@Edward Fitzgerald les ayant abandonnés en pleine discussion pour aller faire dieu sait quoi, @Kane Williamson et Vittorio avaient été seuls pour accueillir le retour d’@Eva Adams, bien que non accompagnée des boissons pour lesquelles elle les avait pourtant abandonnés en premier lieu. Lui adressant d’abord un regard de dédain tandis qu’il osait une plaisanterie à ce sujet, la jeune femme s’était même carrément pincée lorsque Vittorio avait osé demander ce qu’elle avait fait durant ces longues minutes d’absence puisque rapporter des boissons n’était pas la réponse. « Pas mal ouais. J’étais censée aller chercher des boissons non ? C’est ce que je suis allée faire. » Et elle espérait qu’il se contenterait de cette réponse, compte tenu du fait qu’elle était revenue les mains vides ? « Et tu as tout bu en cours de route ? » Cela n’avait aucun sens. Et évitant une nouvelle fois l’éléphant au milieu de la discussion la jeune femme avait préféré renchérir « Bref, je vais pas rester ici les bras croisés à faire comme si de rien n’était alors qu’il se passe clairement quelque chose de pas normal sur ce bateau ! Je vais aller voir un membre du staff. » Et voilà désormais Kane et Vittorio tous les deux à nouveaux, délestés de leurs deux interlocuteurs de départ. « Tiens-nous au courant s’il se passe réellement quelque chose. » avait néanmoins demandé Kane avec un semblant d’espoir, Vitto moins optimiste que lui et grommelant « Elle nous tiendra au courant de rien du tout, ouais. Elle cache un truc, j’suis sûr qu’elle cache un truc. » Et il n’y avait pas pire manière que celle-ci pour s’attirer la méfiance de l’italien. Croisant les bras avec un brin d’agacement, il n’en oubliait malgré tout pas que Kane restait – et de loin – le plus sympathique du trio à qui il avait adressé la parole, et d’ailleurs il s’était déridé un peu lorsque le pompier avait changé de sujet et fait référence à ses tatouages « Je les ai fait au salon de tatouage qui est à côté de la parfumerie au centre-ville je sais pas si tu vois. » Non, Vittorio ne voyait pas vraiment en réalité « Je ne suis pas à Brisbane depuis très longtemps, pas assez pour avoir mis les pieds dans un salon de tatouage en tout cas. » Il n’était pas certain d’en avoir envie d’ailleurs, sans trop savoir pourquoi il ne s’imaginait pas marquer à nouveau sa peau ailleurs que chez un tatoueur italien. « T’as prévu d’en faire d’autres plus tard ? » avait-il malgré tout demandé à Kane avec une pointe de curiosité, car si les motivations de chaque tatoué étaient différentes elles étaient parfois intéressantes à entendre.

Plus rapidement que l’un et l’autre ne l’auraient sans doute pensé, Edward était revenu en compagnie d’Eva, pâle comme la mort – et c’était peu dire – « Cazzo, qu’est-ce qui lui est arrivé ? » - « Bon, on a plus d’informations, mais il va falloir le garder pour vous. C’est, comme je le pensais, assez grave. Le capitaine a été assassiné. » Etait-ce dont la raison pour laquelle Eva faisait cette tête de six pieds de long ? Le naturel revenant au galop l’italien s’apprêtait déjà à demander quelles étaient les preuves de ce qu’il avançait, mais Kane avait été plus rapide « Wow, okay là c’est sérieux. Comment on sait que c’est un meurtre ? Il est peut-être mort naturellement ? Et vous l’avez vu ? Le corps. Il n’est pas simplement disparu ? » Vittorio avait jeté un regard qui signifiait « Enfin quelqu’un de censé » et ajouté « Ça ne sert à rien de faire des hypothèses, les flics se chargeront d’élucider ça plus tard … Il n’y a plus qu’à attendre que le bateau fasse demi-tour. » Parce qu’ils feraient forcément demi-tour, les organisateurs n’étaient pas assez stupides pour n’avoir laissé qu’une seule personne capable de conduire ce rafiot. « Ils devraient faire retourner le bateau au port dans une situation pareille. » L’italien aimait se dire que la chose était probablement en cours, ou au moins en passe d’être mise en place. Perdant peu à peu toute notion de calme Eva s’était allée exclamée avec urgence « Il faut s’en aller, il faut partir. C’est trop dangereux ici !! » au risque de se faire remarquer autour d’eux. « Calme-toi, ils vont sûrement faire quelque chose. Ils sont obligés de prendre les choses en main. » Eva rappelait à Vittorio ces témoins de meurtres pour qui affronter la réalité devenait trop difficile et dont l’angoisse devenait subitement dévorante. On s’en blindait avec la force de l’habitude, raison sans doute pour laquelle la situation semblait extérieurement le laisser de marbre, ou presque. « Tant qu’on est entre nous on n’a rien à craindre. Faudrait peut-être trouver où se trouvent les gilets de sauvetage au cas où … Ça peut être utile. » Semblant s’en rappeler comme d’une illumination Eva s’était exclamée « Les gilets de sauvetage se trouvent sous les sièges du restaurant ! Mais là c’est pas un gilet dont on a besoin ! C’est de s’enfermer quelque part et de ne pas sortir tant que quelqu’un de confiance … » La lumière s’était éteinte avant qu’elle ne termine sa phrase, et vociférant entre ses dents avec une pointe d’agacement Vittorio avait fait remarquer à voix basse « On finira par en avoir besoin lorsque les gens se pousseront à tort et à travers par-dessus bord, si tu continues à nous faire remarquer comme ça ! » Mais trop tard, dans l’assemblée on entendait déjà quelques cris de panique.

