| If you're happy, don't let it go - JorBir |
| | (#)Mer 28 Juil 2021 - 13:58 | |
| Tu fais pas attention à Stan en sortant, t’as juste envie de partir de là. De cette zone que l’autre à contaminé de sa noirceur. Pas besoin de ça. Ton petit oiseau qui est tout contre toi, tu sens qu’elle a besoin d’être rassuré. Elle est trop calme, elle se cache, elle a arrêté de parler car la vieille avait toujours un truc à redire. Tu n’aurais jamais cru voir Birdie être si docile et paralysé surtout. Car c’était ça. Tu la serres doucement contre toi, ton bras autour de ses épaules que tu n’es pas prêt de retirer. “Imagine elle serait apparue quelques secondes avant. Elle la mériterait, sa petite crise cardiaque.” Tu la sens se relaxer doucement, tu embrasses le dessus de sa tête. « I hope she falls in some stairs. » Quelle se tue toute seule par inadvertance cette vieille conne. Heureusement y’a des trucs bien plus intéressant à l’horizon qui vont vous changer les idées à tous les deux. Le magasin de musique. Elle t’embrasse et tu serres ton bras autour d’elle encore plus. I’m here. “A côté du salon de thé, en face.” Elle est déjà en train de prendre la bonne direction. Tu emboites son pas car tu restes collé à elle. Ton bras qui se replace autour d’elle alors qu’elle se cale encore mieux contre ton corps. “Barry est un vrai passionné. Je l’ai toujours connu avec son tablier et ses lunettes à loupe. Il donne l’impression d’être un extraterrestre.” Tu souris en l’entendant. Tu as hâte de rencontrer ce gars là. “On aurait dû prendre des protections quand même.” Tu baisses la tête vers elle et tu as tout le loisir de voir sa moue. « Is this your way of telling me you wanna fuck in Barry’s shop? » T’es con. I know. Tu déposes un baiser sur le dessus de sa tête. Vous entrez dans la boutique, tu esquives la clochette si y’en a une, tu l’entends en tout cas. Tu te mords la lèvre car t’as envie d’aller toucher à tout là. Surtout les pianos qui te titillent même si y’a des trucs hors du commun que tu n’as jamais vu.
« J’ai commencé à jouer sur un piano comme celui là. » Tu montres le piano droit qui est retapé. Vieux mais bg. Y’a pas de Barry à l’horizon alors, très respectueusement tu te rapproches, avec Birdie, vers le dit piano. « C’était celui de mes voisins quand j’étais gosse. Je squattais tellement chez eux pour jouer qu’ils m’ont offert un synthé quelques mois plus tard. » Le sourire sur ton visage est si cute. Ce piano et ce synthé qui fut le résultat de la générosité de tes voisins furent les premiers vrais cadeaux que tu as jamais reçu. Des choses qui comptaient plus que beaucoup d’autres dans ta vie. Tu as pu t’enfermer dans ton monde de la musique grâce à ce synthé et un casque tu pouvais brancher pour jouer en silence. T’as pu apprendre tout seul comme un grand car tu ne sortais pas beaucoup de ta petite chambre et tu n’avais pas non plus le fric pour prendre des cours. T’as toujours eu l’oreille musical et tu t’es vite rendu compte que tu étais capable de reproduire n’importe quelle mélodie en un claquement de doigt. Un vrai don. Tu vas d’ailleurs faire passer tes doigts sur les touches pour vérifier comment il sonne. Tu joues quelques notes de Africa par Toto d’une main sans vraiment y réfléchir. Premier truc qui t’es venu en tête. Tu te détaches de l’oiseau mais… pour la bonne cause. Pour essayer correctement le piano. Tu t’arrêtes après quelques secondes de plus… Tu tournes les yeux vers ta partenaire.« That one sounds good… » Tu essaies de garder un air neutre. Mais la vérité c’est que tu ne dirais pas non de faire une folie mais tu ne le dis pas plus directement car c’est chez elle et pas chez toi. Tu l’imagines déjà être redécoré par les soins de ta villageoise préférée. Tu ne sais pas trop si elle aurait vraiment une place pour le piano chez elle… S’il y a besoin d’un vote de la part de tous les Cadburry… Alors tu laisses ça comme ça. Te disant au final que ça ne serait pas raisonnable. Mettre un bout de toi dans sa maison familiale alors que ça ne fait pas deux mois que vous êtes officiellement un couple. Not even one. Tu te détournes du clavier et récupère la main de l’oiseau dans la tienne. Tu regardes ce qu’il y a d’autres même si clairement ton allégeance va aux pianos en premier lieu.
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| | | | (#)Mer 28 Juil 2021 - 15:41 | |
| « I hope she falls in some stairs. » “Very very paintfully.” Vous êtes une paire d’affreux personnages mais tu n’en as rien à faire. La mauvaise graine ne devrait pas pouvoir fleurir sur terre. Même si tu n’as jamais eu le cran de lui marcher dessus - sûrement parce qu’il y a un respect qui se forme depuis que t’es gosse pour une personne d’un âge avancé ou que, tout simplement, t’as trop peur d’elle pour faire quoique ce soit. Alors qu’au final, il n’y a rien à craindre. Plus maintenant alors que t’es contre Jordan, en sécurité, et que t’essaies d’enterrer les dernières remarques qui ont été émises à ton encontre au fin fond de l’oubli galactique de ton cerveau. Tu n’aimes pas qu’on te rappelle à quel point t’es originale, pas comme ça en tout cas. C’est encore moins appréciable quand c’est fait de façon aussi dégradante, et encore plus devant ton compagnon alors que tu le connais assez pour savoir qu’il ne fera aucun jugement - outre le fait de vouloir à ce que la vieille dégringole dans un escalier. Tu pourrais l’y aider. En espérant qu’elle se brise la nuque.
« Is this your way of telling me you wanna fuck in Barry’s shop? » Ton sourire est encore fin, elle a réussi à te fusiller une parcelle de toi, cette vieille pie, encore. Elle a sûrement rajouté par la présence et l’apparence de Jordan mais ce n’est pas toi qui camouflera ton partenaire aux yeux de tous. Tu n’as pas honte de lui, t’as aucune raison de le cacher. Les difficultés viennent plutôt quand on te demande ce que vous êtes et que là, t’es encore trop pudique pour ça, pas assez effrontée ni courageuse. Mais il n’y a pas besoin de mots quand tu le regardes avec une telle brillance dans les prunelles, que tes mains ne le quittent pas, ton attention non plus, ta silhouette encore moins. Mais le fait que tu ne répondes pas à sa question, que tu n’as pas une réflexion aussi amusante que stupide à lui retourner est une preuve en soi que non, ça ne va pas vraiment. Mais ça ira mieux - ça va déjà mieux. Tu as déjà connu pire. Tu finiras par oublier ces réflexions blessantes.
Rien que l’odeur du magasin de Barry procure un changement et te rappelle de bien meilleurs souvenirs. Naturellement, Jordan vous dirige vers le piano droit, ancien, dans son bois d’origine sûrement, qui a dû retrouver une forme bien plus noble par les talents de Barry qui ne sont plus à prouver par le voisinage. « J’ai commencé à jouer sur un piano comme celui-là. » Tu penches la tête, à moitié entre l’instrument et Jordan, un petit sourire de coin. « C’était celui de mes voisins quand j’étais gosse. Je squattais tellement chez eux pour jouer qu’ils m’ont offert un synthé quelques mois plus tard. » Jordan est adorable, il a vraiment l’air heureux d’être face à un de ses instruments de prédilection. T’ignores s’il a pu en jouer à Los Angeles. Il a dû composer dans un studio et un studio sans piano, c’est comme une mer sans eau, ça n’a pas de sens. Ce n’est pas étonnant qu’il te lâche pour te tromper avec les touches mais tes mains à toi viennent sur le dessus du piano, la tête contre tes bras en l’observant sans le quitter de tes prunelles. Le musicien teste, il joue, il écoute et c’est beau à voir. T’apprécies qu’il se sente dans son élément, ça te réchauffe de nouveau ton coeur qui s’est quelque peu terni ces dernières minutes. « That one sounds good… » Tu le scrutes alors que Jordan est détaché au possible ; mais tu n’es pas stupide. La conversation de tout à l’heure te revient en mémoire et tu souris à l’idée. “C’est marrant, j’allais aussi chez les voisins pour jouer. Enfin, pour jouer… Malachi a essayé de m’initier au violon, au piano et à la batterie mais j’ai aucune patience pour ça.” Par contre, Malachi en a eu pour t’avoir supporté. Il a essayé, on ne pourra pas lui enlever ça. “It also looks good.” Que tu rajoute en regardant le piano, ton doigt traçant la courbe droite par-dessus avant que Jordan te kidnappe la main et que t’enroules tes phalanges autour des siens. “Un peu plus de couleurs et il se fond parfaitement chez moi.” Le salon ou ta chambre, en premier lieu. Le matériel n’est que ça ; du matériel. Ça bouge, ça se garde, ça se donne, ça se vend. Tu ne veux pas en faire un big deal, mais tu seras capable de lui en faire la surprise, clairement. Si Jordan n’ose pas, tu n’as pas autant de scrupule. Tu lèves vos mains jointes pour embrasser ses jonctions. “Quand on te voit, on t’imagine plus guitariste que pianiste.” Tu souris doucement.
