I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
"Tu viens de le dire, il y a des médicaments qui t'inhibent un petit peu ces derniers temps." lui rétorqua-t-elle, un sourire malin sur ses lèvres. "Et une fatigue générale, avec le travail, un bébé à bichonner, une fiancée insupportable..." Elle rit nerveusement. "Je n'ai pas cette fatigue là. Elle t'a permise de faire tenir l'attente bien plus longuement que moi, la preuve est là depuis quelques mois." Il y avait bien sûr d'autres facteurs qui faisaient qu'il avait certainement moins envie de Joanne. Mais à peine allongé, Jamie s'endormait profondément, et était imperturbable. Là, il avait les joues en feu, à l'idée seule que sa fiancée tentait de se procurer du plaisir par ses propres moyens, juste à côté de lui la nuit, alors qu'il dormait profondément. "Je te veux te pour moi pour toujours." lui répondit-elle dans un soupir envieux. "Je veux que tu sois mon mari." Elle plongea sa paire d'iris bleus dans son regard envieux, amoureuse au possible. "Je veux que notre mariage et notre nuit de noces signent un renouveau pour nous. Je veux porter cette alliance et je veux coucher avec toi comme si c'était une première fois. Effacer tout le reste, tout ce qui a pu nous entacher ou nous blesser jusque là. Je veux être ta femme, et t'appartenir." Son regard débordait d'amour et de tendresse. "Je veux être capable de porter ton deuxième enfant à partir de ce soir-là. 50% de chance que ce soit une fille, c'est déjà pas mal, non ?" Jamie n'avait aucune idée de la pression que Joanne se mettait à ce sujet, surtout sur le fait d'avoir une fille. Il était tout aussi important que son désir de porter à nouveau un enfant conçu avec Jamie. Elle en rêvait, de tomber enceinte avec la magie de leur nuit de noces, elle y croyait dur comme fer. Son ôté rêveur et fantastique, toujours aussi fleur bleue. Son romantisme avait une place importante dans sa personnalité. Le bel homme devint tout aussi joueur qu'elle, cherchant à avoir plus de détails sur la manière dont elle tentait de se satisfaire. Il porta délicatement ses doigts à son intimité qu'il commençait à caresse, arrachant ça et là quelques gémissements à sa belle. Il les fit ensuite glisser en elle, effectuant quelques mouvements synchronisés avec ceux de son bassin. "Tu adorerais que je te raconte tout ça, pas vrai ?" dit-elle entre deux soupirs. "Ou peut-être même que je te le montre." ajouta-t-elle, bien plus malicieusement. Elle ne savait ce qu'il pouvait bien penser de cette pratique. "Tu savais que je ne me prêtais pas vraiment à ce genre de... plaisir avant que je ne te connaisse. Je n'osais pas." Joanne était extrêmement timide et cela se reflettait dans de nombreuses choses. "Quand tu dors la nuit, tu ne garde par souvent la couverture sur toi parce que ça te donne trop chaud. Alors ton torse se met à briller légèrement. C'est un très beau spectacle qui vaut le coup de ne pas parvenir à s'endormir." dit-elle avec un petit rire. "Et quand tu es torse nu, ça me donne juste envie d'enlever ce qu'il reste sur toi, et mon imagination fait tout le reste. Ca me donne envie d'être à toi, de m'imprégner de toi, avec ces grosses bouffées de chaleur dont je ne sais pas quoi faire. Alors je le relevais timidement et doucement ma nuisette, comme tu le faisais l'autre soir..." Elle gardait sa bouche très proche de la sienne, les yeux pétillants. Elle fit mine d'hésiter avant de continuer. " Je pense que je vais te montrer la suite." dit-elle en lui faisant retirer les doigts de son fiancée d'elle et de se décoller de lui, joueuse à souhait. Elle finit par sortir de la baignoire, prenant un drap de bain à la volée avant d'aller dans leur chambre. A peine séchée, elle s'installa sur l'un des vieux canapé en laissant tomber la serviette par terre. Assise, ses mains commençaient à à effleurer sa peau. Elle se devait d'admettre qu'elle était particulièrement douce. Jamie ne tarda pas trop à la rejoindre dans la même pièce qu'elle. Attrapant son regard, ses doigts glissaient lentement vers son intimité, qu'elle commença à caresser. Ses gestes restaient ralentis, délicats, soignés, Jamie avait tout le loisir de scruter le moindre détail de cette scène. Elle ne savait pas trop si c'était quelque chose qu'il se plaisait à voir ou non, elle ne le faisait que très rarement. Joanne commençait à lâcher quelques soupirs, faisant glisser ses doigts en elle. Elle devait parfois longuement fermer les yeux pour tenter de se contenir.
Être son mari, c'est sûrement la seule chose que je demande à cet instant, c'est tout ce qu'il manque pour parfaire le tableau. Une alliance, une promesse, un nom. La certitude de s'appartenir pour toujours. Une nuit pour sceller ce pacte et commencer notre histoire à deux pour de bon. Une histoire de passion, de hauts, de bas, d'envie dévorante. Un amour bien trop grand et intense pour un seul corps, délicieusement oppressant, jusqu'à faire perdre l'esprit. Bon Dieu, je veux que ces yeux me regardent ainsi jusqu'à la fin de mes jours, avec ce même éclat, cette tendresse, toute cette affection qui déborde de ce si petit corps. J'existe à travers ces iris bleus, je vis pour eux. Joanne sait que je rêve de cette petite fille, cette poupée miniature. Mais je suis moins exigeant que j'en ai l'air. Les rêves sont des rêves, et celui qu'il m'importe de réaliser, une fois mariés, c'est celui de parvenir à lui donner un second enfant ce fameux soir. « Si nous y arrivons, je serais heureux dans tous les cas. » je lui assure avec un petit sourire. J'ai tellement hâte d'y être. De glisser cet anneau à son doigt, l'appeler ma femme sans que cela ne soit plus une chimère, et lui faire l'amour pour ancrer toutes nos promesses dans la chair. « Je t'aime tellement. » je lui souffle entre deux baisers, complètement envoûté. Il suffit qu'elle m'embrasse ainsi, me surplombant légèrement, pour que je sente au plus profond de moi que je lui appartiens complètement. Que je ne peux pas lutter contre ça, et je ne le voudrais pas. J'aime qu'elle me possède à travers chaque souffle chaud que j'aspire, qu'elle envahisse toutes mes pensées et le coeur de mes cellules. Alors mon coeur s'emballe, mon corps brûle, et ma respiration exaltée cherche à avaler le moindre de ses soupirs comme autant de bulles d'oxygène. Taquins l'un avec l'autre, je caresse délicatement l'intimité de la jeune femme et la pousse à se dévoiler un peu plus. Un jeu auquel elle se prête volontiers, et même, dans lequel elle excelle. Avec ses paroles, me tenant en haleine juste au bord de ses lèvres, complètement hypnotisé par le son de sa voix, elle parvient à me faire perdre mes moyens. Les bouffées de chaleur, c'est moi qui les ai en l'écoutant, et alors mes pensées n'ont plus le moindre sens, tout comme le rythme des battements de mon coeur, anarchique. Joanne m'a complètement en son pouvoir, et je pense qu'elle le sait bien. Elle quitte la baignoire, me laissant seul dans cette eau qui ne peut absolument pas éteindre le feu qui rend ma peau déjà brûlante. Le bain semble même froid. Je souffle un coup, fébrile comme tout. Cela me fait toujours un sacré effet quand ma fiancée est prise de ces élans d'érotisme qui exaltent sa sensualité. Ma raison n'y survit pas. Je finis par quitter la baignoire à mon tour, me sécher succinctement, et nouer ma serviette autour de ma taille. A peine ais-je mis un pied dans la chambre que mon regard tombe sur Joanne, assise dans le fauteuil qui meuble un coin de la pièce, les doigts glissants vers son intimité. Un coup de chaud me procure comme un délicieux vertige, et mon