Utilisant son téléphone portable comme lampe torche, Kane avait ramené un peu de lumière au milieu de leur conversation « Bon j’ai plus que 66% de batterie, je vais pas laisser la lumière trop longtemps … Enfin le téléphone sert à rien ici en même temps. » Sortant le sien par la même occasion Vittorio avait pianoté un instant sur son écran avant de faire savoir « J’ai mis le mien en mode avion pour économiser la mienne, si le tien arrive à cours de batterie on switchera sur le mien pour la lumière. » Dans le cas où celle de bateau ne reviendrait pas, ce qui vu les couacs de l’organisation jusqu’à présent n’était pas totalement impossible. « Qui est chaud pour bouger maintenant et se trouver un endroit un peu plus en sécurité ? » Probablement tout leur petit groupe, le plus difficile restait surtout de déterminer quel endroit sur ce bateau représentait cette fameuse notion de sécurité. « D’où est-ce que vous revenez ? » avait-il alors demandé à Edward et Eva « Je pense que vaut mieux éviter cette zone et s’éloigner de la potentielle scène de crime au maximum. » Inutile de se mettre maladroitement dans les pattes de ceux supposés gérer la situation, surtout lorsque l’on voyait la difficulté avec laquelle ils semblaient gérer les choses.

Couleurs :

J'entendais les personnes qui commençaient à raler autour de nous, loin de penser qu'il y avait surement un taré parmi nous. En plus, maintenant qu'il faisait totalement noir dans ce bateau, il pouvait agir en toute liberté. C'était beaucoup plus simple et si finalement, ils étaient plusieurs? Et si c'était une prise d'otage qui allait avoir lieux ce soir? Je partais dans un délire totalement fou, tous les scénarios me passaient en tête. En étant journaliste, j'avais couvert tellement d’événements et vu passer tellement de faits divers sous les yeux, je savais de quoi l'être humain était possible. Kane sortie son téléphone pour allumer le flash et petit à petit d'autres personnes le faisaient aussi. C'était loin d'être bête. Je vois Vittorio qui dégaine aussi son appareil pour le mettre en mode avion. Bonne idée étant donné que nous n'avions de toutes façons, pas de réseau. « J’ai mis le mien en mode avion pour économiser la mienne, si le tien arrive à cours de batterie on switchera sur le mien pour la lumière. » Je fais alors la même chose, en fouillant dans mon sac à main, je trouve mon téléphone et le met aussi en mode avion.On prendra le mien ensuite. Fais la même chose toi. dis-je en m'adressant à Edward, ca ressemblait surtout à un ordre.   « Qui est chaud pour bouger maintenant et se trouver un endroit un peu plus en sécurité ? »  Je lève la main, pour dire que j'étais de la partie forcément. Pas question que je me retrouve toute seule à présent. A ce moment précis, ces 3 personnes, que je ne connaissais pas en début de soirée étaient peut être les dernières personnes que j'allais voir de ma vie. Les dernières personnes avec qui j'allais parler, avec qui j'allais partager quelques chose, aussi horrible soit elle. Ca y est, me voilà de nouveau completement parano. Il faut que je me calme. Mes émotions sont totalement incontrôlable, tantôt calme tantôt hystérique, j'avais du mal à rester simplement moi même: quelqu'un de sang froid. A croire que je me connaissais mal, mais j'avais rarement été face à une telle situation ,c'était même la première fois. « D’où est-ce que vous revenez ?  Je pense que vaut mieux éviter cette zone et s’éloigner de la potentielle scène de crime au maximum. »   bien sure qu'il était hors de question que je remette un pied la bas! On était sur le pont inférieur. Y a les escaliers ici et c'est la première porte en bas... j'en avais la chair de poule d'y repenser.

Couleurs :burger:

J’enfile la camisole verte, un peu à contre coeur avant de parler avec Aaron à nouveau. M'agacant même un peu de cette situation sans prendre garde à la porte de l’infirmerie qui est ouverte - et aux gens qui pourraient nous entendre. Garder un secret n’a de tout façon jamais été mon fort. Je ne sais pas trop ce qu’on va faire maintenant et les idées énumérées par Aaron ne m’aident pas vraiment à y voire plus claire. « Franchement je doute que quiconque en sache vraiment plus que nous… C’est nous qui avons retrouvé le corps. » Et donc ça nous place en première ligne. La question maintenant étant de savoir ce qu’on en fait et comment on tente de ne pas paniquer. « Sans mauvais jeux de mots. Mais je comprends pas qu’ils laissent les gens comme ça dans l’ignorance. C’est grave ce qu’il s’est passé. Il va sûrement y avoir une enquête et ils vont tous nous questionner. Moi je te dis on est pas encore libéré de cet enfer. » Je hoche la tête d’accord avec lui. « Faudrait déjà qu’on retrouve la terre ferme. Il y a pas de réseau ici… le capitaine est mort c’est… La merde. » Je n’ai pas d’autre mot. Et alors que j’imagine que ça ne peut pas être pire et que je m'apprête à suivre Kane c’est d’un coup le bateau qui est plongé dans le noir. « Putain c’est quoi encore ? » S’ils veulent ne pas nous faire paniquer c’est clairement loupé. Aaron se rapproche de moi et je le serre un peu rassurant tout de même. Heureusement j’ai retrouvé un peu mes esprits et réussi à mettre cette découverte macabre dans un coin de ma tête. « Restez avec moi, me laissez pas seul. » C’est la voix de l'infirmier qui me rappelle sa présence. « On va rester… » Pour le coup je ne dis pas non je n’ai aucune envie de bouger de là. « Vous avez pas une lampe de poche ici ? » « Non j’ai pas ça. Juste des compresses et autres médicaments contre le mal de mer. » Je sors mon portable pour activer la lampe de poche alors que Aaron ferme la porte en nous annonçant qu’il ne veut laisser entrer personne. Je commence un peu à fouiller pour voir ce qui pourrait nous servir dans ce local. « Super… Si le tueur nous retrouve on aura plus qu’à se défendre avec un repousse cuticule. » Je dis en brandissant l'objet. J’aurais dû fermer ma gueule et je le comprend en entendant les sanglots de l’infirmier ! « Un meurtrier ? Mais ou ? qui… je veux sortir de ce bateau moi. » Voilà qu’il commence à nous faire une crise de panique. « Non il y a pas de meurtrier c’est un… Une façon de parler. »[/color] Putain je m’enfonce et me retourne vers Aaron pour lui demander de l’aide en oubliant qu’il peut à peine me voir. « Okay mec respire… Nous fait pas une crise ici. je suis pas docteur moi. » [/color]Et franchement à part le faire souffler dans un sac comme on voit à la télé je serais pas quoi faire.