“Si mon ouïe ne me trompe pas, quelqu’un vient de faire vibrer mon Gaveau.” “Hi, Barry. Ce grand gaillard est le fautif.” “Ce grand gaillard a bon goût.”
Barry, âgé d’au moins sept décennies, son tablier de copeaux de bois, ses mains abîmés du travail bien faits et le regard malicieux derrière ses lunettes loupes qui vous observent avec ce léger sourire.
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| | | | (#)Mer 28 Juil 2021 - 19:05 | |
| “Very very paintfully.” Vous êtes bien d’accord là dessus. Tu te dis que le karma va s’occuper de la vieille et qu’elle ne mérite pas votre temps pour élaborer un quelconque plan sordide. Elle doit clairement avoir une vie de merde pour être aussi chiante envers les autres. Tu vois bien dans les yeux de Birdie que y’a un truc qui est différent depuis cette rencontre. Tu embrasses le dessus de sa tête et tu la serres un plus contre toi à chacun de ces instants. Tu espères qu’elle va revenir à elle au plus vite mais tu ne vas pas non plus chercher à la bousculer. Tu comprends que ce n’est pas rien ce qu’il vient de se passer.
Birdie qui te regarde jouer en étant tranquillement installé sur le piano. C’est une vue qui est bien agréable et tu aurais presque envie de continuer histoire de la sérénader la petite mais tu décides d’être raisonnable et d’arrêter pour pas qu’elle s’ennuie. Vous avez encore des courses à faire. Tu le sais très bien. “C’est marrant, j’allais aussi chez les voisins pour jouer. Enfin, pour jouer… Malachi a essayé de m’initier au violon, au piano et à la batterie mais j’ai aucune patience pour ça.” Tu apprécies trop qu’elle te partage ce bout de sa vie également. Tu veux toujours en savoir plus sur elle et tu sais qu’être ici dans cette ville c’est propice à ça. Encore plus maintenant que vous êtes dans le centre ville avec des personnes qui la connaissent depuis qu’elle est toute petite. “It also looks good.” Tu hoches la tête, amusé par la nette différence de ce que vous mentionnez chacun l’un après l’autre. Toi le son, elle l’apparence. « It does. » Que tu ajoutes toujours l’air de rien. Tu reprends sa main. “Un peu plus de couleurs et il se fond parfaitement chez moi.” Mais elle a compris. Bien sûr. Ça se voyait dans ses yeux alors que tu voulais feindre l’inverse avec ton détachement. Are you serious Bird? Tu veux pas insister mais c’est elle qui parle du piano chez elle cette fois alors que tu essaies de ne plus parler de ça. Sauf que ça se sent dans tes yeux et toute ta personne. “Quand on te voit, on t’imagine plus guitariste que pianiste.” Elle te fait rire. « Wanna see me play guitar? » Parce que tu en joues parfaitement aussi, même si tu n’as pas cette même affinité qu’avec le piano. Si tu dois en choisir qu’un pour le reste de tes jours, ce sera le piano sans hésitation. Tu cherches une guitare des yeux alors que Barry arrive.
“Si mon ouïe ne me trompe pas, quelqu’un vient de faire vibrer mon Gaveau.” “Hi, Barry. Ce grand gaillard est le fautif.” “Ce grand gaillard a bon goût.”
Tu rougis d’un coup et ton sourire est super large. Ce papi là est un des bons, pas comme l’autre pie. « Hi. Vous l’avez bien retapé. Il est parfait. » Obligé de lui faire des compliments parce que vraiment, l’instrument est magnifique malgré son grand âge. Et puis voilà que tu lui dis les marques de tes pianos que tu as chez toi car oui, tu en as deux. Un à queue dans ton studio et un droit dans ton salon. Sans parler des synthé mais ça n’est pas la même chose, c’est un autre genre. Barry et toi qui entrez dans une conversation de vrai gros nerd d’instruments car tu as bien plus que des pianos chez toi. Tu en as énormément à disposition des artistes qui viennent enregistrer chez toi. Il te montre une guitare qui est un model super rare et t’es comme un fou. Il t’apprend que les Bee Gees ont joué avec lors d’une de leur tournée. Tu adores ce genre d’histoires.
« Je peux ? » « Bien sûr ! »
Tu te tournes vers Birdie qui parlait de toi à la guitare juste avant et non seulement t’es curieux de voir comment elle sonne - parfaitement obviously - mais en plus tu veux faire un petit show à Birdie sur une guitare qui a une histoire dont tu n’es pas inconnu à présent. Tu réfléchis deux secondes seulement avant de te décider à quelle chanson jouer. La réponse te vient comme une évidence et le sourire très doux sur tes lèvres annonce la couleur. Tu joues les premiers accords de You, la chanson que tu lui as envoyé alors que tu as passé la sécurité à l’aéroport il y a presque 4 semaines de ça. Tu n’oses pas chanter, tes joues sont légèrement rosées et tu t’arrêtes après quelques secondes. C’est clairement pas la bonne mélodie pour lui monter tes capacités à la guitare. Les accords sont simples mais tu as eu envie de jouer celle ci… Tu relèves les yeux vers ta partenaire quand tu t’arrêtes et tu lui fais un clin d’oeil avant de reposer la guitare avec toute la délicatesse dont tu es capable, car c’est précieux. « On devrait y aller parce que je pourrais rester ici pendant des jours. » Et tu plaisantes même pas.
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| | | | (#)Mer 28 Juil 2021 - 20:26 | |
| « It does. » Je focalise mon attention sur l’instrument, sur Jordan, sur ce qui nous entoure, sur sa présence que j’ai enfin près de moi. Je veux extraire les racines néfastes de Mme Henley de mon être et de ma tête, je veux arrêter de tripoter le jumper de mon compagnon que j’ai serré autour de ma taille en regardant avec un air presque craintif, aux aguets de la voir débarquer par surprise de nouveau au détour d’un coin. Elle aurait pu nous suivre, nous pister, je me méfie d’elle depuis que je suis haute comme trois pommes et je me déteste d’être aussi vulnérable quand elle est dans les parages. Je la déteste tellement ; ne pas penser à ces traits sévères et vieillissants mais se concentrer sur Jordan qui prend de nouveau ma main dans la sienne. Les contacts que l’on abandonne pour mieux reprendre, les gestes serrés qui nous accompagnent à chacun de nos pas, je lui souris doucement en regardant de nouveau le piano. Furtivement, discrètement, avec les idées déjà plein la tête. Jordan jouant de ses cordes et moi qui m’occuperai à l’habiller. Je suis sûre qu’il vivrait sa meilleure vie avec nous, ce piano. Partager une nouvelle chose avec Jordan me plaît beaucoup aussi. Ce n’est pas tant l’objet en lui-même - quand bien même voir mon partenaire aussi ravi et émouraché des touches rajoute un élan d’affection de ma part - mais juste le principe. Contrairement à son tatouage qui est gravé à jamais dans sa chair, un piano est facilement éjectable - je suis sûre que Jordan me tuerait pour avoir de telles pensées. Je n’ajoute rien sur ce sujet mais mes pensées se concentrent dessus ; je sais que j’y suis butée et au moins, ça éloigne la vieille pie de mon esprit.
