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 joamie + more than just a dream

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Message(#)joamie + more than just a dream - Page 9 EmptySam 20 Aoû - 20:12


☙ more than just a dream


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Tous ses soupirs sont délicieux. A avaler, à inspirer, à assimiler, puis à souffler à mon tour. Gorgés de plaisir, ils se logent au fond de mes poumons, et envahissent mon organisme. Les petits sons, les gémissements, les cris qu'ils contiennent résonnent en écho dans mon corps, et forment de longs frissons qui se glissent dans mon échine, grimpent jusqu'à mon crâne, et l'enveloppent pour l'enivrer un peu plus. Le pouvoir que Joanne a sur moi est incroyable, même quand elle n'a pas la place du dominant dans nos ébats. Elle m'a asservi complètement, elle a fait sien mon corps et mon âme entiers. Elle les a rendus dépendants, accros à sa présence, à sa chaleur et à sa chair. Elle les a rendus avides, si bien qu'il en faut toujours plus, que la symbiose soit parfait, et que l’humainement possible ne suffit pas. Je ne caresse pas ma fiancée ; le l'incruste en moi et la fait pénétrer dans chacun de mes pores, dans toutes mes cellules. Je ne l'embrasse pas ; je la dévore, et je fais mien son souffle comme s'il me maintenait en vie. Je ne l'admire pas ; je l'adore comme une déesse, je transperce son regard et m'infiltre en elle, dans sa tête, dans son corps, pour moi aussi m'incruster en elle et faire de mon nom sa seule pensée cohérente. C'est tout cela. Je l'aime tellement, bien trop. « Mon amour... » je murmure à son oreille entre deux soupirs de plaisir, allant et venant en elle de plus en plus fort, de plus en plus vite. Elle est ce que je chéris le plus au monde, et cela se sent dans tout ce que je fais. Qu'importe l'intensité, la vitesse, la force des coups de reins. Il y aura toujours cette attention, cette tendresse pour elle, et cette application, cette envie de lui faire plaisir, de tout lui donner, et d'être tout à elle, rien qu'à elle. Je me fiche qu'elle me blesse si c'est ce qu'elle veut, qu'elle me serre jusqu'à m'étouffer. Ce n'est pas important. J'abandonne tous dans ses bras, et même si je semble en position de force entre ses jambes, je sais que je suis le plus vulnérable. A force de va-et-vient, le plaisir monte en flèche. Les frissons et les gémissements se multiplient, et finalement, même tout ceci n'est plus assez. Assez soudainement, je m'arrache des lèvres de Joanne. Je profite qu'elle soit bien accrochée à moi et la serre dans mes bras pour la décoller du billard. Nous ne sommes déliés que quelques secondes, le temps de m'installer sur l'un des canapés de la salle, la jeune femme à califourchon sur moi, afin qu'elle puisse prendre le relais et avoir la mainmise sur son plaisir et le mien. Mes mains restent toujours ancrées sur ses fesses afin de suivre ses mouvements, ces superbes ondulations. Parfois, l'une d'elles s'en dessoude pour aller saisir un sein de ma belle, toujours d'une incroyable douceur et fermeté pendant nos ébats. Il m'arrive de loger mon visage dans son cou, d'y lâcher un râle plus sonore que les autres alors que je la serre un peu plus fort dans mes bras, toujours plus proche du point de non retour. Cet orgasme prend son temps. Le plaisir gonfle et gonfle comme un ballon, prend de plus en plus de place, et se condense, crispe mes muscles, fait trembler mes membres. Mais il n'explosera pas avant d'avoir atteint un seuil critique. Il continuera de me narguer, de me faire languir, de me torturer le corps et l'esprit jusqu'à ce que je perdre complètement pied. Je décharge un peu de cette pression dans les longs baisers passionnés que nous échangeons avec Joanne, dans les râles qu'elle aspire, dans ma poigne qui se resserre sur sa chair. Elle est si fébrile, elle aussi. Brûlante et tremblante, ses mouvements se saccadent et se font plus rapides. Mon regard capte le sien, débordant d'une dévotion sans limite, fou d'elle, fou de la caresse de son corps sur le mien, fou de ces moments où la symbiose est si parfaite que l'on pourrait entendre nos coeurs battre ensemble, et nos souffles haleter à l'unisson. Quand nous ne sommes quasiment qu'un. Lorsque la cadence retrouve un rythme soutenu, je sais que nous craquerons dans peu de temps. Je sais qu'elle voudra que nous craquions ensemble surtout. Alors c'est tout un jeu de regards et de souffles qui se parlent et se répondent, pour savoir quand elle se sent venir, et quand je peux la rejoindre. A la recherche du déclic. Il a lieu, un peu par surprise, après quelques minutes d'effort intense commun, de chaleur étouffante, de perte de soi, quand nos organismes ne sont plus capables d'assimiler plus de plaisir et doivent exploser. Je me cambre, submergé, alors que je me libère en elle et qu'elle accepte toute cette volupté dans un cri. Je récupère ses lèvres pendant que nos corps échangent ces spasmes ce plaisir. Cela me permet de remettre les pieds sur terre, et de lui répéter encore une fois, sans un mot, que je l'aime bien plus que de raison.
 
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Message(#)joamie + more than just a dream - Page 9 EmptySam 20 Aoû - 21:09

more than just a dream
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


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Les mots dits n'avaient pas d'habitude leur place durant leurs ébats. Ce n'était pas nécessaire, et puis, il n'existait aucun mot pour véritablement décrire tout ce qu'ils pouvaient ressentir. Tout autant que le corps humain, la langue de Shakespeare avait aussi ses limites. Mais parfois, des mots d'amour se glissaient rarement, et rendait le tout plus délicieux. Mon amour, mon ange, entre autre. Les envies, quant à elle, se transmettaient par le regard. Les yeux de Jamie étaient toujours plein d'adoration et d'envie, à sa merci. Ses mouvements de rein étaient de plus en plus intenses, son corps se couvrait de sueur, mettant en valeur chacun de ses traits. Le plaisir augmentait en flèche et sans modération, jusqu'à ce que Jamie stoppa subitement de l'embrasser, dans le seul but de la porter et de s'installer sur un des canapés, elle sur lui. Il voulait qu'elle prenne le dessus. Sans trop attendre, brûlante d'envie, elle guida sa virilité en elle et effectua à son tour des mouvements de bassin, pour le moment assez lents. Jamie se plaisait à greffer ses mains sur son fessier, dans le seul but de suivre le mouvement de ses hanches, qu'il pouvait aussi admirer avec délice. Il était adossé contre le cuir du canapé, laissant déjà des traces humide sur celui-ci. D'une main ferme, il saisissait avec plaisir l'un de ses seins, alors qu'elle commençait à faire onduler son corps avec une cadence plus soutenue. Il la serrait fort contre lui, logeait son visage dans son cou pour y laisser un long râle, le plaisir montant en flèche. Lorsqu'ils ne s'embrassaient pas fouguement, il se regardait, des gouttes de sueurs coulant le long de leur tempe. Ils se cherchaient, ils se demandaient quand l'un ou l'autre allait craquer, s'il fallait tenir encore un peu ou pas. Il la savait romantique, il savait qu'elle adorerait qu'ils parviennent à atteindre cette phase ultime de plaisir ensemble. Jamie la regardait avec admiration et dévotion, il ne voulait qu'elle. C'était dans ces moments là qu'elle voyait quelle valeur elle pouvait avoir à ses yeux. Elle trouvait ça merveilleux, qu'un homme puisse la regarder ainsi, avec autant d'amour. Ca la touchait, il parvenait à l'atteindre droit dans le coeur, c'était la plus belle déclaration qui soit. Joanne fut prise de court par cette phase de volupté qui l'envahit en même temps que Jamie. Tout son corps en tremblait, elle ne respirait plus pendant plusieurs minutes avant de pouvoir laisser échapper un long cri de plaisir. Son fiancé se saisit de ses lèvres alors qu'il n'avait pas encore fini de se libérer en elle. Le bassin de Joanne se contractait encore à multiples reprises. Et il continuait de la dévorer, se redressant un peu du dossier pour pouvoir se coller à elle. Puisqu'elle était sur lui, elle pouvait décider de le garder en elle encore quelques minutes, pendant qu'ils s'embrassaient. "Tu es magnifique." lui dit-elle entre deux baisers, alors que ses doigts traçaient une ligne le long de son échine parfaite. "Je t'aime." Elle reprit alors de légers mouvements de bassin, ayant comme des picotements agréables au niveau de son intimité. "Je me demande parfois comment ce se serait, si nous n'avions pas la limite de nos corps, pas toi ?" Ils savaient tous les deux que même s'ils avaient trouvé que c'était le seul moyen de s'aimer le plus possible, les limites leur étaient imposées, bien que parfois, ils parvenaient à les franchir. Elle l'embrassa, et venait parfois mordiller le lobe de son oreille. "Je suis tellement heureuse que nous ayons pu nous retrouver. Etre comme nous devons être, sans médicament, sans idées noires..." Il avait fallu plusieurs jours voir semaine pour que tous les effets des traitements de Jame ne fassent plus effet, et la fréquence et durée de leurs ébats en étaient une excellente preuve. Elle caressait son visage avec le sien, tout en continuant ses mouvements de bassin. Ils restaient silencieux plusieurs minutes, juste à se regarder ou à s'embrasser avec amour. Elle remarquait que ses mains restaient quasi constamment sur ses fesses. "Tu fais une fixation dessus, ce soir ?" lui demanda-t-elle en riant timidement au bord de ses lèvres. Elle se laissait rattraper par quelques gémissements provoqués par ses propres mouvements de rein. Son regard se plongeait dans le sien. L'une de ses mains était posée sur sa joue, l'autre se maintenait à lui. Rien qu'à le regarder, son coeur explosait. "J'ai encore envie de toi." C'était le coeur qui parlait. C'était sorti tout seul, il fallait qu'elle le lui dise. Elle avait pris un bout de temps à sortir, elle ne savait pas s'il était trop épuisé pour entreprendre quoi que ce soit, ou s'il voulait tout simplement s'arrêter là. Il restait muet longuement, ce qui inquiétait un peu Joanne. Elle finit par se délier de lui, tout en restant à califourchon. "Si tu ne veux pas, je... je comprendrai." dit-elle alors.

