I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Il était bien plus plaisant de boire modérément de l'alcool avec quelqu'un que toute seule. C'était pourtant ce que faisait Joanne depuis leur rencontre, mais ça ne la tracassait pas autant. Bien qu'elle avait un peu peur de se faire passer pour une alcoolique. Elle ne buvait qu'occasionnellement, mais tout de même. Jamie s'était décidé à être moins exigeant envers lui-même, buvant ça et là de temps en temps, ce n'était jamais excessif. Mais c'était bien agréable de pouvoir partager un verre de champagne ou un verre d'un bon vin rouge avec son fiancé. Il avoua que c'était la première fois qu'il goûtait du muscat, histoire de comprendre pourquoi sa belle en raffolait tant. Il servit donc deux verres, et se mirent à parler de l'aménagement extérieur, autant dans leur résidence principal que secondaire. Jamie semblait particulièrement satisfait de la proposition de la jeune femme. Il parlait même déjà d'achat. Elle lui fit un sourire des plus ravis, se voyant déjà de profiter de leur énième salon, mais d'extérieur cette fois-ci, avec chapeau et lunettes de soleil tout en regardant leur petite famille jouer gaiement. Certes idyllique comme tableau, mais c'était ainsi que la jeune femme voyait les choses. Elle parlait ensuite du repas du soir, et Jamie lui-même n'avait pas beaucoup d'idées à ce sujet. A voir plus tard. "Un peu de Joanne ?" dit-elle en riant lorsqu'il passait ses dents sur sa peau. "Mais vous en avez déjà pris tout à l'heure. Et même un morceau hier soir, il me semble." dit-elle d'un air faussement innocent. [color=#006699]"Vous finiriez par vous rendre malade à force de ne manger que ça constamment." Tous les jours et même plusieurs fois par jour de temps en temps. Il but une nouvelle gorgée de muscat, preuve qu'il appréciait au moins un petit peu la boisson. "C'est une boisson très apprécié des femmes. Quoi que j'ai déjà goûté des vins bien plus sucrés que ça, et d'une couleur ambrée, magnifique." Ben arriva soudainement pour réclamer un peu d'attention de son maître, avec un bout de corde qu'il adorait mordiller. Le pauvre devait se sentir délaissé, à force que Milo recherche constamment l'attention de ses maîtres. Jamie ne se laissa pas prier et s'enfuit avec le golden retriever dans le jardin. Le chien était heureux comme tout de pouvoir jouer ainsi avec le maître de la maison. Milo, quant à lui, observait tranquillement juste à côté des pieds de Joanne, qui était restée à l'intérieur, tout près de la baie vitrée grande ouverte. La queue du petit chien balayait sans arrêt le sol. "Ca leur fera plaisir, et ça leur permettra de se défouler un peu." Avec Daniel, Joanne n'allait pas encore trop à la plage. Elle avait un peu de mal à faire attention aux chiens et à son fils en même temps. Dans le parc, elle ne les perdait jamais de vue et ils restaient toujours à proximité. A la plage, il y avait cette grande étendue d'eau, irrésistible pour les canidés, au point d'oublier la présence de leur maîtresse. Elle espérait juste qu'il n'y ait pas trop de vent, de peur que Daniel prenne un peu froid. Joanne entendit soudainement le babyphone grésiller. Histoire de ne pas trop l'habituer à une réaction immédiate, elle lui laissait systématiquement le temps d'émerger et de se réveiller. Une poignée de minutes, certes, mais essentielle. Elle regardait encore Ben et Jamie jouer ensemble quelques minutes avant de monter et chercher son bébé. Elle prit Daniel dans les bras et l'embrasser. "Tu as bien dormi, mon trésor ?" lui demanda-t-elle tout bas. Elle l'emmena vers la table à langer afin de le changer. [color=#006699]"Maman et Papa ont une petite surprise pour toi, on espère que tu vas aimer." /color]lui dit-elle en touchant le bout de son nez avec le sien, ce qui le fit rire. Elle lui enfila les mêmes habits après qu'il ait à nouveau les fesses toutes propres. Blotti contre sa maman, il comatait encore un petit peu, il lui fallait encore un peu de temps pour se réveiller pleinement. "Regarde Daniel, Papa joue avec Ben et Milo." lui dit-elle en les montrant du doigt. "Tu pourras aussi jouer avec eux quand tu seras un peu plus grand." lui dit-elle tout bas, en l'embrassant après. L'air étant un peu frais, Joanne lui enfila un gros gilet en laine et une paire de chaussettes chaudes avant d'aller à l'extérieur avec lui. Daniel commençait à être un peu plus éveillé. Il avait une tétine en bouche qu'il aimait bien suçoter pendant la sieste ou la nuit. Il redressa un peu sa tête pour observer les deux animaux courir partout. Ca le faisait soudainement rire, puis sourire. C'était un tel bonheur de le voir ainsi, Joanne le regarda tendrement et l'embrassa couramment sur sa joue. "On va dire vite bonjour à Papa pendant que les chiens se bagarrent pour la belle, viens."
Mes chiens me manquent aussi un peu, je dois l'avouer. Je ne les sors quasiment plus, Joanne s'occupe de les emmener au parc quand elle se balade avec Daniel. Le soir, je n'ai pas vraiment la tête à jouer avec eux, je passe mon temps avec mon fils et ma fiancée. S'ils veulent de l'attention, ils doivent s'imposer. Ils ont quelques caresses à mon arrivée, et s'ils sautent sur le canapé pendant que la jeune femme et moi y sommes, ils peuvent espérer avoir un peu de tendresse. Mais jouer avec moi, ça, ça attend le week-end, et encore, quand j'y pense. J'ai tendance à me dire qu'ils sont deux, alors ils se tiennent compagnie. Ils jouent ensemble, et ils ont la chance de bien s'entendre. Ils ont Joanne pour eux toute la journée, quand le petit dort. Ils ont un immense jardin pour se défouler, et quand ils verront celui de la maison de campagne, ils trouveront celui de Brisbane trop petit. Ils ne manquent pas de jouets, ni de quoi que ce soit. Pourtant, je vois que parfois, les chiens veulent leur maître. Une fois lassés l'un de l'autre et de leurs jouets, ils veulent une présence humaine. Alors je leur donne un peu de mon temps en attendant que Daniel soit réveillé. Un peu de tir à la corde, du va chercher. Je me demande si l'époque où nous n'étions que tous les deux manque parfois à Ben. Il n'avait pas à me partager, il m'avait pour lui seul. Aujourd'hui, il y a Joanne, le modèle réduit et Milo. Le petit chien reste auprès de sa maîtresse un instant, mais il frétille à l'idée d'aller jouer lui aussi. On ne joue jamais trop. Alors quand la jeune femme monte à l'étage, le teckel fonce à l'extérieur pour tenter sa chance d'attraper la balle lui aussi. Il a beau courir vite, le plus souvent, ce sont les pattes puissantes du gros chien qui l'emportent. Milo n'arrive à me la rapporter qu'une fois. « Mais oui, t'es une vraie bête féroce, le poids plume. » dis-je avec un petit rire alors qu'il grogne en faisant mine de refuser de lâcher le jouet. Quand il me la laisse finalement dans la main, bien baveuse, je le remercie d'une caresse entre les oreille et renvoie la balle à l'autre bout du jardin. J'essuie mes mains poisseuses sur mon pantalon. Ce qui est bien avec le fait d'être père, c'est qu'il n'y a plus grand-chose pour me dégoûter. C'est ce moment que choisit Joanne pour s'approcher avec Daniel. « Hé, coucou mon gros dormeur ! » J'embrasse mon fils sur la joue, mais il a bien du mal à m'accorder son attention, trop occupé à regarder les chiens qui bataillent pour la balle. Il est si mignon avec sa tétine dans la bouche. « Maman t'as bien emmitouflé dis donc. » dis-je avec un sourire amusé. « On va faire trempette tout à l'heure. Tu verras que c'est drôle la piscine. » Le bébé m'adresse enfin un regard, ainsi qu'un joli sourire charmeur, puis il vient caler sa tête tout contre sa maman, l'air de dire qu'il s'en fiche bien du maman qu'il est avec elle et qu'il peut faire le petit koala. Les chiens reviennent à la rescousse, Ben me donne fièrement la balle, déjà prêt à se lancer encore une fois à sa poursuite. « Tu lances la balle, petit père ? » je demande à Daniel en la déposant dans sa petite main -après l'avoir rapidement essuyée. Il regarde la sphère, intrigué, et finit par la lâcher. Ce qui fait parfaitement le job pour Ben et Milo qui recommencent à se battre pour savoir qui pourra redonner le jouet du maître miniature. Mais nous les laissons là, et prenons le chemin de la verrière sous laquelle se trouve le bassin chauffé. « Allez viens, on va te montrer la piscine. » Je laisse Daniel dans les bras de Joanne. Elle a bien le droit de le tenir le week-end, et puis, avoir joué avec les chiens m'a sûrement couvert de microbes que je ferais mieux de ne pas trop partager avec le petit. Une fois à l'intérieur, je lui retire son gros gilet, l'air étant bien assez chaud et humide. Le genre de climat qu'il ne connaît pas encore. Quand son regard se pose sur le bassin, au moment où les lumières s'allument, il ouvre de grands yeux. « Tout ça c'est de l'eau. C'est comme un bain géant. » Je laisse à Joanne le soin de changer Daniel pendant que j'enfile mon short de bain de mon côté. Puis j'entre dans l'eau, là où la surface m'arrive à la taille. Je me dis que cela fait longtemps que je ne suis pas venu nager, faire des longueurs. Je devrais m'y remettre.