« Wanna see me play guitar? » Je lève les yeux au ciel avec une expression assurée, bien plus assurée que ces dernières minutes passées. “Duuh, obviously.” Je le vois déjà à la recherche de celui qu’il pourrait emprunter et ça m’émeut un peu qu’il le veuille bien. Je prends chaque note, chaque parole, chaque chanson de sa part pour argent comptant. Un message qu’il transmet à chaque fois. Je ne peux pas en dire autant avec ce que je lui ai envoyé - je ne me rappelle même plus. Barry arrive et Barry interrompt la recherche de Jordan. « Hi. Vous l’avez bien retapé. Il est parfait. » Il est parfait. Les deux connaisseurs se mettent à parler de noms, de marques et d’anecdotes que j’écoute à peine. C’est moi qui le lâche pour naviguer à travers le magasin. Il n’est pas très grand, on a vite fait le tour - et j’ai pu jeter quelques coups d’oeil à l’extérieur, juste au cas où. Mes yeux lorgnent de nouveau sur le piano “parfait”, un Gaveau qui pourrait rendre folle Aurora si je fous ça dans le salon. Voilà qui me donne encore plus envie de me pencher discrètement pour y voir les références, mes dents croquant ma lèvre dans une moue pensive. Le tarif est à trois chiffres ; je ne suis pas très douée en mathématiques mais je pourrai faire la folie. Jordan n’est pas obligé de le savoir ; il serait capable de m’en dissuader.
« Je peux ? » « Bien sûr ! »
Je me redresse car ça sonne comme le feu vert de quelqu’un qui va se mettre à gratter et je me tourne vers eux toute souriante en voyant Jordan avec une guitare dans les mains, comblé de pouvoir faire sonner quelques notes à travers l’atelier et le magasin. Je plaque les sacs contre moi en attendant que Jordan décide sa musique puis il se lance pour quelques notes. J’ai une légère bouffée car l’air me dit quelque chose et je plisse le front pour tenter de me rappeler. Je ressens juste un pincement au coeur et je me demande si ce n’était pas une chanson que j’ai écouté quand il n’était pas là ; ça doit être ça. En tout cas, Jordan est bien là, il a les joues qui se colorent doucement et son sourire est aussi magnifique que j’ai envie de l’attraper et le croquer tout entier. Yup, même à la guitare, il me fait envie, c’est indécent et officiel. Effacée l’Henley, je gonfle de nouveau de niaiserie et d’amour pour mon compagnon qui arrête bien trop vite sa musique, ce qui me fait grogner de mécontentement. “C’est trop court.” Je boude et il me fait un clin d’oeil, me prouvant qu’il sait ce qu’il fait et que cette chanson a effectivement un lien entre nous - je n’ai juste pas réussi à me rappeler laquelle. « On devrait y aller parce que je pourrais rester ici pendant des jours. » Je souris plus fort, amusée, ayant parfaitement conscience qu’il en serait capable. “Effectivement, je suis pas sûre que Barry aimerait t’avoir sur ses côtes toute la journée.” C’est surtout que je préfère que Jordan soit sur les miennes, clairement. “Tout amoureux de ces merveilles sont toujours les bienvenus.” déclare Barry, les bras ouverts comme pour prouver ses dires. J’attrape la main de Jordan de la mienne libre pour l’approcher de moi. “On n’est pas venus pour rien, j’ai une demande de Malachi, j’en ai pour cinq minutes. Tu m’attends ici ?” Je ne lui laisse pas l’occasion de répondre, le faisant à sa place, concluant avec un baiser sur sa joue que je mène sur la pointe des pieds avant de me tourner vers Barry. “Barry, j’ai besoin de tes services. On peut aller derrière ?” Barry me connait bien et j’ai eu l’habitude de venir par ici pour l’italien musicien de mon existence. Alors il m’entraîne derrière ; autant dire que ça n’a rien avoir avec Malachi, pour une fois, mais ça, Jordan l’apprendra plus tard. Quand je reviens, je suis toute souriante en m’accrochant au bras de Jordan, satisfaite de moi-même. “C’est bon, on peut y aller. A plus tard, Barry!” Ma main s’agite et on fait claironner la petite clochette en repartant. “Bon, il va quand même falloir faire de vraies courses, quitte à prendre des boites de conserves. J’ai pas envie de revenir toutes les cinq minutes.” Heureusement que le centre-ville possède plusieurs épiceries plus ou moins grandes ; mais celle de Stan est la plus intimiste, complètement centralisée où tout le monde s’y croise inévitablement. “Viens, y en a une autre à l’autre bout là-bas.” Et je l’entraîne pour remonter la rue principale, bien décidée à mener cette mission à son terme.
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| | | | (#)Mer 28 Juil 2021 - 21:50 | |
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“Duuh, obviously.” Tu savais mais quand même, tu préfères demander. Tu sais très bien que vous êtes ici pour toi et tu ne veux pas abuser de son temps. Elle a sûrement d’autres choses bien plus prioritaire que ça. Pendant que tu parles avec Barry tu ne perds pas l’oiseau des yeux ponctuellement. Tu vois bien qu’elle rode presque comme un lion, elle jette des coups d’oeil dehors et elle n’a pas l’air de se détendre. Tu vas la relaxer un peu plus alors que Barry te donne le feu vert pour jouer de la guitare. Après l’avoir brièvement testé et remarqué qu’elle est déjà accordée, tu joues mais pas trop longtemps. Ces notes là que tu as écris en pensant à Birdie t’as totalement l’impression d’être à poil de les lui jouer quelques secondes. “C’est trop court.” Ça te touche qu’elle aime t’écouter en toutes circonstances. Tu ne continues pas pour autant, ayant réellement peur de déranger, que ce soit Barry ou Birdie dans ses plans initiaux qui ont déjà été bien mouvementé. Vous n’avez encore fait aucune courses. “Effectivement, je suis pas sûre que Barry aimerait t’avoir sur ses côtes toute la journée.” Quelque chose te dit que ça ne doit pas être tout à fait vrai.
“Tout amoureux de ces merveilles sont toujours les bienvenus.” « Merci. Je m’en souviendrais. »
Parce qu’il est certain que tu repasseras dans le coin à chaque fois que vous serez dans le centre ville. C’est comme une bouffée d’air de pouvoir pianoter, jouer, regarder, toucher, toutes ces merveilles. “On n’est pas venus pour rien, j’ai une demande de Malachi, j’en ai pour cinq minutes. Tu m’attends ici ?” Tu hoches la tête, elle t’embrasse brièvement avant de filer. “Barry, j’ai besoin de tes services. On peut aller derrière ?” Tu retournes sur le piano en attendant pour prendre une dose supplémentaire comme l’addict que tu es. Tu joues Young Volcanoes de Fall Out Boy sans vraiment réfléchir, c’est le premier truc qui est venu au bout de tes doigts. “C’est bon, on peut y aller. A plus tard, Barry!” Qu’elle dit alors que tu termines pile le morceau. Ce timing te fait sourire et tu rejoins Birdie vers la sortie après avoir dit au revoir à Barry.
“Bon, il va quand même falloir faire de vraies courses, quitte à prendre des boites de conserves. J’ai pas envie de revenir toutes les cinq minutes.” Tu hoches la tête alors que tu vas repasser ton bras autour des épaules de Birdie. “Viens, y en a une autre à l’autre bout là-bas.” « Let’s go. » Tu la suis, tu regardes les gens un peu dans la rue. Que des vieux. Tu te demandes si ça sera une ville fantôme quand ils seront tous mort. Visiblement y’a pas beaucoup de jeunesse qui veut rester vivre ici.
Vous vous retrouvez enfin dans la boutique et vous avez de nouveau réparti les différentes tâches pour aller plus vite. Tu prends du chocolat, des gâteaux, des préservatifs, un énorme paquet de pain de mie, du nutella, de la confiture aussi. T’as les bras plein quand tu retrouves Birdie qui a les sacs. « Je suis surpris qu’ils aient les derniers durex. T’as vu la vidéo sur TikTok ? Le gars il essaie de le couper avec un couteau aiguisé, il a foutu le préservatif autour d’une courgette et rien à faire, il est jamais percé. » Tu dis ça tout en fourrant tes courses dans son sac qui devient bien rempli d’un coup surtout que t’as tout mis à l’arrache dedans alors que si tu rangeais ça prendrait moins de place. Tu prends le sac de sa main pour le porter car elle n’a visiblement pas fini de faire ses provisions elle. Tu verras la suite au fur et à mesure des rayons car t’as rien trop d’autre à prendre.
