson rouge, toujours attiré par une autre nouvelle plus scandaleuse et plus intéressante. « Beaucoup c’est un grand mot, vu le nombre de pays. » Tu souris, tu as du mal à comprendre que tous les pays puissent être si près les uns des autres alors qu’en Australie, il faut quand même faire presque 6 heures d’avion pour passer d’un bout à l’autre du pays. « Mais j’ai pas mal voyagé dans les pays proches, surtout en France et en Espagne. » « La chance. » que tu laisses filer entre tes lèvres, l’envie qui se fait facilement entre dans ta voix.

« Je dois commencer en février, si les médecins ne changent pas le protocole. » Tu es surprise d’apprendre que ça prend autant de temps avant que les traitements ne commencent, mais comme tu ne connais pas ce monde du tout, tu te dis que ça doit être pratique courante. Tu fais disparaître l’amie en avouant malencontreusement que tu parles vraiment de ta propre situation, aussi compliquée que cela puisse être. « Oui, oui. » Tu laisses siffler un léger rire avant de baisser complètement les gardes. « Qu’est-ce que tu fais dire ça? Il est encore en contact avec son ex? Enfin, trop en contact? » Tu secoues la tête. Tu sais qu’ils sont en contact, mais pas trop. « Non. Son ex est de nouveau en couple. » Information pertinente? Tu ne sais pas trop. « Ils sont amis. » Du moins, aux dernières nouvelles. « Je vois pas ou est le choix. Si c’est son ex, il y a une raison. À moins que la personne attende quelque chose de lui? » Tu pourrais lui dire que t’as joué un rôle – indirectement – dans la rupture, mais tu préfères éviter de rentrer dans les détails, alors tu secoues la tête une fois de plus. Après tout, Swann a bel et bien dit que ce n’était pas de ta faute, même si tu peines à te délivrer complètement de la culpabilité. « Je ne pense pas. On veut le bien de Rory, chacun à notre manière. » Ça au moins, c’était clair et net dans ton esprit.

“Ici, ils aiment bien dire ce qu’ils veulent et rétracter au besoin. Rendu là, c’est souvent trop tard, le mal est déjà fait.” Les magazines pouvaient bien payer des amendes ensuite, il était vrai que les personnes visées injustement avaient bien du mal à s’en relever. L’époque des réseaux avait d’énormes avantages et Livia avait adoré son travail en lien avec tout cela, mais toute cette technologie pouvait aussi s’avérer mortifère. Les bad buzz étaient à tous les coins de rue et les réseaux avaient bien vite fait de relayer même les plus fausses ou les plus biaisées des informations, malheureusement. Livia n’avait donc pas vraiment de regret d’avoir laissé cela derrière elle, pour se recentrer dans un boulot qui était bien plus manuel, concret et stable. “La chance.” “Quand on vit en Europe, ça paraît normal. Mais maintenant je sais la chance que j’ai eu.” Toutes ces amies étaient déjà allées de nombreuses fois en France, mais aux yeux des Australiens, cela restait parfois quelque chose d’incroyable, du ressort du rêve.

La vie personnelle de Penny était loin d’être simple, et elle pouvait tenter de camoufler autant que possible la réalité, Livia n’y croyait pas une seule seconde. Elles avaient passé tout ce temps-là à se confier sur des choses personnelles, et ce n’était pas maintenant qu’il allait être question d’une fameuse amie. “Non. Son ex est de nouveau en couple. Ils sont amis.” “Oh. Mais du coup où est le problème?” “Je ne pense pas. On veut le bien de Rory, chacun à notre manière.” Chacun, qu’elle avait dit, et pas chacune. Livia nota l’information et haussa un sourcil, sans pour autant relever ce qui ne semblait pas être le cœur du sujet. “Donc si je comprends bien, l’ex c’est pas un problème. Mais c’est plutôt ce que Rory pense.” Le fameux Rory, sur lequel elle ne mettait même pas un visage, à son plus grand damn. Pour être au cœur des préoccupations de la brune comme ça, Livia en était curieuse désormais. “Pourquoi tu penses qu'il est pas passé à autre chose?” Est-ce qu’il y avait du concret, ou les peurs infondées de la fille qui n’osait pas se lancer?