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Message(#)joamie + more than just a dream - Page 9 EmptySam 20 Aoû - 21:55


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Essoufflés, nous échangeons tout de même quelques courts baisers. Nous reprenons à peine notre respiration, haletants parfois nos fronts posés l'un sur l'autre. Mais bien trop envieux de déguster encore un peu les lèvres de l'être aimé. Je souris à Joanne, ravi, complet, épanoui, acceptant même les compliments avec un léger rire. « Je t'aime. » je lui murmure aussi, complètement charmé. Souhaitant faire durer un peu les sensations, la jeune femme reprend de très légères ondulations qui viennent stimuler ma virilité. Je souris en coin, malicieusement, mes dents glissant sur ma lèvre inférieure. Ce n'est pas désagréable. Et puis, si elle en a envie, ce n'est pas moi qui l'en empêcherait. Pendant ce temps, un peu comme si de rien n'était, ma fiancée se demande ce que seraient nos ébats s'il n'y avait pas d'enveloppe charnelle à se traîner pour nous imposer des limites frustrantes. Dieu sait que nous aurions besoin de plus. « Je pense que ça serait beau. » je réponds à voix basse, aimant assez la quiétude et l'ambiance intimiste de la pièce à cet instant. « Tu sais à quoi ça ressemble, deux galaxies qui entrent en collision ? » Il suffit de se pencher un peu sur l'espace pour le savoir, d'être allé dans un planétarium. L'univers est en mouvement perpétuel, engendré par la gravité. Tous les éléments s'attirent et se rejettent, ainsi, ils tournent infiniment. Les galaxies dansent ensemble, et parfois, elles se touchent. Ces collisions sont si violentes, et pourtant, si lentes, elles durent des milliers d'années. Alors les deux galaxies perdent leur forme, leurs bras se brisent, elles se mélangent, et elles tournoient à toute vitesse pendant une éternité, emportant avec elles toutes les planètes en leur sein. Tout meurt, et tout recommence. Parfois, les collisions sont fusionner deux galaxies. « Ca serait exactement pareil, je pense. » La même danse. La même beauté. La même violence aussi, mais avec cette indéniable poésie. De l'énergie pure. C'est d'autant plus vrai depuis que, comme elle dit, nous nous sommes véritablement retrouvés. Ni elle ni moi ne sommes plus entravés. « On ne se rend compte d'à quel point on s'est manqué l'un l'autre qu'une fois que cela est derrière nous. Tous ce temps perdu… » Mais ce n'est pas grave. Maintenant que nous savons, maintenant que ce chapitre est passé, nous avons tous les autres, toute la vie pour rattraper ce faux départ. Et nous aimer exactement comme nous le voulons. Mes mains toujours posées sur ses fesses amusent Joanne. Elles me permettent de suivre les légères ondulations de son bassin. « Je fais une fixation dessus à chaque fois, ma chère. » je réponds avec un sourire. « Je trouve votre postérieur des plus attrayants. » Je le saisis un peu plus fermement, et en la serrant contre moi, je me trouve un petit peu plus en elle, si bien que je soupire légèrement. Mon regard alterne entre le regard bleu de ma fiancée et ses lèvres entrouvertes, avec l'irrépressible envie d'y goûter. Ses mots me donnent un sacré coup de chaud. Trop hypnotisé par sa douce houle, je ne réponds pas. Pour moi, il est évident que je ressens la même chose. Mais Joanne interprète ce silence autrement, et nous éloigne. Immédiatement, je la prends dans mes bras, la fait basculer et l'allonge dans le canapé. « Ne dis pas de bêtises. » L'une de mes mains guide la sienne le long de mon corps, passant sur mon torse et mon ventre pour atteindre ma virilité. Il suffira de quelques caresses à peine pour mettre le membre d'aplomb. Ce n'est pas l'envie qui manque. « Tu sais que je suis tout à toi. » Elle m'a quand elle veut, où elle le veut, comme elle le veut. Il suffit d'un regard. Ou même moins. « Laisse-moi juste le temps de t'admirer, et de t'embrasser… » je murmure en caressant sa joue, pendant qu'elle frôle ma virilité qui croît entre ses doigts. Je l'embrasse tendrement, puis dépose des baisers dans son cou, une main sur son sein. « … et dis-moi tout ce que tu veux. » Je peux la prendre comme hier soir, comme un autre soir, comme elle le désire.
 
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Message(#)joamie + more than just a dream - Page 9 EmptySam 20 Aoû - 22:37

more than just a dream
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


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Jamie comparait chacune de leur âme avec une galaxie. Deux galaxies qui s'entrechoquaient, et qui finiraient par ne faire qu'un. Il avait raison, c'était une belle vision des choses, très poétiques. "J'imagine toujours une âme comme quelques chose de liquide, voluptueux, léger, qui flotte en permanence, très lumineux, et que notre corps tente de contenir du mieux qu'elle peut." dit-elle. "Et que, lorsqu'elle aperçoit son âme-soeur, elle s'affole, se magnétise, et rêve de se mélanger à elle. Elles cherchent à se rapprocher le plus possible, et nous ne trouvons que le moyen de se rapprocher en faisant l'amour. Elle rêve de se mêler, de se mélanger à l'autre pour briller de toutes ses forces. Parce que c'est ce qu'il y a de plus beau, parce que c'est ainsi." Elle avait un ton un peu rêveur, mais elle avait une vision bien précise de ce qu'elle s'imaginait par rapport à tout cela. "Je crois que c'est pour ça que Daniel est si beau, et en parfaite santé. C'est ce qu'il en est ressortit de la fusion de nos âmes, il est le résultat de ce qu'il y a de plus beau entre nous. Je le vois comme... le rayonnement de nos deux âmes." La plus belle de toutes les lumières. C'était très abstrait, mais pour l'esprit imaginaire de la jeune femme, c'était très concret, figé, dessiné dans son esprit. Elle lui partageait ensuite le plaisir que de s'être pleinement retrouvé. "Nous nous rattrapons pas mal en ce moment, je trouve." lui répondit-elle doucement avant de lui voler un baiser. Joanne rit ensuite à ses propos concernant son postérieur, que son fiancé se plut à tenir bien plus fermement. "Alors ce serait certainement le petit noeud du body qui vous a incité à les embrasser ce soir." lui rétorqua-t-elle en arquant un sourcil. "Faut-il que je porte des vêtement un peu plus moulants, alors ?" Elle eut un peine le temps de rire, vite rattrapée par un gémissement lorsqu'il se retrouva un peu plus en elle. L'une de ses mains serrait le cuir du canapé. Après avoir délié leur corps, Jamie l'allongea subitement sur le canapé, et lui retrouvait sa place entre ses jambes. Il semblait en avoir tout autant envie qu'elle, c'était évident. Il la rendait folle, à lui répéter qu'il était entièrement à elle. Son coeur battait la chamade alors qu'il ne demandait qu'à la regarder et l'embrasse tendrement, ce qu'il fit sans attendre. Il se pliait à tout ce qu'elle demandait. Joanne caressa ses lèvres du bout des doigts, envoûtée. "Cette manière que tu as de me regarder à chaque fois..." dit-elle tout bas. "J'ai l'impression d'être la plus belle femme qui soit à tes yeux. Tu me regardes comme si j'étais une divinité." Ses doigts caressaient délicatement sa virilité, Jamie pouvait sentir le coeur de sa fiancée battre la chamade à travers son sein. "Je crois que j'adore quand tu me regardes que ça." confessa-t-elle timidement. Elle prit la main libre de Jamie et la guida à son intimité. Il pouvait sentir que celle-ci était toujours aussi chaude et humide, mais elle réclamait un peu de ses caresses, l'invitant même à introduire ses doigts en elle. Joanne ne quitta pas ses yeux, complètement envoûtée. De longs soupirs sortaient de sa bouche à peine ouverte, ses iris bleus étaient vitreux, et Jamie pouvait sentir les quelques spasmes au niveau de son bassin. Elle gémissait, s'appuyait sur ses coudes pour le regarder faire. Joanne parvint à l'arrêter juste avant qu'elle ne succombe à ses caresses, sensible au possible au niveau de toutes ces zones qu'il aimait tant chérir. Elle se redressa et se mit à genoux et l'embrasser langoureusement. "Ce que je veux, c'est être à toi. Tout autant que tu es à moi." lui dit-elle au bord de ses lèvres. Et ce n'était pas rien, loin de là. Joanne avait une idée bien précise en tête, mais elle hésitait, sa timidité prenant un peu le dessus sur le coup. Elle finit par se mettre face au dossier du canapé, empoignant déjà son cuir, laissant ainsi clairement deviner qu'il pouvait se placer derrière elle. Joanne échangea un regard avec son fiancé, espérant qu'il comprenait et approuvait ce qu'elle avait en tête.

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Message(#)joamie + more than just a dream - Page 9 EmptySam 20 Aoû - 23:46


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« Et elles vont continuer de rayonner, et créer d'autres merveilles. » je lui assure, au bord de ses lèvres. Nos âmes peuvent faire naître d'autres êtres beaux et parfaits. C'est certain. Il y a bien trop d'amour dans ces corps pour qu'il ne se matérialise pas d'une manière ou d'une autre. J'espère tant que nous aurons cette chance, que ce rêve sera à notre portée. Poursuivre l'épanouissement de notre famille, car au fond, c'est ce qui nous donne, à nous deux, un réel sens à nos vies. Quand Joanne le fait remarquer, je me surprends en effet à la regarder comme le plus grand des chef d'oeuvre. Peut-être une divinité, oui. En tout cas, un ange tombé du ciel. « Je ne pourrais pas te regarder autrement. » dis-je avec un sourire tendre. En peu de temps, la jeune femme peut sentir dans sa main l'effet de ses caresses. Elle m'incite à lui en faire également, et je ne me fais pas prier pour cela. Mes doigts s'attardent sur toutes les zones sensibles de son intimité, et dès que ses légers mouvements m'y invitent, je les glisse en elle pour la faire longuement soupirer. Encore très sensible de nos ébats à peine passés, le plaisir retrouve ses marques en elle en un rien de temps et grimpe en flèche, si bien que me fait cesser en peu de temps, juste avant de craquer. A genoux, elle m'embrasse langoureusement, titillant un peu plus mon désir pour elle. Il y a, furtivement, une once de timidité sur son visage, alors qu'elle songe à quelque chose. Je plisse légèrement les yeux, curieux, attendant qu'elle se décide à appliquer ou non cette idée qui a germé. Finalement, elle bouge et se positionne face au dossier du canapé, jambes écartées, là où se trouve la place à laquelle moi seul ai accès. Nous avions fait l'amour de cette manière dans l'atelier une fois. Et de manière générale, Joanne semble de plus en plus assumer le plaisir qu'elle ressent lorsque j'ai l’ascendant sur elle de cette manière. De derrière, je peux caresser sa poitrine et son intimité librement, je peux dévorer son cou, la serrer dans mes bras et l'en faire prisonnière. Je peux complètement diriger l'intensité de la houle, et multiplier les sensations de ma belle. Dans le fond, elle a raison ; ainsi, elle est toute à moi, à ma merci, et je suis tout à elle, dévoué à son plaisir. Avant de me mettre derrière la jeune femme, je pose une main sur sa joue et l'embrasse langoureusement. Puis je prend place entre ses jambes, prend le temps de parcourir son dos et ses reins du bout des doigts. Je dégage également les cheveux de sa nuque afin de pouvoir y déposer un baiser. Enfin, délicatement, je m'introduis en elle une nouvelle fois, avec un léger soupir de plaisir. Je n'hésite pas à faire un peu plus écarter les jambes à ma belle afin d'être plus profondément en elle, et pouvoir coller mon corps au sien. Je visage logé au creux de son cou, je débute des mouvements lents et amples, de manière à absolument tout ressentir, l'intégralité de la caresse de son intimité sur la mienne, allant et venant. Après quelques minutes de houle, mes mains s'ancrent sur l'un de ses seins pour l'une d'elle, et l'autre sur les doigts de Joanne qui saisissent fortement le cuir du canapé. Ce rythme tranquille dure un long moment, l'effort précédent ayant été assez intense. La magie opère petit à petit. Un voile de brume enveloppe mes pensées et les rend inintelligibles. Les vagues de plaisir débutent leur assaut sur ma raison, et cherchent à en faire craquer les remparts. Les gémissements sont font plus graves, et la cadence répond au besoin de nos corps d'en avoir plus. Alors elle accélère sensiblement, et gagne en force. Ma main quitte la sienne pour se poser sur sa fesse, qu'elle affectionne visiblement beaucoup. Mes doigts s'enfoncent légèrement dans sa chair, la saisissent pour initier quelques mouvements de reins de Joanne et ainsi accentuer mes propres va-et-vient. Puis, petit à petit, cette main glisse le long de sa hanche, mon torse se colle au dos cambré de la jeune femme, et mes doigts atteignent son intimité pour la caresser à quelques endroits stratégiques du plaisir féminin. Alors elle se courbe un peu plus, et la tête presque posée sur mon épaule, je peux mordiller son oreille, embrasser la ligne de sa mâchoire, frôler son cou du bout des dents. J'ai toujours son sein bien en main, et nos corps unis au possible. Et puisqu'elle est tout à moi, et que je suis tout à elle, je me laisser perdre pieds, glisser dans cette déraison, et former une collision de nos âmes. Je la serre, l'empoigne, l'embrasse, la mord et l'assaille de coups de reins avec bestialité.
 