corps bascule pour s'adosser contre le cadre de la porte. Le regard incapable de se détacher de la scène, de ses doigts disparaissant dans son intimité, allant et venant, et du plaisir se lisant sur son visage. C'est aussi excitant que frustrant, aussi fascinant que beau. « Tu es magnifique. » je chuchote, réussissant enfin à me décoller du mur. J'approche doucement, jusqu'à m'agenouiller devant elle. « Parfaite. Sous absolument toutes les coutures. » Je capture immédiatement ses lèvres, caresse sa langue, incapable de ne pas trahir toute l'envie qui me consume complètement. « Continue. » je murmure, une main sur la sienne l'incitant à poursuivre ses propres caresses. Mes baisers se poursuivent sur son cou, où mes dents la mordillent légèrement. Ils glissent sur ses clavicules et sa poitrine. Avec ardeur, je caresse ses seins, les attrape tour à tour dans ma bouche, les goûte du bout de la langue, les titille jusqu'à l'extrémité de ses mamelons. Puis mes lèvres frôlent son ventre et trouvent son intimité. Seulement là, mes doigts prennent la place des siens, ma bouche multiplie les caresses. Il suffit qu'elle glisse sa main dans mes cheveux pour que je sois tout à elle, avec nulle autre volonté que de la satisfaire, et lui offrir toute mon adoration.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Rares étaient les fois où Joanne admettait tout le pouvoir qu'elle pouvait exercer sur Jamie. Il avait cet éternel regard d'adoration envers elle, une dévotion qui dépassait l'entendement et que parfois, elle-même avait du mal à concevoir. Il ne l'appelait pas son ange pour rien. Un être de lumière à peine réel, pour lequel on se mettrait à genoux pour voir un peu plus de sa beauté, et être touché par sa bonté. C'était certainement tout ce qu'il lui demandait à travers ses yeux verts, totalement enivrants par l'élan sensuel de sa fiancée. Celle-ci se surprit à y prendre un certain plaisir à raconter ses petits moments intimes de la semaine. Elle sentit la peau de Jamie monter rapidement en température au fut et à mesure de son récit. L'érotisme de son jeu était un phénomène rare, même exceptionnel. Cela devait faire partie de l'effet que cela procurait au bel homme, qui tomba des nus en voyant sa belle dénudée dans le canapé. Il s'appuya contre le cadre de la porte, comme s'il avait une soudaine perte d'équilibre. Jamie finit par s'approcher, totalement subjugué par ce spectale, sous le sourire timide mais taquin de sa belle, suite au compliment dit quelques secondes plus tôt. Il se mit à genoux devant elle, preuve concrète qu'il était totalement désarmé à se merci. Joanne pouvait bien faire ce qu'elle voulait de lui, il ne broncherait certainement. "C'est pour te donner un peu d'inspiration pour demain." eut-elle le temps de dire juste avant que Jamie ne prenne ses lèvres et sa langue en assaut, avec une fougue démesurée. Il la dévorait complètement, se laissant consumer par une passion ardente. L'une de ses mains appuya sur la sienne, exigeant d'elle qu'elle continue ses propres caresses. La bouche de Jamie passait par son cou, où il mordilla un peu sa peau. Ils chérirent ensuite sa poitrine, ne manquant pas de titiller intensément ses mamelons, qui étaient toujours aussi sensibles depuis son accouchement. Ainsi, Jamie parvint à lui faire arracher quelques délicieux gémissements. Il savait à quel point elle adorait lorsqu'il s'attardait sur sa poitrine, encore plus depuis qu'il avait enfin osé marquer à nouveau son territoire à ce niveau-là, préférant le laisser à son fils les premiers mois de sa vie. Mais le voyage de ses lèvres ne se terminaient pas là, elles continuaient leur parcours jusqu'à son intimité. Ses doigts prenaient le relais de ceux de sa belle. Il reprit les caresses, de manière assez intense, surtout avec autant d'application. Là, les gémissements et soupirs de Joanne se multipliaient considérablement. Les muscles de son bassin répondaient avec plaisir aux stimulations en se contractant et s'électrisant de plus belle. L'une des mains de Joanne s'était logée dans ses cheveux, serrant quelques mèches entre ses doigts par moment. Il intensifiait avec plaisir ses caresses, faisant perdre les moyens la jeune femme et elle s'abandonna à lui avec un premier cri d'extase. Tout son corps frémissait, sous les caresses qu'ils ne voulaient pas arrêter, comme s'il attendait un signe de sa belle d'arrêter. Comme si elle avait le contrôle. Et en soi, elle l'avait. Après avoir retrouvé ses esprits, Joanne l'incita à redresser son visage avec de ses doigts et se pencha pour l'embrasser fougueusement. Elle l'incita à laisser ses doigts où ils étaient pendant ce temps. Elle encadra son visage avec ses mains à elle, dévorant chacune de ses lèvres. Joanne interrompit soudaine le baiser et caressa son visage. "A ton avis, à quel point vais-je devoir te faire attendre, mmh ?" lui lança-t-elle tout bas, le regard malicieux. Elle l'invita à se lever et à s'allonger sur le ventre sur le lit. Joanne récupéra l'huile de massage dont elle avait tant parlé et s'installa à califourchon sur lui. Elle appliqua avec soin un filet d'huile le long de sa colonne vertébrale avec lenteur. Satisfaite de son coup, elle commença à effectuer un massage délicat. De temps en temps, elle embrassait son tatouage, et, pour jouer un peu, elle venait parfois lui mordiller le lobe de l'oreille ou la peau de son cou. Le produit faisait luire sa peau déjà parfaite. Histoire de maintenir ses sens à l'éveil, elle descendait ses mains jusqu'à son postérieur, gardant la serviette en place.
Il est évident que l'amour que je porte à ma future épouse n'est pas commun. Il s'apparente parfois à l'adoration que l'on peut avoir pour une divinité, tant il dépasse mon propre entendement. Je n'aurais jamais cru aimer autant un jour, ni adorer être à la merci de cette personne qui m'inspire autant d'émotion. Pourtant, Joanne a droit de vie ou de mort sur moi, elle me rend heureux ou me détruits. Elle me mène à la baguette, même aussi naïve et innocente soit-elle. Elle me dirige comme une marionnette du bout des doigts, ou d'un simple regard. Elle demande et j'exécute, ce qui n'est pas valable que dans les draps. Mais de ce pouvoir, elle n'use quasiment jamais. Elle s'efface, et à de rares instants, la jeune femme prend les rênes, quand il lui plaît de se jouer un peu de moi. Peut-être qu'une fois de temps en temps, elle aime jouir de cette emprise sur son fiancé, elle qui est plus habituée à suivre plutôt que mener. Pourtant, il n'y a rien de plus enivrant que de se laisser complètement envoûter par elle. Mettre toutes les armes à ses pieds, et s'abandonner complètement à ses souhaits. Être tout à elle. Multipliant les caresses, par les lèvres, la langue, les doigts, je sens Joanne, fébrile, de plus en plus en proie aux sensations qui montent en elle. Avec application, je parcours chaque parcelle de son intimité, brûlante, rougie et humide. Allant et venant en elle, je lui arrache des soupirs et des gémissements qui vont crescendo. Je peux deviner à l'intensité de sa poigne sur mes cheveux à quel stade elle se trouve, et la sentir monter cran par cran sur l'échelle du plaisir. Les muscles contractés, son bassin ondulant guide mes caresses vers les endroits avides de caresses, jusqu'à ce qu'elle termine sur la dernière ligne droite et ne réclame qu'une chose ; être libérée du plaisir oppressant. Elle lâche un cri au moment où cet orgasme secoue son corps. Elle garde l'échine courbée un petit moment, pour reprendre ses esprits, pendant que je dépose encore quelques baisers entre ses jambes, sur sa