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| | | | (#)Mer 28 Juil 2021 - 22:24 | |
| « Merci. Je m’en souviendrais. » Poli comme un cœur, je ne doute pas que si je le perds en ville, je le retrouverai ici parce que Jordan confondra peut-être toutes les enseignes mais pas celle-ci. J’en sais rien, je m’avance avec hasard et je me fourvois peut-être mais il est clair que la fibre musicale de mon compagnon est puissante. Je l’ai constaté, vu, entendu. Et je le constate une nouvelle fois quand je reviens dans la salle principale du magasin, une malice que je camoufle agréablement et sans trop d’effort, et que j’entends mourir les dernières notes d’un son que j’espère réentendre plus tard. Il en aura l’occasion, Jordan. Et j’aurai aussi des moments pour pouvoir en profiter pleinement. Ma machine à coudre n’ira pas en symbiose avec sa machine à lui mais il est certain qu’il y a un partage de motivation et d’inspiration à faire entre nous. Enfin, si je ne me laisse pas distraire par ses mélodies et ses doigts caressant ses touches. Mais ça, c’est une autre affaire.
« Let’s go. » On se dirige donc vers le coin des deux rues plus loin et la mission reprend là où elle s’était arrêtée dans le magasin d’avant. Franchement, je reste dubitative quand il s’agit de choisir des conserves avant de finir par en prendre un de chaque. Je ne suis vraiment pas faite pour les courses, je perds un temps infini à choisir et tout cela pour que ça me fasse soupirer et que je craque pour les deux options parce que why not. C’est exactement ce qu’il se passe avec les glaces ; pourquoi choisir entre ben&jerry et magnum quand on peut avoir les deux ? Je fais le plein de pâtes en tout genre - les colorés en priorité parce qu’ils sont marrants à être colorés, et ceux en lettres ensuite, comme les enfants - avant de prendre un peu de fruits mais pas trop parce que je n’ai pas non plus la force et la volonté de faire du gaspillage.
« Je suis surpris qu’ils aient les derniers durex. T’as vu la vidéo sur TikTok ? Le gars il essaie de le couper avec un couteau aiguisé, il a foutu le préservatif autour d’une courgette et rien à faire, il est jamais percé. » J’ai la tête levée et les traits concentrés pour essayer de choisir quelle parfum je veux pour ma lessive - voyez comme je peux être une jeune femme convenable quand j’y mets du mien - mais l’intervention de Jordan en plus de me surprendre car je ne m’y attendais pas me fait aussi rire. “Je l’ai vu, yup. Au moins, on est sûrs que ça fonctionne.” Je me mords la lèvre, sa réflexion ramenant en mémoire ce qu’il m’a dit alors que je n’étais pas en position de rétorquer quoi que ce soit, le fourbe. “Tu peux m’attraper la bouteille jaune, s’il te plait ? C’est pratique d’avoir un géant à porter de main.” Que je dis avec un sourire large sur mes lippes tout en me tournant vers lui. Je mords ma joue en regardant nos provisions et je juge qu’on n’est pas si mal - et que ce n’est pas non plus le bon endroit pour enclancher cette conversation. Si ? “A propos, je prends la pilule.” Visiblement, ma bouche a décrété que c’était le moment idéal. “Mais je n’ai pas fait de tests. Récemment, en tout cas.” Au milieu de la lessive et des produits ménagers. Très bien. Je pince mes lèvres. “Je peux en faire un en rentrant à Brisbane.” Si ça peut le rassurer. Et ça pourra aussi me rassurer moi aussi, finalement. “Même si mes derniers rapports ont toujours été protégés. Ceux avant toi.” Je passe ma main contre ma nuque, visiblement peu à l’aise dans cette conversation. Sûrement parce qu’elle est importante et que j’ai peur de me foirer si je dis quelque chose qu’il ne faut pas. Même si franchement, je n’ai juste qu’à établir des faits. Ce n’est pas de mon ressort que Jordan les accepte ou non. “Les tiens remontent à quand ?” Je n’ai pas oublié. I only had sex with you since. “On va en caisse ?” On est idiots à stagner ici. On est idiots à avoir cette conversation ici. Mais c’est Jordan qui l’a déclenché, encore, et mon cerveau a suivi son subconscient peut-être pas si sub que ça. Allons en caisse, Jordan. J’aurai vraiment dû attendre d’être dans la voiture.
Dernière édition par Birdie Cadburry le Mer 28 Juil 2021 - 23:08, édité 1 fois |
| | | | (#)Mer 28 Juil 2021 - 22:57 | |
| T’es pas sûr qu’elle t’écoute, elle a l’air concentré dans son choix, mais t’es pas dérangé car c’était vraiment une anecdote comme ça. “Je l’ai vu, yup. Au moins, on est sûrs que ça fonctionne.” Mais si, elle rit et elle te répond même. Ton sourire se fait un peu plus grand sur tes lèvres qu’elle approuve ton choix et surtout qu’elle ait vu la vidéo. My Bird is watching Quality videos. Regarder les mêmes merdes de l’internet que toi ne veut pas dire que c’est de la qualité. It is Quality. Tu essaies de caler un peu mieux un truc dans le sac car ça dégueule presque. “Tu peux m’attraper la bouteille jaune, s’il te plait ? C’est pratique d’avoir un géant à porter de main.” Tu relèves la tête vers elle et c’est effectivement la première fois que vous faites des courses ensemble. Tu lui prends la bouteille en question. « Je me sens utile. » Tu la cases dans ton sac car t’as pas envie de la lui faire porter à elle. Sauf que tu galères un peu car c’est plein là dedans Jordan, va pas y avoir de la place qui apparait par magie.
“A propos, je prends la pilule.” C’est à ce moment là que tu arrêtes de te battre avec ton sac et tu gardes juste la bouteille sous ton bras. Tu te redresses pour la regarder. « Okay. » Est-ce qu’il y a autre chose à dire ? Tu sais pas. Mais tu comprends que les questions que tu te posais sont en train d’être répondues là tout de suite. Tu ne t’y attendais pas. T’étais pas prêt. “Mais je n’ai pas fait de tests. Récemment, en tout cas.” Tu hoches la tête, te disant qu’il n’y a rien à commenter sur ça, c’est que des infos qu’elle te donne, comme tu l’as fait tout à l’heure. “Je peux en faire un en rentrant à Brisbane.” Tu poses le sac le temps de te gratter le sourcil. Je dois dire quelque chose? Ce serait effectivement intéressant qu’elle en fasse un mais elle n’est obligé de rien. Elle a l’air d’aller dans cette direction en tout cas et ça te confirme encore un peu plus que vous deux, c’est du sérieux. My god… Ça te frappe plus fort à chaque fois c’est hallucinant. Tu ne sais vraiment pas comment vous en êtes arrivés là. But I fucking love it. “Même si mes derniers rapports ont toujours été protégés. Ceux avant toi.” Tu vas reprendre le sac, juste histoire de faire quelque chose de ta personne car tu ne sais toujours pas quoi répondre à tout ça. D’un coup tu remarques la différence entre l’assouplissant jaune à la vanille et le blanc qui est spécial pour les peaux sensibles. “Les tiens remontent à quand ?” Et elle te sort de ta lecture, tu tournes la tête vers elle. T’es en train de réfléchir à quel mois ça correspond. “On va en caisse ?” Tu la suis alors que tu repasses en tête la dernière fois que tu as couché avec quelqu’un d’autre qu’elle, c’était à Melbourne, en Mai, avec Trent.
Tu commences à poser les trucs sur la caisse alors que tu reprends la parole. « Une semaine ou deux avant la pride. » Choix de mots judicieux, car il s’agit en fait de quelques temps après ton retour de Melbourne aussi. Tu n’as pas envie de remettre ce souvenir là de vous deux dans ses pensées. La Pride en est un bien plus doux à vos âmes. « Je peux faire un nouveau check en rentrant à Brisbane aussi. » Comme ça, y’aura un point fixe et commun pour vous deux. Tu restes avec ton paquet de pain de mie dans les mains parce que y’a plus de place pour poser sur la caisse. Tu apprends que le Pain de mie est Extra Moelleux et qu’il y a 10% de tranches de plus.