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Message(#)joamie + more than just a dream - Page 9 EmptyDim 21 Aoû - 0:42

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Jamie était tellement sûr de lui en disant qu'il y allait en avoir d'autres, des merveilles. Des enfants. Elle ne cessait de penser à leur discussion de la veille au restaurant, au prénom qui serait attribué à leur fille, s'ils avaient la chance d'en avoir une un jour. Il semblait être persuadé que Daniel ne serait pas leur enfant unique. Comme une évidence. Elle sourit à ses propos puis nota la manière dont il la regardait à chaque fois durant leurs ébats. Il était passionné par ce qui lui était offert, ne se lassant d'aucune de ses courbes ou de ses formes. Il les aimait toujours autant. Jamie caressait soigneusement les parties intimes de sa belle, des caresses mutuelles pour l'un et pour l'autre, juste histoire d'éveiller un peu plus leur envie. Cela ne dura qu'une poignée de minutes avant que Joanne ne tombe sur ses lèvres pour l'embrasser langoureusement, à genoux. Elle vit le regard perplexe de Jamie, lorsqu'elle eut cette seconde de timidité, juste avant qu'elle ne se positionne. Il comprit sans mal quelle idée elle avait en tête. Jamie s'approcha d'elle pour l'embrasser plus qu'amoureusement en posant une main tendre sur sa joue. Elle lui sourit, un tout petit peu gênée, et il se mit derrière elle. Ses doigts parcouraient son dos et le niveau de ses reins avec une délicatesse qui la fit frissonner. Toujours avec tendresse, il dégagea quelques mèches de cheveux blondes afin d'avoir un meilleur accès à son cou et sa nuque. Il l'embrassa à ce niveau là, ce simple contact fit sourire Joanne. Son fiancé restait toujours très attentionné avec elle, qu'importe la bestialité qui s'éveille en lui. Il vint en elle en délicatesse, faisant gémir Joanne de plaisir. Son dos se cambrait déjà un peu. Etant le maître dans cette position, elle le laissait réajuster l'écart de ses jambes pour pouvoir être davantage en elle. Ses premiers mouvements de rein étaient amples, doux, délicats, amoureux. La respiration ardente de Jamie glissait le long du cou de Joanne. Cette lenteur lui permettait de sentir sa virilité aller et venir en elle, ce qui était une sensation des plus délicieuses. Cela la faisait soupirer de plaisir. Les mains de Jamie finirent par retrouver leur marque sur des zones dont lui seul avaient accès. Ses autres doigts, il les croisait avec ceux de sa belle, qui s'agrippait du mieux qu'elle pouvait dans le cuir du canapé. Ce rythme là se maintenait pendant de longues minutes, jusqu'à ce que ce fluide imaginaire et lumineux qui les animait en réclamait plus. Elle entendait Jamie gémir davantage, avant qu'il ne commence à accélérer la cadence de ses mouvements de rein. Il maîtrisait tout à la perfection, en déposant une main sur l'une de ses fesses afin de la faire bouger également, et d'accentuer leur gestuel. Joanne se laissait complètement faire, revenant à son statut de petite poupée. Les doigts de son amant allaient jusqu'à sa hanche, son torse se collait à son dos cambré, et ils finirent par arriver à son intimité, initiant des caresses qui prouvèrent leur efficacité dès les premières secondes. Les gémissements de Joanne se firent alors bien plus réguliers, et plus forts, proportionnellement à la houle de son fiancé. Celui-ci avait toujours une main qui tenait fermement son sein. Il faisait appel à tous les sens de Joanne pour la pousser à bout, en venant lui mordiller le lobe de l'oreille, ou passer avec avidité ses dents sur la peau de son cou. Elle appelait son nom à maintes reprises. Peut-être que Jamie laisserait quelques traces de dents sur l'épaule de la jeune femme, à charge d'une revanche exquise. Même si elle était bien calée contre lui, Joanne perdait totalement pied, elle ne savait plus où en donner de la tête. Le plaisir était là, elle aurait pu tout libérer sur le coup, mais elle voulait tant faire durer ce moment, profiter de ce côté bestial de son fiancé, lui qui craignait tant cette facette de sa personnalité au début de leur relation. Il avait fini par comprendre que quoi qu'il fasse, il portera toujours énormément d'attention à son âme-soeur, il ne pourrait pas la blesser comme ça. Joanne n'avait pas le dos de Jamie pour s'y accrocher, elle ne savait pas quoi faire de ses deux mains. Elle parvint à placer l'une d'entre elles au niveau de la nuque de Jamie, et l'autre cherchait désespérément un point d'ancrage alors qu'elle ne pouvait plus retenir son orgasme. Celui-ci était de taille, proportionnel à l'effort pour y parvenir. Tous ses muscles se crispèrent intensément, au point d'en être douloureux, son dos était courbé à son maximum, et ses poumons prirent de longues secondes avant de pouvoir évacuer ce trop plein de plaisir, cette lumière résultant de l'union de leur deux âmes. Tout son corps tremblait, frémissait, peinait à se remettre de l'intensité de son orgasme. Des nombreuses mèches de cheveux s'étaient collés sur son visage, Jamie pouvait voir des gouttes de sueur couler le long de sa colonne vertébrale. Il ne fallut que les nombreux spasme persistants de la jeune femme pour qu'il atteigne ce même point de non-retour. Sans trop atteindre, ils s'allongèrent sur le canapé, leur corps désuni mais bien collés l'un à l'autre, malgré l'intense chaleur qu'ils pouvaient ressentir sur le moment. Ils prirent du temps à reprendre leur souffle, à se détendre. Joanne souriait, satisfaite. Elle couvrit son torse de quelques doux baisers, avant de l'embrasser tendrement. "Je t'aime." lui dit-elle au bord de ses lèvres. Leur corps était encore trempé de sueur. "Une douche avant de se coucher ne sera pas de refus." Elle rit nerveusement. Avant d'être trop happé par la fatigue, ils se levèrent du canapé afin de rejoindre leur chambre. Par principe, Joanne ne se revêtit que de sa robe, n'adhérant pas vraiment à l'idée de se promener nue jusqu'à leur chambre.

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Message(#)joamie + more than just a dream - Page 9 EmptyDim 21 Aoû - 1:32


☙ more than just a dream


La voilà abandonnée, toute à moi. Prise d'assaut par une vague de plaisir qui l'emporte complètement et lui fait perdre pieds. Elle se cambre, toute collée à moi, le visage jeté en arrière à la recherche d'air ; puis elle expire ce long et délicieux cri qui laisse deviner toute l'intensité de l'orgasme qui l'a traversée. De l'intérieur, cela se sentait déjà à la manière dont son corps tout entier s'était crispé. Les contractions de l'organisme de la jeune femme apportent toujours leur lot de sensations inédites, particulières, qui, combinées au gémissement de ma belle et à l'expression du plaisir intense sur son beau visage, suffisent souvent à me faire atteindre cette même volupté peu après elle. Je pose mon front sur sa nuque et ferme les yeux, lâchant quelques râles de plaisir dans mon souffle haletant. Cette fois mon corps n'en peut plus. Il est repus, pleinement satisfait. Il n'en faut pas toujours autant, mais il faut avouer que cette position est particulièrement plaisante, et que tous ces ébats étaient des plus délectables. Fatigués, nous prenons le temps de nous remettre de nos émotions, allongés dans le canapé, tout blottis l'un contre l'autre. A voir le sourire de Joanne, elle est toute aussi comblée. Un instant, je me redresse et l'embrasse le long du ventre, jusqu'à ce nid qui, peut-être, accueillera bientôt une nouvelle vie. Je l'y caresse du bout des doigts, et dépose mon front à cet endroit, comme pour lui transmettre mes pensées et nos espoirs communs. Pas forcément une fille, pas forcément un être parfait, mais juste un autre bébé en bonne santé à aimer de tout notre coeur. Je dépose une nouvelle fois un baiser, puis embrasse tendrement ma belle. Nous échangeons quelques regards amoureux avant de nous accorder à rentrer dans notre chambre et nous rafraîchir avant d'aller nous coucher. Je me rhabille, ne comptant pas me balader nu dans les couloirs du château. Le silence règne. Il toujours difficile de s'extirper de ces moments, revenir à la réalité. C'est une sensation étrange, quand la tempête est calmée, et que tout redevient normal. La parenthèse dans le temps et l'espace prend fin. Et derrière la porte, le monde des vivants est toujours là. En rangeant dans le sac le body de Joanne, palpant avec une sorte de nostalgie la douceur du tissu, je souris en coin. « Il t'allait vraiment bien. » lui dis-je. J'espère qu'elle le remettra, un jour où cela l'inspirera. Je la rattrape dans l'encadrement de la porte, et nous quittons la salle du billard, comme si de rien n'était, pour rejoindre notre suite bleu nuit. Nous prenons une douche tour à tour, ayant tout de même droit à ce moment avec seulement nous-même. Je passe un long moment sous le jet d'eau, un peu engourdi. Une fois couché, je ne ferai pas long feu. D'ailleurs, je tiens à peine le temps de la douche de Joanne ; à peine me rejoint-elle sous la couette que je me blottis contre elle et souffle un « bonne nuit » avant de sombrer. Mon sommeil est des plus profonds et réparateurs, imperturbable. De ceux qui ne seraient pas interrompus par une fanfare envahissant la chambre. Mon corps cherche toujours l'affection de celui de Joanne et le serre un peu inconsciemment de temps en temps. Le matin, j'ai bien du mal à émerger. Les paupières sont lourdes et mes membres toujours engourdis. J'arrive à peine à gigoter mes doigts de pieds. Non, j'abdique ; ma tête reste lourdement enfoncée dans l'oreiller, la couette bien remontée sur mes épaules. La matinée avance, et au rez-de-chaussée, on commence à se demander quel genre de marmottes nous sommes pour traîner autant au lit plutôt que de profiter de chaque heure de la journée. C'est une autre manière d'en profiter. J'ai Joanne tout contre moi, et cela me suffit. On vient finalement frapper à la porte, et sans attendre de réponse, Fiona jette un coup d'oeil à l'intérieur. Nous voir ainsi blottis lui met un coup au coeur. Qu'importe si elle a conscience de ne pas avoir ses chances, ce genre de tableau est un rappel dont elle se passe bien.  
 