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Jamie, comme Joanne, avait de nombreux rôles à remplir, dans cette maison, mais aussi en dehors. De nombreuses facettes à entretenir régulièrement et à ne pas oublier. Ce n'était pas toujours évident, avec un emploi du temps aussi chargé. Jamie avait quelques minutes pour jouer avec ses chiens, ravis de pouvoir passer du temps avec leur maître. Ils voyaient Joanne toute la semaine, tous les jours, alors jouer avec le bel homme était bien plus exclusif, et unique. Elle tenait Daniel dans ses bras, qui se réveillait tout doucement. Il souriait volontiers à son papa, mais restait bien accroché aux vêtements de sa mère. "Maman avait peur qu'il n'attrape froid avec le petit courant d'air qu'il y a." dit-elle avec un large sourire. Les chiens se rapprochèrent voyant bien qu'il y avait quelque chose de neuf par là, mais ils étaient surtout pressés d'avoir à nouveau la balle à chercher. Jamie invita son fils à la lancer pour eux alors. Le petit regarda la balle d'un air dubitatif avant de la lâcher. Les chiens se précipitèrent sur le jouet, ce qui surprit un peu le bébé avant de le faire rire. Le couple emmenait ensuite leur enfant à la piscine, où l'air était bien plus agréable et plus chaud. Jamie s'occupa de lui retirer le gilet qu'elle lui avait enfilé pour rester dehors. "Tu sens comme il fait bon ici, Daniel ? C'est comme ça toute l'année." lui dit-elle, alors qu'il devait certainement être intrigué par l'odeur du bassin. Il fut fasciné par les spots noyés dans la piscine, leur lueur se reflétait dans ses beaux yeux bleus. Jamie se dépêcha de se changer pour pouvoir aller dans l'eau. Pendant ce temps, Joanne chercha rapidement les couches faites pour et allonger son bébé sur l'une des chaises longues afin de pouvoir le déshabiller. Elle lui chatouillait le ventre de temps en temps. Vêtu d'une magnifique couche bleue, Joanne se rapprocha du bord. Elle s'accroupit, attendant que Jamie ne se rapproche d'eux pour pouvoir prendre le petit. Il se colla immédiatement contre le torse de son père. "Je reviens vite mon trésor, Maman doit aussi se changer." lui dit-elle en lui caressant tendrement la joue. D'un pas hâtif, elle récupéra son maillot de bain pour le mettre une fois tous ses vêtements retirés. Elle prit également son téléphone portable qu'elle avait rapidement cherché avant. S'accroupissant à nouveau près du bord, elle attira l'attention de Daniel afin de pouvoir prendre les deux hommes de sa vie en photo. Encore une autre qui va aller dans son album photo. Elle prit de nombreux clichés, parvenant même à capter son sourire. "Donne-moi ta tétine, mon trésor. Même les bébés n'ont pas besoin de ça quand ils sont dans la piscine." dit-elle, juste avant que Jamie ne lui donne l'objet pour qu'elle le mette avec le reste de ses affaires. Joanne finit par s'asseoir, mettant les pieds dans l'eau, prête à filmer cette première fois. "C'est ton premier cours de natation, Daniel." dit-elle en riant. Elle laissa Jamie évaluer le temps et la progression nécessaire pour que cette première expérience ne soit pas traumatisante. Il lui humidifia d'abord un petit peu le dos, ce qui semblait rappeler le bain au petit. Son visage était surtout surpris, intrigué, il ne semblait pas trop avoir peur. Il restait bien agrippé à son papa, le koala, mais aucun pleur ou mouvement de panique à l'horizon. Collé à son papa, il s'assurait tout de même que sa mère était bien dans les parages. Joanne lui souriait, ou échangeait quelques regards amoureux avec son amoureux. C'était le genre de scène qui la comblait de joie, vraiment. "Allez, on fait un premier essai, mon coeur ?" l'encouragea-t-elle avec un sourire des plus serein. Joanna s'arma de son téléphone portable, prête à filmer l'événement. Jamie était l'accompagnateur parfait pour ce genre de choses, il était bien plus à l'aise dans l'eau que sa fiancée.
Le temps de se changer, Joanne me confie Daniel délicatement. Le petit passe des bras de sa mère aux siens sans problème, et s'agrippe immédiatement à moi. Ses yeux ronds continuent de scruter la grande étendue l'eau partout autour de lui. Le bout de ses pieds fait des clapotis sur la surface, la sensation lui dit quelque chose. Mais elle est beaucoup plus grande que celle de la maison, cette étrange baignoire. Pour l'habituer à la température de l'eau et au contact sur sa peau, je mouille un peu ses jambes potelées, son dos, sa nuque et l'arrière de son crâne. Tout d'abord nerveux, même s'il est avec moi au milieu de toute cette eau, Daniel se détend très progressivement. On devine dans son regard que la sensation lui est familière. « Tu vois, c'est comme le bain. C'est agréable, non ? » En attendant sa mère, je fais quelques pas avec lui dans l'eau. Je m'éloigne du bord et m'enfonce de plus en plus dans le bassin, de manière à immerger le corps du bébé petit à petit jusqu'à ce que son ventre rebondit soit mouillé. Un peu agité, il secoue ses gambettes avec force, mais le mouvement est ralenti sans qu'il ne comprenne pourquoi. Il s'accroche un peu plus ; ça, en revanche, il ne connaît pas. L'eau, d'habitude, ça mouille et ça lui glisse dessus, ça ne l'enrobe pas de cette façon. « Il n'y a pas de raison d'avoir peur. » je lui murmure tout bas, avant de déposer quelques petits baisers sur sa joue. Notre Daniel est vraiment un poids plume en comparaison avec les autres bébés. Il a un peu pris en masse en quatre mois, il ne manque pas d'appétit, mais il reste un peu plus fin que la moyenne. Il est si léger, encore plus dans l'eau. Je continue de murmurer pour le mettre en confiance, adressant un regard complice à Joanne. Premier cours de natation, c'est un petit événement en soi. Elle s'est installée sur le bord, les mollets dans l'eau, le portable dégainé et prêt à filmer. « Fais coucou à maman, comme ça. » dis-je en prenant la minuscule main de mon fils pour la secouer doucement en direction de sa mère. Puis, sans le brusquer, je le décolle petit à petit de moi ; plus libre de ses mouvements, il secoue ses jambes dans l'eau et s'en donne à coeur joie alors que ses mains, par maladresse, viennent frapper la surface et nous éclabousser tous les deux. Une action-réaction qui le fait bien rire. Je garde toujours son regard bleu dans le mien, pour lui assurer que je suis bien avec lui, je le tiens bien. J'attends qu'il se sente à l'aise à cette distance pour l'installer d'abord sur le dos. Une position qui lui rappelle le bain, à la différence près que quand il bat des jambes, je le fais avancer tranquillement. Il peut sentir l'eau qui caresse sa peau, et s'il est dubitatif un instant, cela semble rapidement lui plaire. Alors je le sors de sa petite zone de confort en le mettant sur le ventre. Plutôt que d'être perplexe, il sourit largement. Il adopte tout naturellement des petits battements de bras et de jambes dans l'eau, et constater qu'il avance, même grâce à ma main sur son ventre, le remplit de fierté. Il cherche même sa maman du regard, peut-être pour se rassurer, ou s'assurer qu'elle le voit bien. Histoire de savoir jusqu'où Daniel peut aller, ma main le lâche progressivement ; il ne tient qu'une seconde avant de finir la tête sous l'eau furtivement. « Oups ! » Je pouffe un peu en voyant son expression. Pas un pleur. Juste deux grandes billes bleus surprises qui se demandent encore ce qu'il s'est passé. Et finalement, il rit à son tour. « Ca te fait rire, bonhomme? » Je le lâche encore une fois, et immerge ma tête avec lui pendant deux petites secondes avant d'immédiatement revenir à la surface. Encore une fois, après la surprise, il s'esclaffe. « Il se débrouille bien, hein ? » je lance à Joanne qui doit être bien moins à l'aise que moi à l'idée de voir son bébé la tête sous l'eau, même si peu de temps. « Il est courageux, mon fils. » dis-je au bout de chou qui barbote gaiement. « Maman vient se baigner avec nous ? » Après tout, elle ne va pas rester indéfiniment au bord du bassin. Daniel, lui, peur de rien, bat énergiquement des bras et des jambes, à son aise, enthousiaste comme pas deux.