vulve palpitante, et sur ses cuisses. Puis elle redresse mon visage pour m'embrasser avec une fougue qui me laisse échapper un léger râle, étouffé au fond de ma gorge. « Ne me fais pas attendre, je vais finir cinglé. » je lui réponds avec un petit rire. Mais Joanne compte s'en tenir à son plan de départ. Elle me relève et m'allonge sur le lit. Bien installée sur mes jambes, elle commence à appliquer l'huile sur mon dos. Puis elle commence à effectuer de doux massages avec ses mains, le long de ma colonne vertébrale. Un baiser de temps en temps, un furtif passage de ses dents, me permettent de rester bien éveillé. Ce n'est sûrement que dans ma tête, mais à chaque fois qu'elle dépose ses lèvres sur mon tatouage, je frisonne un peu. La jeune femme parvient surtout à m'arracher quelques grognements d'aise quand elle s'attarde sur le haut de mon corps, et des soupirs d'excitation au niveau de mes reins et de mes fesses. « C'est cruel, et vraiment trop agréable en même temps. » Le pire étant de me dire que ma fiancée est nue sur moi à cet instant, et que je ne peux pas l'atteindre ni la voir. Je peux sentir le frôlement de sa poitrine contre moi lorsqu'elle se penche pour m'embrasser dans le cou. En revanche, j'imagine parfaitement son petit sourire satisfait. « Plus j'y pense, plus que je me dis que tu ne porteras rien du tout demain. » Daniel s'en fichera pas, il ne s'en souviendra même pas. Peut-être que lui aussi la trouvera incroyablement belle ainsi, d'une manière bien plus innocente que son père. « Je veux pouvoir admirer chacune de ces divines courbes, toute la journée. » j'ajoute entre deux soupirs. Lorsque Joanne termine son massage, elle se surélève pour me laisser me tourner, et peut de nouveau s'installer à califourchon sur moi une fois que je suis sur le dos. Je me redresse pour lui voler un baiser. Puis je prends l'une de ses mains et la fait glisser sous la serviette qui me couvre toujours, où elle peut palper ma virilité qui laisse parfaitement comprendre tout mon désir pour elle. « Est-ce que c'était l'effet escompté ? » Je n'en doute pas, et le résultat est là ; je dois me faire violence pour ne pas lui sauter dessus et la dévorer toute entière jusqu'à la dernière miette. « Tu vas me faire attendre encore un peu ? »
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Jamie chérissait toujours l’entièreté du corps de la jeune femme. Il embrassait inlassablement la peau de la jeune femme, la goûter dès qu’il le pouvait. Le contact physique était indispensable dans leur couple, ils n’auraient jamais pu vivre leur idylle de façon totalement platonique, loin de l’autre, que ce soit à cause de la distance ou d’un mariage qui les coinçait. Oui, dans ce cas-là, Joanne aurait perdu la raison. Elle n’avait que très rarement conscience de l’impact qu’elle avait sur lui, personne ne pouvait dire qu’elle en abusait. C’était un fait qu’elle ignorait, elle ne se rendait pas compte de son existence et de son importance. Pourtant, elle en avait la preuve sous les yeux. Jamie, agenouillé devant elle, lui prodigant un plaisir certain. Il ferait tout pour qu’elle se sente bien, qu’elle se sente adorée et aimée comme il se doit. Joanne se disait toujours qu’elle n’en méritait pas tant, qu’elle ne méritait ni son pardon, ni son affection. Un amour sans égal. Voilà qu’elle se trouvait à califourchon sur lui, lui massant le dos en faisant luir sa peau avec l’huile de massage qui avait une odeur exquise. Bien sûr que si, elle comptait bien le faire attendre un peu avant de passer à l’étape supérieure, mais d’une manière particulièrement délicieuse. Jamie semblait particulièrement apprécier ce contact, ne manquant pas de soupirer. Joanne sentait sa peau et ses muscles frémir sous ses doigts. Sa peau était brûlante, et douce, il n’y avait aucun défaut. Elle le trouvait parfait.Joanne était particulièrement satisfaite de son cou. Elle savait qu’il devait être particulièrement frustrant pour lui de savoir sa belle nue sur lui sans être capable de pouvoir l’observer. “C’est ce que j’aime appeler des tortures exquises. Tu es aussi douée pour ce genre de choses, j’en suis certaine.” dit-elle avec un sourire parfaitement malicieux. Elle passa parfois ses dents sur sa peau, comme ayant l’envie de le dévorer. C’était particulièrement appréciable d’avoir la main mise sur lui ainsi, et il ne semblait pas s’en plaindre, loin de là. “Toi qui aime le contrôle, c’est presque surprenant que tu me laisses ainsi te contrôler.” lui susurra-t-elle à l’oreille, avec un large sourire de satisfaction. “J’avoue que c’est assez plaisant.” Même si elle ne l’utilisera jamais autant, elle n’en ferait jamais de trop. Joanne n’avait pas assez conscience de son pouvoir et elle ne se le permettrait de toute façon pas. Jamie mentionna la journée du lendemain, et était particulièrement pour peindre sa belle totalement nue. Elle savait d’avance qu’elle allait être extrêmement gênée les premières secondes. Pourtant, Jamie connaissait son corps par coeur. “Tu es tout à moi pour la nuit, et je serai tout à toi toute la journée de demain, et même la nuit suivante si le coeur t’en dit. Ca me semble être un bon compromis.” lui dit-elle en continuant de masser délicatement les moindres muscles de son dos. Elle allait aussi parfois le long de ses bras, pour y étaler un peu d’huile. “Et je ferai tout ce que tu voudras.” lui précisa-t-elle en lui mordillant ensuite le lobe de l’oreille. “Divin ? Vraiment ?” lui demanda-t-elle, un peu embarrassée qu’il emploie un adjectif aussi majestueux pour décrire le corps de sa future épouse. Joanne termina son massage en decrescendo, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus que le bout de ses doigts qui effleuraient sa peau. Elle se redressa légèrement afin que Jamie puisse se retrouver et enfin la regarder à nouveau. “Alors, Mr. Keynes ? Etes-vous satisfait de mon soi-disant talent de masseuse ?” lui demanda-t-elle en riant un peu. Il se redressa afin de pouvoir l’embrasser amoureusement. Il prit l’une de ses mains pour la guider sous sa serviette et lui faire sentir toute l’excitation qu’’il ressentait à ce moment là. “Je voulais surtout faire plaisir à mon mari en lui faisant un massage.” Elle avait à nouveau ce lapsus. Elle fut immédiatement perturbée par ce mot, bien qu’au fond, elle était déjà mariée à lui. ‘Mon fiancé, je voulais dire.” dit-elle en décidant tout de même de se corriger. Le bel homme lui demanda ensuite si elle comptait encore le faire languir, alors que l’excitation était à son summum. Un sourire plus que joueur apparut sur le visage de la jeune femme, les yeux particulièremernt pétillants. “Il s’agit là de toute une semaine de frustration. Je me dis que je dois aussi anticiper un peu pour les suivantes.” lui dit-elle au bord de ses lèvres avant de l’embrasser langoureusement. Elle le poussa légèrement pour qu’il s’ allonge à nouveau sur le dos. Joanne fit voyager ses lèvres le long de sa mâchoire, de son cou, et de son torse, embrassant et goûtant sa peau brillante. Elle déposa de nombreux baisers au plus bas de son ventre, à la naissance même de sa virilité avant de le débarasser définitivement de la serviette. Le défiant parfois du regard, Joanne reprit ses baiser jusqu’à atteindre sa virilité, qu’elle caressait autant avec ses lèvres qu’avec sa bouche et ses doigts, insistant bien là où ça le faisait perdre pied. La jeune femme était bien plus entreprenante que d’habitude, c’était une soirée où elle s’essayait sans hésiter. Et elle comptait bien poursuivre ces caresses jusqu’à ce qu’il atteigne à son tour le point de non retour.