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Message(#)joamie + more than just a dream - Page 9 EmptyDim 21 Aoû - 2:27

more than just a dream
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


En rangeant un peu le bazar qu'ils avaient pu mettre dans la pièce, Jamie tomba sur le body de Joanne. Le sourire qu'il avait en coin prouvait qu'il avait été on ne peut plus satisfait de sa trouvaille. Il n s'attendait peut-être pas à ce que ça lui aille aussi bien. Joanne lui sourit tendrement. "Ce n'est pas un vêtement éphémère, je le remettrai un jour." lui assura-t-elle. Joanne s'était sentie vraiment belle dans cette tenue, ça lui plairait certainement de le réenfiler. Après quoi, ils se rendirent dans leur suite, où une bonne douche les attendait. La température de l'eau choisie par Joanne était assez fraîche, et lui fit le plus grand bien après ces innombrables bouffées de chaleur. Elle enfila sa nuisette sur les épaules et rejoignit son fiancé dans le lit. Il était déjà sur le point de s'endormir profondément lorsqu'elle se blottit contre lui. "Bonne nuit, mon amour." lui dit-elle dans un murmure. Le regard attendri, elle le regarda quelques secondes pendant qu'il sombrait avant de s'endormir également, et assez rapidement. La nuit fut particulièrement réparatrice. Quelques heures plus tard, Joanne s'était retournée et s'était allongée sur le côté. Son fiancé ne tarda pas à en faire de même, passant un bras pas dessus la taille de sa belle. Celle-ci ne se rendait même pas compte du jour qui se levait et de l'heure qui avançait à toute vitesse. Il y avait juste eu un moment où elle se sentait observée, et ça la mettait mal à l'aise. Elle ouvrait à peine ses paupières, ses yeux prirent un peu de temps avant de se faire à la luminosité de la pièce. Et c'est là qu'elle vit la porte de leur suite entrouverte, avec Fiona qui les épiait. Elle lançait un regard presque jaloux à Joanne, rêvant certainement d'être à sa place. La belle blonde fronça légèrement les sourcils et redressa la tête pour être sûre qu'elle ne délirait pas. Mais non, elle était bien là, et ferma la porte en s'éclipsant à toute vitesse lorsqu'elle remarqua que Joanne l'avait vu. Celle-ci soupira et reposa lourdement sa tête contre l'oreiller, voulant encore un peu somnoler avant de songer à étirer ses membres. Elle sentit Jamie commencer à bouger quelques minutes plus tard, alors elle caressait délicatement le bras qu'il avait passé par-dessus elle. Joanne s'allongea ensuite sur le dos, lui ne changeait pas de position. "Bonjour, mon coeur." lui dit-elle tout bas, avec un sourire amusé en voyant qu'il n'arrivait pas à ouvrir ses yeux. Ils n'avaient pas penser à fermer les rideaux en se couchant, et la luminosité de la pièce était en effet un peu brutal pour le réveil. Elle l'embrassa sur le bout de ses lèvres. "Je me suis réveillée parce que je me sentais observée." dit-elle tout bas, au bout de plusieurs minutes. "Et j'avais raison." Le ton de Joanne n'était pas vraiment du mécontentement, mais surtout du malaise. Elle n'allait peut-être pas se sentir aussi bien si elle savait que des pairs d'yeux bien curieux commençaient à se balader entre les murs. Alors qu'elle commençait à apprécier cet endroit bien qu'elle n'y avait pas ses marques et qu'elle s'y perdait facilement, c'était une sacrée douche froide. "J'ai vu Fiona. Elle avait entrouvert la porte de la suite et nous y regardait de là." expliqua-t-elle. Ce n'était pas le genre de choses agréables que l'on aimait entendre dès le matin, certes, mais Joanne n'aurait pas pu le garder plus longtemps. C'était à la fois embarrassant, gênant. Et il y avait une sacrée baisse de confiance vis-à-vis de la jeune Fiona. La belle blonde regardait le plafond, caressant toujours du bout des doigts le bras de son fiancé. "Nous pourrions nous promener en forêt, après." C'était à proximité, mais c'était aussi surtout loin des regards indiscrets. Jamie parvenait à avoir des yeux déjà un peu plus ouverts, et semblait déjà être plus réveillée. Elle se tourna afin d'être face à Jamie, et elle l'embrassa tendrement. "Si tu avais vu la manière dont elle m'a fusillée le regard..." Joanne ne cessait d'y penser. "Comme si ce n'était pas ma place, comme si... j'étais à sa place." Ils n'allaient passé encore qu'une petite poignée de jours comme ça, mais ça semblait déjà énorme pour Joanne si elle avait à supporter ce genre de regards là. "Qui sait, elle nous a peut-être aussi vu, hier soir." Ce n'était qu'un détail, cette histoire, mais Jamie était on ne peut mieux placé pour savoir que c'était le genre à donner énormément matière à l'esprit de la jeune femme, qui brassait déjà ce qu'elle avait vu à son réveil.

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Message(#)joamie + more than just a dream - Page 9 EmptyDim 21 Aoû - 13:03


☙ more than just a dream


« 'jour. » je souffle pour ne pas utiliser ma gorge un peu sèche qui ne ferait résonner qu'une voix rauque du réveil. Je garde les paupières bien closes, le visage logé entre l'épaule et le cou de Joanne, confortablement blotti. Je lutte pour ne pas me rendormir. C'est la jeune femme qui me tient éveillé en parlant, avouant s'être sentie observée ce matin, avec raison. « Observée ? » je répète bêtement, comme pour être certain d'avoir bien entendu. C'est étrange, il n'y a pas de raison pour que qui que ce soit nous épie. Elle a sûrement fait un rêve éveillé, et imaginé tout cela. Mais la jeune femme m'assure avoir vu Fiona nous espionner à travers la porte de la chambre. Je fronce les sourcils, à la fois contrarié et ne comprenant pas pourquoi la demoiselle se serait amusée à faire cela. Je soupire lourdement. C'est le genre d'acte qui ne peut pas être toléré, ce qui signifie que que je vais devoir lui en toucher un mot, et en parler à son père, et donc, qu'elle aura des ennuis. Elle ne peut s'en prendre qu'à elle, mais je n'aime pas causer d'ennuis quand même. « C'est pas vrai... » je grogne, dépité. Le sujet semblait clos quand Joanne proposa une balade en forêt dans le courant de la journée, idée à laquelle j'acquiesce d'un signe de tête et d'un petit son de fond de gorge. Sauf que la présence de Fiona travaille encore ma fiancée, et intérieurement, j'implore le ciel de m'épargner une trop houleuse discussion autour d'un sujet si futile dès le matin. Surtout quand elle se lance dans des suppositions paranoïaques. « Je suis sûr que non. » Fiona dormait comme tout le monde à ce moment là, c'est certain. Comment aurait-elle pu nous trouver, et que serait-elle allé faire dans la salle du billard si tard ? C'est absurde. Je frotte mes yeux pour pouvoir les ouvrir un peu plus, puis je fais pivoter ma belle pour qu'elle me fasse face. « Ce n'est qu'une jeune fille avec un crush, Joanne. » Comme d'autres tombent sous le charme de chanteurs, d'acteurs, ou que sais-je. Celle-ci a un aristocrate sous son toit, et même si ce n'est pas la même chose qu'une rock star, cela l'impressionne et lui fat de l'effet. Mais en soi, elle ne sait rien de moi, elle ne me connaît pas. Elle fantasme sur ce qu'elle projette sur moi, elle me trouve à son goût, voilà tout. Joanne aussi a été comme ça, plus jeune, c'est certain. Elle aussi maudissait les petites amies de ses acteurs préférés et se voyait à leur place. « Tu n'as pas à t'inquiéter, et encore moins à donner de l'importance à son regard. C'est ta place, et celle de personne d'autre. » Je prend sa main baguée et dépose un baiser dessus, comme une petite piqûre de rappel. « J'en parlerai à Gauthier. Il n'est pas question qu'on la reprenne à nous épier. » j'assure à Joanne, en espérant qu'elle ait l'esprit plus tranquille. Puis, je la reprends dans mes bras, et la serre tendrement pendant de longues minutes. « Hm… je pourrais rester au lit un jour entier ou deux... » Mais mon ventre crie famine, c'est impossible. Alors je m'étire quelques minutes, me frotte les yeux, et une fois habitué à la lumière et de retour dans mon propre corps, je parviens à me lever. Une fois habillés, nous profitons d'un généreux petit-déjeuner, ressemblant plus à un brunch d'ailleurs à cette heure, dans la cour du domaine. Malgré un gilet, j'ai mes lunettes de soleil sur le nez, et souris en sentant cette petite brise anglaise. Observant le jardin, je me dis que plus j'y pense, plus j'aime cet endroit. Le village, la forêt, le climat, les habitants, l'esprit. Ca n'a rien à voir avec Brisbane, mais c'est aussi chez moi.