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Joanne les filmait longuement. Du moment où Daniel avait les jambes dans l'eau jusqu'à ce que Jamie le détache un peu de lui afin qu'il ait un peu plus de liberté dans ses mouvements. La jeune femme avait une petite boule au ventre tout de même. C'était certainement l'inquiétude qu'avaient toutes les mamans pour leurs enfants pour ce genre d'événements. Elle faisait confiance à Jamie et à ce qu'il faisait, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de se faire un peu de mouron. Jamie l'allongea ensuite délicatement à la surface de l'eau. Dans cette position là, Daniel ne bougeait que ses jambes. Elle était surprise qu'il appréciait immédiatement ce contact si singulier. Après, cela restait un bébé qui avait nagé dans le ventre de sa mère pendant neuf mois, peut-être que son aise venait de là. Il n'y avait certainement qu'elle qui avait eu un gros pincement au coeur lorsqu'elle vit son fils avoir la tête sous l'eau. Et pourtant, la tête trempé, Daniel n'avait pas eu peur, cela le faisait même rire. Le coeur de Joanne, quant à lui, faisait des siennes, et battait à tout rompre suite à cette petit frayeur. Jamie s’exécuta une deuxième, et la même réaction. Il était déjà bien plus à l'aise dans l'eau que sa mère. Ca la rendait heureuse, qu'il se sente bien dans un autre élément. "Un futur athlète." répondit Joanne en riant un peu. Elle mit fin au film, qui durait de nombreuses minutes. Ca allait être un souvenir supplémentaire qui allait être dans un des dossiers de leur ordinateur. Pourquoi pas le mettre sur un DVD, pensa-t-elle. Jamie finit par se demander si sa belle allait les rejoindre dans l'eau. Elle leur sourit, puis se leva en disant "J'arrive !" Elle déposa son portable de la chaise longue avant d'entrer doucement dans l'eau. Elle les rejoignit, ce qui illumina le visage de l'un comme de l'autre. "Maman n'aurait jamais pensé que mettre la tête sous l'eau la première fois te plairait autant." lui dit-elle en le chatouillant, agitant ainsi ses quatre membres. Elle vola ensuite un baiser à son fiancé. "Tu es déjà un véritable petit aventurier, toi." Il faisait un peu la grenouille avec ses jambes, il était adorable. Il s'épanouissait déjà dans l'eau, alors qu'il était sur Terre depuis cinq mois seulement. "Tu verras que Maman est beaucoup plus douée avec une balançoire." lui dit-elle en embrassant sa bonne joue. "Papa te fera sentir comme un poisson dans l'eau, et Maman te fera voler dans les airs comme un oiseau." lui dit-elle tout bas, alors que leur petit s'amusait à toucher le visage de sa mère. Jamie le lui confia un petit peu. Et au choix du modèle miniature, il se blottit tout de suite contre sa mère. "Beaucoup moins aventureux avec la blondinette, hein ?" dit-elle dans un rire. Elle restait proche de Jamie. "Allez viens, on essaie avec Maman." lui dit-elle en le prenant au niveau de sa taille pour l'écarte un peu d'elle. Les bras tendus, elle cherchait le regard de son garçon. Il émit un petit rire des plus adorables. "Tu vois ? Ca marche même aussi avec moi." Sauf qu'elle n'allait pas se risquer à le lâcher ou à laisser sa tête sous l'eau. Pas cette fois du moins, ce sera certainement pour plus tard. "Tu vas sacrément bien dormir cette nuit, vu comme tu veux nager vite." dit-elle en voyant ses pieds s'agiter dans tous les sens. Ca la faisait rire. C'était un petit garçon qui savait donner son énergie lorsqu'il le fallait. Elle était prête à parier qu'il allait s'endormir tout de suite après son dîner. "Je suis tellement fière de toi, mon bébé." Joanne le reprit alors dans ses bras, pour l'embrasser sur sa petite tête. Elle fit un sourire des plus touchés à Jamie. "Ca, ça vient de son père." lui dit-elle. "Autant d'aisance dans l'eau à son âge, ça ne vient certainement pas de moi." Joanne riait, et le reconnaissait. Il lui avait fallu beaucoup de temps avant d'oser à entrer dans l'eau, à aller où elle n'avait pas pied. Elle était une bonne nageuse, mais elle ne sera jamais pleinement rassurée.
Joanne n'a pas cessé de filmer tous les rapides progrès de Daniel. Il a pris ses aises dans l'eau et désormais, il n'y sent parfaitement bien. Sa nervosité du début a disparu. Maintenant, comme un vrai petit garçon, il ne pense plus qu'à mettre de la pleine puissance dans ses mouvements pour aller plus vite et nager comme un grand. Ca le surprend et ça le fait tellement rire tout à la fois, toutes ces nouvelles sensations. Le chlore lui picote un peu le nez, alors il éternue d'une manière adorable. Puis il sourit, comme si la découverte de cette odeur et de ces chatouillis dans ses narines l'émerveillait autant que le reste. Il a toujours le regard brillant, franc, à la fois débordant de tendresse et de curiosité. Oui, un vrai petit aventurier. Mais qui reste un fils à sa maman pour le moment, et cela s'illustre parfaitement à l'instant où la jeune femme le prend dans ses bras ; le koala est de retour, et il s'accroche bien à elle. « Il fait son peureux pour que tu le câlines, le petit malin. » je constate en tapotant le bout de son nez. Peut-être qu'il ne sait tout simplement pas encore ce que ça donne, la piscine avec maman. Alors elle lui montre qu'il peut être tout autant en confiance, et Daniel reprend ses aises en battant ses bras et des jambes. De temps en temps, il nous éclabousse sans le faire exprès. Il est ravi. Barboter avec papa et maman est une nouvelle expérience qui lui plaît. Pour sûr, une fois hors de l'eau, ça sera un biberon et au lit. Et il pourra faire des rêves à propos de la piscine, revivant toutes ses découvertes de la journée. Joanne s'avoue fière de lui, et je le suis tut autant. « Tu peux l'être, c'est une première leçon très concluante. » Maintenant nous savons que Daniel aime l'eau, et nous pourrons nous baigner avec lui de temps en temps. Cela le musclera un peu, et je suis certain que ce sera également bénéfique pour sa motricité. Je ne serais pas étonné qu'après quelques séances de nage, nous le trouvions bientôt à quatre pattes ; il aura compris que faire fonctionner ses membres permet d'avancer, et il l'appliquera sur la terre ferme pour poursuivre ses aventures. « Tu n'as peur de rien, hein ? » dis-je en le regardant barboter avec enthousiasme. D'après Joanne, cet amour de l'eau vient de moi. Je ris légèrement. Je pense qu'il existe des choses innées dans les bébés qui ne viennent ni du père ni de la père, mais pourquoi pas. « Peut-être, oui. J'ai toujours été bon nageur. » Et à ce que j'ai compris, la jeune femme, elle, est