Les tortures exquises. La tête calée entre mes bras repliés, je ris légèrement. Le nom est bien trouvé, il correspond bien à ce que je peux ressentir à cet instant. L'ambivalence entre la frustration, et le plaisir procuré par les petites mains de Joanne. Elle masse délicatement mes muscles crispés à certains endroits, et sans trop savoir comment elle s'y prend, elle parvient à stimuler tout mon corps quand elle s'attarde sur d'autres. Ses mains glissent sur mon dos huilé avec application et précision. Inlassablement, pendant de longues minutes. Je me laisse complètement faire, marionnette de ma belle pour ce soir, tout à elle, dépendant de son bon vouloir, là pour la chérir comme elle le mérite. Non, je ne contrôle rien cette fois, je laisse les rênes à Joanne qui joue le jeu avec brio. « Ca a parfois du bon de lâcher prise. » je lui réponds avant qu'un petit râle d'aise ne se glisse à travers ma gorge alors qu'elle effectue de fines pressions sur mes lombaires. Le contrôle à l'excès, même si je le maîtrise très bien tous les jours, est assez fatiguant nerveusement. Et parfois, je n'ai tout bonnement pas envie d'avoir le dessus sur ma fiancée. Je souhaite simplement qu'elle appose ses marques sur moi, qu'elle profite de ce territoire qui est le sien, qu'elle prenne toute l'affection dont elle a besoin. C'est tout aussi satisfaisant de ne répondre qu'à ses envies. Je ne m'en plaindrai jamais, j'aime bien trop voir son regard malicieux, son petit sourire joueur, et sa sensualité qui s'exprime à travers des gestes et des souhaits qui étaient restés inavoués ou même impensables. En échange de cette nuit pendant laquelle la jeune femme a les pleins pouvoirs, j'aurais le contrôle sans concession le lendemain. Libre, donc, de la faire poser nue si l'envie m'en dit. « Nous avons un deal. » Je compte bien m'octroyer tout loisir de l'admirer sous toutes les coutures pendant des heures et des heures, reproduire ses formes, quitte à rêver toute la journée au moment où je pourrai toucher ma petite muse, et parcourir de mes mains ces magnifiques courbes. Divines. « Oh oui, tu n'imagines pas à quel point j'en adore chaque détail. » je murmure avec un petit sourire qu'elle ne peut pas voir. Certaines de ses robes la mettent si parfaitement en valeur que mon imagination se charge de la déshabiller pour pouvoir se délecter de la vision de la silhouette cachée en dessous, d'un grâce à couper le souffle. Ses caresses deviennent des frôlements de plus en plus envoûtants. Joanne m'arrache frisson sur frisson du bout de ses longs doigts fins. Elle a réussi à rendre mon corps terriblement sensible, et surtout, avide de retrouver le sien. Satisfait, je le suis, et la jeune femme peut le constater d'elle-même à l'aide de sa main sous la serviette qui couvre ma virilité. Cela lui arrive assez souvent de m'appeler son mari plutôt que son fiancé. « Tu prends les bonnes habitudes. » lui dis-je avec un sourire. Puisque cela aura forcément lieu un jour, à la fin de l'année, autant s'habituer tout de suite au changement de sobriquet. Comme prévu, Joanne me fera encore attendre. Une revanche sur une semaine de frustration, et en prévision de la suivante. « Tu exagères. » dis-je en levant les yeux aux ciel pendant qu'elle m'allonge sur le dos. Ce n'est pas comme si je ne la touchais plus jamais en semaine, quand même. Les caresses ne vont pas plus loin à cause de la fatigue, mais cela ne signifie pas que je n'ai pas envie d'elle. La jeune femme ponctue le haut de mon corps de baisers tendres, descendant avec détermination jusqu'à l'objet de son désir. La serviette ouverte, ses mains et sa bouche ont plein accès à ma virilité. Du bout des lèvres et des doigts, elle la flatte de nombreuses caresses ; électrisé par ce contact, c'est le court-circuit, l'anarchie dans mes pensées, tous les muscles exaltés, le corps et l'esprit sur une corde raide qui ne tardera pas à rompre. « Joanne... » Son nom est tout ce que je parviens à murmurer entre deux souffles, et les souffles deviennent peu à peu des râles de plaisir qui traversent mes lèvres sans que je puisse les étouffer. Je sais d'avance que ma fiancée continuera jusqu'à ce que je cède. Une seconde, je me dis que je devrais être plus joueur et ne pas lui donner ce qu'elle veut ; la caresse suivante balaye cette pensée idiote. Je n'en serais pas capable. Passé un certain stade, ce n'est qu'une ligne droite vers l'orgasme sans retour en arrière possible. Je ne peux que m'engouffrer dans chaque sensation, et laisser le plaisir déferler dans mes veines jusqu'à me faire complètement perdre pieds. Une main saisissant les mèches blondes de Joanne, l'autre serrant le drap du lit, je renforce ma poigne au moment de franchir le pas. De longs râles résonnent au fond de ma gorge alors que on corps se détend complètement. L'esprit complètement embué, je tente de redescendre sur terre, puis un rire nerveux m'échappe. « L'idée c'est de me faire comprendre qu'il n'est plus question que je te délaisse en semaine, c'est ça ? »
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
C'était la deuxième fois que Joanne appelait Jamie son mari. Cela ne semblait pas le déranger plus que ça, bien au contraire, considérant cela comme une bonne habitude de déjà prise. Mais même s'ils savaient tous les deux que ça allait se faire, qu'ils allaient être mariés, l'appeler son époux n'était pas encore juste, pour Joanne. A ses yeux, il fallait attendre le grand jour, il fallait les alliances, les promesses, le changement de nom. Et alors là, oui, Jamie deviendra son mari. A nouveau allongé sur le lit, il la laissait embrasser son corps jusqu'à atteindre son entre-jambe. Incapable de résister à quoi que ce soit, il ne pouvait que céder au plaisir qu'il lui procurait, ne parvenant qu'à prononcer son nom de temps en temps entre deux soupirs de plaisir. Une de ses mains se mêla aux mèches blondes de la jeune femme, qu'il serra de plus en plus fort jusqu'à ce qu'il atteigne cette phase de volupté, se laissant complètement aller. Joanne sentit sous les siens son corps se crisper, le plaisir se libérer par tous les moyens possibles. Satisfaite, Joanne saisit rapidement la serviette afin de s'essuyer les mains et un peu la bouche avant de se mettre à califourchon sur lui. Elle se pencha sur lui et lui déposa un tendre baiser sur ses lèvres. "Même pas." lui répondit-elle, malicieuse, en gardant son visage proche du sien. "Et puis, je pense que ce serait difficile pour toi. Entre Daniel, le travail." Et tout ce que ça induisait, notamment la fatigue. Et Joanne n'arrivait pas à s'imposer entre son fils et un job qu'il adorait. Quand on fait le compte, hormis de rares soirées passées devant la télévision à se câliner, il n'y avait pas tant de temps consacré à Joanne. Leur vie de couple se maintenait par des gestes de tendresse quotidiens, mais elle avait l'impression qu'il n'y avait que le weekend où elle pouvait véritablement avoir toute son attention. "C'était juste un prétexte pour prendre le dessus." dit-elle en croisant ses doigts avec les siens, plaçant ses deux mains près de sa tête. "Juste pour te faire comprendre à quel point tu peux me manquer." Son bassin commençait à effectuer quelques caresses sur le sien, simulant l'acte, mais le plaisir était tout aussi délectable. "Pour te montrer à quel point tu es à moi." dit-elle à voix basse, d'un ton bien plus déterminé, agrippant son regard avec une étincelle peu commune. Si elle le pouvait, elle arracherait à Hannah cette partie de lui qui lui appartenait encore, pour qu'il finisse par ne plus rien ressentir pour elle. Joanne le voulait tout pour lui, entièrement. "Pour te montrer à quel point j'ai envie de te posséder." lui susurra-t-elle à l'oreille, en intensifiant progressivement ses caresses. Sa voix était sérieuse, certainement d'une incroyable sensualité pour Jamie. Mais elle pensait chacun de ses mots. Joanne se redressa, toujours les doigts de Jamie mêlés aux siens. Elle déposa ses mains sur ses cuisses, puis guida l'intimité de son homme pour aller dans la sienne, très lentement. Joanne pencha légèrement la tête en arrière, appréciant tout particulièrement ce moment. Elle relâcha ses muscles, pour qu'il soit le plus profondément en elle, du moins, dans l'humainement possible. A ce contact extrême, tout son corps frémissait de plaisir. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle regarda Jamie. Ses iris bleus le dévoraient du regard, le possédait au possible, lui transmettant ce message silencieux, qu'il était à elle, et à personne d'autre. Il n'y avait de la place pour personne d'autre. La jeune femme restait un moment ainsi, avant de commencer ses mouvements de bassin, d'abord très lent. Jamie avait tout le loisir de l'admirer sous tous les angles, comme il aimait si bien le faire. Elle reprit soudainement ses mains comme précédemment, et les remit près de son visage. A partir de là, elle intensifia sa gestuelle tout en frôlant ses lèvres avec les siennes, transmette pour un seul regard tous les sentiments qu'elle avait pour lui, toutes les pensées qui lui traversaient la tête.