Couleurs :

Si @Alvaro Williams semble stresser un peu, voir même beaucoup @Tommy Warren lui reste calme. D’un calme même impressionnant mais qui a de quoi détendre Yasmine aussi. Si il ne panique pas il n’a pas de raison qu’elle le fasse, puis il y a raison, personne ne disparait comme ça. « Qu’est-ce qu’on peut bien faire ? Je me vois mal rester planté là. Je pense que le mieux c’est de rester ensemble, nous ne savons toujours pas ce qui se passe vraiment et je crains le pire. » La moitié de ses collègues étant partis Yasmin avait hoché la tête plutôt de son avis et encore décidée à retrouver l’ami d’Alvaro qui avait disparu. « On peut peut-être commencer par trouver quelqu’un de la sécurité et lui signaler que votre amie a disparu … pour le reste, on avisera ensuite. » La sécurité avait sans doute d’autres chat à fouetter que de chercher une femme dans une foule de gens. « Je vois mal comment ils pourront nous aider ou même nous prendre au sérieux mais on peut toujours… » Elle n’avait pas fini sa phrase, son attention attirée par une voix qui s’élevait un peu plus haute que les autres pas si loin d’eux dans l’infirmerie et par l’information qu’il venait de livrer et qui donnait froid dans le dos. La capitaine était mort. Elle avait alors regardé ses deux acolytes qui comme elle n’avaient pas loupé l’information. « Il faut qu’on trouve ton amie, maintenant. Ça va devenir la foire d’empoigne par ici dès que ça sera ébruité … et ça s’ébruitera forcément. » Elle n’avait compris que la moitié de la phrase qui était plus destinée à Alvaro mais tout de même acquiescer un peu fébrile. « C’est peut-être une fausse rumeur… Je veux dire un concept un peu étrange… Une blague ou… » Vu comme la sécurité s’agitait elle en doutait mais voulait encore y croire. « De toute façon il y a bien un sous capitain, ou quelqu’un pour prendre le relais si il faut non ? » Et alors que tous trois partaient à nouveau à la recherche de l’amie d’Alvaro le noir le plus total s’était fait sur le bateau. Toutes les lumières s'éteignant d’un coup provoquant un mouvement de foule par la même occasion et quelques cris d’effrois alors que poussée, Yasmine s'était retrouvé au sol. « Alvaro ? Tommy ? Attendez… » Elle espérait que ça soit vraiment son prénom, mains sur la tête elle se protégeait comme elle le pouvait, espérant les retrouver dans le noir - et dans la foule et qu’ils n’avaient pas tous deux continué leur chemin. D’un seule coup l’idée de se retrouver seule sur le bateau au milieu d’une foule d’inconnus potentiellement dangereux lui faisait froid dans le dos.

Couleurs :

C’est vrai qu’on est les mieux placé pour être au courant de ce qu’il s’est passé. Faudrait peut être trouver quelqu’un qui a accès à la salle des commandes pour retourner au port. Elio est d’accord avec moi, il faut retrouver la terre ferme. Je pense que tout le monde a envie de se barrer de ce bateau, mais on est loin du compte je pense.

On se retrouve dans le noir à trois dans cette infirmerie. Pas forcément l’endroit le meilleur mais au moins on est en sécurité. A moins que le tueur soit l’infirmier, ça m’étonnerait quand même, il a pas l’air d’avoir beaucoup de couilles. Elio a la bonne idée de sortir son téléphone portable pour faire de la lumière, il regarde un peu ce qu’il se trouve dans cette pièce. Je le laisse faire, il doit avoir une idée derrière la tête. Je fronce le nez quand il parle d’un repousse cuticule. L’infirmier se met à sangloter et je fronce le nez, je suis pas doué pour consoler les gens. Il dit qu’il veut sortir de ce bateau, on est tous dans le même sac.

« Moi je dis faudrait faire signe au premier avion qu’on voit passer, même s’il s’agit d’un biplan… Enfin… C’est surtout un hydravion qu’il nous faudrait là… »

Elio essaie de rassurer l’infirmier, moi je le laisse sangloter et j’espère qu’on va pas rester encore longtemps dans le noir comme ça, bloqué ici. Elio a l’air de faire des pieds et des mains pour que l’infirmier se calme, sans succès.

« Est-ce que vous connaissez bien le bateau ? Vous savez où se trouve la salle des commandes ? Ou non mieux, vous avez pas un talkie walkie pour parler avec les autres personnes de l’équipage ? »

« Non pas de talkie walkie… Je connais pas trop le bateau on m’a juste dit de rester ici pour la soirée. »

Il dit ça entre deux reniflements. Je grimace.

« Bon tant qu’on est ici on craint rien… »

J’essaie de me rassurer, puis je marmonne.

« J’espère qu’on va pas rester bloqué ici toute la nuit quand même… »

J’entends des gens passer devant la porte et instinctivement je vais mettre ma main sur la poignet pour que personne ne puisse l’ouvrir. Je murmure ensuite:

« Vous avez pas une clé pour fermer la porte ? »

« Non pas de clé… »

« On est vachement avancé comme ça. »

Quelqu’un essaie d’ouvrir la porte et je tiens la poignet avec mes deux mains pour avoir plus de force. Je reste silencieux pour que personne ne pense qu’il y a quelqu’un à l’intérieur, j’espère que mes deux compères dans l’infirmerie vont rester silencieux eux aussi. J’espère aussi que cette personne va lâcher l’affaire et partir ailleurs sur le bateau. Je tiens bon en attendant. Je commence quelques prières silencieuses. Je ne crois pas en Dieu mais là je dois dire que j’y crois un petit peu, le suppliant de faire partir cette personne.