moins à l'aise dans l'eau. Nous restons ainsi dans le bassin, tous les trois, à faire nager Daniel pendant de longues minutes. J'ai beau essayer d'inciter Joanne à le lâcher, elle n'en fera rien. Cela lui fait bien trop peur. Sur le dos, sur le ventre, Daniel s'amuse et pouffe. Parfois, il est soudainement calme et sérieux, très concentré sur ses mouvements et sur ses sensations dans l'eau. Un tas d'informations à enregistrer pour lui. Au bout d'un moment, il fatigue et se lasse. Il ne veut plus que des câlins. Joanne finit par sortir de l'eau avec lui, et alors que je m’apprêtais à les suivre, je me ravise au pied de la petite échelle. « J'espère que ça ne te dérange pas si je reste là un petit moment. Juste le temps de faire quelques longueurs, me dépenser un peu... » Tant que j'y suis, autant profiter un peu de la piscine. Cela ne devrait pas être long, juste le temps pour Joanne de donner un bain à Daniel si elle trouve nécessaire de nettoyer le chlore sur sa peau, ou simplement de jouer avec lui. Avec un moment avec son fils, elle aussi. Je m'accoude au bord du bassin, contemplant mes deux amours bien emmitouflés dans une serviette. « Et je me disais que… j'adorerais que tu prépares tes lasagnes pour dîner. » Elle sait fort bien les faire, et je me dis que c'est un plat idéal pour conclure une journée frôlant la perfection. Je ne sais pas trop pourquoi, peut-être par respect pour sa pudeur, je détourne les yeux lorsqu'elle remet ses habits. Alors qu'elle quitte la salle, je l'arrête un peu avant qu'elle atteigne la porte, juste pour lui dire « je t'aime ». « Je vous aime fort, tous les deux. » Je les suis du regard à l'extérieur, faisant un petit signe de la main à Daniel. Puis je m'active pour faire ces longueurs, profitant pleinement d'un petit moment seul.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Daniel savait où chercher des câlins, et avec qui faire son timide pour faire en sorte que ça marche. Joanne devinait bien ces supercheries, mais il réclamait tout de même un câlin de sa mère alors c'était ce qu'elle lui donnait. Il avait une maman naïve, mais qu'avec les adultes. Pas la peine de douter qu'elle saura lorsque l'un de ses enfants mentira. Sur le moment, elle était surtout très fière de son bébé, et de cette première expérience. Jamie renchérit, étant parfaitement d'accord avec sa belle. "Au moins, il ne passera pas par l'étape je dois perdre un peu de graisse afin de pouvoir me muscle." dit-elle en riant. Il était loin d'être gros, il était même à la limite de la normale, au niveau du poids. Pourtant, Daniel avait un excellent appétit. Cela n'avait rien d'alarmant pour son pédiatre, et il avait bien précisé qu'il devait continuer à manger à sa faim, et de ne pas le priver de quoi que ce soit. Il disait qu'il prendra certainement un peu plus de poids lorsque son alimentation variera. La petite famille restait ensemble dans l'eau encore de longues minutes, mais le bébé s'épuisait tout de même vite. C'était une activité qui demandait beaucoup d'énergie, tout de même. Fatigué, Joanne décida de le sortir de l'eau - et elle commençait à avoir froid. Elle l'enveloppa dans un épais drap de bain afin de le sécher au maximum. Elle ne le rhabilla pas tout de suite, comptant lui faire prendre un bain à l'eau claire et le mettre en pyjama ensuite. Bien emmitouflé, Joanne se hâta pour s'habiller elle rapidement, laissant son maillot de bain sécher sur l'une des chaises longues. Elle prit Daniel dans les bras, Jamie préférant passer un peu de temps seul à faire quelques longueurs. Joanne était un peu surprise de cette envie si soudaine, mais elle acquiesça. Il voulait tant profiter de sa famille, et surtout de Daniel, elle s'attendait à ce qu'elle veuille lui faire prendre son bain. Elle fit un nouveau signe de tête, montrant qu'elle avait bien entendu de ce qu'il aimerait avoir pour le dîner. Prête, Joanne gardait Daniel bien contre elle afin qu'il puisse puiser un peu de sa chaleur et quitta la salle. Juste avant qu'elle n'aille à l'extérieur, le bel homme les interpella une dernière fois. "Je t'aime aussi." lui répondit-elle avant de s'envoler. Elle monta dans leur salle de bain, où il faisait aussi toujours un peu plus chaud, pour déshabiller son fils. Dans la petite baignoire prévue à cet effet, elle prit son temps pour le laver du chlore qu'il y avait sur lui. Daniel était toujours particulièrement calme durant ces moments là, appréciant sentir l'eau couler sur lui, et admirant inlassablement sa mère pendant qu'elle prenait soin de lui. Joanne lui parlait toujours tout bas, ou lui chantonnait quelques chansons qui lui faisait toujours briller un peu plus ses beaux yeux bleus. Une fois tout propre, elle lui enfila sa couche, son body et son pyjama. "Je crois qu'on a oublié ton doudou dans ton berceau, mon trésor." lui dit-elle alors qu'il posait sa tête contre son épaule. Joanne le récupéra rapidement avant de descendre au rez-de-chaussée. Jamie était toujours à la piscine, malgré tout le temps qu'elle avait pris pour Daniel. "Ce soir, je vais préparer le plat préféré de ton père. Qui sait, ce sera aussi peut-être le tien, plus tard." Sa voix restait douce, assez basse. Le petit somnolait déjà alors que Joanne sortait tout ce dont elle avait besoin avec sa main libre. "Ne t'endors pas maintenant Daniel, mh ?" lui dit-elle en l'observant. "Il faut encore quand tu manges avant de démarrer ta nuit." Elle récupéra le transat qu'elle mit sur la table de la salle à manger. Elle embrassa son fils sur la joue. "On peut mettre un peu de musique si tu veux, comme on l'avait fait cette semaine, tu t'en souviens ?" lui demanda-t-elle avec un sourire. Alors rapidement, Joanne se saisit de la télécommande de la chaîne hifi pour lancer une radio locale qui ne diffusait que de la musique. Les styles étaient variés et agréables. Daniel restait toujours très attentif à ce qu'il pouvait entendre, et on pouvait facilement lire sur son visage ce qui lui plaisait ou non. Pendant ce temps, Joanne cuisinait les légumes qu'elle allait mettre dans les lasagnes. A Sky Full of Stars se fit soudainement entendre, et c'était l'une des chansons préférées de Joanne. Daniel esquissa le plus large des sourires lorsqu'il entendait sa mère chanter. Elle s'approcha de lui pour le prendre dans ses bras et danser un peu avec lui, et s'arrêtait pour chanter. Daniel l'observait, totalement subjugué, il en avait les larmes aux yeux. "Eh bah alors, t'es un petit émotif, mon trésor ?" lui dit-elle en riant, totalement attendrie par sa réaction.