Ce n'est pas vraiment la peine de retourner immédiatement à la réalité. Après tout, la nuit n'est pas fini, et ni Joanne ni moi n'en avons terminé l'un avec l'autre. Nous avons de longues minutes devant nous, toute une soirée pour nous. Alors je fais en sorte d'au moins reprendre mon souffle, calmer un peu les battements de mon coeur. Mon torse se soulève et s'abaisse encore à toute vitesse, et au dedans, mes côtes vibrent à chaque tambourinement. Tout ce sang gorgé de plaisir et d'envie file dans mes veines pour noyer mes pensées et toute once de volonté. Je retrouve un peu mes esprits, mais dans le fond, je me laisse flotter à ce stade où la réalité est embrumée, où toutes les sensations sont décuplées. Une douce ivresse, comme un état second, qui rend le moment un peu plus magique. Dans un monde complètement flou, les prunelles bleues étincelantes de Joanne sont d'une incroyablement netteté. Elle est magnifique, et honnêtement, je ne comprends pas comment il se peut que le désir constant que j'ai pour elle ait réussi à autant se laisser bâillonner. Trop difficile ? De prendre soin de celle que j'aime ? Cela n'a pas de sens, c'est ridicule. Pourtant, malgré quelques attentions, quelques gestes tendres, je passe mes journées à jouer les chefs d'équipe et de famille, et j'ai délaissé mon rôle d'amoureux et d'amant au profit des deux autres. Est-ce que je ne peux pas être les trois, est-ce que Joanne doit forcément être en bas du podium des priorités ? C'est hors de question, ce n'est pas ainsi que je veux que ma fiancée, ma future femme, se sente. Elle est toujours le centre de mon univers, celle qui le fait tourner rond et lui donne tout son sens. Elle ne se résume pas à un arrière plan. Pour me le rappeler, elle doit prendre le dessus sur moi. Se mettre en avant, accaparer toute mon attention lorsqu'elle le peut. Alors, lorsqu'elle peut capturer mon regard et me prendre au piège, les mains plaquées de part et d'autre de ma tête, et la seconde conscience de tout homme prise en otage entre ses jambes, la jeune femme peut me faire comprendre que je ne dois pas oublier à qui je suis, à qui j'appartiens. Bloqué, je ne sais plus où donner de la tête entre les paroles de Joanne, sa voix terriblement suave, et les mouvements de son bassin créant de délicieuses caresses. Envoûté, je retiens tous ces souffles d'excitation qui gonflent mes poumons sur le point d'exploser. Sans plus de volonté qu'une marionnette, je dépose mes mains sur les cuisses de Joanne selon son souhait, et je la laisse m'introduire en elle avec une lenteur et une douceur qui doivent sûrement constituer une autre de ses tortures exquises. Mes dents s'abattent sur ma lèvre inférieure pour retenir un long gémissement, et mes doigts saisissent un peu plus fermement les jambes de ma belle. C'est une sensation sans pareil d'être au plus profond d'elle, tout à elle. Je ne peux pas arracher mon regard du sien, et je n'en ai aucune envie. J'adore son éclat tout particulier à cet instant. Les ondulations de son corps lorsqu'elle entreprend de langoureux mouvements forment une dansent des plus hypnotisantes. J'admire chacune de ses courbes avec une adoration à peine voilée, de ses seins à sa taille et ses fesses. Dans mon monde brumeux, la jeune femme est une lueur quasiment divine à l'aspect angélique. Elle capture de nouveau mes mains pour les plaquer au lit. Penchée au-dessus de moi, son buste et ses lèvres me frôlent d'une manière délicate. Son souffle mêlé au mien, je perds la tête. « Je suis tout à toi. » je murmure malgré ma respiration décadente. Bravant l'une des entraves qu'elle impose, j'approche mon visage pour attraper ses lèvres et l'embrasser avec une passion impossible à apprivoiser. Totalement abandonné à elle, je parviens de moins en moins à retenir mes gémissements. Les vas-et-vient sont beaucoup trop délectables. Le plaisir monte en flèche et me consume, ma peau brûlante brille sous quelques gouttes de sueur. Peu à peu, chaque coup de rein devient un supplice pendant lequel je dois me retenir de ne pas craquer. J'ai envie d'être ainsi en son pouvoir pendant entre de longues minutes, des heures. Je veux admirer son corps ondulant sur le mien toute la nuit. D'une impulsion, je parviens à me redresser, assis, capturant ses lèvres au passage et dénouant nos mains pour pouvoir saisir sa chair. Alors nous pouvons ainsi poursuivre la houle passionnée, cette symbiose si parfaite, au plus proche l'un de l'autre.
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Si Jamie avait trouvé la volonté de quitter plus tôt le travail, c'était pour qu'il puisse profiter de son fils. Avant qu'il ne s'impose ce rythme, leur bébé était déjà au lit, épuisé de cette très longue journée, et Jamie était toujours triste de ne pas pouvoir s'occuper de lui, ne serait-ce que de le prendre dans ses bras. Désormais, c'était possible. Joanne profitait de ses moments seuls avec Daniel pour lui donner le sein, le petit appréciait tout autant boire son biberon dans les bras forts de son père. Une petite habitude qui s'était instaurée entre les deux hommes, un petit moment à eux. Joanne se sentait obligée de s'effacer, étant donné qu'elle passait toute la journée avec son fils. Mais pas avec son futur époux. Elle ne s'en plaignait pas, mais le manque d'attention et d'affection se faisait peu à peu ressentir, avec le cumul des derniers mois. C'était certainement pour cela qu'elle voulait prendre un certain contrôle de leur dialogue charnel, ce soir-là. Elle ne faisait le rapprochement entre ces deux faits. Jamie était alors subjuguée par son regard, totalement envoûté par sa belle. Il adoptait à nouveau ce regard gavé d'adoration et de dévotion. Il regardait avec délice le corps de la jeune femme se mouvoir, il ne pouvait pas s'empêcher de suivre sa danse par de légers mouvements de rein, histoire de se sentir encore plus à elle, plus en elle. Joanne eut un sourire de satisfaction lorsqu'il dit, totalement essouflé, qu'il était bien à elle. Il semblait déjà totalement perdre pied, et retenait du mieux qu'il pouvait cette pression afin de pouvoir faire perdurer ce moment. Il attrappa fougueusement ses lèvres, les dévorant avec une passion sans pareil. Jamie ne parvenait plus à contrôler ses râles et ses gémissements. Il finit par se redresser pour coller son torse contre le sien. Même en mouvement, Joanne le surplombait toujours un peu. Elle avait terriblement chaud, entre le désir et l'effort. Quelques unes de ses mèches de cheveux se collaient sur son visage, son corps brillait tout autant que celui de son amant. Ses doigts glissaient sur la peau de son dos, avec le peu d'huile qui restait sur elle. Les mains de Jamies suivaient les mouvements de sa belle, qu'elle intensifiait de plus en plus. Lorsqu'ils devaient reprendre leur souffle, Joanne gardait son visage tout proche du sien, le regardant amoureusement et prenant le contrôle sur ses pulsions. Dès qu'elle sentait qu'il arrivait au point de non-retour, elle ralentissait le rythme, moins en profondeur. Exercice difficile dans la mesure où elle devait aussi maintenir ses propres sensations. Mais elle voulait tellement le faire languir, prendre possession de son âme ainsi. Après de longues minutes de supplice, Joanne finit par le laisser céder, vider ses poumons d'un long râle de plaisir, alors qu'il se libérait en elle. Joanne adorait cet instant. C'était comme un moment de flottement, de suspension dans le temps. Elle sentait sous ses doigts tous ses muscles se crisper longuement avant de se détendre. Joanne le maintenait assis, collé contre elle. Sa peau de porcelaine était bien humidifié par l'effort. Elle était tellement concentrée sur le plaisir de Jamie qu'elle en avait oublié le sien, préférant regarder le plaisir qu'elle avait procuré à son fiancé. La jeune femme avait avant tout besoin de reprendre son souffle. Elle embrassa ensuite longuement Jamie et le laissa loger son visage dans son cou. Sa peau était brûlante, sa respiration totalement anarchique. Le bain n'aura finalement servi à pas grand-chose, mais elle s'en fichait bien. Joanne relâcha ses muscles pour qu'il soit à nouveau tout en elle, à son maximum. Elle redressa le visage de Jamie pour lui caresser sa joue humide, dégoulinante de sueur par endroit, et elle l'embrassa, avec un amour totalement démesuré, un langage que Jamie savait très bien décrypter.
Les tortures exquises. C'est véritablement un domaine dans lequel Joanne excelle. Ces moments où elle me maintient à l'infini juste au bord du point de rupture, juste avant la dernière ligne droite. Un pas en avant, un autre en arrière, le long de cette frontière qu'elle seule décidera si je dois la franchir ou non. Ses mouvements sont tantôt amples, profonds, si intenses que mon corps en tremble et les gémissements deviennent incontrôlables ; et lorsque je suis trop proche de la ligne rouge, elle tempère la houle jusqu'à ce que mes ardeurs soient assez apaisées pour mieux reprendre la cadence précédente. Au passage de l'un à l'autre, je perds toujours mes moyens, parfois frustré et parfois si soudainement exalté que je dois étouffer un râle entre les lèvres de Joanne. Les frictions de nos corps collés l'un à l'autre nous rendent un peu plus brûlants. Mes mains saisissent ses cuisses, glissent sur ses hanches, ses fesses ; tout pour suivre de près chaque mouvement et les accentuer. Nous ne pourrions pas être plus proches l'un de l'autre, nous ne pourrions pas plus nous offrir corps et âme. Les regards échangés débordent d'amour, nos souffles mêlés se répondent des mots d'amour tacites. Noyé par le plaisir qui va et vient selon le bon vouloir de ma belle, j'ai l'impression de complètement perdre la tête, et pour tenter de garder une lueur de raison mes yeux demeurent clos. Les caresses se précisent, si douces, si enivrantes, cette union totale qui me rend si fébrile. C'est le moment que Joanne choisit pour me mener droit vers ces quelques secondes d'extase qui semblent durer de longues minutes. Abandonné en elle, mon corps tremble et perd soudainement toutes ses forces. Après un long baiser amoureux, ma tête tombe sur l'épaule de la jeune femme. Dans le noir, je peux sentir mon coeur pomper ces vagues de plaisir qui se tarissent petit à petit à force de lourds battements. Il n'y a plus que nos respirations haletantes qui résonnent de concert dans la chambre pour succéder aux soupirs et aux gémissements. Prisonnier de ma délicieuse torture, je n'ai même pas remarqué que Joanne n'avait, elle, pas atteint ce point de non retour. Cela ne me traversera pas l'esprit avant que je parvienne à assembler mes idées, ce qui se produit peu après le long baiser que la jeune femme et moi échangeons. Mais même avec toute la bonne volonté du monde, je ne pourrais pas reprendre des ébats aussi intenses qu'ils l'ont été. Cela est devenu, physiquement parlant, impossible pour moi. « Je suis désolé. » dis-je tout bas entre deux souffles éreintés. Désolé de la laisser ainsi, à moitié satisfaite, le corps encore avide d'accueillir d'autres sensations et sentiments de plaisir. Mon souffle à peine récupéré, je reprends d'assaut les lèvres de Joanne. La faisant basculer sur le côté, je l'allonge à son tour sur le lit. Je me retire d'elle une fois installée. C'est frustrant, assurément. Elle est encore si brûlante, humide, prête à être dévorée. Avec un peu de repos, nous pourrions reprendre. Mais du repos pour mon cas signifierait que la partie serait remise au lendemain. Je me promets de remédier à cette situation dès le matin. Cela fera une parfaite stimulation de l'inspiration pour pouvoir la peindre ensuite. Les membres fatigués, je m'allonge finalement à côté de Joanne. « Je suis désolé de… de ne pas savoir prendre assez soin de toi. » dis-je au bout d'un moment, le regard rivé sur le plafond. « Je n'arrive pas à être bon dans mon travail, un bon père, et un bon compagnon en même temps. » Je ne m'avoue pas vaincu, mais c'est un constat. J'ai bien compris que les quelques heures que nous passons ensemble en soirée après le coucher de Daniel ne lui suffisent pas. Et nous partageons nos week-ends avec notre fils. C'est peut-être moi qui m'y prends mal, je n'en sais rien. Elle sait que j'accorde peu d'importance aux excuses de ce genre, mais elle en accorde plus que moi, alors j'espère qu'elle comprendra que mes remords son sincères et que j'aimerais changer les choses.