Couleurs :

La situation était vraiment critique. @Eva Adams n’avait toujours pas repris ses esprits et @Kane Williamson me paraissait toujours dans une sorte de déni, ne voulant pas croire à la gravité de la situation, se posant toujours des questions. « Wow, okay là c’est sérieux. Comment on sait que c’est un meurtre ? Il est peut-être mort naturellement ? Et vous l’avez vu ? Le corps. Il n’est pas simplement disparu ? » On était là, on était présent sur les lieux et on sait très bien ce que l’on a vu, ce n’était pas un accident. @Vittorio Giovinazzo ajouta également sa réflexion sur le sujet. « Ça ne sert à rien de faire des hypothèses, les flics se chargeront d’élucider ça plus tard … Il n’y a plus qu’à attendre que le bateau fasse demi-tour. » On y était et visiblement ils avaient toujours du mal à nous croire, pourquoi ? Ce n’était pourtant pas bien compliqué de juste nous écouter. « Impossible, on est arrivé après que deux hommes ont découvert le cadavre. Il y… il y avait du sang, partout, on pouvait voir ses blessures, ses plaies… On a vu le cadavre c’était bien le même homme qui s’était présenté plus tôt devant nous comme capitaine ! Il a été caché dans un placard, comment expliquez-vous ça ? » J’avais un peu de mal à garder mon calme après ce que j’avais vu, mais je ne voulais pas alerter les autres passagers, ils ne pouvaient même pas imaginer ce que l’on avait vu. Après tant de mise en scène et tant d’acharnement sur le corps, comment cela pouvait être simplement un accident ? « Il faut s’en aller, il faut partir. C’est trop dangereux ici !! » Eva commençait visiblement à perdre elle aussi patience et je pouvais la comprendre, je refusais de mourir à une fête aussi débile. « Calme-toi, ils vont sûrement faire quelque chose. Ils sont obligés de prendre les choses en main. » Dit Kane, la situation exigeait peut-être un calme, c’est certain, mais pour moi c’était une erreur de s’en remettre au service de sécurité qui n’a même pas été capable de protéger l’une des personnes les plus importantes sur ce bateau. « Tant qu’on est entre nous on n’a rien à craindre. Faudrait peut-être trouver où se trouvent les gilets de sauvetage au cas où … Ça peut être utile. » Il était beaucoup trop serein pour moi. « Tu veux vraiment mettre ta confiance et ta vie entre les mains de ce service qui est incapable de gérer la situation depuis le début ? Ça sera sans moi. » Je refusais de croire que la sécurité nous serait d’une quelconque aide. « Les gilets de sauvetage se trouvent sous les sièges du restaurant ! Mais là c’est pas un gilet dont on a besoin ! C’est de s’enfermer quelque part et de ne pas sortir tant que quelqu’un de confiance … » Je commençais à perdre patience, on n’avait pas vraiment le temps de discuter, il fallait agir et vite. « On finira par en avoir besoin lorsque les gens se pousseront à tort et à travers par-dessus bord, si tu continues à nous faire remarquer comme ça ! » Pour une fois Vittorio marquait un bon point, Eva commençait à être beaucoup trop bruyante et si une émeute éclatait à ce moment-là, ça ne pouvait pas bien se passer. « On n’a pas vraiment le temps de parler, maintenant il faut que tu te calmes Eva et on doit faire quelque chose pour sortir d’ici par n’importe quel moyen, je refuse de mettre ma vie entre… » Je n’ai pas eu le temps de finir ma phrase que toutes les lumières du bateau s’étaient éteintes. Il y avait long silence avant que les premières réactions ne se fassent sentir. Je n’avais plus aucune perception dans l’espace, je me sentais comme isolé. Je pouvais toujours entendre Kane et Vittorio discutaient, mais peu de temps après que les lumières se sont éteintes, je me suis retourné quand une personne m’a attrapé par l’épaule, j’ai tout de suite senti une violente douleur  dans l’abdomen, je n’entendais plus rien, ma vision devenait encore plus flou et je pouvais sentir un liquide chaud sortir de la plaie. Je me suis retourné vers notre petit groupe improvisé, me rapprochant de la lumière qui sortait du portable de Kane. « Les gars… je… je crois que… je crois que j’ai un petit problème. » Je venais de finir ma phrase et mon corps était soudainement devenu lourd, je me suis effondré sur le sol, la douleur me clouant à celui-ci.

Couleurs :

Je mets mon téléphone en mode avion assez rapidement moi aussi. Bonne idée. Tout le monde a l’air assez partant pour bouger d’endroit. Bien, une première bonne chose. Maintenant il faut juste qu’on décide où on va. Vittorio parle d’esquiver l’endroit d’où Eva et Edward revienne et je suis bien d’accord. Il vaut mieux éviter l’endroit de l’accident, ou du crime, d’après ce qu’ils disent. Je suis encore perplexe sur ce dernier point, mais j’ai l’impression qu’on aura pas plus d’informations à propos de ce qu’il s’est passé. Ils étaient donc sur le pont inférieur. Edward dit qu’il a un petit problème et je vais pour l’éclairer sauf qu’il n’est plus là. Il est étalé au sol. D’instinct je me penche sur lui, inquiet de le voir effondré comme ça et je vois le sang sortant de son abdomen.

« Qu’est ce que… »

Je réalise qu’il est blessé et pas qu’un peu. Ca m’a tout l’air d’être un coup à l’arme blanche. Je lève mon portable en l’air.