Une hésitation s’est faite ressentir au moment de sortir de la piscine. Pour une fois, j’aurais pu donner son bain à Daniel, avoir ce moment trop rare avec lui. Mais être un peu seul avec moi-même et profiter de ma propre piscine est devenu tout aussi rare, et rapidement, j’ai décidé que j’appliquerai la seconde option ce soir. Alors une fois Joanne et le petit partis, je reste seul dans le bassin. La tête sous l’eau, parfois sur le dos, je vais d’un bout à l’autre un bon nombre de fois. Nager est un bon moyen de se vider la tête. Je peux inlassablement aller d’un bord à celui qui lui est opposé, sans m’arrêter. Les pauses sont courtes, je ne veux pas laisser à mes pensées le temps de se réinstaller. Quitte à m’essouffler, je reprends pour plusieurs aller-retours. Quand mes muscles me demandent de cesser de tirer sur la corde, je m’arrête au milieu du bassin. Sur le dos, les yeux fermés, je me laisse flotter quelques longues minutes. Je ne songe qu’à l’eau sur ma peau, son clapotis sur les parois de la piscine, l’humidité de l’air qui remplit mes poumons, et le parfait immobilise de mes membres. Je fais quelques brasses pour rejoindre le bord du bassin, et plutôt que d’en sortir, j’immerge ma tête et pousse mon corps vers le fond pour y rester quelques secondes, ressentir cette forme d’impesenteur et la force qui me tire vers la surface, ouvrir les yeux pour deviner les lumières qui illuminent l’eau. Juste un moment de calme et de silence parfait. Si seulement il était humainement possible de rester là pendant des heures… J’émerge de l’eau quasiment à bout de souffle. Je n’ai aucune idée du temps que j’ai passé ici, seul, mais dans tous les cas, je dois songer à rentrer à la maison. Je sors de la piscine, me sèche succinctement, et remets mon pantalon. L’air est devenu frais à l’extérieur, je ne traîne pas. A quelques mètres de la véranda, je peux déjà entendre la musique qui résonne dans le salon, et à travers la baie vitrée, voir Joanne qui danse un peu avec Daniel dans les bras, lui chantant cette chanson. Je m’en voudrais presque de faire interruption dans leur bulle. J’approche quand même pour voler un baiser à ma fiancée et un déposer un sur la joue de mon fils. Alors je remarque ses grands yeux brillants. “Eh bien, qu'est-ce qu'il t'arrive, Daniel ?“ Il doit être fatigué, alors un rien fait grimper de petites larmes au bord de ses paupières. Je caresse tendrement sa bouille du dos d’un doigt et lui souris légèrement. “Je crois qu’il est subjugué par ta beauté, mon ange.” Je passe une main dans le dos du bébé qui s’est blotti contre sa mère à la recherche de sa chaleur. Ses petits doigts jouent un peu avec ses cheveux blonds. “On se ressaisit, mon grand.“ Pas besoin de se faire aussi sensible pour de la musique. Il a surtout sommeil, à mon avis, mais il doit encore dîner, et cela peut bien attendre un peu. “Je vais à la douche rapidement, j'arrive.” dis-je avant de filer à l’étage. Je me dépêche de passer sous le jet d’eau, assez tiède pour me réveiller, de nettoyer tout le chlore sur ma peau, puis d’enfiler un pantalon confortable avec une légère chemise blanche. Quand je redescends au rez-de-chaussée, mes cheveux sont déjà secs, et je me sens détendu, bien. Je reprends Daniel des bras de Joanne afin qu’elle puisse préparer le dîner avec ses deux mains libres. Il est calme, le petit koala, et ne demande qu'à se faire câliner après toutes ces aventures. Je lui parle tout bas et joue un peu avec son doudou pour le maintenir éveillé. Je ne compte pas lui donner son biberon s'il n'a pas faim, et il ne doit pas s'endormir avant. Nous nous installons près de Joanne pour la regarder cuisiner. C'est sûrement les odeurs qui s'élèvent qui finissent par lui ouvrir l'appétit. Alors je lui prépare son lait chaud, cela ne prend qu'une minute, et m’assois dans un canapé pour qu'il soit bien installé pour dîner. Un peu trop même, puisqu’il à tendance à s'endormir. “Allez Daniel, jusqu'à la dernière goutte. Tu ne voudrais pas avoir à quitter un joli rêve cette nuit parce que tu as faim, non?” C'est laborieux, mais le bébé termine les deux tiers du biberon avant que je juge que cela fera l'affaire, ses petits yeux ne s'ouvrant quasiment plus. Je le garde dans mes bras quelques minutes, admirant sa bouille paisible. “Mon petit aventurier…” je murmure avant de l'embrasser sur le front, le berçant légèrement.
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Il y avait tout le temps de ces petits moments là, entre Joanne et Daniel. Ce n'était que des petits riens, mais c'était ce qui construisait leur relation plus que solide. L'un comme l'autre ne manquait pas d'amour. Ce n'était pas comme s'ils étaient pratiquement tous les jours en tête à tête. A part quelques visites de sa famille, le visage principal que voyait le bébé était celui de sa mère. Joanne avait constaté qu'il appréciait la musique. Elle avait hâte de savoir quels seraient ses goûts, s'il aura un chanteur ou un groupe favori. Ce ne fut qu'au bout d'un très long moment que Jamie les rejoignit pour les embrasser rapidement. "Il suffit que Maman chante pour qu'il devienne émotif." expliqua rapidement la jeune femme en continuant de danser un peu avec son fils dans ses bras. Jamie expliquait cela par sa beauté. La jeune femme leva les yeux au ciel, un sourire gêné aux lèvres, et souffla. "N'importe quoi." lui dit-elle en riant. La bel homme grimpa à l'étage, comptant bien se dépêcher pour pouvoir donner le biberon à son fils. Pendant ce temps, elle continuait de le câliner et de lui parler un peu, l'embrassant de temps à autre. Là, Jamie fut bien plus rapide, prêt à prendre leur enfant dans les bras pour pouvoir lui donner à manger, et libérer ceux de Joanne pour qu'elle puisse finir de préparer les lasagnes. Sans dire mot, elle s’exécuta, remuant les légumes qu'elle était en train de cuire. Elle sortit ensuite le plat à lasagne, et rajouta un peu de crème fraîche à ce qu'elle avait déjà concocté. Un peu d'herbes de Provence, de noix de muscade et de paprika pour relever le goût. Jamie l'observait faire sans dire mot, jusqu'à ce que Daniel manifeste sa faim. Le père prépara le biberon et Joanne commençait à tout mettre dans le grand plat, avec les pâtes plates pour former les différents étages. Elle saupoudra le tout d'une bonne dose d'emmental râpé et d'un peu de parmezan mis en miettes. Jamie, quant à lui, peinait à faire terminer le biberon au bébé, qui était complètement épuisé. Joanne mit le plat au four, et prépara la table, mettant tout ce dont ils pourraient avoir besoin pour le dîner, dont une bouteille de vin rouge. Elle en profita ensuite pour faire un peu de vaisselle et rangea tous les ingrédients dont elle n'avait plus besoin. Pour rien au monde elle ne viendrait perturber ce moment de tendresse entre père et fils, elle en profita donc pour montrer discrètement à l'étage et prendre à son tour une bonne douche. L'odeur du chlore sur sa peau la gênait beaucoup. Elle ne se lava que le corps, ses cheveux étant restés secs, mais elle prit tout de même son temps sous le jet d'eau chaude. Des moments de solitude, elle n'en avait plus tant que ça, contrairement à ce que l'on pourrait croire. Ses journées s'étaient bien chargées depuis qu'elle gérait la fondation. Elle s'en chargeait lorsque Daniel dormait, et lorsqu'il ne dormait pas, elle s'occupait de lui. En plus des tâches ménagères et de la cuisine. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas ouvert un livre ou allumer la télévision pour regarder une quelconque émission. La jeune femme s'habilla un peu plus chaudement, avec un legging et un large sweat-shirt pour le haut. Lorsqu'elle redescendit, personne n'avait changé de place. Jamie devait avoir envie de le porter juste pour le plaisir de le porter et de l'avoir contre lui. La jeune femme passait devant le four. "Ca devrait être cuit d'ici dix minutes." lui informa-t-elle. Donc dix minutes pour aller coucher le petit. Pendant ce temps, elle ouvrit la bouteille de vin et en servit dans les deux verres à pied qu'elle avait mis sur la table. "Il va hiberner après avoir passé une journée pareille." dit-elle à Jamie lorsqu'il descendit les escaliers. Joanne porta son verre à sa bouche et en but une fine gorgée. Elle jeta un oeil sur le four, et les dix minutes qu'elle avait prévu n'étaient pas suffisantes. "Finalement, il va encore falloire attendre un peu." dit-elle avec un sourire embarrassé. "Ca t'a fait du bien, tes longueurs ?" finit-elle par lui demander, ne sachant pas trop quoi parler d'autre.