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| | | | (#)Jeu 29 Juil 2021 - 7:18 | |
| « Je me sens utile. » je le vois qu’il galère ; il a beau être grand, cela ne suffit pas pour pouvoir tout porté d’un seul coup, même si le geste est noble comme tout. Mes bras pèsent déjà avec ce que j’ai pris, mais il persiste à vouloir garder sa bouteille contre lui alors que ça déborde de partout. Jordan est adorable mais mes pensées s’envolent bien vite au-delà de ce qu’il porte, me focalisant sur ce qu’il a dit, maintenant et tout à l’heure. L’idiotie de rester planter ici pour avoir ce genre de conversations ne m’échappe pas. Mais cela semble être un sujet important pour Jordan, même si pour une fois, il ne rentre pas de lui-même dans le sujet. Cela me surprend ; autant de réserve de sa part, ce n’est pas quelque chose d’habituel pour mon partenaire qui a pourtant la langue si facilement déliée pour les trucs sérieux, contrairement à moi. C’est lui qui me fait prendre conscience de l’ampleur de notre relation et cela ne manque quand même pas à présent. Parce que l’ampleur doit être assez grande pour avoir ce type de discussion, celle où on caresse l’idée de se débarrasser de barrières entre nous. Le risque zéro n’existe pas et, si les tests peuvent démontrer que l’on va bien physiquement, nous en prenons quand même un ailleurs. Mais en vrai, c’est une proportion si faible de risque que je m’en fiche ; j’ai l’intérieur qui frémit rien qu’à l’idée. « Okay. » Il n’a pas de sortie maligne. Il n’a pas de réflexion sur le sujet. Ce qui me va très bien. Je ne suis pas assez inconsciente pour ne pas prendre mes précautions quand je sais que j’ai une vie sexuelle active. M’imaginer avec un enfant surprise n’a jamais fait partie de mes envies, étrangement. Il y a bien eu quelques frayeurs dans mon parcours, évidemment, mais la preuve en est aujourd’hui qu’il n’y a encore aucun marmot qui est venu déformer la peau de mon ventre.
C’est donc moi qui enchaîne les informations, l’air de rien à mon tour, comme si je lui annonçais le prochain flash météo de la plus platonique des manières. Je vois que Jordan m’écoute ; il a arrêté d’enfoncer ce qui ne rentre plus dans son sac, il pose ledit sac, il passe un doigt sur son sourcil, il a la mine que je ne saurai définir. Je n’ai jamais eu une telle conversation avec personne, c’est inédit pour moi - autant que peut l’être toute cette relation dans laquelle je m’empiètre et je m’enfonce doucement mais sûrement sans une once de remords. Jordan reprend son sac et je ne le lâche toujours pas du regard quand il semble vouloir retenir le nom des marques au-dessus de nos têtes. Je ne m’attends pas forcément à des commentaires, mais je ne m’attendais pas non plus à ce qu’il se montre d’apparence fuyard ; j’essaie de faire mon adulte, j’espère qu’il en prend conscience et qu’il apprécie. « Une semaine ou deux avant la pride. » Je souris brièvement à la caissière alors qu’on fout notre bordel sur le tapis alors que mon esprit cogite pour faire un calcul rapide. Je pince ma lèvre en réalisant que ça fait un peu plus longtemps que moi ; ça me réchauffe le coeur et je souris niaisement à sa phrase. « Je peux faire un nouveau check en rentrant à Brisbane aussi. » Je me redresse et je m’arrête dans mes gestes de rangement pour le regarder, pensivement. “On peut faire ça.” je réponds doucement tout en souriant légèrement. Jordan est concentré sur le paquet de pain de mie et je m’approche de lui pour le lui retirer et foutre la marchandise sur le tas avant d’attraper une de ses mains. “You good ?” que je souffle gentiment en levant sa main pour embrasser les phalanges, m’inquiétant presque de le voir nerveux. “J’ai l’impression qu’on est en train de se jurer fidélité or some shit like that.” j’ajoute dans un souffle amusé, le sourire qui va avec. Ce n’est pas faux. Si nous faisons les tests ensembles, on sera clean, sur la même longueur d’onde et cela serait fair and square. Je n’ai jamais eu ce sentiment avant ça, celui d’être comblée par un seul partenaire. Cela peut paraître prétentieux mais je suis volatile. Normalement. Incapable de me poser. Normalement. Et pourtant, sans franchement le vouloir, Jordan a réussi à faire en sorte qu’il n’y ait plus que lui dans mon horizon ; autant dire que les sentiments que j’ai pour lui multiplient certainement mon envie palpable de ne le vouloir lui, et que lui depuis deux mois.
Je cherche à le rassurer avant que la caissière nous interpelle pour payer. C’est moi qui m’y colle et dix minutes après avoir remonté la rue et déposé les sacs dans l’arrière de mon van, je suis assise derrière le volant, ma main contre la nuque de Jordan alors que je l’embrasse tendrement. “You will be able to take me all good and proper next time we come at Stan's.” Bon, peut-être pas la prochaine fois directement si nous revenons avant d’être rentrés à Brisbane mais il est clair que la malice dans mes prunelles soulignant le fait qu'il y aura une prochaine fois ne lui échappera pas.
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| | | | (#)Jeu 29 Juil 2021 - 10:25 | |
| Ta réponse à propos de tes derniers tests a l’air de la satisfaire mais tu ne réalises rien de tout ça. Trop focalisé dans le - oh my God we are there - c’est vraiment tout sauf rien ce qui est en train de se passer. Que Birdie soit ok si facilement à refaire un test et qu’elle t’annonce pour sa pilule. Même si t’es pas forcément ravi que ce soit elle qui endosse toute la responsabilité pour le côté contraception, elle te le dira si cela viendra à changer. “On peut faire ça.” It’s a date. Un des plus sérieux de tous. Un que tu n’aurais jamais cru avoir avec elle. Mais quand on y pense Jordan, à quel moment tu aurais cru quoi que ce soit de votre relation présente ? We might go too fast… Arrête de réfléchir et profite de ce bonheur avec elle. Une relation totalement exclusive. Elle ne serait pas capable de te mentir là dessus, elle n’a pas peur d’y aller. Elle est sûre d’elle à ce moment précis. Cos it’s all perfect right now. Oui ben profite Jordan. Commence pas à t’imaginer le pire. Hmmm. “You good ?” Elle t’a libéré la main pour l’emprisonner elle. Elle t’embrasse sur cette partie là de ton anatomie et autant son geste que sa question te vont droit au coeur. She’s not scared. C’est toi même qui l’a dit Jordan si elle n’a pas peur, tu n’as pas peur non plus. Tu serres sa main pour toute réponse car bizarrement t’as perdu ta langue. “J’ai l’impression qu’on est en train de se jurer fidélité or some shit like that.” Mais elle fait la conversation pour deux et elle n’aurait pas pu mieux choisir ses mots. Et elle sourit de les dire. « Yeah… » And she’s not scared. Elle a confiance en votre relation à ce point là. Toi tu veux que tout soit vrai mais tu sais que rien n’est gravé à jamais dans le marbre, sauf les pierres tombales. Arrête de réfléchir, le temps fera son oeuvre et si le chapitre avec Birdie est plus court que prévu, tu auras au moins eu le plaisir de goûter à bien des choses d’une histoire de couple comblée. Yeah. Faudrait que tu commences à changer de disque Jordan. Tu t’approches d’elle alors qu’elle est en train de ranger les courses dans les sacs de l’autre côté de la caisse et tu vas glisser tes deux bras autour d’elle pour embrasser sa joue - par derrière. Ton simple baiser qui se transforme en deux trois quatre cinq baisers l’un derrière l’autre. Tout autant de signe affectif qui répondent mieux à sa question quant à ton état. I’m good. I’m proud of you. I’m not so scared now. I love you. Et tu vas l’aider à ranger le reste des courses. Tu la vois sortir sa carte bleu pour payer. « La prochaine fois c’est moi qui paye. » Tu voulais payer cette fois ci aussi, mais elle a été trop rapide.