« Quelqu’un peut me tenir ça ? »

Je sais que la première chose à faire dans ces cas là c’est attendre que le danger soit loin, mais là dans le noir c’est un peu compliqué. On n’a rien vu venir.

« Edward t’es toujours avec moi ? »

Je vais pour prendre son pouls. Je lève la tête vers mes petits camarades pour leur demander assistance. Ce n’est pas très pratique de s’occuper une personne quand on n’a pas tout son matériel.

« Quelqu’un a une veste ou un vêtement ? Quelque chose que je pourrais mettre derrière sa tête ? »

Je reste aux aguets, espérant que l’auteur de ce crime est parti ailleurs. De toute façon on n’a pas vraiment de possibilité de bouger le corps, Edward n’est pas poids plume.

« Ou bien quelqu’un pour s’installer au niveau de sa tête pour qu’il repose sur vous ? »

Je n’ai pas encore dit ce qu’il se passait mais la vue du sang ne laisse pas trop place au suspens. Moi je reste calme, préférant ignorer qu’il y a bel et bien un fou sur ce bateau et qu’il a l’air de s’amuser avec les passagers. J’aimerai bien que les lumières reviennent mais telle que sont les choses, j’ai l’impression que ça doit faire parti du mode opératoire du criminel. On n’est pas prêt de revoir la lumière du bateau.

Couleurs :

Un temps agacé par les difficultés que rencontrait @Eva Adams à rationaliser, risquant par la même occasion d’accélérer le vent de panique qui ne tarderait pas à s’emparer du bateau, Vittorio avait respiré un grand coup pour tenter de prendre sur lui. En commençant par la questionner sur l’endroit d’où elle et @Edward Fitzgerald revenaient : inutile de retourner dans ce coin-là et d’avoir l’air de chiens au milieu d’un jeu de quilles. « On était sur le pont inférieur. Y’a des escaliers ici et c’est la première porte en bas … » L’espace d’une demi-seconde Vitto avait été tenté de lui demander ce qu’elle était allée foutre sur le pont inférieur, elle qui n’était que supposée aller chercher à boire, mais histoire de ne pas jeter de l’huile sur le feu il avait gardé sa question pour lui … pour l’instant. Contre toute attente Edward fut celui qui parvint à calmer un peu le début d’hystérie d’Eva « On n’a pas vraiment le temps de parler, maintenant il faut que tu te calmes Eva et on doit faire quelque chose pour sortir d’ici par n’importe quel moyen, je refuse de mettre ma vie entre … » Et la lumière qui s’était évanouie, donc, ajoutant un peu plus à l’ambiance soudainement angoissante de la soirée. @Kane Williamson utilisant son téléphone comme lampe torche et proposant de s’organiser, Vittorio était tout disposé à lui emboiter le pas, considérant de loin le pompier comme le plus digne de confiance dans leur petite assemblée. Pour Edward il était encore incertain, quant à Eva elle ne lui inspirait clairement rien de bon. « Les gars … Je … Je crois que … Je crois que j’ai un petit problème. » - « Qu’est-ce que … » Relevant son téléphone dans la direction d’Edward, Kane l’avait éclairé juste à temps pour que tous les trois puissent le voir perdre l’équilibre, Vittorio le rattrapant par le col de sa veste pour l’empêcher de heurter le sol trop brutalement « Cazzo ! » Un genou à terre Vittorio avait attrapé le téléphone de Kane lorsque ce dernier avait demandé « Quelqu’un peut me tenir ça ? » et remarqué seulement ensuite la tache rougeâtre qui s’étendait sur la chemise d’Edward, échangeant avec le pompier un regard lourd de sens « Edward t’es toujours avec moi ? » Difficile à dire. « Quelqu’un a une veste ou un vêtement ? Quelque chose que je pourrais mettre derrière sa tête ? » Probablement pas, en définitive Edward était le seul tiré à quatre épingles, la plupart des convives ayant préféré voyager léger. « Ou bien quelqu’un pour s’installer au niveau de sa tête pour qu’il repose sur vous ? » S’exécutant directement plutôt que de parlementer, Vittorio s’était assis en tailleur sur le sol, soutenant la tête d’Edward et utilisant son autre main pour diriger la lumière du téléphone vers la blessure afin de faciliter la tâche de Kane « Eva, va chercher quelqu’un à l’infirmerie ! » Réalisant qu’il ne s’adressait probablement pas à la personne la plus raisonnée et la plus calme du groupe, mais n’ayant pas le choix, il avait attiré à nouveau son attention avec un brin de sévérité « Eva ! » et attendu d’être certain qu’elle le regarde pour reprendre « Reprends-toi, respire un grand coup. Il a besoin de soins, va chercher quelqu’un ! » Non loin d’eux, et probablement alerté par la conversation et les mouvements de lumières du téléphone, un homme s’était exclamé « Mon dieu, mais c’est du sang ! » en pointant Edward du doigt, provoquant quelques cris de panique dans l’assemblée et un début de bousculade tandis que certains s’éloignaient à présent d’eux comme s’ils portaient la peste sur leur visage. « Edward ? Hey, Edward … » Faisant claquer ses doigts devant les yeux du concerné tandis que Kane s’affairait à tenter d’empêcher l’hémorragie, il avait repris pour tenter de garder son attention et sa concentration « Qu’est-ce qui s’est passé ? Tu as vu quelque chose ? Essaye de te rappeler. » Vittorio avait en réalité assez peu d’espoir qu’Edward ait vu quoi que ce soit, mais sait-on jamais … Dans le pire des cas cela lui donnerait simplement une excuse pour garder les yeux ouverts.