@Penny Stringer

@livia oakheart
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« Quand on vit en Europe, ça paraît normal. Mais maintenant je sais la chance que j’ai eu. » C’est fou comment les perceptions peuvent changer d’un pays à l’autre. Ce qui semble exotique pour l’une n’avait été que monnaie courante pour l’autre, bien qu’elle semblait comprendre désormais Livia la chance qu’elle avait eu d’avoir autant de possibilités de voyages si près d’elle. Tu demeurais persuadée que l’Australie avait beaucoup à offrir toutefois et que chaque état était bien différent de son voisin. « Ça fait longtemps que tu es arrivée en Australie? Tu as pu visiter un peu du pays? » À l’entendre parler, tu n’avais pas l’impression que son accent italien était particulièrement marquant, ce qui te laissait croire qu’elle était ici depuis assez longtemps, mais le fait que ses parents vivent encore en Italie te donnait aussi le sentiment qu’elle n’était pas arrivée ici avant l’âge adulte.

Tu ne sais plus vraiment comme tu en es arrivée à lui parler de Rory et de Swann – dont tu tiens le genre et le prénom anonyme, juste au cas – mais voilà que tu cherches conseils auprès d’une Livia qui tente de comprendre au mieux les quelques bribes d’informations que tu lui offres. « Oh. Mais du coup, ou est le problème? » Tu fronces les sourcils légèrement, un peu surprise par la question de la blonde. « Le problème reste que même s’ils ne sont plus ensemble, Rory reste l’ex de mon ami et que c’est plutôt mal-vu, non? » Ou est-ce que le problème existe seulement dans ta tête? Voilà que tu te mets à douter. Tu laisses tes jambes tomber dans le sable, échappant un léger soupir alors que tes doigts se perdent dans le sable qui se fait de plus en frais alors que la nuit est bel et bien tomber. Tu ne pourrais dire l’heure qu’il est, mais la plage est déserte désormais, bien que la pluie ait arrêté. « Donc si je comprends bien, l’ex c’est pas un problème. Mais c’est plutôt ce que Rory pense. » Ça te fait bizarre de parler de Rory à quelqu’un qui ne sait absolument qui il est. « Je sais pas si on peut vraiment dire que l’ex est un problème ou non. C’est juste une question de perception, non? » Techniquement parlant, c’est bel et bien fini entre Rory et Swann, depuis presque un an maintenant. Et jamais du temps qu’ils étaient ensemble tu n’avais eu la moindre intention déplacé envers le Craine. Alors pourquoi est-ce que tu te sentais toujours aussi coupable? « Pourquoi tu penses qu’il est pas passé à autre chose? » « C’est le genre de choses qui se disent dans une séance sur la plage d’épaule à épaule. » Tu ris légèrement. Tu avais été si longtemps la confidente de Rory, serait-il en mesure de te voir en tant que plus? « Et puis dans la dernière année, il est resté célibataire. De ce que je sais, il a pas vraiment eu d’aventures non plus. » Sauf une, mais celle-là, tu préfères encore l’oublier.

“Ça fait longtemps que tu es arrivée en Australie? Tu as pu visiter un peu du pays?” “Ça fait… presque douze ans maintenant.” Autant dire une éternité, puisque la blonde n’imaginait plus vraiment sa vie ailleurs qu’ici, preuve en était de sa famille. Pourtant, l’Italie en elle-même lui manquait terriblement, mais tout la retenait ici désormais - y compris Vittorio, paradoxalement. “Avant d’avoir Gabi j’ai pas mal voyagé avec mon mari, on a fait beaucoup de courses un peu partout.” Son corps mince et élancé, quoique malade actuellement, ne laissait peu de doute quant au fait qu’il était parfaitement adapté à la course. Pourtant, le plus sportif des deux était indéniablement son mari, qualité qu’elle avait tout de suite appréciée chez lui.