Dans le van, le premier truc que tu fais c’est allumer la radio alors que tu sens sa main sur ta nuque. Tu tournes les yeux vers elle qui t’embrasse. “You will be able to take me all good and proper next time we come at Stan’s.” Tu ris de l’entendre. « I’m gonna make love to you all good and proper… » Car tu as bien compris qu’elle a déjà fait des choses dans ces locaux. Tu retournes poser tes lèvres sur les siennes avant de la regarder dans les yeux, ton visage très proche du sien. « You impress me more everyday Bird… » Tu vas reposer tes lèvres sur les siennes alors que ton esprit chantonne… You’re mine… You’re mine… You’re mine… Mine… Cette chanson que tu écoutes bien trop en boucle depuis quelques semaines alors que tu ne savais pas si c’était le cas. Tu le sentais au fond de tes tripes mais la non réponse de Birdie à ta question indirect t’as fait mal. Du coup il était tout à fait normal de l’écouter en repeat pour te faire encore plus souffrir. C’est comme ça que tu fonctionnes quand tu trouves une chanson parfaite. Pour appuyer là où ça coince. Ces mots que tu aurais envie de dire à voix haute. Y’a beaucoup de chansons que tu aurais rêvé écrire toi même car elles sont parfaite avec ton ressenti du moment.
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| | | | (#)Jeu 29 Juil 2021 - 13:47 | |
| « Yeah… » Je prends la chose avec plus de légèreté que lui, à priori. Jordan a l’air d’en faire toute une affaire dans sa tête alors qu’à mes yeux, ce n’est qu’une simple formalité. Ce n’est qu’une précaution. Un passage qui ne devrait pas signifier tant que ça. Mais j’ai conscience que ça peut sous-entendre beaucoup de choses. Que notre relation est définitivement à des crans supérieurs de notre but initial. Même si le but initial lui-même n’a pas été prémédité. Alors la suite est d’autant plus étonnante que surprenante, une véritable montée que je ne réalise pas forcément mais que je ressens, très limpidement, au fond de moi. Une minutie toute trouvée en rangeant les courses dans les sacs, je fus prise de court par Jordan qui m’enveloppe en se plaquant contre mon dos et parsème ma joue de baisers qui me font sourire. Heureusement qu’il n’y a quasiment personne qui attend car je prends le temps de glisser mes doigts sur ses bras nus et d’apprécier ce qu’il est en train de me procurer. J’ai un souffle de contentement qui s’échappe de mes lippes tandis que la spontanéité soudaine de mon compagnon me fait gentiment flotter vers des sphères au-delà de ce que j’aurai possible. Il est adorable, il est tendre, il est con, il est timide, and he’s mine. « La prochaine fois c’est moi qui paye. » Je le regarde avec cette expression qui lui dit clairement qu’il peut aller se faire foutre. “Arrête de vouloir flamber avec ta carte.” Je ne compte pas profiter de lui, pas financièrement en tout cas. Si je plaisante beaucoup sur sa golden card, c’est surtout parce qu’elle est jolie et que j’aime les jolies choses. J’ignore si c’est la façon de mon compagnon a être gentleman - ou gentil et serviable et poli - sûrement un joyeux mélange de tout ça, mais je refuse de me laisser acheter ou entretenir. C’est un partage, nous deux, et jusqu’à présent, l’équilibre n’est pas franchement très honnête dans nos achats communs. Alors Jordan a plutôt intérêt à s’y faire. Je ne gagne pas mon argent avec un travail et ses contraintes pour qu’il dorme gentiment dans les caisses.
Le petit son de musique s’échappe des hauts parleurs brillants de leur nouveauté - j’ai profité de mon accident l’année dernière pour faire des mises à jour une fois au garage - alors que nos visages sont proches, assez pour que mon nez lui fasse un doux baiser esquimau quand nos lèvres ne sont pas gluées ensemble. « I’m gonna make love to you all good and proper… » yes please. Inutile de préciser que j’ai une vague de chaleur qui m’envahit. Je la soupçonne d’être remplie de tendresse plus que de luxure, celle-là, car mon cœur s’emballe gentiment et ça me fourmille dans tous les membres. Mes doigts caressent la racine de ses cheveux contre sa nuque alors que Jordan retourne me couper le souffle, ne me laissant pas l’opportunité de réagir autrement que par l’étreinte tendre et délicate que nous effectuons. « You impress me more everyday Bird… » Je dois avec une expression ébahi et interdit quand il m’embrasse de nouveau car celle-là, je ne l’avais pas vu venir. Mon front finisse par être sur le sien, mon visage rayonnant car je ne vois pas ce qu’il me fait mériter une telle remarque. I love you. Ces moments où j’ai envie de l’envelopper, de le croquer, de l’étouffer de mon être tout entier. Où j’ai les mots qui virevoltent dans ma tête, où j’ai les sentiments qui m’envahissent si fort, me rappelant qu’on en est véritablement là. “That’s because I have a good partner.” Avec Jordan, tout a l’air si facile. Ca vient naturellement même si j'ai voulu lutter, ça n'a pas duré très longtemps. J’embrasse une dernière fois le bout de sa bouche avant de démarrer la voiture afin de retrouver notre univers isolé de toutes les Henley qui peuvent rôder dans le coin. “T’as travaillé aujourd’hui ? On pourrait finir la journée près du lac.” L’hiver est si doux, le soleil est en hauteur, il caresse gentiment nos épidermes et on a bien besoin d’un peu de douceur. Et puis, je lui avais dit que je l’y emmènerai.
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| | | | (#)Jeu 29 Juil 2021 - 15:34 | |
| “Arrête de vouloir flamber avec ta carte.” Ça te fait rire car tu avais complètement oublié votre blague récurrente à propos de ta carte gold. Elle gagne un baiser de plus sur sa joue qui se termine en morsure car elle a été insolante avec ses mots là. Love it. La mordre ou qu’elle fasse l’insolante ? Both.
Dans la voiture, Birdie est adorable et toi aussi avec tous les baisers et les mots que tu lui dis. Mais ça n’est que le résultat de tout ce qu’elle a fait si naturellement un poil plus tôt. Vraiment, elle t’impressionne toujours plus et à chaque fois dans le bon sens. Tu as encore tellement à découvrir d’elle. A découvrir tout court car cette situation là est inédite pour toi. Elle rend le tout si simple et pas seulement parce que sentir ses doigts dans tes cheveux sur ta nuque te détend plus que n’importe quel joint. Elle cache pas sa surprise de tes mots. T’as l’impression que vous allez vous étonner encore plus souvent l’un l’autre. “That’s because I have a good partner.” Tu sens ton coeur devenir tout mou. Elle vient t’embrasser alors que tu n’as pas de mots spontanément à lui répondre. Et puis voilà qu’elle est déjà occupé à conduire. Toi t’es encore à la regarder, les yeux qui pétillent en même temps que t’es soufflé par ce qu’il vient de se passer ces quelques dernières minutes. T’as pas encore totalement traité l’info que vous êtes un couple exclusif et ce n’est pas une blague. Vous le voulez tous les deux. “T’as travaillé aujourd’hui ? On pourrait finir la journée près du lac.” Elle te sort de tes pensées et tu la trouves fucking adorable de vérifier que tu as eu le temps de faire tes choses importantes pour le boulot. « J’ai fait une heure. On peut aller au lac. » Tu feras l’autre heure si t’as le temps en rentrant, mais les trucs prioritaires ont été fait peu après ton réveil.