Couleurs :

Alors que je m'accroche à Ed quand la lumière s'éteint, je sens son corps qui tombe juste à mes pieds sans trop comprendre ce qu'il arrive. Kane éclaire le sol aussitôt et du sang s'écoule de l'abdomen d'Edward. Mais qu'est ce que c'est que ça? Comment cela a t il pu arriver? Alors que je n'arrête pas de me faire reprendre pour reprendre mes esprits et pour que je me calme, comment voulez vous que j'y arrive?  C'est pas vrai?! Je fais un pas en arrière et remarque le sang froid total de Kane et de Vittorio qui savent apparemment exactement quoi faire. Comme si c'était leur métier finalement, peut être que c'était le cas, j'en sais rien mais en ce qui me concerne, ça ne l'est pas du tout. En quelques minutes, ce n'était pour moi que des situations inédites et sincèrement j'aurai préféré ne pas les vivre un jour.   « Quelqu’un a une veste ou un vêtement ? Quelque chose que je pourrais mettre derrière sa tête ? » J'ai rien à lui donné, j'ai que je pouvais retirer et j'avais laissé ma veste au vestiaire à l'entrée en plus. Mais Vittorio s'était empressé de se mettre à terre pour qu'Edward puisse posé sa tête sur ses genoux. Je restai debout là à les regarder ne sachant ce que je pouvais faire de plus. Rapidement, Vitto me dit d'aller à l'infirmerie mais je ne sais même plus où elle est, du moins, j'ai l'impression de perdre tout sens de l'orientation. « Eva !  Reprends-toi, respire un grand coup. Il a besoin de soins, va chercher quelqu’un ! » Je me réveil comme d'un sursaut et je hoche la tête. Ok, je me reprends, je respire un bon coup et je vais chercher quelqu'un.  J'y vais! J'y vais! Je rallume mon téléphone pour allumer le flash avant d'éclairer mon chemin. Il me faut peu de temps pour bien sur me souvenir où se situait l'infirmerie, moi qui m'était vantée d'en savoir pas mal sur la sécurité dans ce bateau en début de soirée. J'étais loin d'imaginer un scénario pareil. J'étais comme dans une bulle mais je me rendais bien compte que les gens commençais eux aussi à être paniquer. J'aurai pu être bien plus efficace si je n'avais pas vu un corps quelques minutes plus tôt.
Je me retrouve devant l'infirmerie et me rends compte du monde qui veut y entrer.  C'est quoi ce bordel? on repassera pour la politesse mais je n'étais pas d'humeur à faire dans la bienveillance. Je me faufile entre les gens qui semble plutôt vouloir avoir des explications qu'autres choses. La raison de ma venue ici elle, était surement bien plus importante. Je frappe à la porte et à ce moment là, la lumière revient.. Tout le monde semble être rassurée ici. Les comportements deviennent un peu plus rationnels. J'avoue que de mon coté, je suis un peu plus sereine.Ouvrez, c'est urgent! Je frappe à nouveau à la porte, espérant qu'on vienne ouvrir.

Couleurs :

elle est venue par nécessité. l'invitation lancée, elle s'était mise en contact avec les propriétaires de ce challenge. un fast-food flottant. son âme habituellement conservatrice avait adoré cette idée. elle qui n'est pourtant pas du genre à manger dans ce type de restaurants. mais, elle s'est laissée tenter, Sofia. elle s'est laissée prendre au jeu. elle pensait passer une bonne soirée. loin de tout. penser à autre chose. vaquer à d'autres occupations.
elle s'est mis le doigt dans l'oeil, Sofia.
un réveil douloureux. sûrement parce que la brune a dépassé les compétences de sa casquette d’œnologue. trop d'alcool ingurgité. trop de pensées à chasser. elle l'avait vu, au loin. Elio. lui aussi présent à cette soirée d'inauguration. et Sofia, elle a choisi l'alcool. elle a préféré se noyer dans le vice plutôt que dans l'océan. fallait faire un choix après tout. et c'est la lumière qui se rallume qui la sort des bras de Morphée. sans trop savoir depuis combien de temps elle dort. plusieurs minutes pour se restituer la situation. putain, la merde. qu'elle vient se dire à elle-même alors qu'elle se frotte le crâne. les injures qui fusent alors qu'elle a tendance à bannir ce vocabulaire de ses lippes. tant pis. c'est en titubant qu'elle sort de la pièce qui lui a servi de modeste chambre. ouais. enfin, le sol inconfortable l'a été. j'ai besoin d'aspirine. qu'elle se dit, à elle-même. les couloirs qu'elle scrute à la recherche de l'infirmerie. c'est là qu'elle aurait du aller. directement. dès que l'alcool et ses effets se sont faits ressentir. plutôt que de cuver comme une clocharde sur le sol. 
et, elle entend des voix. des sons qui émanent de l'endroit où elle veut se rendre. son corps qui se faufile entre les personnes. il se passe quoi ici ? qu'elle souffle. complètement paumée la gonzesse. à l'ouest. et, elle voit cette fille frapper après la porte. @Eva Adams c'est quoi le problème ? qu'elle lui demande, Sofia. parce qu'elle voit bien. elle voit bien qu'elle est paniquée, l'autre fille. et, elle atterri, Sofia. doucement. toujours dans l'incompréhension. mais elle sent. elle sent la panique des autres.