“Le problème reste que même s’ils ne sont plus ensemble, Rory reste l’ex de mon ami et que c’est plutôt mal-vu, non?” Ah, oui, ce problème. “Il n’y a pas de question de mal-vu, tant que ça ne blesse personne. Ton ami sait que tu es proche de Rory?” Amie qui s’était transformée en ami au fil de la conversation. “Je sais pas si on peut vraiment dire que l’ex est un problème ou non. C’est juste une question de perception, non?” L’italienne hocha la tête pour indiquer qu’elle était d’accord, surtout étant donné qu’elle ne donnait là qu’un avis extérieur sur une situation qu’elle était si loin de connaître. “C’est le genre de choses qui se disent dans une séance sur la plage d’épaule à épaule.” Pourtant, si la brune semblait douter ainsi de ce que pouvait bien penser Rory, il n’avait sans doute jamais exprimé directement un reste d’attachement pour son ex, ou Penny en serait certaine, n’est-ce pas? “Et puis dans la dernière année, il est resté célibataire. De ce que je sais, il a pas vraiment eu d’aventures non plus.” “Ça veut rien dire, ça.” Ou au contraire, cela voulait tout dire, mais pas dans le sens qu’elle imaginait. A l’entendre, son boyfriend était monté de toutes pièces pour satisfaire les caméras et les appareils, et pourtant, cela ne l’empêchait pas d’avoir quelqu’un dans la tête. “T’en as eu des histoires, toi?”

@Penny Stringer

@livia oakheart
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« Ça fait… presque douze ans maintenant. » « Et tu te plais ici? » La question de t’expatrier outre-mer en est une que tu contemples depuis un bon nombre d’années déjà, surtout vis à vis de ton choix de carrière. Tu sais que si ta carrière venait à être réellement propulsée, tu serais sûrement emmenée à vivre de manière permanente aux États-Unis, ce qui était autrefois ton rêve. Maintenant? Tu hésitais. Toute ta vie était ici et maintenant que tu avais réalisé à quel point ta carrière pouvait t’éclater entre les doigts à tout moment, tu te demandais si tu étais réellement prête à tout mettre derrière pour quelque chose qui pouvait t’être arracher n’importe quand. « Tu n’as pas trouvé ça trop difficile, de laisser toute ta vie et ta famille derrière, en Italie? » Penny et les questions existentielles : le retour. Pour quelqu’un qui ne te connaissait pas, elle avait maintenant eu droit à plusieurs facettes de ta personnalité que tu tentais normalement de garder plus ou moins cachées. « Avant d’avoir Gabi j’ai pas mal voyagé avec mon mari, on a fait beaucoup de courses un peu partout. » « Si ça se trouve, on s’est déjà croisé pendant l’une d’entre elles. » Tu n’avais pas l’occasion d’en faire autant que tu le désirais vu ton horaire trop souvent chargé, mais il t’était arrivé très souvent de voyager au travers le pays pour des courses aussi. Un autre point que tu avais étrangement en commun avec la blonde.

« Il n’y a pas de question de mal-vu, tant que ça ne blesse personne. Ton ami sait que tu es proche de Rory? » « Il a vu les journaux comme tout le monde. » Fuck. Toi qui avait tenté maladroitement de dissimuler le fait que l’ex de Rory était un il et non un elle, tu venais encore une fois de parler trop vite. Tu ne dis rien cette fois, ne tente pas de couvrir ton erreur parce que tu sais qu’elle s’en fout et qu’elle ne dira rien à ce sujet à qui que ce soit. « Ça veut rien dire ça. » Non? Toi, tu trouves que ça veut dire qu’il a pas le courage de laisser quelqu’un prendre la place qu’avait Swann dans sa vie. « T’en as eu des histoires, toi? » Ouch. La question pique, tu te retiens de réagir trop fortement. « Pas vraiment. Enfin, un ou deux flirts ici et là, mais rien de sérieux. » Si on peut appeler une crise de panique avec Clyde et une autre avec Micah des flirts, allons-y pour ça. « J’ai peur de perdre mon ami si je pousse trop pour plus. » Et elle est là, sans aucun doute, la vraie raison qui fait que tu n’oses pas être cent pour cent claire avec le Craine.