Le lendemain matin, tu ne sais pas ce que Birdie trafique mais t’es calé dans son jardin avec ton ordi, ton casque sur les oreilles et ça fait bien plus que deux heures. Tu la vois ici et là d’habitude alors que tu as le nez dans ton ordi mais pas aujourd’hui. Tu cherches pas à savoir ce qu’elle fait car tu n’as pas envie qu’elle se rende compte de l’heure qui tourne. Elle doit sûrement préparer à manger. Un gâteau ce serait pas mal. Tu as soif là. T’as fini ta bouteille et tu préfères mourir de soif que d’aller à l’intérieur pour te remplir ton contenant de nouveau. Tu t’es lancé sur un mix et si tu parviens à avancer le boulot de ce titre là en une fois, tu seras bien content. T’as des idées en tête là et t’as pas envie qu’elles s’envolent même si tu peux noter ça sur un memo vocal pour que tu reprennes le lendemain. Quand l’heure a bien tourné tu commences à te demander si l’oiseau n’a pas été assassiné et que tu n’as rien entendu parce que tu as un casque qui isole des bruits extérieurs. Tu te lèves de la chaise que tu as rembourré de quelques coussins pour ne pas que ton fessier souffre sur la longueur. Tu es vêtu d’un short et d’un hoodie. Tes cheveux sont en vrac, tu as laissé ton casque dehors à côté de ton ordi. « Bird ? » Que tu appelles en arrivant à l’intérieur. Tu avances dans le salon, va jusque la cuisine et y’a une nouveauté dans le salon qui te fait t’arrêter net. Le Gaveau retapé par Barry est là. Ta bouche est ouverte, ton corps immobilisé par le choc de cette attention qui t’est inestimable. « Oh. My. God. What. » Tu n’oses même pas t’approcher pour le toucher car ça n’a l’air que d’une trop belle illusion. « Birdie ???? » Tu lèves le niveau de ta voix car elle est toujours pas dans ton champ de vision.
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| | | | (#)Jeu 29 Juil 2021 - 18:39 | |
| « J’ai fait une heure. On peut aller au lac. » Alors vous êtes allés au lac. Tu lui as montré que t'arrives très bien à te gérer dans l'eau quand t'y es préparée. Tu t'es amusée à vouloir le tirer avec toi, à le mouiller en te plaquant contre lui, à chasser les insectes virevoltants qui rôdent autour de vous. C'est léger, ça t'a remonté le moral. Aussi bien la présence de Jordan que de naviguer dans ce lieu si familier et réconfortant. T'es vraiment dans un état de bonheur extrême, où t'as l'impression que rien ne peut t'arriver. Mme Henley t'a prouvé que c'est une faute de penser comme cela, la chute n'en est que plus brutale. Mais votre bulle est épaisse, elle est increvable et rien, absolument rien ne peut détruire tout cela. Certainement pas quand tu finis à plat dos sur l'herbe, les yeux rivés vers le ciel pour t'amuser à trouver des formes dans les nuages. Sans oublier de tourner la tête pour chercher la forme de Jordan, quand ta main n’allait pas tâter sa proximité, comme pour te rassurer qu’il est bien là.
****** Il est toujours là le lendemain. Aucune surprise de te réveiller seule dans tes draps mais y a l’odeur de Jordan qui prend de plus en plus sa place et tu restes le nez dedans le temps d’émerger pleinement. Puis, tu te rappelles de ton action de la veille. De ce que tu as fait. Prévu. Tu souris contre l’oreiller en t’étirant comme un chat chaque membre de ton corps. Tu commences à trépigner d’impatience en toi. Tu es une véritable enfant. Les heures qui ont suivi n’ont été que de l’attente insupportable pour toi. Un regard sur les fenêtres arrière de la maison pour veiller que Jordan est bien en train de s’occuper - autant dire que tu n’as jamais autant voulu à ce qu’il se noit dans son travail qu’à ce moment même. Un autre regard sur les fenêtres de la cuisine donnant sur l’allée devant, où t’espères que la voiture de Barry ne fera pas trop de bruit. Jordan a son casque et ses prunelles n’ont pas l’air de laisser perturber par le moindre bruit environnant. Tu fais même tomber une casserole pour vérifier - à ce point, oui - et t’es satisfaite de voir qu’il ne bronche toujours pas. Ton partenaire doit avoir un casque spécial, haut de gamme, ce qui te convient parfaitement.
{outfit} La machine arrive, elle est portée par Barry et un de ses petits-fils venu prêté main pour l’occasion et tu les guides jusqu’à planter l’instrument en plein milieu, parce que les murs n’ont plus de place et que tu n’as pas encore la capacité à les tirer. Tu regardes avec un air satisfait le piano, tu remercies Barry et son petit-fils tout en leur promettant que tu leur rapporteras quelque chose pour les remercier dignement de leur déplacement. Tu passes la main sur le dessus de l’objet avant de jeter un nouveau coup d'œil vers l’extérieur. Maintenant que c’est là, tu vas enfin pouvoir lui dire, trépigner, t’agiter alors que t’as réussi à tenir le morceau depuis hier. T’es satisfaite de toi, d’avoir su tenir ta langue, de ne pas t’être vendue ; il ne manque plus que l’expression de Jordan maintenant. Tu réfléchis deux minutes avant de filer dans ta chambre. Mais t’y passes trop de temps car tu cherches une étoffe assez épaisse et assez grande pour camoufler l’objet, tu veux que la surprise soit révélée comme il faut et-
« Birdie ???? » -et merde. Tu fermes les yeux, contrariée qu’au final la surprise ne pourra se faire comme tu l’aurais orchestrée. T’attrapes une étoffe, la première qui te passe sous la main, violette aux reflets dorés dans laquelle tu t’enroules tout en descendant les marches précipitamment. Ton partenaire ne devrait pas hurler ton prénom entier comme ça, t’en as eu un souffle au coeur alors que tu savais très bien pourquoi Jordan avait l’air de vouloir rameuter la terre entière. “Qu’est-ce qu’il y a ? L’essaim d’abeilles est tombé et on va être envahi par des abeilles tueuses ?” Tu joues la panique alors que t’arrive dans la cuisine, l’étoffe enroulée autour de ta tête comme pour t’y cacher. Jordan a les yeux rivés sur le piano et tu pinces ta joue en te demandant si tu as bien fait. La réponse est oui. T’en es persuadée et même ton instinct te le hurle. "Oh ça. Oui je sais, y a eu un léger petit bim contre un mur mais on verra rien, je te le jures, c'est à peine visible et je trouverai bien quelque chose pour camoufler ce petit creux." Tu t’es avancée pour caresser du pouce un petit défaut dû au déchargement de l’objet mais rien de grave. Cela ne se voit pas à peine et Jordan n’hurlait sûrement pas juste à cause d’une petite cabosse dans le bois. Mais tu préfères attendre sa réaction - sans hausser le ton, t’espères.
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| | | | (#)Jeu 29 Juil 2021 - 19:24 | |
| “Qu’est-ce qu’il y a ? L’essaim d’abeilles est tombé et on va être envahi par des abeilles tueuses ?” Elle fait celle qui ignore ce qu’il se passe dans le salon. Elle a une étoffe autour d’elle et ça n’est pas vraiment ce qui te préoccupe là. Le piano. Il est sous tes yeux et tu ne sais toujours pas comment traiter l’info. Le choc est si grand. Tu n’aurais jamais pensé qu'elle te ferait une surprise pareille. C’est surtout que toi tu avais envie de l’acheter pour le mettre chez elle mais jamais tu ne l’aurais laissé dépenser son argent pour toi. Surtout qu’il doit coûter. L'attention de Birdie est folle et vraiment, t'as pas l'habitude qu'on te chérisse à ce point là. Y'a pas grand monde qui t'a offert un piano. C'est loin d'être rien pour toi, ils le savent tous. "Oh ça. Oui je sais, y a eu un léger petit bim contre un mur mais on verra rien, je te le jures, c'est à peine visible et je trouverai bien quelque chose pour camoufler ce petit creux." Et elle continue à faire genre c’est rien de fou quand ça l’est. Elle va poser sa main sur son bien, car oui, c’est à elle, même si tu vas t’en servir plus qu’elle. Tu peux lui apprendre après si elle veut. Tu sais pas quoi dire, vraiment. Ce genre de cadeau t’es inestimable et un simple merci ne sera jamais suffisant à tes yeux.