Les deux jours restants, nous passons surtout à Londres. Je réussis à ne pas rendre visite à ma mère, afin d'éviter une nouvelle crise que Joanne devra ensuite gérer une fois de retour au domaine, comme c'était le cas lundi soir. Je ne veux pas que nos vacances se résument à mes soudaines vagues de mal être. Non, au contraire, nous nous forgeons de beaux souvenirs. Comme je le lui avais dit, je l'emmène dans cette galerie fermée au public en été, le Two Temple Palace. Les murs entièrement faits de boiseries de cette immense demeure victorienne dont même les parquets sont d'une superbe facture accueillent des centaines de statues taillées dans les plus nobles bois, dont une collection dédiée à l'oeuvre d'Alexandre Dumas, les Trois Mousquetaires, mais aussi de superbes vitraux allant du sol au plafond. Nous y sommes seuls, et cela rend l'endroit un peu plus magique. Plus tard, je guide Joanne à travers les nombreuses pièces colorées de la Wallace Collection, dont les œuvres sont autant les sublimes peintures pouvant remonter jusqu'à la Renaissance Italienne que ma fiancée aime tant, que les épais cadres dorés qui les ornent. Même le mobilier est à admirer, sans oublier le jardin du manoir. Enfin, j'emmène la jeune femme au Sir John Soane's Museum, qui est certainement le musée le plus désorganisé qui puisse exister tant les œuvres semblent se chevaucher et déborder des murs, les statues s'entasser et former des marées entières, menaçant parfois de tomber des étroites étagères, ou pire encore, de leur équilibre précaire au bord des balcons du patio. Un musée peu commun dans lequel nous perdons des heures sans même nous en rendre compte. Au milieu de toutes ces œuvres, je suis de près une Joanne émerveillée et ne sachant plus ou donner de la tête. Quand je le peux, je lui sers une anecdote sur telle ou telle peinture, voire sur l'endroit où nous nous trouvons, mais j'avoue que la plupart du temps, je découvre avec elle. Quand ce n'est pa elle qui met à profit ses connaissances de conservatrice pour me donner de petits cours ici et là que j'écoute avec la plus grande attention. Ces lieux sont tous particulièrement inspirants. Figés dans le temps, cela fait presque sursauter de croiser des voitures une fois sortis de ces bâtiments. Je resterais bien indéfiniment dans le Londres victorien, fasciné par cette période à la fois mystique et progressiste.

Le lendemain, pour profiter de notre dernière journée qui, par chance, nous offre un bien beau temps, nous la passons dans les Kew Gardens. Et il y a tant à voir que le temps passe bien trop vite à notre goût. Nous traversons l'immense serre des palmiers en long et en large, également sur les différentes passerelles. Nous perdons des dizaines de minutes à rêvasser dans la contemplation de leurs gigantesques lacs sur lesquels flottent de grands nénuphars de toutes sortes. Puis nous admirons les hautes plantes tropicales, dont certaines provenant d'Australie mais que je n'avais jamais vues. Je m'inquiète parfois que Joanne ressente des difficultés à respirer dans certaines zones particulièrement humides et étouffantes des serres, mais cela semble aller. De toute manière, elles sont souvent envahies par des vagues de touristes, et quand cela nous agace, nous retournons à l'extérieur où il n'y a pas moins de merveilles de la nature à admirer. Nous prenons nos encas dans le jardin japonais, au pied de la majestueuse pagode qui se dresse là. Nous pouvons également y grimper pour admirer la vue. Du reste, le jardin est bien trop grand pour que nous puissions en voir la totalité à notre rythme, même en y passant une journée entière. Nous ne faisons que passer à côté des étranges constructions contemporaines aux formes aux antipodes de celles des bâtiments anciens, qui créent un contraste étrange mais pas peu intéressant. Moi qui ne suis pas friand des excentricités architecturales, je trouve que celles-ci savent se faire leur place dans le décor. Quoi qu'il en soit, nous voyons une grande partie des jardins, et rentrons les jambes lourdes et bien fatigués au domaine -où nos valises ont déjà été faites pour nous.

Notre avion décolle le samedi en fin de matinée, alors le réveil est matinal. Le petit-déjeuner est silencieux, et je ne mange pas beaucoup, n'ayant pas très faim. Je suis surtout triste de partir, même si je me répète qu'il n'y a pas de raison pour que Joanne, moi et peut-être Daniel ne revenions pas bientôt. Plus besoin d'attendre dix ans avant de remettre les pieds chez moi. Je pense que ma fiancée s'y est plutôt plu, surtout depuis que Fiona a été retirée de notre service. Et elle sait à quel point je tiens à montrer cet endroit à notre fils, à ce qu'il profite lui aussi du domaine qui lui appartiendra un jour. Assis sur les marches à la sortie du jardin anglais, face au petit lac grouillant de poissons, je profite de la dernière heure que nous passons ici avant la prochaine fois. Gauthier tient à nous conduire lui-même à l'aéroport. J'ai la main de Joanne dans la mienne, et j'y dépose un baiser de temps en temps, toujours silencieux et songeur. « Pourquoi est-ce que nous ne resterions pas ici ? » je demande au bout d'un long moment. Ma voix est basse, timide, mais pas moins sérieuse. Je ne parle pas de poursuivre nos vacances ici, je parle bien de nous installer. Revenir vivre au domaine. Sur le moment, cela ne me semble pas irraisonnable, au contraire. Bien sûr, une partie de moi sait que Joanne refusera. Nous retournerons à votre vie, à Brisbane.
 
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Message(#)joamie + more than just a dream - Page 9 EmptyDim 21 Aoû - 14:45

more than just a dream
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Il fallait malheureusement commencer cette journée par une conversation assez déplaisante, mais il fallait le faire. Au début, elle avait l'impression que Jamie ne la croyait pas, que ce n'était qu'une illusion. Mais Joanne savait ce qu'elle avait vu, elle était certaine que la fille du majordome était là à les regarder, à admirer le maître de ce domaine et à jalouser grandement sa compagne. N'étant pas vraiment tranquille, elle finit par se demander si elle ne les avait pas non plus vu la veille, lorsqu'ils étaient dans la salle de billard. Jamie était certain du contraire. Face l'un à l'autre, il voulait la rassurer en lui faisant comprendre que ce n'était qu'un crush. Sauf que ce genre de choses pouvait très vite évoluer, dans le bon sens comme dans l'autre. Il avait pris sa main, pour l'embrasser au niveau de sa bague de fiançailles, comme s'il voulait lui rappeler quelle était sa place, et qu'elle était indétrônable. Joanne lui sourit avec tendresse avant qu'il ne s'étreigne, tous les deux bien tentés de rester sous le couette encore quelques temps. Mais Jamie criait famine et ils finirent par se lever, et profiter du soleil à l'extérieur en prenant un brunch. Le fond de l'air était tout de même assez frais, Joanne ne quittait pas son gilet en laine et ses lunettes de soleil. Le suite de leur séjour se résumait à des visites de musées ou de jardins. C'était un programme parfait pour Joanne, qui adorait se promener et découvrir, c'était quelque chose dont elle ne se lassait pas. On pouvait la perdre des heures durant dans ces lieux composés d'innombrables tableaux aux détails fins. Elle eut un véritable coup de coeur pour le Wallace Collection, avec ses pièces colorées et les tableaux merveilleusement bien présentés - le fait qu'il y ait des oeuvres datant de la Renaissance Italienne avait marqué beaucoup de points. Jamie savait toujours où l'emmener pour l'émerveiller, à croire qu'il cherchait toujours à retrouver ces étoiles dans les yeux. Son côté passionné d'histoire, et son métier de conservatrice revenaient de plein fouet. Joanne ressentit une nostalgie, en visitant tous ces musées. Ca lui manquait, tout de même, d'y passer ses journées et d'être payée pour cela. Enfin, le lendemain, ils firent une promenade dans les immense Kew Gardens. Les plantes y étaient aux petits soins, toutes les couleurs étaient vives, rayonnantes. Joanne pourrait s'y perdre pendant des heures. L'air intensément humide des serres n'était pas toujours agréable pour Joanne, mais cela restait dans le supportable. Ils n'y restaient pas très longtemps de toute façon, à l'intérieur. Les architectures modernes laissaient Joanne perplexes. C'était un art qu'elle ne comprenait définitivement pas, mais ce n'était pas désagréable à voire, au milieu de toutes ces verdures.

Joanne avait hâte de retourner en Australie, et surtout, de voir sa grand-mère. Elle aimait beaucoup l'Angleterre, pour tout ce qu'elle avait vu, elle était sous le charme. Mais son pays lui manquait. A l'aube, ils prirent un petit-déjeuner sans échanger le moindre mot. Elle sentait bien que son fiancé n'avait pas envie de partir. Malgré le début de semaine difficile, il avait réussi à retrouver de beaux souvenirs au sein de cet endroit. Il voulait s'installer sur les marches, près du lac, pour profiter des derniers instants dans le domaine. Le bel homme restait toujours aussi muet, quoi qu'il embrassait de temps en temps la main baguée de sa fiancée. Il finit par prendre la parole, posant une question elle s'attendait un jour ou l'autre. Alors qu'il avait dit quelques semaines plus tôt qu'il n'avait pas songé à revenir vivre ici, mis à part peu avant leur rencontre. Le coeur de Joanne se serra. Son fiancé était on ne peut plus sérieux. Jamie avancerait certainement de nombreux arguments : cela lui permettrait de voir sa mère, Joanne serait bien plus proche pour la fondation. Il faisait bon vivre dans le domaine, elle ne pouvait pas dire le contraire, mais ce n'était pas chez elle. Daniel s'y plairait sûrement, et s'ils avaient d'autres enfants, ils adoreraient jouer dans toutes ces pièces. Elle était certaine qu'ils s'y plairaient tous, sauf elle. Ce n'était pas sa vie. On pourrait dire qu'elle n'avait plus vraiment beaucoup d'attache en Australie. Elle n'y avait plus son travail de conservatrice, ses amis les plus proches étaient partis en fumée, il ne lui restait que ses parents et sa grand-mère. Elle pensait surtout à cette dernière. Joanne se dit que ça lui briserait le coeur de voir tous ses petits-enfants s'éloigner autan d'elle. Et Molly ne supporterait peut-être pas des voyages aussi que de se rendre à Londres, de Perth. "Si tu penses que tu t'y sentirais heureux, pourquoi pas." dit-elle après un long moment de réflexion. Joanne se fichait bien d'elle-même, elle pensait surtout à son fiancé et son fils. Si ça se faisait, ils renonceraient certainement à l'une de leurs deux maisons en Australie. Joanne envoyait déjà des plans sur la comète. "Daniel serait certainement heureux de grandir ici." "Jamie, Miss Prescott... Pardonnez-moi de vous interrompre, mais il est l'heure d'y aller." dit Gauthier, gêné de couper court à leur conversation.