Couleurs :burger:

Je rigole presque quand Aaron fait sa petite remarque sur l’avion qui pourrait passer au dessus de nous, je vois mal comment attirer son attention à part si on a des pistolets de secours ou en faisant un feu. Mais à cette heure là c’est pas gagné pour qu’un biplan nous survole, cependant je ne dis rien continuant ma fouille avant de faire une gaffe en parlant du tueur, de quoi effrayer notre copain de l’infirmerie. « Est-ce que vous connaissez bien le bateau ? Vous savez où se trouve la salle des commandes ? Ou non mieux, vous avez pas un talkie walkie pour parler avec les autres personnes de l’équipage ? » De toute évidence Aaron est assez insensible à la crise de panique du jeune homme mais changé de sujet de conversation semble un peu aider. « Non pas de talkie walkie… Je connais pas trop le bateau on m’a juste dit de rester ici pour la soirée. » De toute évidence il ne va pas nous être d’une grande aide. Mais bloqué ici on est tranquil et Aaron se charge que personne ne puisse entrer, la porte n’ayant pas de clef. Quand la lumière revient je sens le soulagement revenir avec mais il est de courte durée, une personne essayant déjà de s’introduire dans l’infirmerie. Aaron tient la porte de toute ses forces et mon regard croise le sien quand la jeune femme derrière crie. « Ouvrez, c'est urgent! » Instant d’hésitation avant que je fasse un pas vers l’avant. Pour pose ma main sur celle d’Aaron tenant la porte. « Il y a peut-être quelqu’un d’autre de blessé… Il faut qu’on aide. » Un mort pour la soirée c’est bien assez, et même si l’idée d’ouvrir la porte avec un potentiel tueur qui rôde ne m’enchante pas… Le corps froid du capitaine a suffit pour la journée. Nous ouvrons la porte pour faire face à la jeune femme, qu’on a déjà croisé sur la scène du crime et que Aaron connaît apparemment. Elle me dit aussi quelque chose. « Qu’est ce qui c’est passé ? » Mon regard se pose sur l’autre fille qui l’accompagne. « Sofia ? Qu’est ce que… » Okay je suis un peu étonné de la voir ici, j’aurais pas pensé que ce type de soirée soit son style. « Tu vas bien ? » Et malgré la rancoeur qu’elle a à mon égard je suis un peu inquiet aussi… Je ne voudrais pas qu’il lui arrive quelque chose.

Couleurs :

La lumière revient, c’est au moins ça. Je tiens bien fermement la porte pour que personne ne puisse entrer. Une voix de femme retentit, disant que c’est urgent. Ouais je sais pas si je peux me fier à elle. Je me méfie de tout le monde. Il y a quand même un tueur dans les parages. Elio pose sa main sur la mienne pour me faire céder. Je le regarde, pas trop sûr.

« On aurait dû choisir un autre endroit que l’infirmerie pour s'enfermer… »

Au moins on aurait pu rester à l’abris des autres passagers de ce bateau. Je cède, me disant que je vais lui faire confiance sur ce coup là. C’est Eva. Encore elle ? Elle est partout. Elle nous suit ou quoi ? Il y a une autre fille avec elle et apparemment Elio la connait. Je m’adresse à Eva qui disait qu’il y avait une urgence. Si c’est par rapport au capitaine elle va rien nous apprendre. Je suis quand même curieux par rapport à cette urgence, qu’est ce qu’il a bien pu se passer encore ? On n’est pas au bout de nos surprises sur ce bateau.

« Je sais pas ce que tu veux mais il y a pas grand chose ici à part des compresses et des cachets pour le mal de mer. On n’a même pas trouvé un scalpel pour tenter de se défendre. »

Merde, j’aurai peut être pas dû donner toutes ces infos. Trop tard maintenant. Je m’en veux un peu au fond. Si jamais elle avait quelque chose à voir avec ce meurtre elle saurait qu’on a rien pour se défendre. Je m’efface pour laisser passer si jamais elle veut voir ce qu’il y a dans cette infirmerie. Peut être qu’on devrait plutôt aller dans les cuisines pour trouver des couteaux.

« Et l’infirmier a pas l’air au top… »

Je lui jette un coup d’oeil, il a pas bougé dans son coin de la pièce.

Couleurs :

L’espoir de Tommy n’était pas que la sécurité parvienne à retrouver celle que cherchait @Alvaro Williams, ou même simplement qu’ils prennent la peine de se lancer dans des recherches … Il avait beau espérer sur une organisation de cette soirée qui ne soit pas trop chaotique, tout depuis plusieurs minutes tendait désormais à lui faire revoir sa position. Non, ce qu’espérait Tommy c’était simplement que le mot « disparition » éveillerait suffisamment l’intérêt de la sécurité pour que l’intégralité des dysfonctionnements – flagrants – de cette soirée soient pris au sérieux. « Je vois mal comment ils pourront nous aider ou même nous prendre au sérieux mais on peut toujours … » Elle aussi interrompue par les éclats de voix venant de derrière eux, @Yasmine Khadji avait écouté comme Alvaro et lui la discussion entre les deux derniers arrivants à l’infirmerie, que l’autre infirmier semblait peiner à canaliser. Et tandis que Tommy se faisait plus pressant quant au fait de retrouver la compère d’Alvaro, Yasmine elle semblait toujours vouloir nier la réalité ; Il n’allait pas lui jeter la pierre, il était à sa place quelques instants plus tôt. « C’est peut-être une fausse rumeur … Je veux dire un concept un peu étrange … Une blague ou … » Ou bien la vérité. « De toute façon il doit bien y avoir un sous-capitaine, ou quelqu’un pour prendre le relai si il faut, non ? » Sans doute oui, ou du moins ce serait la chose la plus raisonnable à envisager … Dommage que de moins en moins de choses sur ce rafiot ne donnent l’impression d’avoir été envisagées avec raison. « Mais ça, pour qu’il ou elle se manifeste il faudrait déjà qu’ils admettent officiellement que le Capitaine est hors-jeu … » A quoi jouaient-ils tous, au juste ? Tommy s’apprêtait à s’en agacer lorsque la lumière s’était éteinte d’un seul coup, plongeant l’infirmerie dans le noir total. Quelques cris, une légère bousculade, et au milieu la voix de Yasmine qui appelait « Alvaro ? Tommy ? Attendez … » Cherchant à tâtons autour de lui, sa main cognant contre le mur et lui arrachant un grognement étouffé, il avait senti son pied buter contre quelque chose, ou plutôt quelqu’un « Yasmine ? » et faute de réussir à l’aider à se relever alors qu’il n’y voyait rien lui-même, il tentait de jouer des coudes pour empêcher ceux qui s’agitaient autour d’eux de lui marcher dessus par mégarde. « Tout va bien ? » Et Alvaro ? « Alvaro, toi aussi ? » On ne l’entendait plus. Ce que l’on entendait en revanche c’était la voix féminine qui frappait à la porte de l’infirmerie en demandant qu’on lui ouvre « Ouvrez cette foutue porte ! » s’était-il alors énervé, se demandant qui avait eu l’idée de génie de fermer à clef le seul lieu du bateau destiné au secours de personnes.