A son tour, Joanne file prendre une petite douche. Je ne saurais pas dire combien de temps elle y est restée, les minutes filent à toute vitesse quand je contemple mon fils. C’est terminé pour lui, cette belle journée. Il dort à poings fermés, bien blotti dans le creux de mes bras. Il est si adorable, si beau. Je peux caresser tendrement ses joues sans m’en lasser, frôler ses cheveux si fins. De temps en temps, il soupire d’aise. Il laisse une petite trace de salive sur ma manche, mais cela me fait rire tout bas. Il n’est pas bien lourd, mais au fil des minutes, le petit commence à faire son poids. Pourtant, je le garde quand même tout contre moi, le berçant légèrement. La voix de ma fiancée me sort de cette torpeur. J’acquiesce d’un signe de tête pour dire que j’ai compris le message ; dix minutes avant de passer à table, c’est amplement suffisant pour coucher Daniel qui est plongé dans un profond sommeil depuis un petit moment. Je monte alors à l’étage avec lui, et dans sa chambre, je le dépose au fond de son lit, dans sa turbulette. Le mouvement le fait un peu grogner et gigoter, mais il se détend de nouveau une fois bien installé. « Rendors-toi, mon bonhomme. Fais de beaux rêves. » je murmure dans un souffle en caressant sa petite tête. Je mets son doudou tout près de lui, me demandant si cette présence le rassure pendant la nuit. Daniel retourne jouer au pays des rêves après avoir fait le plein d’amour et de découvertes. « Papa veille sur toi. » Je reste là quelques minutes supplémentaires, m’assurant qu’il dort bien, et observant sa bouche en rond avec un sourire attendri. Je n’arrête pas de me dire que la nature est à la fois étrange et bien faite. C’est un miracle en soi que deux êtres puissent en faire un troisième, et Daniel est d’autant plus exceptionnel. Et puis il va grandir, évoluer, devenir aussi grand que sa mère, peut-être aussi grand que moi, développer sa personnalité. C’est fascinant. Enfin je me décide à retourner dans le salon. « Au moins on ne peut pas dire que nous avons un bébé malheureux. » dis-je une fois en bas des escaliers. Sa journée a été bien remplie, et ce qui est certain, c’est que la nuit passera d’une traite. J’attrape mon verre de vin et m’installe dans le canapé. Ce n’est pas bien grave si nous devons attendre un peu plus avant de dîner. « Nous avons tout notre temps. » dis-je avec un sourire rassurant. Je ne meurs pas de faim, et je me sens bien assez en forme pour tenir une longue soirée avec ma fiancée, et ainsi allonger cette journée de quelques bonnes heures. Je prends une gorgée de vin et invite Joanne à s’installer près de moi. « Oui, beaucoup. Je suis un peu en manque de sport. » je réponds, satisfait d’avoir pu un peu me dépenser. Le travail ne manque pas d’animation, mais en nageant, c’est la tension et le stress que j’ai laissés dans l’eau. « Ca doit être la raison pour laquelle j’ai toujours envie de te sauter dessus. » j’ajoute avec un sourire taquin, avant d’éclater de rire. Quoi qu’on ne puisse pas dire que le sport de chambre ne fait pas suer, c’est aussi une bonne manière de se dépenser. Mais non, si j’ai envie d’elle, c’est parce qu’elle me fait déborder d’affection, et qu’elle est magnifique. Même en leggings, sweat et sans maquillage, oui. Je l’admire ainsi sans rien dire pendant une minute avant de lui faire signe de s’éloigner un peu pour pouvoir déposer ses pieds sur mes cuisses. « Donnes-moi tes petons. » Je prends une grande gorgée de vin et pose mon verre sur la table pour libérer ma main. J’attrape l’un des si petits pieds de la jeune femme entre mes doigts et commence à effectuer quelques massages pour la détendre jusqu’au bout des orteils, le temps que les lasagnes terminent de cuire.
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Il était vrai que Daniel avait tout à envier. Il avait des parents qui l'aimaient plus que tout, des grand-parents qui le gâtait bien trop, un parrain et une marraine très affectueux. Il était bien entouré et disposait de tout ce dont il avait besoin. A cet âge là, mis à part du lait, du sommeil, et de l'affection, il n'avait pas encore avoir besoin de grand chose. Durant les mois qui arriveront, ses goûts s'aiguiseront, il sera suffisamment grand pour jouer avec tout ce qu'il avait déjà, du moins avec d'autres choses qu'avec sa peluche favorite. Jamie disait qu'ils avaient du temps, tous les deux. Il avait raison, mais Joanne n'aimait pas indiquer une heure où le repas serait prêt, alors qu'il ne l'était pas. Tout comme elle avait horreur d'être en retard pour quoi que ce soit. Le bel homme finit par se diriger vers leur salon, où il s'installa et invita sa belle à faire de même. Histoire de faire un peu la conversation, Joanne parlait un peu de son activité sportive, elle ne savait pas trop où il en était de ce côté là, mais elle savait qu'il aimait bien s'entretenir. "Tu peux toujours t'octroyer un temps pour ça chaque weekend." suggéra-t-elle en haussant les épaules. Si c'était un manque qu'il ressentait véritablement, autant le combler lorsqu'il le pouvait. "Ca ne peut que te faire du bien." ajouta-t-elle avec un sourire sincère, buvant une gorgée de son vin. Certes, ce serait quelques heures en moins avec elle, puisqu'il profiterait certainement des siestes de Daniel pour aller se dépenser. Mais si c'était ce dont il avait besoin et si ça lui permettait de se sentir mieux, elle ne l'inciterait qu'à s'engager dans cette voie-là. Daniel et lui restaient ses priorités, elle s'en fichait bien, d'elle-même. Elle arqua un sourcil à son commentaire. "C'est la seule excuse que tu as pu trouver, sérieux ?" dit-elle en riant. "Quoi qu'il y a des fois, tu n'es même pas très motivé pour le sport de chambre." ajouta-t-elle afin de le taquiner. Jamie l'observa ensuite pendant une longue minute, sans rien dire. Puis, il s'éloigna un petit peu d'elle afin de pouvoir tendre les jambes et de poser ses pieds sur ses genoux. Il avait des mains divines, avec ses massages. Elle en profita en fermant les yeux, appuyant le côté de sa tête contre le dossier du canapé. Elle souriait. "Je n'aurai jamais pensé que tu oserais me masser un jour." lui dit-elle tout bas, dans un rire. "Je me disais que tu avais peur de me briser en mille morceaux parce que tu as les mains trop fortes." Joanne but une gorgée de sa boisson, puis le regarda faire. Il était particulièrement attentionné et attentif sur ce qu'il faisait. Ses massages frôlaient la perfection, Joanne adorait. "Pourtant, tes mains sont particulièrement divines." dit-elle tout bas, le regard malicieux. "... Mon bel Apollon." Jamie était un bel homme, il n'y avait pas plus parfait pour la jeune femme, alors aucun qualificatif n'était suffisant pour le définir. Elle riait bouche fermée, le voyant rougir un peu, la tête baissée, faisant mine de se concentrer sur ses pieds. "Et je continuerai de te complimenter jusqu'à ce que tu t'y fasses... plus ou moins." Son sourire s'élargit. Joanne s'approcha de lui en pliant ses genoux. Ses pieds passaient de l'autre côté des jambes de Jamie afin qu'elle puisse être suffisamment proche de lui. Elle redressa sa tête avec une main, ses yeux se portant sa bouche qu'elle comptait bien embrasser amoureusement. Son approche était lente, délicate. Jusqu'à ce qu'elle effleure ses lèvres pour enfin les toucher un peu plus franchement. Le baiser était particulièrement long, mais il était impossible pour elle de s'en lasser. Cela laissait tout le temps aux lasagnes de bien cuire. Le minuteur du four retentit soudainement. Joanne l'ignorait pendant quelques secondes, mais elle dut interrompre leur baiser. "A table." lui dit-elle tout bas, malicieusement, avant de se lever en deux temps trois mouvements pour aller chercher le plat chaud du four. Elle le mit directement sur la table, sachant pertinemment que Jamie allait se servir plus d'une fois. Elle prit un grand couteau pour faire plusieurs parts et en servit une sur chacune des assiettes. Jamie ne tarda pas à venir afin de savourer ce plat.