“Et tu te plais ici?” “Non, je me suis mariée juste pour les papiers.” La blonde éclata de rire instantanément avant de rouler faussement des yeux et de prendre négligemment une poignée de sable pour la disperser devant elle. “Tu n’as pas trouvé ça trop difficile, de laisser toute ta vie et ta famille derrière, en Italie?” Penny était curieuse, il n’y avait pas de doute, mais ça ne paraissait que logique maintenant que Livia lui avait offert la moitié de l’arbre généalogique familial sans même y être forcée. La question ne la dérangeait pas, puisque l’actrice n’était pas la première à lui avoir posé, l’italienne y ayant par ailleurs suffisamment pensé seule au fil des années. “En fait je ne devais pas rester, au début. C’était juste pour six mois.” Six mois qui s’étaient transformés en douze, puis douze mois en douze ans. “Et puis j’ai pris goût à la vie ici et j’ai trouvé un boulot que j’adorais, donc je suis restée.” La vie avait fait son affaire, et Penny connaissait la suite. Mariage, enfant, et sa famille était formée ici désormais. “Si ça se trouve, on s’est déjà croisé pendant l’une d’entre elles.” “Oh, tu cours?” Livia aurait pu lui proposer de l’accompagner un de ces jours… si seulement elle était encore en état de courir, ce qui lui tira une pensée attristée qu’elle refoula bien vite.

“Il a vu les journaux comme tout le monde.” Livia se doutait déjà qu’il s’agissait d’un il, information peut-être secrète mais qui n’avait finalement pas grande importance à ses yeux. “Tu penses qu’il réagirait mal s’il se passait quelque chose?” Quelque chose qui avait un nom, mais autant rester dans l’hypothétique. La brune semblait elle-même plutôt convaincue que l’absence de relation sérieuse de ce fameux Rory depuis sa rupture était un signe, ce que Livia ne partageait pas. Elle avait passé de longues périodes seules, sans que cela ne veuille pourtant dire qu’elle avait encore un quelconque ex en tête. “Pas vraiment. Enfin, un ou deux flirts ici et là, mais rien de sérieux.” “Pourtant ça veut pas dire que tu penses encore à un ex, si?” Non, et elle était presque sûre de la réponse. Livia était pragmatique et réfléchie, et ne connaissait sûrement pas assez Penny pour normalement se permettre de démonter ainsi son argument, mais elle n’avait pu s’en empêcher puisque l’actrice semblait lui avoir posé la question. “J’ai peur de perdre mon ami si je pousse trop pour plus.” “Ça je comprends…” Elle n’avait jamais été dans ce genre de situation, heureusement, mais Livia imaginait aisément que la frontière entre l’amitié et l’amour pouvait être friable et dangereuse.