Tu poses tes deux mains sur ton front, que tu te masses légèrement alors que tes yeux passent du piano à l’oiseau. « You’re insane Bird… » Tes mains qui descendent sur tes joues. Tu tires sur ta peau sans y penser, déformant un peu ton visage avec la gravité qui tire tes bras vers le bas. « The best kind of insane… my god… What did you do… » C’est pas vraiment une question parce que tu vois très bien ce qu’elle a fait mais t’as pas encore totalement traité l’info. Il va te falloir un moment. Il te faudrait de l’eau aussi et un petit quelque chose à manger car t’es déshydraté et le dernier truc dans ton estomac date de la veille. « Please come around so I can hold you and try to say something stronger than just thank you cos that just won’t do… I’m… » Speechless. Tu n'arrives même pas à bouger tes jambes, c'est peut être une bonne chose car tu risquerais de t'étaler de tout ton long, et dieu sait combien t'es grand. Ca pourrait faire mal.
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| | | | (#)Jeu 29 Juil 2021 - 20:30 | |
| Tes prunelles observent ses doigts qui tirent la peau de son visage ; Jordan a l’air complètement chamboulé, et visiblement ému par la présence du piano. Il te l’a dit et fait comprendre plus d’une fois que c’est son instrument de prédilection, celui avec lequel il se perd facilement dans sa propre bulle personnelle. C’est pour cela que l’idée n’a pas attendu dix ans pour se faire concrètement dans ta tête ; tu as envie qu’il se sente à l’aise, tout comme tu redoutes qu’il s’ennuie ou qu’il veuille retourner à Brisbane le plus vite possible pour retourner chérir ce qui loge dans son studio - et sa maison. Une façon de le rattacher un peu plus à Elimbah, à chez toi, à toi tout court même si ce n’est pas une corde, bien au contraire. Jamais tu ne pourras prétendre foutre la corde au cou de qui que ce soit, tout comme tu disputeras durement quiconque qui oserait tenter avec toi. « You’re insane Bird… » Si d’autres auraient pris ce terme comme une insulte et un affront, le ton employé - éberlué au possible, choqué comme tu n’aurais jamais pensé - te fait sourire, malgré le camouflage dont tu t’encombres. Comme si tu as quand même peur de sa réaction et que tu te préfères te cacher sans disparaître en attendant que le verdict tombe. « The best kind of insane… my god… What did you do… » Tu pourrais te foutre de la tête qu’il tire, de tout son visage qu’il entraîne vers le bas et qui te donne l’impression d’être une nouvelle version du masque de Scream. T’hausses les épaules l’air de rien. “You liked it. I bought it.” Aussi simple et limpide que ça, il n’y a pas à en faire toute une histoire non plus. Même si t’apprécies qu’il réagisse. De façon positive, c’est encore mieux. Même sans mise en scène, l’effet de surprise est là.
« Please come around so I can hold you and try to say something stronger than just thank you cos that just won’t do… I’m… » Tu relèves l’étoffe hors de tes cheveux pour la faire traîner contre tes épaules en penchant la tête sur le côté. “Tu ne vas pas tourner de l’oeil, hein ? Si c’est pour que tu t’évanouisses, je préfère encore le renvoyer à son expéditeur.” Sa santé avant tout - et tu n’es pas non plus très téméraire pour être sûre que tu réussiras à le retenir si jamais il bascule pour de vrai. Mais tu traînes quand même tes pieds nus jusqu’à lui et tu te fais incroyablement petite face à lui. Tu n’oses même pas faire un geste en son encontre car tu n’aurais pas imaginé que ça l’aurait atteint à ce point. A croire que tu ne perfectionnes pas encore tous les langages Fisher - et heureusement qu’il reste des surprises à vous faire découvrir l’un sur l’autre. C’est du positif pour l’instant ; la lune de miel, les papillons dans le ventre, les étoiles dans les yeux et le cœur au bout des phalanges. Tu resserres l’étoffe violette autour de toi, camouflant quasiment tout ton être ; tu n’es pas habituée à provoquer ce genre d’émotions, et encore moins à les gérer. “I don’t know if you were serious or not yesterday but, well… I hope you’re okay with that. That it’s not too soon. I know I can be too much sometimes.” Tes lippes jouent entre elles, tes sourcils se froncent légèrement sous les pensées qui t’envahissent et ton regard océan quitte Jordan pour le piano. “But I like having a bit of you here.” C’est sûrement trop tôt. Cela va sûrement provoquer une réaction aussi de tes sœurs. Tu t’en fiches. Tu n’es pas connue pour être rationnelle ni d’attendre. Si vous n’en profitez pas maintenant, vous pouvez prendre le risque de le regretter plus tard. Tu ne veux pas de regrets dans ta vie ; t’en as déjà eu, tu les portes tous les jours, ils hantent tes nuits. Ta relation avec Jordan est réelle, elle est présente, elle est là ; alors si t’as décrété que tu veux la personnification de sa présence ici, ainsi soit-il. On ne peut pas défier ce que le cœur vous pousse à faire. Y compris effacer les réflexions sensées au profit de ceux de la spontanéité. Autant dire que tu n’en manques pas du tout.
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| | | | (#)Jeu 29 Juil 2021 - 23:00 | |
| “You liked it. I bought it.” Tu entends automatiquement ces mots sur l’air de 7 rings de Ariana Grande car c’est exactement ça. I want it, I got it. Elle est complètement folle et tu pèses tes mots quand tu le lui dis, mais ça ne veut pas dire que tu es contre ce comportement. Au contraire même. Les folies, les actions déraisonnées, c’est le meilleur si on peut se le permettre. Tout porte à croire qu’elle peut le faire car tu n’imagines pas l’oiseau faire un truc hors de sa portée. Surtout que vous y avez été hier, ça a été bien vite pour régler tout ça. Elle pouvait, elle l’a fait et tu es touché au plus profond de ton être. Tu la pries de venir près de toi pour que tu la serres dans tes bras, tes yeux sur elle qui se rendent compte qu’elle est limite en train de se cacher avec son étoffe sur elle. Mais tes yeux qui vont assez vite de nouveau sur le piano parce que est-ce qu’il est vraiment là? “Tu ne vas pas tourner de l’oeil, hein ? Si c’est pour que tu t’évanouisses, je préfère encore le renvoyer à son expéditeur.” Tu ouvres de grands yeux quand elle émet l’idée de le renvoyer. « Si tu fais ça sûr que je finis par terre. » L’ascenseur émotionnel serait juste de la cruauté à ton avis. T’es encore bien trop sur le cul par le moment que tu ne réfléchis pas. Elle plaisante bien évidemment. Jamais elle ne le renverrait maintenant qu’il est là. Doucement elle s’approche jusqu’à toi, elle ne cherche pas à te toucher, elle est sous sa cape entièrement. Une de tes mains qui est tombée de ton visage, l’autre qui suit. “I don’t know if you were serious or not yesterday but, well… I hope you’re okay with that. That it’s not too soon. I know I can be too much sometimes.” Elle sait la folie qu’elle a fait. Elle te le dit clairement. Ca te rassure.
“But I like having a bit of you here.” « My god Bird… »
T’es tellement touché par ses mots. Tu te décides enfin à bouger pour combler les derniers pas jusqu’à elle afin de la prendre contre toi et la serrer fort. Tu veux lui faire passer tout ton amour juste par ce geste, comme si ça passait au travers comme ça. It does. Y’a toutes ces vibes qui émanent forcément de toi vu comme tu sens ton coeur battre fort et tes palpitations. Elle est cute af maintenant que tes idées redeviennent un peu plus claires. Tu embrasses le haut de sa tête, restant contre ses cheveux un long moment. You are insane… « Thank you… » Tu la serres un peu plus contre toi alors que tes yeux vont sur le piano qui est juste là. Tu commences à frétiller à l’idée de le tester ici, pour voir comment est l’acoustique de l’endroit. Tu te détaches doucement de Birdie pour aller t’installer devant le piano. C'est presque si tu n'y vas pas sur la pointe des pieds. T'as peur de quoi Jordan? Qu'il s'enfuit ? Tu soulèves doucement la partie qui recouvre le clavier afin de pouvoir commencer à les parcourir de tes doigts… Les premières notes se font entendre et tu tournes la tête vers Birdie car t’as un large sourire sur les lèvres de jouer ça. Elle porte toujours son étoffe sur elle, c’est une sacrée vue. « You look like Harry Potter in his invisibility cloak. » Freaking cute. Tes doigts qui continuent de jouer quelques secondes avant de t’arrêter pour contempler l’instrument sous tes yeux, sous tes mains. This is insane…
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| | | | | | | | If you're happy, don't let it go - JorBir |
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