Certes, si je le voulais, je pourrais très bien passer deux bonnes heures dans la piscine ou à la salle de sport pour me dépenser et me décharger du stress de la semaine pendant que Daniel fait sa grande sieste de l’après-midi. Rien ne m’en empêche. Rien sauf moi. Je me dis que cela signifierai laisser Joanne toute seule, et que cela serait du temps que nous ne passons pas ensemble dans le week-end. D’un autre côté, ce serait aussi du temps qu’elle pourrait se consacrer. Maman à temps plein est un job qui laisse peu de temps libre pour soi-même, surtout avec la fondation venue s’ajouter aux tâches quotidiennes. Je me dis que nous essayerons cette formule le week-end prochain, si nous trouvons le temps pour cela. « L’autre excuse possible c’était que tu es si belle que cela me donne tout le temps envie de te manger toute crue. Mais c’aurait été un peu cliché tu ne trouves pas ? » dis-je en haussant les épaules, l’air innocent. Je pense qu’elle se fiche bien du cliché. N’importe quelle autre excuse pour lui faire l’amour aurait été préférable à celle consistant à dire quelle me permet de faire mon sport de la semaine –même si je ne cherchais qu’à la taquiner. Joanne ne manque pas l’occasion de me rappeler, encore, que je ne la touche pas forcément en semaine, et d’ainsi mettre un nouveau petit coup de pied dans ma fierté. Ce qui commence à faire mal, à force. « J’ai saisi que ce point te frustre. » je lui réponds avec un sourire crispé tendant à lui faire comprendre que je n’ai pas besoin de plus de remarques sur ce sujet. Je m’installe finalement de manière à attraper ses pieds et, ainsi installés sur mes jambes, pouvoir les masser bien ferment. Ce n’est pas la première fois que je la masse, sauf à cet endroit. Cela reste rare, j’ai souvent peur de ne pas assez maîtriser ma force et lui faire mal. « J’ai de bonnes raisons de le croire, tu ne penses pas ? Regardes un peu, mes mains font la taille de tes pieds. » dis-je en lui faisant comparer nos membres respectifs, et il est vrai qu’à peu de choses près, ses minuscules pieds tiennent dans mes mains. Je hausse les épaules. « Mais j’ai bien compris que tu n’es pas si frêle que ça. » J’ai pu le constater lors de nos ébats. Je peux y mettre toute ma force, la serrer à outrance dans mes bras, cela lui convient toujours. Alors je n’ai plus vraiment de raison de craindre quoi que ce soit, même si cela est toujours un peu le cas par moments. Joanne a quand même une allure si petite et fine. Mes doigts continuent d’appuyer avec application sur la plante de ses pieds. Au fil de seconde, je peux les sentir se détendre progressivement. Je souris en coin, nerveusement, quand ma fiancée me glisse un de ses compliments bien trop gros. Je secoue négativement la tête, sans rien dire. « Si je m’y fais ça ne sera plus si drôle pour toi, ça n’est pas vraiment dans ton intérêt. » Ou sinon, cela voudra dire que j’ai pris la grosse tête et un peu trop d’assurance, et pas sûr que cela lui plaise non plus. Joanne s’approche, doucement, pour venir m’embrasser avec tendresse pendant un long moment. D’une main dans le bas de son dos, je l’approche encore un peu de moi. Nous aurions pu poursuivre ce baiser encore longtemps si le minuteur du four ne s’était pas manifesté. Bien obligés de nous détacher l’un de l’autre, je frôle son nez avec le mien, le regard complice, avant de laisser la jeune femme filer. Le temps qu’elle dispose le plat sur la table, je rejoins tranquillement le coin salle à manger, mon verre de vin à la main. « La parfaite manière de conclure une journée parfaite. » dis-je en humant l’odeur délicieuse des lasagnes. « Merci, mon cœur. » Je lui vole un baiser sur la joue, puis je m’installe à ma place habituelle. « J’aurai droit à mon bout de Joanne pour le dessert ensuite, j’espère. » Mon sourire est taquin, elle sait que j’aime jouer avec ce sujet, et elle prend petit à petit ses aises avec, elle aussi. Après avoir vidé mon verre de vin, j’attaque mon plat d’un grand coup de fourchette. C’est presque la première bouchée qui ouvre véritablement l’appétit, et je sais déjà que le plat ne fera pas long feu. « Je dois l’admettre, tu es devenue une experte absolue en matière de lasagnes végétariennes. Je vais finir par devoir rendre ma couronne. »
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Les fois où Jamie n'avaient pas eu envie d'elle avaient profondément marqué Joanne, malgré elle. C'était arrivé durant la période où leur couple était plus que bancale, et elle avait très vite interprété cela comme étant un manque d'intérêt envers la jeune femme, une certaine lassitude. Des sensations qui l'avaient longuement envahies, jusqu'à ce qu'elle parvienne enfin à se dire que ce n'était pas passager et que ça ne signifiait rien. Du moins, elle se l'était répétée tellement de fois qu'elle avait fini par y croire, mais dans le fond, il y avait toujours son coeur qui se pinçait de panique lorsqu'elle devait essuyer un nouveau refus où lorsqu'elle ne devait pas exprimer son besoin en sachant que Jamie ne voudrait pas. Les semaines restaient très longues pour la jeune femme, malgré ses nombreuses occupations, parce qu'elle ne pouvait pas profiter de son fiancé comme elle le voudrait parfois. Et ce n'est pas qu'en matière de sexe. Sa présence en général, lui manque beaucoup. Tout condenser sur deux jours était assez étrange. Jamie grinçait des dents, pas vraiment amusé, lorsqu'elle fit cette remarque, faisant bien comprendre que ce n'était pas nécessaire de le lui rappeler à chaque fois. Il n'était pas simple de remplir tous ces rôles, surtout lorsqu'ils sont si nombreux. Il y en a toujours que l'on oublie un peu, sans vraiment le vouloir. Joanne devrait s'y faire, ce rythme là n'allait pas tourner en sa faveur un jour, bien au contraire, surtout si d'autres enfants était à prévoir. Un mal pour un bien, se disait-elle. Elle allait aussi se répéter longuement cette phrase jusqu'à ce qu'elle finisse par croire qu'elle en était persuadée. Jamie comparait ensuite la taille de ses mains avec celle des pieds de la jeune femme, ce qui la fit rire. "La taille ne fait pas toujours la force, mon cher." dit-elle en riant. "Mais j'avoue que tes mains ont les deux. Mais c'est parfaitement proportionné, cela dit." Tout comme le reste de son corps, mais elle garda bien de le dire. "Je pense que je le suis, frêle. C'est juste que tu fais attention à ce détail là en toute circonstance, même lorsque tu penses que tu ne le fais pas." lui dit-elle d'un air serein, certaine de ce qu'elle avançait. Jamie continuait à majestueusement bien masser les pieds de sa belle. "Je pense que tu auras éternellement ce sourire et ce petit rire nerveux qui te rend adorable à chaque fois que je dis ce que je pense de toi." rétorqua-t-elle d'un air attendri, avec un large sourire sur son visage. Jamie n'en avait tellement pas l'habitude. Cela faisait plus d'un an qu'une personne était entrée dans sa vie et qui ne se lassait pas de le complimenter sur tout. Ils devaient ensuite interrompre leur baiser parce que l'heure du dîner avait sonné. Jamie, l'air gourmand, avait juste hâte d'en goûter un morceau juste après avoir remercié sa belle de son repas. Il ne se gêna pas pour la faire rougir vivement avec son sous-entendu plus qu'évocateur. Elle rit nerveusement, et parvint tout de même à répliquer. "Un deuxième round ? Avec tout ce sport que tu as fait aujourd'hui ?" dit-elle avec un ton faussement exagéré. Le truc, c'est que Jamie pouvait en parler en toute circonstance, même au milieu d'une réception, en adoptant un ton, un allure et des mots qui passeraient totalement inaperçus au milieu de la foule. Exercice qu'il se plaisait bien à faire avec elle. Car même si elle commençait à connaître ses manières de la taquiner, elle ne s'en remettait pas toujours de suite. Il fallait encore un peu d'entraînement pour qu'elle parvienne à surpasser ces commentaires qui ne cherchaient qu'à l'embarrasser. "N'exagère pas." dit-elle avec un sourire nerveux lorsqu'il complimentait ses lasagnes. "Tu resteras à jamais un expert en la matière. Je ne fais que copier ton talent." ajouta-t-elle en riant. Joanne n'était pas la meilleure des cuisinières, mais elle s'efforçait de varier les plats depuis qu'elle était avec Jamie. Des plats qui devaient aussi convenir à un végétarien, ce qui rendait le défi un peu plus difficile. La suite du repas se poursuivit silencieusement. Jamie se reservit volontiers à plusieurs reprises tandis qu'une seule part suffisait largement à la jeune femme. Elle sirotait son vin pendant qu'il continuait et terminait de manger. "Je n'ai pas préparé de dessert." se dit-elle soudainement, un brin paniqué. "Je peux te faire quelque chose rapidement, si tu veux." Même si Jamie pouvait se contenter d'un fruit, elle faisait en sorte de toujours lui faire plaisir. "Tu as une envie particulière ? Je peux peut-être te préparer quelque chose rapidement." Joanne se chargea de débarasser les assiettes rapidement afin de pouvoir aller vite au frigo pour voir ce qu'elle avait acheté aux dernières courses. "J'ai des framboises et des groseilles... avec un peu de glace à la vanille ? Je peux faire un peu de caramel pour napper le tout." Elle ne savait pas vraiment, s'en voulant de ne pas avoir anticipé cette partie du dîner.