@Penny Stringer

@livia oakheart
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« Non, je me suis mariée juste pour les papiers. » Et elle éclate de rire la blonde et tu ne peux t’empêcher de faire de même. Oui, évidemment qu’elle devait se plaire un minimum pour avoir pris la décision de rester ici aussi longtemps, mais tu voulais savoir plus que la réponse de base qu’elle devait donner à tout le monde. Tu voulais savoir si ça l’a gardait réveillé la nuit, à se demander de quoi aurait l’air sa vie si elle n’était jamais partie. Ou peut-être que toutes ses interrogations disparaissaient le jour ou tu es mariée avec un enfant. Encore une fois, c’était si loin d’être ta réalité. « En fait je ne devais pas rester, au début. Et puis j’ai pris goût à la vie ici et j’ai trouvé un boulot que j’adorais, donc je suis restée. » « Tu faisais quoi? Avant d’avoir ton propre commerce? » Tu trouvais son histoire inspirante, même si les raisons de son expatriation étaient bien différentes de celles qui pourraient te forcer, ou plutôt te donner la chance de quitter l’Australie. « Oh, tu cours? » « Aussi souvent que possible. Généralement tous les matins avant les longues journées de tournage. Ça me permet de commencer les journées sur la plage. » La plage, ton endroit préféré sur terre sans le moindre doute. Et le moment que tu partageais présentement avec la blonde ne faisait que renforcer cette affection si particulière que tu avais pour le sable et l’océan.

« Tu penses qu’il réagirait mal s’il se passait quelque chose? » Tu ne voulais pas parler pour Swann, même si cette même question habitait tes pensées bien trop souvent récemment. « Je sais pas. Je pense pas. » Swann était passé à autre chose. Swann avait Lucia. Swann était heureux, du moins, c’est ce qu’il t’avait fait comprendre entre les lignes avant ton premier départ pour Los Angeles. Tu t’y accrochais, sans même savoir si le principal intéressé voudrait faire évoluer l’amitié pour autre chose. Autre chose. Tout pour ne pas répéter ses mots que tu avais pourtant laissé filer en sms la nuit de Noël. « Pourtant ça veut pas dire que tu penses encore à un ex, si? » « Non, mais c’est différent. J’ai jamais été amoureuse avant. Ce que Rory avait avec son ex, j’ai jamais connu ça. Je sais pas ça prend combien de temps se remettre d’une si longue histoire. » 4 ans. 4 ans avec la même personne, là ou toi, tu tenais à peine des mois, des semaines plus souvent qu’autrement. « Ça je comprends... » « Pas de bons conseils? » Tu ris doucement. C’est bien là que tu aurais eu besoin de quelques mots sages, mais encore fallait-il que ses mots existent.

Le rire cristallin des deux femmes parut adoucir l’atmosphère quelques secondes, alors que le bruit des vagues en écho faisait croire à une conversation presque légère, sous le ciel qui s’était obscurci alors que la pluie avait cessé de tomber. “Tu faisais quoi? Avant d’avoir ton propre commerce?” “J’étais attachée de presse.” Et maintenant qu’elle avait cela, Penny ne pourrait qu’être surprise que Livia ne l’ait pas reconnue, raison pour laquelle cette dernière se reprit instantanément. “Je gérais surtout les secteurs de l’art et de l’hôtellerie.” Rien à voir avec le cinéma, donc, ce n’était pour autant pas totalement une excuse pour sa culture qui laissait parfois à désirer. “Mais je m'en suis beaucoup éloignée quand j’ai décidé de tout arrêter.” Les raisons de cette décision étaient multiples et Penny n’avait sûrement pas à cœur de les entendre, alors l’italienne finit par se taire. “Aussi souvent que possible. Généralement tous les matins avant les longues journées de tournage. Ça me permet de commencer les journées sur la plage.” “Ça c’est quelque chose dont je ne me lasse pas non plus.” Courir dans les rues de Rome, aussi belle la ville soit-elle, n’avait jamais donné à Livia la même sensation. “On pourrait courir ensemble… à l’occasion.” A l’occasion, dans longtemps, peut-être?