Le voyage fut assez silencieux, les heures de vol semblaient interminables pour Joanne. Mais elle se donnait du courage en se disant qu'elle allait pour serrer son fils dans ses bras. Son père était venu les chercher à l'aéroport de Perth, le petit-fils dans les bras. Joanne courut en leur direction pour prendre Daniel dans ses bras et l'enlacer fort. "Tu m'as tellement manqué, mon trésor." lui dit-elle en l'embrassant sur sa petite tête. Jamie les rejoignit sans attendre dans leur étreinte. Elle en avait même les larmes aux yeux de retrouver son bébé. Celui-ci était également ému, et son sourire ne le quittait pas en ayant ses parents dans son champ de vision. Jamie voulut également le prendre dans ses bras. Joanne en profita pour enlacer son père, qui lui assura que tout s'était très bien passé. Pas de poussée de dents, pas de fièvre. Il avait juste quelques chagrins de temps en temps parce que ses parents lui manquaient, selon lui. Joanne embrassait une nouvelle fois Daniel, bien blotti contre son père. "Ne traînons pas trop, j'en connais une qui est surexcitée à l'idée de te voir." dit Martin en riant. Molly vivait à Two Rocks, c'était à un peu moins d'une heure de route au nord de Perth. Sa maison était à moins de dix minutes de marche de la plage. Ses murs étaient d'un blanc impeccable, entouré d'un petit jardin bien entretenu par un des enfants du voisin; il se faisait ainsi un peu d'argent de poche. Il y avait, près de la porte d'entrée, un tout petit potager que Molly se plaisait beaucoup à entretenir. Martin s'occupait de leurs bagages, et Jamie avait Daniel dans les bras. La porte d'entrée s'ouvrit sur une adorable vieille dame. Joanne avait hérité des yeux bleus de sa grand-mère. Molly était à peine plus grande qu'elle, le dos très légèrement voûtée. Elle avait une coupe au carré, les cheveux légrement bouclés et bien blancs, au brushing impeccable. Son visage ne disposait que de rides à force de sourire et de rire. Elle avait une canne, mais elle ne l'utilisait que pour la forme. Molly avait un visage rieur, un beau sourire. Il n'était pas difficile d'imaginer à quel point elle était une belle femme, lorsqu'elle avait l'âge de Joanne. Cette dernière la trouvait toujours aussi belle. "Nanny !" s'exclama la jeune femme en se précipitant sur elle pour l'enlacer. "Ma chérie ! Regarde toi, regarde comme tu es ravissante." dit-elle de sa petite voix. Elle ne cessait de rire ou de caresser les cheveux de Joanne. Jamie semblait bien timide à vouloir se rapprocher de l'entrée, sa fiancée savait combien il était nerveux. "Nanny, je te présente Jamie." finit-elle par dire en invitant son âme soeur à se rapprocher. Molly avaient les qui pétillaient en le voyant, elle était si heureuse de le rencontrer. Elle tendit sa main afin de serrer la sienne. "Molly, Molly Prescott." dit-elle afin de se présenter, tout à fait honorée de faire sa connaissance - c'était un Lord, après tout. "Et voici Daniel, qui est bien blotti contre son papa." La grand-mère de Joanne avait les larmes aux yeux en voyant sa petit bouille, et elle passa délicatement sa main sur sa tête. "Je pourrai le porter ?" demanda-t-elle, pleine d'espoir. "Bien sûr." Martin proposa de rentrer, et de s'installer dans le salon. Les pièces étaient lumineuses, on pouvait deviner que la maison avait été rénovée il y a quelques années de cela. En entrant dans la maison, on tombait directement sur un large couloir avec un escalier en bois permettant d'aller à l'étage. Le salon était sur la gauche, on y accédait en traversant une grande arche. Les canapés étaient en tissu, couleur taupe, avec une table basse en son centre. La pièce était tout en longueur, il y avait la salle à manger juste derrière l'un des canapés, avec un buffet où se trouvait de nombreuses photographies : certaines de sa jeunesse, avec sa propre famille, sa photo de mariage, de ses enfants jeunes, et de ses petits-enfants.  Sur la droite de la salle à manger, il y avait accès à une petite cuisine. Les chambres et la salle de bain étaient à l'étage. Il y avait la chambre de Molly, une chambre d'amis. Il y avait deux autres chambres, dont une qui avait fini par être totalement attribuée à Joanne, vu qu'elle allait régulièrement chez sa grand-mère. La pièce avait grandi avec elle. Il y avait toujours des traces de son enfance, des coquillages ramassés à la plage, des photos d'elle et de sa grand-mère. Avec un lit double, une bibliothèque débordant de livres avec un petit fauteuil dans un coin de la pièce où elle s'installait pour lire. "Nous resterons avec vous pour le thé, puis nous partirons juste après, nous sommes invités à dîner chez les Whitney." expliqua Jane pendant qu'elle préparait le thé avec sa fille. Elles ne tardèrent pas à les rejoindre avec un plateau avec le thé, et des cookies que Molly avait préparé - parce qu'elle savait que Joanne les adorait.

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« Peut-être, oui. » Peut-être que Daniel aurait une enfance des plus heureuses ici. A moins que, comme Oliver et moi, il ne vive quelques années solitaires, à n'avoir que ses frères et sœurs avec qui jouer, s'il en a. Peut-être qu'il s'épanouira, qu'il aimera l'Angleterre. Au contact direct de l'aristocratie du pays, il devra toujours bien se comporter, comme un bon petit Lord miniature. Il y aura de superbes opportunités pour lui ici. A moins qu'il ne soit aussi sensible que mon frère, ce qui semble souvent être le cas, que cette vie ne lui convienne pas, et qu'il déteste cette existence. Sans oublier Joanne, arrachée à son pays, à ses racines, à sa famille, qui n'est jamais vraiment à l'aise dans les trop grands espaces luxueux, et ne se sentira jamais complètement chez elle. Pour quoi ? Pour que son époux et le vieux père de son fils n'ait pas le mal du pays et puisse rester dans son trop grand château. C'est absurde. Je me résigne tristement, sans plus de bataille. Je ne reviens pas sur le sujet dans l'avion. Je n'ai pas à me plaindre de ma vie en Australie, je me répète. Ce n'est qu'un caprice, voilà tout. L'enfant gâté qui ressort parfois. Je reste silencieux pendant le vol, observant mon pays qui s'éloigne à travers le hublot, puis les nuages à perte de vue. Je m'endors parfois, et suis réveillé par l'heure du repas. Le jet ne fait pas d'escale cette fois, et nous atterrissons directement à Perth. Je me dis que faire appel à l'aide d'un employé de l'aéroport pour nos bagages serait bien trop snob pour le père Prescott, alors je m'occupe de les mettre sur un chariot pour leur faire traverser le bâtiment jusqu'à la voiture. Là, c'est Martin qui nous accueille. Je le salue rapidement, trop pressé d'avoir ma petite famille dans mes bras. Je serre Joanne et Daniel bien fort, le front posé sur la tête de mon fils qui semble avoir encore grandi. Pendant que la jeune femme retrouve son père, je prends Daniel tout contre moi. « Viens-là mon bonhomme ! Qu'est-ce que tu es beau. Qu'est-ce que tu m'as manqué ! » Je l'embrasse un peu partout, sur ses bonnes joue, le bout de son nez, le menton, sur son cou potelé et son ventre rebondi, ce qui le fait bien rire et gigoter. Son rire, son odeur, tout m'avait manqué. Je crois que Joanne et moi avions pris soin de ne pas l'évoquer de toute la semaine pour ne pas nous rappeler à quel point nous avons du mal à nous passer de lui. Je m'occupe d'installer le petit dans le siège auto. Ma fiancée monte à l'avant et discute avec Martin pendant le trajet. Moi, je joue avec le bébé qui a gagné un mois à son compteur entre le moment où nous sommes partis et maintenant. « On va te présenter ta grand-mère, Molly. C'est aussi la première fois que papa la verra. Tu seras sage, Daniel, hm ? » Il est toujours soudé à son doudou. Son sourire comporte une petite dent supplémentaire qui a terminé de percer. Je caresse doucement sa joue. « Mon adorable petit garçon... » Le reste du trajet se compose d'un petit spectacle de marionnettes avec pour principaux protagonistes doudou ours, doudou lapin, doudou panda et doudou dragon. Au moins, cela fait passer le temps plus vite, et son regard est complètement captivé. Sauf quand sa mère se tourne sur son siège pour lui faire coucou. Enfin, nous arrivons. Ayant vraiment bien dormi dans l'avion, je me sens moins fatigué qu'à l'aller, mais aussi usé. Nous ne veillerons sûrement pas ce soir. Joanne saute sur sa grand-mère, et pendant que les deux femmes se retrouvent, je sors Daniel de la voiture puis lui montre la maison et les alentours. « On y est. C'est joli, non ? Tu peux sentir la mer, comme à la maison. » Peut-être même un peu plus. J'essaye de ne pas montrer ma nervosité, mais mon coeur bat à toute allure, et quand ma fiancée me fait signe d'approcher, j'ai envie de courir dans la direction opposée jusqu'au premier terrier de lapin où me terrer. Mais je viens quand même à la rencontre de la vieille femme, et quand elle me tend sa main, je me dis qu'il serait amusant de l'effleurer avec un baiser plutôt que de simplement la serrer formellement. « Enchanté, Molly. » dis-je avec un sourire. Au moins, elle a l'air sous le charme. Je lui présente ensuite Daniel, le mettant à sa hauteur pour qu'elle puisse voir sa bouille. Le petit se planque, le visage contre mon torse, un peu caché par son doudou préféré. « Il se fait un peu lourd, ce petit père. Mais il adore voir de nouveaux visages, même s'il fait son timide. 'voyez ce petit sourire… Tu essayes de charmer Molly, trésor ? » Ca oui, il lui sourit avec son petit air innocent, le regard pétillant de malice. Les mêmes yeux que ceux de la vieille femme. Nous entrons finalement dans la maison. Je traîne à l'arrière du groupe, prenant le temps de regarder les détails, même dans l'entrée. Les photos, les meubles, la décoration. C'est cosy, plutôt mignon. L'air est léger. Je suis le dernier à prendre place dans le salon, Daniel assis sur mes genoux. J'essaye de m'effacer, que l'on m'oublie, en jouant un peu avec lui. Mais Molly ne s'y méprend pas. « Comment s'est passé votre semaine en Angleterre ? » demande-t-elle après avoir servi le thé, le regard posé sur moi pour faire comprendre que la question me concerne. « Très bien. C'était bon de revoir du pays. Nous avons parcouru quelques beaux musées et jardins. Le temps a été très clément. Je pense que ça nous a fait du bien. » Je n'entre pas dans le détail, nous aurons tout le temps pour ça plus tard. J'adresse un regard à Joanne, avec un léger sourire. « Vous avez logé dans un bel hôtel ? » reprend-t-elle, visiblement bien curieuse. « Pour le gala, oui. Mieux valait être à proximité du lieu de la soirée. Nous avions une suite avec une mezzanine, le style était assez typique tout en évitant de faire mal aux yeux. Je trouvais ça dommage d’aseptiser ainsi, mais je crois que ça a plu à Joanne. Le reste de la semaine nous avons logé dans le domaine qui appartient à ma famille. C'est une grande demeure, très ancienne, dans le Kent, dans la forêt. C'est vraiment un très bel endroit, avec quelques étages, de nombreuses pièces, beaucoup de couleur et de lumière. Plein de souvenirs aussi. » Puisque Joanne m'a dit que sa grand-mère n'avait pas eu l'occasion de voyager, et qu'elle aimait pouvoir vivre ceux de son entourage à travers eux, je lui donne quelques détails qui peuvent nourrir son imagination. Après une gorgée de thé, elle pose sa tasse et tend les mains pour demander le bébé. « Je peux ? » Mon coeur se serre. Daniel était jusque là mon rempart, sa présence m'aidait à me sentir plus à l'aise. Sans lui, je serai comme plus vulnérable. Mais je ne me vois pas refuser. « Bien sûr. » dis-je tout bas en déposant mon fils sur ses genoux, veillant à ce qu'il ne soit pas trop lourd pour elle et qu'il se sente à l'aise dans les bras de cette inconnue. La vieille femme n'en est pas à son premier enfant dans ses bras, et le petit est rapidement en confiance, même si toutes ces rides le laissent dubitatif. « Vous avez rendu visite à de la famille ? » demande-t-elle pour poursuivre son petit interrogatoire. Me voilà avec beaucoup moins d'aise pour parler. J'occupe mes mains en ayant ma tasse de thé entre les doigts, et en prend une gorgée pour délier ma gorge avant de répondre. « Non. Seulement à mon frère. Plus ou moins. Nous étions surtout là pour avoir du temps uniquement tous les deux, Joanne et moi. » C'est ça, case la parenthèse glauque dès le début, Jamie, bravo. Idiot. Noies-toi dans ton thé, qu'on en finisse. « Et comment s'est passé ce fameux gala ? N'oublie pas que je veux voir des photos Joanne ! » Je souris à ma belle. Le photographe lui a sûrement envoyé les photos de la soirée pendant la semaine, mais nous ne les avons pas regardées. « Vous verrez, elle était superbe. C'était une belle réussite. »
 