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Joanne aurait pu rester dans cette position indéfiniment, elle avait tout ce qu'elle aimait. Elle était tout contre lui, au plus proche possible physiquement l'une de l'autre. Même si reprendre son souffle était particulièrement difficile, tout était parfait. Elle adorait sentir la chaleur qu'émanait Jamie, sentir sa peau humide, voir se regard satisfait. Des détails qui formaient un tout très appréciable pour la jeune femme. Ca ne la gênait pas de ne pas avoir atteint ce point de non-retour, une seconde fois. Exténué, il s'excusa auprès d'elle ne pas pouvoir l'y emmener. Difficile de décrire ce que Joanne pouvait ressentir à ce moment-là. Elle aurait tellement aimé rester dans cette position encore quelques instants. Mais Jamie l'allongea, et se retira d'elle, pour finalement s'allonger juste à côté. Oui, cette frustration était toujours bel et bien là. Elle avait pu lui exprimer tout son amour, et son incroyable possessivité, mais pas le reste. Pas le manque, pas cet amour quotidien qu'elle rêverait de lui donner. Mais Jamie avait besoin de repos, avec ses journées particulièrement intenses. Joanne avait toujours aussi chaud, son corps luisait de toute part avec la fine particule de sueur qui la recouvrait. Un moment de silence s'imposa dans la pièce. Jamie finit par parler, s'en voulant de ne pas être assez là pour elle. "Alors sois déjà un bon père, et bon à ton travail." répondit-elle spontanément, de sa voix douce. Joanne ne se mettrait jamais en première position, ça ne lui viendrait jamais à l'idée. Jamie et Daniel passaient toujours devant, quoi qu'il arrive. "C'est le plus important." Elle le pensait. "Je ne devrais pas m'en plaindre." finit-elle par dire. Si Joanne réclamait de l'attention, c'est qu'elle en avait vraiment besoin. Vraiment. Il suffit de voir le peu de fois qu'elle a sollicité Sophia ou sa soeur durant l'année de son divorce, lorsqu'elle avait besoin de parler, ou ne serait-ce que d'avoir une présence. Ca se comptait sur le bout des doigts. Ce n'était pas le genre de personnes qui réclamait quelque chose à tout bout de champ, à chaque opportunité. Si Joanne réclame de l'attention, c'est que c'est vraiment nécessaire, voir indispensable. Parce qu'elle n'en venait qu'à en réclamer lorsque le vide était déjà bien profondément creusé en elle."J'ai eu une sorte de baby blues après que tu aies repris le travail, après l'accouchement. Je n'en avais parlé à personne parce que je me disais que c'était une pensée bête et ridicule, et je ne me voyais pas mettre des doutes où que ce soit alors que tu venais juste de me pardonner." Joanne se redressa et plia ses genoux, qu'elle entoura de ses bras. "J'avais peur. Pas par rapport à la maternité ou au fait de m'occuper de Daniel, mais plus par rapport au chamboulement qu'il allait apporter dans notre vie. Son arrivée nous a calmé en quelque sorte, et c'est certainement une bonne chose en soi. Et comme je te l'avais dit au bar, j'ai peur que ça nous éloigne de l'un l'autre. Plus que ça ne l'est déjà." Il fallait le reconnaître, il y avait encore une certaine distance irrésolue entre eux, qu'importent l'intensité de leurs ébats. "Je crois que je m'étais trop vite habituée à t'avoir pour moi." Ou peut-être qu'ils n'avaient pas assez vécu ensemble juste tous les deux, cette pensée là lui avait aussi traversé l'esprit pendant son baby blues, notamment. "Mais je sais ta hantise d'être un père absent, et je sais que tu aimes Daniel plus que n'importe qui au monde." Elle haussa les épaules, baissant les yeux. "Je préfère m'effacer plutôt que de revoir encore une fois le regard triste que tu avais tous les soirs lorsque je te disais qu'il était au lit." avoua-t-elle. C'était insupportable, pour elle. Et ça la faisait culpabiliser systématiquement, sachant très bien qu'elle ne pouvait jamais palier à cette déception. "J'essaie juste de trouver ce qui est le mieux pour toi, et pour Daniel." Les meilleures solutions, la meilleure formule pour qu'il soit heureux et qu'il puisse autant s'épanouir. Pour une raison qu'on ignore, Joanne avait un peu effacé ce nous. Avec les événements, leurs discussions concernant la situation de leur couple, elle préférait dénier un facette devenue presque trop négative pour elle. Se centrer sur Jamie et Daniel lui permettait d'oublier ça, d'être à peu près heureuse et de faire passer le temps, espérant que ça aille mieux un jour.