A table, je m'amuse à taquiner Joanne sur un sujet qui fait encore monter le rouge à ses pommettes. Elle n'est plus si prude qu'avant, mais elle reste un peu pudique, et elle n'ose pas parler ouvertement de sexualité -encore moins de la notre, même si nous sommes entre nous. Je lui fais comprendre qu'un second round ne serait pas de refus un peu plus tard de la soirée, faisant office de dessert, et j'arque un sourcil à sa réponse. « Tu ne m’en crois pas capable ? » Pourtant, je compte bien retirer tout ce qu'il y a sur son dos afin de pouvoir sentir encore une fois la douceur et la chaleur de son corps tout contre le mien, et ainsi terminer cette journée de la meilleure manière qui soit. J'aime quand elle s'endort nue près de moi, blottie dans mes bras. Quand il n'y a pas la moindre barrière pour empêcher nos corps d'échanger toute cette affection pendant que nous dormons. Cette soirée ne se terminera pas autrement, ça non. Mais avant le dessert, le dîner. Joanne a rapidement pris la main en matière de cuisine, et surtout pour réussir à varier les plats convenant à mon régime, ce qui n'est pas une mince affaire. Je n'ai vraiment pas à me plaindre, elle se donne du mal et met du coeur dans chaque dîner qu'elle prépare. Et ses lasagnes, à force d'en faire, sont devenues un vrai must. C'est l'expert qui parle. Je ris lorsqu'elle dit me copier. « Je le sais bien. » je rétorque avec un air bien trop fier et fort peu modeste, prenant mon verre de vin entre mes doigts avec une allure très aristocratique. « Mais parfois l’élève dépasse le maître. » Après cette gorgée de vin, le silence prend place pour le reste du repas. Je me ressers sans hésitation, ayant bien plus envie de me goinfrer de lasagnes plutôt que de me garder de la place pour un véritable dessert. Pourtant, à la fin de ma troisième assiette, un petit vent de panique s'empare de ma fiancée qui réalise qu'elle n'a rien préparé de sucré pour la suite. Immédiatement, elle se propose de préparer quelque chose. J'écarquille les yeux en la voyant dans tous ses états pour si peu. La voilà qui débarrasse à toute allure et se jette sur le frigo. « Ce n’est pas… » nécessaire. Mais elle est absorbée par l'énumération de ses idées de dessert, et même si elle est adorable en étant aussi dévouée, elle ferait presque un peu peur -ou rire, ou les deux. « Joanne, détends-toi et lâche ce frigo, tu veux ? J’ai trois portions de lasagnes dans l’estomac, je te jure que je n’ai besoin de rien d’autre. » Je me lève et m'avance vers elle. Avant qu'elle ne ferme la porte du réfrigérateur, j'attrape furtivement un de ces délicieux fruits rouges dans une barquette. « Sauf peut-être une framboise, pour la forme. » dis-je avec un petit sourire avant de la gober avec gourmandise. « Et même si je voulais autre chose, je suis assez grand pour me le faire tout seul. » Je sais bien que la jeune femme ne pense pas à mal, bien au contraire, elle 'a déjà fait comprendre qu'elle souhaite être là pour moi et qu'elle veut me faire plaisir. Quitte à en faire bien plus que nécessaire. Je l'embrasse sur le front et la tire hors de la cuisine. « Viens. » Sa main dans la mienne, je l'emmène au milieu du salon. Même si le son de la musique a été baissé, il reste se fond mélodieux juste assez audible pour être agréable aux oreilles. A cette heure, le programme de la radio propose des morceaux plus doux, et parfois, un peu de jazz dans sa forme la plus populaire auprès du grand public. C'est sur un de ces airs que je prends Joanne dans mes bras. « Dansez avec moi, ma Lady. » Juste un petit balancement tranquille, main dans la main, l'un contre l'autre. « Comme si absolument rien d’autre au monde n’a d’importance. » Et c'est le cas, dans le fond, non ? Juste elle, moi, notre fils, notre bulle.
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive
Jamie se plaisait toujours à parler de leur sexualité lorsqu'elle s'y attendait le moins. Ca devait certainement le satisfaire, de pouvoir la mettre dans tous ses états. "Je n'ai jamais dit le contraire." dit-elle dans un rire nerveux. Oh non, elle ne doutait pas des capacités de Jamie en la matière. Et lorsqu'il avait ce genre d'idées en tête, difficile de s'en défaire. C'était beaucoup plus rare qu'elle parvienne à en parler aussi aisément. Elle savait exprimer son envie, mais ça ne reste que des murmures au creux de son oreille. Il ne fallait pas oublier que c'était grâce à l'un de ces murmures que Daniel avait été conçu. Comme si son corps savait que c'était le moment le plus opportun pour avoir un bébé. C'était étrange et incroyable à la fois. Joanne s'était beaucoup améliorée en matière de cuisine depuis qu'elle vivait avec Jamie. Elle tenait tant à lui faire plaisir, à connaître un peu plus les plats végétariens afin de pouvoir satisfaire son fiancé et varier au maximum ses plats. C'était un sacré challenge, étant donné que tout ceci restait assez nouveau pour elle. Alors entendre un expert en la matière complimenter ses plats de plus en plus souvent était plus que flatteur, la jeune femme en était touchée. Il finit même par dire qu'elle avait réussi à le surpasser sur ce point. Joanne rit nerveusement, baissant avec timidité les yeux. "Merci." finit-elle par dire tout bas. "Ca me touche beaucoup, ce que tu me dis là." Peut-être qu'elle n'était pas si mauvaise mère au foyer que ça, se dit-elle. Elle continuait de progresser et qu'on lui fasse remarquer son évolution était particulièrement motivant. Mais elle fut rapidement prise par un vent de panique, venant juste de penser qu'elle n'avait rien préparé en guise de dessert. Il était évident à ses yeux qu'il fallait faire un effort pour avoir un menu complet le weekend, ils prenaient rarement un dessert en semaine. Joanne s'est promis de se rattraper en semaine, mais voilà que ça lui était complètement passé par-dessus la tête. Alors elle se précipita dans l'intention de se corriger. Elle proposa le premier dessert qui lui passait par la tête en voyant son frigo, mais Jamie lui fit bien comprendre qu'il n'avait plus faim pour quoi que ce soit, et qu'il aimerait bien qu'elle s'éloigne un peu de cette cuisine où elle passait le plus clair de son temps. Le bel homme ne prit qu'une framboise juste avant qu'elle ne ferme le frigo, toujours un petit peu embarrassée. Il lui prit la main et l'extirpa de cette partie du rez-de-chaussée pour l'emmener au milieu du salon. Bercé par la musique que l'on pouvait toujours entendre, même si le volume avait été diminué depuis que Daniel était au lit, Jamie engagea une danse, des plus simples mais ô combien apaisantes. Il demanda à sa fiancée de ne faire attention à rien d'autre qu'eux, qu'ils se retrouvent dans leur bulle. Au bout de quelques secondes, elle posa l'une de ses mains sur son épaule, l'autre restait bien logée entre les doigts de Jamie. Elle avait l'impression de ne pas avoir dansé avec lui depuis une éternité. Ils aimaient tellement faire ça pourtant, mais ils ne s'en donnaient pas vraiment l'occasion. Même durant les soirées les plus bondées, ce n'était que pendant ces instants qu'ils étaient parfaitement dans leur bulle et que personne n'osait les interrompre. Joanne avait été franchement jalouse que Jamie s'intéresse autant à son ex-femme à la dernière réception qu'elle avait préféré danser dans les bras d'un autre homme. Mais elle ne le lui avouera jamais, et ce n'était certainement pas le moment pour cela. Lorsque son regard n'était plongé dans le sien, Joanne faisait quelques caresser au visage de Jamie avec le sien. Soit avec le bout de son nez, ou ses lèvres, sans pour autant lui donner un franc baiser. Cela pouvait durer des heures, s'ils le voulaient. Ce n'était finalement qu'un préliminaire avant tout le reste, à se chercher ainsi affectueusement. Les mots n'avaient pas leur place pendant de longues minutes. Il n'y avait que la musique pour guider leur pas, et cela leur suffisait. Jusqu'à ce qu'il y ait l'animateur radio qui reprenne parole et qui fit cesser leurs pas. "On ne danse jamais assez souvent ensemble." lui dit-elle tout bas, avant de lui offrir un tendre baiser. Elle était bien mieux dans ses bras que dans celui d'un autre, c'était certain. "Ce sera encore plus magique à notre mariage. A danser sous les rideaux de lumière, avec des lanternes de partout." ajouta-t-elle, un brin rêveuse, et beaucoup trop romantique. Elle caressa tendrement sa joue avec le bout de ses doigts et l'embrassa une nouvelle fois, mais bien plus longuement. Elle avait tant hâte de porter cette alliance.
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