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Message(#)joamie + more than just a dream - Page 9 EmptyDim 21 Aoû - 17:20

more than just a dream
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


En présence de son fils, Jamie semblait tout à fait à l'aise avec la grand-mère de Joanne. Elle ne manqua pas de lâcher un petit rire lorsque Jamie lui fit un baise-main. Désormais à l'intérieur, la jeune femme entendait que les discussions avaient déjà commencé au salon. Molly était une femme très curieuse et s'intéressait beaucoup au voyage. Joanne s'installa aux côtés de son fiancé, elle lui embrassa tendrement la joue alors que la vieille dame commençait à le questionner. Jamie était particulièrement loquace, Joanne était heureuse qu'il fasse un tel effort. Molly écoutait avec attention les explications de l'Anglais, son sourire ne quittait pas ses lèvres, sauf quand elle buvait une gorgée de thé. Il décrivait dans le détail leur suite et surtout le domaine de sa famille. Molly demandait ensuite à porter Daniel. Elle n'avait apparemment pas perdu l'habitude de porter des petits bouts comme lui. Elle le regardait d'un air attendri, faisant progressivement sa connaissance. Joanne remarqua que son fiancé était beaucoup moins à l'aise sans avoir son fils dans ses bras. Elle prit l'une de ses mains pour croiser ses doigts avec, en souriant sereinement. Molly abordait sans le savoir un sujet délicat, et Jamie tentait de s'exprimer tant qu'il le pouvait, avec une pointe de maladresse. N'y faisant pas attention, la vieille avait aussi très hâte de voir les photographies de sa petite-fille. "Nous te les montrerons plus tard, on les découvrira en même temps que toi." lui assura-t-elle avec un sourire. Molly porta un peu de son attention à Daniel. "C'est un très beau bébé, Joanne. On voit qu'il est heureux. Et il a tes yeux. Il est tellement beau." Elle était totalement charmée par son unique arrière-petit-fils. Jane et Martin restèrent quelques minutes de plus, avant de reprendre la route. Peut-être que leur présence en moins allait rassurer un peu plus Jamie. Ce n'était pas pour autant qu'ils allaient en rester là avec le thé, Molly tendit l'assiette de cookies afin qu'ils se servent. "J'ai préparé ta chambre pour vous deux. Et j'ai mis le berceau dans la chambre d'amis. Je me disais bien qu'il m'en restait un dans le grenier. Alors ton père est passé par ici, et l'a restauré un peu. Comme je m'ennuyais l'autre jour, j'ai brodé des draps pour lui." "Oh, Nanny, tu n'aurais pas du." dit Joanne d'un air attendri. "Il fallait bien que je l'accueille chez moi comme il se doit." répondit Molly en riant. Daniel commençait à se frotter les yeux. "Ton père m'a dit qu'il n'avait pas très bien dormi la nuit dernière, il s'était réveillé plusieurs fois. Je suis certaine que c'est parce qu'il savait que vous reveniez au pays." "Je vais le coucher un peu alors, et voir ces belles broderies." dit-elle en se levant pour le prendre dans ses bras. Joanne adorait cette maison, elle la connaissait par coeur. Au pied du lit de la chambre d'amis, il y avait effectivement un vieux berceau en bois que Martin avait traité et reverni pour préserver le bois. Les draps étaient blancs, et Molly y avait brodé de légers arabesques d'un bleu roi sur les bords. "Tu as des draps de luxe, il faudra qu'on les garde en souvenir, ceux-là." lui dit-elle tout bas en l'embrassant. Joanne le berça quelques minutes dans ses bras jusqu'à ce qu'il s'endorme et qu'elle puisse le déposer délicatement au fond de son berceau. Lorsqu'elle rejoignit le rez-de-chaussée, elle remarqua que Molly avait déjà sorti les albums photo. "Nanny..." "Ce ne sont pas les photos de toi bébé, pas encore. Ce sont celles de la plage." Joanne rit nerveusement en se remettant aux côtés de son fiancé. Sur les clichés, elle avait huit ans. "Nanny a toujours aimé prendre des photos, ou en récupérer un maximum pour en faire des albums. Elle les ressort à la moindre occasion." "Et que Jamie soit là, c'est une très grande occasion." rétorqua Molly, on ne peut plus fière d'elle. "Elle passait quasiment tous ses étés chez moi, et elle demandait régulièrement à venir pendant ses autres vacances scolaires. Regardez comme elle est belle." "Nanny..." "C'est lui qui m'a demandée de voir des photos de toi, petite, avant même que je ne lui propose, pour dire !" Joanne soupia, embarrassée au possible. "J'ai des tas d'autres albums dans mon armoire, vous pouvez les regardez quand vous voulez. Mais les photos que je préfère sont celles qui sont sur le buffet, ou accrochés au mur."

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Message(#)joamie + more than just a dream - Page 9 EmptyDim 21 Aoû - 18:21


☙ more than just a dream


Oui, Daniel est un beau bébé. Il est plus beau parce qu'il tient peu de moi, me dis-je. Il a les yeux de sa mère, son calme, sa générosité. Le plus attendrissant, c'est qu'il semble donner de son amour à tout le monde, sans même chercher à connaître. Une vraie petite boule d'affection. Souvent, il montre cela en tendant son doudou. C'est sa peluche préférée, mais si la personne lui plaît, alors il la lui prête un peu, puis il la récupère -parce que c'est quand même son doudou à lui. Je crois qu'à force d'être assis, la fatigue me gagne un peu. Si bien que je remarque à peine le départ des parents de Joanne. Je dois avoir l'air bien impoli lorsque je leur dis vaguement au revoir. De toute manière, nous les reverrons sûrement plus tard dans la semaine. Pour accueillir son arrière-petit-fils en bonne et due forme, Molly et son fils lui ont préparé une chambre, avec un berceau tout juste restauré et des draps brodés avec soin. Une délicate attention de la part de quelqu'un qui a visiblement, elle aussi, beaucoup d'affection à donner à ce petit être. Lui aussi est fatigué, il est sujet à un petit coup de barre, résultat d'une nuit agitée. Joanne file le coucher, je ne demande qu'à déposer un petit baiser sur son front avant qu'elle ne monte les escaliers. Reprenant une gorgée de thé, je réfléchis vite à ce que je peux faire pour éviter le silence tout en contournant tout sujet à mon propos. Tu es anglais, Jamie, c'est ta spécialité de parler de petits riens. Mon regard se pose furtivement sur quelques objets ici et là, à la recherche d'inspiration. L'idée me vient le plus bêtement du monde, en voyant le nombre de cadres accrochés aux murs. « Peut-être qu'en attendant de vous montrer les photos de Joanne au gala, vous en auriez d'elle ? » Bien sûr que oui, c'est une question jackpot. La vieille femme se lève vers une armoire qui en est remplie, et en tire quelques uns. Ils forment une petite pile qu'elle dépose sur la petite table d'appoint à côté du canapé. Le premier qu'elle dégaine concerne des clichés pris à la plage, il y a plus de vingt ans. Joanne, de retour, est toute embarrassée, mais cela me fait bien rire, le regard attendri posé sur ces souvenirs d'enfance. « Nous avons un tas d'albums photos à la main, nous aussi. Dont un spécialement pour Daniel, mais il y en aura plein d'autres, c'est sûr. J'aime beaucoup immortaliser les bons moments, les imprimer sur du beau papier, et pouvoir les revoir de temps en temps. » Cela nous fait un gros point commun. Je laisse Molly aller de page en page, me montrer des photos qui lui sont plus chères que d'autres, ou évoquer des anecdotes liées à certaines d'entre elles. Je me suis assis à côté de la grand-mère, et Joanne près de moi. Sa main ne quitte pas la mienne. « Tu étais adorable, mon ange. » Elle l'est toujours, bien sûr. Mais c'était une belle petite fille heureuse et épanouie. « Regardez-moi ce joli sourire, toute fière de son seau de coquillages. » fait remarquer Molly sur l'un des clichés, montrant du doigt la montagne de coquillages que la blondinette porte à bout de bras. Vraiment adorable. Nous ne regardons pas tout l'album, il y en a d'autres à voir après tout, à moins que nous ne préférerions faire autre chose. Entre temps, je croque dans mon cookie et reprend une gorgée de thé. « Vos cookies sont excellents, au fait. » dis-je en reposant ma tasse sur la table. « Oh, merci. Prenez-en autant que vous voulez. » Je lui souris. Néanmoins, je n'en prendrai pas d'autres, sinon je n'aurai pas faim pour dîner -si dîner il y a. Et d'ailleurs, je n'ai pas la moindre idée de l'heure qu'il est. Il me faudra encore un ou deux jours pour retrouver le rythme. « Votre voix est exactement comme à la radio, c'est fascinant. » reprend Molly en me fixant. Joanne m'avait dit qu'elle écoute l'émission, c'est vrai. « Par contre, je constate qu'ils vous retirent des cheveux gris sur les photos et les publicités. Ils ne devraient pas. Vous êtes très séduisant ainsi. » J'ouvre de grands yeux, surpris par ce commentaire, puis lâche un rire nerveux, à la fois flatté et terriblement gêné, et sans avoir la moindre idée de comment réagir ou quoi répondre à ces compliments.