L'air tiède de la chambre, froid au contact de nos peaux brûlantes, est particulièrement agréable et utile pour nous remettre doucement de nos émotions. Ce n'est pas la première fois que mes sentiments et mes pensées trouvent plus aisément le chemin de ma bouche après avoir fait l'amour. Je suppose que pendant un petit moment, mes inhibitions s'envolent et je parviens à exprimer un tant soit peu ce que j'ai sur le coeur. A cet instant, c'est surtout de la culpabilité. Je ne pensais pas être un compagnon aussi frustrant pour Joanne, ni de la négliger à ce point. Mais il est vrai que depuis la naissance de Daniel, ma priorité est plus d'être un bon ère plutôt qu'un bon fiancé. « Tu as tout le droit de t'en plaindre. » dis-je en me redressant à mon tour. Je m'assois à côté d'elle, les doigts glissant sur la peau luisante de son dos. Nous ne filons pas immédiatement sous la couette, mourant encore trop de chaud. « C'est à moi de trouver comment faire pour être le futur mari que tu mérites. » je reprends. « Et tu ne mérites pas d'être mise au dernier plan. » Avant, c'était tout ce qui m'importait. Qu'elle soit fière de m'avoir près d'elle, qu'elle sache que je suis le seul à pouvoir la rendre heureux et qu'elle en soit absolument persuadée. Je ne suis pas certain que ce soit le cas actuellement. Je pense que je la déçois, et qu'elle doit se demander si c'était une bonne idée de vouloir renouer nos fiançailles. Je me sens de plus en plus coupable. Je n'ai même pas vu son petit baby blues, je n'ai rien remarqué. Ca n'était que de la fatigue à mes yeux, et sûrement s'est-elle plu à le faire passer pour cela, mais j'aurais du le deviner. Est-ce que je ne la connais pas par coeur ? Non, visiblement non. Je suis encore bien aveugle. « Je ne pense pas que ça nous éloigne. » Même si cela en a tout l'air et que ce serait l’interprétation de n'importe qui. L'arrivée d'un enfant est un immense chamboulement, nombreux sont les couples qui ne survivent pas la première année. Nous ne sommes pas les premiers ni les derniers à vivre ces difficultés. « Je pense plutôt que pour le moment, Daniel nous accapare toute notre attention. C'est notre petit miracle et il est plus important que tout. » Nous ne nous aimons pas moins pour autant. Mais nous l'aimons tellement, notre Daniel. Nous voulons le meilleur pour lui, pour l'accompagner dans les décisifs premiers mois de sa vie. « Nous sommes allés très vite, tous les deux. Nous n'avons sûrement pas eu assez de temps juste pour nous. Daniel est arrivé par surprise, et c'était si inespéré... » Un autre couple se serait dit qu'il était bien trop tôt, et que cela pouvait attendre. Ils auraient remis ce début de vie dans les mains de Dieu en attendant un moment plus propice et arrangeant pour tous. Nous n'avions pas ce luxe. C'était maintenant, ou prendre le risque que ce ne soit jamais. Il n'y a pas eu de réflexion ou d'hésitation. A peine le bébé existait-il que nous l'aimions plus que tout. « Sauf que je t'aime aussi plus que n'importe qui au monde. » J'ai réussi à m'approche autant qu'il m'est possible de la définition que je me fais d'un bon père, un père présent. J'ai mon moment avec mon fils tous les soirs qui me comble de joie. Et jusqu'à présent, je pensais à tort avoir également mon moment avec Joanne une fois le petit au lit. Ca n'est pas assez. Nous avons trouvé ce qui est le meilleur pour Daniel et moi, il ne manque plus qu'elle. « On forme une équipe tous les deux, un duo. J'ai besoin de toi. » lui dis-je en passant mes bras autour de ses épaules. Je dépose un baiser sur sa tempe. « Je… Je ne devrais pas oublier ce qui est à la base de tout ça, de cette vie que j'ai la chance d'avoir. C'est toi. C'est nous deux. » Mais c'est surtout elle. Mon pilier, mes fondations. Elle a rendu possible tout ce que je suis aujourd'hui. « C'est toi qui m'a trouvé et qui m'a révélé. C'est toi qui m'a appris à aimer, et j'apprends encore tous les jours. C'est toi qui crois en moi et qui me soutient dans tout ce que je fais. Tu m'as choisi comme mari, tu as fait de moi un père. Et je... » Petit à petit, ma gorge s'est nouée, prise dans l'étau d'une vive émotion qui échappe à mon contrôle et fait légèrement briller mon regard triste. Je ne supporte pas l'idée qu'elle ne soit pas satisfaite de sa vie avec moi, qu'il lui manque quoi que ce soit à cause de moi. Je veux faire son bonheur, pas être la cause de sa déception. « Je ne me montre pas assez à la hauteur. »
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"Non, je n'en ai pas le droit." répondit-elle doucement. Une grande partie de Joanne était resté cloîtrée par la politique de leur couple des mois avant qu'elle n'accouche. Elle ne se permettait donc pas de se plaindre ou de râler pour quoi que ce soit. Certains qualifiraient Jamie de tyran en sachant qu'il la laissait volontairement dans ce trou, mais pas pour elle. Elle n'en méritait pas plus, et c'était quelque part toujours le cas pour elle. Les doigts de Jamie parcouraient délicatement son dos, lui octroyant ici et là un frisson bien agréable. Il semblait tenir à ce qu'elle retrouve sa place d'antan, il ne voulait pas la faire passer en troisième position, après son travail et son fils. "Je suppose que ça prendra des mois, les mêmes dont nous avons parlé tout à l'heure." C'était un facteur qu'elle n'oubliait pas. "Reste concentré sur Daniel et ton boulot." finit-elle par dire avec un sourire vraiment sincère. "Ne les néglige pas pour moi. Je ne pense pas encore mériter un telle attention." ajouta-t-elle en baissant son regard à sa dernière phrase. Tout n'était qu'histoire de mérite, cela en surprendrait plus d'un. Mais il y avait encore des choses à pardonner, des problèmes à régler. Il fallait admettre que leur couple n'était pas au beau fixe. Elle ne pouvait qu'être d'accord avec lui, lorsqu'il disait que Daniel passait avant tout, qu'il fallait en prendre grand soin. Il admit également que tout était allé particulièrement vite, que c'était une chance inespérée qui s'était offerte à eux et qu'ils ne pouvaient pas passer à côté sous prétexte que c'était trop tôt. Ce sera peut-être le seul enfant viable que Joanne aura de toute sa vie, il était hors de question, pour les deux, de passer à côté d'un tel bonheur. Le bonheur de l'avoir était bien là, mais il y avait un après-coup qui avait fait tomber Joanne dans un gros malaise. Beaucoup diraient qu'elle ne devrait pas se plaindre de sa situation, mais tout ceci commençait à la dépasser. Jamie se montrait particulièrement loquace ce soir là, il arrivait à bien verbaliser le cours de ses pensées. Il disait avoir besoin d'elle, reconnaissait que sa vie actuelle, il ne la devait qu'à elle. Ses paroles lui donnèrent les larmes aux yeux. Il s'en voulait tellement. "Non, Jamie..." dit-elle en prenant délicatement son visage entre ses mains. "Ne culpabilise pas à cause de moi, ça me rend triste." Elle ne voulait pas qu'il se torture ainsi l'esprit à cause d'elle, ça ne devrait pas être ainsi. "C'est toi qui m'a choisie. Tu aurais très bien pu dire non et chercher ton bonheur ailleurs lorsque je t'ai demandé en mariage." lui dit-elle en caressant les traits de son visage. "J'ai encore tellement à me faire pardonner, je le sais." Ses doigts passaient parfois dans ses cheveux encore humides. "Je ne mérite pas encore l'attention que j'aimerais avoir. Mais te voir heureux lorsque tu as ton moment tous les soirs avec Daniel comble ce vide. Parce que c'est ce que tu voulais." Elle baissa un petit peu son regard. "C'est le rôle d'une fiancée ou d'une épouse, de savoir combler son mari sur absolument tous les angles." Il y avait bien une seul chose dont chacun ne se séparait jamais, c'était leur bague de fiançailles. Elle faisait partie de leur être, Joanne ne l'enlèverait pour rien au monde. "Et à côté, j'essaie de travailler un peu sur moi pour essayer d'effacer toutes ces pensées. Je n'y arrive pas très bien pour le moment, et ça me vaut quelques insomnies. Mais je me dis que si je n'y arrive pas, tu ne voudras plus de moi, parce que c'est à cause de ça que nous sommes constamment sur le fil du rasoir." Elle savait que ne pas parvenir à changer serait synonyme de la fin de leur vie à deux. Du moins, c'est ainsi qu'elle percevait les choses. "Tu es largement à la hauteur, Jamie. Pour quelqu'un qui est encore en train d'apprendre d'aimer, tu m'en donnes bien plus qu'il n'en faut." lui dit-elle avec un sourire tendre. "Il faut juste que j'arrive à accepter de devoir partager mon fiancé et me satisfaire du temps qu'il sait me donner."