Livia préférait encore se concentrer sur les problèmes de cœur de la brune plutôt que d’aborder les siens, de problèmes. “Je sais pas. Je pense pas.” Il y avait beaucoup de pensées, d’impressions, et peu de certitudes dans toute cette histoire, visiblement. Penny avait au moins la tendance de ne pas parler au nom des autres et de ne pas leur attribuer trop vite des pensées, mais cela semblait pourtant lui tourner dans la tête plus que de mesure. “Non, mais c’est différent. J’ai jamais été amoureuse avant. Ce que Rory avait avec son ex, j’ai jamais connu ça. Je sais pas ça prend combien de temps se remettre d’une si longue histoire.” “J’ai été amoureuse une fois, avant mon mari. Enfin, je croyais.” La comparaison entre deux relations était monnaie courante, et pourtant un piège. “Mais ça ne sert à rien de comparer finalement, toutes les relations sont différentes.” “Pas de bons conseils?” “Aïe. J’avoue que j’ai jamais été dans cette situation-là.” L’italienne fronça le nez, ne voulant pourtant pas s’arrêter là, même si Penny plaisantait. “Je comprends que tu veuilles pas le brusquer, mais est-ce qu’il y a au moins une raison qui te ferait croire qu’il y a une chance?”

@Penny Stringer

@livia oakheart
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« J’étais attachée de presse. » Une attachée de presse qui n’avait aucune idée de qui tu étais? Voilà qui était légèrement étonnant quand même, quoique pas complètement impossible. « Je gérais surtout les secteurs de l’art de l’hôtellerie. » Livia elle-même devait avoir réaliser que ça faisait un peu étrange puisqu’elle semblait vouloir se justifier, pas qu’elle avait besoin de le faire. Tu savais que même au sommet de ta personnalité (ce qui n’était clairement pas le cas en ce moment), ce n’était pas tout le monde qui allait te reconnaître dans la rue et c’était probablement mieux ainsi. « Mais je m’en suis beaucoup éloignée quand j’ai décidé de tout arrêter. » « Qu’est-ce qui t’a fait choisir une épicerie bio pour la suite? C’est quelque chose que tu fais avec ton mari? » L’écart étant assez important entre les deux métiers, tu ne pouvais t’empêcher d’être curieuse sur les raisons qui avaient mené à un tel changement dans la vie de la jeune italienne. « On pourrait courir ensemble… à l’occasion. » « Avec plaisir. » L’occasion ne serait pas pour bientôt, mais tu avais confiance qu’elle viendrait et c’est ce que tu voulais faire comprendre à Livia par ta réponse.

« J’ai été amoureuse une fois, avant mon mari. Enfin, je croyais. » C’était déjà une presque fois de plus que toi, deux si on comptait maintenant le fait qu’elle était indubitablement amoureuse de son mari. « Et t’as su dire la différence quand t’as rencontré ton mari? Ou seulement avec le temps? » T’es tellement maladroite en ce qui concerne les histoires de coeur, mais curieuse en même temps de comprendre, mais surtout de ressentir ce que c’est vraiment que d’être amoureuse. Si tu n’as jamais ressenti ce que tu ressens pour Rory auparavant, tu hésites toujours un peu à attribuer cette connotation à tes sentiments, même dans ta tête. « Mais ça ne sert à rien de comparer finalement, toutes les relations sont différentes. » « De toute façon, je peux pas comparaître ce que je comprends pas. » que tu souffles avec un léger rire avant de lâcher un soupir, faisant retomber doucement tes épaules. « Aie. J’avoue que j’ai jamais été dans cette situation-là. » Pas de sagesse pour toi alors. « Je comprends que tu veuilles pas le brusquer, mais est-ce qu’il y a au moins une raison qui te ferait croire qu’il y a une chance? » Parfois, tu penses que t’as monté cette histoire au complet dans ta tête. Et puis tu te remémores la soirée de son retour à Los Angeles et tu sais que t’es pas toute seule dans l’incompréhension. « On s’est embrassés. » C’est une bonne raison de plus comprendre du tout, pas vrai? « Et on est tellement proches de manière générale, j’ai l’impression que même avant ça, la ligne était de moins en moins claire entre nous. » Mais peut-être que tout ça, ce n’était que dans ta tête,mais surtout dans ton coeur à toi.