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Message(#)joamie + more than just a dream - Page 9 EmptyDim 21 Aoû - 19:00

more than just a dream
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive


Molly était ravie d'entendre que sa petite-fille et son fiancé adoraient tout autant conserver des albums photos. Des clichés permettant de se rappeler de nombreux souvenirs. Une partie d'eux étaient enfermés dans tous ces clichés. "Joanne avait eu la gentillesse de m'envoyer quelques clichés de naissance de Daniel, elle sont aussi sur le buffet." dit-elle avec un petit rire, très fière d'avoir eu ces photos. Alors que les pages se tournaient, Joanne continuait d'être embarrassée au fur et à mesure. Jamie voulait voir toutes ces photos de sa fiancée jeune, et il était particulièrement gâtée. Ce n'était que le début. Elle sourit nerveusement devant le compliment de son fiancé. "Je t'avais dit que c'est une très bonne cuisinière." dit-elle fièrement après qu'il ai goûté un des cookies. "N'exagère pas, ma chérie." Molly avait toujours ce si beau sourire sur ses lèvres. Elle se fascinait du travail de Jamie, toujours près de sa radio lorsque celui-ci faisait son émission. "Si vous saviez combien j'ai pleuré lorsque vous aviez explosé de joie en apprenant la grossesse de Joanne. J'étais tellement heureuse. se souvint-elle. "Je venais juste de le lui annoncer, c'était tellement inespéré, je ne pouvais pas attendre quoi que ce soit pour le lui dire." La jeune femme regarda son fiancé d'un air tendre. Molly n'avait pas la langue dans sa poche, et Jamie put s'en apercevoir très rapidement. Ses joues étaient devenues toutes rouges, et Joanne en rit doucement. "Certaines de mes amies ne me croient toujours pas lorsque je leur ai dit que vous être son fiancé. Je suis certaine qu'elles refusent de l'accepter par jalousie." Sa dernière phrase, elle l'a dit à voix basse, comme s'il s'agissait d'une confession, avec un regard très amusé. Il y avait un bref silence, mails n'était pas gênant. "J'avoue ne rien avoir encore préparé à dîner pour ce soir, je ne sais pas quel était votre faim, à vous deux. Dieu sait qu'un voyage aussi peut vous retourner l'estomac. J'ai préparé une petite salade -celle du jardin-, mais je ne savais ce que vous vouliez avec." "Ca sera amplement suffisant, Nanny. Je pense que ça nous suffira de grignoter un petit peu." lui assura Joanne. "Je me rattraperai pour le dîner de demain soir, je vous le promets." Molly ne voulait pas se prouver, elle voulait surtout bien faire, et faire plaisir aussi. Elle connaissait les plats préférés de Joanne, en connaissait certains de Jamie, et elle comptait bien mettre la main à la pâte. "J'ai même retrouvé une très bonne bouteille de vin à la cave, elle accompagnera très bien le repas de demain soir." Elle était déjà très enthousiaste à cette idée. "Vous semblez épuisé, Jamie, peut-être que vous voudriez vous allonger un petit peu ?" proposa Molly, bien soucieuse. "S'il se couche maintenant, il sera parti pour la nuit, Nanny." "Un gros dormeur." supposa-t-elle. "Tu auras moins de soucis à le faire dormir que moi." Joanne rit nerveusement. La vieille dame suggéra de ne pas dîner trop tard, afin qu'il puisse bien récupérer pendant la nuit. Bien sûr, elle avait déjà en tête de discuter un peu avec Jamie, elle avait certainement beaucoup de choses à lui raconter. Mais elle craignait de l'agacer et de le fatiguer alors qu'il venait tout juste d'arriver. Daniel avait fait un tout petit somme, c'était largement suffisant pour tenir le reste de la soirée. Effectivement, le dîner fut des plus légers, et tout le monde finit par se coucher tôt. Joanne était heureuse de retrouver son lit, ici. Il était assez grand pour un deux places. Et sa grand-mère utilisait toujours la même lessive pour laver les draps. Tout un tas d'odeurs familières qui la faisait sourire. Sans grand mal, elle s'endormit dans les bras de son fiancé. Le lendemain, Daniel se réveilla vers huit heures. Joanne l'entendit immédiatement, n'ayant pas trop perdu l'habitude de se lever de bonne heure, comparé à la semaine qui venait de s'écouler. Un grand sourire s'afficha sur son visage lorsqu'il vit sa mère le chercher. "Viens, on va encore dormir un petit peu avec Papa, ça va lui faire plaisir que tu sois avec nous." lui dit-elle tout bas en l'embrassant tendrement sur la joue. Daniel connaissait très bien ce petit rituel, et ça lui plaisait. Elle le plaça entre elle et Jamie, et Joanne s'allongea juste à côté de lui afin de l'avoir à porter de lèvres, pour pouvoir déposer de temps en temps des baisers sur sa tempe. Sa chaleur lui avait manqué, son odeur aussi. Le bébé restait calme, avec son doudou près de lui. Mais il regardait soit Jamie, soit sa mère, avec un sourire, et parfois même des petits rires. Joanne somnolait encore un peu volontiers, en compagnie des deux hommes de sa vie. Ce genre de matinées lui avait beaucoup manqué.

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Message(#)joamie + more than just a dream - Page 9 EmptyDim 21 Aoû - 20:23


☙ more than just a dream


On épargnera à Molly le détail de ce qu'il s'était passé avant que je n'entre dans le studio pour mon émission ce jour-là, et que j'annonce aux auditeurs la grossesse de ma fiancée. A savoir que nous avions fêté la nouvelle à notre manière dans l'une des salles de réunion du bâtiment, ne pouvant contenir l'amour et l'euphorie que cette nouvelle nous procurait, et que nous devions partager, sublimer comme nous savons le faire -qu'importe si le lieu n'était pas des plus appropriés. Le regard que je jette à Joanne en dit long à ce sujet, complice, il lui rappelle en un éclat discret le détail de ce jour-là avant qu je ne reprenne, comme si de rien n'était. « C'était un grand moment, vous auriez vu la joie dans le studio. » Les félicitations pleuvaient alors que nous passions dans les bras des quelques personnes présentes. Les réseaux sociaux avaient explosé, et avant que je ne rende l'antenne, des articles avaient fleuri sur la toile à ce propos. Cette joie partagée par toutes ces personnes que nous ne connaissons même pas a quelque chose d'à la fois effrayant et fascinant. « Je ne sais pas pourquoi je l'ai annoncé comme ça, il le fallait juste, il fallait que ça sorte. » Sinon, j'aurais été incapable de me concentrer sur l'émission, mon esprit aurait été obsédé par cette annonce jusqu'à ce que je finisse de toute manière par exploser. Autant que ce soit dès le début. C'était vraiment un jour particulier. C'aurait pu être une fausse joie si nous avions perdu le bébé, et il y avait encore des chances à ce moment là. Mais ce ne fut pas le cas, et notre petit est le plus parfait qui soit. Je ris de bon coeur lorsque Molly me confie que certaines de ses amies sont encore difficiles à convaincre concernant notre mariage à venir, à Joanne et moi. « Si vous le voulez nous pourrons aller faire un tour du voisinage ensemble pour rabattre leur caquet. » je réponds aussi bas qu'elle, comme si nous complotions contre ces impies qui jalousent la chance de la descendance de la vieille dame. Il y a un fond de complicité qui se forme rapidement et naturellement entre elle et moi, et cela me fait vraiment bizarre. Je ne sais pas quoi en penser. Continuant de regarder quelques photos de l'album, je n'écoute pas ce qu'il se dit par rapport au dîner, mais j'attrape les mots concernant mon sommeil de plomb, et je prends une moue vexée pour plaisanter ; « Au moins cette qualité nous a donné un bébé des plus faciles à coucher qui existe, alors on ne se moque pas ! » C'est dans la même ambiance légère, malgré la fatigue, que la fin d'après-midi se poursuit, puis la soirée. Nous dînons léger et nous couchons tôt. Ce soir-là, j'accorde peu d'attention à la décoration de la chambre de Joanne. Je me pencherai plus sur tous les petits souvenirs qui la composent demain, et je compte bien lui faire raconter l'histoire derrière chaque vieillerie. Elle qui dit qu'il n'y a jamais rien à raconter sur son enfance, je suis certain d'avoir ici quelques armes pour lui arracher les vers du nez. Je m'endors rapidement, et ne sens pas la nuit passer. C'est l'odeur de Daniel, car les bébés ont une senteur bien particulière, qui me réveille en douceur. Je souris, je n'ai pas besoin d'ouvrir les yeux pour savoir qu'il est juste là. Je devine son petit corps, sa chaleur, alors je m'approche, et même les yeux fermés je peux l'embrasser sur le front. J'ouvre doucement mes paupières, et Daniel, comprenant que je me réveille, me fait un joli sourire et m'accueille, m'encourage même à émerger, en tapant dans ses mains. « Coucou Daniel. » je murmure en posant une main sur son ventre pour le caresser tendrement. Puis mon regard se pose, par dessus lui, sur sa si jolie maman qui admire son bout de chou avec tant d'affection dans le regard. « Bonjour mon ange. » Les matins de ce genre nous avaient manqué cette semaine. Oh, ceux que nous avions au domaine n'étaient pas mal non plus, mais rien ne vaut la famille au complet. Je me laisse le temps d'émerger. Daniel est de plus en plus communicatif avec ses babillages. Quand nous lui répondons avec les mêmes sons, il en est grandement satisfait, et il bafouille encore plus. Il gigote ses jambes, attrape ses pieds. Depuis qu'il a gagné en motricité, c'est un bébé bien plus actif qu'avant. Lorsqu'il en a la place, il adore se rouler du dos au ventre. Et il mordille toujours vigoureusement les oreilles de son ourson. « Je pense que ça s'est plutôt bien passé avec Molly, hier, non ? » je demande à Joanne. Le courant m'a l'air d'être passé, mais je ne sais pas ce qu'elle en pense. Si elle a noté quelque chose que je n'aurais pas du dire ou faire, ou si elle a des conseils pour mieux faire aujourd'hui. « Elle est très gentille. » C'est vrai, on se sent facilement en confiance avec elle. Mais j'ai peur que les barrières qu'elle a si facilement fait baisser aujourd'hui se soient redressées dans la nuit, et qu'il me faille un peu de temps ce matin pour être à l'aise à nouveau. « Tu as remarqué que vous avez les mêmes yeux, Maman, Molly et toi, hein Daniel ? » Non seulement la même couleur, mais aussi le même éclat, ce quelque chose de pétillant, mélange de curiosité et d'émerveillement.

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