Peut-être qu'une fois mariés, pendant un moment, nous remettrons notre couple au coeur de nos priorités. Daniel continuera de grandir et d'évoluer, peut-être que nous aurons son frère ou sa sœur en cours de route. Mais pendant ce temps, nous vivrons tous les deux l'accomplissement de notre amour et tâcherons d'en profiter pour nous retrouver, nous rappeler tout ce qui nous lie, et la force de ce lien qui sera alors devenu éternel. Je n'ai pas besoin de négliger mon rôle de père ou mon travail pour être plus présent pour Joanne. Du moins, je veux le croire, et penser que je peux mener ces trois rôles de front pour réussir à satisfaire tout le monde. Pourquoi un aspect de ma vie devrait forcément pâtir des deux autres ? C'est certainement très utopiste. On entend bien souvent parler des hommes de carrière qui gâtent leur femme et relèguent les enfants au dernier plan -schéma que j'ai bien connu. Dans l'imaginaire commun, les personnes aisées délaissent leur famille, et ceux qui donnent une moindre importance à leur carrière et leur niveau de vie sont ceux qui ont le temps pour leur famille. Personne ne sait tout concilier, personne n'est parfait, mais cela n'empêche pas d'avoir au moins le mériter d'essayer. J'en demande toujours beaucoup à mes larges épaules, elles qui ont toujours tant supporté de poids. Tant que l'édifice ne s'effondre pas, je peux bien en ajouter, encore et encore. Je tiendrai, me dis-je, il le faut. Je ne peux pas être une déception pour elle -ni même pour moi. Si je ne la rends pas heureuse, quelqu'un d'autre ne manquera pas de le faire. J'avoue que j'ai peur. Je crains de ne pas être assez encore, pas assez pour la satisfaire sous tous les angles. C'est cette peur qui serre ma gorge. Il suffit que l'idée de la perdre traverse mon esprit, même furtivement, pour me faire perdre mes moyens. Je n'aurais pas pu trouver le bonheur ailleurs, pas aussi plein et intense, quelque chose aurait toujours manqué. « Non, c'était toi que je voulais. » dis-je pour balayer ses paroles. Et c'est elle qui m'a choisi. Joanne aurait pu fuir pour toujours en voyant de quoi j'étais capable, toute cette rage impossible à canaliser, mais elle est revenue, elle est restée, elle a toujours cru en moi. Elle aurait pu s'épargner tous les tracas dont je suis à l'origine, mais non. Elle m'avait choisi. D'ailleurs, elle continue de me choisir plutôt que le reste. Elle ne veut que le meilleur pour moi et notre fils, que nous soyons ensemble, que je n'ai plus peur d'être un mauvais père, quitte à complètement s'effacer du paysage. Mais ce devoir de fiancée dont elle parle n'est pas à sens nique. « C'est aussi le mien. » Joanne m'assure être en train d'essayer de travailler sur elle également, mettre fin au spleen permanent qui la ronge un peu chaque jour. Je sais qu'elle est ainsi, depuis le premier jour, et je l'ai aimée ainsi. Ce n'est pas ça qui me fera la quitter. « J'ai ma part de responsabilité là-dedans. » je rétorque, car il est hors de question qu'elle se mette tous les malheurs du monde sur le dos. J'ai mon propre travail sur moi à faire, et je le fais pour elle. Pour que nous ne nous déchirions plus comme avant à cause de ces émotions hors de contrôle. Même si Joanne m'assure que je suis à la hauteur, je n'en suis pas convaincu. Ce n'est pas parce que j'apprends que je dois me contenter d'être moyen ou médiocre, et que cette médiocrité soit tolérée. Je rends son sourire à la jeune femme. Nous sommes tous les deux mauvais partageurs, et fort exigeants avec nous-mêmes. « Joanne, il n'y a sûrement pas de bonne manière de le dire, mais… je m'en fiche de ce que tu penses mériter ou non. » dis-je avec un haussement d'épaules. « Si tu n'es pas heureuse dans l'état actuel des choses, alors moi non plus. Et à mes yeux, tu mérites le meilleur. » Tant pis si elle n'y croit pas ou si elle ne comprend pas pourquoi. C'est ainsi pour moi. « Je m'y prends encore mal, je ne sais pas trop comment faire, mais je trouverai comment t'aimer de la manière dont j'estime que tu mérites. » Je dégage les mèches de son joli visage et lui adresse un sourire un peu plus large. « Même si ça veut dire que mon coeur doit exploser à force de contenir autant d'amour. » Je suis sûr qu'elle connaît cette sensation. Il suffit de la voir avec Daniel dans les bras pour deviner à quel point son petit corps déborde d'affection à distribuer. Saisissant son visage, je l'embrasse tendrement, avec cette pointe de passion en plus. Maintenant que l'air semble frais, je l'invite à se mettre sous la couette. Elle est nue contre moi, et sa peau est la chose la plus douce et agréable que je connaisse. Je récupère ses lèves, et sans gêne, me glisse entre les jambes de ma belle pour mieux me sentir enrobé par sa chaleur, et même profiter du contact de nos corps collés l'un à l'autre. Pendant un instant, je frôle ses traits du bout des doigts, l'admirant comme une œuvre de maître. « J'ai l'impression de mourir un peu plus à chaque fois que cet amour grandit, et pourtant c'est ce qui me rend plus vivant que jamais… Tu n'imagines pas à quel point je t'aime. »
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Joanne peinera toujours à réaliser et à comprendre comment s'était passé ce weekend là, à Sydney. Il avait pourtant d'abord refusé la demande en mariage, et Joanne doutait sérieusement que ce n'était que par pure vengeance. Il y avait forcément autre chose. Il lui avait demandé de reposer sa question. Joanne n'avait pas voulu, s'attendant à un autre non. Il avait insisté, et ils étaient rentrés à Brisbane fiancés. Tant de choses s'étaient passés depuis, mais rien de grandement positif sauf la naissance de Daniel, qui dépassait le tout de loin. Jamie rétorqua rapidement à son propos, certifiant que c'était elle qu'il voulait. Elle avait du mal à le croire. Elle savait qu'à l'heure actuelle, il avait encore des sentiments pour Hannah. Ce n'était pas le genre de choses que l'on pouvait essuyer si facilement. Pas lorsqu'il s'agit d'une personne avec qui l'on est exactement sur la même longueur d'ondes. Les mots qu'il lui avait dit trottaient toujours bien dans sa tête, en permanence. Alors que tout était résolu concernant les aventures de Jamie avec la mannequin et Nyx, elle se reprenait une baffe en pleine figure. Et c'était toujours aussi douloureux. Quelque chose qu'elle n'aurait pas du savoir. Le jardin secret de Jamie. Ca avait laissé un goût amer dans leur couple, en plus de toutes les autres choses. Il se sentait tout aussi responsable du manque de temps consacré à leur couple, de cette union encore plus que bancale. Il ne voulait pas savoir ce que Joanne pensait mériter ou non. Pour lui, ce n'était pas assez. Il restait malgré tout encore maladroit sur certaines choses, et c'était très attendrissant. Le bel homme avait une volonté sans pareil de l'aimer comme nul autre, au même égal que sa beauté angélique, de sa tendresse démesurée. Ses doigts bougeaient ses mèches blondes pour dégager un peu son visage. Joanne était sans-mot, surprise que son fiancé soit aussi apte à se livrer à elle, verbalement. Il l'embrassa tendrement, amoureusement, comme s'il voulait conclure une promesse d'amour, de don de soi-même. Jamie ne mâchait pas ses mots et pensait toujours ce qu'il disait. Elle était curieuse de savoir quels moyens il allait trouver pour mettre tout ça en place. Désormais sous la couette, parce qu'elle commençait avoir un peu froid, Jamie se plaisait à effleurer sa peau. Il l'embrassa une nouvelle et se glissa sur elle comme lui seul en avait le droit. Le baiser était plus que passionné, Joanne y répondait avec tout autant d'ardeur. Il frôlait ensuite les traits de son visage, faisant la plus belle déclaration d'amour qui soit. Joanne le regardait, silencieusement. Mais ses iris bleus brillants au possible -et même au delà de l'irréel- en disant. Elle trouvait ça tellement beau, elle le trouvait tellement beau, qu'elle en était émue aux larmes. Elle posa sa main sur sa joue, elle avait la gorge serrée. "C'est comme une renaissance, alors." dit-elle tout bas, la voix tremblante, avec un sourire amoureux. "Toi non plus tu ne sais pas à quel point je t'aime." lui dit-elle. "Que je te suis dévouée corps et âme, que je me suis entièrement donnée à toi. Dès que tu t'éloignes de moi, tu me manques cruellement. Dès qu'une femme te lance des regards, j'ai juste envie de t'embrasser, de faire comprendre au monde entier que je suis bientôt ta femme. Et je prie le ciel pour qu'il n'y ait plus aucun de ces regards, qui t'interpellent. Si tu savais combien j'ai peur dès qu'il y en a une qui ose t'aborder." Prenez-ça pour de la jalouse, si vous le voulez. C'est avant tout de l'amour. "Et dès que tu es comme ça, tout près de moi, ça me rappelle chaque baiser, chaque caresse, toutes les fois où nous avions fait l'amour, de toutes ces manières différentes de se partager nos sentiments parce qu'il n'y a que là que l'on arrive à entrapercevoir nos réels sentiments pour l'un l'autre. Tu as fait naître en moi une nouvelle manière d'aimer, qui est beaucoup plus intense, et addictive. Tant que je peux te toucher, tout va bien. Dès que tu me regardes comme ça, comme là maintenant, ou quand je mets des choses qui te plaisent, je me dis parfois que tu dois me prendre pour la plus belle femme qui soit. C'est agréable, comme regard." Timidement, elle prit l'une de ses mains et le déposa sur son sein gauche. De là, il pouvait même sentir à quel point son coeur battait fort, mais ça devait avant lui rappeler la patience qu'il avait du avoir pour pouvoir toucher cette partie de son corps. "Tu as réussi, je ne sais comment, à faire sauter tout un tas de verrous, en moi, à essuyer quelques complexes. J'ai hâte que tu arrives à en briser d'autres." Parce qu'il était la clé, la clé d'absolument tout. Malgré elle, une bouffée de chaleur prit d'assaut Joanne, totalement incontrôlable. La position et leur tenue n'aidaient pas vraiment. Elle redressa son visage pour pouvoir l'embrasser fougueusement, prête à entendre tout ce qu'il voulait encore lui dire.
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