Couleurs :

Je ne sais définitivement pas ce que je viens faire ici. C'est quand même ironique, non ? Qu'une ancienne anorexique vienne dans un évènement pareil. Une amie avait entendue parler de l'ouverture de ce nouveau resto (enfin plutôt un fast food mais je pense que les gens préfèrent appeler ça un restaurant histoire de se donner bonne conscience) sur un bateau. C'est un cadre assez inhabituel et je n'ai jamais eu l'occasion de manger sur un bateau comme ça mais quand une amie m'a demandé de l'accompagner car elle a eu deux places, je n'ai pas su lui dire non. Pourtant, je déteste aller au restaurant et être au milieu de pleins d'inconnus dans un restaurant que je ne connais pas, ça n'est pas une partie de plaisir pour moi. J'ai beau être "guérie" de mon anorexie, je sais très bien qu'on ne guérit jamais vraiment et j'ai encore un rapport assez difficile avec la nourriture. Cependant, je ne me voyais pas dire non à mon amie ou me défiler en dernière minute, elle qui avait tellement hâte de venir à cette super inauguration qui, apparemment, faisait pas mal parler d'elle à Brisbane. Cela fait quelques minutes que je suis présente et l'odeur à l'intérieur ne me met pas vraiment à l'aise : ça sent le hamburger, les frites et le gars et je dois dire que ça noue plus mon estomac qu'autre chose. Décidée à aller prendre l'air, je préviens mon amie que je monte sur le pont histoire de profiter un peu de la vue. Les amis que je me suis faite ici à Brisbane ne connaissent pas mon passé turbulent avec la nourriture et je veux que cela reste comme ça : afin de ne pas éveiller les soupçons, je monte sur le pont et je profite de ce grand bol d'air qu'offre cet endroit du bateau beaucoup moins peuplé que l'intérieur.

Accoudée sur le rebord du bateau, j'ai les yeux fixés sur la petite serviette que j'ai amené avec moi, essayant désespérément de faire un espèce de pliage avec afin de lui donner une forme de lotus. Constatant mon échec, je soupire et je m'en vais mettre la serviette à la poubelle quand je percute sans le vouloir quelqu'un. Le choc me fait légèrement reculer quand j'entends le jeune homme que je viens de bousculer râler. Je me mords la lèvre et je passe ma main dans mes cheveux, "J'suis vraiment désolée !", que je lance au jeune homme avant de constater que je suis devant Emre qui est loin d'être un inconnu. « Ben alors ? Tu n'avais pas trouvé plus doux, comme méthode d'approche ? » Je souris en coin et j'éclate de rire en secouant la tête, "Tu me connais, moi la douceur je connais pas" Je suis finalement contente de tomber sur lui et sur un visage connu sur ce bateau. "Tu es venu t'empiffrer de burgers ?", que je lui demande avec un petit sourire taquin sur les lèvres.  

@Edward Fitzgerald n’est pas très réactif, heureusement @Vittorio Giovinazzo lui se met en oeuvre pour me prêter main forte. C’est très apprécié.

« Nickel, merci. »

Alors que je suis en train de prendre le pouls de Edward j’entends Vitto qui dit à @Eva Adams d’aller à l’infirmerie. C’est vrai que ça peut être utile d’avoir un infirmier dans le coin en cette situation. Il devrait y avoir quelque chose d’utile pour les cas d’urgences. En tout cas je l’espère.

« Dis leur qu’on a un blessé par arme blanche et apporte tout ce que tu pourras trouver d’utile. »

Le pouls est là. Faible mais il est là. Je vérifie les fonctions vitales de Edward, surtout sa respiration. Sa poitrine bouge, il respire, c’est un bon point. Maintenant il faut prier que ça reste comme ça.

« C’est le moment de tourner la tête si jamais vous êtes sensible… »

Je parle à Vitto et Edward si jamais il est conscient. Je commence à ouvrir la chemise de Edward afin de voir un peu mieux la blessure. Je suis rassuré de voir qu’il n’y a qu’un endroit de touché. Maintenant j’ai qu’à prier que la plaie ne soit pas trop profonde et qu’il n’ait pas touché des organes vitaux. J’ai pas de gants, c’est franchement pas l’idéal pour éviter les infections mais on peut pas faire autrement. Je m’active sur les vêtements d’Edward. Je parle d'abord à Vitto.

« Aide moi à lui enlever sa chemise. Je vais m’en servir pour faire pression sur la plaie. Edward, on va te bouger un peu, ça risque de pas être agréable. »

Je lui parle même si je ne sais pas s'il m'entend. Non sans mal on lui retire sa veste et sa chemise. Je mets en boule cette dernière et j’applique une pression sur la plaie afin de tenter d’arrêter le saignement.

« Ca n’a pas l’air trop profond mais on sait jamais trop… Faudrait de quoi faire un bandage… Elle devrait pouvoir trouver ça à l’infirmerie. »

Faudrait aussi une perf mais ça m’étonnerait qu’ils aient ça sur le bateau. Je vérifie que la poitrine de Edward bouge toujours, signe qu’il respire. Pour l'instant ça a l'air d'aller de ce côté là.

« Faut vraiment que ce bateau retourne au port maintenant. C’est urgent. »

Je garde toujours mon calme mais la situation est clairement critique à présent. Faut pas trainer. Je suis toujours en train de mettre une pression sur son abdomen pour arrêter le saignement.

Couleurs :